CORAF Action N.74

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5e bimestre 2014

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LETTRE D'INFORMATION BIMESTRIELLE POUR LA RECHERCHE ET LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLES EN AFRIQUE DE L'OUEST ET DU CENTRE

Afrique de l’Ouest

2013-2014 : les petites et moyennes Entreprises s’invitent en masse au banquet semencier Vouloir faire monter la satisfaction des besoins en semences de 12 à 25 pour cent, en cinq ans, c’est-à-dire de 2012 à 2017, c’est bien l’intention ferme et affichée du Programme sur les semences en Afrque de l’Ouest (PSAO/WASP). Mais est-ce dans ses cordes ? Très certainement. Car il n’est surtout pas seul : mis en œuvre dans sept pays par le CORAF/ WECARD, il bénéficie de la collaboration active de leur SNRA et de l’appui du bureau Afrique de l’Ouest de l’USAID . Pour ne citer qu’eux ! ’OCTOBRE 2013 À MARS 2014, BEAUcoup d’activités n’ont pu être réalisées, en six mois, mais cela n’a nullement empêché que le Programme sur les semences en Afrique de l’Ouest fasse faire des bonds considérables

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aux systèmes semenciers nationaux dans l’approvisionnement progressif des semences, dans la sous-région. Ce changement notable n’étonne guère, parce qu’il est palpable au Benin, Burkina Faso, Ghana, Mali, Niger, Nigeria

et Sénégal grâce à la coordination du CORAF/WECARD, au travail de terrain effectué par les acteurs agricoles impliqués et le solide appui du bureau Afrique de l’Ouest de l’USAID. C’est dire à quel point est grande son

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DE LA RECHERCHE REGIONALE période 2014 -2017. Les pays restants devront se voir reproduite cette activité, avant la fin du troisième trimestre de 2014. Au Ghana, la thématique des procédures de vulgarisation des variétés a été servie à 27 acteurs ; à Abuja, c’est au tour de la mise en oeuvre du règlement semencier communautaire de l’être au profit de 63 acteurs. Par ailleurs, l’University of Ghana a soumis deux propositions, l’une sur la formation en production de semences de pré-base, l’autre sur les technologies que doit financer le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAP). En quatrième lieu, pour assister les petites et moyennes Entreprises (PME), l’agro-business est érigé en stratégie leur venant en aide, afin qu’elles puissent élaborer des plans d’affaire, accéder aux facilités de prêt auprès des banques et institutions de micro-finance, développer un système d’information de marché sur les semences à partir d’une plateforme électronique, élaborer un guide sous-régional du Secteur privé semencier. Le clou des réalisations de ce partenariat public-privé est le projet de création de cette ASIWA. Par des engagements formels pris à cet égard, tout le monde est mobilisé, à commencer par les Associations nationales de commerce des semences (ANCS), autour de l’exécution des Plans d’action conjoints avec comme principale visée d’améliorer les capacités du Secteur privé et d’encourager les investissements.

ambition à contribuer à l’amélioration durable de la productivité agricole par des actions de recherche-développement, mais également par l’élaboration de politiques sur les semences et l’application du règlement semencier communautaire de la CEDEAO. Deux choses qui vont au-delà de ces 7 pays, en englobant 10 autres, dont les 15 de cette dernière, les 8 de l’UEMOA et les 13 du CILSS, certains étant membres de l’une et de l’autre de ces 3 institutions. De quelle nature sont-ils ces progrès ? Dans quels domaines sont-ils advenus ? Pour répondre, en premier lieu, à ces lancinantes questions, un tour d’horizon des réalisations, sur cette période, est nécessaire à faire. Les bureaux sous-régionaux et nationaux sont tous équipés et leur gestion en est devenue aisée. Le partenariat, vu sous l’angle de la mise en oeuvre des activités, s’avère amélioré grâce à l’entretien du dialogue et de la participation aux réunions consultatives des partenaires actuels, rejoints par plusieurs nouveaux autres que sont les Organisations régionales et le Secteur privé (lire articles éditions précédentes). Améliorer les capacités du Secteur privé et encourager les investissements En second lieu, le Plan d’action, conçu pour la concrétisation de l’Alliance pour une industrie semencière en Afrique de l’Ouest (ASIWA), est finalisé. L’étude, qui prépare l’établissement du Comité Ouest africain sur les semences végétales et plants (COASem), est aussi bouclée. La réalisation d’une autre étude portant, cette fois, sur l’élaboration d’une stratégie de communication, est avancée. En troisième lieu, au moyen de la formation, 170 acteurs ont vu leurs capacités renforcées. Environ 60, représentant toutes les composantes de la chaîne de valeur semencière et provenant de 8 pays, se sont vu perfectionner à l’introduction de la question genre dans le système semencier sousrégional. D’autres, tels les régulateurs de ces systèmes, l’ont été à l’application adéquate du règlement semencier communautaire. Vingt-trois agents des unités semencières des SNRA, qui avaient besoin de produire des semences de pré-base en quantité et de qualité requises, l’ont aussi été, au Sénégal, sur leur production, leur transformation, la maintenance variétale, tout comme les chercheurs les ont familiarisés avec la manipulation des semences en laboratoire. La production avait enregistré, en effet, de modestes résultats. D’ailleurs, un outil de modélisation, servant à estimer les différentes catégories de semences de pré-base et de semences certifiées à produire, est développé et partagé avec les spécialistes nationaux aux fins de son adoption. Les SNRA ainsi assistés se retrouvent à même de planifier les volumes de semences de pré-base exigés pour produire les quantités subséquentes des autres semences. C’est également une garantie pour eux de pouvoir appuyer la rationalisation des rôles au sein des acteurs agricoles, en vue d’assurer que les vraies cibles soient touchées. A cet égard, le Mali et le Burkina Faso ont organisé des rencontres. La feuille de route dessinée, qui en a résulté, est projetée sur une période de 5 années et basée sur les informations disponibles et relatives aux quantités de ces 3 catégories de semences des variétés dont on a besoin dans la

