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2 0 1 2
Sommaire
Les chiffres clés de la coopérative au 30 juin 2012 Les céréales L’agro-fourniture Les espaces verts Les pommes de terre Le houblon Les investissements 360°
p2 p8 p 14 p 16 p 18 p 20 p 22
Bilan de la coopérative au 30 juin 2012 Bilan consolidé du groupe au 30 juin 2012
p 24 p 26
2 0 1 1
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Rapport d’activité 2011/12
Rapport financier
p1
Les Hommes
21 administrateurs 161 salariés permanents 3 993 adhérents dont 3 374 adhérents actifs
Les Activités
Chiffre d’affaires : Résultat net :
Collecte et ventes de céréales Chiffre d’affaires :
206 millions d’euros 6 millions d’euros 135.7 millions d’euros 597 213 tonnes collectées
Ventes d’agro-fournitures Chiffre d’affaires : 48.7 millions d’euros Commercialisation de : 70 000 tonnes d’engrais 101 000 doses de semences de maïs 1 555 tonnes de semences de blé
Les 30 juin 2012 Les chiffres chiffres clés clés de de la la coopérative coopérative au au 30 juin 2012 Ventes de fournitures aux professionnels des espaces verts Chiffre d’affaires : 3.1 millions d’euros
Prestations et divers Chiffre d’affaires :
14.5 millions d’euros
Les Investissements Investissements matériels 940 milliers d’euros
/
2.4 millions d’euros 510 tonnes vendues
2 0 11
Collecte et ventes de houblon Chiffre d’affaires :
2 01 2
Collecte et ventes de pommes de terre Chiffre d’affaires : 1.9 millions d’euros 5 011 tonnes vendues
1
De nouveaux records sont battus par le maïs en 2011. Le niveau exceptionnel des rendements permet une production — jamais égalée — de près de 850 000 tonnes de maïs grain sur le département. La production de blé recule légèrement, suite à des rendements décevants dans beaucoup de situations. Tous produits confondus, la collecte de la coopérative augmente de 15%. Elle englobe les tonnages collectés par la société Arnold & Niess, absorbée en date du 1er juillet 2011. La forte progression du chiffre d’affaires dégagé par les ventes de céréales est autant une question de volumes que de prix. Côté producteurs, ils sont proches des 200 €/tonne, un niveau de rémunération que les agriculteurs n’ont plus connu depuis la première réforme de la PAC en 1993. 2011 est aussi la première année de mise en application du plan de confinement de la chrysomèle. Quasiment toute la région Alsace est concernée. Le plan impose à chaque exploitation une rotation d’au moins 1/6ème par an de la sole de maïs, sur la base de la superficie de maïs cultivée en 2010. Sauf autre contrainte ou évènement exceptionnel, les superficies de maïs du département devraient donc atteindre un “régime de croisière” pour les années à venir. La progression de la production ne pourra plus être attendue qu’au travers d’une amélioration de la génétique des plantes.
Blés récolte 2011
Blé 115 400 tonnes
Sécheresse pénalisante
Qualité au rendez-vous
A l’automne 2010 les semis se déroulent dans de bonnes conditions. Si les
Les critères sont nombreux en ce qui concerne la caractérisation des blés
précipitations hivernales occasionnent dans les zones très humides des
et le risque de “non-qualité” plus important que pour le maïs. Il y a la qualité
pertes de pieds, c’est la sécheresse du printemps qui pénalise plus fortement
technologique, à laquelle sont plus particulièrement attentifs les clients de
les plantes. Les cumuls de précipitations entre mars et mai sont parmi les
la Meunerie, mesurée principalement au travers du poids spécifique, de la
plus faibles depuis cinquante ans. Le nombre de talles régresse. Le manque
teneur en protéines et du temps de chute (Hagberg). Elle est fortement
d’eau accélère le cycle du blé et limite le nombre d’épis. A la sortie du mois
dépendante des conditions climatiques survenant une fois le grain arrivé
de mai, le pessimisme est de rigueur. Mais les pluies de juin sont salvatrices.
à maturité. Un temps chaud et humide persistant peut “dégrader” toute
Elles permettent un bon remplissage des grains, qui compense leur plus
une récolte, la rendant impropre à l’utilisation en meunerie et restreignant
faible densité au mètre carré. Les quatre journées d’échaudage relevées au
son débouché à l’alimentation animale.
courant de ce même mois n’y feront rien.
Et il y a la qualité sanitaire qui importe quel que soit le débouché et qui, le plus souvent, fait l’objet d’une réglementation. La contamination en
La moisson commence tout début juillet. Les pluies ponctuelles de la
Là encore, la météorologie est déterminante mais la conduite culturale
première quinzaine de l’été ne freinent pas les chantiers de récolte.
(précédent, travail du sol, variété, protection fongicide) peut contribuer de
Le 17 juillet la coopérative a rentré 90% de la collecte finale.
façon importante à réduire le risque de contamination.
Les 10% restants concernent l’Alsace Bossue qui finit sa récolte les premiers
En 2011, tous les indicateurs de qualité des blés sont au vert. Nul doute que
jours du mois d’août. Le résultat départemental à 68 quintaux/hectare
la mesure de séchage gratuit, en permettant de récolter tôt et de “rentrer”
représente un des moins bons scores bas-rhinois des 15 dernières années.
le blé rapidement, aura une fois de plus contribué à préserver la qualité.
Ce rendement moyen cache d’importantes disparités entre les situations pénalisées précocement, affichant 20-30 quintaux/hectare et les situations à
2 0 1 1
2 01 2
mycotoxines constitue depuis quelques années “le critère en la matière“.
/
Moins catastrophique que prévu
bonne réserve en eau où le rendement dépasse 90 quintaux/hectare.
