Coraf Action N.50

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LETTRE D'INFORMATION

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1er trimestre 2009

POUR LA RECHERCHE ET LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLES EN

AFRIQUE

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UAND LES PROBLÈMES VOUS AS-

saillent et vos moyens insuffisants, l’une des meilleures façons de procéder est de dégager ceux qui sont prioritaires à résoudre. C’est le cas des cultures vivrières, telles que les racines, les tubercules, les céréales, les fruits, les oléagineux et les légumineuses. C’est aussi le cas du marché, du commerce, des politiques, etc. Le Programme sur les cultures vivrières, dont s’est doté le CORAF/WECARD, qui a démarré ses activités en 2007, les réunit tous dans une même chaîne des valeurs. Il vise à créer un environnement favorable à la coopération entre les acteurs. A quoi faisant ? C’est en vue de tirer

profit des potentialités de la sous-région augmentant la production alimentaire ainsi que les revenus, de faciliter aux producteurs l’accès aux intrants, de moderniser le secteur par le biais de la promotion du développement et de la diffusion des technologies et innovations adaptées aux besoins des utilisateurs. Pour atteindre un tel objectif, le Programme a entamé, en février, et finalisé, en janvier 2008, l’étude identifiant les domaines d’investissement prioritaires, dont la contribution passa par la large consultation des producteurs, des transformateurs, des commerçants professionnels et des fournisseurs d’intrants. Tolérantes à plusieurs stress

Ainsi dans les cinq prochaines années, le traitement des contraintes majeures de la chaîne des valeurs améliorera

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COL

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DE L'OUEST ET DU

Cultures vivrières : le Programme fait parler tous les acteurs

Le changement de cap a fait faire au Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles un virage sec de l’« approche réseau » à l’« approche programme ». Et c’est ainsi qu’il s’est doté, depuis peu, de huit programmes, dont celui sur les cultures vivrières qui fait l’objet d’une série de numéros thématiques, à partir de celui-ci.

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CENTRE

significativement la sécurité alimentaire et les revenus des petits exploitants et industriels. Les résultats ont servi à l’élaboration d’un plan d’action quinquennal 20082012 qui aidera à orienter les investissements attendus. Ayant couvert le Sénégal, le Mali, le Ghana, le Burkina Faso, le Nigeria et le Cameroun choisis parmi les pays des trois zones agroécologiques, 239 personnes ont été rencontrées représentant 72 organisations partenaires et 22 programmes de recherche, entre janvier et février 2008. Je vous résume les contraintes, les lacunes et les besoins identifiés par elles et le poids des cultures vivrières dans l’ensemble de l’économie des pays visités. Ainsi, les producteurs retiennent qu’ils ont insuffisamment accès aux semences, fertilisants, matériels de plantation, équipements d’irrigation, marchés des biens et crédits ; qu’ils ne disposent pas d’outils de production et de systèmes de stockage appropriés, de matériels génétiques performants. Ils

Quatrième numéro thématique sur les cultures vivrières


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reconnaissent également avoir des capacités dans plusieurs domaines, des systèmes de transfert technologique faibles et des sols peu fertiles. Par voie de conséquence, ils demandent que s’améliorent les problèmes de variétés tolérantes à plusieurs stress, de systèmes de stockage des graines et de conservation des semences, de technologies de gestion de l’eau, d’équipements d’irrigation, etc. Inefficacité des centres d’approvisionnement en intrants

Les transformateurs se plaignent de leur approvisionnement inapproprié en matières première de qualité et de leur accès inconvenable aux matériels de transformation améliorés. Ils en font de même de leur faible accès aux facilités de crédit, des limitations commerciales et de l’insuffisance des technologies de transformation affectant surtout les groupements féminins. Ils reconnaissent que les capacités, les systèmes de transfert technologique et l’accès à l’information sur les marchés demeurent faibles, les systèmes de conservation et les matériels génétiques — germoplasme — insuffisants, etc. Les commerçants professionnels connaissent les tracasseries du commerce transfrontalier, des difficultés de conversion des devises, de transaction bancaire, des barrières linguistiques. Ils connaissent peu les règlementations des pays d’exportation. Ils disposent de peu d’informations sur les marchés. Les entreprises d’intrants agricoles sont confrontées à de faibles capacités humaines, institutionnelles et logistiques. Il s’agit de l’insuffisance du nombre de sélectionneurs, des équipements de transformation et de stockage, du matériel génétique, de l’inadéquation des moyens de production de semences, de la cherté des semences certifiées, de l’insuffisance des systèmes de certification, du refus des producteurs d’investir dans les semences améliorées, des actions de promotion, de démonstration et d’élargissement des centres d’approvisionnement en intrants et de l’inefficacité de ces derniers. Sur les dix prochaines années, les prévisions militent en faveur d’une plus grande place des cultures vivrières dans l’économie sous-régionale. CORAF ACTION N° 50

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Le riz y contribuera pour 3 400 milliards de francs CFA, le manioc pour 2 350 milliards de francs CFA, les arachides pour 1 700 milliards de francs CFA, le maïs pour 1 250 milliards de francs CFA, le sorgho pour 1 200 milliards de francs CFA, le dolique (pois indien) pour 190 milliards de francs CFA, l’igname pour 900 millions de francs CFA, le mil pour 800 millions de francs CFA. Bases de leurs solutions

Globalement, les racines et tubercules représenteront 17 % de la croissance agricole, s’arrogeant alors la première loge d’honneur ; spécifiquement, cette part va passer jusqu’à 20 %, dans la zone côtière et la zone Afrique Centrale, où les racines occupent la première place suivie des tubercules. Le riz, qui occupe la troisième place dans l’ensemble de la sous-région et la deuxième dans la zone sahélienne et la zone côtière, y apportera 15,2 %. Les légumineuses et oléagineux, qui occupent la cinquième place dans

l’ensemble de la sous-région et la quatrième place dans la zone sahélienne, y apporteront 8,7 % ; le maïs, le sorgho et le mil, qui occupent la sixième place dans l’ensemble de la sous-région, y apporteront 5,8 %, etc. Ainsi donc, près de dix mille milliards de francs CFA de valeur marchande sont exploitables par tous les acteurs du secteur. Dans les articles suivants, les producteurs, les transformateurs, les commerçants professionnels, les fournisseurs d’intrants agricoles font le diagnostic de leurs propres problèmes et jettent les bases de leurs solutions. Contact : Marcel C. Nwalozie CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP, CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : marcel.nwalozie@coraf.org Skype : Marcellusn Internet : www.coraf.org

