TABLE DES MATIERES / TABLE OF CONTENT
INTRODUCTION……………………………………………………………………….......PAGE 1-2 INTENSIFICATION DURABLE SES SYSTEMES INTEGRES AGRICULTURE-ELEVAGES EN VUE D’ACCROITRE LA PRODUCTIVITE AGRICOLE ET LA SECURITE ALIMENTAIRE EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE (ISIAE)……………...PAGE 3
SUSTAINABLE INTENSIFICATION OF INTEGRATED AGRICULTURELIVESTOCK SYSTEMS TO INCREASE AGROPASTORAL PRODUCTIVITY AND FOOD SECURITY IN WEST AND CENTRAL AFRICA…………………………..PAGE 8 RENFORCEMENT DES SYSTEMES SEMENCIERS EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE……………………………………………………………………………................PAGE 15 STRENGTHENING SEED SYSTEMS IN WEST AND CENTRAL AFRICA………….PAGE 21
ÉVALUATION DES TIQUES ET DES MALADIES DU BETAIL EMERGENTS ET LES STRATEGIES INTEGREES DE LUTTE EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE....................................................................................................................................PAGE 25 ASSESSMENT OF EMERGING LIVESTOCK TICKS AND TICK-BORNE DISEASE THREATS AND INTEGRATED CONTROL STRATEGIES IN WEST AND CENTRAL AFRICA……………………………………………………………………………………….PAGE 27
OPTIONS D’INTENSIFICATION DURABLE DES SYSTEMES DE PRODUCTION AGROSYLVO-PASTORAUX………………………………………………………………………PAGE 29 OPTIONS OF SUSTAINABLE INTENSIFICATION OF AGRO-SYLVO-PASTORAL SYSTEMS OF PRODUCTION……………………………………………………………..PAGE 32
PROJET INTEGRATION CULTURES-PETITS RUMINANTS………………………..PAGE 34 OPTIONS OF SUSTAINABLE INTENSIFICATION OF AGRO-SYLVO-PASTORAL SUSTAINABLE INTENSIFICATION OF INTEGRATED CROP-SMALL RUMINANT PRODUCTION SYSTEMS IN WEST AFRICA…………………………………………PAGE 36
UN SYSTEME INTEGRE ARBRES/CEREALES/ELEVAGE POUR UNE UTILISATION DURABLE DE LA TERRE ET DES CONDITIONS DE VIE AMELIOREES POUR LES PETITS EXPLOITANTS AGRICOLES DU SAHEL (CERLIVETREES)…………..PAGE 36 AN INTEGRATED CEREAL-LIVESTOCK-TREE SYSTEM FOR SUSTAINABLE LAND USE AND IMPROVED LIVELIHOODS FOR SMALLHOLDER FARMERS IN THE SAHEL (CERLIVETREES)………………………………………………………………………….PAGE 40
INTRODUCTION Agriculture in West and Central Africa faces enormous challenges and constraints, including the availability of land, access to agricultural inputs, significant post-harvest losses (in quantity and quality), low capacity of producers and processors, integration of agriculture and livestock, access to credit, markets access for small farmers, decline of soil fertility. These constraints, combined with the effects of climate change and population pressure, significantly erode agricultural productivity and competitiveness in the region. Aware of the need to address these constraints, CORAF/WECARD signed a dynamic partnership with DFAT and CSIRO as part of the initiative for food security in Africa which contributes to the achievement of Pillar IV of the Comprehensive African Agricultural Development Programme (CAADP). The partnership (2010-2015) drew on African and Australian scientific expertise to implement and develop research approaches that can have effects and direct impact in improving the living conditions of small producers, stakeholder projects funded under the partnership. Five years after the signing of the agreement, come the time to take stock. The partnership is focused on projects developed in conjunction with national agricultural research institutes, universities, advanced centers and international research centers, producer organizations and NGOs in semi-arid and sub humid West and Central Africa. Nearly fifty-six (56) innovation platforms, based on the principle of integrated agricultural research for development, have been implemented by projects in several countries. After project closure in 2014, the most successful ones were selected to receive substantial financial support. The book you hold in your hands is a collection of successful experiences and lessons learned from the project beneficiaries, members of innovation platforms installed in countries in West and Central Africa. These "Change stories" relate productions systems, the functioning of agrimarkets, policy, research system, developing the capacity of rural associated with Innovation Platforms and access to agricultural services. It has, for the most part, a positive impact on the lives of beneficiaries, the conditions and the standard of living has considerably improved thanks to technologies and innovations introduced by projects and distributed through multistakeholder platforms whose dynamism is no longer in doubt. In this respect, one can say that the partnership CORAF/WECARD-CSIRO/DFAT has achieved its initial objectives. It is also an opportunity to thank all those who have shared knowledge and their views on the effects of projects. We are very grateful to the Australian Government through its International Cooperation Agency, DFAT and CSIRO (the Commonwealth Scientific and Industrial Research Organization), which supported the development of agriculture in West and Central Africa in the context of the food security initiative in Africa.
INTRODUCTION L’agriculture en Afrique de l’Ouest et du Centre fait face à d’énormes difficultés, entre autres la disponibilité et l’accès aux intrants agricoles, les importantes pertes post-récolte (en quantité et en qualité), la faible capacité des producteurs et transformatrices, les contraintes liées à l’intégration de l’agriculture et de l’élevage, les difficultés d’accès au crédit et aux marchés, la baisse de la fertilité des sols. Ces contraintes combinées aux effets du changement climatique et à la pression démographique érodent considérablement la productivité et la compétitivité agricoles dans cette région. Conscient de la nécessité de lever ces contraintes, le CORAF/WECARD a signé un partenariat dynamique avec le DFAT et le CSIRO dans le cadre de l’initiative pour la sécurité alimentaire en Afrique qui contribue à la réalisation du pilier IV du programme détaillé de développement Agricole en Afrique (PDDAA). Le partenariat (2010-2015) s’est appuyé sur l’expertise scientifique africaine et australienne pour mettre en œuvre et développer des approches de recherche pouvant avoir des effets et des impacts directs dans l’amélioration des conditions de vie des petits producteurs, parties prenantes des projets financés dans le cadre du partenariat. Cinq années après la signature de la convention, l’heure est au bilan. Le partenariat s’est concentré sur les projets développés conjointement avec des instituts nationaux de recherche agricole, des universités, des centres avancés ou des centres internationaux de recherche, des organisations des producteurs, et des ONG dans les régions semi-arides et subhumides de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans le même sillage près de cinquante-six (56) plateformes d’innovations, s’appuyant sur le principe de la recherche agricole intégrée pour le développement, ont été mises en place par les projets dans plusieurs pays. A la clôture des projets en 2014, les neufs les plus performantes ont été sélectionnés pour bénéficier d’un soutien financier conséquent. Ce livre que vous tenez entre vos mains est un recueil des succès, des expériences et des leçons apprises par les bénéficiaires des projets, membre des plateformes d’innovations installées dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ces « Change stories » concernent les systèmes de productions, le fonctionnement des marchés, les politiques, les capacités du système de Recherche - Développement, les capacités des ruraux associés aux Plateformes d’innovation, et l’accès aux services agricoles. Elles ont, pour la plupart, eu un impact positive sur la vie des bénéficiaires dont les conditions et le niveau de vie s’est considérablement améliorés grâce aux technologies et innovations introduites ou endogènes par les équipes de projets et diffusées à travers les plateformes multi acteurs dont le dynamisme n’est plus à prouver. A cet égard, on peut dire que le partenariat CORAF/WECARD-CSIRO/DFAT a atteint ses objectifs de départ. C’est l’occasion de remercier tous les acteurs qui ont bien voulu partager leur sentiment sur les effets des projets avec nous ; ce qui a permis de produire ce recueil. Nous sommes très reconnaissants au Gouvernement australien à travers son Agence de Coopération Internationale, le DFAT et le CSIRO (the Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation) qui
appuyé le développement de l’agriculture en Afrique de l’Ouest et du Centre dans le cadre de l’initiative pour la sécurité alimentaire en Afrique. INTENSIFICATION DURABLE SES SYSTEMES INTEGRES AGRICULTUREELEVAGES EN VUE D’ACCROITRE LA PRODUCTIVITE AGRICOLE ET LA SECURITE ALIMENTAIRE ET CONSERVER L’ENVIRONNEMENT EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE (ISIAE)
La plateforme de Banfora améliore la santé animale Depuis l’installation de la plateforme d’innovation de Banfora autour de la chaîne de valeur lait, la santé des animaux est améliorée et les veaux ont une croissance rapide. Ce constat est fait par les acteurs de la plateforme. Mr Ila Barry possède un troupeau de bœufs et l’élevage est son activité principale. Membre de l’APESS, il considère que ce résultat est la conséquence directe des conseils des vétérinaires pour la santé des animaux et des techniciens pour la gestion des rations alimentaires et du niébé fourrager. « Avant les animaux allaient en pâturage. Maintenant avec le niébé fourrager, il n’y a plus besoin de les laisser errer. L’embouche permet d’avoir des animaux plus sains et les veaux ont une croissance rapide et une meilleure santé. Les vétérinaires nous donnent des conseils pour soigner nos animaux. Tout cela participe à leur bien-être », explique M. Barry. Ousmane Diallo, membre de la plateforme est du même avis. Depuis qu’il suit à la lettre les conseils des vétérinaires pour la nourriture et les soins des animaux, sa vie a changé. « Avant mes 13 vaches ne me donnaient que 20 litres de lait par jour et mes animaux souffraient beaucoup de la trypanosomiase. Je consommais une partie du lait et le reste était vendu sans rapporter grand-chose. Maintenant, mes animaux ne divaguent plus, ils sont nourris à l’enclos avec les tiges de mil, de maïs et d’arachide. Ces aliments de bétails et la santé ont aidé à accroitre la production de lait à 30 litres par jour pour 13 vaches » raconte-t-il. Ses revenus ont considérablement augmenté et il a pu s’acheter une moto et six autres bœufs achetés entre 100 000 et 125 000 francs CFA. « Je paye la scolarité de mes trois enfants et j’envoie de l’argent aux parents restés au village. Mes revenus mensuels s’élèvent à 162 000 francs CFA. J’ai aussi pu acquérir un bio digesteur avec l’appui d’un autre projet. Avec l’argent du lait, j’ai construit une maison de deux chambres salon en zone non lotie et je prévois d’acheter une parcelle en zone lotie », ajoute-t-il.
La plateforme de Banfora donne une valeur au lait A Banfora, la plateforme d’innovation installée par le projet ISIAE-APESS, financé dans le cadre du partenariat DFAT/CSIRO-CORAF/WECARD, a donné de brillants résultats. Cette plateforme a réussi à augmenter la production de lait et lui donner une plus grande valeur marchande. Car avant l’installation de la plateforme, on produisait de petite quantité pour la consommation personnelle. Les membres de la plateforme ont fixé un prix consensuel pour le lait, permettant à tous les acteurs de la chaine de valeur de gagner sa vie convenablement. Ainsi, le lait est vendu à 250 francs/Litres au collecteurs qui le revende 275 francs aux transformateurs. Avant, chacun vendait à sa guise car les quantités étaient faibles et il n’y avait pas de prix fixe. Ce prix consensuel a
permis à Hamadou Barry d’avoir un emploi et de jouir du respect de sa communauté. Ce collecteur résidant au village de Madiasso est membre de la plateforme. « Avant, j’étais un chômeur. Maintenant, la plateforme m’a permis d’avoir un travail. Je collecte 400 litres par jour en saison pluvieuse. En saison sèche, j’arrive à collecter 200 litres. Mes revenus mensuels bruts s’élèvent à 300 000 francs CFA. Avec les bénéfices, j’ai construit une maison de 2 chambres salon à 600 000 francs CFA. Je me suis acheté une moto et une glacière pour mes déplacements à travers les villages pour collecter le lait. Je prends en charge la scolarité de mes cinq enfants », témoigne-t-il. Almamy Diallo, propriétaire d’une unité de transformation de lait ne tarit pas d’éloge sur la plateforme qui lui a offert de nouveaux matériaux et un réfrigérateur. Il a triplé sa production grâce à l’organisation interne. « Je transforme 200 litres par jour et j’ai des revenus bruts qui s’élèvent à 1 500 000 francs CFA. Je me retrouve souvent avec des bénéfices de 750 000 francs CFA. La plateforme a créé un intérêt pour le lait. Ce qui nous a permis d’accroitre notre volume de travail et la production de la laiterie. Avant, nous avions beaucoup d’invendu et on transformait à peine 60 litres par jour. Avec mes bénéfices, je nourris mes 3 femmes et leurs enfants dont quatre sont scolarisés, j’ai construit une maison en zone lotie (2 chambres salons), j’ai construit une nouvelle laiterie et j’utilise l’ancienne comme point de vente. Le chantier va m’a coûté 3 millions de francs CFA », explique Almamy Diallo.