2
Collecte et ventes de céréales
389 900 tonnes 119 350 tonnes 4 500 tonnes 2 645 tonnes
Chiffre d’affaires 2011/12 :
472 115 4 2
690 400 880 030
tonnes tonnes tonnes tonnes
135.7 M€ + 44 %
2 0 1 2
Maïs Blé Colza Orge
+ 15 %
/
Collecte récolte 2011 :
2 0 1 1
Collecte récolte 2010 : Maïs Blé Colza Orge
3
Maïs 472 690 tonnes
Maïs récolte 2011 Des conditions favorables aux moments clés
Une année propice à la qualité et à la chrysomèle
La préparation des sols, les semis et les levées du maïs se sont déroulés
La précocité de la récolte est un gage de préservation de la qualité sanitaire
dans de bonnes conditions. La douceur printanière accélère la croissance
et technologique du grain. Ainsi, la contamination par le DON (mycotoxine),
du maïs : le stade 6-8 feuilles est atteint dès le début du mois de mai.
avec une valeur moyenne de 500 ppb, est amplement inférieure au seuil
La sécheresse combinée à cette douceur n’est pas préjudiciable à la plante
réglementaire de 1 750 ppb pour l’alimentation humaine. Et, contrairement à
et le retour des pluies, en juin, arrive au bon moment car les floraisons sont
2010, la qualité amidonnière des grains mesurée au travers du Promatest est
proches. A compter de la mi-juillet, la pluviométrie, généreuse, est favorable
en adéquation avec les exigences de nos clients industriels.
au remplissage des grains. Le mois de septembre chaud et lumineux permet
Les conditions chaudes et précoces sont malencontreusement aussi
d’atteindre des niveaux de PMG (poids de mille grains) élevés et favorise
favorables au développement de la chrysomèle. En 2011 le bilan des captures
une dessiccation rapide des grains. La récolte est précoce et démarre sur
sur le département est largement supérieur à celui de 2010 : 250 insectes
les chapeaux de roues dès le lendemain des “Terres à l’Envers”.
piégés contre 29. Depuis 2003, date du premier piégeage, l’insecte est en progression. Le degré de colonisation n’affecte pas encore les rendements.
Collecte et rendement records
La réussite du plan de confinement sera déterminante pour la maîtrise
La météo clémente permet de faucher la plupart des parcelles avant la fin
du développement de ce ravageur.
du mois d’octobre, à un rythme très soutenu. Plus de 300 000 tonnes de maïs sont collectées en 3 semaines ! L’humidité moyenne de récolte des grains n’a rien à voir avec celle de l’année précédente. Elle avoisine 26,5% contre 32% en 2010 avec à la clé, une sérieuse économie de frais de séchage ! L’autre bonne surprise vient des rendements. Avec 118 quintaux/hectare en moyenne sur le département, l’ancien record de 2009 – 109 quintaux/hectare – vole en éclats. Les deux années sont proches au niveau des cumuls des températures et des précipitations. L’explication est à chercher du côté de la répartition des pluies. C’est le mois d’août très arrosé qui fait la différence et permet à la plante d’exprimer un potentiel de rendement exceptionnel.
Évolution de la collecte de maïs 500 000 450 000 400 000 Tonnage sec
350 000 300 000 250 000 200 000 150 000 100 000 2 01 2
50 000
4
récolte 2011
14 novembre
7 novembre
31 octobre
24 octobre
17 octobre
10 octobre
3 octobre
26 septembre
12 septembre
2 01 1
récolte 2010
19 septembre
/
0 Date de récolte
Collecte et ventes de céréales
l’augmentation de la consommation, notamment sur des débouchés non
Il s’agit de vérifier la quantité de carbone “consommée” pour les produire et
alimentaires comme la fabrication de biocarburants.
surtout d’éviter de détériorer les “puits de carbone” naturellement présents
L’implantation à Rotterdam de la nouvelle éthanolerie du groupe espagnol
sur le terrain. Il est notamment interdit d’incorporer des marchandises
ABENGOA, consommant pas moins d’1 million de tonnes de céréales
produites sur d’anciennes tourbières ou prairies permanentes ou encore de
(l’équivalent de la collecte totale du Groupe) constitue un important et
défricher des forêts pour en faire des champs de céréales. Le groupe
nouveau débouché pour nos productions.
Comptoir Agricole détient deux certificats de conformité à la norme ENR :
Seule contrainte, le respect impératif de la directive ENR, mise en place par
RedCert et 2BSVS nécessaires selon le type de production et le pays de
l’Union Européenne et obligatoire pour que les transformateurs puissent
destination des céréales. Elle implique pour les producteurs la déclaration
disposer des abattements fiscaux nécessaires à l’équilibre financier de leur
des surfaces conformes à la Directive et l’ouverture à un audit externe tous
filière. Les céréales et oléagineux utilisées dans ces industries doivent être
les 5 ans en moyenne.
/
couvertes par une certification tout au long de leur cycle de vie.
2 0 1 1
Une partie du soutien actuel des prix des céréales s’explique par
2 0 1 2
“Durabilité” – Quézaco ?
5
On estime entre 250 000 et 300 000 tonnes la quantité de maïs “origine Alsace” transformée en biocarburants.
Le marché Fin de campagne tendue Les prix restent sur des niveaux élevés en cette fin de campagne 2010/11.
Perspectives 2012/13 : retour à des fondamentaux haussiers
Le marché est très nerveux tant que les récoltes ne sont pas rentrées car
A la sortie de l’hiver on s’attend à un rééquilibrage des disponibilités.
tout incident climatique peut avoir de graves répercussions sur l’évolution
Le stock mondial de blé est estimé à 188 MT (en baisse tout de même en
des cours. A la veille de la récolte des blés, maïs et blé cotent autour
raison du gel hivernal) et celui du maïs à 155 MT. Mais c’est tout le contraire
des 195 €/tonne.
qui se passe. Une sécheresse historique touche les Etats-Unis pendant la période estivale et ce ne sont pas moins de 100 MT de maïs qui disparaissent
La campagne 2011/12 : une campagne de transition
des bilans. Une sécheresse sévit également très fort en Europe de l’Est.
En début de campagne les fondamentaux reprennent le dessus sur les
La Hongrie, la Roumanie, la Serbie voient leur disponible exportable fondre
facteurs économiques. Avec respectivement 865 MT (millions de tonnes) et
au soleil. La Russie est elle aussi touchée. Comme durant la campagne
695 MT, les productions mondiales de maïs comme de blé sont à la hausse
2010/11 le spectre de réduction des volumes exportables de blé refait surface.
d’environ 35 MT. La Russie reprend son rang de forte puissance exportatrice
Rapidement les stocks mondiaux de maïs sont revus à la baisse.
de blé. Au fur et à mesure que les récoltes se confirment, les stocks
De 155 MT, la prévision est ramenée à 124 MT. Il n’en fallait pas plus pour
mondiaux se reconstituent, la consommation augmentant de manière moins
que les cours repartent fortement à la hausse. Ils prennent plus de 30%
sensible que la production.
en quelques semaines.
