Contact, hiver 2011

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Hiver 2011, vol. 25, no 2

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LA DOULEUR : SYMPTÔME OU MALADIE ?

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Renée dupuis, une brave pour la paix HAÏTI : UNIVERSITÉ AIDE UNIVERSITÉS LA CRISE ET LES PAYS ÉMERGENTS


Solutions novatrices, contacts privilégiés, conseils judicieux, avec notre équipe, votre événement en mettra plein la vue.

Jocelyn Guertin, notre délégué sur le marché international, rivalisera d’audace et de créativité afin de concrétiser votre projet.

ÇA SAUTE AUX YEUX


Hiver 2011

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Le magazine Contact est publié trois fois par année par la Direction des communications de l’Université Laval pour l’Association des diplômés de l’Université Laval (ADUL), la Fondation de l’Université Laval (FUL) et le Vice-rectorat exécutif et au développement (VREX) DIRECTION ÉRIC BAUCE, vice-recteur, VREX YVES BOURGET, président-directeur général, FUL ANNE DEMERS, directrice générale, ADUL RÉDACTION LOUISE DESAUTELS, rédactrice en chef ANNIE BOUTET, GILLES DROUIN, PASCALE GUÉRICOLAS ET MÉLANIE SAINT-HILAIRE collaborateurs PRODUCTION ANNE-RENÉE BOULANGER, conception et réalisation graphique ISTOCK photographie de la page couverture SOLISCO, impression

INFORMATION Pour changer d’adresse : 418 656-2424 ou fichier.central@ful.ulaval.ca Magazine Contact Direction des communications, pavillon AlphonseDesjardins, bureau 3577 Université Laval Québec (Québec) Canada G1V 0A6 Téléphone : 418 656-7266 Télécopieur : 418 656-2809 magazine.contact@dc.ulaval.ca www.contact.ulaval.ca © Université Laval 2011 PAGES INTÉRIEURES : papier Enviro 100 (100 % de fibres recyclées) PAGES DE LA COUVERTURE : papier Rolland ST50 (contenant 50 % de fibres recyclées)

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ayiti toujours vivant !

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Pionnière en droit des peuples autochtones, l’avocate a contribué à changer la façon dont le Canada aborde cet enjeu de société.

Les échanges historiques avec les établissements universitaires haïtiens connaissent un regain depuis le séisme. commEnt aidEr À rEconstruirE HaÏti ? Lisez les témoignages de diplômés qui vivent là-bas et ajoutez le vôtre au www.contact.ulaval.ca

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regards croisés sur la douleur

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Entrevue avec un spécialiste du commerce international

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Prix Jeunes diplômés 2010

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la science qui donne espoir

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Sur le campus Entre diplômés Sur le podium

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Des chercheurs de plusieurs disciplines étudient la douleur, une sensation à géométrie variable.

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Les pays émergents tirent mieux leur épingle du jeu que les pays riches dans la tourmente économique des derniers temps, constate le professeur Zhan Su.

PUBLICITÉ DENIS MARTINEAU 418 656-2131, poste 12458 DÉPÔT LÉGAL 3e trimestre 1986 Bibliothèque nationale du Québec ISSN 0832-7556 Les auteurs des articles publiés dans Contact conservent l’entière responsabilité de leurs opinions. Le générique masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte. Les articles peuvent être reproduits avec l’autorisation écrite de la rédaction du magazine.

Profil d’une diplômée : renée dupuis

Leur parcours professionnel ne s’étend guère sur plus d’une décennie qu’ils font déjà la fierté de l’Université Laval.

L’ingénierie tissulaire et ses artisans étaient à l’honneur lors de la Soirée des grands donateurs. } 24

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D’un échelon à l’autre Vos dons à l’œuvre Dernière édition

un rendez-vous techno au printemps Vous avez repêché ce numéro dans votre boîte aux lettres ou dans un présentoir sur le campus. Mais il vous faudra plutôt recourir à votre ordinateur pour lire l’édition du printemps. Pour ce prochain Contact, nous préparons avec le soin habituel les reportages et les nouvelles qui vous permettent de suivre l’évolution de votre université – celle que vous avez fréquentée, celle que vous financez comme citoyen et donateur, celle qui forme la relève et produit le savoir de demain. Les diplômés qui auront mis à jour leur adresse de courriel (fichier.central@ful.ulaval.ca) recevront, en mai, un avis leur donnant accès en un seul clic au numéro, soit par article, soit en version feuilletable. Tous les internautes pourront aussi, comme toujours, se rendre directement sur le site du magazine (www.contact.ulaval.ca). Le Contact papier sera de retour avec le numéro d’automne. En attendant, profitez de celui que vous tenez entre vos mains, entre autres pour prendre connaissance de l’engagement de l’Université pour la reconstruction de l’éducation supérieure en Haïti malgré la tourmente actuelle. louise desautels, rédactrice en chef


Sur le CAMPUS

Hausse du nombre d’étudiants Plus de 41 000 étudiants se sont inscrits à l’Université Laval cet automne, ce qui représente une progression de 6,3 % par rapport à l’automne dernier. Il s’agit de la plus forte hausse parmi les grandes universités du Québec. Les programmes de premier cycle (baccalauréats, diplômes et certificats) comptent à eux seuls quelque 30 000 étudiants, ceux de deuxième cycle 9000 et ceux de troisième cycle 2200. Les inscriptions d’étudiants étrangers, en hausse de 2 %, dépassent les 2400, dont 576 au doctorat. Présidence du C.A. de l’Université John R. Porter a été nommé président du Conseil d’administration de l’Université Laval pour un mandat de trois ans. Diplômé et ex-professeur titulaire à la Faculté des lettres, il a été à la barre du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) de 1993 à 2008. Le C.A. de l’Université supervise l’administration générale de l’établissement, prend les décisions concernant les projets majeurs et veille au développement de l’Université. Il se compose de 25 personnes, dont 12 membres externes et 3 étudiants. À la barre de la Fondation La Fondation de l’Université Laval a un nouveau président-directeur général : Yves Bourget. Ce diplômé de la Faculté des sciences de l’administration, qui a occupé plusieurs postes de cadre supérieur, succède à Jacques Faille.

CONTACT Hiver 2011

Historien honoré L’Université a remis un doctorat honoris causa à Robert Darnton, titulaire de la Chaire d’histoire moderne Carl H. Pforzheimer de l’Université Harvard et directeur général des bibliothèques de ce prestigieux établissement. Formé à Harvard et à Oxford, Robert Darnton a été professeur à l’Université de Princeton avant d’occuper ses fonctions actuelles.

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La criminologie au programme La Faculté des sciences sociales offrira un nouveau certificat en criminologie à compter de la session d’automne 2011. L’enseignement sera assuré notamment par trois professeurs criminologues de l’École de service social.

Des bourses pour les leaders de demain

MARC ROBITAILLE

En un éclair

Le recteur Denis Brière a décerné, en novembre, 50 bourses totalisant un engagement de plus d’un demi-million de dollars dans le cadre du tout nouveau Programme de bourses de leadership et développement durable. Ces bourses visent à reconnaître et à soutenir des étudiants qui s’illustrent par leur esprit d’initiative, leur engagement, leurs réalisations et leur rayonnement dans les domaines social, humanitaire, environnemental, scientifique, artistique ou sportif. La valeur des bourses varie selon le cycle d’études et la durée du programme : 6000 $ répartis sur trois ans au baccalauréat, 10 000 $ sur deux ans à la maîtrise et 30 000 $ sur trois ans au doctorat. Les étudiants étrangers représentent plus du quart des lauréats.

De la neuroplasticité cognitive à l’économie agricole Au cours des derniers mois, quatre chaires ont vu le jour à l’Université. Les deux plus récentes sont de presti­ gieuses chaires de recherche du Canada : la première porte sur la neuroplasticité cognitive, plus particulièrement sur la façon dont le cerveau humain prend des décisions affectant sa santé (Shirley Fecteau, titulaire), alors que la seconde porte sur la génomique appliquée à la nutrition et à la santé, c’est-à-dire l’étude des gènes liés aux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires et leurs interactions avec divers nutriments (Marie-Claude Vohl). Une autre, la Chaire de recherche industrielle CRSNG/Hydro-Québec sur l’optimisation du cycle de vie des barrages en remblai, vise à mieux comprendre les comportements hydrauliques, méca­ niques et thermiques des matériaux utilisés dans ce type de barrages (Jean-Marie Konrad). Quant à la nouvelle Chaire de recherche économique sur l’industrie des œufs, elle s’intéresse aux répercussions de divers changements sociaux et économiques sur les producteurs d’œufs québécois (Maurice Doyon).


Un bilan plus qu’enviable Outre le victorieux club de football, plusieurs équipes du Rouge et Or ont marqué l’automne par leurs bons résultats.

Yan Doublet

La saison automnale restera marquée par la victoire exceptionnelle de l’équipe de football du Rouge et Or en finale canadienne, le 27 novembre. Opposés à la meilleure attaque au pays, celle des Dinos de l’Université de Calgary, les joueurs ont remporté la partie par le compte de 29 à 2. Ce gain est venu couronner une saison parfaite, durant laquelle le Rouge et Or a dominé le football universitaire au pays avec 13 victoires en autant de matchs, ce qui constitue un record. Absente de la fête l’an dernier, l’équipe a conquis la Coupe Vanier pour une sixième fois dans l’histoire du club, mais pour la première fois devant son public puisque le match avait lieu au stade du PEPS. Près de 20 000 partisans ont assisté à la rencontre. Les cinq autres championnats canadiens de l’équipe de l’Université Laval ont été remportés en 1999, 2003, 2004, 2006 et 2008, dont les quatre derniers sous la gouverne de Glen Constantin, l’entraîneur-chef actuel. Soccer, rugby et cie De son côté, malgré une saison exceptionnelle au Québec, l’équipe masculine de soccer a dû baisser pavillon dès son premier match de championnat canadien à Toronto,

L’équipe du Rouge et Or a remporté le championnat canadien de football universitaire devant près de 20 000 spectateurs massés au stade du PEPS.

contre l’Université York, lors des tirs de pénalité. Au final, le Rouge et Or a décroché la sixième place. L’équipe féminine s’est quant à elle qualifiée pour le championnat canadien, à la suite d’une belle victoire en demifinale québécoise sur le terrain de l’Université McGill. À Charlottetown, les joueuses ont décroché la cinquième place grâce à un dossier de deux victoires et une défaite. Au rugby, les joueuses ont atteint le sommet de la conférence Québec pour la cinquième fois d’affilée et participé à la grande

finale provinciale. Elles se sont cependant inclinées contre les Stingers de l’Université Concordia, au cours d’une partie chaudement disputée, 13-8. Quant aux deux équipes du Rouge et Or en cross-country, chacune a obtenu une médaille d’argent au championnat provincial. L’équipe masculine de golf a remporté la bannière provinciale pour la 11e fois de son histoire. Les femmes se sont classées deuxièmes au Québec. Jean-Louis Tedone

Vélo Québec a remis à l’Université le prix 2010 Entreprise vélosympathique, dans la catégorie des entreprises de plus de 1000 employés. L’organisme reconnaît ainsi les efforts déployés par la direction universitaire au cours des dernières années pour favoriser l’utilisation de moyens de transport autres que l’automobile en solo,

dont la bicyclette, afin de diminuer l’empreinte écologique des membres de la communauté universitaire. De nombreux aménagements favorisent l’utilisation du vélo comme moyen de transport pour les quelque 45 000 personnes qui fréquentent le campus. Outre ses pistes cyclables, l’Université compte 150 supports à vélos avec surveillance vidéo et 20 casiers sécurisés pouvant recevoir 40 bicyclettes, ainsi qu’un service de prêt de vélos. La communauté universitaire bénéficie également des services de Roue-Libre, une coopérative de service qui a aménagé sur le campus des ateliers de réparation en libre-service et qui fait la promotion du vélo utilitaire.

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MARC ROBITAILLE

Un campus vélosympathique

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Sur le CAMPUS

De l’eau d’érable probiotique ?

} Imiter le jour Il est possible de tromper l’horloge interne humaine grâce à la lumière. C’est ce que démontre une étude réalisée auprès de travailleurs de nuit par Alexandre Sasseville et Marc Hébert, de la Faculté de médecine, qui ont publié leurs résultats dans Progress in NeuroPsychopharmacology & Biological Psychiatry. Leur cible : la mélatonine, cette hormone qui ralentit le métabolisme au cours de la nuit. Pour retarder sa sécrétion, les chercheurs ont installé deux lampes dans l’environnement immédiat de quatre travailleurs de nuit d’une scierie, projetant vers eux une lumière bleu-vert caractéristique du matin. À la sortie de l’usine, ces travailleurs devaient porter des lunettes bloquant le bleu de la lumière naturelle. La concentration de mélatonine dans leur salive révèle qu’il a suffi de cinq jours de ce régime lumineux pour décaler de deux à quatre heures leur rythme circadien. Une demande de brevet a été déposée au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Australie. MARC ROBITAILLE

Un pas vient d’être franchi vers la mise au point d’une boisson santé à base d’eau d’érable, grâce à Ismail Fliss, du Département des sciences des aliments et de nutrition, et trois collaborateurs égyptiens, dont l’étude est publiée dans la revue Bioresource Technology. Les chercheurs ont démontré la possibilité que des bactéries probiotiques inoculées dans l’eau d’érable survivent aux quelques semaines qui séparent la fabrication du produit de sa consommation : les deux bactéries lactiques étudiées (Bifidobacterium lactis et Lactobacillus rhamnosus) trouvent dans l’eau d’érable tous les nutriments nécessaires.

Prédire pour mieux prévenir

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L’équipe de M. Fliss a aussi établi que ces microorganismes résistent en nombre suffisant, soit un million de bactéries vivantes par millilitre, aux attaques des acides et des enzymes digestifs en action dans l’estomac, ce qui leur permet d’accomplir leurs bons offices dans l’intestin. Une demande de brevet a été déposée pour protéger ce procédé de fabrication.

