photo du film L’échappée belle
salle Jacques Tati
programme du 1 er au 26 juillet 2015
le théâtre scène nationale de Saint-Nazaire
calendrier semaine du 1er au 7 juillet Furyo (VO)
mer 1er 16h
rappel : la carte d’abonnement 6 séances est valable jusqu’au 26 juillet uniquement
jeu 2
ven 3
20h45
Melody
21h
15h, 19h
L’inquiet (VO) Mille et une nuits 1
18h30
16h45
-
sam 4
17h
dim 5
19h
mar 7
15h, 21h15 -
15h ciné-café 19h15
21h15
17h15
-
21h
16h45
19h
18h
-
-
-
-
20h30
-
-
11h 11h + goûter salé + goûter salé
semaine du 8 au 14 juillet
mercredi 8
jeudi 9
vendredi 10
samedi 11
dimanche 12
L’inquiet (VO) Mille et une nuits 1
16h30
19h
20h30
17h
-
My old Lady (VO)
19h
Le désolé (VO) Mille et une nuits 2
Lili Pom 15h et le voleur d’arbres + goûter
Jamais de la vie
21h
17h
21h15
18h30
16h30
avant-première
15h15, 19h15 17h, 21h
21h
15h, 19h
15h + goûter
16h + goûter
15h30 + goûter
11h 11h + goûter salé + goûter salé
mercredi 15
jeudi 16
vendredi 17
samedi 18
dimanche 19
Jamais de la vie (dernière semaine)
-
19h
17h
19h30
21h
L’échappée belle
16h30, 19h30
18h, 21h
20h45
17h30
20h30
19h
18h
16h30, 19h30
16h30, 21h15 15h, 18h
semaine du 22 au 28 juillet
mercredi 22
jeudi 23
vendredi 24
samedi 25
dimanche 26
Cinéma Paradiso (VO) 18h30
21h
17h15
21h15
15h, 18h45
Fantasia (VO)
17h45
19h30
16h15, 19h30 21h
Lilla Anna
semaine du 15 au 21 juillet
Hill of Freedom (VO)
Le petit dinosaure et la 15h vallée des merveilles + goûter
L’échappée belle (dernière semaine) Gus Petit oiseau, grand voyage
17h
21h
15h + goûter
16h + goûter
19h30 16h + goûter
15h30 + goûter
21h15 15h30 + goûter
11h 11h + goûter salé + goûter salé
18h
17h15
10h45 10h45 + goûter salé + goûter salé
Furyo
ssic ciné-cla
drame de Nagisa Oshima • Japon / Grande-Bretagne / Nouvelle-Zélande • 1983 • ressortie copie restaurée numérique mars 2015 • couleur • 2h02 • VOSTF avec David Bowie, Tom Conti, Ryuichi Sakamoto, Takeshi Kitano… Java 1942 : un camp de prisonniers est dirigé par le capitaine Yonoi, un chef japonais à la poigne de fer. À la crainte et au mépris qu’éprouvent les prisonniers et les subalternes du capitaine à l’endroit de ce dernier, s’oppose la résistance étonnante d’un soldat anglais, Jake Celliers. Face à son attitude provocante, Yonoi devient de plus en plus sévère dans le but de faire plier le rebelle…
à propos de Furyo
Lorsque Furyo est présenté à Cannes en 1983, Nagisa Oshima est encore auréolé du parfum de scandale qui a entouré la sortie de L’Empire des sens. Bien que plus sinueux, Furyo s’inscrit
parfaitement dans la lignée de ce cinéma maniant les thèmes du désir, de la violence et de la domination dans un élan de transgression poétique d’une rare puissance. Son sujet – la relation trouble qui s’instaure entre un capitaine japonais et un prisonnier britannique dans un camp de concentration de l’armée japonaise – est à lui seul une nouvelle déflagration dans le paysage en pleine restauration idéologique et morale du cinéma commercial du début des années 80. À Cannes, le film apparaît comme une bombe avant même d’avoir été présenté à la presse et au public. La gloire promise au film repose en grande partie sur l’idée de confronter à l’écran deux pop stars mondiales : d’un côté le chanteur britannique David Bowie dans le rôle de Jack Celliers, de l’autre le musicien nippon Ryuichi Sakamoto dans celui du capitaine Yonoi. Jamais David Bowie n’avait imposé une telle puissance de jeu avant Furyo : si Sakamoto brille dans un rôle tout en retenue et nervosité, Bowie quant à lui éclate à l’écran dès son apparition au cœur d’une salle de tribunal étouffant sous son rayonnement de héros surgi d’un autre monde. Oshima en fait un
