HNYEI IAAI N°17

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HNYEI Bulletin Communal - Gratuit Numéro 17 - Avril 2019

IAAI

Agissons pour le changement !

Inquiétudes : l’érosion de nos côtes !



Le mot du Maire

SOMMAIRE

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Le Conseil Municipal

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Raccordement à l’eau potable

8

Le dépotoire de Hwagewe

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L’érosion de nos côtes

10 Journée internationale de la femme 11 Améliorer la vie des familles 13 Zoom sur 2 associations d’Iaai 14 Santé : la Dengue ! 15 La production de coprah 18 Le nom des ignames en iaai et faga

19 Jeunesse et scolarité 20 La vie de la Commune

Après la mise en sommeil de notre journal communal pour une période de 19 mois, la Mairie d’Iaai, l’ensemble des élus et moi-même, avons la joie de vous présenter notre nouvelle édition ! Ce chiffre 19, évoque pour nous tous, beaucoup de souvenirs et d’émotions reliés à notre histoire passée. Et aujourd’hui, en mémoire de nos anciens qui ont œuvré en donnant leur vie afin que l’on puisse accéder à notre droit de liberté, cette histoire, c’est à nous de l’écrire pour notre jeunesse et les générations à venir. Le référendum d’autodétermination de 2018, malgré le fort taux d’abstention constaté aux îles Loyauté, nous a démontré ce chemin parcouru ces 30 dernières années. Chacun d’entrenous souhaite être entendu, mais pour cela, chaque citoyen à un devoir, celui de voter et peu importe ses opinions politiques. Faire entendre sa voix lors des prochaines élections provinciales du mois de mai 2019 mais aussi en 2020 pour le deuxième référendum, est un devoir pour tout citoyen n’acceptant pas le fatalisme comme une fatalité. Mais parfois il nous arrive de constater, avec inquiétude et fatalité, les effets dus au réchauffement climatique de la planète et son impact dévastateur sur notre littoral. Notre île est sans cesse menacée par les lois de la nature mais également par la négligence de l’homme. Parmi ses missions prioritaires, la commune d’Ouvéa met tout en œuvre, depuis longtemps, pour protéger l’île d’Iaai et notamment ses rivages. La mission de la collectivité et de chaque administré, est de préserver l’environnement de notre île inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, un héritage pour nos générations futures. Ce nouveau numéro de Hnyei Iaai illustre la vie de notre commune ces derniers mois, dont les décisions prises par le Conseil Municipal par le vote du Budget Primitif 2019 pour cette dernière mandature, les travaux d’adduction en eau potable, l’ouverture de la nouvelle installation de stockage des déchets, le droit des femmes, les aides aux associations et étudiants, notre jeunesse, nos langues… et bien d’autres sujets reflétant l’image de notre belle commune. Bonne lecture à tous !

Bulletin d’information Communal trimestriel de la Mairie d’Ouvéa

Le Maire de la Commune d’Ouvéa Directeur de la publication : Boniface Ounou Responsable d’édition : Robert Ismaël Coordination : Louis Waneux Reportages : Sarah Maquet ­ Réalisation : Adanis Impression : Artypo ­ Tiré à 1.200 exemplaires

Boniface OUNOU Agissons pour le changement ! -

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actualités municipales Les décisions et travaux du conseil municipal : approbation des comptes administratifs 2018 et budget primitif 2019 Les conseillers se sont réunis pour le Débat d’Orientation Budgétaire le 1er mars, puis le 21 mars pour entre autre, l’approbation des comptes 2018 et le budget primitif 2019 du budget principal et du budget annexe de l’eau. Les élus municipaux ont adopté à l’unanimité toutes les délibérations.

BUDGET PRINCIPAL - Le résultat du compte administratif 2018 est déficitaire de 98.151.806 CFP. Les recettes se sont élevées à 1.193.620.706 CFP, les dépenses sont d'un total de 1.291.772.512 CFP. Toutefois, il reste à réaliser en investissement 141.728.528 CFP portant ainsi le résultat définitif de clôture pour l’exercice 2018 à 43.576.722 CFP. DEPENSES DE FONCTIONNEMENT :

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- Le budget primitif 2019 de la commune d’Ouvéa s’équilibre en dépenses et en recettes, en section de fonctionnement à la somme de 794.436.839 CFP et à 790.235.766 CFP en section d’investissement pour un budget total de 1.584.672.605 CFP.

BUDGET ANNEXE DE L’EAU - Le compte administratif 2018 laisse apparaître un excédent global de 43.369.995 CFP, avec 268.894.854 CFP de dépenses dont 193.136.785 CFP d’investissement et 312.264.849 CFP de recettes dont 70.000.000 CFP de subvention en provenance du budget principal. Le montant des ventes d’eau pour 2018 s’élève à 23.154.740 CFP. - Le budget primitif 2019 du budget annexe de l’eau de la commune d’Ouvéa s’équilibre en dépenses et en recettes en section de fonctionnement à la somme de 133.391.238 CFP et à 116.419.442 CFP en section d’investissement pour un budget total de 249.810.680 CFP. - Une subvention de 60.000.000 CFP est versée à ce budget à partir du budget principal.

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actualités municipales

Lors de la réunion de la Commission des marchés.

AIDES ET SUBVENTIONS - Une aide d’un montant de 80.000 CFP a été attribuée à 35 étudiants poursuivant des études supérieures en Nouvelle-Calédonie, soit un total de 2.800.000 CFP. - Pour un montant global de 18.200.000 CFP, des subventions ont été attribuées à plusieurs associations après proposition des commissions : 4Commission développement économique environnement et aménagement : 4.950.000 CFP 4Commission enseignement, formation et transport : 4.704.000 CFP 4Commission condition féminine : 2.300.000 CFP 4Commission santé actions sociales hygiène calamité et habitat social : 60.000 CFP 4Commission sport loisirs et jeunesse : 5.236.000 CFP 4Commission culture affaires coutumières et foncières : 950.000 CFP. - Des subventions d’équipements ont également été attribuées à hauteur de 13.350.000 CFP aux bénéficiaires suivants : 4GDPL HMELEWANU : rénovation de la maison de la chefferie de Wadrilla. 4KEHNYIBI : achat d’instruments. 4CONSEIL DU DISTRICT DE TAKEJI : construction d’une salle de cuisine et à manger. 4ASSOCIATION HWAGEHNYEHNAWA : construction d’une cuisine à la paroisse de Fayaoué. 4ASSOCIATION CULTURELLE KENAN : construction d’une véranda, maison commune de Hwaghé. 4ASSOCIATION KANA INY MOTR pour la rénovation de la maison commune de Wénéky. 4ASSOCIATION TUMAULI : construction d’une nouvelle chapelle dans la tribu de Téouta. 4ASSOCIATION PAROISSIALE DE FAYAVA : rénovation de la maison commune. 4ASSOCIATION SA FATUA : construction d’une barrière. 4ASEE ETABLISSEMENT EBEN-EZA : construction d’un bloc sanitaire.

