Conseil de Développement de la Loire-Atlantique un espace de concertation
Contribution de Monsieur Joël de Rosnay
Energie et Développement Durable : « de l’Ego-citoyen à l’Eco-citoyen »
Photo Bruno Levy
Approvisionnement énergétique de la Loire-Atlantique Séance plénière du 6 mars 2007
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Introduction et sommaire de la conférence « Plutôt que de réfléchir, comme traditionnellement, en termes de filières, raisonnons en termes d’interdépendances des facteurs, non seulement de production, mais aussi de distribution, d’usages, d’économies d’énergie, de responsabilisation des citoyens à ces enjeux importants du 21ème siècle, grâce à des rapports, des articles et des expositions. C’est d’ailleurs cette attitude globale que le Conseil de Développement de la Loire-Atlantique a adopté pour aborder la problématique énergétique et rédiger son rapport. »
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L’approche systémique et l’approche analytique de l’écosystème et du développement durable …………………………………………… P 5 La relation entre écologie, économie et écosystème ………………………… p 5 Le développement durable, l’amortissement du capital terrestre ……… p 5 Les complémentarités entre approches systémique et analytique ……… p 5 Des exemples illustrant les approches systémique et analytique ……… p 6 Qu’est ce que le développement durable ? ……………………………………… p 8 Les 10 commandements de l’approche systémique du développement durable ………………………………………… p 10
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Les énergies classiques et renouvelables ……………………………… P11 Quelles sont les 5 formes d’énergie solaire ? Pourquoi les énergies classique et renouvelable doivent elles être conçues comme inter-reliées les unes aux autres, dans le cadre des matrices multimodales ? ………… p 11 L’énergie nucléaire ……………………… p 13
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Le réchauffement climatique et les économies d’énergie ………… P14 L’effet de serre et les rejets de dioxyde de carbone ……………………… p 14 Les rendements de nos machines à produire ou utiliser de l’énergie … p 15
4 Quelques innovations et systèmes méconnus …………………………… P17 Notions de production d’énergie décentralisée par la cogénération … p 17 La machine de Stirling ………………… p 17 La cheminée solaire ……………………… p 18
5 L’hydrogène et la nouvelle économie de l’hydrogène …………… P19 La naissance d’une nouvelle économie de l’hydrogène : contexte ……… p 19 Comment produire l’hydrogène de manière durable ? ………………………… p 19 Des réponses innovantes aux préoccupations de stockage et de distribution de l’hydrogène …………………… p 20
6 Le passage de l’égo-citoyen à l’éco-citoyen : du chacun pour soi au chacun pour tous ………… P24 Les agriculteurs sont les premiers écologistes ……………………………………… p 24 Economies d’énergie : quelques repères …………………………………………… p 24 Les défis pour la planète ……………… p 26
7 Regard sur les pôles énergétiques et le développement local : le cas de la LoireAtlantique abordé par son Conseil de Développement …… P26
Conclusion ………………………………… P27
Les économies d’énergie bonifiées par les technologies : deux exemples ………………………………………………… p 16
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1 Les approches systémique et analytique de l’écosystème et du développement durable La relation entre écologie, économie et éco-système Un retour sur l’étymologie est essentiel pour aborder la relation entre écologie et économie :
L’écologie et l’économie devraient être considérées comme deux faces d’une même médaille.
• Ecologie est issue du grec « oikos » qui veut dire la maison et « logos » la science. L’écologie peut donc être interprétée comme la science de la maison.
Alors qu’elles sont souvent opposées, elles sont en réalité totalement complémentaires.
• Economie est aussi issue de « oikos » et « nomos » la règle. On peut donc traduire économie par la gestion de la maison.
La science de notre maison terrestre est la règle de gestion de cette maison terrestre.
Le développement durable, c’est l’amortissement du capital terrestre Qu’est ce que la règle de gestion ? Le manager est un mot très célèbre. Le manager et la ménagère ont la même racine étymologique. « Ménager » en vieux français signifie gérer le budget du ménage. Ce verbe est d’ailleurs encore utilisé au Québec. Puis il y a le « manager » aux EtatsUnis, celui ou celle qui gère l’entreprise. Aménager, ménager et se ménager ont également la même racine.
Ce qui souligne finalement l’importance de manager la terre.
Pendant des siècles, un point important a été totalement passé sous silence : les hommes ont utilisé les ressources renouvelables de la planète mais n’ont pas pensé à la nécessité d’amortir le capital terrestre.
La vraie notion de développement durable, c’est l’amortissement du capital terrestre, c'est-à-dire des réinvestissements dans l’éco-capital, du temps, de l’énergie et de l’argent.
Complémentarités entre approches systémique et analytique Il y a quelques années, certains estimaient que l’approche systémique allait détruire l’approche analytique. Pourtant ces deux approches sont totalement complémentaires.
L’Approche analytique
L’Approche systémique
Isole, en se concentrant sur Relie les éléments Considère la nature des inte- Se concentre sur les interacractions tions entre les éléments
L’approche systémique est une méthodologie qui permet d’organiser les connaissances en vue d’une plus grande efficacité de l’action.
Est indépendante de la durée
Mais pour organiser ces connaissances, il faut au préalable extraire les données d’un monde complexe et les réduire en éléments plus simples (la méthode analytique).
Valide les faits par la preuve expérimentale dans le cadre d’une théorie et conduit à une action programmée
Considère la précision des A une perception globale détails Intègre la durée
Modifie une variable à la fois Modifie des groupes de varia(une approche systématique) bles simultanément (appelée en informatique la simulation) Valide les faits par la comparaison du fonctionnement du modèle avec la réalité et conduit à une action par objectif
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Exemples illustrant les approches systémique et analytique a Exemple 1 - Le cas de l’écosystème naturel
Les quatre grands systèmes : l’air (atmosphère), la vie (biosphère), la terre (lithosphère) et l’eau (hydrosphère) sont en perpétuelle et permanente interaction :
L’eau s’évapore dans l’atmosphère et irrigue l’ensemble de la vie grâce au soleil, à l’eau et aux matières carbonées qui produisent des sels minéraux et fabriquent tout ce dont la vie a besoin.
Les vivants deviennent des squelettes calcaires, qui se déposent dans les océans et se transforment en sédiments, pour être ensuite bouleversés par les effets volcaniques etc.
La biosphère active l’ensemble des systèmes et le soleil est la principale source d’énergie.
Les cycles de la biosphère
Source : Joël de Rosnay
Grâce aux plantes vertes (les producteurs), à la chlorophylle des feuilles, à l’eau, à l’utilisation du gaz carbonique et finalement au principe de la photosynthèse, cette énergie solaire est transformée en sucres (amidon, cellulose …) et en dégagements d’oxygène. Les consommateurs brûlent cette énergie grâce aux mitochondries, qui récupèrent l’énergie fournie par les molécules organiques. Cette énergie est ensuite stockée dans l’adénosine triphosphate (ATP) et permet ainsi aux consommateurs de produire, de se nourrir et de se déplacer.
nergie produite par la photosynthèse, et produit du dioxyde de carbone qui sera renvoyé dans l’atmosphère aux producteurs.
