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Le journal de la journal de la Province desovince des ±les
Juillet - Août 2020
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n° 186
DOSSIERS • Les Rencontres Economique aux îles Loyauté • La province conforte son aménagement du terr itoire • Les premiers médiateurs coutumiers de proximité • Le pont de Lékiny à Ouvéa, bientôt flambant neuf !
économiqueconomique est possible !st possible !
LA PROVINCE 4 - Le monde économique fait sa déclaration commune - La FINC séduite par le potentiel économique d’Iaai - Tadine : cap sur le Port du futur ! - Jacques Lalié à Ouvéa pour redynamiser l’économie de l’île - Comment devenir propriétaire d’une maison neuve ? - La province conforte son aménagement du territoire - Les premiers médiateurs coutumiers de proximité - Bientôt le pont de Lékiny fl ambant neuf !
UN PEU D’HISTOIRE ! - Les étapes de la conquête du droit de vote - Hommage aux disparus de “La Monique” - Du grand rêve kanak au grand rêve calédonien ou la dignité du politique
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ENVIRONNEMENT - Le fi lière cocotier d’Iaai retient l’attention de l’Europe - RORC DOSSIER (détachable) : Bilan 2019 sur la surveillance des récifs de NENGONE
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JEUNESSE 31 - L’enseignement en débat en province des îles Loyauté - Visioconférence pour les étudiants en partance pour la métropole CÔTÉ JARDIN - Vanille d’Ouvéa, une fi lière à organiser
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LITTÉRATURE - Le sens du Oui
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SANTÉ - C’est quoi être infi rmier en tribu ? - Prévention Dengue : Moustique sors de chez moi ! - STOP au diabète aux Loyauté - Hygiène alimentaire, la solution des anciens
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SAVEUR D'ZIL - Alphonse Koce : un Si Nengone au fi rmament de la gastronomie - Recettes de cuisine : Mi-cuit de thon au fruit de la passion Mousse à la papaye
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PORTRAIT 50 - Maryline Sinewami : La 1 ère femme Maire aux Loyauté !
Construire les Loyauté - Email : constloy@canl.nc - ISSN n° 1169-4998 Directeur de publication : Henri Humuni Cellule Communication de la Province des Iles Loyauté : Tél. 45 13 09 ou 73 19 21 - Email : communication-presidence@loyalty.nc Réalisation : Adanis - BP 7815 98801 Nouméa cedex Tél. 79 47 69 Régie publicitaire : ACP Tél. 24 35 20 Reportages : Sarah Maquet - Katia Cimutru - Sylvain Derne - Soumynie Kartadiwirja Province des Iles Loyauté Impression : ARTYPO tiré à 5000 exemplaires
Papier certifi é FSC
Le label Imprim’Vert certifi e une action respectueuse de l’environnement. D epuis plus de 20 ans, le tissu industriel et artisanal calédonien s’est bien développé. Notre Pays a le plus fort taux d’industries, hors nickel, de tout l’outremer français. Les perspectives pour poursuivre cette diversifi cation économique existent, notamment avec +17% de nos entreprises qui ont déjà cette démarche à l’export. Nos entreprises calédoniennes disposent aussi d’une vraie marge de manœuvre pour devenir plus compétitives, en améliorant leur productivité. Le seul bémol, leur implantation est principalement sur le Grand Nouméa. Il faut y remédier en créant les conditions nécessaires à cette transformation en Province des Iles. Les Loyaltiens sont des gens très entreprenants et dynamiques, c´est un atout pour nos îles, il nous faut poursuivre nos eff orts pour les accompagner. C´est pourquoi, il était important que Les Rencontres économiques, qui ont eu lieu en juillet, soient une réussite. Nous avons été honorés par l´engouement du secteur privé de par leur participation active. Plus de 40 entrepreneurs et représentant d´entreprises ont partagé 3 jours de Loyalty Spirit by Made In Loyalty, ce qui a donné un souffl e nouveau vers notre souveraineté économique.
L’Accord de Nouméa est un processus de décolonisation unique. Nous avons fait le choix d´une méthode faite de dialogue, d’une volonté de corriger les inégalités, et d’un transfert progressif de responsabilités. Ensemble, nous avons fait progresser le Pays, même s’il reste beaucoup à faire. Il nous faut passer le cap de notre transformation, l´indépendance est une clé pour aller plus loin dans notre développement, aujourd’hui´hui nous sommes au bout de nos compétences, on doit encore aller plus loin… Prochainement, nous aurons la possibilité de s´inscrire à nouveau dans les bureaux de vote délocalisé – BVD, soyons prêt et donnons-nous les moyens de “faire entendre notre voix” ce 4 octobre 2020, chaque voix compte ! D´ailleurs, avec mes collègues élus provinciaux, nous avons invité tous les élus du Pays quel que soit sa sensibilité politique, à se joindre à notre demande d´étendre le délai pour les inscriptions dans les BVD, pour que chacun au plus haut niveau de nos institutions calédoniennes, puisse faire valoir ce droit inaliénable de VOTER. Une main tendue pour un apaisement de nos populations afi n qu’ensemble, nous puissions mettre toutes les conditions nécessaires pour le bon déroulement de ce second référendum. La prochaine consultation est notre chance de porter ensemble la naissance de notre nation, car nous sommes à la porte de notre pleine souveraineté.
Nous avons porté ensemble l’Accord de Nouméa, faisons naître ensemble notre nation. Ce pays qui nous rassemble et nous ressemble. Votons oui.
Jacques Zanehno LALIE
Président de la Province des Iles Loyauté
Le monde économique fait sa déclarati on comm une
avec la province des îles Loyauté
Suite à sa déclaration de politique générale en juillet 2019, le président Lalié a posé sa vision économique pour les prochaines années pour la province des îles Loyauté en précisant également, les eff ets induits pour la Nouvelle-Calédonie.
3 objectifs stratégiques sur 7 sont dédiés au volet économique, et déclinés en plan d´actions : • Impulser un aménagement cohérent du territoire et favoriser la mobilité, • Impulser une économie durable basée sur les patrimoines loyaltiens, • Préserver et valoriser l´environnement naturel des îles Loyauté.
Le président Lalié affi rme ainsi sa ferme volonté de développer le Made in Loyalty, ce label valorisant les savoirs de nos îles Loyauté dans tous secteurs confondus que ce soit agroalimentaire, textile, BTP, services, etc. Les 1 ères rencontres économiques ont été organisées les 16, 17, 18 juillet 2020 à Lifou, en partenariat avec la Fédération des Industries de NouvelleCalédonie (FINC) et la SODIL. Ceux sont plus de 40 entrepreneurs de la Grande Terre et des 4 îles Loyauté qui ont répondu à l´appel.
Les objectifs de cet événement ont été de :
• Valoriser les produits des îles Loyauté • Créer des synergies entre le monde • Renforcer l´idée du développement économique possible sur terres coutumières.
Avec comme fil rouge “le développement des dynamiques entrepreneuriales sur terres coutumières”, ce sont 3 ateliers sectoriels qui ont été animés sur l´Agroalimentaire, le BTP – construction et le Textile.
Le Défi pour la centaine de participants :
Comment déployer en 18 mois des projets opérationnels pour générer et/ ou renforcer une activité économique coutumier et le monde économique
sur la province des îles dans les 3 secteurs.
LOYALTY SPIRIT, des savoirs à la conquête d’un nouveau public
Ces 3 jours pour convaincre du potentiel des savoir-faire de nos îles Loyauté ont été jalonnés par :
• des visites de terrain selon un programme millimétré en terme de timing, pendant lequel nos participants ont pu appréhender in situ le tissu économique de Lifou.
• la soirée LOYALTY SPIRIT à laquelle les participants ont été conviés avec au programme : • un défi lé de mode des couturières et créateur de mode, préfi guration du lancement de la LOYALTY
FASHION WEEK qui aura lieu en novembre 2020. • une dégustation des produits locaux -terre et mer- orchestrée par nos 2 grands chefs de renommées internationales Alphonce Koce et
Terence Hniminau.
• Des ateliers de travail pour imaginer les projets opérationnels à déployer d’ici 2022.
Des ateliers très créatifs
Une centaine de participants d’origine très diverses se sont retrouvés le samedi matin à 8H00 pour imaginer des projets. Cinq groupes de 18 personnes ont été constitués, pour répartir les compétences, origines et personnalités.
Il s’agit de mobiliser nos forces, nos énergies, nos idées et nos cœurs pour CONSTRUIRE ENSEMBLE l’avenir prospère et durable de la province des îles dans les secteurs prioritairement défi nis.
La Méthode
La méthode de travail basée sur l’intelligence collective a consisté à : • Faire partager dans un premier temps des expériences positives et réussites d’entreprises pour créer une envie positive. • Demander à chacun, en individuel tout d’abord, de formuler des souhaits pour une province des iles en 2022. • Le partage de ces souhaits en ateliers de 6 personnes pour créer une vision commune de projets à créer a ensuite été remis en commun en groupe de 18. C’est à l’issu de ces échanges variés dans une gestion du temps très restreinte que les groupes ont fi nalisé 18 propositions de projets à fort impact pour les communautés des îles loyautés. • La dernière étape pour les participants aura été de choisir parmi les 4 à 6 projets par groupe lesquels ils souhaitent mettre en œuvre en priorité.
Ce sont les 18 projets qui ont été recueillis dans un format cadré par l’organisation.
• Loyalty spirit, ne passez pas à côté ! • Grande mercerie, une centrale d’achat pour le textile • Plan “Coco” • Loyalty NAGEJË
sont les titres des projets qui ont reçu le plus de votes.
La balle est dans le camp du Comité de Pilotage - COPIL de déploiement ! Il va s’agir maintenant d’analyser les ambitions des 10 premiers projets pour structurer leur déploiement avant janvier 2022 avec l’aide de toutes les organisations signataires de la déclaration commune.
Le calendrier
Du 16 au 18 juillet 2020 Rencontres économiques
Le 31 août 2020 Comité de pilotage qui défi nit les projets prioritaires
Fin 2022 Mise en œuvre.