Pour que le vert dure

Nova Scotia Agricultural College

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SIGHTHOUND

Mesurer la concentration sanguine de trois protéines permettrait d’établir dès le premier trimestre les risques de prééclampsie, un problème d’hypertension qui frappe les femmes en fin de grossesse. Grâce au dosage de ces protéines et à certaines caractéristiques des patientes, une équipe de chercheurs québécois est parvenue à prédire 75 % des cas de prééclampsie dans un groupe de 893 femmes qui attendaient un premier enfant. Les détails de cette recherche, à laquelle a collaboré Emmanuel Bujold de la Faculté de médecine, sont publiés dans la revue American Journal of Obstetrics & Gynecology. Une thérapie préventive à base d’aspirine a précédemment été mise au point par le professeur Bujold, qui cherchait, depuis cette découverte, à mieux repérer les femmes à risque. Le projet Grossesse en santé, dirigé par JeanClaude Forest et Yves Giguère, professeurs à la Faculté de médecine, permettra de valider cette méthode de prédiction auprès de 8000 femmes.

Trois semaines à l’intérieur ont fait la vie dure à votre sapin de Noël ? Il y aurait moyen de prévenir la chute des aiguilles, croient des chercheurs de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, qui viennent de trouver la cause de ce phénomène biologique. Martine Dorais, Steeve Pépin, Yves Desjardins et des collaborateurs du Nova Scotia Agricultural College rapportent dans la revue scientifique Trees que c’est une hormone végétale, l’éthylène, qui est au cœur de l’abscission des aiguilles chez le sapin baumier. Ils ont placé de petites branches dans l’eau. Dans certains cas, ils ont aussi mis les branches en contact avec le 1-MCP ou avec l’AVG, deux composés qui interfèrent avec l’éthylène : la durée de rétention des aiguilles a alors atteint jusqu’à 87 jours. Des retombées sont possibles pour les producteurs de sapins de Noël, qui pourraient libérer le gaz 1-MCP dans leurs boîtes de camion, et pour les amateurs de sapins de Noël naturels, qui pourraient un jour trouver en magasin de l’AVG à dissoudre dans leur eau d’arrosage.


Manger moins gras ne suffit pas vie et la prise de poids de plusieurs centaines de sujets de cette banque révèle que le fait de ne pas pratiquer d’activité physique intense et d’avoir une alimentation riche en graisses triple le risque d’avoir un surplus de poids. De leur côté, les personnes qui ont de courtes nuits de sommeil, une alimentation pauvre en calcium et une forte propension à la désinhibition alimentaire courent six fois plus de risques. N’importe quelle combinaison de deux de ces trois derniers facteurs produit un risque plus élevé que l’effet combiné des deux facteurs classiques. « Ces résultats constituent un rappel de la nature multifactorielle de l’obésité, sou­ ligne Angelo Tremblay. L’échec des régimes qui reposent sur la consommation de lipides et l’activité physique montre bien qu’il y a d’autres éléments en jeu. Le sommeil, les vitamines, les minéraux et les polluants influencent les enzymes et les hormones et, conséquemment, la régulation du bilan énergé­ tique. Ces facteurs peuvent rendre des personnes résistantes à la perte de poids. » Jean Hamann

ISTOCKPHOTO

Familles sous la loupe Les chercheurs ont utilisé des données provenant de l’Étude des familles de Québec pour tirer la question au clair. Mise sur pied à l’Université Laval en 1978 par Claude Bouchard et Angelo Tremblay, cette étude a permis de constituer, au fil des ans, une précieuse banque de données sur plus de 2000 membres de 475 familles de la région. L’analyse des données sur les habitudes de

Une alimentation riche en graisses a été pointée du doigt pour expliquer l’épidémie d’obésité, mais les recherches montrent que ce n’est qu’un des morceaux du casse-tête.

Les gestionnaires de la faune devront-ils revoir leurs pratiques d’ensemencement des cours d’eau avec des truites mouchetées ? C’est ce que pourrait entraîner la publication des données dans la revue scientifique Genetics. Christopher Sauvage, Nicolas Derôme, Éric Normandeau, Jérôme St-Cyr, Louis Bernatchez, du Départe-

ment de biologie, et Céline Audet de l’UQAR ont étudié la transcription des gènes de truites mouchetées élevées en captivité et croisées soit au hasard, soit seulement entre celles qui affichent les meilleurs taux de croissance. Résultat : après trois générations, le taux de croissance du deuxième groupe dépasse de 35 % celui de truites de la même lignée croisées au hasard, mais les deux groupes montrent aussi une différence de 4 % dans la transcription des gènes. Chez les truites sélectionnées, les gènes sous-exprimés sont surtout associés au métabolisme des acides nucléiques et à la défense contre les maladies.

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La truite entre deux eaux

doni.moto

ISTOCKPHOTO

Aussi étonnant que cela puisse paraître, il y a pire que la consommation de matières grasses et la sédentarité pour entraîner la prise de poids. Des nuits trop courtes, une faible consommation de calcium et une propension à surconsommer de la nourriture dans certaines situations mettraient davantage la table à l’embonpoint. Jean-Philippe Chaput (maintenant à l’Université d’Ottawa), Jean-Pierre Després et Angelo Tremblay, de la Faculté de médecine, et des collaborateurs en font la démonstration dans un récent numéro de la revue Obesity Facts. Au cours des dernières années, Angelo Tremblay et son équipe ont mis en lumière la contribution de facteurs tels que la consommation de calcium, la durée du sommeil et la désinhibition alimentaire – une propension à surconsommer des aliments en réponse au stress, aux émotions ou à certaines situations sociales – comme facteurs de risques d’embonpoint. L’importance de ces facteurs par rapport à la consommation de graisses et à la sédentarité restait toutefois à établir.

À quel point le manque de sommeil ou de calcium influence-t-il la prise de poids ?

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LE SYSTÈME IMMUNITAIRE DES BACTÉRIES DÉCODÉ : UNE DÉCOUVERTE QUI PROMET ! Dirigée par le professeur Sylvain Moineau, une équipe de chercheurs de l’Université Laval et de la compagnie Danisco vient de percer le secret du fonctionnement du système immunitaire de certaines bactéries, ce qui pourrait éliminer à terme leur capacité d’acquérir une résistance aux antibiotiques. Cette découverte scientifique, publiée dans la prestigieuse revue Nature, pourra avoir des répercussions majeures dans l’industrie de l’alimentation et des biotechnologies.

Sylvain Moineau Professeur titulaire

Josiane Garneau Professionnelle de recherche

Manuela Villion Stagiaire postdoctorale

Marie-Ève Dupuis Étudiante à la maîtrise

Alfonso Magadán Stagiaire postdoctoral

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Sur le CAMPUS

Indy fera la tournée des musées Michel Fortin se sert des films mettant en vedette Indiana Jones pour initier le public au véritable travail d’archéologue. L’année 2011 marque le 30e anniversaire de la première apparition d’Indiana Jones au cinéma, ce qui ne passera pas inaperçu au Centre des sciences de Montréal, où se tiendra l’exposition Indiana Jones et l’aventure de l’archéologie. À partir du 28 avril, on pourra y voir les artefacts de la National Geographic Society et du Musée d’archéologie et d’anthropologie de l’Université de Pennsylvanie, ainsi que du matériel cinématographique d’Indiana Jones tiré des archives de Lucasfilm. Présentée dans 12 lieux d’exposition au Canada, en Europe et en Asie-Pacifique, l’exposition amorcera son périple à Montréal. Depuis quelques mois, des spécialistes préparent le matériel. L’un d’eux, le professeur d’archéologie Michel Fortin, s’attache au contenu éducatif de l’exposition. Quand le cinéma sert d’appât En plus d’enseigner au Département d’histoire de l’Université Laval depuis une trentaine d’années, Michel Fortin a dirigé plusieurs équipes de fouilles au Moyen-Orient. Et s’il n’est pas du genre à risquer sa vie sur le terrain, il n’a pas hésité à suivre Indiana Jones au musée : « Le personnage est populaire et va sûrement attirer des gens qui ne fréquentent pas les musées habituellement. » Ces visiteurs auront sans doute vu

Les Aventuriers de l’arche perdue et les trois autres films d’Indiana Jones qui ont servi d’amorce au travail de vulgarisation de Michel Fortin. « J’ai retenu des éléments de chacun de ces films et les ai rattachés aux différentes étapes de la pratique de l’archéologie sur le terrain, de la recherche documentaire précédant toute fouille jusqu’à l’interprétation des découvertes », précise-t-il. Par exemple, l’arche de Noé découverte par Indiana Jones sur les flancs du mont Ararat, puis aussitôt ensevelie par une avalanche – arche qui n’a d’existence démontrée que sur papier – permettra d’illustrer l’importance des recherches documentaires. Michel Fortin a porté beaucoup d’attention aux textes qui accompagnent les artefacts. « Je tenais à ce que ces textes soient clairs, concis et porteurs d’informations justes et confirmées. Cela représentait tout un défi, car la somme des informations à vulgariser était gigantesque. Mais dans les faits, je vis le même défi qu’en classe, devant mes étudiants. »

Et sur le terrain, quels sont les défis réels du « véritable » archéologue ? « La plupart du temps, c’est contre les tracasseries administratives que nous devons lutter, que ce soit à l’étranger ou chez nous. Mais ces difficultés sont insignifiantes en comparaison du plaisir que procure la découverte scientifique ! » Julie Bouchard

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Profil d’une DIPLÔMÉE

RENÉE DUPUIS

UNE BRAVE POUR LA PAIX

Pionnière en droit des peuples autochtones, l’avocate a contribué à changer la façon dont le Canada aborde cet enjeu de société.

Après quatre décennies à explorer le droit des autochtones, Renée Dupuis estime toujours que l’affrontement Blancs-Indiens ne fait que reporter le moment où l’on devra s’asseoir pour trouver un moyen de vivre ensemble.

Elle est sans doute la seule avocate au Québec à avoir inspiré une rime hip-hop ! Écoutez la chanson La paix des braves. Au rythme des tambours, le groupe québécois Loco Locass et le rappeur algonquin Samian évoquent ses arguments pour convaincre les francophones et les autochtones de se réconcilier. « Pas de taxe, on te plume pas, on te préserve dans l’alcool, on te fume dans le tabac / J’appelle ça de la taxidermie – de la quoi ? – parles-en à Renée Dupuis-Morency… » Cet hommage inusité, Renée Dupuis (Droit 1972) ne l’a pas volé. L’avocate a passé sa carrière à dé­fendre les droits des Premières Nations. Présidente de la Commission des revendications particulières des Indiens pendant six ans, elle a contribué à transformer cet organisme fédéral en un tribunal indépendant. Si les premiers habitants du territoire peuvent désormais soumettre leurs griefs à une instance dotée d’un pouvoir exécutif, depuis octobre 2008, c’est un peu grâce à elle. >

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MARC ROBITAILLE

Par Mélanie Saint-Hilaire

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« On a longtemps traité les Premières Nations comme des sociétés inférieures, une attaque directe à la dignité humaine, dénonce-t-elle avec une fermeté tranquille. Comment a-t-on pu faire “comme si” ? » Comme si l’injustice était du passé. Comme si la paix allait tomber du ciel… Renée Dupuis n’est pas du genre à hurler son indignation sur la place publique. Quand elle veut être entendue, elle baisse la voix. Ses grandes filles, Catherine et Clara, ont tôt appris à reconnaître ce signe de tension, assure-t-elle. Comme son mari, le poète Pierre Morency, avec qui elle vit à l’île d’Orléans. Au fil des ans, toutefois, elle a su passer son message. « Ce que certains juristes ont accompli pour les Noirs américains et leur désir d’égalité, Mme Dupuis a fait de même pour les Indiens et leur désir d’autonomie », formule avec admiration Denys Delâge, professeur retraité du Département de sociologie et lui-même spécialiste de la question. « Elle travaille à redresser les torts et à casser les stéréotypes. » La principale intéressée résume son action de façon plus laconique. « J’ai voulu creuser un sillon », dit-elle. Elle a labouré tout un champ ! Un défi intellectuel et humain Renée Dupuis n’est qu’une écolière de troisième année lorsqu’elle apprend la définition du mot « injustice », pendant une leçon d’art. Sa meilleure amie, qui s’est cassé le bras droit, tente de dessiner une poire. Avec un succès tout relatif… Furieuse de ce gribouillis, la religieuse assène une claque retentissante à l’éclopée. Renée proteste avec véhémence. Son « impolitesse » lui vaudra de réciter à genoux un acte de contrition devant la classe. Dans le but avoué de donner une voix à ceux qu’on fait taire, la jeune femme de Québec s’inscrit en droit à l’Université Laval. Elle complète ses études par un stage auprès de deux avocats qui représentent les Mohawks de Kahnawake et les Hurons-Wendats de Wendake. Avec stupeur, elle découvre alors un monde dont elle ignore tout : « Il y avait si peu de connaissances dans ce domaine. Pour une curieuse comme moi, c’était un irrésistible défi intellectuel et humain. » Dans son cabinet privé, fondé en 1973, affluent bientôt les demandes d’aide, souvent de chasseurs accusés

d’avoir braconné sur des terres considérées publiques par l’État. Elle n’hésite pas à se rendre dans les réserves pour rencontrer chez eux les Innus, les Attikameks, les Algonquins et les autres qui retiennent ses services. La naissance de son premier bébé n’y change rien. Cette professionnelle nomade sillonne le Québec avec sa fille, traînant en permanence un sac rempli de jouets et de crayons !

« C’est une intellectuelle d’envergure, mais aussi une femme d’une grande humanité, sensible aux gens », estime Denys Delâge.

