CONSTRUIRE LES LOYAUTE 183

LE JOURNAL DE LA PROVINCE DES ÎLES LOYAUTÉ

N° 183

DOSSIERS Le débat d’orientation budgétaire Air Océania en mode décollage Une ferme corallienne à Easo Lifou “une île verte” à l’horizon 2020

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province des iles loyaute

www.province-iles.nc

éditorial LA PROVINCE

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2020

- Débat d’orientation budgétaire - Le code de l’habitat revu et corrigé - L’agence provinciale de la culture - Le RIL devient PITHEL - Air Océania en mode décollage - Immersion culturelle pour les étudiants de Melbourne - La gestion de crise à l’aérodrome de Nengone - Lifou, “une île verte” à l’horizon 2020 - Parlons-on ! “La transformation écologique” - Une ferme corallienne à Easo

DÉVELOPPEMENT DURABLE

sera une année exceptionnelle !

2019 a été une année riche de changements et d’innovations.

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- La fête du Wajuyu à Nengone - Luengöni, la rencontre du sport et de la fête - Stop-Over à Traput - Quand la mairie d’Ouvéa se transforme en tribunal - La mangrove de Hnyimek

DROITS ET DEVOIRS DE LA FAMILLE

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- Les violences faites aux femmes

ENVIRONNEMENT

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- Une journée “EKOLO” pour découvrir l’agriculture BIO - Des écoles de Nengone ont leur journée environnement - Le 1er snack de Drehu au label “l’Assiette Verte”

AGRICULTURE

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- Le marché de Nengone à Nouméa - Drai Ne Xen lutte contre la “malbouffe”

CULTURE

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- La Fashion Week - La toupe Ouh Lala à Lifou - Le mois du patrimoine - La bibliothèque Löhna a fêté ses 20 ans - Les plantes médicinales du pays Drehu - L’art culinaire kanak

SAVEUR D'ZIL

48

- Terrence Hniminau : Chef cuisinier au Drehu Village - Recettes de cuisine : Le porc aux crevettes Le thon en croûte de sésame

SPORT

AVEC VOUS,

50

- NORESA : nouveau club de rugby à Nengone - Les états des lieux des APS

Construire les Loyauté - Email : constloy@canl.nc - ISSN n° 1169-4998 Directeur de publication : Henri Humuni Cellule Communication de la Province des Iles Loyauté : Tél. 45 13 09 ou 73 19 21 - Email : communication-presidence@loyalty.nc Réalisation : Adanis - BP 7815 98801 Nouméa cedex Tél. 79 47 69 Régie publicitaire : ACP Tél. 24 35 20 Reportages : Shéu Hnaïlolo - Sarah Maquet - Margaux Dufourmentel - Flore Wanaxaeng - Katia Cimutru Province des Iles Loyauté Impression : ARTYPO tiré à 5000 exemplaires Papier certifié FSC Le label Imprim’Vert certifie une action respectueuse de l’environnement.

De l’innovation de par notre débat d’orientation budgétaire chiffré avec une vision prospective de la collectivité sur les 5 prochaines années, de ses vœux émis qui sont le reflet d´une volonté inédite de traduire un souhait politique en acte juridique fort, et la récente dotation d’outils ingénieux pour le pilotage de nos politiques publiques qui mesurent l’impact sur la population de manière quasi quotidienne.

Des changements au niveau de l’exécutif avec de nouveaux élus au sein de l’assemblée qui apporte une vision nouvelle et un dynamisme que notre province avait besoin pour défendre les grands projets. Des changements au niveau de la conduite des politiques publiques avec un plan stratégique précis pour toute la mandature 2020-2024 pour une organisation administrative et financière plus efficiente, instaurant la culture du résultat afin d’accompagner la population vers un bien-être et un bien vivre aux îles Loyauté. 2019 aura donc été une année de préparation au changement et 2020 sera une année d’actions pour nos îles mais aussi pour le pays dans sa globalité.

Nous aurons en mars les élections municipales, un véritable tremplin électoral pour un moment plus fort, plus intense, où chacun d’entre nous aura la charge et la responsabilité, celle de s’exprimer. Je vous parle du second référendum d’autodétermination qui aura lieu le 6 septembre. Il nous faudra aller au-delà des 43,3 %, il nous faudra faire bloc, que chacun fasse son travail, pour que le citoyen de ce pays puisse voter pour atteindre l’objectif des 51 % et voir notre combat datant de plus de 30 ans aboutir.

Nous sommes prêts, vous êtes prêts, n’ayons pas peur d’être libre, libre dans notre pays Kanaky Nouvelle-Calédonie !

Ayez confiance en vous !

En ces jours de fêtes de fin d’année, nous aurons une pensée toute particulière pour notre jeunesse et les personnes qui sont en souffrance dans les hôpitaux.

Avec vous, 2020 sera une année exceptionnelle. Avec mes collègues de l’assemblée, nous vous souhaitons à vous, à votre famille, à votre clan, nos vœux les plus sincères emplis de succès et de santé.

Jacques Zanehno LALIE Président de la Province des Iles Loyauté

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LA PROVINCE

EXERCICE INÉDIT !

Un débat d´orientation budgétaire pour toute la mandature Le 2 octobre dernier, c´est dans un exercice inédit que s´est lancé le nouvel exécutif : débattre sur les orientations budgétaires non pas sur une année, mais sur toute la mandature. Se projeter de manière exhaustive les objectifs, les actions, les livrables de toute la mandature et d’arbitrer, de choisir, de planifier ce qu’ils estimeront prioritaires.

Cette approche démocratique, transparente, de débat objectivé, s’inscrit dans la continuité des valeurs défendues depuis l’élection de l´exécutif.

Tout a commencé par la première Déclaration de Politique Générale (DPG) du 16 juillet dernier prononcée par le président de la province des îles Loyauté, Jacques Zanehno Lalié.

Marquant son entrée dans une mandature affirmée, innovante et ambitieuse, cette déclaration de politique générale constitue à la fois le fruit et les prémisses d’une volonté politique de gestion collégiale de la collectivité.

Concomitamment, la province des îles Loyauté (PIL) a pris la décision d’engager un processus collaboratif en impliquant l’ensemble de ses directions pour la construction de son projet stratégique d’administration : une déclinaison opérationnelle des enjeux politiques

et stratégiques portés par le Président dans sa déclaration. En déclinaison de cette DPG, les directions ont ainsi produit le plan d’action structuré et structurant de l’action provinciale pour les 5 années à venir, en qualifiant et quantifiant précisément les actions à mener au service de nos objectifs, afin notamment d’alimenter les orientations budgétaires 2020-2024 construites de la façon la plus participative, argumentée et structurée possible.

Le débat est nécessaire, les échanges sont requis, et le consensus est important.

A ce stade et dans ce document, chacun trouvera les objectifs déclinés visant à rendre le Loyaltien debout. Après 30 années de rattrapage, il transparaît dans ce projet la volonté de passer à une étape importante de la construction du “Made in Loyalty”.

Ce document est, à ce stade, constitué des actions et engagements historiques de la PIL auxquels sont ajoutées les ambitions nouvelles de la mandature : celles-ci concernent notamment la jeunesse, l’éducation, le développement économique et l’aménagement du territoire. Chacun verra dans ce document que l’affichage de l’histoire et de nos ambitions dépasse nos moyens actuels. En clair, il est présenté davantage de dépenses

Un moment fort chargé d’émotions, lors de l’Assemblée du 6 décembre.

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qu’il y a de recettes. Que personne n’en soit choqué. C’est bien là le vrai débat qui a été proposé.

Que voulons-nous prioriser et planifier ensemble ?

Quels grands choix faisons-nous ensemble pour un Loyaltien debout et des Loyauté à leur place dans le Pays ?

Que priorisons-nous ?

Qu’estimons-nous devoir faire évoluer ?

En effet, le travail d’élaboration stratégique a mobilisé toutes les directions, directeurs, chefs de services et agents pendant des semaines représentant plus de 1000 heures de travail, sur la base de travaux engagés durant l’ancienne mandature. Ce travail s’est donc appuyé sur la formation suivie par l’ensemble de ses cadres (+ 80 personnes) à l’élaboration et l’évaluation de politiques publiques.

C’est important car, de fait, l’ensemble de l’administration provinciale est donc porteur de ces approches nouvelles de performance publique. Ces actions sont des déclinaisons opérationnelles des objectifs stratégiques. La nouveauté

UN CODE DE L’HABITAT REVU ET CORRIGÉ

La province des îles Loyauté a toujours mené une politique en faveur de la construction d’habitat individuel en accession à la propriété et de l’amélioration des conditions d’habitat principalement pour les ménages à faibles revenus.

est que l’approche est basée sur des finalités politiques mesurées par des indicateurs et que de nombreux travaux ont été menés de concerts par plusieurs directions. En effet, par exemple, la jeunesse, le bien-être des individus, sont des sujets qui ne sont pas fongibles dans le travail d’une seule direction mais bien de plusieurs. L’approche a donc été de sortir des logiques de moyens et de directions pour dicter les finalités, à une approche par finalités pour ensuite dimensionner les moyens et mobiliser les directions adéquates. Ainsi, cet outil de base stratégique déjà éprouvé dans d’autres administrations publiques, qui sera transféré sur un progiciel de pilotage et d’évaluation de politique publique, permettra de décliner des feuilles de routes par objectif, par directions, par services voire par agent. Il permettra aussi de suivre les indicateurs et les budgets par actions.

Les documents issus de ce progiciel permettront donc de servir de référence tant aux élus qu’à l’administration.

L’existence systématique d’indicateurs permettra donc de réaliser les évaluations permanentes propices à l’adaptation des actions et moyens aux résultats attendus.

Le document a été publié sur le Journal Officiel de la Nouvelle-Calédonie.

Consultable sur Internet sur le site www.juridoc.gouv.nc

Ainsi, elle a apporté sur ses fonds propres, et par le biais du contrat de développement Etat/Province, une aide financière pour le logement individuel de près de 400 millions CFP en moyenne par an. Dans le cadre des orientations politiques en matière d’habitat pour cette mandature, une refonte de son code a été nécessaire. Celle-ci a donc été modifiée pour : - Proposer une meilleure prise en compte du volet environnemental dans la construction, en privilégiant de nouveaux modes de construction réduisant ainsi son impact sur le milieu naturel ; - Atteindre des taux de réalisation beaucoup plus importants en conformité avec les objectifs fixés dans le cadre du contrat de développement ; - Optimiser l’accès des aides à l’habitat vers les catégories de demandeurs d’aides à faibles revenus et aussi intermédiaires ; - Ajuster les dispositifs d’aides à l’habitat prioritairement à destination de publics âgés de 40 à 65 ans, la catégorie de moins de 40 ans devant être orientée vers des dispositifs de formation et d’insertion professionnelle.

Il convient aussi de préciser que la part attributaire, actuellement de 5 % minimum pour les catégories de demandeurs à plus faibles revenus (soit 425 000 CFP du coût total d’un projet de construction d’une maison neuve de type F3 à 8 500 000 CFP), passerait à 10 % avec un coût total de projet revu entre 9,5 à 10 millions CFP au lieu de 8 500 000 CFP. Le reste du financement resterait à supporter par la collectivité.

Pour assurer la mission de mise en œuvre de ce programme pluriannuel nommé “Logement Aidé en Province des Iles Loyauté – LAPIL”, la Société Publique Locale (SPL) Loyauté Habitat a été créée en 2017.

Service instructeur pour la collectivité dans le nouveau code des aides à l’habitat en province des îles Loyauté, elle sera notamment en charge de l’accueil des demandeurs, de l’accompagnement à la constitution des demandes, de l’enregistrement des demandes, de l’instruction des demandes, de la présentation des demandes à la province et de la rédaction des projets de délibération.

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LA PROVINCE

L’AGENCE DE LA CULTURE Pour une politique provinciale cohérente Le Centre Culturel Yeiwene Yeiwene, situé à Nengone – Maré, a été inauguré en 1995, et était géré par une association.

