Graines d'images | 04 mars 2014 au Mans

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PRÉVISIONNEMENT Graines d'Images et le cinéma Rex avec le soutien de l'ACID, L'AFCAE et du GNCR ont le plaisir de vous inviter à la journée de prévisionnement

JEUDI 3 AVRIL 2014 au cinéma Les Cinéastes place des Comtes du Maine – 72000 Le Mans tél : 02 43 51 28 18

9h – Accueil

9h15 – Les Amants électriques de Bill Plympton Soutien GNCR

11h – Assemblée Générale de Graines d'Images 12h30 – Déjeuner

14h30 – La Ligne de partage des eaux de Dominique Marchais Soutien GNCR

16h30 – Pas son genre de Lucas Belvaux

18h30 – Discussion autour de la programmation des films

Merci de confirmer votre présence par téléphone ou retour de mail avant le 28/03/2014 à Graines d'Images

Graines d'Images – 35, rue de Degré – 72000 Le Mans Tel : 02 43 78 25 01 – Email : graines.dimages@wanadoo.fr


LES AMANTS ÉLECTRIQUES de Bill Plympton USA – 2013– 1h16 – Animation Sortie le 23 avril 2014 – ED Distribution Soutien GNCR

LA LIGNE DE PARTAGE DES EAUX de Dominique Marchais France – 2013 – 1h48 – Documentaire Sortie le 23 avril 2014 – Les Films du Losange Soutien GNCR

Jake

et Ella se rencontrent dans un accident d'autotamponneuse et s'éprennent follement l'un de l'autre. Mais c'est sans compter le machiavélisme d'une garce qui sème le trouble chez les amoureux transis. Jusqu'où la jalousie la mènera-t-elle ? Entre envie de meurtres, tromperies en tout genre et un peu de magie, Jake et Ella sauront-ils surmonter leur rancœur ?

La Ligne de partage des eaux s’inscrit dans le périmètre

(…) Certes beaucoup plus léger qu'à l'accoutumée, Les amants électriques (Cheatin’) est une œuvre muette, épurée et brillante qui constitue une évolution logique à la filmographie du maître. Et ce qu'il retire en mots et en vulgarité, il le transforme en mille et une idées merveilleuses de mise en scène, s'affranchissant de toute barrière physique, optique ou logique pour plonger dans la pure liberté. Ce n'est pas une nouveauté, la filmographie de Plympton regorge de propositions visuelles et artistiques à vous donner le tournis, ici c'est tout simplement trois marches au dessus.

du bassin versant de la Loire, de la source de la Vienne sur le plateau de Millevaches jusqu’à l’estuaire. Le bassin versant, et non pas le fleuve Loire ! C’est-à-dire le plan incliné vers la mer, la totalité de l’espace irrigué, pas seulement le trait de la rivière. C’est-à-dire les zones d’activités et les zones humides, les fossés et les autoroutes, les salles de réunions et les chantiers. Car l’eau est partout, dans les sols, dans les nappes, dans l’air, circulant, s’infiltrant, s’évaporant et partout reliant les territoires entre eux, désignant leur interdépendance, nous faisant rêver à leur solidarité. La ligne de partage des eaux n’est donc pas seulement cette ligne géographique qui sépare des bassins versants mais elle est aussi la ligne politique qui relie des individus et des groupes qui ont quelque chose en partage : de l’eau, un territoire, un paysage.

(…) Une fois n'est pas coutume, la forme l'emporte largement sur le fond, les émotions sur le discours. Mais quelle forme! Quelles émotions! Il faut voir comment la première séquence est conçue! Si l'on peut donc clairement regretter la vision de The Tune ou la fougue narrative de Hair haigh, Les amants électriques nous renverse littéralement par sa mise en scène étourdissante, son humour téméraire et sa photographie divine. L'animateur de génie croque chacune de ses planches avec une inspiration grisante, une exaltation telle qu'on le croirait revenu à ses premiers longs. Bill Plympton place son œil partout, sans contrainte, étire les corps et les lieux, malaxe les distances et sublime les lumières. Les amants électriques est un plaisir rare, l'occasion trop belle de plonger à corps perdu dans le crâne d'un fou, dans les rêveries d'un homme sans brides et en ressortir béat, essoré par tant d'audace et de folie. Bénissez sa femme, bénissez son fils car Bill Plympton est un devenu un homme d'une niaiserie si belle et si absolue que son crayon n'a plus de limite, il danse comme jamais, multipliant les facéties les plus orgasmiques.

