exposition
collectif FrenchFries
shipping paradise
Carton de l’exposition, 2013.
shipping paradise — collectif frenchfries
frenchfries shipping paradise exposition du 19 avril au 11 mai 2013 La galerie — cité internationale des arts 18 rue de l’hôtel de ville, 75004 Paris
FrenchFries est un collectif de six artistes fondé en 2012, tous issus de l’école nationale supérieur d’Art Contemporain de la ville de Nice, la Villa Arson. Leur amitié commune et leur parcours singuliers ont fondé une volonté de travailler et de se créer ensemble autour d’un même nom. Le collectif est composé de Marion Charlet, Clarence Guéna, Adeline Parrot, Sandra Lorenzi, Eun Young Lee, Mengzhi Zheng. « Les frites dans un même cornet »
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made in FrenchFries Le collectif FrenchFries est une corporation qui fabrique des objets divers. / La corporation FrenchFries prône l’entité du groupe. / C’est avant tout le point de vue de la corporation qui prédomine et non pas celui des
personnes qui la compose. / A l’instar d’une entreprise, FrenchFries est composé d’un organigramme bien défini. / FrenchFries est multifacette, elle véhicule sa propre mythologie. / Sans frontières géographiques, FrenchFries hisse son propre pavillon universel. 5
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sommaire 4 / le collectif 8 / textes FrenchFries — live and exotes par Julie Crenn FrenchFries — du cliché et de la création par Jean-Louis Poitevin 18 / vernissage Concert et performances Présentation des invités 24 / l’exposition Salle 1 / l’accueil Salle 2 / l’exotic flush Salle 3 / les sensations pures 54 / FrenchFries à la dérive 60 / remerciements
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Think Thank 2, 2013, techniques mixtes sur papier, 24x18cm
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FRENCHFRIES – LIVE & EXOTES Julie Crenn
«Le Tout-monde est sensible à la chaleur des utopies, à l’oxygène d’un rêve, aux belles errances d’une poétique. Il nomme l’art, et sa divination, au principe de nos politiques globales et de nos paroles partagées. Il nous met à même de pressentir cette nouvelle région du monde, où nous entrerons tous ensemble, par tant de voies et de recours différents.» Edouard Glissant1. FrenchFries, ou « frites françaises » est le nom que les artistes du collectif ont retenu pour définir et résumer leur intention, le moteur et le propos essentiel de leur réflexion. Un cornet pour six frites, six artistes réunis sous un label corporatif. À l’image collective s’ajoute une dénomination d’ordre globale puisqu’il est possible de commander une assiette ou un cornet de FrenchFries aux quatre coins du monde. À l’opposé d’une appellation d’origine contrôlée, ce générique nous renvoie à la mondialisation, au système capitaliste, à la culture de masse, à l’uniformisation croissante des codes et des habitus. Il est aussi un pied-denez à qui est communément appelé « l’exception française ». FrenchFries pousse la réflexion de l’existence factice ou authentique d’une originalité culturelle qui serait propre à chaque pays. Par extension, le collectif développe un projet critique s’attaquant au tourisme de masse et questionne le concept d’exotisme. Que recherchons-nous dans le voyage ? Pour mener à bien la stratégie critique, il leur fallait intégrer les rouages du système. Les six artistes se sont donc regroupés pour devenir une entité, une
1. GLISSANT, Édouard ; CHAMOISEAU, Patrick. L’Intraitable Beauté du Monde : Adresse à Barack Obama. Paris : Galaade : Institut du Tout-monde, 2009, p.48.
