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Les chiffres clés de la coopérative au 30 juin 2011
p1
Rapport d’activité 2010/11 Les céréales
p2
L’agro-fourniture
p8
Les espaces verts
p 12
Les pommes de terre
p 14
Le houblon
p 16
360°
p 18
Rapport financier
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Bilan de la coopérative au 30 juin 2011
p 22
Bilan consolidé du groupe au 30 juin 2011
p 24
s “Le s clé s e fr chif a de l e ativ r é p 1“ coo 201 n i 0 ju 3 u a
Les Hommes 21 administrateurs 158 salariés permanents 3 981 adhérents dont 3 395 adhérents actifs
Les Activités Chiffre d’affaires : Résultat net :
160 millions d’euros 4.2 millions d’euros
Collecte et ventes de céréales Chiffre d’affaires :
94.3 millions d’euros 518 440 tonnes collectées
Ventes d’agro-fournitures Chiffre d’affaires : Commercialisation de :
42.4 millions d’euros 65 000 tonnes d’engrais 90 000 doses de semences de maïs 1 435 tonnes de semences de blé
Ventes de fournitures aux professionnels des espaces verts Chiffre d’affaires :
3 millions d’euros
Collecte et ventes de pommes de terre Chiffre d’affaires :
2.9 millions d’euros 6 070 tonnes vendues
Collecte et ventes de houblon Chiffre d’affaires :
3.5 millions d’euros 665 tonnes vendues
Chiffre d’affaires :
14.2 millions d’euros
Prestations et divers
Les Investissements Investissements matériels 1.5 millions d’euros 1
Maïs 389 900 tonnes
-11.6%
+9,2%
seuil réglementaire en DON 1 500 1 000 500
Date de récolte
Évolution de la teneur en DON (mycotoxine) selon la date de récolte
26 novembre
0 19 novembre
La chrysomèle se montre plus discrète en 2010 : 29 captures seulement sur toute la région contre plus de 200 l’année d’avant. La présence persistante de l’insecte sur notre territoire déclenche la mise en application du nouveau dispositif de lutte décidé en septembre 2010 : le plan de confinement. La mesure-phare du plan impose une rotation d’au moins 1/6ème de la sole de maïs. Concrètement, entre 2011 et 2016, chaque parcelle d’une exploitation doit avoir au moins une campagne sans maïs. Dès 2011 l’application d’un larvicide est rendue obligatoire dans le cas d’une troisième année consécutive en maïs sur la même parcelle. Et enfin, chaque année, selon le nombre d’insectes capturés par piège, s’appliquent – dans un périmètre rapproché –
2 000
12 novembre
Pression variable
■ Tendance 2006 ■ Tendance 2007 ■ Tendance 2008 ■ Tendance 2009 ■ Tendance 2010
5 novembre
Si les semis se sont déroulés dans de bonnes conditions, le restant du cycle du maïs est semé d’embûches. Cela commence avec un « pas joli » mois de mai, frisquet et arrosé, qui ralentit considérablement le développement végétatif de la plante. Puis c’est la grêle qui, début juin, occasionne localement des dommages conséquents. Les conditions sèches et chaudes qui suivent seront défavorables à la floraison, plus particulièrement pour les variétés précoces. Heureusement l’été, finalement pluvieux, préserve le potentiel mais limite le remplissage en raison de températures trop fraîches. La campagne de récolte démarre et se termine tardivement. Elle s’étale de fin septembre à la fin novembre. L’humidité moyenne de la collecte est élevée, dépassant les 32%, conséquence directe d’une somme de températures insuffisantes. Logiquement, les rendements sont en retrait mais, avec 103 quintaux/hectare en moyenne sur le département, les dégâts sont largement limités.
On atteint en 2010 le «2ème niveau de mycotoxines » le plus élevé après l’année 2006. Au plan climatique, les deux années ont en commun des mois d’août et de septembre très humides, repoussant la maturité des maïs. Du coup, le développement de la fusariose et la tardiveté de la récolte ont favorisé l’expression des mycotoxines dont le niveau de contamination en fin de saison flirte avec le seuil maximal autorisé. La politique en faveur des maïs cornés, plus précoces, poursuivie par la coopérative depuis 2007 a permis de préserver une grande partie de la collecte des fortes contaminations. En période de pointe de collecte, la qualité du maïs a, par contre, été mise à mal par le process de séchage. Les fortes humidités des grains livrés ont alors entraîné des températures élevées de séchage. Un choc thermique dommageable pour la qualité amidonnière du grain. Ainsi les résultats moyens des Promatests ont pu ponctuellement poser problème en termes de valorisation auprès de l’industrie amidonnière.
24 octobre
Cycle perturbé
Tardiveté pénalisante
29 octobre
Maïs réc. 2010
des mesures de traitement larvicide combinées ou non à une obligation d’alternance des cultures. Pyrale et taupins demeurent pour le moment les ravageurs du maïs les plus nuisibles. En 2010, les conditions climatiques sont propices au développement des taupins et réduisent l’efficacité des traitements de lutte (chimique comme biologique) contre la pyrale. En l’absence de protection de la culture, les pertes de rendement observées cette année peuvent être conséquentes.
15 octobre
En 2009/10 la coopérative et les agriculteurs avaient collectionné les records. Record de volumes produits dans le département et collectés par la coopérative (blé et maïs), records de rendement et de faible teneur en eau du grain pour le maïs… La récolte 2010 est aux antipodes de la précédente. Les conditions froides et humides qui caractérisent l’année ont pénalisé quasiment toutes les productions végétales. A l’inverse aussi, les cours des céréales : ils sont bien plus rémunérateurs en 2010 qu’en 2009. Ils tutoient les 200 €/tonne (payés au producteur) pour le maïs quand une année auparavant ils n’atteignaient pas les 130 €/tonne.