Le président d’honn eur de la FI NC séduit par le POTENTIEL ÉCONOMIQUE d’Ouvéa
Avant les rencontres économiques de Lifou, organisées les 16, 17 et 18 juillet, Carold Vassilev, président d’honneur de la Fédération des industries de NouvelleCalédonie (FINC), est venu découvrir le potentiel économique d’Ouvéa.
Une visite début juillet en forme de tour de l’île, de la savonnerie à l’huilerie de Wadrilla, en passant par une unité de transformation de déchets lourds ou la poissonnerie de Takedji. C’est là, habillé d’une toque blanche et d’un masque sanitaire, que Carold Vassilev exprime son admiration. “De loin, on ne voit Ouvéa que comme une île paradisiaque avec des cocotiers et du sable blanc, mais vous avez de beaux équipements et un vrai potentiel économique”. Même remarque positive face à Roger Toulangui, de retour depuis peu dans son île natale pour développer le tri des déchets avec sa société Layannah environnement. “On parle souvent des jeunes qui quittent les îles mais vous êtes un exemple de réussite car vous êtes revenu, en plus vous êtes dans le fondamental car on ne peut pas faire d’industrie sans savoir recycler l’industrie”, réagit Carold Vassilev.
Les terres coutumières comme protection d’une économie raisonnée
Cette visite marque le début d’un cycle de rencontres économiques entre la province des îles Loyauté (PIL), la FINC et la Confédérations des petites et moyennes entreprises. “Le monde économique européen a du
Carold Vassilev avec Sylver Ouckewen, responsable de l’huilerie de Wadrilla, échangent sur la fi lière coprah, l’un des piliers de l’économie d’Ouvéa.
mal à appréhender les opportunités de travailler en terre coutumière, explique Carold Vassilev, alors qu’il s’agit d’une approche protectrice de l’environnement qui évite un développement anarchique”. Et d’appeler à repenser l’économie pour y inclure, dans des structures à taille humaine, l’activité non-marchande courante dans les îles. Une approche saluée par Robert Kapoeri, 1 er viceprésident de la PIL. “Les mentalités changent et les coutumiers sont de plus en plus partants pour que la terre puisse servir au développement économique. A Ouvéa, les entreprises existantes sont un peu restées enfermées sur ellesmêmes, la FINC peut apporter des idées novatrices”, conclut Carold Vassilev. Des idées qui ont été débattues lors des rencontres économiques à Lifou, où une quarantaine de membres de la FINC étaient présents.
Également co-gérant de la société TeePrint, Carold Vassilev est venu aussi passer commande de 1.000 masques sanitaires aux couturières d’Ouvéa. “Car nous venons, après notre capacité à produire des masques UNS2 pour le grand public, de recevoir l’agrément UNS1, pour les masques des professionnels, par la direction générale de l’Armement”. Les couturières s’étaient déjà organisées sur toutes les îles de la province pour répondre à une première commande de 13.000 pièces passée par la PIL. TeePrint vient, pour l’instant, de demander 1.000 masques aux couturières de Maré et 1.000 à celles d’Ouvéa.
Savonnerie d’Ouvéa :avonnerie d’Ouvéa : pas de cadeaux pour les rebuts !
Inutilisées durant 20 ans, les chutesnutilisées durant 20 ans, les chutes de savon sont désormais valoriséese savon sont désormais valorisées par l’équipe de la savonnerie, qui lesar l’équipe de la savonnerie, qui les transforme en lessive eten coupeaux.ransforme en lessive et en coupeaux.
Au milieu de la savonnerie, Alfonsine, râpe à fromage à la main, réduit en copeaux un bout de savon. Dans un gros bac à côté est stockée une fi ne poudre, bientôt conditionnée dans des paquets de lessive. Une réduction en poudre possible grâce à un nouveau broyeur. “On a aussi retrouvé de vieux cartons de paquets de lessive Iaai encore en bon état, explique Wanabo Wadjeno, responsable de la savonnerie, alors on a décidé de les utiliser pour relancer, comme il y a 20 ans, une production distribuée seulement à Ouvéa”. A la savonnerie, l’exportation ne concerne que les savons et l’huile de massage. Quand la production fonctionne normalement, trois tonnes de savon sont produites chaque semaine. La quasi intégralité de ces produits sont envoyés à Nouméa, où ils sont distribués par cinq grossistes. “Moins les 200 kilos vendus dans les magasins d’Ouvéa tous les 3 mois environ et les 10 % de chutes de savon”. Ce sont ces chutes, inutilisées auparavant qui sont dorénavant valorisées. “Depuis l’implantation de la savonnerie en 2000, les habitants de l’île avaient pris l’habitude de venir récupérer gratuitement ces bouts issus de la découpe des blocs de savon, précise Wanabo Wadjeno, maintenant on ne les donne plus gratuitement”.
Une production de savonne production de savon dépendante du coprahépendante du coprah
Après la valorisation des chutes de savon, un autre défi se dessine : stabiliser la production. En eff et, la savonnerie dépend entièrement de la production d’huile de coco fournit par l’huilerie voisine. Avec le confi nement, les coprahculteurs ont fourni beaucoup. D’où l’envie de Wanabo Wadjeno de stocker un maximum d’huile pour prévenir des temps plus durs. En attendant, il débute le programme de la semaine, qui recommence tous les lundis pour les six employés de la savonnerie : faire chauff er l’huile de coco puis la laisser reposer 48 heures avant la découpe à la main, les envois à Nouméa et le passage à travers la râpe d’Alfonsine ou le broyeur pour les chutes.
TADINE : cap sur lePort dufutur !ap sur le Port du futur !
Pour les visiteurs et les produits arrivant de la mer, c’est la porte d’entrée sur l’île de Nengone : le port de Tadine entame bientôt sa grande mue ! L’objectif est certes de rénover des installations vieillissantes, mais aussi de mieux desservir une île aux besoins qui évoluent.
Fruit d’une concertation menée au long cours avec la population et les autorités coutumières, l’opération de réaménagement terrestre et maritime entre en phase opérationnelle. C’est à la SECAL, acteur-clé du Pays dans le suivi de grands projets d’équipement et d’aménagement public depuis 50 ans, que la Province des Îles a confi é le mandat de maîtrise d’ouvrage.
En plus des outrages naturels que le temps a fait subir aux installations portuaires, l’augmentation du trafi c au fi l des ans impose une nouvelle approche. Ainsi s’agira-t-il dans un premier temps de fl uidifi er les parcours dans un espace restreint, entre passagers du Betico ou du Ieneic, croisiéristes, et professionnels de la logistique. Sens de circulation entre piétons, véhicules légers et poids lourds qui viennent charger ou décharger une cargaison ; aménagement d’espaces de stockage ; installation d’éclairages permettant le travail de nuit… Autant de données qui entrent dans une équation complexe autour des quais. permettant une mise à l’abri des marchandises.
À cette première phase de travaux devant courir jusqu’en 2022, succédera la réalisation de la gare maritime proprement dite, et de ses abords : sanitaires, zones d’attente abritées, séparation des fl ux de passagers et de bagages arrivés ou en partance, pour une gestion plus effi cace. Une troisième phase ciblera l’extension et l’éventuel remplacement de certains pontons, ainsi que l’aménagement d’aires de détente et de loisirs. La cale de mise à l’eau et la digue de protection seront réhabilitées au cours de la phase suivante, tandis que l’ultime étape consistera à mettre en place un coff re d’amarrage en baie de Tadine, destiné aux paquebots. La fi n des travaux est prévue courant 2024. Menés dans le cadre du contrat de développement État – Province 2017-2022, leur coût total est estimé à 5.120.395.487 FCFP.
Au-delà de ce réaménagement global des équipements portuaires, la réalisation d’un tel chantier aura des répercussions concrètes sur le confort de vie des Si Nengone. Ainsi, l’amélioration de la qualité et des capacités des infrastructures de stockage garantira une plus grande autonomie de l’île en denrées alimentaires, carburant ou matériaux divers. À terme, l’exploitation du nouveau port, prévue en régie directe les deux premières années, nécessitera l’adoption d’un cadre réglementaire en assemblée provinciale.
Les réflexions menées depuis les débuts du projet visent à minimiser l’impact environnemental du port. Ainsi la collecte des eaux pluviales, l’isolation des bâtiments ou la gestion des espaces verts entrent pleinement dans les objectifs de travaux menés en conformité avec la charte Chantier Vert. L’autre enjeu important concerne une meilleure sécurisation, aussi bien pour l’embarquement et le débarquement du fret, que la construction d’un dock
Le président de la province des îles Loyauté (PIL) est venu visiter, vendredi 31 juillet, plusieurs infrastructures de l’île, pour estimer les besoins en investissement et le potentiel économique.
Premier objectif pour le président de notamment, qui actionnera les leviers de ce la province : recadrer les équipes. “A circuit économique, mais l’idée est ensuite de Ouvéa, ils avaient l’habitude d’être un trouver des partenariats ou des associés”. peu délaissés, donc je viens pour les revivifi er. Les choses ont changé et il faut qu’on avance ensemble dans une nouvelle dynamique”. Les filières cocotier Première fois qu’un président se déplace de et coprah suscitent le Lifou pour installer une directrice à Ouvéa débat (lire encadré ci-contre), le symbole semble apprécié. Autre objectif : estimer les besoin de l’île. A l’unité de conditionnement des produits de la pêche (UCPM) de Takedji, il est envisagé de mettre en place une unité du vivant pour pouvoir, en plus des poissons, commercialiser les diff érents crabes de l’île. Le responsable de la savonnerie de Hwadrilla pointe du doigt, de son côté, la toiture qui fuit et l’inexistante d’un vrai espace d’accueil. “Le savon de Iaaï est une marque protégée et pourtant on n’utilise que 30 % des possibilités de ce marché, il faut que ça change”. Au local des femmes de Échanges vifs vendredi, lors de l’aprèsmidi dédiée à la fi lière cocotier. Le constat présenté par l’association Arbofruits, en partenariat depuis 2011 avec la province pour l’animation de la fi lière coco, n’est pas nouveau. A Ouvéa les cocoterais sont vieillissantes et le potentiel de production très loin d’être atteint (500 tonnes en production potentielle annuelle, contre à peine 200 à ce jour). L’idée de mettre en place une ligne pilote pour de la fabrication d’huile vierge de coco a été accueillie froidement. “Il faut d’abord Fayaoué, c’est encore le “made in Iaai” qui régler le problème de la production avant de est recherché. Un projet devrait être fi nancé vouloir diversifi er”, ont ainsi réagi plusieurs pour que ce local devienne une boutique. élus. Après la visite de l’huilerie, l’urgence “L’idée c’est d’exploiter nos richesses là où constatée a été d’augmenter le prix d’achat elles sont, explique Jacques Lalié, tout doit du coprah aux coprahculteurs, de fi nancer être transformé et vendu dans la province, un chariot élévateur et une rénovation on n’a pas de nickel mais on a des cocotiers, en profondeur des locaux et de la presse des ignames, du poisson et des savoir-faire”. vieillissante. Premier client à Ouvéa qui L’occasion d’annoncer la tenue d’une demande plus d’huile : Enercal, dont le Fashion Week en novembre à Ouvéa, ainsi moteur fonctionnant au bio-carburant n’a que la fi n des jeudis des îles à Nouméa. “Ça produit en 2019 que 5,3 % de l’énergie de suffi t de donner des subventions pour que nos l’île, par faute de manque d’huile. Pour tous artisans se déplacent puis dépensent l’argent les projets évoqués pour Ouvéa, Jacques en province Sud avant de rentrer, alors qu’on Lalié a demandé des devis avant le vote, en a les structures pour vendre ici”. Objectif fi n d’année, du budget 2021 de la province. pour Jacques Lalié : qu’au minimum 50 % Pour le concret, il donne rendez-vous à du budget de la province reste dans les tous dans deux ans pour les résultats sur le îles. “Au début ce sera la PIL via la SODIL terrain.
