29.03 au 02.05 2017

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CINÉMA — AVRIL 2017 N° 296

MOUVEMENT DRAMATURGIES MUSIQUES ET VOIX JEUNE PUBLIC CINÉMA Fantastic Birthday / R. Myers


EXCLU SIVITÉ

SORTIE NATIONALE

Du 15 mars au 4 avril

L’AUTRE CÔTÉ DE L’ESPOIR

Les Dimanche 2 et mardi 4 avril

LA FEMME QUI EST PARTIE

DE AKI KAURISMÄKI

DE LAV DIAZ

Aki Kaurismäki signe dans son merveilleux style inimitable une fable positive et néanmoins profondément réaliste sur le drame des réfugiés.

Lion d’Or à la Mostra de Venise 2016, ce beau et long film, riche de profondes questions spirituelles, évoque l’itinéraire d’une femme libérée de prison après 30 ans d’une injuste détention.

A force d’entendre des gens, qui n’en pensent pas un mot, ressasser que «les-migrantssont-des-gens-comme-nous», il était temps que quelqu’un le montre. Qui d’autre que le grand Aki Kaurismäki en était capable ? Du moins pas de cette manière, à la fois tranquille et implacable, sans aucun effet, sans sentimentalisme, avec humour, tendresse, une touche de nostalgie et un sens consommé de l’absurde. (…) Dans ce film, une communauté se forme, et contre elle — personne ne peut rien, pas même les brutes épaisses Finlande – 2017 Durée : 1h38 qui s’en prennent à Khaled au nom de l’Armée de Libération de la Finlande. Personne n’y peut rien, parce Scénario : Aki Kaurismäki que Kaurismäki a décidé qu’il en serait ainsi dans ce Photographie : Timo Salminen monde qui n’appartient qu’à lui et ne ressemble à Montage : Samu Heikkilä aucun autre (…). Un monde singulier qui devient le Avec Sherwan Haji, nôtre, en plus drôle, plus chaleureux, plus humain, Sakari Kuosmanen, Ilkka parce que tout cela, c’est une question de regard. Koivula, Janne Hyytiäinen Pascal Mérigeau L’Obs - 15 mars 2017

Ours d’Argent du meilleur réalisateur, Berlin 2017

La Femme qui est partie est une œuvre intense, captivante, expérience d’une profondeur et d’une nuance époustouflante sur le désir de vengeance, le pardon, la rédemption, le sacrifice, l’empathie, la responsabilité de la faute… Le film évoque l’itinéraire d’une femme d’âge mûr, Horacia , libérée après 30 ans d’une prison où elle s’employait à éduquer ses codétenues. Venue d’un milieu bourgeois, elle retrouve sa fille devenue adulte et se met en tête de faire de même avec son fils, dont elle est sans nouvelle. Mais elle désire avant tout se venger de l’homme responsable de son injuste condamnation. (…) Lav Diaz déploie pas à pas un film complexe et — magnifique, où se manifestent toutes les ombres Philippines – 2016 et les lumières d’une humanité irréductible au Durée : 3h45 bien ou au mal, dont la part de culpabilité et le désir de rédemption ne cessent de se déplacer et Scénario, Photographie, se recomposer dans d’incessants mouvements de montage : Lav Diaz convection. Au final, les quatre heures ou presque n’en Avec Charo Santos-Concio, John paraissent pas deux, et le spectateur s’en va, riche de Lloyd Cruz, Michael De Mesa personnages inoubliables et de questions spirituelles Lion d’Or, Mostra de Venise 2016 qui l’accompagneront longtemps. Arnaud Schwartz / La Croix – 17 février 2017


SORTIE NATIONALE Du 29 mars au 11 avril

ORPHELINE DE ARNAUD DES PALLIÈRES Portrait d’une femme à quatre âges de sa vie. Petite fille de la campagne, prise dans une tragique partie de cache-cache. Adolescente ballottée de fugue en fugue, d’homme en homme, puisque tout vaut mieux que le triste foyer familial. Jeune provinciale qui monte à Paris et frôle la catastrophe. Femme accomplie enfin, qui se croyait à l’abri de son passé. Quatre actrices différentes incarnent une seule et même héroïne. Orpheline est un objet de cinéma puissant et intriguant. Entre le labyrinthe mental et le portrait de femme explosé, un film étrange, porté par un trio d’actrices exceptionnel. Première

«Tu ne ressembles pas à la fille que j’ai connue». La trentenaire à qui s’adresse cette remarque s’appelle Renée, mais à la vingtaine elle était Sandra, à 13 ans Karine et dans l’enfance Kiki. Quatre identités que le talentueux réalisateur français Arnaud des Pallières épluche successivement en une fascinante remontée du temps.

Conçu comme un pari formel qui n’avait rien d’évident sur le papier puisque le personnage principal est interprété par quatre comédiennes différentes (la subtile Adèle Haenel, la fougueuse Adèle Exarchopoulos, l’incandescente Solène Rigot et la jeune Véga Cuzytek) comme le reflet des personnalités multiples que chaque humain recèle et celui des évolutions d’un individu au fil de son existence, le film ne se contente pas de remplir avec une fluidité étonnante (car les actrices ne se ressemblent pas vraiment) ce cahier des charges conceptuel incluant aussi un déroulé narratif habile dans le style «poupées russes». (…) Démarrant sous une apparence de thriller avec une femme sortant de prison (la magnétique Gemma Arterton) et venant réclamer des comptes à une directrice d’école (Adèle Haenel), le film creuse ensuite à rebours, dans trois époques de passé, une intrigue captivante, entrecoupée par l’avancée du présent, gorgée de véracité et d’une vitalité percutante amplifiée par la photographie hyper charnelle signée Yves Cape. Des qualités parmi beaucoup d’autres qui font d’Orpheline une oeuvre de très grande qualité dans la lignée des films précédents d’Arnaud des Pallières un cinéaste qui n’hésite pas à défricher de nouveaux territoires et qui y pose une empreinte très personnelle. Fabien Lemercier / Cineuropa.org – 9 septembre 2016

France – 2016 Durée : 1h51 Scénario Christelle Berthevas, Arnaud Des Pallières Photographie : Yves Cape Montage : Emilie Orsini, Arnaud Des Pallières, Guillaume Lauras Avec Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Solène Rigot, Gemma Arterton, Jalil Lespert, Nicolas Duvauchelle


