NENGONE INFO N°10

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Bulletin municipal de Maré

Si le rekoko fête l’igname nouvelle et permet d’honorer les membres des clans des plus grands aux plus petits, il offre aussi l’occasion de se retrouver en famille, dispersée à l’occasion d’un mariage.

numéro 10 / AVRIL 2018


EDITO 2

Plus qu’un édito, une lettre ouverte aux Si Nengone… Etha sero hnapan, etha sero guhnen À chacun sa responsabilité, à chacun sa place 2018, nous y sommes. Le référendum aura lieu le dimanche 4 novembre. C’est ainsi qu’en ont décidé les élus du Congrès, le 20 mars 2018. Chaque citoyen sera appelé à se prononcer sur le futur statut du pays, sur l’indépendance ou non. Rendez-vous auquel chacun doit accorder une attention particulière. Devoir citoyen oblige, nous nous rendrons aux urnes et y déposerons le bulletin de notre choix. Il sera connu le soir même du 4 novembre. Il n’y aura alors plus de place pour les regrets. Aucun motif ne justifiera l’absence. Démocratie oblige, chacun accueillera le choix majoritaire en bon démocrate et se félicitera ou félicitera l’autre du résultat. Les non-inscrits nous interpellent. Est-ce par ignorance, par négligence ou par choix ? J’en appelle donc à la responsabilité de tous, du citoyen, des familles et des clans, des structures politiques et associatives, pour sensibiliser et informer sur cette nécessité d’aller s’inscrire dans sa commune de résidence, le plus vite possible. Avant que les inscriptions ne soient closes et que les non-inscrits, kanak ou non kanak, soient définitivement exclus de la consultation référendaire. Je ne veux pas laisser les autres choisir pour moi et à ma place le devenir que je souhaite pour mon pays. En conséquence, la responsabilité individuelle et collective doit être engagée pour créer et réunir les conditions d’un vote dont l’issue devra être acceptée par tous. En attendant cette date historique, la vie continue à Maré et nos devoirs d’élus au service de la population restent notre priorité. Ce numéro 10 valorise encore une fois les hommes et les femmes qui font la richesse et le dynamisme de notre petite île qui bouge, qui bouge... Des particuliers qui s’engagent pour l’économie de Maré, de nouveaux visages à la mairie pour toujours mieux servir l’ambition municipale, un CCAS qui n’a pas à rougir de son bilan 2017, ou encore nos écoles et personnels éducatifs qui façonnent les citoyens de demain. Nul doute que les Si Nengone prendront leur responsabilité pour que leur île soit celle qui toujours parle aux cœurs. Je ne pouvais pas conclure cet édito sans évoquer la catastrophe du Kea Trader. Je tiens ici à remercier toutes les personnes et les services qui se sont mobilisés et ont participé à nettoyer les plages. Si notre priorité reste l’enlèvement de l’épave des récifs Durand, nous prions aussi pour une météo clémente le temps des opérations.

Directeur de publication Pierre Ngaiohni Réalisation ACP Coordination Isabelle Lurton Rédaction Sophie Mendes et Municipalité de Maré Photos Sophie Mendes sauf mention Impression IRN

Bonne lecture ! Le maire, Pierre Ngaiohni

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La rentrée scolaire 2018

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Nouveaux visages

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L’ecole de Nécé


ÉCONOMIE Les promoteurs maréens

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Parce que la commune souhaite valoriser l’initiative des Si Nengone, vous retrouverez régulièrement dans le bulletin municipal le portrait de promoteurs soutenus par l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie). Ces petites entreprises font aussi l’économie de Maré. Pour ce numéro 10, nous sommes allés à la rencontre de Gaston Wadrobert à Wabao et de Gabriel Waole à La Roche. Gaston Wadrobert

a monté son affaire de sonorisation en 2016 sans formation technique préalable. « J’ai appris avec les gens de la tribu lors des fêtes sur l’île. Sans la musique, il n’y a pas d’ambiance », explique l’homme passionné par l’animation. Avec une aide de l’Adie d’environ 600 000 francs, il a pu acquérir du matériel professionnel qu’il utilise principalement lors des escales de croisiéristes sur la plage de Yedjele, mais aussi pour des fêtes ou des travaux coutumiers, où son savoir-faire en son et en animation est sollicité. « J’aime participer au bien-être des gens, à leur information. » Gaston dispose d’un prêt de trois ans avec des remboursements mensuels qu’il parvient à honorer grâce à ses revenus. C’est au cours d’une fête qu’il prend connaissance de l’Adie et sollicite une aide pour se lancer dans une première activité, les espaces verts. Il choisit néanmoins de s’en détourner pour se consacrer à la sonorisation, un travail qu’il peut mener seul. Aujourd’hui, il propose ses services à 15 000 francs la journée et 20 000 francs la soirée, et vit de sa passion. « Ça n’aurait pas été possible sans l’Adie, car les banques classiques demandent des garanties, comme un emploi. Et même si je travaillais, je n’avais pas d’emploi à proprement parler. Il faut profiter de l’Adie car on procède au remboursement à un rythme juste. J’encourage les jeunes, ça peut les aider à aller de l’avant. Moi, je remercie l’Adie qui m’a permis d’avancer. » Renseignements et réservation auprès de Gaston Wadrobert, tél. : 90 09 94