8 octobre
94.3 M€
Blé 119 350 tonnes
1 octobre
Chiffre d’affaires 20 10/11 :
2
Blé 120 040 tonnes
24 septembre
Collecte récolte 20 10 :
Maïs 455 930 tonnes
Moyenne journalière sur cellule de stockage en ppb
Collecte récolte 200 9 :
te c e oll c “ & es t n ve de s“ e l réa é c
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Blé réc. 2010 Toujours en retard A l’automne 2009 les semis se déroulent dans de bonnes conditions. Mais l’hiver qui suit est rigoureux et long. A sa sortie, le blé accuse 15 jours de retard. Le mois d’avril est sec ; il réduit les effets du second apport d’azote. Une situation corrigée par les pluies du mois de mai qui favorisent aussi les maladies du feuillage. A la floraison la plante n’a rattrapé qu’une partie de son retard et les pluies qui tombent à ce stade sont malvenues : les symptômes de fusariose sont fréquents. La chaleur qui s’abat sur la région fin juin compromet le remplissage des grains. La moisson démarre réellement à la mi-juillet, attisée par la mesure de séchage gratuit qui vise à préserver la qualité meunière de la récolte. Le 20 juillet plus de la moitié du volume définitif est rentré. Mais la météo se gâte et au 30 juillet, 15% de la surface n’est toujours pas fauchée. Il faudra encore attendre une dizaine de jours pour boucler la récolte. En termes de productivité, avec 73 quintaux/hectare en moyenne sur le département, l’année est en retrait par rapport à la précédente, mais le résultat reste cependant dans la moyenne des dix dernières années.
4
Un bon cru mais… Au plan de la qualité, la récolte 2010 tire plutôt bien son épingle du jeu. En moyenne, le taux de protéines frôle les 12% et l’indice de chute (Hagberg) dépasse largement la norme. Les poids spécifiques des blés, bien que dégradés par les conditions humides de la fin juillet, sont mesurés en moyenne aux alentours de 77 kg/hectolitre. Sur la base de ces trois critères, en Alsace, l’année est donc satisfaisante pour la Meunerie. Le bémol à apporter à ce bilan positif émane des mycotoxines : avec des pluies à la floraison et une récolte qui s’est éternisée, le risque était important. Le dispositif d’échantillonnage systématique et d’analyse à postériori des livraisons des agriculteurs a été mis en place. Résultat : 95% du tonnage analysé présentait un taux de DON inférieur à la norme de 1 250 ppb. Les conseils de la coopérative en matière de conduite culturale (précédent, travail du sol, choix des variétés, protection fongicide) ont certainement permis de contenir le niveau de contamination.
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Évolution quotidienne de la collecte de blé récolte 2010 120 0000
tonnage
100 000 80 000 60 000 40 000 20 000 0 7
8
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 1
juillet
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9 10 11 12 13 14 15
août
5
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& s e t n ve de “ es l a ré é c
Embellie de fin de campagne La fin de campagne 2009/10 est marquée par une remontée significative des prix des céréales. Suite à la baisse de l’euro, les graines européennes gagnent de la compétitivité à l’export et la demande soutient les cours. A la veille de la récolte des blés, le cours du maïs sur le Rhin frôle les 150 €/tonne, un niveau inespéré au regard des deux dernières années « fondamentalement lourdes ».
La campagne 2010/11 : attachez vos ceintures ! La sécheresse subie par la Russie et l’Ukraine à compter de la mi-juin (2010) constitue le premier évènement marquant d’une campagne de commercialisation turbulente. La perte de production de céréales dans ce bassin est estimée à 30%, soit quelques 25 MT (millions de tonnes). Les deux pays habitués à tenir les premiers rôles dans les échanges internationaux (« l’origine Mer Noire ») se voient du jour au lendemain écartés des affaires, laissant la place à leurs principaux concurrents, les Etats-Unis, l’Union Européenne et l’Australie. Dans ce contexte de baisse de l’offre, les prix des céréales sont propulsés vers des sommets et c’est le blé qui mène la danse. Sur le Rhin les prix approchent les 230 €/tonne pour le blé et les 210 €/tonne pour le maïs. Au plan mondial les fondamentaux militent pour le maintien de prix élevés. Si la production de maïs est en légère hausse (818 MT, soit +5 MT), la production de blé est en retrait de près de 40 MT par rapport à la campagne passée. Mais c’est surtout le niveau des stocks qui inquiète. Ils sont prévus à la baisse pour le blé (180 MT, soit –20 MT) comme pour le maïs (122 MT, soit -23 MT), une tendance à l’inverse de celle de la consommation. Sur fond de bilans tendus, les cours poursuivent leur grimpée et atteignent sur le Rhin les 265 €/tonne pour le blé et les 235 €/tonne pour le maïs. Le début de l’année 2011 sonne la fin de l’envolée. Les inquiétudes politiques et les mouvements des investisseurs donnent le tempo et l’amplitude des fluctuations. Les soulèvements au Maghreb et au Moyen-Orient inquiètent les investisseurs qui raccourcissent leurs positions et prennent leurs bénéfices. Les marchés décrochent. Puis survient le terrible tremblement de terre japonais. L’importance du désastre et la menace nucléaire plongent le monde de la finance dans l’incertitude. Les cours des actifs les plus risqués – actions et matières premières – se replient sans
commune mesure, entraînant ceux des céréales dans leur sillage. En l’espace de quelques semaines les blés perdront ainsi jusqu’à 100 euros la tonne. Mais les fondamentaux reprennent le dessus et les cours se rétablissent doucement jusqu’à une nouvelle embellie suscitée par des craintes pour la nouvelle récolte. Une sécheresse printanière persistante sévit en Europe, inquiétant producteurs et collecteurs. Outre Atlantique, les pluies continues sur l’Illinois et l’Iowa entraînent un retard dans les semis de maïs alors que sur les régions à blé le climat est trop sec. Les prix décollent pour atteindre sur le Rhin près de 240 €/tonne pour le maïs et 250 €/tonne pour le blé. Ce « weather-market » combiné à des bilans serrés favorise par ailleurs une volatilité exacerbée des marchés. La détente viendra avec le changement de temps (en Europe et aux Etats-Unis) ainsi qu’avec l’annonce de la fin de l’embargo sur les exportations russes de blé au 1er juillet 2011. Un décrochage du marché surviendra dans la foulée, au regard de l’inquiétude latente et grandissante sur la santé de l’économie mondiale. A la fin juin les cours affichent une baisse significative (40 €/tonne) par rapport aux niveaux les plus hauts du printemps.