TOMBÉ DU CIEL DE WISSAM CHARAF

Après 20 ans de séparation, Samir, ancien milicien présumé mort, réapparaît dans la vie d’Omar, son petit frère devenu garde du corps à Beyrouth. Entre drame et comédie, Samir doit se confronter à un pays qui ne lui appartient plus. Avec en filigrane la guerre civile qui a frappé le Liban (1975-1990), Tombé du ciel est une subtile parodie du film de genre qui use de la figure centrale du revenant, du fantôme. Un film à l’humour pince-sans-rire qui nous offre une galerie de personnages drôles et inquiétants, tous fantômes à leur manière, menant une existence risiblement absurde. Loin du drame social, Wissam Charaf nous emporte avec une dérision loufoque dans une boucle infernale — de l’éternel retour. Son cinéma de l’étrangeté situé au Liban – 2016 croisement de chemins entre Aki Kaurismäki et Elia Durée : 1h10 Suleiman, s’amuse avec une grâce naturelle des codes Scénario : Wissam Charaf, cinématographiques. Des machos se battent, tuent, Mariette Desert matent les filles et rêvent de belles bagnoles. (…) Montage : Martin Rit Tombé du ciel avance l’air de rien et dit plus qu’il n’en Musique : Wissam Charaf a l’air. Il nous livre un instantané à la fois tendre et ironique de Beyrouth où l’amnésie, la paix, les voitures Avec Raed Yassin, Rodrigue de luxe et les night-clubs font bon ménage avec les Sleiman, Said Serhan armes, les explosions et les hommes de main. Julia Kowalski et Rima Samman Cinéastes, membres de l’Acid

Sélection ACID, Cannes 2016

SORTIE NATIONALE

EXCLU SIVITÉ

Du 29 mars au 4 avril

Du 5 au 18 avril

L’OPÉRA DE JEAN-STÉPHANE BRON France, Suisse - 2016 - Durée : 1h50

Une saison dans les coulisses de L’Opéra de Paris. Passant de la danse à la musique, tour à tour ironique, léger et cruel, l’Opéra met en scène des passions humaines, et raconte des tranches de vie, au cœur d’une des plus prestigieuses institutions lyriques du monde. Comme c’est un univers qui m’était inconnu, il fallait bien dans un premier temps essayer d’en saisir l’esprit, comprendre ses grandes lignes de force. Mais je tenais surtout à garder une sorte de fraîcheur du regard pour me laisser sans cesse surprendre. Le cadre formel du film s’est assez vite imposé : ne pas filmer les spectacles, m’attacher au travail qui les précède, choisir un certain nombre de personnages, les suivre. Et, à travers eux, essayer de sonder l’institution un peu comme on sonderait une société, en étudiant sa hiérarchie et ses composantes… Il y a un principe de base dans le documentaire : on capte quelque chose qui se produit et il se produit quelque chose parce qu’on le capte. C’est un échange. Ce n’est pas neutre. À partir du moment où une personne a conscience de se sentir regardée et que, malgré (ou à cause de) ce regard porté sur elle, elle va réussir à « performer vrai » et « authentique », elle va s’engager encore davantage dans ce qu’elle fait, s’y donner corps et âme. Et c’est à nous, les réalisateurs, de les pousser dans cette direction. Jean-Stéphane Bron


LETTRES DE LA GUERRE DE IVO M. FERREIRA

Un jeune médecin portugais, soldat pendant la guerre coloniale en Angola entre 1971 et 1973, envoie à sa femme des lettres d’amour poétiques, sensuelles et passionnées. Ce jeune homme, en train de devenir écrivain, c’est António Lobo Antunes dont 280 lettres ont été publiées en 2005. Elles sont l’inspiration du film qui en propose une lecture intime et leur donne vie. Ferreira donne beaucoup à voir mais donne à imaginer aussi. La photographie est en noir et blanc et il reste à imaginer le vert omniprésent décrit par la voix off. Le réalisateur n’élude pas la dureté du quotidien : on observe les hommes comme des insectes se battant pour leur survie, ou perdant la tête, l’un s’enfuit nu dans la nature, l’autre cherche son briquet comme si sa vie en dépendait. Le poème de Cartas da guerra célèbre la beauté avec panache, mais parvient également à incarner le changement intérieur d’un homme confronté à l’horreur. Nicolas Bardot filmdeculte.com - 14 février 2016

Portugal – 2016 Durée : 1h45 Scénario : Ivo M. Ferreira, Edgar Medina d’après le livre d’António Lobo Antunes (éd. Christian bourgois) Photographie : João Ribeiro Montage : Sandro Aguilar Avec Miguel Nunes, Margarida Vila-Nova, Ricardo Pereira Sélection officielle, Berlin 2017

SORTIE NATIONALE

SORTIE NATIONALE

Du 12 au 18 avril

Du 19 au 30 avril

LES INITIÉS DE JOHN TRENGOVE

Afrique du sud, montagnes du Cap Oriental. Comme tous les ans, Xolani, ouvrier solitaire, participe avec d’autres hommes de sa communauté aux cérémonies rituelles d’initiation d’une dizaine d’adolescents. L’un d’eux, venu de Johannesburg, découvre un secret précieusement gardé… Toute l’existence de Xolani menace alors de basculer. Au cœur d’une célébration de la masculinité qui ne saurait être qu’hétérosexuelle, les amants des Initiés risquent tout. Autour de leur mensonge qui ne cesse de faire monter la tension, le film ramasse une intrigue dont le propos dénonciateur est clair. Mais la démonstration programmée de l’intolérance, de l’homophobie généralisée, prendra une forme glaçante. Il y a de l’audace dans ce regard qui s’affronte à des traditions anciennes comme à la réalité — d’aujourd’hui. Afrique du Sud – 2017 Frédéric Strauss / Télérama – 11 février 2017

Je trouvais intéressant de mettre en scène des groupes d’hommes qui se rassemblent et s’organisent à l’écart de la société et des codes de leur vie quotidienne. J’ai voulu montrer l’intensité des rapports affectifs et physiques qui peuvent s’y développer, et à quel point la répression de sentiments profonds peut avoir des conséquences malsaines ou violentes. Étant moi-même étranger à cette culture, il m’a semblé important d’aborder cette histoire du point de vue de personnages eux aussi marginaux, qui ont du mal à se conformer aux codes immuables de leur communauté. John Trengove

Durée : 1h28

Scénario : John Trengove, Thando Mgqolozana, Malusi Bengu Photographie : Paul Ozgur Montage : M. Swanepoel Musique : Joao Orecchia Avec Nakhane Touré, Bongile Mantsai, Niza Jay Ncoyini, Sélection officielle, Sundance 2017 Film d’ouverture, Berlin 2017


FESTIVAL PLAY IT AGAIN !