De telle sorte que la respiration est l’inverse de la photosynthèse. Tous les déchets des consommateurs et des producteurs sont recyclés grâce aux décomposeurs (fumier, sol, microbes, vers de terre, petits champignons …), sous forme de sels minéraux, indispensables pour les producteurs et les consommateurs, dans les eaux souterraines ou les rivières, dans lesquelles les arbres plongent leurs racines.
Le phénomène de la respiration brûle l’é-
Production, photosynthèse, consommation, respiration, production d’énergie biologique, recyclage des déchets et des éléments sont les résultats des interactions de notre écosystème … Conseil de Développement de la Loire-Atlantique, un espace de concertation
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b Exemple 2 - Le cas de l’économie Le circuit de l’énergie :
Les éléments du système économique ne sont pas en interaction permanente. L’énergie, principalement fossile (du bois pendant longtemps puis ensuite du charbon, du pétrole, du gaz) est utilisée pour la production, permettant de fabriquer des matériaux de base, des produits et des services. Ces produits et services sont échangés sur un marché de biens et services. Si trop ou pas assez de produits sont offerts par rapport aux demandes des consommateurs, il y a inflation ou récession de produits.
Ces services peuvent être achetés par les consommateurs, qui sont des acteurs sur le marché du travail. S’il y a trop ou pas assez d’emplois offerts sur ce marché par rapport aux demandes des travailleurs, il y a soit le plein emploi soit du chômage. Ce travail permet donc à la production (grâce au travail des êtres humains) de fabriquer des biens et des services.
Le travail est donc considéré comme de l’énergie, qui entre dans le système de production.
Le système économique :
Source : Joël de Rosnay
Le circuit économique : Les travailleurs reçoivent des salaires, qui sont dépensés pour acheter des produits, des biens et des services, et qui deviennent les produits des entreprises. Les entreprises peuvent déposer des brevets, se servir de licences achetées, investir leur argent dans d’autres entreprises, recevoir des dividendes etc. Les consommateurs peuvent également mettre leurs économies en épargne, recevoir des dividendes. Les entreprises et consommateurs peuvent s’éduquer, se former, accumuler et contribuer à la production de savoirs etc. Le schéma ci-dessus est très simplifié car il n’est pas en interaction avec le monde extérieur : exportation, importation, balance des paiements, équilibre économi-
que etc. A la différence du cas de l’écosystème présenté précédemment (p6), certains flux sont perdus, en l’occurrence celui des déchets.
Auparavant, le recyclage était absent du schéma de l’économie classique. Depuis seulement une vingtaine d’années, le recyclage est devenu une préoccupation forte. Exemple : les voitures sont aujourd'hui entièrement dé-manufacturables. Autrement
dit, l’industrie n’est plus seulement manufacturable mais devient aussi démanufacturière. Non seulement l’industrie
produit mais permet maintenant d’éliminer, de manière modulaire, les pare-chocs, le verre etc. afin de les recycler. C’est la même chose pour l’industrie informatique ou électronique.
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Qu’est ce que le développement durable ? a
Le développement durable comme amortissement du capital terrestre : l’exemple de l’énergie Les hommes commencent enfin à prendre conscience que les ressources naturelles non renouvelables ne peuvent plus être utilisées de façon illimitée et donc saisissent l’importance de l’amortissement de l’éco-capital. En effet, l’amortissement de l’écocapital renvoie à la notion de gestion des ressources, des déchets, du circuit des usages et de la consommation.
Le développement durable : l’amortissement de l’éco-capital
Joël de Rosnay, mars 2007
Mais il faut aller plus loin et agir avec adossée à une meilleure gestion, des activides réinvestissements énergétiques à plu- tés industrielles, des activités citoyennes, des activités des pouvoirs publics... sieurs niveaux : une gestion équilibrée des réinvestisse- Cette gestion équilibrée contribuera d’une ments dans les ressources énergétiques et manière générale à la notion fondamentale les énergies non renouvelables doit être du développement durable. b Le retour aux origines du développement durable En 1987, Madame Gro Harlem Brundtland, femme politique norvégienne et présidente de la Commission Européenne, prête son nom au rapport définissant la politique nécessaire pour parvenir à un « développement durable ».
Quelle est l’origine du mot développement durable ?
Il vient de l’américain « Sustainable Development », qui se rapporte à une notion complètement différente de celle de duraLe rapport définit le concept comme étant bilité. un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes Un système « sustainable » est un système qui est capable de s’administrer lui-même, sans compromettre la capacité des géné- de s’autogérer, d’assurer le feedback (la rations futures à répondre aux leurs. rétroaction) qui permet à l’entrée de tenir compte de la sortie.
C’est bien, ... mais pas assez ! Pour un adepte de l’approche systémique et cybernétique, cela ne correspond pas tout à fait à la co-régulation citoyenne. Comment les gens peuvent-ils se mobiliser, se sensibiliser à l’idée qu’il faut faire quelque chose pour que les générations futures puissent répondre à leurs propres besoins ?
Plutôt que « développement soutenable », c’est l’expression développement durable qui a été choisie. Pourtant, nombreux sont ceux qui croient que le développement durable est un développement qui doit durer longtemps.
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Bien entendu, ce n’est pas la seule idée qui se cache derrière le terme développement durable : il renvoie à un développement continu assurant la pérennité du système qui nous abrite. Ce développement doit continuer à être « sustainable » : autrement dit un développement intégré de l’agriculture, de l’économie, de l’énergie, sans lesquels nous n’existerions plus.
Nous sommes effectivement dépendants de ce système. Nous sommes, aujourd’hui en quelque sorte, des « parasites » de cet écosystème.
Ainsi, des « parasites », nous devons devenir des « symbiontes » (tiré du livre « L’homme symbiotique »), vivre en symbiose avec Gaya « la planète terre » et avec les systèmes énergétiques.
c Le Développement Adaptatif Régulé Le développement durable doit être compris comme un « Développement Adaptatif Régulé » (DAR) : Développement : car nous continuerons de nous développer, comme l’organisme qui croît d’une manière harmonieuse. Adaptatif : parce que ce développement ne peut pas se faire en contradiction avec son propre environnement. Les contraintes sont telles que les organismes doivent s’adapter à l’environnement dans lequel ils évoluent. Régulé : parce que dans un système complexe, les différentes informations en entrée comme, l’énergie, les matériaux, etc. ont une incidence sur les données qui en sortent.
Il faut donc mesurer, à la sortie, les effets des actions entreprises et renvoyer à l’entrée un signal qui permettra de moduler la consommation, l’usage etc. C’est la régulation, la fameuse boucle de rétroaction, de feedback.
Le développement durable au-delà de l’amortissement de l’éco-capital c’est aussi et surtout le développement adaptatif régulé par nos actions. Grâce à la régulation participative, notre système pourra s’autoréguler. La régulation participative signifie que les écocitoyens informés par les pouvoirs publics, par les industriels, par les médias, sont capables de gestes cohérents, y compris de réguler le système.