RINA PARAU, NOUVELLE DIRECTRICE DE L’ANTENNE PIL D’OUVÉA
De gauche à droite, Rina Parau directrice générale des services d’Ouvéa, Maurice Tillewa Maire d’Iaai et Jacques Lalié président de la PIL.
Jacques Lalié a installé, lors de sa visite, à la direction générale des services d’Ouvéa (DGSO), Rina Parau, ancienne chef des transports terrestres à la DITTT. “Vous avez intérêt à avoir un caractère fort”, l’a mise en garde Matthias Waneux, à la DGSO pendant plus de 20 ans. Rina Parau, 51 ans, répond d’une voix assurée. Décline son identité : papa Polynésien des îles Australes, maman de Takedji (nord d’Ouvéa). Puis ses études : bac avec mention en 1987 (“alors que mon père ne savait pas encore ce qu’était un baccalauréat”), licence de droit publique en Métropole avant une ascension dans les administrations calédoniennes grâce à sa réussite aux concours, jusqu’au grade d’attachée principale. “Je suis fi ère d’être la première femme kanak à être arrivée à cet échelon administratif”. Son envie de venir travailler à Ouvéa ? “Mettre mes compétences au service de l’île, être un exemple et montrer qu’on peut y arriver. Ouvéa a besoin d’un recadrage avec une antenne de la province plus administrative et moins politique, c’est ce que je suis venue accomplir et sachez-le : j’ai une réputation de travailleuse et de quelqu’un qui atteint toujours son but”.
Marceline Adjouhniope, qui s’occupe du guichet Loyauté habitat à Ouvéa présente le dispositif. A sa droite, Erydise Wanyima, chargée de clientèle.
Créée en 2017, la société publique locale Loyauté habitat vient d’ouvrir ses guichets sur toutes les îles. Première étape pour constituer un dossier : avoir une autorisation coutumière.
Venue présenter le dispositif habitat à Ouvéa, Erydise Wanyima, chargée de clientèle, explique. “Avant, la province des îles Loyauté (PIL) était en charge d’inscrire les dossiers et la Sodil de les construire : maintenant tout est réuni, toujours dans le cadre de la politique d’habitat social de la province”. Pour être aidé, il faut justifi er de revenus mensuels réguliers inférieurs à 300 000 francs CFP pour une personne seule, 350 000 francs à deux et 450 000 francs CFP si le logement est pour trois personnes ou plus. Le programme est dédié aux 40-65 ans. “Cela ne veut pas dire que votre dossier ne sera pas étudié si vous ne rentrez pas dans cette tranche d’âge, précise Romarick Hnanganyan, directeur général de Loyauté habitat, seulement, après 65 ans on vous orientera plutôt vers de la rénovation et avant 40 ans vers de l’insertion si vous êtes sans emploi, sinon on estime que vous êtes en mesure de construire par vos propres moyens si vous travaillez, l’idée est de responsabiliser les gens”.
Objectif : 50 maisons par an
Pour avoir accès à l’aide à la construction d’un logement neuf il faut, tout d’abord, demander une autorisation coutumière. Il faut également demander l’aide pour son logement principal, accepter le constructeur et les modèles proposés et participer au financement de l’habitation. L’apport personnel est, au minimum, fi xé à 10 % du prix du projet et la subvention de la PIL oscille, selon les cas, entre 10 et 90 %. Le reste à charge peut être fi nancé grâce à un prêt sans intérêt accordé par la province. Les modèles de maisons proposées sont des F2 (une chambre) à 8 millions ou des F3 (deux chambres) à 9,5 millions. Les constructions sont des modèles en kit. “Les artisans coulent la dalle puis la structure arrive par conteneur, explique Romarick Hnanganyan, cela permet un montage rapide, en 3 mois environ”. Loyauté habitat est, pour l’instant, en cours de construction des commandes 2018-2019. Romarick Hnanganyan estime que ces logements seront terminés courant 2021. La prise en charge des nouveaux dossiers, déposés dès maintenant, seront alors mis en place. Avec un objectif : construire 50 maisons par an sur l’ensemble des îles Loyauté. Pour ceux dont les dossiers étaient encore en cours de traitement, il faudra certainement recommencer la démarche. “On repart de zéro, conclut Romarick Hnanganyan, mais un arbitrage provincial pourrait intervenir pour certains dossiers très avancés, notamment ceux dont l’apport personnel a déjà été versé, on parle là d’une dizaine de dossiers”. A plus long terme, Loyauté habitat envisage de proposer des maisons plus grandes et avec plus d’options (panneaux solaires, système de récupération de l’eau de pluie). Objectif, tendre vers de l’habitat durable et une autonomie énergétique !
Dans la déclinaison des objectifs du plan stratégique, le Président Lalié a souhaité décliner un axe visant à impulser la dynamique de manière à rendre l’aménagement du territoire provincial plus cohérent tout en favorisant la mobilité des biens et des personnes, afi n d´améliorer notamment la desserte maritime de ses îles.
Pour se faire, le Président a confi é à la SECAL, deux opérations d´envergures distinctes : • La maitrise d´ouvrage pour les travaux de réalisation de la gare maritime de Tadine – Maré (voir sujet en page 7), • L´étude de l´aménagement durable de Wé-Lifou intégrant les impacts du changement climatique.
Pour un meilleur aménagement du territoire du Grand Wé
Avec une forte concentration démographique la commune de Lifou connait aujourd’hui de nombreux problèmes liés aux usages de l’espace du centre de Wé. En eff et, le centre de Wé concentre aujourd’hui de nombreux services (OPT,
Hôpital, commerces, banques, établissement scolaires, zones industriels et ports…) qui peuvent parfois engendrés des impacts néfastes pour la sécurité de la population et son environnement.
Propriétaires du foncier, les coutumiers sont aujourd’hui des partenaires incontournables du développement, ainsi le président a souhaité intégrer dans la réfl exion des aménagements futurs de la zone de Wé, les cheff eries concernées par la zone afi n de mieux appréhender les enjeux locaux.
La prestation d’étude est envisagée sur une durée de production de 9 mois, suivant le calendrier prévisionnel suivant :
• Phase 1 – Il s’agira d’établir un diagnostic afi n de défi nir des enjeux du territoire : état des lieux multithématiques (4 mois), • Phase 2 – A partir des enjeux, des objectifs et des actions seront déclinés (2 mois), • Phase 3 – Accompagnement à la conception du projet et évaluation (3 mois).
Ainsi, ce présent projet de convention défi nit les modalités d’intervention de la SECAL pour mener à bien ces prestations. Le coût de ces prestations s’élève donc à un montant de 7.420.000 FCFP pour l’année 2020.
Pourquoi la SECAL ?
La SECAL connue pour être un opérateur spécialisé dans le domaine de l’aménagement, dont les valeurs et savoirfaire seront des atouts pour accompagner la collectivité à la concrétisation de ces projets. De plus, le développement durable est une composante non négociable de tout projet public d’aménagement et de construction. Dans le cadre de ses missions d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage et de prestations intellectuelles sur la faisabilité de projet, la mobilité, l’aménagement, la construction et la gestion patrimoniale, la SECAL certifi ée Iso 14001 Environnement depuis 2015, contribue à la qualité de vie du pays en privilégiant les trois piliers du développement durable que sont l’économique, le social et l’environnemental.
Cet outil est un gage de qualité pour nous, et nous permet :
• D’accroître les performances de ses processus en vue de satisfaire les parties intéressées, • D’adopter une approche proactive pour réduire les impacts environnementaux des projets, • De multiplier les initiatives en faveur d’un développement territorial durable, • D’inscrire l’ensemble de ses travaux à la démarche
“chantier vert”.
Les premiers MÉDIATEURS COUTUMIERS DE PROXIMITÉ sillonnent l’île de Drehu
Le mardi 14 juillet, la convention interinstitutionnelle dénommée “Médiateurs coutumiers de proximité” a été signée et la mise en place de ce nouveau dispositif permet dorénavant aux médiateurs coutumiers de sillonner l’île de Drehu en toute légalité pour le bien-être et la sécurité de la population.
Al’occasion du conseil provincial de la délinquance (CPPD) qui s’est déroulé en décembre 2019 et ensuite, lors des assises nationales de la sécurité organisées en janvier 2020, plusieurs constats ont été partagés par l’ensemble des partenaires. Parmi toutes les réfl exions abordées lors de ces rencontres, deux points importants ont été mis en avant. En premier lieu, les atteintes à l’environnement qui doivent pouvoir être prévenues compte tenu de la fragilité des écosystèmes aux îles loyauté après une période de sensibilisation et d’information dans les tribus. Et le second point, l’un des moins négligeables, le sentiment d’insécurité venant des incivilités et du non-respect des espaces publics : tags, consommation d’alcool sur la voie publique ou dans les parkings des commerces.