prisonnier rebelle au magnétisme incomparable, une sorte d’esprit à la fois malin et bienveillant glissant entre les mailles du camp à la discipline de fer à coups d’attentats poétiques. L’inoubliable musique planante de Sakamoto accompagne ce grand film d’amour tragique. La pulsion de désir et de mort de ce huis clos tropical doit évidemment tout à la mise en scène d’une terrifiante précision d’Oshima, déployant les plus belles visions comme autant de tableaux oniriques surgis de l’enfer. Vincent Malausa
du 1er au 5 juillet
événement Les Mille et une nuits
la matière si riche que le long métrage s’est métamorphosé sur la table de montage en trois films distincts qui poursuivent le même projet : mettre en scène l’état d’âme de tout un pays, le Portugal, au travers d’histoires entendues, racontées ou puisées dans les pages politique ou faits-divers des journaux régionaux ou nationaux.
coup r de cœu
Le nouveau film de Miguel Gomes a créé l’événement sur la croisette où il était sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs. Écrit par Miguel Gomes, Mariana Ricardo et Telmo Churro, cette fresque atypique est, en fait, une série de trois épisodes de 2h qui sortent dans l’été offrant un portrait sans concession de la politique portugaise. Après le premier volume L’inquiet sorti le 24 juin, le deuxième, Le désolé, vous sera présenté en avant-première nationale le 7 juillet (en partenariat avec Le Monde et Télérama). Le troisième volet, L’enchanté, sera programmé en sortie nationale le 26 août. Les trois volets seront ensuite repris en septembre pendant La Reprise du Meilleur de la Quinzaine. Dans un pays d’Europe en crise, le Portugal, un réalisateur se propose d’écrire des fictions inspirées de la misérable réalité dans laquelle il est pris. Mais incapable de trouver un sens à son travail, il s’échappe lâchement et donne sa place à la belle Schéhérazade. Il lui faudra bien du courage et de l’esprit pour ne pas ennuyer le Roi avec les tristes histoires de ce pays ! Alors qu’au fil des nuits l’inquiétude laisse place à la désolation et la désolation à l’enchantement, elle organise ses récits en trois volumes. Elle commence ainsi : « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays… »
L’inquiet
Les Mille et une nuits - volume 1 docu-fiction de Miguel Gomes • Portugal / France / Allemagne / Suisse • 24 juin 2015 • couleur • 2h05 • VOSTF avec Crista Alfaiate, Miguel Gomes, Miguel Cerqueira, Sebastião Almeida… • Cannes 2015 – Quinzaine des Réalisateurs
Où Schéhérazade raconte les inquiétudes qui s’abattent sur le pays : « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays où l’on rêve de baleines et de sirènes, le chômage se répand. En certains endroits la forêt brûle la nuit malgré la pluie et en d’autres hommes et femmes trépignent d’impatience de se jeter à l’eau en plein hiver. Parfois, les animaux parlent, bien qu’il soit improbable qu’on les écoute. Dans ce pays où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être, les hommes de pouvoir se promènent à dos de chameau et cachent une érection permanente et honteuse ; ils attendent qu’arrive enfin le moment de la collecte des impôts pour pouvoir payer un dit sorcier qui… ». Et le jour venant à paraître, Schéhérazade se tait…