Dans un contexte économique morose, les cours évoluent à la baisse
Quelle peut être l’évolution des cours dans la deuxième partie de campagne ?
jusqu’en décembre 2011, faute de réelle activité et en raison de la concurrence
Le recul des cours auquel on assiste depuis la fin de l’été 2012
des autres origines sur nos débouchés nord communautaires. Le bilan du
(environ –20€/tonne) est à mettre sur le compte de la concurrence
maïs restant extrêmement tendu, les opérateurs du marché n’entrevoient pas
des autres origines. Dans un contexte de réduction de disponibilités, on peut
de baisse sérieuse des cours tant que la récolte 2012 n’est pas assurée.
penser qu’elles pourraient se tarir rapidement. Les fondamentaux restent
Le cours du maïs touche un “plus bas” à 175€/tonne fin décembre 2011.
haussiers à moyen terme, mais un certain nombre d’interrogations subsistent.
En Alsace, la récolte de maïs est exceptionnelle. Jamais la société EUREPI
Doit-on s’attendre à des décisions politiques visant à maîtriser l’évolution des
n’a chargé autant de maïs (200 000 tonnes) durant la période de
cours, à l’heure de la volonté de relance et dans un contexte économique
dégagement (octobre 2011). Le niveau du Rhin reste heureusement suffisant
peu propice à la consommation ? Quelle va être l’évolution de la parité
pour permettre de sortir autant de volumes aussi rapidement.
euro/dollar ? Quelles vont être les conditions climatiques dans l’hémisphère
La campagne 2011 est également marquée par les premières transformations
sud, à la veille des récoltes, mais aussi dans l’hémisphère nord pour
de nos maïs dans l’éthanolerie, les cours étant favorables à son incorporation
les emblavements de la prochaine récolte ? Toutes ces questions devront
face à la concurrence du blé. On estime entre 250 000 et 300 000 tonnes
trouver réponse pour envisager les différents scénarii de la fin de campagne.
la quantité de maïs “origine Alsace” transformée en biocarburants. Ce nouveau
Une seule certitude : dans un contexte de bilan déjà très tendu, tout
débouché a vraisemblablement constitué un autre facteur de maintien des
“clash climatique” pourrait avoir des conséquences explosives sur l’évolution
cours durant la deuxième partie de la campagne.
des cours.
Celle-ci se termine sur des niveaux de prix élevés. Les cours du maïs se situent aux alentours de 195€/tonne quand le blé gravite autour de 210 €/tonne. La parité euro/dollar redevient favorable aux exportations et à l’équilibre des bilans européens. Ces prix restent pourtant très incertains. 2 01 2
disponibilités de blé. Et du côté des Etats-Unis, on s’attend d’ores et déjà à
2 0 1 1
d’importants dégâts de gel sur les cultures et donc une réduction des
/
L’hiver a fortement sévi en Europe et dans les pays de l’Est faisant craindre
une récolte record de maïs compte tenu de l’importance des emblavements.
6
Blé
Maïs
Blé
/
2 0 1 2
100
2 0 1 1
avril
mars
100,00
février
120,00
janvier 12
140,00
décembre
150,00
novembre
180,00
octobre
200,00
septembre
240,00
août
280,00
juillet
300,00
juin
220,00
en millions de tonnes
Cours du blé et du maïs (FOB Rhin)
mai 11
janvier 11 février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre janvier 12 février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre
€ / tonne
Collecte et ventes de céréales
Évolution des stocks mondiaux - Récolte 2011
220
260,00
200
180
160
140
120
Maïs
7
Les re-semis du printemps 2012, consécutifs à l’épisode de froid sévère de février, expliquent en grande partie la progression du chiffre d’affaires de cette activité. Le gel de sortie d’hiver a eu raison d’un tiers des blés bas-rhinois. Les cultures de remplacement qui s’offrent alors aux agriculteurs ne sont pas nombreuses : céréales de printemps, sorgho, soja, tournesol et maïs. La plupart d’entre eux se tournent vers le maïs sous couvert d’une dérogation à l’obligation de rotation minimale imposée par le plan de confinement de la chrysomèle. La coopérative a su anticiper cet accroissement de la demande et a été en mesure de fournir aux agriculteurs les intrants nécessaires. Elle voit forcément ses ventes augmenter, plus particulièrement en semences et en engrais. Une variabilité croissante des prix et des volumes d’une année sur l’autre.
Engrais A l’image du marché des commodités agricoles, le marché des engrais est marqué par une variabilité croissante des prix et des volumes d’une année sur l’autre. Dans l’augmentation (+23%) du chiffre d’affaires réalisé sur les ventes d’engrais en 2011/12, l’inflation pèse pour les trois quarts.
A la hausse La hausse des prix touche plus particulièrement les engrais azotés (+26%). Pour les agriculteurs, le coût de l’urée repasse la barre des 400 €/tonne et celui de l’ammonitrate tourne autour des 350 €/tonne. Ramené à l’unité fertilisante, le coût moyen de l’engrais azoté avoisine 1 euro, avec un léger avantage pour l’urée. Celle-ci a connu au cours de la campagne 2011/12 d’importantes fluctuations : les cours de l'urée importée en Europe sont directement soumis aux lois
Évolution de l’indice des prix des engrais
d'équilibre de l'offre et de la demande du marché mondial. Les variations des
(base 100 : 2005). Source : indice IPAMPA-INSEE
prix de l’ammonitrate sont plus lissées que celles de l’urée. L’ammonitrate est essentiellement produit et consommé en Europe de l’Ouest. La présence “locale” de sites de production garantit une meilleure sécurité d‘approvisionnement,
260
même s’il est contingenté, et une moindre volatilité des prix.
240
En termes de volumes, en azotés comme en composés, la tendance
160
constatée est à la hausse. La place plus importante du maïs dans la SAU du
140
département explique l’essentiel de la progression du nombre d’unités
120
dans un contexte de prix pourtant prohibitifs.
Urée
Ammonitrates
Engrais composés
août 12
janvier 12
juin 11
novembre 10
avril 10
septembre 09
février 09
décembre 08
juillet 08
décembre 07
décidé les agriculteurs à ne pas rogner sur la fumure, notamment de fond,
100 janvier 05
2 01 2
Bien sûr, les prix payés pour les céréales en 2011 ont sans aucun doute
2 0 1 1
conduit à des exportations importantes (du sol) devant être compensées.
/
fertilisantes vendues. Par ailleurs, les rendements exceptionnels de 2011 ont
8
180
mai 07
engrais phosphatés et potassiques.
200
octobre 06
au niveau élevé des cours de l’azote et malgré la diminution des prix des
220
mars 06
façon plus raisonnable (+7%). Les prix des ternaires restent fermes, suite
août 05
Les formules composées s’apprécient également sur cet exercice, mais de
Ventes d’agro-fournitures
2 0 1 2
25.2 millions € 9.9 millions € 11.5 millions € 1.6 millions €
/
En 2011/12 : Engrais Phytosanitaires Semences Autres produits
+ 6.3 M€
42.4 millions € 48.7 millions €
2 0 1 1
Chiffre d’affaires 2010/11 : 2011/12 :
9
Les ventes de produits phytosanitaires reculent d’environ 10 %.
