Décembre 2012

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LA COU RSIVE SCENE NATIONALE LA ROCHELLE

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Information AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

Du mardi au vendredi de 13 h à 20 h. Les samedi et dimanche de 14 h à 20 h, le lundi de 17 h à 20h. PAR TELEPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18 h. Tél. 05 46 51 54 02 / 05 46 51 54 03. SUR REPONDEUR 05 46 51 54 04. SITE INTERNET programme téléchargeable sur www.la-coursive.com MEDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège

Tarifs cinéma TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI LE LUNDI POUR TOUS TARIF JEUNE (– 18 ans), TARIF SEANCES SCOLAIRES ET GROUPES (Centres de Loisirs) CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au 25 juin 2013)

6,80 € 5,50 € 4,50 € 4,80 € 3,50 € 48 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE • Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai et à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche.

Cinéma jeune public Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDES

LITTLE BIRD de Boudewijn Koole • Pays-Bas, 2012, 1h21, couleur

m Pour tous et à partir de 9 ans m Séances tout public: en version originale samedi 1er décembre 16h45 / dimanche 9 décembre 14h30 en version française dimanche 2 décembre 14h30 / jeudi 6 décembre 14h15 m Séance scolaire possible jeudi 6 décembre à 14h15 (sur séance tout public v.f.)

LA BALADE DE BABOUCHKA, 4 contes et merveilles de Russie • Animation, 2006-2009, couleur, version française, durée du programme 52’ m A partir de 3 ans m Séances tout public: mercredi 5 décembre 14h30 / samedi 8 décembre 16h45 / dimanche 9 décembre 16h15 / mercredi 12 décembre 14h30 / samedi 15, dimanche 16 décembre 16h45 / mercredi 19, samedi 22, dimanche 23 décembre 16h30 m Séances scolaires possibles mardi 11 et vendredi 21 décembre 10h

JEAN DE LA LUNE de Stephan Schesch • Animation, Fr./All./Irl., 2012, 1h35, couleur, version française m A partir de 6 ans m Séances tout public: mercredi 19, samedi 22, dimanche 23 décembre 14h30 / lundi 24 décembre 16h45 / mercredi 26 décembre 14h30 / jeudi 27 décembre 16h30 / vendredi 28 décembre 16h15 / samedi 29 décembre 14h30 / dimanche 30 décembre 16h15 et semaine du 2 au 6 janvier m Séances scolaires possibles jeudi 13 décembre 9h30 / lundi 17 décembre 14h30 / jeudi 20 décembre 9h30 et 14h15 / lundi 7 janvier 14h30 / mardi 8 janvier 9h30 POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00 Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Tabou de Miguel Gomes


Royal Affair

/ Nikolaj Arcel

Un film plein de séduction, notamment grâce à Mads Mikkelsen dans le rôle du libertin Struensee et à l’inconnu Mikkel Boe Følsgaard, récompensé à juste titre à Berlin. En 1770, le petit royaume du Danemark connut un gouvernement si juste, si éclairé que Voltaire le salua en personne et l’érigea en modèle. A la vérité, le jeune roi Christian VII, qui était quelque peu fragile, s’était pris d’amitié pour son médecin, un idéaliste ardent, lui laissant toute latitude pour faire ce qu’il voulait et appliquer ses idées de démocratie. L’affaire tourna mal, mais en ce siècle des Lumières, le pays avait brillé comme un phare. Le film de Nicolaj Arcel entre dans l’intimité de tous les personnages et retrace ce parcours méconnu autant que sidérant. Sans compter que l’affaire fut également d’ordre sentimental. Sophie Avon, Sud-Ouest, 21 novembre 2012

Like Someone in Love

Danemark, 2012, 2 h 16, scope-couleur, v.o. Scénario N. Arcel, Rasmus Heisterberg Avec Alicia Vikander, Mads Mikkelsen Mikkel Boe Følsgaard, Trine Dyrholm… BERLIN 2012 : PRIX MEILLEUR SCÉNARIO

DU 1er AU 4 DECEMBRE SORTIE NATIONALE

/ Abbas Kiarostami

… On en ressort en en sachant un peu plus de la vie. Abbas, je n’avais pas su voir venir ce film, je t’en remercie, je ne serai pas le seul. Pierre Rissient Quel étrange film –l’un des plus beaux, l’un des plus mystérieux de Kiarostami–, qui tire toutes ses beautés de la suspension de sens, de l’impossibilité de jugement moral qu’il suggère. […] D’un côté Akiko, étudiante le jour, prostituée la nuit… De l’autre, un vieil intellectuel débonnaire, Takashi, qui fait appel à la jeune femme… Quand elle arrive enfin chez lui après une longue déambulation nocturne (magnifique scène où Akiko, comme sur un manège, demande au chauffeur de son taxi de faire deux fois le tour de la place de la gare pour fixer à jamais l’image de sa grand-mère abandonnée à sa solitude), Akiko est si fatiguée par ses révisions pour un examen qu’elle se couche sans délai. Ellipse. Le lendemain, Takashi accompagne Akiko en voiture à la fac. Mais son fiancé, l’impétueux Noriaki lui tombe dessus : où était-elle, cette nuit-là? Il prend Takashi pour le grand-père d’Akiko et lui confie son désarroi… […] Qui sont ces êtres? Que nous ont-ils montré? Leur histoire est bien dérisoire, hélas, leur rencontre rapide, leur aventure si peu importante que Kiarostami la conclut avec une sécheresse qui exprime le désespoir d’un créateur devant la fragilité de toute vie, serait-elle de fiction. Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles, octobre 2012