AUTRES - Dans le cadre de son affiliation à l’association des Maires de Nouvelle-Calédonie, la Commune d’Ouvéa apporte sa contribution pour 2019 à hauteur de 1.826.876 CFP. - Le 5 mars 2009 a été votée la délibération autorisant le Maire à signer la convention relative au forfait communal avec la direction diocésaine de l’enseignement catholique (DDEC). Ce forfait communal permet de verser une subvention afin de couvrir les dépenses de fonctionnement des établissements primaire de la DDEC d’Iaai au prorata des dépenses de fonctionnement par enfant dans le public. Un avenant permettra de déterminer le montant de la subvention à verser en fonction des effectifs et des dépenses de l’année. - Des aides ont été accordées pour la construction de blocs sanitaires à Ognat, Weneky, Teouta, Hwange, Fayaoue, Banutr, Wadrilla, Wakatr, Guei, Mouli, Lekiny et Wassaujeu. Agissons pour le changement ! -

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travaux et énergie Raccordement à l’eau potable : les travaux se poursuivent

Les travaux d’adduction en eau potable se poursuivent à Wadrilla et Banutr. Le projet, porté par la commune, a débuté en septembre 2016. L'objectif est de mettre en place un réseau public de distribution d’eau potable. Ces installations doivent permettent, à terme, d'alimenter en eau potable environ 70 familles du secteur de Banutr, l’Hôtel Beaupré. Concernant le secteur de Wadrilla, les travaux, dont le coût est de 133 millions de francs) ont ainsi été menés : • Pose d’un réseau PVC 110 sur 3800 ml, d’un réseau PVC 90 sur 1500 ml et PVC 63 sur 1200 ml, soit 6.5 km au total • Mise en place d’environ quatre-vingt-dix branchements • Installation d’un suppresseur HMT = 30 mCE, Q = 10 m3/h • Mise en place d’un nouveau réservoir de 250 m3 Pour le secteur de Banutr, les travaux sont ainsi constitués (coût : 112 millions de francs) : • Pose d’un réseau PVC 110 sur 3500 ml, d’un réseau PVC 90 sur 550 ml et PVC 63 sur 1200 ml, soit 5.5 km au total • Mise en place d’environ quatre-vingt-dix branchements • Installation d’un suppresseur HMT = 30 mCE, Q = 3 x 10 m3/h • Mise en place d’un nouveau réservoir de 250 m3

Souscrire à une police d’abonnement En ce qui concerne l’avancée de ces travaux, 103 compteurs ont, pour l'instant, été raccordés à Wadrilla et 141 pour la zone de Banutr. La prochaine étape, prévue en avril 2019, est que les gens des tribus de Banutr, Nimaha et Wadrilla viennent en mairie souscrire une police d’abonnement. C’est seulement suite à cette souscription en mairie que les usagers pourront se raccorder au compteur récemment mis en place. Agissons pour le changement ! -

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protection de l’environnement Le dépotoir de Hwagewe : la nouvelle installation de stockage des déchets L’ancien CET (centre d’enfouissement des déchets) de Hwagewe, auparavant ouvert en continu, est devenu depuis le lundi 18 mars, une ISD (Installation de stockage des déchets). Le site municipal est dorénavant ouvert au public du lundi au vendredi, de 7 heures à 15 heures. L'année dernière, le site avait déjà connu une restructuration avec la réfection des clôtures, barrières et le changement des entrées. Une guérite a, de plus, été installée pour accueillir l'employé municipal aujourd'hui en charge de veiller à la bonne utilisation de l'ISD par les usagers. “Cette nouvelle organisation répond aux deux incendies criminelles que nous avons connus au dépotoir”, précise Aleck Ihmeling, second du service technique de la mairie et responsable du pôle environnement. “Le dernier date de 2017 est a couté 30 millions en réparations à la commune, ce n’est plus tolérable”, rajoute-t-il. (photo ci­contre)

La membrane de protection des sols avait notamment été endommagée. La mairie espère d'ailleurs, avec la nouvelle organisation, mieux protéger l’environnement, en supprimant les dépôts de produits polluants (comme les batteries ou les bouteilles de gaz, par exemple). L’ISD, dont le site a été ouvert en 2004, reçoit environ 60 mètres cubes de déchets par semaine. Toutes les deux semaines, un bulldozer vient sur site les compacter et les enfouir.

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sauvegarde de l’environnement L’érosion de nos côtes : le cyclone Oma a encore creusé un peu plus... Le littoral de l’île d’Iaai est sans cesse menacé par les lois de la nature mais aussi par la négligence de l’homme. Parmi ses missions premières, la commune d’Ouvéa met tout en oeuvre afin de protéger son île et notamment ses rivages. Oma a eu beau passer loin de l’île, il n’empêche que ses vents à près de 100 km/h ont quand même fait des dégâts. Les routes ont été en partie inondées, les palmiers arrachés à Hnyimehe et au Nord, les côtes érodées. Adjoint à la mairie en charge du développement économique, de l’environnement et de l’aménagement, Alibi Ouaiegnepe a constaté après le passage d’Oma une nouvelle érosion. “Avec Oma, la mer a encore pris deux mètres sur la plage”, dit-il avec tristesse. Depuis quelques années, à Hnyimehë et dans le district de Saint-Jospeh, la mairie réalise des travaux d’enrochement pour tenter de ralentir ce phénomène dévastateur. Dans le nord, sur les 100 mètres de travaux prévus, il reste la moitié à réaliser faute de moyens. A Hnyimehe, 40 mètres du rivage ont été enrochés et 100 mètres doivent encore être sécurisés. A ce niveau, la route principale de l’île est sur le point de céder, Oma ayant encore un peu plus creusé le sable sous le bitume.