5-18

MAUVAIS SANG

Les films du patrimoine sont de plus en plus rares dans les salles de cinema. Play it again (3ème édition) est l’occasion de combler cette carence et proposent un nouveau flashback pour voir ou revoir leurs plus beaux classiques en version restaurée. Un arrêt sur images parmi plus de 70 rééditions proposées en salles en 2016-2017. PLEIN TARIF : 5 € / TARIF ADHÉRENT : 4 €

PANIQUE

DE LÉOS CARAX France – 1986 / Durée : 2h05 Avec Michel Piccoli, Juliette Binoche, Denis Lavant

DE JULIEN DUVIVIER France - 1946 / Durée : 1h38 Avec : Michel Simon, Viviane Romance, Paul Bernard

Sous l’accablante chaleur dégagée par la comète de Halley, la population parisienne est frappée par un virus tuant ceux qui font l’amour sans s’aimer. Dès lors, deux bandes rivales vont se disputer le germe de ce virus qui devrait permettre de créer un vaccin et sauver la population...

Monsieur Hire est un être étrange et solitaire. Il est follement amoureux de la belle Alice mais garde précieusement son secret au fond de lui. Lorsqu’un crime est commis dans son quartier, les voisins et la police ne tardent pas à le soupçonner. Le véritable meurtrier n’est autre que le jeune amant d’Alice, mais Hire, qui pourrait bien en fournir la preuve, se garde bien de le faire par amour pour Alice. Celle-ci, usant de son ascendant, met tout en œuvre pour qu’on accuse son singulier soupirant.

Emouvant comme une naissance, poignant comme un deuil. Création totale où littérature, peinture, BD, rock s’allient dans un mouvement éperdu, ce poème visuel revisite le cinéma muet, magnifie Binoche, salue les acrobaties de Lavant […] Il dégage une belle énergie romanesque, une débauche d’émotions étourdissante. Télérama

Un scénario adroit et lucide, une photo inventive, une mise en scène admirablement précise, suggestive, mouvementée. Positif

LES HOMMES PRÉFÈRENT LES BLONDES DE HOWARD HAWKS Etats-Unis – 1953 / Durée : 1h31 avec Jane Russell, Marilyn Monroe

Une blonde explosive, croqueuse de diamants et une brune foudroyante éblouie par les muscles des beaux messieurs s’embarquent pour la France. Sur le paquebot se trouvent le richissime Piggie et les athlètes américains de l’équipe olympique… Rythmée par les chansons qu’interprètent les deux, cette comédie avance bien plus vite que le paquebot qui la porte. Débordantes de charme, de vitalité, d’humour, la blonde et la brune donnent à ce film des couleurs éblouissantes, envoyant dans une ombre aux sensuels contours des hommes bien pâlichons. Hommage à la beauté et à l’intelligence des femmes, Les hommes préfèrent les blondes rappelle aussi à quel point Marilyn Monroe était lumineuse. Frédéric Mairy Avoir-alire.com


FESTIVAL PLAY IT AGAIN !

CRIS ET

CHUCHOTEMENTS D’INGMAR BERGMAN Suède – 1972 / Durée : 1h31 avec Harriet Andersson, Kari Sylwan, Ingrid Thulin, Liv Ullmann Quatre femmes sont réunies dans une grande et belle demeure suédoise. Karin et Maria se relaient au chevet de leur soeur Agnes, atteinte d’un cancer incurable. Sa servante Anna, qui entretient avec sa maîtresse une relation privilégiée, tente elle aussi d’apaiser les souffrances de la malade. La proximité qui s’est installée entre les femmes fait ressurgir en chacune d’elles de vieux souvenirs… Jamais Bergman n’aura aussi finement ciselé ses thèmes de prédilection : le carcan des conventions sociales, le poison des liens familiaux et, surtout, la fuite du temps, la souffrance et la Mort. Télérama

POINT LIMITE MASCULIN FÉMININ ZÉRO DE RICHARD C. SARAFIAN Etats-Unis – 1971 / Durée : 1h38 Avec Barry Newman, Cleavon Little Dj, Dean Jeager

DE JEAN-LUC GODARD France – 1966 / Durée : 1h50 Avec Jean-Pierre Léaud, Chantal Goya, Marlène Jobert

Kowalski, un ex-flic vétéran du Vietnam, champion de stock-car, parie qu’il ralliera Denver à San Francisco en moins de quinze heures. Les policiers de Californie et du Nevada ne tardent pas à se mettre à sa poursuite ...

Paul, tout juste démobilisé, est à la recherche d’un travail et milite contre la guerre au Vietnam. Il est amoureux de Madeleine, une jeune chanteuse qui se préoccupe plus de sa réussite dans le métier que des manifestations sentimentales de son ami. Paul finit par trouver un emploi dans un institut de sondage où il est chargé de faire une enquête sur les principales préoccupations des français. Il habite provisoirement chez deux de ses amies...

Point limite zéro est une œuvre fascinante qui magnifie l’immensité de l’espace américain et pose un regard interrogatif sur l’omnipotence d’un pays qui découvre soudain qu’il est un colosse aux pieds d’argile. Avec son visage quasi imperturbable en toutes circonstances, Barry Newman restera une figure bouleversante de la contreculture américaine. (…) Point limite zéroest une œuvre délicate et romantique et qui mérite amplement de dépasser son statut de simple film culte pour entrer dans le Panthéon du 7ème art. Critikat

ALICE COMEDIES

DE WALT DISNEY Etats-Unis – 1924 - 1926 Durée : 42mn / à partir de 4 ans Avec Virginia Davis Ces trésors d’inventivité, de drôlerie et de poésie datent des années 20. Les Alice Comedies sont des courtsmétrages menés tambour battant par la pétillante Alice, une petite héroïne en chair et en os, qui évolue dans un univers de dessin animé. D’une virtuosité technique impressionnante pour l’époque et encore aujourd’hui, ce programme inédit contient quatre burlesques restaurés.

Jusque-là, on pensait que l’au-delà de la fiction était le documentaire, et que l’au-delà du documentaire était le film de fiction. Avec Masculin Féminin nous sommes en même temps au-delà du réalisme de fiction et du cinéma-vérité documentaire. C’est pour moi la première réussite de cinéma-essai qui depuis des années se cherche.

Quatre merveilles : les petits films muets que Walt Disney tourna en 1924, bien avant l’invention de Mickey Mouse. Que ce soit au Far West, dans une maison hantée, au sein d’une équipe de pompiers ou au bord de la mer, Alice s’amuse. Le mélange entre animation et cinéma est formidable et, pour l’époque, virtuose.

