Coraf Action N.46

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1er trimestre 2008

L ETTRE

n o i t c A f a r o C

D ' INFORMATION POUR LA RECHERCHE ET LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLES EN

A FRIQUE

N° 46

DE L 'O UEST ET DU

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Appel à articles

Elevage et réduction de la pauvreté ouvrent le bal

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ACTION VA PRENDRE UN nouveau coup de jeune. Pour la deuxième fois ! Mais celle-ci a quelque chose de particulier que le premier n’avait pas. Les prochains numéros seront désormais consacrés, pour près de soixante pourcent, à des thèmes ou sujets spécifiques. Le numéro quarante-sept, qui couvre le deuxième trimestre 2008, commencera la publication d’une série d’articles sur ces deux premiers thèmes de l’élevage : le rôle primordial de l’élevage dans la réduction de la pauvreté et la chaîne des valeurs. Pour traiter le premier thème, nous vous suggérons d’aborder tous les aspects relatifs à l’élevage des chameaux en Mauritanie, au Niger et au Mali ainsi que des petits ruminants. ORAF

Celui des bovins sera également passé au peigne fin, en l’occurrence dans le domaine de la production du lait, de la viande, des cuirs, des peaux, etc. Pour aborder le deuxième thème, nous vous proposons de traiter tous les aspects liés aux maladies, au pastoralisme, à la transhumance, à l’impact du sida sur le secteur, à la question de son financement, etc. Dans le numéro quarante-huit, qui couvre le troisième trimestre 2008, une série d’articles portera sur le troisième et dernier thème que sont les politiques agricoles et leurs implications sur la productivité, la compétitivité et le développement agricoles. Suite à la page 2

Dr Théodore Diama était chercheur de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) et membre du Comité scientifique et technique du CORAF/WECARD.

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Docteur Théodore Diama n’est plus des nôtres CINQUANTE-QUATRE ANS PLUS SEPT

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mois, la mort pouvait ne pas le ravir au Comité scientifique et technique du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles ! Tellement, en trois ans, docteur Théodore Diama lui a tant donné ! Et il aurait certainement fait davantage, s’il ne nous avait pas quitté, ce jour de mardi 18 mars 2008, à Kribi, dans la province du Littoral, dans le sud camerounais. Ayant servi vingt-deux ans dans la biologie marine au sein de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), il a débuté, en 1982, comme technicien de recherche pour finir comme chargé de recherche, en 1993. Du côté administratif, il a successivement gravi les échelons de


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chef d’antenne, puis chef de station à Kribi, tout comme à Limbe, dans le sud-ouest camerounais. Comme tout bon chercheur, il a plusieurs fois publié, intitu personae ou avec des collègues, sur divers sujets touchant la pêche, l’aquaculture, etc. Sa famille, ses parents, ses proches et collègues l’ont accompagné, le 29 mars 2008, à sa dernière demeure, Nkilzok, son village natal, à quatorze kilomètres d’encablure de Zoetele.

Contact : Le comité de rédaction et de lecture

Suite de la première page

Pour le traiter, nous vous proposons de « fouiller » dans tous les « coins et recoins » des politiques agricoles nationales, des politiques agricoles communes initiées par les Communautés économiques sous-régionales et régionales, etc. Sur tous ces trois thèmes, nous attendons aussi, chers lecteurs, trois articles leaders destinés à être publiés sur la première page de chaque édition. Ainsi, pour écrire dans Coraf Action, nous vous invitons à suivre le canevas, publié ci-contre en encadré, qui s’appelle la ligne éditoriale, rénovée à dessein, qui vous servira de guide pour la rédaction des articles de vos choix. D’ailleurs, leur publication se fera agréablement dans toute une nouvelle maquette améliorée, à dessein. Dès à présent, nous vous invitons à bien vouloir apporter vos précieuses contributions à cette initiative que nous voulons profitable pour nous tous, parce qu’inscrite dans la durée. Mais, tout ceci n’empêche pas Coraf Action de garder ses « vieilles habitudes », c’est-à-dire continuer la publication d’articles sur tous les autres domaines de l’agriculture, dans les quarante pourcent restants de la surface rédactionnelle de chaque numéro.

Ligne éditoriale : comment écrire pour Coraf Action Coraf Action est éditée par le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles ou le West and Central African Council for Agricultural Research and Rural Development (CORAF/WECARD), à travers son département Gestion de l’information et de la communication. La vision du CORAF/WECARD est de contribuer à réduire durablement la pauvreté et l’insécurité alimentaire, en augmentant la croissance économique et en améliorant le système de recherche agricole de la sous-région. Sa mission est de satisfaire la demande sociale des populations, en améliorant, de manière durable, la compétitivité, la productivité et les marchés agricoles. Son objectif est d’atteindre l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience des petits exploitants agricoles et la promotion du secteur de l’agrobusiness, d’où tire toute son essence son slogan « Les producteurs et les utilisateurs au centre de la recherche ». Le CORAF/WECARD est une des quatre Organisations sous-régionales membres du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) ou Forum for Agricultural Research in Africa, qui est membre du Global Forum on Agricultural Research (GFAR) ou Forum mondial de la recherche agricole. Domaine couvert Elevage, pêche et aquaculture, cultures vivrières, cultures non vivrières, gestion des ressources naturelles, biotechnologie et biosécurité, politiques, marché et commerce, gestion de la connaissance et renforcement des capacités et coordination et autres domaines d’intérêt. Définition Coraf Action est une publication de vulgarisation scientifique agricole, destinée au grand public. En cette qualité, elle a pour but de soutenir, qualitativement, l’institution dans sa vision, sa mission, son objectif et dans la mise en oeuvre de toutes ses activités, prévues dans son Plan stratégique et ses plans opérationnels. Paraissant tous les trois mois, au plus tard le premier jour ouvrable, la ligne éditoriale est régie par le cahier des charges. Audience A l’échelle de l’espace géographique de l’institution, la publication a pour audience l’ensemble des acteurs agricoles des Systèmes nationaux de recherche agricole, des média et le grand public. Hors de l’espace géographique de l’institution, elle a pour audience les acteurs agricoles africains et internationaux et les média. Source d'information Hormis les articles rédigés par les membres du comité de rédaction et de lecture, la lettre d’information est alimentée par les contributions volontaires, les appels à articles, dont des lead articles, les articles publiés par les lettres, bulletins, revues, etc., surtout des membres des SNRA, les éditions thématiques. Ces articles sont soumis en qualité de projets ou de propositions, donc modifiables par le comité de rédaction et de lecture, au moyen de ses propres outils de travail, avec l’accord des auteurs.

