ENSEMBLE POUR DES RÉGIONS À GAUCHE, SOLIDAIRES, ÉCOLOGIQUES ET CITOYENNES
LISTE CONDUITE PAR
PIERRE LAURENT
idf.ensembleagauche.fr
UN Projet pour l’Île-deFrance élections régionales 14 et 21 mars 2010
ALTER ATIVE CITOYE E
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NOTRE P Notre ambition pour une Île-de-France solidaire écologique citoyenne
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Projet solidaire contre projet ségrégatif
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Dix priorités pour la Région
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1 Développer
les services publics 16 1. Des transports partout et pour tou-te-s 18 2. Le logement social comme priorité 22 3. Promouvoir l’école publique et l’université 24 4. Une formation professionnelle tout au long de la vie 26 5. La santé au cœur de nos territoires 28 6. Vers le droit à la garde pour tous les enfants de moins de 3 ans 30
2 Révolutionner
notre mode de développement 32 1. Une solidarité entre tous les territoires 34 2. Un mode de production pour répondre à nos besoins 36 3. La préservation de l’environnement 38
2
PROJET 3 Promouvoir
une citoyenneté active 1. Renforcer la démocratie régionale 2. Agir pour l’égalité des femmes et des hommes 3. Une coopération internationale
4 Se réaliser pleinement
1. L’art et la culture en partage 2. Une grande ambition pour la jeunesse 3. Le sport populaire 4. Bien vivre le vieillissement 5. La nature doit reconquérir la ville 6. Des espaces publics agréables
40 41 44 47 48 49 50 52 55 56 57
LE Financement de nos propositions
58
LE Bilan des élu-e-s
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Les élu-E-s au service des francilien-ne-s
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3
Notre ambition pour une テ四e-deFrance solidaire テゥcologique citoyenne 4
L’Île-de-France est la région la plus riche du pays ! Les Franciliennes et Franciliens créent 29% de la richesse nationale. Mais ces richesses sont aujourd’hui confisquées par les marchés financiers et par une minorité de privilégiés.
L’Île-de-France est aussi la plus inégalitaire ! Les communes qui comptent moins de 5% de logements sociaux sont les symboles de ces espaces pour les plus riches qui vivent entre eux. La grande majorité des franciliens vit quant à elle des difficultés au quotidien..
L’enjeu fondamental de ce scrutin se situe entre le projet plus ségrégatif que jamais de la droite, aggravant les inégalités, et le projet solidaire que nous portons.
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La majorité sortante du Conseil régional n’a pas été inactive (gratuité des transports pour les RMIstes et leurs ayants droit, élaboration du SDRIF...), mais les élus CACRPG n’ont pas pu peser suffisamment pour changer les règles du jeu, pour s’affranchir du dogme de la libre concurrence en s’appuyant sur les mobilisations populaires.
Et face au projet de la droite, à la politique gouvernementale et à la crise qui touchent violemment les populations en grande difficulté, il faut plus de résistance et d’innovations dans les politiques publiques.
Résistance
en relation étroite avec les attentes portées par les mobilisations sociales, les habitant-e-s des quartiers populaires.
Innovation
avec l’exigence de ruptures plus franches avec le libéralisme et le productivisme pour répondre aux défis de la crise financière, à la crise écologique, à la crise sociale.
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Nous voulons une région coopérative, en recherchant solidarité et complémentarité des territoires. Aux quelques pôles d’excellence aspirant les sources de création de richesses, nous opposons la diversification des activités, leur localisation sur tout le territoire, l’articulation entre Paris et de nouvelles polarités. Nous faisons de l’accès à la formation, à la culture et à l’emploi, de l’approfondissement de la citoyenneté les clés de la réorientation du développement.
Nous voulons contribuer à de nouvelles logiques de développement qui croisent la sobriété énergétique, la valorisation des capacités humaines, et de nouvelles conceptions du bien-être. Nous portons une vision progressiste du devenir de l’Île-de-France, qui relie en permanence l’impératif écologique et l’exigence sociale, qu’il s’agisse des transports en commun, de la reconstruction de la ville sur la ville ou de la priorité au développement des logements sociaux.
Il y a urgence à rompre avec les politiques libérales et productivistes !
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Ce sont les exigences développées dans le programme de la liste « Ensemble, pour des régions à gauche, écologiques, citoyennes et solidaires ».
Nous voulons construire le changement en lien permanent avec les mobilisations sociales, des habitant-e-s des quartiers, des salarié-e-s des entreprises, des associations. Nous en sommes partie prenante et nous savons qu’elles sont une clé essentielle du changement.
Les inégalités et les injustices, la misère que tout le monde peut voir n’ont rien d’inéluctables. Les richesses existent pour permettre à tou-te-s de vivre dignement. C’est une question de choix politiques.
Nous voulons mettre en œuvre une politique qui donne la priorité aux besoins humains et environnementaux. Nous voulons mettre en œuvre une politique qui se confronte aux intérêts des actionnaires et des puissants. Nous ne reculerons pas à la première difficulté face aux groupes de pression des financiers et du patronat, pour qui la logique de la marchandisation et du profit doit s’imposer partout.
Il faut une bonne gauche face à cette droite dangereuse ! 8
Les élections régionales des 14 et 21 mars prochains seront décisives pour l’avenir de notre région. Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse veulent imposer leur projet du « Grand Paris » qui constitue une régression sociale et démocratique majeure. Pour eux, tout se résume à la concurrence et à la course au profit. Les êtres humains, les biens et services, les territoires doivent être en concurrence. Leur seule obsession est la rivalité entre Londres, New-York, Paris et les autres centres dirigeants du capitalisme mondialisé. Cette vision est à l’opposé des besoins des populations.
La droite menée par Valérie Pécresse est déterminée à relayer fidèlement la politique de Nicolas Sarkozy en Île-de-France. Elle veut faire du Conseil régional un outil supplémentaire pour déréguler, démanteler les services publics, favoriser la concurrence au détriment de l’égalité des droits, des besoins des populations. Le projet de Nicolas Sarkozy, notamment avec la réforme des collectivités territoriales, est d’étouffer financièrement ces collectivités par la suppression de la taxe professionnelle, alors que la demande sociale ne cesse de croître, renforcée par les crises.
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Le « Grand Paris » de Nicolas Sarkozy n’est pas seulement un projet de métro en « 8 » qui aurait pour seule fonction de relier les principaux pôles économiques de la région et les aéroports, en passant par de nombreuses zones d’habitat sans les desservir. C’est un projet politique global qui vise à se donner les moyens institutionnels, politiques et économiques de favoriser uniquement une minorité de secteurs économiques jugés les plus compétitifs au détriment des besoins de la majorité de la population. Pire, ce projet aurait pour conséquence d’accroître les inégalités en Île-de-France, avec des quartiers de plus en plus nombreux qui seraient laissés à l’abandon, car jugés « pas assez compéti-
Le gouvernement mène en parallèle sa réforme territoriale. Celle-ci n’est ni une réforme technique ni une « simplification », il s’agit ni plus ni moins d’un démantèlement sans précédent de l’organisation de notre République. La démocratie y est bafouée pour empêcher toute alternance, faire disparaître la parité et toutes les diversités, sociales comme d’origine, et affaiblir tous les contrepouvoirs en favorisant le bipartisme au travers d’un mode d’élection uninominal à un tour. Dans cette réforme, les collectivités seraient soumises aux objectifs de compétitivité économique et de mise en concurrence des territoires. Ce n’est donc pas seulement l’affaire des élu-e-s mais bien celle de tous les citoyen-ne-s !
tifs ». Ce projet est explosif et dangereux.
À cette vision inégalitaire et antidémocratique, nous opposons une autre ambition ! Nous portons le projet d’une Île-de-France solidaire, écologique, et citoyenne ! 10
Notre ambition pour la Région implique une planification écologique dans plusieurs domaines précis au service de la solidarité et de l’égalité des droits, elle suppose de repenser notre mode de production. Notre priorité sera un plan d’urgence immédiat pour les transports afin de sortir de la saturation actuelle et des relégations subies par des populations entières.
Nous voulons faire de l’égalité des droits pour toutes et tous une réalité concrète ! Notre projet pour l’Île-de-France, c’est celui d’un aménagement équilibré, de la création de pôles de développement mêlant emplois, habitat et services publics à l’échelle des bassins de vie, réduisant la mobilité subie, préservant les ressources non renouvelables, luttant contre l’étalement urbain et faisant en sorte que l’habitat social réinvestisse les centres-villes. C’est celui qui refuse la relégation des quartiers populaires qui subissent chômage, discriminations et démantèlement du service public.
Un tel projet se heurtera bien sûr aux orientations mises en œuvre par le gouvernement de droite comme par l’Union européenne. Nous visons là une forme de désobéissance civique. Nous l’assumons ! C’est le changement que nous sommes déterminés à porter, une véritable rupture avec le libéralisme et le productivisme qui entraînent la société dans le mur. La mise en œuvre de ce changement ne se fera pas sans une mobilisation populaire permanente. Nous présentons ici les points principaux de notre programme. Ce programme n’est pas achevé. Il se construit à travers un processus d’échanges et d’enrichissement avec les citoyen-ne-s.
