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LETTRE D'INFORMATION
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4e trimestre 2008
l’élaboration en faveur des éleveurs pauvres. Je me base, tout d’abord, sur les grandes tendances de la production affectant tout particulièrement les petits producteurs ruraux. Elles ont pour noms la pression grandissante sur les pâturages communs et les ressources hydrauliques, le changement dans la production, celui des activités locales à objectifs multiples en une opportunité d’affaires orientée progressivement vers les marchés et verticalement intégrée. Ils ont également pour nom une forte croissance des unités de production industrielle alimentaire à base de céréales, sises aux centres urbains. Vulnérabilité et autres risques
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DE L'OUEST ET DU
CENTRE
Lait : les riches concurrencent même les pauvres
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AIS QUAND LES RICHES VONT-ILS
cesser d’importuner les pauvres ? Partout, en Afrique, où ces derniers se décarcassent pour vivre, dès que leur activité commence à « rapporter gros », ils se pointent pour leur ravir le pain de la bouche ! Même dans la filière laitière. C’est ce qui ressort de la communication de notre étude, que nous avons adressée au CORAF/ WECARD, en tant que chercheurs du Centre de coopération internationale en recherche agronomique (CIRAD). Il est de notoriété publique que, pour les exploitations rurales pratiquant l’élevage bovin, le lait a toujours représenté une importante source de revenus. En effet, la fabrication et la vente du lait caillé et du beurre fermier sont, de tout temps, à l’origine de réguliers échanges ou revenus pour les femmes des petits producteurs des zones pastorales et agropastorales. Depuis quarante ans que les villes grandissent et les moyens de transport s’améliorent, ces filières traditionnelles ont été dynamisées, d’où le renforcement du rôle joué par le lait dans l’économie domestique de ces populations. Techniques à forts taux d’utilisation d’intrants A l’opposé, ont émergé des circuits de collecte journalière du lait, dans les
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et disparités économiques caractérisant le secteur de l’élevage dans le monde, paru dans l’édition quarante-sept, cette fois, je vous emmène explorer la sphère des politiques, dont je recommande
AFRIQUE
POUR LA RECHERCHE ET LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLES EN
De vraies politiques pour les petits éleveurs
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Pendant que ces tendances suscitent des inquiétudes, la croissance visée offre l’unique opportunité d’un marché à croissance rapide, dans lesquels plusieurs ruraux ont déjà acquis de l‘expérience et pourraient tirer profit, sans avoir besoin de ressources additionnelles substantielles. Malheureusement, dans beaucoup de pays, le secteur de l’élevage Suite à la page 2
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mêmes zones rurales. Ce sont des entreprises de transformation modernes ou artisanales — ateliers, coopératives, centres de collecte, mini-laiteries, fromageries, laiteries industrielles — qui ont ouvert ce nouveau débouché. Timidement apparues dans les années 40 et vraiment développées dans les années 80, à la faveur des politiques de libéralisation du secteur laitier, elles sécurisent ces débouchés, offrent des opportunités durables de développement rural — intensification, meilleure gestion de la conservation des fourrages, valorisation des résidus de récolte, utilisation du fumier. Ainsi, ce « lait des riches », produit par les fermes industrielles, installées en périphérie des villes par les « nouveaux éleveurs » — fonctionnaires, commerçants, retraités, industriels, etc. —, concurrencent de plus en plus ce « lait des pauvres ». Et comme si cela ne suffit pas, ce dernier est autant acculé par le lait importé. Sur les unités de production rurales, ces étables à une vache à des fermes de stabulation de centaines de vaches ont l’avantage d’user de systèmes techniques à forts taux d’utilisation d’intrants, tels que la génétique laitière améliorée, les aliments concentrés, les fourrages, les médicaments vétérinaires. Ils ont le plus bénéficié de l’industrialisation laitière. Dynamiques de construction sociale des marchés
Mais, pour tous les deux systèmes de production, le niveau ou la capacité de compétitivité est à mesurer selon leur faculté à réduire les coûts de production et à valoriser la qualité spécifique de leurs produits, dans le but de lutter contre la pauvreté, en milieu rural. Dans bien des pays, cependant, le désengagement de l’Etat des politiques de régulation des marchés a, hélas, favorisé les produits laitiers reconstitués sur la base de la poudre importée. A cet effet, « la nomenclature traditionnelle est utilisée, de manière abusive, pour qualifier les produits standardisés ou même recombinés avec de la matière grasse. Les politiques de libéralisation apparaissent comme des facteurs de marginalisation des éleveurs pauvres », avons-nous écrit. C’est dire donc qu’entre la richesse et CORAF ACTION N° 49
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la pauvreté, l’élevage se place à la croisée des chemins. C’est ce que dénonce l’Organisation non gouvernementale OXFAM qui a publié deux rapports. En 2002, le premier explique « comment le régime du lait [d’Europe] est entrain de détruire les moyens d’existence du monde en développement ». « Le cheptel bovin européen, ajoutet-il, est subventionné à raison de plus de mille francs CFA environ par jour et par tête de bétail, plus que le
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est détourné en faveur des grands producteurs ; les opportunités de forte réduction de la pauvreté par le biais de l’élevage, peuvent être seulement exploitées pleinement que dans le cadre d’un environnement politique réduisant les barrières financières, techniques et culturelles qui heurtent les petits éleveurs et réduisent leur vulnérabilité et autres risques. Mais, là aussi, le cadre politique habituel apparait déséquilibré pour pouvoir aider, et ce, dans deux optiques. La première met en exergue le fait qu’il se focalise implicitement sur la production et la productivité de l’élevage, plutôt que sur les éleveurs pauvres et sur la réduction de la pauvreté par le biais de l’élevage. Soutien institutionnel et étatique
revenu de la moitié de la population mondiale. Chaque année, les contribuables de l’Union européenne versent à l’industrie laitière des aides ». En 2003, le deuxième appuie les négociations des pays pauvres aux discussions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de Cancun, au Brésil. C’est pourquoi, nous écrivons que « ces débats gagneraient à être éclairés par des travaux plus nombreux sur les dynamiques de construction sociale des marchés. » Contact : Guillaume Duteurtre ISRA, BP 3120, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 832 17 56 E-mail : duteurtre@cirad.fr
Contact : Christian Corniaux CIRAD, 34398 Montpellier Cedex 5 France Tél. : 33 (0)4 67 51 58 00 Fax : 33 (0)4 67 59 37 96 E-mail : corniaux@ciraf.fr Internet : www.cirad.fr