Contact : Le comité de rédaction et de lecture

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E CHOS Rubrique Les six rubriques sont : Echos de la recherche, Vie du CORAF/WECARD, Sur le terrain, Mon humble avis, Notes de lecture et Agenda. Le slogan de l’institution, considérant les producteurs et les utilisateurs au centre de la recherche, les articles occupent ces rubriques, selon l’ordre de priorité suivant : les informations de terrain (45 %), les informations de recherche (45 %), les informations institutionnelles (7 %), les sources documentaires et les rencontres (3 %). Type et taille de l’article - L’article d'actualité (texte courant court ou moyen) est publiable, s’il est inférieur ou égal à 1 demi-page ou 165 mots (texte courant court) ou à 1 page et demie ou 665 mots (texte courant moyen). - L’article de fond (texte courant long) est publiable, s’il est inférieur ou égal à deux pages et demie ou 1165 mots. - une nouvelle, une annonce, une question, un rectificatif, une réponse entrent dans la première catégorie. - L’article est saisi en Times New Roman et en corps 12 interlignage 1,5. Style de langage Tous ces articles sont rédigés dans un langage clair ou limpide, agréable ou plaisant et accessible ou compréhensible par le public visé. Procédure d’adoption, de rédaction et de publication Validation L’auteur d’un projet d’article, relatant les activités de son institution ou organisme de tutelle, est tenu d’obtenir une autorisation de publication de celle-là, dûment motivée, avant toute soumission au comité de rédaction et de lecture.

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La version française, réalisée en premier, est traduite en anglais. Cependant, les articles, commandés ou proposés, peuvent toujours être rédigés en français ou en anglais. Du fait de sa qualité, cette traduction peut être révisée. Cette traduction et cette révision sont évaluées, selon le Système de traduction ou (et) de révision interne. Droit de propriété et de reproduction Dès que l’article est publié dans les colonnes de la lettre d’information, le comité de rédaction et de lecture exerce le même droit de propriété que l’auteur. A ce titre, il peut accorder l’autorisation de reproduction à un tiers non membre d’un SNRA, à condition qu’il s’engage à donner, en retour, deux exemplaires du produit, l’un à la publication et l’autre à l’auteur.

Commandés ou proposés, les articles sont adoptés, d’après leur importance par rapport au thème, aux enjeux ou défis soulevés, leur portée ou intérêt, leur actualité, leur respect de la présente ligne éditoriale.

Tout manquement à cette disposition de la part du tiers entraîne le refus du comité de lui accorder, à nouveau, une autre autorisation de reproduction, aussi longtemps qu’il n’aura pas respecté son engagement.

Ils sont lus par des spécialistes des sujets abordés qui proposent au comité de rédaction et de lecture leur adoption, gel ou rejet, selon le Guide de lecture interne.

Toutefois, les publications des SNRA ne sont pas concernées par cette dernière disposition.

Adoption

Quand ils sont adoptés, ils sont mis en forme rédactionnelle, selon le Code des Règles d’écriture interne. Méthode de correction et de contrôle La méthode professionnelle de correction et de contrôle, utilisée pour produire des documents de référence ou de grande qualité, comporte 7 étapes, dont la lecture collective lente et rapide. Format, nombre de pages, couleur et qualité du papier Le format est de type A4 (21 X 29,7 cm).

Distribution et diffusion Chaque livraison est distribuée par abonnement, à partir du fichier d’adresses électronique, régulièrement mis à jour. Chaque édition est aussi diffusée et archivée sur le site Web de l’institution (www.coraf.org). Organes de direction, de contrôle et de réalisation

La publication comporte douze pages en couleur. Le papier choisi est le couché 90 grammes (papier luxueux). Traduction La lettre d’information comporte deux éditions française et anglaise.

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La publication est animée par un comité de rédaction et de lecture dirigé par le directeur de la publication, le directeur de la rédaction, le directeur des programmes et le rédacteur en chef.

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Quelques règles d’écriture - indiquez au-dessus du titre de l’article la rubrique de classement et le nombre de mots. - accompagnez par un résumé ou chapeau l’article de 1 page et demi et de 2 pages et demie, qui les résume, introduit, présente, actualise, en fait le rappel ou incite à les lire. - accompagnez, autant qu’il est possible, tout nom scientifique par le nom commun en français, en anglais ou en langue locale. - remplacez toute spécialité ou nom commercial de produit par le principe actif ou la matière active ou fournir la documentation comportant la composition du produit. - convertissez toute donnée technique (1 joule équivaut à 4,184 kilocalories) ou fournir la documentation comportant les éléments de la conversion. - expliquez tout terme scientifique ou technique (l'hémyptère est un insecte suceur). - Mettez la signature au bas de l’article et limitez les signatures à 3 auteurs maximum. - Fournissez les contacts de téléphone, de fax, de boîte postale, de mail et d’internet. - envoyez à la fois l’article ou les articles aux contacts du rédacteur en chef (armand.faye@coraf.org).

Expressions du folklore régies par le droit Une série d’articles est consacrée au processus d’élaboration de l’instrument juridique de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle, lancé par l’Initiative pour une politique de gestion des ressources génétiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (GRPI/WCA) de Bioversity International (ex-IPGRI). Voici le septième article. N CHANTIER AUSSI VASTE QUE CELUi

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de l’instrument juridique de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) mérite d’être piloté par une solide locomotive pour pouvoir traîner le lourd wagon des reformes attendues. Leur application efficace pour la protection et la gestion des expressions du folklore passe alors par la mise en place d’une autorité nationale dans chaque pays. Cette autorité nationale compétente, qui peut être une nouvelle création ou