Après La gueule que tu mérites (2004), Ce cher mois d’août (2008) et Tabou (2012) qui étaient déjà d’une beauté et d’une inventivité sidérantes, Miguel Gomes imagine, dans cette nouvelle lecture des célèbres contes orientaux, que Schéhérazade puise chaque nuit son inspiration dans la crise économique qui frappe de plein fouet le Portugal. Miguel Gomes parle de son pays aujourd’hui, enregistre un désastre et en rend compte d’une manière inédite, en proposant une foule de récits tragiques, comiques, fantastiques, directement inspirés de la réalité factuelle vécue au Portugal sur une période de douze mois, période qui correspond au tournage itinérant du film. (…) Le retour cyclique d’une troupe d’acteurs et actrices dans des rôles différents selon les histoires confère également une dimension baroque et théâtrale à ces Mille et une nuits qui embrassent le cinéma et la vie, la réalité et l’artifice avec le même élan dénué d’emphase, la même grâce qui n’a pas besoin de souligner ses effets poétiques. Gomes procède à un mélange des genres enivrant, bercé par des chansons et musiques enchanteresses ». Olivier Père – Arte
« Après sa présentation triomphale à la Quinzaine des Réalisateurs cette année à Cannes, le voici donc ce film monstre, ce film monde à l’ambition si folle et à
du 1er au 7 juillet du 8 au 11 juillet (dernière semaine)
Le désolé
Les Mille et une nuits - volume 2
avant- e r premiè
docu/fiction de Miguel Gomes • Portugal / France / Allemagne / Suisse • 29 juillet 2015 • couleur • 2h15 • VOSTF avec Crista Alfaiate, Dinarte Branco, Carloto Cotta, Adriano Luz, Rogério Samora, Miguel Gomes, Maria Rueff... • Cannes 2015 – Quinzaine des Réalisateurs
Où Schéhérazade raconte comment la désolation a envahi les hommes : « Ô Roi bienheureux, on raconte qu’une juge affligée pleurera au lieu de dire sa sentence quand viendra la nuit des trois clairs de lunes. Un assassin en fuite errera plus de quarante jours durant dans les terres intérieures et se télé-transportera pour échapper aux gendarmes, rêvant de putes et de perdrix. En se souvenant d’un olivier millénaire, une vache blessée dira ce qu’elle aura à dire et qui est bien triste ! Les habitants d’un immeuble de banlieue sauveront
des perroquets et pisseront dans les ascenseurs, entourés de morts et de fantômes, mais aussi d’un chien qui… ». Et le jour venant à paraître, Schéhérazade se tait… « Ce volume central des Mille et une nuits conjugue sur le mode de la mélancolie la magie du vaste projet de Miguel Gomes à travers trois contes et trois univers différents, soit une narration plus recentrée que les volumes 1 et 3, mais qui permet d’apprécier la richesse de la palette du cinéaste. Plutôt que de choisir, Gomes préfère embrasser tous les possibles du cinéma. La parole lui sied autant que le silence, l’épure que la profusion. Le film débute par la chronique d’un criminel en fuite, surnommé «sans tripes», vieux chacal jouisseur et anarchiste qui va narguer la police pendant quarante jours dans les terres intérieures du Portugal, devenant une figure de brigand légendaire aux yeux de la population locale. Le style contemplatif et la sauvagerie de « sans tripes » sont en rupture avec la prolifération d’images baroques des autres contes.