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La deuxième dévoile les politiques actuelles volontairement tournées vers les « marchés intérieurs d’élevage émergents » et les « marchés de produits d’expansion ». Cependant, l’accès, en toute sécurité, aux intrants de base — terre, eau et nourriture — et la réduction de la vulnérabilité sont les élémentsclés pouvant amener les éleveurs à réagir efficacement à ces politiques. Voici les raisons pour lesquelles, je préconise que les politiques, promouvant la production des petits éleveurs, visent la protection des atouts, la réduction de cette vulnérabilité, les conditions de la croissance — accès au crédit et aux services de santé —, la réponse à l’évolution des marchés — recherches zootechniques et vétérinaires et accès aux marchés internationaux. Quant aux politiques soucieuses de la commercialisation initiée par les petits éleveurs, je propose qu’elles accordent plus d’attention au fait que cette activité ne soit affectée par les conditions d’existence des ménages, l’état des infrastructures et l’environnement institutionnel. Autant dire que cela ne sera possible qu’avec le soutien institutionnel et étatique. Contact : Abubakar Baba Yusuf ARCN, P.M.B. 5026 Wuse, Abuja, Nigeria Tél. : (234 803) 45 18 811 E-mail : byabubakarr@yahoo.com
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Afrique de l’Ouest
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Produits animaux et dynamiques actuelles
E MONDE EST DEVENU UN VILLAGE PLA-
nétaire ! A cette célèbre formule, aujourd’hui, rien n’échappe, surtout pas l’élevage. Les deux cent vingt millions de consommateurs d’Afrique de l’Ouest, qui seront 350 millions en 2020, à cause d’une plus forte urbanisation, vont changer, rapidement et largement, les systèmes d’élevage et la chaîne de commercialisation des produits. Dans un premier article, nous avions montré à quel point le secteur est fortement intégré aux marchés. Dans celuici, nous présentons et analysons l’ouverture des marchés d’importation, les augmentations significatives des importations et la désintégration du secteur de l’élevage. Vous souvenez-vous que la libéralisation des marchés agricoles, survenue dans les années 80, suite aux Programes d’ajustement structurel, a suivi l’intensification de l’intégration régionale et sous-régionale, amorcée en janvier 2000, par l’Union économique et monétaire Ouest africaine ? C’est en ce moment, en effet, que le tarif extérieur commun a été adopté, dans sa zone, suivi par des négociations toujours en La volaille, le lait et les chiffres
Les importations de volaille ont augmenté de 110 %, au Ghana, puisqu’elles sont passées de 11000 tonnes, en 2001, à 23 100 tonnes, en 2002. La même situation s’est reproduite, au Sénégal, à 7 900 tonnes, en 2001, et 16 600 tonnes, en 2002. Au Cameroun, elles sont également montées en flèche, passant d’un peu plus de 445 tonnes, en 1996, à près de 11 425 tonnes, en 2003. En Côte d’Ivoire, la progression a été remarquable (44 %), entre 1998 et 1999, allant de 2 840 tonnes, en 2000, à 15 400 tonnes, en 2003. En revanche, la production de poulets de chair y a chuté de 7 %, en 1998, à 6 %, en 1999, et celle des ali-
cours sur celui de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). De 5 fois, de 2 fois et de 3 fois…
Les négociations commerciales en cours concernent les accords sur l’agriculture à l’Organisation mondiale du commerce et les accords de partenariat économique entre l’Union Européenne et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Comme vous le savez, les pays d’Afrique de l’Ouest membres de l’OMC — le Cap-Vert et le Liberia n’en sont pas membres —, sont à la fois signataires de l’accord de Cotonou et éligibles aux avantages offerts par l’Africa growth and opportunity act, à l’exception du Burkina Faso, du Liberia et du Togo. A ce titre, ils jouissent tous des préférences commerciales additionnelles, en l’occurrence « l’Initiative tout sauf les armes » de l’Union Européenne et le régime préférentiel analogue établi par le Canada. Au rythme annuel auquel se développe l’urbanisation dans la zone côtière, soit un peu plus de 4 %, la capacité actuelle
ments d’un peu plus de 10 à 5 %, dans la même période ; tout comme, d’ailleurs, le Sénégal l’a vue diminuer à hauteur de 30 %, en 2003, mais elle a été compensée par la production d’œufs. Au Ghana, l’utilisation des couveuses a baissé de 25 %, des fabriques d’aliments à un peu plus de 40 % et des équipements de transformation à 25 %, en 2004. Toutefois, les taxes, générées par la production de produits laitiers et les importations de volaille au Sénégal, ont respectivement augmenté de plus de 75 et de 115 %. Les dépenses pour l’achat de viande de volaille, quand à elles, vont de 6,5 à 5 milliards de francs CFA, en 2001.
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de production de l’élevage ne permet pas à l’économie sous-régionale de satisfaire la demande sociale. Car l’écart entre cette dernière et l’approvisionnement est très important. Par exemple, cet écart pour le lait est à près de 1,360 million de litres et pour la viande de volaille à 49,400 tonnes. Et en 2015, il augmentera de 1,5 fois pour la viande de volaille, de près de 2 fois pour le lait et de 3 fois pour le mouton. La moitié de leurs recettes provenant de l’élevage
Quant aux présentes dynamiques commerciales, elles se manifestent, dans la plupart des pays, par les importations grandissantes. Elles sont attribuées à l’évolution des habitudes alimentaires, dans les zones urbaines, produites par la disponibilité des produits animaux, le changement de mode de vie et l’augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs. Durant la décennie 1990-2000, les importations ont été particulièrement massives. Elles sont passées, pour le lait, à 1,5 fois plus, pour la volaille, à 5 fois plus, pour les œufs, à 7 fois plus. Leurs impacts sont, cependant, plus perceptibles sur le secteur de la volaille, à cause de son niveau d’intensification et de son importance économique. Exceptée la Guinée-Bissau, la plupart des pays y tirent au moins la moitié de leurs recettes provenant de l’élevage, avec environ 50 % au Sénégal et au Bénin et près de 55 % en Côte d’Ivoire. La production laitière contribue aux recettes du secteur de l’élevage, à hauteur de 40 % au Niger, 38 % au Mali et 32 % au Burkina Faso. Un peu plus de 70 % des importations proviennent de l’Union Européenne et le reste du Brésil et des Etats-Unis. Bien plus, le fait d’avoir appliqué le tarif extérieur commun a permis au Sénégal de baisser les taxes à l’importation d’avant 1998 de 55 à 20 %. Les exportations subventionnées
Pourtant, ces importations massives montrent la vulnérabilité des marchés d’élevage locaux à la libéralisation. La compétition est, en effet, souvent biaisée à cause des importations de produits subventionnés des marchés d’Europe et des Etats-Unis. C’est ce que les Organisations professionnelles des producteurs et Organisations non CORAF ACTION N° 49
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gouvernementales appellent le « dumping ». A ce sujet, M. Djei Henakru, le secrétaire exécutif du Ghana Poultry Farmers, dit ceci : « Il est extrêmement difficile de prévoir comment le dumping des parties à faibles prix de la volaille — pattes, ailes, cous qui ne se vendent, en aucun cas, en Europe —, pourrait être confondu à la liberté de commerce qui est supposée promouvoir la compétition ». Et M. Ndiogou Fall, du Réseau Ouest africain des organisations et producteurs, enfonce le clou : « Les producteurs sont aussi ici pour exiger que les exporta-
Cultures vivrières : le programme passe aux actes
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tions subventionnées ne viennent pas déstabiliser les marchés intérieurs des autres pays ». Contact : Papa Nouhine Dièye Guillaume Duteurtre ISRA, BP 3120, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 832 17 56 E-mail : padieye@yahoo.fr E-mail : duteurtre@ciraf.fr
La suite de cet article, publié dans Outlook on Agriculture, Vol. 36, N° 2, 2007, dans le prochain numéro. res potentiels. En tout, 6 pays — Sénégal, Mali, Ghana, Bénin, Nigeria et Cameroun — ont été couverts et 217 personnes interviewées, appartenant à 72 grandes organisations représentant les trois zones agroécologiques de la sous-région.
la recherche agricole, durant les dix prochaines années.