Quand le gouvernement annonce son projet de construire un grand centre de production hydroélectrique à la Baie-James, Renée Dupuis travaille au brouillon de l’injonction que souhaite déposer l’Association des Indiens du Québec. D’abord accordée, à l’automne 1973, l’injonction est peu après rejetée par la Cour d’appel, qui estime que les intérêts de 6 000 000 Québécois dominent ceux des 6000 autochtones de la région. Pour éviter que le conflit ne s’éternise en Cour suprême, l’État négocie une entente avec les peuples directement touchés par l’inondation de leurs terres ancestrales. Tous ceux qui résident dans le Nord finissent par signer… sauf les Innus de Shefferville, qui perdent leurs droits fonciers sans compensation financière. En 1980, l’avocate se rend plaider leur cause au Tribunal Russell sur les droits des Indiens d’Amérique, un exercice de sensibilisation mené à Rotterdam par une fondation privée. Le rapport du Tribunal, remis à l’ONU, mènera plus tard à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones – une convention internationale que le Canada vient d’accepter de signer. Dans la décennie suivante, les tensions sociales s’aggravent. À l’été 1990, éclate la crise d’Oka. Cette

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Le tribunal du calumet

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Lorsqu’elle présidait la Commission des revendications particulières des Indiens, Renée Dupuis a entendu un jour une phrase qui lui a fait grand plaisir. « Je ne peux pas être d’accord avec vous parce que vous me donnez tort, mais j’ai l’impression que pour la première fois, mon peuple a vraiment été entendu », lui a dit un chef de la Saskatchewan qui venait d’être débouté ! De 1991 à 2009, la Commission a donné aux autochtones un recours en cas de conflit avec le Canada, qu’il s’agisse du non-respect d’un traité ou de l’administration illégale de

leurs biens et terres. C’est là, par exemple, que les Innus de Betsiamites ont exposé leur grief au sujet de la route 138. Dans les années 1930, Québec avait ouvert cette voie sur leur réserve sans en soumettre les plans à Ottawa ; un geste illégal, jugeaient les Innus. En 2006, le gouvernement fédéral a reconnu avoir manqué à ses obligations fiduciaires dans ce dossier. Il négocie actuellement le montant de la perte encourue. « L’apport de la Commission, c’est d’avoir accordé du poids à la preuve orale et de s’être déplacée dans les communautés », résume

Renée Dupuis. Lors de ses enquêtes, l’organisme prenait en compte des récits traditionnels des Amérindiens. Et tenait ses séances dans les réserves, où autochtones et fonctionnaires devaient défendre leur point de vue face à face. Une méthode qui a conféré beaucoup de crédibilité à l’institution. En octobre 2008, le Tribunal des revendications particulières du Canada a pris la relève de la Commission, qui a fermé six mois plus tard. Ses trois juges peuvent régler tous les différends impliquant un règlement de moins de 150 millions $.


sirène d’alarme, qui en déclenche d’autres dans tout le Canada, éveille bien des consciences. C’est alors que naît la Commission des revendications particulières des Indiens (voir l’encadré). L’avocate, qui s’y joint d’abord à titre de commissaire, est nommée présidente en 2003. « L’organisme a jeté un pont entre les communautés canadiennes et les Premières Nations, juget-elle. Il a contribué à réduire la méfiance mutuelle tout en étant impartial. » Comprendre et faire comprendre Renée Dupuis sourit peu. Son visage est souvent neutre comme la Suisse, selon l’usage des médiateurs de métier ; cependant ses yeux, grands ouverts, expriment une attention absolue, où perce le désir de se forger sa propre opinion sur les choses. Au revers de son modeste veston noir brillent l’épinglette à rubis de la distinction « Avocat émérite », décernée par le Barreau du Québec, et la feuille d’érable de l’Ordre du Canada. Des honneurs inespérés, affirme-t-elle. À ses débuts, le droit des peuples autochtones était vu au mieux comme une infatuation d’idéaliste, au pire comme une traîtrise à la cause nationaliste. Dans la rue, elle se faisait apostropher : « Qu’est-ce qu’ils nous préparent encore, tes cr… d’Indiens ? » Avec patience, Renée Dupuis rappelle alors pourquoi ces citoyens sous tutelle, mineurs devant la loi, ne peuvent simplement oublier le passé. Que le Canada les a dépouillés de leurs biens au mépris de traités anciens. Qu’il leur a interdit de prendre des recours juridiques, sous peine d’amende, entre 1927 et 1951. Qu’il leur a refusé le droit de vote, jusqu’en 1960 au Canada et jusqu’en 1969 au Québec. Pour mieux faire comprendre leur situation, elle s’est mise à écrire. Quatre ouvrages grand public ont paru dans les deux dernières décennies, dont Quel Canada

Dépasser l’indifférence Cette grande défenderesse de la justice sociale s’intéresse d’ailleurs à une variété de causes. Lorsqu’elle travaillait à la Commission canadienne des droits de la personne, de 1989 à 1995, elle s’est penchée sur la discrimination envers les femmes. Elle a publié une étude remarquée sur le traitement des plaintes de harcèlement sexuel. Vous voulez la voir sortir de ses gonds ? Demandez-lui pourquoi il existe encore des jeunes Québécoises qui n’ont pas accès aux prestations pour congé de maternité. Sa propre fille, qui vient de la faire grand-mère, n’a eu droit à rien du tout en raison de son statut de postdoctorante. « Je constate que je n’ai pas épuisé mon potentiel d’indignation, enchaîne-t-elle. Quand on ne se trahit pas soi-même, on conserve ses énergies. C’est ce que je dis aux jeunes boursières de la Fondation Trudeau à qui je sers de mentor. » Après presque quatre décennies d’engagement, Renée Dupuis établit un constat : on n’en a pas fini avec les « histoires d’Indiens ». Les autochtones canadiens, qui vivent un boom démographique, sont les gardiens d’un territoire nordique convoité, regorgeant de richesses naturelles. Ils sont de plus en plus déterminés à se faire entendre. « Il faudra dépasser l’indifférence, prévient-elle. Et sortir du litige. S’affronter ne fait que reporter le moment où l’on devra s’asseoir pour trouver un moyen de vivre ensemble. » Elle réfléchit d’ailleurs à la pertinence de créer un nouveau système de médiation, dont la forme reste à préciser. L’avocate a beau avoir mis la hache dans son propre fauteuil de présidente en supervisant la fermeture de la Commission, elle ne chôme pas pour autant. En novembre seulement, elle donnait cinq conférences, de Paris à Winnipeg ! Celle qui dirige le Comité sur le droit en regard des peuples autochtones du Barreau du Québec n’a pas fini de soumettre les politiques publiques à son test de l’équité. <

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Armand Trottier/La Presse

L’un de ses ouvrages destinés à expliquer la situation au grand public, Quel Canada pour les Autochtones ?, a remporté le Prix du Gouverneur général 2001, catégorie Études et essais.

pour les Autochtones ?, Prix du Gouverneur général 2001, catégorie Études et essais. « J’avais l’impression de constamment soliloquer. Écrire m’a protégée de la sénilité précoce ! » Elle éclate d’un rire bref, comme une ondée d’été dans un ciel bleu. Son manuel Le statut juridique des peuples autochtones en droit canadien, publié en 1999, a également marqué de nombreux universitaires. Il figure en bonne place dans la bibliothèque de Geneviève Motard, jeune professeure à la Faculté de droit qui termine un doctorat sur l’autonomie gouvernementale des Premières Nations. « Ses écrits ont influencée ma carrière, confiet-elle. Me Dupuis a montré l’importance d’avoir un contact avec les communautés. » « C’est une intellectuelle d’envergure, mais aussi une femme d’une grande humanité, sensible aux gens, ajoute Denys Delâge. Elle a toujours consacré beaucoup de temps à former les jeunes. » Il y a quelques années, le sociologue a eu la surprise de la voir arriver à une conférence qu’il donnait sur les modèles coloniaux. « Pour avoir une bonne compréhension de l’histoire, elle n’hésite pas à sortir de la pure logique du droit. »

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Ayiti toujours vivant ! Les échanges historiques entre l’Université Laval et les établissements universitaires haïtiens connaissent un regain depuis le séisme qui a ravagé la capitale d’Haïti.

Kenrick Demesvar

Par Pascale Guéricolas

La culture haïtienne, riche et vivante, peut contribuer à la reconstruction du pays et à son développement, considère Kenrick Demesvar, qui continue d’en immortaliser les manifestations, comme ces reines typiques des festivités du Rara, aux Gonaïves.

LES DEUX PIEDS DANS LES GRAVATS, Kenrick Demesvar n’a pas ménagé sa peine dans les semaines qui ont suivi le séisme du 12 janvier 2010. Comme pour des cen­taines de milliers de ses concitoyens de Port-auPrince, la vie a basculé pour cet étudiant à la maîtrise en histoire, mémoire et patrimoine de l’Université d’État d’Haïti. L’urgence n’était plus de recueillir des témoignages d’artisans ou de peintres haïtiens, mais de trouver des survivants enfouis sous les décombres des bâtiments et de sortir les cadavres. L’édifice de l’Université où se déroulaient ses cours a été complètement détruit lors de la tragédie, et la vie de trois étudiants, fauchée du même coup. Un an plus tard, la vie continue. La reconstruction de l’établissement universitaire qui a perdu presque tous ses bâtiments s’annonce longue, mais sa direction, ses professeurs et ses étudiants veulent prendre un nouveau départ. Bien décidées à leur tendre la main, plusieurs personnes de l’Université Laval ont lancé des projets de collaboration avec cette université d’État et avec des universités privées afin de relancer l’enseignement supérieur en Haïti. Le financement de ces projets s’appuie en


MARC ROBITAILLE

Laurier Turgeon discute avec Noël Richener et Kenrick Demesvar, deux étudiants de l’Université d’État d’Haïti venus à Québec terminer leur maîtrise.

La culture pour reconstruire Nombreux sont ceux qui croient que la reprise du pays repose sur la mobilisation de ses forces intellectu­ elles. C’est le cas de Kenrick Demesvar, qui a très vite retrouvé ses instincts de conservateur de la mémoire collective. Un mois après le séisme, avec un petit groupe d’étudiants et de professeurs, il a entrepris le sauvetage des documents d’archives de différents ministères, des livres de la bibliothèque et d’objets d’art d’édifices publics pour les protéger de la destruction ou des vols. Opération futile dans une ville dévastée où les besoins en nourriture et en logements sont im­menses ? « Une grande partie d’Haïti est détruite, mais il reste sa culture, riche et vivante, qui peut contribuer à la reconstruction du pays et à son développement », répond-il. Professeur du Département d’histoire, Laurier Turgeon partage cette idée, lui qui a participé à la mise en place de la maîtrise en histoire, mémoire et patrimoine à l’Université d’État en Haïti, en 2006. Dès février 2010, ce titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine a pris l’avion avec des tentes qu’il a lui-même achetées et s’est rendu dans le pays secoué pour s’atteler à la tâche colossale de répertorier les lieux de mémoire touchés par le séisme. Durant l’été, d’autres professeurs liés à l’Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval ont aidé les étudiants inscrits à cette maîtrise, à Port-au-Prince, à rattraper leur année scolaire et à se

lancer dans le sauvetage du patrimoine. Au cours des derniers mois, la collaboration active entre la Chaire, l’Institut et l’Université d’État d’Haïti a pris une nouvelle ampleur grâce au Fonds Haïti. Persuadés que la culture constitue l’une des clefs du développement de la Perle des Antilles, Laurier Turgeon et son équipe ont élaboré pour les étudiants haïtiens une formation orientée sur le tourisme culturel et, en avril, ils tiendront en Haïti un colloque international sur la question. « Depuis le séisme, rapporte M. Turgeon, l’île attire beaucoup de personnes venues de l’étranger, professionnels des ONG et membres de la diaspora haïtienne : ces gens-là veulent aller plus loin dans leur découverte. » Parcours littéraire sur les pas des écrivains du pays, découverte des fêtes vaudou, plongée dans le Carnaval de Jacmel : le professeur et ses étudiants débordent d’idées pour qu’Haïti ne rime plus seulement avec catastrophe et misère extrême. Formation et recherche Ce projet fait partie des premiers partenariats que l’Université Laval a noués avec les responsables haïtiens de l’enseignement supérieur après le séisme. Un programme d’aide qui s’élève à presque 1 million $, puisque différentes instances de l’Université ont ajouté aux 500 000 $ du Fonds Haïti, tout comme d’autres organismes. Devant l’immensité de la tâche à accomplir dans un pays en ruines, que peut faire l’Université ? « On ne s’improvise pas fournisseur de tentes ou de latrines, illustre Marc-Antoine Désy, agent de recherche et de planification au Bureau international de l’Université Laval. >

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partie sur un don anonyme de 500 000 $ fait à l’Université Laval, baptisé Fonds Haïti, et sur d’autre argent provenant de l’Université ou des gouvernements.

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Nous pouvons offrir de l’expertise en formation et en recherche, et aider au développement des capacités universitaires locales. » Consciente de la nécessité d’offrir une aide coordonnée, l’Université Laval s’est associée aux universités de Moncton, d’Ottawa et de Sherbrooke dans le consortium LMOS qui parle d’une même voix aux parte­naires haïtiens. Au sein de cette entité, chacun développe ses secteurs prioritaires. À l’Université Laval, il s’agit des sciences infirmières, de la gouvernance et du développement international, du patrimoine, de l’agriculture, des changements climatiques et des sciences de l’éducation. Tous ces secteurs comptent leurs projets, qui vont de la formation de professeurs en sciences de l’éducation au perfectionnement de diplômés et de fonctionnaires en gouvernance.

