01.11 au 28.11 2017

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CINÉMA NOVEMBRE 2017 N° 302

MOUVEMENT DRAMATURGIES MUSIQUES ET VOIX CINÉMA Jeune femme / Léonor Serraille


CORPS ET ÂME

SORTIE NATIONALE

SORTIE NATIONALE

Du 25 octobre au 7 novembre

Du 1er au 14 novembre

CARRÉ 35

DE ILDIKÓ ENYEDI

DE ERIC CARAVACA

Un homme et une femme se désirent mais ne communiquent que dans leurs rêves. Ils vont tenter de se rapprocher en évoquant leurs songes, lesquels les emmènent loin de l’abattoir où ils travaillent.

Carré 35 est un lieu qui n’a jamais été nommé dans ma famille ; c’est là qu’est enterrée ma sœur aînée, morte à l’âge de trois ans. Cette sœur dont on ne m’a rien dit ou presque, et dont mes parents n’avaient curieusement gardé aucune photographie. C’est pour combler cette absence d’images que j’ai entrepris ce film…

Avec patience, pugnacité et douceur, la réalisatrice hongroise narre la rencontre et l’amour naissant de deux êtres complexes, marginaux malgré eux. Un beau plaidoyer cinématographique, autant pour le droit à l’amour que pour le droit à la différence. Avoir-alire.com Une histoire d’amour à la fois poétique et grinçante, dans le décor d’un abattoir où le directeur financier s’éprend de la nouvelle contrôleuse qualité, chargée d’étiqueter de la viande aussi froide qu’elle. S’unir corps et âme est à la fois la plus belle des choses et un vrai calvaire, dit ce film très sensible mais très honnête, qui aborde la relation amoureuse avec un regard neuf, sans hésiter à montrer le carnage des sentiments, le cœur blessé. Frédéric Strauss

Télérama, 20 février 2017

Hongrie – 2017 Durée : 1h56 Scénario : Ildikó Enyedi Photographie : Máté Herbai Montage : Károly Szalai Musique : Ádám Balázs Avec : Géza Morcsányi, Alexandra Borbély, Zoltán Schneider Ours d’Or, Berlin 2017

Certains films s’accrochent obstinément dans un coin de la mémoire. Ainsi en va-t-il de Carré 35. Le titre renvoie à un coin de cimetière à Casablanca où repose sa sœur aînée, décédée à l’âge de 3 ans, dont sa famille a longtemps tu la mort. Aucune trace d’elle dans l’album de famille… Devenu père, il veut connaître les raisons de ce silence, les racines de ce non-dit et se lance dans une enquête familiale, interrogeant sa mère, enfermée dans un déni qui recouvre un autre secret, questionnant son père, quelques mois avant sa disparition, — qui lui sert une autre version. (…) Cette enquête sur un pan occulté de son histoire est France - 2017 menée avec une émotion retenue, une délicatesse dans Durée : 1h07 l’approche. (…) En avançant à tâtons, il ouvre le voile de secrets et de mystères dont se drapent les familles pour Scénario : Eric Caravaca et oublier les drames, en effacer les traces, revivre comme si Arnaud Cathrine rien ne s’était passé. C’est cette dalle, lourde et terrible, Photographie : Jerzy Palacz qu’Éric Caravaca soulève pour retrouver une lumière Montage : Simon Jacquet enfouie, celle de sa sœur, et saisir à pleines mains le fil Musique : Florent Marchet de sa lignée. Sélection officielle, Hors Jean-Claude Raspiengeas

La Croix – 9 juin 2017

Compétition, Cannes 2017


SORTIE NATIONALE

France - 2017 Durée : 1h37 Scénario : Léonor Serraille Photographie : Émilie Noblet Montage : Clémence Carré Musique : Julie Roué Avec : Laetitia Dosch, Grégoire Monsaingeon, Souleymane Seye Ndiaye, Léonie Simaga, Nathalie Richard Caméra d’Or, Cannes 2017

Du 1er au 21 novembre

JEUNE FEMME DE LÉONOR SERRAILLE Un chat sous le bras, des portes closes, rien dans les poches, voici Paula, de retour à Paris après une longue absence. Au fil des rencontres, la jeune femme est bien décidée à prendre un nouveau départ. Avec panache. Léonor Serraille réussit des débuts enthousiasmants avec une tragicomédie dynamique portée par une fantastique Laetitia Dosch. A travers ce portrait d’une personnalité un peu sauvage, un peu tombée du ciel, arrivée à un âge charnière, et qui ne correspond pas aux codes en vigueur, Léonor Serraille réussit à marier avec beaucoup d’énergie plusieurs genres, à faire rire de ce qui pourrait faire pleurer sans néan-

moins jamais perdre la bonne distance et le respect de son personnage, à esquisser un film social (la solitude dans une métropole, l’immigration, le travail) et à rythmer son film au présent grâce à d’habiles ellipses. Autant d’atouts qui font de Jeune femme un premier long très prometteur car beaucoup plus riche et profond que ne pourrait le laisser supposer son apparence hyper sympathique. Fabien Lemercier

Cineuropa.org – 23 mai 2017

Léonor Serraille à propos de Laetitia Dosch

Elle a une nature indéfinie, à la fois cash, joyeuse, vivante, mais j’ai aussi vu en elle une tristesse, qui correspond au côté brisé de Paula. (...) Elle me fait penser à Patrick Dewaere et Gena Rowlands, elle possède la même capacité à être transportée d’un état à un autre, d’une énergie brute à une douceur mélancolique, et cela m’émeut. Laetitia est comme un instrument à mille cordes, elle peut être aussi femme fatale, ou au contraire glaciale, adolescente, petite fille. Chez Paula, il y a un côté « performeuse » au sens artistique, peutêtre parce que quand on n’a plus rien, le moindre acte est un dépassement de soi, une performance.


