Coraf Action N.52

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LETTRE D'INFORMATION

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POUR LA RECHERCHE ET LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLES EN

Quel rôle pour le mécanisme de conduite des activités

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« VOULOIR une chose est bien, la manière de l’obtenir est encore mieux » ! N’a-t-il pas, une fois de plus, raison, quand je vois avec quelle minutie le Programme cultures vivrières du CORAF/ WECARD s’est doté, pour mener ses activités, d’un mécanisme de conduite. Sa coordination en a « parlé », dans l’enquête sur les contraintes, lacunes et besoins dans la chaîne des valeurs des cultures vivrières, menée dans six pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, entre janvier et février 2008. D’emblée, montrons que ce mécanisme s’inspire du Cadre pour la productivité de l’agriculture en Afrique, de la nou-

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RECH

3e trimestre 2009

Cultures vivrières

UI DISAIT ENCORE QUE

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velle approche programme adoptée par le Conseil ainsi que des directives données à la recherche. Pour faire, en effet, que les pays africains amènent leur production agricole à réaliser la croissance annuelle de six pourcent, le Cadre entend renforcer les capacités des utilisateurs, afin qu’ils puissent participer effectivement à la détermination des priorités de recherche et de programmes de travail pertinents touchant à la recherche, la vulgarisation et la formation. Se fondant sur la subsidiarité planifiée, le Cadre compte confier aux instances Suite à la page 2

AFRIQUE

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DE L'OUEST ET DU

CENTRE

Le leadership technologique trouve preneur

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UGÉ INDISPENSABLE EN PLUSIEURS

choses, le leadership l’est aussi dans la recherche agricole intégrée pour le développement. Mettre au devant de la scène l’institution ou l’organisme qui sait mieux faire une activité et y associer tous les acteurs, telle semble être la devise de cette nouvelle donne, appelée leadership technologique, que nous présente l’enquête de la coordination du Programme cultures vivrières du CORAF/ WECARD sur les contraintes, lacunes et besoins dans la chaîne des valeurs, menée dans six pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, entre janvier et février 2008. C’est ainsi que, vu leur expertise avérée et leurs grandes capacités, le Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO) est le mieux à même d’assurer le leadership des activités sur le riz, l’International Institute for Tropical Agriculture (IITA) sur les racines, les tubercules, le maïs et les légumineuses, l’International Crop Research Institute for the Semi-arid Tropics (ICRISAT) sur le sorgho, le mil et les légumineuses, le Centre africain de recherches sur bananiers et plantains sur ces derniers, et ce, en parfait partenariat avec les Systèmes nationaux de recherche agricole qui regorgent aussi d’atouts non négligeables. Bien entendu, la conduite de toutes ces activités se fera de concert étroit avec les Organisations professionnelles des producteurs, le Secteur privé, les services de vulgarisation, les Organisations

Septième numéro thématique sur les cultures vivrières


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non gouvernementales et les utilisateurs, au travers de consultations sur la planification, l’exécution et le suivi. Dans cette optique, les ONG et les services de vulgarisation constitueront un front uni d’appui et d’assistance techniques aux producteurs.

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locales, nationales et sous-régionales ou régionales la responsabilité et le contrôle des ressources allouées à ces trois activités. Mais c’est l’exercice du pluralisme qui contribue à permettre le paiement public des opérations de productivité agricole dispensées par les Universités, les Organisations non gouvernementales, les Secteurs privés et publics.

Normes de qualité des produits d’exportation

De même, l’expertise sous-régionale sera mise à profit, de manière à mieux assurer l’expansion des marchés sur l’échiquier régional et international. Pour cela, les programmes prévus seront exécutés dans le cadre d’un partenariat intégré avec la Conférence des ministres de l’agriculture de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (CMA/AOC) – experte en politiques et en systèmes commerciaux –, l’International Fertilizer Development Center (IFDC), l’ONG SG 2000, le trade investment Programme for a competitive export economy (TIPCEE), l’international sorghum and millet Program (INTSORMIL) – experts en renforcement des capacités et en transfert d’innovations. Citons, tout de même, cet exemple édifiant du TIPCEE : il est passé maître dans l’art de renforcer les capacités des entrepreneurs de l’agro-industrie sur les bonnes pratiques agricoles et les normes d’exportation et contribue ainsi au respect des normes de qualité des produits d’exportation. En ce qui concerne l’approvisionnement en intrants agricoles, la West African Seed Alliance (WASA) et l’Alliance for the Green Revolution in Africa (AGRA) peuvent aussi avoir une place de leader, dans leurs relations avec le Réseau semencier africain (ASN), l’Association africaine des semences (ASTA), l’International Fertilizer Development Center, les programmes nationaux et les industries agricoles. Leader des projets de recherche

En ce qui concerne le développement des technologies, le Secteur privé agroindustriel est cité pour être le principal point focal assurant la transformation et la commercialisation des matières premières ainsi que la fabrication des équipements. Sur le plan politique, les Communautés économiques régionales et les décideurs politiques nationaux ne peuvent être en reste, vu les rôles naturels esCORAF ACTION N° 52

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Prise en compte des considérations de genre

sentiels qui seront les leurs. Quant à l’amélioration de l’environnement favorable et au renforcement des capacités, le CORAF/ WECARD peut porter la « toge » du leader, ne serait-ce que du fait de sa grande capacité de mobilisation de l’expertise sous-régionale, continentale et internationale. Pour le même souci, il va falloir penser à identifier, d’ores et déjà, qui pourrait assumer la charge de leader des projets de recherche.

Contact : Vincent Joseph Mama CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : mamvincent@coraf.org Skype : mamvincent Internet : www.coraf.org

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Il en est également ainsi de la planification stratégique de ces trois activités, de l’élaboration des priorités de recherche et de l’analyse des données — y compris les facteurs économiques et l’orientation des marchés dans le développement des politiques — soutenues par le socle des approches basées sur les preuves. L’intégration de la recherche agricole, qui est un des principes, répond, de manière globale et complète, aux besoins et opportunités, tout comme l’incorporation explicite des cultures durables dans l’évaluation fiscale, économique, sociale et environnementale des investissements publics au bénéfice des programmes de productivité et d’innovation agricoles. C’est également le cas du principe de l’utilisation automatique des systèmes de gestion d’information améliorés dans les domaines de la planification, de la gestion financière, du reportage, du suivi et de l’évaluation. Il en va de même du fait d’introduire le partage des coûts avec les utilisateurs finaux, selon leurs capacités de paiement, d’augmenter leur intérêt dans l’efficacité des prestations de services et d’améliorer la gestion financière durable. Mais tout ceci va de paire avec la prise en compte des considérations de genre, à tous les niveaux, y compris à celui des producteurs, de leurs organisations professionnelles, du Secteur privé, des institutions publiques, des chercheurs et des vulgarisateurs. Quant à l’approche programme, elle présente plusieurs avantages. Elle crée une excellente opportunité pour les échanges entre les programmes et la planification stratégique. Elle prête à plus d’efficacité dans le siuvi-évaluation et l’apprentissage, car avec un seul gestionnaire d’un ensemble de projets au


E CHOS sein d’un unique et même programme, la mise en œuvre et le suivi deviennent mieux structurés et plus efficaces. Possibilité des conflits d’intérêt