À l’opposé, « Les larmes de la juge », reconstitution d’un procès dans un théâtre antique, hyper stylisé et hyper dialogué à la manière d’un film de Guitry ou de Ford place le cinéma de Gomes sur le plan de la dialectique. «Les Maîtres de Dixie » appartient à sa veine lyrico mélancolique, beau à pleurer comme une chanson de variétés, avec les petites misères et grandes tragédies des habitants d’une cité populaire, entre drogue, chômage et suicide, vues à travers le regard doux d’un petit chien blanc nommé Dixie. Moments de « saudad » à l’état pur, sublimés par le sens du cadre et de la mise en scène, le génie de l’accompagnement musical et les trouvailles poétiques. L’émotion esthétique de cette partie se rapproche de l’envoûtement ressenti à la vision de Tabou, précédent film de Gomes ». Olivier Père – Arte
mardi 7 juillet à 20h30 avant-première nationale
Melody drame de Bernard Bellefroid • Belgique / Luxembourg / France • 6 mai 2015 • couleur • 1h32 avec Rachael Blake, Lucie Debay, Don Gallagher…
• Prix de la Meilleure Actrice - Rachael Blake et Lucie Debay – Festival de Montréal 2014 / Prix du public et Prix du Jury Cinévox – Festival de Namur 2014 Melody, modeste coiffeuse à domicile, est prête à tout pour réaliser son rêve : ouvrir son propre salon de coiffure. Contre une importante somme d’argent, elle accepte de porter le bébé d’une autre et rencontre Emily, riche Anglaise qui cherche désespérément à en avoir un… « La gestation pour autrui : thème délicat, polémique, que Bernard Bellefroid aborde sans détour (…) Il évite tous les écueils du film « qui questionne » et, contre toute attente, dérive vers le romanesque, installant même un léger suspense au fil des doutes des deux femmes quant à leurs décisions respectives. Filmées au plus près, les deux actrices restent dans la note juste ». Guillemette Odicino – Télérama
« Un sublime hymne à la femme, à l’enfant, à la vie tout simplement. Magnifique ». Arthur Champilou – aVoir-aLire.com
« Un film marquant qui n’évite pas son sujet, tout en faisant preuve de tact et d’un joli sens de l’incertitude ». abusdecine.com
du 1er au 5 juillet
Jamais de la vie policier de Pierre Jolivet • France • 8 avril 2015 • couleur • 1h35 avec Olivier Gourmet, Valérie Bonneton, Marc Zinga, Thierry Hancisse, Julie Ferrier, Bruno Benabar… Franck, 52 ans, est gardien de nuit dans un centre commercial de banlieue. Il y a dix ans, il était ouvrier spécialisé et délégué syndical, toujours sur le pont, toujours prêt au combat. Aujourd’hui, il est le spectateur résigné de sa vie, et il s’ennuie. Une nuit, il voit un 4×4 qui rôde sur le parking, et sent que quelque chose se prépare… La curiosité le sort de son indifférence et il décide d’intervenir. Une occasion pour lui de reprendre sa vie en main…
« Un beau film accompli, maîtrisé, plein d’humanité et de probité. Et, dans l’audacieuse rédemption d’un homme broyé par la modernité, Olivier Gourmet à son sommet, que l’on n’oubliera pas». Danièle Heymann – Marianne
« C’était un rôle pour Olivier Gourmet (…). Il est le maître du jeu, avec sa sensibilité, sa force, son expression ». Pierre Fornerod – Ouest France
«Plus près du drame social que du polar, Pierre Jolivet signe un film anthracite couleur du béton et d’aube froide. Reposant sur les épaules d’envergure de Gourmet, ce film aurait pu être signé par Lucas Belvaux. Et c’est un compliment… » Alain Spira – Paris Match
« Jamais de la vie est un des meilleurs film de Pierre Jolivet. Il dit l’homme et l’époque avec une telle justesse que l’émotion qu’il dégage patine la dureté du temps et fait briller la noirceur du ciel ». Éric Libiot – L’Express