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FrenchFries — live & exotes , Julie Creen
multinationale organisée selon les règles de l’art. Dotés de bureaux à Chicago, à Paris, à Lyon, à Bruxelles, à Pékin et à Pusan, les FrenchFries tissent une toile mondiale. Osez l’aventure ! FrenchFries nous vend du rêve ! Ensemble, ils établissent des projets conçus pour un lieu, une ville. L’exposition traditionnelle se transforme en une agence de voyages utopiques et synthétiques. Lors de l’expérience Shipping Paradise (Cité des Arts, 2013), ils investissent trois niveaux de la galerie. À l’accueil, vous disposez d’informations, d’affiches, des cartes postales, des badges. Ces objets dérivés font partie de leur plan d’attaque. Au sous-sol, le visiteur peut contourner une mare formée de matériaux informes et pourrissants, ainsi que de reliques culturelles : une tour Eiffel, un masque vénitien, des poupées russes, un bouddha, un Manneken-Pis. Ces stéréotypes nationaux sont compris comme les vecteurs standardisés d’une culture, d’une nation, d’une identité. Ils sont vidés de leur contenu, de leur histoire, de leur raison d’être au profit d’une image-vitrine d’un pays. Chaque objet est enlisé, brisé, perdu dans une nature factice. L’aspect superficiel de l’installation est accentué par les guirlandes, les bougies et d’autres artifices lumineux. Si cette esthétique kitsch est censée amener le consommateur à un rêve d’exotisme, de voyage, d’ailleurs, elle est ici renversée. FrenchFries transforme le rêve en une poubelle croupissante, symbole du tourisme de masse et de son impact sur les cultures. Ces dernières sont effectivement résumées à un drapeau, une icône, un monument. Les reproductions infinies de symboles culturels sont ainsi monnayées et exportées. Ces marchandises en plastiques, en plâtre, en carton ou en bois sont considérées comme des « souvenirs ». Souvenirs de quoi ? D’un voyage, d’une traversée, d’une rencontre, non. Le plus souvent le touriste lambda ramène chez lui l’objet qui deviendra le triste trophée, témoin d’un périple. Le souvenir est l’artefact bon marché d’une inexorable quête d’exotisme. Une quête mystérieuse que les FrenchFries décortiquent au premier étage dans une salle intitulée Live and Exotic. Ici l’expérience de l’exotisme est confinée entre les parois de quatre cabines sensorielles résumant les motivations principales du touriste : la chaleur (Hot Desert), les spécialités culinaires (Sous Vide), le dépaysement (Air Wick) et le sexe (Sexy Chatoune). Une fois de plus, les sensations sont produites au moyen de dispositifs factices et ludiques. Les cabines répondent à un besoin immédiat. Le touriste consomme ces biens traduisant une définition commune de ce que peut être l’exotisme : la recherche ce que nous ne possédons pas sur place, de ce qui nous est étranger. Avant tout, déblayer le terrain. Jeter par-dessus bord tout ce que contient de médusé et de rance ce mot d’exotisme. Le dépouiller de tous ses oripeaux : le palmier et le chameau ; casque colonial ; peaux noires et soleil jaune ; et du même coup se débarrasser de tous ceux qui les employèrent avec une faconde niaise.
[…] Puis dépouiller ensuite le mot d’exotisme de son acceptation seulement tropicale, seulement géographique. L’exotisme n’est pas seulement donné dans l’espace, mais également en fonction du temps. Et en arriver très vite à définir, à poser la sensation d’Exotisme : qui n’est autre que la notion du différent ; la perception du Divers ; la connaissance que quelque chose n’est pas soi-même ; et le pouvoir d’exotisme, qui n’est que le pouvoir de concevoir autre2. Le projet Shipping Paradise renvoie ainsi à plusieurs problématiques liées au système global tant sur le plan culturel, économique, politique ou encore écologique. Les FrenchFries soulignent les contradictions, les non-sens et les absurdités produites par notre système. L’exposition devient le miroir lucide de nos dérives, de nos besoins eux-mêmes générés par une machine mediatico-commerciale aliénante. Une machine deshumanisante et uniformisante puisque le manque de souvenir s’est standardisé, universalisé. Rêverons-nous tous aux mêmes destinations, aux mêmes objets qui vont garnir nos étagères, aux mêmes photographies qui vont marquer les passages obligatoires du touriste ? C’est d’ailleurs dans cette perspective matérielle que les FrenchFries proposent leurs propres souvenirs de l’expérience Shipping Paradise : des tee-shirts, des mugs, des badges, des cartes postales, des affiches, des sacs en coton. Une expérience elle-même exportable et modulable. Telle est leur ambition : conquérir le monde avec le sourire et propager la critique ! Grâce à leur organisation archipélique et relationnelle, ils construisent un réseau afin de pouvoir planter temporairement leur palmiers-frites, leurs transats et leurs cabines. Grâce à un humour sans faille, un sens de la dérision et une volonté critique, ils sont ce que Victor Segalen nomme des exotes, des voyageurs assoiffés de rencontres, d’authenticité et d’étonnement. Ils sont de manière métaphorique les îlots de l’archipel mondial. Connectés entre eux, ils forment un réseau artistique dynamique et innovant. Grâce à la production d’images, d’objets, d’histoires et de projets insolites, les FrenchFries redessinent le concept d’exotisme et dressent le drapeau du Tout-Monde. Ils pratiquent au quotidien les préceptes relationnels formulés par Edouard Glissant. Citoyens et acteurs du Tout-Monde, ils mettent en avant la différence, l’altérité et la diversité culturelle pour évacuer l’exotisme et retrouver le Divers. —