En retour, le bénéfice gagné en partageant ses expériences positives et négatives avec ses collègues est un gage de l’édification d’une recherche agricole plus forte, mais aussi de mettre en place un système informel de renforcement des capacités. Elle simplifie les canaux de transmission des connaissances et d’information,dès l’instant qu’il est attesté que, par exemple, l’information provenant des projets se répand plus aisément à travers la structure du programme. Elle asseoit également une certaine autonomie dans la gouvernance des programmes, à partir du moment où tous les gestionnaires de programme sont directement et pleinement responsabilisés à travers une structure de gouvernance prévue dans le plan opérationnel du CORAF/ WECARD, ce qui réduit considérablement la possibilité des conflits d’intérêt, surtout avec les organismes impliqués non membres de ce dernier. A cet égard, les responsabilités sont bien définies et partagées, tel le rôle du Secrétariat exécutif — pour ne citer que lui — du Conseil qui est d’être le point de chute et de gestion des ressources financières, etc. Rien d’autre ne peut être prioritaire…

Elle favorise le renforcement de la cohésion institutionnelle qui rend les initiatives plus fortes, parce que soudées, avec des partenaires conscients de la liaison de leurs contributions avec les projets et programmes, la production de résultats, l’atteinte de tous les objectifs. La mobilisation des ressources et des Partenaires au développement, toujours au moyen de cette approche, permet d’avoir un appui plus ciblé, en ce sens que la création de programmes sur les priorités aide à la compréhension de ce qui se passe dans la sous-région et de comment tout ceci se rapporte à l’atteinte des objectifs. Tout comme, d’ailleurs, l’assurance que toute activité entreprise épouse le nouveau Plan stratégique. Enfin, concernant les principales directives données à la recherche, tout part de l’adoption de la recherche agricole intégrée pour le développement par le Plan stratégique. C’est une approche

qui utilise un paquet d’options et de mécanismes combinés à des méthodes participatives et une vue globale du système agricole, des personnes et des lieux de recherche. D’où le nouveau slogan du CORAF/ WECARD : « Les producteurs et utilisateurs au centre de la recherche agricole. » Toute la problématique de ce paradigme est de se préoccuper du degré et de l’étendue de l’implication des acteurs et partenaires non conventionnels dans le processus de recherche. Les bénéficiaires des retombées du plan opérationnel incluent les ménages ayant une femme comme chef, affectés par des maladies, les jeunes et autres groupes vulnérables. De ce fait, rien d’autre ne peut être prioritaire que la recherche adaptative et appliquée, à laquelle soixante-dix pourcent au moins des ressources opérationnelles sont allouées, particuliè-

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rement aux activités orientées vers l’impact. Ce qui ne signifie nullement la négligence, voire l’abandon de la recherche fondamentale, puisque les deux sont prévues selon les avantages comparatifs et la justification claire de leur choix. Pour cela, les priorités définies affèrent à la politique, à la socioéconomie, au commerce, etc., pris en charge par plusieurs projets de recherche.

Contact : Ernest Assah Asiedu CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : e.asiedu@coraf.org Skype : ernestasiedu Internet : www.coraf.org

Projets : le chemin de leur réalisation tout tracé

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UAND UNE ENTITÉ SE FIXE UN BUT, elle s’en donne les moyens. Cela doit être le cas des projets. Car leur mise en oeuvre se veut possible, si et seulement si surviennent le développement et le transfert des technologies, l’environnement favorable, les marchés, les politiques, l’harmonisation et le commerce. C’est la direction que nous montre l’enquête de la coordination du Programme cultures vivrières du CORAF/ WECARD sur les contraintes, lacunes et besoins dans la chaîne des valeurs, menée dans six pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, entre janvier et février 2008. En effet, le développement et le transfert des technologies supposent ou requièrent que leur planification, développement, essai, suivi et adoption se fassent avec la participation effective et concrète de tous les acteurs — producteurs, entreprises de transformation, commerçants professionnels, fournisseurs d’intrants, vulgarisateurs, chercheurs, Organisations non gouvernementales et organisations de crédit. C’est pourquoi, le Programme prévoit la création de plateformes de consultation

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ainsi que la formalisation des partenariats scellés par les projets. Performances de gestion professionnelle

Ainsi chaque plateforme sera encouragée dans la production d’innovations réduisant la dépendance financière extérieure. Leur caractère consultatif le sera aussi pour favoriser la compréhension des besoins, rôles et obligations de chacun des acteurs dans le continium développement-adoption, les liens de transfert de technologies, le renforcement des capacités, la commercialisation, la transformation et l’acquisition de crédits. Dans un tel processus, garantir la propriété et augmenter la durabilité des projets passent par le sponsoring organisationnel ou le partage des coûts ou charges financières. Dans ce contexte, la création de l’environnement favorable repose à la fois plus sur le fait de renforcer les capacités de l’ensemble de ces acteurs et celui de faciliter les liens entre eux. La première « exigence » tire profit des expériences partagées par les producteurs et les CORAF ACTION N° 52

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agents du Secteur privé, dans la mesure où leurs capacités collectives à réaliser un seul et même objectif et leurs performances de gestion professionnelle de l’agro-industrie sont augmentées. Il est particulièrement attendu des agents du Secteur privé qu’ils partagent leurs connaissances avec les autres, dès lors qu’il faut encourager la promotion des technologies au sein des communautés. Et il en sera de même du système de transfert des informations complétant le rôle des services nationaux de vulgarisation, tout comme de la durabilité et de l’appropriation de ces projets basés sur la demande de la clientèle, et ce, à travers l’engagement des Partenaires au développement. De même, vu les changements climatiques, il est d’importance de traiter correctement la question de l’efficacité du système de commercialisation optimisant l’usage des intrants de production et évitant la déforestation, les déchets et les pertes survenant au niveau du système de stockage et de commercialisation. Car renforcer les capacités d’adoption des bonnes pratiques agricoles des producteurs, des transformateurs et des commerçants professionnels, afin d’être à même de produire, de maintenir et d’assurer les liens avec le système d’information sur les marchés, y joue un rôle essentiel. Règlementations harmonisées d’extension des marchés

De ce fait, les accords sur contrat de fourniture de matières premières de qualité et en quantité, conclus entre les producteurs et les transformateurs, sont à faciliter. Doit être également encouragé le crédit d’investissement qui est intégré à la gestion des stocks, en vue de garantir l’approvisionnement continu en nourriture et en matières premières, en période de soudure. Pour tirer les leçons du passé, les projets sur les politiques doivent occasionner des consultations participatives, auxquelles seront conviés les décideurs politiques. L’identification des contraintes étant essentielle, ils doivent aussi procéder à l’analyse approfondie des documents de politique et de leurs stratégies de mise en oeuvre. Et le développement des innovations et des partenariats efficaces y aidera pour beaucoup. CORAF ACTION N° 52

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Ces innovations permettront de réduire les barrières liées à l’utilisation de plusieurs langues, monnaies et aux différentes situations physiques et de favoriser l’apprentissage par les commerçants professionnels des règles, normes et règlementations harmonisées d’extension des marchés. Dans ce sens, il est recommandé la mise en place d’un système régional intégré

ainsi qu’un mécanisme de financement. Contact : Julienne Kuiseu CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : julienne.kuiseu@coraf.org Skype : kuisejulienne Internet : www.coraf.org

Un manuel des procédures pour le Fonds compétitif

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i c’est eux qui le disent, nous ne pouvons qu’y croire. Selon la plupart des dirigeants politiques africains, l’agriculture n’a pas réussi à relever le défi de garantir la sécurité alimentaire et de servir de moteur au développement économique du continent. Mais rien n’y fait, pour le moment, pas même les importants financements publics et privés, dont elle a bénéficié, durant ces trente dernières années ! Mais encore, ceux qui ne peuvent abdiquer sont passés aux actes, en s’activant à organiser aussi le secteur par des outils de haute portée, tels ceux du CORAF/ WECARD : le Fonds compétitif régional, lancé en 2000, et son manuel des procédures, en 2002. La productivité et la compétitivité agricoles demeurent, en effet, faibles. En Afrique de l’Ouest et du Centre, cette faiblesse trouve son explication principalement dans l’utilisation incongrue des connaissances et technologies produites par la recherche.