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Comités régionaux sur les engrais, les pesticides et les semences En cinquième lieu, concernant les politiques en matière de semence, un groupe de travail, ayant pour charge de prendre en considération et de surveiller les conséquences politiques, environnementales et sécuritaires observées du fait de la mise à exécution des actions prévues, travaille à l’utilisation des règles et méthodes édictées dans le Plan d’action sur le rapport d’évaluation et d’utilisation sécurisante des pesticides (PERSUAP) de l’USAID. En sixième lieu, un autre type de partenariat s’est noué avec l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA), en février 2014, à Ouagadougou, comme un fruit de l’engagement réciproque de cheminer ensemble vers la réalisation de ce fameux règlement semencier communautaire que partage, rappelons-le, la CEDEAO avec l’UEMOA et le CILSS. L’intérêt de l’UEMOA, en ce qui la concerne, pour l’amélioration du système semencier végétal et animal, l’appui aux actions de promotion de la qualité dans les semences des variétés améliorées et résistantes au stress et la concertation technique avec le CILSS sur la question de l’harmonisation règlementaire, est hautement manifeste. C’est la raison pour laquelle elle ne cache pas vouloir aussi faire siens les objectifs de ce Programme sur les semences du CORAF/WECARD. La collaboration avec le PPAAO/WAAPP et les institutions partenaires, née aussi à Ouagadougou, est d’une importance capitale, dans la mesure où le Programme partage, aujourd’hui, sa stratégie et ses résultats préliminaires avec les acteurs de 13 pays couverts par le PPAAO/WAAPP. On comprend alors ce pour quoi un pays comme le Liberia n’a pas hésité à formuler la requête spéciale d’être assisté par le PSAO/WASP pour renforcer ses capacités de mise en œuvre de l’harmonisation de la règlementation sur les semences.

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E CHOS Est dans la même dynamique la collaboration avec, d’une part, le Department of Foreign Affairs and Trade (DFAT, exAusAID) d’Australie et, d’autre part, avec le Programme de dissémination des nouvelles technologies agricoles en Afrique (DONATA) lancé par le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA). Avec le premier, elle a débouché sur la sélection de 2 plateformes d’innovation technologique grâce aux projets de systèmes semenciers financés par luimême, jusqu’en fin 2014. De ce fait, l’implication des spécialistes du Ghana, Burkina Faso et Mali a favorisé l’utilisation accrue des semences et l’intégration de ces plateformes aux activités du PSAO/WASP. Avec le second, la mise en place de ces plates formes a rendu possible l’augmentation du taux d’adoption des semences certifiées. Il en est de même pour la collaboration avec le G8 (Groupe des huit pays les plus industrialisés du monde), l’USAID et l’AGRA (Alliance pour la révolution verte en Afrique). N’a-t-elle pas permis de sceller l’entente entre les 2 projets d’augmenter les semences et les autres technologies sur l’usage du système d’incubation ? Ce système est à même, au demeurant, de développer l’entreprenariat d’agro-business dans les pays du Programme. La collaboration avec le West Africa Fertilizer Program (WAFP) de l’International Fertilizer Development Center (IFDC) et l’Institut du Sahel (INSAH) n’est pas non plus des moindres. En effet, les discussions ont été conclues sur l’usage d’une approche commune de mise en place des comités régionaux sur les engrais, les pesticides et les semences. Une entente s’est tout aussi bien contractée sur l’option d’utiliser les semences promues par le PSAO/WASP dans les essais de démonstration des engrais effectués par le PPAAO/ WAPP. D’ailleurs, l’accélération de l’adoption de la règlemen-

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tation nouvellement approuvée sur les engrais dépend de l’alliance réalisée entre celui-là et les unités de coordination nationales et régionales de celui-ci. Leur implantation est différemment appréciée d’un pays à l’autre Avec l’Association africaine du commerce sur les semences (AFSTA), engagement est pris de tout faire pour soutenir fortement les ANCS locales, en les rapprochant sous forme de partenariat des PME, firmes et organisations internationales, et pour les impliquer dans ses activités. Pour commencer, 7 leaders d’entre les ANCS sont censées participer au Congrès de cette Association africaine tenue, en mars 2014, à Tunis, avec la ferme intention de les faire contribuer essentiellement à la multiplication des connaissances en matière de collaboration des principaux acteurs régionaux à l’édification d’une compréhension commune du comment améliorer l’approche de renforcement du regroupement du Secteur privé. En septième lieu, c’est en mars 2014, 56,36 tonnes de semences de pré-base sont produites, dont 10 tonnes de maïs, 5,36 tonnes de sorgho, 39 tonnes de riz et 2 tonnes de niébé. Et les semences sont déjà distribuées par les PME, en vertu d’un accord contractuel avec le Secteur privé aux fins de leur transfert. Du reste, convaincu que ce dernier peut faire davantage, le bureau Afrique de l’Ouest de l’USAID a exhorté le PSAO/WASP à mener une brève étude sur l’évolution de l’industrie semencière Ouest africaine portant sur les 10 dernières années. Ce qui fut fait, et elle révèle qu’il y a des résultats positifs dus, généralement, aux efforts consentis, en 2010, au renforcement de la chaîne de valeur semencière et, particulièrement, à l’introduction commerciale des hybrides et variétés pures et au renforcement des capacités des acteurs à tous les niveaux (consulter figures 1 à 6). Comparison of Potential and Actual Available seed in 2009 and 2013

Figure 1 : Situation de 7 pays en 2013

Figure 2 : Situation de 13 pays en 2013

Figure 3 : Comparaison du disponible potentiel et actuel de semences, en 2009 et 2013

Figure 4 : Tendance évolutive des semences usitées au Nigeria, de 2005 à 2013

Figure 5 : Tendance évolutive des semences usitées au Ghana, de 2001 à 2013

Figure 6 : Tendance évolutive des semences usitées au Burkina Faso, de 2001 à 2012

Figures 1 à 6 : Evolution de la production de semences de pré-base de la sous-région, durant les 10 dernières années.

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Cette étude vient à son heure pour baliser et éclairer ce chemin encore lugubre : assister le Secteur privé et y faire émerger des « champions » à même de transformer le commerce semencier de l’informel au formel et impulser les aptitudes à accéder aux crédits bancaires et micro-financiers. Pour y parvenir une note de stratégie sur l’assistance aux services de développement des affaires est conçue et appliquée dans les pays. De la sorte, dans chaque ANCS (conférer encadré 1), au moins 5 d’entre les PME sont guidées pour s’occuper à solutionner les questions posées par leur propre système semencier. Il s’agit, en l’occurrence, de faire en sorte qu’elles sachent faire la confection de plans d’affaires attractifs et banquables ; engager effectivement le dialogue avec les banques et autres institutions financières ; accéder et gérer les prêts à eux consentis ; se faire livrer les outils de gestion des affaires ; obtenir le soutien de tout projet de joint-venture ; entrer en contact relationnel avec les compagnies internationales.

de transformation améliorant la qualité des semences produites. Une grande visibilité auprès à la fois des acteurs nationaux et régionaux et… En outre, PME, compagnies et organisations détiennent d’importantes données sur les semences servant actuellement à l’élaboration d’un directory annuel (guide de présentation des structures et de leurs caractéristiques) qui aide les acteurs industriels à prendre des décisions et apporte du sang neuf à la commercialisation (consulter tableau 2). Acheteurs et consommateurs potentiels devront être également touchés pour échanger entre eux, ce qui est propice à la visibilité des affaires. Tableau 2 : Inventaire des compagnies et organisations semencières selon les pays Pays

UNIS, Union nationale interprofessionnelles des semences, Sénégal, ASSEMA, Association semencière du Mali, UNPSB, Union nationale des producteurs de semences fourragères du Burkina, Burkina Faso, ANPPSN, Association des producteurs privés de semences du Niger, SEEDAN, Seed Association of Nigeria, SEEDPAG, Seed Producers’ Association of Ghana, ANASEB, Association nationale des semenciers du Benin.