1 SEGALEN, Victor. Essai sur l’Exotisme : Une Esthétique du Divers. Paris : Fata Morgana, 1978, p.22-23.
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Sans titre, 2013, techniques mixtes sur papier, 10x15cm, collection particulière
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FrenchFries — Du cliché et de la création Jean-Louis Poitevin
Manières Il y a au moins deux manières de faire de l’art, l’une est la manière considérée comme normale, elle se fait en solitaire, une solitude qui peut aisément être accompagnée par une cohorte d’assistants dès lors que l’on a passé le seuil de reconnaissance nécessaire. Et une autre, sensiblement plus rare et que l’on voit ressortir la tête de l’eau à chaque période de crise, et qui est une manière d’agir collectivement. Si chacun des six membres du groupe FrenchFries suit un chemin de manière 1, ensemble ils ont entamé une longue marche de manière 2. Bien sûr les atouts, les compétences, les aspects les plus singuliers de la manière 1 vont être mis en jeu dans la manière 2, mais la manière 2 constitue pour chacun un fait radicalement différent. L’enjeu est de se défaire des habitudes consacrées, des comportements sans avenir et des gestes de l’habitude. L’enjeu est de faire de l’ouverture au monde une brèche à l’intérieur de soi. Mais comment forger et mettre en place un axe commun de réflexion ? Il n’est pas si aisé de trouver dans le champ élargi des vraies-fausses singularités, une dimension qui puisse convenir à plusieurs. FrenchFries a choisi de ne pas se poser la question en ces termes mais de prendre en charge l’évidence, le cliché, le stéréotype, ces ensembles de formes, de gestes, d’idées, que l’on partage sans s’en rendre compte et qui sont en fait la modalité même d’existence d’une communauté culturelle aujourd’hui. 13
FrenchFries — Du cliché et de la création
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Voyages, vacances, sensations nouvelles, impressions directes, visions idéales, ce mélange confus et complexe de signes erratiques forme cependant une sorte d’ensemble implicite dans lequel chacun puise un jour ou l’autre en vue de se ressourcer. Il s’agit là en fait de la forme actuelle de la spiritualité mondiale ou mondialisée, et c’est le sujet que FrenchFries ont choisi de traiter avec leur première exposition. Une sorte de coin piscine sans piscine, des palmiers sans feuilles, mais avec des boudins en mousse verte et à côté, des îlots de sensations pures, des boîtes à une place où venir se perdre dans l’immensité du détail, dans l’ingénuité du cliché, dans la splendeur de ce qui ne peut être partagé et que pourtant tout le monde vit, voilà le double espace dans lequel se déploient ces vacances au cœur de nulle part qui sont les vacances de partout. En fait, il s’agit surtout de cela, mettre en place un va-et-vient mental et physique rapide entre les sensations réelles surjouées et la réalité mimée qui est de son côté portée par une sorte de refus générique de la sensation en tant que telle, sinon dans sa réplique sous la forme du cliché. Ici, le cliché s’ouvre, se fend en deux, se divise entre sensation maximalisée et reconnaissance de sa vacuité. Et puis il y a les murs. Entre deux palmiers, on peut en effet apercevoir un ensemble d’une dizaine d’images encadrées qui ont un air de famille très net avec les affiches d’autre fois qui servaient de publicité pour les stations balnéaires ou les trains du PLM ou autres boissons ou produits du terroir. Et bien sûr, rien de cela sur ces images, juste un vague très vague air de famille. Et toute la force de l’invention de FrenchFries se trouve comme concentrée dans ces affiches. Ainsi en effet le lieu change de signification. Ce n’est plus un faux coin de piscine, mais une vraie fausse agence de voyage et les affiches qui ne parlent de rien mais parlent par elles-mêmes viennent juste éveiller en nous le souvenir de quelque chose qui justement n’existe pas et dont on se dit pourtant que cela a existé. C’est à l’évidence là que se situe le vrai voyage, le seul qui ait jamais existé, celui que l’on fait par la pensée, par l’imagination, par le regard. C’est vers ce voyage-là que cette mise en scène conduit. C’est cela en tout cas qu’elle vise à faire exister, une pensée concrète, une méditation active, non pas sur le sens des vacances ou du voyage
jean-Louis poitevin