Edgar Morin

L’Obs


FANTASTIC BIRTHDAY DE ROSEMARY MYERS Greta Driscoll, jeune fille introvertie, est en passe de franchir le cap de ses 15 ans. Seule ombre au tableau : elle ne veut pas quitter le monde douillet et rassurant de l’enfance, une bulle dans laquelle elle s’enferme avec son seul ami au collège, Elliott. Quand ses parents lui annoncent l’organisation d’une grande fête pour son anniversaire, elle est prise de panique. Le grand soir, elle va basculer dans un univers parallèle un peu effrayant et complètement absurde dans lequel elle va devoir affronter ses peurs pour pouvoir se trouver et aborder autrement cette nouvelle ère. Fantastic Birthday, sur le papier, raconte une histoire que vous avez déjà vue des milliers de fois : une jeune fille déménage et tout est compliqué pour elle – le lycée, les copines garces, les parents, le désir, l’identité... Mais Myers prouve avec panache que « la même histoire » n’est jamais la même si le regard est singulier. S’il y a ce quelque chose de Wes Anderson dans cet univers décalé, ce pastel amer, cette attachante nostalgie, Myers trouve aussi son propre ton. (…) Fantastic Birthday a pour qualité de refuser les formules ; il embrasse une certaine noirceur, un imaginaire moins lisse tout en restant bienveillant. Il est sans cesse surprenant visuellement. Au bout de ce labyrinthe où les rêves sont plus lucides que la réalité, il y a une vraie découverte. Nicolas Bardot - Filmdeculte.com

Australie – 2016 Durée : 1h20 Scénario : Matthew Whittet Photographie : Andrew Commis Montage : Karryn de Cinque Musique : Harry Covill Avec Bethany Whitmore, Harrison Feldman, Matthew Whittet, Amber McMahon Sélection officielle, Berlin 2017 Prix du Public, Festival du film d’Adélaïde

SORTIE NATIONALE

EXCLU SIVITÉ

Du 19 au 25 avril

Du 19 au 25 avril

GLORY DE KRISTINA GROZEVA ET PETAR VALCHANOV Tsanko, un cantonnier d’une cinquantaine d’années, trouve des billets de banque sur la voie ferrée qu’il est chargé d’entretenir. Plutôt que de les garder, l’honnête homme préfère les rendre à l’Etat qui en signe de reconnaissance organise une cérémonie en son honneur et lui offre une montre... qui ne fonctionne pas. Tsanko n’a qu’une envie : récupérer la vieille montre de famille qu’on ne lui a pas rendue. Commence alors une lutte absurde avec le Ministère des Transports et son service de relations publiques mené par la redoutable Julia Staikova pour retrouver l’objet. Glory est un épatant drame bulgare, absurde et noir : une histoire de dignité enragée, qui en dit long sur les derniers feux du communisme en Europe de l’Est. Télérama

Glory est une fable cruelle et drolatique sur un pauvre homme pris bien malgré lui dans un rouleau compresseur politique et médiatique, après avoir trouvé une forte somme d’argent égarée sur son lieu de travail. Grozeva et Valchanov parviennent à maintenir un ton particulier, brassant bureaucratie cauchemardesque et cynisme politique, noirceur tragique et digression triviale. Le personnage principal, privé de tout (même de parole puisqu’il ne fait que bégayer) est au centre d’un drame contemporain au (très) mauvais esprit. Il y a ici un sens du pathétique qui n’exclue pas la bienveillance. A l’image du dénouement glaçant, on invitera malgré tout le spectateur à sourire puisque c’est grave. Nicolas Bardot - Filmdeculte.com

Bulgarie – 2016 Durée : 1h41 Scénario : Kristina Grozeva, Petar Valchanov, Decho Taralezhkov Photographie : Krum Rodriguez Avec Margita Gosheva, Stefan Denolyubov, Kitodar Todorov


THE YOUNG LADY DE WILLIAM OLDROYD

1865, Angleterre rurale. Katherine mène une vie malheureuse d’un mariage sans amour avec un Lord qui a deux fois son âge. Un jour, elle tombe amoureuse d’un jeune palefrenier qui travaille sur les terres de son époux et découvre enfin la passion. Habitée par ce puissant sentiment, Katherine est prête aux plus hautes trahisons pour vivre son amour impossible. Pour sa première réalisation, William Oldroyd suit l’évolution de cette bombe à retardement, d’abord enferrée dans ses robes à crinoline puis s’octroyant de plus en plus de libertés, comme ses promenades dans la campagne sauvage, interdites par son mari. Il y a quelque chose de jouissif à voir Katherine se débattre de sa condition de femme soumise pour mieux embrasser celle qu’elle a choisie d’être : une amoureuse au-delà de toute règle. La jeune femme fait ainsi fi des conventions et ne s’embarrasse pas du jugement que d’aucuns pourraient porter sur ses — agissements. L’interprétation sans faute de Florence Grande-Bretagne – 2016 Pugh, qui passe de l’apathie à la terreur sert avec Durée : 1h28 force et maestria ce cauchemar éveillé. Le spectateur Scénario : Alice Birch a assisté, impuissant, à l’avènement d’un monstre d’après le roman de Nikolaï égoïste, au-delà de tout romantisme. La fin âpre et Leskov, La lady MacBeth du ironique du film nous renvoie à nos propres quesdistrict de Mtsensk tionnements : la passion aliène-t-elle les âmes, ou n’y Photographie : Ari Wegner a-t-il que des âmes aliénées pour céder à la passion ? Avec Florence Pugh, Cosmo Quand l’instinct de survie entre en ligne de compte, Jarvis, Paul Hilton, Naomi Ackie la folie l’emporte sur les sentiments. Margaux Xixe Cinematraque.com – 17 décembre 2016

Sélections officielles, Toronto 2016, Sundance 2017

EXCLU SIVITÉ

EXCLU SIVITÉ

Du 19 au 25 avril

Du 26 avril au 2 mai

FÉLICITÉ D’ALAIN GOMIS

Félicité, libre et fière, est chanteuse le soir dans un bar de la capitale congolaise Kinshasa, la troisième plus grande ville d’Afrique. Sa vie bascule quand son fils de 14 ans est victime d’un accident de moto. Il git sur un lit d’hôpital, ensanglanté, une jambe très abimée. Pour rassembler la grosse somme d’argent nécessaire à une opération, Félicité se lance dans une course effrénée à travers les rues d’une Kinshasa électrique, un monde de musique et de rêves. Ses chemins croisent ceux de Tabu. Félicité est une œuvre puissante et complexe, construite autour d’un inoubliable personnage féminin. La chronique et le fantastique, la musique et le tragique y inventent d’inédites amours filmiques, puissamment incarnées notamment par la comédienne Véro Tshanda Beya. Slate.fr

