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Les d ~_tin~ d Cuba c~ de Porlo- Hico, derni rs c ~ magniliqu s d~bri de Ia puis ance co lonial de I"Espagne, sont soumisc a Ia plus pcnibl inc rli~ude; ell s d p ndent de r •sult;rl d' une djscus ion parlementairc il. Madrid et des hasards sanglans tl'une in Aurrection loonle. Les cv~nc m ns avnien t parte au pouvoir deux anciens capilnine -g~nerau~ 00.. Cuba, le mar •chal Serrano t lr general Dulc , t un ancien cnpitainc-geu rat rle Porto-Rico, I g~o~ral Prim. Tous troi 'elni nt prooonce publiqucment n fai just •ment t i vainem nt r cla m ~es depui ,·eur de refotm '\ tr ote an pn: I s habit;ms de An tiTles espagnol s. Cependant le gouvernemen t provi oire de 1 tl n1a pas imit(lll ~l ad rid ' la noble hardie se deploye par le gouvcrn ment provisoire de 18lJ8 il l)aris. II n'a point aboli l'e clavag . S'il a doone au . colonies le ..droit d'elire de d putes aux corte , if 'est sur Lout I r le content de renouveler, d os sa ·circulai.re du ~7 octobrc 186 , des promesse cent foi repetees et cen_t foi ludMs. n amendement propose par tin . depute t declarant Ia ervitudc '-bolie sur toutc Ia surface du territoire espagnol n' a pas etc ins re dans le projet d OnStitutiOD, aont J'artiq_e 107' ao nOOCe u(omeat que IC deS re.: fortnes seront opere au itOt que I s deputes de colonie .aurom pris seance au cortes constituanl . '' . Pendant' ce temp ,'Cuba est en ple'ne insurrection. n deer t de !'ancien gouvernement, dat du 12 fevrier 1 ,67, avaiL agg~ave !lubileme'nt leG impOts'et provoque un soul evement dans le depnr- · · tement oriental de l'tle. Les insurge n'avaient d'abord arborll qu!J I drapeau des reformes a Jara t il Bayamo. A Ia noyvelle des eve-
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ur le habitnn esclave , Ia dictatur qui g~n habitnn libr s t le monopole qui ntrave Ia production colonjaie. En second lieu, I'ob lacl aces rMormes n'est fln a La llavane, il est a ladrid. C fait ne peut plus Otre con I.e ttl. II a ete ~end it" evident par Ji\ conduite de !'an i n gouvemem nt p ndant l'enqu t ouverte a !adrid en 1 65 t clo e en 1 7. Dan tm rapporll du 25 novembre 1 65, ·Je ministr d'outre-mer, I. Antonio Canovas del Castillo, av!lit rr~ose a Ia cine Isabelle de nommer un o cornmi sion d'enqu~te chargee d'examiner « l'ordre polilique t administratif, Ia situation economique des Ant~ll es , en. mc!me temps que d~ utres que tions plu epineu es encore r lati1•es nux conditions du travail •t de Ia population. " C tte comm i. ion fut campo ee de vingttleux del gu~ d commune dt- lie ; de tous I s s nateu rs qui ~e ra.uach nt nux colonies par leur intcrei.S, des principaux personnage qt;i les ont gouvernee , t dc ·vingt-rleux m mbres nommcs par Ia ·reine. On le voit assez, lcs t1616gues des coloni s s'y trou vaient en fnible minorite; mais du rnoin furent-ils nornml>s dans des cond itions r guli res? D'aprcs l' ordre royal, I basrs d.e l'electilin devai nt tre le memes que pour Ia nomination des ,conseils muoicipaux dans 1 s colonies. Or Ia loi col!lpo ait le corps electoral des plu fort ontribuabl s n n mbre quntre fois plu grand qu e celui dt>S con ~ei ll ers municipnu~ aelire; et elle divi alt I s el.ecteurs en trois g ro~tp I le proprfetairea, les indu~triel L COfnmerctnn 1 les profb sions t les capacitcs. L capitaine- general crca: de son pleio gre une division differen''t"c n v rtu de laquelle I s industricl t les comm r((aD , iotllre au monopole et II la traite, gagoerent dix-nellf voix, nlev es it 1a. proprietc et au .t capacit . . La cate\ gorie·privilegi e· n comptait pourt..nl dans Ia population librc qu pour un pti me. La rhunicipalite. de La ll avane protes~a; efle fu t repr_imand ee. "Malgre ces irrcgularites, les J elegues Ius e tai ~nt presque LOllS partisans des refo~me . • La commi ion tint sa prcmi r seance le 30 octobre 1800' II Madrid. Le mini s~r t le .pre ident, M. Al exandre Ofivnn, rappelerent a !a junta qu' lie a.vait a e amlrl r trois question , Ia pr miere poli-· tique; Ia · cond B cinle, Ia troi ieme economique, et