Après mai

France / Japon, 2012, 1 h 49, couleur, v.o. Scénario Abbas Kiarostami Avec Rin Takanashi, Tadashi Okuno Ryo Kase, Denden, Mihoko Suzuki… SOUTIEN RECHERCHE CANNES 2012 : COMPÉTITION OFFICIELLE

DU 1er AU 4 DECEMBRE EN EXCLUSIVITE

/ Olivier Assayas

Après mai, ce n’est plus Mai 68, mais sa rémanence, sa réminiscence, l’écume de son effervescence plutôt que son essence. C’est ce qu’Olivier Assayas, déjouant tous les pièges de la nostalgie stérile et de la reconstitution pompeuse, réussit à montrer, à raconter sans complaisance ni condescendance dans son Après mai, chronique infiniment sensible et personnelle de ses bouillonnements adolescents. Empruntant la veine autobiographique qui l’a rarement quitté, même habilement déguisée, Assayas avait déjà plongé dans sa propre jeunesse avec L’Eau froide. On retrouve aujourd’hui, dix-huit ans plus tard, certaines scènes presque semblables, une fête dans la nature, un affrontement père-fils, et les prénoms aussi, ceux de Christine et Gilles. On retrouve de ce début des années 70 l’écho amplifié, enrichi et distancié par la maturité… Danièle Heymann, Marianne, nov. 2012

France, 2012, 2 h 02, couleur Scénario Olivier Assayas Avec Clément Métayer, Lola Créton, Félix Armand, Carole Combes… VENISE 2012 : PRIX MEILLEUR SCÉNARIO

DU 1er AU 4 DECEMBRE SORTIE NATIONALE

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Tabou

/ Miguel Gomes

Passé et présent, Portugal et Afrique, serviteurs et maîtres, silences et chansons sont les ingrédients d’un poème d’images et de sons qui ressuscite avec beaucoup de mélancolie un monde éteint, un paradis perdu. Ils sont rares les films qui donnent l’impression de réinventer le cinéma, de nous offrir une expérience inoubliable, où tout est grâce, «Tabou» est de ces films. Olivier Père, wordpress.com, 2012

France, 2012, 1 h 58, noir et blanc, v.o. Scénario Miguel Gomes, Mariana Ricardo Photo Rui Poças Son Vasco Pimentel Montage Telmo Churro, Miguel Gomes Avec Teresa Madruga, Laura Soveral Ana Moreira, Henrique Espírito Santo Carloto Cotta, Isabel Cardoso Ivo Mü ller, Manuel Mesquita… SOUTIEN RECHERCHE LA ROCHELLE 2012 : HOMMAGE A MIGUEL GOMES BERLIN 2012 : PRIX CRITRIQUE INTERNATIONALE / PRIX A. BAUER

DU 5 AU 18 DECEMBRE

[…] Une première partie, Paradis perdu, présente, dans l’hiver lisboète d’aujourd’hui, la vie de deux voisines d’un certain âge, l’une habitée par la dévotion, l’autre, plus misanthrope. Et c’est quand cette dernière meurt que sa voisine découvre son secret ouvrant la porte du Paradis, la seconde moitié du film: celui d’une passion scandaleuse et oubliée, vécue cinquante ans auparavant au Mozambique, dans la microsociété des colons et aventuriers. Comme tous les films de Gomes, il s’agit d’une fiction bicéphale qui construit son unité par de simples jeux d’échos et de résonances entre un quotidien d’aujourd’hui, une mythologie du passé, un pan de l’histoire du Portugal et des réminiscences cinéphiliques. Les esprits de Murnau (la force incantatoire du noir et du blanc), Renoir (l’art de la fugue sensualiste), Sternberg (la narration en voix off comme dans Fièvre sur Anatahan) sont clairement convoqués, sans que le film ne soit ramené à un gênant pastiche. Un demi-siècle et un continent ont beau séparer ces deux moitiés de récit (chronique ironique dans la première, récit sans dialogue uniquement raconté en voix off dans la seconde), leur imbrication dresse une cartographie d’un empire de la mélancolie, à la fois mental et fantasmatique. A lui seul, le travail virtuose de Rui Poças à l’image (noir et blanc profond pour densifier le quotidien de la première partie, nettement plus volatil pour donner une matière à la labilité du souvenir dans la deuxième) «emblématise» ce travail de décantation et de retour du souvenir juste avant sa fatale évaporation et son ultime extinction. Le film tresse densité mémorielle, regard ironique sur l’imaginaire colonial et légèreté des rengaines pop pour produire sa propre étoffe filmique, entêtante et addictive… Joachim Lepastier, Cahiers du cinéma n°677, avril 2012