SORTIE NATIONALE

France - 2017 Durée : 1h40 Scénario : Sara Forestier Photographie : Guillaume Schiffman Musique : Christophe Avec : Sara Forestier, Redouanne Harjane, Jean-Pierre Léaud, Liv Andren

Du 15 au 28 novembre

M DE SARA FORESTIER Lila est bègue et s’est réfugiée dans le silence. Sa vie bascule lorsqu’elle rencontre Mo, un jeune homme charismatique, en manque d’adrénaline et d’amour. Ils tombent fou amoureux, mais Lila va découvrir que Mo a aussi ses secrets... Un jour, vers mes seize ans, j’ai vécu une histoire que j’ai eu envie de raconter. Quelques mois plus tard, je la racontais à Abdel Kechiche avec qui j’étais en train de tourner L’Esquive. C’était l’histoire de Mo, mon petit copain de l’époque, qui m’avait caché son illettrisme. Abdel m’a encouragée à

l’écrire. C’était en 2002, cela fait onze ans, et cette histoire ne m’a jamais quittée, ni mon désir pour elle, mon envie de la raconter. (…) J’ai commencé l’écriture du scénario il y a environ sept ans, partant de l’histoire réelle pour l’emmener peu à peu vers une histoire de cinéma. La seule chose qui reste de l’histoire réelle : le secret de Mo. Tout mon scénario, au-delà de ce postulat de départ, n’est que la cristallisation de mes désirs de cinéma, formant un objet concret, palpable. Je veux que la qualité principale du film soit la vitalité. Que la vie s’immisce dans mon film. (…) J’avais envie de raconter une histoire d’amour, avec des amoureux uniques, qui ont un rapport singulier au monde extérieur, avec un rapport particulier au langage. Je raconte l’histoire d’une rencontre,

de deux personnes qui se connectent, et je voulais que leur manière de se connecter soit unique. (…) Je n’ai pas voulu traiter un sujet, dans un aspect universel. J’ai voulu raconter une histoire d’amour singulière entre deux êtres singuliers. Mo n’est pas un illettré comme les autres, Lila n’est pas une bègue comme les autres. D’ailleurs ce n’est pas le fait que Mo soit illettré qui pose problème à leur histoire, ce qui pose problème, c’est la honte, cette honte qui amène les non-dits, les secrets, les mensonges, les paralysies. Sara Forestier


TÉHÉRAN TABOU DE ALI SOOZANDEH Téhéran : Une société schizophrène dans laquelle le sexe, la corruption et la prostitution coexistent avec les interdits religieux. Dans cette métropole grouillante, trois femmes de caractère et un jeune musicien tentent de s’émanciper en brisant les tabous. Briser les tabous, c’est protester. En Iran, les prohibitions juridiques et les restrictions morales façonnent le quotidien. Mais, dès que la sexualité est réglementée, les gens trouvent toujours comment contourner les interdits. À ce jeu-là, les Iraniens se montrent très créatifs. L’absence de liberté les pousse à avoir une double vie, un double standard de valeurs. Dans leur vie sociale, ils font preuve d’une austérité de façade. Dans leur vie privée, le sexe, l’alcool, les drogues sont parfois sans limites. Téhéran Tabou parle de ces doubles standards avec lesquels les Iraniens déjouent quotidiennement les interdits.

Ali Soozandeh

Semaine de la Critique, Cannes 2017

Iran - 2017 Durée : 1h36 Scénario : Ali Soozandeh Photographie : Martin Gschlacht Montage : Frank Geiger, Andrea Mertens Musique : Ali N. Askin Avec : Elmira Rafizadeh, Zar Amir Ebrahimi, Arash Marandi, Bilal Yasar

Film fascinant tant par son propos que par sa tech- — nique et dont le résultat est troublant : le réalisateur éxilé en Allemagne filme ses acteurs avec un filtre leur donnant l’apparence de figures d’animation tandis que la ville de Téhéran dans laquelle ils évoluent est dessinée ! Et au bout du compte apparaissent des individus qui cherchent à surpasser des obstacles et améliorer leur quotidien, comme nous tous, en somme !

CINÉ DÉBAT

EXCLU SIVITÉ

Du 8 au 14 novembre

Lundi 27 novembre 20h00

ENTRE LES FRONTIÈRES DE AVI MOGRABI Avi Mograbi et Chen Alon partent à la rencontre de demandeurs d’asile Africains que l’État d’Israël retient dans un camp en plein désert du Néguev. Par le biais d’un atelier inspiré du «Théâtre de l’opprimé », ils interrogent le statut de réfugié.

Israël, France - 2017 Durée : 1h24 Photographie : Philippe Bellaïche Montage : Avi Mograbi Musique : Noam Enbar

Pourquoi Israël, terre des réfugiés, refuse de considérer — le sort de ces exilés que la guerre et les persécutions ont jetés sur les routes ? Quel est l’élément déclencheur qui pousse un jour ces hommes et ces femmes à abandonner tout ce qu’ils possèdent pour plonger vers l’inconnu? Le théâtre peut-il créer un pont entre les Hommes pour qu’ils échangent et se comprennent ?

Cette projection unique sera suivie d’une discussion avec André Rosevegue, porte-parole de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix). Soirée organisée en collaboration avec l’ACAT, dans le cadre du festival des Solidarités, Festisol.


SORTIE NATIONALE

France - 2017 Durée : 1h53 Scénario : Pierre Trividic, Anne Fontaine Photographie : Yves Angelo Montage : Annette Dutertre Avec : Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, Vincent Macaigne, Jules Porier, Charles Berling Sélection Orizzonti, Mostra de Venise 2017

Du 22 novembre au 12 décembre

MARVIN OU LA BELLE ÉDUCATION DE ANNE FONTAINE Martin Clément, né Marvin Bijou, a fui. Il a fui son petit village des Vosges. Il a fui sa famille, la tyrannie de son père, la résignation de sa mère. Il a fui l’intolérance et le rejet, les brimades auxquelles l’exposait tout ce qui faisait de lui un garçon «différent». Envers et contre tout, il s’est quand même trouvé des alliés. D’abord, Madeleine Clément, la principale du collège qui lui a fait découvrir le théâtre, et dont il empruntera le nom pour symbole de son salut. Et puis Abel Pinto, le modèle bienveillant qui l’encouragera à raconter sur

scène toute son histoire. Marvin devenu Martin va prendre tous les risques pour créer ce spectacle qui, au-delà du succès, achèvera de le transformer. Entretien avec Anne Fontaine À l’origine de Marvin, il y a En finir avec Eddy Bellegueule, d’Edouard Louis, dont Marvin n’est pourtant pas l’adaptation. Racontez-nous la genèse du film.