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une ancienne, travaillera sur la sensibilisation, l’éducation, l’orientation, la surveillance, le règlement des litiges, etc. Agissant pour le compte et dans l’intérêt des communautés, elle est appelée à délivrer les autorisations d’exploitation de leurs expressions du folklore à certaines conditions. Elle ne doit les accorder, sans avoir préalablement et correctement consulté les communautés, tout en veillant que les résultats, qui en sortiront, ne s’écartent pas de leurs systèmes traditionnels de prise de décision et de gestion des affaires publiques ; elle doit les étendre à la protection prévue, notamment, en prévoyant le partage équitable des avantages issus de l’utilisation de ces expressions ; de même, elle doit être à même, dans la mesure du possible, de résoudre les litiges de propriété sur les expressions entre communautés, selon leurs lois et pratiques coutumières. Intenter des actions civiles et pénales En somme, l’autorité en question est priée d’établir un règlement ou des mesures qui définissent les procédures de demande d’autorisation, fixent éventuellement des taxes du

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fait de ses services, les procédures de publication officielles, le règlement des litiges et les conditions de délivrance des autorisations. Parmi ces mesures, figure également la mise en place de mécanismes d’exécution et de règlement des litiges, des sanctions et des moyens de recours, accessibles et adéquats, prévus pour les cas de violation. Dans le même temps, des actions de conseil et d’aide aux communautés sont proposées pour leur apprendre à exercer leurs droits et à intenter des actions civiles et pénales, en leur nom. Droits et intérêts honnêtement acquis A une autre échelle, régionale, des organisations existantes ou futures peuvent être chargées de la résolution des revendications des communautés de plusieurs pays, qui entrent en concurrence en matière d’expressions du folklore. De telles organisations sont, par conséquent, censées utiliser le droit coutumier, les sources d’information locales, les modes extra-judiciaires de règlement des litiges, etc. Dans ces cas, des mesures transitoires sont préconisées : dans un délai de douze mois, après leur entrée en vigueur, les usages continus sur les expressions du folklore devraient être mis en phase avec elles. Toutefois, les droits et intérêts honnêtement acquis antérieurement par des tiers devraient être équitablement traités. Il reste entendu que l’action de protection de ces expressions, édictée par le présent instrument juridique, n’exclut pas le recours aux autres moyens juridiques.

Contact : Armand Faye CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : armand.faye@coraf.org Skype : aramandfaye Internet : www.coraf.org

Ici s’achève la série d’articles.


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technique d’Outre-Mer (actuel Institut de recherche pour le développement). D’ailleurs, les travaux de cette thèse, relevant de la trypanosome du dromadaire, ont été respectivement primé par l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française et l’Université des réseaux d’expression française et l’International Foundation for Science. Sans compter que, durant son séjour au Burkina Faso, il s’est soumis à la rude évaluation du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), qui l’a porté au grade de maître de recherche. C’était en 2003. Sa troisième ambition vient de cette célèbre formule qu’il nous a lancée à la figure : « Il faut publier ou périr ! » Docteur Mamadou Lamine Dia, nouveau directeur général du Centre national d’élevage et de recherches vétérinaires (CNERV) C’est cette culture membre du CORAF/WECARD. qu’il compte, de toutes ses forces, promouvoir au Centre. tage » avec des partenaires nationaux et internationaux, ce qui va nous Un certain nombre de conditions décloisonner, grâce à des activités à remplir transversales. », affirme-t-il, avec conviction, sa première ambition. Sa quatrième ambition est d’atteindre la possibilité que les producteurs pro« Pour cela, ajoute-t-il, nous procéfitent vraiment des résultats de la derons résolument à l’identification recherche, « en mettant la main dans de partenaires scientifiques et techla poche. », comme il dit. Ce qui l’insniques et partenaires financiers, avec pire c’est l’engouement du commerce qui nouer un partenariat de type des animaux, du poisson et des progagnant-gagnant, car nous oserons duits alimentaires du pays sur le compétir. » marché européen. Faire justement compétir le Centre Sa cinquième ambition consiste à sera sa deuxième ambition. Cette proposer au Ministère de l’agriculture force, il croit pouvoir la tirer de son et de l’élevage un solide programme propre passé. Déjà, chercheur, jamais de formation et une cohérente polila compétition ne lui a fait peur ; alors, tique de recrutement des ressources leader, il aimerait être crû. humaines, afin surtout de préparer et Il avait, en effet, trouvé seul le finand‘assurer la relève du personnel en cement de sa thèse de doctorat, en voie de retraite ou en retraite. montant le projet et en le faisant souSa sixième ambition vient du fait que, tenir par l’International Foundation for pour faire de la recherche-dévelopScience, la Coopération française, pement et servir la politique de l’Agence universitaire de la francol’élevage, un certain nombre de phonie, le Centre de coopération conditions est à réunir. internationale en recherche agronomique pour le développement, l’exTravailler la main dans la main avec la Office de recherche scientifique et direction de l’élevage sur l’identifica-

Mauritanie

Un nouveau DG dans un de nos centres de recherche ANS UNE CARRIÈRE PROFESSIONNELLE,

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il est des fois où la promotion à un poste a plus d’effet qu’une autre. Au Centre national d’élevage et de recherches vétérinaires (CNERV) de Mauritanie, la démonstration en a été encore faite, le 23 janvier dernier, avec la nomination du nouveau directeur général, docteur Mamadou Lamine Dia. Pur produit de la « maison », il y est, depuis bientôt trente ans, plus exactement en 1989. Il l’a deux fois quitté. La première, c’était en 1990, pour aller poursuivre, en France, sa spécialisation en parasitologie. Mais fidèle à son « sermon », il lui revient avec, dans les bagages, une maîtrise en sciences vétérinaires, un diplôme d’études approfondies et… un doctorat d’université dans cette spécialisation. Ainsi, en juillet 1998, le poste de chef du service de pathologie lui est octroyé, les portes grandes ouvertes. La deuxième, c’était pour être détaché au Centre international de recherchedéveloppement sur l’élevage en zone subhumide, basé à Bobo Dioulasso, au Burkina Faso, durant près de cinq ans, de novembre 2000 à mai 2005, pour servir au Programme concerté de recherche-développement sur l’élevage en Afrique de l’Ouest. Au poste de spécialiste en santé animale, il y exerce ses talents en épidémiologie et en diagnostic des maladies parasitaires. C’est au terme de ce Programme qu’il est retourné à son Centre d’origine, où il retrouve à nouveau son ancien poste. Maître de recherche au CAMES