ils prornirent que chaque m mbre recevrnit troi ! ]U stionot.Urc ur chacon de ces sujets· bi-en distincts, instit1.1tions politif)ues, regime du .travail !Jl de !'immigration, syste'me des imp6t.s et d s tffi.ifs, indi"ques par des articl s 1separes dans le decret royal qpi ordonnait l'enquetc .. Quelle n fut pa Ia su~prise des mernbres ·de Ia commi sion I lis n retturent aucun qu stionoaire politiqu , aucun que tionnaire economique;·on leu r r mit imp! ment un programme compo e de viogtix question ur les moyeos d'arne!iorer Ia condition des esc laves · et de fl _vori r !'immigration cur p.e one o.u chinoi e, sans qu~ un
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con ils coloniaux sur les moyens de faoiliter le. rachat des esc! aves au moy n du p6cule, le. con il de Ia Mnr.tioique r6pondit qu l'iot r'ventioo du gouvern meot 6tait cc ill6gale; n le conseil ·d In uad loup d6clara que I' clavnge II 6tnit un bienfait, , 'l I con eil de Bourbon nffirmn qu'il 6t11it 11 l'in trument pr<lvidentiel ct permaneot d Ia civil' tion. n La loi si mod6r6 d i IJ6, due nux trav ux de Ia commi ion pr6 id6e par M. le due de Broglie, et qui diminu r le nombre de coups de fou t qu'un esclave bornai pouvait rec voir, a lui a ur r le droit de possede r ce qui lui apparracheter avec ce qu'il gagn , fut declar~e par es tient t de in~me con ils odieuse et funest . Vingt-cleux an~ auparavant, le 9 juill t f 23, lord Bathur t, cretnir d'etat de colonie anglnis s, avai t ordonnt!\ aux p;ouv rneu rs d soumettre nux legislatur s locah!s quelqu amelioration dan le regi me des sclave~: es me ur s avai .n tHe repou sse s par cli x-huit colonies ur vingt, et il fallut les impo r en 1 31, apres huit anne d'att nte infru~ tueu ~e . En 1 fl7, le gou ,•rrnement hollanclais propos.'\ nux chambres Ia loi qui d vnit rm;mciper si paciliqu mcnt les scl:w ~ de· Sur inam t de <:ura~o. D plai nte t de menac s repondirent 1\ ~P~ intentions g6n6reu. e . C' t encor par !' initiati ve ct par l'autnrite du gouvernem nt de Portugal que I' clavage vient entre aboli dan~ les p ion dec pay n friqu , aux terme d'un recent d(o re du 26 fevri r '1:860, ~ropos6 par le marquis d i d Hand ira, l'ev~u de izeu t t. J. LatiRQ. Coelho. L' pagne nou r ervait un =\Utre pectnclc. Le gouvernem nt. soit avant, soit apre Ia revolution d 1.868, n'a ri n t nt6, rien o 6. Le mini tr ·d'outrr-mer, nommant une comm i s~ ion en 1 Of>, ne '\ propos pn I' abolition, ne·prononcc In m pa I nom de I' )avag , vagu m nt d ign6 ous ·Je tenne d cc question epineuse, 11 et ce sont le colons, I mattr d' laves, qui reclament hautement Ia lin de Ia . rvitud cc pour l'honneur d In mollflrchi e pagnole. 11 Le gouvernrmel:! t ne de Ia revolution d 1 6 n'a. pas le courage d'abolir l' e clavage. Le pr~sidentrlu comit~ de constitution, M. Olozagn, qui a:vait ~t pr~sirlent de Ia oci(Jt(l: fond ~e' a Madrid pour !'abolition rl 1' sclavag , n'introduit dans le projet d con titution aucune decla ation con trair a Ia servitude. Lt:hnnr6chal rrano et.I A g6n~ral Dulce em~lenl :1voir oublie ~e 6p,Qsition qJJ'il on.t faite a l'enqu~te d f 67. Ll'l nou eau pouvoir n sail pas ~tr plus ~quitable qu l'ancieq env rs I colqnies. L,'\ c nsure, apreR a voir · · et~ un moment suspendue, a ~l~ r6cemmenl r6tabli . . ous le nouveau regime, I habitnns de Cuba t de Porto-Rico ne sont pas beaucoup plus a 1'ais que par le pas 6 pour expriruer leurs opinions .. n doute il y aura aux co rl~ s des d~put~ des deux lie , et c'cst Ia · un rand progres; mais I' lection sera difficil , t les 6lus auron~