Ce que l’Université Laval peut offrir est de l’expertise en formation et en recherche, ainsi que de l’appui au développement des capacités universitaires locales. Certains de ces projets découlent de requêtes venues d’Haïti. Par exemple, ayant terminé sa maîtrise en sciences infirmières à Québec en 2009, Virginie Musac propose la création d’une école d’infirmières au sein de l’Université Notre-Dame, un établissement catholique situé à Port-de-Paix, à 250 km de la capitale haïtienne. Pour y contribuer, la Faculté des sciences infirmières a envoyé un gros colis à Virginie Musac, avec l’aide de Collaboration Santé Internationale : un conteneur rempli de mannequins, de lits, de tables d’examen, de solutés et de livres. « Nous avons pu donner du matériel devenu inutile ici au moment du déménagement de la Faculté au pavillon Ferdinand-Vandry, explique Ginette Lazure, professeure à la Faculté. Et nous nous apprêtons à partir là-bas pour voir avec les gens de l’Université Notre-Dame comment nous pourrions les aider à bâtir leur école. » En effet, pas question d’imposer une vision québécoise de l’enseignement supérieur ou de la manière de

Avec l’aide de l’organisme Collaboration Santé Internationale et de sœur Thérèse Gaudin, les responsables de la Faculté des sciences infirmières ont pu envoyer en Haïti du matériel pédagogique devenu inutile à la suite de leur déménagement dans un nouveau pavillon.

reconstruire le pays. Les responsables des différents projets issus de l’Université Laval cherchent plutôt à accompagner les Haïtiens dans leurs démarches. Exactement comme on l’envisage à Managers sans frontières (MSF), un organisme de la Faculté des sciences de l’administration. Le but de ce projet financé à parts égales par le Fonds Haïti et la Faculté : aider l’Université d’État d’Haïti, détruite à 90 %, à plaider sa cause devant les bailleurs de fonds. « Pour accorder une aide, les gestionnaires d’organisations comme la Banque mondiale ou la Banque interaméricaine de développement ont besoin de plans, d’étapes et d’échéanciers : les stagiaires de Managers sans frontières pourront servir de traducteurs, en aidant les responsables des >

« D’un gouvernement à l’autre, les agronomes se retrouvent au pouvoir en Haïti, et plusieurs d’entre eux ont été formés à l’Université Laval », lance Richard Poulin. La remarque du directeur du Bureau international n’a rien d’une boutade. Le recteur de l’Université d’État d’Haïti est un diplômé de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA), tout comme nombre de politiciens en vue. Pendant plusieurs décennies, l’élite haïtienne a envoyé ses enfants se former à la FSAA.

Cette faculté a même contribué à mettre en place, en 1977, la Faculté d’agriculture et de médecine vétérinaire de l’Université d’État d’Haïti. Au fil du temps, les liens se sont cependant relâchés, une tendance que veulent inverser Yves Desjardins et quatre collègues de la FSAA. Les cinq professeurs ont préparé un plan ambitieux pour relancer la Faculté d’agriculture et de médecine vétérinaire de l’Université d’État, sise en banlieue de Port-au-Prince, et développer de

nouveaux champs de compétence. « Par exemple, pour mieux tirer partie de la production avicole et maraîchère, on pourrait penser à une formation en techniques d’entreposage et de distribution, explique Yves Desjardins. Trop de fruits et légumes se perdent, alors qu’ils pourraient être transformés et vendus aux consommateurs. » La FSAA prévoit donc mener des missions pour comprendre les besoins en formation, avant d’adapter les cours disponibles pour les étudiants haïtiens.

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Former les agronomes de demain

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MARC ROBITAILLE

universités haïtiennes à structurer leur demande », souligne Richard Poulin, directeur du Bureau international. Une première mission de MSF, composée de jeunes diplômés en développement international et aide humanitaire accompagnés par un gestionnaire expérimenté, se fera en février lors d’un séjour de deux à trois semaines. Dès le printemps, les stagiaires auront ébauché le plan de relance de l’Université d’État. Parmi les autres projets soutenus par le Fonds Haïti, figurent la création d’un microprogramme de 2e cycle sur les changements climatiques, offert à distance conjointement par l’Université Laval et par l’Université d’État d’Haïti, ainsi que la mise sur pied d’un centre interuniversitaire de formation de professionnels en éducation. De son côté, l’Institut des hautes études internationales (HEI) de l’Université Laval collabore avec l’Université d’État pour offrir un programme d’études de 2e cycle en gouvernance et développement international, en plus d’avoir mis sur pied un groupe de recherche sur la gouvernance en administration publique et judiciaire. C’est en partie pour encourager ce travail que l’ex-gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, a récemment accepté de présider le conseil d’administration des HEI.

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Les responsables des projets appuyés par le Fonds Haïti ne cherchent pas à imposer une vision québécoise de l’enseignement supérieur, mais plutôt à accompagner les Haïtiens, rappelle Richard Poulin, directeur du Bureau international de l’Université Laval.

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dEs bouRsEs Pendant ce temps, certains étudiants haïtiens bénéficient d’une aide du Fonds Haïti et du gouvernement canadien pour venir terminer leur formation à l’Université Laval. Par exemple, Kenrick Demesvar et Noël Richener ont passé la session d’automne à Québec afin d’utiliser les installations informatiques de l’Institut du patrimoine culturel de l’Université Laval pour mettre en ligne les documents vidéo réalisés avant le séisme, dans le cadre de leur maîtrise. Tout internaute peut maintenant se tremper dans l’atmosphère du Carnaval de Jacmel ou de certaines fêtes vaudou au www.ipmih.ulaval.ca. Un autre programme de bourses s’adresse à des étudiants au doctorat dans des disciplines associées à l’Université Laval au sein du consortium LMOS. Ces doctorants bénéficient d’une aide de deux ans pour accomplir leur formation en alternance entre Haïti et Québec. Le but de ce coup de pouce financier : former des chercheurs et des professeurs qui vont mettre leurs connaissances au service de leur pays. Pour se sortir enfin du cercle vicieux de la dépendance, Haïti a besoin plus que jamais de garder ses cerveaux, au chaud, chez elle ! <

TÉMOIGNAGES

la reconstr } une contribution professionnelle et personnelle

Depuis le séisme, on a souvent demandé à Agathe Pellerin (Diététique 1971 et 1973) si elle pensait à partir d’Haïti. Après 30 ans dans son pays d’adoption ? « Pour moi, c’est plus que jamais le moment d’être solidaire ! », répond la coordonnatrice de la cellule d’accompagnement du Projet d’appui au développement du système de santé en Haïti (PADESS) de l’ACDI. Au cours des premiers jours qui ont suivi le tremblement de terre, Mme Pellerin s’est assurée que toute l’équipe du Projet avait le minimum pour dormir et se nourrir, a accompagné des collègues dans leur processus d’évacuation et hébergé une famille dont la maison avait subi de sévères dommages. Avec le PADESS, elle a aussi contribué à reloger et à remobiliser des collègues du Ministère de la santé et d’autres partenaires afin de remettre sur leurs rails les actions du Projet. « Ce qui m’a le plus marqué pendant cette période fut la solidarité et le courage de mes amis et voisins », confie-t-elle. Peut-on vivre en Haïti en se limitant à ses activités professionnelles ? Certainement pas. Après janvier 2010, Agathe Pellerin a ainsi poursuivi sa collaboration avec des Canadiens désireux d’aider Haïti, particulièrement dans sa région d’origine, les Bois-Francs. L’argent recueilli a entre autres servi à fournir vivres et matériaux à un foyer de personnes âgées abandonnées et à refinancer 30 petits commerces tenus par des Haïtiennes. Au même moment, des jeunes des Bois-Francs venus en stage en Haïti il y a 10 ans ont organisé un spectacle-bénéfice : les profits ont permis l’engagement d’une trentaine de personnes qui ont déblayé les débris de maisons détruites lors du séisme. Pour Agathe Pellerin, contribuer de façon tant professionnelle que personnelle continue d’être primordial. « Les deux niveaux sont importants pour conserver un équilibre et sentir que notre participation, si minime soit-elle, contribue à l’amélioration de la situation de nos sœurs et frères haïtiens. »

Lisez ces quatre témoignages dans leur version originale, plus longue, et ajoutez le vôtre : www.contact.ulaval.ca


uction d’Haïti selon quatre diplômés Par Françoise Leblanc-Gagnon, Association des diplômés de l’Université Laval

Délima Pierre (Administration et politiques scolaires 2002 ; Administration et évaluation en éducation 2006) croit possible de remédier à certains problèmes qu’il a abordés dans sa thèse de doctorat portant sur l’éducation en Haïti. Même si aujourd’hui ces carences ont été amplifiées par le séisme. Depuis 2007, Délima Pierre agit comme coordonnateur de la gouvernance dans le projet Éducation pour tous, financé par la Banque mondiale, la Banque de développement des Caraïbes et l’ACDI. Le projet a pour but d’élargir l’accès à l’enseignement primaire, tout en améliorant l’équité en éducation, sa qualité et sa gouvernance. M. Pierre est convaincu que l’amélioration de la gouvernance est une condition déterminante pour le développement d’Haïti et qu’elle passe par une meilleure capacité du Ministère de l’éducation à émettre des règles. En plus de provoquer le déplacement de quelque 300 000 élèves, rappelle-t-il, le séisme a diminué les capacités fonctionnelles et opérationnelles du Ministère. Pour appuyer celui-ci dans la régulation du secteur et dans l’augmentation de l’offre scolaire, le projet met en place diverses actions de gouvernance, dont le recensement scolaire, des bases de données et la création d’écoles communautaires. « Mon défi en Haïti est là : définir, coordonner et suivre des actions susceptibles d’améliorer la régulation du secteur de l’éducation, détenu à 90 % par le privé, et contribuer à l’adoption de stratégies pour augmenter l’offre publique d’éducation. »

} Quand ardeur et résilience vont de pair… « Après un désastre, il est toujours fascinant de voir la résilience humaine. Mais celle que je constate en Haïti est spectaculaire ! » Un an après le tremblement de terre, tel est toujours le constat de Dominique Rossetti (Agro-économie 1980 ; Économie rurale 1985), directeur de la coopération à l’ambassade du Canada à Port-auPrince. La reconstruction, rapporte-t-il, a commencé dès le lendemain du séisme, malgré l’urgence du sauvetage et de l’évacuation, et la douleur d’avoir perdu des êtres aimés. À l’ambassade, il a fallu rétablir la capacité de coopération : seulement deux mois après le séisme, démarrait une première vague de projets dits de redressement immédiat parce qu’ils suivent les actions humanitaires d’urgence. « Le Canada a notamment fourni locaux et équipements de travail à plus de 300 fonctionnaires des ministères de l’agriculture et de la santé ainsi que du Secrétariat de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti. » L’ardeur du Canada à aider Haïti, historique sur le plan de l’aide humanitaire et de la contribution populaire, ne s’est jamais démentie depuis le 12 janvier, observe M. Rossetti. Elle s’est entre autres traduite par des engagements fermes pour la reconstruction de l’hôpital des Gonaïves et pour la construction de l’Académie de police à Gantier. Elle passe aussi par une contribution substantielle au Fonds de reconstruction multi-bailleurs. Les activités de l’Agence canadienne pour le développement international (ACDI) ont été revues et renforcées. « En fait, rapporte le diplômé, la contribution du gouvernement canadien pour Haïti excède actuellement un milliard de dollars (2006-2012), faisant de ce pays le plus important bénéficiaire de l’aide au développement dans les Amériques. »

} Rester et plaider pour l’environnement Détentrice d’une licence en agronomie de l’Université Quisqueya à Port-au-Prince et d’une maîtrise de l’Université Laval, Edna Blanc-Civil (Biologie végétale 2007) estime qu’Haïti connaît, depuis quelques années, un affaiblissement accru de ses secteurs économique, social, éducatif et environnemental. À cette déficience globale, est venue s’ajouter la vulnérabilité provoquée par le séisme du 12 janvier. Selon elle, la nécessaire reconstruction appelle l’effort de chaque citoyen et la petite pierre de chacun est d’une importance considérable. « Le phénomène de l’émigration des cadres haïtiens à la re­cherche d’un mieux-être a pris davantage d’ampleur après les événements de janvier, note l’ingénieure agronome et agroforestière. Cette érosion de la classe intellectuelle affecte le secteur éducatif où il y a carence en professeurs qualifiés. » Chargée de cours à l’Université Quisqueya, Mme Blanc-Civil ne sera pas du nombre des migrants. Elle compte plutôt poursuivre sa contribution à la reconstruction par le transfert de connaissances aux jeunes étudiants avides d’éducation. Et, ajoute-t-elle, en participant au renforcement des capacités, à la mobilisation de ressources et à la systématisation de l’information pour une meilleure prise en charge du secteur de l’environnement. « Je fais de la sensibilisation sur des thématiques fédératrices comme les changements climatiques, la biodiversité et les aires protégées. »

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} L’avenir passe par l’accès à l’éducation

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REGARDS CROISÉS SUR LA DOULEUR

Des chercheurs de plusieurs disciplines étudient la douleur, une sensation à géométrie variable, tantôt vitale, tantôt carrément néfaste.

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« ENDURE TON MAL, ÇA VA T’ENDURCIR ! » Tous les garçons ont entendu cette phrase un jour ou l’autre. Ceux qui considèrent macho (ou maso !) cette attitude seront sans doute heureux de recevoir la bénédiction du neuro­ physiologiste Yves De Koninck, du Centre de recherche Université Laval Robert-Giffard. « C’est complètement faux de croire que le corps peut ainsi s’endurcir, s’exclame celui qui est également directeur du Réseau québécois de recherche sur la douleur. C’est même le contraire. Nous savons maintenant que le fait de ne pas intervenir pour soulager une douleur augmente la probabilité qu’une personne souffre un jour de douleur chronique. » Il ne s’agit pourtant pas de se gaver d’analgésiques. Aussi désagréable soit-elle, la douleur peut être utile. Pas cette douleur récurrente, qu’on dit chronique. Plutôt celle, plus ou moins intense, ressentie au contact d’une source de chaleur ou à la suite d’une intervention chirurgicale. Celle-là, il faut l’écouter avant de la bâillonner.

