08.06 au 26.07 2016

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CINÉMA — JUIN JUILLET 2016 N° 288

MOUVEMENT DRAMATURGIES MUSIQUES ET VOIX CINÉMA

Folles de joie de P. Virzi


DIAMANT NOIR D’ARTHUR HARARI

Pier Ulmann vivote à Paris, entre chantiers et larcins qu’il commet pour le compte de Rachid, sa seule «famille». Son histoire le rattrape le jour où son père est retrouvé mort dans la rue, après une longue déchéance. Bête noire d’une riche famille de diamantaires basée à Anvers, il ne lui laisse rien, à part l’histoire de son bannissement par les Ulmann et une soif amère de vengeance... (…) Diamant noir parle avec finesse de la vérité intérieure à chacun, cette pierre brute qu’il faut polir afin d’en apercevoir la myriade de reflets. Film noir introspectif et lumineux, le film de Arthur Harari réussit à la fois à prendre aux tripes par son suspense et à toucher le cœur par ses résonances chez tout à chacun. Chaque famille dissimule ses secrets, parfois il faut oser forcer le coffre pour les rendre chatoyants à la lumière du jour. Thomas Coispel

leblogducinema.com - 3 avril 2016

France – 2015 Durée : 1h55 Scénario : Arthur Harari, Vincent Poymiro, Agnes Feuvre Photographie : Tom Harari Montage : Laurent Senechal Musique : Olivier Marguerit avec Niels Schneider, August Diehl, Hans-Peter Cloos, Raphaele Godin Prix du Jury, Festival du film policier de Beaune 2016 Sélection officielle, Premiers Plans, Angers 2016

EXCLU SIVITÉ

SORTIE NATIONALE

Du 8 au 14 juin

Du 8 au 21 juin

MR GAGA

SUR LES PAS D’OHAD NAHARIN DE TOMER HEYMANN

L’histoire fascinante d’Ohad Naharin, célèbre chorégraphe de la Batsheva Dance Company, dont les performances dégagent une puissance et une beauté inégalées. Le film nous dévoile le processus créatif d’un chef de file incontesté de la danse contemporaine, l’invention d’un langage chorégraphique unique et d’une technique de danse hors-norme appelée « Gaga ». À 64 ans, il est au top de son art. Ses ballets disent la vie : l’amour, la violence, l’humour, le sexe, les confrontations, les harmonies. C’est au-delà de la beauté : c’est une calligraphie des corps, une explosion de tempéraments car on a, pour la vingtaine de danseurs et danseuses, l’impression de lire dans leurs mouvements leur intime caractère. Et c’est la force d’Ohad Naharin : un peu comme Pina Bausch, il élabore ses chorégraphies sur mesure avec ses danseurs. Il impose des torsions, des vitesses ahurissantes, et réussit à dépasser cette fabuleuse technique pour toucher au cœur. Paris Match

(...) Bondissante, fonceuse, toujours multiple et insaisissable ! Cette fusée gestuelle qui happe tout sur son passage, hypnotise par sa capacité à ne jamais se ressembler tout en affichant un style unique. Le Monde

Ce film nous donne enfin la chance de découvrir l’intimité d’un des plus grands chorégraphes du monde. Natalie Portman

Israël – 2015 Durée : 1h39 Photographie : Itai Raziel Montage : Alon Greenberg, Ido Mochrik, Ron Omer Musique : Ishai Adar


SORTIE NATIONALE Du 8 au 21 juin

FOLLES DE JOIE DE PAOLO VIRZÌ

Beatrice est une mythomane bavarde au comportement excessif. Donatella est une jeune femme tatouée, fragile et introvertie. Ces deux patientes de la Villa Biondi, une institution thérapeutique pour femmes sujettes à des troubles mentaux, se lient d’amitié. Une après-midi, elles décident de s’enfuir, bien décidées à trouver un peu de bonheur dans cet asile de fous à ciel ouvert qu’est le monde des gens « sains ».

Je voulais que ce soit une comédie, divertissante et humaine, une histoire qui, à un moment donné, finirait par s’approcher d’un conte, ou carrément d’un trip psychédélique, mais sans être dépourvue de sens. Nous voulions raconter aussi l’injustice, l’oppression, le martyre de personnes fragiles, de femmes stigmatisées, méprisées, condamnées, recluses. Mais sans que cela ne devienne un pamphlet. Nous cherchions des traces de bonheur, ou pour le moins d’euphorie, dans l’internement. Peut-on sourire ou même rire en racontant la souffrance, ou est-ce quelque chose d’impudique, de scandaleux ? Espérons que oui, parce que c’est ce que je préfère quand je fais un film, au fond, c’est la seule chose qui m’intéresse. Par exemple dans ce film, nous mettons en scène un épisode parmi les plus féroces qu’il m’ait été donné de filmer. Et pourtant je me rends compte que j’ai essayé de le raconter sur un ton heureux. C’était, il me semble, l’unique façon de parler d’un sujet aussi terrible que mystérieux. Paolo Virzì