Le rôle de la régulation participative dans l’évolution d’un système
Régulation participative Energie Information Matériaux
Système complexe
Dans le schéma ci-dessus, nous avons un système complexe : une ville, une entreprise, l’économie d’un pays. Un écosystème a trois destinées : Cas 1 : le désordre va s’accroître dans le système (en physique : l’entropie). L’entropie est une grandeur énergétique qui mesure la désorganisation. Le système complexe se désorganise et disparaît. Cas 2 : L’auto-organisation et le désordre se compensent. Le système se maintient mais n’évolue pas.
Joël de Rosnay, mars 2007
Action Effets Déchets
Cas 3 : L’auto-organisation du système augmente plus vite que son désordre. Ce qui accroit la complexité et l’évolution du système vers des étapes de complexité supérieure. Cela montre bien que l’action humaine
multipliée par millions, autrement dit la régulation participative, peut engendrer dans notre système complexe, une évolution soutenable, cohérente et équilibrée.
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Les 10 commandements de l’approche systémique du développement durable 1 Les économies d’énergie
2 L’usage des énergies renouvelables
3 Le tri et recyclage des déchets
« Les économies d’énergie auxquelles tous les acteurs de la société devraient être sensibilisés, jouent un rôle fondamental dans les transports, dans l’industrie et l’agriculture. Nous pouvons ainsi, par nos attitudes écocitoyennes, contribuer à diminuer des besoins énergétiques, qui conduisent généralement à une forme de pollution.
4 La formation de l’éco-citoyen
5 L’éducation à l’hygiène et à une alimentation équilibrée
6 L’ aide aux pays en développement et assistance humanitaire
7 Le commerce équitable
8 L’entreprise citoyenne
9 Le mode de vie frugale
10 La mise en œuvre de l’éco-éthique
« Le rapport du Conseil de Développement de la Loire-Atlantique a mis l’accent sur la formation des gens.
« La pléthore alimentaire conduit à des désordres de santé que nous payons ensuite en coût de la sécurité sociale. La pléthore énergétique conduit à toujours plus d’énergie, de centrales, de pertes en ligne, pour la distribution d’énergie à domicile. Le choix d’un mode de vie plus frugale est une qualité, pas un défaut. »
« Appliquer le développement durable, nécessaire aux générations à venir, dans le cadre d’une vision éthique et collective et plus seulement individuelle. »
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2 Les énergies classiques et renouvelables
Quelles sont les cinq formes d’énergie solaire ? a Le photovoltaïque et le solaire thermique, deux énergies solaires directes Cas du photovoltaïque :
Cas du solaire thermique :
Les photons frappent du silicium et dégagent des électrons, produisant un courant électrique. Il est ainsi possible d’a-
Pour alimenter un chauffe eau solaire, autrement dit un réseau de tuyaux contenant de l’eau, qui se réchauffe au soleil.
limenter des batteries, faire marcher un téléphone, une station météorologique …
Cependant, le solaire thermique exige d’être installé sur une grande surface, pour réussir à concentrer cette énergie diffuse, soit sur des tours, soit sur des panneaux. Il faut des espaces qui puissent transformer des surfaces en « concentrateurs » de cette énergie diffuse. C’est d’ailleurs le rôle des forêts de transformer l’espace en énergie, grâce aux feuilles servant de « capteurs solaires ».
Aujourd’hui, de plus en plus de capteurs photovoltaïques sont installés : 590 MW en Europe et 900 MW installés dans le monde en 2004.
b
L’hydro-électricité, l’éolien et la biomasse, trois sources d’énergie solaire indirectes Cas de l’hydro-électricité : Pourquoi ? L’eau des lacs, des rivières ou de la mer s’évapore avec le soleil. Cette eau se transforme en nuages, lesquels sont poussés par le vent. Ces nuages se transforment en pluie ou en neige. Cette eau est captée dans des lacs de barrages et, en descendant dans les tuyères, fait tourner les turbines.
Cas de l’éolien : Pourquoi ? Le vent est une énergie solaire, qui est un courant d’air créé entre les endroits chauffés par le soleil et les
endroits plus froids. A l’intérieur de ce courant d’air, l’installation d’hélices peut produire de l’électricité. C’est ce que l’on appelle l’énergie éolienne.
L’éolien est une énergie qui suscite de plus en plus d’intérêt dans le monde.
Le nombre d’entreprises qui utilisent ou rachètent les producteurs d’éoliennes est très étonnant. Aujourd’hui aux Etats-Unis, certaines start-up suivent même la voie prise par l’électronique et les biotechnologies dans les années 90 et au début des années 2000.
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La production européenne d’énergie éolienne en 2006 représentait 47.000 MW. Si l’Allemagne produit 20.000 MW et l’Espagne 10.000 MW (ce sont les 2 leaders mondiaux), la France quant à elle
produit seulement 1.300 MW d’énergie éolienne !
Une production de 150.000 MW d’énergie éolienne est prévue en 2012. A titre de référence, une centrale nucléaire représente environ 1.000 MW.
blanches dans le ciel que des poteaux 400.000 volts, chandeliers transportant le courant électrique. Cela se discute. Mais nombreux sont également ceux qui souhaitent un développement d’éoliennes en mer. Cas de la biomasse : Pourquoi ? Les photons-solaires frappent la chlorophylle. Et grâce à la réaction de photosynthèse, on obtient des sucres et de l’oxygène.
Cela ne signifie pas que la production d’énergie éolienne en 2012 pourrait remplacer l’équivalent d’une production de 150 centrales nucléaires, car l’énergie éolienne est intermittente. On applique un ratio d’un demi.
Joël de Rosnay, mars 2007
Autrement dit 20.000 MW d’énergie éolienne en Allemagne correspondent environ à la production de 10 centrales nucléaires.
L’utilisation de la biomasse dans le cadre d’un projet biomasse Europe a permis de produire 505,4 millions de tonnes d’équivalent pétrole, soit 3,5 % de la consommation totale de l’Europe en énergie primaire, grâce à la production de petits copeaux de bois, de sciures, de déchets agroalimentaires compactés et transportés par trémies, pour alimenter des chaudières.
Côté « esthétique », nombreux sont ceux qui préfèrent voir de belles éoliennes
La notion de matrice multimodale : l’exemple d’interdépendance entre le vent et l’eau au Danemark Le Danemark combine l’énergie hydro-électrique et l’énergie éolienne, en sachant que l’énergie du vent ne peut pas être stockée contrairement à l’eau.
vent, l’eau est stockée en altitude dans des réservoirs, et lorsqu’il n’y a plus de vent, l’eau redescend et fait tourner une turbine pour produire l’électricité.
Par ailleurs, toutes les nouvelles éoliennes, tournent à la même vitesse, tout doucement. Les pales s’adaptent à la force du vent. Il y a un effet cybernétique : plus le vent va vite moins les pales ont de prise au vent. Si le vent est trop fort, elles s’arrêtent.
C’est ce que l’on appelle une « matrice multimodale » de production énergétique, qui peut également être couplée : • à la bio-climatisation, c’est-à-dire des bâtiments orientés de sorte qu’ils reçoivent en permanence l’optimum de soleil possible, • Ou avec un gisement thermique s’il en existe un (la géothermie par exemple).