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Un signal d’alarme « La douleur est un signal d’alarme qui attire notre attention », précise Jean-Paul Goulet, professeur à la Faculté de médecine dentaire et spécialiste des douleurs orofaciales récurrentes associées aux dents ainsi qu’aux articulations et aux muscles du visage. « Dans le contexte médical, la douleur dite utile est celle qui nous prévient qu’un dommage tissulaire risque de se produire ou est déjà amorcé. » Yves De Koninck convient que la douleur est absolument nécessaire à notre survie. « Elle vous oblige à protéger votre corps », précise-t-il. C’est vrai du réflexe qui écarte notre main du feu. Et c’est tout aussi vrai de

la douleur qui persiste après une blessure : nous avons alors une hypersensibilité de la région affectée. Par la douleur, le cerveau nous dit de faire attention, de protéger nos tissus pour qu’ils guérissent. « Cette hypersensibilité est typique de la douleur, le système est construit pour cela », remarque M. De Koninck. Cette stimulation doit cependant atteindre une certaine intensité pour activer les fibres nerveuses sensorielles, qui captent la menace et transmettent le signal de douleur. Par exemple, pour une personne normale, les capteurs de la peau envoient un tel signal uniquement si la température est de 45ºC ou plus. Malgré cette spécificité, la douleur présente une géométrie variable. « La douleur est une expérience subjective et personnelle qui varie donc d’un individu à l’autre », rappelle Jean-Paul Goulet. Dans un cabinet de dentiste ou à l’hôpital, on peut reconnaître la souffrance de l’autre, mais il est difficile, voire impossible, de lui donner une valeur chiffrée. Il n’y a pas d’échelle de Richter de la douleur. « Seule la personne qui souffre peut définir et évaluer sa douleur, insiste M. Goulet, mais le professionnel de la santé ne peut pas s’en tenir à ce seul aspect compte tenu de la complexité du phénomène. Cette évaluation et son expression dépendent de l’expérience et même de la culture de chaque personne. » La douleur des autres De nombreuses études démontrent que les professionnels de la santé ont tendance à sous-estimer la douleur des patients. « Ils se construisent progressivement une carapace qui demeure essentielle à une intervention rapide et efficace », explique Philip Jackson, professeur à l’École de psychologie, qui cherche à savoir comment cette attitude se traduit dans le cerveau. >

MARIE-EVE TREMBLAY, COLAGENE.COM

Par Gilles Drouin


L’empathie devant la douleur est un comportement que les humains ont acquis au fil de l’Êvolution et de la socialisation.


socialisation, l’être humain a appris à prendre du recul à la vue de la douleur de l’autre et à contrôler ses émotions afin de pouvoir l’aider ; il a appris à se mettre à sa place. L’ensemble de ces attitudes conduit l’humain à l’empathie.

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Philip Jackson ne s’intéresse pas directement à la douleur. « Pour moi, explique-t-il, la douleur est une façon de provoquer des réactions dans le cerveau de sujets. » Le neuropsychologue ne torture personne pour arriver à ses fins ! Il projette plutôt des images qui simulent des scènes douloureuses, comme se coincer les doigts dans une porte, ou qui montrent une personne en souffrance, par exemple un nourrisson en pleurs qu’on intube. La phrase précédente vous cause un malaise ? Normal ! En la lisant, au moins trois régions de votre cerveau se sont activées. Ces régions, ont démontré les travaux de Philip Jackson et ceux d’autres chercheurs, font partie des mêmes centres cérébraux qui traitent les signaux de la douleur. « Il ne s’agit pas nécessairement d’empathie », prévient le chercheur, qui estime que cette réaction est liée à la survie. La douleur d’autrui pourrait plutôt inciter l’observateur à fuir, par instinct de protection. Avec l’évolution et la

Les travaux menés par Yves De Koninck et son équipe montrent que la douleur chronique est un mauvais fonctionnement du cerveau au même titre que l’épilepsie.

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malade d’avoir mal L’utilité de la douleur ayant une cause précise (lésion ou pathologie) ne fait aucun doute. Par contre, la douleur chronique inexplicable, qui dure des mois sinon des années, est une indésirable qui mobilise des scientifiques dans le monde entier.

un froncement de sourcils ou des grimaces, ou encore de comportements comme le repli sur soi et l’agressivité. « Un score élevé nous révèle qu’il se passe quelque chose, que la personne a mal et qu’il faut trouver des moyens de la soulager », dit René Verreault. Les essais menés dans un centre de soins de longue durée de Québec sont très encourageants, bien que les résultats définitifs de l’étude ne soient pas encore publiés. « Nous avons identifié plusieurs épisodes de douleur qui seraient passés inaperçus sans cette approche », résume le Dr Verreault. Dans certains cas, un simple analgésique a réglé des situations qui auraient pu mener à la prescription de médicaments beaucoup plus puissants, comme des psychotropes. Ultimement, René Verreault souhaite que cette méthode d’évaluation de la douleur soit intégrée à la routine du personnel soignant, au même titre que la mesure des signes vitaux comme le pouls et la pression artérielle. « Lors de l’étude, les infirmières ont estimé que la charge de travail n’augmentait pas vraiment, mentionne le chercheur. Elles y ont vu une source de valorisation et de motivation parce que la grille leur permet d’améliorer la qualité des soins offerts. »

Prendre le pouls de la douleur La douleur chronique touchera environ une personne sur cinq à un moment ou l’autre de sa vie. Chez les personnes âgées, sa prévalence est de 50 % ! Il n’est donc pas surprenant de constater qu’elle préoccupe les professionnels de la santé, et en particulier ceux qui interviennent auprès des aînés. Médecin et titulaire de la Chaire de gériatrie de l’Université Laval, René Verreault s’intéresse à l’amélioration de la qualité de vie des personnes confinées aux établissements de soins de longue durée. Avec des collègues, il a testé une méthode simple d’évaluation de la douleur chez des patients d’âge avancé. Des patients particuliers puisque la majorité sont incapables de verbaliser leur douleur, la maladie d’Alzheimer ou d’autres dégénérescences des capacités mentales les rendant inaptes à communiquer. La grille d’évaluation détaille 60 signes révélateurs. Il s’agit parfois de simples expressions faciales comme

Comment savoir quand des douleurs sont à l’origine de l’agitation d’une personne victime de la maladie d’Alzheimer ?

Une meilleure compréhension de la douleur, plus particulièrement dans sa forme chronique, ouvre aussi la voie à une amélioration de la qualité de vie des personnes. « Il y a 100 ans, rappelle Yves De Koninck, les épileptiques étaient bons pour l’internement en asile psychiatrique. Aujourd’hui, nous savons comment les soigner. » L’attitude des professionnels de la santé et de la société à l’égard de la douleur chronique, et même de la douleur en général, changera sans doute à la lumière des récents progrès. < Pour en savoir plus sur la douleur chronique Réseau québécois de recherche sur la douleur : www.rqrd.ca Association québécoise de la douleur chronique : www.douleurchronique.org

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« Vous n’avez rien ! Cessez de vous plaindre ! », entendent souvent les personnes atteintes de ce mal pernicieux qui sape le moral. La stigmatisation sociale n’est pas loin. « Il y a beaucoup de préjugés à l’égard de ceux qui se plaignent de douleurs chroniques », déplore Yves De Koninck. Ces préjugés volent en éclats dans les laboratoires d’ici et d’ailleurs. « Nos travaux montrent que la douleur chronique est une pathologie en soi, assure Yves De Koninck. C’est un mauvais fonctionnement du cerveau au même titre que l’épilepsie. Il y a d’ailleurs énormément de liens entre ces deux maladies. » Les événements qui conduisent à cette pathologie ne sont pas encore bien définis, mais il semble que le système nerveux se modifie au fil du temps lorsqu’il est soumis à un épisode important de douleurs. Les scientifiques parlent de « plasticité » du système nerveux. Le cerveau reçoit alors des signaux qui, normalement, ne devraient pas être associés à la douleur. Ces signaux sont pourtant interprétés comme tels parce que les cellules qui les acheminent sont les mêmes qui transmettent habituellement la douleur. Tout se passe comme si le système de perception de la douleur était demeuré actif, le flux nerveux poursuivant sa course même une fois la lésion ou la pathologie guéries.

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Le système nerveux se modifie au fil du temps lorsqu’il est soumis à un épisode important de douleur.

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ENTREVUE

LES ATOUTS DES NOUVEAUX ACTEURS Les pays émergents tirent mieux leur épingle du jeu que les pays riches dans la tourmente économique des derniers temps. Par Annie Boutet

LA PLANÈTE AMORCE UN IMPORTANT TOURNANT en ma­tière d’environnement économique. Certains acteurs, auparavant absents des grands marchés financiers, s’imposent désormais sur l’échiquier mondial. Ce sont le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, qu’on désigne sous le vocable de BRIC. Selon les prévisions de grands cabinets du domaine de la finance comme Goldman Sachs, ces quatre pays sont appelés à se tailler une place importante dans une économie en profonde restructuration, allant même jusqu’à dépasser les pays du G7. C’est ce qu’explique Zhan Su, professeur à la Faculté des sciences de l’administration et titulaire de la Chaire Stephen A. Jarislowsky en gestion des affaires internationales.

Ces quatre pays émergents se sortent-ils bien de la crise financière ? Oui, grâce au dynamisme de leur économie. Avant la crise, ces pays ont atteint de hauts taux de croissance économique : plus de 10 % pour la Chine, près de 9 % pour l’Inde et autour de 5 % pour le Brésil et la Russie. Durant la crise proprement dite, ils ont tous les quatre été affectés, mais de façon différente. Or, leur capacité de se reprendre est impressionnante. Pour 2010, la Chine, l’Inde et le Brésil devraient tous afficher un taux de croissance élevé.

China Foto Press

Quelles caractéristiques communes à ces pays contribuent à un tel dynamisme ? Les pays émergents accusent un retard, si l’on se base sur la mesure du produit intérieur brut (PIB) par habitant. Ce PIB tourne autour de 40 000 $ au Canada et de 60 000 $ aux États-Unis. En revanche, il représente 6000 $ en Chine, 2000 $ en Inde, 10 000 $ au Brésil et 12 000 $ en Russie. Ce retard est pourtant synonyme de grand potentiel de marché, alors que les pays occidentaux composent avec des marchés saturés. Il y a 20 ans, les Américains occupaient jusqu’à 30 % du marché de la consommation à l’échelle planétaire. Aujourd’hui, le BRIC représente 35 % de la consommation mondiale et la part des Américains n’est plus que de 25 %. Les pays émergents possèdent donc un vaste marché intérieur, Aujourd’hui, la Chine, le Brésil, l’Inde et la Russie représentent 35 % de la consommation ce qui les aide grandement à se mondiale, une proportion qui ne cesse de croître. sortir de la crise.


Selon Zhan Su, professeur à la Faculté des sciences de l’administration, les pays émergents sont mieux armés que les pays occidentaux pour profiter d’un élan économique.

La reprise repose-t-elle seulement sur leur dynamisme ? Non, puisque les capitaux étrangers y jouent un rôle important. Les pays émergents exercent un réel attrait sur les investisseurs internationaux en raison de leur grand potentiel de marché et de leur capacité à mobiliser une main-d’œuvre jeune. Leur stratégie de développement somme toute assez claire et leur environnement politique relativement stable constituent d’autres attributs pour drainer les capitaux extérieurs. En outre, ces pays déploient beaucoup d’efforts pour améliorer leurs infrastructures. Pourquoi la crise a-t-elle davantage frappé l’Occident ? La crise financière trouve sa source aux États-Unis parce que les Américains ont trop joué avec l’économie virtuelle au cours des 20 dernières années, et ce, au détriment d’une économie réelle. Ils ont pensé générer de l’argent avec de l’argent. Les pays émergents, eux, ont misé sur une économie réelle avec l’exploitation des ressources naturelles, l’agriculture, le secteur manufacturier et les services. Néanmoins, il ne faut pas croire que l’économie virtuelle est mauvaise en soi. Il faut juste éviter d’exagérer et garder les pied sur terre. De plus, dans le contexte de la mondialisation, rares sont les pays riches qui ont su dégager un consensus à l’échelle nationale. Souvent, les pays occidentaux se contentent de gérer à court terme pour mieux distribuer la richesse. Ils n’ont pas su mobiliser cette richesse pour construire l’avenir. Au contraire, dans les

pays émergents, l’État joue un rôle relativement important. C’est un État « promoteur » de son développement économique, de ses produits et de ses entre­prises, autant sur le plan local que sur le marché extérieur. C’est aussi un État « programmeur » qui tente de promouvoir une orientation stratégique pour le pays. On y voit une orientation alimentée et soutenue par l’État. Dans les pays occidentaux, on se contente souvent de laisser uniquement le marché trancher. Quelles stratégies les pays émergents peuvent-ils inspirer aux pays riches ? Premièrement, dégager un consensus et donc une orientation quant au développement économique, et même au développement de la société, pour profiter de la mondialisation au lieu de se contenter de préserver ce qui existe ou de vivre dans un nuage virtuel. Deuxièmement, mobiliser et motiver les gens pour qu’ils aient envie de participer au développement économique du pays. Et troisièmement, procéder aux ré­formes nécessaires pour mieux s’adapter au nouvel environnement économique et exercer un attrait auprès des investisseurs étrangers. Qu’il s’agisse de réformes économiques, sociales, juridiques ou dans le monde des affaires, il faut s’engager.

On prévoit qu’en 2050, le G7 sera constitué des États-Unis et de six pays aujourd’hui qualifiés d’émergents.

Quel avenir se dessine pour ces pays émergents ? Selon les prévisions, le E7 – c’est-à-dire un groupe de sept pays émergents qui englobe le BRIC – fera partie des pays les plus importants autour de 2050. On prévoit même que le G7 sera alors constitué des ÉtatsUnis et de six pays aujourd’hui qualifiés d’émergents, à condition que ces derniers poursuivent leurs efforts, leurs réformes, leurs orientations et leur mobilisation. À condition aussi qu’ils règlent leur problème de gouvernance et de distribution des richesses. Aujourd’hui, ces pays émergents semblent bien armés pour continuer de profiter de leur élan, mieux armés même que les pays occidentaux qui composent avec un niveau de vie élevé, mais des marchés inté­ rieurs saturés, une population vieillissante et des blo­ cages sociaux importants. Cependant, en raison de tous les défis à relever, il ne faut pas penser que l’avenir de ces pays émergents est assuré. <

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André Perron

De plus, ces pays ont tous su dégager un certain consensus national en matière de stratégie de développement et d’orientation pour faire du rattrapage. Ils ont même pris un virage très net. Par exemple, la Chine a adopté dès 1979 une politique de réforme économique et une ouverture vers l’extérieur. Depuis 30 ans, beaucoup de réformes ont été réalisées là-bas pour permettre aux entreprises d’évoluer et aux individus de participer au développement économique.