(…) Voilà Paolo Virzi aux commandes d’un Thelma et Louise hystérique au sens clinique, brassant le rire et les larmes dans un grand tourbillon de mots, hésitant constamment entre ranger le grand bazar de vie et de cinéma que laissent derrière elles ses héroïnes, et se laisser contaminer. Dilemme insoluble que le sien : lorsque les actrices sont aussi — merveilleuses, on ne sait Italie, France – 2016 plus s’il faut soigner ou Durée : 1h56 laisser vivre avec leur mal ces Scénario : Francesca Archibugi, folles à qui la folie va si bien. Paolo Virzì Noémie Luciani

Le Monde – 14 mai 2016

Photographie : Vladan Radovic Montage : Cecilia Zanuso Musique : Carlo Virzì avec Valeria Bruni Tedeschi et Micaela Ramazzotti Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 2016


EXCLU SIVITÉ

EXCLU SIVITÉ

Le lundi 20 juin 20h

YOGANANDA DE PAOLA DI FLORIO ET LISA LEEMAN

Le film retrace la vie de Paramahansa Yogananda qui a fait connaître dans les années 1920 des techniques du yoga et de la méditation en Occident. Son livre Autobiographie d’un Yogi, best-seller mondial, a été une source d’inspiration pour d’innombrables yogis et des personnalités comme George Harrison, Russell Simmons ou encore Steve Jobs. En évoquant le voyage de l’âme comme un rejet de l’égo et des illusions du monde matériel, le film nous immerge dans l’irréel. Cette œuvre raconte finalement l’histoire de l’humanité elle-même : les épreuves auxquelles tous les êtres sont confrontés pour se libérer des souffrances et rechercher un bonheur durable. Tourné en trois ans, dans 30 pays à travers le monde, ce film explore le monde du Yoga moderne et ancien, d’est en ouest.

Etats-Unis – 2015 Durée : 1h23 Inspiré des écrits de Paramahansa Yogananda Photographie : Arlene Nelson Musique : Michael R. Mollura, Vivek Maddala

CETTE PROJECTION UNIQUE SERA SUIVIE D’UNE RENCONTRE PUBLIQUE AVEC SOPHIE LACOSTE, PROFESSEURE DE YOGA. ELLE SERA ACCOMPAGNÉE, POUR L’OCCASION, DE PLUSIEURS DE SES CONFRÈRES.

Du 15 au 28 juin

LE LENDEMAIN DE MAGNUS VON HORN

John, encore adolescent, rentre chez son père après avoir purgé sa peine de prison et aspire à un nouveau départ. Mais la communauté locale n’a ni oublié, ni pardonné son crime. Rejeté par ses anciens amis et abandonné par ses proches, John perd espoir et la violence qui l’a conduit en prison refait peu à peu surface. Dans l’impossibilité d’effacer le passé, il décide d’y faire face. (…) Le cinéaste a choisi de situer l’action de son film dans un village propret de la campagne suédoise. Les couleurs sont un pastel gris bleu, tout paraît calme et pacifique. Il faut un moment pour comprendre ce qui se joue autour du retour de John dans la maison familiale. Là, son père et son petit frère l’accueillent comme au retour d’un long voyage. Mais peu à peu la tension s’installe et lorsque John retrouve sa chaise et sa table au lycée, parmi ses anciens amis, il devient évident qu’un acte odieux a été commis et pour lequel il a payé. Ulrik Munther, qui a l’âge — du rôle, laisse son personnage se remplir de colère et de Pologne, Suède – 2015 souffrance. Le spectateur l’accompagne, à distance, car Durée : 1h42 il est difficile de s’identifier complètement à un meurtrier, même adolescent. Magnus von Horn ne prend pas Scénario : Magnus von Horn Photographie : Lukasz Zal parti, il montre, presque cliniquement ce qui se passe Montage : Agnieszka Glinska autour de John. Cela suffit amplement à faire de Le lenavec Ulrik Munther, Mats demain un premier film très prometteur. Jean-Francois Lixon

Culturebox.fr / 21 mai 2015

Blomgren, Alexander Nordgren Quinzaine des Réalisateurs, Cannes 2015 —


SORTIE NAT IONALE

France – 2016 Durée : 1h39 Scénario : Antonin Peretjatko, Frederic Ciriez, Maud Ameline Photographie : Simon Roca Montage : Antonin Peretjatko, Xavier Sirven avec Vincent Macaigne, Vimala Pons, Pascal Légitimus, Mathieu Amalric

Du 15 au 28 juin

LA LOI DE LA JUNGLE D’ANTONIN PERETJATKO

Marc Châtaigne, stagiaire au Ministère de la Norme, est envoyé en Guyane pour la mise aux normes européennes du chantier Guyaneige : première piste de ski indoor d’Amazonie pour relancer le tourisme en Guyane. De mésaventure en mésaventure, on lui affuble un coéquipier. Pas de chance c’est une pin-up. Pire : elle a du caractère ...