Perspectives 2011/12 : fondamentaux contre crise mondiale A l’été 2011 le passage des moissonneuses-batteuses se montre rassurant car la sécheresse n’a pas eu les effets craints sur les rendements du blé. Les états de la CEI retrouvent un niveau de production plus habituel : côté Russie et Ukraine ce ne sont pas loin de 45 MT de céréales qui se retrouvent à nouveau exportables. Au plan mondial on s’achemine vers un bilan équilibré pour le blé. Quant au maïs, la récolte s’annonce sous de très bons augures en Europe alors qu’aux Etats-Unis les cultures ont accumulé les déboires. La production mondiale, toutes céréales confondues, est attendue à la hausse mais les bilans s’annoncent tendus au vu des estimations de consommation. Mais l’attention des opérateurs se focalise sur les éléments macro-économiques. La crise de la dette en Europe, mais aussi aux Etats-Unis, fait valser les monnaies, chuter les cours de la bourse et des prix des matières premières. Le FMI n’exclut pas à l’automne 2011 une récession au plan mondial en 2012. L’occurence d’un tel retournement d’activité induirait une baisse de la consommation qui détendrait la situation fondamentale mais engendrerait une baisse des cours pour la campagne 2011/12. Sources : Eurépi – Actualités Agricoles (Coop de France)
6
€/tonne
280
janvier 09 février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre janvier 10 février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre janvier 11 février mars avril mai juin juillet août septembre octobre
Évolution des cours du maïs et du blé “FOB Rhin”
Blé Maïs
260
240
220
200
180
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140
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Chi f fre d’af faires 200 9 / 1 0 : 38.7 M€ Engrais 20.5 M€
Phytosanitaires 10.5 M€
Le chiffre d’affaires dégagé par les ventes d’agro-fournitures progresse de près de 4 millions d’euros par rapport à l’exercice passé. Certes, la coopérative a vu son activité se développer au travers de l’approvisionnement partiel de la société Arnold et Niess (entrée dans le périmètre du groupe en décembre 2010), mais la progression du chiffre d’affaires est avant tout imputable aux ventes d’engrais. C’est la conséquence d’un mix quantités/prix dans lequel la variable financière a pesé le plus lourdement. Les deux autres groupes de produits, semences et produits phytosanitaires, affichent aussi des chiffres d’affaires à la hausse mais dans de bien moindres proportions. Il s’agit plus, pour ces deux-là, d’un effet « volume ».
Engrais engrais azotés simples
engrais composés
260 240 220 200 180 160 140 120
janvier 2005 avril juillet octobre janvier 06 avril juillet octobre janvier 2007 avril juillet octobre janvier 2008 avril juillet octobre janvier 2009 avril juillet octobre janvier 2010 avril juillet octobre janvier 2011 avril juillet
100
Évolution de l’indice de prix des engrais (base : 2005). Source : indice IPAMPA – Insee
Ça remonte En 2010/11 la courbe des prix des engrais repart à l’inverse de celle observée – avec satisfaction – durant la campagne précédente : les prix augmentent à nouveau. Quelles sont les explications ? Faut-il le rappeler, le marché des engrais est structurellement propice à l’inflation. L’offre y est concentrée et de moins en moins localisée en Europe. La demande est forte, tirée par les pays émergents dont les besoins alimentaires sont élevés. Enfin, l’industrie des fertilisants est grosse consommatrice de gaz, une énergie non renouvelable et coûteuse. Mais l’autre raison de la hausse des prix est à chercher du côté des céréales. Ça n’est plus à démontrer : les cours sur les marchés des fertilisants suivent dorénavant – par « sympathie » - la tendance de ceux des grains. Lorsque ceux-ci dégagent pour les producteurs un revenu suffisant, les fournisseurs se retrouvent face à une
8
+3,7 M€
20 1 0 / 1 1 : 42.4 M€ Semences 9.8 M€
Autres produits 1.4 M€
demande revigorée et la tentation est grande pour eux de revoir les tarifs de vente à la hausse. A périmètre égal, le poste de charges « fertilisants » des exploitations a augmenté de façon plus conséquente pour les formules simples à base d’azote que pour les formules composées. Les prix restent cependant inférieurs à ceux connus en 2008/09 : les azotés - tous produits confondus – caracolent à des niveaux proches de 300 €/tonne et les composés – en moyenne – tournent autour des 350 €/tonne. Côté consommation, le peu de reliquats azotés en sortie d’hiver explique en grande partie l’augmentation des tonnages vendus en engrais azotés. Par ailleurs, le coût de l’unité fertilisante – en faveur de l’urée cette année – a suscité un « nouveau » comportement en termes d’apports : l’ammonitrate, traditionnellement épandu lors du second apport azoté sur blé au stade « épi 1 cm », a partiellement été remplacé par l’urée. Enfin, signe que les exploitations ont, avec les prix payés pour les céréales en 2010, retrouvé du pouvoir d’achat, les volumes d’engrais composés vendus affichent eux aussi une progression, moindre cependant (en termes relatifs) que celle des azotés.
es t n “ve rog re“ d’a u t rni u fo
Phytosanitaires 110 108 106 104 102 100 janvier 2005 avril juillet octobre janvier 2006 avril juillet octobre janvier 2007 avril juillet octobre janvier 2008 avril juillet octobre janvier 2009 avril juillet octobre janvier 2010 avril juillet octobre janvier 2011 avril juillet
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Évolution de l’indice de prix des produits phytosanitaires (base : 2005). Source : indice IPAMPA – Insee
Protection compliquée Les ventes de produits phytosanitaires sont fortement conditionnées par la météorologie ayant cours durant le cycle végétatif. Le fait marquant de la campagne de protection des cultures est sans aucun doute ce printemps (2011), exagérément sec. Pour le blé, il s’est traduit par un faible développement des maladies durant l’essentiel du cycle végétatif. Il faut attendre les pluies (salvatrices) du mois de juin, pour voir se développer de la rouille sur les variétés sensibles. Les ventes de fongicides n’ayant pas vraiment baissé par rapport à l’an passé, il faudra sans doute compter en 2011/12 avec un stock important de produits en culture. Pour le maïs comme pour la betterave, les semis précoces combinés à la sécheresse printanière n’ont pas facilité la
tâche des agriculteurs pour ce qui est de la maîtrise des mauvaises herbes. Les produits de pré-levée à mode d’action racinaire utilisés sur maïs n’ont pas toujours eu l’efficacité escomptée. Dans bien des cas, il a été nécessaire d’avoir recours à des passages en post–levée, avec des programmes complets (en termes de spectre). Même cas de figure pour la betterave où dans certaines situations il s’est avéré nécessaire de réaliser un quatrième passage, avec des produits de type foliaire, compte tenu de l’inefficacité des traitements à mode d’action racinaire.