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Mais, comme dit l’autre, rien n’est perdu d’avance. Puisque, ces dix dernières années, des efforts ont été consentis pour la promotion d’une recherche plus productive. Des expériences similaires en cours de reproduction

A l’échelle nationale, des réformes sont engagées, dans la plupart des pays, qui ont, notamment, réorganisé leurs services agricoles, adopté des méthodes de promotion du Secteur privé et des Organisations professionnelles des producteurs et développé des Plans stratégiques pour la recherche prévoyant des mécanismes de financement durable. A l’échelle sous-régionale, les initiatives, prises par le CORAF/ WECARD, font date, d’autant que, dès le départ, ce Fonds compétitif régional a été non seulement soutenu par l’Union européenne, mais aussi suivi d’effets bénéfiques au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Ces derniers ont, bon an mal


E CHOS an, installé chacun un Fonds national de recherches agricoles ou agroalimentaires. A l’échelle du continent, depuis 2002, ces expériences similaires sont en cours, en Afrique de l’Est et en Afrique Australe, à l’actif des deux Organisa tions sous-régionales sœurs, le tout sous l’impulsion du Forum pour la recherche agricole en Afrique et avec l’appui des Partenaires financiers. C’est fort de toutes ces expériences que le CORAF/ WECARD a doté son Fonds compétitif d’un manuel des procédures garantissant les meilleures conditions de son administration, tout en définissant les responsabilités et prérogatives de toutes les parties concernées, en facilitant son accès par la mise à disposition de l’information relative aux appels à propositions de recherche, aux critères d’éligibilité et d’évaluation, à la méthode de mobilisation des financements accordés. En outre, il garantit la transparence de leur gestion et audit externe.

élaborés par le Comité scientifique et technique, approuvés par le Conseil d’administration et retenus par l’Assemblée générale. Ces thèmes le sont, bien entendu, à partir d’une large consultation avec tous les partenaires concernés. Ni pour couvrir les dépenses de fonctionnement, ni…

Dans le dossier de l’appel à propositions de recherche (voir sa composition en encadré), les trois critères d’évaluation généraux de ces dernières sont définis. L’éligibilité générale « parle » de la conformité du dossier de candidature avec le Plan stratégique, de la participation des partenaires institutionnels, de l’identification du coordonnateur et du consortium du projet, de la durée de sa mise en œuvre, du niveau de son financement, l’engagement des partenaires, la conformité de sa forme avec les règles de présentation des projets.

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celui accordé, dépenses liées aux coûts directs des activités de recherche, etc. — et la justification de son montant. Sur ce point, il reste absolument clair pour le manuel que ce budget n’est ni pour couvrir les dépenses de fonctionnement des institutions d’accueil, ni pour payer les salaires des chercheurs retenus, encore moins pour servir à acheter des véhicules ou construire des locaux, etc. Pour terminer, retenons un passage tout aussi important de ce manuel, c’est celui relatif à la préparation, à la négociation et à la signature du contrat qui englobe les responsabilités de toutes les parties, la méthode de décaissement du financement, les cas de force majeure, telles les guerres, les calamités naturelles, etc., les différents rapports — le rapport initial sur le démarrage du projet, le rapport d’avancement et le rapport final —, la méthode d’évaluation et de suivi, les sources de financement, la coopération avec les autres Fonds

Chaque appel comporte des thèmes

Fondamentalement, le Fonds existe pour appuyer la réalisation des priorités de recherche et de coopération sous-régionales de l’Organisation, à accroître le contact entre les chercheurs et les utilisateurs, de façon à développer la recherche par la demande sociale, à promouvoir un partenariat de type nouveau entre les différentes composantes des Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA). De plus, il fait davantage connaître les efforts de financement de la recherche des Etats, renforce les capacités des plus faibles de ces composantes, en établissant des relations avec les fortes, et accroît les capacités des Systèmes nationaux en matière de préparation de propositions de recherche de bonne facture. Pour la mise en œuvre de ce manuel, le Secrétariat exécutif procède, chaque année, à des appels à propositions de recherche à l’intention des candidats de la sous-région, à travers son site web (www.coraf.org), de la lettre d’information, Coraf Action, les correspondances aux responsables des SNRA, etc. Cependant, étant donné que les priorités de recherche demeurent vastes comparées aux possibilités de financement, chaque appel comporte des thèmes

Les critères techniques, eux, portent sur la qualité scientifique et technique du contenu du projet, la diffusion et la promotion de ses résultats, la qualité de ses partenariats, leur impact économique, social, financier et environnemental. Les critères financiers, quant à eux, comprennent la clarté du budget — montant demandé au CORAF/ WECARD et

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compétitifs régionaux à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Afrique. Contact : Jean-Rostand Kamga Jiadias CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP, CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : jean-rostand.kamga@coraf.org Internet : www.coraf.org CORAF ACTION N° 52

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CORAF/ WECARD

Que contient le dossier d’appel à propositions ?

Le texte de l’appel à propositions de recherche qui comporte les thèmes retenus, les dates d’ouverture et de clôture, éventuellement accompagné d’un chronogramme des différentes opérations à réaliser ; les modalités de soumission que sont les langues française ou anglaise, le formulaire en papier et le mode de transmission du dossier de candidature ; le lieu de réception de ce dossier ; les critères d’évaluation ; la liste des documents obligatoires à fournir ; le manuel des procédures du Fonds compétitif régional ; le guide de préparation des proposions de projet ; l’exemplaire du contrat accompagné du formulaire de requête de financement.

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Conseil d’administration

Satisfaction est le maître mot de sa première session annuelle

omme par le passé, la table des deux sessions annuelles du Conseil d’administration du CORAF/ WECARD ne désemplit pas, avec sept dossiers au menu. Mais, à la fin de cette première, qui s’est tenue les 25 et 26 mai 2009, à Abuja, ils ont été tous épuisés. Le président de séance, Simon Zok, commença par la présentation de l’état de mise en oeuvre des directives de la deuxième session de novembre 2008. S’agissant de la directive relative au plaidoyer, les initiatives de relance des partenariats, entamées par le Secrétariat exécutif avec les autorités de la Commission européenne et du Ministère des affaires étrangères de France, sont jugées concluantes. Il en a été de même de la mission de préparation de la prochaine Assemblée générale auprès du gouvernement du Bénin, tout comme des sessions d’information des administrateurs, des directeurs nationaux et du personnel du siège sur les dispositions du récent changement institutionnel afférentes à leurs rôles, responsabilités et surtout contributions dans la mise en œuvre du Plan stratégique 2007-2016 et du plan opérationnel 2008-2013. Ce bilan fait, le président invita ses collègues administrateurs à examiner l’ordre du jour portant sur les exercices 2008 et 2009. C’est sur ces entrefaites que le premier dossier, celui des comptes financiers de CORAF ACTION N° 52