Le film est une plongée hypnotique dans un pays dur et violent où la musique (répétitive, excitante, hallucinatoire) berce les âmes, les secoue, les agite les unes contre les autres. Au milieu du désastre (sanitaire et politique), Félicité et Tabu vont vivre une histoire d’amour immense, puisqu’elle consistera surtout à accepter l’autre comme il est et même à exiger de lui qu’il ne change jamais. Difficile de décrire cet objet filmique unique, assez dément, qui parvient à décrire concomitamment le paradis et l’enfer. Jean-Baptiste Morain / Les Inrocks - 14 février 2017

République Démocratique du Congo – 2016 Durée : 2h03 Scénario : Alain Gomis Photographie : Céline Bozon Montage : Fabrice Rouaud Musique : The Kasaï Allstars, Avec Véro Tshanda Beya, Gaetan Claudia, Papi Mpaka Grand prix du Jury, Ours d’Argent – Berlin 2017


SORTIE NATIONALE Avant-première mer. 5 avril à 20h Du 26 avril au 9 mai

AURORE DE BLANDINE LENOIR

Aurore est séparée, elle vient de perdre son emploi et apprend qu’elle va être grand-mère. La société la pousse doucement vers la sortie, mais quand Aurore retrouve par hasard son amour de jeunesse elle entre en résistance, refusant la casse à laquelle elle semble être destinée. Et si c’était maintenant qu’une nouvelle vie pouvait commencer ? ENTRETIEN AVEC BLANDINE LENOIR Racontez-nous la genèse du film. Ce film est né d’une expérience personnelle. J’abordais la quarantaine avec angoisse sans comprendre pourquoi j’avais si peur de vieillir alors que mes amis hommes ne partageaient pas cette inquiétude. Je me suis vite rendue compte que les femmes de cinquante ans n’étaient absolument pas représentées au cinéma. Comment avoir

envie d’atteindre un âge qui n’est pas représenté ? Je voyais beaucoup d’amies autour de moi y arriver dans une solitude amoureuse terrible ; des femmes formidables, belles, douées, dont les ex avaient refait leur vie. J’ai eu envie de leur rendre hommage, leur donner – et me donner – envie de vieillir. Aurore, l’héroïne, cumule les difficultés : elle vit seule, en situation précaire et est en pleine ménopause… Mais elle prend sa vie en main. C’est un personnage fort qui, confronté à la discrimination, découvre la solidarité d’autres femmes autour d’elles et réalise que tout est encore possible. J’ai eu, comme toujours, envie de raconter cela avec humour, en riant de ces choses pas si drôles, il y a tant à dire. Aurore est vraiment en pleine déconstruction / reconstruction. Elle aime sans savoir si elle est payée en retour ; sa fille cadette quitte la maison… La période qu’elle traverse m’évoque le pendant de l’adolescence. Elle découvre une nouvelle liberté dont elle n’a pas l’habitude et qui se traduit d’abord par une sensation de perte. Le cinéma représente souvent des parents soulagés de voir leurs grands enfants quitter enfin la maison mais autour de moi, je vois, au contraire, beaucoup de mes amies bouleversées par ces départs. Avant de retrouver le sentiment d’avoir à nouveau du temps pour elles et des projets à mener, ces femmes doivent affronter une transition très délicate.

AVANT-PREMIÈRE

MERCREDI 5 AVRIL . 20H EN PRÉSENCE DE

BLANDINE LENOIR

France – 2017 Durée : 1h29 Scénario : Blandine Lenoir, Jean-Luc Gaget Photographie : Pierre Milon Montage : Stéphanie Araud Musique : Bertrand Belin Avec Agnès Jaoui, Thibault De Montalembert, Pascale Arbillot, Sarah Suco, Lou Roy-Lecollinet


SORTIE NATIONALE Du 26 avril au 9 mai

APRÈS LA TEMPÊTE DE KORE-EDA HIROKAZU Malgré un début de carrière d’écrivain prometteur, Ryota accumule les désillusions. Divorcé de Kyoko, il gaspille le peu d’argent que lui rapporte son travail de détective privé en jouant aux courses, jusqu’à ne plus pouvoir payer la pension alimentaire de son fils de 11 ans, Shingo. A présent, Ryota tente de regagner la confiance des siens et de se faire une place dans la vie de son fils. Cela semble bien mal parti jusqu’au jour où un typhon contraint toute la famille à passer une nuit ensemble… J’ai commencé à écrire le scénario pendant l’été 2013. Et j’ai écrit sur la première page : « Tout le monde ne peut pas devenir celui qu’il voulait être ». J’ai pensé que c’était une histoire qui avait un thème fort. Donc j’ai fait de Ryota un homme qui travaille dans une agence de détective alors qu’il veut devenir romancier. Mais il ne fait jamais rien de bien. (…) Bien qu’il soit marié et père d’un enfant, il a détruit sa famille par son addiction aux jeux d’argent. La vie qu’il mène dans son travail et en dehors est très différente de celle qu’il avait imaginée. Ca n’aurait pas dû être ainsi. Et Ryota n’est pas le seul…

C’est la même chose pour les autres personnages que nous rencontrons dans le film, accablés par une réalité sans espoir et incapables d’abandonner leurs rêves ; c’est la raison pour laquelle le bonheur reste inaccessible. C’est une histoire qui jette un regard intime sur le présent des personnes et leur façon d’être. Tous les personnages ont vécu de grandes difficultés à devenir les adultes qu’ils voulaient devenir lorsqu’ils étaient enfants. Toutefois, ils continuent d’essayer de trouver un moyen d’apprécier la vie, aussi différente soit-elle du futur dont ils avaient rêvé. Avoir accepté les changements qui se sont opérés en moi après la mort de ma mère et de mon père donne ce film qui est celui qui me ressemble le plus. Après ma mort, si je me retrouve devant Dieu ou le Juge de l’Au-delà et qu’on me demande : « Qu’astu fait sur Terre ? » Je pense que je leur montrerai Après la tempête en premier. Kore-eda Hirozaku

Japon – 2016 Durée : 2h Scénario : Kore-Eda Hirokazu Photographie : Yamazaki Yutaka, Oshita Eiji Musique : Hanaregumi Shin-Kokyu Avec Hiroshi Abe, Kiki Kirin, Yôko Maki, Yoshizawa Taiyo Un Certain regard, Cannes 2016