Les éoliennes au Danemark mais aussi en Ecosse ou en donc combinées avec des pompage d’eau. Ainsi, tant
notamment, Suède, sont stations de qu’il y a du
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L’énergie nucléaire Il y a environ trente ans de cela, le nucléaire était un moyen de centralisation énergétique, qui déresponsabilisait les citoyens vis-à-vis de l’énergie.
Avec le réchauffement climatique, il faut désormais repenser l’énergie nucléaire dans un autre contexte.
Contrairement à la politique des grands organismes producteurs d’électricité de l’époque en France (ou étudiant la production de l’électricité), il est important aujourd’hui, d’un point de vue politique, de responsabiliser les citoyens sur la production énergétique.
Les systèmes nucléaires classiques, les plus anciens sont les centrales nucléaires REB (réacteur à eau bouillante). Les réacteurs beaucoup plus sûrs sont les REP ou PWR (Pressurized Water Reactor).
Décentraliser pour responsabiliser les citoyens : l’exemple d’Internet et de l’information Internet a cassé les monopoles des masses médias en permettant la production des médias des masses (l’ensemble des citoyens). Cela a non seulement créé des quantités d’emplois dans le monde, mais cela a en plus décentralisé la production d’informations de telle sorte qu’aujourd’hui avec les blogs, les journaux citoyens, les films créés par les citoyens, la musique composée par des créateurs, notre système devient complémentaire du monde pyramidal « top down » (du haut vers le bas) : un monde « bottom up » (du bas vers le haut).
C’est donc ce modèle de décentralisation qui est en train de s’appliquer à l’énergie.
Mais ce sont aujourd’hui les réacteurs de quatrième génération qui sont destinés à un très grand avenir.
Les réacteurs de quatrième génération n’apparaîtront qu’en 2020-2050, mais sont déjà à l’étude, (certains seraient
même déjà en production).
Ce sont le SFR (Sodium-cold Fast Reactor System), le GFR (Gas-cold Fast Reactor System), VHTR (Very High Temperature Reactor System – neutron thermique). Deux points sont à retenir à ce sujet: Non seulement cela fera de l’électricité avec beaucoup plus de sécurité et beaucoup moins de déchets, mais surtout cela permettra de dessaler l’eau de mer et de fabriquer de l’hydrogène !
Il y a donc bien une place pour l’énergie nucléaire, mais une place complémentaire aux économies d’énergie, aux changements de mode de vie, à la frugalité.
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3 Le réchauffement climatique et les économies d’énergie
L’effet de serre Qu’est ce que l’effet de serre ? Lorsque le rayonnement solaire atteint l’atmosphère terrestre, une partie est directement réfléchie (renvoyée vers l'espace), par l’air, les nuages blancs et la surface claire de la Terre. Les rayons qui n'ont pas été réfléchis vers l'espace sont absorbés par l'atmosphère et/ ou la surface terrestre. Cette partie du
rayonnement absorbée par la Terre lui apporte de la chaleur, de l’énergie, qu'elle restitue à son tour, la nuit notamment et en hiver, en direction de l'atmosphère. Ce rayonnement est alors absorbé en partie par les gaz à effet de serre. Puis cette chaleur est réémise dans toutes les directions, notamment vers la Terre. C'est ce rayonnement qui retourne vers la Terre qui crée l'effet de serre.
Les rejets de dioxyde de carbone Emissions de CO2 aux Etats-Unis à partir de la consommation d’énergie Joël de Rosnay, mars 2007
Source : Energy Information Administration, Lawrence Livermore National Laboratory, April 2002
C’est le phénomène de transformation d’énergies fossiles pour satisfaire la consommation , qui conduit à d’énormes rejets de dioxyde de carbone essentiellement dans le résidentiel, le commercial, l’industriel et au niveau des transports.
Ci-dessus l’exemple américain :l’utilisation de gaz naturel, de charbon et de pétrole conduisent à d’énormes rejets de dioxyde de carbone, notamment via le secteur des transports (515 millions de tonnes).
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Les rendements de nos machines à produire ou utiliser de l’énergie Ce schéma publié en 1975 dans « le Macroscope » montre le très faible rendement de notre machinerie à fabriquer des énergies dans nos sociétés industrialisées.
L’énergie utilisable dans nos machines est de 50%, l’entropie (le désordre, représenté par la poubelle) est de 50%.
Utilisation et rendements de l’énergie
POUBELLE
Les pertes d’énergie sont nombreuses, notamment au niveau de l’industrie, des résidences, des commerces et des transports. Exemple : Lorsque vous prenez un bain chaud grâce à l’énergie électrique d’une centrale nucléaire, vous récupérez environ 20 à 24 % d’énergie. Le reste est perdu en ligne, dans le transport et dans la production. Le rendement est donc très faible.
C’est pour cela qu’il faut repenser toute notre efficacité des rendements de nos machines à produire ou à utiliser de l’énergie. Personne ne s’est posé la question de savoir si les moteurs électriques des ascenseurs étaient suffisamment efficaces, si tous les moteurs électriques que nous avons chez nous ne gaspillaient pas de l’énergie ... C’est désormais un grand objectif mondial.
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Les économies d’énergie bonifiées par les technologies : deux exemples a Exemple 1 : l’usage de l’informatique et de capteurs dans une maison Cet exemple d’usage de l’informatique de capteurs est transposable à une entreprise, un établissement agricole, un lycée, un grand organisme public etc. L’usage de l’informatique et de capteurs dans une maison devrait permettre de mesurer la dépense énergétique à l’endroit où il le faut et d’adapter la température des pièces (grenier, cave) aux besoins des citoyens.
Cette modulation correspond à la régulation :
les économies d’énergie pourront se réaliser au mieux dans les bâtiments grâce à la technologie des capteurs et de l’informatique, ... et même à Internet, (en reliant plusieurs secteurs les uns avec les autres par exemple).
La maison intelligente
b Exemple 2 : les « Sensor Web »
Un capteur agricole a environ la taille d’une boîte d’allumettes. Il a des capteurs solaires, deux antennes wifi pour communiquer avec d’autres capteurs, des sondes qui entrent dans le sol pour mesurer son humidité, la quantité d’engrais et la quantité de pesticides.
Capteurs sans fils (jardin intelligent) Joël de Rosnay, mars 2007
Ces capteurs communiquent entre eux en réseau et les agriculteurs peuvent recevoir leurs informations en permanence. Ils peuvent faire un arrosage sélectif ou utiliser les engrais à tel endroit etc. en fonction de l’information reçue par tel ou tel capteur. La sélectivité de l’arrosage, de l’utilisation des engrais ou des pesticides change donc automatiquement. Ces capteurs, reliés entre eux, créent une sorte d’intelligence collective.
Plutôt que d’envoyer aux humains des informations brutes, ces capteurs agricoles prétraitent l’information de manière à ce que les décisions humaines puissent être les plus efficaces possibles.