du 8 au 12 juillet
My old Lady comédie de Israel Horovitz • USA / France / Grande-Bretagne • 6 mai 2015 • couleur • 1h40 • VOSTF avec Kevin Kline, Kristin Scott Thomas, Maggie Smith, Stéphane Freiss, Dominique Pinon, Noémie Lvovsky… Mathias, la cinquantaine, new-yorkais, divorcé et sans ressources, débarque à Paris pour vendre la maison qu’il a héritée de son père. Il découvre alors que ce magnifique hôtel particulier du Marais est habité par une vieille dame de 92 ans, Mathilde, et sa fille, Chloé. Un hôtel particulier que Mathilde a placé il y a bien longtemps en viager, coutume typiquement française que ne comprend évidemment pas cet Américain pragmatique, qui, non seulement ne peut plus vendre son héritage, mais se retrouve en plus à devoir payer une rente… « Une comédie raffinée sur le temps qui passe et les secrets de famille, servie par l’excellence de son interprétation ». Jérôme Garcin – Le Nouvel Observateur
« Pour le jeu tout en subtilité de Kevin Kline face à la revêche Maggie Smith et l’abrupte, mais touchante, Kristin Scott Thomas dans le rôle de sa fille, cette comédie dramatique teintée de romantisme senior possède un charme suranné très agréable ». Hubert Lizé – Le Parisien
« Équilibrer la délicate balance entre Ernst Lubitsch et Edward Albee – entre Sérénade à trois et Qui a peur de Virginia Woolf ? – nécessite des acteurs au top. La chance du jeune cinéaste, c’est de les avoir trouvés ». Pierre Murat – Télérama
du 8 au 12 juillet
Hill of Freedom comédie dramatique de Hong Sangsoo • Corée du Sud • 8 juillet 2015 • couleur • 1h06 • VOSTF avec Ryo Kase, Moon Sori, Seo Younghwa, Kim Euisung…
• Montgolfière d’Or - Festival des 3 Continents - Nantes 2014
Mori, un jeune Japonais, se rend à Séoul afin de retrouver la femme qu’il aime. Mais celle-ci est absente. Attendant son retour, il s’installe dans une chambre d’hôtes et y fait différentes rencontres. « Un film après l’autre, le petit monde d’Hong Sangsoo nous ramène à une géographie familière et mélancolique, et plus obliquement peut-être, à une manière de négociation avec le journal intime et l’autobiographie que le cinéaste détournerait au profit de ses fictions (…). Chez Hong Sangsoo, les choses et les êtres sont déjà là avant que le film ne commence, et on s’active en cuisine avant même qu’on ne prenne place à table. Ses films n’ont d’autre mouvement dramatique que celui des négociations complexes qu’engagent les personnages avec eux-mêmes et l’ordre des choses qui les entoure. Mais avant d’être un film parlé, Hill of Freedom
(énigmatique nom d’un café) consiste en un paquet de lettres envoyées par Mori à Kwon. C’est le désordre provoqué par leur chute au sol qui ordonne à Kwon un nouvel ordre de lecture et au film sa chronologie accidentée. Chez Hong Sangsoo, on sait que le hasard a toutes les manières de bien faire les choses. (…) Les films d’Hong Sangsoo ont de grâce essentielle et salutaire qu’ils chuchotent élégamment dans le creux de notre oreille que ce n’est pas bien grave de faire du cinéma. On comprendra de suite pourquoi il nous importe autant de voir cette colline de la liberté s’élever, depuis ses 66 minutes seulement, aussi haut ». Jérôme Baron – Délégué général et directeur artistique du Festival des 3 Continents de Nantes
du 15 au 19 juillet
Cinéma Paradiso