Entretien avec Antonin Peretjatko Comment est né ce projet de film tourné en grande partie en Guyane ? Tourner en Guyane permet évidemment de prendre la jungle comme une allégorie du monde moderne mais surtout ce territoire est une enclave française dans un autre continent, un bout d’Europe en pleine Amérique du sud. Cela permet de parler de la France tout en étant loin, très loin de la capitale. Le sujet du film est celui des normes européennes transposées hors d’Europe : que se passe-t-il lorsqu’on tente d’appliquer des normes dans un territoire pour lequel elles n’ont pas été conçues ? Quand je parle de territoire, il s’agit aussi de territoire intellectuel.

D’où vient l’idée de «Guyaneige», ce projet fou de station de ski en plein milieu de la jungle ? Il y a un pont qui a été construit entre la Guyane et le Brésil. C’était une volonté de chefs d’États. Il a été bâti grâce aux normes européennes mais les normes européennes et les compagnies d’assurances automobiles empêchent tout véhicule de franchir cette frontière. Ce qui devait être un grand symbole est devenu un symbole de l’absurde. Cela m’a soufflé l’idée d’écrire quelque chose d’encore plus absurde : «Guyaneige». Pour autant mon film ne se veut pas militant. J’expose un point de vue à travers une forme comique : libre au spectateur de le partager ou non. Hélas, le problème des films qui ne se prennent pas au sérieux, c’est que leur propos n’est pas pris au sérieux. Ce que je montre, c’est l’absurdité d’une situation et les gens qui se débattent dedans.


SORTIE NAT IONALE

France – 2015 Durée : 1h38 Scénario : Pascal Bonitzer, Agnès De Sacy photographie : Julien Hirsch Monteuse : Elise Fievet avec Agathe Bonitzer, Vincent Lacoste, Lambert Wilson, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Bacri

Du 22 juin au 12 juillet

TOUT DE SUITE MAINTENANT DE PASCAL BONITZER

Nora Sator, jeune trentenaire dynamique, commence sa carrière dans la haute finance. Quand elle apprend que son patron et sa femme ont fréquenté son père dans leur jeunesse, elle découvre qu’une mystérieuse rivalité les oppose encore. Ambitieuse, Nora gagne vite la confiance de ses supérieurs mais entretient des rapports compliqués avec son collègue Xavier, contrairement à sa sœur Maya qui succombe rapidement à ses charmes… Entre histoires de famille, de cœur et intrigues professionnelles, les destins s’entremêlent et les masques tombent.

Entretien avec Pascal Bonitzer

Entretien avec Agathe Bonitzer

Le monde de la finance et son univers impitoyable… Tout de suite maintenant est très ancré dans notre époque. J’essaie toujours de saisir l’esprit du temps, le « Zeitgeist ». Et pour moi, l’esprit de notre temps, c’est ce que la finance appelle le principe TDSM (Tout De Suite Maintenant) d’où le titre - qui correspond à cette mainmise relativement récente de la finance sur le capitalisme d’entreprise. La finance n’attend pas, il lui faut des résultats et du gain tout de suite. Cette mentalité se retrouve un peu dans tous les domaines : être célèbre tout de suite, riche tout de suite, trouver la femme ou l’homme de sa vie, ou le plan cul tout de suite… Le temps long est dévalorisé, avec internet, en un clic, vous pouvez tout avoir, enfin, c’est ce qu’on vous fait croire.

Tout de suite maintenant ne serait-il pas le film le plus humain de Pascal Bonitzer ? C’est la première fois qu’il met en scène des personnages aussi jeunes donc forcément, il y a de la naïveté, une fragilité différente de celle de gens plus âgés. Ensuite, les personnages ont tous des liens entre eux, que ce soit ceux de l’entreprise, les liens familiaux, amoureux… La majorité est confinée dans les bureaux, qui est comme une micro société dont le film met à nu les mécanismes relationnels. Tout de suite maintenant est un film politique, au sens propre du terme : il montre des personnes évoluant ensemble.