Entreprises et sociétés rurales Ceci nécessitant d’avoir recours à des approches et stratégies innovantes, les participants ont regroupé ces six thématiques — accroissement de la productivité, utilisation des intrants, promotion des technologies postrécoltes, renforcement des capacités des acteurs de la chaîne des valeurs, promotion accélérée des systèmes d’intégration régionaux et renforcement des systèmes sous-régionaux de recherche agricole — en trois thèmes de recherche et identifié les activités pour les mettre en œuvre. Il s’agit de l’accroissement de la production agricole, de la promotion des intrants agricoles et de la production des technologies post-récoltes. Quant à la kyrielle d’activités prévues, elles sont tirées de sept domaines. Sur le plan de la production, les parti-
CEUX QUI ONT DU MAL À IMAGINER LA
possibilité que le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique puisse s’inscrire comme un fait réel, une autre réponse cinglante vient de tomber. Six thématiques à réaliser ont été adoptées par les participants d’un atelier, tenu à Cotonou, du 26 au 28 juin 2008. L’auteur n’est autre que l’un des huit Programmes du CORAF/ WECARD, celui sur les cultures vivrières, relevant de la direction des programmes. Cet atelier avait pour but principal de valider l’étude consultative de tous les partenaires et de planifier les activités du Programme, appelées à contribuer à « l’amélioration de la recherche agricole, à la diffusion et à l’adoption de technologies », telles que stipulées par le pilier 4 du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA). Pour y parvenir, l’étude, qui a permis de rencontrer les représentants du Secteur privé, du Secteur public et des Organisations non gouvernementales, a identifié les secteurs prioritaires d’intervention. Autrement dit, elle est parvenue à identifier les contraintes et besoins potentiels des utilisateurs ainsi que les opportunités actuelles, à déterminer les priorités de recherche, à identifier les partenaiCORAF ACTION N° 49
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L’huile extraite de noix de palme broyées à l’aide de cette machine du Centre Songhaï au Bénin.
Ces entretiens ont essentiellement porté sur les spéculations prioritaires que sont les racines, les tubercules, le riz, les céréales traditionnelles — maïs, sorgho, mil —, la banane, le plantain, les légumineuses, les oléagineux — niébé et arachide — pouvant susciter un investissement de près de dix mille milliards de francs CFA, ce qui soutiendrait
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cipants ont recommandé d’accroître les surfaces des basses terres et des zones irriguées, de développer et de promouvoir des variétés adaptées, de lutter contre les maladies et les ravageurs, d’améliorer la gestion de la filière semences et des autres intrants — crédit, main-d’œuvre, mécanisation, engrais —, d’adapter les systèmes d’in-
E CHOS trants et de production aux besoins, de promouvoir la mise en place d’entreprises semencières viables et de sociétés rurales de production d’intrants, etc. Au niveau de la technologie et de la transformation des produits, ils ont suggéré de promouvoir l’adoption des technologies augmentant la productivité, les technologies post-récoltes de stockage, de transformation, d’emballage et de commercialisation, les bons équipements manuels et mécanisés de transformation et de transformer les produits bruts en produits finis de qualité. Concernant le financement, ils ont proposé que le crédit soit facilité aux populations rurales et qu’un mécanisme de gestion des ressources financières internes et externes soit établi. Les réseaux entre les acteurs
En matière de commerce, ils ont retenu de faciliter la commercialisation des semences et autres intrants, de promouvoir et d’harmoniser les lois, règlements et normes régissant les échanges sousrégionaux en matière de semis, de variétés et d’autres intrants, les produits alimentaires, les systèmes d’information sur les marchés, le crédit, etc., et d’améliorer la qualité de l’emballage, des labels et du classement des produits. S’agissant de la formation et de la sensibilisation, il a été demandé de renforcer les capacités institutionnelles et humaines des organisations des producteurs, des décideurs, des organisations de la Société civile, des chercheurs, des transformateurs, des commerçants, etc., et de former et de sensibiliser les responsables des services chargés d’appliquer les lois, règlements et normes. Sur le plan institutionnel, les participants ont souligné l’importance revêtue par le fait de renforcer le mécanisme de partenariat scientifique et technique entre les SNRA, de renouveler et d’harmoniser les statuts nationaux des chercheurs, de créer des plateformes de consultation pour la planification, la révision et le partage de l’information relative aux expériences et résultats des projets, de coordonner les programmes et de créer des réseaux entre les acteurs. Concernant l’information et la communication, la promotion des systèmes
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d’information sur les technologies et les marchés est retenue, tout comme la création et la mise en fonction des systèmes de gestion de bases de données des technologies post-récoltes. Toutes ces activités sont prises en charge par le Plan d’action quinquennal, dont l’élaboration est recommandée par cet atelier qui a rassemblé 33 représentants des principales orga-
nisations, originaires de 10 pays du CORAF/WECARD, qui en compte 22.
En Amérique latine, les politiques d’appui au développement de l’agroindustrie rurale, lancées dans les années 80, privilégient l’augmentation des revenus des petits agriculteurs familiaux, au tra-
vers de celle de leur part dans la valeur ajoutée de la transformation et de la commercialisation de la production agricole locale et de la création d’emplois en zone rurale. Que nous inspire cette expérience ?
NOTRE QUALITÉ DE VIE NE SE MESURE pas à notre richesse, mais à notre liberté », Koffi Anan, précédent secrétaire général des Nations unies, dixit. « Cette idée, [qui] a déjà révolutionné la théorie et la pratique économique », illustre bien ce qui se passe, en Amérique latine, concernant les politiques d’appui au développement de l’agro-industrie rurale. Nous nous interrogeons, dans une communication adressée au CORAF/WECARD, sur le lien entre leurs capacités à se constituer en « systèmes agroalimentaires localisés » et le renforcement de leurs « capabilités », au moyen d’une approche multidimensionnelle de la pauvreté. L’analyse de la pauvreté par les capabilités, selon certaines recherches, ne se cantonne plus au seul revenu monétaire, mais renvoie aussi, notamment, à la possibilité détenue par les populations concernées de mettre au point et en pratique leurs propres projets et de s’épanouir dans leurs propres sociétés. C’est pourquoi, nous écrivons que « la pauvreté doit donc être définie comme une défaillance, les capabilités représentant un ensemble de vecteurs de fonctionnements, de conditions d’existence ou d’action qui reflètent la liberté d’une personne de se réaliser, à travers le mode de vie qu’elle a choisi ». Ce qui leur octroie la capacité à jouer le
rôle d’impact direct sur le bien-être et la liberté des personnes, le rôle social indirect influençant le changement de la société et le rôle économique indirect influençant la production.