Du 12 au 25 avril

LA JEUNE FILLE ET SON AIGLE D’OTTO BELL Captivé par l’histoire vraie de Aisholpan, le réalisateur américain Otto Bell est parti en Mongolie à la rencontre de cette jeune fille passionnée par les aigles et éprise de liberté. Il en a fait un portrait touchant, opposant délibérément les anciens du village attachés à des traditions archaïques à cette héroïne soutenue par des parents bienveillants, et bien décidée à choisir sa propre vie. Très vite on se rend compte qu’au-delà de suivre le parcours de cette jeune fille, c’est avant tout l’histoire d’amour d’un père pour celle-ci (et réciproquement) qui se dévoile sur l’écran. Une histoire touchante d’autant que ce père joue gros en éduquant sa fille le mieux possible avec pour unique mission que de lui permettre de vivre son rêve malgré les réticences des anciens encrés dans la tradition. (…) Les images sont splendides et les décors mongoles superbement mis en lumières. Que ce soit les longues vallées enneigées ou le décor du festival, chaque plan du film est un émerveillement pour nos yeux. Il en va de même pour nos oreilles gratifiées d’une bande originale soignée du début à la fin et ce jusqu’au générique final interprétée par Sia qui délivre ici l’une de ses plus belles chansons. Zickma.fr

Mongolie – 2016 Durée : 1h27 Tout public à partir de 9 ans Photographie : Simon Niblett Montage : Pierre Taka Avec Aisholpan Nurgaiv, Nurgaiv Rys, Almagul Kuksyegyen

Certaines séances de ce film sont proposées en version originale sous-titrée (voir grille horaire au dos)

JEUNE PUBLIC

SORTIE NATIONALE

CINÉ GOÛTE SAM. 15 R AV 14H30 RIL

CINÉ GOÛ SAM. 15 TER AVR 15H IL

Du 12 au 25 avril

LES P’TITS EXPLORATEURS

Une exploration du monde en 4 films sur la différence et la tolérance. Durée : 49mn / A partir de 4 ans CHEMIN D’EAU POUR UN POISSON de Mercedes Marro - 8 mn Depuis sa fenêtre, Oscar aperçoit... un poisson rouge dans une flaque d’eau boueuse ! Deux chats l’observent, tapis dans l’ombre… Oscar va tenter de sauver le poisson au cours d’une aventure effrénée ponctuée de mystérieux défis. LE RENARD MINUSCULE de Sylwia Szkiladz et Aline Quertain - 9 mn Au milieu d’un jardin foisonnant, un tout petit renard rencontre une enfant intrépide qui fait pousser des plantes géantes ! Par un joyeux hasard, ils découvrent qu’ils peuvent faire pousser des objets mais jusqu’où l’imagination des deux nouveaux amis ira-t-elle ? LA CAGE de Loïc Bruyère - 6 mn

Un ours, prisonnier dans sa cage, va se lier d’amitié avec un oiseau tombé de son nid. Tandis que l’ours permet à l’oiseau de voler, l’oiseau lui apprend à maîtriser sa voix jusqu’à savoir chanter !

CLÉ À MOLETTE ET JO de Stéphane Piera - 26 mn Clé à Molette, un petit robot tout droit venu de l’espace, découvre notre monde et la langue des signes grâce à Jo, un enfant sourd et solitaire. Mais le robot et ses bêtises vont aussi créer des amitiés inespérées entre Jo et les enfants entendants qui l’entourent. Faut-il se ressembler pour devenir amis ? Certaines séances seront précédées du court-métrage Mon 1er cours de langue des signes (voir ci-contre).


LA FONTAINE FAIT SON CINÉMA 6 COURTS-MÉTRAGES D’ANIMATION France, Belgique – 2016 / 40mn / A partir de 4 ans Les films qui nous sont présentés ici ont tous une particularité : ce sont des fables. Le titre fait d’ailleurs directement référence à l’un des fabulistes les plus célèbres qui soit : Jean de la Fontaine. Un nom que l’on associe instantanément à ces petites histoires, à la fois drôles et instructives. Les fables circulent depuis des millénaires entre les cultures et plongent ainsi leurs racines un peu partout dans le monde, évoluant d’un pays à l’autre et s’adaptant aux différentes époques. Aujourd’hui, elles prennent la forme de courts métrages d’animation. C’est donc à la mode cartoon que les fables sont ici revisitées, nous proposant une série d’histoires toutes plus amusantes les unes que les autres, mais qui n’en n’oublient pas pour autant de dispenser un sage enseignement. La Fontaine fait son cinéma réinvente la fable et la façon de la raconter, il la remet au goût du jour et la rend accessible aux plus petits spectateurs, notamment grâce à La Chouette, qui fait habilement le lien entre tous ces films, en s’adressant directement aux enfants. Benshi.fr

Du 19 au 30 avril

L’ÉCOLE DES LAPINS DE UTE VON MÜNCHOW-POHL Allemagne - 2017 / 1h15 / A partir de 5 ans Max, un lapin des villes dégourdi, se retrouve piégé dans une école pour lapins aux méthodes un peu… anciennes. C’est pourtant là qu’est gardé l’oeuf de Pâques en or convoité par une famille de renards rusés qui cherche à s’en emparer. Avec l’aide de l’adorable Emmy qui rêve de réussir son examen de lapin de Pâques et grâce aux leçons de Madame Hermione experte en arts martiaux mais aussi en préceptes de vie, Max apprendra l’art de la magie propre aux lapins de Pâques et il comprendra quelle est sa vraie famille. Mais pourra-t-il sauver la tradition de Pâques avec l’aide de ses nouveaux amis ? Il y a bien longtemps, il avait tellement neigé en hiver, que les animaux de la forêt ne trouvaient rien à manger. Ils durent compter sur l’aide des Humains pour se nourrir. A peine la neige commença-t-elle à fondre, que les animaux voulurent leur prouver leur gratitude. Les poules donnèrent leurs œufs, et chacun aida à les peindre pour les décorer, et les lapins agiles se chargèrent de les apporter aux enfants des Hommes. C’est ainsi qu’est née la fête de Pâques. Mme Hermione (extrait du scénario)

LES COURTS MÉTRAGES

JEUNE PUBLIC

Du 29 mars au 8 avril

En avant-programme de Tombé du ciel les 29 et 31 mars et 4 avril

TOURETTE ET PÉRONÉ

DE MIIA TERVO / Durée : 3mn24

Sur un canapé, un couple. Suite à un choc postopératoire, l’homme n’a plus qu’une seule expression : le rire. Sa femme raconte la solitude et le désarroi dans laquelle cette situation les a plongés progressivement.

En avant-programme de Les p’tits explorateurs les 15, 17, 18, 21, 24 et 25 avril

MON PREMIER COURS DE LANGUE DES SIGNES

DE FANNY MAUGARD / Durée : 6 mn

Une vidéo d’initiation pour les jeunes spectateurs à la Langue des Signes Française, produite par Folimage et Signes De Sens.