SORTIE NATIONALE

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Les Invisibles

/ Sébastien Lifshitz

«Les Invisibles» se nourrit des récits d’hommes et de femmes homosexuels nés dans l’entredeux-guerres et dont l’essentiel de la vie a précédé l’émergence d’identité et revendications communautaires, si bien que c’est dans l’ombre et les marges que se sont trouvés confinés amours, vie sexuelle et recherche, pourtant indéfectible, du bonheur. Un singulier portrait générationnel, toujours très délicat, bouleversant par endroits. Julien Gester Libération supplément Next, novembre 2012

[…] La parole de Yann et Pierre, de Catherine et Elisabeth, de Monique ou de Jacques est libérée, franche, directe, ce qui permet au film d’aborder de nombreuses questions dont, ailleurs, on parle trop peu: les normes morales de la France des années 1940 à 1960, le fléau qu’a représenté le mariage pour une masse de gens, les inhibitions douloureuses imposées par la famille. Les Invisibles est aussi un film très sensible sur le vieillissement, les traces évanouies du passé, les moments déterminants de la puberté, à la fois lointains et toujours présents au cœur de ceux qui ont eu une sexualité différente de la majorité. Tous ces «invisibles» ont dû, individuellement, combattre, résister pour être ou devenir ce qu’ils sont. Quelques-un(e)s ont été plus militant(e)s, se sont engagé(e)s avec vigueur et joie dans les mouvements féministes ou homos dans les années qui ont suivi Mai 68. S’ils ont dû faire admettre ce qu’ils étaient, avec plus ou moins de souffrance, ils font preuve aujourd’hui d’une vraie sérénité. Et advient rapidement dans leur bouche un éloge du plaisir –qui rend ouvert, heureux, entreprenant…– que le spectateur d’aujourd’hui n’a pas souvent l’occasion d’entendre. L’éloge du plaisir: connaît-on chose plus subversive? Christophe Kantcheff, politis.fr, 21 mai 2012 A quoi le titre «Les Invisibles» fait-il référence? SÉBASTIEN LIFSHITZ : Les médias ne s’intéressent pas aux vieux, et encore moins aux vieux homos. De son côté, la presse gay se focalise presque exclusivement sur les trentenaires, comme si après on n’était bon que pour la casse. Pourtant, nous sommes tous amenés à vieillir. Je trouve que cette invisibilité des personnes âgées est incroyablement malsaine, elle ne fait qu’accroître notre angoisse face à la mort et au vieillissement. Les vieux homosexuels eux-mêmes semblent accepter ce sort en s’éloignant de la vie sociale. Le mot «invisible» me semblait alors particulièrement juste pour désigner ces hommes et ces femmes absents de toute représentation. in Dossier de presse

La séance du lundi 10 décembre à 20 h 30 sera suivie d’une rencontre avec Sébastien Lifshitz.

France, 2012, 1 h 55, scope-couleur Réalisation Sébastien Lifshitz Photo Antoine Parouty Son Philippe Mouisset, Yolande de Carsin Montage Tina Baz, Pauline Gaillard Avec Yann et Pierre, Bernard et Jacques Pierrot, Thérèse, Christian, Catherine et Elisabeth, Monique, Jacques CANNES 2012 : SÉLECTION OFFICIELLE HORS COMPÉTITION

DU 5 AU 11 DECEMBRE EN EXCLUSIVITE

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Le Carrosse d’or

/ Jean Renoir

«Le Carrosse d’or» est peut-être le chef-d’œuvre de Jean Renoir. C’est en tout cas le film le plus noble et le plus raffiné jamais tourné. On y trouve toute la spontanéité et l’invention du Renoir d’avant-guerre jointes à la rigueur du Renoir américain… Le théâtre et la vie s’entremêlent dans une action suspendue entre le rez-de-chaussée et le premier étage d’un palais comme la commedia dell’arte oscille entre le respect de la tradition et l’improvisation. Anna Magnani est l’admirable vedette de ce film élégant où la couleur, le rythme, le montage et les acteurs sont à la mesure d’une bande sonore dans laquelle Vivaldi se taille la part du lion. «Le Carrosse d’or» est d’une beauté absolue mais la beauté est son sujet profond… Un objet parfait. François Truffaut in «Les Films de ma vie», Ed. Flammarion

France / Italie, 1953, 1 h 40, couleur, v. o. Scénario Jean Renoir, Jack Kirkland… d’après Le Carrosse du Saint-Sacrement de Prosper Mérimée Photo Claude Renoir

