RAPPORT D’ACTIVITÉ
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SOMMAIRE Les chiffres clés de la Coopérative au 30 juin 2014 p1 Rapport d’activité 2013/14
Le Mot du président Le Mot du directeur Les céréales
p3 p4 p6
L’agrofourniture Les espaces verts Les pommes de terre Le houblon L’agronomie & l’environnement Les investissements Développement & communication Rapport financier
p 12 p 18 p 20 p 22 p 24 p 26 p 30 p 32
1
chiffres clés Les Hommes 20 administrateurs élus et 2 stagiaires “Jeunes Agriculteurs“ 168 salariés permanents 3 258 adhérents actifs
Chiffres d’affaires des activités Total
212 M€
Céréales Agrofournitures Aliments du bétail Espaces verts Houblon Pommes de terre Autres produits
116.7 M€ 46.5 M€ 25.5 M€ 3.0 M€ 4.4 M€ 2.1 M€ 13.5 M€
Collecte de céréales Résultat net
492 928 tonnes
Investissements
3
M€
16
M€
Les Hommes Chiffre d’affaires
289 salariés permanents
Résultat net
362 M€
Collecte de céréales
5.5 M€
861 439 tonnes
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ALLER DE L’AVANT En agriculture les années se suivent et se ressemblent rarement. L’année agricole 2012 fut excellente à tous points de vue. 2013 ne restera pas dans les annales. L’année est synonyme de petite récolte, surtout pour les cultures de printemps. Et de prix bien moins rémunérateurs... une tendance qui se confirme et s’aggrave en 2014. Et oui, l’économie agricole connaît, elle aussi, la crise. Alors qu’il y a 12 mois encore, bon nombre d’économistes prévoyaient des cours de matières premières agricoles élevés pour les années à venir. Ce sont sans doute ces perspectives qui ont amené nos dirigeants à réformer la politique agricole, réduisant encore le soutien financier à l’agriculture et lui rajoutant une énième couche de mesures environnementales et autres contraintes. Lui demandant d’encaisser et de gérer les fluctuations de cours totalement déconnectés des coûts de revient de leurs produits. Messieurs les Décideurs, les revenus de nos exploitations virent au rouge ! Notre coopérative n’est pas épargnée par le flot de mesures réglementaires coûteuses et chronophages. Heureusement, nous avons entre les mains un outil efficace et performant qui a à cœur de défendre et préserver le revenu des exploitations. En étant partie prenante de façon directe ou indirecte de beaucoup de nos filières, la coopérative est à même d’accompagner au mieux nos exploitations, surtout dans ces temps difficiles.
Il est important que nous rappelions à la société l’utilité de l’agriculture. Qu’elle n’oublie pas quel intérêt stratégique et primordial elle sert. Qu’elle ait conscience de l’importance d’une agriculture compétitive, avec des exploitations pérennes et des agriculteurs motivés et légitimement fiers de leur métier. Il est tout aussi important, et ce malgré un contexte peu réjouissant, de préparer l’avenir, d’aller de l’avant. C’est dans cet état d’esprit qu’il y a presque un an jour pour jour nous avons décidé de lancer une filière de production de maïs semence en Alsace. Avec à la clé pour nos exploitations une production à valeur ajoutée. Le challenge était ambitieux et en collaboration avec le semencier KWS, nous avons su le relever dans des délais records. Aujourd’hui l’ensemble de la filière, comprenant les producteurs, le personnel et l’impressionnant outil de travail, sont le reflet de notre sérieux et de notre performance. Une nouvelle filière qui contribue au rayonnement de l’Alsace agricole. Que l’on fasse directement partie de l’aventure ou non, de tels projets doivent être de nature à nous mettre du baume au cœur. Ils nous prouvent qu’ensemble, nous sommes capables d’innover et de créer de la valeur. C’est là une des raisons d’être de la coopérative. Sachons la préserver et la faire grandir !
Marc Moser Président du Conseil d’administration
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Le mot du PrĂŠsident
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UN BRAS SOLIDE ET ARMÉ POUR L’AGRICULTURE ALSACIENNE Au même titre que pour les exploitations agricoles, l’exercice 2013/14 ne sera pas au palmarès des meilleurs de la Coopérative et du Groupe. Principalement pour le maïs dont le rendement a été particulièrement décevant en 2013, à peine meilleur que les deux dernières très mauvaises années, 2003 et 2006. Dans un métier de volume comme le nôtre, une petite récolte n’est jamais synonyme de grand résultat économique et impose un cadrage renforcé des charges de fonctionnement. Cette petite baisse de régime ne nous a pas empêchés d’avancer et de compléter notre équipement dans le nord du département avec, début octobre 2013, la mise en service d’un nouveau silo portuaire à Lauterbourg destiné à seconder notre installation de Seltz et à assurer une logistique de collecte plus fluide dans l’Outre-Forêt. La peinture de Lauterbourg n’était pas « sèche » que l’équipe du maïs semence, nouvellement constituée, s’attelait au sprint de la construction de sa station de conditionnement. Ce sont à chaque fois des investissements importants et de rentabilité à moyen ou long terme. Pour les silos on parle de 20 ans, pour l’usine de semences peut-être 10 ans.
Je veux insister ici sur l’utilité collective de ces investissements. Prenons le cas du silo de Lauterbourg. Dès sa mise en service nous avons pu transférer l’intégralité des maïs de nos points de collecte de Stattmatten ou Durrenbach vers le silo stockeur de Seltz alors qu’auparavant la moitié du tonnage collecté sur ces lieux devait être amené à Strasbourg. Même chose pour le site de Weyersheim qui aujourd’hui peut être dégagé de jour vers le nord du département et éviter ainsi les bouchons strasbourgeois. De facto, de la capacité de séchage se libère sur Strasbourg et augmente notre efficacité jusqu’à Blaesheim ou Molsheim. Ceci sans parler des économies de frais de transport entraînées par les liaisons raccourcies dans le nord.
Il en est de même du débouché supplémentaire créé par la production de semences. La présence du Rhin et le débouché naturel qu’il offre vers l’Allemagne et les Pays-Bas est un atout indéniable pour la région mais un débouché local pérenne vaut aujourd’hui de l’or et doit être soigné pour un avenir plus serein. C’est pour cette raison que les 1500 premiers hectares de maïs semence sont d’une importance capitale. Même si elle ne représente qu’1% de la sole de maïs alsacienne, c’est une nouvelle production locale, avec une valorisation locale.
Ces avancées n’ont été rendues possibles que par la solidité et la fiabilité de l’entreprise construite au fil des années par les adhérents, et au quotidien par le personnel du groupe Comptoir. Je veux ici chaleureusement les remercier. Notre devoir est de poursuivre cette politique prudente et patrimoniale qui a fait ses preuves. Tout en s’offrant les moyens d’avoir l’audace de faire un pas supplémentaire dans la bonne direction lorsque c’est opportun.
Denis Fend Directeur général
Le mot du Directeur
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6
Il faut remonter à 2007 pour trouver une collecte globale inférieure aux 500 000 tonnes de céréales. Le recul par rapport à la campagne précédente est énorme : il frôle les 135 000 tonnes. Si le blé tire mieux son épingle du jeu qu’en 2012 où il avait été sinistré suite au gel de sortie d’hiver, la collecte de maïs paie cher un retour à la normale des superficies et surtout une année climatique 2013 défavorable à la culture. On est loin des rendements records des années 2011 et 2012 où le maïs avait frôlé les 120 quintaux par hectare sur le département. La mauvaise surprise ne concerne pas que les rendements. Le repli des prix sale un peu plus l’addition en termes de revenu pour les maïsiculteurs, qui touchent pour la récolte 2013 près de 50 euros par tonne de moins qu’en 2012. Si les prix des blés sont un peu meilleurs, le recul par rapport à l’année passée est du même ordre de grandeur. Une tendance baissière qui se confirmera en 2014.
