CONSTRUIRE LES LOYAUTE N°174

Magazine n° 174 Téléchargeable sur notre page Facebook et le Site de la Province : www.facebook.com/construire.lesloyaute http://www.province-iles.nc http://www.constloy.com

Editorial Ce numéro de “Construire les Loyauté” illustre par l’image les nombreuses fêtes culturelles et événementielles qui ont animées l’actualité de notre Province durant le dernier trimestre 2017.

La Fête du Tubercule, du Hnasisa, du Wajuwu, du Letchi, du grand chef du district de Gaïca, parmi tant d’autres, ont été autant d’occasions de rassembler les habitants des îles et les touristes autour d’activités tournées vers le partage.

Magazine n° 173 Téléchargeable sur notre page Facebook et le Site de la Province : www.facebook.com/construire.lesloyaute http://www.province-iles.nc http://www.constloy.com

CONSTRUIRE LES LOYAUTE B.P. 7815 - 98801 Nouméa Cedex Tél. : 79 47 69 Email : constloy@canl.nc - ISSN n° 1169-4998 www.facebook.com/construire.lesloyaute http://www.province-iles.nc http://www.constloy.com

L’Assemblée de la Province des Iles Loyauté, pour sa part, a adopté sa Décision Modificative n° 4 et présenté son Budget Primitif 2018 dans un contexte de vigilance extrême et de maîtrise des dépenses. Malgré la diminution importante par rapport au Budget Primitif 2017, la Province des Iles tient à maintenir ses efforts afin de préserver la commande publique en lien avec la réalité économique du pays constituée d’artisans et de petites entreprises en difficultés, la formation professionnelle, de l'emploi, ou encore de l'habitat. Mais ce Budget Primitif est avant tout symbolique, car nous sommes à quelques mois d’un grand rendez-vous démocratique fixé par l’Accord de Nouméa, le référendum.

Préparer l’avenir du pays, c’est non seulement diversifier l’économie du territoire et les atouts de la Province des Iles Loyauté qui sont très nombreux comme le tourisme, mais essentiellement soutenir et accompagner nos enfants. Notre jeunesse a toujours été notre principale préoccupation et notre devoir est de l’orienter, la guider en ces temps où tous repères semblent être compromis, évitant un fait dit de “mode” comme le suicide, l’addictologie et la délinquance, devenus des faits de société préoccupants. La Province des Iles Loyauté encourage les Anciens, les différentes communautés religieuses et les parents, toute ethnie confondue, à prendre conscience que l’avenir de notre pays commence par la réussite d’une jeunesse saine et dynamique. Et les études scolaires, universitaires sont la clé de cette réussite. Aussi, l’ensemble des élus, des directions de la Province des Iles Loyauté et plus particulièrement la direction de l’éducation (DEFIPE), souhaitent à tous les étudiants, une excellente année scolaire et une grande réussite dans l’accomplissement de leurs projets.

Bonne lecture à tous !

Néko HNEPEUNE Directeurs de la publication : Jean‐Luc Datim et Philippe Sio Réalisation : ADANIS - Joël Boufenèche Reportages : Maxou Granados, Sophie Mendes, Marco Wanyano Régie Publicitaire : ACP (Tél. 24 35 20) Impression : Artypo

Président de la Province des Iles Loyauté

Sommaire Les décisions de la Province . . . . . . . . . . . . . . . . p 4 et 5

La 1ère édition du Festival “Puhnene Gome I Coo” . .p 23

Prévention Tsunami . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 7

Le suicide abordé de façon théâtrale . . . . . . . . . . . . . p 27

Conférence sur l’identité calédonienne . . . . . . . . . . . p 9

Des soirées-débats sur l’addictologie . . . . . . . . . . . p 29

Littérature avec Isa Qala et Dora Wadrawane . . . . .p 11

Deux nouveaux diacres pour l’EPKNC . . . . . . . . . . . p 31

La fête du Hnasisa à Lifou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 13

Les croisiéristes en escale à Easo . . . . . . . . . . . . . . . p 33

La fête du Wajuyu à Nengone . . . . . . . . . . . . . . . . . p 14

La fête de Noël aux îles Loyauté . . . . . . . . . . . p 34 et 35

La fête du Letchi à Hnacaöm . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 15

La 1ère édition du Nengone Town Festival . . . . . . . . p 39

Le 1er projet “jeunes agriculteurs” concluant . . . . .p 17

Regard de femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 40 et 41

La fête annuelle du district de Gaïca . . . . . . . . . . . . .p 19

Le Sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 44 et 45

Le temple de Jokin a fêté ses 100 ans . . . . . . . . . . .p 21

Cousinade : famille Streeter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 46

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Décision Modificative n° 4 au budget 2017 et Budget Primitif 2018 L’Assemblée de la Province des Iles Loyauté s’est réunie les 21 décembre, sous la conduite du président Néko Hnepeune, pour statuer sur divers dossiers et adopter un certain nombre de décisions.

Décision Modificative n° 4 au budget 2017 Toujours inscrite dans un contexte économique et social empreint de grandes difficultés, l'Assemblée a adopté la Décision Modificative n° 4 (DM 4) du Budget 2017 qui a été arrêtée en Recettes et Dépenses à la somme de 804.144.164 CFP en section d'investissement.

Aussi, le budget de la Province des Iles Loyauté pour l'exercice 2017 a été porté à la somme de 21.212.550.328 CFP dont : -

En section d’investissement : 5.590.057.814 CFP, En section de fonctionnement : 15.622.492.514 CFP.

Budget Primitif 2018 Lors du débat d'orientation qui s'est tenu le 7 novembre 2017, il a été annoncé que les dotations et participations de la Nouvelle-Calédonie étaient en constante diminution, et ce depuis 2013. Selon l'institut d'émission d'outre-mer (IEOM), "l'indication du climat des affaires mesurée les trois premiers trimestres 2017 reste largement inférieur à sa moyenne de longue période, reflétant les incertitudes économiques et institutionnelles du territoire. De plus, les effets du blocage du gouvernement et ses conséquences pour la préparation du budget 2018 n'ont pas facilité la préparation du budget de la Province des Iles Loyauté. Compte tenu de cette situation et face à la morosité économique persistante, le Budget Primitif 2018 proposé est de 16.375.009.885 CFP dont : -

En section d’investissement : 3.013.925.045 CFP, En section de fonctionnement : 13.361.084.840 CFP.

Cela représente une diminution de 221.573.766 CFP, soit 1,33 % par rapport au Budget Primitif 2017.

Afin de préserver une commande publique en lien avec une réalité économique de la Province constituée d'artisans et de petites entreprises à bout de souffle, la Province des Iles Loyauté a décidé de maintenir ses efforts pour l'investissement, soit 3.013.025.045 CFP. Par ailleurs, le démarrage progressif des contrats de développement de la génération 2017-2021 impose une programmation selon l'état d'avancement des études et la capacité budgétaire de la Province.

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Les perspectives Le lancement des études pour le pont de Lékiny à Ouvéa, l'aménagement futur du port de Tadine à Maré et l'aérodrome de Tiga constituent des orientations à la hauteur des activités économiques et touristiques de la Province tout en respectant un équilibre entre les territoires. Le ponton d'Easo, élément incontournable pour une activité de croisière en croissance, est une priorité pour la politique volontariste d'un tourisme de croisière moteur d'une économie intégrée. La mise à niveau et le rééquilibrage des aménagements est une politique constante de la Province afin de rattraper le retard enregistré depuis la signature des Accords de Matignon et de Nouméa.

Formation continue Afin de répondre aux besoins de la population Loyaltienne, la Province des Iles Loyauté s'est fixée comme priorité la formation des hommes. Cette formation professionnelle doit être adaptée aux besoins du développement social et économique de la Province. D'une manière générale, le bilan de la formation professionnelle depuis 2010 a permis de constater que près de 800 personnes ont été formées chaque année. Ainsi, comme pour les années précédentes, la programmation des actions de formation est l'aboutissement d'une démarche concertée entre la Direction de l'Enseignement et de la Formation (DEFIPE) et les Directions Provinciales, pour ce qui est de l'identification des besoins auprès des différents acteurs de la vie socio-économique des îles. Au rang des besoins nouveaux, les secteurs du développement de l'économie intégrée, sport et loisirs, l'insertion professionnelle et la culture sont les plus prolifiques. Un travail de priorisation avec les directions concernées est nécessaire afin de permettre d'élaborer un programme de formation pour l'année 2018.

Habitat Social et Portage Immobilier La mise en place de la SPL "Loyauté Habitat" signe la volonté d'une organisation nouvelle de la politique de l'habitat aidé avec des moyens conséquents afin de répondre à une demande toujours croissante de construction, tout en maintenant un artisanat local dans leurs activités.