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Entre DIPLÔMÉS Du côté des clubs Nouveaux présidents De Vancouver au Burkina Faso, neuf anciens étudiants de l’Université Laval ont pris les rênes d’autant de clubs de diplômés, au cours des derniers mois. Il s’agit de Johanne Auclair (Enseignement préscolaire et primaire 2008), Vancouver ; David Brulotte (Sc. politiques 2007), Angleterre ; Claude Bussières (Administration 1987), New York ; Ken Gagnon (Baccalauréat général 2007), Côte-Nord ; Alain Héroux (Administration 1981), Montréal ; Sébastien Lebœuf (Génie métallurgique 2002), Australie ; Simon Normand (Génie électrique 2006), Boston ; Issouf Ousmane (Informatique 2008), Burkina Faso ; Jules Rocque (Éducation 2006), Manitoba. Diplômés recherchés Il existe 48 clubs de diplômés de l’Université Laval à travers le monde et tous organisent de multiples activités. Ces clubs sont toujours à la recherche de sang neuf. Pour devenir bénévole, communiquez avec François Boulianne (francois.boulianne@adul.ulaval.ca).

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Exposition de peinture Le Club des diplômés à Québec tiendra au printemps une troisième édition de l’exposition de peinture qui comportera encore une fois un volet sculpture. Tout diplômé de l’Université qui pratique ces arts à titre d’amateur ou de professionnel peut s’inscrire (francois.boulianne@adul.ulaval.ca). Cette manifestation artistique se déroulera sur le campus, du 9 au 20 mai, à la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins.

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Activités à venir dans les Clubs 26 janvier à Montréal, Théâtre Jean-Duceppe, Minuit chrétien 3 février à Montréal, Initiation au thé 4 février en Mauricie, Messmer 4 février à Québec, Les Violons du Roy, Le monde selon Tharaud 4 mars à Québec, Les Violons du Roy, Les Archets romantiques 5 avril à Québec, Fête en l’honneur des nouveaux diplômés étrangers 8 avril à Québec, Les Violons du Roy, Le miracle viennois 28 avril à Montréal, Cocktail de la Faculté de médecine Du 9 au 20 mai à Québec, Exposition de peinture et d’œuvres d’art 11 mai à Montréal, Cocktail de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation

PRIX J

EUNES DIPLÔMÉS 2010 « Barack Obama, il aurait fallu le rencontrer il y a plusieurs années. Aujourd’hui, c’est trop tard ! » Cette boutade de Guillaume Lavoie (Relations industrielles 1999) résume sa vision de l’organisme Mission Leadership Québec, qu’il a fondé en 2005. L’organisme a un objectif ambitieux : positionner le Québec dès aujourd’hui… auprès des décideurs de demain ! Pour y arriver, Mission Leadership Québec se spécialise dans le positionnement stratégique des jeunes leaders québécois auprès des dirigeants actuels et futurs des lieux d’influence à l’extérieur du Québec. Ses activités ont lieu ailleurs au Canada ainsi qu’à l’étranger pour les jeunes leaders québécois ; et au Québec, pour les jeunes leaders canadiens hors Québec et étrangers. Des exemples ? Tenir des rencontres pour de jeunes journalistes canadiens et étrangers en visite au Québec afin de leur faire mieux comprendre le modèle économique québécois ; offrir à de jeunes leaders québécois d’intégrer des campagnes politiques aux États-Unis ou d’être observateurs internationaux dans un pays des Amériques. Globetrotter, spécialiste en diplomatie publique, observateur international, chargé de cours, conférencier, commentateur dans les médias… Guillaume Lavoie inscrit son parcours comme le prolongement naturel de sa formation à l’Université Laval : « Aujourd’hui Québec. Demain le monde ! »


Entre DIPLÔMÉS Directeur technique en calcul haute performance pour l’entreprise informatique Sun-Oracle en Californie, Nicolas Dubé (Génie électrique 2008) conçoit l’architecture de superordinateurs aux quatre coins du monde. Pendant ses études de doctorat, il a fait ses premières armes à l’Université Laval en concevant le supercalculateur du CLUMEQ, doté de 8000 processeurs. Avec son directeur de thèse, Marc Parizeau, il a eu l’idée de construire le premier superordinateur cylindrique au monde, sur trois étages, et de l’installer sur le campus, dans le silo qui abritait autrefois l’accélérateur de particules Van de Graaf. Grâce à cet aménagement en hauteur et à d’ingénieux mécanismes, la salle informatique se positionne comme l’une des plus éco-efficaces au monde : la chaleur produite par le superordinateur est récupérée et contribue notamment au chauffage du pavillon adjacent, le Alexandre-Vachon. Depuis, Nicolas Dubé crée d’autres machines superpuissantes qui contrôlent notamment le système d’alerte aux tsunamis pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, simulent les permutations moléculaires pour trouver la prochaine protéine miracle ou, encore, soutiennent les SudAfricains dans leurs défis technologiques et humains tels que la lutte contre le SIDA. Soucieux de réduire l’empreinte énergétique de tels appareils, M. Dubé repense les mécanismes d’alimentation et de refroidissement des supercalculateurs en espérant les appliquer, un jour, aux ordinateurs personnels.

Entre sa passion pour l’administration pharmaceutique, son engagement humanitaire et son immense amour des arts, Charles Milliard (Pharmacie et Économique 2002) a décidé de ne pas choisir. Par contre, l’horaire de ce diplômé est réglé comme du papier à musique. Vice-président des services professionnels chez Uniprix, qui regroupe 375 pharmacies, le gestionnaire occupe un poste clé : « Je m’assure que les initiatives commerciales de notre entreprise soient en accord avec les règles régissant la pratique de la pharmacie au Québec. » Il veille aussi sur l’offre de formation continue et de programmes professionnels aux pharmaciens du groupe. Le travail d’équipe va comme un gant à ce diplômé en administration, lui qui ne se voyait pas diriger sa propre officine lorsqu’il étudiait la pharmacie. Cet esprit communautaire l’a aussi poussé à s’impliquer au sein de Pharmaciens sans frontières et à siéger pendant quatre ans à son conseil d’administration, avant de partir en mission à Haïti l’an dernier. Il est également membre du conseil d’administration du Festival de théâtre TransAmériques (FTA). S’il n’est pas au théâtre ou au boulot, ne cherchez pas Charles Milliard chez lui. Il travaille sans doute dans une pharmacie, histoire de ne pas perdre contact avec le quotidien.

De chez elle, Sarah-Ève Pelletier (Droit 2008) a une vue imprenable sur le lac Léman et les Alpes. Même si ce panorama suisse la ravit, c’est surtout le métier qu’elle exerce qui comble ses désirs. Juriste Audiovisuel pour le Comité international olympique (CIO), elle a l’impression de vivre au quotidien le rêve olympique. Un rêve auquel elle avait pourtant dû renoncer à titre d’athlète, et ce, à seulement deux semaines de la sélection en prévision des Jeux olympiques de Beijing en 2008, en raison d’un accident de voiture. Cinq fois championne canadienne et membre de l’équipe nationale de nage synchronisée pendant quatre années, Sarah-Ève Pelletier a donc trouvé un chemin différent pour se rendre aux JO. Admise au Barreau du Québec en 2009 après son baccalauréat à l’Université Laval, la jeune avocate a ensuite réalisé une maîtrise en droit des médias et du divertissement à l’Université de Californie. En mai dernier, elle s’envolait pour Lausanne (Suisse), siège international du CIO. Depuis, elle participe à la négociation des droits de diffusion de cet organisme sur le plan mondial et assure leur application, en plus d’encadrer, sur le plan juridique, la distribution du patrimoine audiovisuel olympique. Cette diffusion concerne autant la télévision que les nouveaux médias.

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Chaque année, l’ADUL remet la médaille Raymond-Blais à quatre jeunes diplômés qui inspirent les étudiants et font rayonner l’Université Laval. Voici les récipiendaires de 2010.

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Entre DIPLÔMÉS

Nouveaux visages au C.A. Cette année, sept postes d’administrateurs étaient à pourvoir au sein du conseil d’administration de l’Association des diplômés de l’Université Laval. Puisque dix personnes se sont présentées, des élections ont eu lieu pour la première fois depuis de nombreuses années. Outre le nouveau président de l’ADUL, Jean-François Fournier (Droit 1977), les personnes élues lors de l’assemblée générale du 23 septembre sont Éric Villeneuve (Administration 1998), 1er vice-président ; Isabelle Saillant (Communication 1994) 2e vice-présidente ; ainsi que Michel Beaudoin (Communication 1990), Marie Bergeron (Traduction 1978), Jean-Pierre Plamondon (Génie civil 1971) et Konrad Sioui (Anthropologie 1979) à titre d’administrateurs. Par ailleurs, le rapport annuel de l’ADUL est disponible à l’adresse http://rapportadul.ca.

CONTACT Hiver 2011

UL, je t’aime ! Du 9 au 15 avril 2011, à l’occasion de la Semaine des diplômés de l’Université Laval, tous les diplômés sont invités à afficher leurs couleurs et à participer aux différentes activités. Ceux dont l’entreprise compte plus de cinq employés peuvent déjà réserver le matériel promotionnel qui leur permettra d’afficher leur appartenance en milieu de travail. Activités au programme : dégustation de menus « rouge et or » chez plusieurs restaurateurs de Québec, prestations musicales dans des lieux publics, concours et événements spéciaux dans bon nombre des 48 clubs de diplômés dans le monde. Information : www.adul.ulaval.ca/sgc/appartenance, 1 800 463-6875 ou 418 656-3242

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Grands diplômés – Appel de candidature Chaque année, l’ADUL remet sa médaille Gloire de l’Escolle à des diplômés qui se sont brillamment illustrés au cours de leur carrière. Si vous connaissez une personne qui mériterait cette distinction, proposez sa candidature par téléphone au 1 800 463-6875 ou au 418 656-3242, ou encore en utilisant le bulletin de mise en candidature électronique sous la rubrique « Prix Grands diplômés » du www.adul.ulaval.ca/ sgc/grands_diplomes. Vous avez jusqu’au 28 janvier pour le faire.

Le Chœur n’a pas d’âge

Cabriphoto

EN UN ÉCLAIR

Le chef Yves Lavigne et une partie du Chœur de l’Université

Le Chœur de l’Université Laval célèbre cette année ses 60 ans. Cet ensemble, qui a un statut de Réseau de l’ADUL, compte plus de 80 choristes principalement recrutés dans la communauté universitaire (étudiants, professeurs, employés) et dans le bassin des diplômés. Tout au long de cette année 2010-2011, le Chœur organise différentes activités, dont un souper-bénéfice et un concert printanier qui s’inscrit dans la programmation de la semaine des diplômés de l’Université Laval. En novembre dernier, au Palais Montcalm, le Chœur a offert son concert de Noël en compagnie de la soprano de réputation internationale et Grande diplômée de l’Université Laval, Lyne Fortin. Depuis sa fondation à l’automne 1950, le Chœur interprète de grandes œuvres du chant choral, dont les Requiem de Mozart, Verdi, Fauré, Brahms, et a aussi chanté Bach et Rachmaninov. En 2008, à la demande de l’Orchestre symphonique de Québec, le Chœur a participé au grand concert-événement La Symphonie des mille de Gustav Mahler. Directeur de l’ensemble depuis 20 ans, Guy Lavigne évoque un autre moment fort : la présentation de Carmina Burana, en 1997, ce qui a permis au Chœur de remporter le Prix de scène de la Fondation de l’Opéra de Québec. Information : www.choeurul.asso.ulaval.ca

Bénévole de l’année 2010 La remise du prix Bénévole de l’année a revêtu un caractère bien spécial, en septembre, puisque le prix a été décerné à Hervey BeauBien (Éducation physique 1972), décédé subitement en décembre 2009. Honneur supplémentaire, cette distinction attribuée chaque année portera désormais le nom de prix Hervey BeauBien. Pendant plusieurs années, M. BeauBien s’est impliqué bénévolement lors des différentes activités organisées par l’ADUL, tels les rendez-vous d’avant-match de football et la classique de golf. Jusqu’à son décès, il était membre du conseil d’administration de l’ADUL. Il a aussi été président du Club des diplômés à Québec. L’engagement, le charisme, la chaleur humaine et le dynamisme de cet homme hors du commun ont fait de lui un bénévole modèle.


Belle affluence aux Retrouvailles 2010

Venu d’Arizona Quand il a appris que sa promotion célébrait son 40e anniversaire de diplomation en 2010, Marc Letellier (Médecine 1970) s’est tout de suite dit qu’il ferait tout pour être présent. Au fil du temps, il a compris qu’il devait prendre en charge lui-même l’organisation de cette soirée à titre de responsable de promotion : plus de personnes se déplaceraient peut-être, sachant qu’un confrère venait d’aussi loin. Parce que M. Letellier vient de loin ! Neurochirurgien à Mesa (Arizona) depuis 1979, il a donc tout orchestré à distance pour que ses collègues de promotion et leurs conjoints soient présents, ce qui totalise une cinquantaine de personnes. Un vrai tour de force pour ce diplômé qui a fait un aller-retour à Québec pour l’occasion !