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population libro de 580,000 am et seulem nt 112,000 esclaves. Ces cbifTre rnontrent corn bien <U/.ns le' deux ties le travail libr • .1.d6ja pris los devans sur Je travaft servile. A"Porto- Rico , 19,000 c claves Seulement sont employ aux travaux de )'agricu lture; auxquel se consacr nt librement 2M ,037 hom me de cou leur. II y a n outre un tr~ grand nombre de travailleurs blancs dau Jes plantations! ain i qu' un tr~s graud nombre de petiB propriMaires san H claves. On pcut affirmer que le troi quarts de Ia production ~ont deja le\froi t du lravail Jibre ,' et on n'est pas surpris d'entendre presque tous·l s habitans recla~ I' )'abolition immediate de l'esclavage av c ou sana indemnit.e. Cuba tfest pas .claus une pos'ttion au i favorabl . Cependant Ia civilisation y est as~ z avancee, Jes ressources natur lies y soot assez grandes, pour que l'on puis c urer que cette ociete riche, 616gante, cultivl!e , gene reuse, rotrgit de. l'e clavagc, et qu'cllc t n mesure de renoncer enfin ans se. ruin r ~ !'injustice et a la ·violence. l;es blnn.cs peuvent fort bi~n travaill •r sous le eli mat des Antilles espagnol s. Les carnpagnes cubaines renferment dans les plantations de tabac, .les sucrerie , le ra(rtau:r:, ltlJO,OOO blancs contre 28 ,000 escl(.lves ct 100 000 ubr de couleur. La population blanche, qui ctail de 133,000 habilans eulcmen en 1791, atteint actu llem nL800,000. Cuba· est en elTet sur Ia limite cxtr6me qui separc Ia zune intertr.opicale de Ia zone temperee; le climat est rafralchi p •ndant !'etc par lespluie.~ et par les brises de !'Ocean, el la temperature moyennP. st de 26 degres ccntigrades. ()Q statistique officiell , dressce par un homme tr~ honorable et tr~s intelligent, d n Jose de Frias, mor.t recemment, evalue pour J'annee 1862 Ia production agricol · . d r~e. ( produtts ?ru~) a 114tl,M>2,0_90 francs, Ia production in'1 dustnelle. et c;ommerctale ·a i6 ,IJ66,000 fran'cs. L chiiTre otnciel des importation~ t des exportations·est imrnem•e. On sail que Cuba. exporte tousles ans, entre autres produits, 500 millions de kilogr. de sucre et plusieurs millions de' kilogr. de tab c, san parler du cafe et du cuivrc. Ce n'est pas eulement au doos de }a nature et aux efforts du travail que Cuba doit sa riclresse, c'est aussi aux malheurs de· es voi ins: Cuba a profit.e de Ia ruine de Saint-Doll!Jngue, de l'ana.rchie des republiques separees de I' Es'pagne, des sou!Trances des Antilles af!glatses et fran\_aise ,· de Ia guerre des >tl:ints-U ni~ et cJe' Ia guerre civile du lexique. Comme une manufacture qui garderait ses ouvri rs san le payer, pend nt que le manufactures voisines seraieot expo ees ·a Ia hau e d011 salaires, aux gr~ves et a l'incendi~, ceue o is de Ia servitude s'est enrichi.e par les c.l~sas~res de ses rival . II con·vient d'ajout r qu'elle a profite au:.si, celte I.
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Cbinois d~grad~s ou 1J. des lnve , t c'est Ia Iibert~ seule qu.i peut donner aux Cubains l'ellpoit' d'un courant. d'~migration facile a attirer Vers d contt·~ s si ~lies. . . Re te IJ. xaminer que! profit Je Cubains trrent de l'esclavage. Est- il bien c rtain d'abord q'Ue !'usage des e cl~ves soiL le m~me dan toutes le iudustrie ? Dan I vi lies, ou les domestiques memo comrnencent n tre remplac~s par des blancs t par· des Cbinois, il n'y a que, 75,000 e cln.ves sur' 500,000 habitans. C'est dans les sucreries et dans les caf~tau.r: que Ia population esclave se CO!JCOntre do plu en plu . L'~l~ m ent lil)re entre d~jll. pQur cinq sixi~es dans le total de bras employes par le · ferrn es et les pln.ntations de tabac (l ). L'll de Cuba, particuMr.ement dans les regions appe~ee uelta-A bajo, Vuelta-Arriba,. Partido , produit par an envtron <HJO,OOo' terrio,( de laO kilogramrnes, soiL 2lJ,OOO tonnes d'un tabac celebre dans le monde en tier: elle con ornrne un tiers de cette production, et ·deux tier , l'un en fcui lles, I' autre tordu en cigares ou cigarelles, sont export.es sans que !'on puisse extraire un chirTre exact de Ia Balanm del rommerrio, parce que Ia moitie de Ia sortie :opere n fraude. Le labac a des crus renommes comme I vins de France· mais sur Jes veqas de punteria ou terrcs de n'l putation, comm~ F'lor de Tabacos~ <:;abaii , Figaro, il ne se recolte pa plus de 3 n lJ,OOO tercios. La plupart . des vega.v soot aff'erm~cs par petits lots a des farnilles qui les cultivent •lles-n:u'lmes av c quatre ou cinq negres. Le mauvais s habitudes en g~odrees pa~ l'esclavage exercent leur d~testable innu ence