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l’année écoulée, a été présenté par le gestionnaire administratif et financier, Jean-Rostrand Kamga Jiadias, qui a dit qu’ils se sont améliorés, les partenariats diversifiés et la mise au point du système de gestion financière se poursuit. Etude sur la compétitivité de la politique de rémunération

Le second dossier, celui de l’audit externe des mêmes comptes, soumis par Algaffimou Diallo, du cabinet d’audit sélectionné, a été certifié par ce dernier et approuvé par les administrateurs, qui en ont fait de même pour le premier dossier. Le troisième dossier, celui de la coopération et de la coordination scientifiques, ouvert par le directeur des programmes, Marcel Chijoke Nwalozie, contient le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest, le Programme régional d’investissement agricole, le Projet de renforcement des capacités pour la recherche et le développement agricoles, le Projet pilote d’apprentissage de Kano-Katsina-Maradi, le Programme biotechnologie et biosécurité, le Programme cultures vivrières et le Programme gestion des connaissances. Les administrateurs ont apprécié tout particulièrement le volume de ces activités déroulées, entre décembre 2008 et mai 2009, et la qualité de leurs résultats. Le quatrième dossier, celui de la situation des ressources humaines et af-

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faires administratives, a permis aux administrateurs d’examiner le rapport de l’étude sur la compétitivité de la politique de rémunération des Organisations sous-régionales et du Forum pour la recherche agricole en Afrique sur le marché africain. Ils ont salué sa qualité ainsi que l’implication des Partenaires financiers. Représenter l’institution aux réunions scientifiques

Le cinquième dossier, celui de l’avancement des activités du Secrétariat exécutif dans la même période, comporte les activités de plaidoyer, de mobilisation des partenaires, de renforcement des relations avec eux, de gestion des

Simon Zok (à votre droite), le président du Conseil d’admin la première session annuelle de son Conseil d’administrati


IE DU DE CORAF / WECARD EVCHOS LA RECHERCHE ressources humaines et financières et de visibilité institutionnelle. Paco Sérémé, le directeur exécutif, qui l’a présenté, a confirmé que sur les 10 décisions de la deuxième et dernière session annuelle du Conseil d’administration, 6 ont été exécutées, soit 60 %, 3 sont en exécution et 1 est initiée. Pour l’avoir félicité sur ce volume de travail abattu et encouragé à davantage appliquer le Plan stratégique et le plan opérationnel, ils ont fortement apprécié le bon qualitatif des actions d’information et de communication rendant l’institution plus visible encore. Le sixième dossier, celui du bilan d’étape des activités du Comité scientifique et technique durant la même période, a consisté à appuyer le Secrétariat exécutif et à représenter l’institution aux réunions scientifiques. Les administrateurs ont adressé des félicitations à son encontre, au travers de son vice-président, Chucks Ogbonaya, et lœuvre, telle que l’évaluation des projets sous le Fonds compétitif régional devant intervenir au second semestre de cette année. Le septième et dernier dossier, celui de la révision budgétaire de l’année 2009, proposée, aux dires de Jean-Rostrand, depuis l’adoption du premier budget en novembre 2008, a permis d’adopter, à l’unanimité, le nouveau budget révisé. Le versement de leurs contributions financières à l’institution

Mais, ce bilan à mi-parcours est à poursuivre. C’est ce qui a fait demander au président de séance à chaque administrateur d’appuyer la mise en œuvre de ces recommandations et dire toute la

nistration et du CORAF/ WECARD, dirigeant les travaux de ion, à côté de Paco Sérémé, le directeur exécutif.

satisfaction que l’institution éprouve à l’endroit de Marcel C. Nwalozie, qui quitte le CORAF/ WECARD, après

d’accélérer l’exécution de l’initiative en faveur des pays en situation de postconflit et des pays insulaires, de même

Simone Zoundi, la représentante du Secteur privé, Clarisse Nailar Néhoundamaji, la représentante des Organisations non gouvernementales, Salomon Nankosséréna, directeur général de l’Institut centrafricain de recherche agronomique, Bino Témé, directeur général de l’Institut d’économie rurale du Mali, et Marcel C. Nwalozie, directeur des programmes du CORAF/ WECARD

douze ans de bons et loyaux services rendus. A l’issue des échanges et discussions ayant suivi toutes ces présentations, les administrateurs ont émis un certain nombre de recommandations, en commençant par demander de renforcer les capacités d’exploitation optimale du progiciel comptable, TOMPRO, du personnel comptable et financier et les capacités de gestion des ressources allouées des acteurs des SNRA. Ils veulent également disposer du rapport d’audit institutionnel de 2003 pour mieux cerner l’évolution de la gestion administrative et financière, avant de demander le recrutement d’un contrôleur financier. Toujours sur cette question, ils ont instruit que les travaux d’inventaire et de rapprochement avec les soldes de la comptabilité soient faits, avant la clôture des comptes de cette année 2009, et que les autorités des SNRA soient relancées pour le versement de leurs contributions financières à l’institution, en début de chaque exercice. Ils attirent l’attention sur le besoin impérieux de faire concorder les thématiques et les zones de couverture aussi bien des projets retenus par le Fonds compétitif régional et ceux commissionnés,

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que la finalisation du manuel de suiviévaluation. La Guinée Equatoriale à l’adhésion envisagée

Toujours sur ce point, ils donnent l’autorisation au directeur exécutif de procéder au démarrage de ces deux types de projets, après leur validation et sélection par le Comité scientifique et technique. Ils l’ont encouragé dans la voie entamée de la diversification des partenaires, pour que soit assurée la mise en œuvre de l’ensemble des programmes prévus dans le plan opérationnel. Le directeur exécutif est, encore une fois, invité à intégrer, dans la politique de rémunération du personnel, les coûts relatifs aux différents ajustements proposés, séance tenante, ainsi que les conditions de services, de façon à permettre leur examen ultérieur et leur exécution au courant de l’exercice budgétaire de l’année prochaine. Il doit souscrire à une assurance couvrant les voyages des membres du Conseil d’administration, du Comité scientifique et technique et du Secrétariat exécutif et adopter les taux de per diem par ville pratiqués par les Nations unies. CORAF ACTION N° 52

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CORAF/ WECARD

Pour terminer, le Secrétariat exécutif est prié de poursuivre la sensibilisation des acteurs des SNRA, pour les rendre aptes à vivre, sans difficulté aucune, le changement institutionnel en cours, la mise en œuvre du Fonds fiduciaire multibailleur, le dialogue avec les autorités compétentes de la Guinée Equatoriale à l’adhésion envisagée au CORAF/ WECARD. Il doit étudier comment est faisable l’insertion d’espaces publicitaires payants dans le site web, destinés aux acteurs

et partenaires de l‘institution et signer d’autres conventions avec des agences de presse à audience plus large, particulièrement en Afrique Centrale, en vue d’y accroître sa visibilité. Contact : Paco Sérémé CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : paco.sereme@coraf.org Skype : Skypesereme Internet : www.coraf.org