Ouvéa et les Tuvalu : les mêmes craintes partagées ! Alibi Ouaiegnepe s’inquiète et c’est toute la mairie d’Ouvéa qui tire aujourd’hui la sonnette d’alarme. “En 2016, les gens de Tuvalu, sont venus à notre rencontre. C’était les premiers migrants climatiques et ils ont partagé leur histoire avec nous. Ça a été un grand moment d’émotion ! En partageant leur expérience, nous avons pris conscience d’être les prochains concernés car nous vivons au quotidien ce phénomène climatique !”, raconte Alibi Ouaiegnepe. Déjà, il est conseillé aux jeunes de reculer et de construire leurs habitations loin du bord de mer. Pour le reste, Alibi Ouaiegnepe espère qu’une solidarité va se développer dans les prochaines années : “Il est temps que les pays gros pollueurs se rendent compte que l’on ne peut pas lutter en étant si isolés. Nos moyens sont dérisoires par rapport à l’immensité et à la vitesse du phénomène”.

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la condition féminine Les femmes d’Iaai en terre ne Drehu : pour la Journée internationale de la femme Une vingtaine de femmes d’Ouvéa, représentantes des associations des femmes de l’île, se sont rendues à Lifou, les 7 et 8 mars derniers, pour participer à la Journée internationale de la femme, à la tribu de Hunöj. Malgré la pluie, les échanges ont été nombreux. Parmi les points forts de ces 2 jours : la Causerie des Jeunes le jeudi, autour de cette question : “S’engager pour notre émancipation !” et “Les traditions sont­elles un obstacle ou une force pour notre émancipation ?”. A 27 et 28 ans, Yaëlle et Naéla étaient les plus jeunes de la délégation d’Ouvéa. Pour elles, le plus important est de séparer les moments coutumiers du combat quotidien pour l'émancipation des femmes. “Il ne faut pas tout mélanger, pour ne pas faire des droits de la femme nouvellement acquis un obstacle. Nous on vit la coutume tout en défendant l'émancipation des femmes : on est même à fond”. Le vendredi, les femmes ont pu participer à différents ateliers comme “Femmes et droit coutumier aujourd’hui”, “Prise de décision : vie publique et vie politique”, “Santé et bien­être des femmes” ou encore “L’économie solidaire des femmes”. Finalement 4 femmes de Iaaï ont participé à la sélection du Festival des Arts du Pacifique qui aura lieu à Hawaii en 2020 : Elise Ihily, Evelyne Giraud et Marguerite Mamou en vannerie et Anna Boucko dans la sélection couture.

Trois questions à Evelyne Capoa, adjointe en charge de la condition féminine et de la citoyenneté. Quelle est la situation des femmes à Ouvéa ? Les femmes ici sont engagées et, contrairement à certains endroits de la Grande Terre d'où je suis originaire, elles ont une véritable place dans la coutume. Si le mari est absent, sa femme peut très bien parler à sa place. Les femmes sont dynamiques et dès qu'elles le peuvent, elles travaillent. Malheureusement, le marché de l'emploi n'est pas très varié ici et beaucoup de femmes diplômées partent s'installer en Province Sud. Quant aux hommes, ils ne sont pas très machos : ils font la cuisine et sont tolérants. Une anecdote : quand je suis venue me marier ici en 1973, beaucoup de femmes circulaient en vélo, ce qui était alors impensable sur la Grande Terre.

Ouvéa est une petite île [3 374 habitants - Recensement Isee 2014] où tout le monde se connaît : n'est-ce pas difficile pour les femmes de parler en cas de violences conjugales par exemple ? Depuis que je vis ici j'ai vu plusieurs cas de séparations initiées par des femmes et acceptées par les hommes. Les femmes parlent facilement à Ouvéa car elles ont cet accès coutumier à la parole plus facile qu'ailleurs. Après, concernant les violences, nous avons à peu près les mêmes chiffres que partout en NouvelleCalédonie, c'est-à-dire trop élevés. Un projet d'ouverture d'un centre d'hébergement pour femmes est d'ailleurs en cours, porté par la Province des Îles Loyauté.

Quels sont vos priorités en matière de condition féminine ? Nous travaillons toujours en partenariat avec la Province [qui a pris en charge une dizaine de billets d'avion pour se rendre à Lifou le 8 mars] et le Gouvernement. Parmi nos actions : le combat contre les addictions car l'alcool et le cannabis sont les deux éléments d'un cocktail explosif qui amène à la violence. Nous manquons de moyen dans ce combat. C'est là que le fait de vivre dans une petite île complique les choses car nous n'avons pas toujours accès à des structures de soins. C'est un long travail mais nous continuons à avancer.

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la condition féminine Améliorer la vie des familles : un guide avec 31 recommandations Le service Femme et Famille de la Province des Iles Loyauté a présentée, samedi 30 mars à Fayaoué, un guide de 31 propositions, destiné aux différentes institutions. L’objectif est de définir un “schéma cadre” de la politique de la famille loyaltienne. Beaucoup d’associations de Iaai étaient présentes, que ce soit la Fédération des femmes d’Ouvéa, Ouvéa’Anim, l’ASBO ou encore l’APAHL. Un petit marché a également permis à plusieurs femmes d’exposer leur savoir-faire. La commune a participé à la journée, notamment en fournissant un soutien matériel. “Il était de notre devoir de revenir ici après les trois Journées de la famille organisées à Lifou en 2016, Maré en 2017 et à Ouvéa l’année dernière”, a expliqué Nelly Taom, en charge de la condition féminine pour la Province des Iles Loyauté à Ouvéa. “Il nous faut présenter la conclusion de tous les ateliers organisés”, précise-t-elle. Emelie Héa Katrawi, responsable du service Femmes et Familles de la Province des îles Loyauté, a ensuite présenté les 31 propositions, préparées avec les autorités coutumières et religieuses de chaque île. “C'est un projet de société que défend ce guide. L’année prochaine aura lieu le deuxième référendum d’autodétermination et nous devons nous battre pour notre identité culturelle”. Ainsi, il a été rappelé que l’ouverture de maisons de retraite reste impensable sur les îles Loyauté, la famille étant la base de la vie familiale kanak. “Une fille-mère normalement, ça n’existe pas chez nous, cette maman, qu’importe la situation, reste la fille de la maison et doit avoir sa place”, souligne Emelie Héa Katrawi. Le guide a été bien reçu par le public majoritairement féminin.