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Projet solidaire contre projet ségrégatif Paris et la région Île-de-France figurent parmi les quelques métropoles de rang mondial. Elles sont à la fois la traduction d’une mondialisation libérale très inégalitaire, dure à vivre pour le plus grand nombre et celle de l’évolution de ces très grandes villes où se joue la possibilité d’un mieux-vivre ensemble demain. Une mutation considérable est en effet en train de s’opérer à travers ce fait métropolitain, cette émergence des villes-mondes, qui peuvent donner le pire dans la compétition et l’exacerbation des inégalités, ou bien le meilleur dans la coopération et une nouvelle urbanité. La ville de demain et le quotidien de près de 12 millions d’habitant-e-s de la région pour les vingt ans qui viennent sont en train de se jouer entre une vision d’une métropole et d’une région ségrégatives sous tutelle et celle d’une métropole et d’une région solidaires et démocratiques. La crise actuelle donne encore plus de poids à quelques grands défis : concilier réorientation du développement économique et solidarité sociale, inverser le creusement continu des inégalités sociales et territoriales, affronter la crise écologique. Le nouveau schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF), adopté en septembre
2008 par le conseil régional, les avait partiellement intégrés dans sa stratégie mais il est resté bloqué par le gouvernement. Et en instituant la Société du Grand Paris avec des pouvoirs exorbitants, Nicolas Sarkozy reprend brutalement la main en matière de transport et d’urbanisme et prétend imposer sa vision de l’aménagement. Cette loi sur le Grand Paris, déjà examinée en première lecture à l’Assemblée Nationale en novembre dernier et soumise au Sénat au lendemain des régionales, prévoit en effet la création d’une société chargée de construire le « réseau de transports d’intérêt national du Grand Paris ». Le conseil de surveillance de cet établissement public à caractère industriel et commercial serait constitué majoritairement de représentants de l’État et son président serait donc désigné par le gouvernement. Cette société aurait la possibilité, sur de larges zones autour des gares du Grand Huit, de préempter, d’exproprier et donc de s’attribuer de larges compétences en matière d’urbanisme. Cette Société du Grand Paris deviendrait donc le bras armé de ces dizaines de « projets d’infrastructures d’intérêt national (PTIN) » qui relieraient « le cœur de l’agglomération parisienne et les principaux pôles urbains, scientifiques ou technologiques, économiques,
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culturels, ainsi que les aéroports internationaux et les gares TGV », précisait l’avant-projet. La création de cette société donnerait donc à l’État des pouvoirs considérables et affaiblirait les capacités des collectivités concernées à décider de leur aménagement. Le risque est d’affaiblir dangereusement la démocratie locale, de laisser des territoires entiers à la spéculation foncière autour des gares et de vider les politiques régionales d’aménagement de tout contenu. C’est ce coup de force que nous voulons mettre en échec. Il ne s’agit pas, en effet, d’un simple conflit de légitimité institutionnelle, mais bien d’un conflit de projet. Cherchant à sauvegarder un capitalisme malade de sa financiarisation, le Grand Paris privilégie quelques pôles d’excellence, les relie par un métro rapide, quitte à sacrifier une desserte effective et accessible à tou-te-s, à exacerber les inégalités et à favoriser l’étalement urbain. Les apports du SDRIF sont sacrifiés, comme le sont ceux des dix équipes d’architectes urbanistes ayant participé à la consultation internationale de 2009 sur la métropole de l’après-Kyoto.
Nous portons d’autres choix, d’autres logiques économiques, sociales, écologiques et démocratiques, plus ambitieux car solidaires de tous les territoires et de toutes les populations. Nous voulons une métropole et une région coopératives, riches de la diversification des activités et de leur localisation sur tout le terri-
toire, sachant articuler Paris et de nouvelles polarités prometteuses. Nous voulons enrayer la spéculation foncière et donc renforcer l’intervention publique de l’établissement public foncier régional. Nous voulons une région coopérative avec les régions voisines et avec les autres métropoles. Nous opposons à la mondialisation capitaliste sur le mode de la concurrence les relocalisations, la coopération et le codéveloppement avec une attractivité fondée sur la qualité des transports, de la formation, de la protection sociale, la qualité des services publics, de l’environnement, des logements, la qualité du « vivre ensemble ». Nous voulons un projet partagé, juste et démocratique, avec des engagements nécessaires de l’État et avec les contributions des collectivités et du syndicat mixte Paris Métropole. Le potentiel de notre région réside dans la mise en mouvement de toutes ses énergies, capacités, intelligences, de tous ses territoires avec leur identité, leur histoire, leur force, dans le respect des populations et des élu-e-s. Un vaste débat démocratique doit s’instaurer pour qu’ensemble, populations, élu-e-s, expert-e-s, mettent l’avenir de la métropole et de la région Île-de-France au cœur de la réflexion politique.
L’un des enjeux majeurs du scrutin est donc de stopper par la sanction démocratique l’offensive de Nicolas Sarkozy pour reprendre en main l’Île-de-France et lui opposer un projet solidairE.
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Dix prior pour la Région 1
Nous instaurerons un pass Navigo zone unique au tarif de la zone 1-2 (56 euros par mois), la gratuité pour les chômeurs, les précaires et les jeunes. Nous engagerons un grand plan de rénovation et de développement des transports collectifs.
2
Nous triplerons les moyens consacrés au logement avec l’objectif de 100 000 nouveaux logements écologiques par an dont 50 000 logements sociaux. La Région suspendra les aides aux communes qui ne respectent pas la loi SRU (minimum de 20% de logements sociaux) et soutiendra les mesures de réquisition des logements vides.
3
Nous créerons un fonds régional pour l’emploi et la formation, nous favoriserons la relocalisation de certaines productions et nous conditionnerons les aides aux entreprises au respect de critères sociaux et environnementaux : aucun financement public aux entreprises qui licencient alors qu’elles font des profits ! Créons des emplois pour répondre aux besoins !
4
Nous donnerons la priorité des financements régionaux aux services publics, pour les lycées, pour la formation professionnelle, pour les hôpitaux... Nous exigerons un moratoire sur les restructurations de l’hôpital public. Nous arrêterons les subventions facultatives aux lycées privés.
5
Nous instaurerons une planification écologique pour un autre mode de développement et pour réduire d’environ 30 à 40% les émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990. Nous soutiendrons les collectivités souhaitant revenir à la gestion publique de l’eau et des déchets.
14
rités 6
Nous engagerons des campagnes contre toutes les formes de discrimination, de racisme et de sexisme. Nous créerons un observatoire régional de lutte contre les violences faites aux femmes. Nous soutiendrons toutes les actions en faveur de l’égalité femme-homme et nous défendrons les centres IVG menacés de fermeture.
7
Nous engagerons, au nom de l’égalité entre territoires, un plan pour développer les équipements, les services publics et pour rénover les logements dans les communes qui en ont le plus besoin. Nous favoriserons la coopération entre les régions plutôt que leur concurrence.
8
Nous doublerons le budget de la culture pour soutenir la création et déployer les pratiques artistiques dans tous les quartiers. Nous renforcerons les moyens alloués au sport et à l’éducation populaire.
9
Nous porterons à 1% du budget régional les fonds alloués aux projets de coopération et de solidarité internationales.
10
Nous créerons avec vous de nouveaux outils participatifs, notamment le recours à des votations citoyennes, pour associer les citoyens et les associations aux projets de la Région, pour valider les projets et contrôler leur mise en œuvre.
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DĂŠvelopper les services publics
Les gouvernements successifs de ces dernières années ont engagé une offensive sans précédent contre les services publics :désengagement financier de l’État, suppression de dizaines de milliers de fonctionnaires, remise en cause des statuts des agents, introduction de critères de rentabilité dans les missions et les organisations du travail, multiples privatisations... Tout cela dans le seul but d’ouvrir de nouveaux marchés pour que les capitaux privés puissent s’y engouffrer et qu’une minorité d’investisseurs réalise toujours plus de profits. La droite considère que tout peut être soumis aux lois de la concurrence et que tout peut être marchandisé pourvu que l’on puisse le rentabiliser. Cette vision réactionnaire n’est pas la nôtre. Nous voulons promouvoir et étendre les services publics pour garantir à chaque citoyen le droit aux transports, au logement, à l’éducation, à la formation professionnelle et à la santé. Et nous voulons faire de l’égalité devant ces droits le moteur d’un nouveau mode de développement. Nous pensons aussi qu’il est nécessaire de démocratiser la gestion des services publics en créant de nouveaux pouvoirs d’intervention pour les agents, les usagers et les élu-e-s.
La Région peut contribuer à cette ambition. Nous interpellerons l’État sur son désengagement financier et nous ferons de l’arrêt des financements régionaux en faveur des services privés concurrents du service public un principe indiscutable. Nous engagerons d’importants moyens pour les transports collectifs. Nous ferons en sorte que chacun-e puisse, s’il ou elle le souhaite, bénéficier d’une formation professionnelle quelle que soit sa situation. Nous travaillerons également en étroite collaboration avec les départements et les communes pour promouvoir le logement social, l’école publique et l’accès aux soins.
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1des transports
Partout et pour tou-te-s Rames bondées, trains supprimés, insuffisance du nombre de bus et horaires inadaptés : les conditions de transport en Île-deFrance sont devenues insupportables.
Nous dénonçons par ailleurs le vote en urgence de la loi sur la « Société du Grand Paris » qui entre en opposition avec l’action du Syndicat des Transports d’Île-de-France (STIF). Nous agirons pour que la Région contribue à l’édification d’un pôle public de transports collectifs mettant en coopération le STIF et les entreprises publiques (RATP,
La part de budget des ménages consacrée au transport va de 7% à Paris à 25% dans l’espace rural. De plus, 45% des populations et 34% des emplois ne sont pas desservis par des stations du réseau ferré dans la petite couronne. Le gouvernement, qui a géré les transports jusqu’en 2006, reconnaît lui-même l’enjeu national des transports en Île-de-France, mais ne participe qu’à 5% du total des investissements. Ce désengagement ne permet pas de répondre aux besoins croissants de transports dans notre région et fait reporter sur la population le coût des investissements. Des milliers d’emplois ont été supprimés dans les entreprises publiques de transport. Nous refusons l’ouverture programmée à la concurrence qui vise à
SNCF, RFF), avec une participation et un pouvoir réel des usagers et salarié-e-s. Nous voulons garantir un droit à la mobilité et lutter contre l’urbanisation en tache d’huile, facteur d’embouteillages et d’allongement des temps de déplacements quotidiens, en repensant l’aménagement pour des villes compactes et conviviales.