L’échappée belle comédie dramatique d’Émilie Cherpitel • France • 17 juin 2015 • couleur • 1h16 avec Clotilde Hesme, Florian Lemaire, Peter Coyote, Clotilde Courau, Keziah Jones… Il est 5 heures du matin, à une terrasse de café, Léon s’assoit à la table d’Eva et lui demande un chocolat chaud. Il a 11 ans et ne connaît pas ses parents. Elle a 35 ans et pas d’enfant. Elle est libre, fantasque et mène une vie de privilégiée. Il est malin, sage et vit dans un foyer. Ils ne vont plus se quitter. Dès l’ouverture de L’échappée belle, Émilie Cherpitel installe un ton décalé. Le quotidien d’Eva s’inscrit dans un univers singulier, empreint de légèreté et d’insouciance. Interprétée par la pétillante et joyeuse Clotilde Hesme qui apporte quelque chose de touchant et de subtil à son personnage, Eva est une princesse moderne, un peu portée sur l’alcool, et sans prince charmant… Émilie Cherpitel emprunte au registre du conte réaliste. Cette dimension de fable s’affirme vraiment avec l’arrivée
de Léon qui débarque de nulle part comme le Petit Prince. Émilie Cherpitel aime le merveilleux au cinéma, l’échappatoire possible dans un univers plus léger que le nôtre. C’est une phrase d’Eluard qui a initié cette histoire : « Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous ». Émilie Cherpitel voulait raconter ce rendez-vous : «J’aime bien la poésie de l’idée du destin mais j’aime bien aussi me dire que dans ce destin, on peut être suffisamment maître des choses pour choisir la direction qu’on veut prendre. Eva et Léon n’ont rien à faire l’un avec l’autre et finalement, ils décident qu’ils embellissent assez la vie l’un de l’autre pour avoir envie de rester ensemble. C’est un choix qu’ils font, un peu dans la lignée de Harold et Maud ou Gloria… ». « La mélancolie cachée sous l’insouciance des privilégiés : le thème pourrait agacer. Grâce à la mise en scène, chic et légère, à l’authenticité du jeune Florian Lemaire et, surtout, à Clotilde Hesme, fantasque et altière, cela passe aussi bien qu’un bonbon acidulé ». Télérama « Le premier long-métrage d’Émilie Cherpitel est invraisemblable. Magique, donc. Poétique, élégant, beau comme un conte pour enfants ».
ssic ciné-cla
comédie dramatique de Giuseppe Tornatore • Italie/France • 1989 • ressortie copie numérique restaurée 10 juin 2015 • couleur • 2h04 • VOSTF avec Philippe Noiret, Jacques Perrin, Salvatore Cascio… À Rome, à la fin des années 1980, Salvatore, cinéaste en vogue, vient d’apprendre la mort de son vieil ami Alfredo. Avec le souvenir d’Alfredo, c’est toute son enfance qui remonte à la surface : son village natal, en Sicile, quand on l’appelait Toto et qu’il partageait son temps libre entre l’église et la salle de cinéma paroissiale, où régnait Alfredo le projectionniste qui, au travers des films qu’il projetait, lui apprenait la vie. «C’est le type même du film nostalgique. Mélo ? Non, pas vraiment, mais sentimental, assurément. Le cinéaste Giuseppe Tornatore s’est vraisemblablement impliqué à l’extrême dans cette évocation. Chaque spectateur qui a connu le cinéma de papa doit avoir autant de souvenirs dans sa tête. Outre la mélancolie, il y a de l’humour dans ce film, et la présence écrasante, rassurante, de Philippe Noiret dans le rôle du projectionniste sympa. C’est vivant, aéré, et de cette tristesse dont on est content de subir le charme : le délicieux masochisme du romantisme ». Gilbert Salachas – Télérama
Le canard enchaîné
du 15 au 19 juillet (1re semaine) du 22 au 26 juillet (dernière semaine)
du 22 au 26 juillet du 26 août au 1er septembre (reprise)
cinémômes