Dans le même objectif, la Province des Iles Loyauté a autorisé la SECAL (Société d'équipement de la NouvelleCalédonie), à participer à la création d'une structure de portage immobilier. Alain Siwoine, représentant de l'Assemblée de la Province des Iles Loyauté au sein du conseil d'administration et de l'assemblée générale de la SECAL, a été autorisé à voter en faveur de ce projet. La constitution d'une société "Foncière Calédonienne" a pour objet de réaliser sur le territoire calédonien, puis de proposer à la location, des immeubles d'activités économiques (bureaux, commerces, docks…). Elle pourra proposer des locaux à la location à des prix raisonnables destinés à favoriser le développement de zones à enjeux ou à potentiel.

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Alerte Tsunami et revendications des parents d’élèves Dans la nuit du dimanche 19 à lundi 20 novembre 2017, plusieurs secousses ont été ressenties sur l’île de Lifou avec notamment l’interruption du réseau électrique et l’évacuation de certains quartiers du bord de mer vers 2 h du matin.

Lundi à 9 h 45, suite à de nouvelles secousses et au déclenchement de l’alerte Tsunami, les écoles ont été évacuées et les habitants du littoral ont rejoint les hauteurs de l’île.

Jean‐Luc Datim, Secrétaire Général de la Province des Iles Loyauté à l’écoute des parents d’élèves.

Aussi mercredi 6 décembre, une délégation de l’Association des Parents d’Elèves des écoles primaires publiques de Jozip et Trapu s’est rendue à la mairie et à la Province des Iles Loyauté. Un courrier faisant état de certaines anomalies constatées lors de l’alerte Tsunami du 20 novembre a été remis aux autorités administratives afin de trouver des solutions sur certain disfonctionnements constaté lors de l’événement.

LES REVENDICATIONS DES PARENTS D’ÉLÈVES Les parents d’élèves dénoncent les mesures prévues pour l’évacuation des enfants qui se sont avérées inefficaces : portail du fond de la cour verrouillé. Le sentier de repli est impraticable pour des enfants de maternelle en raison de sa dangerosité. L’attitude inappropriée de certains enfants durant l’évacuation par manque d’exercice. Installer la sirène “tsunami” de l’école de Jozip, hors de l’enceinte scolaire afin d’éviter de terroriser les petits de maternelles.

Réparer la sirène de Traput n’ayant pas fonctionné. Le repas cantine servi par la caisse municipale des écoles avec des quantités insuffisantes et un service inadapté aux enfants du primaire et de maternelle.

Ils souhaitent la réhabilitation du sentier Tsunami de Jozip aux normes en vigueur avec 3 ou 4 exercices d’évacuation dans l’année. Ils demandent à la chefferie de Traput un site sécurisé à moins de 10 mm de l’école. Ils désirent une amélioration des procédures administratives de déclenchement d’évacuation ainsi qu’une formation des enseignants et des personnels des écoles. Ils sollicitent de déplacer les sirènes d’alerte vers les paroisses EIKA ou Chefferies. Concernant les repas, ils proposent la mise en place de plateaux avec assiettes et de former les cantinières sur leur responsabilité du temps de midi vers une proximité adulte/enfant.

Lors du déclenchement de l’alerte Tsunami, les écoles ont été évacuées et les habitants du littoral ont rejoint les hauteurs de l’île.

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L’ADIE recherche des bénévoles à Iaaï L’Association pour le Droit à l’Initiative Economique a organisé à l’antenne située à la tribu de Hnyimehe à Ouvéa, une réunion d’information et de recrutement de bénévoles afin d’accompagner les porteurs de projet.

Madeleine Moto, la nouvelle conseillère a besoin de personnes volontaires pour l’accompagner dans le suivi des 140 clients locaux. Elle accepte toutes les compétences qui pourront être utiles et aider à l’aboutissement des dossiers sachant que l’ADIE a pour mission de financer les projets et de suivre les entrepreneurs. Pour mener à bien ces différentes missions et notamment l’accompagnement des créateurs d’entreprises aux niveaux de l’administratif et de la gestion vous pouvez prendre attache auprès de Madeleine.

Agence ADIE Ouvéa. Contact : Madeleine Moto ‐ Tél. 45.44.42 ou 91.33.73

De nouveaux bénévoles pour l’ADIE à Nengone Une réunion d’information destinée aux nouveaux bénévoles, a été organisée à Tadine par l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE). Si le réseau ADIE calédonien s’appuie sur 45 bénévoles, le conseiller de Maré travaille seul et doit gérer près de 200 clients disposant d’un crédit en cours et donc du suivi qu’offre également l’association de micro-crédits. Seules 2 résidentes étaient présentes dans l’auditoire du Faré de Tadine à Nengone.

Agée de 25 ans, Aïna Waekossone de Tadine, a connu l’ADIE pour y avoir effectué un contrat RIL de 6 mois qui a pris fin en août. Cependant, elle a décidé de poursuivre en qualité de bénévole le travail commencé. “Jean‐Jacques, le conseiller, ne peut pas faire tout ce travail seul. Je suis sans emploi donc autant faire quelque chose d’utile et qui puisse me permettre d’acquérir de l’expérience”, explique-t-elle.

Clara Wadrobert de Wabao, âgée de 39 ans est guide touristique pour le Syndicat d’initiative Nengone et lorsque les croisiéristes australiens débarquent sur l’île, elle les prend en charge. “J’aimerais être bénévole pour aider les jeunes de ma tribu à aller au bout de leurs projets”, précise-t-elle car cela est son vœu le plus cher afin d’aider la jeunesse.

L’ADIE a pour but d’encourager les initiatives et ainsi, les commissions d’attribution des crédits s’orientent surtout sur la personne et ses projets.

“Nous étudions sa capacité à rembourser pour ne pas lui faire prendre le risque de se retrouver dans une situation plus délicate encore”, explique Isabelle Louveau responsable bénévolat et développement. Au nombre des clients de Maré, beaucoup d’hommes, bien que la part des femmes augmente considérablement, ont fait appel à l’association pour créer ou développer leur activité économique. Un quart des clients est néanmoins des particuliers à qui le micro-crédit, a Clara Wadrobert et Aïna Waekossone, les bénévoles de l’ADIE Nengone. donné un coup de pouce pour un emploi salarié.

ADIE : Association pour le Droit à l’Initiative Economique DELEGUEE TERRITORIALE POUR LES ILES LOYAUTE : Victoria Haluatr - Tél. 79 46 38 Agence d’Ouvéa - Iaaï Madeleine Moto Tél. 45 44 42

Agence de Lifou - Drehu Jean Hmej Tél. 45 09 39

Agence de Maré - Nengone Jean-Jacques Yekawene Tél. 45 44 44

Horaires d’ouverture des 3 agences : Du lundi au jeudi, 8h à 12h et 13h à 17h - le vendredi, 8h à 12h et 13h à 16h.

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Conférence sur l’identité calédonienne à Drehu Une réunion publique d’information apolitique organisée par l’Association de Nouvelle-Calédonie, regroupant l’ensemble des communautés vivant dans le pays, s’est déroulée à Wé Lifou le 4 novembre.

Sur le thème “la reconnaissance nationale et internationale de l’identité calédonienne”, le président de l’ANC, Edouard Leoni s’est attaché à présenter son association.

“L’objectif de notre association est de consacrer dans les textes et d’appliquer dans les faits, l’identité néo‐ calédonienne qui est absente de l’Accord de Nouméa. Il s’agit de rétablir un juste équilibre avec les signes identitaires kanak, sans à priori et ce dans le cadre du destin commun.

C’est une association apolitique dont l’objet est uniquement l’identité calédonienne mais dans tous les aspects de la vie quotidienne. L’identité calédonienne c’est tout le monde. Des histoires communes, des mariages, des enfants, des petits enfants, des arrières petits‐enfants, et des arrières‐arrières petits‐enfants ont créé cette identité nouvelle, celle des Calédoniens, des Océaniens du Pacifique où ce qui compte est la reconnaissance juridique et institutionnelle de toutes les communautés sans aucune discrimination politique. S’il n’y a pas les Mélanésiens, il n’y a pas les Calédoniens et s’il n’y a pas les Calédoniens, il n’y a pas les Mélanésiens", explique-t-il.

La réunion d’informations s’est terminée à l’issue d’échanges et d’un temps questions-réponses sur un petit déjeuner pris en commun.

Opération “enlèvement de carcasses de voitures” à Maré Depuis 2014, la 5ème campagne d’enlèvement de carcasses de voitures a eu lieu à Maré le 8 novembre, en direction de Nouméa. Ces opérations de nettoyage sont nécessaires car certains éléments contenus dans ces épaves sont toxiques et peuvent engendrer des dégâts environnementaux et avoir des conséquences graves sur la santé publique.

“Les occasions sont rares et nous profitons de chacune pour débarrasser l’île de ses nombreuses carcasses de voitures. Aujourd’hui, c’est une barge affrétée par l’entreprise Novella, travaillant sur nos routes, qui repartait à vide sur Nouméa. Nous avons pu profiter de cette occasion pour y charger 73 véhicules et le coût de cette opération s’élève à 2.276.000 CFP”, explique le secrétaire général de la commune de Maré.