La Journée mondiale de prière : célébration à l’église protestante de Fayaoué Près de 300 fidèles de tous les cultes se sont retrouvés, dimanche 10 mars, à Fayaoué, pour célébrer la Journée mondiale de prière. Le culte, animé par le Mouvement des femmes de l’Eglise protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie (EPKNC), était destiné aux femmes de Slovénie. L’occasion d’évoquer les défis rencontrés par les femmes du monde entier : violence conjugale, charge mentale, isolement en cas de séparation ou si une mère élève seule un enfant. Des œillets rouges ont été distribués lors de la collecte finale avec cette parole : “Nous avons la vision d'un monde dans lequel toutes les femmes peuvent prendre des décisions concernant leur vie”. Alice Omniwack, présidente de la Fédération des femmes d’Iaai Tél. 99 25 78. Agissons pour le changement ! -

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zoom sur... L’ASBO :

Association pour la sauvegarde de la biodiversité d’Ouvéa

Fondée il y a 30 ans, à l’initiative des coutumiers, l’association s’appelait à l’origine ASPO, Association pour la Sauvegarde de la Perruche d’Ouvéa. Elle avait pour objectif de veiller à la protection de cette espèce endémique, alors en voie d’extinction. Ce n’est qu’en 2012 que le nouveau président de l’association, Jacques Adjouhgniope , a décidé, au vu des missions de plus en plus larges gérées par l’équipe, de rebaptiser ASPO, l’ASBO : Association pour la Sauvegarde de la Biodiversité d’Ouvéa. “Quand on parle de la protection de la perruche, on parle de la surveillance des populations, du comptage, de la gestion de la nidification, la liste est longue... et il s’agit des mêmes travaux pour la protection des puffins où des autres espèces de notre île”, précise Jacques. L’ASBO suit également les tortues, les récifs de l’île, les espèces envahissantes, tout en émettant des avis de protection de l’environnement pour les différents travaux envisagés (ou en cours) sur l'île. Le classement, en 2008, des deux atolls océaniques d’Ouvéa et de Beautemps-Beaupré au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, a permis à ASBO d’être intégré à différentes missions scientifiques internationales. “Ainsi, l’équipe a pu se former à plusieurs nouvelles techniques et l’ASBO a gagné en légitimité”, détaille son président, “j’ai, par exemple été invité en mai 2018 par les sénateurs d’Outre­mer à donner une conférence au Sénat à Paris, une belle reconnaissance pour une petite structure comme la nôtre”. Le président de l’association ne cache pourtant pas son inquiétude. En raison de restrictions budgétaires, le budget annuel d’ASBO est passé de 8 à 3 millions. Un financement entièrement provincial (répartition des différents champs d’action oblige). La mairie soutient l’association en lui apportant ponctuellement une aide matérielle. Jacques Adjouhgniope.

L’APAHL :

Association des parents et amis des handicapés des Loyauté

L’APAHL est l’Association des Parents et Amis des Handicapés des Loyauté. “Au début le L signifiait Lifou, mais aujourd’hui nous sommes présents sur les trois îles, le L veut donc dire Loyauté”, précise Jean-Louis Konghouleux, responsable de l’antenne de l’association à Ouvéa. L’APAHL propose plusieurs services, que ce soit à travers l’aide d’une auxiliaire de vie scolaire (qui s’occupe de l’accompagnement, de la socialisation, de la sécurité et de la scolarisation d’enfants en situation de handicap ou ayant un trouble de santé invalidant) ou celle d’une auxiliaire de vie à domicile (qui intervient au domicile des personnes âgées et/ou dépendantes pour stimuler l’autonomie et rompre l’isolement). Très présente lors des Journées de la Famille (organisées par la Province des Iles Loyauté), l’association a pu faire entendre sa voix lors de la rédaction de 31 recommandations destinées à améliorer les conditions de vie des familles loyaltiennes. “On a demandé que soit favorisé et personnalisé l’accès aux services publics pour les personnes handicapées et que les habitations sociales des PA­PH soient plus adaptées également”, précise Jean-Louis Konghouleux. A ses côtés, Suzanne, en charge, jusqu’en mai prochain, du S.E.S.S.A.D (Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile) à Ouvéa. “Il s’agit d’un accompagnement éducatif et pédagogique pour les enfants et les grands enfants, de 3 à 26 ans. Mais pour y arriver on a besoin de tout le monde : tous les niveaux institutionnels et surtout des familles, sinon on ne peut pas avancer”, conclut-elle. Agissons pour le changement ! -

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santé La DENGUE :

DËG Mekiny ominâ :

une affaire qui concerne tout le monde !

ke môk ame kalöta hia !

Tous les moustiques ne transmettent pas la dengue. Seul l’Aedes aegypti transmet le virus. Il vit uniquement autour des maisons. Ses larves sont élevées dans les sous-pots, récipients à boutures, vieux pneus, boîtes de conserve, citernes, etc. Les moustiques des mangroves et des caniveaux ne sont pas porteurs de virus. Leurs piqûres ne sont pas dangereuses.

Caa hia ominâ adre me ham dëg. Xaca thibi mâtrân ame ham môk, wale Aedes aegypti. Ame ka mötr hoton je ta hnyaba. Haba xâûen m’ame mokutr hnyi taben je tangen sei, hna töön sei, kaushu iny je loto ae kueny jut, mook, sima. Haba o minâ hnyi sa cuba me je kanivo m’adre me caa ham môk. E bë dhö hwadeny.

Iaai : Diane Bae ALK

Kâmâu hna eng minâ eling a Aedes aegypti ? Comment reconnaître l’Aedes aegypti ? Son corps est noir, avec des taches et des rayures blanches, surtout sur les pattes arrières. Il pique le jour et principalement au coucher du soleil. Son vol est silencieux et prudent. Chez ces insectes, seules les femelles se "nourrissent" de sang. La femelle pond une centaine d'œufs à chaque ponte et pour déposer ses œufs, elle choisit des endroits où il y a de l'eau stagnante claire.

Les symptômes de la dengue Il existe 4 sérotypes de virus. Le fait d'avoir déjà contracté un type de dengue ne protège pas des autres types. Les signes de la dengue sont, la forte fièvre (39/40°), les maux de tête et la fatigue, les courbatures généralisées (muscles et articulations), puis des plaques rouges sur le corps avec démangeaisons (4 à 5 jours après).