Il est également urgent de
moderniser les lignes afin d’améliorer la qualité du service et de développer le réseau pour créer un maillage entre tous les territoires ; prolongements et créations de métros, rocades et tram-trains sont indispensables pour que la banlieue ait droit au même niveau de desserte que Paris. Nous voulons en outre développer le fret ferroviaire et fluvial pour réduire le trafic de marchandises sur route.
satisfaire les transporteurs privés, les grands groupes tels que Veolia, ainsi que les projets d’infrastructures en partenariat public-privé.
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Nous proposons : Des mesures immédiates : • Zone unique pour toute l’Île-deFrance au tarif de la zone 1-2. • La création de 250 lignes de bus à haut niveau de service et de fréquence, pour que tous les habitant-e-s de l’agglomération soient desservis par un bus avec une fréquence de passage d’au minimum un bus toutes les 5 minutes. Le droit au transport pour tou-te-s : • Favorables au remboursement à 100 % des trajets domicile-travail par l’employeur, nous engagerons un débat citoyen pour mobiliser les usagers des transports en faveur de cette mesure. • La gratuité doit être étendue à celles et ceux qui sont exclus du droit à la mobilité faute de revenus (titulaires de la CMU, de l’Aide médicale d’État, chômeurs, précaires, jeunes en formation ou en insertion…) et les tarifs réduits doivent être proposés aux salarié-e-s à bas revenus et aux retraité-e-s pauvres...
La modernisation du réseau : • Le développement de l’offre sur le réseau ferré, le déploiement de la fréquence aux heures de pointe sur une plage horaire élargie, l’harmonisation des horaires des transports quel que soit le mode (bus, TER, métro...). • La mise en application rapide du schéma directeur de l’accessibilité des transports publics aux personnes en situation de handicap. • La multiplication par 5 de l’usage du vélo en cofinançant 3 000 nouveaux kilomètres d’aménagements cyclables et en créant un service à bas coût de location longue durée de vélos. • Des investissements pour rattraper le retard, repenser l’aménagement, favoriser une gestion économe de l’espace, construire un nouveau maillage de transport pour lutter contre l’effet de serre et les pollutions. • Le lancement d’un programme d’achat d’une nouvelle génération de matériel ferré. • La construction de deux rocades ferrées en plus des rocades tramways : la rocade métro Arc Express en proche couronne et des tangentielles (tram-trains) en moyenne couronne, avec des stations nombreuses pour assurer un maillage de tous les territoires et de toutes les populations par le réseau ferré.
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Développer les transports en commun c’est CRÉER DES MILLIERS d’emplois
• La
rénovation et l’augmentation de la capacité de toutes les lignes de RER, le doublement du tunnel entre Châtelet et Gare du Nord. • Le prolongement de métros (lignes 1, 4, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 14), le dédoublement de la ligne 13. • Le développement du transport collectif à la demande, en particulier dans les zones rurales. • La création de sites propres (couloirs) pour les tramways et les transports en commun. • La réduction du trafic de marchandises sur route : création d’une autorité régionale pour le transport de marchandises et développement des sites de transports ferrés et fluviaux de fret.
Développer les transports en commun c’est porter une volonté politique forte de création d’emplois. Nos propositions permettent de créer 10 000 emplois dans les entreprises de transports collectifs (RATP, SNCF, Optile). Démocratie et transports publics : • La maîtrise par le Syndicat des Transports d’Île-de-France (STIF) de l’ensemble des projets. Il doit être l’autorité organisatrice de tout le réseau sans exception avec pour opérateurs spécifiques les entreprises publiques que sont la SNCF et la RATP. • Les représentants des usagers et des salarié-e-s des entreprises de transport doivent être associés aux délibérations et grands projets. Le budget doit être participatif pour une gestion transparente des moyens. • Une réunion trois fois par an au minimum de tous les comités de ligne sur toutes les lignes du réseau ferré et une assemblée annuelle ouverte à tous les usagers. • L’ouverture des comités de ligne aux représentants des salariés, citoyens et associations pour impliquer les citoyens dans le pilotage du service public des transports.
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2
Le logement social comme priorité Coût du logement exorbitant, grandes difficultés d’accès au logement social, expulsions, ghettos pour riches coexistant avec un habitat insalubre, dépenses énergétiques exorbitantes pour les ménages et taux d’émission de gaz à effet de serre (GES) très élevé dans le secteur de l’habitat : les conditions de logement en Île-de-France sont devenues insupportables.
de milliers de logements. En outre, la spéculation foncière que le gouvernement voudrait organiser autour des gares du « grand huit » dans le cadre du Grand Paris aurait de graves conséquences. Nous agirons pour que la Région contribue à l’édification d’un service public du logement et de l’habitat par la création d’un syndicat régional sur le modèle du STIF assurant le respect des objectifs de création de logements sociaux. Nous voulons garantir un droit au logement par la création de logements sociaux et la maîtrise publique du foncier. Nous voulons également engager une rénovation thermique de l’habitat pour diminuer les dépenses énergétiques des ménages et réduire le taux d’émission de gaz à effet de serre du secteur.
51% des logements locatifs sociaux sont concentrés dans 8,5% des communes et un-e Francilien-ne attend cinq à dix ans en moyenne pour voir sa demande satisfaite. Le gouvernement ne cesse là aussi de se désengager financièrement, avec notamment un budget en faveur du logement social en baisse de 13%. Nous demandons l’abrogation de la loi Boutin qui, en restreignant l’accès au logement HLM et en augmentant les surloyers, vise l’éviction des couches moyennes du parc social. Nous dénonçons par ailleurs la volonté de concentrer au niveau national les organismes HLM en de grands ensembles de plusieurs centaines
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Nous proposons :
Un habitat rénové et écologique :
Des mesures immédiates :
• Un
• La déclaration de la Région « territoire hors
plan
de
rénovation
thermique
de l’habitat aux normes Bâtiment Basse
expulsion » et la demande d’application de
Consommation (BBC) pour lutter contre la
la loi de réquisition des logements vides.
précarité énergétique qui touche 10% des
• La
franciliens.
non-participation de la Région au
financement des opérations de démolition et l’exigence de la construction d’au moins un logement (adapté aux besoins et sur le même terrain) pour un démoli dans les opérations ANRU.
• La
suspension
l’ensemble
des
respectent pas la loi Solidarité Renouvellement Urbain (SRU = au moins 20% de logement social). que toute nouvelle opération
d’aménagement comporte au moins 30% de logements sociaux pour bénéficier de l’aide de la Région. Le droit au logement pour tou-te-s :
• Le triplement des moyens consacrés par la
Région au logement et à la maîtrise publique du foncier avec l’objectif de 100 000 nouveaux logements par an, dont une production de 50 000 logements sociaux principalement en petite couronne et à Paris.
• Le
soutien à la création d’héber-
gements
d’urgence
supplémentaires
(femmes victimes de violences, sans-abris, accidentés de la vie).
soutien aux initiatives d’habitat
• Un
programme de végétalisation des
coopératif groupé et écologique. murs et toitures pour contribuer à la diminution de la pollution, à l’isolation des bâti-
de
aides de la Région aux communes qui ne
• Exiger
• Le
ments, à la régulation des eaux de pluies et à la progression de la biodiversité.
Nos propositions permettent de créer plusieurs dizaines de milliers d’emplois dans les entreprises de bâtiment.
3
Promouvoir l’école publique et l’université Classes et amphis surchargés, inégalités scolaires et universitaires, sorties du système éducatif sans qualification, offre de formation inégale, recherche publique en cours de démantèlement : l’école publique et l’université ont de plus en plus de difficultés à remplir leur rôle. Quinze mille jeunes Francilien-ne-s sortent chaque année du système scolaire sans qualification. Le gouvernement multiplie les suppressions de postes et engage des réformes qui mènent à un système éducatif à plusieurs vitesses et contribuent à renforcer l’enseignement privé de l’école maternelle à l’enseignement supérieur. Nous refusons les réformes de la formation des enseignants et du lycée qui accompagnent la fin de la carte scolaire. Nous demandons l’abrogation de la loi Liberté et Responsabilités des Universités (LRU) qui organise la privatisation de l’université et la marchandisation des savoirs. Nous agirons pour que la Région contribue à renforcer l’éducation nationale et l’enseignement supérieur public. Nous voulons garantir un droit à l’éducation sur tout le territoire régional par la construction de
nouveaux lycées, la lutte contre l’échec scolaire et des aides financières pour les familles les plus modestes. Nous voulons donner la priorité à l’enseignement public.
Nous proposons : Des mesures immédiates :
• L’arrêt
des subventions facultatives attri-
buées aux établissements privés comme étape vers une école 100% publique.
• Des
assises de l’université, de la vie
étudiante et de la recherche en Île-de-France pour élaborer un contre-projet à la loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités (LRU). Le droit à l’éducation pour tou-te-s :
• La
construction de 3 nouveaux lycées
publics et 3 nouveaux internats par an pour satisfaire les besoins en veillant à la répartition territoriale et à l’accessibilité en transports en commun.
• L’obligation de rénover les lycées selon
les normes BBC (Bâtiment Basse Consommation) et de construire des lycées à énergie zéro ou positive.
• Un plan de lutte contre l’échec scolaire et
les sorties sans qualification avec un obser-
24
vatoire régional de lutte contre l’échec et
ments publics (cantine, informatique, entre-
les inégalités scolaires, le soutien aux micro-
tien…) et un travail pour définir et satisfaire
lycées, le développement des autres aides
les besoins en concertation avec les équipes
sociales (équipement, cantine...), la densifica-
directement concernées.
tion de la carte et la diversification de l’offre de formation dans les zones sous-dotées...
Lutte pour le droit
• Une aide à l’achat de calculatrices scien-
de tout-e étudiant-e francilien-ne
tifiques en classe de seconde pour les familles
à accéder à l’université
les plus modestes.
de son choix :
• La
• Le renforcement des dispositifs d’informa-
création de bourses étudiantes sur
critères sociaux et la création d’un « chèque livres » pour les étudiants les plus modestes.