Ainsi, dans le prolongement des actions validées par le CPPD, les acteurs institutionnels sont convenus des réponses aux problématiques de délinquance et d’incivilités ou d’atteintes à l’environnement en privilégiant la prévention et la dimension éducative. Imaginant un procédé approprié et adapté à ces besoins, le dispositif appelé “médiateurs coutumiers de proximité” a été mis en place.
La cérémonie de signatures de cette convention interinstitutionnelle s’est déroulée à la Résidence du Commissaire délégué en province des îles Loyauté à Wé-Lifou, en présence de Messieurs Roméo Zéoula – Président du conseil coutumier Drehu, Jacques Lalié – Président de la province des îles Loyauté, Stéphane LucienBrun – Commissaire délégué en province des îles Loyauté, Neko Hnepeune – 1er adjoint au maire de Lifou, et de Jean-Louis Boula – Président du CEMAID le mardi 14 juillet 2020 à l’issue de la cérémonie de célébration de la Fête Nationale.
LES COUTUMIERS DE DREHU À L´ORIGINE DU PROJET
Le sujet est évoqué depuis plus de 15 ans mais n’a jamais vraiment eu d’écho auprès des politiques jusqu’en 2016. Avec l’aval du membre du gouvernement en charge des aff aires coutumières, Anthony Lecren, les travaux ont débuté avec le Groupe du Fer de Lance Mélanésien. Cette première prise de contact a permis de tracer les premières esquisses de cette “police”, d’établir un calendrier et de créer un groupe de travail. Ceci a été chose faite et avait même reçu un fi nancement des premiers équipements et une formation à Fidji des premiers “policiers”. Toutefois, en se heurtant aux compétences régaliennes encore non transférées à la Nouvelle-Calédonie, cette première proposition n´a donc pas trouvé d´issue, et le conseil coutumier Drehu a donc pris de nouvelles orientations. Suite aux diff érents échanges eff ectués lors de l’état des lieux, une nouvelle dimension au projet s’est dessinée : Proposer de mettre en place une meilleure collaboration avec les autorités compétentes locales.
Bientôt LE PONT DE LÉKINYE PONT DE LÉKINY flambant neuf !lambant neuf !
L’un des équipements les plus emblématiques d’Iaai aura bientôt son successeur ! Le nouveau pont de Lékiny (ou Mouli selon le point de vue...), répondra aux enjeux environnementaux et sécuritaires de son temps.
Rien n’a été laissé au hasard avant de lancer cet ambitieux chantier, qui devrait changer le quotidien des habitants de Mouli et l’approche des touristes. Le pont actuel date de 1982, et les multiples réparations au fi l des ans ne suffi saient plus. Jouet de la houle, des coups de tabac et de l’érosion, il se détériore rapidement et, son cout d´entretien est de plus en plus conséquent. Depuis 2017 et les premiers échanges avec les coutumiers des environs, des bureaux d’étude ont étudié les diff érentes options envisagées, ainsi que la nature des courants et des fonds qui participent à la dynamique propre à la passe Mata One, enjambée par la structure.
La maîtrise d’œuvre d’étude et de suivi de travaux est assurée depuis fi n 2017 par la société Gemoce SARL. Début août, c’est la candidature du constructeur spécialisé en génie civil et génie maritime Arbé qui a été retenue, à l’issue de l’appel d’off re. La société, dont l’expertise dans les Îles se confi rme au fi l des projets, a notamment réalisé le quai de Wadrilla en 2017.
Pour Thierry Bolo, secrétaire général adjoint de la province des Îles, “ce pont relèvera à la fois de l’ouvrage d’art et d’une attraction pour le sud d’Iaai, en off rant des postes d’observation pour les magnifi ques paysages environnants”. Garantissant bien entendu la circulation en double-sens, le nouvel équipement sera doté de deux pistes cyclables (l’atoll est célèbre pour ses amateurs de vélo !), et de deux voies piétonnes permettant donc de savourer à loisir le point de vue. Des places de parking y compris réservées aux handicapés seront proposées côté Lékiny comme Mouli.
“Au-delà de la dimension touristique, rappelle Thierry Bolo, il y a les aspects culturels propres à la réserve coutumière à proximité. Le pont doit contribuer à la fi erté des habitants et à l’image positive d’Ouvéa. De plus avec un certain nombre de structures hôtelières tel le Paradis d’Ouvéa, des gîtes ou tables d’hôtes sur l’île de Mouli, c’est un vecteur déterminant pour l’activité économique”.
Le lancement du chantier était initialement prévu en août 2020 : c’était sans compter sur l’onde de choc planétaire générée par la pandémie COVID-19... Le calendrier précis des travaux, qui commenceront d’ici la fi n de l’année, sera très prochainement dévoilé, en concertation également avec les coutumiers du sud d’Iaai. Le coût total des travaux s’élève à 2.740.077.003 FCFP.
Enfi n dans le cadre du dispositif “1 pourcent artistique”, des propositions de mise en valeur du nouvel équipement par des artistes du Pays ont été validées par les instances coutumières. Sur la façade latérale du pont, devraient ainsi apparaître les totems propres aux communautés environnantes (Fayawa, Lékine, Mouli)...
LA BANQUE DES TERRITOIRES, UN DE NOS PARTENAIRES
Il avait déjà fait l´objet d´une première enveloppe budgétaire d´un montant de 1.6 milliards de nos francs. Le projet ayant évolué avec des besoins plus précis, il a fallu augmenter cette enveloppe et trouver les fonds. “Pour un projet aussi structurant et de grande envergure, répondant notamment à diff érentes normes environnementales, nous avons fait appel à un prêt avec la Banque des Territoires, pour boucler notre budget. La Province des Iles possède une situation fi nancière saine et une feuille de route claire qui a séduit notre partenaire”, affirme Emile Mene, secrétaire général de la province des Iles.
Les étapes de la CONQUÊTE du droit de VOTE ! Quelques grandes dates jalonnent la généralisation du droit de vote, aboutissant par étapes au suff rage universel. 1848 : suff rage universel masculin et vote secret Le mouvement révolutionnaire qui éclate qui dispose simplement : “Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes”. Dans les faits, en février 1848 met fi n à la Monarchie de les Françaises votent pour la première Juillet et institue la République. Le suff rage fois aux élections municipales d’avril-mai 1791 : suff rage censitaire et indirect universel masculin est alors adopté par le 1945. La Constitution du 3 septembre 1791 met décret du 5 mars 1848 : il ne sera plus en place une monarchie constitutionnelle. remis en cause. Sont électeurs tous les 1945 : droit de vote des militaires Dans ce régime, la souveraineté appartient Français âgés de 21 ans et jouissant de L’ordonnance du 17 août 1945 dispose : à la Nation mais le droit de vote est leurs droits civils et politiques. Le droit “Les militaires des trois armées sont restreint. d’être élu est accordé à tout électeur de électeurs dans les mêmes conditions Le suff rage est dit censitaire. Seuls les plus de 25 ans. Le vote devient secret. que les autres citoyens”, rompant avec hommes de plus de 25 ans payant un Cependant Louis-Napoléon Bonaparte, la pratique en cours depuis 1872. Ils sont impôt direct (un cens) égal à la valeur de élu président de la République en 1848 éligibles sous certaines conditions. trois journées de travail ont le droit de se maintient au pouvoir par le biais d’un voter. Le suff rage est aussi indirect car les coup d’État, le 2 décembre 1851, puis fait 1946 -1956 : égalité de suff rage en citoyens actifs élisent des électeurs du approuver un an plus tard (plébiscite du outre-mer second degré, disposant de revenus plus 2 décembre 1852) le rétablissement de À la Libération, la Constituante hésite élevés, qui à leur tour élisent les députés l’Empire. C’est deux jours après la défaite entre l’assimilation totale et l’association à l’Assemblée nationale législative. Après militaire du Second Empire, à Sedan, que concernant la France d’outre-mer. une brève application du suff rage universel la III ème République sera proclamée le La loi du 7 mai 1946 (dite loi Lamine Guèye) masculin pour élire la Convention en 4 septembre 1870. La décennie 1870 proclame citoyens tous les ressortissants 1792, le suff rage censitaire et indirect est verra la mise en place des institutions du de l’empire colonial (auparavant, la rétabli par le Directoire (Constitution du 5 régime républicain, qui, contrairement à citoyenneté était la plupart du temps fructidor an III) en 1795. la brève expérience de 1848, s’enracine l’apanage des seuls ressortissants de statut progressivement. civil français, et non des autochtones). 1799 : suff rage universel masculin mais Ainsi, hormis la parenthèse du régime Si la loi est inscrite dans la Constitution limité de Vichy (le 10 juillet 1940, le Maréchal du 27 octobre 1946, le droit de vote La Constitution du 22 frimaire an VIII Pétain se voit remettre les pleins pouvoirs demeure inégalitaire (système du “double (13 décembre 1799) établit le régime du constituants par une Assemblée élue au collège” : “Des lois particulières établiront Consulat. Elle institue le suff rage universel suff rage universel), la forme républicaine les conditions dans lesquelles ils exercent masculin et donne le droit de vote à tous du gouvernement et l’exercice du droit leurs droits de citoyens”, art. 80 de la les hommes de plus de 21 ans ayant de suff rage ne seront plus remis en Constitution). La IVe République institue demeuré pendant un an sur le territoire. cause et iront désormais de pair. Une l’Union française. Mais ce droit est limité par le système dit seule exception, durable : par la loi du C’est la loi du 23 juin 1956 (dite loides listes de confi ance. Il s’agit d’un scrutin 27 juillet 1872, le droit de vote est refusé cadre Deff erre) qui institue le suff rage à trois degrés. aux militaires (d’où l’image de l’armée, universel et le collège unique dans les “Grande muette”). territoires d’outre-mer. Votée à une très 1815 : suff rage censitaire forte majorité dans une situation politique La défaite de Napoléon I er à Waterloo 1944 : droit de vote des femmes et délicate, elle a prouvé selon l’historienne (18 juin 1815) entraîne la chute défi nitive suff rage universel Georgette Elgey qu’il était possible à la IVe de l’Empire et permet le rétablissement Pendant longtemps le droit de vote République “de devancer l’événement et d’une monarchie constitutionnelle, avec avait été refusé aux femmes en raison de permettre une décolonisation réussie”. le retour de la dynastie des Bourbons : d’arguments misogynes : les femmes c’est la Restauration. Le suff rage universel seraient faites pour être des mères et 1974 : droit de vote à 18 ans masculin est aboli et le suff rage censitaire de bonnes épouses, ce qui ne serait pas Le président de la République Valéry rétabli. Seuls les hommes de 30 ans payant compatible avec l’exercice du droit de Giscard-d’Estaing abaisse, par la loi du une contribution directe de 300 francs ont vote ou d’un mandat politique. Par ailleurs, 5 juillet 1974, l’âge d’obtention du droit de le droit de vote. Pour être élu, il faut avoir certains redoutaient l’infl uence de l’Église vote à 18 ans au lieu de 21. 40 ans et payer au moins 1 000 francs de sur le vote féminin. Après la Première contributions directes. Guerre mondiale, puis l’apparition des 1992 : naissance de la citoyenneté de La loi électorale du 29 juin 1820 du double suff ragettes (militantes du droit de vote l’Union européenne vote permet aux électeurs les plus imposés féminin), le débat évolue progressivement, Le traité de Maastricht institue une de voter deux fois. Ces mesures cherchent mais l’opposition du Sénat fait échec à citoyenneté européenne. Tous les citoyens à avantager les grands propriétaires toute évolution dans l’entre-deux-guerres. étrangers ayant la nationalité d’un des fonciers, c’est-à-dire l’aristocratie L’ordonnance du 21 avril 1944 du pays membres de l’UE peuvent, lors des conservatrice et légitimiste. Gouvernement provisoire de la élections municipales et européennes, Après la révolution des Trois Glorieuses République française, signée par Charles voter et se présenter dans l’État membre (27, 28, 29 juillet 1830), la Restauration de Gaulle, donne aux femmes le droit de où ils résident. Cependant, la Constitution fait place à la Monarchie de Juillet (Louisvote, rendant ainsi le droit de suff rage (art. 88-3) précise qu’ils ne peuvent devenir Philippe I er ). Le droit de vote est élargi. réellement universel, par son article 17 ni maires, ni adjoints.