J’ai ressenti un lien très fort avec le héros du livre. J’ai voulu lui réinventer un destin, explorer la manière dont il allait se

construire après un départ si difficile dans cette famille – et cette France – socialement et culturellement déshéritée ; lui imaginer des rencontres déterminantes à l’adolescence; bref, prendre de telles libertés que Marvin ne pouvait plus être une adaptation du roman, pourtant puissant. Comment analysez-vous le lien que vous ressentiez avec ce personnage ? J’aime l’idée que des êtres puissent échapper à leur condition, que rien n’est jamais joué, jamais foutu, et qu’il est possible de transformer les obstacles en quelque chose de fort. Cela me guide depuis toujours. Comment y parvient-on ? Comment réussit-on à transcender ces difficultés ? Ce sont des questions auxquelles il est facile de s’identifier, auxquelles, moi, je m’identifie. Marvin doit également affronter sa différence… Oui, on le dirait sorti d’une autre planète. Il a un visage d’ange et c’est comme si sa beauté excitait la cruauté des autres. C’est un objet de sadisme pour ses camarades et un objet de honte pour sa famille. Mais c’est précisément sa grâce et cette féminité avérée qu’il a en lui – la cause de toute cette violence – qui vont lui permettre de trouver une voie singulière et nourrir sa créativité.


A l’occasion de l’anniversaire de sa naissance à Niort (en 1907) et de sa mort à Paris (en 1977), la Scène nationale de Niort s’associe naturellement à l’hommage qui est rendu à Henri-Georges Clouzot sur tout le territoire de la Communauté d’Agglomération. Une rétrospective est proposée du 8 au 20 novembre par le cinéma du Moulin du Roc. Vous pourrez (re)découvrir l’intégralité de ses films en versions restaurées. Ensuite, à partir du 22 novembre, un film sera repris chaque semaine, à raison de deux projections, jusqu’en février 2018. « Le cinéma de Clouzot, ce fut avant tout cela : une conscience professionnelle légendaire, exceptionnelle. Tout chez lui fut soumis à cette même détermination patiente, lucide et rigoureuse. Clouzot est sans aucun doute le seul cinéaste de sa génération a avoir porté ce souci pointilleux de création à un point de perfection difficilement comparable. Et son oeuvre demeure particulièrement représentative d’une certaine forme de cinéma à “l’ancienne mode”... Comme de surcroît, il sut avec un rare bonheur allier la volonté créatrice la plus intransigeante et les recherches novatrices les plus hardies à la réussite commerciale et à une certaine audience auprès du public populaire, on conçoit que l’héritage qu’il nous laisse mérite une analyse attentive. Dense, éclectique, son oeuvre englobe aujourd’hui une époque du cinéma français et de son évolution avec toutes les apparences du classicisme... » Roland Lacourbe

Avant-Scène, Anthologie du cinéma 1977

LES RENDEZ-VOUS : Dimanche 19 novembre, 16h : La Prisonnière suivie d’une conférence de Chloé Folens Mardi 12 décembre, 14h : Le Salaire de la peur suivie d’une intervention de Pierre Renverseau Mardi 19 décembre, 20h : Retour à la Vie + rencontre publique avec Pascal Mérigeau Et aussi, Brasil, ce court-métrage retrouvé préfigure le documentaire que Clouzot souhaitait tourner au Brésil à l’occasion de son voyage de noces avec Véra Clouzot. Il sera diffusé en avant-programme des séances indiquées dans la rubrique « courts-métrages ».

AVANT PREMIÈRE

RETROSPECTIVE HENRI-GEORGES CLOUZOT

Du 8 au 20 novembre

Jeudi 9 novembre 20h00

LE SCANDALE CLOUZOT DE PIERRE-HENRI GIBERT Avec Le salaire de la peur, Les diaboliques, Quai des orfèvres, Henri-Georges Clouzot a été un maître du suspense et a su faire des névroses humaines un spectacle palpitant. S’il a influencé des cinéastes contemporains majeurs (Friedkin, Spielberg), Clouzot reste sous-considéré en France. Or il est bien un auteur, avec une vision du monde singulière, l’un des rares à avoir réussi la fusion entre une culture française d’étude des personnages et une culture anglo-saxonne du grand spectacle. En se penchant sur sa vie romanesque et son œuvre, on découvre un homme insaisissable, touche-à-tout, inventif. Faire le portrait d’Henri-Georges Clouzot, c’est faire le portrait d’un visionnaire, d’un agitateur, d’un artiste contre le système. PROJECTION EN AVANT-PREMIÈRE EN PRÉSENCE DE PIERRE-HENRI GIBERT

DURÉE : 1h ENTRÉE LIBRE

Documentaire cofinancé par la CAN et la Ville de Niort.


RETROSPECTIVE HENRI-GEORGES CLOUZOT

Dimanche 12 novembre 18h15 Samedi 18 novembre 14h00

Samedi 11 novembre 20h00 Lundi 13 novembre 15h45

Mercredi 8 novembre 16h00 Dimanche 19 novembre 19h45

L’ASSASSIN HABITE AU 21

LE CORBEAU

QUAI DES ORFÈVRES

Le commissaire Wens, déguisé en pasteur, s’installe dans une pension de famille, 21 avenue Junot à Montmartre pour débusquer l’auteur d’une série de crimes qui y ont été commis...

Les habitants d’une petite ville française reçoivent des lettres anonymes et inquiétantes signées “Le corbeau”. L’enquête menée par la préfecture piétine...

Dans l’espoir d’un engagement, Jenny, une petite chanteuse de music-hall, accepte de se rendre au rendez-vous fixé par Brignon, un vieillard vicieux. Ce dernier est assassiné...

L’un des meilleurs “policiers” des années 40. Ce premier film de Clouzot l’impose par la noirceur de sa peinture : la vision des pensionnaires du 21 est sans concessions et le suspense habilement agencé. Mais Clouzot est aussi servi par une pléiade d’acteurs extraordinaires : le trio Tissier-Larquey-Roquevert et le couple Fresnay-Delair forment un amusant contrepoint au sinistre M. Durand.