Protection rapprochée Au mouvement de baisse observé l’exercice passé a succédé une période de relative stabilité des prix des produits. L’explication de la progression du chiffre d’affaires se trouve donc ailleurs que du côté de l’inflation. L’essentiel de la hausse provient des volumes d’insecticides du sol vendus au cours de la campagne. En 2011, deux ravageurs sont dans le collimateur des producteurs de maïs : le taupin et la chrysomèle. Sortant d’une année (2010) « à taupins », où le coléoptère avait causé de nombreux dégâts, les maïsiculteurs ont été plus nombreux à protéger la culture pour préserver leur revenu. Concernant la chrysomèle, c’est le plan de confinement décidé à l’automne 2010 qui a imposé la « posologie » : obligation d’appliquer un larvicide en cas de troisième année consécutive de maïs (sur la même parcelle) et pour les exploitations situées dans les communes concernées par un piégeage positif en 2010, obligation d’appliquer un larvicide en cas de deuxième année consécutive de maïs. 9
Semences “v ent es d’a g fo ro ur nit ur e
10
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Inflation moyenne mesurée
Politiques incitatives
En 2009, les producteurs de blé avaient bénéficié pour leurs achats de semences certifiées de prix en recul par rapport aux deux campagnes précédentes. Un réajustement tarifaire logique compte tenu des volumes produits et surtout du niveau des cours observés cette année là sur le marché de la consommation. Pour les emblavements de la campagne 2010/11, les semenciers revoient leurs conditions à la hausse : les prix prennent 10% pour se situer à des niveaux intermédiaires entre les deux dernières campagnes. Au vu de la situation des marchés, cette poussée inflationniste devrait se poursuivre en 2011/12. En 2011, le prix de la dose de maïs est, en moyenne, proche de celui de l’an passé. Cette relative stabilité est cependant le résultat d’une compensation des hausses sur certaines variétés par des baisses sur d’autres. La tendance, globalement en faveur des maïsiculteurs ces deux dernières années, pourrait bien s’inverser en 2012. Les prix sont un des éléments explicatifs de la progression du chiffre d’affaires « semences » sur l’exercice. Les volumes constituent le deuxième facteur et, en 2010/11, ils augmentent en blé comme en maïs. Pour le premier, il pourrait y avoir eu un recours plus important aux semences certifiées par rapport aux semences «de ferme ». C’est l’hypothèse retenue, si l’on admet que la sole départementale de blé n’a pas augmenté par rapport à la campagne précédente. Pour le maïs, c’est avant tout l’approvisionnement de la société Arnold & Niess qui permet à la coopérative de frôler la barre des 90 000 doses vendues.
Dans le panel des variétés de blé vendues, Apache conserve sa première place, un bon résultat qui n’est pas sans lien avec la prime à la collecte garantie par la coopérative. La variété est prisée pour sa performance face aux mycotoxines et ses qualités meunières. Elle reste aussi un modèle de régularité en termes de rendement. Pour la récolte de maïs 2011, la coopérative maintient sa politique commerciale en faveur des variétés de type corné. Ces maïs plus précoces permettent de démarrer la campagne de récolte plus rapidement et contribuent à son étalement. Ils constituent aussi un produit de choix pour la semoulerie, un débouché important et essentiellement local. Un effort tout particulier est mené sur la variété Kohérens, un hybride précoce, intéressant pour sa performance au champ et son rendement semoulier.
Autres produits Le chiffre d’affaires dégagé par les ventes des « autres produits » progresse d’année en année. Les éleveurs et les particuliers sont les principaux clients de ce groupe de produits. Les éleveurs trouvent auprès de la coopérative une réponse adaptée à leur besoin en films, filets et ficelles nécessaires au conditionnement de la paille et du foin. Ils s’y approvisionnent également en sel pour la complémentation alimentaire animale. Les particuliers y achètent les produits de traitement et engrais à usage des jardins. Un public plus large y trouve diverses fournitures et petits équipements utiles dehors ou dedans : sel de déneigement, sel pour adoucisseur, sucre, balais, petits équipements pour jardin etc…
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e s d e t n res u “ve t ni esur f o o f pr es x d u s a nel n s o ce si a p es “ rts e v
Chif fre d’af faires 200 9 / 1 0 : 3.2 M€ 20 1 0 / 1 1 : 3 M€ Av e c : 400 communes 50 paysagistes 10 golfs Périmètre d’activité : Alsace 9 personnes 2 dépôts
L’activité « Espaces verts » du Comptoir agricole est tournée vers le conseil et l’approvisionnement des collectivités locales, des professionnels du paysage ainsi que des golfs. L’offre de produits comprend terreaux, semences, engrais, produits phytosanitaires, paillages et autres fournitures spécialisées. La valeur ajoutée de la coopérative consiste en un accompagnement « cousu main » de ces professionnels – qui va du conseil personnalisé jusqu’à la livraison. Le chiffre d’affaires de l’activité affiche un léger repli en 2010/11. Explications….
Une application visible du Grenelle de l’environnement L’extension du « zéro phyto » de grandes communes vers de plus modestes entraîne un tassement de l’usage des solutions chimiques. Mais certaines techniques alternatives de désherbage mal maîtrisées (gaz) laissent place à des solutions toujours plus innovantes. Grâce à la Charte de Bonnes Pratiques initiée par le Comptoir agricole, le fleurissement par semis continue à progresser fortement, mais avec le souci partagé d’un esthétisme toujours plus « utile » et raisonné. En un mot, plus nature ! Et qui fait la part belle au conseil. Côté fertilisants, l’équilibre entre origines organique et minérale est atteint. Et le marché reste stable.
Un marché fluctuant… ouvert aux nouveautés Le marché très morose du second semestre 2010 a vidé les carnets de commandes des professionnels des Espaces Verts. Tendance heureusement inversée au printemps suivant, même si chaleur et sécheresse excessives poussent les professionnels à repousser certains chantiers à l’automne (gazons, fleurissement par semis). Côté gamme, des solutions novatrices toujours plus responsables sont intégrées. C’est le cas des produits biodégradables (films, attaches, paillages), des semences pour couverts peu gourmands en eau (pelouses graminées + légumineuses) ou encore de l’éventail de produits de déneigement, y compris les plus écologiques (les « stop-gliss »).