Tableau 1 : Les petites et moyennes Entreprises dotées de plans d’affaire élaborés avec l’assistance du PSAO/WASP, au Niger petite et moyenne Entreprise

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MANOMA S.A AINOMA S.A HUS’A S.A Ferme semencière Alheri

5 6

Ferme semencière Amate HALAL S.A

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31

Burkina Faso

6

Ghana

7

Mali

300

Niger

230

Nigeria

67

Sénégal

Non disponible

Toute entité procure les renseignements sur son appellation, le lieu du siège, sa nature, le type d’occupation la définissant le mieux, son adresse complète, les cultures pratiquées, le nombre de ses employés, etc.

Tableau 3 : Demande, approvisionnement et valeur des semences dans 13 pays

Lieu

Besoin et fourniture en semences

Niamey Niamey Dosso Dosso (Doutchi) Maradi Maradi

Quantité de semences (en tonne)

Valeur des semences (en dollar américain)

1 335 400

1 713 265 500

Fourniture actuelle

182 000

214 593 900

Pourcentage exploité

13,6 %

12,5 %

Besoin potentiel

De plus, dans la seconde moitié de l’année 2014, une vaste étude régionale, assortie d’une analyse des coûts et bénéfices sur tout le long de la chaîne de valeur, est prévue avec le concours de l’IITA (International Institute of Tropical Agriculture). Cette fois-ci, elle va au-delà de la seule demande potentielle et compte saisir les réels besoins sur tous les aspects des transactions commerciales.

Et ce n’est pas le seul record nigérien, puisque 6 autres organisations en ont bénéficié. Sans compter que 2 batteuses semencières multifonctionnelles à riz, à sorgho, à millet, à blé, à maïs et à niébé sont également procurées à l’INRAN, tout comme à 6 compagnies privées, basées dans la région de Maradi, pour pouvoir impulser les opérations de nettoyage et CORAF ACTION N° 74

Bénin

En huitième lieu, enfin, l’estimation de la demande semencière sous-régionale est devenue une réalité, du reste depuis 2013 déjà. Dans 13 pays, a commencé une collecte des données sur la production, les besoins potentiels, l’approvisionnement actuel et les prix des spéculations que sont le maïs, le sorgho, le millet, le riz, le niébé et l’arachide. Le but ultime visé est de déterminer la valeur du marché aux fins d’attirer les investissements (voir tableau 3).

Du reste, leur implantation est différemment appréciée d’un pays à l’autre, dès lors que, globalement, sur les 11 PME sélectionnées, le Niger en a engrangées 6 implantées à Niamey, à Maradi et à Dosso (conférer tableau 2). Il faut dire qu’elles essaiment dans ce pays.

Numéro

Nombre de compagnies Commentaire et d’organisations

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E CHOS Dans le cadre du partenariat public-privé, le Projet « Production de semences et approvisionnement en Afrique de l’Ouest » a fait l’objet d’un accord entre le Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) et le CORAF/WECARD. Le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Liberia, le Mali, le Niger et le Sénégal se le partageront pour y gagner mutuellement les mêmes avantages, durant trois ans, c’est-à-dire de 2014 à 2016. Entièrement financé par le PPAAO/WAPP, il vise aussi à accroître de 25 % la production des semences certifiées de maïs, de riz, de sorgho, d’arachide et de niébé. Dans tout ce « remue-ménage », le PSAO/WASP y gagne un plus – et ce n’est pas rien – une grande visibilité auprès à la fois des acteurs nationaux et régionaux et des institutions internationales. Elle résulte des efforts concertés dans sa promotion par le biais de belles et agréables publications écrites, tels les brochures, fiches techniques et posters, avec comme cadre le Plan de communication presque ficelé.

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Réseau sur les semences en Afrique. Lui succède une série de rencontres consultatives, à Dakar et à Lomé, en 2004, qui ont facilité la participation de l’ensemble des acteurs à l’élaboration de cette politique assortie d’une règlementation. Haut niveau de développement des capacités et des infrastructures Un an après, plus exactement en novembre 2005, cette foisci, à Accra, ils étendent le mouvement au territoire des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA). La même année, de retour à Lomé, la dernière réunion a mené droit vers la validation du document de règlement semencier communautaire. C’est ainsi qu’en juin de l’année suivante, 2006, ces deux Organisations économiques régionales jointes par le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse (CILSS) adoptèrent la feuille de route leur dictant de travailler à la préparation d’un règlement semencier communautaire à part entière. Mai 2008 a vu se conclure l’adoption par le Conseil des ministres de la CEDEAO de ce règlement C/REG.4/05/2008 d’harmonisation des règles, des principes de transparence, des pratiques commerciales, de réduction des décisions arbitraires, d’application des règles communes sur la qualité semencière et de protection phytosanitaire appropriée et d’un mécanisme national et sous-régional d’échange et de suivi, il s’agit, en l’occurrence, du Comité Ouest africain des semences végétales et plants (COASem). Rappelons que ce dernier a pour vocation de rendre plus aisés la production, le contrôle de qualité, la certification et la commercialisation des semences, plants, plantules. En somme, vulgariser et enregistrer les variétés incluant leur inscription dans les catalogues nationaux et sous-régionaux ; le contrôle de qualité et la certification intégrant l’accréditation ; l’importexport de semences prenant en compte la mise en quarantaine des ravageurs ; impulser un environnement politique favorable à l’émergence d’un Secteur privé développé et d’un partenariat public-privé renforcé dans la livraison de semences de qualité (consulter tableau 1).

Contact : Anatole Yékémian Koné CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : anatole.kone@coraf.org Internet : www.coraf.org

Les acteurs agricoles rament dans la même cadence politique et industrielle semencières Mine de rien, l’évolution de l’industrie semencière africaine ainsi que de la politique semencière Ouest africaine harmonisée ne date ni d’hier encore moins d’aujourd’hui. C’est une longue histoire de cinquante-quatre ans pour la première et de trente-quatre ans pour la seconde. Pour vous en convaincre, voici le récit raconté, le 13 mars 2014, par un rapport du PSAO/WASP (Programme sur les semences en Afrique de l’Ouest).