1941 Durée : 1h24 Avec Pierre Fresnay, Suzy Delair, Jean Tissier, Noël Roquevert, Pierre Larquey

Alfred Greven, le patron de la — firme allemande Continental 1943 commanda, c’est vrai, ce film. Durée : 1h33 Mais, contrairement à la légende, il ne le projeta pas en Avec Pierre Fresnay, Allemagne, afin de dénoncer Ginette Leclerc, les moeurs françaises. A la Pierre Larquey Libération, en revanche, ce — fut l’hallali : on accusa Clouzot et son scénariste, Louis Chavance, d’avoir peint un ramassis de Français détestables. Clouzot restera près de deux ans suspendu d’activité. Considéré depuis comme l’un des chefs-d’oeuvre du cinéma français, Le corbeau marque le “style” de son auteur : réalisation minutieuse, atmosphère lourde, pesante, personnages déchirés.

— L’anecdote policière n’a que peu 1947 d’importance. Ce qui compte Durée : 1h47 ici, c’est l’intelligence de la mise en scène, la virtuosité des mouAvec Louis Jouvet, Suzy vements de caméra, l’atmosDelair, Bernard Blier phère parfaitement rendue des bureaux de la PJ ou celle d’un Prix International de la petit music-hall. C’est aussi une Mise en scène, Biennale de vision très noire et très amère Venise 1947 de toute une société avec une — galerie de personnages étonnants, que ce soit la photographe lesbienne ou le vieillard contrefait. Quant à l’inspecteur Antoine, magnifiquement incarné par Louis Jouvet, il garde toute son ambiguïté, cachant son humanité sous un masque de froideur et d’ironie. Une grande réussite qui n’a pas pris une ride.


RETROSPECTIVE HENRI-GEORGES CLOUZOT

Jeudi 9 novembre 15h45 Mardi 14 novembre 18h30

Jeudi 9 novembre 17h45 Vendredi 17 novembre 16h00

Lundi 13 novembre 17h45 Mardi 14 novembre 14h00

MANON

MIQUETTE ET SA MÈRE

RETOUR À LA VIE

Juin 1944. Normandie. Robert Desgrieux, un jeune FFI, tombe amoureux fou de Manon, une fille amorale condamnée par la rumeur publique. Ils fuient tous deux à Paris où Manon, qui aime le luxe, devient pensionnaire occasionnelle d’une maison close où Robert la surprend...

La Belle Époque. Miquette, une candide jeune fille, part pour Paris, en compagnie de sa mère, pour faire du théâtre dans la troupe d’un vieux cabot...

Des prisonniers de guerre, — des déportés, de retour à la 1949 à sketches vie. Leur difficile rencontre Film Durée : 2h avec les choses bonnes, tristes, gaies ou inattendues Le retour de tante Emma : qui font les jours de la vie André Cayatte normale. Cinq reprises de Le retour d’Antoine : Georges Lampin contacts avec la vie, la liber- Le retour de Jean : té, le coin de France où ils ont Henri-Georges Clouzot vécu avant l’enfer. Le retour de René :

“Rien n’est sale quand on s’aime”. — Cette phrase choqua autant que 1948 la peinture très noire de la France Durée : 1h40 d’après-guerre, avec son marché Avec Cécile Aubry, noir, ses trafics et son amoralisme. Michel Auclair, Serge Manon est un grand film d’amour. Reggiani Si ce “petit animal plein de grâce dont le seul but dans la vie est le Lion d’Or, Biennale de plaisir” (J. d’Yvoire) put choquer, Venise 1949 c’est parce qu’elle incarnait, à l’ins- — tar de Loulou de Pabst, l’amour fou. Ce film dur, violent, magnifiquement réalisé marque ainsi le triomphe de l’amour sur les ignominies d’un monde pourri.

Comme toujours, l’adapta- — tion de Clouzot a opéré un 1950 “mixage”. La pièce d’origine Durée : 1h35 était située dans les années vingt. Le film de Clouzot Avec Louis Jouvet, Bourvil, prend du recul, laisse voir Danièle Delorme, Mireille “au second degré” si l’on peut Perrey dire. L’action reste ancrée dans son époque, mais la vi- — sion est celle des années 50 : les comportements et les moeurs sont analysés avec une acuité “moderne”. Et le film fut sans doute incompris à cause de ce décalage subtil. Clouzot ne peut, en effet, s’empêcher de nous offrir quelques tableaux de moeurs qui font sourire avec un fond d’amertume : le portrait désabusé de ces petits comédiens de province naïfs et prétentieux, abominables cabotins dont Jouvet personnifie un cas particulièrement pittoresque.

Jean Dréville

Cinq courtes histoires, tragiques Le retour de Louis : ou amusantes, écrites par quatre Jean Dréville metteurs en scène différents. Le film garde une force, une homo- Avec Jane Marken, Bernard généité peu ordinaire, puisqu’il Blier, Louis Jouvet, Noël s’agit de sketches, entreprise tou- Roquevert, Noël-Noël, jours périlleuse. Admirablement Serge Reggiani interprété par tous, notamment — par Serge Reggiani, grave et convaincant, et par Noël-Noël, toujours malicieusement ironique. Un film sobre et intelligent devenu, aujourd’hui, un témoignage précieux sur l’après-guerre.


RETROSPECTIVE HENRI-GEORGES CLOUZOT

Samedi 18 novembre 20h00 Lundi 20 novembre 15h30

Mardi 14 novembre 20h30 Mercredi 15 novembre 16h00

Samedi 11 novembre 16h30 Jeudi 16 novembre 18h00

LE SALAIRE DE LA PEUR

LES LE MYSTÈRE DIABOLIQUES PICASSO

Au coeur de l’Amérique centrale, quatre aventuriers acceptent, contre une forte somme, de convoyer deux camions de nitroglycérine devant servir à éteindre l’incendie d’un puits de pétrole.

Michel Delassalle, un homme odieux et despotique, dirige un pensionnat de garçons, secondé par sa femme Christina et sa maîtresse Nicole. Les deux femmes s’unissent pour le tuer...