Plus de temps et plus d’argent pour les femmes de Banfora La plateforme d’innovation installée Banfora par le projet ISIAE a acheté un tricycle avec les fonds du projet pour un transport facile du lait produit par les femmes de la plateforme. Ce lait stocké dans les Centres de Collecte de Lait (CCL) est ainsi acheminé vers les Unités de Transformation de Lait (UTL) et vers les marchés. Avant les femmes transportaient le lait sur leur tête et marchaient près de 15 kilomètres pour rallier Toumoussène à Banfora où se trouve le marché. Il n’y avait pas de garantie que le lait soit vendu, les femmes revenaient avec l’invendu, qui peut être avarié. Selon Moustapha Ouatara, facilitateur professionnel de la plateforme, maintenant les femmes transportent le lait dans un centre de collecte situé non loin de leur lieu de résidence. Dans ces centres de collecte la qualité du lait est testée et les femmes sont payées. Le lait est ensuite conditionné dans des bidons de 20 litres avant d’être transporté au marché sur un tricycle. Il y a moins de chance que le lait soit invendu et plus de garantie sur la vente. Le projet a mis en place des centres de collecte de lait dans le but d’organiser la chaîne de valeur lait. Le projet n’avait pas réalisé les problèmes auxquels les femmes font face avec le transport du lait sur de longues distances à pied. L’organisation de la chaîne de valeur et des centres des collectes a permis de constater le besoin d’investir dans le transport pour accéder facilement aux marchés. Maintenant que les femmes ont gagné du temps qu’elles utilisaient en marchant pour aller au marché, et en même temps gagné de l’argent parce qu’elles reçoivent de l’argent aux centres de collecte, leur qualité de leurs vie s’est améliorée. Plus d’argent est dépensé dans la santé et l’éducation des enfants. Avant les jeunes filles étaient impliquées dans le transport et la vente de lait. Maintenant elles ont du temps pour aller à l’école.
L’insémination artificielle pour améliorer la qualité du lait à Banfora Les producteurs de la plateforme d’innovation de Banfora (Projet ISIAE-APESS) ont augmenté la quantité et la qualité du lait produit avec les vaches laitières avec l’insémination artificielle. Même si l’insémination artificielle n’était pas une technologie spécifiquement promue par le projet, les membres de la Plateforme ont demandé à avoir accès à toutes les technologies pour avoir des vaches qui produisent du lait en quantité et en qualité. Un des objectifs du projet est d’améliorer la qualité et la quantité du lait à travers une meilleure alimentation. Cependant, certains producteurs ont jugé que ce ne serait pas suffisant pour avoir du lait en abondance. Ils ont exprimé le besoin d’avoir d’autres technologies pour accroitre la production de lait. Des vulgarisateurs, membres de la plateforme, ont amené à la plateforme des technologies existantes, comme l’insémination artificielle, pour produire des vaches laitières qui donne un meilleur lait. Ces vaches laitières, plus productives, permettront de réduire la taille des troupes et même temps de produire plus de lait. La Plateforme de Banfora obtient un financement du gouvernement burkinabè La Plateforme a maintenant trois centres de collecte de lait qui ne sont pas financés par le projet. C’est le résultat de l’accès à un financement du gouvernement burkinabé avec l’aide de la Chambre régionale d’agriculture de Banfora. Les nouveaux centres de collecte ont coûté 40 millions de francs CFA chacun. Ils sont composés d’un bureau, d’une chambre froide et d’une boutique pour vendre le lait et les produits laitiers Le Facilitateur professionnel de la Plateforme de Banfora, Moustapha Ouatara, est le président de la chambre régionale d’agriculture, et il a été choisi par APESS à ce poste stratégique pour cette raison. Il a reconnu la valeur des centres de collecte pour la région, qui comporte de multiples producteurs de lait très éloignés du marché. A travers la chambre régionale d’agriculture, la plateforme a été capable d’accéder à des financements gouvernementaux. La chambre d’agriculture a facilité l’accès à ses fonds en écrivant une lettre de demande de fonds au gouvernement du Burkina Faso. Cette nouvelle manière d’accéder à des financements a des implications pour la durabilité de la Plateforme parce que les producteurs locaux sont déjà en train d’y penser et de travailler à trouver des moyens de prolonger les activités de la plateforme au-delà de la durée du projet. Plus de lait et plus de revenus aux acteurs de la PI de Banfora Il y a eu une augmentation de production de lait grâce aux appuis du projet et aux actions de sensibilisation menées par les membres de la PI. Ils ont compris que la plateforme leur appartient et qu’ils doivent jouer pleinement leur rôle pour que chacune des catégories d’acteurs trouve ses intérêts au sein de la PI. Cet important changement s’est opéré parce que la quantité de lait baissait beaucoup pendant la saison sèche qui dure 7 mois contre 5mois pour la saison des
pluies. Et c’est le renforcement des capacités des éleveurs par le projet qui a permis d’améliorer les techniques de trait de lait, de fauche et de conservation du fourrage naturel en saison sèche ; de cultiver le niébé fourrager pour l’alimentation des vaches en période de soudure ; d’avoir un broyeur multifonctionnel pour concasser les tiges de maïs et les conserver dans des sacs pour les vaches après la saison des pluies ; augmenter la disponibilité en aliments de bétails (le son, le tourteau, les pierres à lécher, etc) ; et surtout d’améliorer le taux de couverture vaccinale des bœufs. Maintenant que les aliments de bétails sont disponibles en saison sèche et que la majorité des éleveurs vaccinent leurs vaches, la production de lait est passée de 450 litres à 900 litres par jour. Ce qui permet d’avoir du lait en quantité et en qualité pendant toute l’année à Banfora pour approvisionner les unités de transformations. Cela a sans doute permis d’augmenter les revenus des éleveurs et les transformateurs font maintenant de très bonnes affaires. Sans oublier que les Institutions de Microfinances y trouvent leur compte parce que les transformateurs de lait contractent des microcrédits pour acheter les emballages de conditionnement du lait transformé et assurer le fonctionnement des unités de transformation
Le lait est bien valorisé à Banfora La plateforme de Banfora fait la promotion du lait de Banfora. Avant le lait n’était pas bien valorisé car c’étaient les femmes qui le vendait dans des calebasses à même le sol aux abords du grand marché de Banfora et se promenaient avec le lait sur la tête de porte en porte pour vendre. Malgré tout elles repartaient souvent avec le reste (invendu) et étaient par moment exposées aux agressions physiques par les bandits. Il n’y avait pas beaucoup de matériel de conservation de lait. Les produit transformés du lait étaient importés où venaient des autres grandes villes du Burkina Faso. Aujourd’hui, le lait frais pasteurisé conditionné en sachets de 500 cl et des bidons d’un litre est disponible. Le lait est transformé en yaourt conditionné dans des petits, moyens et gros pots et en produits dérivés tels que le fromage frais, les brochettes de fromage, la crème, etc. Et tous ces emballages sont bien étiquetés selon les réglementations sur les normes en vigueur au Burkina Faso. Bref, les produits sont bien présentés et se vendent bien. Ce changement a lieu parce que la PI voulait valoriser le lait à travers la transformation pour ajouter plus de valeur (créer plus de revenus à tous les acteurs intervenants sur la chaine). Le lait ne se vend plus à l’état brut et ce changement a créé beaucoup d’emplois directs et indirects. Mieux, les unités de transformation payent leurs impôts et autres taxes contribuant ainsi à l’amélioration de l’assiette fiscale régionale voire nationale. Donc la promotion du lait de Banfora permet de voir toutes les potentialités existantes dans la filière lait. Et l’un des objectifs de la PI, c’est d’avoir un label de qualité. Maintenant que le lait de la PI est valorisé et qu’il y’a une bonne visibilité des actions et produits de la PI, nous pouvons dire sans nous tromper que le lait est rentré dans l’habitude alimentaire des populations de la commune de Banfora si bien que nous n’arrivons pas à satisfaire à toute la demande. Tous les membres de la PI sont impliqués dans cette promotion à travers l’organisation des journées promotionnelles (foires) chaque année. La PI a déjà organisé deux éditions avec l’appui de la Chambre Régionale d’Agriculture des Cascades. En fait, la PI collecte le lait frais avec les membres volontaires qu’elle mette à la disposition des unités de transformation qui les transforment sous différents produits de lait.
MARTAP
Grâce aux vaches, les poules accèdent aux soins vétérinaires Selon Diafarou Sadiou, la plateforme a organisé un système pour la prise en charge des vaches laitières. Du fait de l’amélioration du système de santé vétérinaire pour les vaches, ils en profitent pour soigner les poulets. La mortalité de la volaille a été réduite. Les producteurs ont maintenant plus de revenus. Ils peuvent les mobiliser pour les besoins de base. Actuellement une campagne de vaccination de volailles est faite tous les ans. Les membres de la plateforme ont compris qu’il pouvait profiter de la disponibilité du vétérinaire pour s’occuper également de la volaille. Les volailles dont la mortalité a diminué permettent d’avoir des revenus importants pour la famille et surtout facilement mobilisable. Les volailles contribuent également à l’amélioration de la qualité nutritionnelle de la famille. Auparavant, les producteurs perdaient la totalité de leur volaille pendant les pics d’épidémie. Les essais de vaccination ont montré que ces mortalités peuvent être réduites ont d’ au moins 80%. Les producteurs investissent maintenant dans les services qui sont facilement accessibles et plus rentables. Ce qui leur permet de gagner beaucoup plus d’argent.
Du soja pour sauver les veaux à Martap A Martap, de tout temps lorsque les vaches meurent pendant la mise bas, nous perdons également le veau. Depuis un certain temps, nous avons appris à cultiver le soja. La farine de soja mélangée à l’eau est donnée comme aliment aux veaux ayant perdu leurs mères. C’est ainsi que les veaux sont sauvés. Les veaux élevés avec la farine de soja ont un embonpoint comme les autres. Dans la plateforme, nous avons reçu des formations pour la culture du soja. L’importance du soja dans l’alimentation des veaux est prouvée. Ce changement est remarquable parce que les agriculteurs ont amélioré leurs connaissances sur les meilleures pratiques d'alimentation animale à la suite des activités du projet. Cette meilleure connaissance a permis de réduire la mortalité des veaux nouveau-nés et d'animaux sains dans le long terme.
Le Lait comme source de revenus permanents Bobbo Daouda, un membre de la plateforme, indique que malgré l’importance du cheptel, il était difficile d’avoir du lait même pour la consommation familiale. Les vaches n’étaient n’était pas traitées. Nous devons vendre les animaux pour assurer nos besoins élémentaires notamment l’achat des céréales, et les besoins de santé. Avec la mise en place de la plateforme avec une unité de transformation à Likok, nous avons commencé à nous intéresser à la production laitière. C’est ainsi que les revenus du lait nous permettent de ne plus déstocker sans raison notre cheptel. Nous pouvons sur place vendre le lait et avoir de l’argent chaque jour. La mise en place de laiterie dans le village et la possibilité d’écouler facilement le lait nous a conduits à le produire. En plus, cette activité nous permet d’avoir des revenus en permanence et de mieux gérer notre troupeau. Nos revenus ont augmentés. La productivité de notre cheptel est accrue. Nos besoins de base sont assurés facilement.