BLÉS
RÉCOLTE
2013
En retard
Qualité préservée
Alors que les conditions de semis des blés à l’automne 2012 sont bonnes, les
Côté mycotoxines, les modèles de prévision agro-climatiques utilisés par la
choses se gâtent dès la sortie de l’hiver. Le printemps est frais, arrosé et très
coopérative laissaient craindre fin juin un risque sérieux de contamination.
peu ensoleillé. La plante prend du retard qu’elle traîne jusqu’au bout de son
La faute essentiellement aux précipitations survenues au moment de
cycle. Mais ce temps humide et gris a d’autres conséquences. La valorisation
la floraison. Le dispositif habituel de suivi est alors mis en place par la
de l’azote apporté n’est pas optimale et la pression des maladies foliaires est
coopérative. Les premiers échantillons analysés sont rassurants. Les résultats
forte. La phase de reproduction du blé semble aussi avoir été perturbée.
sont largement en dessous des niveaux projetés et le restent jusqu’à la fin
La stérilité de certaines fleurs est à l’origine d’un nombre de grains par épis
de la collecte. Les conditions sèches et chaudes du début de l’été ont permis
décevant, situé dans la moyenne basse observée. A la veille de la moisson on
de limiter l’expression des mycotoxines. De même, l’attention portée par les
pressent que l’année sera bonne mais pas record.
agriculteurs à la lutte contre la fusariose doit avoir contribué à la maîtrise
La récolte démarre tardivement après un début de mois de juillet très chaud
du risque de contamination.
(11 jours à plus de 28°C) qui pénalise le remplissage des variétés tardives
Sur le plan de la qualité technologique, les indicateurs sont tous au vert.
mais permet de préserver la qualité des grains.
Les poids spécifiques sont très bons : ils dépassent régulièrement les
Retour à la normale
80 kg/hectolitre. Les temps de chute sont élevés et répondent largement aux exigences contractuelles. Les teneurs en protéines – avec 11.5% en moyenne -
Les secteurs les plus précoces démarrent la moisson le 15 juillet, rejoints une
sont satisfaisantes. Un résultat qu’il faudra réitérer dans les années à venir,
semaine plus tard par le restant du département. En sept jours, la coopérative
l’Interprofession céréalière ayant adopté fin 2013 un accord visant à amener
collecte près de 75 000 tonnes de blé soit les deux-tiers du volume final
la production française à un taux minimum de 11.5%.
engrangé. L’ensoleillement quasi continu de mi-juillet à début août contribue
Évolution de la collecte de blé
au bon déroulement de la campagne de récolte mais n’évite pas à la coopérative de devoir sécher près de 25% des volumes réceptionnés. Après une année 2012 marquée par une petite collecte de blés, le département retrouve un niveau de production habituel proche de 220 000 tonnes.
récolte 2012
récolte 2013
19 août
12 août
5 août
29 juillet
22 juillet
Date de collecte
15 juillet
de fin de cycle.
8 juillet
tardives, ces dernières ayant bien moins supporté les conditions chaudes
1 juillet
mais il masque une certaine variabilité, notamment entre variétés précoces et
Tonnage cumulé
Le rendement moyen est estimé à 72 quintaux/hectare (source : FranceAgriMer)
2013 / 2014 Chiffre d’affaires Collecte totale
116,7 M€ 492 928 T
492 928 T
626 806 T
100 % 90 % 80 %
78 429 T
119 405 T
535 213 T
365 212T
2012/13
2013/14
70 % 60 % 50 % 40 % 30 %
-16 % -21,4 %
20 % 10 % 0
Maïs
Blé
Orge
Colza
Autres
Collecte & ventes de Céréales
7
8
MAÏS
RÉCOLTE
Météo préjudiciable
2013
Rendements en berne
L’année climatique 2013 est à l’opposé de la précédente. Les précipitations
On s’y attendait, les rendements sont en très net retrait par rapport au cru
sont plus importantes mais surtout elles sont mal réparties pour la culture
précédent, exceptionnel, il faut le rappeler. Le rendement moyen du
du maïs. Il tombe trop d’eau en début et en fin de cycle et pas assez à la phase
département est estimé à 92 quintaux/hectare (source : FranceAgriMer),
cruciale de la floraison. Les sommes de températures sont limites.
le plus mauvais résultat depuis la campagne 2006, proche de l’année 2013
Les sols n’ont pas gelé durant l’hiver, le printemps est frais et le mois de
d’un point de vue climatique. Les irrigants limitent la casse mais au prix d’un
juillet particulièrement chaud. Tout à l’inverse de ce qu’il faudrait.
nombre plus important de passages.
Ces conditions sont lourdes de conséquences. Les structures de sol – fragiles
L’automne doux et humide laissait craindre une envolée des teneurs en
en l’absence de gel – sont dégradées par l’excès d’eau du printemps. Les
mycotoxines. La récolte 2013 présente effectivement des niveaux plus élevés
semis sont plus tardifs et des pertes sont constatées à la levée. Le manque de
en DON (déoxynivalénol) qu’en 2012, avec une augmentation significative des
lumière et de chaleur du mois au mai fait prendre à la plante du retard. Le
taux à compter du mois de novembre. Mais l’explosion redoutée n’a pas lieu.
printemps humide entraîne des enracinements peu profonds. Les mauvaises
L’autre inquiétude concernait la qualité amidonnière du grain. La préservation
herbes sont difficilement contenues.
de cette dernière passe par un séchage lent et à basse température. Mais la
A l‘approche de l’été, la tendance météo change. La floraison – tardive – est
forte humidité des grains à sécher rend ces modalités difficilement applicables.
marquée par un fort stress hydrique et des températures excessives. La
Sans réelle surprise, les résultats des promatests (indicateurs de performance
fécondation est fortement perturbée et du coup le rendement compromis :
de séparation des protéines de l’amidon) sont plutôt moyens. Ils répondent
il manquera au final des centaines de grains au mètre carré.
néanmoins aux exigences de la clientèle amidonnière, pour qui de trop faibles
Récolte tardive, longue et difficile
valeurs de test conduisent à une perte significative de productivité.
La fin du mois de septembre douce et sèche permet au maïs de terminer son cycle. La récolte démarre début octobre mais la météo diluvienne rend les conditions de moisson très difficiles. A la fin du mois les deux-tiers seulement de la collecte sont réalisés. Il faudra encore une bonne partie du mois de novembre pour en voir le bout. Les derniers maïs rentrent au compte-goutte, au fur et à mesure que les sols retrouvent un peu de portance. Dans certains secteurs des chenilles sont nécessaires pour récolter les parcelles inondées. La dessiccation des grains ayant été très lente, le taux moyen d’humidité est important : il frôle les 32%. On est loin des 27 et 28% des deux campagnes précédentes.