Tableau 1: Mesures prises par 13 Etats membres de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS pour la mise en œuvre de la politique sous-régionale sur les semences

ES DÉBUTS DE L’INDUSTRIE SEMENCIÈRE AFRICAINE NE DATENT

L

pas d’hier. Ceux de la politique semencière Ouest africaine non plus. Aux premières heures de l’élaboration du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA), cette sous-région africaine était là, non pas par sa seule présence, mais aussi par sa dotation d’une politique semencière et d’accès des producteurs à des semences de qualité, comme contribution à ce processus auquel le CORAF/WECARD a donné le meilleur de luimême. Tout débute à Abidjan. Lorsque le processus d’élaboration d’une politique semencière régionale harmonisée pour l’Afrique sub-saharienne est lancé, en 1998, et a « accouché » du

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Quant à l’industrie semencière africaine, son évolution date de plus longtemps. Disons qu’elle est non seulement stimulée par les changements intervenus dans les approches de recherche et de développement, mais aussi marquée par plusieurs phases. Durant la période allant d’avant les indépendances jusqu’aux années 80, c’était les Etats qui géraient les approvisionnements en semences, les Instituts nationaux de recherche agricole (INRA) et les Centres internationaux de recherche agronomique (CIRA) du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) qui, en ce qui les concerne, s’occupaient essentiellement de ceux des variétés de culture. Des années 80 à celles de 90, le vent des Programmes d’ajustement structurel des économies sub-sahariennes a aussi soufflé sur le sous-secteur des semences qui se retrouve, d’un jour au lendemain, libéralisé et privatisé. Des années 90 à nos jours, le Secteur privé formel ou informel, constitués des compagnies multinationales, des groupements de producteurs et des coopératives, ont vu leur rôle s’accroître. A la vérité, il faut souligner que ceci y est également pour quelque chose : le soutien des bailleurs de fonds, des gouvernements américains, allemands, hollan-dais, français, etc., à l’industrie semencière pour réaliser un haut niveau de développement des capacités et des infrastructures.

sentants des compagnies. Ses investissements étaient particulièrement impressionnants, et c’est dans l’ordre des choses qu’elle ait reçu le récent appui additionnel de l’USAID, en vue de réaliser le Projet « Accroissement de la production des semences et autres technologies ». Quant à l’Africa Seed Trade Association (AFSTA), elle procure présentement divers supports à la formation des capacités des responsables du bureau régional du PSAO/WASP et des Associations nationales de commerce des semences (ANCS). Revenons à 2008, date à laquelle le règlement semencier communautaire a été adopté, pour souligner qu’il a impulsé le développement du Secteur privé, à un point tel que pullulent presque les petites et moyennes Entreprises au Bénin, Burkina Faso, Ghana, Mali, Niger, Nigeria et Sénégal. Leur exemple a permis de franchir les caps de 11 382 PME, en 2010, et de 18 957, en 2013 (voir figure 1).

La demande potentielle en semences a connu la courbe de croissance, à la fois au Ghana… Cependant, la pérennisation de ces Programmes d’ajustement structurel n’a pas fait que du bien mais aussi du mal au Secteur public, dès lors que son rôle a été progressivement rétréci comme peau de chagrin, tout comme, d’ailleurs, celui des petites et moyennes Entreprises du Secteur privé apparues successivement dans la production et la commercialisation des semences certifiées. Conséquemment, encore aujourd’hui, ce sont les INRA qui ont la main basse sur la production des semences de prébase destinées à développer et à vulgariser les variétés. Et des facilités de services, tels le conditionnement, le séchage et le stockage, héritées de la période d’avant ces Programmes, sont offertes par les gouvernements au Secteurprivé. Au fil du temps, les compagnies multinationales, dont les pionniers, Hi-Bred et Monsanto, montrent un intérêt grandissant pour finir par leur installation sur place (on dit délocalisation, maintenant) comme en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Ghana et au Nigeria, tandis que les compagnies et entreprises locales s’évertuent à progresser significativement. Entre 2008 et 2011, l’USAID finance un programme d’alliance sous-régional appelé West Africa Seed Alliance (WASA, Alliance pour les semences en Afrique de l’Ouest) qui cherchait à assurer que les paysans puissent se procurer, à temps et à succès, les semences et le matériel de plantation des variétés améliorées et adaptées. Mais les résultats de son intervention fut modeste. Lui succèdent alors le Programme sur les semences en Afrique de l’Ouest (PSAO/WASP), l’ASIWA et le COASem coordonnés, depuis Dakar, par le CORAF/WECARD. De son côté, l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) monte sur l’échiquier muni d’une approche favorable au développement du Secteur privé semencier axé sur le renforcement des capacités des entrepreneurs locaux et repréCORAF ACTION N° 74

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Figure 1 : Le nombre de PME dans 7 pays d’Afrique de l’Ouest, de 2010 à 2013 Entre 2009 et 2013, tout naturellement, la demande potentielle en semences de maïs, de riz, de sorgho, de niébé, de soja et d’arachide a connu la croissance, à la fois au Ghana, au Nigeria, au Burkina Faso, au Sénégal, au Niger, au Mali et en Gambie, en passant de 565 000 à 762 676 tonnes, soit une hausse de 35 %, L’approvisionnement en semences des mêmes spéculations en a fait autant, mais avec un record de hausse de 184 %, passant de 35 000 à 99 452 tonnes (consulter figure 2)

Figure 2 : Augmentation de la demande potentielle de semences des principaux légumes et céréales et de leur approvisionnement actuel, dans 7 pays d’Afrique de l’Ouest, en 2009 et en 2013 A titre de comparaison avec celui des autres céréales et légumes, l’approvisionnement des semences de riz et de maïs a mieux marché, s’élevant de 20 000 à 100 000 tonnes pour la première céréale et de 20 000 à 50 000 tonnes pour la seconde (consulter figures 3 et 4).

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Source : National Agricultural Research Council, Nigeria

Figure 5 : Evolution tendancielle de l’usage des semences des principaux légumes et céréales au Nigeria, de 2005 à 2013 Au Ghana, celui des semences certifiées de maïs et de soja a également évolué environ de 1 000 à 3 500 tonnes (conférer figure 6). Le Burkina Faso s’est, tout de même, bien illustré quant à celui des semences certifiés de riz, de maïs et de niébé, qui a effectué un bond significatif, certes atténué par celui demeuré faible des semences certifiées d’arachide et de soja (voir Figure 7).