Sixième session

Le Comité scientifique et technique travaille pour 2009

A

près s’être évalué et avoir dressé le bilan de ses activités précédentes et celles du Secrétariat exécutif, le Comité scientifique et technique du CORAF/ WECARD a achevé en beauté sa sixième session par des recommandations pour l’année 2009. Telle est la substance de cette réunion, tenue les 23 et 24 octobre 2008, à Saly Portudal, au Sénégal. Les dossiers étaient nombreux (voir aussi précédente édition) et relatifs au plan de travail de 2009, au manuel révisé des procédures de mise en oeuvre des huit programmes, aux thèmes de recherche proposés au Fonds compétitif régional, aux modalités de désignation de deux institutions comme des Centres nodaux d’excellence. Pour cela, concernant son plan de travail pour l’année 2009, il lui a fallu plancher sérieusement sur la cohérence et la pertinence des activités des quatre résultats attendus du plan opérationnel de l’institution (2008-2013) et sur la pertinence des indicateurs proposés, pour procéder au transfert de sous-activités aux activités les mieux indiquées, l’amélioration de certains indicateurs, etc. Renforcement des capacités des titulaires de doctorats et…

Les membres du Comité ont, ensuite, examiné le manuel révisé et proposé que le comité de pilotage des programmes soit constitué de deux à trois membres choisis parmi eux. CORAF ACTION N° 52

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Ils en ont fait de même avec les thèmes retenus pour les appels à propositions de recherche, en l’occurrence ceux du Programme cultures vivrières et du Programme biotechnologie et biodiversité. Ce qui ne peut pas manquer

Le Comité veut voir se poursuivre l’installation d’un système d’information et de communication efficace, à même, notamment, d’assurer l’appropriation de l’institution CORAF/ WECARD par ses membres, sa visibilité extérieure, etc. Il a aussi invité le Secrétariat exécutif à soumettre le manuel des procédures de mise en œuvre des programmes à l’approbation du Conseil d’administration, à procéder au choix des Centres nodaux d’excellence, après avoir effectué aux travaux demandés tantôt, à prendre, à identifier dès à présent, les nouveaux membres pouvant remplacer les membres en fin de mandat en février 2010, tout comme les personnes ressources du comité de pilotage des programmes. Pour le premier Programme, les trois thèmes retenus, que sont l’accroissement de la productivité, la promotion des intrants agricoles et des technologies post-récoltes, ont fait l’objet de mesures d’amélioration.

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Il s’agit, entres autres choses, du développement de formats afférents à l’élaboration des rapports financiers et techniques, de la revue des critères d’éligibilité et d’évaluation selon les barèmes fixés par le manuel, de la prise en compte du renforcement des capacités des titulaires de doctorats et de mastères de ce Fonds. Pour le second Programme, les cinq thèmes retenus que sont le renforcement des capacités des membres des Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le développement de la mise en œuvre d’une formation du personnel dans cet espace, les bourses d’étude et de recherche universitaires, les recherches de base sur les biotechnologies agricoles par les Centres nodaux d’excellence ont aussi fait l’objet de mesures d’amélioration. Il s’agit de tenir compte des productions animales et d’inclure, sous forme d’activité, dans le plan de travail et du budget annuels 2009 de l’institution, le plaidoyer prévu auprès des Partenaires financiers dans le dessein de leur faire financer les thèmes de recherche non prévus par la Communauté économique. Adoption du programme de travail 2009

Le choix porté sur le Centre africain de recherches sur bananiers et plantains (CARBAP) au Cameroun et le Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Côte d’Ivoire, pour être des Centres nodaux d’excellence, n’a pas empêché l’âpre débat sur les critères d’éligibilité, dans le sens de leur affinement et de leur large diffusion auprès des SNRA. Et, ce faisant, le Secrétariat exécutif est exhorté à se conformer aux conclusions de la réunion de 2006 à Ouagadougou qui les a conçues ainsi qu’aux dispositions du manuel. A été également fait le récapitulatif de la fin et du renouvellement du mandat de chaque membre du Comité, ce qui a conduit à la recommandation selon laquelle l’équipe doit être compléter de dix membres à douze, l’un devant être un spécialiste de la pêche et de l’aquaculture exerçant dans une institution internationale, en l’occurrence l’Organisation des Nations unies pour l’ali-


SUR mentation et l’agriculture, l’autre un spécialiste de la biotechnologie employé dans l’une quelconque des Institutions de recherche avancées. Enfin, le Comité a, après adoption du programme de travail 2009 — dont la révision du règlement intérieur, l’évaluation finale des propositions de recherche, etc. —, terminé cette sixième session

par les « traditionnelles » recommandations (voir résumé dans encadré).

Contact : Anatole Yékéminan Koné CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP, CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : anatole.kone@coraf.org Internet : www.coraf.org

Afrique de l’Ouest

S’armer de lois et de règlements pour sauver l’environnement

«

Ce qui est devant n’échappe pas aux yeux », telle semble être la source d’inspiration de la Banque mondiale et de ses partenaires. Le Plan cadre de gestion environnementale et sociale (PGES) en est un exemple patent. Cette édition rend compte des différents cadres politiques et législatifs mis en oeuvre, dans la sous-région. Pour gérer les terres et l'environnement, tous les pays utilisent des politiques stratégiques et des instruments juridiques et règlementaires. Au demeurant, tous ont souscrit aux accords et conventions sur la protection de l'environnement, la lutte contre la désertification, la gestion des espaces et écosystèmes d'intérêt mondial, la lutte contre les pollutions, les nuisances et le changement climatique, la prévention et la gestion des catastrophes naturelles et artificielles. Dans cette situation, à travers les Programmes d'action nationaux pour l'environnement, les autorités nationales tentent de maîtriser les très fortes pressions exercées sur le milieu naturel, d'encourager la régénération des ressources naturelles, de protéger la biodiversité. Elles tentent également d'améliorer le cadre et les conditions de vie des populations, d'entamer le processus devant conduire progressivement au développement durable.

Le Burkina Faso s’est doté, depuis 1997, d’un code de l’environnement, dont l’application couvre les domaines aussi variés que les normes de rejet des polluants dans l’air, l’eau et le sol, les conditions d’ouverture des établissements dangereux, insalubres et incommodes. Les activités de ce code, qui peuvent avoir de significatifs effets sur l’environnement, requièrent l’avis préalable du ministère chargé de l’environnement qui le fonde sur l’étude ou la notice d’impact environnemental. Plusieurs autres textes ont investi des domaines comme la réorganisation agraire et foncière, la foresterie, la gestion de l’eau, le pastoralisme, la santé publique, le contrôle des pesticides, les collectivités locales. Le Ghana a adopté des procédures formelles d’évaluation environnementale, depuis 1994. Les autorités gouver-

LE TERRAIN

nementales cherchent à prendre en compte la gestion environnementale et les décisions à caractère économique dans la phase de préparation des projets d’entreprise ou d’investissement. Elles cherchent aussi à assurer la participation du Secteur public et du Secteur privé à ce processus. Le premier rapport de cadrage

L’Agence pour la protection de l’environnement veille sur la conformité de la planification et de l’exécution des projets de développement avec les procédures établies. Ces dernières prévoient les étapes de l’enregistrement et du criblage, qui permettent de déterminer le niveau de l’évaluation du projet exigé par l’autorisation préalable acquise. Trois niveaux d’évaluation ont été, à cet effet, établis. Le point de départ requiert de la part du promoteur de remplir le formulaire fournissant les informations utiles, c’est ce qui est appelé l’évaluation d’enregistrement. La seconde étape lui instruit la même chose avec l’autre formulaire moins détaillé, ce qui conduit à l’élaboration et au dépôt du rapport environnemental préliminaire permettant à l’Agence de fixer son mandat ou ses termes de référence. Sur la base de ces derniers, la dernière étape est enclenchée pour lancer une étude détaillée, à partir du premier rapport de cadrage. Le Mali se place dans la même logique. Il dispose d’un cadre national environnemental touchant à des domaines aussi variés que le secteur domanial et foncier, la faune sauvage et son habitat,

La réorganisation agraire et foncière

En matière d’évaluation environnementale, l’étude, menée au Burkina Faso, au Ghana, au Mali et au Sénégal, passe en revue leurs cadres législatifs et réglementaires.