Ce jeu sur le temps compté, les coïncidences et les faux-semblants est très représentatif de la mise en scène de Tout de suite maintenant, peut-être plus millimétrée et précise que dans vos précédents films. Les coïncidences, les faux-semblants, le quiproquo, c’est toujours avec ça que je travaille, c’est ce qui m’amuse. Cette précision dont vous parlez tient peut-être au fait que je travaillais pour la première fois avec Julien Hirsch, grand chef opérateur, qui m’a encouragé à faire un découpage très détaillé et sur scénario, ce que je ne fais généralement pas. C’était particulièrement bien venu pour mettre en scène, par exemple, la circulation à l’intérieur des bureaux.

Comment décririez-vous Nora, votre personnage ? Nora a une assurance apparente qui cache en réalité une grande fragilité. Nora n’est à sa place nulle part : la société financière, elle en dénonce les procédés, et son milieu familial, elle s’en sent exclue. Elle admire son père, veut lui plaire absolument mais ils ont de terribles problèmes de communication. Et elle est l’opposé de sa sœur. Maya, c’est la chaleur et la sensualité. Nora est plus du côté de la glace, de la distance. Quant au domaine amoureux, c’est carrément une montagne impossible à gravir pour elle ! Nora n’arrive pas à aimer parce qu’elle n’arrive pas à s’aimer elle, qu’elle est en conflit avec elle-même, qu’elle ne veut pas se retrouver face à ses propres peurs, ses désirs.


MÉKONG STORIES DE PHAN DANG DI

Dans la moiteur de Saïgon qui s’ouvre à l’Occident, un trio de jeunes entre angoisses et désirs… Avoir 20 ans à Saïgon au début des années 2000, c’était l’âge des possibles à plus d’un titre : la récente levée de l’embargo américain faisait changer la vie à toute vitesse, explique le réalisateur. Le film incarne ce moment charnière à travers une bande de jeunes gens, logés chichement au bord du Mékong. Un trio se détache : l’apprenti photographe, probable double de l’auteur, l’aspirante danseuse et le petit trafiquant. Une fille, deux garçons et trois possibilités, au moins : le désir circule, des nuits chaudes dans les boîtes de nuit, récemment ouvertes, aux siestes dans la nature, presque sur l’eau. L’angoisse existentielle et amoureuse flotte au-dessus des corps peu vêtus : qui aimer et comment trouver sa place, ou, à défaut, survivre, dans un monde qui se libère, pour le meilleur et pour le pire ? Ce récit initiatique — au pluriel, le cinéaste l’éloigne du film choral classique. Im- Vietnam – 2016 pressionniste, fluide, presque liquide, son style envoûte. La Durée : 1h42 sensua­lité guide l’agencement et la teneur des scènes. Les sentiments et la sexualité des personnages se révèlent inci- Scénario : Phan Dang Di demment, au détour d’un plan, comme si on les découvrait Photographie : Nguyen K’Linh en même temps qu’eux. Les virées dans la mangrove et sur le Montage : Julie Béziau fleuve deviennent pure fantasmagorie, avec étreintes dionyavec Do Thi Hai Yen, siaques dans la boue, en pleine nuit. Louis Guichard

Télérama – 20 avril 2016

Le Cong Hoang, Truong The Vinh

SORTIE NAT IONALE

EXCLU SIVITÉ

Du 22 au 28 juin

Du 29 juin au 12 juillet

L’EFFET AQUATIQUE DE SÓLVEIG ANSPACH

Agathe est maître-nageur, Samir est amoureux. Pour mieux l’approcher et la connaître, ce grand type doux est prêt à tout : enfiler un affreux maillot de bain orange à palmiers, prendre d’inutiles leçons de brasse à la piscine municipale du coin et même, puisqu’il le faut, la suivre jusqu’en Islande, où se tient un congrès international des pros de la natation. (…) Comédie romantique en milieu flottant, le film file avec malice toutes les métaphores de l’amour : se jeter à l’eau, perdre pied ou se laisser enfin porter… Histoire de confiance, aussi sérieuse qu’irrésistiblement drôle. Ainsi progressent mine de rien Samir et Agathe, dans le grand bain de leurs sentiments, et en dépit des obstacles les plus évidents (sa maladresse à lui, sa méfiance à elle) et les plus inattendus : une porte de cabine coincée, un plongeon mal venu, une cafetière agressive. Des eaux bleu-chlore de la piscine aux vastes cieux d’Islande, ce festival de loufoquerie rêveuse est un cadeau pour les comédiens : Samir Guesmi et Florence Loiret-Caille débordent de charme, entourés de personnages secondaires bien croqués – la prime au personnel très foufou de ladite piscine. Effet aquatique garanti. Cécile Mury

Télérama – 18 mai 2016

France, Islande – 2015 Durée : 1h23 Scénario : Sólveig Anspach, Jean-Luc Gaget Photographie : Isabelle Razavet Montage : Anne Riegel Musique : Martin Wheeler Avec Florence Loiret Caille, Samir Guesmi, Didda Jónsdóttir, Philippe Rebbot, Olivia Côte Quinzaine des Réalisateurs, Prix SACD Festival de Cannes 2016