sur Ia culture, qut epui e Ia terTe et rapp.orte p u, su r Ia fabrication, ruinee par le gaspillage de Ia matiere premiere et !'absence de comptabilite, enlin ur le commerce, entnche"'de fraude et toujours expo e a des alarme qui paralys nt Ie credit. Les veguero fl. part quelques grand exploitans, ont pr sque lou gl!nes. Le tabac n'emploie que 1.7,000 esclaves avec plus de 100,00 travailleurs !ibres. La . proportion des esclaves est ncore de 25,9lJ2 contre 7,lJ90 ouvriel's libr dan I s raf~taux; mj\is elle . diminue chaque jour, et Ia cui1·1 ) Volci Ia dlaLributlon de Ia population d a cainpagn s de Cuba : Diana. •
Sucrcriea.... ":. ..... Cal6tau1 . .• •. . .• .• . Prairies... .. ....... Tabac .... l .. . ...... Ferm Cullure maralebere. Div~ra . . :
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Total .. . . : 440,01 0
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3,870><' 1,817 U,780 28,527 23,020 27,116 f,007'
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du I" octobro '1866. Cuba, par I. d' rn1
llld~~o~trla IUUCartr(J tn
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infect~es
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clara, dan son · e. ond arricle additionnel , gu·e · cc le provinces d'outre-mer seraient gouvern~es par deR lois speoiales. n J;>epuis trent -deux ans, ces lois soot toujours dem eu r~ es ld'6tat d-e prom e , repll t~es pnr !'article 80 de Ia constitution d 1.8hf> dans les m6m s termes, avec le mOme effet. L'ac.re qui, malgre de nombreuse lois sans ce e violees, reSUfll toute Ia l~gislation poli.rique des deux ties est !'ordonnance royal 28 mai 1. 26 . Le pouvoir des capitaine -g6n ~raux y sont rl~flnis en terme auxquel11 on ne reprochera pas de manquer de clart6. cc Le roi . notre seigneur, y est-il dit, afln de conserver dans Ia pr~cieu e fie de Cuba sa l~gitime et souverai ne autorit~ et Ia lranquillite pilblique, vous accor~e tozac Itt pUnitudc des pouvoirs que le.~ lois militaire.~ con(i!rent aux · gouverneurs des places rdi~g~w Par con equent, sa majeste le roi vous accorde l'autorition II\ plu et~ndu t Ia plus illimitee, non-seulemel)t pour exiler de l'fle tout personne, quels que soient son rang, sn classe ou a condition, dont Ia pre ence pnurrait vous in pirer d s so,ucis, ... mai aus i pour u pendre l'e ecution des ordre et ordoQnances expM.ies sur les diverse bran·cbes de l'admini tration publique. n En face d'un tel pouvoir, compare par le gouvernement lui-mOme a celui du commandant militaire d'une -place assiegee, il n'existe pa depuis 1.837 a Madrid ni a La 'Havane l'apparence m6tne d'une as em hlee ou d'une corporation quelconque qui reprMente les-droits, protege les int~rOts, exprime }tls vooux de Ia population coloniale. Kp revanche, Ia m~tropole est representee dans les deux ties par un nom.Qre de fonctionnaires veritablement fabuleux. La legion de sollicileurs d'emP.Ioi est p ut-6tre pl..!J considerable a lndrid qu'a Paris, t c' t beaucou!} dire. A chacun des innombrables chang m ns de cabinet, on fait un remaniement des employes. Les petit 8 affaires donnent lieu a des dossiers immenses qui partent .pour \ 1e minisft~re des c?lonie~ ad~~ adrid,, et bil faudtAp ~yer de s ag ens?o~r 1es en atre revemr apr,s 1ntermma 1es " a1s. eon e t"motgnage de L Q01iipo, fon.ctiounaire lui-m~me, Ia jus,tice coilteuse et · boit u~ de Cuba cc est un ver .rongeur qui. mine 1'-tle (1). n A part quelque exceptions honor bles, les fonctionnair_es espagnols vont nux coloni~ pour s'enrichir. Le capitaim;s-g~neraux eu x-m~m es soot de personnages poij_tique · ou militaires u~a faveur royal!! envoie faire fortune~ Cuba ou ~ Porto-Rico, et, si I' on aime II. envi' ronn r de . respect, qmme purs de tout soup~o n, un Valdes, un errano, un Dulce, on sait trop que la traite des esclaves a ete pour plusieur~ autres gouverneurs l'origine 'd'une ric.hesse honteus~ . II , y a longtem}Ys que dans une d 6p~che officielle du 2 mai 1.8llfl lord · ·
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4J Qtu tioft ct. Cuba, par_ f , Quelpo, 1859,
p. 19, 20.