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2009


SUR

LE TERRAIN

les ressources forestières, halieutiques, pastorales, hydriques, minières, les collectivités territoriales, l’urbanisme, le cadre de vie, la normalisation et le contrôle de qualité, les déchets toxiques. Délivrer le permis de réalisation

D’autres domaines sont tout aussi concernés, tels que les réserves de faune, les sanctuaires et les zones cynégénétiques, la gestion des déchets solides, des polluants de l’atmosphère et des nuisances sonores. Ainsi, la procédure oblige le promoteur de projet, dont la réalisation est de nature à porter atteinte à l’environnement, à faire l’étude d’impact environnemental. Elle revêt deux formes : l’étude d’impact environnemental pour les risques graves et la notice d’impact environnemental. La première décrit complètement le projet, analyse l’état du site et son environnement naturel, socioéconomique et humain, évalue les impacts possibles, présente les mesures de lutte et de sauvegarde, les résultats de la consultation publique, le programme de suivi et de surveillance de l’environnement. La seconde présente le projet, son calendrier de réalisation, les termes de référence de l’étude d’impact, le nom ou la raison sociale et les coordonnées du promoteur. Pour aboutir à cette étude, la procédure lui exige d’adresser une demande à l’administration compétente qui examine, approuve ou non les termes de références du projet et d’informer les populations concernées. Elle exige aussi du représentant de l’Etat dans la collectivité territoriale abritant le lieu d’intervention, d’organiser la consultation publique avec les services techniques et le promoteur, de celui-ci de réaliser l’étude d’impact qui sera soumise à la direction nationale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et nuisances. Elle exige, enfin, du comité technique d’effectuer l’analyse environnementale CORAF ACTION N° 52

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et de proposer l’acceptation ou non du projet, ce qui permet au ministre chargé de l’environnement de lui délivrer le permis de réalisation ou de le lui refuser. Pour les projets non soumis à l’étude d’impact environnemental, c’est la notice environnementale qui est établie. Dans le cas du refus

Quant au Sénégal, le code de l’environnement y est en vigueur, depuis 2001. Il dégage les grands principes et définit les cadres d’action prioritaires. Pour ce faire, il englobe les domaines aussi divers que le régime foncier, l’organisation du parcours du bétail, les conditions d’utilisation des pâturages, la chasse et la production de la faune, l’agrosylvopastoralisme, le régime d’utilisation et la protection qualitative de l’eau, les collectivités locales, etc. L’évaluation d’impact environnemental étant imposée à tous les promoteurs avant la réalisation de leurs projets, ceux-ci sont classés, vu leur impact potentiel, leur nature, leur ampleur et leur localisation, dans l’une des deux catégories existantes. La première catégorie, qui exige une évaluation environnementale approfondie, regroupe les projets de nature à provoquer de significatifs impacts sur l’environnement, de telle sorte que cette évaluation permettra de prendre en compte les connaissances ressassées dans l’analyse économique et financière du projet. La deuxième catégorie regroupe les projets susceptibles d’entraîner des impacts limités sur l’environnement ou

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bien atténués par des mesures ou des changements dans leur conception, d’où la demande faite au promoteur d’effectuer l’analyse environnementale initiale ou la notice d’impact sommaires. Ainsi, la procédure à suivre pour réaliser l’étude d’impact environnemental comporte sept étapes. Il s’agit de la revue et de la classification du projet, la proposition des termes de référence par le promoteur validée par le ministère chargé de l’environnement, l’examen par le comité technique du rapport d’étude provisoire fourni par le promoteur. Il s’agit également de la préparation par ce même comité de son avis à soumettre au ministre et, enfin, de la décision d’approbation ou de refus de ce dernier. Dans le cas de l’approbation, le ministre fait délivrer un certificat de conformité sur la base du rapport d’étude d’impact environnemental révisé ou finalisé. Il peut également demander un complément d’information. Dans le cas du refus, il fait rédiger une note explicative adressée au promoteur.

Contact : Paco Séréme CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : paco.sereme@coraf.org Skype : Skypesereme Internet : www.coraf.org


MON

Agriculture africaine

La recherche : forces, faiblesses et défis face à la crise

Annoncée dans les vingt-troisième et vingt-quatrième numéros de Coraf Action, cette rubrique de réflexion, de débat et de proposition a démarré dans la vingt-cinquième édition. Le douzième invité,

L

a dernière fois, j’ai tenté une analyse de certains aspects du rôle de la science et de la technologie dans la situation agricole africaine actuelle qui tangue entre crise et espoir. Cette fois-ci, jetons un regard sur leurs forces, faiblesse et défis, pour mieux saisir la valeur de leur contribution respective à la sortie de crise. D’ores et déjà, il est aisé de constater que l’état globale de la science et de la technologie agricoles africaines — recherche, vulgarisation, formation — est le miroir de la situation politique et socioéconomique de chaque pays. Recherches entamées, pendant la période coloniale

Beaucoup ont un système de recherche scientifique et technologique dominé par de petites institutions publiques dispersées, sous-financées et peu performantes ; d’autres extraverties prolifèrent, tendant à dépendre des Partenaires financiers, et opèrent souvent par un contrôle au sommet. Ceci résulte d’un système hautement non coordonné, avec des liens inefficaces et détachés entre chercheurs, vulgarisateurs et producteurs. Quant à la recherche universitaire et privée et la vulgarisation, elles sont restées encore très marginales. C’est comme si, en effet, les pays entretiennent une grande variabilité dans les capacités et les engagements à l’égard de la science et de la technologie. Seule une poignée, à la tête de laquelle l’Afrique du sud et l’Egypte, sort du lot pour faire partie de celui de la performance. A l’échelle régionale, les approches de gestion et de financement de la recherche et du développement agricoles ont été ranimées, ces dernières années, un bon nombre des recherches ayant été entamées plus tôt, pendant la

Dr Moctar Touré, revient à la charge pour examiner, avec minutie, le statut de la science et de la technologie agricoles face à la crise, dans « Mon Humble Avis ». Analyse.