Les producteurs n’y vont pas par quatre chemins

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OUR UNE DES RARES FOIS QUE LA

parole leur est accordée, ils n’y vont pas de main morte. En plein dans le mille, ils, ce sont les producteurs, saisissent « l’aubaine » pour faire le criblage de leurs contraintes, lacunes et besoins dans la chaîne des valeurs des cultures vivrières. L’aubaine en question est une enquête à l’échelle de six pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, conduite par la coordination du Programme sur les cultures vivrières du CORAF/ WECARD, entre janvier et février 2008. Commençons par l’échelle sous-régionale par souligner que les producteurs ont mis le doigt sur plusieurs contraintes, mais je vous fais savoir les plus cruciales. Près de 12,7 % des organisations de producteurs admettent avoir bien accès, mais de manière inadaptée, aux crédits. Onze et demi pourcent accèdent insuffisamment aux semences et matériaux de plantation, 9,8 % aux marchés des biens. A 9,4 %, elles sont presque

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démunies de facteurs et de technologies de production, tandis que 8,4 % le sont en capacités de production. De plus, 7,2 % ont peu accès aux engrais, 7 % aux services de vulgarisation, 6,4 % à l’animation des groupes. Cinq pourcent subissent les effets du changement climatique, 4,7 % ne dis-


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posent pas des bonnes technologies de transformation, etc. Zone par zone

Voici les données expliquant certains de ces problèmes. Le niveau de production des semences certifiées ainsi que la qualité des semences disponibles sont faibles ; leurs prix sont élevés ; les centres de distribution sont éloignés ; les crédits pour leur achat sont difficiles à obtenir. Les engrais utilisés ne sont pas les bons, car, la plupart de leurs types sont destinés aux cultures industrielles, tel le coton ; les taux d’intérêt des crédits sont élevés ; les dossiers sont tardivement approuvés ; les garanties sont trop élevées ; les périodes de remboursement sont courtes. Les conséquences de ces problèmes sont nombreux, mais j’en retiens que deux qui sont très illustratifs. Les femmes, ayant faiblement accès à l’irrigation, ne peuvent cultiver les légumes, pendant la longue saison sèche, ce qui les prive de revenus additionnels. Les producteurs, obligés de rembourser des crédits à courts délais, se retrouvent contraints de bazarder leurs produits à vils prix, dès après la récolte – le moment où ils sont les plus bas. Et, d’ailleurs, faute d’avoir été nettoyés, ils sont moins attractifs et compétitifs. En examinant ces problèmes, zone par zone, notre enquête a donné ces intéressants résultats de terrain. Souffrir des effets…

En zone sahélienne — le Sénégal et le Mali visités sur les 8 pays —, les producteurs interrogés disent à 12,9 % utiliser inadéquatement les engrais, à 11,1 % accéder peu respectivement aux semences améliorées et aux marchés, à 8,3 % utiliser un système de crédit inadapté, à 5,6 % à se servir de l’irrigation, à 2,7 % souffrir respectivement des effets du changement climatique, utiliser les systèmes de conservation inappropriés et disposer de sols peu fertiles, etc. Ainsi, d’après les producteurs, la faiblesse du système de vulgarisation leur bouche l’accès aux technologies disponibles, aux nouvelles variétés et aux technologies de gestion intégrée des récoltes, aux systèmes de crédit inadéquats, aux intrants, etc. La diminution de la productivité est aggravée par les

effets du changement climatique, qui se manifestent soit par l’insuffisance, soit par la rareté des pluies. Dans la zone côtière — le Ghana, le Bénin et le Nigeria choisis sur les 8 pays —, les producteurs de céréales affirment à 10,5 % rencontrer respectivement des difficultés à accéder aux semences et aux crédits, à 7,9 % rencontrer respectivement des difficultés à accéder aux fertilisants et marchés, à 7,7 % souffrir des effets du changement climatique, à 5,3 % accéder peu respectivement aux technologies et facteurs de production, aux infrastructures d’irrigation et disposer de sols peu fertiles, etc. Les producteurs de racines et tubercules — manioc, igname, patate douce, taro —, déclarent à 14,7 % rencontrer de sérieuses difficultés à disposer du matériel de plantation, à 5,9 % affirment être dans le même cas pour les technologies et outils de production, à 8,8 % à vivre une incohérence de groupe, à 5,9 % accéder adéquatement aux marchés, à 5,3 % à bénéficier de systèmes de transfert forts. Retards dans la livraison

Aux dires des producteurs ghanéens de plantains, les problèmes sont exactement les mêmes que chez leurs précédents collègues, s’ils n’y rajoutent pas la mauvaise manipulation des régimes récoltés, les niveaux élevés des pertes après-récoltes lors du transport, en particulier, le manque d’équipements d’irrigation utilisés, en saison sèche, qui provoque la déshydratation des tiges et les rend vulnérables aux coups de vent

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de la saison des pluies approchant. Dans la zone Afrique Centrale — le Cameroun visité sur les 5 pays —, 12,5 % trouvent faible leur accès aux crédits et marchés, 8,3 % considèrent respectivement insuffisant leur accès aux semences et réserves de matériels de plantation et inappropriés les outils, technologies de production ainsi que les systèmes de conservation, tandis que 4,2 % tiennent respectivement pour insuffisantes les réserves d’engrais, la baisse de la fertilité des sols, etc. Les difficultés liés aux marchés et aux crédits, pour ne prendre que leur exemple, trouvent explication, pour le premier, dans l’absence de cohésion des groupements de producteurs, qui réduit leurs capacités de négociation avec les commerçants et commerciaux qui en profitent pour casser les prix, dont les sommes, plus est, ne sont pas immédiatement payées. L’état des systèmes de commercialisation est lié à l’état des réseaux routiers, qui rend extrêmement difficile l’accès aux zones de production. Les véhicules utilisés tombent souvent en panne, occasionnent d’importantes pertes de produits et des retards dans leur livraison. De même que la faible situation financière (solvabilité) des entreprises commerciales ne leur permet pas de payer régulièrement les producteurs. Bonnes périodes de l’année

Ce sont autant de raisons motivant les groupements de producteurs camerounais à viser au-delà de leur production, en transformant certains produits desCORAF ACTION N° 50

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tinés aux marchés communautaires. Quand aux producteurs, pris individuellement, ils confessent ne pas toujours rembourser leurs prêts, avançant comme explication les faibles revenus, l’inadéquation des systèmes de commercialisation et les courts délais de remboursement des crédits. A ces problèmes, ils ont, enfin, substitués leurs solutions. Et c’est ainsi que, d’une manière générale, à cause des néfastes effets du changement climatique persistant, doivent être davantage développés les systèmes de conservation améliorés des récoltes, les systèmes de crédit d’investissement, les technologies innovantes de gestion de l’eau et d’irrigation, afin d’augmenter les revenus des ménages, de pratiquer les cultures de saison sèche, dont les céréales, d’améliorer la productivité agricole et le niveau de sécurité alimentaire, notamment, dans la zone sahélienne. En effet, les solutions préconisées, vues depuis chacune des trois zones, impliquent la responsabilité des acteurs, à tous les échelons de la chaîne des valeurs. Le fait que les producteurs sahéliens accèdent aux intrants de qualité est une condition sine qua non pour améliorer la productivité agricole, les approvisionnements en intrants, la fertilité des sols, etc. Pour faire face à la famine, l’irrigation leur fait pratiquer les cultures de contresaison, tels les légumes, ce qui génère des revenus additionnels, plus particulièrement aux femmes, tandis que les systèmes de conservation améliorés leur permettent de passer la période de soudure et de vendre aux bonnes périodes de l’année.