Une tortue protégée évacuée de Lifou à Nouméa Mercredi 13 décembre, une tortue imbriquée de 40 cm a été repêchée dans la baie de Chateaubriand par des habitants et les sapeurs pompiers du Centre d’Incendie et de Secours de Lifou.

Cette dernière, très amaigrie, faible, couverte d’algues et sans la nageoire antérieure droite, avec possibilité qu’elle ait été victime d’une occlusion provoquée par l’ingestion de déchets plastiques, a été prise en compte durant 48h pour des premiers soins vétérinaires puis transférée vendredi 15 décembre vers le centre de soins de l’aquarium de Nouméa avec le concours de la Province des Iles Loyauté et de la compagnie aérienne Air-Calédonie. construire les loyauté - 9

Le premier roman d’Isa Qala : “La tribu des veuves” La tribu de Kirinita dans le district du Wetr à Lifou a organisé le 29 novembre une soirée exceptionnelle où Isa Qala, invitée d’honneur, a présenté son premier roman “La tribu des veuves”.

Isa Qala, originaire de la tribu de Kirinata où elle a passé toute son enfance, est aujourd’hui retournée aux sources en qualité d’enseignante. Passionnée dès son plus jeune âge par la littérature, elle a obtenu sa licence en lettres modernes et a suivi des formations en politique culturelle et graphothérapie.

“La tribu des veuves” est un astucieux mélange de scènes du quotidien et de fantastique destiné aux adolescents mais aussi aux adultes. L’auteur y construit une réflexion sur la vie avec des extraits de chansons d’artistes locaux faisant écho au texte et rendant ainsi hommage aux artistes mais aussi aux langues qui l’ont nourrie depuis sa plus tendre enfance.

Pour l’évènement, les visiteurs venus des 3 districts sur le site de la maison commune de Kirinita ont pu apprécier la participation de la troupe théâtrale de l’étude des jeunes, des danseurs du Wetr, des écrivains locaux, des groupes musicaux comme Djunya, Djamas, LMS, Tregole… après avoir eu le privilège d’entendre la lecture de quelques passages du roman par son auteur.

Dora Wadrawane : L’Hom Wazo primé au Salon International du Livre Océanien Basée au Centre Culturel Yeiwene Yeiwene à Maré, Dora Wadrawane est chef du service de la culture de la Province des Iles Loyauté depuis 2015. Vivant pleinement sa passion pour la culture dans son métier et ses loisirs, elle a été récompensée à deux reprises pour sa nouvelle l’Hom Wazo, avec les prix Lagneau en 2009 et Vi Nimö 2017 du Salon International du Livre Océanien (SILO).

“J’ai été très étonnée et fière de recevoir ce prix décerné par des lycéens. J’avais un peu oublié cette nouvelle publiée il y a 8 ans. Mais ça m’a redonné l’envie d’écrire et ça m’a remis en contact avec la petite communauté littéraire de Nouvelle‐Calédonie. J’ai déjà commencé à rédiger une nouvelle, mais je ne sais pas quand je parviendrai à la terminer car l’écriture est une occupation et non mon activité principale”, précise-t-elle. A 32 ans, Dora est avant tout une maman de 2 garçons et 2 filles âgés de 6 à 12 ans, aimante et soucieuse de transmettre à ses enfants ses connaissances et sa culture.

Elle pense que la lecture est un moyen de voir les choses autrement et elle encourage les jeunes mais aussi les femmes de tous âges à lire.

“Grâce aux mots, on partage avec un auteur. Lire, regarder une pièce de théâtre, écouter de la musique, c’est être transporté ailleurs, c’est s’ouvrir à autre chose, c’est prendre du recul sur soi‐même.

Surtout en milieu tribal où les journées sont très rythmées, comme figées. On vit toujours la même chose ici. On a des idées arrêtées”. Pour cette passionnée de Culture au sens large, la lecture, comme les autres formes artistiques, ont ces mêmes vertus. construire les loyauté - 11

Le Hnasisa en fête à Kejeny La 6ème édition de la fête du Hnasisa (tubercule en drehu) s’est déroulée le 25 novembre à la tribu de Kejeny (prononcer Kedeigne), district de Lössi à Lifou.

Les danses traditionnelles, dégustations de plats et le grand marché des produits du terroir ont rythmé une journée placée sous le signe de la culture et des champs.

A l’initiative de l’association “Hnasisa”, regroupant les habitants de la tribu de Kejeny, la fête annuelle du tubercule a toujours eu pour objectif de faire découvrir, mettre en valeur le travail effectué, vendre les produits de la terre et ainsi inciter les jeunes sans emplois à se lancer dans l’agriculture.

Après la cérémonie coutumière et des prises de paroles, la journée du Hnasisa a officiellement été ouverte et le jury composé du président de l’association, de membres et d’invités, a procédé à la visite de la trentaine de stands afin de désigner le plus beau et le plus garni. Les étals proposaient une grande variété de produits locaux dont des ignames, maniocs, taros, pommes de terre, patates douces et autres produits de la terre mais aussi des confitures, plantes, fruits et autres légumes qui ont fait le bonheur des visiteurs.

Cérémonie d’ouverture de la fête du Hnasisa.

Les plans de bananiers ont été pris d’assaut sachant que la tribu de Kejeny a très bonne réputation en matière de culture des bananiers.

Les mamans ont pu faire leur marché lors de cette fête.

Les étals offraient un large choix de produits issus du terroir local.

Les étals où le tubercule mis à l’honneur pour l’événement, ont littéralement été dévalisés par les visiteurs ravis de la qualité du produit.

Le jury composé du président de l’association a procédé à la visite de la trentaine de stands afin de désigner le plus beau et le plus garni d’entre‐eux.

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Le fête du Vivaneau à Maré Pour la 12ème édition de la fête du Wajuyu à Nengone, tout le district de Guahma s’est mobilisé durant une semaine mi-novembre. Tout comme la fête de l’Avocat puis du Taro, cet événement a également été perturbé par l’absence des 115 visiteurs qui auraient dû arriver par le Betico. Une situation vécue par les Si Nengone comme une fatalité mais qui ont malgré tout, mis un point d’honneur à assurer le show.

Comme le veut la coutume, après les discours des officiels et la bénédiction de la fête par le pasteur de Ténane, le grand chef Naisseline du district hôte du Guahma, a officiellement ouvert le grand marché en commençant par les stands des poissonniers où le Wajuyu (vivaneau) était mis à l’honneur. Haut en couleurs et saveurs, les étals offraient une large gamme de produits provenant de la mer et du terroir. Malgré la fréquentation plus faible que celle attendue, les différents produits ont vite été écoulés.

Les stands de restauration proposaient différentes variétés de vivaneau en dégustation. Si la programmation a été chamboulée par l’absence des artistes invités, elle a été grandement assurée par les résidents, les artistes de Nengone mais aussi par les chorales locales et des scolaires des écoles de Wakuarory et Hnawayac. Si la fête du poisson roi de l’île s’est déroulée en demi-teinte, l’hospitalité et le dévouement qui symbolise les Si Nengone, ont fait de cette fête événementielle un véritable succès.

La 4ème édition de la fête du tubercule à Lifou A l’initiative de l’association "L’en vert et blanc", les couleurs de la tribu, toutes les mamans de la tribu d’Hunoj-Ponoz à Lifou, ont célébré la 4ème édition de la fête du tubercule instaurée en collaboration avec l’Amicale de Wiwatul et le Comité Paroissial. Suite au décès du petit chet Marcelin Akon, la 10ème édition de la fête de la patate douce qui devait se dérouler en même temps à la tribu de Wassagne, n’a pas eu lieu.

Cette 4ème édition s’est déroulée mi-novembre sur le terrain de sport de la tribu avec des danses traditionnelles, des démonstrations diverses, des plats cuisinés à toutes les sauces, des concours de stands où le tubercule était à l’honneur.

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La 6ème édition de la fête du letchi à Hnacaöm L’édition 2017 de la fête du letchi s’est déroulée mi‐décembre sur le site de la maison commune tribu de Hnacaöm à Lifou, où 2 tonnes étaient proposées à la vente.

La récolte, commencée en début de semaine dans les tribus de Hnacaöm, Mucaweng, Jokin et Xépénéhé, a été bonne puisque 2 tonnes de petits fruits rouges, charnus, sucrés et juteux, mis en filet d’un kilo étaient proposées à la vente au prix de 700 CFP. En parallèle, des produits vivriers et maraîchers, de la vannerie, du miel, des plantes et des robes étaient exposés.

Les traditionnelles danses culturelles du Wetr et des animations se sont déroulées tout au long de la journée. Une démonstration de taille, d’entretien et de marcottage du letchi par les techniciens d’Arbofruits Jean-Paul Lolo et Edelweiss Hmazun, a rassemblée les novices comme les connaisseurs.

Les producteurs agricoles ont été très attentifs lors des interventions sur les problèmes phytosanitaires du letchi, la fertilisation et le bunchy top. Daniel Wadriako, responsable de la maison de la vanille est intervenu sur la campagne de récolte des vanilles en 2017 et sur les modalités de déroulement pour l’année 2018.