Décors Mario Chiari, Gianni Polidori… Son Joseph de Bretagne Musique Antonio Vivaldi, Arcangello Corelli Olivier Métra… Montage Mario Serandrei, David Hawkins Avec Anna Magnani, Duncan Lamont Odoardo Spadaro, Riccardo Rioli Nadia Fiorelli, George Higgins…

DU 19 AU 24 DECEMBRE

Le Carrosse d’or est un film en langue anglaise. Jean Renoir, qui mettait un terme avec ce film à treize ans d’exil aux Etats-Unis, y tenait. Adapté d’une pièce de Mérimée (Le Carrosse du Saint-Sacrement, qui inspira aussi La Périchole d’Offenbach), ce chef-d’œuvre en Technicolor dont l’action se passe au XVIIIe siècle dans une colonie espagnole d’Amérique du Sud, tourné en Italie en 1952 dans les studios de la Cinecittà, aurait pu appeler d’autres langues. Des versions françaises et italiennes ont d’ailleurs été réalisées. Et ce sont celleslà, au grand dam de leur auteur, qui furent à l’époque exploitées en Europe… Portrait d’une actrice tiraillée entre la scène et la vie (Anna Magnani), il démarre avec l’installation dans la colonie d’une troupe de saltimbanques fraîchement débarqués d’Europe. Le spectacle, et plus encore l’abattage de l’actrice principale, la Colombine, vont conquérir le public. Appelé pour remplacer Luchino Visconti, devenu paraît-il, incontrôlable sur le tournage, Renoir rend ici hommage à la commedia dell’arte, art de l’artifice par excellence. Au sommet de son art, il jongle avec la profondeur de champ, la magie du Technicolor, la splendeur conquérante des Quatre Saisons de Vivaldi, et les codes de toutes ces cultures qu’il fait se télescoper… Dans ce grand tourbillon, l’accent italien d’Anna Magnani parlant anglais n’en est, au fond, que plus juste. Il traduit aussi bien son déracinement que son tempérament terrien, sa vulnérabilité bouleversante… Il était temps que ce grand film sorte en version originale. Isabelle Regnier, Le Monde, 31 octobre 2012

VERSION NUMERIQUE RESTAURÉE

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Les Lignes de Wellington

/ Valeria Sarmiento

Un projet de Raúl Ruiz dans la lignée feuilletonesque de «Mystères de Lisbonne», porté à l’écran avec une belle aisance romanesque par celle qui partageait sa vie.

On sait que la cinéaste a repris là un projet initié par Raúl Ruiz, d’où quelques liens de parenté avec le chef-d’œuvre Mystères de Lisbonne: même scénariste (Carlos Saboga), même producteur (Paulo Branco), même ampleur feuilletonesque, même génie sensuel de la langue, des paysages et des villages portugais. En revanche, Valeria Sarmiento se montre moins baroque, moins labyrinthique, moins gigogne que son défunt compagnon cinéaste. Pas de sauts dans le temps ou de récits dans le récit dans Les Lignes de Wellington, mais une dramaturgie «au présent» qui ne mélange pas les temporalités, seulement les micro-histoires se tressant au sein du grand récit de la guerre napoléonienne au Portugal. Si Ruiz était volontiers proustien, Sarmiento serait plutôt stendhalienne. Les armées françaises ont donc envahi la Lusitanie et marchent vers Lisbonne. Sous le commandement du maréchal Wellington, les troupes anglo-portugaises battent volontairement en retraite jusqu’à un réseau de lignes fortifiées dans les collines de Torres Vedras, aux alentours de Lisbonne, où les Français seront théoriquement encerclés et défaits. Ce grand récit du stratège Napoléon piégé par plus rusé que lui est incarné par de multiples petites histoires naissant au cours de la débâcle provisoire… […] Avec un sens jamais pris en défaut du rythme, de l’équilibre des séquences intimes et collectives, du fourmillement de récits (tous menés avec clarté à leur terme), de la direction d’acteur et d’une beauté plastique qui ne cède jamais à la vanité picturale, distillant de subtiles touches d’humour et de modernité anachronique (bref et somptueux face-à-face HuppertDeneuve, apparition de Chiara Mastroianni en hussarde, savoureuse composition de Malkovich en Wellington désagréablement imbu de lui-même…), Sarmiento déploie les mille actes de vilenie et de courage, les mille moments de veulerie ou de noblesse qui s’exacerbent en temps de guerre, réglant aussi tranquillement son compte à une page peu glorieuse du passé de la France. Magnifique film de guerre et d’aventures en costumes, Les Lignes de Wellington ne parle-t-il d’ailleurs que du passé? […] Gageons que le film de Valeria Sarmiento, tout historique et romanesque qu’il soit, charrie dans le filigrane de son inconscient d’autres guerres plus contemporaines. Serge Kaganski Les Inrockuptibles, 21 novembre 2012