innovants améliorant leur accès aux crédits se poursuive, surtout au profit des femmes. A leurs dires, l’amélioration des systèmes d’information sur les marchés passe par l’identification des plus compétitifs de ces derniers, les politiques d’importation de céréales défavorables à la production locale sont à revoir et à corriger, tout comme les goulets étranglant les systèmes de commercialisation sont à déserrer ou à supprimer, leurs capacités d’adoption des nou-

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Contact : Ernest Assah Asiedu CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : e.asiedu@coraf.org Skype : ernestasiedu Internet: www.coraf.org

Les transformateurs déballent le linge

L Y A TRANSFORMATEURS ET TRANSFOR-

mateurs : les industriels agroalimentaires et les petits groupements de femmes. Pourtant, malgré leur taille et leur échelle de travail respectives, ils ont en commun de produire des aliments et des boissons souvent pour la même clientèle. Mais aussi de vivre avec presque les mêmes contraintes, lacunes et besoins dans la chaîne des valeurs des cultures vivrières. C’est ce que révèle l’enquête dans six pays d’Afrique de l’Ouest et du centre, conduite par la coordination du Programme sur les cultures vivrières du CORAF/WECARD, entre janvier et février 2008. Au niveau sous-régional, ces deux catégories d’acteurs répondent à 14,4 %

Goulets étranglant les systèmes…

Les producteurs de céréales avouent que le germoplasme disponible ne répond pas aux attentes des clients, dont les transformateurs, comme ceux du Mali regroupés dans une coopérative, du nom de Dianton Yerela, qui sont à la recherche de variétés de mil et de sorgho donnant de la farine de très bonne qualité. Ces derniers croient, dur comme fer, que les variétés à cycle plus long donneraient ces qualités recherchées. Les producteurs sont disposés à investir dans les technologies, à condition que la mise en place des systèmes

velles technologies, de partage de l’information et de transfert technologique sont à renforcer au profit des systèmes de vulgarisation des Systèmes nationaux de recherche agricole.

ne pas disposer de réserves de matières premières suffisantes, à 13,9 % d’un accès approprié aux outils de transformation améliorés, à 12,6 % d’un fort accès aux facilités de crédit. Ils sont aussi 12,1 % à connaître des limites commerciales et 8,5 % l’insuffisance des technologies de transformation. De part et d’autre, existent néanmoins des spécificités. Les industriels ou entrepreneurs trouvent leurs capacités faibles à 8,3 %, les systèmes de conservation insuffisants à 6 % tout comme les germoplasmes à 5,1 %. Juste 4,3 % des petits groupements de femme pensent respectivement que les systèmes de transfert technologique ne répondent pas à leurs attentes, l’animation en leur sein demeure faible tout comme 3,3 % quant à leur accès à l’information. Ou bien simplement cesser leurs activités Alors que les uns et les autres sont concer-

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E CHOS nés par le problème du crédit, force est de constater que les seconds sont de loin plus défavorisés, du fait des garanties exigées — maisons et terrain de valeur — qu’ils ne possèdent pas toujours. Ainsi, les industries sont dans l’incapacité de jouer leur rôle de moteur économique, leur efficacité baissant ainsi que celle des petits groupements de femme sont mises à rude épreuve. La mauvaise qualité des matières premières, due à la présence élevée de matières inertes, aux infections par les mycotoxines et à l’infestation d’insectes, n’encouragent pas les grandes industries à utiliser les matières premières locales, mais à en importer. C’est le cas de la Société avicole (SEDIMA) qui produit entre 20 000 et 60 000 tonnes d’aliments de volailles par semaine. De plus, leurs réserves insuffisantes, dues à la longue saison sèche, à la sécheresse et aux nombreuses inondations provoquées par le changement climatique, etc., sont à l’origine des ruptures de stocks et des hausses de prix, en période de soudure. Ceci les oblige, évidemment, à davantage s’adresser à d’autres marchés. Faute donc d’importer, ces industries choisissent de produire en deçà de leurs capacités ou bien simplement de cesser leurs activités. Dans la zone sahélienne, 14,8 %, parmi les deux catégories d’acteurs, affirment respectivement disposer de matières premières d’insuffisantes qualités et quantités et d’inappropriés outils de transformation, tandis que 11,1 % déclarent accéder faiblement aux crédits. Admettent leurs faibles capacités

Cependant, alors que la Fédération des groupements de femmes de Mboro — 3 000 membres —, au Sénégal, se plaint de ne pas accéder à l’information et à la communication sur les marchés. A l’opposé, la Coordination des femmes transformatrices de Sikasso-Wayerma 1 du Mali bénéficient d’infrastructures afférentes et s’en sont bien servi pour vendre leurs produits aux supermarchés du pays, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Dans la zone côtière, 16,7 % des grandes entreprises de transformation ont pour première contrainte l’accès incon-

venable aux crédits, suivis par 12,5 % ayant respectivement le même problème avec les matières premières de bonne qualité et les marchés et connaissant des restrictions aux frontières. Juste 8,3 % ferment la marche, en reconnaissant respectivement leur incapacité à gérer efficacement les systèmes de conservation et leur accès inconvenable aux systèmes d’information et de communication. Quant aux industries de transformation et de commercialisation des racines et tubercules, 17,5 % accèdent insuffisamment aux crédits, 12,5 % aux outils améliorés de transformation, 11,1 % aux marchés. Un peu plus de 10 % (11,1 %) admettent leurs faibles capacités et 7,8 % détenir de faibles quantités de germoplasme, etc. Epluchage et râpage du manioc

Si s’y ajoutent les fréquentes coupures intempestives d’électricité et d’eau diminuant significativement leurs performances, les obstacles transfrontaliers, nés de l’absence d’harmonisation des règlementations nationales, entravant le commerce des matières premières et produits finis, le recours aux germoplasmes locaux très peu productifs, l’environnement défavorable au développement du Secteur privé, la faiblesse de la cohésion de groupe, les conséquences ne peuvent être que très inquiétantes, comme c’est le cas. Au Ghana, en effet, la Mampong Nkwanta Women Processing Association, qui transforme la pâte de maïs, a vu ses revenus baisser de 40 %, pendant la saison sèche, à cause de ses

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difficultés à trouver les matières premières. Ces transformatrices sont, de surcroît, dans l’incapacité de continuer leurs activités, tout en attendant le payement de leurs dus de la part des clients que sont certaines garnisons militaires, maisons pénitentiaires et entreprises exportatrices. D’autres exemples viennent étayer la situation. Les transformateurs de gari trouvent leurs outils de travail obsolètes, incommodes et producteurs d’un excès de chaleur dangereux pour leur santé. Les fabricants de gari et de pâte, comme des diables, se démènent à avoir des outils d’épluchage et de râpage du manioc. Couleur jaune préféré