Le Lait pour l’épanouissement des femmes à Hanloa Mairamou Mamma est une productrice de lait vivant à Hanloa. Avant, ce sont les hommes qui s’occupaient de la production et de la commercialisation du lait. « Ils ne nous impliquaient pas et nous n’étions pas épanouies », explique-t-elle. Les activités menées dans la plateforme ont amené les femmes à rebondir sur la production laitière et à s’y intéresser. Selon Mairamou Mamma, les femmes sont maintenant au centre de l’activité et commercialisent le lait. « Nous gérons nous-mêmes nos revenus. Nous achetons nous même nos pagnes sans demander de l’argent à nos maris. Nous assurons la scolarité de nos enfants ainsi que nos besoins de santé ». Les femmes ont pris conscience de la possibilité d’avoir des revenus stable à travers la production et la commercialisation du lait. Cette activité leur permet d’avoir des revenus en permanence et d’assurer leurs besoins. Leur revenus ont accrus et elles sont épanouies.
La plateforme lait de Martap: un acteur incontournable pour l’élevage dans la région de l’Adamaoua La plateforme menait ses activités dans l’anonymat. Nos activités tournaient autour de nos membres. Nous avons eu l’idée d’organiser la mini foire du lait. Celle-ci a drainé un nombre important d’acteurs (la commune, les autorités administratives, traditionnelles et les services techniques). Pendant toute la durée de la foire, la population de la ville de Ngaoundéré a envahi nos stands pour voir notre savoirfaire, déguster nos produits. Depuis cette date, notre aura auprès de tous ces acteurs a augmenté. Nous sommes associés à toutes les manifestations organisées pour le monde rural dans la région de l’Adamaoua. Les membres du bureau de la plateforme sont régulièrement consultés pour les questions liées à la chaine de valeur lait et voire même les questions de développement de l’élevage. L’engagement des membres de la plateforme, la performance et les résultats obtenus par la plateforme ont permis de bâtir une renommée sur les questions de chaine de valeur lait. L’accompagnement apporté dans la structuration de la plateforme par les équipes d’encadrement a facilité cette visibilité. La plateforme se positionne dans son environnement institutionnel. Elle bâti graduellement sa durabilité et capte facilement les opportunités. Elle est devenue un interlocuteur fiable pour les acteurs de développement notamment les services de l’élevage dans la région.
Du foin pour le lait qui améliore les rapports dans les ménagers à Martap Modibo Hamboy Iya est un membre de la plateforme. Il explique que dans le cadre des activités de la plateforme, une formation sur la culture fourragère regroupant tous les membres de la plateforme a été organisée. Ces derniers ont été édifiés sur la technique de semi de l’entretien et de la récolte. Cette technique nous a permis de nourrir nos animaux en saison sèche et aussi d’augmenter la production laitière. Avec plus de lait, notre gestion familiale a changé et les femmes ont plus de revenu qui permet aux chefs de famille de souffler un peu. Aussi, la production du foin améliore la fertilité du sol par la couverture du sol et plus de biomasse. Les producteurs ont compris avec le changement climatique la culture fourragère permet de produire un fourrage de qualité. Et la qualité du foin donne un lait de meilleure qualité et en grande quantité. En produisant le foin le producteur n’est plus dépendant du tourteau et le taux de perte des animaux en saison sèche est réduit. La production du lait se fait même en saison sèche.
SUSTAINABLE INTENSIFICATION OF INTEGRATED AGRICULTURELIVESTOCK SYSTEMS TO INCREASE AGROPASTORAL PRODUCTIVITY AND FOOD SECURITY IN WEST AND CENTRAL AFRICA
Banfora platform improves animal health Since the setting up of the Banfora innovation platform around the milk value chain, the animals are healthier and give rapid growth calves. This judgment is made by the actors of the platform. Ila Barry has a beef herd and is a breeder. Member of APESS, he considers that this result is a direct consequence of veterinary advice for animal health and technicians instructions for the management of food rations and forage cowpeas. "Before the animals were grazing. Now with forage cowpeas, no need to let them roam. Fattening allows us have healthier animals and calves rapidly grow. Veterinarians advise us to treat our animals. All this contributes to their well-being, "says Barry. Ousmane Diallo, a member of the platform has the same point of view. Since he follows to the letter the advice of veterinarians and technicians for food and animal care, his life has changed. "Before my 13 cows gave me 20 liters of milk and my animals suffered mainly from trypanosomiasis. I was using some of the milk and the rest was sold without bringing much. Now my animals no longer wander, they are fed in the enclosure with the stalks of millet, maize and groundnuts. This has helped to increase milk production which is 30 liters per day for 13 cows" he said. His revenues have increased considerably and he has bought a motorcycle and six oxen purchased between 100 000 and 125 000 CFA francs. "I pay the tuition of my three children and I send money to relatives in the village. My monthly income amounted to 162,000 CFA francs. I have also been able to acquire a bio digester with the support of another project. With the milk money, I built a house with two living rooms "he added.
Banfora platform gives value to milk In Banfora, a town in Burkina Faso, the innovation platform installed by the ISIAE - APESS project, funded under the partnership DFAT / CSIRO - CORAF / WECARD, has given brilliant results. This platform has managed to give a value to milk that had none before the installation of the platform. The members of the platform have established a consensual price for milk, allowing all value chain actors to earn a decent living. Thus, the milk is sold at 250 francs CFA per liter to collectors who resell it at 275 francs CFA to processors. This consensual price allows Hamadou Barry to have a job and the respect of his community. This collector living in the village of Madiasso is a member of the platform. "Before, I was unemployed. Now, the platform allows me to have a job. I collect 400 liters a day in the rainy season. In the dry season, I can collect 200 liters. My gross monthly income amounted to 300,000 CFA francs. With the profits, I have built a house with 2 bedrooms and a living room which cost me up to 600 000 CFA francs. I bought a motorcycle and a cooler for my travels through the villages to collect milk. I take care of the education of my five childrens" he said. Almamy Diallo, owner of a milk processing unit is full of praise of the platform that offered new materials and a refrigerator. He has tripled his production through internal organization. "I process 200 liters per day and have gross revenues amounting to 1.5 million CFA francs. I often find myself with profits of 750,000 CFA francs. The platform has created an interest for milk. This allowed us to increase our volume of work and the production of the dairy. Before
we had a lot of unsold and we barely turned 60 liters per day. With my profits, I feed my three wives and their children, four are in school, I built a new house with 2 bedrooms and a living room. I also built a new processing unit and I use the former as a selling point. It cost me 3 million CFA francs," said Almamy Diallo.
More time and more money for Banfora women The innovation platform bought one tricycle with project money so that livestock herders producing milk (a significant number of which are women) in the Banfora IP could both collect the milk from producers and transport it to markets quicker. Before this women would carry the milk in pots on their heads directly to the market in Toumoussene, around 15 kms from Banfora. There was no guarantee that all of the milk would be sold — the women would have to come back with the unsold milk, which could spoil. Now the women bring the milk to nearby collection centres, where the quality is tested and the women are paid directly. The milk is then packaged in 20litre containers before being transported to the market on a tricycle. There is less chance of milk being unsold, and a greater guarantee that it is all sold and profits made. The project set up collection centres first to organize the milk value chain. Initially the project had not realized the problems women faced with transporting milk such long distances, but as a result of organizing the value chain and collection centres, soon realized the need to invest in transport in order to reach markets. Now that women have saved time previously spent in walking to the market, and at the same time also have more money because they are receiving money at the collection centre, quality of life has improved. More money is spent on health and education of children. Previously, young girls were also involved in transporting milk to markets. Now they have time to go to school.
Artificial insemination leads to better quality milk in Banfora Producers of Banfora IP (ISIAE-APESS Project) are increasing quantity and quality of milk produced through cows bred as a result of artificial insemination. Although artificial insemination was not a specific technology promoted under the project, during the project IP members collectively demanded and thus had better access to AI technologies in order to produce cows that produce not only more milk, but milk of better quality. One of the project aims was to improve quantity and quality of milk through better fodder packages. However, some producers felt that only better feed was not enough to produce more and better milk. They expressed a need for other ways to ensure the quantity and quality of milk produced. Government extension agents, who were members of the IP, brought existing technologies of artificial insemination to the platform to produce breeds of cows that gave better milk. Before the setting up of the IP, farmers needed many cows to produce more milk. Now, with better milkproducing breeds of cows they do not need to have as many cows. The quality of milk is also better and so they can earn more money
An IP goes beyond the AFSI project to get government funds
The main focus of the platform's activities was to focus on milk production in the region, increasing the quality and quantity of milk produced by livestock breeders through better feeding and herd management practices. In the course of its activities the project decided to improve aspects of the milk value chain that were hitherto not working very well, including aspects of collection, processing, marketing and transportation. Platform members identified a need for a collection centre, given the fact that most livestock breeders lived in remote areas and at great distances from the market, and for greater efficiency in the value chain. The IP now has three new milk collection centres, not funded by the project, but supported by finances accessed from a government of Burkina Faso project with the help of the regional Chamber of Agriculture. The new collection centres, which cost 40 million CFA each, are equipped with an office, a cold storage facility, and a shop (boutique) to sell milk and milk products. The Banfora IP facilitator, Moustapha Ouatara, is the head of the regional chamber of agriculture, and was chosen for his role by APESS strategically for this reason. In this role, he recognized the value of collection centres for the region, which has many milk producers located at great distances from the market. Through the regional chamber of agriculture, the IP was able to access funds in a government project — the chamber of agriculture facilitated the access of funds and wrote/supported the proposal. This new way to access finances has implications for sustainability of the IP, because the local producers are already thinking of, and working on ways to endure beyond the lifetime of the project.
More milk produced, higher revenues for IP members Right from the very start, the project identified milk production as the main focus of activity in the Banfora innovation platform. Most of the technologies promoted and piloted by the project's research team, and the majority of the platform's activities were structured around increasing milk production in the region, increasing revenues from the sale of milk products and, as a result, increasing the incomes of IP members. To this end the project carried out a whole suite of activities aimed at improving the quality and quantity of milk produced, including: training sessions on how to feed cows with better fodder packages even during the dry season; cultivating and storing cowpea fodder; and improving the health of cows and calves by making veterinary services more accessible. The project made note of the vast difference in milk production during the dry season compared to rainy season figures, and looked to ways to make the production of milk consistent throughout the year to ensure sustainable incomes for livestock breeders. The project therefore focused on improving fodder availability and quality during the dry season, with activities around maintaining natural fodder, cultivating cowpea forage, using a multifunctional mill for crushing corn stalks, proper storage techniques, and increasing the availability of livestock feed inputs (bran, oil cake, salt and nutritional licks, etc.). The project also encouraged platform members to avail of veterinary services to maintain the health of their herds. Now that fodder is available even during the dry season, and with the majority of farmers vaccinating their cows, milk production in Banfora has increased from 450 liters per day to 900
liters per day. The innovation platform is now focused on tackling processing, packaging and marketing issues around milk products.
More value in milk with value added Before the onset of the project, women in Banfora sold unprocessed and unpasteurized milk after transporting it 15 kms in calabashes to the nearest market. They didn't earn much money and their unsold milk would often spoil. Today, the IP has organized milk producers into a collective that produces fresh pasteurized milk in bags of 500CL and one liter bottles. Milk is processed into yoghurt and packed in small, medium and large pots. The platform has also started producing other milk products, such as cheese, cheese skewers, cream, etc. All packaging is labeled according to the regulations on standards in Burkina Faso and prices are standardized according to market rates.With the focus on the milk value chain, and as the quantity and quality of milk produced in Banfora increased through the course of the project, the project felt the next obvious step was to focus on adding value to milk. It used the platform as a mechanism to access funds from the local chamber of agriculture to set up collection centres with processing and cold storage equipment. The project also invested in a tricycle to transport processed products to the market. It also provided training to platform members in processing and packaging milk products. This has resulted in job creation in milk processing and packaging in Banfora, and the collection centres are also at a stage now where they pay their taxes to regional government authorities. The innovation platform is working to make the Banfora Milk Brand a recognizable one not just in the nearby market town, but also across the region. It plans to promote the brand by organizing promotional events (fairs) each year, two of which have already taken place with the support of the regional chamber of agriculture. During the fair the IP demonstrated its new capacity to preserve fresh milk and also process it into other products. The platform supplied free batches of milk products under the Banfora IP brand to various political and administrative authorities (including the Governor's Regional Council Office, City Hall and Prefecture), religious authorities, the military and paramilitary authorities (commander of the military camp, the National Gendarmerie and Regional Director of Police), technical services, the courthouse as well as other projects and programs. During the second fair the platform promoted the brand by supplying the local prison with 600 bags of yoghurt and 300 bags of fresh milk. This social gesture was well appreciated by local authorities.