Phytosanitaires Les ventes de produits phytosanitaires sont fonction de l’assolement
Approvisionnement compliqué
départemental et sont étroitement liées aux conditions météorologiques
L’année atypique, marquée par le retournement de surfaces importantes de
durant le cycle végétatif des cultures. En 2011/12, elles reculent d‘environ six
blé et d’orge, a donné du fil à retordre au service commercial en charge de
cent mille euros, dans un contexte d’inflation modérée (2 à 3% en moyenne).
l’approvisionnement de la coopérative en produits phytosanitaires. Aux aléas habituels inhérents aux conditions climatiques se sont ajoutées les
Moins de blé, plus de maïs
incertitudes liées à la surface définitive de blé retournée et aux cultures de
Le retournement de près de 9 000 hectares de blé et d’orge à la sortie de
remplacement. Sans parler des problèmes de disponibilité des produits qui
l’hiver 2012 a donné lieu dans 80% des cas à des re-semis de maïs.
se multiplient avec, en particulier pour cet exercice, des difficultés
Le restant des superficies “libérées” a été majoritairement emblavé en blé
importantes d’approvisionnement pour les spécialités utilisées sur betterave.
et en orge de printemps, en règle générale par des éleveurs ayant besoin
Autre conséquence de cette campagne “imprévisible” : il va falloir compter
de paille pour leurs animaux.
en 2012/13 avec un stock important de produits “céréales à paille”
Cette nouvelle répartition de la superficie agricole explique une bonne partie
en culture.
du recul du chiffre d’affaires dégagé par ce groupe de produits. Les ventes de produits de protection des céréales à paille (désherbants et fongicides) et de raccourcisseurs sont en net repli par rapport à l’an passé. Compte tenu de l’augmentation de la sole de maïs on pouvait s’attendre à une progression des ventes de produits “maïs”, notamment des insecticides du sol et désherbants. Cela n’a pas été le cas. La météo de l’année a été humides du mois de mai ont optimisé l’efficacité des produits racinaires
Évolution de l’indice des prix des produits phytosanitaires
appliqués. Du coup, peu de passages en post-levée ont été nécessaires.
(base 100 : 2005). Source : indice IPAMPA-INSEE
favorable aux programmes de désherbage de pré-levée. Les conditions
Au final, les ventes de désherbants du maïs sont à peine plus élevées que celles de l’an passé. En matière d’insecticide du sol, les maïsiculteurs ont eu accès - pour la lutte contre la chrysomèle - à une autre matière active moins coûteuse à l’hectare que celle de l’unique produit autorisé jusque là. Pour ce
112 110
segment de produits, le chiffre d’affaires est légèrement en retrait par rapport
108
à la campagne précédente, malgré l’augmentation des superficies traitées.
106 104 102
Fongicides
10
Herbicides
Insecticides
juillet 12
février 12
septembre 11
avril 11
novembre 10
juin 10
janvier 10
août 09
mars 09
octobre 08
mai 08
décembre 07
juillet 07
février 07
septembre 06
avril 06
novembre 05
juin 05
98
janvier 05
2 0 1 1
/
2 01 2
100
2 0 1 1
/
2 0 1 2
Ventes d’agro-fournitures
11
Le seuil des 100 000 doses de maïs est franchi !
Semences Le chiffre d’affaires de ce groupe de produits progresse de 1.6 millions
Anticipation payante
d’euros (+16%). Du jamais vu ! Les milliers d’hectares de blé et d’orge
La réorientation inattendue des superficies cultivées a compliqué la tâche
retournés ont amené les agriculteurs à doubler leurs achats de semences
de l’équipe commerciale.
sur ces superficies.
Sans anticipation de sa part, et une certaine dose de risque, les producteurs auraient pu être confrontés à un manque de semences de substitution. Les
Au profit du maïs
prises de position à l’achat ont été faites rapidement, dès la prise de
A la sortie de l’automne 2011, les perspectives en termes d’emblavements de
conscience des dégâts du gel et sans en avoir une connaissance définitive.
blé sont à la hausse. Les ventes de semences certifiées ont progressé de
Cette stratégie s’est avérée payante. En effet, la vague de froid a affecté un
près de 4% et les quantités de semences de ferme triées et traitées par la
grand quart Nord-Est et de grandes régions spécialisées en céréales à
coopérative de 12%. La variété Apache, prisée pour ses qualités meunières
pailles et en colza ont été touchées. Sur le marché, la demande en semences
et sa performance face aux mycotoxines conserve son leadership. Elle
de céréales de printemps et de maïs a été démultipliée. L’enjeu est
représente quasiment la moitié des semences certifiées vendues.
double : se procurer de la marchandise mais surtout décrocher des
La vague de grand froid début 2012 change la donne. Elle ampute d’un tiers
variétés performantes. Le sens de l’anticipation et la ténacité de l’équipe
la sole de blé dans le Bas-Rhin. Le comportement des variétés face au froid
d’approvisionnement ont été déterminants dans le processus de satisfaction
n’est pas homogène, et n’est pas forcément cohérent avec la notation établie
des besoins des producteurs.
par le GEVES (Groupe d'Etude et de contrôle des Variétés Et des
Dans ce contexte inhabituel et exigeant, la “normalité” se situe du côté des
Semences). Les variétés Altigo et Apache respectivement notées 8/10
prix. A la hausse, certes, mais de façon mesurée : de l’ordre de 2.5% pour
et 7/10 ont particulièrement souffert des conditions extrêmes. Une mauvaise
le maïs et de 5% pour les céréales d’hiver.
nouvelle pour la collecte 2012. Le retournement de blés conduit naturellement les céréaliers concernés à opter pour le maïs, moyennant dérogation ministérielle à la mesure de rotation obligatoire du plan de confinement de la chrysomèle. Le nombre de doses de maïs vendues progresse de 13%. Le seuil des 100 000 doses de maïs est
Évolution de l’indice des prix des semences
franchi !
(base 100 : 2005). Source : indice IPAMPA-INSEE
La coopérative parvient à répondre aux attentes des producteurs désireux de ré-implanter des céréales à paille. Les ventes de semences de blé et
145 140
d’orge de printemps sont quadruplées et représentent pour cet exercice plus
135
d’un millier d’hectares.