Gabriel Waole

dispose d’une patente en espaces verts depuis 2009. C’est pour répondre au marché du centre médical de La Roche qu’il se lance dans l’aventure de l’auto-entreprenariat. Il débute alors avec une simple débroussailleuse et finit par acquérir une tondeuse autoportée grâce au soutien financier de l’Adie en 2017, pour un montant de 396 000 francs, livraison comprise. « Je suis plus autonome avec ce matériel », précise Gabriel qui a en charge l’entretien des espaces verts du centre médical, du CET et qui répond aussi à des demandes de particuliers. Celui qui dit avoir appris tout seul sur le terrain, a formé son cousin qui s’est aussi lancé dans l’activité, et avec lequel il se partage les marchés en bonne intelligence. « Quand on a des besoins, on s’entraide. On mutualise nos moyens. » Après une démarche auprès de l’Adie, que Gabriel qualifie de facile et de rapide, il se dit satisfait du remboursement mensuel adapté mais déplore la lenteur de certaines administrations qui n’hésitent pas à régler avec deux mois de retard, mettant en péril son calendrier avec l’Adie. « J’ai ce matériel qui me facilite la vie grâce à l’Adie et à Jean-Jacques, que je remercie. » Aujourd’hui, son activité lui permet de faire vivre son foyer, sa femme Suzanne et ses deux fils scolarisés, Abel en deuxième année au lycée, filière restauration, et Joannès en troisième année au collège de La Roche. Renseignements auprès de Gabriel Waole, tél. : 87 58 11

Adie : Jean-Jacques Yekawene Tél. : 92 27 47 • jjyekawene@adie.org


DOSSIER SPÉCIAL 4

Comme chaque année pour les nouveaux, pleurs et stress mais des bras solidaires pour les encourager.

La rentrée scolaire 2018 La commune a pu se réjouir d’un début d’année bien lancé dans les établissements communaux. Extérieurs entretenus, fournitures et mobiliers livrés, transports à l’heure, et cantines sur le pied de guerre pour accueillir les premiers petits affamés de l’année. Retour sur l’événement phare de cette première période 2018. Si la baisse de la natalité explique les chiffres ci-dessous, la migration des familles vers Nouméa, pour la scolarité des enfants et/ou le travail, est également à l’origine de cette importante diminution.

Effectif (au 22 février 2018) pour 42 enseignants Secteur École Directeur Situation

Effectif 2018

2017

Nécé, Mebuet, Tuo Joseph Cimutru Tadine, Cengeité, Wabao Richard Wayemene Hnawayac, Wakuarory Gisèle Waheo Atha, Pénélo, Patho Charles Hmaé

177 138 108 212 635

180 152 116 260 708

-3 -14 -8 -48 -73

Il l’a dit…

« Le lancement des travaux a été freiné en raison de l’attente des crédits nécessaires » a expliqué le secrétaire général de la commune de Maré.

Les investissements 2018

Au total, sept chantiers de rénovation dans les écoles sont programmés en 2018 pour un budget global de plus de 115 millions de francs. Ils devraient être terminés d’ici fin juin. Parmi ces opérations : ➢ sanitaires des écoles d’Atha, Patho et Wakuarory ➢ cantine de Hnawayac ➢ divers travaux dans les écoles de Tadine et Tawaïnedre

Mais aussi ➢ rénovation d’abris bus et de préaux dans la plupart des secteurs ➢ installation d’écrans numériques interactifs pour toutes les classes de grande section des écoles maternelles ➜ Pour le secteur scolaire communal en 2018, c’est plus de 150 millions de francs qui ont ainsi été budgétisés par la commune.


DOSSIER SPÉCIAL 5

Pas de temps à perdre ! Ouvrez vos cahiers de sciences a dit maîtresse Waia dès lundi matin.

La tournée des directions de l’enseignement

Geste de bienvenue à l’ALP de La Roche où la délégation a déjeuné avec les directeurs et les représentants des établissements scolaires de Maré.