Dr Moctar Touré, ex-secrétaire exécutif du Special Program for Agricultural Research in Africa (SPAAR) et chef d’équipe à la retraire au Fonds mondial pour l’environnement (FME) de la Banque mondiale.

période coloniale. A l’échelle internationale, les institutions, tels les Centres internationaux du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), ont accru leur intérêt et leur présence sur le continent. Au grand damn des sciences sociales

De telle sorte qu’il est aussi remarquable de noter que, sur soixante-dix pourcent des pays, beaucoup ont accordé une considérable attention à l’édification ou à la consolidation des infrastructures liées à la recherche scientifique et à la technologie héritées de cette sombre période. A cet égard, il y a eu un investissement maîtrisé dans le renforcement des capacités humaines. Le nombre de chercheurs en temps plein est passé d’une centaine, à partir de l’indépendance, à plus de douze mille, jusqu’à ces deux dernières décennies. Malheureusement, le financement public se fait désirer, ce qui conduit à la situation où les ressources deviennent inadéquates, inopportunes et trop légèrement partagées entre trop d’équipes et de programmes. L’infrastructure de recherche n’a pu être renouvelée et correctement maintenue. Les programmes de recherche sont toujours sous le joug des sciences biolo-

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HUMBLE AVIS

giques, les filières vivrières en tête, au grand damn des sciences sociales. Les faibles performances de la recherche et de la vulgarisation peuvent être ramenées à leur incapacité à impliquer efficacement les utilisateurs — producteurs, transformateurs et commerçants — dans la planification, la mise en œuvre et le suivi des activités. Car il existe un nombre croissant de louables tentatives de promotion de nouvelles approches de recherche participatives prenant en compte les mul-

Coraf Action

Lettre d’information trimestrielle du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles

Directeur de publication Paco Sérémé

Directeur de la rédaction Anatole Yékéminan Koné

Rédacteur en chef Armand Faye

Comité de rédaction et de lecture Julienne Kuiseu George Muluh Achu Ernest Assah Asiedu Vincent Joseph Mama

Mise en pages Ngor Sarr Alassane Dia

Postage en ligne Gorgui Alioune Mbow Documentation, édition et distribution CORAF/ WECARD Version anglaise disponible

CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : paco.sereme@coraf.org E-mail : armand.faye@coraf.org Internet : www.coraf.org ISSN : 0850 5810

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NOTES

DE LECTURE

tiples préoccupations des producteurs, des transformateurs et les priorités des consommateurs. La condition sine qua non est que…

Là où c’est appliqué, des technologies avérées, telles les semences à haut rendement, la meilleure protection des cultures, les techniques améliorées de gestion de l’eau et les nouvelles pistes de regénération des nutriments du sol, sont déjà en-train de réaliser des gains de rendement impressionnants, dans plusieurs contrées africaines, mais trop souvent dans des projets de démonstration à petite échelle. Pour être donc plus répondante et efficace la contribution à la solution des défis majeurs du continent peut se résumer en ces points : produire une alimentation de qualité adéquate et abordable à ses populations urbaines et rurales grossissantes ; créer la richesse agricole pouvant réduire la pauvreté, tout en préservant l’environnement ; promouvoir les marchés régionaux et sécuriser plus de niches sur le marché international. C’est dire que ce système de recherche, d’éducation et de vulgarisation doit se développer, en ce sens que la recherche et la vulgarisation conventionnelles sont repensées ; le processus de planification de ces deux activités embrasse la chaîne des valeurs de la production, l’approche gestion intégrée des ressources naturelles et la perspective multisectorielle et facilite l’implantation des réseaux producteursproducteurs d’innovation et d échange. Alors prenons garde, car la condition sine qua non est que le continent ne pourra progresser sans un consistant et durable investisCORAF ACTION N° 52

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sement dans le recherche et la technologie.

Contact : Moctar Touré BP 25732, Fann, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 825 63 92 E-mail : mtoure44@gmail.com Skype : timbucktu92

La suite de cet article, qui portera sur la révolution verte et l’application de la biotechnologie à l’agriculture, paraîtra dans le prochain numéro.

Bulletin mensuel d’information en ligne du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles

CORAF/WECARDCIRAD : la coopération va se renforcer

M

.M. Georges Subreville, directeur régional Afrique de l’Ouest côtière, et Rolland Guis, chargé de mission, au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) ont été accueillis au siège du CORAF/WECARD, à Dakar, par M. Paco Sérémé et ses proches collaborateurs, le 13 février 2009. Le renforcement de la coopération entre les deux institutions était au centre de la séance de travail qu’ils ont eue. Le CIRAD, en effet, appuie de nombreux Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) de l’espace CORAF/ WECARD, dans des domaines variés, et quelques résultats en sont perceptibles sur le terrain. Ainsi, les deux parties, en ce début d’année 2009, ont souhaité le renforcement de cette coopération au bénéfice d’autres domaines, afin de répondre aux nombreux défis agricoles de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. p

Numéro 03

MARS 2009

A

PRIA : Quelles sont les activités réalisées ou non ?

l’appel de la commission chargée de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les 15 pays et les 6 chefs de file des groupes thématiques du Programme régional d’investissement agricole (PRIA) se sont retrouvés, les 16 et 17 février 2009, à Dakar, pour partager les informations sur les activités réalisées et pour programmer celles de l’année 2009. Le PRIA, qui s’inscrit dans la mise en œuvre conjointe de la Politique agricole commune de la Communauté économique et du Programme détaillé pour le développement agricole en Afrique (PDDAA), est exécuté sur le terrain, à travers six thématiques. Il s’agit de l’amélioration de la gestion de l’eau, du développement durable des exploitations agricoles, de la gestion améliorée des autres ressources naturelles, du développement des filières agricoles, de la promotion du commerce international, de la prévention et de la gestion des crises alimentaires et autres calamités naturelles et, enfin, du renforcement institutionnel. Pendant deux jours, les participants ont été informés sur les activités de chaque thématique réalisées ou en cours de réalisation. Le CORAF/WECARD, chef de file de la thématique 2 sur le développement durable des exploitations agricoles, a présenté ce qu’il a fait et ce qu’il a programmé pour l’année 2009. La mise en œuvre de ce Programme régional prévoit les réunions régionales importantes suivantes : la rencontre des ministres de l’économie, du commerce, de l’agriculture et de l’intégration de juillet 2009 et la conférence internationale des Partenaires financiers d’octobre 2009. p

Le suivi-évaluation démarre au Programme DONATA

A

près plus d’une année d’exécution du Programme de diffusion des technologies agricoles en Afrique, le CORAF/WECARD a initié des missions de suivi et d’évaluation sur le terrain. L’une d’elles, s’est rendue, le 24 février 2009, à Tivaouane, dans la région de Thiès, qui abrite des activités de multiplication des boutures de manioc menées par les chercheurs, avec la participation des producteurs. Des échanges avec les responsables du point focal et les producteurs, il res-

(Suite à la page 2)

Mme Remileku Rakiatu Cole (à gauche), M.M. Marcel Nwalozie, Vincent Joseph Mama, Paco Sérémé ont grandement contribué à l’enrichissement des travaux.

Coraf.Echo, bulletin mensuel d’information en ligne, numéro 03, mars 2009. Par le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles. Fidèle à la ligne éditoriale, cette édition aborde aussi une kyrielle de sujets, dont le bilan des réalisations et le programme des activités de 2009 du Programme régional d’investissement agricole de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le renforcement de la coopération entre le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement et le Conseil, le démarrage du suivi-évaluation du Programme de diffusion de nouvelles technologies agricoles en Afrique, la réunion de l’Union économique et monétaire Ouest africaine sur son Programme de biosécurité, la supervision 2009

des activités de terrain du programme de renforcement des capacités pour la recherche et le développement agricoles dans l’espace du Conseil, la création de plusieurs mastères par le Pôle pastoral zones sèches, la préparation de l’évaluation du Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone subhumide, la réunion d’information et de mobilisation sur la Politique agricole commune de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, la relance de l’élevage organisée par cette dernière, le futur partenariat avec l’Agence de développement international de l’Australie, le diagnostic institutionnel de l’information et de la communication du Conseil dans le cadre du système régional d’information et d’apprentissage agricoles, etc.