MARPAP IP
Thanks to the cow, the hen has access to veterinary care According to Djafarou Sadiou, Martap IP facilitator, the platform has organised a system for the management of dairy cows as one of its main activities. However, with the provision of improved veterinary healthcare for cows, the platform took the opportunity to extend this care to chickens. As a result the mortality of chickens being raised by IP members has been reduced. Producers now have more income, which they can mobilise for basic needs. The project currently runs a poultry vaccination campaign every year. Members of the platform have understood the importance of veterinary care for all their livestock, including poultry and have taken advantage of the veterinary system established to look after cattle, with the veterinarians also trained to handle poultry. Decreased mortality of their poultry has allowed families to improve their incomes, which they can then mobilize for other needs. The improved health of poultry also helps in increasing nutrition levels in families. Previously, farmers could lose their entire poultry stock during epidemiological peaks. Vaccination trials have shown that these deaths have decreased by at least 80%. Farmers are now investing in services that are easily accessible, and increasing incomes in the process.
Soya Beans saves cows in Martap In Martap, traditionally, when cows die during birth, farmers also lose the calf as they are unable to feed it. During the course of the project, farmers started growing Soya Beans. During training sessions they also learned that motherless calves could be fed Soya Beans flour mixed with water instead of milk, thus saving them. Calves raised on soya beans flour are as healthy as and have the same weight as those raised on cow milk. The training given to farmers on Soya Bean cultivation as well as the sessions on the importance of Soya Beans in animal feeding played a significant role in effecting this change. This change is noteworthy because farmers have improved their knowledge on better animal feeding practices as a result of project activities. This improved knowledge has resulted in reduced mortality of newborn calves and healthier animals in the long-term.
Milk is a permanent source of revenue in Martap Despite the importance of milk in traditional societies in the Martap area, Bobbo Daouda, a platform member and livestock breeder claimed that in the past his family did not even have enough milk to cover their daily consumption. He mainly raised cows to sell in times of need — for instance, when he had to buy grain or to cover health costs. When the project set up a milk processing unit in Likok, the livestock breeder says he started to consider milk production as a source of revenue for the first time. Currently, the income he earns from selling milk means that he has more cash in hand than before, and does not need to resort to selling a cow in times of need. The setting up of a dairy and processing unit in the village allowed many livestock breeders in the area to start producing milk for sale at the market — unlike in the past when it was mainly for domestic consumption. Producing milk for sale at the market has increased revenues of livestock breeders considerably, and they now have cash in hand to finance other basic needs, including health and education.
Milk for Women's Welfare in Martap Mairamou Mamma is a milk producer. She lives in the village of Hanloa. Traditionally, it was the men who were in charge of milk production, and, to some extent, in its marketing. Women were generally not included. Platform activities and the project's stress on inclusion of women meant that this has started to change. Women are increasingly involved in milk production, earning revenues that go towards fulfilling their own requirements. Mairamou Mamma now has money to spend on her own needs and no longer has to ask her husband for money. She manages her own income, and uses it to ensure her daughters are educated and to pay any health costs. The platform has activities that stress the importance of raising incomes for women. The focus on milk production has meant that women are now involved in revenue generating activities, unlike before. Stable and sustained incomes for women have allowed them to become emancipated, spending on family welfare and education. As one woman farmer said, "Our (women's) revenues have increased. We are now blossoming."
Hay for milk improves relationships in household Modibo Hamboy Iya is a platform member. He says that as part of platform activities, the project organised training on Forage and Hay production techniques, as well as activities that informed platform members on issues of maintenance and harvesting Hay. This enabled IP members to feed Hay to animals. during the dry season and by doing so increase milk production. With more milk being produced, the family dynamic has changed in the village, as women have now started bringing in their own incomes to spend within households. This allows them a greater role in decisionmaking. Also, hay production improves soil fertility through soil cover and biomass. The producers now understand the importance of producing quality fodder during the dry season. Better quality hay fed to livestock in the dry season results in better quality and greater quantity of milk produced. Livestock breeders are no longer dependent on buying fodder cakes from the market, and instead save money by producing their own hay. The rate of loss of animals during the dry season has also been reduced. Milk production is high even during the dry season.
The Milk Platform: A key actor in the Adamawa region At the start of the project and during the early days of the platform, it operated almost in isolation from the wider environment. All activities revolved around platform members. At some point, the project decided to organize a milk fair for the region. The event attracted a large number of stakeholders from a number of sectors, and participants from across the region (including representatives of the municipality, administrative authorities, traditional and technical services). For its entire duration, the fair attracted a number of visitors to its various booths, including "almost the entire population of the nearby town of Ngaoundere, according to some accounts. Visitors to the fair witnessed the new-found expertise of platform members in milk processing first-hand, by tasting various milk products produced. Since the milk fair, the platform's interactions with other actors in the region have increased. Platform members are now involved in various events and activities that concern the region of Adamawa. They are also consulted regularly on matters related to milk value chain and even on livestock development issues. The commitment of the members of the platform — to showcase their increased knowledge, improved performance and their achievements — has helped the platform build a reputation on milk value chain issues in the region. Platform members expressed a desire to increase their visibility in the region, and the project thus provided them the required support to do so. The platform is now well positioned in the external institutional environment. It has tried to address issues of sustainability by engaging with the wider institutional and policy environment, and is now trying to capture any possible opportunities. It has also positioned itself as a reliable partner for other development actors, including livestock services in the region.
RENFORCEMENT DES SYSTEMES SEMENCIERS EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE
Plus de revenus et un nouveau style de vie pour Seydou Traoré Adama de Kolokani Seydou Adama Traoré est un malien de 27. C’est un vendeur d’intrants agricole et de semences impliqué dans la plateforme d’innovation du projet Renforcement des Système Semenciers Systèmes en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il est un maillon très important de la plateforme d'innovation dans laquelle vendeur d'intrants agricoles, producteurs de semences, agents de vulgarisation, commerçants, organisations de microfinance, paysans etc interagissent et partagent des points de vue sur l'agriculture. Seydou Adama Traoré est propriétaire d'une boutique où il vend des engrais, des pesticides, des semences et d’autres produits agricole. Il a dit qu'avant que le projet ne soit mis en œuvre à Kolokani, il avait l'habitude de vendre uniquement des pesticides et le bénéfice très bas. Avec la création de la plate-forme d'innovation, il joue un rôle important. Il reconnait que la plateforme lui a permis d'augmenter le nombre de ses clients et de diversifier son offre. Avec l’augmentation de ses activités, son niveau de vie s’est amélioré. Il a acheté un terrain sur lequel il compte construire sa maison. Il a également acheté deux machines pour l'emballage de ses produits, un générateur d’électricité, une télévision et une antenne satellite avec plus de 500 chaînes. En outre, il emploie aujourd'hui dix personnes rémunérées 2.000 francs par jour pour le traitement et le tri des semences. Avant la création de la plateforme d'innovation, il employait trois personnes et ses revenus ne lui permettaient pas d'acheter des équipements. Il déclare être très reconnaissant envers le projet et espère qu'il continuera de les aider à s'organiser au sein de la plateforme d'innovation. Le projet Renforcement des systèmes semenciers en Afrique de l’Ouest et du Centre. Ce projet se concentre sur les voies et moyens d’établir des systèmes semenciers efficaces et durables pour les principales cultures de base en Afrique de l’Ouest et du Centre. Le sorgho, le mil, le maïs, le niébé et l’arachide sont promus dans les zones subhumides du Ghana et du Cameroun et dans les zones semi-arides du Mali et du Burkina Faso DOUGOUMBERE BENGALY, PRODUCTEUR DE SORGHO AU MALI « J'ai maintenant une vraie maison » Le projet Renforcement des systèmes semenciers en Afrique de l'Ouest est mis en œuvre au Mali, au Burkina Faso, au Ghana et au Cameroun. Dans la région malienne de Sikassso, le village de Siramana est le site où des essais ont été conduits sur trois grandes cultures: maïs, sorgho et arachide. Les conditions de vie des villageois se sont améliorées avec les résultats du projet. Dougoumbéré Bengaly est un producteur de sorgho. Avant la mise en œuvre du projet, il n’en savait pas beaucoup sur les différentes variétés de sorgho et leurs rendements respectifs. Son village est une zone où le maïs a été cultivé. Maintenant, il a beaucoup appris. Son champ est très vert et il a 2,5 tonnes par hectare de rendement. Avec les revenus, sa vie a changée. Il a épousé une nouvelle femme, a acheté une moto et a gagné assez d'argent pour envoyer ses enfants à l'école.