Au Nigeria, le manque de matériels de séchage adaptés et de conservation est à l’origine de la perte de couleur et de la détérioration de la farine de manioc et d’igname. L’industrie, s’activant à procéder au mélange de la farine de manioc et de blé destiné aux pâtisseries, est en pleine expansion, soutenue qu’elle est par la politique nationale de promotion du mélange de la farine de manioc et de maïs. Dans la zone Afrique Centrale, 18,8 % ont respectivement pour premiers problèmes le faible accès aux outils de transformation et aux marchés, 12,5 % trouvent insuffisantes leurs réserves de matières premières, pendant la saison de soudure, d’où la fermeture de leurs entreprises à cette période, 6,3 % trouvent respectivement faibles leur accès aux technologies et leurs capacités, inappropriés leurs systèmes de stockage et de conservation et leurs germoplasmes. Tout comme chez les producteurs, les transformateurs n’ont pas manqué d’avancer leurs solutions. Les responsables du Complexe avicole de Mboro, au Sénégal, pensent que mélanger la farine de manioc provenant de cette zone avec de la farine de maïs permettra de soutenir les entreprises agricoles, de réduire leurs coûts de production et leurs importations. De même, les aviculteurs ghanéens se sont approchés du Council for Scientific and Industrial Research (CSIR), dans le but de développer, pour ce mélange, des variétés de manioc de couleur crème donnant aux œufs des poules la CORAF ACTION N° 50

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couleur jaune préférée. Cependant, des études approfondies, déterminant les bonnes combinaisons, leur valeur nutritionnelle et les conséquences sur les performances de la volaille, sont à envisager. A ce sujet, la Coordination des femmes transformatrices de Sikasso-Wayerma 1 du Mali a réalisé plusieurs choses, dont un mélange moitié farine de patate douce-moitié farine de blé pour des pâtisseries, sans différence notoire avec les autres.

les femmes à utiliser le petit matériel de maison non recommandé, etc. Des opportunités de diversification sont possibles grâce à la disponibilité du germoplasme ; il en est de mêmes du renforcement des capacités en plaidoyer des acteurs, notamment ; il en est de même également de l’approvisionnement en matières premières, en aliments, en variétés résistantes aux stress, en systèmes de gestion de l’eau, etc.

Opportunités de diversification

Au Nigeria, la politique, consistant à promouvoir le mélange de 10 % de farine de manioc et de 90 % de farine de blé, est en pleine expansion et crée de la demande. En outre, la disponibilité d’outils de base, tels les séchoirs, les emballages, les étiquettes, les friteuses, dispenserait

Contact : Vincent Joseph Mama CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : mamvincent@coraf.org Skype : mamvincent Internet : www.coraf.org

Biotechnologie-biosécurité

Culture des cellules végétales : le sens du progrès

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XISTE-T-IL UNE CHOSE QUI N’A PAS D’HIS-

toire, dans ce monde ? Si la réponse est oui, la biotechnologie n’en fait pas partie. Aujourd’hui, après les premières biotechnologies conventionnelles, elle en est à la deuxième génération constituée par la culture des cellules ou tissus. Déjà celle-ci prépare au développement du génie génétique, la troisième génération. C’est cette évolution que raconte ici le Programme régional de biotechnologie et de biosécurité en Afrique de l’Ouest et du Centre du CORAF/ WECARD. La culture des cellules ou des tissus purs est utilisée aussi bien dans l’agriculture que dans la médecine avec la production de métabolites, tels les antibiotiques, les enzymes et les vitamines. C’est ainsi qu’en exploitant les connaissances scientifiques sur les propriétés et caractéristiques des micro-organismes, tels les champignons et les bactéries, les chercheurs se servent de la mutagénèse (site d’insertion spécifique d’un gène cloné par transposition) et de la sélection des souches et des

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variétés cultivées pour améliorer les rendements de ces métabolites et cultures. A la disposition du Secteur privé

Chez les végétaux, qui sont le domaine nous concernant, ceci se traduit par trois actions. La première consiste à produire in vitro des plantes dans un milieu artificiel. Pour cela, des plantes saines sont obtenues et multipliées rapidement. Il en est de même des semences de quelques cultures alimentaires destinées à la commercialisation. La deuxième est de faire, dans les programmes d’amélioration végétale, une production haploïde qui consiste à écourter le délai consacré à produire des lignées homozygotes – reproductrices des deux gènes d’un ancêtre commun à leurs parents – et à développer une nouvelle variété. La troisième, qui est la conservation in vitro, consiste, comme son nom l’indique, à faciliter le maintien durable des ressources génétiques.

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Aussi nous attendons du Programme que plus de variétés soient développées, les conditions de transformation génétique et de régénération des plantes — conservation des embryons, conservation d’anthère (partie terminale élargie de l’étamine qui renferme le pollen), etc. — maîtrisées, les méthodes complémentaires de conservation et d’utilisation durable des ressources génétiques locales disponibles. Nous attendons également de lui que les taux de sélection variétale soient augmentés, au moyen des méthodes de culture d’anthère, d’embryogenèse et des variétés sonna clonales, et que les techniques d’augmentation de la production des semences de qualité soient mises à la disposition du Secteur privé. Les bénéficiaires de ce vaste chantier

Mais à quelles cultures faut-il appliquer chacune de ces techniques ? Les experts recommandent que les espèces agricoles et forestières peuvent se voir appliquer les méthodes de culture in vitro développées ; les barrières à la reproduction peuvent, pour être surmontées, se voir appliquer la culture d’anthère et la conservation d’embryon ; les ressources génétiques locales peuvent se voir appliquer le nettoyage, la micropropagation (utilisation d’explants de jeunes plantules) et la conservation in vitro. En tant que la technique la plus pratiquée dans la sous-région, la culture in vitro contribue au nettoyage du matériel génétique, tel celui des racines et tubercules — manioc, igname, taro, pomme de terre et patate douce —, à la propagation massive de celui de ces dernières, des plantes pérennes, telles que le cacao, le caoutchouc, le palmier, la banane, le plantain, les plantes agroforestières. Elle participe aussi à la conservation de ces premières et des ressources génétiques, à la production des métabolites secondaires à intérêt agricole et médical, à la recherche fondamentale pour la maîtrise des conditions de transformation génétique et de régénération des plantes, de conservation des embryons, de culture d’anthère, etc. Dans le même élan, doivent être développées les initiatives sur les cultures prioritaires, telles que l’ananas, le


ECHOS CHOS DE DE LA LA RECHERCHE RECHERCHE E beurre de karité, le néré, etc. Ceci doit être aussi le cas d’un système de livraison performant de leur matériel génétique et de centres d’excellence sur la base de l’implication des laboratoires des pays, soutenus par les Centres internationaux. Les bénéficiaires de ce vaste chantier seront incontestablement les agriculteurs, les chercheurs sélectionneurs,

les firmes semencières ainsi que la communauté scientifique.