Une atmosphère moite et lourde parfaitement reconstituée. Une photo splendide qui souligne l’agressivité et la beauté des décors sauvages. Un suspense magnifiquement agencé avec des rebondissements dramatiques angoissants. Une oeuvre dure et violente qui “prend aux tripes” et qui, malgré les années, reste un grand moment de cinéma.

1952 Durée : 2h33 Avec Yves Montand, Charles Vanel, Folco Lulli, Peter Van Eyck Grand Prix du festival de Cannes 1953

Une atmosphère inquiétante et une sourde angoisse planent sur ce film parfaitement maîtrisé, où règne un climat noir et désespéré. De ses décors glauques naît une poésie morbide qui ajoute à la valeur de cet habile suspense.

1954 Durée : 1h57 Avec Simone Signoret,Vera Clouzot, Paul Meurisse, Charles Vanel Prix Louis-Delluc 1955

L’été 1955 est orageux. Clouzot a provoqué Picasso en duel, sur un plateau de cinéma surchauffé. En short de toile, la peau moite et cuivrée, l’oeil fixe et conquérant, les deux lutteurs se jaugent. Le cinéaste met le peintre à l’épreuve et chronomètre ses prouesses picturales, avec l’espoir secret de filmer l’échec. — On ne mesure pas, à cette 1956 époque, à quel point la tentaDurée : 1h18 tive marginale et expérimentale de Clouzot, constitue un Prix spécial du Jury, document irremplaçable, sans Cannes 1956 équivalence, même encore — aujourd’hui ! Appréhender à l’instant de sa matérialisation, l’inspiration du peintre ! On aime ou on déteste Picasso. On apprécie ou on méprise le cinéma de Clouzot. Mais nul ne peut discuter l’exceptionnelle valeur novatrice de cette oeuvre, et son aspect de document unique sur le mystère de la création artistique.


RETROSPECTIVE HENRI-GEORGES CLOUZOT

Samedi 11 novembre 14h00 Dimanche 12 novembre 20h00

Mercredi 8 novembre 20h00 Vendredi 17 novembre 17h45

Vendredi 10 novembre 14h30 Dimanche 19 novembre 16h00

LES ESPIONS

LA VÉRITÉ

LA PRISONNIÈRE

Le Dr Malic, qui dirige une clinique psychiatrique, accepte d’héberger, contre une forte somme, un agent secret. Dès lors, une nuée d’étranges personnages hantent la clinique et ses environs...

Pendant le procès en Cour d’Assises de Dominique Marceau, accusée du meurtre de son amant, Gilbert Tellier, divers témoignages éclairent son histoire. Dominique, fille volage, a séduit Gilbert, le fiancé de sa soeur Annie. Mais, pour elle, il n’est qu’une passade. Lorsqu’elle comprend qu’elle l’aime réellement, il est trop tard, Gilbert est revenu vers Annie...

José est la femme d’un artiste — qui expose dans la galerie d’art 1968 Durée : 1h45 moderne de Stan Hassler. Celui-ci, impuissant et pervers, Avec Elisabeth Wiener, satisfait ses instincts en pho- Laurent Terzieff, Dany tographiant les femmes dans Carrel des poses humiliantes. José est — fascinée par cet homme, auquel l’attache bientôt un véritable amour...

On connaît la phrase qui tue, signée Henri Jeanson : “Clouzot a fait Kafka dans sa culotte !” Il avait tort. Les Espions, c’est l’absurde à l’état pur, à la frontière du fantastique. Les dialogues sont étourdissants et les comédiens épatants. Une peinture caricaturale du monde fascinant et inconnu des espions professionnels à redécouvrir absolument.

1957 Durée : 2h06 Avec Gérard Séty, Curd Jurgens, Véra Clouzot, Peter Ustinov

Avec pour toile de fond un 1960 grand procès d’assise, Clouzot Durée : 2h07 pose le problème : qu’est-ce au juste la Vérité ? Quelle est Avec Brigitte Bardot, cette version des faits que l’on Marie-José Nat, Sami Frey s’obstine à retrouver exactement pour se permettre en- Grand Prix du Cinéma suite de juger un être humain? français Et l’évidence apparaît bien — vite dans cette oeuvre qui amalgame le sens aigu du cinéma, l’envolée théâtrale si bien en place dans un tribunal, et la dialectique avec un bonheur et une compétence qu’un Cayatte pourtant attentif au problème n’atteindra jamais : il n’y a pas de Vérité ! Ou, ce qui revient au même, chacun a la sienne.

DIMANCHE 19 NOVEMBRE, 16H CONFÉRENCE DE CHLOÉ FOLENS Chloé Folens a étudié l’histoire et la théorie du cinéma à l’École Normale Supérieure et à l’Université Paris Diderot. Elle est l’auteure d’un mémoire de recherche consacré aux rapports d’Henri-Georges Clouzot à l’expérimentation et aux avant-gardes. Elle a également écrit une biographie du cinéaste, intitulée Les métamorphoses d’Henri-Georges Clouzot qu’elle dédicacera à l’issue de la conférence.


D’AGNÈS VARDA Un menuisier aime sa — femme, couturière, ses France - 1964 Durée : 1h25 enfants et la nature. Ensuite il rencontre Avec : Jean-Claude Drouot, une autre femme, une Claire Drouot, postière, qui ajoute du Marie-France Boyer bonheur à son bonheur. Toujours très amoureux Ours d’Argent, Festival de Berlin 1965 de sa femme, il ne veut Prix Louis Delluc 1965 pas se priver, ni se ca- — cher, ni mentir. Un jour de pique-nique en Ilede-France, le drame va se mêler aux délices… RENCONTRE AVEC JULIE DUCLOS VENDREDI 24 NOVEMBRE À 18H30 pour présenter le film. Ce film est proposé en écho au spectacle Nos serments, de la compagnie L’In-Quatro, mis en scène par Julie Duclos, et présenté le samedi 25 novembre à 20h30.