L'amélioration dont il est le plus fier est la nouvelle maison qu'il a construite avec des matériaux de constructions moderne. « Avant, j'avais l'habitude de dormir dans une maison en banco. Il s'agit d'une maison traditionnelle. Avec le bénéfice, j'ai construit une maison moderne. Quand il pleut, je n'ai pas de problème car le toit est en tôle ». WASSA SANOGO, PRODUCTRICE D’ARACHIDE
« Avec les revenus du projet, je financer les études de mes filles » Le projet « Renforcement des Systèmes Semenciers en Afrique de l’Ouest et du Centre » est mis en œuvre au Mali, au Burkina Faso, au Ghana et au Cameroun. Dans la région malienne de Sikassso, le village de Siramana est le site où des essais sont en cours d'exécution sur trois grandes cultures : maïs, sorgho et arachide. Les conditions de vie des villageois se sont améliorées avec les résultats du projet. Dans le village de Siramana, Wassa Sanogo est l'une des bénéficiaires du projet. L'année 2012, elle a eu le meilleur rendement d'arachide dans la région de Sikasso. « Avant la mise en œuvre du projet, j’avais l'habitude de cultiver une seule variété locale d'arachide et mon rendement était faible. Maintenant, avec les nouvelles variétés améliorées introduites par le projet, et les conseils techniques et les nouvelles techniques j’ai pu augmenter mes rendements. Je suis très reconnaissante au projet parce que mes revenus ont augmenté. Je gagne ma vie avec mon champ. J’ai assez d'argent pour envoyer mes enfants à l'école. J’ai deux filles qui étudient, l'une à l'école primaire de Fama et l'aîné à l'université de Bamako. J’espère qu'ils vont réussir et m’aider à l'avenir afin que je puisse me reposer du travail champêtre »
Le projet « Système Semencier » renforce la cohésion sociale à Kolokani et Siramana Le projet « Renforcement des Systèmes Semenciers » compte établir des systèmes semenciers efficaces et durables pour les principales cultures de base en Afrique de l’Ouest et du Centre. Le sorgho, le mil, le maïs, le niébé et l’arachide sont promus dans les zones subhumides du Ghana et du Cameroun et dans les zones semi-arides du Mali et du Burkina Faso. Au Mali, les sites de Kolokani et de Siramana ont mis en place des plateformes d’innovation multiacteurs autour de plusieurs chaines de valeurs: sorgho, mais et niébé. A Kolokani, les bénéficiaires sont contents du projet. Oumar Traoré, président de la coopérative Semence et membre de la plateforme considère que le projet a contribué à la cohésion sociale dans la commune. « Avec la mise en place de la plateforme d’innovation, nous sommes plus solidaires et nous vivons en bonne entente. On se comprend mieux et on s’entre-aide. Dans la plateforme, les producteurs, les vendeurs d’intrants, les transformatrices et les institutions de microfinances se rencontrent et partagent leurs connaissances pour la bonne marche de la filière », a-t-il dit. PROJET RENFORCEMENT DES SYSTEMES SEMENCIERS
Une variété résistante au striga identifiée au Burkina Faso, au Ghana et au Mali Le Striga gesneroides est l'un des plus grands ravageurs du niébé. Les pertes de rendement causées par ces mauvaises herbes parasites font perdre des milliards de CFA. Une nouvelle variété de niébé résistant au Striga a été identifiée dans le nord du Ghana. Cela crée les conditions pour contrôler cette plante parasite. De même au Mali, une nouvelle variété de sorgho résistante au Striga hermonthica a été identifiée. Le Striga est totalement supprimée lorsque la variété est bien fertilisé avec de l'azote. C'est également une réalisation importante pour la sécurité alimentaire comme le Striga hermonthica est l'un des principaux obstacles biologiques à la production céréalière en Afrique de l'Ouest. Les femmes membres de la plateforme d'innovation ont été formées pour produire des semences commerciales au Burkina Faso. L'IP a été en mesure de résoudre les problèmes d'approvisionnement en intrants auxquels font face les producteurs. PROJET RENFORCEMENT DES SYSTEMES SEMENCIERS
Le ministre burkinabé et son champ Au Burkina Faso, le choix des sites du projet « systèmes semenciers » ont été faits d’un commun accord par les agrodealers (selon les zones d’intervention ou d’extension souhaitée et selon leurs centres d’intérêt, en fin 2010. Le choix des sites a permis de finaliser le projet à Dakar en Janvier 2011. L’ancien Premier ministre du Burkina Luc Adolphe Thiao (avril 2011-Octobre 2014) est originaire du village de Pouni qui est un des 3 sites du projet. Lorsqu’il est rentré de France où il était ambassadeur pour prendre fonction les activités du projet avaient déjà démarré dans le village. Il a remarqué le champ d’expérimentation et s’est arrêté pour le visiter plusieurs fois en partant à Pouni. Il a alors décidé de le visiter officiellement lors d’une de ses visites officielles à Pouni le 21 août 2011. Pendant la campagne hivernale 2012, le Premier Ministre a décidé d’implanter un champ de démonstration à Pouni, pour accompagner l’action du projet et il est venu luimême à l’INERA pour visiter la foire des « semences améliorées » et pour acheter des semences. L’INERA lui a alors remis des semences de niébé (3 variétés différentes), de maïs (2 variétés), de sorgho (2 variétés) et de sésame (1 variété) pour essai. Ce champ fut beau et lors d’une visite du Ministre de la recherche scientifique du Burkina Faso,de Peter Carberry (CSIRO) et de Tony Wesber (CSIRO) à Pouni le 09 septembre 2012, la récolte du niébé a été improvisée. Lorsque le reportage a été montré à la télévision nationale qui a couvert l’événement, le Président du Faso qui a vu la récolte se faire en début septembre sur le champ du Premier ministre a appelé celui-ci pour le féliciter. A son tour, le Premier ministre a appelé Pr Konaté, Ministre de la recherche scientifique et de l’innovation pour le remercier et le féliciter pour la bonne qualité des semences de l’INERA. Le Ministre a, à son tour, félicité l’INERA et Julienne Gué, coordinatrice du projet système semencier, qui, selon lui a facilité toutes ses actions et impulsé cette belle dynamique à Pouni. En effet, grâce à l’effet produit par le projet semences à travers les tests d’expérimentation, 2 groupements de femmes de Pouni ont produit durant la campagne 2012, 8 ha de semences de niébé qui ont également été visités par le Ministre et les partenaires australiens lors de la visite du 9 septembre 2012. Le Ministère a eu pour cette initiative, 1 milliard de FCFA pour valoriser les résultats de la recherche.
POUNI
La plateforme accroît les rendements des producteurs A Pouni, un village situé à deux cent kilomètres de Ouagadougou, la plateforme d’innovation installée par le projet « Semences » a formé les acteurs qui ont appris de nouvelles techniques agricoles en vue d’accroitre leur rendement. Abdou Salam, un producteur de Pouni confirme l’apport de la formation. « Avant, je semais à la volée. Maintenant, les nouvelles techniques apprises nous permettent de faire du semi en ligne et d’utiliser la fumure organique. Et cela facilite le travail. Nous laissons deux plants par poquet. Avant nous avions 400 à 500 kilogrammes par hectares, maintenant, nous avons 1,5 tonnes par hectares. J’assure la scolarité des enfants (75 000 par an pour trois enfants) et je me suis acheté une moto ». Nagalo Apian est une productrice de niébé membre de la plateforme. Elle soutient que la formation lui a permis d’apprendre de nouvelles techniques de conservation du niébé. « Le traitement du champ a aidé à accroitre le rendement. Avant, je vendais à perte, à vil prix, car le niébé était de faible qualité avec des trous causés par les insectes. Maintenant, je vends à un bon prix et j’aide mon mari à gérer le foyer et à payer la scolarité des enfants. J’ai acheté un vélo à mon fils à 37 500 francs CFA », témoigne-t-elle. Gaï Hima, un producteur du village, soutient que beaucoup de techniques agricoles notamment le semi en ligne, le compostage ont été appris. « Auparavant, toute ma production tenait sur une charrette maintenant, j’ai trois charrettes et je gagne assez d’argent pour faire vivre ma famille. Je paye la scolarité de mes enfants, les soins de santé et j’ai de quoi vivre en saison sèche. J’ai acheté un âne pour les travaux champêtres ».
La Plateforme de Pouni facilite l’accès au crédit Isiaka Kabore, producteur du village de Pouni, avait du mal à accéder aux Institutions de Microfinances. Avec l’entregent des membres de la Plateforme, les institutions de microfinance ont été invitées à participer aux réunions. Ainsi, les Caisses Populaires ont été sensibilisées et ont décidé d’adhérer à la plateforme. « Il est maintenant facile d’accéder aux services techniques et aux institutions de Microfinances. La plateforme a facilité l’accès au crédit au niveau des caisses populaires. La plateforme les a invités à une réunion. Il y a eu un plaidoyer et une séance d’information pour expliquer aux producteurs le fonctionnement de la caisse. Les IMF ont compris que l’agriculture est devenue solvable et accepte de nous donner du crédit ». Nagalo Nemayé, une autre productrice de Pouni, confirme la facilité d’accès au crédit grâce à la plateforme. « La plateforme a aidé à comprendre le fonctionnement des Caisses Populaire à travers une séances d’information. Avant, nous étions fatigués en période de soudure. Depuis l’arrivée du projet, nous pouvons subvenir aux besoins de la famille durant toute l’année ». Selon Julienne Gué, coordonnatrice nationale du projet au Burkina Faso, la plateforme a falité un meilleur accès au crédit des producteurs même les plus vulnérables. « Les producteurs n’arrivaient pas à financer leurs activités et avaient recours aux usuriers qui leur proposaient des taux très élevés (50 à 100%). Avec les animations de la PI, les structures
de micro-finances membres de celle-ci ont eu l’opportunité de faire connaitre leurs produits aux acteurs qui, après les échanges, ont établi des partenariats avec ces derniers dont les taux varient de 2% le mois à 1,58% le mois. Grâce à la présence de la PI, le gap a été levé et maintenant les services de micro-finances ont une bonne estimation des besoins réels des producteurs, et ont acquis la capacité de mieux évaluer les dossiers de demande de prêt et d’endettement », explique-t-elle.
Les femmes actrices et promotrices d’un nouveau système semencier Julienne Gué, coordonatrice nationale du projet « Renforcement des systèmes semenciers », déclare que la production communautaire de semences est un nouveau système né à Pouni. A l’en croire, l’INERA Saria a formé des hommes et des femmes à la production de semences certifiés de semences de niébé mais seuls les hommes produisaient les semences certifiées. Les femmes formées n’avaient jamais essayé la production de semences pour des raisons diverses: faible accès à la terre, au crédit, peur du risque. « A Pouni, les femmes formées membres de la PI ont décidé de produire des semences mais en groupe pour juguler les contraintes à l’accès à la terre, au crédit et aux services que connaissaient les femmes en particulier avant la mise en œuvre du projet. En groupe de 30, chaque groupe a produit 4 ha de semences de niébé (visités par Monsieur le Ministre, Dr Peter Carberry et Dr Lamissa, coordonnateur régional du projet semences en 2012. La quantité certifiée a été vendu à un client de AGRODIA, membre de la PI et la proportion non certifiée a été partager. En 2013, 2 autres groupes de femmes ont produit 3 ha et 4 ha. Malheureusement, les pluies se sont estompées en fin septembre compromettant le remplissage des grains. Ces récoltes n’ont pu être certifiées », explique-t-elle. Avant, ce système de production communautaire n’existait pas. Il est nouveau et l’idée de l’essayer est venue des femmes membres de la PI de Pouni. En dehors de l’amélioration des revenus par la vente des semences certifiées, les femmes ont distribué les quantités non certifiées à d’autres femmes pour les tester et suciter leur curiosité et l’engouement pour ces semences.
STRENGTHENING SEED SYSTEMS IN WEST AND CENTRAL AFRICA
More incomes and a new lifestyle for Seydou Adama Traoré of Kolokani Seydou Adama Traoré is a 27 years old Malian. He is an agrodealer involved in the innovation platform set by the project Strengthening Seed System in West and Central Africa. He is a very important chain link of the innovation platform in which agrodealers, seed producers, extensionnist, traders, microfinance organization, peasants etc. interact and share views regarding agriculture. Seydou Adama Traoré owns a store where he sells fertilizers, pesticides, seeds and others useful stuffs for agriculture. He said that before the project came in Kolokani, he used to sell only pesticides and has very low profit compared to now. With the implementation of the innovation platform, he plays an important role. He acknowledges that the platform has allowed him increase the number of his client and diversify his offer. With his benefit doubling, he has changed his life style. He has bought a plot and plans to build his house. He has also bought two machines for the packaging of his products, a generator, a TV and a satellite dish with over 500 channels. In addition, he now employs ten persons paid 2,000 francs per day for handling and sorting of seed. Before the establishment of the innovation platform, he used to employ three persons and his incomes did not allow him to buy equipment. He said he is very grateful to the project and hopes that it will continue helping them organize themselves within the innovation platform. The project Strengthening Seed System wants to unlock the opportunities to enhance sustainable seed systems of staple crops to improve food security and agricultural production in West and Central Africa. It focuses on ways and means of establishing efficient, sustainable seed and input systems for the major staple crops grown in West and Central Africa. Sorghum, millet, maize, cowpea and groundnut crops are being promoted in target locations in the subhumid zones of Ghana and Cameroon and in the semi-arid zones of Mali and Burkina Faso. Dougoumbere Bengaly, Malian sorghum producer
« I have now a modern house » The project Strenghthening Seed System in West and Central Africa is implemented in Mali, Burkina Faso, Ghana and Cameroon. In the malian region of Sikassso, the village of Siramana is the site where trials are running on three major crops: maize, sorghum and groundnut. The living conditions of the villagers have improved with the project results. Dougoumbéré Bengaly is a sorghum producer. Before the project implementation, he did not know much about the different varieties of sorghum. His village was an area where maize and millet was grown. Now he has learnt a lot. His field is very green and he has 2,5 tonnes per hectare. With the incomes, his life has changed. He has married a new wife, bought a motorcycle and earned enough money to send his children to school. The improvement he is more proud of is the new house he has built. « Before, I used to sleep in a banco house. It is a traditionnal house. With the ben, I have built a modern house. When it rains, I have no problem since the ceilling is made of aluminium.