Figures 3 et 4 : Demande potentielle et approvisionnement actuel de semences des principaux légumes et céréales, dans 7 pays d’Afrique de l’Ouest, entre 2009 et 2013 Si l’on remonte un peu plus loin, c’est-à-dire les 10 dernières années, l’on découvre la même évidence : l’usage de ces principaux légumes et céréales au Nigeria, Ghana et Burkina Faso leur a fait faire un bond significatif (conférer figures 5, 6 et 7). Même s’il faut admettre que le maïs, le riz et le soja en sont les auteurs-clés, tout au moins au Nigeria et au Ghana. Aider à plus considérer l’usage bénéfique des protéines pour les humains et les animaux L’approvisionnement en semences de niébé n’a pas été des meilleurs au Burkina Faso, parce qu’ayant stagné, ce qui en fait l’exception à la règle. Et n’est nullement mieux loti celui de l’arachide qui n’a donné aucun signe d’une augmentation significative, dans ces 3 derniers pays. Au contraire de celles de ces 2 derniers légumes, les semences de maïs ont été progressivement bien approvisionnées au Nigeria, l’action passant de 10 000 à plus de 60 000 tonnes, entre 2009 et 2013 (conférer figure 5). Et le pays n’en est pas à son dernier mot, d’autant qu’à la même période, celui des semences certifiées de soja est monté de 5 000 à plus de 30 000 tonnes, confirmant ainsi la réalité que les paysans accèdent de plus en plus aux semences de qualité.

Sources : Ghana Statistical Services Department and Ghana Seed Inspection Division, MOFA

Figure 6 : Evolution tendancielle de l’usage des semences des principaux légumes et céréales au Ghana, de 2001 à 2013

Source : Direction de service semencier, Burkina Faso

Figure 7 : Evolution tendancielle de l’usage des semences des principaux légumes et céréales au Burkina Faso, de 2001 à 2012

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Pour revenir au système semencier, il y a lieu également d’ajouter que les opportunités d’investissement ne manquent pas, vu le haut potentiel de la demande ainsi que de la valeur marchande du marché des semences. C’est du moins ce qu’apprend l’étude, menée en 2013, dans 13 pays d’Afrique de l’Ouest, exception faite du Cap-Vert et de la GuinéeBissau. La demande potentielle des principaux légumes et céréales est estimée à 1 335 437 000 tonnes de semences comparée à l’approvisionnement qui est de 182 035 tonnes, soit 13,6 % de ce potentiel estimé (conférer tableau 2). Quant à la valeur marchande du marché des semences, elle est estimée à 1 713 265 358 dollars américains, en 2014, comparée à la valeur marchande actuelle évaluée à 214 593 885 dans la même monnaie, représentant 12.5 % de la première, en 2013.

Dans tous ces cas de figure, les faits confirment que le règlement semencier communautaire harmonisé s’est taillé une place de choix, dans beaucoup de pays. Quelque part, là où il est largement adopté, l’industrie semencière a bien progressé aussi bien pour l’approvisionnement en semences que pour l’usage des semences certifiées. En direction de ceux des pays qui l’ont faiblement adopté, comme le Libéria, la GuinéeBissau, le Cap-Vert, la Sierra-Leone, la Mauritanie et le Tchad, en revanche, des actions d’appui verront le jour en matière de renforcement de leurs capacités en l’espèce. Mais faudrait-il également parer au manque d’attention essuyé par les légumineuses qui méritent, pourtant, une bien meilleure promotion, afin d’aider à plus considérer l’usage bénéfique des protéines pour les humains et les animaux et d’améliorer la fertilité des sols. N’est-ce pas ?

Tableau 2 : Quantité potentielle et actuelle des semences et valeur des principaux légumes et céréales, dans 13 pays d’Afrique de l’Ouest, en 2013 Besoin et approvisionnement en semences

Quantité (en tonne)

Valeur des semences (en dollar US)

Besoin potentiel

1 335 437

1 713 265 538

182 035

214 593 885

13,6

12,5

Approvisionnement actuel Pourcentage exploité

Contact : Armand Faye CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail armand.faye@coraf.org armand.faye@yahoo.fr Skype : aramandfaye MY : armand.faye Internet : www.coraf.org

de l’extérieur, en créant une Alliance pour une industrie semencière en Afrique de l’Ouest (ASIWA). C’est en s’y attelant que le PSAO/WASP s’est doté d’un mécanisme de cadrage et d’orientation pour la mise en place de cette ASIWA. Grand projet conjuguant les volontés et efforts d’un large éventail d’acteurs-clés, l’ASIWA entend, à coup sûr, faciliter le dialogue avec les décideurs politiques nationaux, les opérateurs économiques sous-régionaux, les Organisations de producteurs et, surtout, les entreprises de semences du Secteur privé national et international. Elle compte également se constituer en une plate forme de partenariat du couple Secteur privé-Secteur public-Partenaires techniques et financiers dicté par le marché pour aider à développer le soussecteur des semences. N’étant pas la première du genre, l’ASIWA peut beaucoup profiter de l’expérience passée et des leçons apprises de l’Alliance sur les semences en Afrique de l’Ouest (WASA) formée, en 2009, pour surmonter la plupart des sempiternels obstacles auxquels le marché semencier sous-régional confronte : apprendre les problèmes de gestion et de gouvernance peut lui avérer inestimable.

Industries semencières : s’allier pour vaincre et se développer Si comment mettre en place une instance est de premier Ordre, pourquoi lui apporte de la valeur ajoutée par l’explication des defis, eujeux, visions, missions et objectifs communs aux multiples parties prenantes. La création d’une Alliance pour une industrie semencière en Afrique de l’Ouest (ASIWA) en est la parfaite illustration, parce que posant la nécessité d’une collaboration entre le Secteur privé, le Secteur public et les Partenaires techniques et financiers et parce que leur fixant des responsabilités individuelles et collectives. En donne les contours le rapport de cadrage et d’orientation, soumis par SSG Advisors americain au CORAF/WECARD, le 26 janvier 2014, dont nous vous faisons, ici, l’économie. NOTRE CONNAISSANCE, IL N’EST PAS DE REFORME SANS

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Entreprises semencières incapables de multiplier les quantités de semences nécessaires

douleur. Celle des politiques nationales et sous-régionales sur les semences en Afrique de l’Ouest ne fait pas exception. La chirurgie opérée est de les faire se créer, de les sortir du confinement et de la douette coexistence « pacifique » avec les multiples et diverses entraves, les faire faire l’ouverture sacrificielle sur l’apport fécondant du passé et

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Muni d’un tel outil, le PSAO/WASP se sent en mesure d’explorer la possibilité de cette mise en place et de la viabilité de ce partenariat inclusif et effectif à même de fouetter le développement de la production des semences de qualité, de

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Admettons même que ces informations soient disponibles, les INRA et les universités, financés par les fonds publics, manquent souvent de ressources et de capacités pour la production suffisante de semences de pré-base et de semences de base. Dans les deux cas, les entreprises semencières, qui doivent acheter des semences de base auprès des INRA, ne sont pas encore capables de multiplier commercialement les quantités de semences de qualité nécessaires pour répondre à la demande du marché. C’est pourquoi, il y a tout un intérêt certain à développer le rôle du Secteur privé dans la production de semences de base et de semences certifiées et à réduire la charge financière et technique qu’il supporte sur ses frêles épaules. Pour ce faire, il faut apporter des appuis importants pour développer les entreprises, investir dans l’équipement moderne de production, de nettoyage et de triage et dans l’assistance technique pour le contrôle de la qualité.