Maré rend hommage aux disparus de “LA MONIQUE”
Afi n de ne jamais oublier les disparus de “La Monique”, 67 ans après le drame du 31 juillet 1953, les Si Nengone se sont recueillis devant le monument érigé à Tadine sur l’île de Nengone. Un dépôt de gerbes et des chants en mémoire des disparus ont marqué cet événement empreint d’émotion.
La Monique est le nom d’un bateau construit pour l’US Navy, en 1946 en Nouvelle-Zélande. Mais dès la fi n de la seconde Guerre Mondiale, La Monique a servi par la suite de bateau de transport (marchandises et personnes) en Nouvelle-Calédonie. Il eff ectuait des rotations entre Nouméa et les îles Loyauté.
signalée à mi-chemin entre Maré et Nouméa : à son bord, 108 passagers et 18 membres d’équipage. L’épave du bateau n’a jamais été retrouvée. Ainsi à la mémoire des personnes disparues, un monument a été érigé à Tadine (Maré) en 1978, sur lequel leurs noms y sont inscrits.
Une commémoration est organisée tous les 31 Juillet devant le monument, afi n que cette mystérieuse disparition de La Monique ne soit pas oubliée. Dans la nuit du 31 juillet au 1 er août 1953, sa disparition a été
Il s’agit d’une catastrophe humaine considérable, un mystère non résolu et inexpliqué : le caboteur La Monique a disparu en 1953 de l’océan Pacifi que sans laisser de traces.
En juin 1988, lors des Accords de Matignon-Oudinot, l’État français en reconnaissant le fait colonial, reconnaissait par voie de conséquence les droits du peuple kanak, peuple indigène colonisé de la Nouvelle-Calédonie.
Acette occasion, la délégation indépendantiste kanak conduite par J-M Tjibaou, off rit de partager ces droits avec les autres communautés présentes en NouvelleCalédonie, c’est à dire avec tous les hommes et toutes les femmes que la colonisation, aussi douloureuse soitelle, nous a apportés comme frères et sœurs. Mettant de ce fait, offi ciellement fi n, au grand rêve kanak, celui pour lequel nous avons combattu depuis tant d’années, pour avoir un pays bien à nous, comme les Vanuatais, les Papous ou encore les Salomonais qui ont le leur. Pour une des rares fois dans l’histoire, un peuple acceptait de partager ses droits avec d’autres.
Si du point de vue kanak, le don est l’expression d’une identité et l’affi rmation d’une dignité, par contre en termes de rapport de forces politiques classiques, la célèbre poignée de main entre Jacques Lafl eur et Jean-Marie Tjibaou, en 1988 au lendemain du drame d’Ouvéa, relevait quasiment de
calédonien
Crédit photo : Sophie Mendes
l’inacceptable. Côté indépendantistes, Le Fulk et l’USTKE qui avaient plutôt vu dans ces Accords, la reddition du FLNKS devant la puissance coloniale, quittèrent l’un après l’autre ce mouvement.
Pour les anti-indépendantistes de leur côté, enfermés dans l’idée que c’est l’Europe qui apporte le progrès, la civilisation et le droit aux peuples exotiques, et non l’inverse, reconnaître que les kanak ont des droits historiques et qu’ils les leur off rent de surcroît en partage, relevait de l’injure. Il a fallu toute l’autorité de J. Lafl eur pour faire admettre momentanément, aux élus du RPCR, qu’accepter les kanak de leur part était la seule condition intelligente d’une paix durable.
Les Accords de Matignon-Oudinot, germe du grand rêve calédonien, est l’expression de la dignité du politique. Ils sont une profession de foi, en la possibilité, pour tous les “enfants du pays”, de forger ensemble un monde commun, à partir de leurs identités individuelles et collectives respectives. Ils sont le pari sur l’intelligence, dans la mesure où celle-ci est cette capacité qui nous rend capable, de nous élever au-dessus de notre univers de vie pour accueillir l’autre dans son honneur, eût-il été l’ennemi d’hier, et prendre le risque d’admettre que, même s’il y a eu des morts entre nous, celui-ci a une vérité à partager avec nous.
Cependant, ce qui a été, et ce qui reste toujours diffi cile à faire comprendre, c’est que ces Accords s’inscrivent dans un processus de paix d’une grande hauteur politique, bien diff érent des combats électoraux habituels du type gauche contre droite, conservateurs contre libéraux ou indépendantistes contre anti-indépendantistes. En eff et, si dans ce dernier cas de fi gure, une belle victoire électorale s’obtient par la défaite des adversaires, œuvrer pour la paix par contre exige, autant que faire se peut, respect mutuel et écoute de l’autre. Dans cet autre cas de fi gure, chacun doit à la fois défendre ses convictions et en même temps veiller à ce que l’autre ne soit pas discrédité dans son propre camp, sinon tout est à recommencer. A respecter ainsi l’ennemi d’hier, chacun court le risque d’être accusé, par ses propres compagnons de lutte, de “trahir la cause”, avec des conséquences souvent dramatiques dont l’histoire off re de nombreux exemples.
Pour cette raison J-M Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné avaient été soupçonnés de trahison par d’autres indépendantistes kanaks qui s’attendaient à les voir piétiner le RPCR avec l’appui des socialistes français et non qu’ils s’engagent avec J. Lafl eur dans un processus de paix. Leur mort rappelle celle de l’israélien Rabin et de l’égyptien A. El Sadate survenue dans un contexte politique similaire de négociation pour un accord de paix. Pour la même raison, J. Lafl eur avait été désavoué par la majorité des électeurs européens du Grand Nouméa lors du référendum de 1988 sur les Accords de Matignon.
Lors du premier référendum en 2018, 30 ans après la poignée de main historique, l’esprit des Accords de Matignon-Oudinot a grandi et habite la conscience calédonienne. D’un côté, il y a cette aspiration profondément humaine qui d’ellemême gagne doucement les consciences, et de l’autre côté les partis politiques qui s’approprient, à grand bruit, les notions de “destin commun, d’avenir ensemble”, pour en faire des arguments de lutte pour le pouvoir, conservant tristement un regard tourné vers le passé, négligeant de voir toutes les opportunités d’un avenir meilleur pour la jeunesse du Pays. De l’autre côté il y a la dignité du politique, dans la mesure où selon la philosophe H. Arendt la dignité humaine tient au fait d’être “co-fondateur d’un monde commun”, il y a la politique dans sa médiocrité, règne de la ruse et des rapports de forces. Il faut libérer la politique de la médiocrité.
Fondamentalement, cela signifi e que la création d’un monde commun est moins une aff aire de majorité électorale, que de respect des dignités individuelles et collectives.
Le peuple kanak a accepté de partager ses droits avec d’autres depuis 1983 et il est temps aujourd’hui, par la seule majorité électorale de démontrer que ce monde commun existe bien, depuis longtemps, et que chacun d’entrenous vit déjà chaque jour l’un avec l’autre dans le respect des dignités individuelles et collectives. Cette prise de conscience collective a dorénavant un impact sur la politique du pays, quel que soit le parti.
Cette petite graine semée il y a 30 ans a germé, grandi et elle est devenue en 2018 un bel arbre avec des racines bien ancrées dans le sol du Pays, ne demandant plus qu’à fl eurir en 2020 avec un OUI à la pleine souveraineté du pays, pour enfi n off rir ses fruits d’indépendance.
L lière cocotier d’Iaaia fi lière cocotier d’Iaai retient l’attention de l’Europeetient l’attention de l’Europe
Le programme européen PROTEGE (Projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes), piloté par la Communauté du Pacifi que (CPS) et par le Programme régional océanien de l’environnement, pourrait permettre de développer des projets pour la fi lière cocotier à Ouvéa.