Contact : Marcel C. Nwalozie CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : marcel.nwalozie@coraf.org Skype : Marcellusn Internet : www.coraf.org

Conseil d’administration

Une pile de dossiers sur la table de sa session

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OMME QUAND LES CULTIVATEURS

sont au champ, les membres du Conseil d’administration du CORAF/ WECARD ont trouvé un « consistant menu » sur la table de sa deuxième session annuelle 2008. Elle s’est déroulée, du 24 au 25 novembre, à Dakar, sous la direction du nouveau président, docteur Simon Zok, et, pour la première fois, en présence des Partenaires au développement.

de la première session annuelle du Conseil d’administration, le rapport 2007-2008 du Comité scientifique et technique, le rapport d’activités de juinnovembre 2008 du Secrétariat exécutif. Ils ont également épluché le projet de Fonds fiduciaire des Partenaires au développement, le cadre de gestion environnementale, le manuel de procédures administratives et financières et le rôle des sous-comités.

M Simon Zok, (3e à partir de votre droite, en costume bleu), présidant la séance du Conseil d’administration du CORAF/ WECARD, en tant que son président, entre M.M. Taïb Diouf, Paco Sérémé le directeur exécutif, et Abubakar Baba Yusuf. Le vice-président.

Administrateurs et observateurs ont essentiellement examiné l’état d’exécution des décisions de la dernière Assemblée générale et des recommandations

Ainsi, selon Paco Sérémé, le directeur exécutif, sur les 13 résolutions de ces deux instances dirigeantes, 7 ont été réalisées, soit 53,03 %, 4 sont en cours

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d’exécution, soit 30,76 %, et 2, soit 15,33, ne le sont pas encore. Autrement dit, au rythme où s’exécutent ces 30,76 %, le score de 83,79 % n’est plus loin de sa portée. Quant à l’une — l’inéligibilité de plus de deux ans de tout membre non à jour de ses cotisations — de ces deux résolutions restantes, son application n’est pas prévue pour maintenant, mais pour 2010 ; quant à l’autre — la production du document sur l’historique de l’institution —, les moyens financiers ne sont toujours pas disponibles. Quatre résultats à atteindre par le plan opérationnel

Michel Sédogo, le président du Comité scientifique et technique, lui, a fait un survol du niveau de mise en œuvre des recommandations de sa propre session et celles de 2007 du Conseil d’administration. Il a, ensuite, examiné les activités de novembre 2007 à octobre 2008 du Secrétariat exécutif, le programme de travail et le budget 2009, les thèmes de recherche pour les appels à propositions, les modalités de désignation comme centres nodaux du Centre africain de recherches sur bananiers et plantains (CARBAP) au Cameroun et du Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Côte d’Ivoire, etc. Paco Sérémé revient, avec le rapport d’activités du Secrétariat exécutif, en abordant les aspects non scientifiques de ses fonctions de plaidoyer et de coordination, tandis que Marcel Chijoke Nwalozie, directeur des programmes, a fait une revue des programmes et projets de recherche, les activités de planification et de suivi-évaluation, d’information et de communication, le niveau atteint par la mobilisation — 42 %, au 31 octobre 2008 — et l’exécution des moyens financiers, la révision du plan opérationnel 2008-2013. Ce dernier revient à la charge, le programme de travail et le budget en main, par le rappel essentiel des quatre résultats — les technologies et les innovations appropriées sont développées, les options stratégiques de prise de décision pour les politiques et les marchés sont élaborés, le système de recherche agricole sous-régional est renforcé et coordonné, la demande pour le système d’innovation agricole CORAF ACTION N° 50

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VIE

DU

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provenant des groupes cibles est facilitée et satisfaite — à atteindre par le plan opérationnel. David Nielson et Matthew Mc.Mahon, représentants la Banque mondiale, ont, quant à eux, introduit l’important dossier du Fonds fiduciaire multibailleur des Partenaires au développement. Il vise, rappellent-ils, à soutenir le CORAF/ WECARD dans la mise en œuvre des activités, prévues dans le plan opérationnel. Ainsi il apporte environ 2,450 milliards sur les 5,110 milliards de francs CFA environ que coûtent les activités de ce plan. Ils ont tenu à préciser que le projet continue de faire l’objet d’amélioration, et ce, depuis la concertation de septembre 2008 de Nairobi. A ce propos, ils ont exprimé l’acceptabilité pour les Partenaires au développement de la nouvelle version de ce plan censé permettre le montage du Fonds. Marcel Nwalozie reprend la parole, pour présenter, cette fois, le cadre de gestion environnementale. Après avoir fourni à l’assistance les raisons présidant à son élaboration, il a procédé à la description de toutes les activités — mouvements des populations, habitats naturels, forêts, gestion des ravageurs et organismes génétiquement modifiés —, avant d’aborder les processus, les responsabilités, le renforcement des capacités et le suivi. Awa Cissé, l’auditeur interne, lui « emboîte le pas » et expose sur le manuel de procédures administratives et financières, dont les objectifs, le mode d’élaboration et les principaux cycles d’opération — planification et budget, achat de biens et de services, gestion de missions, des ateliers, des immobilisations et des publications, trésorerie, comptabilité, suivi-évaluation — ont été clairement explicités. Rémikelu Rakey Cole, la nouvelle conseillère technique du directeur exécutif, lui succède et informe les participants sur le rôle des sous-comités — partenariat et stratégie, audit et finances, ressources humaines et administration — au sein du Conseil d’administration et, aussi et surtout, sur leurs responsabilités. Sur tous ces huit importants dossiers, les participants ont donné leurs avis et pris des résolutions, après avoir vivement exprimé leur satisfaction sur CORAF ACTION N° 50

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l’état et la manière de leur traitement par le Secrétariat exécutif et le Comité scientifique et technique. Poursuivre le dialogue avec les Partenaires financiers

De ce fait, les Communautés économiques régionales de l’Afrique de l’Ouest disposant d’une seule représentativité tournante, ils ont recommandé que l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) résolve leur ordre de passage et le notifie au Conseil. Ils ont également recommandé que l’historique du CORAF/ WECARD décline les différentes phases de son évolution et présente son itinéraire scientifique. Dans la même « foulée », ils ont demandé que le rôle de ce Comité et des comités de pilotage des programmes soit clairement situé dans le management scientifique de ces derniers, en vue d’éviter les conflits d’intérêt ainsi que les incompatibilités de rôle. Ils se sont inquiétés de la faiblesse de cette mobilisation des ressources financières, effectuée au 31 octobre 2008, comparée à celle de l’année en cours. En plus des assurances données sur la prévision de son amélioration significative attendue, en fin 2008, les participants se sont engagés à s’impliquer davantage dans le suivi de l’exécution budgétaire et remercié les Partenaires au développement ayant déjà « mis la main dans la poche ». Toujours à ce sujet, ils ont pris la résolution que les revues à mi-parcours du Programme de diffusion de nouvelles technologies agricoles (DONATA), du Système régional d’information et d’apprentissage en Afrique (RAILS) et du Programme de renforcement des capacités pour la recherche et le développement agricoles en Afrique (SCARDA) servent d’espaces pour négocier le mécanisme de décaissement des fonds, vu les contraintes liées. Ils ont instruit au Secrétaire exécutif de poursuivre le dialogue avec l’autorité compétente de la CEDEAO pour résorber le retard du versement de sa contribution, au titre de la mise en œuvre du Programme régional sur la biotechnologie et la biosécurité en Afrique de l’Ouest et du Centre.