Face aux ambitions du nouvel exécutif, et pour répondre aux besoins des acteurs sociaux des îles Loyauté, son champ d’action se devait d´être repensé dans son ensemble.

L’ambition de la nouvelle structure nommée Agence Provinciale de la Culture - Centre Culturel Yeiwene Yeiwene (APC-2C2Y), est celle d’un établissement public provincial à caractère administratif qui redonnera ce nouveau souffle de vie tant attendu à la culture îlienne à travers la redéfinition de ses missions. Elle fait suite aux recommandations d´une étude lancée en 2012, par l´agence MusicLive Nouvelle-Calédonie, qui fait état de la création d’un Établissement Public de Coopération Culturel (EPCC) pour le projet anciennement nommé “Maison de la culture” à Lifou. Cette étude précise le cadre juridique et les missions qui pourraient être reprises pour l’appliquer au Centre Culturel Yeiwene Yeiwene (CCYY).

Le changement de statut juridique Ainsi, la province des îles Loyauté a donc la possibilité de créer une entité juridique plus appropriée, voir même de s’inspirer des missions de l’EPCC pour conduire sa programmation culturelle.

Une construction d’un projet culturel qui s’inscrit dans la durée, symbolisant ainsi une activité politique forte dans le secteur, car l´EPCC bénéficie d’une autonomie financière et d’un statut juridique particulier, permettant la coproduction et le mécénat.

Ses missions Les missions de développement de l’Agence Provinciale de la CultureCentre Culturel Yeiwene Yeiwene seront au nombre de quatre :

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- La co-construction des actions avec les différents partenaires.

- La valorisation et la transmission du riche héritage culturel des îles Loyauté.

- Le soutien à la création et à la production artistique.

- Le conseil et le soutien aux trois communes, aux trois conseils coutumiers et aux deux entités principales religieuses (EPKNC et Catholique).

L’Agence Provinciale de la CultureCentre Culturel Yeiwene Yeiwene aura la maîtrise d’œuvre de la politique culturelle provinciale et cela se traduira par une programmation intra centrée sur les résidences-formation, résidences-création, les regards-croisés dans les domaines artistiques, la diffusion, l’accueil du monde scolaire (maternelle, collège, lycée et autres...), le développement de l’oralité et la lecture publique, le développement des arts visuels, les arts de la scène, les arts numériques, l’audiovisuel et le cinéma.

Les axes de développement qui seront exercés en partenariat avec les acteurs culturels, coutumiers et religieux se baseront sur : - De la création et des résidences.

- De la diffusion.

- De la médiation.

- De l’information.

- De la formation (en partenariat avec l’EPEFIP et Hnëxujia).

Un entre-deux entre l´enracinement et l´ouverture Sa programmation sera aussi élaborée à partir d’un cadre respectueux de l’environnement culturel Loyaltien.

Un équilibre à rechercher (un entredeux) entre l’enracinement et l’ouverture, afin d’être cohérent avec ces enjeux définis et ces axes de développement. Les missions complémentaires de l’établissement

public seront de rechercher en permanence l’établissement des liens avec les différents acteurs culturels, la mise en réseau des acteurs et le développement des pôles culturels.

Il sera l’interlocuteur privilégié de la DCAC PIL pour l’accompagnement et le développement culturel des trois communes et des trois aires coutumières. Le champ de rayonnement de l’agence sera élargi à l’ensemble des îles Loyauté, à l’ensemble du pays dans le cadre de la coopération culturelle, à la région Océanie et à la Mélanésie en particulier.

Son financement L´institution de tutelle a validé lors de son débat d´orientation budgétaire 2020-2024, une prévision budgétaire d´investissement de plus de 45 millions CFP et de fonctionnement pour plus de 387 millions CFP. Cette nouvelle stratégie de financement du secteur culturel reconsidère donc son champs d´attributions de subventions aux établissements publics.

De par son nouveau statut, cette agence bénéficiera d´une plus grande autonomie dans sa recherche de financement, car au-delà de ses partenaires traditionnels, elle aura la possibilité de financer ses projets via des fonds internationaux de coopérations.

LE RIL DEVIENT PITHEL Vers une insertion plus dynamique en devenant de “véritables acteurs” de leur formation Par la délibération n° 06-24/API du 17 mars 2006, la province des îles Loyauté a créé l´EPEFIP. Cet établissement public ayant notamment pour mission la mise en œuvre de sa politique de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle.

En formant ses hommes, la province des îles a apporté une réponse partielle à cette problématique de l’insertion qui a pour objectif de promouvoir son développement économique. Pour la mise en œuvre de son plan stratégique, il a fallu repenser le fonctionnement de cet établissement, d´un point de vue opérationnel, pour caractériser chaque mission tout en mutualisant l’ensemble des fonctions supports afin de parvenir à une organisation souple et efficace, pour mieux répondre aux difficultés et aux attentes des demandeurs d’emploi et d’insertion de nos loyaltiens.

Pour se faire, une de ses actions de changement est PITHEL - Programme d’Insertion par le Travail Humain vers l’Économie Locale.

Ce nouveau dispositif, qui remplace désormais le RIL - Revenu d´Insertion Loyaltien - a pour ambition de doter les personnes, et notamment les jeunes, de compétences professionnelles nécessaires pour mieux affronter le marché du travail, et pourront participer à l’amélioration et au développement du tissu économique de la province des îles. Cette insertion plus dynamique et une participation encore plus “active” des personnes, qui deviennent de “véritables acteurs” de leur formation.

Devenir ACTEUR de sa formation Il est donné une priorité aux jeunes de 16-35 ans, inscrite dans un parcours personnalisé, de découvrir le

milieu professionnel de l´entreprise, d´acquérir une qualification ou un diplôme, d’améliorer ou de renforcer ses acquis professionnels, de retrouver ou de développer son autonomie, de favoriser les initiatives individuelles ou collectives dans l´entreprenariat, d´inciter à l´innovation et/ou de s´installer dans les secteurs productifs de la province des îles Loyauté.

D’une façon générale, PITHEL se décline en trois axes principaux : - Les Stages d’orientation professionnelle.

- Les Stages de qualification Professionnelle.

- Les Contrats d’insertion Loyauté.

Un parcours indemnisé Toutes les personnes auront un statut de stagiaire de la formation professionnelle et bénéficieront, à ce titre, d’une indemnité de stage calculée en fonction du salaire minimum agricole garanti (SMAG) pour les stages d’orientation et de qualification professionnelle.

Pour les contrats d’insertion Loyauté, le calcul sera basé sur le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).

Ce nouveau cadre devra permettre d’impulser le développement économique de la province des îles Loyauté grâce à un accompagnement “raisonné”.

Pour plus d´informations rendez-vous dans nos antennes !

EPEFIP Lifou - Wé Tél : 45 10 98 - Fax: 45 18 98 EPEFIP Maré - La Roche Tél : 45 49 15 - Fax : 45 44 10 EPEFIP Ouvéa - Wadrilla Tél : 45 52 58 - Fax : 45 52 60 Antenne de Nouméa 10 rue Georges Clémenceau Tél : 28 18 26 - FAX : 28 06 00

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LA PROVINCE

AIR OCEANIA

en mode déco

Le 8 août dernier, par le biais d´un communiqué de presse signé par le président Jacques Lalié “J’ai demandé à la direction de la compagnie Air Loyauté, au-delà de ses missions de transport local, d’orienter sa stratégie de développement vers du transport aérien “Low-Cost régional”. L’objectif est de proposer des prix de billets attractifs rendant la Nouvelle-Calédonie plus accessible aux touristes tout en permettant à l’ensemble des calédoniens de voyager dans la région”. Cette déclaration a fait grand bruit dans la sphère de l´aérien calédonienne.

Poursuivant sa feuille de route, en octobre dernier, l´assemblée de la province des îles Loyauté a voté à l´unanimité l´autorisation à la SODIL de créer l´entité Air Océania. C´est chose faite aujourd´hui, puisqu´elle a d´ores et déjà nommé Jean-Luc Datim en qualité de président de cette SAS, filiale de la SODIL. Lors de son déplacement en métropole, le président Lalié accompagné de Michel Druet, se sont rendus chez le constructeur Airbus afin d´évaluer les potentialités de se doter d´aéronefs.

C´est donc les premières discussions avec l´avionneur qui se mettent en place. Compte tenu de la nature et du dynamisme du projet, sans compter la conviction du président Lalié, ils proposent d´inclure la NouvelleCalédonie dans leur circuit commercial de présentation de l´A220-300 dans le Pacifique, nommé Démo tour Airbus.

Cette opération séduction avait pour objectif de présenter cet appareil,

8 CONSTRUIRE LES LOYAUTÉ

répondant au mieux aux besoins commerciaux d´Air Océania.

Cela a été d´ailleurs un franc succès auprès de nos élus Loyaltiens, du congrès de la NC et de la Province Sud. On a pu compter sur la présence à cette expérience de, la présidente de la CPME Cherifa Linossier, le directeur d´Aircalin Didier Tappero, le PDG d´Air Calédonie Samuel Hnepeune. Pendant plus d´une heure, l´avion d´Air Baltic a survolé, à très basse altitude, les Iles d´Ouvéa, Lifou, Maré en passant par l´île des Pins afin que la population puisse imaginer ce type d´aéronef dans le ciel calédonien. Une expérience de haut vol !

L´A220-300 est un appareil dernière génération, conçu pour les destinations régionales et pouvant parcourir plus de 6.000 km. Les vols seraient en premier assurés depuis l’aéroport international de Tontouta, au nord de Nouméa, puis depuis Lifou, “vers des

destinations telles que l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie, Wallis et Futuna, la Polynésie, ainsi que d’autres États du Pacifique”. “Au-delà de l’intérêt économique, cette démarche permettra notamment de rétablir les liens ancestraux qui existaient entre les peuples du Pacifique” précise le président Lalié.

“Nous irons prochainement à Fidji pour voir les partenariats possibles avec Wallis, avec Tahiti… Le projet Air Océania sur le régional doit être un moyen de redéfinir le schéma de transport touristique, avec Aircalin sur le long-courrier, mais aussi avec Air Calédonie et Air Loyauté sur l’intérieur”, précise le président de la province des îles Loyauté, Jacques Lalié.

Il ne reste plus que la question du financement, “J’ai signé une convention d’études avec Airbus”.

La décision de lancer ou non le projet, doit être arrêtée lors du premier semestre 2020.

MICHEL DRUET Un passionné !

Homme de 59 ans, marié avec 5 enfants et un petit enfant.

ollage Les élus ont été conquis par le vol au-dessus des îles Loyauté.

Passionné par l’aviation dès son plus jeune âge, Michel Druet passe son brevet d’initiation aéronautique puis le brevet de pilote privé à seulement 19 ans. Titulaire des brevets de pilote de ligne et instructeur, en France, au Canada et aux USA, il est qualifié sur de nombreux appareils, du monomoteur en passant par des biturbines, biréacteurs et quadrimoteurs. Ses différentes expériences dans les secteurs de l’aérien, pilote de brousse en Afrique, du jet présidentiel à l’Evacuation sanitaire - EVASAN au départ de Paris. Il commandera sur des lignes en court et moyen-courrier et en long courrier des Etats Unis, du Canada, de l’Afrique, de l’Océan Indien de l’Amérique centrale en passant par l’Europe. Ceci fait de lui un pilote “tout-terrain”, avec plus de 13.000 heures de vol en tant que commandant de bord, une expérience non négligeable qui le mènera naturellement vers la formation, la transmission de la connaissance.

IL TRANSMET SA PASSION Auteur de plusieurs ouvrages dédiés à la formation et à la préparation aux examens théoriques de pilotes de loisirs et de pilotes professionnels de l’ENAC, il a collaboré notamment avec la Fédération Nationale Aéronautique, puis l’Institut aéronautique Jean Mermoz à Paris. Il participe également à la création d’une structure de formation en tant qu’intervenant et formateur aux modules théoriques du brevet de pilote de ligne spécialisé en navigation et facteurs humains. Il devient donc commandant de bord instructeur incluant la création de programmes de formation spécifiques réalisés sur simulateur de Boeing chez Air Austral pendant plus de 10 ans. Puis il est repéré par Corsair, qui l´embauche en tant que pilote instructeur et pour la mise en place de la formation sur Airbus - A330 en interne.