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Pour ubvenir it un ma.gnifique budg' t de 169 ·millions, it faut a Ia' fois d s ri_che s con id~robles et d impats bien lourds. A Cuba, tout st ta ~ . Outre I im~t sur Ia propri~t6 foneiiJre, il y ad tnl'ifs douaniers tres IJI viJs .et tres vnriiJ ; il y a eu jusqu'en 1 67 un droit d' ulcnbnln d 6 pour 1 ur Ia vent des sclave , •n orte que, i un e clave avail change de mattre huit fois dans sa vi , le Qs avait pr lev6 lJ poQr iOO de sa valeur v6no.Je. La farine ~ t ourrli ' II un riJgim e vrniment exorbi~1nt, l'tle etant obligiJ de se fournir de fnrioes e pagnoles. qui an· i\~ ent ouv nt avarie et toujours tres ch res apr un i long voyage. II n' e t pas rare que les farin de ~~ tnt - ni , tre boones •t si fnciles It npporter avec un frel moder ' , ra entl e voyage d'E.spagne pour revenir II. Cuba. Le pain t le bi ~cuit, dont I s noirs ne ont pas moins rriands qu le blancs; ont pre qu toojours cher , et deux fois par jour chaque famillc, u pr unnt on repo. , maudit Ia loi qui lui impo un p~in couteux t de qualit 1116diocrc. Dans l'cnquete de 1 67, I gouvern m nt avait a 'Z naiv ment po e etle question : u quelle soot les causes du manque onstant d'~quilibre dans les echange ntre Cuba et l'E pagn ? " 11 e tr.lair que !'~chang devrait natur II ment etre favorabl e II. uba, puisq Ia' po.pulo.tion de In metropole e t plus nombr u e que c lie de file, et pui que les proIll plu s 0~ ntiels au Espa.gnols que ceux de duit cle J'tle I'E pngne ne sont essentiels nux Cubains. Or i'1 n'en t pa ainsi. Le yst/Jme colonial d lruit l'ordl'e nature! des cboses. Le commen;e iuteri ur a Cuba pourrnit devenir triJ important. L'lle e t longu ; on Ia compare souvent a une langue d'oi e;10; les .principaux centres .de l'intcri ur soot). peu de distance d s cOtes. 'La parti c ntrale pourrait'tr bien fournir de bestiaux Ia partie occidentale; mai.s I transports son't trop chers, parce que l'lle manque pr que eoti rement de routes t de tout ce r~sean de Ia vio.bilit~ rurale que lo. con tructlon ue:~ ch~min· d fer ne peut r mplacer. Aucu11e application plu utile des exc~dans de budget ne pourrait etr faite par un gouvernemeot soucie4x des int6~ts !ocaux . .L .I>ecette de Cuba soot malheur usement ·afli ct~es a solder l'arri~r de Ia m6tropol • u A ouon~, di~ait lfl.g~n6ral rrano en a d~position I' enqul!te de i 7, qu dan les derni~r!lS ann~ . on a abus~ des finance de Cuba, ce qui a pro-qf)qu~ en grande · partie Ia crise dont souiTre 1'11 , et a mi son tr . or dans une situation alarrnar;ne. » • · i Cuba paie le dett ·de ladrid, comment s'y prendra tadrid pour ur r une iodemnite aux propriefaires d' sclav s de Cuba? La I'CpoD 6 ft Celte qu • UOO mbJe tOUt a fait insO)u-b)e 1 00 doit l'avou r, moin qu'on ne r pousse l'id~e d'une indemni~. K Il est
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dugueu qui nomm nt l' sclavage une chaine paternelle; i1 · t d conurvateur qui n'ont qu'un solution :. n lai ez fair 1 t~mp , et n'~m~ncip z pas n uo pr~paratiop I nte: » Nous connaiss~ms par. exp~rience le p~ril de cette pr6tendu sagesse. 11 est b1en doux d'attendre quand on est maltr ; pour'l'escla'Ve, attendre· c'est soufTrir plus longtemp , c'est mourir avant d'~tre libre. L'attente a d~ja dun~ deux siool . Le temps e t ans doute uo merveill ux agent de d~v loppement; par malheur, on oublie trop que, 'il d6~pe le hie~, il d~velop.pe aus i le mal. Conliez u temp vos mo1ssons a mllnr, so1t; ma1s s ayez done de lui confier vo inc ndies a teindre I Le temps ·e t pr6~is6ment ce que nous · vons le devoir de n pas accorder au mal; c'est lui donner le moyen de 'aggraver et d devenir incorrigibl . Consu lt z les annales marne de l'esclavage. Vou , Espagnol , vou .n' avez pas voulu compter avec le ~emps, qui aurait presid6 au d v loppement graduel des sociM6s colonialeS sur ce terres ouvert s subitement a une nouvelle 6volution do l'histoire d S· hommes. Vous nvez \'Oulu jouir vile, tirer promptement I' or de fa terre, faire un fortune hative; vous avez forc{l le sol a produire et l'homme a