France, 2012, 2 h 31, scope-couleur, v.o. Scénario Carlos Saboga Photo André Szankowski Son Ricardo Leal, António Lopes… Musique Jorge Arriagada Montage Valeria Sarmiento, Luca Alverdi Avec John Malkovich, Marisa Paredes Melvil Poupaud, Mathieu Amalric Elsa Zylberstein, Nuno Lopes Catherine Deneuve, Isabelle Huppert Chiara Mastroianni, Michel Piccoli Malik Zidi, Vincent Perèz Jemina West, Carloto Cotta…… FESTIVALS 2012 : VENISE, TORONTO…

DU 12 AU 24 DECEMBRE EN EXCLUSIVITE

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Jours de pêche en Patagonie Carlos Sorin A la recherche d’un nouveau départ, Marco décide de partir en Patagonie s’initier à la pêche au requin. Ce nouvel hobby ne semble pas être l’unique raison de son arrivée dans la petite ville de Puerto Deseado…

Argentine, 2012, 1 h 18, couleur, v.o. Scénario Carlos Sorin Photo Julian Apezteguia Son José Luis Diaz Musique Nicolas Sorin Montage Mohamed Rajid Avec Alejandro Awada, Victoria Almeida Oscar Ayala, Diego Caballero Daniel Keller, Martin Galindez… SOUTIEN AFCAE FESTIVALS 2012 : TORONTO SAN SEBASTIAN

DU 26 AU 31 DECEMBRE

Les paysages de la Patagonie vous ont inspiré plusieurs road movies dont «Historias mínimas». «Jours de pêche en Patagonie» semble également en être un. Marco parcourt un long chemin afin de «changer de vie», «recommencer» comme il le dit lui-même. CARLOS SORIN : En réalité, le film n’en est pas un. Ou, si l’on veut, il est la fin d’un road movie. Filmer un road movie, parfois à travers des centaines ou des milliers de kilomètres (comme je l’ai déjà fait) est exténuant. Les problèmes d’organisation et de logistique prennent beaucoup d’importance, encore plus que les questions de réalisation. C’est pour cela que je préfère maintenant filmer dans des espaces plus restreints et faire en sorte qu’on accorde sa véritable importance à la réalisation. Je conviens toutefois qu’en tournant en Patagonie, il faut, de toute manière, qu’il y ait une route et un voyage. «Empezar de nuevo» (recommencer) a été un des titres possibles du film mais il nous a paru qu’il était davantage adapté à un boléro ou une «telenovela». En tout cas, le thème du film est celui-ci: recommencer. C’est l’histoire de quelqu’un qui, après avoir connu la dépendance (dans ce cas, à l’alcool), veut récupérer tout ce qu’il a perdu: ses sentiments, sa famille, son envie de vivre. C’est un combat qui me touche beaucoup même si je sens que, dans la plupart des cas, il s’agit d’une bataille perdue. Dans ce que Marco cherche à rétablir, la relation avec sa fille Ana semble avoir la plus grande importance. Les rencontres entre le père et la fille sont brèves mais très intenses, comme, par exemple, lorsque Marco chante à sa fille «Che gelida manina». Dans ce film, vous vous appuyez beaucoup sur l’expressivité des regards… C. S. : Oui, bien sûr. Les regards, les gestes sont infiniment plus importants pour moi que les paroles. Le regard est une invitation à pénétrer dans « l’âme » du personnage. De plus, il est ambigu et laisse au spectateur une marge de participation. Lorsque Marco chante Che gelida manina, ce qui est important ce n’est pas de le voir en train de chanter mais de voir ce qui arrive à Ana. D’où ce long gros plan sur Ana, que l’actrice compose merveilleusement bien. La destination du voyage de Marco est «Puerto Deseado», «Port Désiré», en français. Le film s’appelle «Jours de pêche en Patagonie» mais nous ne voyons jamais le protagoniste pêcher véritablement. Ne serait-ce pas un film sur la force du désir plus que sur sa réalisation? C. S. : Oui, je crois que c’est une bonne définition. Car ce sont ses désirs plus que ses actions qui définissent un être humain. «Puerto Deseado» a été le titre du projet jusqu’à la fin du tournage. Il parle du désir qui est au cœur du film. Nous l’avons écarté parce qu’il nous semblait trop explicite. Entretien réalisé par Silvia Balea in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

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Un enfant de toi

/ Jacques Doillon

Du haut de ses 7 ans, Lina s’interroge: ses parents, très aimés et bien séparés, se retrouvent-ils en douce? Elle en a bientôt la preuve. C’est dingue! Et sa mère qui lui confie qu’elle veut un autre enfant comme si elle, Lina, ne suffisait pas. Et avec qui cet enfant, on se demande? Oui, c’est dingue!