Après une halte dans les stands de restauration qui proposaient exclusivement des plats à base de letchi, tous les visiteurs sont repartis avec en main le précieux fruit et l’estomac bien rempli.

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Formation sur l’autosuffisance semencière La dernière session de formation et conférences organisée autour de la semence reproductible s’est achevée midécembre à Lifou. Animée par Didier Meunier, formateur en agro-écologie et en production de semences, cette formation intitulée “La clé vers l’autosuffisance semencière et alimentaire – La production, conservation et utilisation de semences”, a réuni une trentaine de stagiaires.

Inscrite dans la continuité des actions d’information, de sensibilisation et de formation initiées en 2011 par l’Association culturelle et environnementale “Malé’Va”, l’objectif de cette formation est d’observer et comprendre le cycle complet des plantes au travers des cours théoriques et pratiques ainsi que des visites sur le terrain.

Les stagiaires ont ainsi pu s’informer sur la reproduction de semences de plantes utiles, adaptées aux conditions de vie et cultivées par les jardiniers et agriculteurs locaux.

Le 1er projet “jeunes agriculteurs” concluant Mi-juillet 2017, sept jeunes âgés de 18 à 25 ans, bénéficiaires du Groupement d’Initiative par l’Economie Solidaire (GIES), ont débuté des plantations sur un terrain coutumier de la tribu d’Inagoj à Lifou (cf. CLL n° 172). Le temps de la récolte a commencé début novembre où dès les premiers jours, 250 kg de pommes de terre et 105 kg de pastèques ont été ramassés. Le contrôle de la production et de la commercialisation a été pris en charge par l’Unité de Conditionnement de Produits Agricoles (UCPA).

“Nous sommes satisfaits du travail accompli par les sept jeunes futurs agriculteurs. Ils bénéficient déjà des retombées financières liées à l’exploitation des produits vivriers et maraîchers cultivés sur la parcelle individuelle. A présent, ils vont pouvoir augmenter leurs revenus avec le rachat de la production de pommes de terre et de pastèques. Sur la parcelle coutumière d’un hectare, les jeunes vont procéder à la plantation de patates douces, dans le cadre du partenariat conclu avec la chefferie Xetiwane, la Chambre d’Agriculture de Nouvelle‐Calédonie (CANC), la DEI (Direction de l’Economie Intégrée) et l’EPEFIP. Parallèlement, tous les acteurs de ce projet vont devoir travailler sur la mise en place d’un réseau d’irrigation afin d’améliorer les productions”, souligne Joseph Wayewol, responsable de l’UCPA de Traput.

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La fête annuelle du district de Gaïca à Lifou La 35ème édition de la fête du grand chef de Gaïca a réuni mi‐novembre, les tribus de Qanono, Hapetra, Wedrumel et Drueulu sur le site de Wagejen à Lifou. Cette fête, célébrée tous les ans s’est déroulée dans un climat convivial où de nombreux visiteurs sont venus des 4 coins de l’île.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Pui Ono, Jean-Louis Zeoula, le grand chef de Gaïca, qui a rappelé le thème “Tro eö a xenga ngöne la zinu i eö”, qui signifie “Tu mangeras à la sueur de ton front”.

Comme le veut la tradition, une igname “Wael” et un poisson ont été offerts au grand chef par les 4 tribus du district. Les danses traditionnelles, les chants des classes des écoles du district et les chorales locales ont rythmé les festivités durant 3 jours, mêlant tournois sportifs inter-tribu, démonstrations cultuelles et animations musicales depuis la grande scène. Les 68 stands décorés pour la circonstance, proposaient aux visiteurs des produits locaux de grande qualité. Fruits et légumes, des “Wael”, une igname tardive à chair blanche très prisée, et beaucoup de poissons frais comme du tazar, de la loche, du Wajuyu (vivaneau) et du thon jaune.

Le comité des fêtes de Gaïca a réussi à allier les 4 tribus du district avec le monde professionnel et les obligations coutumières, autour de 4 valeurs fondamentales : “Cas” ‐ l’unité, “Inhim” ‐ Solidarité et amour du prochain, “Humetrötr” ‐ Respect, et “Ipië” ‐ Humilité.

Plus de 1200 visiteurs ont foulé le site de Wagejen durant ces 3 jours de festivité et le comité organisateur s’est félicité de cette grande réussite en espérant mieux faire pour l’édition 2018.

De gauche à droite : Le grand chef du district de Gaïca, Pui Ono Jean‐Louis Zeoula, son fils et son épouse.

Comme le veut la tradition, l’igname “Wael” et un poisson ont été offerts par les 4 tribus du district, au grand chef Pui Ono Jean‐Louis Zeoula, le grand chef de Gaïca.

La troupe de danse de Drueulu a précédé l’ouverture de la cérémonie coutumière.

Les étals proposaient poisson, légumes, fruits, tubercules...

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Le temple de Jokin : 100 ans déjà !

En 1844, le chef Kahlemue est parti à la nage chercher l’évangile auprès de la grande chefferie de Coo dans le sud de l’île de Lifou.

En 1862 il a rassemblé tous ses sujets sur le sommet de la falaise afin d’y construire un temple. Et c’est ainsi, qu’autour de ce temple, s’est créée la tribu de Jokin.

Cent ans plus tard, Lango qatr, un descendant du chef Kahlemue explique : “La vision de mon aïeul était de rassembler et de montrer aux hommes la grâce et la grandeur de Dieu en toute humilité”.

Un moment fort en émotions lors de la cérémonie coutumière.

Le pasteur et les paroissiens de Wakoné à Maré ont honoré les 100 ans du temple de Jokin.

Geste coutumier remis à Antoine Kahlemue par le Comité.

Une plaque commémorative a été fabriquée pour le centenaire.

Du 29 au 31 décembre, tous les paroissiens de l’île et de Nouméa se sont réunis autour du temple centenaire de Jokin afin de célébrer cet anniversaire. Durant ces 3 jours de festivités et de recueillement, les fidèles se sont mobilisés afin d’accueillir les autorités coutumières et religieuses, les différentes institutions et des anciens pasteurs ayant officiés à Jokin, des invités venus des 4 coins du pays comme Nouméa et Nengone. Entre les différents offices religieux, des animations sportives et musicales ont été organisées pour les membres de la tribu. Cet anniversaire s’est achevé par un repas pris en commun avec le gâteau des 100 ans du temple de Jokin et un feu d’artifice en bouquet final.

Le chef de la tribu de Jokin et son épouse avec les membres du Comité.

Le témoignage sacré des Anciens afin de ne jamais oublier.

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Le Festival “Puhnene Gome I Coo” à Lifou Du 17 au 19 novembre, la 1ère édition du Festival Culturel et Touristique “Puhnene Gome I Coo” organisée par l’association “Alizé Nairo”, s’est déroulée à la maison commune de Xodre à Lifou.

Chants, danses traditionnelles, randonnées, démonstrations diverses, projections de films et animations musicales sur la grande scène ont rassemblé plus de 1000 personnes pour cette première très réussie.

Explications sur la culture de la vanille.

Démonstration de nattes en pandanus.

La programmation musicale a rassemblé un large public.

La Fédération des Artistes de Nengone : 10 ans déjà !

Durant la dernière semaine de novembre, la musique a été fêtée aux 4 coins de Maré. Pour débuter cette édition anniversaire, les musiciens ont choisi de se produire bénévolement devant les magasins de l’île. Les artistes de danse, les sculpteurs, les conteurs, les comédiens, … et les 41 groupes de Maré ont assuré l’animation de cette semaine musicale dans le joie et la bonne humeur.

Des groupes se sont également produits dans les établissements scolaires et les différents marchés de l’île. La clôture des festivités s’est déroulée en fin de semaine au Centre Culturel Yeiwene Yeiwene à l’occasion de son inauguration.

Cet établissement provincial, lieu idéal pour ce rendez-vous annuel, rappelle aux habitants la place qu’il offre à l’expression artistique très répandue sur l’île de Nengone.

Organisateur de cette fête anniversaire, Théophile Washetine, président de la Fédération des Artistes et Intervenants Culturels de Nengone (FAICN) depuis 10 ans, est le leader du groupe de musique traditionnelle “Les mains noires”, Théophile Washetine. première formation à avoir enregistré 3 albums en 1976, 1977 et 1978.

“La Fédération est née le 6 décembre 2007, sous l’impulsion de la Province des Iles Loyauté qui voulait développer la musique en pays Nengone et chaque année, nous recevons une subvention de la Province des Iles Loyauté, nous permettant d’investir dans du matériel de musique”, a précisé le président de la FAICN. “Et dans le même état d’esprit, après l’organisation des cafés concerts qui ont connus un grand succès, la Direction de la Culture de la Province des Iles Loyauté projette d’ouvrir courant 2018, un studio d’enregistrement à Maré, pour l’ensemble des artistes des îles Loyauté”, a Steeve, Hnatr et Whijue ont assuré le show devant le magasin “Trop Tard”. rajouté Théophile Washetine avec satisfaction.