travaill r, et maintenant vos :tresors r~1al acquis ont epuises : le temp a grandi Ie mal de Ia aor~up uon et le mal de I' oppression, le temps a ~pui I s ourc de Ia ric;hes e, il a mpoi onne le ources de Ia morale, et c'e t du temps qu'aprils c Ue funeste xp6riencc vous att ndez Ie remild tla gu6ri on.I .Est-ce que l'esclnvag , sur aucun point du monde, s·~ t etein t tout seul et graduellem nt7- Los mnltr s qui, aux: prellllilr~ parole l:l'~mancipation,'(lemandent une initiation graduelle A Ia hberte avouent par cela mem que cett initiation n'est pas marne commenc6e, et que leur claves, apr dix ans. comm \ aprb cinq,uan ie, ont touj_our a 1'6~t sauv~ge. ~ire que l'e~la v~~e est 1. ~cole preparatotre de Ia !tberte, c est !llre que l'immobllite en e1goe I mouvement; il y a contradiction dan les termes. II n'y a que Ialiberte qui apprem~e IJ. ~tre libre. emp~rer, adoucir, user peu II. peu Ia ervitude I c Ia rappelle, di ent les d6legu~s de Cuba, ces lndien de Ia riviilre Caura qui demandailint aux mi ion1 naires Ia permi ion de manger de Ia ·chair huma.ine encore une fois tous I moi , puis tous I trois mois; puis tous les six rrioi 11 , afin.d'en per~re insensible~ent !'habitude . .Ces <Wegu6s et tousles h~bttans eclatres d deux tle slemandent " qu'on applique imm~ dmtement· la hache b. Ia 'rncin de cot arbre maudti de l'esdavage . afin qu'il n rev rdi jamais. , ' . Ava';lt to~t,l} r~clam~nt !'abolition ompl~te. radicale, de Ia traite aes nolf8 d Afrtque. On est las d'entendr repeter que cet abominable tl'afic fu~ p ndant d ux siilcle une ae re sources linanci~res de
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On airnc a oppo er n cette pice Ia prot taLion des d~l6gues d I'll . an tr au si re olu. qu I s d ltlgu s de Porto - nico , ceu . . de Cuba propo ent qn le propri6tnires soi nt indernnistls p;~r une combinai on fort in!ltlendue, au moyen d'une vast lott•rie de liUtrntio11 d nt I plan L expo c a Ia suite de I ur rapport. ucun voyageur n d e barqu~ , La Jl avan !lans \tr assou rdi par I s m~rchand ~ de bill et d lot rio ('f ). La lot ric t le plafsir d blancs •t d noirs, L comm •nt n croiraient-il pa , le uns et I autr , a un so rt aveugle qui distri.bu le bl tts d e monrl , s'il on. idcr nt I urs destine . i differ ntes ct si peu justifi~ . 7 De Iii l' id d fair • ervir cette habitud e g n~ral r qui deja profite au trtl or, ala lib. rt~ d s e clav . La loterie rait d Ia . om me n~ ce air pour rembourser en sept an , au t.1nx de 2.362 fr. 50 c., · tous I s esclav s valid . L'll y ontribuerait ur son buq t pour M> million , L le maitre auraienL a pay r a Ia cai se de Ia foteri le salaire de c ux dPs schwes qui, :~yaot gagne Ia libcrte, d meureraient il leur service pendant pt ans'. Tou les clav s recevrai nt des numero . n . ptii'me d c;: numcros, Rortant chaqu annce, procur rait In libert6 a un septicrn de sci aves, dont 1 pri'< erait r mbour e nux rnal.tr . C ux-ci con erveraient pourtant e laves I ur Rervice juSqu'illa fin de Ia pticm annc , pour que leurs ateli rs nc soient pns dcsorganistls. Au bout de ce temps, tous I esclave aurai nt etc alfranchi , et tou les mr\ltres auraienr etc r mbou s. C'e t une p ce ;J'amorti mt>nt de l'e lavage par voie de.tirage au sort. On ne peut evicl cmment avoir un · opinion ur I' fficacit.e de ce moy n fort ing~ni ux que dans Ia colonie 1le -m~ m . D'autres colons de Cuba deinandent il I' I~ ~agnc une ind mniL payable en plf.!Si ur annces au moy n d'un mprunt. Les raison de Ia solliciter ont '<cell n.t , car I'E pagne a abuse d n cbe s de Cuba; elle a re~u plusieurs foi en imp6ts Ia valeur des sclav s; ell a encai c 0 million payes par_l'Aogleterre, elle a impo e 1'. lavage, II a r gardc . s colonies comme une mine a e_xploit r sans merci. i--.)a l~gitimit~ de Ia deman~e est indiscutable, Ia po ibilit,e d'y sati fair paralt chimcriqoe, vu l'etat des finances de l'E p~gne . Plus iptelligens et plo resolus, quelqu habitans de (I) Voye. leo eurieos reclt.s d M. Am re Cl do M. Ernul Duvorglor de Haoraane daae I 'lhrai110a du 1 5~u lll ll 3 et du 1" no\" mbro I 8.