C’est à Maré qu’elle s’est terminée cette année, le 22 février, en présence de la commune représentée par son premier adjoint, en charge des affaires scolaires. Pour l’occasion, Hélène Iékawé, le vice-recteur et la directrice de l’enseignement du 1er degré sont venus à la rencontre du personnel. Objectif : « Leur témoigner notre reconnaissance, évoquer des spécificités et envisager de revenir pour accompagner des projets, a déclaré Jean-Charles Ringard-Flament, vice-recteur, directeur général des enseignements de la Nouvelle-Calédonie. C’est aussi dans un souci d’équité. Maré n’est pas oubliée. » De son côté, Yolande Verlaguet, à la tête de la Direction de l’enseignement en Nouvelle-Calédonie (DENC) pour le 1er degré, prône « un partage de compétences afin d’offrir à l’enfant qui entre à l’école un parcours cohérent tout au long de sa scolarité. Aucun d’entre eux ne doit être laissé sur le bord du chemin. Mais pour cela, il faut dorénavant optimiser, en décloisonnant les services et le personnel ».

Au programme de cette journée d’échanges, la délégation a souhaité aborder certains axes de réflexion, en particulier : ➢ La réforme des collèges. Comment se met-elle en place à Maré ? ➢ Le nombre d’établissements scolaires. Face à la baisse de la démographie, « doit-on maintenir ou pas les structures telles quelles sont ? Comment peut-on tenir compte de cette évolution en toute intelligence et en harmonie ? », a questionné le vice-recteur. ➢ L’après-collège. « Après le collège, leur lycée est celui de Lifou », a tenu à rappeler le vice-recteur. Avec un internat dorénavant ouvert le week-end pendant les périodes scolaires, les conditions ont été créées pour que les jeunes Si Nengone puissent opter pour le lycée des îles à Lifou.

Elle l’a dit…

« Même si Maré subit une baisse d’effectifs, Maré compte. S’il n’y a plus d’écoles, les parents iront s’installer et travailler ailleurs. L’école dans une zone insulaire est vitale. Il faut maintenir la vie à Maré et sur les îles Loyauté », a conclu Hélène Iékawé.


ZOOM 6

Jeannine Waya, la responsable du CCAS Nengone

Le CCAS

Outre le travail d’accueil, d’écoute et d’orientation de tout public, le Centre communal d’action sociale assure le suivi et l’accompagnement des populations dites « démunies ». Les aides facultatives :

➢ soutien des enfants de l’île dans leur scolarité ➢ instruction des demandes d’aide d’urgence à l’habitat ➢ promotion d’actions de prévention et de développement social Depuis 2014, le CCAS tente de répondre aux demandes et besoins urgents et majoritaires de la population tout en respectant son budget, dont l’unique financeur est la commune de Maré.

Les aides versées en 2017

Scolarité : 401 bons d’achat de 15 000 F pour la rentrée scolaire ont été émis, dont 396 facturés pour un budget total de 5 933 046 F (5 bons non utilisés par les bénéficiaires). Ils ont concerné 379 lycéens, 18 collégiens scolarisés à l’extérieur dont les parents sont domiciliés à Maré et 4 pasteurs en formation à Béthanie. Habitat : les aides concernent 4 catégories (les sinistrés des intempéries météorologiques, les sinistrés incendie, l’aide sociale et l’aide au catcha). ➢ Suite au cyclone Donna du 10 mai, 12 sinistrés ont été aidés après avis du CA pour un budget total de 2 451 754 F. Cette aide exceptionnelle consiste en la prise en charge des frais de fournitures diverses, plafonnées selon la nature des dommages. Toiture : 400 000 F ; véranda : 250 000 F ; cuisine : 150 000 F ; douche, débarras, garage : 50 000 F.

➢ Suite à la destruction de 3 habitations par un incendie accidentel, le budget alloué aux 3 sinistres s’est élevé à 749 806 F. Cette aide ne doit pas excéder la somme de 250 000 F par sinistre.

➢ Une aide pour l’amélioration de l’habitat a été accordée à une personne paraplégique âgée de 83 ans. Cet apport, d’une valeur de 278 261 F, a été octroyé sous forme de matériaux de construction pour améliorer les conditions de vie de cette octogénaire souffrant d’une paralysie des membres inférieurs. Cette formule d’aide est octroyée aux personnes âgées de 70 ans et plus puis aux personnes en situation de handicap avec un taux ≥ 67 %. La contribution du CCAS est fixée en fonction du besoin du demandeur et dans la limite des crédits disponibles du budget en cours.

➢ L’aide au catcha a été nouvellement instaurée par le CA du 24 mai 2017. Depuis sa mise en place, 52 personnes se sont inscrites, 21 ont bénéficié de l’aide. Onze personnes ont reçu leurs bons de transport mais n’ont toujours pas réglé leurs participations à la Société carrière de Nengoné (SCN). Les factures sont en cours de traitement pour un budget total estimé à 510 705 F.