Contact : Ernest Assah Asiedu CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 869 96 31 E-mail : e.asiedu@coraf.org Skype : ernestasiedu Internet: www.coraf.org
L’agroalimentaire localisé sous le prisme de l’élevage
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Le nombre de pauvres n’a pas cessé de se multiplier
De la sorte, cette approche permet de regarder au-delà de l’analyse initiale de la contribution de ces politiques d’appui à la réduction de la pauvreté, essentiellement basée sur la génération de revenus et de valeur ajoutée. Car, en effet, elles privilégient l’augmentation des revenus des petits agriculteurs familiaux, au travers de celle de leur part dans la valeur ajoutée de la transformation et de la commercialisation de la production agricole locale et de la création d’emplois en zone rurale marginalisée. Nous analysons l’émergence des capacités d’action collective embrassant la construction et l’activation de ressources spécifiques ainsi que leur impact sur les capabilités de ces petits agriculteurs. Pour ce faire, nous nous sommes demandés est-ce que ces capacités peuvent être intégrées à l’évaluation de leurs capabilités ? De même, est-ce que ces dynamiques conduisent au renforcement des disparités des capabilités, fondées sur l’exclusion, entre les acteurs d’un même territoire ? Les dynamiques de production fourraCORAF ACTION N° 49
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gère de la région de Cajamarca, au Pérou, ont servi plus particulièrement de cas d’étude pour répondre à ces deux questions. Il est indéniable de constater que les politiques de développement rural,mises en place sur le continent, dans les années 70 et 80, ont fait fiasco : le nombre de pauvres n’a pas cessé de se multiplier, malgré les efforts conjugués des Etats, des Organisations non gouvernementales et des organismes internationaux. C’est bien la conclusion à laquelle ont abouti les derniers rapports du Panama Social de América Latina. Contexte de la mondialisation des marchés
L’exemple des Projets de développement intégral est patent, dans la mesure où ils cherchaient le développement des zones les plus pauvres, à travers des dispositifs de grande envergure — santé, salubrité, urbanisme, distribution d’eau, nutrition, sécurité alimentaire, enseignement, agronomie, etc. —, mais ont échoué dans la création d’emplois et de revenus. Leur définition par les experts « du centre », sans concertation avec les acteurs locaux « de la périphérie », en est la cause et n’a pas permis de stimuler ni de développer leurs capacités productives et organisationnelles. Rompant avec cette approche, le développement de l’agro-industrie rurale, promu, dans les années 80, par le Programme de développement de l’agroindustrie rurale en Amérique Latine et aux Caraïbes (PRODAR), compte enfouir ses racines dans les capacités endogènes pour combattre la pauvreté. Et cela semble avoir eu un effet, c’està-dire la consolidation des systèmes productifs locaux. En effet, les activités post-récoltes — sélection, nettoyage, classification, stockage, conservation, transformation, conditionnement, transport et commercialisation de produits d’exploitation agrosylvopastorale —, qu’il implique, devaient correspondre, quant à leur réalisation, à la taille, à l’échelle de production, à l’investissement et à la rentabilité des exploitations paysannes. Elles devaient également contribuer à l’amélioration des modèles d’alimentation et de nutrition et mener au renforcement des économies. Pourtant, selon F. Boucher et H. Riveros, CORAF ACTION N° 49
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cette approche originelle n’est plus suffisante, dans le contexte actuel de la mondialisation des marchés et de structuration des filières « globales ». Le développement des agro-industries rurales prend souvent alors la forme de concentrations géographiques — terre, acteurs, produits, systèmes d’innovation, imbrication croissante ville-campagne —, baptisées systèmes productifs locaux, des activités de toutes petites entreprises agroalimentaires, qui transforment des produits à base de canne à sucre, de manioc, de tubercules, de lait, de grains, de fruits, de légumes, etc. Appliquée à l’agroalimentaire, cette forme débouche sur les systèmes agroalimentaires localisés. Bassin laitier de la région de Cajamarca
J. Muchnick et D. Sautier définissent ces derniers comme « des organisations de production et de services associées, de par leurs caractéristiques et leur fonctionnement à un territoire spécifique ». Leurs spécificités les situent au point nodal entre la filière et le territoire, celuici étant entendu, par certains auteurs, comme un « espace construit historiquement et socialement, où l’efficacité des activités économiques est fortement conditionnée par les liens de proximité et d’appartenance à cet espace ». Il joue, par conséquent, un rôle-clé dans la compétitivité de ces systèmes agroalimentaires localisés, au sein de leurs filières structurées de plus en plus, telles des « chaînes de valeur globale ». C’est pourquoi, nous soutenons que « l’amélioration de la technologie, des savoir-faire, en interaction avec les produits et les acteurs, est donc au centre du développement de l’agro-industrie rurale. » Son dynamisme est également subordonné à la dimension localisée des pro-
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cessus d’innovation. De ce fait, de nouvelles stratégies sont successi-vement réalisées, dont la mise en avant de l’origine des produits et le savoir-faire locaux, au travers de la mise au point de certaines marques collectives et de la certification des produits. Le développement des marchés des produits biologiques et du commerce équitable est à ce prix, que les consommateurs, conscients de la différence d’avec ceux des multinationales, sont susceptibles de payer. Pouvant évoluer différemment, ces concentrations peuvent avoir des impacts non identiques sur les capabilités des acteurs. « Nous allons l’illustrer, à partir d’une étude de cas mettant en évidence plusieurs configurations, avec une dimension comparative, celui des fromageries du bassin laitier de la région de Cajamarca, au Pérou. » Au Pérou, l’examen du seuil de pauvreté révèle que 54 % de la population sont pauvres et 24 % extrêmement pauvres. La « Sierra rurale », de loin la partie la plus pauvre du pays, en compte 83,4 % qui sont pauvres et 60,8 % extrêmement pauvres. Et Cajamarca, qui fait partie de cette zone, est un des 6 départements les plus démunis. Des produits laitiers de qualité
Il en est de même si l’indice de développement humain est pris en compte : six départements sur les 7 les plus pauvres sont de la Sierra, le 7e, l’Amazonas, étant en zone tropicale humide. Tout comme si la distinction est raisonnée entre la pauvreté d’accessibilité et la pauvreté de potentialités, au niveau économique, social, culturel, public et éthique, elle laisse voir que, à Cajamarca, la première concerne à la fois les conditions de vie et l’accès à l’information et à la communication, « ce qui conditionne probablement, avonsnous précisé, un faible accès aux autres