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4 Les innovations « Voici une sélection arbitraire de quelques innovations, tirée de l’exposition « Changer d’ère » à la Cité des Sciences à Paris. Cette exposition, qui occupe 650 m², présente différentes innovations technologiques : de la voiture hybride à la voiture électrique autoguidée du futur en passant par les nouveaux matériaux issus du monde végétal, plutôt que de la filière pétrochimique. »
La notion de production d’énergie décentralisée par la cogénération La cogénération n’est pas une innovation, mais mérite d’être rappelée, dans la mesure où elle n’est pas assez connue. En effet, la cogénération a pendant longtemps été repoussée par les grands de la production énergétique.
La cogénération est une technique permettant de produire, en un seul processus, de l’électricité, de la vapeur à basse température, à haute température, avec un extraordinaire rendement pour l’industrie, le commerce et le domestique. La chaleur produite se présente sous forme de vapeur d’eau à pression élevée ou
sous forme d’eau chaude : avec une pollution réduite, moins de dioxyde de souffre, d’oxyde d’azote, moins de poussière, moins de transport routier, moins de rejets aqueux.
L’avantage de la cogénération est qu’elle peut s’installer au coeur des villes. Progressivement nous allons donc vers une production énergétique décentraliDe plus en plus de pays en sée. Europe et dans le monde utilisent la cogénération en brûlant par exemple des ordures ménagères, des déchets agroalimentaires, des déchets du monde agricole. On peut brûler à peu près ce que l’on veut ou utiliser les gaz naturels etc.
Aujourd’hui, les installations de cogénération fleurissent un peu partout en Europe. Elles sont similaires à de grosses raffineries de pétrole et très efficaces.
Progressivement, on passe de la notion de « centrale »
à la notion « décentrale ».
de
Sur le plan politique, le passage de la centrale à la « décentrale » est très important car cela permet de responsabiliser les collectivités mais aussi les citoyens et de créer des emplois, ce que la centrale ne génère pas forcément.
La machine de Stirling Le moteur de Stirling, inventé par le révérend Père Stirling en 1807, est un moteur très efficace : à la différence des moteurs à combustion interne ou des moteurs à vapeur, c’est un moteur à combustion externe, qui n’est ni à vapeur, ni à pétrole
Fonctionnement du moteur de Stirling Air chaud
Piston chaud
Air froid
Piston froid
Rotation de la roue Axe de manivelle
90 degrés d’angle de phase est nécessaire ici
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Joël de Rosnay, mars 2007
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peut fonctionner sans arrêt avec une circulation de l’air chauffé d’un côté, refroidi de l’autre. Ce moteur couplé à un générateur peut produire de l’électricité.
Le moteur de Stirling en 1816
Encore peu connu, ce système n’est absolument pas polluant, utilise n’importe quelle forme d’énergie et est extrêmement efficace du point de vue du rendement. Les machines de Stirling sont de plus en plus utilisées aux Etats-Unis, notamment dans les déserts avec de grosses paraboles qui concentrent l’énergie solaire sur la machine.
Joël de Rosnay, mars 2007
Son principal fluide est un gaz à faible pression (l’air), qui se déplace dans le moteur. Il y a deux phases de déplacement : 1) le chauffage de l’air (par le soleil, un manchon à gaz, par des ordures qui brûlent etc.), une détente, puis un déplacement vers la source froide, 2) un refroidissement, une compression et un retour vers la source chaude. Les pistons ainsi actionnés entraînent une rotation mécanique de la roue. Ce système extrêmement intelligent
Joël de Rosnay, mars 2007
La cheminée solaire La cheminée solaire, concept inventé par l’ingénieur allemand Jörg Schlaich, a été construite près de la ville de Mildura dans le désert australien.
Fonctionnement de la cheminée solaire Joël de Rosnay, mars 2007
Cette cheminée solaire de 1000 m de haut (l’équivalent de 3 Tours Eiffel) est positionnée sur une serre en plastique de 5 km de large (soit la moitié de Paris !). En haut de la tour, il fait 12-13°. Le soleil chauffe l’air sous la serre, jusqu’à 55-60°. L’air s’engouffre dans cette tour et fait tourner des aérogénérateurs, qui accélèrent les fluides, avec l’effet venturi (phénomène de la dynamique des fluides où les particules gazeuses ou liquides se retrouvent accélérées à cause d’un rétrécissement de leur zone de circulation).
Ce système a vraiment un rendement extraordinaire et peut fabriquer jusqu’à 200 MW d’énergie avec une tour de ce type, soit l’alimentation de 200.000 foyers ou la totalité des besoins de la ville de Hobart en Australie.
Evidemment, étant donné les conditions de chaleur et d’espace, il serait difficile d’installer une cheminée solaire de ce type en LoireAtlantique. Les espagnols en ont installé deux dans une de leurs régions très ensoleillées : ce sont de petites tours qui ne produisent pas encore beaucoup d’énergie.
Mais les cheminées solaires devraient pouvoir se développer dans les pays qui le permettent, notamment dans le désert West Valley, en Californie aux Etats-Unis etc.
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5 L’hydrogène et la nouvelle économie de l’hydrogène
La naissance d’une nouvelle économie de l’hydrogène : contexte L’innovation des innovations, qui devrait conduire, dans les vingt prochaines années, à un changement radical de notre consommation énergétique et à des rapports de force entre les nations sur un plan géopolitique : c’est l’hydrogène.
L’hydrogène n’est pas un projet simple, car il faut, non seulement le produire, mais aussi le stocker et le distribuer. Même si ce n’est pas encore
le cas, ces différents problèmes pourront être résolus : nous nous dirigeons ainsi progressivement vers
se sont penchés sur les piles à combustible, les « fuel cells ».
« L’économie hydrogène »,
Compte tenu de la raréfaction des produits énergétiques fossiles d’ici à 30 ans, nous sommes devenus acteurs du changement. Toutes les grandes entreprises mondiales, de General Electric à Air Liquide, se préoccupent de la production d’hydrogène .
comme le nomme Jeremy RIFKIN, essayiste américain, spécialiste de prospective économique et scientifique, auteur de l’ouvrage du même nom. Pendant longtemps, cette approche a été négligée, que ce soit par le grand public, par les PMI ou par les industries, exception faite des militaires et du secteur de l’aéronautique, lesquels
Comment produire l’hydrogène de manière durable ? Aujourd’hui, l’hydrogène est produit par reformage du gaz, ce qui ne constitue pas à ce stade une innovation à part entière, puisque le gaz naturel est une ressource non renouvelable. Néanmoins, des millions de m3 d’hydrogène sont aujourd'hui produits par vaporeformage surtout pour l’industrie agroalimentaire et la pétrochimie.
L’objectif est donc d’utiliser l’hydrogène à partir de sources renouvelables : L’éléctrolyse L’électrolyse consiste à faire passer un courant électrique dans l’eau (H2O). Le courant électrique casse H2O en H2 et O2, ce qui permet de récolter l’oxygène
et l’hydrogène séparément. Fabriquer des quantités très importantes d’hydrogène n’est pas impossible mais cela nécessite une énergie qui ne soit pas fossile. C’est pourquoi l’Amérique relance un programme d’énergie nucléaire : pour fabriquer, par électrolyse de l’eau, de l’hydrogène pour les automobiles de demain. Il est également envisageable, en accord avec les pays qui bénéficient d’un fort ensoleillement (et de déserts), de produire de l’hydrogène grâce à la mise en place de capteurs solaires. Cependant d’autres problèmes persistent : - il faut pouvoir faire venir de l’eau dans les déserts - ces déserts sont souvent ceux sous lesquels demeurent de gros gisements de
pétrole, ce qui peut soulever des problèmes géopolitiques non négligeables.