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Une reconnaissance méritée Animation-phare des Terres à l’envers à l’automne 2011, les Jardins des céréales sublimées ont donné la pleine mesure de la créativité de quelques unes des plus grandes collectivités du département, en collaboration avec le Comptoir agricole. Sans oublier le fleurissement exceptionnel remarqué par les 180 000 visiteurs ! De quoi conforter la coopérative dans son rang de référence régionale en matière d’espace verts.
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Chiffre d’affaires 2009/10 : 1.8 M€ 2010/11 : 2.9 M€
6 470 tonnes vendues (hors coproduits)
6 070 tonnes vendues (hors coproduits) Les principales variétés produites : ⇨ précoce : Adora, Annabelle ⇨ chair ferme blanche : Charlotte, Maryline, Gourmandine ⇨ chair ferme rouge : Franceline ⇨ consommation : Agata, Cicéro, Marabel
Après une campagne 2009/10 des plus moroses, la bonne année 2010 tombe à pic. Les volumes sont au rendez-vous et les prix aussi, un réel signe d’encouragement pour les producteurs comme pour la coopérative.
Rendements satisfaisants La vente des pommes de terre « primeurs » débute dès la fin juin (2010) en Alsace. Les 500 tonnes de pommes de terre précoces sont écoulées avant la mi-septembre. L’orientation de la production vers des variétés comme Annabelle ou Chérie spécialement adaptées à ce marché particulier s’est avérée payante. Côté rendement, en « primeurs » comme en « conservation », l’Alsace tire plutôt bien son épingle du jeu. Cette année, elle n’a rien à envier aux régions de production traditionnelles, qui ont subi le manque d’eau et où l’irrigation n’est pas possible. La fourchette s’établit entre 30 et 45 tonnes/hectare selon les variétés.
Marchés favorables Les prix se maintiennent à des niveaux élevés tout au long de la saison. L’offre dans les pays « ouest-européens » est réduite suite aux conditions climatiques subies par la culture et à des exportations exceptionnelles vers l’Europe de l’Est et la Russie. Dans ce contexte déficitaire, la coopérative écoule ses stocks majoritairement entre novembre 2010 et mars 2011, à des prix inégalés depuis 10 ans d’existence de la filière. Le manque de produit disponible sur le marché français lui impose cependant de terminer la campagne de vente dès la fin du mois de mai. Au plan commercial, l’exercice se singularise par une diversification de la clientèle. Si la coopérative fournit localement les principales enseignes de la grande distribution (via les centrales d’achat ou directement sur certains magasins), elle trouve aussi dans l’année 2011 l’occasion de développer un partenariat avec une enseigne allemande sur un créneau spécifique de produits. Une attention toute particulière est également portée à la valorisation des coproduits, en collaboration avec un industriel régional. 14
r stocke , r e t c e ll des ier : co é auprès L e m é t e e n m a r c h distribution tr nde e la gra et met Market, ignes d
Simply les ense uchan, A principa , mes e c a ls ) les pom Coop A Cora … , h tc (Leclerc, a cteurs ,M rmarché e produ d te e In p , a u ro g Norm s par le produite e rr te rative. e p d e la la coo é e d s 4 sites, d rè aup kées sur c to s t engagés n . rre so plus tard mes de te , 12 mois e n Les pom g a p cam ndenheim la fin de t de Ve n e m e n récolte à ion ’à 50 e condit e jusqu d it a e tr tr n , e e u Le c qualité ur optiq trier par ’un trie t d e r é re ip b u li a éq its. r laver, c les produ our pou déchets) t e ie tr tonnes/j s indu 65j par 7/7j et 3 discount, u , d rd n a te d x n flu n (sta ement e e font en otidienn ditions s u é q p x é e u s q e L fabri e réinzaine d e produit u d q ir e rt n a u p r an à andes su es comm d n o ti c fon ISO ification . à la cert d n o p férences re ré en resde la filiè roduites le p b t n m o e s s rre L’en e aux es de te spécifiqu s pomm 1 e L 1 . -1 1 5 0 2 0 9 nt e NF V cteurs so la norm les produ e ll e u pectant q nismes our la des orga e terre p r d a s p e rs m e li pom ôles régu des contr à is m u o s dants. indépen
Rémunération exceptionnelle La campagne 2009 avait été extrêmement difficile pour les producteurs, la faute à des prix insuffisants pour couvrir l’investissement consenti. En 2010, la rémunération dépasse leurs attentes. Ils perçoivent de 19 à 22 c€ par kg de produit classé en qualité « standard ». Pour la production et la commercialisation en agriculture biologique, 2010 est une « année-test » tant pour les producteurs que pour la coopérative. Au final la rémunération dégagée par ces produits a tout juste permis de couvrir les frais d’exploitation de la culture.
cte e l ol “c & s nte e v de e s d e mm po re“ r e t
ngagés cteurs e u d o r p e de six ’assurer » pable d demand a o i c la b e à ir « a t re rten men aine d’un pa velle ch positive s de ter Pomme coopérative répond ue et à la recherche investit dans une nou ERT pour logiq Elle COC 0, la e terre. ation E lture bio En 201 d u ic s ic if e r t sus r g m e a c m de l’ lants is t la e po p n d ie o e ie n v t d io b t la o n c dans tributio r produ re. Elle n de leu ur la dis ette filiè io o c t p a à t is r e e lo la va t dédié « bio » nnemen de terre io s it e d n m o m de c de po marché n e e is ue. la m biologiq e r u lt u ic de l’agr
15
Chiffre d’affaires 20 10/11 : 3.5 M€
665 tonnes vendues (équiv. cônes)
Récolte 2010 : 7 8 p ro d u c t e u r s 5 4 9 h e c t a r e s e n p ro d u c t i o n 184 hectares au repos 743 tonnes récoltées
En décembre 2010, l’Assemblée générale extraordinaire du Comptoir agricole approuve (avec effet rétroactif au 1er juillet 2010) la fusion avec la Cophoudal, coopérative des planteurs de houblon d’Alsace. Une nouvelle production entre donc dans le giron du Comptoir agricole à compter de l’exercice 2010/11. Un métier qui s’apparente à celui mis en œuvre pour les céréales et la pomme de terre : faire produire, collecter, stocker et vendre. Sur le papier, rien de neuf ; dans les faits, tout à apprendre.