Fin juin, des représentants de la chambre d’agriculture, de la province, de la CPS, de l’agence rurale et de Sud Forêt se sont retrouvés à Ouvéa autour des associations locales Asbo (association pour la biodiversité d’Ouvéa) et Arbofruits afi n d’examiner les cocotiers de l’île. “Notre venue s’inscrit à la suite de l’atelier sur le cocotier organisé en novembre à Tahiti, qui avait abouti à la construction d’un programme d’actions à mettre en œuvre dans le cadre de PROTEGE pour développer la fi lière coco en Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et à Wallis-et-Futuna, explique Clément Gandet, coordonnateur PROTEGE à la CPS, pour cette partie agriculture et foresterie du programme, nous avons un budget de plus de 100 millions de francs pacifi ques pour ces trois territoires”. A Ouvéa, le premier point du projet PROTEGE porte sur la régénération des cocotiers. Évaluer le potentiel du bois pour le valoriser. “Pour inciter les gens à couper les vieux arbres puis à en replanter de nouveaux, il faut que le bois ait une valeur”, détaille Clément Gandet. Autre idée : mieux connaître les diff érentes variétés de cocotiers pour, par exemple, mettre en place des pépinières d’espèces plus productives. “Ce travail a été mené à Wallis, en partenariat avec les cheff eries pour la réidentifi cation des espèces, puis avec la population pour orienter la production en fonction de l’utilisation du cocotier”.
Séchage solaire pour production d’huile alimentaire de coco
Les fi nancements PROTEGE devraient également permettre de diversifi er les produits issus du cocotier, le plus important à Ouvéa restant la production de coprah (pulpe de noix de cocos séchées puis pressées à l’huilerie de Hwadrilla). Le rapport PROTEGE souligne que la production de coprah sur l’île a un potentiel estimé à 500 tonnes par an, pour environ 1000 ha de cocoteraie. En 2019, cette production n’a été que de 191 tonnes. “L’idée c’est que le concret commence cette année, conclut Clément Gandet, nous lançons les appels d’off res et le fi nancement PROTEGE doit créer des synergies entre tous les acteurs du terrain”.
PROTEGE...ROTEGE... qu’est-ce que c’est ?u’est-ce que c’est ?
Lancé début 2019, le programme PROTEGE est fi nancé, jusqu’en 2022, dans le cadre du 11 ème Fonds européen de développement de l’Union européenne, pour près de 4,3 milliards de francs, pour des projets environnementaux dans le Pacifi que (NouvelleCalédonie, Wallis-et-Futuna, Polynésie française et Pitcairn). Il s’articule autour de quatre thèmes : agriculture et foresterie / pêche côtière et aquaculture / eau / espèces envahissantes. Le premier comité de pilotage du programme s’est tenu il y a un an à Nouméa. Il a acté les 14 résultats attendus, qui devraient se décliner en 200 à 300 actions sur le terrain. Pour en savoir plus : https://protege.spc.int/fr ou l’application mobile (gratuite, à télécharger sur Androïd ou IOS) “PROTEGE Communauté du Pacifi que”.
La province des îles Loyauté (PIL) a organisé en juillet des rencontres autour de la question de l’enseignement. Objectif : en dresser un état des lieux et de nouvelles perspectives. Après des rencontres à Lifou et au campus des îles à Nouméa, une journée-débat s’est déroulée le 15 juillet à Ouvéa.
Enseignants, associations, retraités, représentants des institutions politiques, coutumières et religieuses, tous ensemble réunis pour parler de l’école d’aujourd’hui et imaginer celle de demain. “L’idée est de rester dans le cadre du Projet éducatif de la Nouvelle-Calédonie tout en réfl échissant à comment lui donner une déclinaison provinciale, explique Léonard Wamalo, directeur adjoint de la direction de l’enseignement à la PIL, pour l’accompagnement scolaire par exemple, on se demande si on doit aider les parents d’élèves ou le mettre en place au niveau institutionnel, alors on consulte la population”.
Parmi les ateliers, l’un a regroupé les plus de 35 ans. Beaucoup ont évoqué l’expérience de l’école populaire kanak (l’EPK, mise en place à Ouvéa de 1984 à 2000 suite à l’appel au boycott de “l’école coloniale” par le FLNKS) pour proposer plus de culture kanak dans l’école d’aujourd’hui. “Pourquoi ne pas traduire des livres en langues iaai et faga-uvea, pour redonner le goût de la lecture”, a ainsi proposé Charles Wea.
A Ouvéa, la division par deux du nombre de collégiens en 20 ans (dû au travail des parents à l’extérieur, et notamment à Nouméa) et la disparition de certaines fi lières d’accompagnement sur l’île, comme la Maison familiale et rurale, la section Segpa ou l’ALEP (lycée professionnel), a été identifi ée comme une des causes du décrochage scolaire. “Au lieu d’avoir trois collèges à Ouvéa, je pense qu’il en faudrait deux avec un lycée, a réagi Hinö Wea, ainsi qu’une antenne de l’université de Nouvelle-Calédonie à Lifou et des partenariats avec les pays non-alignés pour certaines formations, afi n d’éviter que les enfants ne soient coupés de leur maison et de leur culture”.
Dans l’att ente d’une meill eure relati on enseignants-parents
Côté enseignants comme parents, le besoin de renouer le dialogue a été souligné. “On dirait que les parents ont peur de venir nous voir”, a fait remarquer une enseignante. “On voit que ce n’est pas facile parfois pour eux, a, de son côté, souligné un parent, mais on se comprendrait mieux si les enseignants s’appuyaient sur les images de la culture mélanésienne pour communiquer”.
Parmi les propositions : que l’école soit moins théorique avec des ateliers pratiques en après-midi, des horaires allégées et moins de pression sur les enfants. “Il faut que cette journée serve à quelque chose, quelle sera la suite ?”, s’est questionné, de con côté l’ancien sénateur loyaliste Simon Loueckhote. Tous les groupes ont exprimé un besoin de concret et de moyens fi nanciers pour l’école de demain.
Après des débats à Maré et Tiga, un colloque-synthèse s’est tenu à Lifou les 10 et 11 août. La remise d’une charte provinciale de l’éducation au président de la PIL est prévue le 30 septembre.
Face à l’épidémie mondiale de Covid-19, cette année les autorités locales ont dû s’organiser autrement afi n de permettre aux étudiants qui poursuivent un cursus scolaire hors-territoire, d’eff ectuer dans les meilleures conditions possibles, leur rentrée universitaire 2020-2021 au mois de septembre.
Jeudi 30 juillet à l’Université de Nouvelle-Calédonie à Nouville, se sont retrouvés les étudiants de chaque province pour assister à la visioconférence animée par le service étudiant formation-jeunesse de la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris. Avec pour objectif de donner des informations sur les démarches administratives que rencontrent les étudiants en métropole, la Direction Générale permettent de réaliser des économies sur un loyer tout en mncparis.fr/etudiants/logement
des Services de Nouméa, Section Enseignement Supérieur de la province des îles Loyauté a une fois de plus joué un rôle prépondérant en prodiguant les conseils et le soutien attendu des participants Loyaltiens.
Les démarches administrati ves
La couverture sociale
Tous les étudiants originaires de Nouvelle-Calédonie ont besoin d’avoir une couverture sociale et un numéro de Sécurité sociale en Métropole. C’est indispensable et • Le remboursement des frais médicaux. • La possibilité de faire un job étudiant, un stage ou une alternance. • L’instruction d’un dossier d’aide au logement (prise en charge partielle du loyer). Pour obtenir tout cela des démarches sont nécessaires et vous allez devoir y consacrer un peu de votre temps et de votre énergie. Adhésion à la Sécurité sociale + Adhésion à une mutuelle = COUVERTURE SOCIALE.
L’ouverture d’un compte bancaire
La Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris a signé des conventions avec des organismes bancaires afin de faciliter vos démarches. Vous pouvez désormais ouvrir un compte bancaire en métropole depuis la Nouvelle-Calédonie en contactant : BCI/BRED téléphone ou mail etudiant@bci.nc BNC/CAISSE D’EPARGNE téléphone ou mail contact@bnc.nc SOCIETE GENERALE téléphone ou mail muriel.martin@sgcb.nc BNP PARIBAS téléphone ou mail bnp.nc@bnpparibas.com
La recherche de logement
Trouver un logement en métropole est un des soucis majeurs de l’étudiant calédonien. Plusieurs possibilités s’off rent à lui comme les résidences universitaires ou encore les colocations qui sont de plus en plus prisées par les étudiants car elles créant du lien social. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de la Maison de la Nouvelle-Calédonie http://www. incontournable pour trois raisons essentielles :
Une rentrée universitaire se prépare à l’avance !
Mais il est important de savoir que ces démarches ne se font pas en un jour, lors d’une visioconférence, mais bien à l’avance. C’est ce que l’équipe de la DGSN, Section Enseignement Supérieur de la province des îles Loyauté tient à rappeler aux étudiants et notamment aux futures promotions qui seront concernées ces prochaines années. Ce travail doit débuter au plus tôt et ce parcours se prépare à l’avance avec un objectif qui se dessine sur du long terme. L’équipe qualifi ée est toujours là pour conseiller, orienter, soutenir tous les étudiants Loyaltiens et c’est l’un des engagements pris par Jacques Lalié, président de la province des îles Loyauté, lors de sa déclaration de politique générale du 16 juillet 2019.
Pour toute information, contactez la DGSN, Section Enseignement Supérieur de la province des îles Loyauté au 28 18 268 18 26 ou par mail dgsn-ces@loyalty.ncgsn-ces@loyalty.nc
100% Bio
VANILLE D’OUVÉAANILLE D’OUVÉA Une filière à organiserne filière à organiser
Avec moins de 500 kilos de vanille chaque année, Ouvéa est l’île des Loyauté qui fournit le moins de gousses à la Maison de la vanille de Lifou. Une fi lière que la province aimerait dynamiser.
De mi-mai et tout le mois de juin, la campagne d’achat de la vanille verte est organisée à Ouvéa par Arbofruits, en partenariat avec la Maison de la vanille de Lifou. “L’achat n’est qu’une partie du travail, explique Kuin Wetewea technicien de l’association, il y a d’abord, entre janvier et avril, le recensement des vanilleraies puis le bilan à réaliser chaque fi n d’année”.
à Ouvéa est en baisse. En 2013, la Maison de la vanille recensait sur l’île 36 producteurs pour 1,3 tonne de vanille. la Maison de la vanille à Maré la même année).