• L’accélération du programme d’équipe-
ment numérique des lycées (équipement informatique, espaces numériques de travail...).
• L’amplification
de la sensibilisation et
de la lutte contre les représentations
tion et d’orientation des étudiant-e-s.
• La multiplication du nombre de bourses d’enseignement supérieur.
• Le
développement du logement social
étudiant en zone dense et à proximité du réseau de transport en commun avec l’objectif de 50 000 nouveaux logements sur la mandature.
sexuées des métiers et contre toutes les discriminations, notamment LGBT.
Maîtrise de la politique
• La
de recherche
promotion de la laïcité en garantis-
sant un fonctionnement des établissements et
au niveau régional :
un contenu des enseignements indépendant
• La contribution au développement régional
de tout intérêt privé ou religieux mais aussi commercial, pour garantir une école ouverte à tou-te-s, Français-e-s et étranger-e-s, quelles que soient leur origine et leur situation.
dans un cadre national cohérent.
• Le renforcement des formes de partenariat chercheurs/associations/syndicats à l’exemple
des « Partenariats institutions - citoyen-ne-s » (PICRI) lancés par la mandature sortante,
Priorité
qui sont des occasions de coproduction de
à l’enseignement public :
programmes de recherche entre chercheurs
• La défense de l’enseignement profes-
et associations.
sionnel
et
des
lycées
professionnels.
Promouvoir une réelle complémentarité et la non-concurrence entre l’apprentissage et l’enseignement professionnel sous statut scolaire et public.
• Le refus de la logique marchande des appels d’offre pour les activités des établisse-
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4
Une formation professionnelle tout au long de la vie Se former, se perfectionner dans un domaine ou se reconvertir relève aujourd’hui d’un parcours du combattant : l’accès à une formation professionnelle pour évoluer vers le métier de son choix est de plus en plus difficile. Le dogme de la non-augmentation des cotisations pour les employeurs et les restrictions budgétaires de l’État ont terriblement fragilisé le système de formation professionnelle. Nous refusons le démantèlement progressif de l’AFPA par la multiplication de fermeture de services, de suppressions de postes. Nous agirons pour que la Région contribue au service public de la formation professionnelle pour tous les publics, en renforçant l’AFPA, les GRETA, les missions locales. Nous voulons mettre en œuvre des dispositifs permettant de ne déléguer qu’aux organismes publics, à ceux issus du paritarisme, de l’éducation populaire ou de l’économie sociale et solidaire les formations professionnelles. Sur ce point, nous assumons le refus d’appliquer des législations nationales et européennes, car sortir ce secteur de la marchandisation est un impératif pour en
garantir l’accès. Nous voulons également faire un état des lieux de l’apprentissage, notamment de son financement, pour améliorer la qualité des formations proposées aux apprentis. La Région doit devenir propriétaire, à l’instar des lycées qu’elle construit, ou copropriétaire des CFA pour ramener l’apprentissage dans le domaine public.
Nous proposons : Des mesures immédiates :
• La
délégation aux seuls organismes
publics, ceux issus du paritarisme, de l’éducation populaire ou de l’économie sociale et solidaire, des formations professionnelles.
• Le
rétablissement des chéquiers-lan-
gues pour les demandeurs d’emploi et les jeunes sans qualification pour lesquels une formation en langue étrangère est indispensable à leur projet professionnel.
• La
création d’un comité régional de
l’apprentissage, composé des financeurs, des représentants des employeurs, des salarié-e-s des CFA et des apprentis, afin de rendre le système de financement plus transparent et plus juste.
26
Le droit à la formation
Le droit à un apprentissage
professionnelle pour tou-te-s :
de qualité :
• Contribuer à assurer un premier niveau
• La priorité au financement des sections
• Renforcer et développer les dispositifs de
pro, en renforçant les démarches de déve-
validation d’acquis de l’expérience (VAE).
loppement de la qualité de la formation et de
• La
de qualification à tou-te-s.
d’apprentissage de niveau CAP et bac
gratuité et la rémunération de la
l’accompagnement social (notamment en
formation professionnelle pour les sala-
matière d’hébergement et de transport) et
rié-e-s non indemnisés qui ne relèvent pas de
pédagogique des apprentis (en lien avec l’en-
conventions spécifiques.
treprise).
• La mise en place de véritables structures
• Le
des formations (élu-e-s, bénéficiaires, orga-
cation nationale, en instituant des critères
nismes et représentants des organisations
d’éligibilité
syndicales).
régional sur la sécurisation des parcours
d’évaluation de la qualité et de la pertinence
développement de l’apprentissage
dans les établissements publics de l’Édudes
professionnels
subventions des
du
personnels
Conseil de
CFA
(renforcement de la formation professionnelle et des statuts pérennes).
27
5
.
La santé au cœur de nos territoires Délais d’attente toujours plus longs pour se faire soigner, offre de soins en recul sur le territoire, coût des médicaments et des soins en augmentation : les conditions de prise en charge dans la santé ne cessent de se dégrader.
notamment professionnelles. La Région doit, par ailleurs, engager un plan de renforcement de l’accueil de la petite enfance.
Alors qu’il manque 20 000 personnels hospitaliers dans la région, le gouvernement multiplie les suppressions de postes dans le cadre d’une restructuration globale de l’hôpital public qui aura de graves conséquences pour les patients. Nous demandons l’abrogation de la loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires (HPST) qui met à mal les missions de l’hôpital public et organise l’hyper-concentration des pouvoirs dans les mains des préfets et des directeurs d’agences régionales de santé (ARS). Nous refusons aussi le principe de tarification à l’activité. Nous agirons pour que la Région contribue à développer la santé publique et à créer un environnement sain en Île-de-France. Nous voulons garantir un droit à la santé par l’investissement dans les équipements publics de santé et le développement de la formation des personnels soignants et des techniciens d’hôpitaux. Nous voulons développer la prévention des maladies,
santé en Île-de-France pour opposer à l’ARS
Nous proposons: Des mesures immédiates :
• L’interpellation
de l’État pour l’arrêt des
suppressions de postes, de services, d’hôpitaux et de maternités par l’ARS et l’AP-HP.
• L’organisation des premières assises de la une politique de santé définie ensemble, démocratiquement, par territoire. Le droit à la santé pour tou-te-s :
• L’amélioration
de l’aide aux élèves et
étudiants des formations sanitaires et sociales en poursuivant le développement du système de bourses, et en favorisant les conditions de vie et d’études (le logement en particulier).
• Aller vers la gratuité des études pour
tous les secteurs des formations sanitaires et sociales, et en premier lieu pour les niveaux V (CAP, BEP).
• La poursuite et l’amplification de la politique
de soutien aux centres de santé et centres d’IVG pour faciliter l’accès aux soins.
28
pour l’arrêt des suppressions de postes, de services, d’hôpitaux et de maternités 29
création de 100 000 places en crèches et haltesgarderies publiques
30
6
Vers le droit à la garde pour tous les enfants de moins de 3 ans L’Île-de-France est la région européenne la plus dynamique en termes de démographie : 500 000 enfants de moins de 3 ans, dont une part de plus en plus importante élevés dans des familles monoparentales. Disposer d’un mode de garde à un prix abordable pour ses enfants devient un enjeu toujours plus essentiel pour les familles, qui n’ont pas toutes, loin s’en faut, les moyens de payer des salarié-e-s à plein temps pour garder leurs enfants à leur domicile.
Un meilleur accueil pour la petite enfance :
• Un plan de renforcement de l’accueil de la
petite enfance par le soutien à la création de 100 000 places en crèches et haltes-garderies publiques, soit le doublement du nombre de places disponibles actuellement.
Ce plan devrait permettre à terme la création de 15 000 emplois.
L’absence de mode de garde est identifiée comme la principale raison qui détourne les jeunes mères des quartiers populaires et des classes moyennes de l’emploi, ce qui fragilise leurs perspectives professionnelles et de retraite sur le long terme.
31
RĂŠvolutionner notre mode de dĂŠvEloppement 32
La crise du capitalisme montre aujourd’hui les limites de ce système, son incapacité à répondre aux besoins de l’humanité et à protéger le devenir de la planète. La politique du gouvernement aggrave cette crise et ses conséquences déjà dévastatrices pour l’économie et pour les populations : plans de licenciements massifs, mises au chômage technique, pression sur les salaires, mise en cause généralisée des droits... Elle accroît aussi les souffrances sociales provoquées par la perte de l’emploi, l’affaissement du pouvoir d’achat, l’angoisse du lendemain, la précarité, la peur de l’exclusion, qui touchent une grande majorité de la population, mais aussi la pression patronale et la mise en concurrence au travail.
Nous pensons qu’il est urgent de construire un mode de développement humain durable, non productiviste, non consumériste, préservant la planète pour notre génération et celles qui viennent tout en maintenant et en poursuivant l’ambition d’égalité et de justice dans la réponse aux besoins sociaux. Pour y parvenir, nous portons trois exigences : une solidarité entre les territoires qui englobe la qualité de l’urbanisme et de l’aménagement des territoires ruraux ; un mode de production avec de nouveaux pouvoirs pour les salarié-e-s, qui réponde aux besoins des populations en créant des emplois stables et de qualité ; la préservation de l’environnement par des mesures écologiques dans tous les domaines. Cela passe par la mise en place d’indicateurs de bien-vivre pour suivre l’impact des politiques régionales dans le cadre d’une politique de planification écologique.
La Région peut contribuer à cette ambition. Nous combattrons le projet de Grand Paris de Nicolas Sarkozy. Nous définirons des critères concrets qui permettent de prioriser les politiques régionales et nous engagerons un plan pour l’égalité entre tous les quartiers afin de renforcer les solidarités entre tous les territoires. Nous mettrons en œuvre un plan de mobilisation pour l’emploi et la formation, un plan de soutien à l’industrie et à l’agriculture et nous développerons l’économie sociale et solidaire afin que le mode de production dans la région réponde aux besoins des Francilien-ne-s.