SORTIE NATIONALE

Espagne, Argentine – 2016 Durée : 1h48 Scénario : Cesc Gay, Tomàs Aragay Photographie : Andreu Rebés Montage : Pablo Barbieri Musique : Nico Cota, Toti Soler avec Javier Camara et Ricardo Darin

Du 6 au 19 juillet

TRUMAN DE CESC GAY

Julián et Tomás sont amis depuis l’enfance. Mais aujourd’hui, l’Atlantique les sépare: le premier s’est construit une carrière d’acteur à Madrid, tandis que le second enseigne les mathématiques dans une université canadienne. Quand Tomás frappe à la porte de Julián au bout de nombreuses années, cela ne relève donc pas du hasard. En effet, il a appris que son ami n’était pas au meilleur de sa forme. Ils vont alors passer ensemble quelques jours inoubliables, à se remémorer leurs souvenirs communs, à rire, mais aussi à pleurer – car leurs retrouvailles sont également synonymes d’adieux…

(…) Parce qu’il épouse une certaine légèreté adossée à une délicate mélancolie pleine de tendresse au lieu de céder aux sirènes du pathos larmoyant facile, Truman désarme et émeut sans peine un spectateur conquis par cette belle histoire (...) Entre humour, bienveillance et moments touchants caressés et non appuyés avec lourdeur,Truman ne sort pas les envolées de violons lyriques, ne s’enferme pas dans les passages obligés, n’en fait jamais trop (ni pas assez). Juste, sobre, humain, préférant esquisser le portrait de quelques jours plein de vie dans un contexte où rôde pourtant le spectre de la mort, le film de Cesc Gay est une ode à l’amitié sincère, authentique et courageuse, celle qui est capable de tout, même de se transcender dans les moments les

plus durs, par générosité, par noble affection, par compassion compréhensive, et surtout, sans rien attendre en retour. Et alors que Ricardo Darin illumine pour la énième fois un écran de cinéma par son talent et son jeu tout en naturel, alors que Javier Camara se met au diapason de son partenaire, et que Cesc Gay laisse briller ses stars et son histoire tout en séduction irrésistible, Truman enchante, amuse, emporte, attendrit, et parviendrait presque à faire oublier ses ressorts de fonds par sa partition tout en retenue magnifique. (…) Nicolas Rieux

Mondocine.net 25 février 2016


LA FORÊT DE QUINCONCES DE GRÉGOIRE LEPRINCE-RINGUET

Ondine et Paul se sont aimés. Quand elle le quitte, il jure qu’il n’aimera plus. Pour se le prouver, il poursuit la belle Camille, qu’il compte séduire et délaisser. Mais Camille envoûte Paul qu’elle désire pour elle seule. Et tandis qu’il succombe au charme de Camille, Paul affronte le souvenir de son amour passé. La Forêt de Quinconces est un conte planté dans le Paris actuel, où les trottoirs servent de décor à des sortilèges que les amoureux se lancent à la figure, comme d’autres la vaisselle sale. Leprince-Ringuet dit avoir écrit le film «en poursuivant le désir d’un cinéma qui renoue avec une magie oubliée». (…) Les moments les plus beaux sont ceux où le réalisateur diffuse une folie : ballet de danse contemporaine, boîte de nuit remplie d’êtres mythologiques, plongeon onirique dans un lac éclairé par la lune. (…) Tout cela, Leprince-Ringuet l’orchestre d’une façon très singulière, ouvertement théâtralisée, et qui rend ce premier essai d’autant plus attachant. Clément Ghys

Libération – 18 mai 2016

France – 2016 Durée : 1h49 Scénario : Grégoire Leprince-Ringuet Photographie : David Chambille Montage : Nathalie Sanchez Musique : Clément Doumic avec Grégoire LeprinceRinguet, Pauline Caupenne, Amandine Truffy, Thierry Hancisse, Marilyne Canto, Antoine Chappey Séance spéciale, Festival de Cannes 2016