La fusion : retour en arrière Sur le marché mondial du houblon, les petites campagnes de 2003 à 2007 avaient conduit à l’explosion des prix sur 2006 et 2007. Conséquence de l’embellie, en 2008 les surfaces progressent fortement. Les bonnes conditions climatiques permettent une production élevée et de qualité. Mais la demande n’est (largement) pas à la hauteur : la crise économique est passée par là, la consommation de bière se tasse sérieusement. Les prix plongent et d’importants stocks de houblon se constituent dans les entrepôts. La Cophoudal qui, comme la plupart des opérateurs sur ce marché, commercialise sa production via des contrats pluriannuels à prix fixe, ne voit pas véritablement de menace dans cette situation assimilée à un « creux de cycle ». Le danger viendra d’ailleurs. Début 2009, au lendemain de son rachat par le groupe Inbev, la brasserie américaine Anheuser Bush - qui achète près des deux tiers de la production alsacienne de houblon - dénonce (moyennant compensation financière) le contrat qui la lie jusqu’en 2011 à la Cophoudal. Une très mauvaise surprise, d’autant qu’en 2009, malgré des dégâts de grêle importants en Allemagne, la situation du marché ne s’améliore pas. Les prix sur le marché « spot » (libre) sont nettement inférieurs aux coûts de production. Conscients de la fragilité de leur structure et soucieux de préserver la filière houblonnière alsacienne, les dirigeants entament fin 2009 leur démarche de rapprochement auprès du Comptoir agricole.
Stratégie commerciale En janvier 2011, l’équipe de la Cophoudal rejoint le siège de la coopérative à Hochfelden. La mutualisation des moyens (matériels et humains) permet assez rapidement 16
“C oll ec et te ve nte s de ho ub lon “
l’élaboration d’un plan d’action stratégique. La priorité va au commerce et le challenge est de taille : les clients sont « saturés » de houblon, les prix sont au plus bas et l’Alsace est un opérateur mineur sur le marché. Il est impératif de trouver de nouveaux clients et de prendre en compte l’évolution de la demande en collaborant avec les services Recherche et Développement des brasseries. Le choix est fait de se concentrer sur les marchés porteurs pour les houblons aromatiques, à savoir principalement les marchés nord-américains et européens. La conquête des autres marchés est déléguée à des partenaires.
Recherche et développement Le programme de recherche variétale, initié par la Cophoudal en 2001, arrive en phase d’aboutissement en 2011. Les variétés traditionnellement produites en Alsace sont de type aromatique. Or les brasseries privilégient les variétés à fort pouvoir amérisant (riches en acides alpha). Le plan de recherche vise principalement au développement d’une nouvelle lignée de Strisselspalt (variété historique), affichant une teneur en acides alpha plus élevée tout en conservant ses qualités aromatiques. La première variété issue du programme est testée à petite échelle en 2010. Elle est baptisée Aramis. En 2010/11, Aramis et trois autres nouvelles variétés sont mises en production sur une surface totale de 54 hectares.
Soutien bienvenu Le contexte difficile impose aux producteurs de poursuivre leurs efforts en matière de restructuration : une centaine d’hectares de Strisselspalt et une cinquantaine de la variété Tradition sont arrachées au cours de l’exercice. En trois ans, les surfaces de la variété-phare alsacienne ont été divisées par 5. L’information remonte au plus haut niveau de l’Etat qui nomme un « médiateur » en la personne de Gérard LALOI, président des Brasseurs de France. La profession brassicole ne tarde pas à se mobiliser, preuve que les brasseurs français, alsaciens ou non, tiennent à la production de houblon régionale. Elle pèse en termes d’image brassicole de la France toute entière. Si les brasseries Kronenbourg, Meteor et Licorne ont toujours été proches de COPHOUDAL, certaines portes auparavant fermées s’ouvrent à présent.
: n 2011 e n o l houb iale de d n o cie m Superfi tares es 00 hec 6 hectar 7 0 1 0 c 0 48 ave ares magne 0 hect e 0 l l 2 A 2 : 1 N°1 s avec ts-Uni a t E : N°2
Demain ? En termes de résultat, pour 2010/11, l’activité bénéficie de la facturation de ventes contractualisées antérieurement, à des prix bien plus rémunérateurs que les cours « spot » en vigueur à cette période. Mais la production 2010 n’a de loin pas été écoulée et les stocks en fin d’exercice sont importants. Les perspectives sont cependant encourageantes. Tout d’abord côté produits, Aramis intéresse de nombreux brasseurs. Plus riche en acides alpha et fine en arôme, elle est actuellement mise en brassin-test et affiche un bon potentiel de développement. Les trois autres nouvelles variétés viendront étoffer la gamme, autour de Strisselspalt qui reste une référence. Côté clients, le resserrement de la zone d’action permet une présence accrue et plus pointue. Par ailleurs, la connaissance du «comportement » dans la bière des différentes variétés produites est affinée grâce à un partenariat étroit avec des organismes professionnels reconnus. Des brassins d’essai ainsi que de nouvelles recettes sont élaborées. C’est là un gage de crédibilité auprès de la clientèle. Pourtant, rien n’est gagné. Si le travail de prospection et d’approfondissement livre ses premiers résultats, le marché devra avant tout retrouver un équilibre durable au travers de prix qui permettent à chaque intervenant de la filière d’atteindre son seuil de rentabilité.
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: gré s e d 360 le ment e p p lo dé ve ble dura n ctio a n e
“
Le développement durable au Comptoir agricole est un état d’esprit et un mode de fonctionnement. Car notre raison d’être est bien de répondre aux besoins actuels des agriculteurs sociétaires, des salariés de l’entreprise et de nos concitoyens en Alsace. Mais sans compromettre la capacité des adhérents futurs, des salariés de demain et des Alsaciens en devenir, de répondre aux leurs.
“
Dans une société en perte de repères, en profonde crise économique et morale, la coopération est un mode de gouvernance économique plus que jamais exemplaire. L’agriculture française regroupe 2 900 entreprises qui représentent 40% de l’agro-alimentaire national. Les producteurs bas-rhinois ne s’y trompent pas, eux qui adhèrent massivement à notre Groupe. En 2010, la mise en route de « 360 degrés » a été une formidable période d’échanges avec nos parties prenantes, doublée d’un début d’appropriation des principaux concepts. L’année écoulée se devait d’être la poursuite d’actions entamées, et la mise en route de nouvelles. Mais le dernier exercice ne nous a pas vraiment permis d’avancer sur le terrain du développement durable de manière aussi dynamique que nous l’aurions voulu. Les forces vives de l’entreprise ont eu à fort à faire avec des préoccupations très opérationnelles. Des évènements importants sont survenus dans la vie de l’entreprise au cours la période : changement à la Direction générale de la coopérative et du groupe, fusion avec la coopérative des planteurs de houblon et intégration de l’activité, rachat du négociant Arnold & Niess. Notre environnement proche a lui aussi connu des bouleversements qui n’ont pas été sans incidence sur notre fonctionnement. Malgré ce contexte accaparant, des décisions pour faire avancer « 360 degrés » ont été prises, et les actions déjà engagées ont été menées à bien. Signe que la volonté du Comptoir et de ses salariés est bien de progresser dans la voie de la responsabilité sociétale.