Collecte journalière et cumulée de maïs
30 000
500 000 450 000 400 000 350 000
20 000
300 000 15 000
250 000 200 000
10 000
150 000 100 000
5 000
50 000
0
journalier 2012
journalier 2013
cumul 2012
25 ;novembre
15 novembre
5 novembre
26 octobre
16 octobre
06 octobre
0 26 septembre
Date de collecte
cumul 2013
Tonnage cumulé (poids aux normes)
Tonnage journalier(poids aux normes)
25 000
Collecte & ventes de CĂŠrĂŠales
9
10
LE
MARCHÉ
Fin de campagne soutenue
La campagne 2012/13 se termine sur des niveaux de prix relativement élevés (maïs à 206€/tonne) mais en net repli au regard des plus hauts atteints au cours de la période (maïs à 259€/tonne), suite à la sécheresse historique américaine. Moins d’un an après cet épisode caniculaire, la donne a totalement changé. Les prévisions mondiales de récolte 2013 de maïs sont exceptionnelles et laissent entrevoir une reconstitution des stocks mondiaux (+35 Millions de Tonnes). Par ailleurs, la pression concurrentielle du maïs ukrainien est de plus en plus forte. Seul l’équilibre prévisionnel du bilan du blé empêche les cours de chuter davantage et maintient le spread (écart de prix) blé-maïs à un niveau élevé.
La campagne 2013/14 : changements structurels et fondamentaux baissiers
La forte récolte mondiale escomptée se confirme. Pas moins de 966 MT en maïs (+100 MT) et 711 MT en blé (+65 MT) sont engrangées, reconstituant par la même occasion les niveaux des stocks mondiaux. Au plan européen, la récolte s’annonce également à la hausse : 136 MT en blé (+7 MT) et 66 MT en maïs (+9 MT). Les stocks de report se reconstituent (+3.2 MT en blé et +1.2 MT en maïs), malgré un niveau record des exportations en blé (28 MT). Comme prévu le bilan du maïs est lourd. Celui du blé est équilibré. Au plan régional, la récolte de maïs s’avère décevante, en recul de 25% par rapport aux deux années précédentes. C’est probablement ce qui permet au marché du Rhin de se positionner en parfait décalage avec les origines « pays tiers », ukrainiennes en particulier, moins chères de 15€/tonne environ. Début 2014, le maïs cote 178€/tonne et le blé 195€/tonne FOB Rhin. La campagne est marquée par une absence totale des clients traditionnels hollandais. Compte tenu du décalage de prix entre provenances, ces derniers privilégient un approvisionnement majoritairement d’origine ukrainienne (près de 16.5 MT importées en 2013/14), mais aussi américaine ou canadienne. Le marché réagit à la hausse aux soubresauts de la météo, aux rumeurs d’embrasement de l’Ukraine, aux décisions politiques, mais il pâtit aussi des bonnes prévisions de récolte 2014.
Perspectives 2014/15 : fondamentaux toujours baissiers
La campagne 2014/15 débute à nouveau sur fond de prévision de bonne récolte mondiale en céréales. On attend 979 MT de maïs (+13 MT) et 697 MT de blé (-14 MT). Après révision des chiffres de consommation, les stocks sont à nouveau estimés en hausse (+12 MT en maïs et +1 MT en blé). Le bilan mondial du blé s’annonce équilibré, alors que celui du maïs s’alourdit, une fois de plus. Quelques mois plus tard la récolte mondiale de blé est réévaluée à 720 MT, soit + 23 MT par rapport aux premières projections et les stocks de report sont revus à la hausse aux niveaux mondial, européen et français. De nouvelles prévisions qui mettent les prix sous pression. Cette pression baissière est accentuée par les conditions climatiques désastreuses régnant lors de la récolte des blés en Europe. La qualité des blés français est fortement mise à mal alors que celle des blés allemands est en partie altérée. Du coup, le marché européen récupère des volumes importants de blé fourrager (20 MT sur 37 MT en France). Ces volumes alourdissent le bilan du maïs déjà accablé par des prévisions de récolte proche des records (987 MT au niveau mondial). Si en juin 2014, le maïs vaut 172€/t FOB Rhin, à la mi-septembre il ne vaut plus que 143€/tonne, et le blé 156€/tonne. Pour ce qui est des potentiels de hausse du prix du blé, il faudra attendre fin 2014 début 2015, lorsqu'on saura si la récolte de l'hémisphère Sud est impactée par une éventuelle sécheresse (El Nino) et lorsque les intentions d'emblavement dans l'hémisphère Nord seront connues. Des conditions climatiques hivernales précoces – en Russie notamment- pourraient également peser sur le marché. Pour le maïs, compte tenu de la lourdeur du bilan, il faudrait un évènement majeur dans l’hémisphère Sud ou un conflit impactant les chargements en Ukraine pour que les prix se redressent vraiment. Malgré le rebond observé à la fin octobre, la question du potentiel de baisse des cours reste ouverte, et ce malgré la mise en place du prix de seuil et de la taxe à l’importation pour des provenances « pays tiers ». La Hongrie (origine UE) pourrait bien venir concurrencer nos origines sur nos débouchés. La parité euro/dollar ne devrait pas être sans incidence, même si l’on sent une volonté des instances économiques d’affaiblir l’euro face au dollar afin de favoriser les exportations. Enfin, à ces niveaux de prix, il faudra être particulièrement attentif aux changements de positions des fonds de pension.
Cours du blé et du maïs (FOB Rhin)
Évolution des stocks mondiaux
280,00
220
260,00 200
240,00
180
200,00 en millions de tonnes
180,00 150,00 140,00 120,00 décembre 11 janvier 12 février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre janvier 13 février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre 13 janvier 14 février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre 14
€ / tonne
220,00
160 140 120 0 récolte 2012
Blé
Maïs
Blé
Maïs
récolte 2013
prévision 2014
Collecte & ventes de CĂŠrĂŠales 11
12
Les conditions climatiques jouent forcément sur l’approvisionnement des agriculteurs en agrofournitures. La récolte tardive de maïs et les pluies incessantes de l’automne 2013 retardent les travaux agricoles. Dans certaines situations, les agriculteurs ne peuvent pas semer les céréales d’automne ou épandre la fumure de fond. La douceur de l’hiver est favorable au développement des ravageurs et des maladies des végétaux. L’absence de gel hivernal et la sécheresse printanière décalent et compliquent semis et plantations. Les levées des cultures de printemps sont irrégulières et entraînent des décalages en cours de végétation. Les conditions économiques pèsent également sur cette activité. Et notamment les prix des céréales payés aux agriculteurs. Des prix qui en 2013 sont nettement en repli par rapport aux deux récoltes précédentes. Dans ce contexte agro-climatique atypique et moins rémunérateur pour les céréaliers, la coopérative affiche un chiffre d’affaires en léger recul (-6%) par rapport à l’exercice passé. Une variation en grande partie imputable à la baisse du prix des engrais.
ENGRAIS Le chiffre d’affaires dégagé par les ventes d’engrais (21.3 M€) diminue de près de 15% sur l’exercice. L’effet prix pèse pour les deux-tiers dans la fluctuation. En 2013/14, la part des engrais dans le chiffre d’affaires total de l’activité repasse sous la barre des 50%.