WASSA SANOGO, PRODUCER
GROUNDNUT
« With the project incomes, I finance the studies of my daughters » The project Strenghthening Seed System in West and Central Africa is implemented in Mali, Burkina Faso, Ghana and Cameroon. In the malian region of Sikassso, the village of Siramana is the site where trials are running on three major crops: maize, sorghum and groundnut/peanut. The living conditions of the villagers have improved with the project results. In the village of Siramana, Wassa Sanogo is one of the beneficiaries of the project Strenghthening Seed System in West and Central Africa. Last year, she had the best yield of groundnut in the region of Sikasso. « Before the implementation of the project, I used to grow only one local variety of groundnuts and my yield was low. Now with the new improved varieties brought by the project, I grow six different types of groundnut and benefits from advice and new techniques. I am very grateful to the project because I have increased my incomes. I earn my living with my field. I have enough money to send my children to school. I have two studying daughters, one in primary school in Fama and the eldest at the university in Bamako. I hope they will succeed and help me in the future so that I can retire from field work ». SEED SYSTEM PROJECT
The platform increases the producers’ yields in Pouni In Pouni, a village two hundred kilometers from Ouagadougou, the innovation platform installed by the project "Seeds" has trained actors who have learned new farming techniques in order to increase their performance. Abdou Salam, a producer of Pouni, confirms the contribution of training and capacity strengthening. "Before, I used to sew in disorder. Now the newly learned techniques allow us to make the semi -line and use the organic femur. It facilitates the work and increase the yield. Before we had 400 to 500 kilograms per hectare, now we have 1.5 tons per hectare. I assure children's schooling (75 000 per year for each of my three children) and I bought a motorcycle. " Nagalou Apian is a producer of cowpea member of the platform. She argues that the training helped her to learn new cowpea conservation techniques. "The treatment of the field has helped to increase the yield. I used to sell at a loss, dirt cheap because cowpea was of poor quality with holes. Now I sell at a good price and I help my husband to manage the home and pay the children's school fees. I bought a bike for my son at 37 500 CFA francs, "she reflects. Gaï Hima, a producer of the village, says that many agricultural techniques including composting have been learned. "Before, my production stood on a cart now I have three carts and I earn enough money to support my family. I pay my childrens’ schooling, healthcare, and I have enough to live in the dry season. I bought a donkey for my field. "
Pouni Platform facilitates access to credit Isiaka Kabore, producer of the village Pouni, used to have difficulties accessing Microfinance Institutions. With interpersonal skills of the members of the Platform, microfinance institutions have been invited to attend meetings. Thus, the Caisses Populaires were sensitized and decided to join the platform. "It is now easier to access technical services and microfinance institutions. The platform has facilitated access to credit at credit unions. The platform invited them to a meeting. There was a plea and a briefing to explain to producers the operation of the fund. MFIs have realized that agriculture has become insolvent and agreed to give us credit. " Negalo Nemaye, another producer of Pouni, confirms the easiness of accessing to credit through the platform. "The platform has helped to understand the functioning of Popular Banks through information sessions. Before, we were tired during the dry season. Since the arrival of the project, we can meet the needs of the family throughout the year. " According to Julian GuĂŠ, National Coordinator of the Seed System project in Burkina Faso, the platform facilitated better access to credit for farmers. "The producers were unable to finance their activities and had to resort to loan sharks who offered their very high rates (50-100 %). With IP animations, members of microfinance structures of the latter had the opportunity to explain their processes to farmers, after exchanges with IP. They made partnerships with them and rates vary from 2% at 1.58% the month. Thanks to the presence of IP, the gap has been lifted and now the micro- finance services have a good estimation of the real needs of producers, and have acquired the ability to better evaluate loan application packages and debt " , she explains. Seed project: A Striga resistant varierty identified in Burkina Faso, Ghana and Mali Stigra gesneroides is one of the most destructive pests of cowpea. Yield losses caused by this parasitic weeds billions of CFA. A new Striga resistant cowpea variety was identified in Northern Ghana. This creates the conditions to control this parasitic weed. Similarly in Mali a new striga resistant variety has been identified. Striga is totally suppressed when the variety is well fertilized with nitrogen. This is also a significant achievement toward food security as Striga hermonthica is one the major biological constraints to cereal production in West Africa. Women members of the Innovation Platform were trained to produce commercial seeds in Burkina Faso. The IP was able to solve the inputs supply problems faced by growers.
SEED SYSTEM PROJECT
The Prime Minister of Burkina Faso and his farm In Burkina Faso, the selection of seed systems project site was made on mutual agreement by agro-dealers in the intervention areas or desired extension and according to their interests, in late 2010.The choice of sites allowed to finalize the draft in Dakar in January 2011. Former Burkina Faso Prime Minister Luc Adolphe Thiao (April 2011-October 2014) is from the village of Pouni which is one of three project sites. When he
came to the village, where project activities had already started, he noticed the experimental field and stopped to visit. He decided then to officially visit it during on 21 August 2011. During the winter 2012 campaign, the Prime Minister decided to implement a demonstration field in Pouni to accompany the action of project and he came himself to INERA to visit the fair of " improved seeds " and to buy seeds . INERA then handed him cowpea seed (3 varieties), corn (2 varieties), sorghum (2 varieties) and sesame (1 variety) for testing. This field was beautiful and during a visit of the Minister of Scientific Research of Burkina Faso, Peter Carberry (CSIRO) and Tony Wesber (CSIRO) in Pouni in September 9, 2012, the harvest of cowpea was improvised. When the report was shown on national television, the President of Burkina Faso who has seen the harvest in early September called the Prime Minister to congratulate him. In turn, the Prime Minister called Pr Konaté, Minister of Scientific Research and Innovation to thank him and congratulate him for the good quality of INERA seeds. The Minister, in turn, congratulated INERA and Julienne Gué, national coordinator of the seed system project in Burkina Faso, who facilitated all this actions and drove this beautiful dynamic in Pouni. Indeed, thanks to the effect produced by the project through the seed from tests, two groups of women in Pouni produced during the campaign of 2012, 8 ha of cowpea seeds were also visited by the Minister and Australian partners during the visit of 9 September 2012. The ministry has got for this initiative 1 billion CFA to develop the results of the research.
Women new actresses and promoters of a new seed system Julienne Gué, National Coordinator of "Strengthening seed systems project," says the community seed production is a new system born in Pouni. According to her, INERA Saria trained men and women to the production of certified seeds of cowpea seeds but only men were producing certified seed. The trained women had never tried seed production for various reasons: poor access to land and credit, fear of risk taking. "In Pouni, trained women decided to produce seeds in groups to curb the constraints of access to land, credit and services. In groups of 30, each group has produced 4 ha of cowpea seeds (visited by the Prime Minister, Dr. Peter Carberry and Dr Lamissa, regional coordinator of the project) in 2012. The seed certified amount was sold to a customer AGRODIA member of the IP and non-certified proportion was shared. In 2013, two other groups of women have produced 3 ha and 4 ha. Unfortunately, the rains have faded to the end of September compromising grain filling. These crops were certified, "she says. Before this Community production system did not exist. It is new and the idea of trying it came from women members of Pouni IP. Apart from improving the income from the sale of certified seeds, women have distributed non-certified amounts to other women to test.
ÉVALUATION DES TIQUES ET DES MALADIES DU BETAIL EMERGENTS ET LES STRATEGIES INTEGREES DE LUTTE EN AFRIQUE DE L’OUEST NOUR EL HAYAT OUEDRAOGO, ELEVEUR
« Le projet Wecatic a permis d’avoir des animaux plus sains » Le projet WECATIC nous a beaucoup apporté. Avant, je dépensais beaucoup d'argent pendant l'hivernage pour des médicaments contre les tiques. Le projet nous a aidés à réduire les coûts. L'effet immédiat est la réduction des maladies des animaux. Les résultats sont très positifs parce que les animaux dont les vaches laitières sont en meilleure santé. Ainsi la production est maintenue à son niveau le plus élevée. Avant, nous ne savions pas quoi faire face aux tiques mais maintenant avec les conseils des techniciens on arrive à faire face. En plus, le projet nous a mis en rapport avec des techniciens vétérinaires qui nous aident à vacciner nos animaux.
Identification d’une nouvelle tique invasive en Afrique de l’Ouest Après une année de mise en œuvre, le projet WECATiC, financé dans le cadre du partenariat CORAF/WECARD-AusAID/CSIRO et dirigé par le CIRDES, a atteint un de ses principaux résultats : Boophilus microplus, une des deux espèces de tiques affectant le plus les productions animales en Afrique de l’Ouest et du Centre, a été identifiée au Burkina Faso et au Bénin.La principale réalisation de ce projet à ce jour est la mise en évidence de la présence et de l’invasion de la sous-région ouest africaine par la tique exotique B. microplus à partir d’une collection de tiques recueillies dans les sites du projet au Burkina Faso et au Bénin. Ce résultat a été le fruit d’un effort de collaboration entre l’équipe du projet WECATiC et un laboratoire de recherche de pointe en Belgique. L’outil de diagnostic moléculaire (PCR-RFLP), développé par l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers (Belgique), a été transféré au CIRDES et utilisé pour distinguer les tiques du genre Boophilus et confirmer les résultats de l’identification morphologique de l’espèce B. microplus. Ces résultats, avec ceux obtenus à partir de l’identification de tiques en provenance du Togo et du Mali, deux pays qui ne sont pas impliqués dans le projet, indiquent clairement que B. microplus se répand dans la sous-région. L’outil de diagnostic moléculaire transféré au CIRDES, qui a été testé et adapté à travers le projet WECATiC, a permis de discriminer les espèces de tiques. Ce résultat est un bien public régional et le CORAF/WECARD, en collaboration avec le CIRDES, poursuivra les réflexions pour le transfert et l’utilisation de cet outil dans d’autres pays de la sous-région, ainsi que la mise en place d’un programme de contrôle. Le projet WECATIC est coordonné par le Dr Hassane Adakal du CIRDES, sous la supervision du Dr Hamadé KAGONE, Gestionnaire du Programme Elevage, Pêche et Aquaculture au CORAF/WECARD.
Abel S. BIGUEZOTON, Etudiant, PhD
« Le projet m’a permis de m’inscrire en thèse » Je m’appelle Abel S. BIGUEZOTON. Je suis de nationalité béninoise et mon insertion dans l’équipe du projet WECATiC s’est faite depuis plus de deux ans. Mon implication dans le projet m’a permis de m’inscrire en thèse de Doctorat (Cotutelle UAC (Bénin) et UM2 (France)), de suivre des formations scientifiques en relation avec mes travaux, et d’effectuer un séjour dans les laboratoires de l’unité MIVEGEC/IRD (Maladies Infectieuses et Vecteurs Écologie, Génétique, Évolution et Contrôle) à Montpellier avec l’appui d’une bourse du Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’ambassade de France au Bénin. L’encadrement au sein du projet se passe bien. L’équipe d’encadrement est pluridisciplinaire et les chercheurs qui s’y retrouvent maîtrisent très bien mon sujet de thèse. Mes recherches ont permis le développement in silico de 10 nouveaux marqueurs SSRs - des tiques R. microplus, durant mon séjour dans les laboratoires de l’unité MIVEGEC. Ces marqueurs seront utilisés pour l’étude du mécanisme d’invasion de R. microplus en Afrique de l’Ouest. Dans ma façon de travailler et d’étudier, j’ai opéré des changements qualitatifs. Je suis naturellement travailleur et organisé, mais la dynamique de travail impulsée par le coordonnateur régional du projet, a augmenté mon rythme de travail dans l’atteinte des résultats attendus. Pour la suite de mes activités après la thèse, cette dynamique est d’autant plus importante qu’elle favorisera certainement l’obtention en temps opportun, voire plutôt que prévu, de résultats attendus dans les différents travaux dans lesquels je serai impliqué. Et ceci aura sans doute une répercussion positive sur ma compétitivité et mes compétences JAMILATOU PAMELA SANOU, Etudiant, Master
« Le projet WECATIC m’a permis d’avancer sur le plan académique » Je suis une étudiante burkinabé inscrite à l’université Polytechnique de Bobo-Dioulasso en développement rural option sociologie et économie rurale. Dans le cadre de mon mémoire, je travaille depuis novembre 2011 au sein du projet WECATIC qui m’a permis d’avancer sur le plan académique et de mieux comprendre les connaissances théoriques acquises. Je suis titulaire d'un diplôme d'ingénieur de développement rural grâce à l’encadrement, au soutien et à l’engagement des membres de l’équipe du projet WECATiC et du CIRDES. L'encadrement s'est bien déroulé dans les meilleures conditions de travail possible car ils ont mis à ma disposition un bureau, un ordinateur et une salle dans laquelle se réunissent les différents stagiaires du CIRDES pour travailler. Mes recherches ont portées sur une tique nouvellement apparue Rhipicephalus (Boophilus) microplus au Burkina Faso et elles ont servies à combler le manque d'information par rapport à cette tique, à connaitre la perception des éleveurs burkinabè et leurs stratégies de lutte face à l'introduction d'un phénomène qu'ils ne connaissent pas. Ces informations ont facilité la collaboration entre chercheurs et éleveurs, et ont servi de base pour la réussite de la plateforme d'innovation qui a été mise en place après l'étude. La restitution de mes résultats aux éleveurs pendant la mise en place de la plateforme a suscité l'intérêt des éleveurs et leur a donné l'assurance que la recherche est à leur profit. La formation et le suivi par mon maître de stage Dr Hassane ADAKAL et mon directeur de mémoire Pr Patrice TOE ont permis de me préparer pleinement pour la soutenance. A l'issue de la soutenance j'ai obtenu la Mention Très Bien avec une note de 16,45.