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de p us en plus n6c ire, indispensable. La mortalite dt:S esclaves est cr~issante; . les Chinois, .par lesquels on essaie de rem'placer le lJattens et .vJgoureux tra.vailleurs noirs, coO tent ch r. (i), et soot d artisans eltr6n6s de crime et de d~baucfue (2). « Ma conviction m'6crit l'un des courageu.x et intelligens . citoyen auxq11'els je dol~ c informations, est que l'~le de Cuba, livr6e ~ ses propres resurces, est assez riche pour op6rer pacifiquement et ans le secours poouniaire de ~a m6tropole la. transformation sociale qui se pr6pa.re par Ia r6volut10n et le '?g vers6. n Les memes corre poodans ne redolflent pas Ia dispersion d noirs, si des reglemeo , empruntes aux utres n~tio~R qui ~nt . aboli l'esclava.ge, fo.ciliteot 1 ~ engagemens .d~ travail, SL.les nmr soot bien trailes et introduits en fin, par Ia rehg10n, Ia famtll e et I' colo, dans le vrai chemin de Ia civilisation. La atisfaction de ce nobles d6sirs est subordonn6e a Ia rllforme politlque. Tous I d616gu6s ent ndus dans l'eoqutHe de :1. 67 sollicitent le droit pour I habitans des Antilles de voter eu. - m6rnes, d.ans de assembl6es local , sous l'autorit6 du gouvernemeht supert~r, l ~s budgets et le tarifs douaoier qu'ils auront a payer, - le dr01t d etre repre ~~ aux cortes par des deputes 6lus, - le droit de nommer uo certain notnbr de fonctionnaires en un mot un re. gime analogue a ceiui ous leque fleurissent Je; colonies anglai es ~~ toutes ces petites soci6t6s fond 6es aa loin p11r Jes nations de I Europe, et parvenues peu a peu a l'iige de Ia majorite poiitique. " En attendant, disait lord John Russell dans un memorable discoors de 1850, que nos col~es soieot assez fortes pour atr indepeo~ daotes sans cesser d'etre en bonne io\eUigeoce avec I' Angleterre, rendons~les capables de ~e gouveroer elles-memes. " Ce langag"' caractert e I~ nouveau potnt de vue des nations civilis~es dans les ~e tion coloniale • La souverainet~ n'est plus un profit, I colomes ne soRt plu d s fermes a exploiter. e soot des fill es que l'on 61eve pour elles-mames, et il se trouve que ce systeme du desint6r~ ment devieot, meme aux yeux de J'intt\ rat , le plus profitable. L honn te et !'utile ont d'accord. · En resume, les h'abi tans .les plus eclair~s de Cuba et de PortoR\co di ent et red isent a I' .Espagne.: cc .Donnez..:nous Ia liberte poli-
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( t ) Le p~s d'un ngag m nl pour hull ada cst'de 5 o&-6,000 franCA, contraL, aalalre tlntt!reta comprls, aans pari r d l'entt ticn. (~) M. Fernandes Corro~r cl alnsl leo criminels: --<
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t ur i5 1 sur 3H 1 SUP U8 Blanca . • • • • • • • • • • Esclaves .• . • • • . . . . . . • .1 sur 1003.
A lallqo .• • • • . . . •. Ho'ln~es d coulcur llllre . . .
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crer it A Ia conservation de ces prllcieux restes de I.a. puissance . colonial de Ia p trie son dernier homme et son dernier llcu. La France et I' ngleterre ont prote tll de leu~ COtll, car elles ont un grand interM A oppo r une barrillre aux dllveloppemens giganqu d · l' Amerique du ord; mais toutes ces proCesta.tions auraient 6tll vaines, i elles n'ayaient pas 6te appuyees sur l'inebranlable niiment d loyaute de l'immense majorite des habita.ns des Ant~lles espa noles malgrll ta.nt de ju tes griefs. 11 y a eu sans doute Cuba dans ce si~cle bien qe llmotions, des agitations, des rllvoltes m~ sans qu'on ail vu rom pre le lien qui unit lll'Espagne cette tie nomme dan lOU Je documen officials l'tle toujou fid~le, Ia siempr fiel i ln de uba. C tte 'colonie ne s' e t llparoo de Ia m tropol ni p ndant Ia guerr avec le premier empire franC(ais, ni au mom nt de Ia revolted s cpl nies de l'Amllrique du Sud, ni en 1 37, lor qu les deputes cubain t porto-ricains, legalement ·elu , fu nt injurieu m nt pul ~s des cortM de Madrid, ni apr~ I troubles d. 1 6 , ni au moment de !'invasion de Lopez, si aisllm nt orr~tee par le general Concha on r1 56. II st vrai, le circon Lane s ne ont plus aujourd'hui I s l!l~mes. Lor que le ~tats- nis cherchaient il ann xer Cuba, il::l etaient divi lls, <lt les etats du sud taient pousses par Ia honteuse ambition d'ajout r nux 6tnts il clav de nouveau x el.ats a e claves. C'eut ete Ia capture d'un n6gri