Pour prétendre à cette aide, le demandeur doit bénéficier de l’aide médicale A ou B et répondre aux critères suivants : être un couple marié ou en concubinage, être une famille monoparentale, avoir plus de 60 ans ou être une personne porteuse d’un handicap avec un taux ≥ 67 %.

Les actions de prévention et de développement social

Elles concernent la jeunesse, et les personnes âgées et/ou en situation de handicap. ➢ Depuis le séminaire de 2015, le CCAS accompagne le comité de pilotage (CDP) qui a pour objectif la création du conseil municipal des jeunes (CMJ). En 2017, 4 réunions CDP et/ou CMJ ont été organisées dans cette perspective. Le CCAS, en collaboration avec le service des sports, a eu pour mission de rechercher, recenser et assurer le suivi des candidats motivés pour siéger au CMJ. L’installation définitive du CMJ a été fixée à fin mars 2018. ➢ Le 6 décembre 2017, lors de la fête du patrimoine à Patho, un repas de fin d’année a été organisé par le CCAS pour les personnes âgées d’au moins 70 ans et pour les personnes en situation de handicap avec un taux ≥ 67 % ; au total, 75 convives étaient présents et 11 couverts ont été offerts au public. Deux navettes ont assuré le transport pour les personnes en situation de handicap. Budget total de l’événement : 399 600 F.

Les perspectives pour 2018

Lors de la séance du CA du 21 novembre 2017, l’assemblée a voté un budget de 3 millions pour la construction de 2 blocs sanitaires expérimentaux. Le CCAS aura donc une nouvelle prestation : l’aide à l’équipement de blocs sanitaires pour les personnes à mobilité réduite (PMR). En amont de ce projet, le CCAS a déjà recensé, dans la moitié de l’île, les foyers ne possédant pas de toilettes. Parmi les autres perspectives 2018, le suivi des recommandations de la Chambre territoriale des comptes et la gestion de la comptabilité du CCAS par la responsable.

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION Président : Pierre Ngaiohni Vice-président : Wadrawa Kaloi Membres élus • Waicie Bearune (Patho) • Kameango Wamejonengo (Roh) • Philippe Trimari (Tawainedre) Membres de la société civile • Richard Koce (PSD Association maréenne d’aide aux personnes âgées), Bertrand Sipa Siwoine (suppléant) • Noël Wamejo (PSD Association Nengoné handicap et dépendance), Marc Yoër Hnaosse (suppléant) • Wakota Ngaiohni (PSD du Mouvement des jeunes), Sylvain Canané Goubairate (suppléant) • Tuman Wadrawane (PSD du Mouvement des femmes), Marie Wayaridri (suppléante)


NOTRE PERSONNEL 7

Nouveaux visages en mairie Le début d’année 2018 aura été marqué par l’arrivée de nouvelles recrues au sein de la commune de Maré. Monique Wadra est la nouvelle assistante du maire et du secrétaire général depuis le 12 janvier. Yvonne Roine a, quant à elle, pris le relais de Rose Ngaiohni au poste de chef du service administratif et RH depuis le 19 février. Deux jeunes femmes qui vont pouvoir mettre leur professionnalisme au service de Nengone et des Si Nengone.

Yvonne Roine est née au

sein de la famille Lakoredine il y a bientôt 34 ans. Comme tous les enfants de Maré, elle quitte son île natale pour le lycée Petro-Attiti et choisit la filière « sanitaire et social », ambitionnant de travailler dans le soin à la personne.

Entrée dans la vie active par la petite porte

C’est dans l’Hexagone, où elle poursuit un bac technologique « service en milieu rural », qu’elle prend goût au milieu administratif et se détourne de son projet premier. Son stage à la Maison de la Nouvelle-Calédonie (MNC) lui ouvrira les portes d’un emploi permanent. D’abord à l’accueil, on lui propose ensuite le secrétariat de direction. Elle quittera la MNC au bout de 12 ans, en répondant à un avis de vacance de poste à la mairie de Maré. « J’avais envie de revenir pour partager mon expérience et faire quelque chose pour mon île, pour la population. » Depuis le 19 février 2018, Yvonne est la nouvelle chef du service administratif et RH. Un parcours édifiant pour une jeune femme qui a commencé dans le monde du travail par la petite porte.