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Au demeurant, le montant doit être révisé à un peu plus de sept cent soixante-cinq millions de francs CFA. D’ailleurs, le Secrétariat exécutif est encouragé à poursuivre le dialogue avec les Partenaires financiers, dans le but de mobiliser à temps les fonds prévus dans le budget. C’est sur ces entre-faits que ce programme et le budget ont été approuvés. Rôles de ses sous-comités et de l’Assemblée générale

Après avoir salué cette heureuse initiative de création d’un Fonds fiduciaire multibailleur aidant, notamment, à harmoniser de fait les procédures, ils ont souhaité la mise en place d’un mécanisme fluide de décaissement et de justification. Ce dernier facilitera la réalisation des programmes, l’établissement de relations de travail permettant à tous les organes respectifs de mieux coordonner le management de ce Fonds et la fin des activités de son établissement, au plus tard en avril 2009. Ayant admis qu’un vide a été comblé par le cadre de gestion environnementale, ils encouragent les pays à accélérer la cadence de la mise en place des lois sur la biosécurité. De même, avant de l’approuver, ils ont tenu à clarifier la position de l’institution sur la question cruciale des organismes génétiquement modifiés : toute recherche est soutenue si et seulement si la proposition respecte les législations ou règlements des pays de la sous-région ou les cadres régionaux auxquels ils adhèrent. Ils en ont fait de même avec le manuel de procédures, avant d’avoir instruit que la passation des marchés profite à toutes les structures de la sous-région, pas seulement à celles du pays du siège, si l’appel d’offres est entre quinze et quatre cents millions de francs CFA. Sur l’analyse professionnelle des rapports financiers, des rapports de gestion et des questions organisationnelles et juridiques, ils ont exhorté le Conseil à s’attacher les services consultatifs d’un expert, comme l’y autorisent ses statuts. Enfin, le Conseil d’administration tient à faire la nette distinction entre certains rôles de ses sous-comités et de


VIE

l’Assemblée générale, qui est l’organe suprême du CORAF/ WECARD. Contact : Paco Sérémé CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : paco.sereme@coraf.org Skype : skypesereme Internet : www.coraf.org

CORAF/ WECARD : les administrateurs au complet

Dr Simon Zok, président, Instituts nationaux de recherche agricole, Cameroun Pr Abubakar Yusuf, vice-président, Instituts nationaux de recherche agricole, Nigeria Dr Bino Témé, Instituts nationaux de recherche agricole, Mali Dr Yo Tiémoko, Instituts nationaux de recherche agricole, Côte d’Ivoire

Dr Namkoserena Salomon, Instituts nationaux de recherche agricole, République Centrafricaine Dr Taïb Diouf, Instituts nationaux de recherche agricole, Sénégal

Mme Elisabeth Atangana, Organisations professionnelles des producteurs, Cameroun Mme Simone Nzondi, Secteur privé, Burkina Faso

Mme Clarisse Naülar, Organisations non gouvernementales, Tchad M. Isaias Angué Obama, Communautés économiques régionales d’Afrique Centrale, CEMAC

M. Salifou Traoré, Communautés économiques régionales d’Afrique de l’Ouest, CEDEAO M. Bram Husman, Partenaires scientifiques et techniques, Wagueningen International Dr Christer Hemanson, Partenaires au développement, Commission européenne

DU

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L’audit interne a trouvé pointure à ses pieds

Le remue-ménage, fait de changements et de nouvelles activités, continue de donner un rythme endiablé à la vie du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles. Les sept ateliers de révision de son Plan stratégique, démarrés en novembre 2006, ont pris fin, en avril 2007. Ils l’ont doté d’une mission et d’une vision sur l’avenir de la sous-région d’ici à 2016. Elles ont été matérialisées par un nouveau Plan stratégique, un plan opérationnel, un programme de changement institutionnel. C’était en vue de tout cela qu’il a, très tôt, mis en place un programme de renforcement de ses capacités et de son organisation. Dans la transparence la plus totale — appel à candidatures, sélection et entretien —, la direction exécutive, basée à Dakar, a encore recruté un nouveau cadre, un auditeur interne, placé sous la tutelle du directeur exécutif.

S

ÉNÉGALAISE BON TEINT, CE NOUVEAU

cadre, recruté le 2 juillet 2007 au CORAF/ WECARD, est un auditeur interne, trempé par neuf années d’expérience dans l’audit des projets, l’élaboration de procédures de gestion administratives, le commissariat aux comptes et l’assistance comptable. A ce poste, Mme Awa Cissé est l’agent « qu’il faut à la place qu’il faut ». Le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles, en effet, en avait vraiment besoin, vu ses besoins urgents de mise à jour régulière du manuel des règles et procédures financières et comptables, d’audit des Unités opérationnelles, des programmes et des projets, de mise en place d’une unité fonctionnelle d’audit interne. Ces besoins urgents couvrent également l’établissement effectif de mécanismes d’élaboration et de suivi des systèmes de contrôle interne, l’analyse des informations financières, logistiques et administratives, le contrôle des piè-

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ces comptables délivrées par les projets financés par le Fonds compétitif régional, etc. Ils embrassent, enfin, la transparence et la régularité des états financiers, l’assistance des auditeurs externes et la participation à la formation du personnel administratif, financier et comptable. Pèse plus lourde que…

En un an et neuf mois de présence, Mme Awa Cissé Dione — du nom de son mari —, arborant une de ses éternelles fines lunettes de jeune cadre, a prouvé être à la hauteur de ces tâches. Cela ne trouve-t-il pas raison dans son cursus académique, sa carrière et son expérience professionnelle ? Sur ses un mètre soixante-quinze, il ne devait pas lui être trop difficile de décrocher, sans transition, la maîtrise de sciences économiques et de gestion, en option gestion des entreprises, en 2000, suivie, en 2001, du diplôme d’études supérieures spécialisées, en audit comptable, financier et fiscal. Le premier, qui lui été délivré par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), a fait l’objet d’un rapport de stage, intitulé « Le système de contrôle interne des entreprises : le cas du Cabinet de conseil et d’étude pour le développement (CICED) ». Le second, qui lui a été octroyé par l’Institut de formation en administration et en gestion d’entreprises (IFACE), a fait l’objet d’un rapport de stage, dénommé « L’audit des projets du Programme des services agricoles et des organisations des producteurs (PSAOP) financés par la Banque mondiale ». A ces performances, si je conjugue sa non moins riche carrière, Awa, comme l’appellent affectueusement ses collègues, pèse plus lourde que ses soixante kilos ! Appréciez vous-mêmes. N’a laissé personne indifférente…