leur approvisionnement et de leur utilisation. Un tel partenariat devrait compléter et renforcer les activités actuellement menées par le PSAO/WASP et d’autres programmes de développement qui améliorent la productivité agricole dans la chaîne de valeur des céréales et des légumineuses. Autrement dit, mener une activité de cadrage et d’orientation vise à la fois plusieurs choses. D’abord, définir clairement une proposition d’une nouvelle Alliance semencière qui reflète les intérêts et défis de multiples acteurs, tout en ajoutant de la valeur aux initiatives existantes axées sur le développement du sous-secteur. Ensuite, cartographier l’éventail des acteurs potentiels d’ASIWA, leurs rôles et motivations respectifs. Ensuite encore, identifier les facteurs et les défis à prendre en compte dans la structuration d’ASIWA et le renforcement de sa pertinence, de son efficacité et de sa durabilité, en considérant, notamment, les leçons apprises de la défunte WASA. Enfin, faire des recommandations pour la construction d’une Alliance semencière qui se pérennise audelà de l’extinction du PSAO/WASP, avec une touche spécifique sur l’intensification du rôle du Secteur privé, d’une part, et, d’autre part, sur les efforts de développement des semences de l’ensemble des acteurs agricoles. Pour comprendre les domaines dans lesquels ASIWA pourrait servir le mieux leurs intérêts et créer un impact réel sur le développement des semences, des visites de terrain au Sénégal, au Ghana et au Nigeria ont été organisées auprès de plus de 60 partenaires du Secteur public, du Secteur privé ainsi que des Partenaires au développement. Dans chaque pays sélectionné, en effet, ont été rencontrés les représentants de certains Instituts nationaux de recherche agricole, de Comités nationaux de commerce des semences, etc., auprès de qui sont recueillis les avis sur la manière dont ASIWA pourrait être structurée et avoir une meilleure idée du progrès effectué et des activités planifiées. Une telle démarche est à la hauteur de l’ampleur des défis que rencontre le secteur agricole qui, malgré les forts potentiels de croissance, les améliorations rapides de la sécurité alimentaire, les problèmes chroniques affectant l’écosystème agricole, d’une manière générale, et, d’une manière particulière, le sous-secteur semencier, empêche la production, la distribution et l’utilisation de semences améliorées et d’autres intrants nécessaires pour optimiser les rendements. A commencer par les écarts dans la production et la fourniture de semences de qualité. Pendant des décennies, leur disponibilité limitée et leur coût élevé ont empêché l’adoption par les producteurs des semences des variétés améliorées adaptées. A vrai dire, il y a tout lieu de faire remarquer que leur disponibilité est dépendante des facteurs incrustés dans la chaîne d’approvisionnement, la recherche-développement, la sélection, la production, la distribution et la vulgarisation. Les Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) manquent souvent de ressources financières, d’infrastructures et de ressources humaines pour assurer les approvisionnements suffisants en semences de pré-base et en semences de base de qualité bien adaptées. Avec les services de production des semences de base, leur font souvent défaut les informations fiables et opportunes relatives à la demande d’une catégorie de semences donnée. Ce qui les pousse à produire de faibles quantités évitant de se retrouver avec des semences invendues entre les mains.

Difficulté à élaborer de bonnes stratégies de développement de leurs affaires… Dans de nombreux cas, l’inadaptation des infrastructures de conservation des entreprises et des distributeurs ne permettent pas de mettre à disposition les semences des variétés améliorées, en qualité et en quantité suffisantes, auprès des principaux utilisateurs que sont les producteurs. En plus, leur font souvent défaut les infrastructures nécessaires pour la conservation d’importantes quantités de semences sur de longues durées, ce qui cause des pénuries, des retards dans les approvisionnements des semences, en début de saison, et la pénétration dans le marché de celles de mauvaise qualité. Et les auteurs du rapport de faire remarquer que « le fait d’investir dans de nouvelles infrastructures de stockage pourrait avoir un impact immédiat et très important sur la quantité et le volume de semences disponibles, pendant la période de semis. Pour ce faire, il faut, bien évidemment, que les entreprises de semences aient accès aux finances nécessaires, ce qui est un défi du fait des taux d’intérêt élevés pratiqués dans le secteur bancaire et de la perception, par ce secteur, de l’agriculture comme étant un secteur à hauts risques. » Ajoutons-y que les conséquences de l’introduction dans le marché de semences de mauvaise qualité par des fournisseurs occasionnels sans scrupules a fortement entamé la confiance que les paysans ont dans les semences de qualité et a contribué à leur faible adoption. Par conséquent, restaurer leur confiance « dans la valeur et l’authenticité des semences [des variétés] améliorées doit accompagner tout effort de renforcement de l’approvisionnement en semences. », suggèrent les auteurs du rapport. « Pour ce faire, on pourrait avoir, entre autres, un programme régional officiel de qualité et de certification des semences qui garantit la qualité des semences et fournit aux agriculteurs, des voies de recours, dans le cas où on leur vendrait des semences de mauvaise qualité ou des semences contrefaites. », ajoutent-ils. Enfin, hormis les difficultés engendrées aussi par les actions de sélection, de production, de conservation, d’approvisionnement, se posent des contraintes — réglementations nationales inappropriées, lacunes des capacités institutionnelles, mise en œuvre du règlement semencier communautaire mitigée, retards de livraison et de plantation, étroitesse et frag-

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mentation des marchés semenciers et des produits, augmentations des coûts du processus de mise sur le marché et dans le commerce régional — liées à l’environnement politique entourant les semences. Et ce, dans la mesure où ces dernières participent à empêcher le dévelop-pement du soussecteur semencier, du moins à réduire la disponibilité de semences des variétés améliorées, dans toute l’Afrique. Sans compter que, souvent, elles finissent par décourager les actions d’introduction de nouvelles semences. Ce qui fait dire aux auteurs ceci : « Sans l’alignement complet des normes de diffusion, de catalogage et de certification, […] d’accréditation, d’importation [et] d’exportation des semences dans [toutes les trois zones], il sera difficile d’atteindre l’impact souhaité quant à l’harmonisation des politiques semencières au niveau régional ». Remarquez que cette étroitesse excessive et fragmentation de ces deux types de marchés n’incitent guère aux investissements, ni à l’intervention des entreprises commerciales qui ont fait les beaux jours du sous-secteur, en Afrique de l’Est et en Afrique Australe. Les entreprises locales, quant à elles, s’ébattant avec les obstacles réglementaires au commerce régional des semences, limitent leurs interventions aux petits marchés nationaux. Comment peuvent-elles alors valablement justifier des investissements dans des technologies et facteurs de production modernes de semences de qualité, sans parler des économies d’échelle nécessaires favorisant la fixation de prix abordables pour les paysans ? De même, dans les marchés de produits, tels que le maïs et le riz, se complique la mise en relation entre les entrepreneurs et les consommateurs réels, qui se matérialise à la fois par un manque d’informations servant à orienter la prise de décision dans la production de semences de base et par la difficulté à élaborer de bonnes stratégies de développement de leurs affaires et d’accès aux finances.