Ce qu’il faut faire ! En cas de dengue ou de présomption, ne pas prendre d’aspirine car il y a des risques de complications hémorragiques. Consultez rapidement votre médecin ! Seule une prise de sang confirmera le diagnostic. Il informera les services sanitaires afin qu'une action de démoustication soit menée autour de votre domicile. Pour protéger son entourage, la personne malade doit rigoureusement se prémunir contre les piqûres afin qu'elle ne transmette pas le virus à d'autres moustiques.

E hlitr unyin me je oong sisitr hau hon li caan. Ame ûhûlû hnyi lany, ke thibi hnyi ûen ame mokutr hnyin seûnö. E ka gâ me e bë dhö hwan. Hake minâ momo thibi ame ijem dra. E ka xâû m’ame hakekenyâ wan thauzan ûseiny je wakuny. Ke ame ûca köiö ae alai ke kalaötr ka xâû hnyin.

Je haten dëg E hu vëk ûseiny mekiny dëg. Uje ne kâtr ke mâtrân me uma ka lukâutr anyin a u caa tung ge keihen bi. Je haten dëg : fiva (39/40°), habang ban me seehnyin, mekiny je hna hûjö, me je tang dra hnyi unyin k’ame ham be ûdravic (4 kö 5 ta bong hwaban dö).

Hnabikâu ! Ane oo dhö môk ane ke hat ae tang ka dëg, me e soo ka caa ijem “Aspirine” caan ae xana ka ohwegiâ môk. Tiga wadring kö droketre! Hook dra thibi ae xana he ka ohnathoâ môk. Adre me he hminya ka thuhmeto aten pitalu m’adre me hlingâ je minâ a deny je thatûnyi hobikâu e. hnân söng tavët adre me laba ûhakekenyi, e soo ame he at eji ae môk ka lukâutr ame caa he o minâ ka dââ me ham môk ka keihen.

O lo hinglââ je tangen köiö hnyi wiik ! Hnân kic ge mötr me e soo he ka bwec je minâ a deny je ûnyi hnân lukâudrâ je unyita ame caa dööta. E ti hing ûnyihnathu he ka degec hota köien je ûnyi ame mokutr beû helâ je tangen köiö hoton je ut hnyaba.

Eliminer les gîtes larvaires 2 fois par semaine ! La meilleure des protections consiste à se protéger des moustiques à la fois, par l'utilisation de répulsifs et des insecticides, et principalement par la destruction des gîtes potentiels pour les moustiques comme les réservoirs d'eau stagnantes autour des habitations.

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énergie et ressources La production de coprah : une forte baisse enregistrée Selon les derniers chiffres fournis par l’huilerie de Wadrilla, la production de coprah est passée de 274 tonnes en 2017 à 157 tonnes l’année dernière et quant au nombre de fournisseurs de l’huilerie, la diminution est également significative passant de 218 en 2017 et 158 en 2018. Wanabo Wadjeno, responsable de l’huilerie et de la savonnerie d’Ouvéa, à Wadrilla, explique : “Avec les images satellites on estime que les cocoteraies couvrent 3.000 hectares de notre île, mais du ciel on ne voit pas dans quel état elles sont, c’est ça le problème.” Elise Cazal, coordonatrice sur les îles de l’association Arbofuits évoque, quant à elle “une filière d’appoint, difficile à structurer”. Certains évoquent aussi le passage du paiement en espèce au système de virement en novembre 2017. D’autres parlent du prix trop bas du coprah. Il est aujourd’hui fixé à un minimum de 90 francs le kilo, avec des primes supplémentaires selon la quantité produite. La Province des Iles Loyauté a financé la mise en place de fours à coprah il y a une dizaine d’années, Il en existe aujourd’hui une soixantaine à Ouvéa. La mairie a plus récemment, pris le relais avec le financement d’autres fours. “On intervient sur une filière 100 % provinciale mais la proximité c’est nous ! Alors il est normal qu’on fasse quelque chose aussi”, explique Alibi Ouaiegnepe, adjoint à la mairie, en charge du développement économique, de l'environnement et de l’aménagement. Aujourd’hui, il aimerait réunir tous les acteurs du coprah afin d’essayer de structurer cette filière d’avenir pour Ouvéa.

Enercal, une solution d’avenir pour l’huile de coprah ? En 2004, la Province des Iles Loyauté, la Coopérative Agricole et Aquacole des producteurs d’Ouvéa (CAAPO), et Enercal, ont acté la mise en service d’un groupe de production électrique pouvant fonctionner à l’huile de Coprah produite à Ouvéa. Depuis, l’un des cinq groupes de la centrale Enercal de Ouenghé fonctionne entièrement grâce à ce biocarburant. Ce groupe utilise aujourd’hui la totalité de la production non utilisée pour l’agro-alimentaire. Ainsi, en 2018, l’usine Enercal de Ouenghé a consommé 64.224 litres d’huile de coprah pour produire 169.868 KWh d’énergie à partir de cette huile. A la direction d’Enercal, la volonté de développer ce biocarburant est claire, notamment dans le cadre du schéma de transition énergétique* . Cependant, Enercal souligne la difficulté de mettre actuellement cette volonté en pratique, notamment à cause des problèmes rencontrés par la filière coprah pour produire plus. * Le schéma de transition énergétique (STENC)

a été adopté par le gouvernement en juin 2016. Il définit la stratégie énergétique de la Nouvelle-Calédonie à l’horizon 2030. Il a été adopté suite à la 21ème conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) qui s’est tenue à Paris, en décembre 2015. Conférence durant laquelle un accord universel a défini comme objectif de contenir le réchauffement global de la planète sous la barre des 2°C d’ici à 2100. La Nouvelle-Calédonie a également adopté un schéma d’adaptation aux changements climatiques, second volet de sa politique publique “climat” (Source : gouvernement de la Nouvelle­Calédonie).