La biomasse Dans le monde, aujourd’hui, un nombre croissant de laboratoires fabriquent de l’hydrogène par génigénétique ou biologie de synthèse des algues photosynthétiques à hyper rendement. Ces algues ont la capacité de fabriquer d’énormes quantités d’hydrogène.
Les déchets agroalimentaires Les déchets agroalimentaires peuvent également être utilisés pour produire de l’hydrogène, en les compressant sous 200 d’atmosphère avec des catalyseurs comme du palladium et cracker l’hydrogène etc.
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Les réponses innovantes aux préoccupations de stockage et de distribution de l’hydrogène a Comment stocker l’hydrogène ?
L’hydrogène est stockable sous forme liquide à -253°, sous forme gazeuse à haute pression, dans des « petits pièges à hydrogène » appelés nanotubes de carbone ou dans des hydrures, des polymères servant d’éponges à hydrogène. De nombreux constructeurs de voitures à pile à combustible, notamment Toyota, Nissan, Ford, General Motors, Peugeot, Renault, estiment que les réservoirs des voitures à hydrogène pourront être à l’avenir des réservoirs solides contenant des nanotubes de carbone ou des hydrures servant d’éponges à hydrogène pour le libérer.
b Comment distribuer l’hydrogène ?
L’hydrogène pourrait être distribué soit sous forme de méthanol par reformage local, soit par pipe line, soit directement dans les véhicules ou dans les stations services. Il existe déjà 40 stations services pilotes dans le monde. Leur utilisation est similaire aux stations services classiques. L’autonomie de ces voitures à hydrogène est de 650 à 1000 Km avec un réservoir de 4 litres d’hydrogène liquide. Une des solutions intéressantes, pour le futur d’ici à 25 ans, combine deux idées absolument géniales : les supraconducteurs et l’hydrogène.
c
Les supraconducteurs sont des céramiques qui permettent de faire passer l’électricité sans résistance, à -200°. Les supraconducteurs doivent être installés sous terre, mais à une moindre température : des céramiques pouvant augmenter la température ont alors été fabriquées, ce qui a permis d’obtenir des supraconducteurs à -50° et 30°. De nombreux laboratoires se préoccupent désormais de la fabrication de supraconducteurs à température ambiante. Aux Etats-Unis, une autre solution est expérimentée : notamment la fabrication de gros « pipe line », de 1 m de diamètre, dans lesquels circule de l’hydrogène liquide à -253°. Au centre de ce « pipe line » à hydrogène liquide ont été installés des supraconducteurs, dans lesquels passe l’électricité, soit 50 TW d’énergie qui circulent via l’hydrogène pour alimenter les piles à combustible...
L’« hydronet » ou l’organisation d’une distribution durable et équilibrée de l’hydrogène Mais la plus passionnante d’entre elles, c’est « l’hydronet » en référence à l’Internet : cf. Décentraliser pour responsabiliser les citoyens : l’Internet et l’information p 13.
Si l’économie de l’hydrogène continue à se développer, elle donnera naissance à
« l’hydronet » et au concept d’hydricité. L’hydronet diffuserait alors l’hydricité (hydrogène-électricité), au même titre que les centrales électriques (hydrauliques, thermiques, nucléaires) qui fournissent aujourd'hui l’électricité .
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L’hydricité traduit donc le concept d’une fréquentent plus pendant deux mois : énergie disponible partout. Via la pile à combustible, les citoyens pourront alors produire de l’électricité, Comment appliquer un tel concept ? qui sera renvoyée et utilisée par d’autres Chacun d’entre nous pourrait acheter et en temps réel, grâce à une grille collective disposer d’une pile à combustible chez lui, qui lui permettrait ainsi de fabriquer de citoyenne de l’énergie. l’énergie, soit 12 à 50 KW d’électricité. Certains peuvent avoir une voiture à pile à combustible, qu’ils n’utilisent pas pendant un mois, d’autres une maison de campagne fonctionnant à pile à combustible, qu’ils ne
Ainsi les ordinateurs adaptent l’offre à la demande : au lieu d’avoir de grandes centrales électriques et une énorme déperdition d’énergie, l’énergie pourrait être produite que lorsque les intéressés en ont besoin, à l’endroit où ils en ont besoin.
d La pile à combustible : pierre angulaire de la future économie de l’hydrogène Fonctionnement de la pile à combustible hydrogène La pile se compose de deux électrodes en contact avec un électrolyte (un milieu conducteur d’ions). L’une des électrodes est alimentée en hydrogène et l’autre en oxygène. L’oxydation de l’hydrogène produit des électrons qui sont collectés à l’anode : H2 → 2H+ + 2 e- (l’hydrogène se divise en protons et électrons), qui sont pris dans le circuit électrique et allume l’ampoule. A la cathode, des électrons sont au contraire prélevés pour la réduction du carburant : 1/2 O2 + 2H+ + 2 e- → H2O (les électrons se recombinent aux protons et à l’oxygène), pour former de l’eau.
Cette innovation a pendant longtemps été cachée. Certains étaient contre et ne souhaitaient pas communiquer, dans la mesure où il vendaient déjà d’autres produits très chers. Ces produits représentaient d’énormes investissements qu’ils devaient amortir sur des dizaines et des trentaines d’années. En revanche, les militaires ont déjà utilisé la pile à combustible, conscients qu’elle serait très efficace pour le fonctionnement de leurs satellites.
Désormais, différents types de piles à combustible se fabriquent dans le monde : pour les téléphones, les ordinateurs, les maisons, les scooters, les voitures, les PME etc. Trois pays, le Canada, l’Angleterre et l’Allemagne, vendent des piles à combustible à destination du secteur résidentiel dans la mesure où ils livrent l’hydrogène. En France, les piles à combustible ne sont pas encore commercialisées : Air Liquide en prévoit une à une échéance d’environ deux ans. La Chine a également décidé et annoncé, il y a six mois, qu’elle serait le premier producteur mondial de tous types de piles à combustible (petit, moyen, grand format) de ces prochaines années.
Joël de Rosnay, Mars 2007
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Les piles à combustible évoluent progressivement vers les nano piles à combustible (les nano PAC) : De toutes petites piles comme celles de Motorola Teknion, des piles à combustible plates assemblées les unes aux autres comme les éléments d’une batterie ou de petites piles à méthanol … Ces nano PAC permettront de recharger les téléphones portables tous les 15 jours à 3 semaines plutôt que tous les soirs. Ils permettront également aux ordinateurs d’atteindre une durée de fonctionnement sans recharge de un mois (au lieu de 2h30 actuellement).