Lili Pom et le voleur d’arbres Fantasia drame de Wang Chao • Chine • 1er juillet 2015 • couleur • 1h25 • VOSTF avec Ruijie Hu, Su Su, Xu Zhang… Une famille recomposée dans une ville industrielle chinoise. Lorsque les hospitalisations du père deviennent de plus en plus fréquentes et coûteuses, toute la famille se trouve ébranlée. La mère enchaîne les petits boulots et se démène pour trouver de l’argent, la grande soeur décide de travailler secrètement dans un bar et Lin, le petit frère, stigmatisé par la maladie de son père et rejeté par ses camarades, fuit l’école et se réfugie dans un monde rêvé, un monde fantasmatique, un monde de fantaisie. «Le talent visuel de Wang Chao ne reste plus à prouver. Une fois de plus, il dresse le portrait saisissant de l’aspect urbain de la Chine d’aujourd’hui, où des immeubles en construction bouchent avec une grandiloquence majestueuse toute perspective plus saine et organique. De même, la banlieue déserte au petit matin, où la mère distribue des bouteilles
de lait, les décors clinquants du club bruyant et l’étendue sinistre le long du fleuve où Xiao Lin vient se réfugier sont autant de lieux de repère captés avec adresse par la caméra. La véritable qualité de Fantasia réside toutefois dans sa capacité de transcender ce réalisme misérable pour mieux y déceler quelques vestiges d’humanité ». critique film.fr
« Fantasia décrit la réalité d’un système de santé chinois encore incapable de protéger tous ses concitoyens et des innombrables conséquences que cela peut avoir au sein d’une famille. Wang Chao apporte à ce drame beaucoup de subtilité, de sérénité et une touche de poésie malgré toutes les turpitudes que les protagonistes doivent affronter. La photographie du film est elle aussi remarquable et confère au film une atmosphère très ouatée, toujours en opposition avec la dureté des événements. Échapper à la réalité semble ainsi aussi bien le but du jeune frère qui aime errer près du fleuve que celui du réalisateur qui par la photographie et la mise en scène la transforme en fable moderne ». Chine et films
6 courts-métrages d’animation de Hamid Karimian, Rashin Kheyrieh, Fabrice de La Rosa • France/Iran • 8 avril 2015 • 44’ • à partir de 5 ans Lili est dans tous ses états ! Va-t-elle retrouver sa maison-pomme qu’on lui a dérobée ? Non loin de là, un petit homme abat les arbres sans état d’âme pour se construire une cabane. De l’autre côté de l’Atlantique, un petit poisson rouge rêve de nager dans l’océan, un petit agneau est perdu dans la forêt et un pêcheur est pris entre les mailles de pirates… Six histoires drôles et poétiques pour aborder l’imaginaire des enfants et sensibiliser ces derniers à la protection de l’environnement. « Un programme original et très sympa pour les tout-petits, composé de deux nouvelles perles du cinéma d’animation iranien et de quatre très chouettes réalisations des Films Magiques, un studio français. Six petites histoires qui tournent autour de la nature et de sa sauvegarde et qui chantent sur tous les tons à quel point l’imagination est importante dans la vie ! » La Gazette Utopia
du 22 au 26 juillet
du 1er au 5 juillet
cinémômes
Lilla Anna courts-métrages d’animation de Per Åhlin, Lasse Persson et Alicja Björk • Suède • 8 avril 2015 • couleur • 47’ • à partir de 3 ans d’après les albums Lilla Anna et son Grand Oncle de Inger & Lasse Sandberg Lilla Anna découvre le monde qui l’entoure en compagnie de son oncle, un oncle aussi grand qu’elle est petite, aussi peu aventurier qu’elle-même est courageuse ! Lors de leurs aventures, ils cueillent des pommes, vont à la pêche, font du ski… Par les créateurs de Laban le petit fantôme.
Au secours !
Petite Anna et Grand Oncle entendent crier au secours ! Mais qui est-ce ?
La cabane
Petite Anna construit une cabane pour y jouer avec Grand Oncle.
La vieille moto
Grand Oncle propose à Petite Anna d’aller chercher des glaces en moto.
Le gâteau
Grand Oncle veut faire un gâteau mais il lui manque tous les ingrédients !
À la pêche
Petite Anna va au lac avec Grand Oncle pour lui apprendre à pêcher.