Elle a fait de même que dans ses études, de son premier emploi jusqu’au troisième. Coup sur coup, telle une coureuse de cent mètres, que suggère CORAF ACTION N° 50

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SUR

LE TERRAIN

Annonce

Une nouvelle colonne dans le prochain numéro

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OUS FORME DE CHRONIQUE OU DE

billet, nous vous proposons la création d’une nouvelle colonne dans Coraf Action. Elle servira, à vous et à nous, à regarder, avec le recul du temps et sous l’angle de la critique positive, mais aussi avec humour, sérieux ou fantaisie, les questions actuelles, déjà abordées ou non par Coraf Action. La chronique est un article consacré à un sujet particulier, qui allie solides connaissances, perspicacité d’esprit et grande capacité de jugement et d’analyse de la part de son auteur. Elle a la particularité d’être un texte personnalisé, parce que collant au nom, à

Mme Awa Cissé Dione, auditeur interne au CORAF/ WECARD.

aussi sa frêle silhouette, elle quitte un emploi pour en trouver un autre. Hormis l’intermède sous forme de deux stages à la Société générale des banques du Sénégal (SGBS) et au Cabinet d’audit et d’expertise comptable Mamina Camara, respectivement en 1997 et en 2000, elle a trouvé son premier emploi chez ce dernier qui l’a titularisée et successivement employée comme concepteur de manuels de procédures comptables, auditeur, commissaire aux comptes et assistante

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comptable. C’était entre septembre 2000 et mars 2004. Dès le mois suivant, avril, elle trouve son deuxième emploi de chef comptable à la société Pétrofin, qu’elle va quitter, un an après, pour se retrouver, sans vraiment coup férir — peut-être précédée par une réputation ! — à la société Zakhem Construction Sénégal, toujours comme la chef comptable, d’avril 2005 à juin 2007. Aussitôt sortie de là, elle entra, le mois suivant, juillet, au CORAFWECARD, son quatrième emploi. Elle commence à y gagner ses galons, avec une entrée en matière remarquée pour le dépôt d’un rapport, « Diagnostic du système de contrôle interne et revue des comptes du CORAF/ WECARD », qui n’a laissé personne indifférente et a contribué à la bonne marche des « affaires de la maison ».

Contact : Jean-Rostand Kamga Jiadias CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : jean-rostand.kamga@coraf.org Internet : www.coraf.org

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la culture et au tempérament de l’auteur, qui lui donne un cachet, un style, une orientation, voire un titre de référence. Elle doit être d’une régularité nette dans la parution, de sorte à pouvoir fidéliser notre lectorat. Pour cela, trois types de chronique existent : la chronique dite simple qui ne demande à son auteur qu’une bonne documentation et un temps suffisant pour traiter du sujet avec recueillement ; la chronique dite sociale ou de société qui revêt un caractère non temporel, généralement publiée par les agences de presse, qu’elles appellent “feature” (article de fond) ; la chronique dite personnelle, en ce qu’elle porte l’empreinte subjective de son auteur qui révèle sa personnalité, sa vision et son tempérament. Quant au billet, il tente de faire partager par le lecteur la sensation ou, plus exactement, la vision éthique que l’auteur a pour ou sur un évènement souvent actuel ; à qui, il donne une explication selon sa lecture. L’imagination est son arme privilégiée, grâce à laquelle il s’autorise à s’écarter de l’évènement, en tant que « fait sacré », en l’abordant sous son aspect moral et (ou) idéologique. Quoi de meilleure « astuce » que d’user alors du style fantaisiste et humoristique ! Fonctionnant comme « une fable » qui tire en toute chose une leçon de morale, un avertissement ou un conseil, le billettiste fait néanmoins appel aux connaissances culturelles, sociales et métaphysiques du milieu de son lectorat. Ce qui fait que le billet représente une « adresse » pour le journal et a pour but d’attirer le lecteur, d’où la place de choix qu’il occupe à la « Une » (première page) ou bien à la dernière page, appelées pages « vitrines ». Ainsi, il leur donne un visage particulier de gaieté, une bouffée d’air. A l’instar de celle de la chronique, la régularité de la parution doit être de rigueur, afin de fidéliser le lecteur. Nous voulons que chacun ou chacune n’excèdent pas 4 875 mots, soit une page et demie de 47,5 lignes, au corps 12 et à l’interligne normal.


Forêts : réponse à leurs menaces

Annoncée dans les vingt-troisième et vingt-quatrième numéros de Coraf Action, cette rubrique de réflexion, de débat et de proposition a démarré dans la vingt-cinquième édition. Le

A

YANT ABORDÉ LES CAUSES ET LES

conséquences de la dégradation des forêts, dans la précédente édition, j’apporte ici les réponses à ces menaces de leur perte, en termes de stratégie et d’activités. Nous avons déjà vu à quel point est élevée la dégradation des ressources actuelles, mais rapportée à la croissance de la population, qui risque de doubler dans les vingt-cinq années à venir, la perte de toute la végétation forestière et de sa biodiversité semble imminente, si des mesures concrètes ne sont pas appliquées, dare-dare. Eu égard aux avantages économiques indéniables, les communautés rurales ont tout à y gagner, d’autant qu’elles tendant à gagner plus de revenus, à condition d’adopter les technologies appropriées à la production et à la productivité agricoles, tout comme les pratiques agricoles durables préservant les ressources naturelles et générant des revenus additionnels. Agriculture sédentaire intensive

De même, l’investissement dans la recherche et la vulgarisation agricoles, qui encourage l’agriculture intensive, s’avère plus efficace dans la conservation des forêts en Afrique de l’Ouest et du Centre. La conjugaison des efforts d’amélioration des systèmes agricoles et de gestion des ressources forestières pourraient avoir un impact plus positif, notamment, sur les communautés rurales. En vue de réaliser la sécurité alimentaire durable, la réduction de la pauvreté et la croissance économique, il urge, par conséquent, d’exploiter la synergie se trouvant dans le réhaussement de la productivité agricole, le système sédentaire intensif et la gestion communautaire des ressources naturelles. Dans ce contexte, la stratégie de lutte, que je préconise, passe par l’appui continuel aux systèmes nationaux de

onzième invité, Dr Ernest Assah Asiedu, qui a déjà lancé son cri d’alarme, propose ici des actions de sauvetage de nos forêts, dans « Mon Humble Avis ». Argumentation.