Du 1er au 12 novembre

DANS LA FORÊT ENCHANTÉE DE OUKYBOUKY DE RASMUS A. SIVERTSEN Il fait bon vivre dans la Forêt de Oukybouky. Pourtant, les souris Lucien et Sam la Vadrouille, Maître Lièvre et la Famille Écureuil doivent rester prudents car certains voisins ont parfois le ventre creux et les dents longues... Quand Marvin le Renard et Horace le Hérisson tentent de croquer Lucien et sa grand-mère, les habitants de la forêt décident d’agir. Mais comment persuader Marvin et Horace qu’ils devront désormais remplir leurs assiettes avec des noisettes ? Cette fable sous forme de — comédie musicale traite Norvège - 2017 de la vie en communauté Durée : 1h12 et propose une certaine idée du vivre ensemble. à partir de 4 ans Adapté d’un album de Thorbjørn Egner, une des Sélection officielle, Annecy figures les plus popu- 2017 laires de la littérature jeu- — nesse en Norvège, le film met en avant des valeurs fondamentales pour vivre sereinement en société, telles que la solidarité et l’esprit d’équipe. Benshi.fr

LES COURTS MÉTRAGES

LE BONHEUR

JEUNE PUBLIC

PATRIMOINE Les 24 et 26 novembre

En avant-programme de Jeune femme les 2, 3 et 6 novembre

OUPS !

DE AVRIL BESSON / Durée : 9mn21 Camille rentre peut-être au Montana, mais Rachel met les pieds dans le plat. En tout cas, c’est la soirée de Zoé qui va être flinguée.

En avant-programme de La vérité le 8/11 Le Corbeau le 11/11 L’Assassin habite au 21 le 12/11 Le Mystère Picasso le 16/11 Miquette et sa mère le 17/11 La prisonnière le 19/11 Quai des Orfèvres le 19/11

BRASIL

DE HENRI-GEORGES CLOUZOT / Durée : 10mn Ce court-métrage inédit préfigure le documentaire que Clouzot souhaitait tourner au Brésil à l’occasion de son voyage de noces avec Véra Clouzot.

En avant-programme de M les 22, 26 et 28 novembre

BERCEUSE POUR 17 GRATTE-CIELS, 192 IMMEUBLES ET 13 851 HABITANTS

DE ANTOINE JANOT / Durée : 2mn20 Dans un ballet de notes savamment orchestrées, un piano souffle les lumières de la ville.


Lundi 6 novembre 20h30 Mardi 7 novembre 19h00

LISBETH GRUWEZ

DANCES BOB DYLAN

Vendredi 10 novembre 20h30

LES AMAZONES D’AFRIQUE

LISBETH GRUWEZ / MARTEEN VAN CAUWENBERGHE

Symbole fort et voyage musical palpitant, les divas d’Afrique de l’Ouest perpétuent avec élégance la tradition mandingue.

Epure lumineuse sur la scène danse

DES RENDEZ-VOUS GRATUITS AUTOUR DU SPECTACLE

La précision du mouvement est stupéfiante, sa répétition, hypnotique. Elle jette sa tête en avant un million de fois, elle tourne sur elle-même un million de fois. Jusqu’à l’ivresse. La sienne et celle du spectateur. Six chansons, six pièces. Toute unies par le perfection de l’épure. Musicien, compositeur et partenaire de Lisbeth Gruwez dans la Compagnie Voetvolk, Maarten a choisi le vinyle pour mettre en lumière Dylan. Pascale Zimmerman – Tribune de Genève – Juin 2015

« Quand l’œil écoute », deux conférences musicales d’une heure avec le réseau des médiathèques de la CAN : Jean Laurent, musicien et pédagogue offre des pistes pour mieux percevoir les voix puissantes venues d’Afrique et leurs instruments. • Mardi 7 novembre à 18h30 à la médiathèque d’Aiffres • Vendredi 10 novembre à 18h à la médiathèque PierreMoinot à Niort

Guy Duplat- La Libre

Table ronde en partenariat avec Impulsions Femmes afin d’échanger sur les mutilations sexuelles dont sont victimes les femmes. Intervenantes : Ghada HATEM-GANTZER, praticien Hospitalier et médecin-Chef de la Maison des Femmes de Saint-Denis. Des representant-es de l’association « Les orchidées Rouges » qui se bat contre les mutilations sexuelle. Christine MAUGET, co-présidente de la Fédération régionale Nouvelle Aquitaine du Planning Familial et en charge des questions internationales pour la Confédération nationale du Planning Familial.

TARIFS DE 10 À 26 €

TARIFS DU SPECTACLE DE 10 À 32 €

Danser avec Bob Dylan

Lisbeth Gruwez choisit des gestes tantôt presque violents et saccadés, tantôt d’un infinie douceur. Sa gestuelle est unique, on a l’impression que tout son corps peut se désarticuler tout en gardant une beauté et une fluidité parfaite. Elle tourne sans fin sur elle-même, balance son corps de manière répétée et douloureuse. Tout son corps, y compris son visage et jusqu’à ses cheveux, exprime les émotions.

DURÉE : 45MN

SEUL EN SCÈNE

MUSIQUE DU MONDE

DANSE

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Mercredi 15 novembre 20h30

[PLAIRE] ABÉCÉDAIRE DE LA SÉDUCTION

JÉRÔME ROUGER / CIE LA MARTINGALE [PLAIRE] Abécédaire de la séduction est un monologue, écrit et joué par Jérôme Rouger, autour de la séduction : •

la séduction du public,

la séduction amoureuse,

la séduction politique (plaire au plus grand nombre),

la séduction commerciale,

la séduction à l’époque du zapping (plaire instantanément / plaire dans la durée),

et sur comment ce besoin, cette envie de plaire peut façonner, modifier, construire, des individus, des systèmes. Une façon d’aborder des questions liées à la démocratie, et comment toute idéologie, si elle veut triompher sans terreur, doit emprunter les chemins de la séduction.

• Jeudi 9 novembre à 18h30 en galerie.