La gouvernance Une coopérative bien gouvernée repose sur un binôme fort président-directeur. Le choix unanime par le Conseil d’administration d’un cadre expérimenté de l’entreprise, Denis Fend, pour reprendre la direction générale est un signe fort. D’autre part, les enjeux principaux du développement durable ont continué à être expliqués et appliqués en interne, comme le prouvent notre gestion innovante des déchets, ainsi que la décision de former une très grande partie du personnel à l’éco conduite. Enfin, en cohérence avec le besoin exprimé par notre Conseil d’administration d’expliquer en profondeur ce que nous faisons déjà en faveur d’un développement plus durable, nous avons multiplié les occasions de le faire auprès du grand public. Avec en point d’orgue, notre participation aux Terres à l’Envers, où près de 180 000 visiteurs ont (re) découvert nos métiers. Pour finir, nous avons poursuivi notre collaboration avec Idée Alsace, afin d’échanger avec d’autres entreprises engagées dans une forme de Responsabilité Sociétale sur le même territoire que nous.
A re te n ir : ir réussie nvers n de pouvo e dans les Terres à l’E ble, o si is sm n a rv ra u se d ré t -une tr s n e n gement sa éveloppem -notre enga ation à la semaine du d ues vers les salariés ip tiq -notre partic de conférences théma e rm sous la fo
Nos pistes de progrès -reprendre le projet de travail thématique au sein du Conseil d’administration -lancer un site web rés olument didactique et tourné vers le grand public
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A ret en ir :
La performance économique Sans engagement à moyen ou long terme avec les banques, nous sommes restés financièrement indépendants au cours de cet exercice. Nos capitaux propres s’élèvent maintenant à 92 millions d’euros ce qui offre une garantie certaine et nécessaire aux organismes prêteurs. Il faut avoir en tête que payer rapidement un acompte à nos sociétaires pour leurs céréales équivaut à mobiliser plusieurs dizaines de millions d’euros en quelques semaines. Forts de notre statut et de nos résultats, nous devons maintenant partager notre vision de la responsabilité sociétale à nos principales parties prenantes économiques, fournisseurs et clients en tête.
re de notre coopérative -la bonne santé financiè EpurPhyto, en R&D, Albiozymes et -nos principaux projets rtante de po im c une probabilité continuent leur route ave succès à moyen terme
es Nos pist
ès de progr
ale é sociét nsabilit o p s e r ur de la ises sur ns auto miques io t la entrepr e r r e o s t n e in o d c s r é aires -noue gériale rable u s parten es mana avec no r des rencontr veloppement d e é d in g u a d es - im es phar les thèm
« La vocation du Comptoir agricole n’est pas de faire du profit, mais de rendre le service que nos adhérents d’aujourd’hui et de demain nous demandent »
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: gré s e d 360 le t emen p p o l dé ve ble a r u d n ctio a n e
Les responsabilités sociale et sociétale Nos adhérents et nos salariés connaissent les qualités de notre entreprise. Mais ce n’est pas encore le cas pour nos parties prenantes qui partagent le même territoire que nous. Les Terres à l’Envers, en septembre 2011, ont été une formidable vitrine de notre savoir-faire et de nos filières. Pas forcément du Comptoir agricole en tant qu’entreprise. Nous avons la certitude que mieux faire connaître la qualité de notre travail relève du bon sens. Mais cela requiert des ressources que nous devons nous résoudre à mobiliser, notamment en temps. Le nouveau site internet en cours de finition devrait en 2012 contribuer à combler ce fossé, au même titre que la Maison des Céréales, exposition itinérante destinée à quelques lieux prestigieux en Alsace.
« Expliquer notre démarche sociétale à nos parties prenantes est aussi important que les actions elles-mêmes. »
A re te n ir :
nt venus 0 visiteurs so culteurs 0 0 0 8 1 ù o l’Envers, unes Agri - les Terres à tre, sur invitation des Je n co à notre ren près ujourd’hui à du Bas-Rhin t ariane.coop permet a tils techniques u ne - notre extra rents de bénéficier d’o est désormais é e h n d a lig n 0 e 0 0 té 1 ili de traçab La . ts n a rm très perfo ppement e du Dévelo on sur in a m e une réalité. S la interventi icipation à - notre part Idée Alsace, avec une c Durable, ave biodiversité la le thème de
Nos pistes de progrès - proposer à quelques parties pren antes externes de travailler avec nous sur des enjeux majeurs partagés - réfléchir à l’opportunité de nou er des relations concrètes avec le monde associat if - expliquer en quoi notre travail consiste à nourrir décemment les Hommes sans met tre en péril notre Planète
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Notre responsabilité environnementale Nous sommes conscients que c’est sur ce groupe d’enjeux que nous sommes le plus attendus, compte tenu des discours alarmistes sur la manière actuelle de produire. Et nous avons bougé ! Efficacement, notre service agronomique travaille sans relâche depuis 30 ans pour que les terres de nos adhérents soient exploitées de façon optimale. C'est-à-dire avec le souci de la rentabilité, mais dans la durée. Cela implique que nous soyons ouverts aux évolutions que nous demandent nos concitoyens. C’est ainsi que nous nous sommes impliqués volontairement dans Ecophyto 2018, émanation du Grenelle de l’environnement appliqué aux pesticides. De même, la production biologique est maintenant une réalité. Il est aujourd’hui possible de trouver de la pomme de terre Reine Anne bio dans nos supermarchés, et notre gamme approvisionnement s’étoffe. Tout comme le tri interne des déchets spéciaux, avec le concours d’une autre entreprise engagée dans le développement durable (Clikeco). L’éco conduite sera bientôt le lot commun de presque tout le personnel. Et notre engagement en faveur des couverts fleuris à vocation biodiversité se poursuit. Notre Charte de Bonnes Pratiques séduit toujours autant nos clients paysagistes. Reste à formaliser un peu plus le volet « pollinisateurs » en apportant une touche scientifique irréfutable qui fait souvent défaut dans les débats animés sur ce sujet.