REPÉRÉ PAR LA SODIL

Discours du président Lalié lors de la cérémonie coutumière d’accueil de l’équipe AIRBUS.

De par son poste de directeur général d’une école formant des jeunes au métier de pilote de ligne, il met en place des cours spécifiques sur la remise à flot des finances de l’entreprise. Michel Druet est un homme engagé syndicalement et au sein des entreprises en tant que représentant du personnel et secrétaire de comité d’entreprise. Ce profil atypique intéressa la SODIL, qui était à la recherche d´une personnalité en capacité de réduire les déficits de sa compagnie Air Loyauté, tout en proposant des initiatives innovantes pour le développement économique de cette dernière.

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LA PROVINCE

IMMERSION CULTURELLE pour les étudiants de l´Université Monash de Melbourne en Australie

Du 2 au 9 décembre, durant plus d´une semaine, les tribus de Xodre et de Luengöni ont accueilli une vingtaine d´étudiants de l’université de Monash, de Melbourne en Australie.

Ce séjour en tribu durant le dernier volet du voyage visait à sensibiliser les étudiants aux questions relatives aux Premières Nations dans le Pacifique Sud et à offrir une première expérience de la culture Kanak à un moment clé de l’histoire calédonienne où la population est appelée à se prononcer sur son avenir par un deuxième référendum d´autodétermination.

Une immersion totale dans la culture Kanak. Ces échanges sont importants pour notre jeunesse afin qui puissent s’ouvrir sur la culture de l’autre, des peuples voisins.

Le président Lalié a présenté le contexte politico-institutionnel en rappelant le cheminement de la lutte du peuple kanak.

Entretien du président Jacques Lalié et de la consule d’Australie Allison Carrington.

Cette visite a reçu d´ailleurs un bel écho de la part de la consule générale d´Australie, Allison Carrington, lors de sa visite de courtoisie le 10 décembre dernier. Elle se dit très favorable à ce type d´échanges et encourage les Loyaltiens à se rendre sur le continent, via un working holiday, afin de maîtriser le bilinguisme, compte tenu de son environnement naturel anglophone.

PRÉSENTATION DE MONASH UNIVERSITY Monash est une université internationale qui compte parmi les 50 meilleures universités mondiales.

Elle compte sur plus de 55.000 étudiants en Australie.

Les étudiants ont été enchantés de l’accueil offert par la famille de Xodre.

Plus d’infos sur https://www.monash.edu

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LA PROVINCE

GESTION DE CRISE RÉUSSIE à l’aérodrome de La Roche Conformément à la réglementation des aéroports, dont la province des îles Loyauté possède la gestion, comme l’aérodrome de Hulup à Ouvéa, il est recommandé d’organiser une fois par an et par aérodrome, un exercice d’application nommé “GESTION DE CRISE”.

Cet exercice relatif au plan d’urgence en cas d’accident d’aéronef est de type général. Il permet, à travers la mise en œuvre d’un scénario basé sur une série d’événements chronologiques, de tester les capacités d’intervention des acteurs concernés en cas de crise, d’évaluer le système de sûreté et de sécurité mis en place au niveau des plateformes aéroportuaires et cela, dans la perspective de son amélioration.

Nengone, Aérogare de La Roche, mardi 8 octobre, 9h30 : L’exercice de gestion de crise est lancé : “l’accident d’un avion sur la piste, avec à son bord, passagers et personnel navigant”.

Dès les premières minutes suivant l’incident simulé, les pompiers de l’aéroport se sont rendus sur les lieux pour sécuriser la zone, alors que l’hôtesse de l’air appliquait son protocole d’évacuation. L’équipe du centre médical de La Roche intervient alors très rapidement. Après avoir installé un point de rassemblement des victimes à quelques mètres de l’accident, les médecins évaluent l’état des blessés et

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opèrent les premiers gestes de secours. Les victimes jouées par les collégiens de La Roche, sont amenées en ambulance au poste médical avancé installé à l’intérieur de l’aérogare. Le centre médical de Tadine est également venu en renfort. 17 minutes plus tard, ce sont les pompiers communaux, basés au sud de l’île, qui viennent s’ajouter à l’équipe. Une fois sur place ils prennent le commandement des opérations de secours. Les gendarmes ont par la suite fermé le périmètre de sécurité et gelé la zone pour le début de l’enquête.

L’ensemble des personnels des compagnies aériennes Air Calédonie et Air Loyauté présents à l’aérodrome ont participé

CI OREONE HMAIAI JACQUES !

à l’exercice. En effet, la tour de contrôle est devenue la station directrice par laquelle transitent toutes les transmissions coordonnées par le chef d’escale. Pendant ce temps les agents de sécurité de l’aérodrome ont pris en charge le point de rassemblement des moyens à l’entrée du site. Un point de crise est installé dans les locaux d’Air Loyauté.

A 10H29, le chronomètre s’est arrêté ! Une heure après l’accident, le site est sécurisé et l’ensemble des victimes est pris en charge au poste médical avancé.

Le scénario de la catastrophe a été organisé par la province des îles Loyauté et l’Institut de Formation de l’Administration Publique (IFAP) pour former le personnel de la plateforme aéroportuaire. Réaliser ce type d’exercice général permet à l’ensemble des acteurs d’évaluer, de réajuster et de mettre Les collégiens de La Roche ont joué les victimes de la catastrophe jusqu’au bout pour rendre réel le travail du personnel médical.

En octobre dernier, nous avons perdu un agent de grande valeur et plein d’enthousiasme pour son travail.

Nous souhaitons lui dire un GRAND MERCI pour son engouement pour le travail bien fait et de sa joie de vivre.

Ses éclats de rire nous manquent…

Jacques Tahmumu était le Chef de service du secteur portuaire à la Direction des ports et aéroports - DPA de la Province des Iles Loyauté depuis 2015.

Une pensée particulière à sa femme, ses filles et ses petits-enfants.

en œuvre le plan d’action des équipes de gestion de crise.

En plus des équipes présentes, il y avait des équipes en observation dont faisait partie Christophe Haocas. En tant que chef du service de la Direction des Ports et Aéroports de Province des Iles, ce dernier suivait les opérations par radio depuis son véhicule, afin d’évaluer la coordination entre le personnel de l’aérodrome et les intervenants extérieurs.

Durant le débriefing général, Emmanuel Faure, formateur de gestion de crise pour l’IFAP a félicité l’ensemble des participants “Maré a montré qu’elle était capable de gérer une crise de cette envergure”. Les objectifs de cet exercice ont été atteints. “L’ensemble des participants a su faire preuve de collaboration, de motivation et de réalisation”, a-t-il encore souligné.

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LA PROVINCE

NÖJE DREHU “une île verte” à l’horizon

2020

A Lifou, lundi 18 novembre, en présence des autorités coutumières de l´endroit et du président du conseil coutumier Drehu, EEC ENGIE a inauguré sa première unité de stockage d’énergie en présence du président du Conseil d’Administration ENGIE, Jean-Pierre Clamadieu et la directrice générale ENGIE France Réseaux, Carole Le Gall, accompagnés de Christopher Gyges, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge du secteur de l’énergie, de Robert Xowie, maire de Lifou, Charles Yeiwene, élu provincial, et Wali Wahetra, élue du congrès.

La transition énergétique est un des projets de grande ampleur puisqu’il a un coût d’un milliard de francs CFP, entièrement financé par EEC. Les partenaires dans ce projet sont ENGIE EPS (Electro Power System), Alizés Energie ENGIE et Socometra ENGIE, qui ont montré leur capacité à agir en faveur du développement durable.

EEC et Alizés Energie ont engagé depuis 2017 un programme de développement des énergies renouvelables sur Lifou en 3 étapes afin de viser un objectif de 100 % d’énergies renouvelables à horizon 2020. Le principe consiste à utiliser les énergies solaires et éoliennes comme sources de production électrique en remplacement, à terme, des moteurs fonctionnant au gasoil de la centrale thermique.

Phase 1 La première phase du projet a consisté en l’accroissement des moyens de production solaire avec la construction par Alizés Energie de 6 fermes solaires venues renforcer les moyens existants.

Depuis mars 2018, des panneaux photovoltaïques et éoliennes ont été mis en service à Lifou permettant de renforcer la production en énergies renouvelables.

Phase 2 La phase 2 concerne le système de stockage. Mi-juillet 2019, le matériel servant à stocker et manager l’énergie a été livré à Lifou. Avec 4 containers de 40 pieds, 2 pour les batteries et 2 pour les convertisseurs et transformateurs, l’unité de stockage a été raccordée au réseau de distribution haute tension début septembre 2019. Cette phase s’accompagne d’un nouveau

programme de renforcement des moyens de production d’énergies renouvelables avec l’installation de 2 nouvelles éoliennes de même type que la première et une centrale solaire en cours de construction.

Phase 3 Aussi en 2020, l’île de Drehu sera considérée comme une “île plus verte” avec pour objectif, avoir une autonomie en matière d’énergie renouvelable tout en permettant de stocker le supplément. De plus, la production de CO2 va progressivement diminuer et le diesel ne devra quasiment ou ne plus exister.

C’est un grand pas franchi pour l’île de Lifou et un exemple à suivre pour ceux qui ne se sont pas encore mis à exploiter à leur avantage et toujours à bon escient leurs énergies naturelles.

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LA PROVINCE

PARLONS-EN !

La transformation écologique La province lance sa série de conférence-débat autour de thématique qui font l´actualité.

Cet événement se déroulera une fois par trimestre, sur une des trois îles, et sera retransmis en direct sur le Facebook Live de la collectivité.

Ce mardi 3 décembre a eu lieu au faré de la province des îles Loyauté à Lifou, la 1ère édition de “Parlons-en”, une conférence-débat sur le thème, “La transformation écologique, quelles perspectives pour les Loyauté ?”.

Sous le patronage du Président Lalié qui a ouvert la soirée en prononçant un discours reprenant les principaux objectifs stratégiques en termes de développement durable, avec en ligne de mire, le schéma d´ adaptation au dérèglement climatique. Avec l’intervention de Nicolas Imbert, directeur de Green Cross France et

Territoires, les axes de développement économique et l’enjeu de coopération régionale et internationale, ont été expliqués.

Près d´une soixantaine de personnes ont participé activement à cette soirée en débattant sur un sujet qui impacte non seulement les îles Loyauté, mais la planète entière.

Contrairement aux autres pays, les îles Loyauté ont toujours pris en considération cet aspect relatif à la préservation de sa terre et du respect de son environnement.

C’est d’ailleurs l’un des points importants soulevé dans la déclaration de politique générale abordé par le président de la province des îles Loyauté (Voir notre numéro 181 - page 9).

“Les îles Loyauté constituent un HotSpot de biodiversité reconnue mondialement.

Un trésor que nous protègerons et conserverons pour nos générations

futures. L’homme appartient à la terre et nous en sommes les gardiens pour nos enfants. Nous oeuvrons pour une préservation et une valorisation de l’environnement naturel de nos territoires”, a précisé Jacques Lalié, président de la province des îles Loyauté.

Mais qu’en est-il des autres pays, des autres nations ? Car l’impact est ressenti même aux îles Loyauté et notamment sur l’île d’Iaai où la montée des eaux est devenue inéluctable !

UNE FERME CORALLIENNE A EASO Un projet lauréat Territoires d’Innovation Faire d´une menace, une véritable opportunité pour notre population.

La ferme corallienne est une réponse qu´apporte la direction du développement durable de la province.

Ce projet qui se veut démonstrateur et se veut de répondre aux différentes contraintes : politique, sociétal, environnemental, économique, et juridique.