engrais, des produits de protection des récoltes et des techniques modernes de production ! Il est souhaitable, afin de voir les taux d’adoption augmenter, de trouver des solutions de financement appropriées pour les intrants agricoles, de préférence liées aux services de vulgarisation, aux marchés des produits et à l’assurance-qualité. Pour tout dire, rien que ces quelques exemples illustre que « le faible taux d’adoption des semences de qualité par les agriculteurs correspond à une demande plus faible en ces semences. », (les auteurs de ce rapport dixit) !

Contact : Ernest Assa Asiedu CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : e.asiedu@coraf.org Skype : ernestasiedu Internet : www.coraf.org

Prochain article : comment structurer l’ASUWA

Le contrôle de qualité et la certification des semences au menu d’une formation à Abidjan Contrôler la qualité et la certification des semences est une réelle préoccupation pour les acteurs agricocles de la sousrégion Afrique de l’Ouest. Puisqu’il en est ainsi, le Programme sur les semences en Afrique de l’Ouest (PSAO/ WASP) a regroupé ceux de la Côte d’Ivoire, à Abidjan, en fin avril 2014, pour bénéficier d’une formation qui y Par Paul Senghor est liée. Elle visait à emmener les agents ivoiriens de la règlementation à appréhender les procédures et normes en matière de commerce des semences, afin de pouvoir mettre en œuvre le règlement communautaire de la CEDEAO applicable aussi à l’espace de l’UEMOA et du CILSS. A l’issue de cet atelier qui a vu la participation des représentants des sous-secteurs de la production, de la sécurité alimentaire, des semences, des intrants, des réseaux, etc., il est recommandé, tout d’abord, au Ministère de l’agriculture ivoirien de mettre à disposition les textes nationaux — lois, décrets, arrêtés, etc. — relatifs aux semences, d’octroyer une indemnité de motivation aux contrôleurs et inspecteurs des semences, de formaliser leur acte de nomination et de procéder à leur assermentation, de leur permettre d’effectuer les opérations d’échantillonnage et de les former à ses techniques.

Des solutions de financement appropriées pour les intrants agricoles Remarquez également qu’un bon nombre de producteurs sont plus familiers à l’utilisation des variétés traditionnelles qu’à celle des variétés hybrides et à pollinisation externe (allogame). En conséquence de quoi, ils conservent les semences des premières et récusent celles des secondes qui s’épuisent, à chaque récolte, donc impossibles d’être replantées, ce qui les oblige à en acheter de nouvelles, à chaque saison Ceux, qui achètent des semences de mauvaise qualité, sont moins enclins à faire confiance aux semences commercialisées comme étant de « haute qualité », du coup, rechignent à se les payer à l’avenir. Il en est de même de ceux qui ont acheté des semences de qualité, mais qui n’ont pas eu accès aux services de vulgarisation garantissant l’emploi des bonnes pratiques de culture, de récolte et de gestion postrécolte. D’ailleurs, comment peut-il en être autrement avec des coûts si élevés des semences des variétés améliorées qui limitent leur adoption, malgré que l’utilisation de ces dernières par les petits producteurs permet d’augmenter substantiellement leurs rendements et revenus ? Et ces problèmes financiers sont exacerbés, lorsque les avantages tirés de certaines variétés de semences ne sont rentables qu’utilisées avec des CORAF ACTION N° 74

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Il lui est aussi demandé de mettre en place le fonds d’appui au secteur semencier, de soutenir les activités de renforcement des capacités infrastructurelles et équipementières — germoirs, broyeuses, incubateurs, etc. — du système semencier national, notamment le laboratoire d’analyses et des essais des semences, d’élaborer des projets spécifiques à soumettre au financnement du Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles. Au PSAO/WASP, il est demandé de mettre à disposition l’ensemble des documents, des manuels de procédure et des textes communautaires disponibles sur les semences, d’équiper le service officiel de contrôle en kits comprenant GPS, humidimètres, matériel informatique, connexion à l’Internet, etc., d’organiser une formation pratique en contrôle de qualité portant sur l’inspection au champ, le contrôle des lots, l’analyse et les essais au laboratoire, etc.

Lettre d’information trimestrielle du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles. Le CORAF/WECARD est une association internationale a but non lucratif née, en mars 1987, et regroupe actuellement 22 Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) de la sous-région. Il s’appelait alors la Conférence des responsables de recherche agronomique africains et français, changée, en 1995, en Conférence des responsables de la recherche agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre, puis, en son actuel nom, en 1999. Le CORAF/WECARD a pour vision et pour mission la réduction durable de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire par une augmentation de la croissance économique induite par l’agriculture et l’amélioration durable du système de recherche agricole, de la productivité, de la compétitivité et des marchés par la satisfaction des principales demandes des acteurs adressées aux SNRA. Parmi celles-ci, les données et informations scientifiques vulgarisées que véhicule, depuis octobre 1996, Coraf Action éditée avec à travers le Programme sur les semences en Afrique de l’Ouest du CORAF/WECARD, le présent appui financier bureau Afrique de l’Ouest de l’USAID (United States Agency for International Development).

Directeur de publication Harold Roy-Macauley

A Ouagadougou, une foire des semences de qualité…, comme toutes les foires !