Coraf.Echo, bulletin mensuel d’information en ligne, numéro 04, avril 2009. Par le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles. Ce numéro relate la mission de suivi de l’équipe du Programme de diffusion des technologies en Afrique dans les cinq pays présentement concernés, la relance du partenariat entre le Conseil et le Centre régional de formation

Bulletin mensuel d’information en ligne du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles

Partenariat DCECORAF/WECARD : Stéphane Halgand au siège de l’Association

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près la visite de la délégation du CORAF/WECARD au siège de la Délégation de la Commission européenne (DCE) à Dakar, le 22 janvier dernier pour relancer le partenariat, Stéphane Halgand, le responsable du secteur agricole de la DCE a promis de rendre la pareille au Directeur exécutif du CORAF/WECARD, Dr Paco Sérémé. Le 3 mars 2009, il s’est effectivement rendu au siège de l’Association pour mieux la découvrir. Dr Paco Sérémé et ses collaborateurs ont présenté le CORAF/WECARD, ses nouveaux programmes de recherche et surtout les changements en cours pour dynamiser la structure et lui permettre de relever les nombreux défis agricoles auxquels la région fait face. M. Stéphane Halgand s’est dit heureux des réformes entreprises au CORAF/WECARD et a promis que l’appui de la Commission européenne sera effectif en 2010. q

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Numéro 04

AVRIL 2009

SCARDA : le partenariat entre le CORAF/WECARD et AGRHYMET relancé

onsieur Mohamed Yahya Ould Mohamed Mahmoud, Directeur général du Centre régional Agrhymet et son collaborateur chargé du Programme de renforcement des capacités pour la recherche et le développement agricoles en Afrique (SCARDA) ont eu une séance de travail, le 31 mars 2009, au siège du CORAF/WECARD avec les responsables de l’Institution. En tant que prestataire de service principal du CORAF/WECARD dans le cadre du SCARDA, le centre Agrhymet aide, entre autres, à la gestion en matière de renforcement de capacité et à la gestion des activités des institutions bénéficiaires. Après plusieurs mois de partenariat, les deux parties se sont retrouvées pour faire le bilan. Le rôle de chaque acteur du Programme SCARDA a été rappelé pour une compréhension commune et quelques points d’incompréhension ont

DONATA : cinq pays accueillent l’équipe de suivi

L

’équipe de suivi des activités du Programme de diffusion des technologies agricoles en Afrique (DONATA) était sur le terrain du 5 au 22 mars 2009 au Mali, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Congo et en Sierra Leone pour le suivi des activités de ce programme.

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(Suite à la page 2)

Une vue des responsables du CORAF/WECARD et du centre AGRHYMET en pleins échanges pour la relance de leur partenariat

été clarifiés. Le CORAF/WECARD et le centre Agrhymet ont décidé de renouveler et de poursuivre leur partenariat qui sera marqué, cette fois, par le renforcement du mécanisme de suivi des activités à travers des rencontres trimestrielles. q

et d’application en agrométéorologie et hydraulique opérationnelle (AGRHYMET) à travers le Programme de renforcement des capacités pour la recherche et le développement en Afrique, l’inauguration du centre de recherche réhabilité de Rokupr en SierraLeone, l’effectivité de l’appui de la Commission européenne en 2010 au Conseil, etc.

Coraf.Echo, bulletin mensuel d’information en ligne, numéro 05, Mai 2009. Par le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles. Ce numéro « parle » du lancement du processus de formulation de la thématique

Bulletin mensuel d’information en ligne du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles

PRIA : la thématique « gestion améliorée des autres ressources partagées » lancée

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ur invitation du Club du Sahel en Afrique de l’Ouest (SCAO), le CORAF/WECARD a pris part à l’atelier de lancement du processus de formulation de la thématique « gestion améliorée des autres ressources partagées », tenu les 19 et 20 mars 2009 à Bamako. Cet atelier qui s’inscrivait dans le cadre des activités du Programme régional d’investissement agricole (PRIA) a axé ses travaux sur les informations générales et des échanges relatifs au processus du PRIA.

Après deux jours de réflexion, les vingtquatre participants ont pu s’informer du déroulement du processus du PRIA et ont échangé sur les aspects méthodologiques avant de faire des suggestions à l’équipe des consultants devant conduire l’étude sur cette thématique.q

Les chercheurs formés aux systèmes d’information scientifique et technique (SIST)

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Numéro 05

MAI 2009

Changement institutionnel : Des responsables de SNRA à l’école

lus d’une trentaine de Directeurs généraux, de directeurs scientifiques et de responsables d’ONG agricoles, du secteur privé et d’Universités des systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) de la sous-région Afrique de l’Ouest et du Centre ont été conviés par le Secrétariat exécutif du CORAF/ WECARD à un atelier sous-régional de sensibilisation sur le Changement institutionnel. Il s’agissait de renforcer les compétences de ces responsables pour le changement et à la gestion du changement et à les doter d’une claire compréhension sur les changements requis. Du 29 au 30 avril, à Saly Portudal, les formateurs, John Sutherland et Harry Machin du Cabinet IDLgroup d’Angleterre, ont rappelé les grandes lignes du Plan Opérationnel 2008-2013 avant d’insister sur les mécanismes du changement institutionnel. Qu’est-ce que le changement institutionnel ? Pourquoi, quand et comment procéder à un changement institutionnel ? Et surtout comment amener les réfractaires au changement à y adhérer ? Ce sont entre autres les différentes interrogations auxquelles les formateurs et les participants ont trouvé des réponses au cours de cet atelier qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Plan de changement institutionnel telles qu’identifiées dans le Plan Opérationnel. A travers des travaux de groupes, les participants ont proposé de nouvelles activités nécessaires pour la production des 3 résultats identifiés dans le cadre logique du Changement institutionnel qui sont : un programme basé sur le paradigme recherche agricole intégrée pour le développement (IAR4D) est mis en place pour la recherche agricole sous-régionale ; la capacité sous-régionale des acteurs à travailler dans un paradigme de recherche IAR4D est renforcée ; les partenariats sous-régionaux effectifs qui appuient et encouragent l’IAR4D sont établis et fonctionnels. Après les responsables des SNRA de 14 pays de la sous-région, le personnel du Secrétariat exécutif et les membres du Conseil d’Administration seront bientôt formés au Changement institutionnel. q

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ne formation sur les systèmes d’information scientifique et technique initiée par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) à l’intention des chercheurs et documentalistes a eu lieu du 2 au 10 mars 2009 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il s’agissait de faire connaître les SIST aux participants et de les familiariser à

(Suite à la page 2)

Apprenants et formateurs tous engagés pour réussir le changement institutionnel au CORAF/ WECARD et dans les SNRA

« gestion améliorée des autres ressources partagées » en Afrique de l’Ouest du Programme régional et d’investissement agricoles, de la formation des chercheurs au système d’information scientifique et technique, des responsables des systèmes nationaux de recherche agricole à l’école du changement institutionnel en cours au CORAF/ WECARD, de la mise en place d’une plateforme électronique au niveau du Système d’information et d’apprentissage agricole, de la formation des gestionnaires de la recherche aux questions de suivi-évaluation, etc.


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