Les porteurs de cette ambition que sont la province des îles Loyauté - maître d’ouvrage de l’action - et Biocénose Marine SARL - assistant à maître d’ouvrage, jouent un rôle capital dans la réalisation de celle-ci tout autant que les partenaires impliquées : SODIL, SARL Mejine Wetr, Incubateur Adecal.

Le jardin de coraux d’Easo entraîne un coût estimé à environ 189 millions CFP subventionné à 50 % par “Territoires d’Innovation” auquel les acteurs de ce

projet, veulent mettre en synergie le tourisme et la biodiversité sous-marine.

C´est un projet de grande ampleur qui nécessite préalablement des prélèvements et l´analyse des coraux.

L´expérimentation réalisée par

Biocénose Marine Sarl en partenariat avec l´Aquarium des Lagons de Nouvelle-Calédonie se révèle positif et la ferme corallienne prévoit donc de voir le jour dès avril 2021.

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

NENGONE La fête du Wajuyu L’édition 2019 de la fête du Vivaneau – Wajuyu en langue nengone, s’est déroulée à la tribu de Roh à Maré du 8 au 10 novembre. Cette fête événementielle réunit toujours autant de monde venant de tout horizon, appréciant les activités de plein air, mais surtout son produit phare, le Wajuyu. Outre, la bonne dizaine de stands établis sur tout le site permettant de goûter à toute la diversité des produits de l’île de Nengone, une trentaine d’activités a été mise en place afin de permettre aux visiteurs de participer aux différentes animations offertes.

Les différents stands, mais principalement celui du Wajuyu frais, ont été pris d’assaut par les visiteurs.

Pour cela, toute la communauté des tribus de Gularo au Nord du district de Guahma, s’est totalement investie afin de parvenir à un tel accueil et offrir cette ambiance festive qui a conquis tout le monde.

Wajuyu à la sauce tomate et noix de coco INGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNES - 4 darnes de wajuyu écaillées - 1/2 oignon - 3 gousses d’ail - 1 gros citron jaune - 1 petite boîte de concentré de tomates - 1 petite boîte de lait de coco - 1 bouillon de cube - 1 piment - Thym, persil, huile, sel et poivre

PRÉPARATION ET CUISSON 1 - Lavez les darnes de vivaneau avec la moitié du citron et de l’eau chaude.

2 - Une fois bien nettoyées, mettez-les dans un saladier, puis assaisonnez avec le jus de l’autre moitié du citron, salez, poivrez, écrasez les gousses d’ail et incorporez-les dans l’assaisonnement. Ajoutez-y 2 à 3 pincées de thym et de persil. Veillez à ce que toutes les darnes de wajuyu soient bien mélangées à tous les épices de cet assaisonnement.

3 - Dans une cocotte, mettez 8 c. à soupe d’huile. Ajoutez-y 1/2 oignon coupé en petit morceaux. Faites dorer à feux moyen.

4 - Délayez le concentré de tomate dans 50 cl d’eau et versez le contenu dans la cocotte.

5 - Ajoutez-y le 1/2 piment, le bouillon cube, la moitié du lait de coco puis laissez frémir.

6 - Ajoutez ensuite les darnes de wajuyu ainsi que le jus de l’assaisonnement.

7 - Laissez cuire pendant 10 min.

8 - Au bout de ce temps, ajoutez les restes du lait de coco et ajoutez un peu d’eau si nécessaire.

9 - Laissez mijoter 10 min. Votre plat est prêt !

A servir chaud accompagné de banane poingo et de riz !

Bon appétit !

18 CONSTRUIRE LES LOYAUTÉ

LUENGÖNI La rencontre du sport et de la fête Le week-end du 1er au 3 novembre 2019, la tribu de Luengöni a accueilli la 1ère édition de la fête de la plage et le troisième triathlon des îles loyauté.

Pour sa 1ère édition, la fête de la plage a eu l’honneur d’accueillir le troisième triathlon des îles loyauté organisé par Drehu Triathlon. Un collège de Koné s’est déplacé spécialement pour l’événement.

Le soleil était au rendez-vous. De nombreux visiteurs ont bordé le long de la plage en profitant du sable blanc et de la mer bleu azur.

Les festivités ont débuté vendredi aprèsmidi avec des échanges coutumiers entre les membres organisateurs du triathlon, la tribu et les représentants de la province des îles Loyauté et de la commune de Lifou.

Cérémonie et visite des stands Les visiteurs ont fait le tour des stands dont un occupé par la DPASS, ayant pour mission de faire de la prévention mais aussi d’intervenir rapidement en cas d’accident. Il faut aussi souligner l’importance du bien-être dans une compétition mais pas seulement, d’où la présence du masseur Benoît Nyikeine avec son slogan “Sculpte ton esprit en sculptant ton corps”. Les kinésithérapeutes ont aussi été présents en fin de course.

Quelques stands ont assuré la restauration, livré de petits souvenirs ou encore mis en valeur les produits du terroir par le biais du marché des mamans. Parmi les autres activités proposées, il y a eu un concours de châteaux de sable, des matchs de beach volley, de la plongée et toutes les activités que l’on puisse faire sur une plage. Vendredi soir, on a pu également apprécier le nouveau concept CINÉ DZIL, une projection d´un film familial en plein air, assis sur des nattes et à la belle étoile, un moment magique qui, selon les organisateurs, est un projet émergeant pour installer un véritable cinéma à LIFOU.

Après l’effort, les jeunes ont pu profiter pleinement de la fête de la plage.

A noter également, la présence de “Répavélo”, partenaire de Drehu Triathlon qui a également fait le déplacement depuis Nouméa pour assurer le bon fonctionnement des vélos. Et ce n’est que le lendemain que l’événement phare a commencé : le triathlon (cyclisme, course à pieds et natation).

Plus de 140 concurrents dont 40 enfants ont participé aux 3 épreuves sportives Le matin les coureurs du 3ème triathlon Air Calédonie des îles loyauté ont débuté les épreuves et l’après-midi les plus jeunes ont pris le relai.

Plusieurs parcours ont été proposés selon les catégories et les épreuves sportives. La compétition a été rude mais dans une ambiance festive et surtout dans un cadre idéal.

En fin d’après-midi, la remise des prix a attiré la foule.

Alexy Dianoux chez les hommes et Charlotte Robin chez les femmes arrivent en tête du classement de la distance Olympique (M), tandis que Benjamin Maire a quant à lui, remporté la course Sprint.

Les plus jeunes se sont battus pour le Trophée Betico et chez les 6 à 9 ans, Tom Carbonneau est arrivé premier.

Pour le triathlon des 10 à 11 ans, Satya Ballanger s’est imposée, chez les 12 à 13 ans le couronnement a été obtenu par “Elsass brother and sister” et chez les adolescents, Barnaud Cisco a remporté la victoire.

Malgré quelques contretemps, le triathlon a été un moment de challenge, de dépassement de soi mais aussi de partage. La fête de la plage a laissé des souvenirs mémorables pour les triathlètes et les touristes venus pour le triathlon mais également pour cette 1ère édition de la fête de la plage.

La natation a donné le départ de la 3ème édition du triathlon des îles Loyauté.

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

STOP-OVER À TRAPUT Le 1er novembre, la 8ème édition du Stop-Over de Traput à Lifou a accueilli une centaine de visiteurs venus se procurer les plus beaux produits du terroir mis à la vente par les habitants de la tribu.

Après un petit déjeuner commun, coloré et sain, le stop-over a été déclaré ouvert.

“Le petit-déjeuner est une sorte de cohésion dès le matin”, déclare Paul Wahena.

Tous les âges étaient réunis. Certains s’occupaient de la vente pendant que d’autres assuraient la sécurité. Plus de 15 stands garnis de fleurs et de feuilles de cocotier longeaient le bord de route. Les étals étaient composés de plantes, de fruits de saison, de légumes, de tubercules, de crabes de cocotier mais aussi des produits de la mer tels que du poisson et des langoustes. Produits du terroir et de la mer, mais aussi échanges et partage avec des recommandations et conseils transmis généreusement.

“On a de la chance qu’il y ait encore nos mamans et grands-mères car elles nous donnent les noms des variétés d’ignames et nous montrent comment faire évoluer le champ”, raconte fièrement Edouard Wahena.

Il y en avait pour tous les goûts et un vaste choix côté dégustation, restauration et artisanat. Les apiculteurs, tresseuses, couturières ont exposé le fruit de leur travail tout comme le sculpteur, Edmond Hace, et malgré la météo qui n’a pas été très avantageuse, la bonne humeur des exposants n’a pas flanché.

De la journée écotourisme au Stop-Over !

Cela a débuté en 2015, lors d’un stage à Lifou où Jean-baptiste Ixeko, Paul Wahena un habitant de Traput et des stagiaires, ont organisé une journée en faveur de l’écotourisme. Est né le Stop-Over qui a été soutenu et depuis repris par l’ensemble des habitants de la tribu. Avec une particularité non négligeable, le Stop-Over change volontairement d’emplacement au sein de la tribu chaque année, car les objectifs sont nombreux. Permettre aux visiteurs et touristes de découvrir la beauté des lieux sous tous ses aspects, entretenir les divers espaces verts et ses abords, valoriser le travail de chaque habitant, promouvoir les produits du terroir… mais toujours en gardant à l’esprit, la préservation de la tribu et de son environnement.

Dégustation de produits 100 % Bio “Made in Traput” !

KOKOISI LUEPACK Jeune de la tribu de Traput et guide touristique “La galère n’existe pas, c’est dans la tête !”

Quelles sont vos activités proposées pour l’événement ?

Le stop-over c’est un mot en anglais qui signifie en français “un arrêt”. Juste pour dire qu’il faut essayer d’apprécier les choses, les fruits et légumes qu’ont planté les parents, les grands-parents mais aussi les jeunes.

Pendant le Stop-Over, je m’occupe du tourisme. Je fais des visites, des randonnées dans les sentiers, des randonnées palmées à la mer, la visite des champs, et j’ai aussi un stand. Je vends des cocos, des ignames, des patates douces, des épinards sauvages, des fruits et bien d’autres légumes du champ.

Pourquoi y avoir participé ?

J’ai décidé d’y participer car c’est avant tout un bien pour ma tribu et ça permet de développer le secteur du tourisme. Avec les activités que je propose, je peux déjà le développer à mon niveau.

Ensuite, ce moment de rassemblement m’enrichit énormément car il y a l’idée de “ce huliwa, ce cas” (travailler ensemble, être unis). Il est nécessaire de bien s’entendre dans une communauté pour avancer.

Je veux aussi montrer qu’on est capable d’être indépendant. On n’a pas de richesse minière mais on a la terre et la mer pour subvenir à nos besoins.

Quel est votre message à la jeunesse calédonienne ?

Déjà un message pour ma tribu, il faut continuer dans le bon timing du Stop-Over. Il faut poursuivre le travail de nos aînés.

J’encourage les jeunes qui sont à la tribu de travailler les champs. Notre terre est fertile et nous devons la respecter car elle nous apporte toujours quelque chose à mettre dans nos assiettes.

La galère n’existe pas, c’est dans la tête ! On a tout, mais il faut juste avoir de la volonté !

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DOSSIER

Quand la mairie d'Ouvéa se transforme en tribunal !

Devant la salle des mariages de la mairie, à la place du maire, un juge. A la place d’un mariage, un passage devant le tribunal.

“La particularité de ces audiences c’est qu’on doit gérer plusieurs fonctions”, explique Nathalie Larsabal, juge d’instruction à Nouméa, “il y aurait des juges différents pour ces affaires : un juge pour enfants, un des tutelles, un juge des affaires familiales, un juge civil, là je dois tout faire mais je vous rassure, les juges sont compétents car à l’école on apprend toutes les matières et on les pratique en stage avant de se spécialiser”.

A ses côtés, Bernard Bourbon, greffier de la section détachée du tribunal de première instance à Lifou. C’est lui qui, depuis des années, guide les juges à travers les particularités de la justice aux îles. En effet à Ouvéa, pour les affaires civiles, la plupart des contribuables de l’île dépendent de la justice coutumière, et non du droit commun (voir encadré).