130 125 120 115 110 105
2 01 2
100
Maïs
12
Blé tendre
juillet 12
janvier 12
juillet 11
janvier 11
juillet 10
janvier 10
juillet 09
janvier 09
juillet 08
janvier 08
juillet 07
janvier 07
juillet 06
janvier 06
juillet 05
2 0 1 1
janvier 05
/
95
2 0 1 1
/
2 0 1 2
Ventes d’agro-fournitures
13
Ventes de fournitures aux professionnels des espaces verts
Chiffre d’affaires 2010/11 : 3 M€
2 0 1 1
/
2 01 2
Chiffre d’affaires 2011/12 : 3.1 M€ Avec 400 communes 50 paysagistes 10 golfs Périmètre d’activité : Alsace 10 personnes 2 dépôts
14
Un accompagnement “cousu main” pour les professionnels.
L’activité “Espaces verts” du Comptoir agricole est tournée vers le conseil et
Du côté des gazons, les mélanges graminées-trèfle connaissent un grand
l’approvisionnement des collectivités locales, des professionnels du paysage
succès. Ils permettent d’assurer un enherbement tout au long de la saison.
ainsi que des golfs. L’offre de produits comprend terreaux, semences, engrais,
Le fleurissement demeure le cheval de bataille de l’activité. Dans ce domaine,
produits phytosanitaires, paillages et autres fournitures spécialisées.
les choses évoluent. Les communes dédient les surfaces fleuries “extensives”
La valeur ajoutée de la coopérative consiste en un accompagnement
aux grands espaces, tels que les entrées de ville. Il s’agit le plus souvent
“cousu main” de ces professionnels – qui va du conseil personnalisé
de prairies fleuries, constituées de mélanges graminées-fleurs vivaces.
jusqu’à la livraison.
Le fleurissement intensif, plus coûteux et exigeant, est limité aux centres
Le chiffre d’affaires de l’activité affiche une légère progression en 2011/12.
des communes.
Un résultat très satisfaisant, dans un contexte plus que morose sur le plan
Mais le maintien de l’activité sur cet exercice a sans aucun doute été permis
national. Le gel de février 2012 n’a pas réellement affecté l’activité liée aux
par le courant d’affaires entretenu avec les paysagistes. Ceux-ci sont
espaces verts. La période de froid a été courte et surtout, elle a été suivie
friands des nouveautés proposées par l’activité : borderline (bordures pour
de conditions printanières favorables. Les paysagistes ont ainsi pu reprendre
plantation), feutre géotextile, paillages. Un marché panaché et prometteur !
assez rapidement leur activité
Apiculture urbaine Un partenariat étroit a été noué avec la commune d’Altorf qui accueille depuis
Les tendances
une année deux ruches d’abeilles noires placées au milieu de prairies fleuries
Dans les communes, le principe du “zéro phyto” se généralise et s’installe
mellifères et de différentes cultures agricoles. La participation à ce projet
durablement. L’objectif est de réduire voire d’éliminer l’usage des produits
marque l’engagement de la collectivité en faveur de la biodiversité. L’équipe
phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, des espaces publics
des Espaces verts se réjouit de cette fructueuse collaboration, menée dans
et des voiries. Chaque type de lieu doit bénéficier d’un mode de
le cadre d’une démarche environnementale volontaire.
gestion adapté aux contraintes environnementales et paysagères, aux risques et aux impacts. En matière de fertilisants, on assiste à un petit changement dans les comportements d’achat. Les engrais d’origine organique, jugés par leurs utilisateurs plus propres pour l’environnement puisque souvent classés “bio”, sont un peu moins demandés. La difficulté de contrôle de la mise à disposition de l’azote organique (faible minéralisation en hiver et minéralisation excessive au printemps et en été) ne permet pas une conduite optimale de
les massifs fleuris.
Un engagement en faveur de la biodiversité. 2 01 2
Les engrais organiques restent privilégiés pour les créations d’espaces et
/
reviennent aux engrais minéraux, à libération lente et programmée.
2 01 1
la fertilisation des pelouses sportives. C’est pourquoi certains utilisateurs
15
Le marché des variétés à chair ferme se tient mieux.
Une campagne 2011/12 laborieuse Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Après un bon cru 2010, la
Faiblesse des volumes pénalisante
saison 2011 se montre bien plus terne. On est loin du niveau exceptionnel
Au final 3 650 tonnes de pommes de terre de conservation d’origine Alsace
des prix de l’exercice passé et la campagne française d’export peine à
sont commercialisées sur le marché du frais. Une attention particulière est
démarrer. C’est la conséquence d’une production forte dans toute l’Europe
portée à la valorisation des coproduits. Les sur-calibres trouvent leur place
et d’une qualité moindre des pommes de terre françaises. Les dégagements
sur le créneau allemand et un partenariat avec un industriel régional permet
(alimentation animale, destructions) sont nombreux cette saison.
de valoriser les lots difficiles (500 t) au-dessus du niveau de prix du marché. Malgré un prix moyen de vente supérieur à celui de 2009, année réputée
Productivité importante mais qualité insuffisante
très mauvaise, la rémunération des producteurs reste du même ordre de
Le scénario en Alsace est proche de la situation nationale : les rendements
grandeur cette saison. L’exigence du marché, la moindre qualité de la récolte
sont élevés mais la qualité, dans un contexte exigeant, laisse à désirer. La
et le léger recul des surfaces emblavées (132 ha) ont entrainé une hausse
proportion d’écarts de tri dépasse de près de 10 points la valeur passée et la
du coût d’exploitation au kilo.
production de gros calibres est plus élevée qu’à l’accoutumée.
Pour la production et la commercialisation des pommes de terre “bio”,
Les campagnes de vente des primeurs (200 tonnes) et des pommes de terre
producteurs et coopérative sont toujours en phase d’apprentissage. Côté
précoces à chair ferme (630 tonnes) se négocient à des niveaux de prix
producteur, comme en production conventionnelle, la rémunération dégagée
satisfaisants. Le tassement intervient peu de temps après, fin juillet, avec
par ces produits n’est pas satisfaisante, la couverture des frais d’exploitation
l’arrivée des pommes de terre de conservation. L’excès de production et
étant tout juste assurée.
la qualité moindre en France (+30% d’endommagements et de défauts superficiels entre 2010 et 2011) incitent les metteurs en marché à effectuer des ventes de dégagement. La guerre des prix des pommes de terre dites
La pomme de terre “bio”
“de consommation” fait le bonheur des distributeurs, souvent au détriment
Avec un peu plus de 7 hectares cultivés en Alsace Bossue, la production
des produits d’origine Alsace. Les prix des consommations restent très bas
biologique frôle les 250 tonnes en 2011.
tout au long de la campagne, qui s’achève pour la coopérative fin juillet 2012.