La pile à combustible : l’inverse de l’électrolyse La pile à combustible fonctionne à l’inverse de l’électrolyse de l’eau, tout comme la photosynthèse est l’inverse de la respiration (cité précédemment p.6). L’électrolyse de l’eau est utilisée pour décomposer l’eau (H2O) en dihydrogène (H2) et en dioxygène (O2) : 2 H2O J 2H2 + O2. La pile à combustible transforme l’énergie chimique d’une réaction d’oxydation d’un combustible (hydrogène en l’occurrence) directement en énergie électrique : H2 + 1/2 O2 J H2O + énergie électrique.
Quelques innovations actuelles : • le scooter Honda, qui marche entiè-
rement à l’hydrogène, Joël de Rosnay, mars 2007
Cette centrale produit entre 12 et 50 KW. L’hydrogène est livré, comme pour le GPL, dans votre jardin et votre réservoir à hydrogène ! • la moto à hydrogène, fabriquée par
Intelligent Energy Systems, en Angleterre. Sa pile à combustible est amovible et donc multi-usages : elle peut être utilisée sur une tondeuse (qui devient silencieuse, et non polluante), sur une perceuse électrique etc. • la centrale PAC Air Gen, fabriquée
au Canada. Sa pile à combustible est de la taille d’une pompe à chaleur et coûte le même prix.
Joël de Rosnay, mars 2007
Joël de Rosnay, mars 2007
« N’oublions pas non plus les biocarburants : le bioéthanol, les huiles végétales, le colza, le tournesol, le soja, l’arachide. »
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• Les voitures, qui apparaissent sur le
marché : Demler, Ford, Nissan, Toyota …
Cette voiture hybride consomme 4 litres d’essence aux 100 Km et peut rouler jusqu’à 165 km/h. Cette voiture hybride, qui commence à se développer dans le monde, est certainement la voiture du futur, même si elle ne sera qu’une transition entre la voiture à essence d’aujourd’hui et la voiture à hydrogène.
Notamment celle d’un constructeur japonais (Toyota Prius) : une voiture hy-
bride, qui fonctionne à la fois avec un moteur à essence et un moteur électrique. Le moteur à essence, régulièrement approvisionné, recharge en permanence la batterie située sous la voiture (batterie garantie 10 ans).
Par ailleurs, ce constructeur a annoncé la sortie d’une voiture à hydrogène commerciale grand public d’ici à 2010-2012, à condition que soient mises en service des stations services à hydrogène.
Economies d’énergies L’informatique et les satellites faciliteront également les économies d’énergie Le guidage pour les transports permettra notamment, de réguler d’une manière globale les flux de voitures, de limiter les pertes d’énergie en ligne ; les « péages urbains » généreront moins d’embouteillages et moins de pollution au cœur des villes (cas actuel de Londres : « Internal/External London ») etc.
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6 De l’égo-citoyen à l’éco-citoyen : du chacun pour soi au chacun pour tous Les agriculteurs sont les premiers écologistes Avant que l’agriculture ne se transforme en agriculture industrielle intensive (tracteurs, pétrole, engrais, pesticides …), nombreux écologistes avaient déjà compris ce qu’était la surcapitalisation de l’agriculture.
une assiette de riz et de lentilles (plat traditionnel de l’Inde), de semoule et de pois chiches (plat d’Afrique du nord), de soja et de riz (plat traditionnel de la Chine) etc. que dans un hamburger de 150 g. La complémentation évitait également de consommer trop de graisses !
Avant cette transformation, les agriculteurs étaient les premiers écologistes et savaient tout faire :
• Entretenir les paysages
• Aménager le territoire,
• Economiser l’énergie
• Conserver l’éco-capital en le réinvestissant soigneusement.
• Produire de l’énergie renouvelable
Le capital n’était pas immédiatement utilisé : le cochon était tué une fois par an, le bœuf était d’abord utilisé pour tirer la charrue, la vache pour récolter le lait, la poule pour collecter les œufs. Comment faisaient-ils alors sans protéines ? La solution était la complémentation. Elle était connue des peuples traditionnels : il y a autant de protéines dans
• Planifier à long terme (les plantations, les forêts …) • S’alimenter de façon équilibrée (une bonne soupe !)
L’agriculture n’est ni en retrait ni en retard, c’est un métier de l’avenir, une culture de l’avenir pour un monde plus frugal !
Economies d’énergies : quelques repères … a La consommation énergétique dans l’industrie
Par rapport à la production de 20 kg silicium) de 15 cm de diamètre, produide céréales, celle d’un kilo de boeuf sant 40.000 wafers par mois, consomme entre 7,5 et 11 millions de litres d’eau par consomme 20.000 litres d’eau en plus. Il faut 1,6 litres de pétrole et de produits chimiques divers, auxquels s’ajoutent 34 litres d’eau, pour fabriquer une micro-puce au silicium de 2 grammes, utilisée dans les ordinateurs et les téléphones portables. Une usine moyenne de fabrication de puces à partir de wafers (gaufrettes de
jour, soit entre 300.000 et 473.000 litres à l’heure ; 5.300 à 7.500 litres par minute ;
87 à 132 litres par seconde ! Il faut 1.497 litres de pétrole et de produits chimiques pour fabriquer une automobile, et seulement 1,6 litres pour une puce en silicium, le taux de conversion
énergétique, rapporté au poids de la voiture, est 2-1, tandis qu’il est de 630-1 pour la puce électronique !
Mais il ne faut pas oublier non plus que : Les usages privés de l’énergie (transports, électricité domestique, chauffage et eau chaude), sont responsables pour moitié des émissions de CO2 contribuant à l’effet de serre et donc au réchauffement climatique.
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b Les petites habitudes à la maison …
Une ampoule « basse consommaUne bonne isolation dans une maison tion » (fluorescente compacte) permet de individuelle limite les pertes de chaleur et diviser la consommation d’électricité par 4 permet de diviser par 3 ou 4 le coût du ou 5 et multiplie sa longévité par 10. Si chauffage. En effet, les pertes de chaleur 20 millions de foyers français étaient équipés de telles lampes (par exemple en remplacement de 5 ampoules de 60 watts par des ampoules fluo compactes), la consommation d’électricité de ces foyers passerait de 6.000 mégawatts (6 centrales nucléaires moyennes) à 1500 mégawatts (une grosse centrale).
Trois ampoules de 75 watts qui restent allumées pendant toute une soirée (par exemple 4 heures) consomment autant d’énergie qu’une lessive complète à 60°. C'est-à-dire 0,9 kWh contre 1,6 kwh
pour un cycle lave-vaisselle, 2 kwh pour une lampe halogène de 500 watts et 3 kwh pour une pyrolyse.
Les appareils électriques en veille permanente (téléviseurs, magnétoscopes, ordinateurs, châines hifi…), consomment 150 à 500 kwh ! Soit deux ampoules de 75
watts allumées en permanence ou un projecteur de jardin allumé toute la nuit.
au niveau d’une toiture non isolée atteignent 30%, 25% par les murs et 13% par les vitres.
Si on ne dégivre pas son réfrigérateur on augmente sa consommation d’électricité de 30% ! Moralité : il faut le dégivrer tous les 6 mois.
