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Le monstre amoreux

Le monstre amoureux

Le soleil brille dans mon coeur Apres un deluge merveilleux. L'amour est un monstre sans tete ni queue; Tantot ga rit, tantot ga pleut. II vient sans cause, puis il disparait sans trace. On I'a en vaine grade dans son cage. Toujours en faim, mangeur fou des coeurs humains. Mais il aime surtout ceux des poetes, Des coeurs naifs, tendres, roses et sains. Le monstre furieux, devant de si belles fleurs paragaites, Salive, leche ses levres, laissant des grognements desireux. Cupidon aux ailes dores et au sourire de fee, II apparait aux poetes qui revent du soleil mysterieux. Puis, des qu'ils s'evaporent au parfum veloute, Sorte sa forme hideuse, rugit, dechire, mastique, avale. Rassasie il va se coucher dans son coin puant, Laissant les poetes perdus, devores, sanglants, Dans son propre coin miserable se decompose le soleil fatal.

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