Son attachement à l’Université ne date pas d’hier. Dans les années 1950, le jeune Marc visitait souvent son oncle Louis Berlinguet, alors professeur et directeur du Département de biochimie. Le petit gars d’Ottawa a donc décidé de venir étudier à l’Université Laval, en médecine, où il bénéficie particulièrement des conseils de son professeur préféré, Gérard Girard. À la fin de ses études, en 1970, le jeune diplômé part faire sa résidence à New York, puis s’établira pour de bon aux États-Unis. Le nouveau Vandry : un chef-d’œuvre ! Marc Letellier revient toutefois Marc Letellier a réussi le tour de force de réunir, pour les chaque année de ce côté-ci de la Retrouvailles, une cinquantaine de personnes : ses collègues frontière, pour visiter sa famille. de promotion 1970 en médecine et leurs conjoints. Il y a cinq ans, il profite de son séjour annuel pour faire le tour du pavillon où il a étudié et y vit un vérita- donner naissance au Complexe intégré de ble retour dans le passé puisque, estime-t-il, formation en sciences de la santé. Lors des le Ferdinand-Vandry a peu changé. Surpris, retrouvailles, Marc Letellier a d’ailleurs pu il communique avec certaines personnes constater ce que ses dons ont aidé à faire pour faire un don à sa Faculté et apprend du Ferdinand-Vandry : « Un chef-d’œuvre ! », du même coup l’existence d’un ambitieux dit-il, les yeux brillants. Les prochaines retrouvailles se tiendront projet de réaménagement du pavillon. Même s’il n’a jamais pratiqué au Québec, le samedi 22 octobre 2011 et regrouperont il souhaite poser un geste en contribuant les diplômés des promotions se terminant financièrement au Projet Santé, qui vient de par un « 6 » ou par un « 1 ». Françoise Leblanc-Gagnon

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Le samedi 23 octobre, près de 1600 diplômés se sont réunis pour célébrer leur anniversaire quinquennal de promotion. Ils se sont retrouvés pour échanger nouvelles fraîches et photos, et pour évoquer les années passées sur le campus. Une quarantaine de programmes d’études étaient représentés. Les diplômés de médecine ont largement contribué à ce succès. Leur faculté a reçu le maximum de personnes possible en ses tout nouveaux murs, soit 440 diplômés pour le souper et 529 personnes pour le cocktail : un record ! Et c’est grâce à des personnes comme Marc Letellier…

Pour réunir les collègues de promotion, certains s’engagent à fond… même à distance !

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Entre DIPLÔMÉS

Aucune raison de se passer de la carte ! Le Service de placement

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Carnet privilèges ADULTRA Exclusif aux détenteurs de la Carte Partenaire

L’édition 2010-2011 contient 40 bons de ré­duction chez des partenaires de renom, dont 9 sont nouveaux. Le carnet offre aussi un cadeau de belle valeur, soit un abonnement à l’un des huit magazines suivants : Animal, Clin d’œil, Chez Soi, Côté Jardins, Rénovation Bricolage, TED Québec Audio & Vidéo, Tout Simplement Clodine et Yoopa. Pour connaître les partenaires et les réductions offertes : www.adul.ulaval.ca, onglet « Avantages ».

Le programme Mentor du Service de placement de l’Université favorise les liens entre professionnels d’expérience et étudiants.

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Un seul billet, trois musées

Obtenez un rabais de 10 % sur le meilleur tarif applicable dans toutes les classes VIA Rail lors de vos déplacements effectués partout au Canada. Ce rabais est également valable pour trois autres personnes voyageant avec le détenteur de la carte de l’ADUL. Certaines exclusions s’appliquent, dont les forfaits BizPak. Réservation (en spécifiant le numéro de référence 810598) : www.viarail.ca, 1 888 8427245 ou, en personne, à n’importe quelle gare VIA Rail.

À l’achat d’un billet d’entrée à prix courant pour le Musée de la civilisation, le détenteur de la Carte Partenaire de l’ADUL reçoit, pour lui et les membres de sa famille qui l’accompagnent, des billets d’accès gratuits au Musée de l’Amérique française et au Centre d’interprétation de Place-Royale. Le billet initial donne donc accès à 3 sites, 13 expositions, 7 ateliers éducatifs et des dizaines d’activités culturelles au cœur du Vieux-Québec. Information : 418 643-2158 ou www.mcq.org

Renouveler sa carte peut être payant ! Félicitations à Alexandre Ouellet (Histoire 1998 ; Droit 2001), de Québec. Il a gagné un forfait pour deux personnes comprenant la nuitée, le petit déjeuner et un crédit-repas à l’hôtel Château Bonne Entente. Ce gagnant était admissible au tirage parce qu’il a renouvelé sa

Carte Partenaire de l’Association par téléphone. Merci au Château Bonne Entente, l’endroit idéal pour vos congrès, séminaires, réunions, etc. Tarif préférentiel pour les diplômés de l’Université Laval. Réservation : 1 800 463-4390

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Journaux et magazines

SERVICE DE PLACEMENT DE L’UL

Vous vous interrogez sur votre carrière ? L’équipe de 18 conseillers du Service de placement de l’Université Laval (SPLA) est prête à vous aider. Tous les détenteurs de la Carte Partenaire de l’ADUL peuvent s’inscrire gratuitement à ce service, rencontrer un conseiller en emploi et obtenir de l’information sur le marché du travail et les offres d’emploi disponibles. Le SPLA propose de nombreux services aux em-­ ployeurs (formations, journées carrière, conférences) permettant de mieux connaître la relève universitaire, de découvrir sa vision du marché du travail, d’en savoir plus sur les besoins et les attentes des étudiants ainsi que de recruter les bons candidats. De plus, grâce à son programme Mentor, le SPLA offre la possibilité aux professionnels expérimentés de partager leurs connaissances avec la relève. Information : www.spla.ulaval.ca ou 418 656-3575.

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Sur le podium Respect Justice Entraide Écoute Transparence Empathie Développement durable Équité

Nous sommes différents ... Nous sommes une coopérative. Nous avons des valeurs. Notre approche est humaine et professionnelle. Nos prix sont justes, car nous ne sommes pas à la recherche de profits.

> Raymonde April (Arts visuels 1975), Officier de l’Ordre du Canada, Gouverneur général du Canada > Olivier Barbier (Physiologie-endocrinologie 2000), prix Sanofi-Aventis/ AFPC New Investigator Award, Association des facultés de pharmacie du Canada > Donald Béchard (Droit 1983), Mérite du Barreau, Barreau du Québec > Michel G. Bergeron (Médecine 1968), Officier de l’Ordre national du Québec, gouvernement du Québec, et Médaille du service, Association médicale canadienne > Raymond Chrétien (Droit 1965), Officier de l’Ordre du Canada, Gouverneur général du Canada

Le Service de placement de l’Université Laval

Plus de 28 000 membres nous font confiance. Nous comptons sur le professionnalisme de plus de 125 employés et nous exploitons 9 centres funéraires dans la grande région de Québec. Pour vos arrangements préalables ou les funérailles d’un être cher, faites affaire avec une coopérative en qui vous pouvez avoir confiance.

> André C. Côté (Droit 1969), Mérite du Barreau, Barreau du Québec > Jean-Pierre Després (Sc. de l’activité physique 1980, 1981 et 1984), prix Adrien-Pouliot 2010, Acfas > Hélène Dorion (Philosophie 1980 ; Français 1981 et 1985), Officier de l’Ordre du Canada, Gouverneur général du Canada > Louis Fortier (Biologie 1976 et 1979), prix Armand-Frappier 2010, gouvernement du Québec > Claude Gauvin (Administration 1972 ; Sc. comptables 1973), prix Mérite, Conseil interprofessionnel du Québec > Mathieu Gobeil (Journalisme 2008), prix de l’information scientifique, catégorie jeune journaliste, Fondation Alexandre et Marguerite Varenne

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Entre DIPLÔMÉS

D’un échelon à l’autre > Daniel Allard (Sc. politique 1986 ; Relations internationales 1990), chef des nouvelles, Chefs d’entreprises > Renaud Audet (Leadership du changement 2002 ; Gestion des organisations 2005), directeur général, Caisse Desjardins du Piémont laurentien > Jean-Pierre Beaud (Sc. politique 1979), doyen, Faculté de science politique et de droit, UQAM > Charles Bernard (Médecine 1975), président, Collège des médecins > Denis Berthiaume (Actuariat 1985), premier vice-président et directeur général, gestion du patrimoine et assurance de personnes, Mouvement Desjardins > Micheline Dionne (Actuariat 1977), présidente, Institut canadien des actuaires > René Dussault (Droit 1962), président du conseil d’administration, QuébecTransplant > Éric Laflamme (Droit 1982), premier vice-président et cochef de la direction, Gestion privée 1859, Banque Nationale > Mathieu Leblanc-Gagnon (Droit 2003), président du conseil d’administration, Jeune Barreau de Québec > Guy Lemieux (Enseignement au secondaire 1971), président, Corporation du Domaine de Lanaudière, Saint-Vallier de Bellechasse

> Karel Mayrand (Relations internationales 1996), président du conseil d’administration, Projet climatique > Marc Ouellet (Pédagogie 1964), chef de la Congrégation pour les évêques, État de la Cité du Vatican > Luc Paradis (Droit 1974), président, Chambre de commerce de Québec > Sylvain Paré (Actuariat 1990), premier vice-président, assurance collective, L’International > Martin Pelchat (Bac général 1983), directeur de l’information, Le Soleil > Luc Pellerin (Actuariat 1984), premier vice-président, assurance-vie individuelle et investissement-retraite, L’Union-Vie > Jean-Marie Pelletier (Sc. politique 1974), directeur général, Fondation du Cégep de Saint-Hyacinthe > Pierre Picard (Sc. politique 1977), responsable des relations publiques, Industrielle Alliance Québec > Réal Raymond (Administration 1984), président du conseil

d’administration, Aéroports de Montréal > Stéphanie Roy (Communication publique 2008), directrice des communications, Groupe Le Massif > Chantale Taillon (Communication 1983), viceprésidente des ventes nationales, Cruise Media Group (Winnipeg) et Canadian Health Media Network (Toronto) > Carl Têtu (Administration des affaires 1985), premier vice-président, services corporatifs, L’Union-Vie > Jérôme Thibaudeau (Communication publique 1997), directeur des communications, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs > André Tremblay (Droit 1977), président-directeur général, Conseil de l’industrie forestière du Québec > René Tremblay (Administration des affaires 1975), président, Taubman Asia > Nicole Trépanier (Français 1985), présidente, Société de développement économique du Saint-Laurent

Faites-le savoir ! La liste complète des honneurs et nominations figure dans la page Nominations du site de l’ADUL (www.adul.ulaval.ca/sgc/nominations). Une partie de ces mentions est reproduite dans Contact. Alimentez cette liste par courriel (marie-eve.drolet@adul.ulaval.ca) ou par télécopieur (418 656-7401) : c’est un service gratuit pour tout diplômé de l’Université Laval !

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> Raymond Godbout (Sc. de l’administration 1970), prix Reconnaissance – Services méritoires à l’Ordre, Ordre des comptables agréés du Québec > Esthel Gravel (Droit 1976), Mérite du Barreau, Barreau du Québec > Marc Huot (Administration 1995 ; Droit 1997 ; Horticulture et gestion esp. verts 1998), prix Reconnaissance de service exceptionnel, Association des surintendants de golf du Québec > Pierre-Gabriel Jobin (Philosophie 1963 ; Droit 1966), Mérite du Barreau, Barreau du Québec > Claude Laberge (Médecine 1962), Membre de l’Ordre du Canada, Gouverneur général du Canada > André P. Plamondon (Génie forestier 1968), Médaille de l’Ordre, Ordre des ingénieurs forestiers du Québec > Lyne Rowley (Administration 1992 et 1996), prix Michel Carpentier, Kéroul > Jacques Turgeon (Pharmacie 1983, 1984 et 1987), prix Louis-Hébert, Ordre des pharmaciens du Québec > Ruth Elaine Vander Stelt (Bac général 1987 ; Médecine 1992 ; Médecine familiale 1994), Médecin de famille de l’année 2010 pour le Québec, Collège des médecins de famille du Canada

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Vos dons  À L’ŒUVRE

Pour la démocratie et les institutions parlementaires Plusieurs diplômés en droit de la promotion 1963 ont influencé la vie publique québécoise et canadienne en tant que membres des classes politique, juridique et judiciaire. Pendant leurs études, ils ont contribué à ce que plusieurs activités d’initiation aux affaires publiques fassent partie de la formation en droit de leur génération. Aujourd’hui, ils exercent de nouveau leur influence en créant le Fonds de la promotion de droit 1963 – démocratie et institutions parlementaires qui vise à sensibiliser les étudiants à ce sujet, dès le premier cycle. Ils envisagent aussi de remettre une bourse de 2e cycle pour la poursuite de recherches en matière d’éthique et de gouvernance.

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50 ans d’amitié et d’engagement Les diplômés de la promotion Commerce 1960 tissent des liens serrés depuis 50 ans et se rencontrent encore régulièrement. Au fil du temps, ils ont posé des gestes exemplaires : en 1990, ils ont planté un chêne, symbole de leur engagement et de leur force ; en 1999, ils ont créé le Fonds Promotion Commerce 1960 et, en 2002, ils ont créé le Fonds de bourses Paul-Rocheleau – Promotion Commerce 1960, du nom du défunt président de leur promotion. À l’occasion de leur jubilé, au printemps 2010, ces diplômés se sont à nouveau mobilisés autour d’une campagne de financement en faveur du Fonds Promotion Commerce 1960. Ils désirent amasser des fonds afin de constituer un capital suffisant pour donner des bourses à perpétuité. Cela témoigne de leur volonté d’agir pour les générations d’étudiants à venir. Ce groupe exceptionnel laissera sa marque dans le temps.

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Dons planifiés, bienfaits assurés Les dons planifiés – legs, polices d’assurance vie – apportent une aide précieuse aux étudiants et aux chercheurs. Parmi les exemples récents figure le legs de Marcel Roberge, professeur retraité de la Faculté des sciences de l’administration. Selon ses dernières volontés, son don de 10 000 $ a été dirigé vers le Fonds d’enseignement et de recherche de la Faculté des sciences de l’administration. De son côté, au terme de sa vie, Guy Chartrand a légué la somme de 5000 $ au Fonds de recherche sur les maladies du sang. M. Chartrand a travaillé à l’Université Laval pendant 35 ans. Information sur les dons planifiés :   www.ful.ulaval.ca

Cure de jeunesse pour les cliniques dentaires Peter Choy termine son doctorat en médecine dentaire en 1989. Rapidement, il offre des dons en soutien à son alma mater. Puis, en 2008, un confrère communique avec lui au sujet de la campagne de financement pour la rénovation des cliniques de soins de la Faculté. Convaincu par l’ampleur des travaux qu’il constate en consultant le site Internet de la Faculté, il prend l’engagement de donner 15 000 $ au projet. « Aujourd’hui, j’ai une belle carrière et ce don m’est apparu constituer la meilleure façon de remercier la Faculté pour la formation reçue. Les étudiants de médecine dentaire sont peu nombreux, ils forment une grande famille. » Peter Choy est conscient d’avoir bénéficié d’un matériel d’excellente qualité lors de ses études en médecine dentaire. Il souhaite que d’autres aient la même chance en faisant leur apprentissage dans un environnement qui se rapproche de celui du monde du travail. « Il faut investir dans la mise à jour des environnements d’études et de recherche », affirme-t-il.