mais sur la situation du regard et du vécu et sur les relations complexes qu’ils entretiennent. Ces images ressemblent à ce qu’elles ne sont pas et sont quelque chose qui ne ressemble à rien. Elles déclinent parfois les deux lettres désignant la « marque » FF, mais ces deux F pourrait signifier autre chose. À vous de voir ! C’est donc bien le « design », entendons le dessin au sens complet de conception et réalisation qui compte ici. Et c’est là que la mise en commun des compétences prend tout son sens. Pas de signature, un humour froid et une invention plastique réelle. FrenchFries est donc une entreprise qui en mettant entre parenthèses le sérieux rejoint les sentiers de la création et c’est enfin une manière de faire le point sur la situation de l’art, sa fonction, sa place, sa puissance dans la société qui est la nôtre. C’est de ne pas esquiver cette question qui fait la force de FrenchFries et il n’est pas impossible de voir dans chacune de leurs affiches, au-delà de l’humour et de l’ironie, un aveu difficile d’où il ressort que le chemin n’existe que si on le dessine. Sans ce geste confiant, sans la reprise indéfinie du geste de la création, en effet, il n’y aurait rien. Et cela aussi FrenchFries le sait. —
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vue salle 1 / l’accueil
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vernissage shipping paradise concert et performances le 18 avril 2013, à partir de 18h La galerie — cité internationale de arts 18 rue de l’hôtel de ville, 75004 Paris
invités :
jérôme grivel jeanne moynot xuanhe Wang —
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19h33 : devant la cabane
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présentation des invités
jérôme grivel
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Né en 1985, travaille à Paris et à Nice
Chant de gorge inuit Reprendre des chants de gorge inuit était une façon de répondre à l’idée d’exotisme à laquelle travaillait le collectif FrenchFries pour son exposition. Cette technique consiste à produire des sons en inhalant et en exhalant, c’est un jeu traditionnel leur servant d’exercice respiratoire pour affronter les grands froids de l’Alaska. Je ne connaissais pas cette technique mais je savais qu’en m’entraînant et en la pratiquant avec suffisamment de sérieux il y allait avoir lors de la performance, une tension physique palpable et c’est ce qui m’intéressait. J’ai donc essayé de tenir les chants de gorge le plus longtemps possible, jusqu’à épuisement. Etant donné que j’étais débutant, c’était très difficile physiquement. J’ai pu tenir environ deux minutes et demie et j’ai du m’arrêter parce que je n’arrivais plus à reprendre ma respiration. Le son était volontairement fort et j’ai utilisé une pédale de boucle en enregistrement permanent qui avait pour effet d’empiler des strates de sons, ce qui donnait un côté très bruitiste à l’ensemble.
jeanne moynot Né en 1983, travaille à Paris.
QUAND NOUS SERONS UNIS 2013, 4 minutes, avec la collaboration de Petri Kaivanto et le soutien de la DRAC Île-de-France (Aide individuelle à la création). Cette performance est la reprise du morceau ça va faire mal du chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly en version piano/voix (avec Petri Kaivanto). A travers une interprétation acoustique et réduite à un seul instrument, l’idée est de renforcer l’intensité et la dimension dramatique de cette chanson tout en me réappropriant son message politique.
/ concert et performances
xuanhe Wang NĂŠ en 1976 travaille Ă Lyon
N.C.
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vues de l’exposition shipping paradise 19 avril — 11 mai 2013 — La galerie — cité internationale de arts
18 rue de l’hôtel de ville, 75004 Paris
Les œuvres présenteés ici sont toutes estampillées FrenchFries et participent à la création d’une mythologie du groupe. Installations, objets en tous genres, immersions, le collectif vous invite pour sa première exposition à découvrir Shipping Paradise, le dépaysement clé en main ! ---------------------------------
Welcome to the FrenchFries’ Corporation !
salle 1 / l’accueil Bienvenue dans nos locaux, une hôtesse d’accueil vous propose ici un espace dédié à la convivialité. Découvrez nos campagnes publicitaires et profitez-en pour acheter les souvenirs de la corporation FrenchFries!
salle 2 / l’exotic flush Les déjections du tourisme de masse se retrouvent dans le tout à l’égout de la corporation. Autour de cette mare protéiforme, stagnent des objets souvenirs, hybrides dé-culturés et pittoresques.
Salle 3 / les sensations pures La salle des sensations pures vous propose une suite de 4 cabines d’essayages du dépaysement. « Hot Desert », « Sous-vide », « Air wick », « Sexy chatoune »… à vous d’expérimenter ces cabines pour un voyage des sens garanti ou remboursé.