En avant-programme de Aurore les 26, 28 et 30 avril

CLUMSY LITTLE ACTS OF TENDERNESS

DE MIIA TERVO / Durée : 8 mn56

Un père séparé se retrouve avec sa fille adolescente, à qui il veut prouver son amour, dans une aventure mémorable au supermarché.


LES GRAVATS UN SPECTACLE SUR LES VIEUX CIE LA MOULINE

Collectif de réalisation : Jean-Pierre Bodin, Alexandrine Brisson, Clotilde Mollet, Jean-Louis Hourdin Moi aussi j’ai été jeune, peut être bien même plus jeune que toi. Karl Valentin. Sur le plateau trois petits vieux qui pètent de santé malgré le personnel hospitalier, malgré le personnel des maisons de retraite, malgré leur famille, malgré les maladies, les douleurs, les souffrances, malgré ceux qui bêtement vieillissent mal, malgré eux-mêmes qui sont « usés d’avoir été tant habités » et qui le refusent. Les vieux anars qui fêtent la vie avant de calencher, qui font la nouba pendant la nuit que seul permet le théâtre.(...) Trois corps, trois voix, trois regards nous donnent rendez-vous et nous entrainent dans leur valse des vieux os pour nous faire passer de l’autre côté, celui de l‘injustice qui nous attend tous plus ou moins, celui qu’on a le droit de prendre à la légère le temps d’un éclat de rire réjouissant, fut-il l’ultime.

JAZZ WORLD

HUMOUR

CRÉATION THÉÂTRE

Jeudi 30 et vendredi 31 mars 20h30 Samedi 1er avril 19h

`

Jeudi 6 avril 20h30

VINCENT DEDIENNE S’IL SE PASSE QUELQUE CHOSE

Son one-man-show fait salle comble. S’il a conquis sa génération, l’humoriste de 29 ans au ton décalé et bienveillant, se reconnaît plus en Muriel Robin, Zouc ou Barbara. Sur Canal+ (Le supplément), France Inter (Le 7-9) ou, aujourd’hui, TMC (Quotidien), cet anti-Gaspard Proust, bienveillant et poétique, a réussi à imposer un ton à part, en façonnant des chroniques d’actu à distance de la frénésie de l’info et du cynisme ambiant. Mais ce fan absolu de Muriel Robin (la marraine de son chat !), qui puise plus volontiers ses influences dans les décennies passées que sur Snapchat, est aussi un amoureux transi des belles-lettres et du théâtre. Dans S’il se passe quelque chose...,il se dénude – au sens propre comme figuré – et raconte avec une sincérité hilarante son enfance, ses parents adoptifs chéris, son homosexualité, ses déceptions amoureuses... Un seul-en-scène aux accents mélancoliques, où se télescopent Marguerite Duras, Alice Sapritch, une conseillère Pôle emploi et une vieille gloire du music-hall. Le natif de Mâcon, qui jouait, enfant, à « être l’invité d’honneur de Michel Drucker», cultive un talent multifonction, hors genres. Lucas Armati et Hélène Marzolf / Télérama `

Samedi 8 avril 20h30

BACHAR MAR KHALIFE YA BALAD

Bachar Mar Khalife : chant, piano Aleksander Angelov : basse Dogan Poyraz : batterie

Sombre et lumineux, empreint d’une mélancolie âpre et indocile, l’univers de Bachar Mar-Khalifé bouleverse par sa densité émotionnelle. (...) Le concert se termine avec une version longue du morceau Lemon, un truc incroyable qui entremêle la voix chaude de Bachar Mar-Khalifé et les sons aigus qu’il fait sortir de son synthé. Le public n’a rien vu venir mais il est en transe, complètement retourné par un concert comme on en voit trop rarement : bouleversant à la fois d’émotion, de finesse et d’efficacité. Dogan Poyraz, le batteur fou de Bachar Mar-Khalifé, porte d’ailleurs un t-shirt sur lequel on peut lire: “LOVE & TRANSE”. L’art subtil et puissant du franco-libanais résumé en deux mots. Pour bien comprendre, c’est facile. Il faut (ré)écouter Ya Balad, le dernier album de Bachar Mar-Khalifé, puis courir le découvrir sur scène. Voilà ce qu’écrit Maxime de Abreu (Les Inrocks) à la sortie d’un concert de Bachar Mar Khalife : suivez son conseil, vous ne serez pas déçu !

€ TARIFS DE 10 À 26 €

TARIFS DE 10 À 32 €

TARIFS DE 10 À 20 €


OPÉRA DE TROIS SOUES / CIE ECLATS Pour voix, percussions, et ukulélé, mélodica, trompette, grosses caisses, tambours, ballons de baudruche, sabots, fêtus de paille, briques, truelles, planches de bois, scies, marteaux, clous… Groink c’est Nif Naf et Nouf accrochés à leur maman Rosetta ! Trois petits dodus. Pas toqués bien vivants. Tout roses et tout ronds. Tout moelleux. Tout le temps ils courent. Partout ils jouent. Tout joufflus charnus. Oouh ! On en mangerait. Surtout prenez bien garde au grand méchant Jack. L’grand méchant loup ! » Groink s’inspire du conte traditionnel des Trois Petits Cochons (celui 19ème siècle et non de Walt Disney) ; l’histoire étant un prétexte au jeu musical et à la créativité sonore. Agathe Wolff et Camille Gicquel / Arte

TARIFS DE 6 À 10 € DURÉE : 45 MN

Mensuel cinéma du Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort. 9 boulevard Main CS 18555 - 79025 Niort Cedex / Tel : 05 49 77 32 30 www.moulinduroc.asso.fr / contact@moulinduroc.asso.fr Rédaction et choix des textes : Marc Lanel, Jacques Morel Directeur de la publication : Paul-Jacques Hulot.

Vendredi 14 avril 20h30

PLEXUS

PIÈCE D’AURÉLIEN BORY POUR KAORI ITO (...) Dans cette toile d’araignée,Kaori Ito joue une Spiderwoman qui n’a rien d’une héroïne. Poupée mécanique manipulée, elle semble cassée aux articulations, les membres bringuebalant avant de conquérir son espace en se hissant sur des agrès invisibles. Elle flotte, tel un ange noir descendu du ciel. Oiseau pris au piège d’une cage dont il ne sortira qu’en devenant fantôme, la danseuse se sert de la toile pour jouer de la harpe sur une partition délicate, jusqu’à l’effacement. Techniquement irréprochable, plastiquement superbe, ce solo pour harpiste chevronnée est un poème à l’encre noire. Kaori Ito a su briser la marionnette qui la faisait se mouvoir. Le modèle a pris le pas sur le portraitiste, qui s’est volontiers laissé faire.• Marie-Christine Vernay / Libération

TARIFS DE 10 À 26 € SALLE NUMÉROTÉE

Conception graphique : BANG / et réalisation : Sylvie Bourdin / Imprimé sur les presses de Raynaud Imprimeurs sur papier Magno satin, en 6500 ex.