Le ski
Il a neigé ! Petite Anna emmène Grand Oncle dehors pour une balade à skis.
du 8 au 12 juillet
Le petit dinosaure et la vallée des merveilles film d’animation de Don Bluth • USA • 1989 • ressortie copie restaurée 24 juin 2015 • couleur • 1h08 • VF • à partir de 4 ans Bien avant l’apparition de l’homme sur la Terre vivait une paisible race de dinosaures végétariens et pacifiques, les «mangeurs de feuilles». Mais quand la sécheresse ne les contraignait pas à l’exode, les terribles «dents tranchantes», une espèce de dinosaures carnivores, les attaquaient. Un seul espoir pour sauvegarder la race, rejoindre la vallée des merveilles, où la verdure est abondante. C’est là que commence l’histoire de Petit-Pied, un dinosaure appartenant à la famille des « longs cous » et séparé de ses parents, suite à un séisme. « (.…) le film ponctue de mythologies astucieuses et de sentiments forts une animation audacieuse. En fin connaisseur du dessin animé, Bluth adapte les exigences du genre épique à une imagerie colorée, prompte à séduire une large échelle de générations ». Stéphane Brisset – Zurban
du 15 au 19 juillet
Gus Petit oiseau, grand voyage film d’animation de Christian De Vita • France / Belgique • 4 février 2015 • couleur • 1h30 • VF • à partir de 4/5 ans À l’heure du départ pour la grande migration, Darius, le doyen de la volée, est blessé. Il va devoir confier tous ses secrets et le nouvel itinéraire du voyage au premier oiseau venu. Et cet oiseau… c’est notre héros, exalté à l’idée de découvrir enfin le monde… mais pas du tout migrateur ! «Une production animée 100% française, techniquement épatante, avec un scénario pour les tout- petits, qui apprécieront la candeur du message d’ouverture et de tolérance ». Pierre Fornerod – Ouest France
« (…) le premier long métrage du studio français TeamTO est un petit bijou d’animation. Il réussit à mêler récit initiatique, anecdotes pédagogiques sur l’ornithologie et sens de l’humour délicat. Une vraie réussite ». Baptiste Thion – Le Journal du Dimanche
«Stylisée, colorée, d’une réelle drôlerie, cette comédie initiatique très animée rappelle qu’à cœur vaillant, rien d’impossible ». Guillemette Odicino – Télérama
du 22 au 26 juillet du 26 au 30 août (reprise)
reprise le 26 août
• Le désenchanté - Les Mille et une nuits - volume 3 de Miguel Gomes (sortie nationale) • Cinéma Paradiso de Giuseppe Tornatore (reprise) • Femmes au bord de la crise de nerfs de Pedro Almodovar • Reprise du Meilleur de la Quinzaine des réalisateurs du 9 au 22 septembre
Cinémômes
• 1,2,3 Léon de Tali, Catherine Buffat et Jean-Luc Gréco, Christa Moesker, Pierre-Luc Granjon et Pascal Le Nôtre • Le cheval venu de la mer de Mike Newell • Nanouk l’esquimau de Robert J. Flaherty photo du film : Le désenchanté - Les mille et une nuits - volume 3
•••
informations pratiques cinéma La programmation cinéma de la scène nationale c’est :
salle Jacques Tati, 33, bd Victor Hugo à Saint-Nazaire programmation du mardi au dimanche téléphone et répondeur programme :
02 40 53 69 63
www.letheatre-saintnazaire.fr
salle classée Art et Essai, labellisée Patrimoine, Recherche et Découverte et Jeune public
nouveaux tarifs à compter du 26 août :
À partir du 26 août, la salle Jacques Tati proposera une programmation sur six jours, du mardi au dimanche.
• plein 6,50 € • réduit* 5,50 € • carte 6 entrées 27 € • cinémômes** 3,50 € • 12-14 ans 4 €
attention, la séance commence par le film ! l’accueil cinéma est ouvert 1/2 heure avant les séances
*abonné le théâtre, jeune de - 25 ans, demandeur d’emploi, adhérent CCP, La Couronnée, Version Originale, abonné des cinémas Pax au Pouliguen et Atlantic à La Turballe, bénéficiaire de la Charte Culture et Solidarité **par enfant et par accompagnateur
conception graphique Julien Cochin – www.juliencochin.fr
02 40 22 91 36 – www.letheatre-saintnazaire.fr