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Le suicide : un sujet abordé de façon théâtrale Le suicide devenant de plus en plus fréquent en Nouvelle-Calédonie et touchant plus particulièrement la population Kanak, Pierre Gope et sa troupe de théâtre ont décidé d’aborder le thème du suicide d’une façon psychologique et artistique. L’objectif de l’auteur est de présenter ce sujet sous un angle différent afin de faire prendre conscience aux spectateurs de ce qui peut animer l’individu à passer à l’acte.

De nombreuses personnes ont assisté aux deux représentations qui ont eu lieu au faré de la Province des Iles Loyauté début décembre. Cette pièce de théâtre, “Le Nœud de Juda”, raconte l’histoire d’un suicidé dans sa tombe, dans sa mort se débattant dans une lutte obstinée entre le Prince des Ténèbres et l’Ancêtre. Les acteurs, avec un incroyable talent, traitent du combat entre le Mal et le Bien tout en dénonçant le suicide, les sectes ou encore le syncrétisme des religions. L’auteur souhaite ainsi adresser un message aux jeunes sur la nécessité de respecter le souffle de vie qui leur a été offert et de renoncer au suicide.

Né en 1966, d’un père protestant de Pénélo et d’une mère catholique de Nécé, tous deux de Nengone, aîné d’une fratrie de 8 enfants, il va dès son plus jeune âge, aider son père aux champs. Sa fascination pour le théâtre a commencé lorsqu’il avait 9 ans après avoir découvert le spectacle de “Kanaké” commandé par Jean-Marie Tjibaou, retraçant l’histoire du peuple Kanak. A 22 ans, alors employé à la morgue de Nouméa, Pierre Gope a l’occasion d’observer la réaction des différentes communautés face à leurs morts. Tous ces décès au quotidien le hantent et pour qu’il ne fasse plus de cauchemars, les Vieux Gardiens du cimetière intercèdent auprès des Esprits des Vieux.

Les cauchemars cessent et Pierre comprend ce que les Vieux kanak lui expliquent sur le continuum vie-mort de la coutume kanak. En 1990, il décide de faire le tour de la grande terre afin de mener une enquête sur la culture et les rituels pratiqués dans les différentes tribus du territoire. A ce moment-là, il prendra conscience de la nécessité de sensibiliser les siens aux réalités culturelles de son pays. Le théâtre lui est alors apparu comme une évidence devenant une clé parmi tant d’autres afin de transmettre aux siens et surtout aux plus jeunes, par la magie des mots et des gestes, les valeurs humaines, fondamentales, traditionnelles et culturelles qui font du monde kanak une richesse exemplaire à transmettre aux plus jeunes qui aujourd’hui s’en éloignent de plus en plus.

construire les loyauté - 27

Des soirées-débats sur l’addictologie à Nengone Mi-décembre à Maré, Tadine, La Roche et Hnawayac, se sont tenues des soirées-débats sur les ravages causés par la consommation abusive d’alcool et de cannabis. Charlotte Freichel, organisatrice de cette campagne de prévention en tribu, est infirmière au Centre médicale de La Roche. Avec la collaboration des comédiens de la troupe Pacifique et Compagnie, et Lorraine Dupuis, intervenante en addictologie de l’Agence Sanitaire et Sociale de NouvelleCalédonie (ASS NC), des saynètes ont été jouées, abordant ainsi les différents problèmes engendrés par la consommation abusive d’alcool, de cannabis, de tabac, de kava ou encore les jeux comme le bingo.

Si les interventions de la troupe s’adressent habituellement aux plus jeunes, directement au sein de leur collège, ces soiréesdébats avaient pour vocation d’alerter les jeunes adultes et adultes en matière d’addictologie et de parentalité. Alternant saynètes préparées et improvisations au gré des interventions du public, la troupe a mené les débats, rappelant quelques règles de base en matière de consommation, de risques pour la santé, la scolarité, ou le pénal. Persuadés que “le peuple peut faire bouger les priorités des politiques”, les intervenants espèrent des annexes du centre d’addictologie dans les îles et participeront, en attendant, à la formation du personnel en addictologie pour pallier le manque d’effectifs sur le terrain.

Journée mondiale du rein à Lifou Dans le cadre de la journée mondiale du rein, l’Association des Dialysés Ne Drehu “Thulumath”, a organisé mi-octobre à Wé Lifou, une matinée d’information et de sensibilisation dans les locaux de l’Unité d’Hémodialyse de Proximité (UHT, espace dédié aux patients insuffisants rénaux).

Un petit déjeuner diététique a été offert aux invités après la coutume d’accueil. Les visiteurs ont pu profiter des ateliers de dépistage du diabète et de l’hypertension artérielle. Ces examens gratuits ont permis d’informer les personnes présentes sur l’alimentation, le suivi nécessaire concernant ces maladies dites silencieuses.

“Cette opération a regroupé une cinquantaine de personnes. Elle prouve la nécessité de transmettre et de communiquer l’information sur ces maladies silencieuses comme le diabète, l’hypertension ou encore l’insuffisance rénale. Il est important de se mobiliser pour le don du rein car l’insuffisance rénale peut toucher tout le monde et par ce don, les malades auront une nouvelle chance de vie”, explique Françis Walico, le président de l’Association des Dialysés Ne Drehu “Thulumath”.

Des desserts diététiques au dispensaire de La Roche Fin novembre, Benjamine Briaud a animé un atelier de gâteaux allégés en gras et en sucre au sein du dispensaire de La Roche à Maré, dans le cadre du programme diabète de l’Agence Sanitaire et Sociale de Nouvelle-Calédonie (ASS NC). Diététicienne itinérante Iles et Sud pour l’ASS NC, Benjamine est déjà connue sur l’île de Nengone pour son travail et ses conseils. Dans le cadre des “Repas diététiques en tribus”, elle est déjà intervenue plusieurs fois dans différentes tribus, apportant ses connaissances sur la préparation de repas équilibrés, sains avec des produits 100 % locaux. Cette fois, son objectif était de transmettre un nouveau savoir-faire sur la façon d’apprendre à mieux cuisiner et à mieux manger en limitant le gras, le sucre et le sel. Le thème choisi était “les desserts” et au programme, un fondant au chocolat sans beurre, et un gâteau aux fruits sans sucre. Les participants et les patients venus en consultation ce jour-là, ont été surpris en voyant les desserts revenir du four laissant au passage une odeur fort appétissante. Et lors de la dégustation, au grand étonnement général, en plus de l’odeur alléchante, les gâteaux étaient vraiment succulents. Les gourmands se sont resservis plusieurs fois ouvrant la discussion sur les recettes mais aussi sur le sujet principal : “Apprendre à bien manger, équilibré et sainement”. La spécialiste du “bien manger” a de nouveau relevé son challenge avec ce nouvel atelier, tout en poursuivant son travail de sensibilisation auprès des Si Nengone. construire les loyauté - 29

Nouveau président pour l’EPKNC en région Nengone Le nouveau président de la région Nengone pour l’Eglise Protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie (EPKNC), Sarengom Golesha, a été élu au cours du synode régional qui s’est déroulé en octobre 2017 à la tribu d’Eni Maré.

Les 18 paroisses de l’île ont été représentées par un binôme composé d’un pasteur ou un diacre et d’un délégué de la paroisse laïc. Sur 4 consistoires de la région de Nengone, 3 ont présenté 4 candidats. Sarengom Golesha, pasteur de Hnawayac a été élu à la majorité absolue dès le premier tour pour un mandat de 3 ans, succédant ainsi au pasteur Kawine Wadrawane.

L’EPKNC a deux nouveaux diacres à Lifou Dimanche 19 novembre, à la paroise de Siloam à Lifou, 2 diacres de l’Eglise Protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie (EPKNC) ont été ordonnés. Hnaije Xomenë et Melexöne Awë, sous l’égide du conseil régional de Lifou et du consistoire du Wetr, 2 organes de l’EPKNC de Lifou, ont ainsi été bénis face à une centaine de fidèles venus pour l’événement.

Le nouveau diacre Hnaije Xomenë et son épouse.

Les membres du Conseil Régional Ne Drehu.

Le “Vieux” diacre Michel entouré du nouveau diacre Melexöne Awë et son épouse.

Sur le parvis du Temple de Siloam, la chorale a ouvert la cérémonie.

En l’honneur de leurs nouveaux diacres les paroissiens ont préparé le repas.

Le moment tant attendu par l’ensemble des familles, amis et paroissiens : la consécration des deux nouveaux diacres par les pasteurs et le Conseil Régional de l’EPKNC Ne Drehu.