TARIFS DE 10 À 26 € DURÉE : 1H45


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Jeudi 16 novembre 20h30

Mardi 21 novembre 20h30

IL CONVITO

COMBAT DE

Maude Gratton, pianoforte et direction Baptiste Lopez, violon solo Blandine Chemin, Juan Salas, Jesus Merino, Marieke Bouche, Dietlind Mayer, violons Pablo de Pedro, Delphine Grimbert, altos Ageet Zweistra, Claire Gratton, violoncelles Christian Staude, contrebasse Jean Brégnac, flûte Emmanuel Laporte, Jon Olaberria, hautbois Julien Debordes, NN, bassons Bart Cypers, Rozanne Descheemaeker, cors PROGRAMME • Joseph Haydn (1732– 1809) : Symphonie N° 91 1. Largo - Allegro assai 2. Andante 3. Menuetto Un poco allegretto 4. Finale Vivace • Entracte commenté par Anne Delage, historienne d’Art, apportant quelques clefs d’écoute • Ludwig van Beethoven (1770 – 1827) : Concerto N°2 pour pianoforte et orchestre 1. Allegro con brio 2. Adagio 3. Rondo Molto allegro

TARIFS DE 10 À 26 €

CONTE ET CHANSON

DANSE

MUSIQUE DE CHAMBRE `

CARNAVAL ET CARÊME OLIVIA GRANDVILLE / LA SPIRALE DE CAROLINE

Combat de Carnaval et Carême - qui ne connaît ce tableau foisonnant de Brueghel l’Ancien qui met en scène, sous couvert d’une scène de village, la rencontre de l’abstinence et de l’excès ? Olivia Grandville construit une étonnante pièce autour de cette huile sur bois si célèbre. Une pièce profondément contemporaine qui « invente » un dispositif de composition tout à fait singulier. Les dix interprètes sont munis de casques audio, qui permettent à la chorégraphe de leur murmurer à l’oreille une partition de gestes d’actions ou de situations. Les danseursperformers réagissent aux consignes, les interprètent, jouent avec, pour créer un tableau vivant, toujours en mouvement. Se dégagent des lignes de force, des lignes de fuite, une organisation magique du chaos. La joie aussi de voir dix artistes sur un plateau déborder du cadre dans une danse généreuse et profuse comme l’Été de Vivaldi. Biennaledeladanse.com

Mercredi 22 novembre 19h00

BARCELLA TOURNEPOUCE

Auteur, compositeur et interprète, Barcella signe ici son premier spectacle musical jeune public, une fresque poétique enchanteresse… Tournepouce, jeune enfant lunaire, passe ses journées à somnoler et vogue au grès de ses envies de nuages en nuées, nourrissant son imaginaire d’épopées fantaisistes pour lutter contre l’ennui et la solitude. Ses rocambolesques péripéties nous invitent à tendre l’oreille aux murmures enjôleurs du vent et nous questionnent sur l’âge adulte. Barcella insère des clins d’œil dans un spectacle exigeant qui ne prend pas les enfants pour des gosses. Ukulélé, guitare, sons électro servent par petites touches un univers féerique, coloré, empreint de légèreté et de simplicité. Mais plus qu’un éveil musical, c’est un éveil à la langue, qu’elle soit chantée, slamée ou contée, qu’offre le musicien des mots. Ce spectacle poético-musical sensoriel éveille les enfants et réveille les adultes !

CONFÉRENCE «MAIGRE SUR GRAS, RIEN NE VA !» Mardi 21 novembre à 18h30 en galerie. Véronique Laban du CDC Le Cuvier proposera un décryptage iconographique pouvant nourrir la lecture de la pièce chorégraphique. DANS LE CADRE DES ÉCLATS CHORÉGRAPHIQUES, BIENNALE DE DANSE EN NOUVELLE-AQUITAINE TARIFS DE 10 À 26 € DURÉE : 45MN

TARIFS DE 10 À 20 €


ACROBATIES

THÉÂTRE

THÉÂTRE CHEZ LES GENS

du 23 au 26 novembre Hors les murs

Samedi 25 novembre 20h30

Jeudi 30 novembre 20h30

L’EXCURSION

NOS SERMENTS

OP-TRAKEN

CIE OPUS

Ils sont venus à Niort en mai denier nous rassemblant autour d’un feu pour des veillées drolatiques... Ils vont revenir à plusieurs reprises durant cette saison et proposer des soirées chez l’habitant ! Lucette Champolleau est pensionnaire à la Providence, maison de retraite de Ménetreux, Côte d’Or. C’est une EPAV (établissement pour personnes âgées valides). Serge Gauthier y travaille comme factotum. Il est également vice-président de la MV2M*, association de loisirs culturels. La MV2M organise régulièrement des excursions. Lucette y participe toujours. Serge aime les excursions car c’est lui qui conduit le minibus. Lucette aime les excursions car elle est logée chez l’habitant et que parfois, elle y anime des soirées... (MV2M : Mieux Vivre Mieux à Ménetreux) Ces rendez-vous sont organisés avec les Centres socioculturels De part et d’autre, du Parc et Grand nord, accueillis par les habitants de ces quartiers qui prêtent un bout de chez eux le temps de la représentation. La Communauté d’agglomération niortaise et la CAF des Deux-Sèvres apportent leur soutien au projet. Si vous souhaitez y participer (attention, places fortement limitées !) ou vous proposer pour accueillir prochainement un spectacle chez vous, merci d’écrire à e.autain@moulinduroc.asso.fr DURÉE : 1H15

JULIE DUCLOS / CIE L’IN-QUATRO

Très librement inspiré de La maman et la putain de Jean Eustache À mon humble avis, ce n’est pas simple du tout de faire se rencontrer sur une scène théâtre et cinéma. C’est même très compliqué d’éviter que l’écran ne prenne le pas sur l’acteur. C’est pourtant ce que réussit avec un talent étonnant la jeune Julie Duclos en adaptant, très librement, La Maman et la Putain d’Eustache pour les planches. Les 3 heures ou presque que dure le spectacle filent allègrement. Il y a du jeu, il y a du cinéma, il y a du texte. Il y a surtout des acteurs qui jouent leurs variations amoureuses avec un naturel et une simplicité confondante, le résultat, on s’en doute, d’un travail de fourmi. Je crois vraiment que le salut du théâtre passera par des acteurs de cette nature et des metteurs en scène aussi subtilement inspirés que Julie Duclos. France Culture - Joëlle Gayot [...] Pari tenu et gagné haut la main par Julie Duclos dans Nos serments. […] Disons-le tout de suite : on est soufflé par le résultat, par le jeu des acteurs, le glissement naturel et dynamique de l’écriture de plateau au langage cinématographique, de l’image filmée à l’utilisation de la voix off. […] Et on les regarde avec un plaisir grandissant tant le « naturel » de leur jeu s’accorde à une écriture impeccable. […]