Stabilité des azotés
Composés moins consommés
Les quantités d’engrais azotés vendues par la coopérative sont proches de
Les livraisons de phosphate (P) et de potasse (K) sont plus faibles sur la
celle de l’année passée. Ce qui change, c’est la répartition entre les deux
campagne 2013/14. Les conditions pluvieuses de l’automne et la récolte tardive
produits phares, urée et ammonitrate. En 2013/14, l’urée prend le dessus, pour
du maïs ont considérablement réduit la plage de dates d’épandage des
diverses raisons. Les superficies emblavées en maïs (plutôt « urée ») sont à la
formules binaires. Il n’y aura pas de rattrapage au printemps. Les quantités de
hausse sur le département, celles du blé (plutôt « ammonitrate ») sont à la
ternaires vendues sont légèrement inférieures à celles de l’année précédente.
baisse. Par ailleurs, des problèmes de disponibilité de produit sur le printemps
Les prix des engrais composés diminuent sur la période mais beaucoup moins
entraînent des transferts de consommation des ammonitrates vers l’urée. Ainsi,
que ceux des azotés. La concentration des acteurs et des ressources sur le
pratique inhabituelle, le deuxième apport d’azote sur blé s’est fait en urée sur
marché des engrais P et K conduit à une certaine rigidité à la baisse des prix.
certaines parcelles. Enfin, le prix de l’unité fertilisante joue clairement en faveur de l’urée dont le coût pour les agriculteurs diminue de plus de 22% par rapport à la campagne précédente. Une tendance baissière qui touche aussi les ammonitrates mais dans une moindre mesure, leur marché étant moins volatile que celui de l’urée. Sur cet exercice les prix de vente des deux formules se
Évolution de l’indice du prix des engrais Source : indice IPAMPA-INSEE (base 100 : 2010)
rapprochent, aux alentours de 325 euros la tonne. Un niveau plus raisonnable
180
et une baisse appréciée par les agriculteurs, affectés par la déprime des prix
160 140 120 100 80 60 janvier 05 mai 05 septembre 05 janvier 06 mai 06 septembre 06 janvier 07 mai 07 septembre 07 janvier 08 mai 08 septembre 08 janvier 09 mai 09 septembre 09 janvier 10 mai 10 septembre 10 janvier 11 mai 11 septembre 11 janvier 12 mai 12 septembre 12 janvier 13 mai 13 septembre 13 janvier 14 mai 14
des céréales.
Urée
Ammonitrates
Engrais composés
13
Ventes d’Agrofournitures 2013 / 2014 Chiffre d’affaires 30 25
25,1
46.5 M€ 2012/13
21,3
-6% 2013/14
20 15
11,7
12
10
10,7
10,7
5 0 en M€ Engrais
1,5 Semences
Phytosanitaires
1,8
Autres produits
14
PRODUITS PHYTOSANITAIRES Le chiffre d’affaires dégagé par les ventes de produits phytosanitaires est proche de celui de la campagne précédente, dans un contexte d’inflation modérée des prix.
Rouille sur blé
Sortie de quarantaine
Les conditions climatiques de la campagne 2013/14 conduisent les agriculteurs
En février 2014, la Commission européenne exclut la chrysomèle des racines
à protéger les blés de façon plus systématique. Conséquence de l’hiver doux
du maïs de la liste des organismes classés « en quarantaine » et abroge les
et humide, des foyers de rouille jaune sont identifiés sur les variétés sensibles
mesures de lutte obligatoire (traitement larvicide et rotation). On a là sans
dès la fin du mois d’avril. A la mi-mai, alors que le blé est en pleine floraison
doute une explication au recul des ventes d’insecticides du sol au cours de
apparaissent les premières pustules de rouille brune. Se manifestent
l’exercice. Pourtant la filière maïsicole a conscience de devoir rester mobilisée
également à ce stade des symptômes de septoriose, plus particulièrement
dans la surveillance et la gestion de cet insecte. C’est pourquoi est mis en
dans le nord du département où les pluies ont été plus marquées ainsi que
place dès l’été un réseau de piégeage dans le cadre du Bulletin de Santé du
dans les secteurs irrigués. En fin de cycle, ce sont les pucerons qui viennent
végétal. 165 pièges sont suivis sur la région par les contributeurs au BSV
affecter la culture en se nourrissant de la sève des grains laiteux. La vigilance
« Grandes cultures » et par la FREDON Alsace.
des agriculteurs et le raisonnement des interventions s’avèrent payants :
Un nombre largement inférieur aux 1 000 pièges tracés depuis trois ans par
les dégâts consécutifs aux maladies foliaires sont limités et la qualité sanitaire
la DRAAF mais qui permet de chiffrer la progression des populations
des épis est préservée.
et de localiser les secteurs à risque. La mise en place et le suivi de pièges
Le maïs est le sujet d’inquiétude du semis jusqu’au début de l’été tant le
directement par les maïsiculteurs, à l’instar de ce qui se fait en colza, constitue
développement végétatif est chaotique, pénalisé par les structures de sol et
sans doute une mesure de gestion d’avenir.
le manque d’eau du mois de juin. Par contre, le positionnement des herbicides se fait correctement à la faveur de précipitations proches de la normale à
Évolution de l’indice du prix des produits phytosanitaires Source : indice IPAMPA-INSEE (base 100 : 2010)
106 104 102 100 98 96 94 92
Fongicides
Désherbants
Insecticides
juillet 14
janvier 14
juillet 13
janvier 13
juillet 12
janvier 12
juillet 11
janvier 11
juillet 10
janvier 10
juillet 09
janvier 09
juillet 08
janvier 08
juillet 07
janvier 07
juillet 06
janvier 06
juillet 05
90 janvier 05
compter de mi-avril jusque fin mai.
15
Ventes d’Agrofournitures
16
SEMENCES Le chiffre d’affaires dégagé par les ventes de semences (12 M€) augmente légèrement (+2.4%) sur l’exercice.
Recul du blé
Maïs tardif
Les superficies emblavées en blé d’hiver (automne 2013) diminuent d’un
Le nombre de doses de maïs vendues diminue très légèrement sur l’exercice.
peu plus de 8% sur le département (source : FranceAgriMer). Les ventes
La coopérative réussit à maintenir dans ses ventes environ un quart de
de semences certifiées de blé connaissent la même tendance mais de façon
variétés de maïs corné. C’est là le résultat d’un choix stratégique visant
plus conséquente. Cette réduction des volumes s’accompagne d’une hausse
débouchés (valorisation en semoulerie) et qualité de déroulement de
de l’activité de triage et de traitement des semences de ferme. La variété
la campagne de collecte, ces variétés contribuant à un démarrage précoce
Apache, leader des ventes durant de nombreuses années, laisse la place
et à l’étalement de la récolte.
à une palette de variétés sélectionnées par le service commercial de
Pour les trois-quarts restants, la tendance en matière variétale est à la
l’entreprise pour leur constance en matière de productivité, de tolérance à
tardiveté, synonyme pour les agriculteurs de rendement élevé et de frais de
la fusariose et de qualité meunière.
séchage réduits. C’est un peu une surprise compte tenu des difficultés
Bonne nouvelle pour les agriculteurs : les prix des semences certifiées
rencontrées en 2013 au moment de récolte. Mais la surprise pourrait être
baissent légèrement par rapport à l’exercice passé. Une décompression liée
bien mauvaise, si la région devait un jour faire face à un gel précoce en
aux (bons) volumes de semences produits ainsi qu’aux prix des céréales de
début d’automne.
consommation.
Ce glissement vers des variétés tardives constitue une explication au recul
Évolution de l’indice du prix des semences
observé du nombre de doses vendues, la densité de semis pour celles-ci
Source : indice IPAMPA-INSEE (base 100 : 2010)
étant inférieure de 10 à 15% à celle préconisée pour les variétés précoces. Le prix de la dose de maïs continue d’augmenter en 2014. Une hausse liée
120
essentiellement aux volumes de semences produits et qui affecte plus
115
lourdement les variétés les plus prisées.