En homme du sérail donc, de passage à Dakar, il s’est confié à Coraf Action, pour nous révéler ses ambitions pour le Centre, les méthodes de gouvernance qu’il entend y mettre en œuvre et les outils à employer. « Nous instituts de recherche n’ayant pas les moyens, surtout financiers, de nos aspirations, je compte m’appesantir sur le système du « réseau-

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tion des contraintes sanitaires nationales ; renforcer et soutenir le réseau mauritanien d’épidémiosurveillance des maladies animales ; obtenir l’accréditation par les organisations internationales de la division de l’hygiène alimentaire du Centre. Homme d’action qu’il est Appuyer les producteurs dans le suivi sanitaire et alimentaire par des programmes de nutrition adaptés à leurs spéculations dans la filière lait. ; améliorer la production laitière du dromadaire et la production avicole traditionnelles ; y effectuer des tests de qualité conformes à la législation en vigueur. Briser les chaînes de la dépendance, en partant de nos propres réalités et, dans un premier temps, en comptant sur nous-mêmes, pour assurer le développement, telle la lutte contre la désertification, avec tous les autres acteurs. C’est dire toute l’importance à utiliser la « fibre intellectuelle, comme le Japon, qui ne dispose pas de ressources naturelles, a su bien le faire », à avoir confiance en nous-mêmes et à

prendre des initiatives hardies appropriables par les bénéficiaires. Entendre tout cela, de la bouche de celui qui a le premier organisé l’atelier de restitution du regional agricultural information and learning System (RAILS), à mettre en place l’équipe nationale de facilitation et à élaborer le Plan d’action national pour la mise en œuvre de ce System, révèle aussi l’homme d’action qu’il est.

Contact : Armand Faye, Jean-Pierre Ilboudo CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : armand.faye@coraf.org E-mail : jean-pierre.ilboudo@coraf.org Skype : aramand.faye Internet : www.coraf.org

Plan stratégique révisé

Le plan opérationnel sort de terre U CHEMIN, IL N’EN RESTE PLUS QUE

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peu à parcourir. Six ateliers sur sept (voir précédentes éditions). La révision du Plan stratégique du CORAF/WECARD est presque à son terme. Il ne reste donc plus aux vaillants participants que de concevoir le plan opérationnel et d’obtenir le consensus autour de l’information sur ces deux documents. Et c’est le premier thème que « l’atelier six » a eu à examiner, du 14 au 17 mars 2007, à Dakar. Comme nous nous y attendions, le traitement de cette lancinante question centrale n’a pas été de tout repos. Bien au contraire, les discussions ont été, des fois, âpres, finissant par des accords et des désaccords. Venus de tous les horizons, les participants ont reçu le mandat d’identifier les programmes, en se basant sur les conclusions des deux premiers ateliers, les mécanismes et approches à même

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d’aider à atteindre effectivement les résultats attendus. Pour cela, les critères de sélection des programmes ont été adoptés. Leur taille doit être correctement gérable et leur capacité à produire des résultats attractive aux ressources humaines, financières et techniques. Leur substance doit également traduire fidèlement les priorités du Plan stratégique. Leur nombre est à réduire de onze à huit, pour les rendre gérables, efficaces, cohérents en matière de planification. Et leur coût est à rendre raisonnable. Les participants les ont finalement situés, dans les domaines privilégiés que sont l’élevage, la pêche et l’aquaculture, les cultures vivrières, les cultures non vivrières, la gestion des ressources naturelles, la biotechnologie et la biosécurité, les politiques, les marchés et le commerce, la gestion de

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la connaissance agricole, le renforcement des capacités et la coordination. La promotion de l’intégration de toutes les initiatives Après coup, ils se sont attaqués à leurs rôles. Décelant pour chacun les fonctions de recherche, de prestation de services et de gestion, ils les ont divisés en quatre programmes techniques, en deux programmes sur les politiques et deux programmes sur la production des résultats. Ainsi, par exemple, les stratégies et approches relatives au renforcement des capacités et à la coordination ont été sujettes à plusieurs recommandations. Parmi celles-ci, figurent la mise en réseau des scientifiques, la facilitation

Plan stratég

Le consensu à la source de LE PARCOURS DU COMBATTANT » A ÉTÉ entièrement parcouru. Sept ateliers sur sept (voir ci-avant et précédentes éditions). La révision du Plan stratégique du CORAF/WECARD est arrivée à bon port. Car les vaillants participants ont obtenu le consensus et l’information sur le Plan stratégique et le plan opérationnel. C’était du 19 au 20 avril 2007, au Ghana. Comme dans les six précédentes rencontres, ils ont reçu le mandat de développer une compréhension commune de ce que disent ces deux outils de travail ainsi que le cadre logique, pourquoi le disent-ils et quelles en sont les implications ? Ce mandat consiste aussi à obtenir la confirmation de l’engagement de tous les acteurs à passer à leur mise en œuvre, afin que stratégies et approches puissent être largement partagées. Pour cela, certaines questions méritaient de trouver réponses auprès d’eux. Sur le projet de Plan stratégique, est-ce une limite de l’engagement du CORAF/WECARD que les délais de la réalisation des indicateurs, définis dans le cadre logique, soient fixés en

«


V IE du travail de plaidoyer et de lobbying, la distribution des ressources au sein des programmes. S’y ajoutent la mise en place de projets d’entreprise ou de financement, la minorisation de la duplication des efforts, l’optimisation des synergies, la mobilisation de toutes les ressources, la promotion de l’intégration de toutes les initiatives, etc.