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La 1ère escale du Voyager of the Seas à Drehu Fin novembre, à l’occasion de l’escale inaugurale du paquebot Voyager of the Seas, près de 3000 croisiéristes australiens, américains et chinois ont été accueilli sur le site d’Easo à Lifou. Une grande première qui n’est pas passée inaperçue par les habitants de l’île. L’agence Kenua gérant la quasitotalité des escales en Nouvelle-Calédonie, la compagnie maritime Royal Caribbean Cruise Line et les habitants du district du Wetr se sont mobilisés afin d’offrir un des accueils les plus particuliers et mémorable.

Ce paquebot est considéré comme le navire le plus révolutionnaire jamais construit de par ses installations démesurées, ses nombreux bars et restaurants, ses espaces extravagants offrant des divertissements des plus variés. Il mesure 311 m de long, 48 m de large, possède 14 ponts pour les 3114 passagers et les 1176 membres d’équipage.

En raison du nombre de passagers et afin de faciliter le débarquement, une barge a été spécialement affrétée, permettant ainsi l’accostage de 4 chaloupes. Dès l’arrivée des officiels du paquebot, accompagnés d’un représentant de l’agence maritime Kenua, la conque de Umun Hnamano, responsable des festivités traditionnelles, a retenti et le spectacle a commencé avec des chants et des danses traditionnels orchestrés par la troupe de l’école de danse de Hnathalo. Un échange de coutume s’en est suivi entre le commandant en second du navire et les membres de la grande chefferie du Wetr. Certains touristes ont visité les différents stands d’artisanat et de restauration, de massage et de tressage de cheveux tandis que d’autres, ont privilégié la visite du site et la location de vélos afin de découvrir les alentours. Plus de 500 croisiéristes ont opté pour les circuits touristiques à bord de bus, navettes et voitures de location avec chauffeurs. Une occasion pour les touristes conquis par les charmes de Drehu de découvrir les curiosités de l’île, sa population, son savoir-faire, ses traditions et sa culture.

Le Pacific Dawn à Easo Lifou Fin octobre, le Pacific Dawn de la société P&O Cruises Australia a fait escale à Lifou sur le site d’Easo. Le paquebot de 105 m de long et 16 m de large, pouvant héberger à son bord 1800 passagers, constitue la fine fleur des paquebots de croisière. Le site d’Easo représente une escale idéale pour les bateaux de croisière avec ses possibilités d’accostage mais surtout pour l’accueil prodigué aux touristes par les habitants proposant une activité touristique exceptionnelle et de grande qualité.

Josiane Kaemo, gérante de la Sarl Mejine Wetr explique : “Depuis 1995, les paquebots de croisière font escale à Easo et en 2010, les responsables du Comité de Développement du District du Wetr ont pris la décision de réaménager le site car le tourisme est un des secteurs les plus importants à développer dans le pays. Afin d’optimiser nos installations et satisfaire la demande des touristes pour notre culture, nos traditions et notre savoir‐faire, la réfection des routes, des parkings et espaces exposants/prestataires de services, la création d’un village mélanésien, des circuits de randonnée, d’un second ponton d’accueil… ont été réalisés. Cependant, suite au passage des derniers cyclones, les infrastructures ont été endommagées. Elles ont juste été remises en état dans l’attente des grands travaux de rénovation du site touristique prévus en 2018”.

Les 1600 touristes débarqués en chaloupes sur le site ont été accueillis par la troupe de danse du Wetr et ont ensuite pu découvrir toutes les activités proposées par la Sarl Mejine Wetr. Un bonheur partagé par les touristes et la gérance qui a prouvé une fois de plus son professionnalisme et cet accueil chaleureux caractéristique des îliens reconnu par tous.

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La magie de Noël a ébloui le port de Tadine Vendredi 22 décembre, le Père Noël a choisi le port de Tadine pour s’arrêter le temps d’offrir aux administrés de la Commune de Nengone un grand moment de magie. Arrivé dans un véhicule des pompiers faute de pirogue, le Père Noël a distribué aux enfants des bonbons et des cadeaux, en rappelant aux plus jeunes d’être sages toute l’année et surtout de bien travailler à l’école. Le Syndicat d’Initiative de Nengone a eu la charge de préparer une collation composée de fruits frais pour les résidents de l’île. Et sous les regards émerveillés des enfants et parents, un feu d’artifice a clôturé la soirée.

Un feu d’artifice a illuminé le Port de Tadine.

Les enfants se sont précipités sur le Père Noël qui distribuait des bonbons.

Céline est fière de proposer des fruits de saison pour l’événement.

Messes de Noël à Siloam et Xépénéhé à Lifou Le jour de la nativité, la messe de Noël a été célébrée dans la paroisse de Siloam à Lifou. A l’entrée du temple décoré, des flambeaux allumés symbolisant la lumière divine, accueillaient les paroissiens venus afin de partager ce moment béni de Dieu. L’école du dimanche de la paroisse a animé la messe par des chants bibliques.

A Xépénéhé, la messe de Noël s’est déroulée devant le temple en plein air. La célébration a été ouverte par le pasteur de la paroisse et les chœurs de l’école du dimanche ont pris la suite avec des chants relatant la naissance de Jésus-Christ. L’ensemble de la paroisse réuni en ce jour Saint, a placé une banderole de bienvenue en l’honneur d’Hermann, un enfant de la tribu évasané sur Nouméa suite à un grave accident survenu 6 mois auparavant et rentré dans sa tribu le 24 décembre.

34 - construire les loyauté

Un Noël exceptionnel sur le site touristique d’Easo Pour le 23 décembre, le site touristique d’Easo a été décoré par la Sarl Mejine Wetr gérant l’accueil des croisiéristes, afin d’offrir aux touristes du Pacific Aria, aux prestataires de services, et aux enfants du Wetr, un Noël éblouissant, rempli de joie et de partage.

Les différents prestataires avaient orné leurs stands de guirlandes tandis que le groupe des danseurs de Siloam animait les festivités par leurs chants et danses. Les visages des enfants renvoyaient l’image de la magie de Noël qui s’est réalisée à l’arrivée du Père Noël. Après la distribution des cadeaux, le Père Noël a invité les

touristes, les parents et enfants à danser avec lui. Un moment inoubliable pour tous et surtout les croisiéristes. Sous l’œil attentif des petits chefs des tribus du Wetr, veillant au bon déroulement des festivités, les employés de la Sarl Mejine Wetr ont allié joyeusement la fête de Noël et le travail. Et pour clôturer cette journée exceptionnelle, la grande chefferie du Wetr, son Conseil de district et son Comité de Développement ont souhaité à l’ensemble des personnes réunies de joyeuses fêtes et leurs meilleurs vœux pour la nouvelle année juste avant le feu d’artifice éclairant le ciel du site d’Easo.

Une tradition pratiquée pour les fêtes à Ténane Les 24 et 25 décembre, la paroisse de Ténane-Thogone à Maré a fêté Noël dans le respect d’une tradition instaurée dans la tribu de Ténane située dans le nord de l’île. La tradition veut que du 24 au 28 décembre les enfants puissent jouir

pleinement de cette période magique n’ayant aucune charge à effectuer. Une occasion pour eux de se retrouver et s’amuser ensemble. Par contre, du 29 au 31 décembre, les enfants sont chargés d’honorer les parents et anciens en s’occupant d’eux. Une pédagogie inversée responsabilisant l’enfant qui endosse le rôle de l’adulte sous contrôle parental. A l’Eika, les habitants des 67 maisons de la paroisse se sont retrouvés pour fêter un Noël dans le respect de leur tradition en mettant les enfants à l’honneur. construire les loyauté - 35

Aircal Infos

Le fret Air Calédonie a ouvert ses portes dans le nouveau bâtiment !

Depuis le 22 janvier 2018, l’équipe du fret de la compagnie vous accueille du lundi au vendredi de 7 h à 18 h et le samedi de 7 h 30 à 11 h. Situé juste en face des anciens locaux, le hangar offre des superficies de stockage 2 fois plus importantes, y compris au niveau des chambres froides. 2 comptoirs sont à votre disposition, l’un pour déposer et l’autre pour récupérer les colis.

Toute l’équipe vous souhaite une bonne année 2018 et vous attend dans son nouvel espace !

Ventes à distance Tél. : 25 21 77 - Fax : 28 13 40 e-mail : vente@air‐caledonie.nc du lundi au vendredi de 7h30 à 17h30 le samedi de 7h30 à 11h fermé les jours fériés

Fret Tél. : 25 03 33 - 25 03 34 - Fax : 25 64 20 e-mail : fret‐magenta@air‐caledonie.nc Horaires d’ouverture du Fret Magenta : du lundi au vendredi de 7h à 18h le samedi de 7h30 à 11h fermé dimanche et jours fériés

Web www.air‐caledonie.nc 36 - construire les loyauté

La flotte d’Air Calédonie au grand complet !

La compagnie a reçu ses 2 derniers ATR72-600 au mois de décembre, un beau cadeau de noël pour les clients et pour les équipes ! Les ATR72-500 ont, eux, quitté le territoire pour être revendus.

C’est avec une émotion particulière que le 4ème et dernier avion a été accueilli sur le tarmac de Magenta. Avec sa livrée toute orange, il est déjà devenu la mascotte des passagers et du personnel !