Pas toujours simple. D’où la présence, avec la juge et le greffier, de Roger Wamou assesseur coutumier de l’aire iaai. Il échange quelques mots avec les familles qui se présentent, dans l’une ou l’autre des deux langues kanak de l’île. Les audiences se poursuivent.

Plusieurs demandes de décharges d’autorité parentale, situation insulaire, absence de lycée à Ouvéa et mobilité des familles pour le travail obligent. Juste le temps pour Nathalie Larsabal de s’étonner de la grande disponibilité des grands-parents d’Ouvéa, souvent en charge de leurs petits-enfants. Haussement des épaules de Roger Wamou : “C’est comme ça ici, c’est normal de s’occuper des uns et des autres dans la famille”.

Roger Wamou, assesseur coutumier de l’aire Iaai Après avoir prêté serment en mars, lors d’une cérémonie organisée au tribunal de Nouméa, Roger Wamou, 65 ans, président de l’aire coutumière Iaai de 2010 à 2015, est devenu assesseur coutumier. Nommé pour 2 ans, il a siégé une première fois au tribunal de Nouméa (avec 55 dossiers étudiés en 4 jours), avant de siéger, pour la première fois à Ouvéa, en avril dernier.

Le système juridique calédonien expliqué par Etienne Cornut, maître de conférence en droit privé à l’Université de la Nouvelle-Calédonie et coresponsable du site “Droit coutumier en Nouvelle-Calédonie” “En Nouvelle-Calédonie s’applique trois droits avec chacun des domaines de compétences différents. Le droit étatique, issu du Parlement français, gère les matières régaliennes (exp : droit de la nationalité), de territorialité ou de souveraineté (comme le droit pénal). Le droit calédonien est adopté par le Congrès (par exemple pour le droit fiscal, le droit du travail ou, depuis le 1er juillet 2013, le droit civil et le droit commercial) et les trois assemblées de Province. Enfin, un droit coutumier est appliqué à la population kanak.

En effet, l’Accord de Nouméa reconnaît comme peuple, de façon constitutionnelle, les Kanak et accorde à ce peuple, en vertu de l’article 75 de la Constitution et de la loi organique, un statut personnel particulier, le droit coutumier, qui est appliqué dans les affaires civiles qui concernent deux parties kanak (sinon, à partir du moment ou une partie n’est pas assujettie au droit coutumier, le tribunal jugera en fonction du droit commun). Une des particularités c’est que l’on peut parfois mixer un peu les droits. Une loi de Pays votée par le Congrès fin mai 2018 a ainsi adoptée les congés coutumiers. Un salarié de statut civil coutumier qui a des responsabilités coutumières (qui est Grand Chef par exemple) peut prendre des congés pour s’acquitter de devoirs liés à sa fonction, sans que l’entreprise puisse lui refuser (dans la limite d’un certain nombre de jours par an). Ce mélange des droits est unique et véritablement propre à notre organisation néocalédonienne”.

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

LA MANGRO VE DE HNYIMËK Objet d’une mission scientifique internationale Une équipe internationale de scientifiques s’est rendue début octobre dans le nord d’Ouvéa. Cinquième mission du genre, trois ans après le début d’une étude sur la mangrove de Hnyimëk, écosystème presque unique au monde et spécialement bien préservé à Ouvéa.

Au nord d’Ouvéa, derrière la nurserie aux requins, s’étend un enchevêtrement marécageux de palétuviers : une mangrove.

Selon l’observatoire de l’environnement de Nouvelle-Calédonie, le territoire compte 359 km² de mangroves avec 190 espèces différentes (dont 10 % endémiques).

La plupart des mangroves se situent sur la côte ouest du territoire mais celle d’Ouvéa est unique, puisqu’elle est la seule à se trouver sur un atoll (une île basse).

“Il y a quelques cas similaires aux Bahamas, explique Cyril Marchand, professeur en sciences de la terre et de l’environnement à l’UNC, mais aucun sur le territoire”.

En plus de Cyril Marchand, le projet de recherches à Ouvéa est co-porté par le professeur Andrew Swales, de l’institut national néo-zélandais pour l’eau et la recherche atmosphérique.

Contrairement aux mangroves de la Grande-Terre, celle d’Ouvéa ne reçoit aucun apport de terre en amont.

L’équipe internationale de scientifiques embarque sur le bateau de Badiou (tribu de Weneky), avec leur guide Jean-Baptiste, de la tribu de Teuta.

Savoir comment, dans ces conditions, cet écosystème peut s’adapter au changement climatique et à la hausse des océans, est la question qui motive les scientifiques.

Venus de Nouvelle-Zélande, d’Australie, de Singapour et des Etats-Unis, ils se relaient (environ une semaine tous les six mois) pour vérifier l’avancement du projet. Leur mission a débuté il y a trois ans avec des premières visites de repérage puis l’installation, dans la mangrove, d’instruments de mesure.

“Nous espérons des premiers résultats dès l’année prochaine mais l’objectif serait d’avoir des financements sur 10 ans”, poursuit Cyril Marchand.

Introduits à la tribu de Teuta par le père Apikaoua, les scientifiques sont, à chaque visite, reçus par l’association des femmes de Teuta. “Nous sommes chouchoutés à chaque fois, s’amuse Cyril Marchand, et nous essayons, en échange, de rendre la pareil en associant la population à notre travail”.

Des visites de classe sont organisées à chaque séjour, pour expliquer le rôle et l’importance d’une mangrove.

Objectif atteint avec les CM2 de l’école de Saint-Joseph. Encouragés par les scientifiques, ils font des expériences pour replanter de la mangrove dans différents milieux. Avec pour mission : mieux la comprendre et la protéger !

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DROITS ET DEVOIRS DE LA FAMILLE

LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES UN SUJET ENCORE TABOU À OUVÉA Des dizaines de femmes se sont retrouvées le 25 novembre, à la tribu de Banutr, afin d’échanger à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Mais la parole des femmes se fait timidement entendre car le sujet reste encore tabou sur l’île d’Iaai.

Autour du pasteur de Banutr, la journée débute par des paroles d’encouragement tirées de la bible.

Logique pour les intervenants de l’événement, comme Marie-Rose Waia, à la tête de la Direction de l’action communautaire et de l’action sanitaire.

“Nous nous appuyons beaucoup sur les églises, et notamment sur l’EPKNC, pour combattre les violences faites aux femmes”. De fait, le seul hébergement d’urgence pour des victimes de violence à Ouvéa se trouve dans la famille d’un pasteur de l’île. “Aucune femme n’y a été, pour le moment, accueillie”, reprend Marie-Rose Waia, “mais on sait que le dispositif fonctionne à Lifou et Maré, la confiance va s’installer à Ouvéa aussi”.

Un travail avec les coutumiers est également engagé sur l’île.

Plus de moyens dans les services publics La journée a également été l’occasion d’annonces. Ainsi, à la rentrée, deux agents sanitaires seront recrutés par la province des Iles à Ouvéa, afin d’intervenir dans les écoles pour mettre en place le programme gouvernemental de prévention de la violence. Autre piste en cours de réflexion : que les

Parmi les intervenants : l’adjudant-chef Boivin, commandant de la brigade de gendarmerie de Fayaoué, Marie-Rose Waia, directrice de la DACAS et Nelly FisdiepasTaom, chargée de la condition féminine pour la province à Ouvéa.

permanences juridiques de l’avocat Franckie Dihace ne soient plus proposées qu’au dispensaire d’Hulup, mais également en tribu. L’anonymat est, en effet, un des obstacles à lever pour convaincre les femmes de dénoncer les violences.

“On n’a encore jamais vu une femme passer la porte de gendarmerie pour venir porter plainte”, explique ainsi l’adjudant-chef Boivin, commandant de la brigade de gendarmerie de Fayaoué, “les cas dont on entend parler, c’est par les équipes médicales du dispensaire”.

Et de rappeler qu’en plus des violences physiques, les violences sexuelles, psychologiques ou économiques sont également passibles de poursuites.

“La brigade est ouverte 7 jours sur 7, nous sommes à votre disposition, avec un travailleur social récemment installé”, a rappelé l’adjudant-chef.

Même initiative de la part de la province des îles Loyauté qui va, sous peu, embaucher un éducateur spécialisé d’Ouvéa, afin de travailler au plus près de la population.

Quelques hommes étaient présents lors de la Journée, pour soutenir les femmes et échanger avec elles.

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VIOLENCE CONTRE LES FEMMES TOUS CONCERNÉS !

Dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes le 27 novembre, plusieurs femmes venues de toute l’île de Drehu se sont rassemblées dans la tribu de Wedrumel pour partager, débattre sur le sujet des violences intrafamiliales.

Lors de cette journée, de nombreuses associations de femmes étaient présentes pour combattre les violences faites aux femmes.

Les institutions (subdivision, province des îles loyautés,…) ont également été présentes pour les soutenir. “Entre femmes, il faut se serrer les coudes !”, déclare Alice Panue, Chargée de la section de la condition féminine à la province des îles Loyauté.

Certains hommes ont tenu à participer à cette journée montrant ainsi que tous les hommes, ne sont pas violents et ne tolèrent pas ce genre de comportements. “Une mère battue, c’est toute une famille maltraitée”, s’indigne Emile Gaze, chargé du service de l’action communautaire à la province des îles Loyauté. “Malgré qu’on puisse imaginer que l’homme domine par sa force, la véritable force du foyer, c’est la femme”, poursuit le petit-chef de Wedrumel.

Echanges et réflexions pour trouver des solutions Les débats et discours ont aussi amené les participant à trouver certaines pistes de réflexions plus profondes sur les raisons de cette violence et comment y

Un moment fort en émotions : une chaîne d’union où les personnes présentes ont prié pour toutes les femmes violentées.

remédier. Dans tous les cas, les paroles et échanges ont été bienveillants vis-àvis de tous. Victimes ou acteurs de ces actes, il est important de chercher la cause des problèmes, de réfléchir aux conséquences et de trouver la solution.

Et il est aussi important de se rappeler que les personnes violentes ne sont pas mises à l’écart et peuvent également bénéficier d’aides.

Lors des échanges, ont été soulevées d’autres problématiques telles que les fléaux de la société comme l’alcool, le kava, le cannabis…, mais également un sujet délicat concernant la position particulière de la Femme dans le monde coutumier kanak. Ainsi, une demande a été exprimée pour prendre place au

sein de l’institution coutumière où une représentante de la Femme pourrait siéger. Qui de mieux qu’une femme pour exprimer la souffrance et les inquiétudes de la gent féminine.

Cette journée a été l’occasion de conscientiser mais aussi de sensibiliser les personnes face à ces violences.

SOS ECOUTE numéro gratuit

05 30 30 Un numéro vert unique et gratuit pour l’appelant, depuis un téléphone fixe, mobile ou une cabine, partout en Nouvelle-Calédonie. Ce service est destiné à répondre à l’urgence ressentie !

Lors des différentes présentations, les paroles et échanges ont principalement été tournés vers la recherche de solutions pragmatiques.

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ENVIRONNEMENT

JOURNÉE EKOLO pour découvrir l’agriculture Bio A Tadine, John Palene a accueilli chez lui, le samedi 5 octobre, la nouvelle édition de la “Journée Ekolo”. Une manifestation sur l’agriculture biologique ayant pour vocation de sensibiliser et d’encourager les si Nengone aux pratiques respectueuses de l’environnement, de la santé des plantes et des hommes. Pour John Palene, “Face au réchauffement climatique et aux nouvelles maladies, il faut que le message passe sur l’île de Maré”.

Aussi, cette année, ont été proposés de nombreux ateliers où tout le monde a été encouragé à reproduire ce qu’il a appris.

Au fil des ans, John Palene autodidacte, est devenu une figure emblématique de l’agriculture Bio à Nengone. Il a

John Palene devant sa plantation de vanille.

appris entre autres, la permaculture en observant chez les autres et en expérimentant chez lui.