r par un autre negrier pour s'ap.proprier In cargaison. Lcs Eta.t- ni soot pacifi es, 'debarrasslls.de i'esclavage, ambitieux de grandeur .et de conqu!Hc; iJs viennent u'acheter il Ia Russi ses provin nrMricaines du nord, Ia baie de Samana ll. aint·Domingu , aint-Thom au Danemark, ils portent les yeux . ur le Mexique n desordre, ur Cuba revoltee. La France et I' Angleterr emp cl)Cr nt en 1 55 Ia spoliation de l'E pagne, elle~ menac~rent I s Eta · nis d'une intervention, et cette menace paralysa le mouvemens du genllral amerieain Quitma11, qui devait appuyer l'inva ion de Lop z. L s deux pui sances son~ taujours intllre s6 au mainti n de Ia domination espagnole dans un archipel ou !'ambition ameri~in renr,ontr pr que tous les drapeaux europeans.; mai I' Anglet rr paralt p u pbrt6e aux exp diW>ns lointaines, et il n' . n p ut plus tr qu Lion de longtemps pour Ia France apr~s l'i u d Ia guerre du l e~iqoe . L'~ pagn :t..donc a se defendr ule contre le m content m nt de colon , qui ne croient plus a s prort~e e , l cont.:e Ia ceovoili de leul"s l'bisin , que n'arr'~( nt plu I . menac de I'Europ . Ain i isolee, livree ill'anarcbie tala mi lte, ell Q p ut pas det.acher ou entr tenir indefiniment d s nottes et des armee ll 2,0 0 lieues de es cMes. Les evllnemen ~mblent don~ tou conjures contre cette nation, qui a tror I Ia patience de e sujets d'outre-mer. II ne lui reste plus ·
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F. 1!'f t.'E. Cf.A VAG
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de l'admini tration locale; I . cl rg6 e t puissant, mais sed honor pa n prot g ant Ia servitude; les communication entre I II s, r ndnes plus facil pat Ia vapeur;'sont libres t fr~ent ; le im~Ot ne nt p lourds, et le gQJ.tvernement tire ulem nt parti d quelques monopole . A ur6m ot les e~por tation n'atteignent pns a un chilfre 6rrorme; mai vrail)'l nt ce chi!Tr e t-il I eul igne auquel se reconnai e Ia prosp6rit6 d'un peupl , t nn p'eu plu de justice ne vaut-il pas mieux qu'un peu plu 'de tl\ba p~r )'honneur des homm·c ? llr te done aPE pagne un moyen, un seul, de n pas perdre Cuba et Porto-Rico, c'est de r noncer au· plu vite a l'an.cien syst m c .Ionia!, syst ·m artirici I dont les principes ont mauvais, dont I engag men reciproqu sont viol6 ; c'.est d'o!Trir re olflment a ces b lie colonies Ia libert6 de s'admi'ni trcr. clles-mOmes, a Ia conditiQn d'alfranchir leur clave et de con erv r le drapeau spagnol, enfin Ia 6 do celle souillu re . Ce n' t pas Ia une revolution, c' st, commo l'ecriv.ait n 1.8lt3 r. le due de Broglie dans so·n R'/;pport .wr l'n clrwagr ., le retour !l. l' etat ordinaire et normal de· ociete civilisee~ . " p ut- on pas esperer que 1 s hommes politiques de l'E pagne, animll d'un e prit nouveau, oublieux de leurs di cordes, releveront I' honneur d leur patrie var un accord oudain sur une ei grande qu tion de ju tice et d'humanitc ? · I~'\ re'olution a prendre e t impo ee a Ia foi s !Jar Ia conscience et par Ia nece ite. Le deput de I'E pagne ont entre le main une occasion olennelle de auver a Ia fois le :pos s ion et l'honneur de leur patrie, d'apai r de loin Ia revolte , de forcer les Cubains a Ia reconnais nee et !'Europe a I' admiration . . It ne peut plu se Pll:" er un long t mp ans que nos souhaits a1ent ree(_u uue heur u e confirm tion ou le plu triste des dementia. !on qu'e l'e clavage (ombera au· milieu d'u.n insurrection sanglante ou qu'il c ssera par une r olution gener use des cort~s. les habitan de Cuba et da Porto-flico doivent s'ntt ndre a tifave'rser des jour plus ou moins mauvais; mai dans Ies deux ca iJ -ont lJ. subir un pl!riode d'e!Torts; d'initiative P.t d~ sacrifices. II n'etait pns inutile de rapp I r les preceden de cette crise aigue, .afin d'~fnpO cher que I' on ne ·fauss.'l.t l'hi loire en attrlbuant plus tard at' abolition d Ia servitude d · ruines qui seront due lJ. d'autr s J:us , lJ. une 'mauvai e institution aggravl!e par un mauvais gouv mwnMt. L'"heure inattendue ou il faut tOt ou'tard payer ses dette a l'inl!vitable justice n'~ t ja~ai. dou.ce ..« Ce. erait troe facile, a dit qu 1que part M. Th1ers, Sl 1on n avt\tt. qu lJ. renoncer a ses fautes pour • · en ab.olir le consequence . n u1
Phillppln
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• l'ami·
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