110 105 100 95 90 85 80
Maïs
Blé tendre
août 14
mars 14
octobre 13
mars 13
decembre 12
juillet 12
février 12
septembre 11
avril 11
novembre 10
juin 10
janvier 10
août 09
mars 09
octobre 08
mai 08
décembre 07
juillet 07
février 07
septembre 06
avril 06
novembre 05
juin 05
janvier 05
75
17
Ventes d’Agrofournitures
18
La coopérative s’affirme en tant que fournisseur référent du marché de la production végétale et des aménagements paysagers en zone non agricole. La clientèle est majoritairement constituée de collectivités locales, de professionnels du paysage et de golfs. L’équipe des « Espaces verts » accompagne étroitement ses clients en veillant toujours à compléter sa gamme de produits par une qualité de service alliant l’écoute du client, un conseil personnalisé et la livraison de la marchandise. Aux fournitures de base (substrat, engrais, semences et produits phytosanitaires) se sont rajoutés au fil des années bulbes, paillages, produits de déneigement ainsi qu’une large palette de solutions techniques destinées aux aménagements paysagers (feutre géotextile, tuteurs, bordures, éléments de décoration..).
Le chiffre d’affaires de l’activité affiche un léger repli en 2013/14, du même ordre de grandeur que le recul relevé au plan national.
Hiver doux, printemps sec et suite pluvieuse
Gagnant-gagnant
Une relation forte et constructive lie l’entreprise à de nombreuses
D’un point de vue météorologique, l’année n’est pas franchement propice à
entreprises du paysage. Un partenariat qui leur permet de proposer une
l’activité.
gamme étendue de prestations et d’être présent sur les chantiers d’envergure
L’hiver doux ne joue pas en faveur des ventes de produits de déneigement.
régionale (LGV-Est, parc du Heyritz, Tramway de Strasbourg, Parc de
Le printemps 2014 est trop sec pour que les semis ne soient pas périlleux.
Pourtalès…). Cette offre de solutions complètes pour la mise en œuvre de
Du coup, les mises en place de gazon et de prairies fleuries sont reportées.
chantiers devrait conduire l’entreprise à conquérir de nouveaux clients.
Les pluies arrivent tardivement et perdurent. Elles mettent à l’arrêt les chan-
Un tel positionnement, moteur, oblige l’équipe à être en quête permanente
tiers des paysagistes qui décalent en partie leurs achats sur l’automne.
de solutions innovantes et à forte valeur ajoutée. Tant sur les produits que
Tendances baissières
sur les techniques.
Le resserrement des budgets des collectivités locales alloués à l’entretien des espaces verts se poursuit - et même - s’accentue en 2014. De -13% l’année passée, la réduction budgétaire passe à -17%. Ces restrictions impactent doublement l’activité. Au travers des commandes publiques passées directement auprès de la coopérative mais aussi en raison de la baisse des investissements des collectivités entraînant celle de l’activité des paysagistes. La tendance durable en matière de fleurissement des communes se renforce. A l’option « plantes et bulbes vivaces » se rajoute celle des prairies fleuries pérennes qui répondent toutes deux aux impératifs économiques et à l’objectif de biodiversité. Les produits phytosanitaires sont de plus en plus bannis des espaces verts. Fin juin 2014, une mesure est votée dans le cadre du projet de loi sur la biodiversité anticipant de 2020 à 2016 l’interdiction d’usage des produits phytosanitaires dans les espaces verts et les promenades ouvertes au public. Resteraient autorisés les produits homologués en agriculture biologique et les produits de bio-contrôle.
2013 / 2014 Chiffre d’affaires Paysagistes et pépiniéristes 32 %
3 M€
-7%
Associations 1% Autre 17 %
Horticulteurs et maraichers 4 %
Golf 7 %
Communes et collectivités 39 %
19
Ventes de Fournitures aux professionnels des Espaces Verts
20
Météo défavorable
Recul de la collecte
A l’instar des autres cultures de printemps, l’année 2013 n’est pas favorable
Malgré un emblavement stable de 120 hectares (dont 8 ha en production
à la pomme de terre. Les excès d’eau au printemps et à l’automne, le faible
biologique, 16 ha en variétés précoces et 9 ha sous contrat industriel),
ensoleillement du mois de mai, les températures excessives de l’été ne
la collecte de la coopérative est plus faible que l’an passé.
réussissent pas au tubercule. Les plantations sont retardées, le buttage
Certaines parcelles n’ont pas pu être arrachées et les volumes produits ont
s’effectue en sol à peine ressuyé, le manque de lumière printanier rend la
pâti des moins bons rendements.
levée poussive… Ces conditions ne sont pas propices à la tubérisation.
Les quantités livrées par les producteurs de la structure sont complétées
Sur le plan sanitaire, ravageurs et maladies sont plutôt bien maîtrisés ; seules
par des achats extérieurs.
les attaques d’altenaria peuvent localement poser problème.
Mais le repli de l’activité est important : les quantités vendues diminuent de
La récolte des primeurs se déroule sans encombre, contrairement à celle
23% par rapport à la campagne précédente. Les prix moyens de vente se
des pommes de terre de conservation. Le début des arrachages s’effectue
tiennent mais la réduction des volumes travaillés et l’élargissement des
normalement mais la météo automnale complique la fin de la campagne de
références entraînent une augmentation du coût unitaire d’intervention du
récolte, avec dans certains cas, des arrachages en plein hiver. Une situation
centre de Vendenheim au détriment de la rémunération des producteurs.
qui engendre une surcharge de travail pour les exploitants et une dégradation
Perspectives
notable de la qualité du produit. Les rendements sont inférieurs à ceux de l’an passé mais le résultat reste
La campagne de primeurs 2014 démarre laborieusement, marquée par des
correct au regard du contexte climatique particulièrement défavorable
à-coups climatiques qui pénalisent la qualité de la récolte et son état
à la culture.
sanitaire. Du côté du marché, les reports importants à l’échelle nationale,
Marché en demi-teinte
l’embargo russe et une récolte record dans les pays de l’Est dépriment les cours dès les premières semaines estivales.
Une situation de marché saine, sans report de stock, une qualité correcte : la campagne 2013/14 s’annonce sous de bons auspices. Dès les primeurs, les prix se positionnent à des niveaux élevés. Une bonne surprise compte tenu de la prévision de récolte abondante en pommes de terre de conservation. Les opérateurs du marché sont haussiers, notamment suite à la sécheresse sévissant dans les pays de l’ex-bloc soviétique. Mais cette bulle spéculative ne dure pas : sur le premier semestre de commercialisation, la consommation reste faible et l’absence persistante de demande en provenance de la Russie entame la confiance du marché. Les prix s’effondrent à compter du mois de février. L’activité ne reprend réellement qu’en avril avec des prix très moyens et des frigos pleins pour certaines variétés.
2013/14 Chiffre d’affaires
2,1 M€
-21,8 %
Les principales variétés produites précoce : Adora, Annabelle, Volumia chair ferme : Annabelle, Charlotte, Chérie, Franceline, Gourmandine, Marylin consommation : Agata, Alexia, Caesar,Cicero, Marabel, Artemis bio : Anuschka, Belana, Ditta
21
Collecte & Ventes de Pommes de Terre
22
2013/14 Chiffre d’affaires
4,4 M€
+48 %
Récolte 2012 : 58 producteurs 414 hectares en production 141 hectares au repos 721 tonnes récoltées Récolte 2013 : 51 producteurs 356 hectares en production 150 hectares au repos 580 tonnes récoltées
Démarrage difficile
Répartition de la récolte 2013 par variété produite Autres Bouclier Brewers Gold Tradition Nugget
Fuggle
Savinjski Golding Colombus
Triskel
Strisselspalt
Aramis
A la sortie de l’hiver 2013 un temps froid et pluvieux s’installe durablement.