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niveaux ainsi qu’à la seconde forme de pauvreté. » Le bassin fromager, au sud du département, regorge de plusieurs spécialités de fromages dévoilant tout un savoirfaire traditionnel ou nouveau —innovations diffusées localement par de nombreux producteurs artisanaux, pôles de production reliés à des villes intermédiaires et une image de « bon fromage de Cajamarca » réputée dans tout le pays. Pourtant, tout n’est pas si rose. Deux transnationales laitières concurrencent les fromagers dans la collecte du lait. Les importations de produits laitiers y participent. Les vendeurs de rues et les falsificateurs aux produits de mauvaise qualité en font de même, dans les villes de la côte. Les chaînes de supermarchés et le secteur de distribution le plus dynamique du pays et de toute l’Amérique Latine sont d’un accès difficile. Les aléas climatiques s’en mêlent, tel le Niño qui a isolé complètement, plusieurs nuits durant, ce département du reste du pays. C’est dans ces conditions que travaillent des producteurs de plusieurs catégories sur les produits de multiples types. Les producteurs de « quesillo » ou de caillé, un fromage frais de la région de Chanta servant de matière première, vendent leurs produits sur son marché aux fromagers de la ville de Cajamarca. Les artisans de cette dernière fabriquent des produits laitiers de qualité, tel le fromage traditionnel, appelé « mentecoso » ; certains de Thugur et de Ton-
god, transformant le lait des paysans de la région et ayant des boutiques à Cajamarca, se sont plutôt spécialisés dans la fabrication du « queso andino tipo suizo » ; les paysans fromagers de la région de Bambamarca produisent, à partir du quesillo, le fromage générique de très mauvaise qualité, appelé «queso fresco», vendu sur le marché de Zarumilla, dans la banlieue pauvre de Lima, la capitale. De bonnes conditions de transport et de communication
Mais du fait de la qualité des herbages de montagne et du lait produit en petites quantités, trois à cinq litres par jour, par des vaches créoles, les petits producteurs des zones marginales reculées, comme Chanta, font un lait ayant une quantité de matières grasses supérieure à celle des vallées, en l’occurrence celle de Cajamarca, d’où la réputation du Mantecoso, et ayant un débouché porteur, le marché du tourisme. Quant aux infrastructures de communication, cette zone couvre près de vingt mille kilomètres carrés, où sévissent des conditions géographiques très rudes, dues à l’altitude, au climat et à l’enclavement causé par le relief. Le réseau routier est extrêmement précaire, dès lors qu’il existe qu’une seule route reliant la capitale régionale à la côte, toutes les autres n’étant que des chemins complètement défoncés. Une seule piste, en mauvais état et fréquemment coupée par les pluies, qui relie les principales villes de Cajamarca, de Bambamarca et de Chota, retarde de 4 à 5 heures les fromagers qui voyagent sur ses 120 kilomètres. Du coup, ils sont doublement déconnectés des marchés défavorisés, quant à leur influence sur la détermination des prix de vente aux intermédiaires. Pour y faire face, hormis les rares tronçons de pistes, tel celui permettant de se rendre à Chanta, les producteurs de
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lait et de quesillo usent de leurs pieds, du cheval et de la mule ; les fromagers de Bambamarca font quarante-huit heures pour aller à Lima, la capitale. Seuls ceux de la ville de Cajamarca bénéficient de bonnes conditions de transport et de communication, dont le téléphone mobile et l’Internet, d’où la possibilité pour certains d’entrer en contact direct avec les acheteurs de la côte. Pour illustrer cela avec des indicateurs, en 2000, le flux, basé sur l’indice de développement humain, se situe à 0,405 à Bambamarca, à 0,472 à Cajamarca et à 0,755 à Lima, au même degré que ceux de l’espérance de vie, de l’alphabétisation, du niveau d’éducation et du revenu par habitant. L’identité territoriale n’est pas un préalable
Quant à l’appréciation du « capital social », nous constatons, dans les sociétés mingas ou rondas campesinas de Bambamarca, respectivement des travaux d’entraide collective et des groupes d’autodéfense contre le vol réactivés contre la guérilla, dans les années 70. Le même constat est opéré sur d’autres groupes, tels les « clubs de madres », pures créations de l’église, qui se constituent autour d’un objectif partagé et les associations sur les activités fromagères qui se sont créées à Cajamarca. Par ailleurs, les acteurs, basés à Cajamarca, sont plus en mesure de former des réseaux avec les décideurs politiques ou administratifs, vu que la majorité des habitants n’ont pas de prise sur les décisions politiques, à cause de la centralisation du pouvoir à Lima et du manque de capacités techniques et financières des différents ministères, en particulier celui de l’agriculture, très peu présents sur le terrain. Toutefois, nous ne manquons pas de souligner que, malgré la faiblesse et l’inégale répartition de ces dotations, « cette approche ne prend pas en compte la dynamique de ces systèmes et les répercussions des dynamiques d’action collective. » Cette construction collective est censée passer pour une résultante de l’articulation de la proximité géographique et de la proximité organisationnelle, selon A. Torre. Elles permettent de diminuer les coûts de transaction, de s’organiser dans un esprit de « concurrence-cooCORAF ACTION N° 49
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pération », fondé sur la confiance et l’identité partagée, et de développer les compétences dans chaque secteur. Car les puissantes interactions facilitent et induisent l’apprentissage dans les domaines productifs, technologiques et commerciaux. « L’identité territoriale n’est donc pas simplement un préalable, elle peut aussi se construire par l’action collective dans le processus de construction d’un système agroalimentaire localisé.», avonsnous conclu. Refuser l’adhésion des intermédiaires…
En tout cas, l’activation se déroule en deux étapes. La première, pouvant s’appeler « action collective structurelle », représente la création d’une association, d’une coopérative, etc. ; la seconde, pouvant se nommer « action collective fonctionnelle », repose sur la construction d’une ressource territorialisée reliée à la qualité, telle que la marque collective, le label et l’appellation d’origine. Il faut, à cet effet, insister sur le fait que ce qui distingue le développement de l’action collective des fromagers de la ville de Cajamarca, c’est la recherche effrénée de la qualité. Pour cela, des groupes mettent en place des dispositifs d’exclusion autour des ressources communes. Ainsi, la chambre de commerce a aidé certains fromagers qui ont créé une association, dénommée Associación de Productores de Derivados Lácteos de Cajamarca (APDL), visant à protéger l’image de marque de leurs produits et à se frayer de nouveaux marchés, de même que le Poronguio, une marque collective. Constituée le 29 septembre 1999 avec 39 producteurs de lait et commerçants membres, l’Association se réserve le droit, dans l’article 8 de ses statuts, de refuser l’adhésion des intermédiaires, des fromagers informels et des vendeurs de la rue. Les producteurs de quesillo amélioré de Chanta ne sont pas à la traîne, eux qui s’organisent, soit autour d’un fromager dynamique, soit sous la houlette des ONG qui les poussent à créer un comité soucieux de la mise au point d’un produit de qualité. De plus, ces deux associations, devenues conscientes qu’elles n’étaient pas concurrentes mais complémenCORAF ACTION N° 49