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littérature et culture Interview de Daniel Miroux : un nouveau lexique consacré à la langue iaai Dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie, Daniel Miroux, président-fondateur de l'alliance Champlain, a présenté les 20 et 21 mars, son cinquième ouvrage sur le iaai. Question de la rédaction (LR). Parlez-nous de votre précédente publication, la description du iaai par un extrait de Parlons Iaaï (2011). Réponse de Daniel Miroux (DM) : Le “hwen iaai” fait partie de la famille linguistique des langues austronésiennes, qui englobe toutes les langues de Pacifique. Le iaai (comme toutes les langues de Nouvelle-Calédonie), fait partie de la branche Est de cette famille, appelée aussi branche océanique. Des six groupes de langues répertoriées dans l’archipel néo-calédonien, le iaai est apparenté au groupe des langues loyaltiennes (fagauvéa excepté). Si une partie du vocabulaire se rapproche de celui du drehu (la langue de Lifou), la structure du iaai s’apparenterait davantage aux langues du Vanuatu.

© Joël Paul

LR : Est-ce que le iaai est une langue difficile à apprendre ? DM : Elle n’est pas plus difficile qu’une autre. La prononciation est même plus facile que nombre de langues kanak car elle n’a pas de voyelles nasales. Mais elle a une possessivité très riche, c’està-dire des mots dont les finales sont fléchies (comme des déclinaisons). J’en ai fait une liste de près de 300 dans le lexique. Ce nouvel ouvrage comprend, au total, plus de 15.000 entrées. Mais il n’est pas exhaustif. L’important était surtout de faire ce livre avant que les anciens (la mémoire de la langue) disparaissent. Il sera sûrement à compléter. Une seconde édition n’est pas exclue ! LR : Avec qui travaillez-vous pour la rédaction de vos ouvrages en iaai ? DM : La collecte de mots se déroule avec de nombreux interlocuteurs. Mais deux personnes ont beaucoup fait, notamment pour les corrections : le regretté Jacques Jeno (ancien enseignant d’Ouvéa, décédé huit jours après avoir terminé les corrections) et le pasteur Wadawa Neudjen, qui a été présent au sénat coutumier (pour la présentation de l’ouvrage, le jeudi 21 mars). LR : Quel est votre lien avec Ouvéa ? DM : On me pose souvent la question : pourquoi Ouvéa et pas une autre île ? C’est tout simplement le hasard. J’ai toujours été passionné par les langues. Après mon bac, je m’étais inscrit à l’école des langues orientales à Paris pour apprendre le Houaïlou (on dit aujourd’hui l’ajië) mais les événements de la vie en ont décidé autrement. En effet, lorsque j’avais, à peine vingt ans, après la messe du dimanche à la cathédrale, je raccompagnais des enfants à leur domicile, au Faubourg. La plupart étaient d’Ouvéa. Un jour, des parents m’ont invité et c’est ainsi que j’ai connu Betenge Jeno (le cousin de Jacques Jeno), avec lequel une complicité s’est instaurée et qui est devenu mon grand frère dans la coutume (comme Jacques qui est devenu, plus tard, mon père coutumier). Il m’a, d’ailleurs, beaucoup aidé pour le premier ouvrage. J’ai, comme cela, appris le iaai, seule langue kanak que je parle (à part quelques phrases en fagauvéa, l’autre langue d’Ouvéa). LR : Pouvez-vous nous donner quelques mots pour commencer le iaai ? DM : Bonjour : boosu / Merci : oleeti / A tout à l’heure : eâu / Au revoir : ötin ioouny dö / Voici ma coutume : walaang anyik sigââ / Merci de votre accueil : oleeti ge hna köp nya

En vente ! Le lexique français-iaai, iaai-français de 524 pages au prix de 3.950 CFP. A Koné : Le petit écolier à Koné A Nouméa : Calédo Livres Librairies As de trèfle En ligne : https://pacific-bookin.nc/ Agissons pour le changement ! -

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agriculture et coutume Les noms des ignames en iaai et faga : tubercule cultivé pour les cérémonies coutumières Nom en iaai

Nom en faga uvea

Melen me hwenöniny

Observation

Fini

Fini

Ke û koko ame he, hnöku.

Une sorte d’igname qui produit plusieurs tubercules.

Ohûû

Fetu

Koko ame he ke hau hnyin. Jeeû huliwa caan ame gaan.

Son nom en langue signifie littéralement “étoile”. Igname qui produit plusieurs tubercules de grande taille. Cette igname est utilisée pour le rituel du “thumen kong”, qui consiste à fêter la nouvelle igname, mais également pour la sainte-scène le 1er dimanche du mois d’avril. Au mois de mars, c’est la première igname à atteindre la maturité parmi les autres. C’est pour cela que l’on l’utilise pour cette cérémonie. Sa plantation doit se faire au mois de juin et juillet. Il est interdit de la consommer avant l’autorisation du clan propriétaire et avant la cérémonie coutumière qui lui est consacrée. Lorsqu’une personne désobéit à cette loi, des signes apparaissent dans les champs comme le pourrissement inattendu des feuilles etc.

Drihnga

Drihnga

Adre me thumen kong me kaukahwa kâu. E ka tehi maac ut, m’ame bâân he ka môk. E tha ûcû ûheiny me fini me bedehe, jee thi koko ame he. Adre ma ka hânâm hnyi tehi juun me julai caan ame bâân ka môk. E kap ka ke at ka an koko k’adre caa thumen kong balua. E ka hu haten hnyi jee hnyei, ame meleca ta hnyei. Ame haa ling e hu at a bâân dut ka an koko k’adre caa hna balua ûen ka an koko. E hau hnyin.

Hoto

Hoto

Koko ae tha ûcû maan hoto. E hau hnyin k’ame he hwali.

Porte le même nom que la poule car son tubercule y ressemble.

Oon kong

Ufi ode atua

Koko huliwa ame gaan ke sehnem. Ka khaca koko ke ka khaca bunyâ. E dra koko kame beû.

Igname de grande taille et sucrée. Une igname comme celle-ci suffit pour faire un bougna.

Wahla

Wahla

Koko adre me hnyi thumen kong kâu. Tang ka drihnga ke e tang ûkahmen ka wenemico.

Variété qui ressemble au “drihnga” et sa forme au “wenmico”.

Kokoetha

Kokoetha

Adre me thumen kong kâu me fatâ ka than.

Elle est utilisée pour fêter la nouvelle igname et sert d’offrande pour le grand chef.

Papua

Papua

Hau hnyin k’ame beû.

Igname à chair blanche pouvant mesurer jusqu’à 1 mètre ou plus.