Prête à poursuivre sa formation

Si elle se dit plus compétente dans le domaine de l’administration, elle se donnera les moyens de répondre aux problématiques des ressources humaines en allant chercher l’information. « Je veux surtout m’adapter aux agents. Je ne suis pas une experte mais j’espère leur apporter ce que j’ai appris », annonce cette responsable qui se sent encore en phase d’observation mais qui compte apprendre. Yvonne veut se perfectionner dans son travail et continuer à se former. À ce titre, la montée en compétences des agents de la commune restera l’un de ses objectifs. « Et je me tiens à la disposition des gens s’ils veulent des conseils avant de partir en Métropole. »


NOTRE PERSONNEL 8

Monique Wadra est née Enoka, il y a bientôt 31 ans. Mariée civilement en 2015 à Henri Wadra de Wacebew, elle est

la maman de trois enfants, Mylène, David et Wamurua. Avant-dernière au sein d’une fratrie de dix enfants, Monique a grandi à Maré et dit avoir « toujours été à l’aise avec les autres, aimant le contact et discuter. Pipelette ! », de son propre aveu.

Une opportunité dans l’administration

Scolarisée à Tuo puis au collège de Tadine, c’est au lycée Escoffier, à Nouméa, qu’elle obtient son bac comptabilité. Inscrite à l’université en économie gestion, elle sent que ça n’est pas pour elle. « Je voulais être active, dans le monde du travail. Apprendre oui, mais sur le terrain. » Elle choisit alors de suivre un parcours d’insertion en milieu professionnel avec le Greta, financé par la Province des îles. Avec le souhait de travailler dans l’administration, elle envoie sa candidature partout et décroche un stage de trois mois dans la première des institutions de la Nouvelle-Calédonie, le Congrès. Nous sommes en 2007. Alors qu’elle visait plutôt les finances, on lui offre l’opportunité, dès la fin de son stage, d’un remplacement en secrétariat qui la détourne des chiffres. Monique sera finalement embauchée en CDI en tant que secrétaire de direction du secrétaire général et effectuera ses trois dernières années à la direction des ressources humaines. « J’ai beaucoup appris de Jean-Claude Viale (secrétaire général du Congrès, aujourd’hui à la retraite, ndlr) que je remercie beaucoup. Si j’en suis là, avec cette expérience, c’est aussi grâce à Dieu », dit-elle avec reconnaissance. Elle a acquis les qualités professionnelles qui lui semblent être les plus importantes dans l’administration : le respect de la hiérarchie, la confidentialité et les relations publiques.

Ses conseils aux jeunes

Monique reconnaît qu’elle fut la seule, cette année-là, à valider le parcours d’insertion du Greta par une embauche. « J’invite les jeunes à profiter de ces formations et à s’accrocher. Il faut sauter sur ces occasions, ne pas les prendre à la légère. On a la chance d’avoir ce privilège. Tous ne l’ont pas. Ce type de formation peut être un vrai tremplin. On n’est pas obligé de faire des études supérieures pour avoir un bon poste. Il faut surtout être sérieux et rigoureux », conseille-t-elle. Modeste, elle s’étonne presque que ses entretiens en mairie de Tadine se soient si bien déroulés, que le feeling soit si vite passé. Cet avis de vacance de poste aura permis à Monique de rentrer à Maré avec sa famille. Un retour à la maison et aux sources pour cette jeune femme qui, lorsqu’elle ne travaille pas, aime cuisiner, partager sa table et aller au champ. « J’y suis toujours allée avec ma mère. »


ACTUALITÉ MUNICIPALE Relevé de conclusions du conseil municipal du 30 janvier 2018

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• Avis n°1 du 30 janvier 2018 relatif au projet d’aménagement portuaire de Tadine. Le conseil municipal a donné un avis favorable sur le scénarii 1 du port après avoir consulté la population de Tadine. Cet avis est sous réserve d’aménagement de route municipale et le remplacement du dock municipal. • Délibération n°2 du 30 janvier 2018 attribuant une subvention à des organismes et associations : Organisme/association Caisse des écoles Maré Centre communal d’action sociale Maré École privée ASEE (Taremen + Wakoné) École privée DDEC École privée FELP École primaire de Patho Collège de Tadine DDEC-L-P Johanna Vakie Lycée du Grand Nouméa Elem. La Roche fonctionnement Foyer socio-éducatif collège Tadine

Nature du projet Subvention de fonctionnement 2018 Subvention de fonctionnement 2018 Total établissement public Forfait communal (provision 2018) Forfait communal (provision 2018) Forfait communal (provision 2018) Fonctionnement 2017 Échange scolaire collège de Mariotti Voyage au Vanuatu Voyage au Vanuatu Déplacement à Canala classe CM1-2 Projet 2017

Aide 50 640 000 F 11 000 000 F 61 640 000 F 4 005 548 F 4 005 548 F 2 225 305 F 450 000 F 100 000 F 20 000 F 10 000 F 100 000 F 120 000 F

• Délibération n°3 autorisant la prise en charge d’une mission du maire. Les frais d’une mission du maire à Paris sont pris en charge par la commune pour obtenir des financements du gouvernement.