GALAKTIK ENSEMBLE

Le Galactik Ensemble détourne la prouesse technique et esthétique de l’acrobatie et lui donne une nouvelle dimension dite « de situation », comme une capacité à éprouver l’imprévu. Dans un environnement accidenté, voire hostile, les différents perturbateurs, du projectile à l’inclinaison du sol, poussent le corps à adopter une attitude différente. Dans cet instant qui échappe à tout contrôle, l’esquive et la chute font partie des étapes que l’homme doit gérer pour retrouver son intégrité et son équilibre. La complicité de Mathieu Bleton, Mosi Espinoza, Jonas Juliand, Karim Messaoudi, Cyril Pernot est née il y a dix ans à l’ENACR (Ecole Nationale de Arts du Cirque de Rosnysous-Bois) Leur pratique commune du cirque, enrichie des différentes expériences d’interprètes et d’auteurs, les a rassemblés dans un désir commun de mettre en scène des dispositifs mettant en jeu le corps humain. Des problématiques comme se tenir debout, prendre la parole ou résister à une force physique extérieure soulèvent de nombreuses questions existentielles. Au-delà du cirque, Op-traken propose ainsi une réflexion sur l’homme face au péril et sa capacité à gérer le monde parfois hostile qui est le sien. Sur scène, l’imprévisible prend part à l’écriture et les acrobates performent plus à l’instinct qu’en suivant une chorégraphie établie. Culture first

Les Inrockuptibles - Fabienne Arvers TARIFS DE 10 À 26 € SALLE NUMÉROTÉE DURÉE : 2H30 AVEC ENTRACTE

TARIFS DE 10 À 26 € DURÉE : 1H15


NOVEMBRE 2017

— N° 302 —

DU 1ER AU 7 NOVEMBRE

MER. 1ER

JEU. 2

VEN. 3

SAM. 4

DIM. 5

LUN. 6

MAR. 7

15h45 . 18h15 . 20h

18h* . 20h15

14h . 18h30 . 20h30*

14h . 16h . 18h . 20h

17h45 . 20h15

20h15*

15h45

CARRÉ 35

20h30

18h15

17h15 . 20h15

20h30

17h30 . 19h

15h30 . 16h45

17h45 . 19h

CORPS ET ÂME

17h45

20h

18h15

15h45 . 18h15

20h

18h

20h15

DANS LA FORÊT ENCHANTÉE…

14h15

16h15

15h45

14h15

16h

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DU 8 AU 14 NOVEMBRE

MER. 8

JEU.9

VEN. 10

SAM. 11

DIM. 12

LUN. 13

MAR. 14

14h . 18h . 20h15

16h . 18h

20h

16h . 20h15

16h . 18h

20h15

18h15

18h15

20h15

16h30

18h15

17h

16h

20h15

TÉHÉRAN TABOU

16h15

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18h

18h

20h15

20h

16h15

DANS LA FORÊT ENCHANTÉE…

14h30

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14h30

15h30

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JEUNE FEMME

JEUNE FEMME CARRÉ 35

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20h + débat (accès libre)

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16h . 20h*

15h45 . 17h45

14h30

14h . 16h30 . 20h*

18h15* . 20h

15h45 . 17h45

14h . 18h30 . 20h30

MER. 15

JEU. 16

VEN. 17

SAM. 18

DIM. 19

LUN. 20

MAR. 21

14h . 20h15

20h

15h45 . 18h . 20h15

14h15 . 16h . 20h15

15h45 . 17h45

20h15

16h (VFSTF) . 18h 20h

LE SCANDALE CLOUZOT RÉTROSPECTIVE CLOUZOT DU 15 AU 21 NOVEMBRE M JEUNE FEMME

18h15

16h

20h

18h

20h

18h15

16h

18h*

16h* . 17h45

14h . 20h

16h* + conférence . 19h45*

15h30

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MER. 22

JEU. 23

VEN. 24

SAM. 25

DIM. 26

LUN. 27

MAR. 28

14h . 16h . 20h

16h . 18h

20h30

14h . 16h . 20h

16h . 18h

16h . 18h . 20h15

16h . 20h

RÉTROSPECTIVE CLOUZOT DU 22 AU 28 NOVEMBRE MARVIN… M

18h*

20h

14h30 . 16h30

18h

18h15 . 20h15*

16h15 . 18h15

16h15 . 18h15* . 20h15

ENTRE LES FRONTIÈRES

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20h + débat

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LE BONHEUR

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18h30 + présentation

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20h

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LES DIABOLIQUES

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16h15

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18h

RETROSPECTIVE HENRI-GEORGES CLOUZOT : DU 8 AU 20 NOVEMBRE RETROUVEZ TOUTES LES INFORMATIONS UTILES DANS LES PAGES INTÉRIEURES

C I N É M A

* séance précédée d’un court-métrage TARIFS CINÉMA

9 BD MAIN

79000 NIORT

Plein tarif : 7 €

version française sous-titrée pour sourds et malentendants Carte AMDR : 5,50 €

Mensuel cinéma du Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort. 9 boulevard Main CS 18555 - 79025 Niort Cedex / Tel : 05 49 77 32 30 www.moulinduroc.asso.fr / contact@moulinduroc.asso.fr Rédaction et choix des textes : Marc Lanel, Jacques Morel Directeur de la publication : Paul-Jacques Hulot.

Carte JMDR (-30 ans) et carte RMDR : 5 €

Moins de 14 ans : 4 €

Conception graphique : BANG / Réalisation : E. Autain / Imprimé sur les presses de Raynaud Imprimeurs sur papier Magno satin, en 6000 ex.

Lundi tarif réduit : 5,50 €

forfait ciné 10 : 47 €

Les salles de cinéma du Moulin du Roc sont classées Art et Essai avec les labels «Recherche et Découverte», «Jeune Public» et «Patrimoine et Répertoire» et labellisées «Europa Cinéma» . Le Moulin du Roc est adhérent de l’ACOR, de l’AFCAE, de l’ACID, de l’ADRC. I.S.S.N.1161 - 7799 .Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167


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