33
1
.
Une solidarité entre tous les territoires La politique du gouvernement a considérablement accru les inégalités en Île-de-France.
Nous proposons : La définition de critères pour la politique régionale :
• La
définition de critères lisibles pour
toute aide régionale en fonction de divers
Le projet de Grand Paris est révélateur de l’orientation que le pouvoir voudrait donner au développement de la région. Ce projet nie les territoires existants, leur desserte, leurs relations, leur dynamisation. Les pôles économiques spécialisés tels qu’ils sont conçus vont encore accentuer les déséquilibres, les inégalités sociales et territoriales, sacrifier l’emploi et accentuer la crise écologique. Le résultat, on le connaît déjà : plus de trajet et de pénibilité dans les transports, plus de gâchis de temps, plus de fatigue au quotidien et une qualité de vie dégradée pour la grande majorité des Francilien-ne-s. Nous voulons au contraire développer les solidarités et les complémentarités entre territoires dans le prolongement des grands objectifs du Schéma directeur de la Région Île-de-France (SDRIF) : rééquilibrer les pôles de développement, promouvoir la ville compacte et lutter contre l’étalement urbain, rapprocher l’habitat de l’emploi, organiser des bassins de vie, développer les espaces verts et les surfaces réservées aux activités agricoles, y compris dans les espaces urbanisés, construire le logement social, développer les équipements de services publics.
facteurs (carence territoriale en équipements collectifs, politique volontariste en faveur du logement social, respect de critères sociaux, environnementaux, démocratiques...)
• La modulation des aides accordées par
la Région selon la « richesse » des collectivités concernées (communes, communautés d’agglomération, départements...)
34
!
Un plan d’urgence
pour les quartiers populaires :
• Un plan d’installation d’équipements et
de services publics de qualité (stations du réseau ferré, missions locales, lycées et bibliothèques, médiathèques, crèches, centres de santé d’IVG, maisons de la justice et du droit, maisons des associations et des syndicats...) dans les zones qui en ont le plus besoin.
• La lutte contre l’habitat indigne en collaboration avec les collectivités et la promotion d’éco-quartiers.
• Le
renforcement du soutien régional en
matière d’insertion professionnelle, de réussite scolaire, d’action culturelle, d’action sportive, d’animation, de développement local, de convivialité. Les domaines d’intervention seront élargis.
• La création d’un guichet unique de dépôt
des demandes de subventions et création d’un guide régional d’aide aux associations. Le renforcement du soutien aux associations pour pérenniser leur travail et les structures avec des conventions pluriannuelles.
• Une les
campagne de lutte contre toutes discriminations,
contrôles au faciès.
35
notamment
les
2
.
Un mode de production pour répondre à nos besoins Les politiques libérales de ces dernières années ont massivement orienté les richesses créées par les Francilien-ne-s vers les marchés financiers jusqu’à l’éclatement de la crise que l’on connaît actuellement. Alors que le gouvernement distribuait aux grandes entreprises l’argent public sans contrôle, les délocalisations se sont multipliées, notamment dans l’industrie. La précarité et le chômage n’ont cessé d’augmenter pour satisfaire la demande de rendements financiers toujours plus élevés de la part des actionnaires. L’environnement s’est dégradé, notamment parce que les circuits de production se sont considérablement allongés. Nous visons la création de dizaines de milliers d’emplois, avec les mises en formation associées, en réorientant l’argent vers la réponse aux besoins sociaux et environnementaux par une maîtrise publique du crédit, une application de critères stricts pour les aides publiques, la relocalisation de certaines productions, la promotion de la démocratie dans les entreprises avec de nouveaux pouvoirs d’intervention des salarié-e-s. Nous voulons également soutenir l’industrie et les productions agricoles et développer l’économie sociale et solidaire.
36
Nous proposons :
les techniques de culture agro-écologique,
Un plan de mobilisation régional
pour répondre entre autres aux besoins de la
pour l’emploi et la formation :
restauration collective (hôpitaux, maisons de
• Un fonds régional pour l’emploi et la
retraite, cantines...), et le développement des
formation organisant une sélectivité du crédit
associations pour le maintien d’une agricul-
et des aides aux entreprises selon les critères
ture paysanne (AMAP).
suivants : empreinte écologique, part des CDI, refus des horaires fractionnés et limitation de
Un développement de l’économie
l’emploi à temps partiel, réduction du temps
sociale et solidaire (ESS) :
de travail, égalité salariale des femmes et des
• Le
hommes, lutte contre les discriminations à
soutien juridique et financier aux
comités d’entreprise (CE) ou directement
l’embauche et dans l’emploi, mode de décision
aux salarié-e-s en cas de non respect de
au sein de l’entreprise et échelle de salaires.
la loi ou du Code du travail par l’entre-
Aucune aide publique ne sera accordée
prise.
à une entreprise qui licencie alors qu’elle
• Des outils pour faciliter la reprise par ses
fait des profits.
salarié-e-s d’une entreprise menacée de
• La relocalisation de certaines productions, tout en favorisant la coopération internationale, pour promouvoir une
fermeture.
• Des
plans de développement de filières
solidaires, sur des secteurs d’intérêt général
économie aux activités diversifiées, plurielles
(logement, environnement, culture, santé,
et coopératives.
transports, éducation…) et des pôles d’in-
• La promotion de la démocratie dans
novation sociale pour faire émerger et
l’entreprise : nouveaux droits et pouvoirs
déployer des réponses efficaces aux
d’intervention des salarié-e-s et de leurs
besoins sociaux peu ou mal satisfaits.
représentants sur les choix, y compris straté-
• Des
giques, des entreprises.
campagnes de sensibilisation grand
public en faveur de l’épargne solidaire, des circuits courts, des monnaies solidaires,
Un plan de soutien à l’industrie
des transports doux, de la sobriété éner-
et à l’agriculture :
gétique, de la démocratie participative.
• Le soutien à l’innovation et à la recon-
• Un
de l’énergie, motorisation propre, isolation du
pourraient s’en passer pour leur travail.
parc ancien des bâtiments...
• La participation des citoyen-ne-s à l’élabo-
version industrielle : nouvelles technologies
• Un plan pour l’installation paysanne,
articulé notamment à des processus d’ap-
permis de conduire aux personnes qui ne
ration de la politique de développement de l’ESS et à l’évaluation de sa mise en œuvre.
prentissage (initial ou continu) de recherche, de formation et d’accompagnement pour promouvoir les projets de petite taille et
dispositif pour rendre accessible le
37
3
La préservation de l’environnement Le productivisme obéissant prioritairement aux lois du profit qui est au cœur du capitalisme, gaspille les ressources naturelles, met gravement en cause les équilibres naturels, les écosystèmes et la biodiversité. Il est la principale cause de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Le capitalisme n’est pas écolo-compatible, contrairement à ce que ne cesse d’affirmer le gouvernement. Nous voulons mettre en œuvre des mesures écologiques dans tous les domaines, comme nous l’indiquons dans de nombreux chapitres (fret ferroviaire et fluvial dans les transports, rénovation de l’habitat aux normes BBC, construction de lycées de type Kyoto, aides de la région soumises à des critères environnementaux...). Nous voulons aussi un plan climat pour répondre à l’urgence climatique et coordonner l’ensemble de notre action pour le développement durable. La Région doit, par ailleurs, inciter les collectivités à reconquérir leurs services publics d’environnement (eau, déchets).
Nous proposons : Un plan climat et coordination du développement durable :
• La réalisation d’un bilan carbone et d’un plan climat qui contribue à la suppression, pour 2020, de 30 à 40% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.
• La création de la « Maison régionale du
développement durable », regroupant l’en-
semble des organismes franciliens en charge de l’environnement (ARENE, AEV, ORDIF, NatureParif, BruitParif).
• L’objectif de « zéro pesticide » dans l’entretien des espaces verts.
La reconquête des services publics d’environnement :
• Un plan de soutien (technique et financier)
aux collectivités locales franciliennes souhaitant revenir à la gestion directe de leurs services publics d’environnement (eau, déchets).
• L’objectif de réduire de 20% dans la durée du mandat la quantité de déchets produits.
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39
Promouvoir une citoyennetĂŠ active 40
1 Renforcer
la démocratie régionale Notre ambition c’est de répondre aux besoins des Franciliens et des Franciliennes dans leur diversité. Cela signifie construire avec vous les politiques publiques porteuses de plus de justice, d’égalité, de solidarité entre les individus et les territoires. Nous avons donc besoin que, tout au long du mandat, que vous allez nous confier, vous puissiez être associés à tous les projets. Mais, vous comme nous, savez qu’une majorité bien à gauche au Conseil régional ne nous met pas à l’abri de la mondialisation capitaliste et des appétits de ceux qui veulent amplifier la ségrégation et les inégalités. La mobilisation citoyenne est donc une des clés de la réussite, pour résister et pour imposer les choix collectifs. Plus de démocratie, cela signifie donc pour nous plus de capacités à peser sur les décisions, donc plus de capacités à comprendre et à agir. Information – transparence : • La politique de communication du Conseil régional se fixera comme objectif une réelle information des citoyen-ne-s sur les projets, les réalisations, les décisions, avec
une diversité de supports (écrits, audio, télévisuels). • Le soutien renforcé à tous les médias (radios, télés, web) de proximité, coopératifs et associatifs. • La création d’un médiaLab permettant l’hébergement d’initiatives innovantes. • Le soutien particulier à la production de contenus donnant à voir la richesse et la diversité de l’Île-de-France. • La démocratisation et le soutien à l’accès libre aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et notamment Internet ; l’action pour le rejet et/ ou la non-application d’Hadopi, Acta et autres. • Le soutien à la formation de professionnels venant de tous les quartiers. • La refonte du site de la Région pour en faire un outil plus collaboratif permettant l’expression de tous et toutes. • Des comptes rendus de mandat réguliers. Comprendre, débattre, proposer, mutualiser : • Le soutien renforcé de tous les réseaux d’éducation populaire, d’universités populaires et du citoyen, des syndicats et associations. • Le doublement du Fonds Régional de
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sortir de la logique d’appels à projets et pour aider à la structuration régionale (formation, mise en réseau…) des associations non fédérées. • Le soutien au montage de projets et à la validation des acquis de l’expérience bénévole et militante. • Le financement des pertes éventuelles de salaire pour des activités associatives, voire syndicales, sur le modèle du congé cadre jeunesse. • L’utilisation du site « projets citoyens » pour une visibilité des pratiques démocratiques et militantes. • Le développement de la vie démocratique, en particulier dans les lycées, les missions locales, les CFA. • La recherche des meilleurs outils pour permettre l’intervention démocratique sur tous les grands projets de la Région et sur les choix budgétaires (budgets participatifs, conférences de citoyen-ne-s, dotation des associations de moyens d’expertise indépendante, votations, droit de pétition pour inscrire un point à l’ordre du jour du conseil régional…) • La mise en réseau des acteurs « rénovation urbaine / participation des habitant-e-s ». • L’élargissement du réseau des acteurs et actrices sur les mémoires urbaines, ouvrières, de l’immigration et organisation d’un festival des mémoires dans la Région.