Relevé de conclusions du conseil municipal du 7 mars 2018 • Délibération n°4 autorisant la prise en charge d’une délégation de Maré à la journée internationale de la femme. Mme Jeanine Wahéa et Mme Henriette Tahmumu se rendent à la journée de la femme le 8 mars au centre culturel Tjibaou, et le 15 et 16 mars à Lifou. Les frais sont pris en charge par la commune. • Délibération n°6 portant donation du petit mobilier scolaire. Le maire est autorisé à faire donation du petit mobilier scolaire aux associations, paroisses et écoles. • Délibération n°7 autorisant la prise en charge du transfert de corps. La municipalité prend en charge 100 % des frais de transfert de corps par bateau entre Nouméa-Maré, entre Ouvéa ou Lifou –Maré. • Délibération n°8 prenant acte du débat d’orientation budgétaire 2018. Alors que l’activité économique mondiale et nationale connaît une croissance économique intéressante, la croissance économique de la Nouvelle-Calédonie est à un niveau faible. Impactées par cette situation locale marquée par l’incertitude institutionnelle, les collectivités publiques réduisent leurs dépenses notamment d’investissement par prudence en prévision d’une diminution probable de leurs recettes budgétaires. Dans ce contexte, la situation financière de la commune reste saine en 2017 bien que ses charges de fonctionnement aient plus augmenté que ses recettes. Cela a permis à la commune de se développer par l’investissement (495 millions F en 2015, 683 millions F en 2016, 725 millions F en 2017). Sur les années 2018 à 2020, la situation financière de la commune continuerait à être saine à une double condition : stabilité de recettes (État et Nouvelle-Calédonie) et maîtrise des dépenses de fonctionnement. Le taux d’endettement faible et sa capacité d’épargne de bon niveau permettraient à la commune de poursuivre son effort de développement par un niveau d’investissement élevé (entre 700 et 800 millions F/an). L’incertitude économique doit toutefois conduire la commune à la prudence sur ses dépenses. • Délibération n°9 attribuant une subvention aux organismes et associations : Organisme/association Nature du projet Coût du projet Collège de Tadine Voyage scolaire en Nouvelle-Zélande 2 442 268 F section Euro-Pacifique OCCE NC Embellissons nos écoles 2 950 000 F OCCE école de Wakuarory Fonctionnement 2018 450 000 F Association solidarité et Fonctionnement 2018 1 000 000 F citoyenne lycée Do-Kamo Initiative NC Association Fonctionnement 2018 8 529 060 F Total général 15 371 328 F

Aide 400 000 F 100 000 F 450 000 F 100 000 F 100 000 F 1 150 000 F


UNE JOURNÉE AVEC 10

L’école de Nécé Joseph Cimutru est le directeur du secteur 1 qui compte 189 élèves répartis entre les écoles de Tuo, Mebuet et Nécé. Découvrons en photos celle de Nécé que nous avons visitée le 8 mars dernier.

L’école élémentaire de Nécé se compose de trois classes : CE2, CM1 et CM2.

18 élèves de

CM1 avec m aître

Ernest Siore mu.

line 14 élèves de CE2 avec maîtresse Jeanne Naisse de de la classe Les 17 élèves sse Alice Waia tre CM2 de maî

s? les primaire s avec la r u o p 8 1 0 2 Le projet et des math iation e du français

différenc la maîtris Développer ervices, de la s e d s e g n a professeurs e d’éch nd avec les -e k e mise en plac e w le hage ! e, de soutien ts en décroc n fa n e s le pédagogiqu r e p bjectif : rattra de Tadine. O

upalua, l’AVS Claude-May Th vie scolaire) (assistante de gne en pa m co ac i qu de CM2. ve élè e un classe


UNE JOURNÉE AVEC 11

La cantine scolaire de Nécé Elle est commune à la maternelle et à la primaire, et fait la jonction entre les deux établissements. Le service et l’entretien sont assurés par deux cantinières, Marguerite Lolohea et Laura Manane, et une surveillante, Adèle Watoene.

L’école maternelle de Nécé compte trois classes, petite, moyenne et grande sections. Adèle Cimutru et prise en charge par maîtresse La section des 20 petits est celle Wayaridri. son assistante maternelle Mar

Le saviez-vous ? L’école de Nécé accueille 5 enfants en situation de handicap faute de structure adaptée sur l’île. Elle est soutenue par le Desed local (dispositif d’enseignement spécialisé pour enfants en difficulté) qui se compose d’une psychologue, de deux maîtres E et d’un maître G. Jose le direc ph Cimutru, teur du secteu r1

Le projet 201 8

l’assistante La maîtresse Suzie Enoka et ent des 21 cup s’oc ka maternelle Pélagie Eno élèves de moyenne section.

po

ur la materne Travailler l’e lle ? xpression ora le nengonefrançais et c réer une con tinuité en développant la liaison fam ille-école. Objectif : fac iliter les app rentissages !