Quel était votre point de départ sur ce film? JACQUES DOILLON : J’avais relu quelques scènes d’un vieux scénario pour un film qui n’avait pas réussi

à trouver un financement. Il me semblait qu’il y avait des scènes qui pouvaient être sauvées, sous réserve d’en continuer l’écriture pour que le script reprenne une seconde vie, que j’ai envie de le filmer… Le point de départ, c’était mon désir de refuser que le film ne se fasse pas, et le point de départ du film, un retour d’amour d’une femme et d’un homme avec un enfant, obligés de se cacher après avoir vécu des années ensemble. Une des volontés était de mettre l’enfant devant et de filer des coups de pieds dans les tibias des adultes pour qu’ils acceptent de laisser l’enfant les rejoindre et jouer avec eux, en personnage «majeur». Certainement aussi pour échapper au trio amoureux trop attendu. Dans le premier scénario, l’enfant était bien peu présent. Je l’ai retravaillé dans cette perspective de bien poser l’enfant devant. Peut-être aurais-je souhaité l’installer plus en avant encore… Ce que je trouve beau concernant l’enfant, c’est qu’ici il n’est ni le centre ni la pièce rapportée. Il est le point depuis lequel les adultes, déjà bien immatures, se positionnent les uns par rapport aux autres. Du coup, les adultes parlent à l’enfant sans marquer aucune différence, et de son côté l’enfant peut leur parler comme s’ils étaient d’autres enfants… J. D. : Oui, il n’y a aucune différence. C’est une vaste cour de récréation. Ça a été extrêmement amusant à écrire et à filmer, aussi parce que j’avais trouvé une enfant avec assez de fantaisie pour le faire. Une autre, mal choisie, et ça n’aurait pas fonctionné. Je n’ai jamais fait de mauvaises rencontres avec les enfants ce qui explique, pour une part, pourquoi il y a autant d’enfants avec de vrais rôles dans mes films. Le jeu dans votre film n’est jamais naturaliste. Il ne va pas non plus vers trop de théâtralité. Il y a un plaisir retrouvé à se jouer la comédie… J. D. : Resnais regrettait autrefois qu’on ne veuille pas voir la fantaisie dans ses films. Aujourd’hui cette fantaisie-là, on peut la voir depuis longtemps. Chez Rivette aussi. Et chez Rohmer jusqu’au bout. Pendant longtemps, je me suis dit que le seul avantage qu’a eu ma génération –disons Pialat, Téchiné, Eustache et Garrel– c’est qu’on a pu pousser, avec les acteurs, le bouchon un petit peu plus loin. On est rentré dans le gras des acteurs un peu plus violemment… […] Dans mes films, la fantaisie, il y en avait, personne non plus ne voulait trop la voir. Peut-être un peu masquée quelquefois... je n’en sais rien… mais si je pense –je ne revois pas mes films– à La Drôlesse, à La Vie de famille, à Comédie, au Petit criminel… il me semble que je ne suis pas si avare que ça… en fantaisie. in Dossier de presse

France, 2012, 2 h 16, couleur Scénario Jacques Doillon Photo Renato Berta, Laurent Chalet Son Erwan Kerzanet, François Boudet Montage image et son Frédéric Fichefet Avec Lou Doillon, Samuel Benchetrit Malik Zidi, Maryline Fontaine Olga Milshtein…

DU 26 DECEMBRE AU 8 JANVIER SORTIE NATIONALE

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Little Bird

/ Boudewijn Koole

Un conte initiatique qui touchera aussi bien les enfants à partir de neuf ans que les adultes.

Pays-Bas, 2012, 1 h 21, couleur, v.o. et v.f. Scénario B. Koole, Jolein Laarman Avec Rick Lens, Ricky Koole, Loek Peters, Susan Radder… • pour tous et à partir de 9 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 1er AU 9 DECEMBRE SORTIE NATIONALE

Comment devenir adulte quand on est un enfant effarouché de dix ans et que l’on est souvent livré à soi-même? Comment vivre l’absence d’une mère dans l’attente de son impossible retour aux côtés d’un père quasi absent et glissant sur la mauvaise pente? Toute l’essence de la fin de l’enfance est au cœur de ce film aux multiples récompenses. L’histoire n’évite pas les sujets graves ni les difficultés liées au passage au monde adulte mais elle déroule un film optimiste avec Jojo, qui trouve apaisement et soutien auprès d’un choucas tombé du nid. C’est cet oiseau, symbole de légèreté entre ciel et terre, qui va l’aider et lui ouvrir les yeux sur la nature réelle des hommes. Il lui donnera des ailes. Bulle de gones, novembre 2012

La Balade de Babouchka 4 contes et merveilles de Russie pour le plaisir des plus petits LE ROSSIGNOL d’Alexander Tatarsky (2006, couleur, version française)

Le sultan aime tant son oiseau qu’il fait tout pour le divertir. Mais cela suffira-t-il à rendre le rossignol heureux dans sa cage? LA MAISON DES BIQUETTES de Eduard Nazarov et Marina Karpova (2009, coul., version française)