nantes, soutien à de véritables permanences d’accueil des personnes victimes de discriminations. • L’intégration d’exigences de lutte contre les discriminations dans tous les appels d’offres de la Région. • L’action résolue du Conseil régional pour que ses propres agents soient sensibilisés à la lutte contre les discriminations. • Un financement d’outils de connaissance sur la réalité des discriminations en Île-deFrance. • Une participation aux actions pour obtenir le droit de vote des étranger-e-s résidant en Île-de-France et pour la régularisation des sans-papiers. La démocratie ne s’arrête pas à la porte des lieux de travail : • Le soutien du Conseil régional aux organisations syndicales. • Des exigences dans tous les appels d’offres en ce qui concerne la qualité des relations sociales, l’égalité salariale, la non discrimination, dans les entreprises. • La poursuite du travail engagé sur la démocratie au travail et sur les risques psychosociaux.
Pas de démocratie sans égalité : • Le Conseil régional poursuivra et amplifiera la lutte contre toutes les discriminations ; il y consacrera les moyens nécessaires : création d’un service spécialisé à compétence transversale, soutien des organisations, institutions, collectivités qui partagent ces combats, renforcement de la formation pour lutter contre tous les préjugés et représentations discrimi-
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43
2 Agir pour l’égalité
des femmes et des hommes
Faire reculer les violences sexistes et sexuelles Nous proposons :
La place des femmes dans la société est une question centrale dans tout projet politique. En luttant pour gagner de nouveaux droits, les femmes ont fait progresser la société tout entière. Aujourd’hui, les femmes sont directement atteintes par la régression sociale qui pèse sur les salaires, les retraites, le repos hebdomadaire... Elles sont les premières cibles d’une droite et d’un gouvernement particulièrement rétrogrades qui font le choix de fermer des centres IVG et de remettre en cause la parité dans les modes de scrutin. Pour faire progresser l’égalité et faire reculer les violences, la Région doit mettre en œuvre une politique courageuse et novatrice. Nous voulons inscrire au cœur de notre projet régional des mesures féministes pour changer notre Région, la rendre plus juste et solidaire. Avec cette ambition, la Région constituera un réel point d’appui contre la domination masculine, encore tolérée dans notre société et même confortée par le gouvernement et le Président.
La création d’un observatoire régional des violences faites aux femmes ayant pour principales missions : • La protection des femmes victimes de violences. • La formation des professionnel-le-s de la Région. • La sensibilisation de tous les publics. Son travail se fera en permanence en partenariat avec les acteurs et actrices de terrain. Agir pour une réelle égalité professionnelle et salariale : • Le conditionnement des contrats et conventions de la Région avec les associations et les entreprises à l’application de l’égalité salariale et professionnelle. • L’exemplarité de la Région en tant qu’employeur : les différences de salaires seront rattrapées ; les violences sexistes et sexuelles au travail seront combattues. Evidemment, l’action pour l’égalité professionnelle doit passer, en amont, par une action en faveur d’une orientation scolaire, universitaire et professionnelle ouverte à tous les possibles, pour les filles comme pour les garçons.
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Favoriser l’accès au logement pour les femmes victimes de violences et les femmes élevant seules leur(s) enfant(s) : • Mise en place d’un dispositif d’aide à la garantie-caution pour le logement des femmes seules, avec enfant(s) et aux revenus modestes. • L’accès à un logement social de qualité pour les femmes victimes de violences. Soutenir les centres IVG et l’accès gratuit à la contraception pour les jeunes : • L’interpellation du gouvernement sur la nécessité de son engagement financier pour maintenir et développer les centres IVG. • La mise en place d’un dispositif garantissant le droit à la contraception et le principe de gratuité des contraceptifs. Ce dispositif permettra aux lycéennes, aux apprenties, aux étudiantes, aux jeunes inscrites dans les missions locales, qu’elles soient mineures ou majeures, de consulter un/e médecin généraliste ou un/e gynécologue, de procéder à des analyses et de prendre une contraception gratuitement.
• Une solidarité et une coopération inter-
nationale active avec les féministes de tous les pays. Promouvoir une culture de l’égalité et de la laïcité : • La promotion d’une culture et d’une pédagogie non-sexistes par la formation des professionnel-le-s de la Région, la sensibilisation du grand public (notamment des parents) et l’éducation des lycéen-ne-s, des apprenti-e-s, des étudiant-e-s et des jeunes inscrit-e-s dans les missions locales. Cette culture de l’égalité doit nécessairement intégrer une appropriation du principe laïque. Créer une vice-présidence à l’égalité des femmes et des hommes : • La création d’une vice-présidence à l’égalité des femmes et des hommes dotée des moyens humains et financiers à la hauteur des enjeux. Elle mènera une action durable et transversale à toutes les compétences. Elle permettra aussi un travail en partenariat avec les associations, les entreprises, les collectivités territoriales et les services de l’État.
Défendre des droits universels pour les femmes issues des immigrations et développer une solidarité internationale active : • Faire bénéficier les femmes issues de l’immigration, qu’elles soient en situation régulière ou non, de tous les dispositifs franciliens mis en place pour réduire les inégalités sociales entre les femmes et les hommes et entre les femmes elles-mêmes. • Le soutien à la régularisation des femmes sans-papiers et au droit à une protection et à une régularisation de droit pour les femmes migrantes victimes de violences (prostitution comprise).
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3 Une coopération
internationale Nous refusons un rapport de la Région au monde qui soit celui d’une compétition économique permanente entre les territoires. Nous agirons pour que la Région contribue à la coopération et à la solidarité internationale avec l’objectif démocratique de l’économie, du social et de l’environnement.
Nous proposons :
• La mise au niveau de 1% du budget
régional des fonds alloués aux projets de coopération et de solidarité internationale. Les financements de projets doivent servir à la satisfaction des besoins fondamentaux. • Des coopérations avec le Proche-Orient, notamment à travers la mise en œuvre d’une coopération avec Bethléem dans le domaine
de la gestion de l’eau car les financements de projets doivent servir à la satisfaction des besoins fondamentaux (biens publics, autosuffisance alimentaire, développement de l’emploi…). • Faire de la Région un relais de la campagne B.D.S (boycott, désinvestissement, sanction) pour contribuer à la mobilisation internationale pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. • Une campagne pour la reconnaissance d’une dette écologique vis-à-vis des populations du Sud et du pillage des ressources naturelles par les grandes entreprises et pour le dédommagement. •L’intégration d’Haïti (zone des Gonaïves) comme nouvelle « zone de coopération prioritaire » de la Région, afin de pérenniser le partenariat actuel.
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Se rĂŠaliser pleinement la qualitĂŠ de vie pour tou-te-s
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1 L’art et la culture
en partage
Au travers de l’attaque conte la clause de compétence générale pour les régions et les départements, le gouvernement s’efforce de mettre en cause les aides publiques en faveur de l’art et de la culture. En réduisant les moyens financiers des collectivités par sa réforme de la taxe professionnelle, il veut contraindre les élu-es locaux à réduire leur intervention dans des domaines de compétence non obligatoire de par la loi de décentralisation. Ajouté à sa propre « casse » du ministère de la Culture et des moyens nationaux consacrés à la création, il met en cause ainsi l’activité de nombreux porteurs de projets artistiques et même le développement de tous les arts et leur partage par le plus grand nombre. Nous refusons cette « marchandisation » de la culture entièrement dévouée aux industries culturelles qui exploitent quelques « produits » sélectionnés pour leur rentabilité, au détriment de la diversité culturelle, de l’innovation, de la recherche et des actions de médiations indispensables au partage des œuvres par toutes et tous.
Nous voulons renforcer les trois piliers de la politique régionale que sont l’aide au spectacle vivant, l’aide à la création cinématographique et audiovisuelle et l’aide à la chaîne du livre et promouvoir une nouvelle politique en faveur des arts plastiques. Nous voulons que la Région porte une nouvelle ambition de service public en faveur des arts et de la culture qui permette de développer toutes les formes de création et leur partage par le plus grand nombre. La Région doit par ailleurs développer des aides spécifiques dans différents domaines.
Nous proposons : Renforcer la politique culturelle de l’Île-de-France : • Un conseil régional de développement de tous les arts et de toutes les cultures. • Le doublement du budget régional consacré à la culture et la création d’un Fonds d’innovation culturelle (FIC) pour soutenir des projets novateurs, qu’ils soient dans le champ du spectacle vivant, du livre, des arts plastiques, du cinéma et de l’audiovisuel. Les projets « transversaux » seront soutenus. • Le soutien aux « laboratoires » de création (ex : expériences de « théâtre permanent », « chantiers nomades »...). • Le soutien aux cultures populaires et de quartier.
