lb
16
POETRY
POETRY LA VAGABONDE Elle tombe, roule, une chute eternelle, Vers le ciel ou vers I'enfer. Qoeurvert au centre du soleil,
Le monde sorte de sa torpeur.
Boule de neige dans le desert brulant,
Sa promenade lethargique prends la vitesse;
La lune blanche fait son tour du monde.
Chaque personne, un enfant sur le carrousel,
La vagabonde se Nele dans les ordures de vie.
Chaque objet, une couleur sur la palette,
Elle s'entoure d'une saison d'or,
Chaque not, un soufle musical.
Froide et chaude et rouge et bleue,
Tout s'ecroule dans son tourbillon magique,
Sans conscience d'une limite imposee,
Inmense, leger, a la vitesse de la lumiere.
Sans conscience d'un monde en bataille.
Eve redemptrice, saveuse de I'humanite,
Son goeur est un lac ou un volcan,
De ses vices et de ses vertus,
Ou se fondent les couleurs du jour:
Comme un flocon de neige ou une fleur de feu,
L'arcenciel des peuples innormes,
Elle s'evade dans son royaume transparent ou boueux,
Perfume heureuse des temps fugaves,
Ou le ciel et la terre se touchent,
Haillons parpillantes des choses inconnues.
La nuit le jour, la femme le soleil, la lune I'homme.
Monalisa abusee, sale, mains ecorchees
Hermaphrodite aurait du renaTtre.
Abandonne son sourire eternel.
Mais ille se fonds une mas inconnue.
N'en rien dit, n'en rien entends, n'en rien comprends.
Qar Eve en a horreur.
Elle ecoute, elle est sourde;
Je m'ecrie des mots insenses,
Elle parle, elle est muette;
Je ne puis trouver son nom.
Elle regarde, elle est aveugle.
Une paricule de poudre ou de luniere,
Un pas de plus vers I'horizon impossible,
Une goutte de larme de ses yeux clairs et aveugles.
Que Ton n'ose faire...
Invisible non invisible et visible non visible, Elle s'appelle et ose s'appeler: (n) (e) (a) (n) t) Que saisje?
A. D.