Contact : Julienne Kuiseu CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : julienne.kuiseu@coraf.org Skype : juliennekuiseu Internet : www.coraf.org

gique révisé

us se nourrit e l’information rapport avec les objectifs de développement du millénaire ? Ils ont répondu, en s’accordant sur le constat qu’ils ne sont pas les seuls indicateurs existants et valables à l’échelle sous-régionale, d’autant que la perspective de développement est fixée à l’année 2015. Ces indicateurs étant généralement toujours susceptibles de modifications, les participants ont apporté la précision qu’ils tendent à être pris dans leur généralité, le plan opérationnel et le plan de travail comportent d’importants détails et spécificités.

cement des capacités et la gestion des connaissances agricoles ainsi que ceux sur les cultures vivrières et non vivrières. Sur le nombre de programmes, la recommandation du sixième atelier — huit — est suffisamment éloquente, vu la préoccupation générale de rationalisation. Sur leur démarrage, leur mise en œuvre doit être planifiée, de façon qu’ils ne commencent en même temps et qu’un mécanisme soit développé pour assurer leur prise en compte dans les projets existants et les activités de financement. Concernant la nature des programmes, ils sont sujets à des révisions régulières, particulièrement durant la phase de démarrage, ce qui relève de la responsabilité du Secrétariat exécutif du Conseil. La dimension sousrégionale fait ressortir les avantages comparatifs et améliore la coordination permettant aux systèmes nationaux de partager les bienfaits et l’information. Comprendre leurs règles de fonctionnement Concernant les préoccupations exprimées pour éviter que les structures de gestion de cette approche programme ne soient des « monstres bureaucratiques », l’adéquation des ressources est à rechercher et à obtenir impérativement. De même, la qualification des gestionnaires, notamment leur expérience en recherche, sera développée. Quant à l’idée de phagocyter les unités opérationnelles existantes, les participants ont chargé le Secrétariat exécutif de fournir l’appui indispensable pour qu’elles et leurs activités

Partager les bienfaits et l’information Ils ont ajouté que se fait sentir le besoin de les prendre en compte dans la relation avec le Secteur privé, et ce, dans l’optique de l’objectif général. Concernant la discussion suscitée autour de l’approche programme sur les fonctions centrales proposées dans le Plan opérationnel, la première question abordée est la possibilité de maintenir les programmes à huit, en gardant ensemble ceux sur le renfor-

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soient incorporées dans les nouveaux programmes, et ce, dès le démarrage de l’exécution du plan opérationnel et durant la phase de développement des programmes. Les questions, relatives à l’organisation et la gouvernance ont été épluchées. Dès lors, le Secrétariat exécutif est chargé de mettre sur pied une forte équipe de gestion du changement chargée, entre autres choses, dévaluer les coûts, la capacité financière, les rôles et responsabilités à assumer pour l’exécution du plan opérationnel. La localisation des managers ou coordonnateurs de programmes a été judicieusement résolue, en prévoyant cela aussi bien dans les Instituts nationaux de recherche agricole ou autres centres des Systèmes nationaux qu’au Secrétariat exécutif. Un manuel, définissant tous les aspects liés à la coordination, à la gestion, au rôle et à la responsabilité de chaque mécanisme, devra être publié, de manière à comprendre aisément leurs règles de fonctionnement ou autres modalités.

Contact : Paco Sérémé CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : paco.sereme@coraf.org Skype : Skypesereme Internet : www.coraf.org

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L’évaluation d’impact a trouvé preneur Le remue-ménage, fait de changements et de nouvelles activités, continue de donner un rythme endiablé à la vie du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles. Les sept ateliers de révision de son Plan stratégique, démarrés en novembre 2006, ont pris fin, en avril 2007. Ils l'ont doté d'une mission et d'une vision sur l'avenir de la sous-région d'ici 2016. Elles ont été matérialisées par un nouveau Plan stratégique,

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un plan opérationnel, un programme de changement. C'était en vue de tout cela qu'il a, très tôt, mis en place un programme de renforcement de ses capacités et de son organisation. Dans la transparence la plus totale — appel à candidatures, sélection et entretien —, le secrétariat exécutif, basé à Dakar, a encore recruté deux nouveaux cadres, le premier placé sous la supervision du directeur des programmes, Marcel C. Nwalozie, l'autre, sous la direction du gestionnaire administratif et financier, Jean-Rostand Kamga Jiadias. BÉNIN QU’IL EST, LE premier, recruté en janvier 2007, est agronome agroforestier, spécialisé en système d’information géographique et en télédétection. En cela, le poste de chargé d’évaluation d’impact de la recherche agricole au CORAF/WECARD semble aller à merveille au docteur Vincent Joseph Mama. Avec plus de vingt ans d'expérience dans la recherche et dans l'administration, son actuel employeur l'a choisi, parce qu'il a le profil du cadre à même d'assumer les tâches de ses nouvelles fonctions. Parmi celles-ci, exécutées au sein de l'unité de planification et d'orientation d'impact, il y a la coordination des activités de suivi-évaluation des programmes, la mesure des indicateurs du niveau d'exécution des indicateurs relatifs aux résultats que l'institution doit atteindre.

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RIGINAIRE DU

Directeur… durant quatorze ans Dans cette optique, il s'est vu dévolu le mandat de faciliter la propagation de cette pratique de l'évaluation d'impact, au sein de l'institution, d'évaluer le potentiel et les besoins de formation prioritaire. Il s'est également vu dévolu le mandat de participer à la programmation et à la coordination des activités de recherche-développement financées par le Fonds compétitif régional, au développement du plan de travail de leur budget, d'assurer le leadership des négociations sur cette matière entre les Systèmes nationaux et les partenaires financiers. Toutes choses confondues qu'il est censé pouvoir valablement assumer, à travers ses qualités de recherche et de gestionnaire de la recherche. Son visage caché derrière de fines lunettes de « prof de fac », qu’il n’a pas été loin d’être, il en a, premièrement, le gabarit intellectuel. De 1975