ASSESSMENT OF EMERGING LIVESTOCK TICKS AND TICK-BORNE DISEASE THREATS AND INTEGRATED CONTROL STRATEGIES IN WEST AND CENTRAL AFRICA
Wecatic project helping farmers improve the health of their dairy cows My name is Nour El Hayat Ouedraogo. The project WECATiC, which focuses on identifying and reducing the incidence of the tick species Boophilus microplus in West Africa, has done a lot for me and my farm. Before, I used to spend a lot of money especially in winter for deworming drugs against ticks. The project also significantly reduces costs with the reduction of expenses in different pesticides. The immediate effect is mainly the reduction of various animal diseases. In terms of animal health, it is also very positive because animals including dairy cows are healthier and production is maintained at a high level. Before, we did not know what to do with the ticks but now with the advices of technicians working on the project, we know what to do.
WECATIC: Rapid spread of new invasive tick species in West Africa Boophilus microplus, a tick species that causes billions of dollars in lost production for the cattle farmers of Central and South America was, fortunately, completely absent from West Africa until recently. Then, in about 2005, there were two accidental introductions from Brazil. Now it is spreading rapidly through large areas of Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Togo, Mali and probably other countries as well. This invasion by the exotic tick was confirmed by analysis of hundreds of ticks collected at the WECATiC Project’s sentinel sites in southern Burkina Faso and Benin. This outcome was the result of a collaborative effort between the WECATiC project team and an advanced research laboratory in Belgium. A diagnostic molecular technique (PCRRFLP) developed by the Institute of Tropical Medicine of Anvers (Belgium), was transferred to CIRDES and used to distinguish between ticks of the genus Boophilus and confirm the results of the morphological identification of the species B. microplus. These results, combined with identification of ticks from Mali and Togo, two countries that are not involved in the project, clearly indicate that B. microplus has spread in the sub-region. Early evidence is that the impact on cattle production, especially for poor farmers, is severe. Further, laboratory and cattle trial tests to determine susceptibility of the tick to chemical control methods have so far convincingly indicated strong resistance. These tests are ongoing. One early aim of the project is to identify an acaricide that works, then help farmers with its proper use. The WECATiC Project is coordinated by Dr. Hassane Adakal of CIRDES (Burkina Faso’s Centre International de Recherche-Developement Sur l’Elevage en Zone Subhumide), under the supervision of Dr. Hamade KAGONE, Program Manager of Livestock, Fisheries and Aquaculture program in CORAF/WECARD.
Abel Biguezoton: Making the most of his PhD opportunity My name is Abel S. Biguezoton. I am a PhD student from Benin and have worked within the WECATiC project (Assesment of Emerging Livestock Tick and Tick-borne diseases treat and Integrated Control Strategy in West and Central Africa) as part of the CORAF-WECARD/CSIRO Partnership for 15 months. My research in the MIVEGEC (Maladies Infectieuses et Vecteurs Écologie, Génétique, Évolution et Contrôle) laboratory in Montpellier led to the development in silico of 10 new SSR markers for the tick: B. microplus. These markers will be used to study the mechanism of invasion of the species in West Africa. My work is supervised by Dr Adakal (WECATiC Project Coordinator). My work with the project has allowed me the opportunity not only to enrol in my PhD (cosupervised by the Université d’Abomey-Calavi, Benin, and the University of Montpellier 2, France) but also to undertake further scientific training and work in the MIVEGEC laboratories in Montpellier. My work is partly supported by a grant from the French Embassy’s Department of Cooperation and Cultural Action (SCAC) in Benin. The project aims to identify risk factors associated with Bm infestation of cattle and through the understanding of these factors, develop integrated control strategies to mitigate the impact of Bm on cattle productivity. Integrated tick control strategies utilize two or more technologies to control tick populations in a more sustainable, environmentally compatible and cost-effective manner than what would be achievable with a single technology alone. JAMILATOU PAMELA SANOU, Master Student, "The project allowed me to progress academically" I am a Burkinabe student enrolled in Bobo-Dioulasso Polytechnic University in Sociology and Rural Development option rural economy. As part of my dissertation, I work since November 2011 within WECATIC project that allowed me to advance academically and understanding of the theoretical knowledge acquired. I hold an engineering degree in rural development through mentoring, support and commitment of the team members of the project and WECATiC CIRDES.My involvement in the project went well, I would say even in the best possible working conditions because they have provided me with a desk, a computer and a room in which trainees meet to work. My research brought about a newly appeared tick Rhipicephalus (Boophilus) microplus in Burkina Faso and has served to fill the lack of information in relation to this tick, to know the perception of Burkinabe farmers and their struggle and strategies related to the introduction of a phenomenon they do not know. The information has facilitated collaboration between researchers and farmers, and formed the basis for the success of the innovation platform set up after the study. The return of my results to farmers during the implementation of the platform has attracted the interest of farmers and gave them the assurance that the research is for their benefit. My participation in the project has greatly influenced the way I work and the way I present my work. My supervisor Dr. Hassane ADAKAL and my thesis advisor Prof. Patrice TOE helped prepare fully. Several presentations were made before the day of the defense and several substantive corrections as important as for the success of dissertation were performed. At the end of the defense, I obtained with honors a score of 16.45.
OPTIONS D’INTENSIFICATION DURABLE DES SYSTEMES DE PRODUCTION AGRO-SYLVO-PASTORAUX Plus de lait avec le fourrage de Niébé Dans le nord du Sénégal, lors de la saison sèche, l'inclusion du niébé fourrager dans l'alimentation des vaches a augmenté la production moyenne de lait par vache de 0.25Litre/jour à 1,25 litre / jour, ce qui représente une augmentation de 400% de la productivité du lait. Le manque de fourrage pendant la saison sèche est une contrainte majeure de la production animale dans le nord du Sénégal, qui a un climat semi-aride. Pour pallier cette contrainte, le niébé fourrager a été introduite par le projet Options d’Intensification Ecologique au cours de la saison des pluies 2012 et a été spontanément adopté par les agriculteurs qui ont multiplié les semences de leur propre initiative. Les agriculteurs ont appris à sécher et stocker correctement le fourrage de niébé. L'expérience de l'alimentation a été menée par l'équipe de recherche, avec la participation des membres de la Plate-forme d'innovation du lait. Gliciridia, un arbre de légumineuse fourragère, hautement nutritive a également été introduit et planté par les agriculteurs dans leur arrière-cour. L'introduction d’une variété de niébé fourragères, a totalement changé le système de production de lait dans le nord du Sénégal, grâce à l'utilisation de la plate-forme d'innovation PROJET INTENSIFICATION ECOLOGIQUE
Plus de lait et des vaches saines pour Seynabou Ka de la plateforme de Thiel (Sénégal) Seynabou Ka est une agricultrice du village de Thiel, au Sénégal. Mme Ka cultive du maïs, principalement pour la consommation familiale, et de l’arachide, et a plusieurs vaches pour la traite, et vend le lait dans le village de Thiel. Elle reçoit environ 5 litres par vache et par jour en saison des pluies, et environ 2 litres par jour pendant la saison sèche. Mme Ka a été impliquée dans le projet Intensification Ecologique comme membre de la Plateforme d'innovation» (IP) lait de Thiel. L'un des objectifs de cette IP est de développer le niébé comme fourrage, afin d’améliorer l’alimentation des vaches laitières pendant la saison sèche, une pratique nouvelle dans ce village. «Je suis ravie de participer à ce projet et de travailler avec les scientifiques et les agriculteurs de la région et même d'aussi loin que l'Australie. J’ai appris tellement de cette équipe faisant partie de la plateforme d'innovation axée sur la production de lait et l'introduction de niébé. Cette plateforme a fait une grande différence. Je commence à voir des résultats concrets. Pour la première fois, j’ai cultivé une légumineuse fourragère (niébé) pour le foin pour enrichir l'alimentation de mes vaches laitières au cours de cette saison sèche. Je n’ai jamais connu une croissance des cultures fourragères avant, donc en général pendant la saison sèche, je manque de fourrage pour mes vaches. Il y avait 20 agriculteurs qui ont testé le niébé et sont très heureux avec les résultats et continueront à cultiver.
La productivité des vaches complémentées améliorée à Thiel Suite aux tests de complémentation des vaches laitières en saison sèche entrepris par l’IST en 2013, les producteurs ont observé un état corporel des vaches amélioré et une réduction importante de l’intervalle qui est passé de 3 ans à 1 an en moyenne. De plus, la croissance des veaux sous mamelles des vaches complémentées a été accélérée. Ainsi, ces veaux ont pu être vendus à 15 mois d’âge, à des prix supérieurs à ceux de taurillons et génisses issus des vaches non complémentées à trois ans. La PI lait de Thiel a initié avec l’IST en 2013, l’amélioration de l’alimentation des vaches laitières en saison sèche. Du fait de la mauvaise qualité du fourrage disponible en saison sèche, la production de niébé fourrager a été introduite. À partir de ce fourrage, l’IST a conduit des tests de rationnement comprenant d’autres sous-produits. Les résultats ont montré un bon état corporel des vaches, une amélioration de la production laitière d’environ 50%, une bonne croissance des veaux et une réduction de l’intervalle. L’adoption de cette pratique va accroitre la disponibilité de lait en saison sèche et contribuer à l’amélioration de l’état nutritionnel des populations et à la génération de revenus aux éleveurs.
A Koumbia, les producteurs valorisent les feuilles de Gliricidia Sepium pour la nutrition des animaux de trait En référence au test d’entretien des bœufs de trait conduit dans la commune de Koumbia en 2012 par l’équipe du projet, la ration à base des feuilles de Gliricidia sepium, a retenu l’attention de PENO Zama, un des agriculteurs abritant le test d’agroforesterie avec Gliricidia sepium dans son champ. Ainsi, il a entrepris de récolter et de sécher les feuilles de Gliricidia sepium planté dans son champ. Ensuite, il les a utilisées pour alimenter son bœuf de trait malade et physiquement affaibli en complément au son de maïs et du tourteau de coton. Grâce à cela, il a pu récupérer l’animal et même que celui-ci a pu contribuer aux travaux de préparation du sol pour les semis en début de saison pluvieuse. La ration à base des feuilles de Gliricia sepium dans les tests d’entretien des animaux de trait en 2012, a été jugée plus efficiente par les producteurs par ce que bien appréciée par les animaux, plus économique et facile à reproduire. C’est ainsi que 7 producteurs volontaires ont planté, avec l’appui de l’équipe du projet, des plants de Gliricidia sepium dans leur champs sous-forme de test d’action de la production de biomasse de qualité tout en améliorant la fertilité des terres agricoles par l’agro-foresterie. Ce changement est une preuve que les agriculteurs commencent à s’approprier la technologie de plantation et de valorisation du Gliricidia sepium comme technique agro-forestière dans leur système de production. Si ces expériences se multiplient, l’intégration et la valorisation du Gliricidia sepium dans les systèmes de production (alimentation des animaux et gestion de la fertilité des sols) seront une réalité. L’adoption de cette technologie par les producteurs est un aspect pertinent de l’intensification écologique.