Aujourd’hui son jardin devenu une référence en la matière, lui sert de

support pédagogique permettant de partager ses connaissances avec le plus grand nombre, lors d’événements comme la “Journée Ekolo”.

DES ÉCOLES DE NENGONE ont leur journée environnement Le jeudi 19 septembre durant leur journée de l’environnement, les élèves des écoles de Maré ont contribué très activement au nettoyage de leur district grâce à leurs enseignants et leurs parents. Axe prioritaire préconisé par la province des îles Loyauté “L’ÉDUCATION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE”, ce plan est dorénavant inscrit au projet d’école du secteur 4 (écoles Cocokat, Wadewi Washetine et Louis Djalo).

population se sent très concernée par les problématiques environnementales et notamment celle du maintien de la propreté des plages. Pourtant, beaucoup de déchets sont toujours jetés sur les abords des routes par les habitants euxmêmes. Comme le reconnaît le directeur de l’école Charles Hmae : “Le recyclage est tout un art. Et le réflexe n’est pas automatique chez les adultes comme chez les enfants”.

La tribu de Patho sur la côte Est de Maré a été parmi celles des plus touchées par la catastrophe du Kea-Trader en 2017. Pendant plusieurs mois, les habitants ont ramassé les boulettes de mousse et d’hydrocarbure échouées sur leur plage. C’est pourquoi aujourd’hui une partie de la

Pendant 2 heures de marche, les 120 élèves de maternelle et de primaire ont longé les routes sous la surveillance des adultes pour ramasser tous les déchets accumulés.

Neuf parcours avaient été tracés par les enseignants en fonction de l’âge des enfants. Ces derniers étaient accompagnés de leurs enseignants, de leurs parents et de pompiers pour la sécurité. Ensemble, ils ont récolté des dizaines de sacs poubelles remplis pour la plupart de cannettes et d’emballages plastiques.

La journée environnement : grands et petits, tous concernés !

Ces actions concrètes ont un effet bénéfique sur les apprentissages et sur le bien-être des enfants. Yvina Buko, enseignante des élèves de CE1 et porte-parole de cette action, est convaincue de l’efficacité de l’enseignement par les projets : “Les équipes sont plus soudées et les enfants le ressentent. Un enfant a besoin d’être valorisé et les parents sont les premiers partenaires”. Dans cette dynamique, inciter les enfants à ramasser les déchets, serait une action vertueuse pour changer le comportement des adultes d’aujourd’hui et de demain.

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ENVIRONNEMENT

LE 1ER SNACK DE DREHU avec le label “ ”

l’Assiette Verte

Mi-septembre, une convention a été signée entre la société Alizés Energie et Sébastien, le patron du Snack “Lakabane” de Luecila à Lifou. Il est depuis, le premier snack ne Drehu à avoir le label “l’Assiette Verte”.

Environ 25 à 30 litres d’huile sont collectés par mois, une quantité infime certes, car le moteur EEC consomme 250 litres/heure. Un petit plus au vu de la consommation d’énergie, mais avant tout pour Sébastien, conscient de participer à la protection de l’environnement, cette huile ne se retrouvera pas dans la nature.

Arrivé un soir à Nouméa depuis les Hautes Alpes françaises, Sébastien, passionné par la nature et l’écologie, a atterri à Lifou le jour suivant par le premier vol. Le 9 mai 2015, il ouvre son snack où sa spécialité est la cuisine française. “Ici, je réalise enfin mon rêve.

Je n’aimais pas trop l’école et je voulais ouvrir mon propre restaurant”. Avec le logo “l’Assiette Verte”, il peut concilier ses deux passions, la gastronomie et l’écologie.

“Cette collaboration permet d’apporter ma contribution en matière d’énergie aussi infime qu’elle soit, et de véhiculer une vision écologique en encourageant les gens à ne pas jeter leurs huiles végétales usagées dans la nature”, explique Sébastien.

“Le Snack Lakabane de Wé devient ainsi le premier point de collecte sur l’île”, précise

Sébastien, fier du label attribué à son snack !

Nicolas Cerveau, chargé d’exploitation des énergies électriques pour la société Alizés Energie. “On a besoin d’assurer une certaine qualité d’huile car on va l’envoyer dans un moteur. En fait, nous passons une convention avec les restaurateurs ou les collectivités qui nous garantissent une huile d’origine végétale. C’est la raison pour laquelle, nous travaillons uniquement pour le moment, avec des professionnels et non des particuliers”.

L’ouverture aux particuliers est en phase de test à Nouméa car cette opération nécessite une séquence d’examens d’huile, avec prise d’échantillons à analyser en laboratoire.

A ce jour, la collecte d’huile végétale se fait au sein des collectivités, des cantines et établissements scolaires, des restaurants, des snacks, car ces huiles doivent être traitées et recyclées pour en faire des biocarburants. Environ 120.000 litres par an sont récupérés sur la grande terre et 95 % de cette huile reconditionnée est amenée sur Lifou, alimentant le groupe électrogène qui produit ainsi, 3 % de l’énergie électrique distribuée sur l’ensemble de l’île. Alizés Energie a pour objectif d’étendre cette filière sur Lifou et déjà, plusieurs partenaires sont dans le circuit.

“Nous avons déjà le Snack Lakabane, l’Oasis de Kiamu. Nous sommes en discussion avec les collèges et le Lycée des îles, mais également avons lancé notre phase de prospection auprès des autres restaurateurs de l’île”, souligne Nicolas Cerveau.

Une opération souhaitée par la commune de Lifou et demandée depuis plus de 18 mois à EEC. Transition énergétique, développement d’énergies renouvelables, fermes solaires… l’île de Drehu est en très bonne voie pour tendre vers son autonomie énergétique !

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AGRICULTURE

B

LE MARCHÉ DE NENGONE À NOUMÉA un événement devenu incontournable Les 16 et 17 novembre, la 3ème édition 2019 du Marché de Nengone a fait son grand retour sur le quai Ferry à Nouméa. Un moment très attendu par les habitants de la capitale.

Durant ces 2 jours de festivités, les visiteurs venus nombreux, ont pu se procurer les plus beaux produits du terroir de l’île de Nengone, mais également profiter des danses traditionnelles, des animations

musicales, des démonstrations des savoir-faire, des dégustations des produits du terroir et de la mer.

Toujours avec le même objectif, promotionner ses produits et son savoirfaire, la commune de Nengone, a pris à sa charge le transport des 10 tonnes de produits et la location du matériel sur place afin d’offrir aux petits producteurs cette opportunité économique.

Dans sa démarche, et avec la collaboration du Syndicat d’Initiative Nengone (SIN), les 49 exposants ont été mieux encadrés pour l’organisation d’un tel événement.

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Cela permet au plus grand nombre, pour certains, de promouvoir l’artisanat et les produits locaux de leur île, et pour d’autres, de découvrir toute la beauté et la richesse des îles Loyauté à travers cette manifestation.

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Bio

DRAI NE XEN lutte contre la “malbouffe”

L’édition 2019 “Drai Ne Xen”, en langue drehu qui signifie “jour de festin”, s’est déroulée le samedi 12 octobre proche de l’école de voile de Wé à Lifou.

Issue d’une association internationale qui se nomme “Slow food” regroupant à peu près 132 pays dans le monde, l’association “Drai Ne Xen” existe depuis maintenant quelques années à la tribu de Qanono à Nöje Drehu.

Le défunt pasteur Wassaumié Passa originaire de la tribu de Kumo, lors de son ministère dans cette tribu de Wé a créé l’association avec pour objectif, de lutter contre la malbouffe en privilégiant les produits du terroir, bien plus riches et plus sains, notamment dans les îles Loyauté.

Depuis 2009, année de la disparition du pasteur Passa Wassaumié, les paroissiens de Qanono ont repris le flambeau et à ce jour, le diacre de la tribu Cope Huliwa est le président de l’association qui depuis, est en pleine ascension sur l’île de Drehu. Cope Huliwa, retraité d’un lycée agricole du territoire a souhaité orienter l’association dans de nouveaux défis, comme la promotion des produits Bio. “Aujourd’hui, notre lutte est de favoriser la culture Bio, beaucoup plus naturelle.

On en parle beaucoup plus maintenant à travers des associations tel que Bio des îles, ou au sein des paroisses et même des

Lutter contre la malbouffe en mangeant du bon, du frais, du Bio 100 % Drehu !

églises. Maintenant tout le monde en est conscient et on se bat tous dorénavant contre le phénomène de la malbouffe.

Slow food a justement été créé pour lutter contre les fastfood”, rappelle le nouveau président.

Outre son rendez-vous annuel aux abords de la belle baie de chateaubriand, “Drai Ne Xen” multiplie également ses participations dans les rendez-vous importants sur l’île et notamment dans les fêtes événementielles.

Ce samedi 12 octobre, “Drai Ne Xen” a rassemblé un bon public venu des quatre coins de l’île. Les mamans de Wé, mais aussi quelques habitués des autres tribus et quelques visiteurs venus passer une journée conviviale au bord de la plage.

UN DESSERT NOMMÉ “VAILOLO” Au programme de la journée, la dégustation d’un bel échantillon de petits plats apportés par les exposants avec pour objectif, faire découvrir aux visiteurs les différentes spécialités de l’île de Drehu.

L’été est là et pour l’événement, deux mamans de la tribu de Qanono Vaié et Lolo, ont inventé un dessert 100 % Bio qui ravira tous les gourmands et gourmets. Nommé “VAILOLO”, contraction des deux prénoms des mamans, ce délicieux dessert a conquis les palais de ceux qui ont eu le privilège d’en manger lors des dégustations.

100 % Bio et peu onéreux, un véritable régal !

Le soleil était au rendez-vous et la journée a débuté par une petite médiation, suivie d’une coutume.

Des tonnelles bleues et blancs érigées des deux côtés du podium libre destiné aux animations musicales, ont accueilli les différents produits locaux et les repas concoctés par les participants.

Consommés sur place ou emportés, les préparations culinaires mises en barquettes et les produits de saison ont ravi les visiteurs qui une fois ravitaillés, ont évidemment profité de la musique et des danses traditionnelles et surtout, du cadre idyllique qu’offre la baie de Chateaubriand en passant une journée d’échange et de partage.

RECETTE !

Mettre dans un plat préalablement refroidi au réfrigérateur, différents fruits de saison et les arroser de lait de coco tout simplement.

Rapide et facile à préparer, un dessert qui enchantera tous vos convives !

Bon appétit !

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

La mode au pandanus Du 18 au 20 octobre 2019 s’est déroulé au Creipac de Nouville la deuxième édition de la “Nouméa Fashion Week”. Environ 35 créateurs venant des 3 provinces se sont présentés.

Pendant ses 3 jours de festivité, les mannequins ont émerveillé le public lors des défilés avec plus de 150 créations, différentes les unes des autres.

Le deuxième jour, le défilé “Teens & kids” a été d’un grand succès. Les élèves et enseignants du lycée Jean 23 de Païta a enflammé la scène avec la présentation de leurs tenues originales et artistiques sous forme de chorégraphie.

Les nombreux participants (élèves, associations, etc.) ont été créatifs et le résultat final en témoigne !

La présentation des robes végétales démontre qu’à partir d’éléments naturels, il est possible de créer des chef-œuvres exceptionnels.

Pour la province des Iles Loyauté, 2 créateurs ont présenté leurs œuvres : John Ekediwo plus connu sous le nom d’Aman et Stéphanie Siwene représentent l’association Wa Si Nengone Couture, que John a créé en 2017 avec les femmes de Maré. Cette année, ils font de nouveau honneur aux matières naturelles. D’ailleurs le pandanus est une des fibres textiles qu’ils utilisent énormément dans ses confections de robes végétales.

Insistons également sur cette plante qui est très utilisé dans la filière artisanale aux îles loyautés et qui se développe progressivement. Une filière prometteuse car il fait appel aux savoirs traditionnels tant dans la préparation des matières premières que dans sa transformation, un bel exemple d´inclusion de la matière. Une filière qui a d´ailleurs fait l´objet d´étude pour la valorisation de ces matériaux : Le pandanus et le cocotier.