Vassilek, petit garçon aux cheveux hirsutes, est poursuivi par un loup. Il se réfugie dans une maison très alléchante… Animation, Russie, 2006-2009, couleur, v.f. > durée totale du programme : 52 ’

tarif enfant : 3,50 € / tarif adulte : 4,50 €

• à partir de 3 ans •

DU 5 AU 23 DECEMBRE SORTIE NATIONALE

HISTOIRES D’OURS de Mihkail Aldashin (2007, couleur, version française)

Après l’hibernation, un ours affamé part à la recherche de nourriture à travers la taïga. Il rencontre en chemin un écureuil, une carpe et un petit oiseau à qui il va jouer des tours… ZHIHARKA de Oleg Uzhinov (2006, couleur, version française)

Zhiharka est une fillette très malicieuse qui adore faire des farces à ses parents adoptifs et à la renarde qui aimerait pourtant bien la croquer.

Jean de la lune

/ Stephan Schesch

Jean de la Lune s’ennuie tout seul sur la Lune. Il décide de visiter la Terre. Un jour, il s’accroche à la queue d’une comète et atterrit chez nous. Le Président du Monde, persuadé qu’il s’agit d’un envahisseur, le pourchasse. Pour lui échapper, Jean de la Lune va devoir compter sur les enfants et ses amis… On retrouve avec plaisir les subtilités et détails humoristiques propres aux dessins de Tomi Ungerer, dont la voix bienveillante conte l’histoire… Un trésor visuel et poétique qui séduira petits et grands…

Animation, Fr. / All., 1 h 35, 2012, coul., v.f. avec les voix de Tomi Ungerer Katharina Talbach, Michel Dodane… • à partir de 6 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 19 DECEMBRE AU 6 JANVIER

L’ADAPTATION. Le film d’animation «Jean de la lune» est l’adaptation d’un conte éponyme, publié en 1966 et édité en France en 1969 par «L’Ecole des Loisirs». Il est souvent considéré comme le conte le plus poétique de la production de Tomi Ungerer. On y retrouve les thématiques les plus chères à son œuvre: celles de la différence, de l’exclusion et de la liberté de l’individu face à l’ignorance de la société. La critique sociale se glisse avec ironie dans les plis du livre, tout en restant dans le cadre d’un conte pour enfants. Issue du livre de Tomi Ungerer, la version cinématographique de «Jean de la lune» par Stephan Schesch garde ses thèmes centraux et en développe d’autres. Le travail de l’adaptation a été fait en collaboration étroite avec Tomi Ungerer qui a élargi le propos initial du livre. Le film ouvre des intrigues nouvelles et en approfondit d’autres juste évoquées dans le conte. Il ancre finalement le récit dans un univers aux problématiques plus contemporaines.

SORTIE NATIONALE

10


SPECTACLES

EN

D E C E M B R E > THEATRE JEUNE PUBLIC

Les Aventures de Sindbad le Marin de Agathe Mélinand, mise en scène Laurent Pelly

Un long voyage, tout comme Ulysse, à travers des forêts luxuriantes, des océans déchaînés, avec des rencontres de créatures fantastiques. mer 5 décembre 19 h 30 / ven 7 décembre 20 h 30

Au Bois lacté,

de Dylan Thomas, mise en scène Stuart Seide>THEATRE

Une œuvre essentielle qui a marqué toute une génération, du théâtre vif, populaire, plein mercredi 5 décembre 20 h 30 / jeudi 6 décembre 19 h 30 d’images et de charme.

Luz Casal,

Au Bois lacté

>CHANSON DU MONDE

“Un Ramo de Rosas”

Icône de la movida, sa vie de cinéma et de chansons en fait une des grandes figures féminines de l’Espagne. Luz Casal, chant / Fran Rubio, piano, claviers / Peter Otéo, double basse, guitare basse / Tino Di Geraldo, batterie Maria Fernandez, Juan Delgado danseurs samedi 8 décembre 20h30/dimanche 9 décembre 16h >OPERA BOUFFE

Soirée Offenbach Croquefer … / L’Ile de Tulipatan

Luz Casal

compagnie Les Brigands mise en scène Jean-Philippe Salério, direction musicale Christophe Grapperon

Les Brigands revisitent deux opérettes d’Offenbach à leur sauce, punk et transgenre. mercredi 12 décembre 20h30 / jeudi 13 décembre 19h30 Savoureux et piquant! >DANSE

En piste

spectacle de et avec Dominique Boivin, Pascale Houbin, Daniel Larrieu

Trois chorégraphes se retrouvent, depuis des années, pour danser sur des chansons françaises, mettre des gestes sur Barbara, Ferré, Bourvil, Nino Ferrer. Un régal.