Directeur de la rédaction Abubakar Njoya

Directeur adjoint de la rédaction Anatole Yékéminan Koné

Rédacteur en chef Armand Faye

Il faut le faire que d’organiser, en Afrique de l’Ouest, une foire des semences ! C’est la prouesse réussie par l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) du Burkina Faso. Pourtant, il n’en est pas à son premier coup d’essai, mais à la cinquième édition, tenue à Ouagadougou, du 6 au 8 juin 2014. Mais de quoi peut bien s’occuper Par Yacouba Diallo une telle foire ? Portant l’étendard thématique de « la protection des résultats de recherche », elle s’est faite le creuset de tous les utilisateurs des résultats de la recherche, en l’occurrence les semences des variétés améliorées, qui peuvent en trouver à acheter sur place, en renouveler leurs stocks de semences et finir par en adopter. Forte de la collaboration active du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/ WAAPP), du Comité Inter-Etats de lutte contre la sécheresse (CILSS) et de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), la foire a été particulièrement égayée par l’inauguration d’une boutique de semences, la tenue d’une conférence sur cette thématique et l’animation d’une galerie marchande où différentes classes de semences certifiées ont été exposées et vendues par les structures de recherche et le Secteur privé. Du reste, rien de tout ceux-ci n’étonne guère celui qui sait déjà qu’en la matière cette foire répond à l’attente

Comité de rédaction et de lecture Ernest Assah Asiedu, George Muluh Achu, Vincent Joseph Mama, Abdourahmane Sangaré, Mbène Dièye; Sidi Sanyang, Hamadé Kagoné, Abdulai Jalloh, Niéyidouba Lamien, Folarin Sunday Okelola, Yacouba Diallo, Julienne Kuiseu, Jérôme Konan Kouamé, Mika Ndongo

Mise en pages Ngor Sarr Alassane Dia

Postage en ligne Gorgui Alioune Mbow Documentation, édition et diffusion CORAF/ WECARD Version anglaise disponible CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : harold.roymacauley@coraf.org E-mail : armand.faye@coraf.org Internet : www.coraf.org ISSN : 0850 5810

d’acteurs entreprenants, parmi lesquels compte l’Association nationale des entreprises semencières du Burkina Faso (ANES-BF). Formée par 11 entreprises semencières,

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NOTE DE LECTURE Rapport final. Evaluation des capacités des laboratoires nationaux et régionaux d’Afrique de l’Ouest qui pourraient servir de centre d’excellence de la CEDEAO et du CORAF/ WECARD en biotechnologie et biosécurité. Par Abdourahamane Sangaré, de Côte d’Ivoire.

Après avoir abordé, dans les trois précédentes éditions, les forces et faiblesses des capacités techniques des principaux labo des SNRA et Institutions internationales exerçant dans la biotechnologie et la biosécurité en Afrique de l’Ouest, du contexte sousrégional, régional, continental et mondial ainsi que des

raisons qui justifient l’entreprise d’une telle étude, puis de ce qu’est la biotechnologie, ce document, de la plus haute importance pour le CORAF/WECARD (www. coraf.org) et la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) nous fait, dans cette présente édition, mieux connaître ses multiples applications dans la vie de tous les jours. Commençons par son application en amélioration génétique et en génotypage. Ici, le chercheur, appelé sélectionneur, est soucieux de créer des variétés agricoles disposant d’un ou de plusieurs caractères bienfaisants particulièrement recherchés. Par

sélection directe et rapide, il identifie et localise les gènes responsables de ce ou de ces caractère(s). Il en fait la sélection, en usant de marqueurs moléculaires qui sont une petite portion d’ADN (acide désoxyribonucléique) ou de son expression, c’est pourquoi cettte méthode est appelée la sélection assistée par marqueurs moléculaires (SAM). Heureusement qu’elle n’est pas la seule, il y a également plusieurs autres. En effet, toujours grâce aux marqueurs moléculaires, ce chercheur très pointu les utilise au moyen de différents procédés – qu’il n’est pas nécessaire d’évoquer ici – afin de mettre en évidence,

elle représente, à elle seule, toute l’industrie semencière nationale, pour la promotion de laquelle elle ambitionne de lui servir de forum d’interaction et d’échange d’informations et de représenter ses intérêts tant sur le plan national, sous-régional et international. Mais vu son extrême jeunesse, parce qu’officiellement reconnue en janvier 2014, il y a tout juste un an, il va s’en dire que ses capacités organisationnelles et opérationnelles sont encore très faibles pour lui permettre de jouer pleinement ce rôle de leader. Elle a besoin d’être épaulée. Ce que le PSAO/WASP n’a pas hésité à faire, depuis février 2013, en l’accompagnant davantage dans la mise en œuvre des activités sur le terrain, le partage et la mise à profit des expériences et leçons apprises des associations plus anciennes d’ailleurs, le ciblage et la mise en place des procédures de conduite des activités et son ancrage dans l’environnement semencier national. Ayant organisé les petites et moyennes Entreprises (PME) autour des ANCS (Associations nationales de commerce des semences) chargées de produire celles de qualité, le PSAO/ WASP leur a concocté un programme de renforcement de leurs capacités techniques, organisationnelles et entrepreneuriales piloté par l’AFSTA (Association africaine du commerce des semences). Il a même suscité l’établissement d’une convention de partenariat avec la coordination nationale du PPAAO/WAAPP et l’ANCS. Ainsi, profitant de la tenue de l’Assemblée générale de l’ANES-BF, le représentant du PSAO/WASP a présenté et expliqué, de long en large, aux délégués le règlement communautaire semencier harmonisé de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), leur en

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au niveau du patrimoine génétique dont l’ADN est le dépositaire, un polymorphisme non perceptible à travers le caractère extérieur, appelé phénotype. Il analyse aussi la diversité génétique, en étudiant la structure et l’évolution des populations naturelles, et se sert du profil de l’ADN ou de la séquence de nucléotides (caractéristiques de chaque individu ou de chaque clone) comme d’une solide base d’identification des individus ou clones dans une populationdonnée.

Prochain article toujours sur les applications.

a fait acquérir une meilleure compréhension, les a techniquement assistés dans la programmation budgétaire de leurs activités. L’occasion a été également belle pour les aider à actualiser les plans d’actions de 2014 et de 2015 de l’ANES-BF, leur apprendre la bonne nouvelle de la disponibilité actuelle des semences de pré-base produites par les Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) et les Centres internationaux de recherche agronomique du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), tels AfricaRice (Centre africain pour le riz), IITA (International Institute of Tropical Agriculture) et ICRISAT (International Crops Research Institute for Semi-Arid Tropics). Il en a fait de même avec les conditions de contractualisation et d’enlèvement des semences de pré-base destinées à la production de semences de base. Pour le futur proche, la mise en œuvre des activités planifiées, dans le cadre du protocole d’exécution ANES-BF-coordination du PPAAO/WAAPP-PSAO/WASP relatif à la mise en œuvre des activités d’appui au Secteur privé, est à diligenter. Au moins 5 PME semencières sont appelées à être sélectionnées et assistées pour pouvoir développer des plans d’affaires et guidés (sous forme de mentorat) pour pouvoir les mettre en œuvre. Les données sur les PME sont à collecter pour servir à élaborer un répertoire. Ces dernières sont censées être informées du moment de l’enlèvement des semences de pré-base produites. La mise en place des parcelles de démonstration sur les semences des variétés nouvelles est indispensable. Un plaidoyer doit être entrepris auprès des coordinations nationales du PPAAO/WAAPP et d’autres programmes ou projets pour les convier au cofinancement des activités identifiées.


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