I.S.S.N.1161 - 7799 .Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167

CONFÉRENCE CITOYENNE

GROINK

THÉÂTRE VISUEL

OPERA JEUNE PUBLIC

Mercredi 12 avril 15h

Mardi 25 avril 19h entrée libre

LES MALEDICTIONS

ECRITURE ET MISE EN SCÈNE : NICOLAS BONNEAU Avec : Hélène Barreau et Fannytastic ( jeu, marionnette et musique) Création : automne 2017 Production : La Volige Pour cette résidence Nicolas Bonneau ne joue pas, il officie cette fois-ci comme auteur et metteur en scène. Les Malédictions se déroule aujourd’hui en milieu rural et nous conte l’histoire d’Emilie, néo-rurale qui s’installe en Mayenne et se retrouve prise dans une série de malheurs. Une histoire aux frontières du fantastique. Une plongée dans les pratiques des rebouteux, guérisseurs et autres jeteurs de sorts… entre documentaire et fiction.

CONFÉRENCE CITOYENNE AVEC NICOLAS BONNEAU, FANNYTASTIC, HÉLÈNE BARREAU ET UN GUÉRISSEUR - MAGNÉTISEUR

Les salles de cinéma du Moulin du Roc sont classées Art et Essai avec les labels «Recherche et Découverte» et «Jeune Public», «Patrimoine et Répertoire» et labellisées «Europa Cinéma» . Le Moulin du Roc est adhérent de l’ACOR, de l’AFCAE, de l’ACID, de l’ADRC I.S.S.N.1161 - 7799 .Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167


AVRIL 2017

— N° 296 —

DU 29 MARS AU 4 AVRIL ORPHELINE TOMBÉ DU CIEL

JEU. 30

VEN. 31

SAM. 1ER AVRIL

DIM. 2

LUN. 3

MAR. 4

16h . 20h

18h

16h

20h

16h15 . 18h15 . 20h (VFST)

18h (VFST)

14h . 18h15 . 20h

18h*

16h

20h*

14h15 . 18h30

-

16h30 . 20h

20h15*

L’AUTRE CÔTÉ DE L’ESPOIR

-

20h

18h

16h30

20h15

-

16h15

LA FEMME QUI EST PARTIE

-

-

-

-

15h45

-

16h

LA FONTAINE FAIT SON CINÉMA

14h30

-

-

15h45

15h30

-

-

DU 5 AU 11 AVRIL

MER. 5

JEU. 6

VEN. 7

SAM. 8

DIM. 9

LUN. 10

MAR. 11

L’OPÉRA

16h

18h

16h . 20h15

20h

17h45

20h

18h30

AURORE

20h + débat

-

-

-

-

-

-

ORPHELINE

18h

16h (VFST)

18h . 20h

16h

18h . 20h

18h

20h30

LA FONTAINE FAIT SON CINEMA

15h

-

-

15h

16h . 16h45

-

-

-

20h

17h45

-

-

-

-

MAUVAIS SANG PANIQUE

-

-

15h45

-

20h15

-

LES HOMMES PRÉFÈRENT ...

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-

-

18h

-

16h

-

DU 12 AU 18 AVRIL

MER. 12

JEU. 13

VEN. 14

SAM. 15

DIM. 16

LUN. 17

MAR. 18

LETTRES DE LA GUERRE

20h30

16h

18h

16h . 20h

16h . 18h15

18h . 20h

18h

LA JEUNE FILLE ET SON AIGLE

16h30

-

20h (VO)

14h30 + ciné-goûter . 18h15 (VO)

16h30 . 20h15 (VO)

15h45

18h15 . 20h (VO)

L’OPÉRA

18h30

18h

16h

18h

18h

20h15

14h30 . 20h15

LES P’TITS EXPLORATEURS

14h30

-

-

15h* + ciné-goûter

15h30

17h*

16h30*

CRIS ET CHUCHOTEMENTS

-

20h

-

-

-

-

16h

MASCULIN FÉMININ

-

-

-

16h15

20h

-

-

POINT LIMITE ZÉRO

-

-

-

20h15

-

18h15

-

15h30

-

-

-

-

16h

15h

ALICE COMEDIES DU 19 AU 25 AVRIL

MER. 19

JEU. 20

VEN. 21

SAM. 22

DIM. 23

LUN. 24

MAR. 25

FANTASTIC BIRTHDAY

14h30 . 20h

18h15

20h15

20h30

16h

20h15

14h15 . 16h

LES INITIÉS

18h15

18h15 . 20h15

18h

16h15 . 20h

18h30 . 20h

18h15 . 20h15

16h30

THE YOUNG LADY

16h

20h15

18h15

16h15

18h

14h15 . 18h30

20h

GLORY

18h

20h

16h

16h30 . 18h

20h

18h

14h30 . 20h15

16h30 (VO)

14h30 . 16h

18h (VO)

14h30

-

16h . 20h (VO)

18h

15h30

15h

15h*

-

15h30

15h30*

16h30*

LA JEUNE FILLE ET SON AIGLE LES P’TITS EXPLORATEURS L’ÉCOLE DES LAPINS DU 26 AVRIL AU 2 MAI

C I N É M A

MER. 29 MARS

APRÈS LA TEMPÊTE

14h

16h15

14h30

15h

16h30

14h

-

MER. 26

JEU. 27

VEN. 28

SAM. 29

DIM. 30

LUN. 1 ER MAI

MAR. 2 15h45

14h . 15h45 . 20h15

14h . 18h

17h45 . 20h15

15h45 . 20h

15h45 .18h

-

AURORE

16h15 . 20h*

18h15 (VFST) . 20h15

14h15 . 18h*

14h . 16h (VFST) . 20h15

17h45*

-

18h

FÉLICITÉ

18h

15h45

14h . 20h

17h45

20h

-

20h

LES INITIÉS

18h15

16h15 . 20h

16h

18h

20h15

-

-

L’ÉCOLE DES LAPINS

14h15

14h15

16h15

14h15

16h

-

-

* séance précédée d’un court-métrage VFST : version française sous-titrée pour sourds et malentendants 9 BD MAIN

79000 NIORT

TARIFS CINÉMA

Plein tarif : 7 €

Carte AMDR : 5,50 €

Carte JMDR (-30 ans) et carte RMDR : 4,50 €

Moins de 14 ans : 4 €

Lundi tarif réduit : 5,50 €

forfait ciné 10 : 45 €


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