(…) Ce nouveau film est issu de ce que j'ai appris en faisant Le Temps des Grâces. Par exemple, quand on interviewe un agriculteur, il ne parle pas seulement de questions agricoles mais aussi du Syndicat des eaux, du foncier agricole consommé par les développements des villes, de l'Etat, de l'intercommunalité, etc... Donc on parle d'urbanisme et de politique, d'organisation institutionnelle et d'écologie. Les films ont en commun cette envie d'embrasser large, comme dans le puzzle qui ouvre le film : de la source à l'estuaire, des jeux d'enfants à l'agriculture ou l'industrie, mais aussi les routes, les villages et les villes. Et aussi tous ces nouveaux objets qui eux ne figurent pas sur les images d'Epinal : les centrales nucléaires et les stations d'épuration, les barrages et les éoliennes, les plateformes logistiques et les lotissements. Comment faire un tableau qui fasse tenir ensemble toutes ces choses qui ont des conséquences très concrètes sur notre vie et notre espace ?

Jérôme Sivien – Le Passeur critique

Extrait d'Entretien réalisé par Cyril Neyrat - GNCR

Graines d'Images – 35, rue de Degré – 72000 Le Mans Tel : 02 43 78 25 01 – Email : graines.dimages@wanadoo.fr


PAS SON GENRE de Lucas Belvaux France – 2013 – 1h51 Sortie le 30 avril 2014 – Diaphana Avec Emilie Dequenne, Loïc Corbery, Sandra Nkake,...

Clément,

jeune professeur de philosophie parisien est affecté à Arras pour un an. Loin de Paris et ses lumières, Clément ne sait pas à quoi occuper son temps libre. C'est alors qu'il rencontre Jennifer, jolie coiffeuse, qui devient sa maîtresse. Si la vie de Clément est régie par Kant ou Proust, celle de Jennifer est rythmée par la lecture de romans populaires, de magazines « people » et de soirées karaoké avec ses copines. Cœurs et corps sont libres pour vivre le plus beau des amours mais cela suffira-t-il à renverser les barrières culturelles et sociales ? « Qu’est-ce qui vous a poussé à mettre en image le roman de Philippe Vilain ? Je ne connaissais pas le travail de Philippe Vilain (…) L’adaptation n’était pas évidente car l'histoire est racontée à la première personne. J’aurais pu lui rester fidèle en utilisant une voix off, mais on en restait au seul point de vue du narrateur, et ce regard masculin, les commentaires qu’il faisait en permanence sur le personnage féminin auraient déséquilibré la relation. Ce qui fonctionnait immédiatement, et de manière très forte dans le livre, à mon sens, n'aurait pas eu le même effet dans le film. J’ai choisi de rééquilibrer les points de vue, afin de regarder les deux personnages à la même distance, de les traiter de la même façon parce que, finalement, malgré leurs différences, je suis aussi proche d’elle que de lui. (…) J’aime beaucoup ses livres. Et son style, mais on ne peut pas adapter un style. C'est de l’autofiction, du roman introspectif, une réflexion sur l’amour qui se poursuit d’un roman à l’autre. Dans mon film, l’autofiction s’est perdue en route. Entretien avec Lucas Belvaux – Extraits du dossier de presse

Graines d'Images – 35, rue de Degré – 72000 Le Mans Tel : 02 43 78 25 01 – Email : graines.dimages@wanadoo.fr


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