Drihnga Ohûû - Fetu

Oon kong Ufi ode atua Papua

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jeunesse et enseignement Transport scolaire :

Rentrée scolaire :

ça roule sur les routes de Iaai

les bons d’achats de la mairie

Pour cette rentrée scolaire, 419 enfants sont inscrits au service du transport scolaire. Le ramassage est assuré par le transporteur privé Konghouleux Transport.

Les bons d’achats ont été délivrés par la commune aux lycéens (filières générales et professionnelles - Bac Pro inclus), mais aussi aux classes spécialisées des collègues, comme les SEGPA, UPI, ULYSSE. La distribution des bons s’est déroulée jusqu’au 30 mars avec une validité d’utilisation des bons d’achats allant jusqu’au 15 avril. Au total, 344 bons d’achats, pour une valeur totale de 5.705.000 CFP, ont été remis : - 109 bons d’achats de 20.000 CFP ont été délivrés aux lycéens et aux élèves des classes spécialisées qui intègrent les lycées ou classes spécialisées pour la première fois. - 235 bons d’achats de 15.000 CFP pour les élèves qui sont scolarisés depuis plus d'un an dans des lycées ou classes spécialisées.

Les enfants sont ainsi répartis :

Les magasins acceptant les bons sont : - Carrefour, - L’As de Trèfle, - Le magasin Korail de Lifou.

Pour les enfants du nord : 179 inscrits - 84 en partance pour l’école St Joseph - 8 pour la maternelle de Ognat - 27 pour le collège Eben-Eza - 3 pour l’école St Michel - 26 pour le collège Shéa TIAOU - 1 pour l’école public de Fayaoue

Sur les 344 bons délivrés, 309 élèves ont choisi de faire leurs courses chez Carrefour.

Pour les enfants du centre : 175 inscrits - 50 en partance pour l’école St Michel - 26 pour l’école public de Fayaoue - 27 pour l’école d’Eben-Eza - 31 Pour le collège Shéa TIAOU - 23 pour le collège Guillaume-Douarre - 18 pour le collège Eben-Eza Pour les enfants du sud : 65 inscrits - 14 en partance pour le collège Guillaume-Douarre - 5 pour le collège Shéa TIAOU - 1 pour l’école Eben-Eza - 3 pour l’école Pilote - 21 pour l’école Ste Marie de Mouli - 21 pour l’école St Michel

Pour l’occasion, la Mairie d’Iaai et l’ensemble des élus municipaux souhaitent aux étudiants d’Ouvéa une belle année scolaire et la réussite dans tous leurs projets d’avenir.

Le saviez-vous ? les effectifs des établissements scolaires publiques et privés Nombre d’élèves dans le public :...............222

Nombre d’élèves dans le privé...................353

Collège .......................................................101 Maternelles et primaires : .........................121

Collège : .......................................................61 Maternelles et primaires : .........................292

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la vie de la commune Recensement 2019 : comment faire ? Filles et garçons de nationalité française, nés en 2003 : vous avez l’obligation de vous faire recenser dès l’âge de 16 ans (de préférence entre 16 ans et 16 ans 3 mois). Il suffit de vous présenter à la mairie de votre domicile munis des pièces suivantes : - votre carte nationale d’identité ou votre passeport. - le livret de famille ou un extrait d’acte de naissance avec filiation. - un justificatif de domicile. Un de vos parents peut effectuer la démarche pour vous. Une attestation de rencensement vous sera alors remise. Ce document est indispensable pour la constitution d’un dossier d’inscription aux examens (CAP, DNB, BAC, BAC professionnel…), lorsque l’on a 16-17 ans. L’attestation de recensement est acceptée en lieu et place de l’attestation provisoire mise en place au 01-01-2016. Vous participerez ensuite, dès l’âge de 17 ans, à la Journée Défense et Citoyenneté (JDC), à l’issue de laquelle vous recevrez un certificat individuel de participation à la JDC. Ce document est obligatoire pour la constitution d’un dossier d’inscription aux examens et concours soumis au contrôle de l’autorité publique (CAP, DNB, BAC, BAC professionnel…, Concours administratifs…) et au permis de conduire lorsque l’on a 17-25 ans. Les jeunes de 17 ans peuvent fournir soit le certificat de JDC (s’ils ont effectué leur journée), soit l’attestation de recensement. Dès 25 ans révolus, plus aucun justificatif n’est à fournir par les administrés. Les jeunes gens nés avant 2003 peuvent régulariser leur situation vis-à-vis du recensement (jusqu’à l’âge de 25 ans) en se présentant également à la mairie de leur domicile, pour régularisation de leur situation, dans les conditions décrites ci-dessus.

Le passeport biométrique délivré à Ouvéa La mairie d’Ouvéa délivre les cartes nationales d’identité et les nouveaux passeports comportant un composant électronique avec deux données biométriques : la photo numérisée et l’image de deux empreintes digitales du titulaire. Pour obtenir un passeport biométrique, il faut fournir des pièces justificatives : état-civil, identité, nationalité, domicile de résidence, autorité parentale pour les mineurs, et le justificatif de domicile doit être un original (facture Enercal, OPT...). Les empreintes digitales concernent les demandeurs à partir de l’âge de six ans. Pour la carte d’identité comme le passeport, les photographies sont prises en mairie, de sorte que la fourniture de photos d’identité n’est plus obligatoire au dépôt du dossier. Le formulaire de demande de passeport (vert ou orange) doit obligatoirement être rempli en mairie et ne sera plus remis au demandeur. L’agent de mairie vérifie les pièces justificatives : il les numérise et procède au recueil des empreintes digitales et à une prise de photos. Le dossier est ensuite envoyé au Haussariat qui instruit la demande et donne l’ordre de production en métropole. Le service des cartes d’identité et des passeports est ouvert les lundi, mardi, jeudi de 7h30 à 12h30 et le mercredi de 7h30 à 15h30.

Recyclons nos déchets ! “Ho dadou laue o tueina odadou motu Hacmötin ka tuöö iitin bomene” Sous ce slogan en langue, Trecodec, organisme chargé de la collecte et du traitement des déchets réglementés, met à disposition des habitants de la commune d’Ouvéa un réseau de Points d’Apport Volontaire, notamment pour les piles usagées. Outre les magasins “Fella”, “Jeanne d’Arc” et “Chez Raymond”, l’hôtel Paradis d’Ouvéa, le garage Meca Mouli, etc, un réceptacle en plastique est en place à la Mairie, avec ces précisions :

JE METS

JE NE METS PAS

Piles (bâton, bouton, rechargeables) Batteries de téléphones portables Batteries d’ordinateurs portables

Batteries au plomb Batteries d’onduleurs Batteries de matériels électroportatifs

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la vie de la commune Bibliothèque Municipale

Halte aux vols !