Parmi les producteurs d’Ouvéa, Jacques Adjouhgniope exploite 200 pieds de vanille à Hwadrila, qui donnent entre 30 et 40 kilos de gousses par an. “Mais ça dépend de beaucoup de facteurs, explique-t-il, comme de l’ensoleillement ou encore du manque d’eau, notre plus grand problème à Ouvéa”. Comme à Lifou et Maré, la production
Entre 1000 et 5000 francs le kilo
En 2017, la Maison de la vanille ne comptait plus que 16 producteurs à Ouvéa, pour 328 kilos (contre 1,6 tonne à Lifou et près de 900 kilos achetés par Le producteur vend 80 % de ses vanilles à la Maison de la vanille, via Arbofruits, et transforme les 20 % restants pour vendre aux touristes de passage. “La préparation après la récolte comprend deux temps, l’échaudage puis le séchage, c’est long mais le produit préparé, vendu en gousse ou cuisiné en confi tures, rapporte trois fois plus que de vendre la vanille verte”.
Aujourd’hui, la Maison de la vanille achète les gousses entre 1000 et 5000 francs le kilos, selon leurs tailles (moins de 14 centimètres, entre 14 et 15 cm et à partir de 16 cm et plus) et leur état général (gousse non fendue, souple, sans défaut ni courbure).
Une situation observée par Ory Toulangui, agent de la province des îles Loyauté à Ouvéa qui, en suivant le technicien d’Arbofruits dans sa tournée, cherche à saisir les diffi cultés des producteurs. “Aujourd’hui, la province des îles Loyauté essaye d’être plus présente dans tous les domaines économiques pour mieux accompagner et dynamiser chaque secteur”.
Où et comment le trouver ?
On vous donne le lien : https://www.kobo.com/fr/fr/ ebook/le-sens-du-oui et un mode d’emploi pour ceux qui n’ont jamais lu de livre électronique sur leur téléphone, tablette ou ordinateur.
Le sens du Oui est un livre électronique (ebook), écrit par Mathias Chauchat, professeur à l’Université de la NouvelleCalédonie et Louise Chauchat, avocate au barreau de Nouméa, dans la perspective de la consultation du 4 octobre 2020, mais aussi du jour d’après. Il est Illustré par le dessinateur de presse Fly.
Ce livre est original parce qu’il ne tente pas d’esquiver le principe de décolonisation du pays. Il montre que le Oui peut être construit ensemble et être partagé autour de valeurs universelles et océaniennes. L’écriture recense les préjugés et même les peurs et tente d’y répondre rationnellement : Y a-t-il un peuple calédonien ? Pourquoi 3 consultations ? À quelle date s’arrête l’Accord de Nouméa ? Et le jour d’après ? En deçà du partenariat ? Quelle nationalité pour le pays ? Sommes-nous trop petits ? L’argent va-t-il disparaître ? La propriété sera-t-elle garantie ? Tout ce qui n’est pas en question dans la question. Doit-on tout écrire de l’avenir ? Les questions les plus sensibles sont traitées : Sommes-nous trop petits ? Le pays est-il vraiment indépendant en signant un partenariat ? Peut-on tout remettre en cause par le Non ? Que devient le peuple autochtone kanak ? Le destin commun la voie autochtone ? Perdra-t-on notre passeport français ? sommes-nous vraiment prêts ?
Il est souvent préférable de télécharger ou d’utiliser les
le grossissement, la recherche par mot clé, l’ouverture
logiciels gratuits fournis par les vendeurs en ligne, ici Kobo by FNAC, ou Rakuten Kobo, puis, après avoir acheté le livre, de le télécharger directement de l’application en cliquant sur la page de couverture. Pour l’acheter, Il faut aller sur Kobo ou la Fnac et chercher le titre, ou cliquer sur le lien, se connecter en créant un compte Kobo OU avec une adresse Gmail, un compte Facebook, ou Fnac, etc., et payer avec une carte bleue.
Le livre se télécharge sur l’application Kobo et se lit alors également en mode hors connexion. Et si on a plusieurs appareils connectés, il est recopié automatiquement
Le sens du Ouie sens du Oui
limite-t-il la coutume ? Qu’en est-il des propositions sur la partition ou le fédéralisme avec la France ? Qu’en est-il de Perdra-t-on l’argent de la France ? Va-t-on généraliser les terres coutumières ? L’économie va-t-elle s’eff ondrer ? La mine, la santé et l’éducation peuvent-elles être aff ectées par l’indépendance du pays ? Et la délinquance ? En défi nitive,
Le livre est uniquement disponible en livre électronique et donc en version numérique. L’avantage est de pouvoir l’obtenir aux Îles sans aller l’acheter à Nouméa pour seulement 120 FCFP. L’inconvénient est qu’il faut maîtriser l’achat sur Internet et avoir de la Wi-Fi ou de la 3G, mais une fois téléchargé, le livre se lit sans connexion et sur tous les supports (téléphones, tablettes, ordinateurs, etc.). Les applications ebooks off rent le changement de police,
d’un appareil à l’autre sans repayer.
automatique des chapitres et des notes, des liens Internet fonctionnels si on est connecté, la possibilité d’annoter et de surligner, de “tourner” les pages, etc.
Bonne découverte !
MEITRO NE UJË TRENGE EWEKË
Disponible à la vente le dernier ouvrage de l’auteur Unë Ernest UNË intitulé
“MYTHOLOGIE ET SOCIÉTÉ D’ORIGINE”
“Le Pays Drehu à son Origine” “Nöje Drehu Ngöne La Qaan” Publié avec la collaboration de la province des îles Loyauté, la Mairie de Lifou et l’hypermarché Korail.
Contacter le 79 57 75 pour se le procurer.
C ’ e s t q u o i ê t r e C’est quoi être INFIRMIER EN TRIBU ?NFIRMIER EN TRIBU ?
Aucentremédico-socialdeHulup, larotation desinfirmiersestimportante. Beaucoup reviennentaprèsu centre médico-social de Hulup, la rotation des infi rmiers est importante. Beaucoup reviennent après une première expérience, tous repartentavecun souvenirspécialde Iaai. C’estle cas de FrédéricAmar,ne première expérience, tous repartent avec un souvenir spécial de Iaai. C’est le cas de Frédéric Amar, infirmiermarquéparses tournées chezles habitants des tribus du nordde l’île.rmier marqué par ses tournées chez les habitants des tribus du nord de l’île.
Au dispensaire de Saint-Joseph, annexe du CMS au nord d’Ouvéa, Frédéric Amar ouvre sa porte et laisse entrer une nouvelle patiente. “C’est déjà la vingtième personne que je vois depuis ce matin et d’autres attendent, c’est une grosse journée”.
L’infi rmier prend tout de même le temps d’écouter les blessures de chacun. “Racontez-moi, ça aide à l’infi rmier, mais venir en tribu me permet de rentrer
faire oublier la douleur”. Il change des pansements, donne du désinfectant, explique quoi faire à la maison. Beaucoup de patients maîtrisent mieux le fagauvea ou le iaai, les deux langues vernaculaires de l’île, que le français. Frédéric Amar s’assure que tout dispensaire se fera en silence.
est compris, il explique de nouveau quand c’est nécessaire. Tout en restant direct et sans infantiliser. Puis vient l’heure du départ pour la tournée en tribu.
Frédéric Amar est déjà en retard. “Ce n’est pas une heure pour arriver chez les gens, s’énerve la première personne visitée, je suis en train de manger moi”. Prise de tension. L’infi rmier garde le même ton, explique faire au mieux avec le nombre des patients. Quelques minutes passent, le vieux s’excuse. “C’est comme ça partout dans le monde, les personnes âgées n’aiment pas qu’on change leurs habitudes, s’amuse dans l’intimité des gens, passer un petit moment avec eux et c’est ce que j’aime dans mon métier”.
Quand il n’est pas en retard, il s’autorise même à boire un petit café chez l’un ou chez l’autre. “Le but c’est de communiquer et d’aider les gens, sinon ce n’est pas la peine”.
Frédéric Amar, infi rmier globe-trotter, est reparti fi n juin d’Ouvéa. Pour y revenir peut-être un jour. “J’aime mon expérience ici, il y a un sens du respect et de l’humour qui est devenu rare ailleurs”. Le retour au Direction Teuta. Il est midi. Pas le temps de grignoter,
La tête déjà dans les dossiers à remplir au bureau. Il est quinze heures. Le repas manqué est oublié. Le dispensaire ferme ses portes pour la journée.
AlphonseKocelphonse Koce
Un Si Nengone au firmament de la gastronomien Si Nengone au firmament de la gastronomie
La success story d’Alphonse Koce, 37 ans, s’est écrite avec beaucoup de persévérance et une passion qui n’a faita success story d’Alphonse Koce, 37 ans, s’est écrite avec beaucoup de persévérance et une passion qui n’a fait qu’augmenterau fildes ans. Familierdes cuisines des grands palaces, le Maréen estactuellementde retoursurle Caillouu’augmenter au fi l des ans. Familier des cuisines des grands palaces, le Maréen est actuellement de retour sur le Caillou pourpartagerson énergie… etsusciterdes vocations !our partager son énergie… et susciter des vocations !
Le Le 20 juillet dernier, les promotions de 1 ère et 2 ème année du CAP/BEP Cuisine au lycée WilliamaHaudra reçoivent un invité très spécial : un chef de cuisine venu tout droit du Qatar... Ou presque ! En mars dernier, alors de passage sur le Caillou, Alphonse Ishice Koce s’est retrouvé indirectement pris dans la tourmente COVID19. La fermeture des espaces aériens et les restrictions liées aux travailleurs étrangers le contraignent à prolonger son séjour au pays natal… En attendant que la situation se débloque, le chef cuisinier est en congé sans solde.