EXCLU SIVITÉ

EXCLU SIVITÉ

Du 13 au 24 juillet

Du 13 au 24 juillet

IRRÉPROCHABLE DE SÉBASTIEN MARNIER

Sans emploi depuis un an, Constance revient dans sa ville natale quand elle apprend qu’un poste se libère dans l’agence immobilière où elle a démarré sa carrière, mais son ancien patron lui préfère une autre candidate plus jeune. Constance est alors prête à tout pour récupérer la place qu’elle estime être la sienne. Entretien avec Sébastien Marnier Diriez-vous que Constance est une anti-héroïne en puissance ? Oui. Ce n’est pas un personnage aimable, mais je savais que Marina Foïs lui apporterait de la complexité, un peu de drôlerie et de violence mais surtout une profonde humanité. Constance est un monstre d’égoïsme, mais elle est aussi une femme désespérément seule. Elle fait tout pour s’en sortir, et pourtant elle ne fait qu’accumuler les ratages et les échecs. La pression sociale et la précarité qu’elle subit - et qu’elle s’impose - la font agir de travers et en dépit du bon sens. C’est comme si elle n’avait pas les codes, qu’elle ne connaissait pas les usages et qu’elle ignorait les conventions. Le titre du film Irréprochable est en fait le point de vue de Constance sur elle-même… Exactement, il n’y a rien d’ironique là-dedans. Constance est persuadée de faire bien et ne se remet pas en question. Elle n’est jamais dans la — préméditation, au contraire, elle est dans l’émotion en France – 2016 permanence, elle est extrêmement impulsive. Quand Durée : 1h43 elle se rapproche d’Audrey, quitte à s’immiscer dans sa Sébastien Marnier vie de jour comme de nuit, elle le fait d’abord pour la Scénario : Photographie : Laurent Brunet convaincre de lâcher son poste à l’agence. Elle essaie Musique : Zombie Zombie juste de l’éloigner afin de reprendre ce qu’elle estime lui revenir de droit. Constance est une machine de guerre avec Marina Foïs, Jérémie qui fonce droit devant elle sans se poser de questions, Elkaïm, Joséphine Japy, Benjamin Biolay sans envisager les conséquences de ses actes. —


MACADAM À DEUX VOIES DE MONTE HELLMAN

Deux garçons taciturnes traversent le sud-ouest américain à bord de leur Chevy 55 grise. Une jeune fille les rejoint dans leur périple, jusqu’à ce que leur chemin croise une rugissante GTO 70 jaune. Son conducteur leur propose un marché : le premier d’entre eux qui atteint Washington gagne le véhicule de l’autre… (…) Si les héros sont secrets et anonymes, ils ne font pas écran avec le regard dessillé d’Hellman sur l’Amérique ordinaire, telle qu’elle se déroule le long de la mythique Route 66. Regard documentaire de paysagiste pour — une fiction légère mais constamment énigmatique, Etats-Unis – 1971 dont la rétention même exerce un pouvoir magnétique Durée : 1h45 qui reste intact trente-sept ans après. Film culte par excellence, incarné par deux figures clés Scénario : Rudy Wurlitzer de la scène musicale de l’époque, le folk-rockeur James Photographie : Jack Deerson Taylor et le Beach Boys Dennis Wilson, confrontés à Musique : Billy James l’acteur fétiche de Monte Hellman, Warren Oates, Twoavec James Taylor, Warren Lane Blacktop (titre original) a non seulement influenOates, Laurie Bird cé tous les road-movies qui ont suivi, mais a dépassé — le genre. Vincent Ostria

Lesinrocks.com

LES COURTS MÉTRAGES

PATRI MOINE

Du 20 au 24 juillet

En avant-programme de Folles de joie 10, 11 et 14 juin

DIAGNOSTIC

DE FABRICE BRACQ / Durée : 8mn10

Le Dr Semyc est un spécialiste d’une maladie très répandue pour laquelle il n’existe aucun traitement à ce jour. Annoncer le diagnostic est donc un exercice délicat qu’il maitrise cependant à la perfection.

En avant-programme de La Loi de la jungle 17, 18 et 19 juin

DUKU SPACEMARINES

DE NICOLAS LIAUTAUD, ALICE SURET-CANALE, HUGO PAQUIN, NICOLAS DUBOIS Durée : 4mn C’est l’histoire d’un chinois qui pirate le système capitaliste américain, d’un combat de tchèques, de poules, d’apocalypse.

En avant-programme de Tout de suite, maintenant 23, 25, 28 juin et 1er, 3 et 5 juillet

L’ARGENT DES AUTRES

DE PHILIPPE PROUFF / Durée : 11mn49

Estelle vient de louper le dernier métro. Elle qui pense avoir déjà bien raté sa soirée, tombe sur Simon, un agresseur pas tout à fait à la hauteur, qui rôde la nuit dans les rues désertes de Paris. La rencontre impossible de deux solitudes.

En avant-programme de L’Effet aquatique 6, 9 et 12 juillet

JOHNNY EXPRESS

DE WOO KYUNGMIN / Durée : 5mn

En 2150, Johnny, un facteur de l’espace plutôt paresseux, traverse le cosmos pour livrer ses colis. Son vaisseau se pose bientôt sur une très petite planète...