Immatriculé F-OZNO (NO pour Nouméa), cet appareil arbore à l’avant de son fuselage le bambou gravé des pêcheurs.

Avec une flotte renouvelée et homogène, Air Calédonie vise à améliorer la qualité de service offerte à ses clients et à développer le nombre de passagers transportés chaque année pour atteindre 500 000 à l’horizon 2020.

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Inauguration du Centre Culturel Yeiwene Yeiwene Début décembre, une journée culturelle a été organisée autour du patrimoine kanak afin de présenter à la population de Maré les espaces rénovés du Centre Culturel Yeiwene Yeiwene.

Un geste coutumier du Service de la Culture de la Province des Iles Loyauté a été remis au représentant de la chefferie de Hnaenedr, tribu où sont situés les bâtiments du Centre Culturel Yeiwene Yeiwene.

Pour l’événement, une exposition de photographies réalisées par l’artiste Dominique Roberjot, coréalisatrice du film documentaire “Yam”, a eu lieu dans la salle principale du Centre Culturel tandis que la troupe de théâtre locale Roiso a joué une pièce sur le thème de l’igname. Les marchés de Nengone se sont Le geste coutumier remis par le Service de la Culture de la Province des ïles Loyauté au représentant de la tribu de Hnaenedr.

La troupe de théâtre Roiso interprétant une pièce sur le thème de l’igname dans la salle principale du Centre Culturel.

déplacés au Centre afin de proposer des fruits et légumes frais, plantes, artisanat, peinture sur tissu, démonstrations de couture et bien d’autres activités.

Du côté restauration, une dégustation de bougnas et autres mets traditionnels ont fait le régal des visiteurs venus nombreux à cette inauguration. L’après-midi a été principalement consacré aux musiciens de l’île et le groupe de reggae Marcus Gad and Tribe a eu l’honneur de clôturer cette journée culturelle très réussie.

Première édition du Nengone Town Festival Début décembre, un nouveau festival de musique nommé “Nengone Town Festival” s’est produit à Maré sur le rivage Gurejele de la baie de Mebuet. Avec la plage transformée en “dance floor” et la scène montée sur l’eau, cet événement a littéralement conquis le public et les visiteurs. Une première qui se voulait hétéroclite, a offert en plus d’une musique très variée en styles, rythmes et sons, des chants et danses traditionnelles de tous horizons, des pièces de théâtre et bien d’autres activités. Un grand marché a été implanté proposant aux visiteurs toutes sortes de produits d’artisanat local ainsi que de nombreux stands de restauration. Et pour les plus jeunes, tandis que les groupes musicaux se succédaient sur la scène au-dessus de l’eau, une activité kayak animée par 2 “Papas” de Mebuet, ravis d’allier les loisirs sportifs aux mélodies.

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Les mamans “retraitées du tourisme” mises à l’honneur Sur le site touristique d’Easo à Lifou, l’association des femmes “Goline Wetr” signifiant en drehu “Se battre pour le Wetr”, a organisé fin novembre, pour la seconde année consécutive, une journée détente dédiée à toutes les femmes retraitées ayant travaillé dans le tourisme. Un geste coutumier a été présenté aux associations impliquées dans le développement touristique du Wetr et plus particulièrement d’Easo. Familles, amis et touristes ont participé aux différentes animations et divers tournois sportifs organisés par Umun Hnamano, responsable des

festivités. Alors que les sportifs se sont affrontés sur terre et sur mer, certains se sont essayés au karaoké, tandis que d’autres se sont retrouvés autour des stands de restauration. Le groupe local Men Kawa a séduit le public tout comme la troupe de danse du Wetr. Mais le moment le plus marquant et émouvant a été celui où les mamans retraitées ont interprété plusieurs chants dont certains, datant du début de l’activité touristique sur l’île.

Une formation “Primo-écoute” à Kejeny Début décembre, à la maison commune de la tribu de Kejeny dans le district de Lössi à Lifou, 2 formations “Primo-écoute” se sont déroulées. Venus des 3 districts de Lifou, 9 femmes et 2 hommes ont suivi le stage “Niveau 1 – Initiation” et 2 femmes et 3 hommes, le stage “Niveau 2 – Perfectionnement”. Cette formation dispensée gratuitement, propose aux volontaires de devenir “Personne relais ou Référent de proximité”, dans le but d’aider les victimes de violences conjugales.

La “Primo-écoute” est le nom de la formation lancée en début d’année 2016 par le Service Femme et Famille (SFF) de la Province des Iles Loyauté. Plusieurs formations initiées par Catherine Gledhill, formatrice en prévention et protection santé ont eu lieu à Ouvéa, Maré, Tiga et Lifou.

Deux niveaux de stages sont proposés : le “Niveau 1 – Initiation” permettant à la “Personne relais ou Référent de proximité” d’être capable d’accueillir, d’écouter, d’informer, d’aider et orienter les victimes, témoins ou auteurs de violences conjugales, vers des professionnels.

Le “Niveau 2 – Perfectionnement” permettant à la “Personne relais ou Référent de proximité” d’approfondir les connaissances acquises au niveau 1, de façon théorique, mais aussi pratique, afin d’être mieux armé face à des situations souvent très compliquées à gérer.

Ainsi, le Service Femme et Famille (SFF) de la Province des Iles Loyauté, depuis la mise en place de ce projet, a formé 56 personnes, 9 à Ouvéa, 23 à Maré et 24 à Lifou.

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Sensibilisation à la bientraitance envers les femmes Fin novembre, le Service Femme et Famille de la Province des Iles Loyauté a organisé à Maré, une semaine consacrée à la violence faite aux femmes.

Cette action de sensibilisation avait pour objectif d’aborder le sujet de façon différente en parlant de bientraitance plutôt que de maltraitance. Rose Ngaiohny et Emélie Katrawi, chef du Service Femme et Famille, toutes deux organisatrices de l’événement, accompagnées d’une délégation composée des membres de l’église et de la Fédération des Femmes de Nengone sont allées en tribus à la rencontre des résidents.

Cette démarche avait pour but d’être à l’écoute sur leur définition du bien-être de la femme et leurs propositions d’actions à mettre en œuvre. Partenaires de l’opération, les 3 collèges de l’île ont accueilli des spécialistes de la santé afin de parler des violences intrafamiliales avec les élèves de 3ème.

Et afin de sensibiliser la jeunesse aux différentes violences familiales, les professeurs de langues et d’arts plastiques ont opté pour des panneaux d’affichages en abordant d’une autre manière les causes et conséquences. Différents ateliers de théâtre, de méditation, d’informations ouvrant de grands débats et témoignages ont été mis en place à Tadine, La Roche, Taremen, Nece… Cette action a été très riche en émotions, échanges et partages intergénérationnels.

Journée mondiale contre la violence faite aux femmes A l’initiative de la Fédération des Femmes Ne Drehu, fin novembre, à l’occasion de la Journée mondiale contre la violence faite aux femmes, hommes et femmes se sont rassemblés pour une marche du site de la maison commune de Kejeny à Lifou jusqu’à la paroisse de la tribu. Toutes les associations locales étaient représentées sur le préau de l’EIKA afin de dénoncer les affaires de violence sexuelle, de harcèlement et surtout afin de rompre le silence sur l’insupportable devenu une banalité pour bien des familles. Les messages contenus dans les chants des chorales clamaient la responsabilité de chacun vis-à-vis de toutes violences faites aux femmes.

La soixantaine de personnes présentes a pu s’entretenir avec le Comité Technique de la Paroisse, les Services Provinciaux et Municipaux qui ont en charge cette problématique. Un gros travail d’information sur le terrain a débuté en 2015, mais au-delà des paroles échangées, il est indéniable que de nombreuses femmes n’ont pu faire le déplacement de peur des représailles de leur conjoint, compte tenu des spécificités de la culture kanak. Des ateliers de réflexion sur les violences intrafamiliales ayant pour thème “Le bien-être des femmes favorise l’harmonie sociale” ainsi qu’une séance d’initiation à la selfdéfense ont été très appréciés par les visiteurs. construire les loyauté - 41

Une cafétéria au sein du lycée Williama Haudra à Lifou Après plusieurs mois de réflexion et de conception, la cafétéria “Kazla’dal” a ouvert ses portes en novembre 2017 au sein du lycée Williama Haudra à Lifou. Elle est chapeautée par l’association “Maison Des Lycéens (MDL)” créée pour la circonstance. Cette cafétéria est un lieu de convivialité et de détente pour les élèves de l’établissement durant les temps de pause, mais également le soir pour les internes.

Depuis le début de l’année scolaire 2017, les élèves du lycée allaient régulièrement s’approvisionner dans les magasins de proximité, entraînant des retards et absences.