C’es t seign maîtresse e aux A 18 gr rielle Blo c ands de la qui enmate rnelle .


PORTRAIT 12

Rose Ngaiohni

« J’aime servir les gens » Après 39 années de service en mairie, Rose Ngaiohni a tiré sa révérence pour une retraite bien méritée. Retour sur le parcours d’une femme dévouée. C’est à son domicile de Nouméa, convalescente mais rayonnante, que nous avons retrouvé Rose, en février dernier. La chaleur en ce début de matinée est déjà écrasante. Nous nous installons sous la fraîcheur du manguier pour parcourir les souvenirs de ces années passées au service de la population. Peu d’études à son actif Née Ihily, Rose est originaire de Fayaoué, à Ouvéa, où elle n’a cependant pas grandi, son père pasteur ayant tenu son ministère sur la Grande Terre. C’est au lycée Lapérouse qu’elle obtient un BEP Comptabilité, « mais j’ai arrêté mes études là, car je devais travailler pour subvenir aux besoins de la famille. Après moi, il y avait encore deux frères et une sœur. Il fallait aider. Après le lycée, j’ai donc travaillé quelques années à Poum ». Au lycée Lapérouse, elle rencontre Pierre, l’homme qui deviendra plus tard son mari et avec qui elle aura six enfants dont cinq filles. « Une fois parents, nous pouvions pousser nos propres enfants à bien travailler à l’école. C’est pour suivre correctement leur scolarité que nous avons pris cette maison à Nouméa. Tous ont eu le bac et ont fait des études supérieures. » Travailleuse, elle obtient un concours C’est en 1977 que Rose se présente et obtient le concours de secrétaire de mairie. Elle décroche l’unique poste proposé alors, en mairie de Voh, face à une vingtaine de candidates. Elle y restera cinq ans avant de se marier et de prendre une disponibilité de deux ans pour suivre son époux en France, où il poursuit ses études. À son retour, en pleine période dite des Événements, Rose travaillera un an pour la mairie d’Ouvéa, à son annexe de Nouméa. « À ce moment-là, à Maré, monsieur Gambey avait construit l’annexe de La Roche et m’a demandé de venir y travailler en 1986, pour l’état civil. Pierre enseignait alors à Do Kamo et a demandé une mutation à Taremen. » Elle devient cadre En 1990, comme beaucoup d’autres alors, le secrétaire général de Tadine est envoyé en formation en France, offrant ainsi l’opportunité à Rose de faire son intérim pendant six mois. À son retour et au regard de ses compétences, le maire décide de la conserver à Tadine en lui confiant plus de missions. Elle prend en charge les contrats des agents et leur solde avant de se consacrer à la facturation de l’eau à la mise en place de celle-ci. « À Voh, nous n’étions que deux secrétaires pour

toute la mairie. On faisait tout. On savait tout faire. En arrivant à Maré, je pouvais travailler dans tous les services. On était plus polyvalent alors. Avant l’actuelle mandature, il n’y avait pas de gestion des ressources humaines à proprement parler. C’est sur les recommandations de la Chambre territoriale des comptes que le poste a été ouvert et m’a été confié. Avant cela, il n’y avait pas véritablement de suivi ni de valorisation des agents. Cela s’est fait avec le soutien de Jean-Paul Do Van (actuel secrétaire général, ndlr) qui a accompagné cette évolution. Formations, accès aux concours de l’administration, montées en compétences, reclassement, etc. » Rose reste cadre C toute sa carrière avant de passer cadre B deux ans avant de prendre sa retraite. « On ne s’était pas inquiété de ma promotion jusque-là. Il faut que les jeunes profitent de toutes ces formations proposées aujourd’hui pour monter en compétences, valoriser leur savoir-faire, évoluer au sein de la commune. » Rose se remémore alors les changements de maire qu’elle a connus et les conséquences pour les agents. « Nous étions là pour faire notre travail, mais si nous n’étions pas du même bord, on pouvait nous embêter. C’est particulier à Maré. Quand le maire LKS d’Ouvéa a eu besoin de moi, il ne s’est pas préoccupé de mon étiquette UC », avoue-t-elle à demi-mot. Malgré sa réserve, Rose refusera de « former » au pied levé celui qu’on lui présente comme son remplaçant à la paye, considérant la manœuvre abusive, alors qu’elle travaillait correctement et que son remplaçant revenait justement d’une formation en métropole. Fière d’aider les gens « J’aimais servir les gens car tous ne savent pas faire ce qu’il faut pour défendre leurs droits. Quand tu t’aperçois qu’une personne est contente de l’aide que tu lui as apportée, c’est une joie pour toi aussi. Tu ne le dis pas mais tu es fière. Je me souviens d’un vieil handicapé qui avait envoyé son fils pour son dossier d’allocation. Quand il a obtenu l’aide à laquelle il avait droit, il a envoyé son fils à nouveau pour me remercier, avec de l’argent que j’ai refusé. Ce sont des choses comme ça qui donnent du sens. Rendre service à quelqu’un qui n’aurait pas réussi tout seul. On peut alors être content de soi. » Quand Rose a commencé à être malade du diabète, elle s’est retirée à la maison, fatiguée. Avec sa prothèse, elle va pouvoir recommencer ce qu’elle faisait avant. S’occuper de la maison, préparer le repas, aller au champ. « Je vais juste apprendre à le faire autrement. Ça donne de l’espoir. »