L’inscription à la Bibliothèque Municipale d’Ouvéa est gratuite, il faut simplement se munir d’une pièce d’identité.

Dans la nuit du 23 au 24 février, 8 tablettes et 1 appareil photo ont été volés à la médiathèque. Les clefs du véhicule de fonction ont également été dérobées et la voiture abimée.

Les horaires sont : de 8h à 11h30 et de 13h à 16h les lundi, mardi, jeudi et vendredi, et de 12h à 16h le mercredi.

Laetitia et Jeanine, les bibliothécaires au sourire accueillant !

Les prêts à domicile sont d’une durée de 3 semaines : 5 documents maximum (livres, ouvrages documentaires, romans, encyclopédies, dictionnaires, etc.) et 3 CD audio maximum.

L’utilisation des postes informatiques est gratuite

mais il est prudent de réserver (Tél : 45.10.02).

Un cambriolage a déjà eu lieu il y a moins de 5 ans. La sono avait alors été dérobée. La première fois, les voleurs avaient fracturé la porte d’entrée de la bibliothèque, ils sont cette fois passés par le toit du bâtiment avant de forcer les portes coulissantes de la petite cour intérieure. Robert Ismaël, 1er adjoint au maire, lance, un appel à la sensibilisation pour que le lieu de culture soir respecté. Carolo Poeta, en charge de la culture, souhaite installer des volets roulants. “On avait déjà mis des cadenas aux portails, maintenant ça ! C’est vraiment regrettable d’en arriver là sur notre petite île, je suis déçu !”.

SOS Ecoute : anonymat assuré ! Le 05.30.30 est plus qu’un simple numéro de téléphone. Gratuitement et de façon anonyme, SOS Ecoute vous offre une oreille attentive pour toutes vos souffrances. Il n’y a pas de petites ou de grandes souffrances et toutes les situations sont uniques. Cette ligne vous met en relation avec des professionnels compétents en matière d’écoute et d’orientation. Appeler SOS Ecoute, c’est vous créer un espace où vous pouvez parler de vos maux avec vos mots. Dans une société de compétitivité où dire sa souffrance peut être perçu comme un signe de faiblesse, nous pensons au contraire à SOS Ecoute que parler de sa souffrance est une manière courageuse d’y faire face. Là où les sujets tabous vous rendent muets, SOS Ecoute vous donne la parole. Les addictions, la sexualité, la solitude, les violences etc..., le 05.30.30 existe pour vous qui êtes dans la souffrance ou celles et ceux qui veulent simplement poser une question. Il arrive parfois que quelque chose nous fait tellement mal que nous préférons ne pas y penser et tenter d’oublier, et pourtant, nous nous apercevons qu’elle continue de nous faire mal. Parler à son entourage est une solution mais on peut avoir honte et avoir peur de la réaction de l’autre. Parmi les solutions, appeler le numéro vert (gratuit) de SOS Ecoute vous donne la sécurité de parler librement, de ne pas être jugé et si besoin d’être orienté vers d’autres possibilités.

“SOS Ecoute, on vous donne la parole” ! Numéro vert (gratuit) 05.30.30

Animation sportive communale Le mercredi après-midi à partir de 13h l’animateur communal, Anekon Neudjen propose des activités autour du sport aux enfants. Les activités commencent à la bibliothèque avec des recherches sur le thème des sports collectifs et se poursuivent sur le terrain de foot de Wadrilla.

VENEZ NOMBREUX, RENSEIGNEMENTS AUPRES D’ANEKON ! Agissons pour le changement ! -

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la vie de la commune Numéros utiles

Informations

MAIRIE DE WADRILLA Standard tous services : 45.71.11 Fax : 45.70.24 / 45.79.05 Courriel : accueil@mairie-ouvea.com

Service poste mobile Tournée Mouli - Banutr mardi et jeudi. Tournée Hnyimëhë - Ognat lundi et vendredi. Ouverture de l’agence Saint-Joseph lundi, mercredi et vendredi de 8h30 à 12h.

Direction des Services Techniques Tél/Fax : 45.72.28 ou 45.72.29 Usine de dessalement Tél / Fax : 45.71.22 Bibliothèque municipale Tél : 45.10.02 Province des Iles Tél : 45.52.50 Centres Médicaux Ouloup - Tél : 45.71.10 Mouli - Tél : 45.73.11 St Joseph - Tél/Fax : 45.71.78

Horaires

BCI Tél : 28.05.84

Lundi, mardi et mercredi matin de 8h à 12h

O.P.T. Tél : 45.71.00

Démarches en ligne : www.cafat.nc

Gendarmerie Tél : 45.53.10

Ramassage des ordures ménagères

Air Calédonie Aéroport - Tél : 45.55.30 Agence - Tél : 45.70.22 Fret - Tél : 45.55.38 Officier Public Coutumier Tél : 45.05.16

Le ramassage des déchets et des ordures ménagères est réalisé par la Commune :

HORAIRES DES SERVICES DE LA MAIRIE

- dans le nord d’Ouvéa le lundi, - dans le centre le mardi - et dans le sud le mercredi.

Service l’Etat Civil Lundi au jeudi : 7h30 à 15h30 Vendredi : 7h30 à 15h

Des sacs poubelles en plastique sont en vente à la mairie, au prix de 50 CFP le sac.

Régie de l’eau Lundi au jeudi : 7h30 à 15h Service Election Lundi au jeudi : 7h30 à 15h30 Vendredi : 7h30 à 15h

Nouveaux horaires de la régie communale : du lundi au jeudi de 7h30 à 15h30, et le vendredi de 7h30 à 14h30.

Passeport et Carte Nationale d’Identité Lundi, mardi et jeudi : 7h30 à 11h30 Mercredi uniquement pour les enfants scolarisés : 13h à 15h30

Cahier de doléances Un cahier de doléances est à votre disposition à l’accueil de la Mairie. N’hésitez pas à déposer vos remarques et vos suggestions !

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