Dr Ernest Assah Asiedu, spécialiste des semences, est le gestionnaire de programme sur les cultures vivrières au CORAF/ WECARD, à Dakar, au Sénégal.

recherche et de vulgarisation agricoles pour développer et diffuser les technologies accroissant la productivité de l’agriculture sédentaire intensive, par la mise en commun des efforts de renforcement des capacités des communautés rurales consentis par des ministères des forêts et de l’agriculture, par leur dotation en ressources, l’amélioration de la productivité agricole, par la conservation des ressources naturelles et de la biodiversité. Zones forestières marginales

Elle passe également par la démonstration de la part des scientifiques aux décideurs politiques et communautés rurales des avantages écologiques, physiques et socioéconomiques de la conservation des ressources naturelles. L’objectif visé est la mobilisation des Organisations non gouvernementales — Green Peace, Amis de l’Eau, Amis de la Terre — et de la Société civile pour plaider la cause de l’application effective des politiques en matière d’utilisation des terres, d’exploitation minière, du braconnage et de chasse, etc. Pour cela, je propose les activités suivantes : la consultation des acteurs et le renforcement de leurs capacités, le développement et la vulgarisation des technologies accroissant la productivité, la régénération et la protection de la forêt, la gestion des connaissances, la promotion et le suivi. Autrement dit, nous devons à la fois travailler avec des plateformes d’acteurs,

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MON

HUMBLE AVIS

utiliser plusieurs disciplines et institutions et faire participer les groupes de communautés rurales. Si nous voulons que l’agriculture africaine puisse donner les mêmes rendements que l’agriculture asiatique, avec les seules terres irriguées de la Vallée du Nil, des soutiens durables sont à apporter aux organismes de recherche et de vulgarisation soucieux de la promotion des variétés à haut rendement, ré-sistantes aux ravageurs et maladies, efficaces à l’utilisation des ressources, etc. Les variétés d’igname, n’utilisant pas de tuteurs (supports verticaux), pourraient être vigoureusement promues, dans les zones forestières marginales. Action de plaidoyer

Les apports des cultures de couverture, du labour de conservation, de l’agroforesterie, des matières organiques et des engrais minéraux devraient être Coraf Action

Lettre d’information trimestrielle du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles

Directeur de publication Paco Sérémé

Directeur de la rédaction Anatole Yékémian Koné

Rédacteur en chef Armand Faye

Comité de rédaction et de lecture Julienne Kuiseu George Muluh Achu Ernest Assah Asiedu Vincent Joseph Mama

Mise en pages Ngor Sarr

Postage en ligne Gorgui Alioune Mbow

Documentation, édition et distribution CORAF/ WECARD Version anglaise disponible

CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : paco.sereme@coraf.org E-mail : armand.faye@coraf.org Internet : www.coraf.org ISSN : 0850 5810

Impression : Imprimerie du Centre

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NOTES

DE LECTURE

exploités, de manière continue, afin d’améliorer la fertilité des sols et leur contrôle à un coût réduit pour les producteurs. Les technologies disponibles sont censées produire l’impact désiré, si les semences et le matériel de plantation sont fournis par ces derniers. Tout comme, pour fournir les gains de productivité, les pertes après-récoltes excessives, estimées à près de trente pourcent, sont à réduire, de façon significative, grâce aux mesures de promotion efficace des opérations de transformation, de conservation et de commercialisation. Le fait que le taux de régénération des forêts, dû à la reforestation, puisse être de loin inférieur à leur dégradation, est révélateur du malheur guettant les pays, tel le Ghana qui a perdu soixantedouze mille hectares, n’enregistrait que trois mille hectares replantés par les programmes de reforestation ! Il reste qu’une action de plaidoyer doit venir en appoint à ces actions, favorisant ainsi les politiques foncières et conservatrices des ressources naturelles. La valeur économique de ces dernières mérite d’être démontrée aux décideurs politiques, aux communautés rurales et à l’ensemble de la population. Pour ce faire, les données statistiques doivent être communiquées et conservées, l’information sur le suivi-évaluation doit être à jour et l’information environnementale portée au grand public.

Contact : Ernest Assah Asiedu CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP, CP 18523, Dakar Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : e.asiedu@coraf.org Skype : ernestasiedu Internet : www.coraf.org CORAF ACTION N° 50

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Coraf.Echo, bulletin mensuel d’information en ligne, numéro 00, décembre 2008. Par le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles. Ce numéro d’essai a évoqué plusieurs sujets, dont les assises du Conseil d’administration, la finalisation du plan d’opération 2008-2013, la nomination des membres du comité de pilotage du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest, le lancement au Sénégal de ce Programme, après le Mali et le Ghana, les conclusions de l’atelier régional sur les mouches des fruits, l’organisation de l’atelier de renforcement des capacités des structures de multiplication des semences de bases de qualité, la mise sur pied du Consortium de modélisation de la politique africaine pour la croissance et le développement. Coraf.Echo, bulletin mensuel d’information en ligne, numéro 01, janvier 2009. Par le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles. Portant les marques de l’amélioration du numéro d’essai, ce second numéro a

abordé moult questions, parmi lesquelles la signature de l’accord de partenariat entre l’International Crop Research Institute for the semi-Arid Tropics et le Conseil, celle de la convention de partenariat avec l’Agence de presse sénégalaise pour la meilleure visibilité du Conseil auprès du grand public, le lancement du Projet sur l’amélioration de la productivité agricole par le renforcement des capacités et la vulgarisation agricole de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la formation en gestion de la recherche agricole des acteurs du Programme de renforcement des capacités pour la recherche et le développement agricoles en Afrique, les recommandations de l’atelier des spécialistes de suivi-évaluation et de planification des activités du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest, le panel sur les ques-

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tions émergentes en Afrique pouvant contribuer au renforcement du partenariat entre le Forum pour la recherche agricole en Afrique

et le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale, les décisions de l’Assemblée générale de ce dernier.

Annonce

Agenda supprimé mais ressuscité !

Toute chose a une fin, a-t-on coutume de clamer ! Même les bonnes. Or, la rubrique « Agenda », où nous relations les réunions organisées par le CORAF/ WECARD, les réunions conjointes tenues avec ses partenaires et les réunions orchestrées par ces derniers seuls, en était une. Mais, sachez qu’il n’est pas perdu, il est conservé dans le nouveau bulletin mensuel d’information en ligne du Conseil, dénommé Coraf.Echo, et y porte le nouveau nom de « Echo à venir », gardant ainsi sa place habituelle privilégiée, à la dernière page. Paru, pour la première fois, en décembre 2008, Coraf.Echo, qui est à son troisième numéro, chemine désormais, à côté de Coraf Action, et met plus l’accent sur les vastes activités de coordination, de facilitation et de plaidoyer de l’institution. Chaque mois, vous pouvez le lire, en versions française et anglaise, sur notre site web www.coraf.org.


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