En avant-programme de Irréprochable, 13, 16, 18, 21 et 23 juillet

LE COUREUR

DE JOSÉ LUIS MONTESINOS / Durée : 12mn30 Il y a cinq ans, un patron a mis sa société en faillite et licencié trois cents ouvriers. La première fois qu’il ressort de chez lui pour faire un footing, il tombe sur l’un d’entre eux


Du 29 juin au 19 juillet

LA TORTUE ROUGE DE MICHAEL DUDOK DE WIT

A travers l’histoire d’un naufragé sur une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d’oiseaux, La Tortue rouge raconte les grandes étapes de la vie d’un être humain. La Tortue rouge est d’une émotion sans commune mesure : parrainé par Ghibli, ce premier long-métrage d’un génie de l’animation hollandais est une merveille de poésie et d’intelligence. (…) Cette robinsonnade décrit le quotidien difficile d’un naufragé sur une île déserte. Ses seuls compagnons sont des crabes facétieux et une mystérieuse tortue rouge qui détruit sauvagement les radeaux de fortune que le pauvre hère tente de lancer à la mer. Pourquoi ? C’est le principal enjeu d’un film qui tente d’expliquer le mystère de la vie. Rien que ça. Difficile d’entrer dans le détail sans vous déflorer l’intrigue qui recourt au merveilleux et au mythe pour mieux nous embarquer dans un voyage intérieur dont il appartient à chacun de définir les degrés de résonance intime. La Tortue rouge est un film d’une émotion sans commune mesure, d’une poésie telle qu’elle force les coeurs même les plus froids… Christophe Narbonne

Première - 19 mai 2016

France, Belgique – 2016 Durée : 1h20 à partir de 9 ans Scénario, création graphique : Michael Dudok De Wit Animation : Jean-Christophe Lie Musique : Laurent Perez Del Mar Prix spécial Un Certain Regard, Cannes 2016

EXCLUSIVI TÉ

SORTIE NATIO NALE

CIN G É SAM.O2ÛJUTER 14H30ILLET

Du 29 juin au 12 juillet

FIEVEL

ET LE NOUVEAU MONDE DE DON BLUTH

Persécuté par les chats en Russie, Fievel embarque avec sa famille pour le Nouveau Monde : l’Amérique. Au cours du voyage en bateau, Fievel tombe à l’eau pendant une terrible tempête et échoue dans le port de New-York. Désormais seule, la jeune souris, aidée par de nouveaux amis, va braver tous les dangers pour retrouver sa famille… Ce film se caractérise par la délicatesse et le raffinement du graphisme, la souplesse et la complexité de l’animation, la luxuriance et la diversité des décors, le soin apporté à la reconstitution des quartiers d’immigrés du New York de la fin du XIXème siècle. Il tranche radicalement avec le tout venant de la production actuelle (ndlr : des années 80) et impose son auteur comme un des grands dans le domaine du dessin animé. La Revue du cinéma 1987

— Etats-Unis – 1986 Durée : 1h20 à partir de 5 ans D’après une histoire de David Kirschner, Judy Freuberg et Tony Geiss Musique : James Horner —

SAMEDI 2 JUILLET LE DERNIER CINÉ-GOÛTER DE LA SAISON AVEC LA REPRISE DU DÉJÀ CLASSIQUE - ET TOUJOURS FAMEUX- FIEVEL (POUR LES PLUS JEUNES) ET LA SORTIE (POUR LES PLUS GRANDS ET LEURS PARENTS) DE LA TORTUE ROUGE, L’UNE DES DÉCOUVERTES LES PLUS MARQUANTES DU DERNIER FESTIVAL DE CANNES.