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Développer des aides spécifiques dans différents domaines : • Une aide à la diffusion en numérique pour les salles de cinéma indépendantes. • Un programme spécifique de soutien aux lieux de musiques actuelles (Bars, salles de concerts, studios) avec notamment un soutien à
la mise aux normes (isolation acoustique, accès handicapés, qualité de la sonorisation). • Une nouvelle politique régionale concernant les arts plastiques : elle intégrerait entre autres, un soutien aux résidences de plasticiens, une politique de commandes publiques et la réalisation d’ateliers d’artistes.
2 Une grande ambition pour la jeunesse
Les difficultés que vivent beaucoup de jeunes grandissent à toute vitesse avec la crise. Ils et elles étudient des années pour obtenir des diplômes mais ceux-ci sont de moins en moins reconnus. Ils et elles mettent toute leur énergie pour trouver un emploi, mais quand ils et elles en obtiennent un, il est souvent très précaire. Ils et elles ont une peur constante de se retrouver au chômage et celui-ci explose avec la crise : 24% des jeunes de 15 à 24 ans sont aujourd’hui au chômage. Ils et elles n’ont par ailleurs souvent pas les moyens d’avoir leur propre logement, ni de se soigner, encore moins de réaliser leurs envies. Ils et elles sont en fait peu respectés, régulièrement stigmatisés et leur citoyenneté
est méprisée. Un tableau si noir n’est pas le fruit du hasard. Réformes de l’éducation qui affaiblissent le cadre national des diplômes, argent public qui sert la finance au détriment de l’emploi, postes de fonctionnaires supprimés, droit du travail démantelé, service public en recul... la liste est longue des mesures qui font de la jeune génération une cible privilégiée des politiques capitalistes. Nous voulons développer de nouveaux droits et pouvoirs pour les jeunes dans tous les domaines qui contribuent à la définition d’un véritable statut social pour les jeunes : droit à une insertion professionnelle sécurisée, à une formation qualifiante ou à un bon emploi, droit à la santé, au logement, aux transports, à la culture, à la communication, aux loisirs, droit aux moyens financiers pour réaliser ses choix ; pouvoir d’intervenir sur les politiques qui engagent l’avenir de son quartier, de sa ville, de son lycée, de son université, de son entreprise. Ces objectifs ne
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seront pas atteints grâce à la « main invisible du marché », ni en accentuant les logiques à l’œuvre depuis des années. La Région ne peut pas à elle seule apporter des réponses dans tous ces domaines mais elle peut y contribuer.
Nous proposons : Un plan de mobilisation régional pour les jeunes : • La gratuité de la carte imagine’R pour les lycéens et les étudiants. • La mise en place d’un dispositif d’aide à la garantie-caution pour les jeunes. • L’objectif de 50 000 nouveaux logements étudiants sur la mandature. • Une « Charte régionale des stages et de l’apprentissage » pour encadrer la pratique
des stages en entreprises et l’apprentissage. • Un plan d’urgence pour l’emploi et la formation des jeunes en mobilisant d’importants moyens autour des Pôles emploi, des missions locales, de l’AFPA. • La gratuité de la contraception pour les jeunes en formation, en insertion ou au chômage. • La transformation du Conseil régional des jeunes pour que la diversité des jeunes soient réellement partie prenante des politiques publiques.
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3 Le sport populaire La politique du gouvernement met en danger le modèle sportif français. Avec la révision générale des politiques publiques (RGPP) et le projet de réforme des collectivités territoriales, le gouvernement s’attaque au service public et construit la marchandisation du sport et de l’EPS. Les conséquences de ces réformes sont dramatiques : disparition du ministère de la Jeunesse et des Sports, effacement des directions départementales et régionales, fermeture de certains CREPS, non remplacement de deux professeurs d’EPS sur trois partant en retraite, suppression de la clause de compétence générale et de la taxe professionnelle qui permettent à toutes les collectivités de subventionner le développement du sport et baisse de tous les crédits alloués à la pratique sportive. Les besoins en matière d’équipement ne sont plus assurés, les installations sont saturées et les conditions de travail détériorées. La volonté de ce gouvernement est d’orienter le transfert des pratiques sportives vers le secteur privé et de renforcer la marchandisation de l’éducation,
du temps libre et du sport. Alors que le pouvoir d’achat est en baisse, le coût de la pratique du sport et des loisirs (cotisation, matériel, accès aux équipements) repose de plus en plus sur les familles. C’est le principe républicain d’égalité d’accès pour tou-te-s qui est jeté à terre. Nous pensons qu’il est nécessaire de développer les activités physiques et sportives parce qu’elles participent à l’épanouissement physique, mental et social de chacune et chacun. Nous voulons que la Région contribue à la construction d’un service public du sport en renforçant sa politique sportive. Et nous voulons soutenir la pratique sportive au lycée et à l’université. La région doit par ailleurs développer les loisirs pour tou-te-s et promouvoir le tourisme social.
Nous proposons : Renforcer la politique sportive de l’Île-de-France : • Élaborer un plan pluriannuel de financement des installations sportives nécessaires à la pratique sportive et à l’EPS. • Prolonger le plan de financement des piscines et des bases de plein air. • Impulser et financer le développement des centres médico-sportifs et la prévention pour la santé par la pratique sportive. • Garantir la démocratie et l’implication citoyenne par une commission régionale permanente travaillant avec tous les acteurs du mouvement sportif.
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• Augmenter le soutien financier à la vie
associative, au bénévolat et au sport de haut niveau avec une attention particulière à la pratique sportive féminine. • Réaliser et signer une charte régionale « sport et environnement » respectueuse des normes environnementales et améliorant l’efficacité énergétique. Soutenir la pratique sportive au lycée et à l’université : • Soutenir l’EPS et l’UNSS au lycée par une dotation annuelle chiffrée et durable, correspondant aux besoins de chaque établissement. • Mettre en place une aide aux déplacements et aux transports nécessaires à la pratique sportive et à l’EPS, notamment pour les lycéens éloignés des installations sportives. • Favoriser l’emploi et la formation dans le domaine du sport , notamment par un soutien aux CREPS et à l’université. Accompagner le sport universitaire par des
équipements adéquats en complémentarité des besoins des lycées et des collèges. Développer les loisirs pour tou-te-s et promouvoir le tourisme social : • Création d’une treizième base de plein air et de loisirs en proche couronne pour répondre à la demande grandissante des Francilien-ne-s. • Renforcement du dispositif « tickets loisirs » et du dispositif-cadre relatif au premier départ en vacances pour permettre aux publics franciliens qui ne partent jamais en vacances (familles modestes, monoparentales, enfants, personnes handicapées…) de pouvoir le faire. • Poursuite de la mise en œuvre du dispositif d’aide à l’amélioration de l’accessibilité des sites touristiques aux personnes handicapées, ainsi que celui des aides aux hébergements, notamment ceux à destination des jeunes et à vocation sociale.
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4 Bien vivre
le vieillissement
La région Île-de-France compte près de 2 millions de personnes de 60 ans et plus et elle en comptera près de 2,6 millions en 2020.
logements sociaux cofinancés par la Région à l’évolution des besoins des personnes âgées, former des personnels soignants pour l’aide à domicile ou en institution et développer la prévention dans le domaine de la santé.
La part des 60 ans ou plus dans la population francilienne passerait ainsi de 16,5% à 20,5% en 2020. La première question qui se pose est celle de la possibilité pour toutes ces personnes de s’épanouir pleinement, de profiter d’un temps libéré du travail dans une sécurité de revenus et de droits. Nous nous mobiliserons donc avant tout pour le maintien de la retraite à 60 ans et du système par répartition par la mise à contribution des revenus financiers des entreprises. Nous interpellerons l’État pour que chacun-e ait des moyens suffisants pour vivre pleinement sa retraite. La deuxième question qui se pose est celle de la dépendance. Avec le vieillissement de la population, la prise en charge des personnes âgées dépendantes devient un enjeu majeur. Pour garantir une aide à domicile ou en institution à ces personnes, c’est près de 50 000 emplois qui doivent être créés d’ici 2020 dont près de la moitié de personnels soignants. Nous voulons que la Région contribue à permettre aux personnes âgées de conserver leur autonomie. Nous agirons pour cela dans quatre directions : améliorer l’accessibilité et la tarification sociale des transports collectifs, veiller à adapter les
L’amélioration de la vie des personnes âgées dans tous les domaines : • Un plan d’accessibilité des transports collectifs (mise en accessibilité des gares, des quais, des trains, des bus et de leurs points d’arrêts). • La gratuité des transports avec la carte « Améthyste » pour les personnes non imposables à partir de 60 ans. • La prise en compte de l’évolution des besoins des personnes âgées dans toute construction / rénovation de logement social cofinancée par la Région. • Un soutien renforcé aux foyers logements pour répondre au besoin de diversification de l’offre de logement pour personnes âgées. • Un soutien à la création de 10 000 nouvelles places en établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (EHPAD) sur la mandature. • Un programme de formation de personnels soignants pour répondre à l’augmentation dela demande d’aide à domicile ou en institution. • Le développement de l’information sur les maladies liées à l’âge et un plan de prévention de celles-ci.
Nous proposons :
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5 La nature doit
reconquérir la ville
La nature est loin d’être absente en Île-de-France, puisque les zones agricoles représentent 55% de sa superficie et les bois et forêts 22%. Mais les Francilien-ne-s, qui vivent en majorité dans la zone urbaine dense, sont nombreux à regretter à juste titre la trop faible présence de la nature dans leur environnement immédiat. Il faut, d’une part, préserver les milieux naturels existants et réintroduire la nature au cœur de la ville, pour une meilleure qualité de vie pour tou-te-s.