Paris et à Moscou). Pour l’impénitent baroudeur, cette occasion imprévue a permis de renouer avec le mode de vie océanien. Et de partager, avec générosité et humilité, son inaltérable passion : “Si on la garde pour soi, c’est un peu de l’égoïsme” ! Lors des échanges avec les élèves ce lundi matin, les questions fusent sur son quotidien au Moyen-Orient, la barrière de la langue, sa carrière, ou les stars éventuelles qu’Alphonse a pu régaler et croiser dans les palaces pour lesquels il a travaillé... Rapide échantillon : les footballeurs Ronaldo et Beckham, ou l’acteur Johnny Depp ! “Les jeunes que j’ai rencontrés sont très réservés, mais venir ici un peu comme un grand frère les rend attentifs, souligne le modèle. Ça leur donne confi ance”. Le reste de la matinée est consacré à la préparation d’un déjeuner “grand standing” pour le restaurant d’application du lycée. Le chef cuisinier du jour donne quelques conseils aux marmitons : “N’hésitez pas à aller vous renseigner en salle, pour ramener en cuisine un feed-back des clients. C’est ce qui permet de
thon à la sauce passion, vivaneau à la sauce citronnelle, cerf au progresser” !
Cela faisait 18 ans qu’Alphonse n’avait pas mis les pieds sur Nöje Drehu, et l’obtention de son CAP/BEP Cuisine : sa fantastique épopée a en eff et débuté au lycée des Îles Loyauté ! Après avoir poursuivi par un bac pro au Lycée Escoffi er à Nouméa, le Si Nengone a mis le cap en 2005 sur culinaire et art de la table. Enchaînant stages puis expériences professionnelles hors norme, le jeune homme progresse aussitôt dans l’univers exigeant de la grande gastronomie. Après trois années au Meurice à Paris, il traverse ensuite la Manche et travaille trois ans également dans le restaurant londonien du très réputé chef français, feu Joël Robuchon. D’un naturel curieux et entreprenant, Alphonse relève en 2014 un nouveau défi , en s’envolant pour Dubaï, aux Émirats arabes unis... Il y exercera ses talents dans le luxueux palace du One&Only The Palm, dont le restaurant gastronomique STAY (lancé par Yannick Alléno, trois étoiles au Guide Michelin) domine depuis sa terrasse l’imposante forêt de gratte-ciel émiratis. Enfi n en 2018, nouvelle étape : Doha, au Qatar voisin. Après avoir connu cinq promotions en six ans, il y devient chef de cuisine au Café Pouchkine, du nom du célèbre poète russe (l’enseigne est également présente à
Vous avez dit cosmopolite ? Tout comme l’ambiance dans les cuisines, puisque le nouveau chef, qui apprécie jouer avec les couleurs en ajoutant par exemple des fl eurs à ses plats, s’est habitué à travailler avec des collègues originaires de Taiwan, du Pakistan ou du Népal… L’enfant de Nengone est soumis à un rythme très soutenu : de 8 à 23 heures, avec une pause de deux heures, 6 jours sur 7 dans les cuisines de l’établissement. Son objectif, si les suites de la COVID-19 ne chamboulent pas tout, est de tenir jusqu’à 2022 et la prochaine Coupe du Monde de football, accueillie par le Qatar. “J’avais un plan pour partir sur New York, émet le globe-trotteur avec un pétillement dans les yeux. Mais ça fait déjà quinze ans que j’ai quitté le Pays… J’ai plutôt envie de rentrer ici pour monter ou gérer un restaurant, afi n de mettre en valeur nos produits”.
Carpaccio de manioc avec rougail de tomates, sashimi de la Rochelle, dans l’Ouest de la France, pour un BTS en génie
miel et à la vanille d’ici, mousse de papaye rôtie à la passion et au citron… Lors de la soirée Loyalty Spirit qui accompagnait la première édition des Rencontres Économiques des îles Loyauté, les convives ont savouré un aperçu des prodiges que l’inspiration et le savoir-faire d’Alphonse improvisent.
Preuve, s’il en fallait, que ces produits familiers sur les étals de nos marchés passeraient aisément l’épreuve de la grande gastronomie. C’est un peu ce message que le natif de Hnaenedr véhicule avec simplicité, à chacun de ses retours au Pays : ayons confi ance en nous, en notre potentiel, et en nos richesses, qu’elles proviennent de la terre ou de la mer !
Le thon frais est un poisson qui ne demande pas grande transformation pour être délicieux. On le chauff e juste sur une face, au chalumeau ou sous le gril du four, puis on balance sa richesse avec l’acidité du fruit de la Passion.
Ingrédients :
1 steak de thon frais 1 ou 2 fruits de la Passion Quelques feuilles de menthe ou d’aneth 1 cuillère à café de graines de sésame 1/4 d’oignon rouge Le zeste d’une demi-orange Sel, poivre Un petit coup de chalumeau
Préparation :
Sortir le thon une demi-heure avant de le servir pour qu’il ne soit pas trop rop froid. Le disposer dans une assiette et le cuire une minute sur une face à l’aide d’un e à l’aide d’un chalumeau (ou 2 minutes sous un grill préchauff é). Assaisonner et garnir du fruit de la Passion, du sésame, de i d f i d l P i d é d l’oignon découpé en lamelles et du zeste d’orange. Servir en plat avec un bol de riz ou à l’apéro avec une baguette fraîche.
Mousseàlapapayeousse à la papaye
Ingrédients :
2 Papayes 50 g Noix de coco râpée 1 Citron vert 2 Blancs d’œufs 120 g Sucre 20 cl Crème liquide 1 sachet Sucre vanillé 5 cl Rhum 1 pincée Sel
Préparation :
Versez la crème dans le bol où vous allez la battre. Réservez-la dans le haut du réfrigérateur ou au freezer, afi n qu’elle soit très froide au moment de la fouetter.
Versez la noix de coco râpée dans une poêle à revêtement antiadhésif. Laissez-la griller à sec 2 à 3 min, sur feu doux, pour qu’elle colore uniformément. Dès qu’elle prend une e colore uniformément Dès qu’elle prend une teinte crème, versez-la dans un bol et laissez-la refroidir. Partagez les papayes en deux. A l’aide d’une petite cuillère, retirez toutes les graines noires. Réservez une demi-papaye pour la décoration. Récupérez la chair des autres. Mixez-la avec le jus du citron vert, puis ajoutez les deux sucres et le rhum. Mélangez bien et réservez au réfrigérateur. Fouettez la crème liquide très froide en Chantilly. Cessez de battre dès qu’elle devient ferme et forme à la surface des petits pics. Battez les blancs d’œufs en neige avec la pincée de sel. Mélangez la purée de papaye et la moitié de la noix de coco. Incorporez délicatement, en les alternant et toujours par petites quantités, la crème Chantilly et les blancs d’œufs. Versez la mousse dans une coupe. Décorez-la de lamelles découpées dans la demi-papaye que vous avez réservée. Placez-la au réfrigérateur pendant 2 h. Au dernier moment, parsemez du reste de noix de coco grillée. Servez bien frais.
Maryline Sinewami Mairearyline Sinewami Maire sortantauxélections2020ortant aux élections 2020 en compagnie de l’ancienn compagnie de l’ancien Maire de Nengone, Pierreaire de Nengone, Pierre Ngaiohni.gaiohni.
Agée de 44 ans, Maryline Sinewami Ciwa, l’aînée d’une fratrie de 7 enfants est originaire du district de La Roche, de la cheff erie de Gureshaba à Maré. Fille du regretté Grand Chef Buama David Sinewami et sœur de l’actuel président du Sénat Coutumier Hyppolite Sinewami, Maryline Sinewami est la première femme élue à la tête de la Mairie de Nengone, l’une des communes des îles Loyauté, mais avant tout, elle reste une personne humble toujours à l’écoute de son prochain.
Après l’obtention d’un Bac D et une année universitaire à Nouville, c’est en 1995 que Maryline doit faire un choix important concernant son avenir professionnel. Suite à la sollicitation du directeur de l’école privée de la Roche où un véritable manque d’enseignants se ressent vis-à-vis de la population de l’île, sans aucune hésitation elle retourne aux sources pour débuter sa carrière d’enseignante. Après 3 ans de formation à l’Ecole Normale de l’Enseignement Privé (ENEP) et plusieurs postes d’enseignants sur la Grande Terre, elle revient sur son île natale en 2002 en qualité d’enseignante. Directrice de l’école Catholique privée de la Roche Pierre François Beaulieu depuis 2017, là où sa carrière a commencé, Maryline Sinewami a été titularisée au titre de dirigeants des organisations éducatives scolaires et de formation le 26 février 2020. Une certifi cation de niveau 7 délivrée par le ministère du travail BAC + 5 équivalent au Master 2.
Sa passion pour la politique vient de son enfance
Arrière-petite-fi lle du premier magistrat de Maré Jean Sinewami, Marilyne se souvient “j’étais souvent avec ma grand-mère qui était une grande militante et dès ma plus tendre enfance, comme je la suivais partout où elle allait, j’ai très vite plongé dans le monde politique sans vraiment trop m’en rendre compte”. Un entretien au cours duquel on ressent fortement cette vocation politique qui va bien au-delà du métier d’enseignante qu’elle exerce avec ardeur dans sa tribu natale de la Roche. Et sa passion pour la politique fi nira bien-sûr par la rattraper en 2020, la propulsant à la tête de la Mairie pour les 6 ans à venir.
Une vision profonde de l’émancipation de la femme Kanak
L’impact coutumier est très fort sur l’île de Maré où les entités coutumières doivent être respectées. Aussi, avec une gestion participative dorénavant menée, permettant une fl uidité relationnelle favorisant les échanges entre les diff érents partenaires comme les églises, les cheff eries, les institutions, les associations, la femme Kanak… la vision politique de la Maire de Nengone inscrit l’Humain au centre d’un tout, comme le poteau central de la Case qui la soutient. “C’est une porte ouverte pour d’autres ! Beaucoup de femmes sont déjà sur la scène politique, pour ne citer que Dewe Gorodey ou Valentine Eurizouké… Mais à Maré, comme l’impact coutumier est encore très fort, il faut permettre le changement, tout en respectant les entités coutumières et ne pas oublier que déjà, plusieurs femmes des îles sont sur des postes à hautes responsabilités, il faut s’ouvrir et oser aller encore plus haut mais encore, ne pas oublier de répondre aux besoins de la collectivité, à ses besoins réels, sans excès pour ne pas favoriser l’assistanat mais plutôt encourager l’autonomie individuelle en permettant à chacun de se prendre en main, et d’être indépendant !”, dixit le premier édile féminin des îles Loyauté.