Face à ces différents problèmes, il a été proposé aux élèves de Terminale Pro Gestion Administrative de réaliser une étude de marché sur la faisabilité d’un point de vente “d’encas” dans l’enceinte de l’établissement. Après 4 mois d’étude, ce projet a été validé fin 2017 par la majorité des lycéens et des fonds ont pu être dégagés pour les activités culturelles, sportives et sociales. Les produits et boissons vendus ont dans un premier temps surpris les jeunes, habitués à s’approvisionner dans les magasins voisins. Mais le service d’élèves à élèves et les prix de vente réduits ont rapidement séduit tout l’établissement. Ce temps d’adaptation a été nécessaire afin de former les élèves et acquérir une expérience en management afin que la cafétéria "Kazla’dal" soit opérationnelle pour la nouvelle année scolaire.

Une fresque décore les murs du “Fetrasun” à Lifou Dans le cadre d’un projet pédagogique, et à la requête des gérants du restaurant “Le Fetrasun” situé à Luecilla Lifou, 13 élèves de la classe de 5ème Segpa du collège Laura Boula sont intervenus début novembre. Après demande des gérants du restaurant et avec accord des enseignants de la Segpa, les murs extérieurs du restaurant, repeints en blancs suite aux cyclones qui ont frappés l’île de Drehu, ont été décorés de fresques ayant pour thèmes, la mer et la culture Kanak.

En amont, pour la réalisation de cet ambitieux projet, les 13 collégiens ont fait un travail de recherches sur internet et au centre de documentation et d’information du collège avec leurs professeurs. Ils ont sélectionné les motifs et ont travaillé sur papier les formes géométriques en y apportant leur touche personnelle. Avec précision, ils ont reproduits à la craie les croquis qu’ils avaient créés, les mettant à l’échelle du support mural. Après validation de la fresque par les gérants et les enseignants, la réalisation en couleurs du logo du restaurant, de la carte de Lifou, d’une case, d’animaux marins et de végétation, a été un ouvrage artistique important pour les collégiens. Avec la satisfaction d’un travail bien accompli, les collégiens ont ensuite été récompensés par Mika et Gwenaëlle, les gérants du restaurant avec un succulent repas spécialement concocté pour les 13 artistes du collège Laura Boula.

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Tournoi inter-collectivités à Hienghène Fin novembre, a eu lieu en Province Nord à Hienghène, le tournoi sportif inter-collectivités. Plusieurs équipes de la Province Sud ainsi qu’une délégation de 30 personnes des îles Loyauté avaient fait le déplacement.

Avec 3 disciplines représentées (Futsal, Pétanque, Volley-ball), les rencontres sportives se sont déroulées tout au long de la journée dans un esprit compétitif et amical.

Les équipes de la Province des Iles Loyauté, de la Mairie de Lifou et de l’internat de La Roche Maré ont été classées parmi les meilleures.

RESULTATS - Dans la catégorie Futsal, la Province des Iles Loyauté a remporté la 1ère place, la Mairie de Hienghène la 2ème place et la Mairie de Nouméa la 3ème place.

- En pétanque, la 1ère place a été décrochée par la Mairie de Lifou, la 2ème place par la Province des Iles Loyauté et la 3ème place par la CAFAT. - En volley-ball, l’équipe 1 CAFAT de Nouméa la 1ère place, l’internat de La Roche Maré la 2ème place et l’équipe 2 CAFAT de Nouméa la 3ème place.

Les trophées remportés par les équipes de la Province des Iles Loyauté et de la Mairie de Lifou ont été présentés début décembre à la présidente de l’amicale de la Province des Iles Loyauté, Emélie Katrawi qui est également responsable du Service Femme et Famille de la Province des Iles Loyauté (à gauche sur notre photo).

Badminton : une journée découverte à Lifou Fin novembre, l’Association Sportive Lifou Badminton a organisé au gymnase de Hnassé à Wé Lifou, une journée découverte et initiation.

L’association compte déjà une trentaine de membres et souhaite faire découvrir cette discipline encore peu connue localement.

Le badminton fait partie des sports de raquette, qui se pratique non pas avec une balle comme le tennis, mais avec un volant. En intérieur comme en extérieur, avec ou sans filet, en sport de plage, en compétition ou en famille et amis, il se joue à tout âge.

La matinée “Portes ouvertes” destinée à l’initiation et à l’explication des règles du jeu, a eu un grand succès auprès des enfants et des adultes désirant s’adonner à ce sport. Après la phase de découverte, dans l’après-midi, des tournois amicaux ont eu lieu. Tant chez les jeunes que chez les adultes, une quarantaine de novices ont pris part aux matches.

“Le club de Badminton de Lifou et ses adhérents sont là pour valoriser cette activité sportive à travers d’échanges et de rencontres dans un esprit convivial et sportif. Le succès rencontré lors de cette journée “Portes ouvertes” a permis l’adhésion d’une dizaine de nouveaux membres. Cela démontre un certain essor de ce sport sur Lifou”, a souligné Jeannette Artaud, présidente de l’Association Sportive Lifou Badminton.

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Découvertes sportives et ludiques à Nengone Dans le cadre d’une nouvelle mutualisation des compétences provinciales et communales pour amener la jeunesse à “Bouger plus, manger mieux”, début décembre, plus de 80 enfants des secteurs de Wakone, Atha et Tuo ont bénéficié d’activités en plein air, tant artistiques que physiques.

Réunis à Roh, les centres de loisirs ont proposé aux enfants durant cette journée un large choix d’activités sportives et manuelles.

Rose Humuni, directrice du centre de Wakone a animé un atelier de réflexion sur les bonnes pratiques en matière d’hygiène alimentaire.

Afin d’allier l’activité ludique et la valorisation d’un savoir-faire kanak que les mamans de l’île mettent un point d’honneur à transmettre, l’atelier de confection de costumes de danse traditionnelle a eu un grand succès auprès des enfants. L’éducateur du Comité Régional Sport Pour Tous (CRSTP), Moïse Kahlemue a conquis les enfants avec des activités sportives innovantes, méconnues sur l’île de Nengone, qui ont surpris et intéressé les nouveaux adeptes. Le speed ball accessible à tous les âges et tous les gabarits, avec son ambition de promouvoir le sport-loisir, santé et citoyen, mais le clou de la journée a été l’activité tir à l’arc qui a séduit la jeunesse à l’unanimité.

Activités et jeux pour les maternelles à Lifou Début décembre, l’Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré (USEP) du secteur 7 a organisé une journée pour les enfants de maternelles des écoles publiques à la salle omnisports du complexe sportif de Hnasse à Lifou. Avec pour objectif de finaliser les cycles “Jeux traditionnels” et “Parcours gymnique”, une centaine d’enfants a été répartie par équipes de 10.

Dans un premier temps, ils ont évolué dans 5 ateliers “Jeux traditionnels” et ensuite présenté des figures imposées lors du “Parcours gymnique”. Chaque enfant a été médaillé et un repas a été pris en commun.

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Famille Streeter : les descendants se sont retrouvés à Nouméa Fin octobre, 340 descendants de Maraéa Saumë Streeter se sont retrouvés à Nouméa lors d’une cousinade permettant de faire connaissance et d’échanger autour de l’arbre généalogique créé pour la circonstance. Un événement riche en émotion où chaque famille vêtue de couleurs différentes, a pu retracer son lien de parenté avec leur ancêtre arrivée à Lifou en 1870 et décédée le 3 février 1974 à la tribu de Nang dans le district du Wetr à Lifou.

C’est en juillet 2016, lorsque Maraéa Saumë et Kalione Tuitoma se sont dit “Oui” pour la vie aux îles Fidji, que tout a véritablement commencé. Cette union a permis de renouer des liens familiaux entre les familles Streeter et Evening de Fidji, par le biais du patriarche John, Joseph, Nelson Streeter.

Dans les années 1870, le patriarche John, Joseph, Nelson Streeter a quitté Fidji afin de conquérir le monde, en laissant derrière lui une partie de sa famille, sa femme Charlotte et deux enfants, dont un prénommé William, le grand-père de William Evening.

Il a accosté sur les rivages de Lifou accompagné de sa fille Maraéa Streeter, âgée alors de 15 ans, l’arrière-grand-mère de Maraéa Saumë, et de 2 fils, Jo et Joce.

L’arrière-grand-mère paternelle de Maraéa Saumë, Maraéa Streeter est née le 23 août 1859 à Naitasiri. Mariée 3 fois, elle a eu 9 enfants dont 2 qui n’auront pas eu de descendance. Son fils et ses filles se sont principalement mariés à Lifou laissant pour descendance les familles Saumë, Wamo, Taine, Haeweng, Goue, Ihage et Wacapo.

Face aux différentes ramifications familiales démontrant une filiation d’environ 600 personnes, il est alors apparu évident d’organiser cette journée cousinade où diverses cérémonies d’accueil et prises de parole ont eu lieu. Le parcours de Maraéa Saumë Streeter a été relaté et de nombreux échanges sur cette grande famille qu’elle a laissée derrière elle ont suivis.

L’absence de certains descendants à cette occasion, a motivé l’organisation d’une nouvelle journée en janvier mais cette fois, sur l’île de Drehu.

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