« Celle-ci » profite d’un rebond des prix de marché apprécié du côté des
Le démarrage de la végétation s’en trouve décalé et les travaux printaniers
producteurs puisque il permet à la coopérative de revoir leur rémunération à
dans les houblonnières sont perturbés. La mise au fil est délicate car le froid
la hausse. La situation économique de l’activité s’améliore, tirée en 2013/14
rend les lianes cassantes. Ces mauvaises conditions freinent le développement
par la bonne tenue des cours des houblons aromatiques mais aussi par un
de l’ensemble des variétés, sauf Savinjski Golding et Fuggle, variétés anglaises,
volume d’activité élevé.
qui apprécient un printemps frais et humide. Les mois d’été sont plus
Le marché en 2013
conformes aux normales saisonnières mais cela ne suffit pas à rattraper le retard pris dès le début de la saison. La récolte est ainsi décalée d’une dizaine
Les surfaces mondiales de houblon en production continuent de baisser en
de jours par rapport à une année normale. La pluie vient la perturber sans
2013, pour atteindre 46 250 hectares (- 650 ha). Les volumes de cônes produits
toutefois la pénaliser.
diminuent de 5 800 tonnes (-6.5%). L’effet conjugué de la baisse des superficies
Résultats mitigés
et des mauvaises conditions climatiques conduit également à un recul de la production d’acides alpha, de l’ordre de 1 000 tonnes (-10.5%). Seule la
Sur le plan sanitaire, l’année est marquée par une pression importante du
production de bière connaît une petite progression, de 20 millions d’hectolitres,
mildiou. Les traitements phytosanitaires rapprochés permettent cependant
pour atteindre 1 970 Mhl (+1%).
d’assainir la situation avant l’été. Des dégâts sur lianes et rameaux sont malgré
Dans ce contexte de baisse des « alphas », le marché mondial des variétés
tout relevés. La maladie a affaibli les plantes et affecté par là même le potentiel
aromatiques s’est naturellement tendu en début de campagne, la demande
de rendement.
restant toujours aussi forte, principalement en Amérique du Nord.
Les conditions climatiques, favorables à partir du mois de juin, empêchent le développement de l’oïdium. Elles sont par contre propices à celui des pucerons
La notoriété des nouvelles variétés « au goût exotique » demeure importante
et acariens dont les dommages sont néanmoins limités.
et la demande, pour les plus connues, largement supérieure à l’offre. De
Les rendements réalisés sont inférieurs à la moyenne des dernières années.
nombreuses variétés continuent à faire leur apparition sur ce marché. Malgré
Les variétés Savinjski Golding et Fuggle sortent du lot avec des résultats
leur singularité, elles peinent à se placer compte tenu de la lenteur du
supérieurs de 30% aux chiffres passés. Très peu de houblon (3%) est déclassé
processus de référencement. Les prix des variétés amérisantes restent bas
à la réception. Par contre, les teneurs en acide alpha sont décevantes.
sur le marché spot. Les variétés aromatiques, dès lors qu’elles sont prisées,
Le volume global produit en 2013 (580 tonnes) s’affiche en net retrait par rapport à l’année passée, suite à la baisse des superficies en production et au rendement moyen obtenu.
Embellie commerciale
se valorisent mieux (jusqu’à 7 €/kg-cône).
Perspectives
Même si le nombre de référencements obtenus est supérieur aux prévisions, le service commercial continue son travail de promotion des variétés de
Les ventes de l’exercice progressent en volume (+15%) et en valeur (+48%).
houblon alsacien auprès des brasseurs implantés dans les zones géographiques
La quasi-totalité des quantités en stock (issues des récoltes 2010, 2011 et 2012)
ciblées. L’objectif est d’augmenter la part des ventes sous contrat de manière
sont écoulées au cours de la période, et près des trois-quarts de la récolte 2013.
significative, afin de garantir visibilité et pérennité aux producteurs engagés.
23
Collecte & Ventes de Houblon
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Les missions du service Agronomie & Environnement de la coopérative sont de concevoir, expérimenter, ajuster et promouvoir des pratiques culturales raisonnées sur le plan économique, technique et environnemental.
EXPÉRIMENTATIONS
Expérimentations menées (récolte 2014) : n 112 essais n 74 lieux n 821 modalités testées n 4 630 micro-parcelles
CONSEILS
Conseils aux agriculteurs (emblavements 2013/14) : n 40 messages techniques (Ariane.coop) n 30 flashs techniques n 40 alertes SMS n 6 Réunions techniques : moyenne de 65 agriculteurs/réunion n Rencontres de Saison 2014 : 380 agriculteurs présents Les axes de travail du service portent sur l’amélioration des pratiques et la recherche de nouveautés afin d’améliorer la compétitivité des exploitations agricoles en accord avec les principes d’une agriculture durable.
Semences :
Nutrition des plantes :
indice 450), blé tendre d’hiver, orge d’hiver, colza, tournesol (oléïque), soja
et du blé tendre d’hiver (urées enrobées)
et houblon
Environnement :
l Variétés maïs grain/fourrage (précoces – indice 250 - aux très tardifs –
Santé du végétal :
l Maïs grain/fourrage : désherbage (nouvelles molécules et formulation en cours de mise en marché), protection contre la pyrale (trichogramme et nouveautés) et traitements de semence (sélectivité des produits)
l Céréales à paille : désherbage (lutte contre les vulpins et vivaces sur
l Fertilisation du maïs (urées enrobées, engrais foliaires, activateurs de sols)
l Co-animation du réseau Dephy Grandes cultures 67 (fermes de référence) l Lutte contre les pollutions ponctuelles (diagnostic Aquasite®) : accompagnement de 60 exploitations
l Désherbage durable des cultures de maïs et de blé (outil Aquaflore®) :
limiter les risques de transfert de produits phytosanitaires dans les eaux
chaumes), protection fongicide (nouveautés et solutions alternatives)
l Bassin versant de la Souffel (participation au groupe de travail
et traitements de semence
« Pratiques agricoles »)
et produits de biocontrôle
Sluxx et Contans
l Houblon : essais d’homologation de produits contre l’oïdium et le mildiou
l Projet BMotived (produits de biocontrôle) : trichogrammes, Vacciplant, l Grand Hamster d’Alsace (semis sous couvert de blé)
Agronomie & Environnement
25
26
16 millions d’euros sont investis en 2013/14 contre 12 millions l’exercice précédent.