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taires, convergent, depuis deux ans environ, vers une dynamique de concertation qui se met progressivement en place, en préparant ensemble plusieurs ateliers. C’est ainsi qu’en fin 2002, a été installée la Coordinadora de los Derivados Lácteos de Cajamarca (CODELAC), à laquelle appartiennent également les ONG, les institutions publiques et les services. Quant aux producteurs de queso fresco de Bamabamarca, ils ne sont pas non plus en reste, eux qui ont constitué leur association qui gère un entrepôt, dans la banlieue de Zarmilla de Lima, qui commercialise un produit bas de gamme. De tout cela, nous en déduisons qu’ « il y a […] une relation entre le développement de la capacité d’action collective au sein de ces systèmes et celui des « capacités » des acteurs qui les composent. », avant de remarquer que « […] la dynamique de continuation de ces capacités d’action collective, notamment la construction de dispositifs d’ex-
Projet RAILS
Un réseau, de l’information et des hommes
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E MARATHON N’EXISTE PAS SEULEMENT
en sport, mais aussi en réunion. A Accra, une trentaine de représentants d’institutions africaines de recherche et de développement en ont successivement tenu trois, pendant une dizaine de jours, en fin février 2008, sur le lancement du regional agricultural information learning System (RAILS) et la stratégie de communication du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA). La première réunion, qui a regroupé le groupe de travail de ce projet, a choisi les deux sociétés chargées de la confection des plateformes, de l’installation des sites web, du déploiement des équipements, de la formation du personnel sur les nouvelles technologies de l’information, etc. Il s’est également penché sur l’orientation, l’approche et les besoins du projet et a recommandé qu’il soit tourné non
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clusion et l’accès différencié aux dotations, risque de conduire alors à un processus de renforcement des disparités de capacités entre les acteurs, comme le montre la comparaison entre l’évolution de la ‘configuration’ de Cajamarca et de celle de Bambamarca. »
Contact : François Boucher CIRAD, 34398 Montpellier Cedex 5, France Tél. : 04 67 61 58 00 Fax : 04 67 61 44 15 E-mail : françois.boucher@cirad.fr
Contact : Aurèlie Carmentrand Denis Requier-Desjardins Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines, 78047 Guyancourt Cedex, France Tél. : 01 39 25 56 10 Fax : 01 39 25 56 15 E-mail : aurèlie.carmentrand@c3ced.uvsq.fr denis.requier-desjardins@c3ced.uvsq.fr Internet : www.uvsq.fr
pas vers les technologies, mais vers les réseaux et les hommes, que la gestion des connaissances et le « réseautage » soient privilégiés et que l’étude des besoins soit conduite. Au cours de la deuxième réunion, le groupe de travail s’est attelé à la mise en place des activités du projet, ce qui a abouti à l’élaboration de son Plan d’action régional et continental. La création de passerelles
A ce sujet, les institutions d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont été chargées de mettre en place leurs équipes nationales de facilitation, d’acquérir et de distribuer le matériel informatique et d’appuyer les équipes nationales de facilitation par des mécanismes appropriés. Quand à la troisième et dernière réunion, qui a regroupé des experts de la communication et de la recherche, elle s’est penchée sur l’élaboration de la stratégie de communication du FARA, d’ici à 2015. Pour ce faire, les activités, devant venir en appui à ses cinq fonctions d’appui au réseautage (networking support functions), ont été identifiées, ainsi que ses
CORAF/WECARD-CEEAC
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Un accord de coopération pas des moindes
’EST VRAIMENT LE CAS DE DIRE QU’AU Secrétariat exécutif du CORAF/ WECARD, la boulimie des réformes va bon train. Car il en est ainsi pour la quatrième fois qu’il signe un accord de coopération avec une Communauté économique régionale, faisant ainsi le tour des quatre que compte la sous-région. Cette fois, c’était avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), le 29 juillet 2008, à Kinshasa. Paco Sérémé, le directeur exécutif du Conseil, et Louis Sylvain-Goma, secrétaire général de la Communauté, ont paraphé cet accord de partenariat qui vise à favoriser l’application des programmes de recherche agricole et agroalimentaire et à contribuer à la satisfaction des besoins alimentaires des populations, au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté, dans cet espace communautaire.
acteurs et partenaires, incluant les quatre Organisations sous-régionales fondatrices. Parmi les enseignements que m’inspirent ces rencontres, il y a le souci que le CORAF/WECARD veille à la représentation de tous les acteurs des Systèmes nationaux dans les équipes nationales de facilitation. S’y ajoute aussi cette idée de la création de passerelles entre ce projet, les Communautés économiques sous-régionales et régionales ainsi que les institutions internationales.
Contact : Jean-Pierre Ilboudo CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : jean-pierre.ilboudo@coraf.org Skype : jpilboudo Internet : www.coraf.org
Ainsi, le Conseil est tout désigné par la Communauté comme sa branche technique des recherches prioritaires — élevage, pêche, aquaculture, cultures vivrières, gestion des ressources naturelles, biotechnologie et biosécurité, politique, marché, commerce, gestion de la connaissance agricole, renforcement des capacités et coordination —, telles que définies dans le nouveau Plan stratégique du premier et le Programme de sécurité alimentaire de la seconde. Des programmes de recherche cohérents et…
Aux pays de la Communauté, leur mise en œuvre permettra d’élaborer des technologies, des innovations appropriées, des options stratégiques de prise de décision relatives aux politiques, institutions et marchés. Elle permettra également que le système de recherche agricole soit renforcé et coordonné et la demande de systèmes d’innovation agricole des groupes cibles satisfaite et facilitée. Donc les deux « parties s’engagent à promouvoir les mécanismes de recherche en coopération, tel le Fonds compétitif régional, et à renforcer les programmes et les Unités opération-
VIE
DU
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nelles » qui sont tous l’émanation du Conseil. Autrement dit, pris individuellement, chaque partie a à assumer certaines obligations. Le Conseil, lui, va appuyer la Communauté à élaborer et à réviser sa politique agricole commune, à identifier et à réaliser ses priorités de recherche agricole, à encourager la participation des centres de recherche nationaux et régionaux, sur la base des avantages comparatifs, à lancer des programmes de recherche cohérents et efficients. Il s’est également engagé à promouvoir la coopération et la coordination entre les acteurs de la zone communautaire, à mettre à sa disposition les résultats de recherche développés et à y faciliter les échanges d’informations. Au moyen de conventions particulières
Quant à la Communauté, elle va se donner, « corps et âme », pour faciliter la mobilisation des ressources aidant le Conseil à concrétiser ces obligations répondant aux visées du Programme de productivité agricole en Afrique du Centre (PPAAC). Elle s’attèlera aussi à l’adoption par les pays membres des résolutions du Conseil en matière de biotechnologie et de biosécurité, leur appropriation des résultats et produits de la recherche donnés par la matérialisation du Plan stratégique du Conseil, à
A la cérémonie de signature de l’accord de coopération entre le CORAF/WECARD et la CEEAC effectuée par le docteur Paco Sérémé, directeur exécutif du premier (à votre droite), et le général Louis Sylvain-Goma, secrétaire général de la seconde (à votre gauche), devant le témoignage de M. André-Philippe Futa, ministre de l’économie nationale et du commerce de la République Démocratique du Congo, président de la conférence des ministres de la seconde.