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salle 1 / l’accueil
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salle 1 / l’accueil
/ posters frenchfries corporation impression jet d’encre sur papier mat, edition à 8 exemplaires chaque, 50x65 cm
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salle 1 / l’accueil
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salle 2 / l’exotic flush
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salle 2 / l’exotic flush
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salle 2 / l’exotic flush
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escalier / accueil — les sensations pures
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escalier / accueil — les sensations pures
Spicy Night, 2013, techniques mixtes sur papier, 24x18 cm
Manneken-Pis, 2013, techniques mixtes sur papier, 24x18 cm.
Chez l’ArchÊologue, collages sur papier, 30x40 cm.
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escalier / accueil — les sensations pures
M. et Mme Lee ont importé le premier Fritsier en Corée. 1967, 2013, crayon sur papier, 21x29,7 cm.
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escalier / accueil — les sensations pures
Think Thank 1, 2013, techniques mixtes sur papier, 24x18 cm.
Think Thank 2, 2013, techniques mixtes sur papier, 24x18cm
M. Fondateur devant les Fritesier en CorĂŠe. 1980, 2013, crayon sur papier, 21x29,7cm
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escalier / accueil — les sensations pures
Le Comité d’Entreprise, 12,5x9 cm
Marie, la secrétaire 12,5x9 cm
Les ateliers de confections, 12,5x9 cm
Notre père fondateur, 12,5x9 cm
Sans titre, 12,5x9 cm
G-BAVI Bell Jet Ranger 206 B, 10,5x15 cm
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salle 3 / les sensations pures
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salle 3 / les sensations pures
Cabine Nourriture sous-vide, 2013, 1x1x2,2 m de hauteur Tissus bleu irisĂŠ avec sachets de nourriture sous-vide, lampe, palette et structure en bois, rideaux
Cabine Air wick, 2013, 1x1x2,2 m de hauteur Set de table en hologrammes, paire d’appliques, déodorants et diffuseurs d’odeurs, pots pourris parfumés au sol, palette et structure en bois, rideaux
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salle 3 / les sensations pures
Cabine Hot dĂŠsert, 2013, 1x1x2,2 m de hauteur Sky, radiateurs, plexiglass miroir, sable, palette et structure en bois, rideaux
Cabine Sexy Chatoune, 2013, 1x1x2,2 m de hauteur Tissus de poils synthétiques, moule de seins en plâtre, ampoule à variateur de couleur, palette et structure en bois, rideaux
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Frenchfries à la dérive
Sac en coton FrenchFries, édition limitée, 38x42cm
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FrenchFries à la dérive
Shipping Paradise © collectif French Fries, 2013 —
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FrenchFries à la dérive
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/ cartes postaLES shipping paradise Carte postale FrenchFries, éditions à 200 exemplaires chaque, impression jet d’encre sur carton plastifié, 15x10,5 cm.
Shipping Paradise
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Vue montage, avril 2013
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Frenchfries remercie Pierre Amiet, Philippe et Catherine Amiet, Sd B, François Berchon, Charles Babinet, Caroline Bartet, Valerie Bertolo, Eglantine Bonvallet, Bénédicte Brossard, Margaux Charlet, François du Chastel, Aurelie Cottin, Cecile Darrigues, Adrien Delaye, Alexandra Denoue, Anne Devevey, Ishane El Ghazouan, Elodie Fradet, Pascal Gregory, Jérôme Grivel, Max Guéna, Jean Claude Hodot, Charles Hoschet, François Josnin, Marie Juyaux, Olivier Juyaux, Ahn Jin Soo, Stephanie Jonglez, Jeong Kyuhee, Jean-Francois Lecomte, Xavier et Patrick Lecomte, Arham Lee, Alexandre Leger, Gregoire Leroy, Gilles Lorenzi, Josiane Lorenzi, Damien Levy, Christines Lutrand, Safia El-Malqui, Paul Maniac, Monsieur Marin, Michèle Michel, Jeanne Moynot, Sophie Nivet, Florent Parrot, Françoise et Marc Parrot, Julien et Marie-Alix Parrot, Sonia Pastor, Amelie Pelletier, Clement Pelletier, Evelyne et Daniel Pelletier, Pierre Elie de Pibrac, Rocco Pronesti, Print-Off Marseille, Charlotte et Raphaëlle de Quatrebarbes, Karine Rebeill-Lecomte, Olivier Roussel, Gaëlle Savina, Azar Setti, Benoit Sorrel, Xuanhe Wang
© Tous droits réservés FrenchFries, 2013 © Conception graphique Mengzhi Zheng
contact FrenchFries Corporation doartwithfrenchfries@gmail.com www.collectif-frenchfries.com
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Snack chinois, rue au Maire, Paris.