Sur ces 16 millions, 10.5 millions d’euros concernent des travaux achevés durant l’exercice. n 4 millions d’euros sont dépensés pour terminer la construction du silo de
n Les installations de manutention à Stattmatten sont améliorées, pour un
Lauterbourg. Au final, ce site portuaire aura coûté près de 13 millions d’euros.
total de 100 milliers d’euros. Une fosse de reprise est construite et un
Il est doté : d’une capacité de stockage de 44 000 tonnes, 20 000 points de
transporteur à chaîne y est installé pour rapatrier les céréales du stockage
séchage, 2 pont-bascule, 2 fosses de réception de 250 tonnes par heure
extérieur vers l’intérieur du silo. Une modification qui permet d’accélérer la
chacune et un poste de chargement bateau de 500 tonnes par heure.
cadence de réception et de faciliter la reprise de la marchandise.
n L’acquisition de 20 hectares de terrain constructibles à Marlenheim coûte
n 336 milliers d’euros sont dédiés au renouvellement de différents matériels
4.5 millions d’euros. Cette surface, autrefois la propriété de l’entreprise de
d’exploitation : Hochfelden et Soultz sous Forêts sont dotés d’un nouveau
mobilier de bureau Steelcase, est acquise par la coopérative pour y implanter
chargeur télescopique et une de nos trois stations de triage de semences est
une station de semences de maïs. Le projet, initié en 2013, prévoit l’installation
remplacée. Notre laboratoire d’analyse à Strasbourg fait l’acquisition de
d’une unité de séchage, égrenage, calibrage, traitement et conditionnement
2 infratecs, en prévision de la nouvelle réglementation qui imposera à partir
des semences produites par les agriculteurs multiplicateurs.
de 2015 de mesurer la teneur en protéines des blés collectés.
n Le plan de circulation du site de Breuschwickersheim est modifié,
n Le solde des dépenses d’investissement se partage entre divers achats ou
l’ancienne configuration provoquant un encombrement systématique de la
travaux, entre autres la modernisation de l’ascenseur de Silorins, la réparation
route principale pendant les périodes de collecte. Pour éviter les manœuvres
de la toiture du hall principal à Silonord, la réfection des cellules de stockage
devant le silo et améliorer le confort des usagers de cette route, une fosse de
de grain à Erstein, ou la création d’une rampe d’accès pour les chariots
réception est créée à l’arrière du bâtiment et un nouveau pont-bascule y est
de manutention au centre de conditionnement des pommes de terre
installé. Ce dispositif améliore en même temps la cadence de réception.
de Vendenheim.
Un local hors gel de stockage de produits phytosanitaires est également construit. Ce sont au total 510 milliers d’euros qui sont investis sur ce site. n 400 milliers d’euros sont consacrés aux finitions du site de Wiwersheim, dont la réhabilitation avait été initiée en 2011. Il s’agit pour l’essentiel de travaux de voirie, de clôture, d’aménagement du paysage, ainsi que le bardage du silo.
Les immobilisations « en cours » se montent à 5.5 millions d’euros. Elles désignent les travaux démarrés mais non achevés durant l’exercice, principalement le chantier de construction de l’usine de semences à Marlenheim.
silo de Lauterbourg
silo de Wiwersheim
station de semences de ma誰s de Marlenheim
Les Investissements
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28
CRÉATION D’UNE STATION DE SEMENCES À MARLENHEIM
Une nouvelle filière
L’idée d’une filière locale de production de semences de maïs n’est pas
330 hectares en production. Les installations sont montées en 7 mois :
nouvelle ; la coopérative l’envisageait depuis de nombreuses années. Mais ses
construction des équipements de réception, du bâtiment d’effeuillage et d’un
partenaires semenciers, freinés par le parcellaire alsacien et les difficultés
séchoir d’une capacité de 1 500 tonnes et mise en place, à l’intérieur du
attendues à réaliser l’îlotage essentiel à cette activité, ont toujours rechigné à
bâtiment existant, des matériels d’égrenage et de calibrage ainsi qu’une unité
s’engager dans notre région.
d’enrobage, ensachage et palettisation.
Aussi, lorsque le semencier allemand KWS, un des leader en variétés de maïs
L’objectif est atteint, puisque la première benne de maïs est réceptionnée le
sur le marché, propose en 2013 un partenariat à la coopérative, il n’y a pas à
16 septembre. C’est une véritable prouesse que d’avoir réussi à monter un tel
hésiter. Le secteur est porteur : boostées par la demande mondiale, les
dispositif en si peu de temps. Toutes les personnes qui y ont contribué doivent
surfaces de maïs-semence françaises connaissent une croissance soutenue.
en être félicitées.
De 40 000 hectares en 2007 elles sont passées à plus de 90 000 hectares en 2014, propulsant la France au rang de premier exportateur mondial de
Ce sont finalement 35 producteurs qui se lancent dans l’aventure, en mettant
La production de semences
semences de maïs. Et les nouvelles productions à valeur ajoutée sont rares ;
La multiplication de semences de maïs consiste à croiser deux variétés
le Comptoir agricole s’engouffre tout naturellement dans cette brèche.
‘lignées’ différentes afin d’obtenir une variété hybride de meilleure qualité
D’autant plus que l’Alsace, reconnue pour la qualité et la régularité de sa
agronomique (critères de résistance aux maladies, à la verse, amélioration du
production de maïs, bénéficie d’un contexte pédoclimatique se prêtant
rendement, indices de précocité, etc.) : c’est l’effet hétérosis.
idéalement à la culture des variétés proposées par KWS.
Le maïs étant une plante monoïque, c'est-à-dire qu’il porte sur un même pied
L’ancien terrain du fabricant de mobilier de bureau Steelcase à Marlenheim
des fleurs mâles et femelles, le croisement nécessite une technicité et un soin
est acquis en décembre 2013 ; il accueillera la future station de conditionnement.
particuliers pour garantir la pureté variétale des semences à produire.
Une station qui sera dans un premier temps dimensionnée pour traiter la
Toute parcelle de production doit être isolée de 200 mètres minimum d’un maïs
production de 1 500 hectares de maïs semences. Avec un déploiement sur
« consommation ».
plusieurs années : 330 hectares en 2014, 1 000 hectares l’année suivante et
Des rangées femelles (porte-graines) et mâles sont plantées alternativement,
l’objectif de 1 500 hectares en 2016. Un temps nécessaire pour se familiariser
mais les mâles fleurissant parfois plus tôt que les femelles, les semis doivent
avec la technicité de cette nouvelle culture, mais aussi pour la mise en place
être décalés pour faire concorder les floraisons et obtenir une couverture
des îlots par les producteurs.
pollinique optimale.
Compte à rebours
Par ailleurs, pour empêcher les panicules des lignées femelles d’émettre du
Une fois le projet « signé », tout reste à faire : recruter les agriculteurs-
sont castrés. Quant aux rangées mâles, elles sont broyées après la fécondation
multiplicateurs, constituer une équipe de professionnels dédiés à l’activité,
afin d’éviter les erreurs à la récolte et d’avantager les pieds femelles.
procéder à l’îlotage des parcelles, et bien sûr construire l’usine ! Le tout
Cette culture demande plus de travail et de rigueur que pour un maïs
dans des délais très courts, avec pour échéance la récolte de septembre 2014.
consommation, mais c’est la condition pour accéder à cette production à valeur
Un sacré challenge...
ajoutée pour l’agriculteur.
pollen que les soies seraient capables de réceptionner, les pieds porte-graines
Merci aux 4 agriculteurs pionniers qui ont contribué à valider en 2013 la faisabilité de la multiplication de semences en Alsace, sur les 30 hectares ayant servi de test avant le lancement du projet.
En ces temps de crise, il est bon de souligner également les projets porteurs… Cette nouvelle filière, en 2014, c’est : • 11 créations d’emplois • 150 saisonniers sur 2 semaines pour les travaux d’épuration et de castration aux champs • 18 saisonniers pendant 5 semaines pour le tri des épis à l’usine. Le tout, ici, en Alsace !