Si on met un couvercle sur une casserole, on réduit la consommation d’énergie de 25 à 30%. Et surtout, il faut penser à
couper la plaque électrique 10 à 15 minutes avant la fin de la cuisson.
Un robinet qui fuit goutte à goutte gaspille 35.000 litres d’eau par an. Les fuites représentent 20% de la consommation domestique d’eau. Une chasse d’eau qui fuit pourrait remplir chaque jour une petite piscine gonflable. Et laisser couler l’eau pendant qu’on se brosse les dents (soit une durée de 3 minutes en moyenne), conduit à gâcher jusqu’à 18 litres.
Prendre une douche au lieu d’un bain Si on baisse la température de son appartement ou de son bureau de 1°C, on permet de diviser sa consommation d’eau par 3, car on n’utilise que 60 à 80 litres réalise une économie d’énergie de 7% ! Un thermostat d’ambiance programmable permet de réduire sa consommation d‘énergie de 10 à 20%, et on peut, en
d’eau en 4 à 5 minutes, au lieu de 180 à 240 litre d’eau pour une baignoire remplie aux trois quarts. Par comparaison, laver sa voiture au jet consomme 150 litres d’eau.
plus, bénéficier d’un crédit d’impôts pour l’achat d’un régulateur.
c … et sur la route !
Rouler à 90 km/h au lieu de 115 km/ personne, contre 97 kg pour un avion et 178 h réduit la consommation d’essence de kg pour une automobile. 20%. Si les voitures roulaient en France sur La climatisation en marche dans sa autoroutes à une vitesse inférieure de 10 km/h, cela conduirait à une économie de voiture conduit à une augmentation de 700.000 tonnes de carburant et à 2 millions consommation de carburant de 35% en de tonnes de CO2 en moins rejetées dans ville et de 20% sur route. l’atmosphère.
Lors du premier kilomètre, une voiLe moyen de transport le moins pol- ture qui démarre à froid consomme 7,5 luant sur le trajet Paris-Marseille pour litres aux 100km, soit 50% en plus, alors une personne voyageant seule, est le TGV qu’en trajet normal elle consommerait 5
qui va émettre seulement 3kg de CO2 par
l/100 km.
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Les défis pour la planète Quels sont les dix gestes pour sauver la planète, pour être de vrais éco-citoyens ? • Je trie mes déchets et j’évite les emballages inutiles • Je préfère les produits respectueux de l’environnement et j’évite les produits jetables. • J’éteins les appareils électriques au lieu de les laisser en veille. • Je choisis les appareils économes en énergie, lente, basse consommation. • Je préfère une douche rapide au bain. • Je ne surchauffe pas mon logement et je l’isole le mieux possible. • J’installe un chauffe eau solaire ou du chauffage au bois. • J’utilise moins ma voiture pour aller travailler et je fais des petits trajets à pied. • Je conduis souplement et moins vite. • Pour mes voyages je préfère prendre le train plutôt que ma propre voiture.
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Pour en savoir plus : Défi pour la terre : Faisons vite chaque geste compte ! http:// www.defipourlaterre .org/jemengage/
Regard sur les pôles énergétiques et le développement local : Le cas de la Loire-Atlantique abordé par son Conseil de Développement
« J’ai lu que la Loire-Atlantique est probablement un des meilleurs gisements de vent de toute la France et que vous étudiez dans votre rapport la possibilité d’installer des aérogénérateurs en mer ou juste sur le littoral. C’est donc une excellente idée, une très bonne filière pour le département de la Loire-Atlantique. J’ai aussi remarqué avec intérêt que la Loire-Atlantique est probablement l’endroit en France, où il y a le plus de chaudières automatiques installées chez les particuliers, chez les agriculteurs et dans les collectivités. La filière bois biomasse est déjà assez exploitée en Loire-Atlantique mais pourrait l’être encore plus. D’ailleurs, le rapport du Conseil de Développement de la Loire-Atlantique montre très bien les différents moyens d’exploiter encore la filière biomasse.
Je voudrais souligner l’action du Conseil de Développement de la Loire-Atlantique et proposer quelques pistes : Ce que je trouve remarquable dans votre travail, c’est que vous avez fait de vos
particularités locales une vision globale, qui devrait permettre selon moi une responsabilisation et une mobilisation des acteurs. L’objectif est donc de faire en sorte que les acteurs industriels, les acteurs particuliers, les collectivités locales, grâce à cette approche globale, comprennent et soient prêts à agir et à se mobiliser.
Je tenais aussi à vous proposer, à cette occasion, un partenariat avec la Cité des Sciences et de l’industrie.
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J’estime également que vous devriez lancer, en plus de vos expositions, des écopôles. En effet, la France se mobilise pour lancer des technopoles et des pôles de compétitivité.
Nous devons aussi mesurer les résultats et faire participer les « éco-citoyens » à l’évaluation de leurs propres actions. Exemple : le tri des ordures ménagères. Les municipalités installent des poubelles vertes, jaunes etc pour faciliter le tri.
Avec ce travail mené en Loire-Atlantique, vous auriez intérêt à développer des écopôles et les fédérer dans le cadre de votre Les « éco-citoyens » le font de plus en plus, mais le résultat de ces actions est encore pôle énergétique global. Avec l’approche systémique que j’ai décrite et que vous suivez dans votre rapport, vous avez les conditions idéales de catalyse, d’innovations, de mobilisation des gens, de créations d’emplois et de croissance d’une région.
plus probant lorsqu’ils sont informés, par bulletin municipal interne, par Internet etc, du devenir de leurs déchets recyclés.
Si nous ne sommes pas assez informés, si nous n’évaluons pas assez nos actions, nous nous démotivons. N’oublions pas Je pense que les notions d’expérimenta- que nous sommes tous des démons de tions et de formations doivent aller de pair Maxwell potentiels ! » avec l’évaluation. Nous lançons beaucoup de programmes mais pas assez de programme d’évaluations.
Conclusion de la conférence La politique énergétique appuyée par une responsabilisation des citoyens est un des grands enjeux du XXIème siècle. Le monde actuel est un monde « d’assistés énergétiques ». Chacun paye sa consommation d’électricité et les déperditions s’accroissent. Nous ne sommes pas « acteurs ».
Chacun doit devenir acteur de son propre destin, notamment sur le point énergétique, tout comme cela s’opère au niveau de l’information : c'est la notion de démocratie participative. La démocratie participative est une base de la décentralisation, qui n’est pas seulement politique et économique, mais aussi citoyenne. En effet les associations, les petits groupes de collectivités etc. peuvent se regrouper de manière solidaire pour partager ensemble l’énergie et l’accès à ces énergies. C’est avant tout, la responsabilisation face aux enjeux énergétiques du futur qui importe et les propositions du Conseil de Développement de Loire-Atlantique vont dans ce sens.
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Conseil de DĂŠveloppement de la Loire-Atlantique un espace de concertation CODELA 2, quai de Versailles - BP 44621 - 44046 Nantes cedex 1 TĂŠl : 02 40 48 48 00 - Fax : 02 40 48 14 24 Emel : cdd44@codela.fr