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SUR
LE TERRAIN
Monde
Peut-on encore sauver les zones côtières ?
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NTRE LA MER, LA TERRE ET L’HOMME,
il y a une autre manne du ciel appelée zone côtière. Mais vu son état de dégradation si avancé et ses conséquences désastreuses sur les océans et mers, il était temps que l’humanité se lève, comme un seul homme, avec l’intention d’y mettre un holà. C’était en 1992, dans la ville brésilienne de Rio de Janeiro, nous le rappelle un récent numéro d’IRADMirror de l’Institut de recherches agricoles pour le développement du Cameroun. Nous nous souvenons, en effet, de la déclaration de la conférence des Nations unies pour l’environnement et le développement invitant les Etats à prévenir, à réduire et à lutter contre cette anomalie, à développer et à accroître le potentiel des ressources marines et côtières et à promouvoir la gestion intégrée et le développement durable des océans et zones côtières.
tèmes gorgés de ressources minérales et biologiques, ce sont des poumons économiques et des lieux de tourisme par excellence, d’exploitation des ressources naturelles, mais aussi de conflits divers, et par des habitats surpeuplés et urbanisés. Ainsi, depuis 2000, sensibilisée, la plupart des Etats côtiers et insulaires a fait de leur gestion une préoccupation majeure. Ce faisant, ils se doivent d’impliquer les populations, dont le comportement et l’impact sur le milieu, dans toutes ses composantes, est à gérer. Le rôle de bailleurs
Pour cela, cette action doit être intersectorielle, dans la mesure où les conflits entre gouvernements, entre pêcheurs artisanaux et entre agriculteurs y sont pris en compte ; elle doit être également spatiale, à partir du moment où les activités terrestres et marines sont intégrées ; elle doit également être scientifique, en ce que différentes disciplines scientifiques interviennent ; enfin, elle doit être internationale, parce qu’elle implique
cet état fait appel à la sensibilisation des populations, bien plus à la création d’Organisations non gouvernementales et d’institutions locales, ces autorités jouant le rôle de bailleurs et de metteurs en place des cadres juridiques et institutionnels de protection de la biodiversité. Plan d’action
Dans le même sens, elles se chargent également du respect des droits coutumiers et habitudes des populations locales. Pour ce faire, il importe d’incorporer les besoins de ces populations, de déterminer les intérêts de chaque partie, de développer la confiance mutuelle, d’encourager et de faciliter la communication, d’introduire la formation des jeunes dans les programmes de recherche, de manière à rendre plus efficace et harmonieux le groupe, de mettre l’accent sur le partage des ressources et de vanter l’intérêt économique de la gestion durable des zones côtières. Enfin, cette forme de gestion se meut
Impliquer les populations
Riches en biodiversité et aptes à la productivité, ces dernières sont des espèces où se déroulent les activités humaines multiples et anarchiques. Peuplées, en effet, par des écosysla facilitation de son rôle de coordination, par souci d’efficacité, en l’informant sur les initiatives prises. Concernant la vulgarisation et la valorisation de ces résultats de recherche, ils entendent en déterminer, ensemble, les modalités, au moyen de conventions particulières.
Contact : Paco Sérémé CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : paco.sereme@coraf.org CORAF ACTION N° 49
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l’accord entre les Etats, lorsqu’ils partagent la même frontière, exploitent des ressources halieutiques communes, partagent des problèmes de pollution transfrontaliers, établissent des frontières maritimes. Cette action entre dans le cadre de la zone économique exclusive définie pour chaque Etat, qui est complexe et met en jeu tout un ensemble d’acteurs administratifs, gestionnaires, décideurs, planificateurs, usagers, scientifiques, etc. Les lois et règlements ne suffisant plus, les autorités étatiques ont compris que
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dans un long processus, dans lequel le rôle des populations s’est accru, de manière considérable. Un plan d’action pourra certainement le mettre davantage en évidence, en comportant des objectifs réalisables et visibles ainsi que des résultats mesurables et faciles à appliquer à court terme.
Contact : Jean Folack IRAD, BP 219, Kribi, Cameroun Tél. : (237) 776 14 80
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Forêts
Rôle de l'agriculture intensive dans la conservation des ressources Annoncée dans les vingt-troisième et vingt-quatrième numéros de Coraf Action, cette rubrique de réflexion, de débat et de proposition a démarré dans la vingt-cinquième
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A FORÊT NE CESSERA JAMAIS D'ÉTONner, tellement elle est le berceau d'une très riche biodiversité, en flore et en faune, connues ou méconnues. Les ressources génétiques, nécessaires à l'alimentation et aux cultures industrielles, comprenant une multitude de plantes médicinales et aromatiques, y regorgent ainsi que le bois brut, le bois d'œuvre, le bois de feu et de nombreuses espèces animales. Elle sert d'important bassin versant protecteur des fleuves et rivières, donc de source d'eau potable surtout pour les communautés rurales. Immense productrice d'oxygène, elle contribue à la réduction du gaz carbonique, du réchauffement de la terre, dûs au changement climatique, et de la sécheresse. Elle regorge aussi d'un énorme potentiel pour l'écotourisme qui gagne du terrain, ces derniers temps. Cette manne du ciel constitue une source de moyens d'existence pour 1,6 million de personnes, apporte une valeur ajoutée équivalente à 177 000 milliards de francs CFA, en 2000, tandis que le commerce de ses produits à base de bois brut a rapporté 93 000 milliards de francs CFA, en 2005. Pourtant, la forêt d'Afrique de l'Ouest et du Centre représente la plus grande partie des forêts tropicales humide et vierge d'Afrique. Or, depuis les années 80, la forêt de la sous-région se dégrade, à une vitesse vertigineuse, au point d'avoir perdu vingt-deux pourcent de sa couverture végétale initiale, en 2007.