Croquefer…

jeudi 13, vendredi 14 décembre 20h30

Jean-Jacques Milteau Sextet,

“Considération”

>JAZZ / BLUES

Bien plus qu’un concert de blues, un hommage à la musique noire dans la pureté des timbres, des rythmes, des harmonies. Jean-Jacques Milteau, harmonicas / Manu Galvin, guitares / Michaël Robinson, chant / Ron Smyth, chant Gilles Michel, basse / Eric Lafont, batterie vendredi 14 décembre 20h30

Cirkopolis,

Cirque Eloize

>ARTS DE LA PISTE

Jean-Jacques Milteau

Après Nomade, Rain, Nebbia, iD, un nouveau projet spectaculaire qui mêle tous les arts de la 18 au 22 décembre [6 représentations] piste.

Lucrèce Sassella,

>CHANSON

“22h22”

Ce n’est pas un hasard si François Morel l’avait choisie pour Instants critiques, elle a tant de talent, au chant comme au piano. Lucrèce Sassella, chant / Antoine Sahler, piano / Guillaume Lantonnet, percussions

jeudi 20 décembre 20h30

Réservation des places mOuverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE.

Cirkopolis

u u u

Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture exceptionnelle des réservations au guichet et par internet:

COPPÉLIA • LA LOCANDIERA • TABAC ROUGE • WU-WEI • CYRANO DE BERGERAC

Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.

Lucrèce Sassella


D E C E M B R E

2 0 1 2

DU 1er AU 4 DECEMBRE

APRÈS MAI de Olivier Assayas France, 2012, 2h02, couleur LITTLE BIRD de Boudewijn Koole Pays-Bas, 2012, 1h21, couleur, v.o. et v.f. ROYAL AFFAIR de Nicolaj Arcel Danemark, 2012, 2h16, scope-couleur, v.o. LIKE SOMEONE IN LOVE de Abbas Kiarostami France/Japon, 2012, 1h49, couleur, v.o. DU 5 AU 11 DECEMBRE

MER 5

LITTLE BIRD de Boudewijn Koole LA BALADE DE BABOUCHKA, 4 courts métrages Animation, Russie, 2006-2009, couleur, v.f. / durée totale: 52’ TABOU de Miguel Gomes France, 2012, 1h58, noir et blanc, v.o. LES INVISIBLES de Sébastien Lifshitz France, 2012, 1h55, scope-couleur DU 12 AU 18 DECEMBRE

LA BALADE DE BABOUCHKA, 4 courts métrages LES LIGNES DE WELLINGTON de Valeria Sarmiento France, 2012, 2h31, scope-couleur, v.o. TABOU de Miguel Gomes

DU 19 AU 25 DECEMBRE

JEAN DE LA LUNE de Stephan Schesch Animation, France/Allemagne/Irlande, 2012, 1h35, couleur, v.f. LA BALADE DE BABOUCHKA, 4 courts métrages LES LIGNES DE WELLINGTON de Valeria Sarmiento LE CARROSSE D’OR de Jean Renoir France/Italie, 1953, 1h40, couleur, v.o. DU 26 DECEMBRE AU 1er JANVIER

JEAN DE LA LUNE de Stephan Schesch UN ENFANT DE TOI de Jacques Doillon France, 2012, 2h16, couleur JOUR DE PÊCHE EN PATAGONIE de Carlos Sorin Argentine, 2012, 1h18, couleur, v.o. ◆

JEU 6

VEN 7

SA 1er/12

DIM 2

LUN 3

MAR 4

14H30

20H30

15H45

16H30

16H45

14H30 ◆

18H15

16H

18H

20H45

18H30

20H30

14H 20H45 18H45

SAM 8

DIM 9

LUN 10

MAR 11

16H45

14H30 16H15 16H15 20H45 14H 18H30

14H15 ◆ 14H30

18H

17H30

18H

16H 20H30

16H15 20H45 14H 18H30

14H30 20H15

20H

20H30

JEU 13

VEN 14

SAM 15

DIM 16

LUN 17

MAR 18

18H

16H45 20H15

16H45 18H

17H45

15H45 20H45

14H30 18H

14H30 20H45

20H30

14H30 20H 17H30

VEN 21

SAM 22

DIM 23

LUN 24

MAR 25

14H30

14H30

16H45

16H30 17H45

16H30 20H

14H

20H30

17H45

18H30

15H45 20H15 18H

18H15

MER 12

14H30 15H45 20H45 18H30

14H 17H 20H

MER 19

JEU 20

14H30 16H30 20H

18H15

18H

16H15 21H

16H 20H45 14H 18H45

MER 26

JEU 27

VEN 28

SAM 29

DIM 30

LUN 31

14H30 16H30 20H30 19H

16H30 14H 20H15 18H30

16H15 18H

14H30 16H30 20H30 19H

16H15 18H

15H30

14H30 20H30

14H 18H15

14H30 20H30

MA 1er/1

En version française Les Invisibles sera suivi d’une rencontre avec Sébastien Lifshitz, lundi 10 décembre à 20h30. (Pré-vente billetterie à partir du lundi 3 décembre) Le programme cinéma est consultable sur : www.la-coursive.com

LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


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