« Rendre service à quelqu’un qui n’aurait pas réussi tout seul »


PORTRAIT 13 Rose Ngaiohni à son domicile de Nouméa lundi 26 février 2018. Restée très proche des enfants, ils viennent souvent lui rendre visite et lui tenir compagnie.


Première institution de la Nouvelle-Calédonie, le Congrès est l’assemblée où se réunissent les 54 Conseillers élus issus des trois provinces. Il a pour vocation de voter le budget, les délibérations et les lois du pays, mais aussi d’élire le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Lieu de rencontre, lieu d’échange, lieu de partage et de décisions : c’est au Congrès que se dessine l’avenir de tous les Calédoniens.

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Calendrier culturel QUOI

Fête des apiculteurs

Fête de l’avocat

Journées communales Fifo hors les murs

Journée de la femme

Fête du wadrawa

Fête du ura

Fête du wailu

Commémoration La Monique

Jeudi du centre-ville

Fête du wajuyu

Fête de la musique

Fête du patrimoine

Journées communales et marché de Noël

QUAND

13 → 15 avril

Wakoné

1er → 2 juin

Nouméa

28 avril → 1er mai 6 → 8 juin

Nécé

Wakuarory

28 juin

29 juin → 1er juillet

13 → 15 juillet

27 → 29 juillet

31 juillet

9 août

Tadine

Pénélo

Tawainedre

Hnawayac

Tadine

Nouméa

9 → 11 novembre Roh

25 → 30 novembre Maré

5 → 6 décembre

Wakoné

14 → 15 décembre Nouméa

Noël des enfants/feu d’artifice 21 décembre

Tadine

Sous réserve de modifications

Cette première période de l’année aura été marquée par les fêtes de l’igname nouvelle qui se sont déroulées aux quatre coins de l’île en commençant par Pénélo, là où le tubercule serait arrivé puis se serait répandu.

Le saviez-vous ?

La commune dispose dorénavant de son site Internet. Découvrez-le et donnez-nous votre avis pour qu’il devienne aussi votre outil de communication ! www.mairiedemare.com

Numéros utiles Mairie

Tadine : 45 41 07 7 h 15-11 h 30 / 12 h 30-16 h 15 (15 h 15 le vendredi) Annexe de La Roche : 45 43 28 7 h 15-11 h 30 / 12 h 30-16 h 15 (15 h 15 le vendredi) Permanence du maire le mardi. Permanence CCAS et Régie le mercredi matin.

Syndicat d’Initiative Nengone Tadine : 45 03 49 8 h 30-11 h 30 / 13 h-16 h 15 (15 h 15 le vendredi)

Dispensaire (24h/24h)

Tadine : 45 41 01 7 h 30-11 h 30 / 14 h-16 h 30 (semaine) La Roche : 45 42 12 8 h-midi / 14 h-17 h (semaine)

Poste

Tadine : 45 41 05 7 h 45-15 h (semaine) La Roche : 45 41 25 10 h-14 h (semaine)

Air Calédonie

La Roche : 45 55 10 Vente à distance : 25 21 77 Horaires d’ouverture du comptoir : 7 h 30-11 h / 14 h-17 h du lundi au vendredi (7 h 30-11 h le samedi) + selon horaires des vols week-end et jours fériés

Gendarmerie – 24h/24h

Tadine : 45 53 00 (en journée) ou le 17

Province des Iles Loyauté Antenne de La Roche : 45 44 00 7 h 30-11 h 30 / 12 h 30-16 h 30 (15 h 30 le vendredi)

Centre d’enfouissement et de traitement

La Roche : 72 75 19 7 h-11 h / 12 h 30-15 h 30 (semaine)

Pharmacie

Tadine : 45 45 50 8 h-midi / 13 h 30-16 h 30 (semaine)

Banque BCI

Tadine : 25 53 20 7 h 20-midi / 13 h-15 h 45 (13 h 30 le mercredi)

Betico

Tadine : 45 05 85 7 h 30-midi / 13 h-15 h 45 (semaine)

Centre de secours et d’incendie (24h/24h) Tadine : 18



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