Ces belles créations inspirent la nouveauté, l’élégance mais aussi la gaieté.

A la fin des 3 jours, les couturiers repartent chargés dans l’espoir de faire mieux l’année prochaine.

Crédit photos : Marc Le Chélard

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CULTURE

Théâtre d’impro La troupe “Ouh Lala” en tournée à Lifou Lors du 2ème festival international de théâtre d’improvisation, après Nouméa, la troupe de théâtre d’improvisation “Ouh Lala” a effectué une tournée le 20 et 21 novembre à Lifou. Cela a été l’occasion de découvrir cet art mais aussi de faire la connaissance d’un enfant de l’île devenu Champion du monde d’improvisation en 2016, Edouard Waminya.

Pour commencer la soirée au faré de la Province des îles loyauté, le public a défini ce que représentait le théâtre d’impro selon sa vision.

Certains l’ont perçu comme un art consistant à se mettre dans la peau d’un personnage qui peut changer simultanément et d’autres, étant un spectacle comique avec des scènes improvisées.

Le théâtre d’improvisation est tout simplement un spectacle ne nécessitant aucune préparation, mais en revanche, ayant besoin de la participation du public.

La troupe Ouh Lala a fait participer son public. Les acteurs ont proposé plusieurs indices (lieu, instrument de musique, ustensiles etc.) et les spectateurs ont donné un mot caractérisant chaque indice. A partir des mots donnés, les acteurs ont créé des scènes en cinq minutes maximum. “Au lieu de faire le spectacle d’impro habituel, on a demandé aux gens de le concevoir et cela nous a apporté un plus”, explique Edouard Waminya.

D’ailleurs le public a été très coopératif jusqu’à la fin. Des scènes parfois insensées mais qui les ont fait énormément rire.

Le lendemain, la troupe est intervenue dans des établissements scolaires car elle a pour objectifs, de transmettre quelque chose de nouveau aux personnes, d’accueillir de nouvelles idées, mais surtout de voir ce que la jeune génération est capable de faire à travers cet art.

Et le message transmis par la troupe aux enfants est : “Regarde la richesse que tu as, on est là pour te donner des outils, mais la force et la vérité sont en toi, à toi de l’investir” !

A noter que pour cette 2ème édition du festival, la province des Iles Loyauté a apporté son soutien à la compagnie “Ouh Lala” afin de faire connaitre cet art au grand public.

A chaque rencontre sur l’île de Drehu, la troupe a conquis son audience. Des fous rires tout au long des spectacles rendant ces moments uniques, mémorables !

ÉDOUARD WAMINYA A la rencontre d’un enfant de l’île !

Edouard Waminya âgé de 40 ans est un enfant métissé, d’une mère métropolitaine et d’un père kanak. Il part pour des études en France en 1999 et 5 ans plus tard il obtient son Master en Administration des Affaires. La même année, il se lance dans le théâtre d’impro en tant qu’amateur. Il y a eu beaucoup d’années de pratique avant qu’il en fasse officiellement son métier en 2011. Actuellement, il est comédien-formateur. Il a joué à l’étranger : NewYork, Angleterre, Espagne.

Puis en 2016, il remporte la première place lors du Championnat du Monde des Championnats du Monde d’impro.

QUE REPRÉSENTE L’IMPRO POUR VOUS ?

Ce que j’aime dans l’improvisation, c’est l’art de l’instant présent. C’est un art oratoire, gestuel et comportemental. Il y a beaucoup de choses qui me rappelle nos Vieux faisant la coutume. Ils avaient dans la manière de s’exprimer, cette éloquence remplie d’émotions tout en étant très persuasifs.

J’ai retrouvé un peu tout ça dans le théâtre d’impro.

Réussir à se mettre dans une émotion, de porter un message et de le transmettre.

QUEL MESSAGE SOUHAITEZ-VOUS TRANSMETTRE ?

Ce qu’on défend au travers du théâtre d’improvisation c’est qu’avec les différences de chacun on peut tous composer ensemble des choses extraordinaires.

Et si je fais le parallèle avec la Nouvelle-Calédonie, il y a tout ce métissage-là qui pourrait être possible.

Toutes ces ethnies ont la possibilité de construire ensemble, dans l’instant présent en se disant : “On a chacun son passé, on va construire un futur commun”.

J’ai joué dans plusieurs pays étrangers et à chaque fois, barrière du langage ou pas, on construit ensemble. Quand on s’écoute, qu’on parle ensemble et qu’on a confiance en l’autre, les choses sont magiques.

On peut dédier une soirée à un sujet en particulier par exemple le sexisme, la drogue, l’alcool, et par la même occasion on fait passer des messages politiques mais toujours à travers l’art.

De retour au pays, invité par la troupe Ouh Lala pour l’occasion, j’ai eu l’honneur de jouer pour la première fois sur mon île, Drehu. Un moment fort chargé d’émotions pour moi, de fouler la terre de mes ancêtres.

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CULTURE

Iahnithekeun

transmission culturelle au mois du patrimoine Plus de 300 personnes, majoritairement des enfants venant des écoles de Lifou ainsi que des enseignants, des parents d’élèves et des représentants de la commune et de la province, ont célébré début octobre, le lancement du mois du patrimoine aux îles Loyauté.

Organisée par le service du patrimoine culturel de la Province des Iles Loyauté en collaboration avec le service de l’enseignement, le thème choisi cette année était celui de la transmission des savoirs culturels ou “Iahnithekeun” en langue drehu.

“L’idée est de sortir du cadre folklorique et de produire quelque chose de bénéfique pour l’avenir”, souligne Paul Hnaïlolo, le chef du service patrimoine et culturel de la Province des Iles Loyauté.

Atelier Médecine Traditionnelle de l’école de Hnacaöm.

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Ainsi, les chants polyphoniques comme les “DO” et les chorales faisant partie intégrante du patrimoine des îles Loyauté, ont été mis en avant. Un héritage aussi important à préserver et à transmettre à la future génération !

Après les coutumes d’usages présentées par les services de l’enseignement, ceux du patrimoine et de la culture suivis des interventions des élus et responsables des commissions concernées, les

enfants des différentes écoles, se sont succédé sur le podium érigé pour l’occasion.

Kadrilé Wright, élue de la Province des Iles Loyauté et présidente de la commission de la culture, a souligné l’importance de ces journées du patrimoine. Elle a également remercié les organisateurs pour le thème choisi.

“Nous sommes un peuple qui chante et qui danse, et nous le faisons pour honorer

L’atelier sculpture prisé par les enfants, filles et garçons confondus.

nos grands chefs et notre Dieu. Je remercie les enseignants pour les travaux effectués sur la transmission des savoirs et aussi les enfants pour leurs implications.”

De nombreux ateliers ont été proposés comme les taperas, par les CP de Siloam et de l’école de Traput, le DO et Saynète par les CM1/CM2 de Luengöni, des chants sur la construction de la case les CE2 de Hnasse... Mais encore, du slam sur les mois, en langue Drehu, interprété par les enfants de Hunöj et bien d’autres prestations toujours en rapport avec la culture Drehu.

A l’intérieur du faré, les plantes médicinales ont été dévoilées par les élèves des écoles de Hnacaöm et des activités autour de l’igname ont été présentées sous forme de panneaux par l’école de Hnasse.

Les élèves de Hunöj, en présence de quelques grands-mères, ont aussi montré leur travail sur le tressage de la natte et toutes les explications qui en découlent. “Le tressage de la natte est un devoir réservé aux femmes. La femme a un rôle très important sur la dimension symbolique et sociale de la natte. Aujourd’hui, dans le contexte économique et sociale, le tressage comme d’autres activités culturelles, tendent à disparaître à cause de la facilité. Il est donc primordial de transmettre les savoirfaire culturels à la jeunesse”, explique Willy Hnacipan instituteur à Hunöj.

De son côté, Kama Fulilagi chargée d’études ALK-Drehu, a distribué plus de 150 livrets conçus par l’Académie des langues kanaks. “Aujourd’hui, la plupart des enfants s’expriment en français à la maison et notre travail consiste également à leur apprendre à parler nos langues d’origines. Les parents aussi négligent l’apprentissage de nos langues Démonstration de pièges traditionnels proposée par l’école de Drueulu.

Sous forme de tableau, l’Atelier Igname de l’école de Hnasse a attisé la curiosité des grands et des plus jeunes.

à leurs enfants. C’est donc important d’effectuer ce travail de transmission pour sauvegarder notre patrimoine culturel”.

A l’extérieur, maîtresses Sandra et Dorine, avec leurs élèves des écoles de la DDEC et de l’école publique de Drueulu, ont effectué des démonstrations de pièges traditionnels pour les poulpes, les cochons sauvages et les oiseaux.

Les enfants ont également montré leurs talents de sculpteurs, car filles et garçons ont aussi travaillé dans leurs écoles avec Jacques Ozika, un sculpteur de renom sur Lifou.

Le déjeuner était essentiellement à base de produits locaux, partagé après les différentes interventions et animations.

Au menu, bougnas et fruits du terroir.

“C’est une journée réussie ! Cette année pour des raisons de timing et d’organisation après les élections, nous

n’avons pas pu le faire en même temps sur Maré et Ouvéa mais un calendrier de travail sera mis en place avec les autres îles”, précise Paul Hnaïlolo.

“Le mois du patrimoine fait son chemin et il appartient aux institutions, mais également aux associations, et pourquoi pas aux paroisses, de poursuivre dans le même sens car les gens des îles se doivent de connaître leur histoire”, conclu le chef du service culturel et patrimoine de la province des îles Loyauté.

Le lancement de la journée du patrimoine à Nöje Drehu a également permis de placer l’école comme un vecteur de transmission des savoirs culturels. Cette volonté politique soutenue par l’ensemble des élus de la province des îles Loyauté, sera à court et moyen termes, indéniablement bénéfique pour l’avenir des enfants des îles Loyauté et du pays en général.

L’atelier de l’ALK tenu par Kama Fulilagi.

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CULTURE

Bibliothèque Löhna 2S ans déjà !

Le 10 octobre 1999, la bibliothèque Löhna ouvrait ses portes à la population de Lifou au sein d’un nouvel établissement dédié à la lecture publique. En 2006, la bibliothèque devient une médiathèque avec son espace numérique. Et aujourd’hui, elle est devenue un véritable lieu d’échanges, un lieu ouvert à tous, un lieu intergénérationnel où se côtoient des puristes du livre et des geeks de l´internet. Un melting-pot en quête du savoir où l’équipe de la médiathèque propose tout au long de l’année, de nombreuses animations, en direction de tous ses publics.

A l’occasion de ses 20 ans, la médiathèque a souhaité faire vivre cet anniversaire tout au long de l’année, d’avril à octobre, en organisant des résidences d´artistes ainsi que des ateliers artistiques. Ecriture, peinture, sculpture pour ne citer que cela.

En avril, la Cérémonie d’ouverture des 20 ans lors de la fête des bibliothèques de Nouvelle-Calédonie. De mai à juillet, un atelier d’écriture auprès des collégiens avec l´auteure Isa Qala.

Au mois d´août, durant les vacances scolaires, place aux arts plastiques avec le plasticien Mathieu Venon, avec lequel les enfants ont effectué une fresque géante sur les sols du faré. Avec la participation de l´artiste YKSON, des fresques murales ont pris forme tout autour du faré. Un mélange artistique très coloré représentant un monde d´animaux endémiques.

L’atelier tressage pour les petits lors de la célébration des 20 ans de la bibliothèque Löhna.

Et l´apothéose les 2 et 3 octobre dernier, avec des ateliers de vannerie, de pratiques numériques, de danse, de contes, de jeux traditionnels, de

Chants et danses ont rythmés cet anniversaire mémorable !