Les problèmes techniques rencontrés au champ (dégâts des ravageurs) se
Le marché des variétés à chair ferme se tient mieux mais l’insuffisance
soldent par une qualité encore hétérogène qui a conduit au déclassement
de qualité limite les volumes disponibles. Certaines variétés sont déjà
de certains lots. Au final près de 150 tonnes ont pu être commercialisées.
intégralement écoulées début décembre.
Les efforts de chacun se voient récompenser par le référencement
2 01 2
permanent auprès d’une enseigne à partir de février 2012. /
La garantie de l’écoulement pour la saison 2012 semble donc assurée, si tant
2 0 1 1
est que la qualité soit maitrisée.
16
Collecte et ventes de pommes de terre Collecte et ventes de pommes de terre
Chiffre d’affaires 2010/11 : 2.9 M€ 6 070 tonnes vendues (hors coproduits)
/ 2 0 1 1
Les principales variétés produites : précoce : Adora, Annabelle chair ferme blanche : Charlotte, Maryline, Gourmandine chair ferme rouge : Franceline consommation : Agata, Cicéro, Marabel
2 0 1 2
Chiffre d’affaires 2011/12: 1.9 M€ 5 011 tonnes vendues (hors coproduits)
17
Collecte et ventes de houblon
Répartition de la production par variété
Chiffre d’affaires 2010/11 : 3.5 M€ 665 tonnes vendues (équiv. cônes)
2 0 1 1
/
2 01 2
Chiffre d’affaires 2011/12 : 2.4 M€ 510 tonnes vendues ( équiv. cônes) Récolte 2011 : 75 producteurs 469 hectares en production 252 hectares au repos 616 tonnes récoltées
18
Printemps sec & chaud, Eté humide
les prix bas car la récolte mondiale est très bonne tant au niveau du
En 2011, ce n’est pas tant la sécheresse qui pose problème au houblon en
rendement qu’en acides alpha.
première partie de cycle végétatif mais bien la chaleur. Deux variétés en font
La production d’alpha avoisine les 10 350 tonnes, face à une demande stable
plus particulièrement les frais : Fuggle et Savinski Golding. Pour ce duo, les pluies
estimée à 7 855 tonnes. Résultat : les stocks mondiaux s’alourdissent, malgré
de l’été n’y changent rien. Le blocage de croissance survenu au printemps est
une hausse de la consommation de bière (+ 3.3%). Les houblons amérisants
rédhibitoire.
sont les plus touchés, leurs prix restent très bas. Les houblons aromatiques
Les températures élevées de mars à mai profitent par contre aux ravageurs :
et surtout les variétés à arômes spécifiques tirent leur épingle du jeu. Effet
la pression des charençons, pucerons et acariens est forte. Les maladies
de mode ou véritable tendance, ces variétés qui entrent dans la fabrication
cryptogamiques –mildiou et oïdium – se développent plus tard, favorisées par
de bières spéciales connaissent un franc succès.
un été particulièrement humide. Sur le plan sanitaire, l’année est plus difficile que d’habitude mais le risque est maîtrisé.
Les réalisations
L’été pluvieux aura permis au houblon – en dehors des deux variétés fortement
L’équipe commerciale dispose de trois nouvelles variétés “maison” : Aramis,
pénalisées par le stress climatique – de bien se rattraper. Au final, rendement et
Triskel et Bouclier. La connaissance des arômes du panel de variétés à
teneur en acides alpha sont bons. Les variétés Strisselspalt et Tradition affichent
disposition, dans le houblon (au travers des profils organoleptiques) et dans
un rendement voisin de 1650 kg/hectare et des teneurs moyennes en acides
la bière (au travers de brassins d’essais réalisés en collaboration avec
alpha respectivement de 3.4% et 5.4%. La petite dernière, la variété Aramis, avec
l’IFBM), enrichit sérieusement l’argumentation commerciale. Elle permet
7.7% d’alpha confirme bien le potentiel amérisant détecté durant le programme
d’établir un discours plus ciblé, orienté “maitre brasseur”.
de recherche variétale.
Le travail de reconquête du terrain est poursuivi. La tâche est difficile car les stocks sont toujours lourds chez les principaux brasseurs. Signe que les
Plan de réduction
efforts consentis paient, de nombreux clients se rendent en Alsace pour
Sur un total de 721 hectares de houblonnières, 469 hectares de houblon sont
découvrir ou redécouvrir la coopérative des houblonniers.
en production en 2011. Les superficies laissées au repos augmentent de près de 80 hectares. Une centaine d’hectares de Strisselspalt et une cinquantaine de la
Les perspectives
variété Tradition disparaissent des déclarations de superficies 2011. Environ
Elles sont encourageantes. La coopérative participe aux principales
55 hectares sont implantés avec de nouvelles variétés issues du plan de
manifestations de la profession et de nombreux contacts sont pris. Le
sélection variétale. Cette réorientation est raisonnée au regard des capacités
Comptoir Agricole commence à être reconnu pour son professionnalisme
commerciales du marché. En attendant un retournement favorable du marché,
et ses variétés.
la coopérative se doit de réduire la production tout en maintenant une structure
La gamme “bio”, fleuron du Lycée agricole d’Obernai et unique programme
lui permettant de se montrer réactive le moment venu. Consciente cependant
en France, est lancée au cours de l’été 2012, avec succès.
que le maintien de la production de houblon en Alsace passe par un appui
A l’automne c’est un site de e-commerce qui est mis en ligne par la
extérieur et temporaire des houblonniers, la coopérative dépose auprès du
coopérative. Il doit permettre d’agir plus largement sur le marché, de gagner
Ministre de l’Agriculture et de FranceAgriMer, à l’automne 2012, une proposition
en efficacité et en proximité avec les brasseurs. Unique en son genre, il vise
de plan de restructuration pour la sauvegarde de l’outil de production houblonnier.
aussi à gagner en reconnaissance. Enfin, le créneau des bières spéciales est en ligne de mire via la recherche
Exercice difficile
de nouvelles variétés aux arômes originaux.
Les ventes reculent de près de 25% en volume sur l’exercice et le stock de fin
L’objectif à moyen terme est “simple” : vendre rentablement la totalité de la
d’exercice s’alourdit. La coopérative maintient pourtant – sauf pour la variété
production alsacienne !