à 1982, il fait, d’abord, ses humanités, à l’Université d’Abomey Calavi et y décroche trois parchemins qui font finalement de lui l’ingénieur agronome forestier qu’il est. Il se fait alors embaucher, dès 1983, comme ingénieur assistant au Projet de surveillance du couvert forestier de la direction des eaux et forêts, puis y devient chef de service, deux ans après, en 1985. De 1986 jusqu’en 1988, il passe au Projet sur l’aménaDr Vincent Joseph Mama, chargé de l’évaluation de l’impact de la gement des bassins recherche agricole au CORAF/WECARD. versants et de lutte contre les feux de bas-fonds, bois, énergie —, il est l’aubrousse, chargé du premier volet. teur, individuel ou collectif, de pluC’est à cette dernière date, qu’il est sieurs publications. nommé directeur du Centre national Avec un tel bagage, il ne pouvait pas de télédétection et de surveillance du ne pas s’investir aussi pour la jeucouvert forestier, qu’il dirige durant nesse estudiantine, qu’il a encadré quatorze ans. dans le cadre de quatorze divers traRécipiendaire vaux de mémoires de fin d’étude. du troisième prix Marisy Il reste à vous apprendre de lui qu’il est récipiendaire du troisième prix Cette mission accomplie, il prend à Marisy du symposium international bras le corps une autre, en étrennant, de télédétection pour l’Afrique et le de 2002 à 2006, le poste de chef de Moyen-Orient, en 1995, entre autres service de l’unité de planification et de distinctions. suivi-évaluation de l’Institut national de recherche agricoles du Bénin (INRAB). Débute alors sa carrière de chercheur. Mais, entre temps, insatiable dans sa quête d’être parmi les meilleurs fils de son pays et d’Afrique, il s’en va terminer ses humanités, cette fois, hors du pays, et atterrit au Nigeria, plus exactement à l’Université de Lagos. Contact : Jean-Rostand Kamga Jiadias CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP C’était en 1997. CP 18523, Dakar, Sénégal Et ainsi solidement « armé », il ne Tél. : (221) 33 869 96 18 semble pas avoir eu trop de peine – Fax : (221) 33 869 96 31 sans, tout de même, dire que c’était E-mail : jean-rostand.kamga@coraf.org facile – à se payer le Ph.D en télédéInternet : www.coraf.org

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tection et en gestion des ressources naturelles. C’était en 2003. Tel un comblé répondant tout benoîtement à l’appel de la patrie, il y retourne pour reprendre son blouson de chercheur. Très versé dans les applications de la géo-information, la gestion des ressources naturelles —


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La comptabilité : un homme à sa pointure

DU

CORAF ⁄WECARD

plein d'ambition légitime, il s'inscrit à nouveau à ses « premiers amours » et décroche, tour à tour, malgré les charges de l’emploi professionnel, le certificat comptable, le certificat économique de l’Institut supérieur de gestion, puis le certificat juridique, leur obtention entraînant la délivrance du diplôme supérieur comptable de l’Ecole supérieure polytechnique.

’ORIGINE SÉNÉGALAISE, LE SECOND En effet, une bonne partie de sa cadre, recruté le 16 février 2007, carrière professionnelle a été aussi est comptable supérieur, consacrée aux études. Il faut être égrenant dix bonnes années d’expétenace pour les associer. Il y est Finances du Programme rience dans la gestion administrative, parvenu, peut être en perdant un fonds mondial financière et comptable en entreprise, peu de ses cheveux ! dans les programmes Ce qui lui fait, bon an de développement et mal an, sept années les Organisations non d’études supérieures, gouvernementales. Un si ses deux ans, pastel parcours prédisposés à la faculté des sait Abdou Niang sciences (mathémaGuissé à ses nouvelles tiques et physiques) fonctions de responde l’Université Cheikh sable de la comptabiAnta Diop de Dakar, y lité au CORAF/ sont comptés. WECARD. Avec un tel coup de Parmi celles-ci, l’instichapeau, il reprend tution compte beauson «bâton de pèlerin» coup sur lui pour qui le conduit, dès assurer le traitement août 2004 jusqu’en de la comptabilité, la avril 2006, au Proparution régulière des gramme national d’inétats comptables et frastructures rurales, financiers et le traitefinancé par la Banque ment de la paie. mondiale, qui le charge Ainsi, celui, qui est de la mise en oeuvre communément apde toutes les procéAbdou Niang Guissé, responsable de la comptabilité au CORAF/WECARD. pelé Guissé, participe dures de gestion à la conception, à l’éfinancière et compvaluation et à l’actualisation des procéAinsi, dès son premier diplôme de table, de la gestion du personnel, etc, dures, méthodes et plans comptables. comptabilité, décroché, en 1994, à au niveau du bureau régional de coorIl assure le suivi, le contrôle de qualité, l'ex-Ecole nationale supérieure unidination de Diourbel, au centre du les ajustements des imputations ou versitaire de technologie, la direcpays. des saisies, effectue les travaux de clôtion générale de la caisse de En juin 2006, l’Alliance nationale ture et de compilation des comptes sécurité sociale lui offre son premier contre le sida l’accueille et lui confie la annuels, assure la publication régulière stage. C'était à Dakar. gestion des finances du Programme des états, tel celui des subventions. Après un peu plus d'un an, il la fonds mondial. Il participe également à l’élaboration du quitte pour l'ex-région de St-Louis, Il a bénéficié de plusieurs solides forbudget annuel de l’institution et à la plus exactement pour la localité de mations continues, telles celles sur les rédaction des budgets et comptes Savoigne. Pour le compte du groulogiciels de gestion informatique et rendus financiers des projets spécipement d'intérêt économique, Lambureautique. fiques. Enfin, il est appelé à effectuer sar Carrefour, s'occupant d'une des missions auprès des programmes exploitation agricole, il travaille et projets financés par l’institution. comme stagiaire chargé de traiter la comptabilité, jusqu'en 1996, et revient, l'année suivante, dans la Employé permanent, jusqu’en 2004 Contact : Jean-Rostand Kamga Jiadias capitale, où l'Office national de CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP l'assainissement du Sénégal use, CP 18523, Dakar, Sénégal d'abord, de ses services de staAutant de tâches qu'il est censé pouTél. : (221) 33 869 96 18 giaire, ensuite, d'employé permavoir valablement exécuter, vu ses comFax : (221) 33 869 96 31 nent, jusqu'en 2004. pétences éprouvées, sous d'autres E-mail : jean-rostand.kamga@coraf.org Entre temps, avide d'études et cieux. Internet : www.coraf.org