En septembre, toujours au faré de la médiathèque, des sculpteurs de Lifou ont pris résidence durant plus d´une semaine pour sculpter chaque poteau de notre faré. Une belle occasion donnée pour valoriser nos artistes sur bois no je drehu en mettant leur empreinte au coeur de cet établissement.

peinture, d´origami… proposés au sein de la Médiathèque pour le scolaire et tout public. Une organisation et un regroupement fantastique pour clore cette année anniversaire.

Pour l’événement, le public a pu découvrir à la médiathèque, les différentes expositions (Hadfield, les épices, le changement climatique,

l’eau…) et les travaux des enfants. Une vente de livres déclassés a également connu un franc succès.

Les écoles venues des 4 coins de l´île, ont également proposé diverses prestations sur le podium présentant des danses, de la poésie, des chants, ou encore des mises en scène sous forme de sketch. Un moment fort en émotion témoignant de l´importance du travail accompli par la structure auprès de la jeunesse.

En début d’après-midi, des conférences et des spectacles ont été proposé au public de tous âges et en soirée, la dernière pièce de théâtre du metteur en scène Pierre Gope intitulée, “Ma dernière scène”.

Un bel anniversaire fêté dignement pour le plus grand plaisir des grands et des petits, orchestré par une équipe dynamique et soudée.

Oleti pour votre travail et longue vie à la Médiathèque Löhna !

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ART DE VIVRE

LES PLANTES MÉDICINALES du pays Drehu La conception de la maladie dans le monde kanak est différente des occidentaux. Elle est vécue comme un déséquilibre de la personne en tant qu’être social vivant au sein d’une communauté qui fonctionne au rythme de la coutume. De cette conception de la maladie découle

une médecine traditionnelle qui soigne le corps, l’esprit, mais également les conflits relationnels.

Elle fait partie intégrante de l’organisation sociale kanak.

Cette médecine traditionnelle fait partie du patrimoine Kanak et tous

QELELENY, MANGUETTE (ARALIACÉES)

HNEJIXËTR, BOTO DES MARAIS (GOODENIACÉES)

A prendre avec une purge à l’eau de mer pour diminuer l’effet de la jaunisse (siane meigötr) dans le corps.

Contre les irritations, les brûlures de la peau causées par des cnidaires urticants, corail, anémones ou méduses (hna cine hnei henegei).

WAIJIJ, PISONIE DE PONDICHÉRY (NYCTAGINACÉES)

FENIJ, FAMILLE DES CYPÉRACÉES

Contre les irritations des yeux provoquées par la sève d’une liane lors du débroussaillage d’un champ (alameke hna sian).

XÖNIXÖNITRE MADRA, LIANE DE LA FAMILLE DES LAURACÉES Pour traiter la hernie intestinale (hnaela xel) due aux efforts répétés dans les champs.

POJË, ARBRE DE LA FAMILLE DES RUTACÉES Pour guérir l’ulcération cutanée (piagotr) qui arrive souvent en période chaude.

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ces traitements comportent des aspects secrets qui sont l’une des conditions majeures de leur réussite.

Sans transgresser ces secrets, avec Tan Unë du district de Gaïca, découvrons l’utilité de quelques plantes médicinales traditionnelles qui poussent sur la terre de Drehu.

Pour aider à extraire une écharde sous la peau Fekajo (fenixel).

POHLË, PLANTE DE LA FAMILLE DES VERBENACÉES Pour diminer l’acide urique qui est à l’origine des accès de goutte très douloureux (Akötre hnaitöjun).

OMINA, GOMMIER (CORDIACÉES) Médicament pour le sang afin de drainer l’insuffisance veineuse et les jambes lourdes (hace la lue ca).

“ART CULINAIRE KANAK” à la journée du patrimoine culturel Vendredi 29 novembre, la journée patrimoine culturel sur l’art culinaire kanak, s’est déroulée à la tribu de Hnaenedr de Maré. Inscrite dans le projet lancé par la commission de la Culture de la province des îles Loyauté, cette journée culturelle a pour objectif, la transmission des savoirs culturels aux îles Loyauté.

Cette initiative provinciale du Centre Culturel Yeiwene Yeiwene, en partenariat avec les associations de Nengone, Tapene et Ciroione Gurehue Sese de la tribu de Hnaenedr, a connu un très grand succès.

Au cœur de l’événement, l’association Ciroione Gurehue Sese a présenté et offert à la dégustation un très bel échantillon de plats traditionnels cuits à la manière des Anciens. Un véritable régal pour les yeux et notamment pour les palais.

Présentation des différentes plantes comestibles et médicinales.

Des plats traditionnels cuits à la façon des anciens.

Cette journée était dédiée non seulement à l’art culinaire, mais également à tous les arts si nombreux aux îles Loyauté, un art de vivre tout simplement. Musique et danses traditionnelles étaient au rendez-vous comme les plantes médicinales ou encore la transmission orale de contes traditionnels par l’association Tapene. Un défilé de mode a même été offert par l’association Wa Si Nengone connue sous le nom de Nengone Couture avec Aman, créateur modéliste qui a présenté ses créations lors de la Nouméa Fashion Week.

Une journée culturelle à rééditer, où l’Art a été mis en valeur à toutes les sauces.

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SAVEURS D'ZIL

Terrence HNIMINAU

Chef-cuisinier au Drehu Village Terrence Hniminau, âgé de 31 ans est originaire de la tribu de Hunöj à Lifou. C’est un beau jeune homme sérieux, respectueux, modeste et rempli de bonne volonté.

Sa citation préférée : “Le secret des bons petits plats, c’est la passion pour la cuisine”. errence a un parcours riche en expériences.

Après l’obtention de son Bac Pro Alimentation en 2010, il décide de poursuivre ses études en France et se réoriente vers le commerce, en Négociation Relation Client (NRC).

T

Mais au cours de son cursus, son goût pour la cuisine le rattrape. Avec l’aide d’un ami de Nengone, il postule dans un Palace à Paris, “Le Meurice”, où il sera embauché dans un premier temps en qualité de commis et au fur et à mesure, il devient demi-chef puis chef de partie.

Immergé durant 6 ans dans la cuisine de ce prestigieux restaurant parisien, il décide de revenir sur le Caillou où il

travaille à l’Hippocampe du Méridien de Nouméa comme Sous-chef en gastronomie.

“Lorsque je cueille les produits de mon jardin ou que je les achète au marché, j’ai toujours une petite idée qui me vient”.

Et la veille de noël de l’année 2018, il s’envole vers Lifou à l’hôtel Drehu Village où il est affecté en tant que Chef-cuisinier.

Selon Terrence, pour surprendre son client, il faut être créatif et méticuleux.

Créer des recettes originales permet de voyager tant au niveau gustatif que visuel. D’ailleurs, il ne faut surtout pas négliger le dressage du plat car c’est le premier aperçu qu’a le client face à l’assiette. De plus, lorsqu’il assaisonne ses plats, il se met à la place du client.

Fier d’être de retour sur son île natale, il met en avant les produits locaux. Il se rend directement au marché où il va rechercher des légumes, des tubercules pour la confection de ses plats. Par ailleurs, il a une préférence pour les tubercules, les citrouilles, les choux kanak et les épinards locaux. C’est entre autres ces produits qui l’inspirent dans l’élaboration de ses nouvelles recettes.

Mais pour avoir un produit final de qualité, le chef nous délivre ses stratégies de travail : “Il faut être organisé et avoir une bonne équipe”.

En cuisine, il est accompagné de six personnes dont 3 titulaires et 3 extras.

Le chef véhicule un message qui est : “Le secret des bons petits plats, c’est la passion pour la cuisine”. Et il ajoute : “J’aime cuisiner mais lorsque je rentre à la maison ça fait toujours plaisir de voir quelqu’un d’autre derrière les fourneaux”.

Terrence présentant les plats dont les recettes vous sont offertes ci-contre.

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“Le métier de cuisinier est difficile, mais on passe au-delà lorsqu’on est passionné”.

Ainsi son goût prononcé pour la cuisine se ressent dans ses petits plats succulents et généreux.

Recettes du Chef !

Porc aux crevettes Ingrédients : -

Porc Crevettes Sauce soja Sauce huître Légumes Ail

Décortiquer les crevettes sans enlever les têtes.

Tailler les filets de porc en médaillon.

Ensuite dans une poêle, colorer en premier les médaillons et y ajouter les crevettes.

Puis déglacer le tout avec de la sauce soja et de la sauce huître.

Puis dans une poêle, les faire revenir puis déglacer avec la sauce huîtres (ne pas trop cuire les légumes, mes, faire fair en sorte qu’ils soient croquants).

Thon en croûte de sésame Ingrédients : -

Thon Sauce huître Huile d’olive Graines de sésame Patate douce Lait de coco Légumes

-

Tomate Echalotes Concombre Olive Pain 1 cuillère à soupe de citron

Positionner le thon à 200gr, puis mariné en premier avec la sauce huîtres, Ensuite tromper le pavé dans les graines de sésames Dans une poêle, une cuillère à soupe d’huile d’olive, pas trop chaud, colorer le pavé des deux côtés pas trop cuits, à l’intérieur cru.

Tailler en mirepoix les tubercules ensuite les cuire dans le lait de coco, saler et poivrer, Dresser sur assiette à l’aide d’un emporte-pièce rond puis gratiner sous la salamandre andre avec a le comté.

Tailler en brunoise les légumes, tomate, échalotes, concombre, olive et quignon de pain Puis mélangez le tout dans l’huile d’olive avec une cuillère à soupe de citron.

Bon Appétit !

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SPORT

NORESA nouveau club de rugby à Nengone Le 1er club de rugby de Maré a débuté son histoire mi-septembre au stade de La Roche. Ses membres fondateurs, François Wybo professeur d’EPS au collège de La Roche, et le grand chef de La Roche Hyppolyte Sinewami Htamunu, joueur et passionné de rugby, ont transformé l’essai en réunissant autour d’eux, 67 enfants et une quinzaine d’adultes pour participer à la création du club.

Lors de l’assemblée constitutive, le nom du club a été voté à l’unanimité. Avec un H formé par les 2 poteaux de rugby se dessinant devant le nom du club NORESA, la référence au mot nengone “hnoresa”, se traduit en français par “s’unir”. Un nom qui pour les si Nengone, reflète les valeurs de cohésion, d’humilité, de respect et de partage autour du sport, ici incarnées par le rugby.

LES ÉTATS DES LIEUX des Activités Physiques et Sportives Des états des lieux des Activités physiques et sportives ont été effectués en province des îles Loyauté tout en long du mois de novembre. Ces missions comportent des enjeux stratégiques, socio-culturels, de développement provincial et d’insertion professionnelle.

Dans le cadre de son discours de politique générale du 16 juillet 2019, le président de la province des îles Loyauté a mis en avant la jeunesse par rapport au 4 piliers autour desquels s’articulera le portage des politiques publiques.

De plus, depuis la conférence de la jeunesse et du sport en 2004 en province des îles, ces états des lieux des activités physiques et sportives initiées par le nouvel exécutif est en parfait accord avec la volonté d’une vision inclusive et dans la recherche de résultat.

Cette démarche tourne autour de 4 objectifs qui vont permettre d’organiser au mieux les activités sportives :  L’ajustement des objectifs stratégiques et opérationnels du plan stratégique pendant la mandature (20192024),  Le recentrement des missions de la Direction de la Jeunesse des Sports et Loisirs (DJSL),  L’établissement d’un schéma cohérent des infrastructures sportives en province des îles Loyauté,  Et la définition d’une plateforme de financement des associations sportives et loisirs.

En effet, leur passage sur les 3 îles a permis d’entendre les voix des acteurs du terrain mais aussi de répondre à leurs questions.

Des réflexions en découlent comme la volonté de dissocier le sport-loisir de la compétition.

Ainsi, la population dispose de plus en plus de moyens et d’infrastructures sportifs qui vont l’amener à un niveau adapté à sa juste valeur.

La province des îles Loyauté promouvoit son potentiel humain en lui donnant l’opportunité de s’insérer professionnellement et de se perfectionner dans le sport.

50 CONSTRUIRE LES LOYAUTÉ