Tradition – des prix à la production équivalents à ceux de 2010. Des prix qui en moyenne couvrent tout juste le coût de production de la culture. Le résultat économique de l’activité, forcément, n’est pas à la hauteur des
Le marché en 2011 La situation du marché n’a guère évolué en une année. Alors que les surfaces en production baissent de 3 500 hectares, le marché reste lourd et
Après une période de conversion à l’agriculture biologique de 3 années, les 6 variétés “leader” de la gamme (Strisselspalt, Tradition, Aramis, Triskel, Brewers Gold et Nugget) sont produites sur une surface de 14 hectares dans l’exploitation du Lycée Agricole d’ Obernai.
2 0 12
le Comptoir agricole.
Le houblon “ bio “
/
ramenées par les houblonniers de la Cophoudal lors de la fusion avec
2 0 1 1
attentes des producteurs qui se voient contraints de puiser dans les réserves
La première récolte certifiée “bio” est réalisée en 2012. Son débouché se situe principalement dans les petites et moyennes brasseries. 19
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/
2 01 2
Les investissements
20
940 milliers d’euros ont été investis en 2011/2012 contre 1.5 millions d’euros l’exercice précédent. ➡ La première tranche du projet de réhabilitation du site de Wiwersheim
Les immobilisations en cours
(voir chapitre 360°) représente près d’un tiers de ce montant. L’accent a été mis
(dépenses d’investissement engagées sur l’exercice mais dont les travaux
sur la limitation des émissions de poussières du silo à grain : au déchargement
ne sont pas terminés en fin d’exercice)
d’une part, grâce au capotage des fosses de réception, et au séchage d’autre part, avec l’acquisition d’un nettoyeur pour débarrasser le grain des poussières avant son passage dans le séchoir. Les fosses de réception ont également été agrandies pour accélérer la manutention et raccourcir la file d’attente des tracteurs aux abords du silo.
➡ Plus de la moitié de ce montant correspond à la suite du projet de
Ce sont au total 280 milliers d’euros qui ont été consacrés à la réduction des
réhabilitation du site de Wiwersheim. Les deuxième et troisième tranches
nuisances causées aux riverains du site.
sont dédiées à l’activité Approvisionnement avec, dans un premier temps, la construction d’un auvent de stockage de produits pondéreux (semences,
➡ Le dépôt de Hochfelden a été doté d’un nouveau local hors gel, pour
engrais), et un nouveau magasin dans un second temps. L’ensemble des
un montant de 60 000 euros.
travaux sont réalisés de façon à assurer le maintien de l’activité. Le nouveau
Cet espace, plus grand et plus fonctionnel, répond aux exigences
site de Wiwersheim sera opérationnel au printemps 2013.
réglementaires en termes de stockage de produits phytosanitaires. ➡ Près de 400 mille euros ont servi au renforcement du silo de Seltz. ➡ Une soixantaine de sondes thermométriques ont été remplacées
Ce silo, construit il y 27 ans, présentait des anomalies dans le béton qui en
(pour 60 000 euros) à Silostra, un de nos silos stockeurs au port du Rhin à
compromettaient la tenue. Des travaux de couverture et de renforcement
Strasbourg. En permettant de connaître la température du grain stocké,
des cellules et poutres périphériques ont été réalisés. Ils sont depuis
ces sondes constituent de précieux indicateurs de sécurité et de bonne
terminés, et le site était opérationnel pour la récolte de maïs 2012.
conservation de la marchandise. ➡ La construction du silo de Lauterbourg devient enfin une réalité, après ➡ Les magasins de Benfeld, Erstein, Artolsheim, Marlenheim, Hochfelden,
15 années de procédures administratives pour le Port Autonome et le
Ingenheim et Seebach ont été pourvus de nouveaux rayonnages permettant
Comptoir Agricole.
d’optimiser la place de stockage, pour un total de 65 000 euros.
Les travaux, commencés en octobre 2012, doteront Lauterbourg d’un séchoir de 20 000 points et d’une capacité de stockage de 45 000 tonnes. La mise
➡ 215 milliers d’euros ont été dépensés pour l’acquisition de matériel
en service est prévue pour la campagne de maïs 2013.
de transport, dont un nouveau camion pour le transport des produits d’agro-fourniture, une remorque porte-engins, ainsi que deux fourgons pour notre équipe Entretien. ➡ 100 milliers d’euros ont servi à renouveler du matériel de manutention ; Seebach a été doté d’un nouveau chargeur télescopique, et l’activité Pommes de Terre d’un chariot élévateur et deux transpalettes électriques. ➡ L’achat d’une sauterelle à Ingenheim, d’un compresseur à Silorins, de nouvelles portes pour le local phytos à Erstein, ainsi que divers travaux et
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/
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acquisitions constituent le solde des dépenses d’investissement.
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“ …Et c’est dans cet esprit que nous célébrons dignement notre 75ème anniversaire avec la ferme conviction d’avoir apporté notre pierre à la construction de cet immense édifice qu’est la coopération agricole, et d’être au service de nos sociétaires dans le futur, comme c’était le cas dans le passé, pour le bien-être et la prospérité de la paysannerie alsacienne en particulier et de celle de la France entière”.
Roger Weiss, Président du Comptoir agricole, le 15 juin 1980.
La coopérative a de tout temps agi pour le bien-être de ses adhérents et de ses salariés dans un souci de performance économique et de respect de son environnement. Le projet 360° émane d’une volonté de la coopérative d’ouverture et d’engagement. Expliquer nos valeurs et nos actes. Œuvrer pour une plus grande durabilité de notre activité.
Coup de projecteur sur une opération 360° : le réaménagement du site de Wiwersheim Un peu d’histoire…
de nombreux aménagements déjà réalisés dans les 15 dernières années, les
Dans les années trente, le Comptoir agricole doit résoudre un problème
réclamations et plaintes ne manquent pas : bruits liés à l’exploitation,
important dans le canton de Truchtersheim. Les agriculteurs fournissent,
rejets de poussière, problèmes de circulation, aspect visuel du site.
dans le Kochersberg, le plus grand volume de céréales et achètent
Une autre solution aurait pu consister en une sortie pure et simple du village.
d’importantes quantités d’aliments pour le bétail ainsi que d’engrais. Ils
Mais même en oubliant les difficultés liées à l’obtention des autorisations
doivent parcourir avec leurs attelages des distances bien trop grandes pour se rendre à Hochfelden. Sur proposition de M. Charles Lux, administrateur de Schnersheim, un vaste dépôt est construit en 1935 dans la gare de Wiwersheim. Les équipements comprennent des silos d’une capacité de 800 tonnes et dotés d’un système de ventilation ainsi que d’importantes possibilités de stockage pour marchandises. En 1958 la coopérative démarre la construction d’un silo “tour”. Le site est achevé et inauguré en 1959 par M. Pierre Pflimlin. Trois en plus tard, en 1962, c’est Monsieur Pisani, alors Ministre de l’Agriculture, qui vient visiter le silo et y déverser le 150 000ème sac de céréales de la récolte. Le site évoluera au cours des années suivantes pour s’adapter au développement
opération, il y a fort à parier que nous aurions retrouvé une situation de voisinage avec des difficultés équivalentes dans 20… 30… 40 ans.