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LE TERRAIN

Tam-tam pour le sirop de tamarin La consommation des produits comme le gingembre, le tamarin, la mangue, la papaye et l’oseille de Guinée (bisaap en wolof) est un sérieux problème au Sénégal. Alors, que faire ? Une des solutions que vous propose l’Institut de technologie alimentaire consiste à les transformer en boisson, en sirop, en confiture et en marmelade. Voici la sixième recette. Le fruit du tamarin se mange beaucoup, au village et en ville, cru ou en liquide. Alors, essayons le sirop qui n'est pas moins succulent. Si vous êtes prêts, allons-y ! Prenez : 1 kilo de gousses écossées 3 litres d'eau 4,5 kilos de sucre 1 tamis 1 tissu en mousseline ou du coton hydrophile Des bouteilles en plastique ou en verre Commençons par : tremper le kilo de gousses écossées dans les 3 litres d'eau. mélanger et laisser macérer, pendant 3 minutes. tamiser, sans agiter, pour recueillir les parties solides. laisser décanter le liquide de trempage, pendant 20 à 30mn, ce qui fait descendre la pulpe au fond de la bassine. filtrer le surnageant, avec le tissu en mousseline ou le coton hydrophile, pour éliminer les impuretés — sable, petits débris, etc. —, ce qui rend le filtrat plus clair. Chauffer et ajouter 1,5 kilo de sucre par litre d’eau et laisser le liquide bouillir. La cuisson doit être rapide, sinon le goût, la saveur et la couleur peuvent être modifiés. Enlever l’écume ou mousse qui s’est formée au-dessus, lors du chauffage, pour avoir un sirop limpide. remplir les bouteilles de sirop chaud et boucher aussitôt. Plonger celles en plastique, dans l’eau fraîche, au moment du remplissage, ce qui évite leur déformation. les coucher, pendant quelques minutes, afin de détruire les micro-organismes, comme pour pasteuriser. Remettez celles en plastique, dans l’eau fraîche

Cacaoyer : ses mirides ont trouvé insecticide à leur taille U’EST-CE QUI FAIT ENCORE COURIR

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certains chercheurs de l’Institut de recherche agricole pour le développement du Cameroun ? Ce sont les mirides du cacaoyer qui les « empêchent de dormir » profondément. Alors, ils leur ont trouvé un remède efficace : une méthode d’application de l’insecticide, Imidaclopride. L’efficacité du drench racinaire, c’est son nom, a été évaluée à la station polyvalente de recherche agricole de Nkoemvone, située à quinze kilomètres au sud d’Ebowola, dans la province du sud. Elle consiste à appliquer le bouillon de cet insecticide sur le pied de l’arbre, ce qui lui permet de le pénétrer et de le protéger contre ces mirides (Theobroma cacao L.). Sa facilité d’utilisation fait courir moins de risques d’intoxication

Durant les campagnes agricoles 20032005, treize parcelles expérimentales ont été traitées, à raison d’un gramme par pied d’arbre, à côté d’une autre non traitée pour servir de moyen de comparaison (témoin) ; tout comme, d’ailleurs, la comparaison est allée jusqu’à opposer cette méthode avec celle de la pulvérisation aérienne bien connue des planteurs. L’étude montre que l’insecticide, appliqué par le drench racinaire, fusse à sa plus faible dose, réduit considérablement les taux d’attaques des mirides ainsi qu’il permet l’accroissement de la production des fèves saines. En cela, il est meilleur que la seconde. En plus du fait que sa facilité d’utilisation fait courir moins de risques d’intoxication aux planteurs.

Contact : Luc Dbog, Richard Ghogomo Joseph Amang à Mbang IRAD, BP 2037, Yaoundé, Cameroun Tél. et fax : (237) 22 22 33 62

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L’Afrique : futur grenier rizicole du monde Annoncée dans les vingt-troisième et vingt-quatrième numéros de Coraf Action, cette rubrique de réflexion, de débat et de proposition a démarré dans la vingt-cinquième édition. Le dixième invité, Dr Papa Abdoulaye ’HUMANITÉ EST PRÉSENTEMENT FACE à une crise rizicole très aigue. Elle constitue une menace sérieuse pour maintenir la paix sociale. A notre sens, il ne s’agit nullement d’une surprise, car, vu le capital de connaissances accumulées par l’homme, il est difficile, voire impossible, de ne pas prévoir de tels phénomènes. Le Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO) a, depuis au moins deux ans, prédit une crise rizicole, en Afrique, à partir de l’année 2008. La dernière alerte date du Conseil des ministres des Etats membres, tenu à Abuja, en septembre 2007. Au cours de cette importante rencontre, le directeur général du Centre avait fait une présentation, intitulée « Crise rizicole en Afrique : mythe ou réalité ? ». Il en était clairement ressorti que notre continent va vers de réelles difficultés d’approvisionnement. En effet, l’Afrique couvre 10 à 13 % de la population mondiale, mais absorbe 32 % des importations mondiales. Elle connaît un taux de croissance de sa consommation d’environ 4,5 % par an. S’y ajoute le fait que les stocks mondiaux sont au plus bas niveau, depuis vingt ans, avec moins de deux mois de réserves, dont la moitié se trouve en Chine.

Seck, directeur général du Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO) lance un cri d’alarme, propose des actions de sortie de crise et affirme cette conviction, dans « Mon Humble Avis ». Récit.

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La pari n’est pas d’augmenter les superficies Bien plus, des modèles économétriques avaient également estimé que les prix de 2008 seraient au moins le double de ceux de 2002. Enfin, l’offre connaît un rétrécissement graduel. Par exemple, un grand pays producteur, comme la Chine, a perdu 4 millions d’hectares en dix ans et pourrait chercher 10 % de ses besoins

Docteur Papa Abdoulaye, directeur général du Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO), est un économiste spécialiste en politiques et en stratégie agricoles.

sur les marchés internationaux, soit 35 % des quantités qui y sont commercialisées. C’est, en fait, l’équivalent de la part actuelle de l’Afrique. Beaucoup d’initiatives ont été prises par la plupart des gouvernements africains. Mais force est de constater et de souligner, qu’à l’instar des autres parties du monde, rien n’a pu arrêter le phénomène. J’affirme que la crise rizicole est structurelle. Elle risque d’être longue et pénible. L’Asie n’est-elle, de moins en moins, capable de nourrir le monde ? Une analyse des dix dernières années montre que la consommation mondiale augmente en moyenne de 1 % par an et la productivité de 0,5 %. Par conséquent, cette crise serait l’effet cumulé de gaps enregistrés, chaque année. Nous avons une conviction : l’avenir de la riziculture se trouve en Afrique. Car ce continent, contrairement à l’Asie, a un potentiel immense non exploité, repérable à travers ses vastes étendues de terres et ses ressources hydriques faiblement utilisées en Zambie, à la République Démocratique du Congo, à la Sierra-Leone, au Mali, au Sénégal, etc. A titre illustratif, nous avons, en Afrique au Sud du Sahara, 130 millions d’hectares de bas-fonds, dont 3,9 millions seulement sont en culture. En Asie, par contre, le pari n’est pas d’augmenter les superficies rizicoles,