Préserver les milieux naturels existants : • Participer au maintien et au développement de l’agriculture péri-urbaine. • Préserver tous les sites d’intérêt écologique majeur. • Valoriser les paysages. Ramener la nature au cœur de la ville : • Le soutien à la création et à l’aménagement de parcs urbains et de jardins au coeur de la zone dense. • La création de coulées vertes dans le cadre du programme de création de 3 000 kilomètres de nouveaux axes cyclables. • Un programme de végétalisation des murs et des toitures.
6 Des espaces publics agréables
moins de bruit pour une meilleure qualité de vie pour tou-te-s
Les grandes voies routières ou ferrées qui structurent l’Île-de-France d’aujourd’hui ont été construites souvent sans que l’on se préoccupe des nuisances subies par leurs très nombreux riverains, en particulier du bruit. Trop souvent, à l’image du périphérique, elles créent des barrières qui séparent les territoires. Il faut reconquérir ces coupures urbaines, réduire les nuisances, pour une meilleure solidarité entre les territoires, pour une métropole ouverte à tou-te-s.
Des espaces publics ouverts et agréables : • Un programme de requalification des grands axes routiers d’Île-de-France (ex-nationales en particulier) en boulevards urbains ouverts à tous les modes de déplacement, y compris les transports collectifs et les liaisons douces. • Le soutien à la création d’espaces publics apaisés de type « zones de rencontre ». Couvrir les infrastructures, réduire les nuisances : • Participer au financement de plusieurs nouvelles opérations de couverture du périphérique, pour dégager les terrains indispensables à de nouveaux espaces recréant le lien Paris-banlieue, avec pour priorité la création d’équipements publics et d’espaces verts. • Un programme de couverture d’infrastructures ferrées et d’autoroutes. • Un programme de résorption des points noirs du bruit.
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LE Finan
de nos pro
La Région Île-de-France devra mener une bataille frontale contre le gouvernement et sa réforme des collectivités territoriales, dont le seul but est de les étrangler financièrement. Il faut une autre réforme, fondée sur deux grands principes : - La responsabilité des entreprises vis-à-vis des territoires et des populations avec, pour les collectivités une taxe professionnelle dont la base serait constituée par les actifs immobiliers, le capital mobilier matériel et les actifs financiers des entreprises (proposition d’un taux de 0,5%), et pour le Syndicat des transports d’Île-de-France, le doublement à terme du versement transport (3 milliards d’euros de recettes par an) modulé en fonction de critères d’efficacité sociale, environnementale et citoyenne des choix de l’entreprise. - Un réinvestissement de l’État en Île-de-France, en particulier dans les secteurs prioritaires des transports, du logement, de la santé et de l’éducation et la création d’un pôle financier public pour que l’emprunt puisse s’effectuer en dehors de la spéculation et des fonds de pension. Pour mettre en œuvre immédiatement une politique ambitieuse à gauche, la Région doit trouver des marges de manœuvre avec : - Le lancement d’un grand emprunt régional. - La critérisation des financements du Conseil régional aux collectivités. Un grand emprunt lancé conjointement par le Conseil régional, le Syndicat des transports d’Ile-de-France et l’établissement public foncier d’Île-de-France (EPFIDF)
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ncement
opositions
Pour financer une relance massive des investissements pour le financement de nouveaux logements sociaux, pour la construction de nouveaux axes de transport, pour la rénovation thermique des bâtiments publics, la construction de lycées... Le Conseil régional doit utiliser sa capacité d’emprunt à hauteur de 2 milliards d’euros supplémentaires. Le Conseil régional doit également proposer aux autres collectivités gérant le Syndicat des Transports d’Île-de-France d’emprunter plus de 4 milliards d’euros, pour la rénovation du matériel roulant, des gares et de toutes les lignes de RER et du Tansilien, pour un grand programme d’accessibilité des transports aux personnes à mobilité réduite. L’établissement public foncier régional doit également initier un grand emprunt pour tripler le volume annuel de ses achats de terrains, et créer des dizaines de milliers de logements sociaux supplémentaires. Une réorientation des financements régionaux aux autres collectivités en fonction de leur richesse et de leur politique de logement social. La nouvelle majorité de gauche devra supprimer tous ses co-financements aux collectivités qui refusent de s’engager dans la création de logements sociaux, en cohérence avec le projet de schéma directeur de la région Île-de-France et l’objectif de 30% de logements sociaux dans tout le cœur de l’agglomération. Elle devra également moduler ses financements en fonction de la richesse des collectivités et des populations, pour que l’argent aille où sont les besoins. Des centaines de millions d’euros par an seront ainsi réorientés vers les quartiers populaires et pour les populations en difficulté.
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Bilan de DU GROUPE COMMUNISTE, ALTERNATIVE CITOYENNE, RÉPUBLICAIN ET PARTI DE GAUCHE (CACRPG)
2004-2010 : un parcours jalonné de succès mais aussi d’obstacles et de difficultés qu’il nous reste encore à surmonter. La démarche des conseillères et conseillers régionaux, du groupe pluraliste Communiste, Alternative Citoyenne, républicain et Parti de gauche, nous a permis, tout au long de ce mandat, de multiplier les rencontres, les échanges, les débats, mais aussi d’engager la confrontation et la lutte. Avec 28 élu-e-s, nous n’étions pas arithmétiquement indispensables à la majorité absolue PS/Verts, mais nous avons pu peser et coopérer au sein de la majorité régionale, tout en conservant notre liberté d’actionset de parole. Pourtant rien ne va de soi, et nous sommes lucides sur le bilan que nous établissons aujourd’hui. L’expérience a été exigeante, avec de vrais résultats mais également des limites, et des échecs. Notre action dans le domaine des transports s’est traduite par des mesures importantes en matière de politique tarifaire : la tarification sociale pour 1 100 000 personnes, la gratuité pour les plus démunis, la réduction du nombre de zones de 8 à 6. Nous avons bataillé dur en faveur du logement social et obtenu la création d’un outil régional pour lutter contre la spéculation foncière (EPFIDF), emporté la décision de faire du logement une des priorités régionales, en mettant l’accent sur le logement social et réussi à mettre fin aux financements des démolitions de logements sociaux. Nous avons été les promoteurs de mesures d’accompagnement social et pédagogique pour les élèves et les familles dans les établissements scolaires.
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es élu-e-s Dans le domaine culturel, nous avons initié les premières assises régionales culturelles. Un acte qui a été fondateur des interventions importantes de la Région aux côtés des artistes et techniciens, pour la création, dans les secteurs du cinéma, du spectacle vivant et de la chaîne du livre. Ces politiques ont eu un fort impact sur l’emploi et ont permis de développer une résistance aux tendances désastreuses de la politique nationale. Nous revendiquons des avancées sérieuses pour la démocratie, l’emploi, l’éducation, la politique de la ville, la lutte contre les discriminations, le développement social, le tourisme. Pourtant cela ne suffit pas et nous en sommes conscients. Le Conseil régional aurait dû investir d’autres domaines, engager des batailles politiques pour affronter la politique gouvernementale et ses conséquences dramatiques pour des millions de personnes et les collectivités. Trop souvent sa gestion a accompagné les décisions de l’Union européenne, de l’État, d’un système économique inique, sans vraiment entrer en résistance pour les mettre en échec. Comment interpréter l’inertie de l’Association des Régions de France (20 présidents socialistes sur 22), qui n’a jamais eu la volonté de s’opposer à l’État, en particulier lors de la mise en place de l’acte II de la décentralisation, la Révision générale des politiques publiques et la réforme territoriale, qui bouleversent notre société ? Voilà pourquoi avec la liste « Ensemble pour des régions à gauche, solidaires, écologiques, citoyennes » conduite par Pierre Laurent, nous proposons un autre projet régional ambitieux pour la défense et la promotion des services publics, contre les discriminations et pour toutes les égalités, pour un changement des critères d’utilisation de l’argent, pour un nouveau type de développement qui lie solidarité et écologie, et pour de nouveaux droits d’intervention des salarié-e-s, des citoyennes et des citoyens. Un projet avec des propositions concrètes que nous voulons mettre en œuvre demain dans un rapport de forces plus favorable.
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LES ĂŠlu-E-s au service des francilienne-s 62
Avec la réforme des collectivités territoriales, le gouvernement veut supprimer une partie des élu-e-s locaux pour éloigner les citoyen-ne-s des décisions et renforcer le pouvoir personnel du chef de l’État. L’ensemble des élu-e-s de droite est aujourd’hui au service de Nicolas Sarkozy et représente des intérêts privés au lieu d’être à l’écoute des citoyen-ne-s. Le « Grand Paris » est emblématique de cette dérive libérale et autoritaire du gouvernement et du Président de la République. Ce n’est pas notre conception de la République, de la politique et du rôle de l’élu-e. Nous nous inscrivons dans l’héritage révolutionnaire de notre pays et nous portons l’idée d’une décentralisation dans laquelle les collectivités ont les moyens de remplir leurs missions. Nous voulons être au plus près de celles et ceux qui souffrent des politiques capitalistes pour être des relais de leurs luttes et constituer avec eux une force capable de résister aux politiques libérales et une force d’alternative portant des propositions concrètes et partagées. Nous voulons répondre aux besoins et aux aspirations des populations, servir l’intérêt de la grande majorité des citoyen-ne-s, des salarié-e-s. Nous voulons faire de la politique autrement, faire de l’intervention citoyenne une règle de la vie politique, en permettant à chacune et chacun d’interpeller le Conseil régional sur toute question, de participer à la validation des grands projets, au contrôle de leur mise en œuvre. La mobilisation citoyenne est pour nous une des clés de la réussite, pour résister à la droite et pour imposer des choix collectifs qui améliorent notre vie au quotidien.
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Les nouveaux messagers - photo : Jim Wallace
imprimé sur papier recyclable– ne pas jeter sur la voie publique
idf.ensembleagauche.fr
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