Le projet de réaménagement Compte-tenu de l’urbanisation galopante de l’Alsace, ce projet sera un pilote : la preuve de la possibilité de bon voisinage entre des résidents de zones pavillonnaires et nos activités agricoles et logistiques. La teneur des aménagements de réduction d’impact est vaste : ➡ Création d’un nouveau pont-bascule pour accélérer la réception et agrandissement de la cour pour permettre un dégagement plus rapide de la route départementale ➡ Capotage complet des fosses de réception et des boisseaux d’expédition avec création de mécanismes de sas afin de limiter les émissions de poussière
Aujourd’hui…
➡ Mise en place d’un pré-nettoyage des maïs humides avant séchage
L’environnement du site a bien changé depuis. Si le Kochersberg est toujours
➡ Création d’un auvent destiné à réduire l’impact visuel du silo
une région fortement agricole, il est également devenu une importante zone
➡ Habillage bois et aspect bois des murs périphériques et des clôtures
résidentielle pavillonnaire. Et le silo, historiquement situé en périphérie du
➡ Et finalement, simultanément à la réfection de toiture, remise en peinture
village, se retrouve à présent absorbé au cœur de celui-ci.
du silo “tour” aux couleurs du Comptoir !
La nécessaire réorganisation des installations d’approvisionnement du site,
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agricole : silo à fond plat, séchoirs, station d’engrais vrac, pont-bascule.
pour une construction hors agglomération ainsi que le coût d’une telle
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dont la plupart des bâtiments datent d’avant-guerre, était l’occasion d’intégrer
Ces travaux de longue haleine, échelonnés sur 2 ans en raison des prérogatives
une réduction d’impact dans le projet.
de maintien du service pour les activités d’approvisionnement et de collecte,
En effet, si les riverains voisins du site reconnaissent notre antériorité, et malgré
se termineront fin du premier semestre 2013.
360°
/ 2 0 1 1
En 1958, la coopérative démarre la construction d’un silo “tour” à Wiwersheim.
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Le développement durable en action
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AGI
COMPTOIR AGRICOLE
GMBH
Céréales/Appro
LES 3 FRONTIERES
SARL
Céréales/Appro.
GUSTAVE MULLER
SAS
Céréales/Appro.
COSTAL
SAS
Alimentation animale
EUREPI
SAS
VITI.COM
SAS
Viticulture
EURAPPRO
GIE
Achats Appro.
SCI SYNERGIE ALSACE
SCI
Abattoir
Commercialisation des céréales
Eléments consolidés du Groupe au 30 juin 2012 Eléments consolidés du Groupe au 30 juin 2012 Le périmètre de consolidation Font partie de l’ensemble consolidé les entreprises détenues directement ou indirectement par le Comptoir Agricole dès lors que la participation est significative.
Les méthodes de consolidation ⇨ par intégration globale :
-
Comptoir Agricole, société mère
-
SAS Gustave MULLER contrôlée à 100%
-
SAS Eurépi contrôlée à 100%
-
SAS Viti.com contrôlée à 100%
-
SAS Costal contrôlée à 100%
-
GIE Eurappro sans capital
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/
2 01 2
⇨ par mise en équivalence :
24
-
GMBH AGI contrôlée à 100%
-
SARL Les Trois Frontières contrôlée à 50%
-
SCI Synergie Alsace contrôlée à 25%
Rapport financier ACTIF
en milliers d’euros Montant brut Immobilisations corporelles & incorporelles Immobilisations corporelles en cours Immobilisations financières Total actif immobilisé Stocks Créances d’exploitation Disponibilités Comptes de régularisation Total actif circulant Total bilan
100 127 1 177 29 102 130 406 48 208 28 033 9 833 162 86 236 216 642
Amortissements & provisions 76 548 15 432 91 980 2 188 463
2 651 94 631
Montant net 30 juin 2012 23 579 1 177 13 670 38 426 46 020 27 570 9 833 162 83 585 122 011
Montant net 30 juin 2011 25 812 232 14 203 40 247 49 327 25 019 13 134 74 493 114 740
Bilan de la Coopérative au 30 juin 2012 Bilan de la Coopérative au 30 juin 2012 PASSIF
en milliers d’euros
/
2 0 1 2
Montant au 30 juin 2011 2 560 85 435 4 172 92 167 477 2 640 19 456 22 096 114 740
2 0 1 1
Capital Réserves légales et statutaires Résultat de l’exercice Total capitaux propres Provisions pour risques et charges Dettes financières Dettes d’exploitation Total dettes Total bilan
Montant au 30 juin 2012 2 695 89 518 6 025 98 238 170 122 23 481 23 603 122 011
25
Rapport financier ACTIF
en millions d’euros Immobilisations corporelles & incorporelles Immobilisations financières Total actif immobilisé Stocks Créances Disponibilités Total actif circulant Total bilan
Montant brut 171,8 22,5 194,3 72,6 53,3 21,0 146,9 341,2
Amortissements & provisions 119,7 15,0 134,7 2,5 2,0 4,5 139,2
Montant net 30 juin 2012 52,1 7,5 59,6 70,1 51,3 21,0 142,4 202,0
Montant net 30 juin 2011 52,8 7,2 60,0 75,1 57,7 2,0 134,8 194,8
Bilan consolidé du Groupe au 30 juin 2012
PASSIF
en millions d’euros
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/
2 01 2
Capital & réserves “Groupe” Résultat “Groupe” Réserves et résultats minoritaires Total capitaux propres Provisions Dettes financières Dettes d’exploitation Dettes diverses Total dettes Total bilan
26
Montant au 30 juin 2012 112,0 9,4 121,4 2,2 34,4 40,2 3,8 78,4 202,0
Montant au 30 juin 2011 104,5 7,4 0,3 112,2 2,0 46,3 29,1 5,2 80,6 194,8
Comptoir Agricole - 35 route de Strasbourg - 67270 Hochfelden
TĂŠl : 03 88 89 09 09 - Fax : 03 88 89 09 22 - mail@comptoir-agricole.fr