Avantages environnementaux et socioéconomiques
Les facteurs incriminés sont l'exploitation du bois, l'exploitation minière, les feux sauvages et l'agriculture. Mais dans l'agriculture, seules les pratiques
édition. Le dixième invité, Dr Ernest Assah Asiedu, lance un cri d’alarme et propose des actions de sauvetage de nos forêts, dans « Mon Humble Avis ». Récit. Dr Ernest Assah Asiedu, spécialiste des semences, est le gestionnaire de programme sur les cultures vivrières au CORAF/ WECARD, à Dakar, au Sénégal.
inappropriées, dont les systèmes de culture itinérante, sont accusées, comme étant la principale cause. Car, dans les faits, l'agriculture itinérante extensive, contrairement à l'agriculture intensive, utilise très peu les intrants améliorés et les pratiques culturales inappropriées, ce qui rend les terres cultivées improductives, dans une courte période, et oblige les producteurs à se déplacer continuellement vers de nouvelles terres à cultiver. La culture sur brûlis, qui lui est associée, détruit rapidement les jeunes plantes et expose les sols à une excessive érosion. Dans la forêt comme dans les zones marginales, les feux sauvages et la demande en tuteurs (piquets pour soutenir), pour la culture de l'igname, accélèrent la perte de la végétation. Les insuffisantes ressources des producteurs, leurs faibles connaissances de la gestion des cultures dans le système agricole sédentaire et intensif, l'absence de politiques foncières efficientes, l'appropriation des terres surtout par les producteurs migrants ainsi que les systèmes fonciers inappropriés ont contribué à rendre inefficaces les systèmes de production agricole et faible la gestion des ressources naturelles. Et il en est de même du fait de n'avoir pas démontré, de manière effective, aux communautés rurales et aux décideurs poli-
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HUMBLE AVIS
tiques leurs avantages environnementaux et socioéconomiques. Déséquilibre entre le gaz carbonique et l'oxygène
Les conséquences de la dégradation des forêts sont dramatiques. Certains pays de la sous-région, tel le Ghana, ont perdu 80 % de leur couverture végétale. Les 380 millions d’hectares, que compte actuellement la sous région, sont sous la menace de la déforestation rapide, rythmée par 2 millions d'hectares par an. Ceci a entraîné une perte de 70 % des habitats naturels de la faune sauvage, en 1990. La destruction des écosystèmes a réduit, voire annihilé, de façon significative, d'importantes ressources socioéconomiques et biophysiques — eau de pluie, fleuves, ruisseaux, plantes médicinales, produits forestiers alimentaires, bois brut, bois d'œuvre, faune, couche supérieure des sols, sources écotouristiques. Coraf Action
Lettre d’information trimestrielle du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles
Directeur de publication Paco Sérémé
Directeur de la rédaction Anatole Yékémian Koné
Rédacteur en chef Armand Faye
Comité de rédaction et de lecture Julienne Kuiseu George Muluh Achu Ernest Assah Asiedu Vincent Joseph Mama
Mise en pages Ngor Sarr
Postage en ligne Gorgui Alioune Mbow
Documentation, édition et distribution CORAF/WECARD Version anglaise disponible
CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : paco.sereme@coraf.org E-mail : armand.faye@coraf.org Internet : www.coraf.org ISSN : 0850 5810
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NOTES
DE LECTURE
Du fait actuel des baisses pluviométriques annuelles, la majorité de la population, soit 60 à 70 %, vivant de l'agriculture, ainsi que les économies nationales, basées sur elle, sont directement touchées. En 2002, une étude, menée après les concessions accordées à plusieurs entreprises de bois d'œuvre au Congo, a prévu une augmentation significative de la température au sol et une réduction des pluies. Enfin, cette perte de la couverture végétale des forêts a causé plus de déséquilibre entre le gaz carbonique et l'oxygène, qui pourrait affecter la santé humaine. En attendant, ces derniers ont envahi de sable les fleuves et mares qui se dessèchent vite, affectant, du coup, l'approvisionnement en eau et en hydro-électricité des collectivités locales.
riés les effectifs des stagiaires — répartition annuelle, nationalités, établissement d’origine, répartition par coordination scientifique et centre, nombre de femmes —, les diplômes préparés par eux — diplômes par cursus, domaine, sexe, établissement et nationalité —, la répartition
Contact : Ernest Assah Asiedu CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP, CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 E-mail : e.asiedu@coraf.org Skype : ernestasiedu Internet: www.coraf.org
La suite de cet article sur la réponse à la menace de la perte des forêts dans la prochaine édition. Dix ans de contribution des chercheurs au renforcement des capacités des cadres du développement rural. Forum des Partenaires et revue scientifique 25 juillet 2007, palais des congrès, Yaoundé. Par l’Institut de recherches agricoles pour le développement (IRAD). Ce livret comporte les chapitres sur l’encadrement des stagiaires, les enseignements dispensés et la conclusion. Dans le premier, sont répertoCORAF ACTION N° 49
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des chercheurs encadreurs — répartition par sexe, nationalité, domaine, zone agroécologique, année. Le deuxième chapitre montre que des chercheurs encadreurs sont engagés dans l’enseignement académique et professionnel, dans les matières, telles que la techno-
logie alimentaire, la chimie du sol, la génétique, la biotechnologie, la phytopathologie, la sociologie, les statistiques appliquées, etc. Le dernier chapitre comporte la bibliographie et la liste nominative des chercheurs encadreurs et stagiaires
AGENDA
Les réunions du Conseil
q Le Comité scientifique et technique a réuni sa sixième session, à Saly Portudal, au Sénégal, du 29 au 31 octobre 2008. q Les acteurs du Système national de recherche agricole sénégalais ont procédé au lancement du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), à Saly Portudal, du 5 au 6 novembre 2008. q Le Conseil d’administration a tenu, avec, pour la première fois, la participation des Partenaires au développement, sa deuxième session annuelle, du 24 au 26 novembre 2008, à Dakar. Les réunions conjointes
q Le Conseil a envoyé une mission, à Cotonou et à Douala, pour finaliser le processus d’intégration des candidats congolais et maliens aux bourses de formation en mastère du Programme de renforcement de capacité pour la recherche et le développement agricoles en Afrique (SCARDA), dans les facultés agronomiques des Universités d’Abomey Calavi du Bénin et de Dschang du Cameroun. q Le Staff du Secrétariat exécutif du Conseil a reçu une mission de supervision de la Banque mondiale, notamment, pour actualiser le programme de mise en place du Fonds fiduciaire préparé par les Partenaires au développement, à Dakar, du 3 au 8 novembre 2008. q L’International Food Policy Research Institute, l’Association for Strenghtening Agricultural Research in Eastern and Central Africa, le Food, Agriculture, and Natural Resource Policy Analysis Network et le Conseil ont mis sur pied le consortium de mobilisation de la politique africaine pour la croissance et le développement, à Dakar, du 6 au 8 novembre 2008. q La direction exécutive du Conseil s’est rendue au siège de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour une visite de travail avec son commissaire chargé de l’agriculture, à Abuja, du 11 au 14 novembre 2008. q Une délégation du Conseil, conduite par la direction administrative et financière, s’est rendue à Kumasi, au Ghana, pour tenir l’atelier de lancement du programme de formation du SCARDA, du 1 er au 6 décembre 2008. q L’Agence de presse sénégalaise et le CORAF/-WECARD ont signé une convention, dans le but d’assurer plus de visibilité à ce dernier et à ses activités, à Dakar, le 23 décembre 2008. Autres réunions
q La direction exécutive a participé au programme de formation des nouveaux membres du Conseil d’administration du World Agroforestry Centre (ICRAF), à Aleppo, en Syrie, du 15 au 18 novembre 2008. q Une forte délégation du CORAF/WECARD, conduite par la nouvelle présidence du Conseil d’administration, s’est rendue à Maputo, pour participer à la troisième Assemblée générale en Afrique du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale, du 1er au 5 décembre 2008. 2008
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