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HUMBLE AVIS

mais plutôt de les maintenir. En outre, la compétitivité de la production du riz local, en Afrique au Sud du Sahara, est établie. Il suffit, pour s’en convaincre, de comparer les rendements obtenus, en Thaïlande et au Vietnam et au Sénégal, au Mali et au Niger. Les préjugés, concernant notre compétitivité-coût et notre compétitivité-qualité sont, au « musée des idées périmées ». Les problèmes sont ailleurs. Dix-huit variétés de NERICA Il faut une rupture : l’Afrique doit dépasser la logique de gestion des urgences, au profit d’une véritable rationalisation de sa réflexion sur le devenir et d’un engagement des actions concrètes de relance. Sous ce rapport, cette crise est plutôt une opportunité pour réfléchir autrement et agir autrement, en vue de

Coraf Action Lettre d'information trimestrielle du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles Directeur de la publication Paco Sérémé Rédacteur en chef Armand Faye Mise en pages Ngor Sarr Documentation, édition et distribution CORAF/WECARD Version anglaise disponible CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : paco.sereme@coraf.org E-mail : jean-pierre ilboudo@coraf.org E-mail : armand.faye@coraf.org Internet : www.coraf.org ISSN : 0850 5810

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N OTES

DE LECTURE

nous nourrir, sur une base endogène et durablement. Par conséquent, une seule question se pose : quels sont les problèmes et que faire ? A court terme, les mesures, prises par certains gouvernements africains, relatives à l’allègement de la fiscalité et à certains mécanismes visant la transparence des marchés, sont fondées. Cependant, celles-ci doivent être plus ciblées en faveur des pauvres. En outre, ils doivent engager, sans délai, une réflexion et mettre en place des actions à moyen et long termes. Car de plus en plus, les équations vont se poser en termes de disponibilité de la ressource et de son accessibilité. – Il s’agit d’augmenter significativement la part de la riziculture irriguée à haut rendement dans la production. Actuellement, les superficies irriguées, en Afrique, représentent moins de 10 % contre plus de 50 %, en Asie. La riziculture irriguée permet à la fois d’obtenir des rendements très élevés, de 3 à 4 fois plus élevés que la riziculture pluviale, et de faire de la double culture. – Il s’agit de Promouvoir l’utilisation des variétés, telles que les NERICA — variété obtenue par le Centre, grâce à un croisement entre le riz africain et le riz asiatique. Le NERICA permet une augmentation sensible des rendements, dans certains écosystèmes, un cycle plus court — moins de 50 jours — comparativement aux variétés traditionnelles — et une valeur en protéines plus élevée de 2 % par rapport au riz importé. Il y a, aujourd’hui, 18 variétés de NERICA développées pour les plateaux et 60

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l’état et la structure de la population, sa situation matrimoniale, la migration et l’urbanisation, les ménages,

les caractéristiques socioéconomiques, le degré d’alphabétisation, le niveau d’instruction, la scolarisation.

AGENDA RAILS. Tastforce meeting. Research Agricultural Information And Learning System. Par le Forum pour la recherche agricole en Afrique. Cette belle publication rappelle les objectifs et résultats attendus de cette rencontre, les toutes dernières initiatives sous-régionales, le bilan du projet, la possible collaboration avec les fournisseurs de services internationaux, le développement d’une plate forme africaine, le résumé des recommandations, etc. Résultats du troisième recensement général de la population et de l’habitat (2002). Rapport national de présentation (décembre 2006). Par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. Ce rapport relate une foule de caractéristiques de la société sénégalaises, dont

pour les bas-fonds homologuées, dans vingt pays africains.

Contact : Par Dr. Papa A. Seck ADRAO, 01 BP 2031, Cotonou Bénin Tél. : (229) 21 35 01 88 ext.310 Fax : (229) 21 35 05 56 E-mail : paseck@cgiar.org

La suite de cet article dans le prochain numéro. Le titre et les intertitres sont du comité de lecture et de rédaction

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Les réunions du Conseil

q Le gestionnaire de programme sur les cultures vivrières a effectué une étude avec la participation de tous les acteurs agricoles, en vue de la préparation de la mise en œuvre des opérations, au cours d’une tournée l’ayant conduit au Ghana, au Nigeria, au Bénin, au Cameroun, au Mali et au Sénégal, du 3 février au 3 mars 2008.

qLa direction exécutive a effectué une visite de travail, à l’Université Gaston Berger de St-Louis et à l’antenne du Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO) au Sénégal, du 19 au 21 février 2008.

qUne délégation s’est rendue, pour la deuxième fois, à Yaoundé, pour continuer la préparation de la huitième Assemblée générale (9-13 juin 2008) du Conseil, du 16 au 24 avril 2008.

Les réunions conjointesl

qLe département de la gestion de l’information et de la communication a participé à la réunion du groupe de travail du reasearch agricultural information and learning System et à l’atelier d’élaboration de la stratégie de communication du Forum pour la recherche agricole en Afrique qui se sont tenus, à Accra, du 17 au 26 février 2008. qLa direction exécutive et le département de la gestion de l’information et de la communication se sont rendus à l’atelier de formation en leadership et en gestion, tenu, à Accra, du 10 au 14 mars 2008.

Les autres réunions

qLe gestionnaire administratif et financier a effectué une visite de travail, au Michigan States University, aux EtatsUnis, dans le cadre de la gestion de la première phase du Projet African biosciences network Expertise, du 13 au 22 mars 2008.

qLa direction des programmes a assisté à la réunion sur les changements climatiques et le développement économique et social qui a eu lieu, à Addis-Abeba, du 5 au 10 avril 2008. qLa direction des programmes a participé à la réunion annuelle du Conseil régional de sécurité alimentaire au Sahel qui a eu lieu, à Ouagadougou, du 4 au 5 avril 2008.

qLa direction exécutive a participé à la conférence sur la révolution verte en Afrique, organisée par Salzburg Global Seminar, Institute of development Studies et Future Agricultures Consortium, qui a lieu, à Salzbourg, en Autriche, du 28 avril au 5 mai 2008.


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