« Notre performance environnementale est mesurable à travers nos très nombreuses actions et contributions. Tous les enjeux méritent qu’on s’y intéresse, sans chercher à les hiérarchiser. »
A re te n ir :
Nitrates es Pièges à ir ia d é rm te s In n 2010 - les Culture présenté 10 000 ha e , vitrine re 18 (CIPAN) ont tion dans Ecophyto20 liqué à a pp lic a - notre imp de l’environnement riculture, ’a lle d e hambre g uvrent du Gren C la à s é ci o Ass ui œ l’agriculture. s douze exploitations q recours n ur ro d le s ca n n a e s ix nou en d % 0 5 e d e ir pour rédu nisme de es aux pesticid e cet exercice, l’orga ré son d éliv - au cours rtification Ecocert a d ommes p ce e t d e n le o ô ti tr a n co ercialis m m co pour le la ), r u im ndenhe accord po e V e d e it (s semences de terre bio ge et traitement des activités ia tr ur que les process de io, ainsi po ences bio du GIE b e rm fe de m nte de se e nouvel d’achat-reve us la houlette de notr Eurappro, so duction biologique ro 0 ha, avec animateur p euris ont représenté 10 gricoles fl s s e rt zon a - les couve surfaces en sa deuxième s e d t n e m le ® n sera à un doub Carbone e - notre Bilan fin 2012 la l (Dévelopversion d’ici ns à des groupes travai rsité) au e po - nous partici le, ISO 26000, et Biodiv b ra u d pement aux est en p de France sein de Coo , le tri des déchets spéci gricole. a co - Avec Clike s les sites du Comptoir et tracés s u é to lt place sur insi été réco 011 échets ont a 2 176 kg de d re 2010 et septembre b m te p se entre
Nos pistes de progrès - con tinu er à exp liqu er not re sav oir- faire à not re env iron nem ent (site We b) - l’expliquer à nos adhérents aux travers de moments privilégiés (Rencontres de saisons, Ariane.coop, Au Fil des Saisons ) pour les encourager à en faire de même. - Etre encore plus actif au sein d’Ec ophyto 2018
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Bilan de la Coopérative a u
30 juin
2011 :
ort p p ra r cie n a fin
ACTIF
en milliers d’euros Montant brut Immobilisations corporelles & incorporelles Immobilisations corporelles en cours Immobilisations financières Total actif immobilisé Stocks Créances d’exploitation Disponibilités Comptes de régularisation Total actif circulant Total bilan
97 997 232 30 446 128 675 50 651 25 386 13 134 76 184 204 859
Amortissements & provisions 72 185 16 243 88 428 1 324 367
1 691 90 119
Montant net 30 juin 2011 25 812 232 14 203 40 247 49 327 25 019 13 134 74 493 114 740
Montant net 30 juin 2010 26 598 190 12 351 39 139 29 800 23 448 12 489 84 65 821 104 960
Montant au 30 juin 2011 2 560 85 435 4 172 92 167 477 2 640 19 456 22 096 114 740
Montant au 30 juin 2010 2 425 77 988 3 601 84 014 186 20 760 20 946 104 960
PASSIF
en milliers d’euros
Capital Réserves légales et statutaires Résultat de l’exercice Total capitaux propres Provisions pour risques et charges Dettes financières Dettes d’exploitation Total dettes Total bilan
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Eléments consolidés du Groupe « Comptoir Agricole »
au 30 juin
2 0 11 :
AGI GMBH Céréales/Appro. GUSTAVE MULLER SAS Céréales/Appro.
LES 3 FRONTIERES SARL Céréales/Appro.
COSTAL SAS Alimentation animale
EUREPI SAS Commercialisation des céréales
VITI.COM SAS Viticulture
COMPTOIR AgRICOlE
EURAPPRO GIE Achats Appro.
ARNOLD & NIESS SASU Céréales/Appro.
SCI SYNERGIE ALSACE SCI Abattoir
HOPFRANCE SARL Houblon
Les méthodes de consolidation par intégration globale : -
Comptoir Agricole, société mère
Le périmètre de consolidation :
-
SAS Gustave MULLER contrôlée à 100%
Font partie de l’ensemble consolidé les entreprises détenues
-
SAS Eurépi contrôlée à 100%
directement ou indirectement par le Comptoir Agricole dès
-
SAS Viti.com contrôlée à 100%
lors que la participation est significative.
-
SAS Costal contrôlée à 89.4%
-
GIE Eurappro sans capital
-
GMBH AGI contrôlée à 100%
-
SASU Arnold & Niess contrôlée à 100%
-
SARL Hopfrance contrôlée à 50%
par mise en équivalence : -
SARL Les Trois Frontières contrôlée à 50%
-
SCI Synergie Alsace contrôlée à 25% 23
Bilan consolidé du GROUPE « Comptoir Agricole » au
30 juin
2011 :
t por p a r r cie n a fin
ACTIF
en millions d’euros Immobilisations corporelles & incorporelles Immobilisations financières Total actif immobilisé Stocks Créances Disponibilités Total actif circulant Total bilan
Montant brut 166.8 23.1 189.9 76.7 59.3 2.0 138.0 327.9
Amortissements & provisions 114.0 15.9 129.9 1.6 1.6 3.2 133.1
Montant net 30 juin 2011 52.8 7.2 60.0 75.1 57.7 2.0 134.8 194.8
Montant net 30 juin 2010 52.2 7.0 59.2 47.4 44.9 16.2 108.5 167.7
Montant au 30 juin 2011 104.5 7.4 0.3 112.2 2.0 46.3 29.1 5.2 80.6 194.8
Montant au 30 juin 2010 95.7 4.8 100.5 1.2 31.5 31.2 3.3 66.0 167.7
PASSIF
en millions d’euros
Capital & réserves « Groupe » Résultat « Groupe » Réserves et résultats minoritaires Total capitaux propres Provisions Dettes financières Dettes d’exploitation Dettes diverses Total dettes Total bilan
24
en cole i r chfeld o g H A 0 727 toir 22 rg - 6 Comp 89 09 asbou 8 e Str : 03 8 ute d - Fax 9 35 ro 0 09 e.fr 88 89 gricol a 3 0 r i : o l t Té comp mail@ : l i a E-m
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