MARC ROBITAILLE

En un éclair

Grâce à des dons comme celui de Peter Choy, les cliniques de médecine dentaire ont été entièrement rénovées.

Né en 1859, Georges Bellerive vit toujours ! Chevalier de la Légion d’honneur, l’avocat Georges Bellerive (1859-1935) a fait un don en 1919 à la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec. Puisque le monde actuel est fort différent de celui qui existait à l’époque de la donation, les membres de la Société ont actualisé les objectifs du donateur et se sont adressés à la Fondation de l’Université Laval qui pouvait répondre à leurs intérêts dans le respect des volontés de Me Bellerive. Résultat : en 2009, la SSJBQ a transféré à la Fondation de l’Université Laval la valeur du legs qu’elle avait administré jusqu’alors, donnant naissance au Fonds de bourses Georges-Bellerive de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec. Les bourses qui émanent de ce fonds sont destinées à des étudiants de premier cycle en agriculture ou en foresterie. L’âme de Georges Bellerive peut continuer de reposer en paix…


Le droit d’encourager entre les générations, une forme de solidarité entre les diplômés et les étudiants actuels. » En établissant les critères d’attribution de ces bourses, M. Giroux a choisi de privilégier les études en droit de l’environnement, en droit de l’aménagement du territoire et en droit des collectivités locales. Ce sont trois disciplines qu’il a étudiées et enseignées. « Il s’agit d’un droit concret qui préoccupe un grand nombre de nos concitoyens, dit-il. Je trouve important de contribuer au développement d’une relève de qualité dans ce secteur du droit. » Hélène Giguère

Jean-Luc Laporte/InterZone Photo

S’ouvrir au monde par la lecture

Lorne Giroux estime qu’offrir des bourses d’études est une forme de solidarité entre les diplômés et les étudiants actuels.

Le projet d’une didacthèque pour les futurs maîtres a fait craquer Anne Joli-Cœur.

Munie d’un diplôme d’actuariat de l’Université Laval, d’une maîtrise en démographie de l’Université de Montréal et d’un MBA des HEC, Anne Joli-Cœur occupe un poste de directrice principale à la Financière Manuvie. Quand elle s’accorde des moments de détente, elle privilégie les arts et la création. Son intérêt particulier pour les livres s’adressant aux enfants l’a fait craquer pour le projet de rénovation de la Didacthèque, un secteur de la Bibliothèque de l’Université destiné aux étudiants en enseignement préscolaire, primaire et secondaire. Mme Joli-Cœur est à ce point conquise par le projet qu’elle choisit de l’appuyer par un don important. « Aider nos enfants à aimer la lecture est une belle façon de leur apprendre à nourrir leur imaginaire », considère cette maman d’une petite fille de quatre ans.

Par son don, Anne Joli-Cœur encourage la formation d’enseignants capables de communiquer l’amour de la lecture aux enfants.

C’est dans un nouveau cocon que la très riche collection de littérature d’enfance et de jeunesse – la Didacthèque compte plus de 32 000 titres provenant de toute la  francophonie – sera mise en valeur et utilisée comme outil pédagogique. Les étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation disposeront d’une salle aménagée, dans le pavillon Jean-Charles-Bonenfant, pour accueillir les enfants des centres de la petite enfance et les élèves du préscolaire et du primaire, au cours d’activités liées à la lecture. Cet aspect séduit Anne Joli-Cœur. « Des intervenants de première ligne bien outillés favorisent le dépassement et le développement humain, estime-t-elle. La lecture est une ouverture sur soi et sur le monde. » Hélène Giguère

Grâce à leurs plus récents dons, Anne Joli-Cœur a reçu le titre de membre du Cercle du recteur, et Lorne Giroux, celui de grand chevalier du Cercle du recteur. Information sur les titres décernés par la Fondation de l’Université Laval : www.ful.ulaval.ca

CONTACT Hiver 2011

Diplômé de la Faculté de droit de l’Université Laval, Lorne Giroux y a enseigné pendant 34 ans. Avec ses collègues Jacques L’Heureux et Gilles Rousseau, il a contribué au développement du droit municipal et environnemental au Québec. Ces domaines ont valu une réputation d’avant-garde à son alma mater. Il en est très fier. En 2005, Lorne Giroux est nommé juge à la Cour d’appel du Québec et prend sa retraite de l’enseignement. Mais l’Université garde une bonne place dans son cœur. Concrétisant son désir d’encourager la poursuite des études universitaires, il a créé le Fonds de bourses Lorne-Giroux, qu’il a suffisamment doté pour apporter un soutien aux étudiants des deuxième et troisième cycles. « Les bourses d’études, estime-t-il, constituent l’une des façons d’établir un pont

Jonathan Robert

Grâce à son fonds de bourses, Lorne Giroux soutient les études aux cycles supérieurs en droit.

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Vos dons  À L’ŒUVRE

À partir d’un morceau de peau pas plus gros qu’un timbre, on peut recréer suffisamment d’épiderme pour recouvrir le corps d’une personne brûlée à plus de 95 %. Et ce, sans risque de rejet, puisque la nouvelle peau a été reconstruite à partir des propres cellules du patient. Voilà une des étonnantes applications du génie tissulaire ! La médecine régénératrice et le génie tissulaire ont pour but de maintenir, réparer ou reconstruire des tissus ou des organes. Et le Laboratoire d’organogénèse expérimentale (LOEX), dont les chercheurs sont rattachés à la Faculté de médecine de l’Université Laval, est l’un des premiers laboratoires au monde à avoir plongé dans ce domaine avant-gardiste. peau, GRAS, cornée et plus C’est ce qu’ont appris les quelque 300 personnes qui ont assisté, en octobre, à la Soirée des grands donateurs à laquelle les avait conviés la Fondation de l’Université Laval. Pour l’occasion, une jeune professeure de la Faculté de médecine et chercheuse rattachée au LOEX, Julie Fradette, a présenté ses recherches sur la reconstruction de tissus humains par génie tissulaire, à partir de cellules souches extraites du tissu adipeux. Après une démonstration des succès de ses recherches en reconstruction de tissus adipeux – il suffit ici d’évoquer la possibilité de redonner un certain volume à un sein, après une mastectomie – Julie Fradette a terminé sur une note humoristique : « J’espère vous avoir convaincu de l’importance du gras dans le corps humain. »

L’ingénierie tissulaire et ses artisans étaient à l’honneur lors de la Soirée des grands donateurs.

Jonathan Robert

La science qui donne espoir

Conférencières invitées à la Soirée des grands donateurs, Lucie Germain et Julie Fradette ont démontré l’impressionnant potentiel du génie tissulaire.

Ses propos ont été complétés par une présentation plus large du potentiel du génie tissulaire et des recherches de pointe qui se font au Québec grâce à l’équipe du LOEX. Lucie Germain, professeure à la Faculté de médecine et coordonnatrice scientifique du LOEX, a brossé un tableau des recherches en cours. Outre la reconstruction de tissus adipeux, on travaille sur celle de vaisseaux sanguins, de peau, de cornée, de vessie, de cartilage, d’os, de ligaments du genou et plus encore ! Les chercheurs du LOEX occupent depuis peu un nouvel édifice, le Centre multidisciplinaire de développement

du génie tissulaire, situé sur les terrains de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus à Québec. Le LOEX forme et recrute des spécialistes de renommée internationale. Aux dires de Lucie Germain, ils sont actuellement une trentaine à partager une même passion scientifique en fonction des besoins de reconstruction de tissus et organes humains. « Cette technique pourrait révolutionner la chirurgie du XXIe siècle ! », assuret-elle. C’est la raison pour laquelle on pouvait voir une lueur d’espoir dans beaucoup de regards, lors de la Soirée des grands donateurs. Michèle Saint-Cyr

Pour son édition 2010, la Soirée des grands donateurs a souligné l’attribution à 157 personnes d’un des huit titres honorifiques de la Fondation de l’Université Laval, accordé durant l’année courante. Avec ces récipiendaires, la Fondation compte maintenant 1871 titrés qui ont fait don de 5000 $ et plus à vie à l’Université. L’un des faits marquants de l’année 2009-2010 est le nombre considérable de personnes qui se sont engagées envers

l’Université ou sa Fondation par l’entremise d’un don planifié, que ce soit par assurance vie, par don testamentaire ou autres. Toutes ces personnes seront invitées à faire partie de Pérennia, programme par lequel la Fondation s’engage à reconnaître leur générosité. Quelques-uns de ces engagements se sont déjà concrétisés, ce qui a permis de verser, en cette seule année, au-delà de 250 000 $ supplémentaires en soutien au développement de  l’Université Laval. À la Fondation, des personnes qualifiées peuvent donner plus d’information sur cette forme de don : 418 656-3292 ou 1 877 293-8577.

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Une soirée réservée aux grands donateurs

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Dernière  ÉDITION

} Le Québec entre son passé et ses passages Jocelyn Létourneau (Histoire 1978 et 1986), professeur au Département d’histoire Fides, 251 pages Que doivent faire les Québécois d’héritage canadien-français de leur histoire et de leur identité ? Et comment peuvent-ils tirer profit des apports de l’immigration sans se perdre de vue ni disparaître dans leur relation avec l’Autre ? Ces questions forment le fil conducteur du livre. Deux chapitres sont consacrés à l’épisode de la conquête de la Nouvelle-France par les Britanniques en 1759. Selon Jocelyn Létourneau, l’idée que ces derniers soient les cofondateurs de la société québécoise chemine dans les esprits : quatre Franco-Québécois sur cinq sont d’accord avec l’énoncé selon lequel les Anglais sont un des peuples fondateurs du Québec. « Le résultat surprend. Il pourrait signifier que les Québécois ne souscrivent plus à la vision consacrée de leur société et de leur histoire. Une vision qui les présente toujours dans une relation d’opposition avec l’Autre, surtout l’“Anglais”. Une vision qui fait d’eux des perdants, des victimes et qui décrit leur parcours comme une série de rendezvous ratés avec l’Histoire. » L’auteur présente et commente ces changements de vision du passé, mais également les nouvelles façons d’envisager l’avenir, notamment à l’égard de l’américanisation culturelle, de l’immigration et du bilinguisme.

} Cimetières de Québec Louise-Andrée Laliberté (Arts visuels 1980) et Daniel Tremblay (Histoire 1995), photographes, et Yves Hébert (Histoire 1986), rédacteur Éditions GID, 120 pages Cet ouvrage offre une promenade en 150 photos dans les lieux de sépulture de Québec, doublée d’un voyage dans le temps. Les photographes ont capté la beauté souvent troublante de ces lieux de recueillement, et les textes simples donnent d’indispensables repères temporels et géographiques.

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} Nous faisons le rêve que l’Afrique de 2060 sera…

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Sous la direction de Serge Tchaha (Administration des affaires 2007) L’Harmattan, 446 pages 2010 marquait le 50e anniversaire de l’indépendance de nombreux pays d’Afrique noire francophone. Pour marquer le coup, une quinzaine d’auteurs livrent leur vision du continent tel qu’il pourrait être au moment de son centenaire, non sans revenir sur les dernières décennies de mouvements sociaux, politiques et économiques.

} La face cachée de l’Armée de Marie Raymond Martel (Théologie 1985 et 2000) Fides, 325 pages Prêtre à Amos, l’auteur présente sa fascinante enquête sur ce groupe religieux qui a compté jusqu’à 25 000 membres. Fondée à Lac-Etchemin en 1971, l’Armée de Marie a connu des relations tumultueuses avec l’Église catholique dont elle se réclame malgré ses tendances ésotériques.

} La nouvelle québécoise Gaëtan Brulotte (Lettres 1969 ; École normale supérieure 1971 ; Français 1972) Hurtubise, 340 pages Cet ouvrage montre la place que la nouvelle occupe dans la littérature ainsi que l’apport québécois au genre selon les époques, depuis Eugène L’Écuyer au XIXe siècle jusqu’à Nadine Bismuth et Michel Dufour, corécipiendaires du prix Adrienne-  Choquette en 2000.

} Fractions 4 Jean Marcel (Jean-Marcel Paquette), retraité de la Faculté des lettres De Courberon, 139 pages L’auteur poursuit la publication de ses traits d’esprit, réflexions et analyses. Dans ce quatrième tome, la culture de son pays d’adoption, la Thaïlande, figure en bonne place. Une de ses pensées : « Les passions, ces démangeaisons de l’âme… »

} Le roman de Madeleine de Verchères Rosette Laberge (Administration 2009) Les éditeurs réunis, 476 pages Après son célèbre sauvetage du fort Ver-  chères à la fin du XVIIe siècle, qu’est-il advenu de l’héroïne adolescente ? Le roman raconte une vie de femme forte, seigneuresse, guérisseuse et mère de famille aux 1000 péripéties. Ce deuxième tome, comme le premier, regorge de dialogues et d’action.

} La chambre Simon Lambert (Philosophie 2005 ; Français 2006) VLB éditeur, 176 pages Pour quel méfait le protagoniste de ce roman est-il condamné à écrire, emmuré dans une chambre à l’air vicié ? C’est ce qu’il tente de découvrir, rongé par la culpabilité, en consignant les lâchetés et mensonges qui l’ont peut-être mené à pareille extrémité.


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Épreuve # : 2 Date de tombée : 29/11/10 Graphiste : Yannick Decosse

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ATTENTION : Merci de vérifier attentivement cette épreuve afin d’éviter toute erreur.


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