JUIN - JUILLET 2016

— N° 288 —

DU 8 AU 14 JUIN DIAMANT NOIR

DU 15 AU 21 JUIN LE LENDEMAIN MR GAGA

DU 22 AU 28 JUIN

LA LOI DE LA JUNGLE

16h15 . 20h

16h30

18h15

VEN. 10

16h

19h . 21h*

18h

15h

16h30 . 18h30

17h30

20h30

16h

16h30 . 21h*

20h15*

20h15

17h . 19h

16h15 . 18h

-

-

-

17h

16h30 . 18h30 . 20h30

DIM. 19

LUN. 20

MAR. 21

16h15 . 18h

19h45

16h

16h . 18h15

20h

-

VEN. 24

SAM. 25

DIM. 26

17h

-

20h15

18h

20h

VEN. 17

16h

16h . 18h15

18h45

JEU. 30

VEN. 1ER JUILLET

18h15

16h30 . 21h*

JEU. 7

VEN. 8

16h30 . 20h

14h30

FIEVEL ET LE NOUVEAU MONDE

DU 6 AU 12 JUILLET

-

MER. 6

TRUMAN

18h15 . 20h15

18h . 20h

18h

19h45

20h*

L'EFFET AQUATIQUE TOUT DE SUITE MAINTENANT

-

16h

LA TORTUE ROUGE

-

FIEVEL ET LE NOUVEAU MONDE

DU 13 AU 19 JUILLET IRRÉPROCHABLE TRUMAN

* séance précédée d’un court-métrage

16h15 . 20h15

16h

20h

16h . 18h 18h15

DIM. 3

LUN. 4

18h30

16h30

VEN. 22

17h . 21h 18h30 . 20h30 16h30 . 19h

18h . 20h*

20h

14h30

DIM. 17

LUN. 18

MAR. 19

18h . 20h

18h30

Carte JMDR (-26 ans) et carte RMDR : 4,50 E

-

20h30 18h

16h30

16h30

16h15

18h15 . 20h15 16h15 . 20h* 16h . 18h

I.S.S.N.1161 - 7799 .Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167

20h*

20h30

18h15 -

18h15

20h15 16h

18h30 18h

20h30

16h

16h . 18h

16h . 20h

16h . 18h15 . 20h15 16h15 . 20h 18h

-

-

DIM. 24

Moins de 14 ans : 4 E

Conception graphique : BANG / Réalisation : S. Bourdin / Imprimé sur les presses de Raynaud Imprimeurs sur papier Magno satin, en 6000 ex.

MAR. 5

18h30

16h15

18h30 18h

18h15

16h15

MAR. 12

16h . 18h

18h15 . 20h15

SAM. 23

20h15

LUN. 11

16h . 17h45

16h . 20h*

16h30 . 20h30

16h . 18h . 20h*

DIM. 10

20h30

20h30

-

MAR. 28

20h15*

16h

16h30

-

18h15 . 20h

-

16h

20h

20h*

14h30 . 18h

21h15

18h

16h . 18h . 20h

18h30 . 20h

20h30*

18h

20h15

18h30 . 20h

19h15

20h

Mensuel cinéma du Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort. 9 boulevard Main CS 18555 - 79025 Niort Cedex / Tel : 05 49 77 32 30 www.moulinduroc.asso.fr / contact@moulinduroc.asso.fr Rédaction et choix des textes : Jacques Morel, Marc Lanel Directeur de la publication : Paul-Jacques Hulot.

18h

LUN. 27

19h . 21h

SAM. 9

SAM. 16

Carte AMDR : 5,50 E

20h + débat

14h30 + ciné-goûter

18h15

Plein tarif : 7 E

-

16h . 18h

VEN. 15

15h30 . 17h30 18h . 19h30* 16h . 20h

17h45

-

19h . 21h

16h . 20h30 16h30 . 18h30 18h . 20h

18h

14h30 + ciné-goûter . 20h

JEU. 14

18h

16h

18h . 19h45

16h . 18h

JEU. 21

18h15* . 20h15

16h30 . 18h30 . 20h30

17h30

18h15

16h

SAM. 2

16h . 20h

17h . 19h

16h . 20h15

MER. 20

IRRÉPROCHABLE

18h30 . 20h30

20h15*

18h . 20h

LA FORÊT DE QUINCONCES

16h

17h45 16h

MER. 13

20h*

16h45 . 20h45

20h

14h15 . 16h . 18h

20h

20h30

19h . 21h

18h

SAM. 18

18h30

16h15 . 20h15* 20h

16h . 20h30

MAR. 14

16h . 20h*

18h30

16h . 18h . 20h15

TOUT DE SUITE MAINTENANT

LUN. 13

16h30 . 18h . 20h

16h30 . 18h30 . 20h30

LA TORTUE ROUGE

DIM. 12

18h . 19h30

20h

MER. 29

SAM. 11

18h . 20h*

JEU. 23

18h

LE LENDEMAIN

MACADAM À DEUX VOIES

79000 NIORT

16h . 20h

-

MÉKONG STORIES

DU 20 AU 26JUILLET

9 BD MAIN

JEU. 16

MER. 22

TOUT DE SUITE MAINTENANT

TARIFS CINÉMA

MER. 15

-

YOGANANDA

LA FORÊT DE QUINCONCES

20h

18h

FOLLES DE JOIE

LA TORTUE ROUGE

C I N É M A

18h

18h30 . 20h30

LA LOI DE LA JUNGLE

DU 29 JUIN AU 5 JUILLET

JEU. 9

-

MR GAGA

L'EFFET AQUATIQUE

MER 8

16h . 20h

FOLLES DE JOIE

LUN. 25

Lundi tarif réduit : 5,50 E

MAR. 26

forfait ciné 10 : 45 E

Les salles de cinéma du Moulin du Roc sont classées Art et Essai avec les labels «Recherche et Découverte» et «Jeune Public» et labellisées Europa Cinemas. Le Moulin du Roc est adhérent de l’ACOR, de l’AFCAE, de l’ACID, de l’ADRC


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