Les Investissements
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30
En matière de développement et communication, l’exercice 2013-2014 aura été incontestablement riche comme en témoignent le nombre de nouveaux services, de nouvelles publications, de manifestations, de participants, de retours médiatiques, l’explosion de nos abonnés sur les réseaux sociaux…. Toutes ces activités traduisent le dynamisme de la coopérative pour toujours mieux défendre l’agriculture alsacienne et répondre à ses enjeux.
UNE
ANNÉE HORS NORMES
Ferme en ville, l’événement de l’année
Toujours plus de services
En plus des traditionnels RDV annuels avec le grand public, ces 12 derniers
Ariane.coop continue son développement avec ses 1160 extranautes
mois auront été marqués par l’inauguration du Point Vert à Wissembourg et
et de nouvelles fonctionnalités : point hebdo moisson, albums photos,
par la « Ferme en Ville » à Strasbourg. L’édition 2014, « du blé au pain », sera
météo premium, organigramme de la coopérative, actualités hebdo PDT,
mémorable pour la coopérative qui a conçu et aménagé, avec l’aide des JA67,
Maïs expert, Phytoscan.
la scénographie végétale de la place Kléber : 250 m2 de culture de blé et quatre
Parallèlement aux outils numériques, de nouveaux services font leur
machines agricoles. Il aura fallu dix jours de préparation pour concevoir et met-
apparition venant élargir ainsi l’offre la coopérative. Le lancement en mars 2014
tre en œuvre la logistique de cet événement et des semaines pour
de Comptoir Academy permettra, à terme, de proposer une gamme complète
cultiver les blés aux stades souhaités. A cette occasion, le compte
de formation (agronomie, marchés des céréales, enjeux environnementaux,
Facebook a battu son record de fréquentation : plus de 250 J’aime.
productions, NTIC…) dans le but de toujours mieux accompagner les adhérents.
Les évènements pros font le plein
Enfin, la mise en place de deux réseaux de balises RTK sur toute l’Alsace a permis au Groupe Comptoir agricole de s’engager activement dans
D’année en année, les journées professionnelles connaissent un succès de
l’agriculture de précision. Adhérents et clients auront ainsi la possibilité de
plus en plus important. L’année a commencé avec les Réunions techniques,
bénéficier à coût modéré des technologies de pointe au service de
suivies de l’inauguration du silo de Wiwersheim. La 6ème édition des Rencontres
la performance agro-environnementale de leurs exploitations.
de saison a connu un franc succès avec 400 participants à Minversheim. Et fin août, ce sont 350 adhérents qui ont découvert la production de semences de maïs pendant Agri’cap à Gimbrett.
Les Chiffres clés 2013-2014 Comptoir Précision ème
ère
- 9 année - 10 nouveaux services - 1 160 extranautes - nombre de pages consultées : 1 172 693
- 1 année - 2 formations Ariane : Premium et Essentiel - 66 personnes formées
- 1ère année - 50 antennes sur toute l’Alsace - 2 distributeurs : OptiSat et Latitude GPS - 2 technologies : John Deere et Trimble - 170 abonnés (tous signaux)
- 2ème année - 6 réseaux sociaux - 1 000 publications - 1 100 abonnés
Evénements grand public - Inauguration du Point Vert - Portes ouvertes du Parlement Européen - Ferme en Ville - Finale Départementale de Labour - Foire Européenne
Evénements professionnels - 6 réunions techniques - Inauguration du silo de Wiwersheim - 6ème Rencontres de Saison - Agri’cap Maïs Semences - 4 conférences de presse
Publications - 20 publications - 7 nouveaux logos - 5 dossiers de presse - 1 voyage de presse Allemagne /Espagne sur la filière maïs corné
Retour presse - 183 citations - 43 supports - 12 reportages TV
Agri’cap Maïs Semences
Rencontres de saison - RTK
Ferme en Ville
Développement & Communication
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ELÉMENTS CONSOLIDÉS DU GROUPE «COMPTOIR AGRICOLE » AU 30 JUIN 2014 Le périmètre de consolidation
Font partie de l’ensemble consolidé les entreprises détenues directement ou indirectement par le Comptoir Agricole dès lors que la participation est significative.
Consolidation par intégration globale :
Consolidation par mise en équivalence : • SARL Les Trois Frontières
EURAPPRO
Négoce Appro/Céréales
(GIE) Achat des intrants pour le Groupe • 4 personnes • 64 M€ d’achats
Contrôlée à 50% par la société Gustave Muller • SCI Synergie Alsace
Propriétaires des murs de l’abattoir de Holtzheim Contrôlée à 25% par le Comptoir Agricole
EUREPI (SAS) Commercialisation des céréales du Groupe 4 personnes • 219 M€ Chiffre d’affaires • 1 054 000 tonnes commercialisées
• LORIAL
Fabrication d’aliments du bétail Contrôlée à 20% par le Comptoir Agricole • SCI FLORALY
Propriétaire des murs du Magasin Vert de Wissembourg
VITI.COM
Contrôlée à 50% par le Comptoir Agricole
(SAS) Achats et ventes d’agro/viti-fournitures Prestations d’œnologie • 25 personnes • 8 M€ Chiffre d’affaires
• SAS OPTI-SAT
Commercialisation d’un réseau de guidage de précision Contrôlée à 33% par le Comptoir Agricole
GUSTAVE MULLER (SAS) Négoce Appro/Céréales • 94 personnes • 131 M€ Chiffre d’affaires • 297 800 tonnes collectées
AGI (GmbH) Négoce Appro/Céréales Filiale de la société Gustave Muller • 7 personnes • 17 M€ Chiffre d’affaires • 72 640 tonnes collectées
33
Le Rapport Financier BILANS AU 30 JUIN 2014 ACTIF
en milliers d’euros
Coopérative
Groupe
Montant au 30 juin 2014
Montant au 30 juin 2013
Montant au 30 juin 2014
Montant au 30 juin 2013
38 945
23 242
60 272
45 910
5 500
9 022
5 759
9 132
Immobilisations financières nettes
16 624
16 302
10 469
9 710
Total actif immobilisé
61 069
48 566
76 500
64 752
Stocks
34 294
54 368
52 748
83 849
Créances d’exploitation
22 461
40 783
58 594
67 570
Disponibilités
14 525
13
15 765
6 529
123
165
640
656
71 403
95 329
127 747
158 604
132 473
143 895
204 247
223 356
Montant au 30 juin 2014
Montant au 30 juin 2013
Montant au 30 juin 2014
Montant au 30 juin 2013
2 871
2 893
3 750
3 772
99 982
94 282
124 360
116 608
2 957
7 004
5 473
9 069
105 809
104 178
133 583
129 449
188
728
2 683
3 214
24 613
27 092
36 127
42 295
1 862
11 896
31 854
48 398
26 475
38 988
67 981
90 693
132 473
143 895
204 247
223 356
Immobilisations corporelles & inc. nettes Immobilisations corporelles en cours
Comptes de régularisation Total actif circulant Total bilan
PASSIF
en milliers d’euros Capital Réserves légales et statutaires Résultat de l’exercice Total capitaux propres Provisions pour risques et charges Dettes d’exploitation Dettes financières Total dettes Total bilan
Comptoir Agricole - 35 route de Strasbourg - 67270 Hochfelden Tél : 03 88 89 09 09 - Fax : 03 88 89 09 22 - mail@comptoir-agricole.fr - www.comptoir-agricole.fr
Philippe
Gaentzhirt +33(0)388 619 035 - Imprimerie : Valblor - 11/2014. Document imprimé sur support papier recycle et issu de forêts à gestion durable
Imprimeur certifié Imprim’vert