La Plateforme de Koumbia améliore la vie des producteurs avec de nouvelles techniques Adama Diallo est un agropasteur de la plateforme de Koumbia. Avant qu’il ne soit membre de la plateforme, il ne savait pas comment cultiver et ce qu’il gagnait ne suffisait pas à nourrir sa famille. « J’ai un champ de 3 hectares et 30 têtes de bœufs. J’avais à peine dix sacs de récolte. Maintenant je gagne assez d’argent pour nourrir la famille et vendre. J’arrive à avoir 45 sacs. J’ai acheté un tracteur, je paie la main d’œuvre et le niveau de vie de ma famille s’est amélioré. Notre grenier est plein en permanence. Et tout ça grâce aux conseils de l’équipe de recherche qui nous forme aux meilleurs techniques et nous oriente », témoigne-til. Comme Adama, Bibata Boly, une productrice de lait membre de la plateforme, a constaté un changement positif dans sa vie depuis qu’elle est impliquée dans le projet. « Avant, nous avions des difficultés pour conserver le lait plus de deux jours. Il se détériorait souvent. Maintenant, la Plateforme a réglé le problème de conservation du lait en nous initiant aux techniques de pasteurisation et à la mise au frais. La Plateforme nous a donné des glacières, des louches. Nous avons acheté un frigo avec nos bénéfices. Maintenant nous pouvons transformer le lait et le vendre sur le marché local. Et nous avons aussi un métier : transformatrice de lait ». BOUBACAR LY, PRODUCTEUR KOUMBIA
« Le projet nous a appris à maîtriser l’itinéraire technique et nos rendements ont augmenté» Boubacar Ly est un agriculteur membre de la plateforme de Koumbia. Le projet Intensification Ecologique, coordonné par Dr Souleymane Ouedraogo de l’Inera, a formé les agriculteurs à plusieurs techniques agricoles. « Avec la formation et les conseils de l’équipe de recherche, nous maîtrisons maintenant l’itinéraire technique et cela a augmenté nos rendements de façons considérables. Le projet nous a octroyé de nouvelles semences de maïs avec les variétés « Bondofa » et « Comsaya ». Issiaka Sawadogo, un autre agriculteur confirme M. LY. « Avant, nous avions à peine 30 à 35 sacs, maintenant, je suis autour de 47 sacs. J’ai acheté du matériel agricole, j’ai acheté 5 animaux et je fais de l’embouche ovine. Nous voulons que cette plateforme soit durable pour continuer à faire des résultats », explique-t-il.
Options of sustainable intensification of agro-sylvo-pastoral systems of production
More milk and healthier cows for Seynabou Ka of Thiel Platform (Senegal) Seynabou Ka is a farmer from Thiel village, in Senegal. Madame Ka grows maize, mostly for home consumption, and peanut, and keeps several cows for milking, and sells the milk in the local village. She gets about 5litres per cow per day in the wet season, and about 2 litres per day in the dry season. Mrs. Ka has been involved in the Ecological Intensification project for the past year through the project partners. She became involved through the milk ‘Innovation Platform’ (IP). One of the objectives of this IP is to grow cowpea as forage to make hay and then feed to milking cows in the dry season, a practice new to this village. “I am excited to be involved in this project and to work with scientists and farmers from the region and even as far away as Australia. I’ve learnt so much from this team being part of the innovation platform focused on milk production and the introduction of cowpeas has made a big difference. I am starting to see some real results. For the first time, I grew a forage legume (cowpea) for Hay to supplement the feed for my milking cows during the dry season. I have never grown forage crops before, so usually in the dry season I run out of feed for my cows. There were 20 farmers who tested the cowpea and are very happy with the results and will continue to grow it.
Koumbia Platform improves the lives of producers with new techniques Adama Diallo is an agrpastoralist of the Koumbia platform. Before he joins the platform, he did not know how to grow and what he earned was not enough to feed his family. "I have a 3-acre field and 30 heads of cattle. I had barely ten bags of harvest. Now, I earn enough money to feed the family and sell. I have 45 bags. I bought a tractor, I pay the labor and the standard of living of my family has improved. Our storage room is full all the time. Thanks to the advice of the research team that trains us on the best techniques and directs us, "he reflects. Like Adama, Bibata Boly, a milk producer, a member of the platform, found a positive change in her life since she is involved in the project. "Before, we had difficulties to keep milk over two days. It is often spoiled. Now the platform has set the milk conservation problem by introducing us to the pasteurization techniques and the design costs. Platform gave us coolers. We bought a fridge with earnings. Now we can process the milk and sell it in the local market. And we also have a new job: milk processing".
In Koumbia, producers value the leaves of Gliricidia sepium for the nutrition of animals Referring to maintenance testing oxen led in the town of Koumbia in 2012 by the project team, the ration based on Gliricidia sepium leaves, caught the attention of Peno Zama, a farmer housing the agroforestry test with Gliricidia sepium in his field. So, he began to harvest and dry the leaves of Gliricidia sepium planted in his field. Then, he was used to feed his ox stroke ill and physically weak as a complement to its corn and cottonseed meal. Thanks to this, he was able to retrieve the animal and even that it could contribute to soil preparation work for seedlings early in the rainy season.The ration based on
Gliricia sepium leaves in maintenance testing draft animals in 2012, was considered more efficient by producers and well appreciated by animals, most economical and easy to reproduce. Thus seven producers planted, with the support of the project team, seedlings of Gliricidia sepium in their fields in an action quality biomass production test while improving agricultural land fertility by the agro- forestry. This change is the evidence that farmers are beginning to appropriate planting technology and enhancement of Gliricidia sepium as agroforestry technique in their production system. If these experiences are multiplying, integration and enhancement of Gliricidia sepium in production systems (animal feeding and management of soil fertility) will be a reality. The adoption of this technology by producers is a relevant aspect of ecological intensification.
The productivity of supplemented cows improved by Thiel IP Following the complementation tests of dairy cows in the dry season undertaken by the IST in 2013, producers have observed an improved body condition of cows and a significant reduction in the interval increased from 3 years to 1 year on average. In addition, the growth of calves of supplemented cows udder was accelerated. Thus, these calves have been sold to 15 months of age, at prices higher than those of young bulls and three years old heifers from non- supplemented cows. Thiel IP milk initiated with IST in 2013, the improvement of dairy cows in the dry season. Due to the poor quality of available fodder in the dry season, the production of cowpea fodder was introduced. From this feed, IST led ration tests. The results showed good body condition of cows, improved milk production by about 50%, good calf growth and reduction of the interval. The adoption of this practice will increase the availability of milk in the dry season and contribute to the improvement of the nutritional status and income generation to farmers. BOUBACAR LY, PRODUCER KOUMBIA
"The project has taught us to master the technical route and our yields have increased" Boubacar Ly is a farmer, Koumbia platform member. The Ecological Intensification project, coordinated by Dr Souleymane Ouedraogo of INERA, trained farmers to various agricultural techniques. "With the training and guidance of the research team, we now master the technical route and this has increased our yields significantly. The project has provided us with new seed varieties "Bondofa" and "Comsaya", said M. LY. Issiaka Sawadogo, another farmer finds the platform is useful for them to increase their yield. “Before we had only 30 to 35 bags, now I am around 47 bags. I bought agricultural equipment I bought 5 animals and I do sheep fattening. We want the platform to be sustainable to continue to have results," he says.
PROJET INTEGRATION CULTURES-PETITS RUMINANTS
Plus d’animaux pour les agriculteurs du Bénin La production du fourrage de niébé dans les zones subhumides est un véritable challenge à cause des maladies foliaires et des moisissures. L'équipe du Bénin a découvert que le niébé fourrager maintenu sous un abri (tente faite de paille) est exempt de moisissures et peut servir d’aliment sans grands risques d'intoxication par les mycotoxines. Cette méthode de séchage simple et pas chère du niébé fourrager a réellement le potentiel de révolutionner la production animale dans les zones subhumides de l'Afrique de l'Ouest. Les agriculteurs peuvent décider d'entrer dans l'entreprise de production ou de vente du niébé fourrager comme dans le Sahel; une alimentation de haute qualité et de quantité pourrait être disponible pour les petits producteurs de ruminants. La plateforme d'innovation de Wulugu, nord du Ghana, a réussi à nettoyer les plastiques qui contaminaient l'environnement; par conséquent, le taux de mortalité des petits ruminants dû à l'ingestion de plastique a été réduit à des niveaux insignifiants
Les femmes actrices principales de la plateforme d’Amantin Le projet Intensification durable des systèmes de production intégrés cultures-petits ruminants en Afrique de l’Ouest (SIIC-SR) a lancé une série d’activités sur le terrain. Les femmes occupent une place centrale dans ces activités. Dans le district d’Atebubu-Amantin, les plates-formes d’innovation ont été installées. Sur les 24 acteurs de la chaîne de valeur, 11 sont des femmes, tandis que 13 sont des hommes, ce qui représente 46% et 54% respectivement. Les femmes sont principalement impliquées dans des activités agricoles, commerciales et de traitement dans la chaîne de valeur du niébé. Cependant, beaucoup de femmes agricultrices ont des activités dans le domaine de l’élevage. D’autre part, les hommes sont impliqués dans la culture du niébé et l’élevage notamment les bouchers, les marchands de bétail, les opérateurs de tracteurs et d’intrants agricoles revendeurs. Dans ce projet, il a été remarqué que: Les femmes ont une voix qui compte, en particulier dans les groupes de discussion, Dans l’intégration des systèmes de production culture-petits ruminants, les femmes jouent un rôle qui était dévolu aux hommes par exemple la décision de vendre des animaux. L’élevage de moutons et de chèvres est une source majeure de revenus pour les femmes; Les femmes sont plus solvables que les hommes en matière de crédit
Les membres de la Plateforme d’Amantin mobilisent des ressources propres Les membres de la Plateforme d’Innovation de Savelugu, installée dans le cadre du projet « Petits Ruminants », ont appris une nouvelle manière de mobiliser des ressources propres afin de soutenir une bonne cause qui est la mise en place un entrepôt pour stocker leurs produits. Les sources de revenus comprennent la cotisation mensuelle de 50.00 cedis par membre et la conversion de leur indemnité de déjeuner en épargne pour la Plateforme. Ils ont acquis un terrain avec des papiers en bonne et due forme. Ils ont décidé d'acheter cinq planteurs que le projet devait acheter. La Plateforme pensait à la durabilité d'où la nécessité d'avoir des activités génératrices de revenus. Ils ont compris que pour que la Plateforme soit durable, il doit avoir une activité économique d’où la nécessité de l'entrepôt et des cotisations. Ainsi la Plateforme génère ses propres revenus. Des bénéficiaires de projet qui invente un modèle économique pour générer des revenus est un fait extraordinaire et une expérience qui a eu une influence sur d'autres Plateforme au Ghana.
La Plateforme facilité l’accès aux semences améliorées à travers le partenariat La compagnie de semence Heritage existe depuis 20 ans. Elle fonctionnait comme une propriété privée sans efficacité et avec beaucoup de limites. Le directeur général avait presque perdu tout son niébé quand il avait récemment voyage. Avec la plateforme, l’entreprise fonctionne maintenant très bien. Elle a même augmenté sa capacité de 1mt à 5mt. Elle a recruté trois personnes de plus et a gagné un prix en tant que producteur de l’année. A travers ces interactions, les producteurs ont accès à la formation, aux engrais. Ils ont aussi amélioré leur productivité et augmenté leurs revenus. Les producteurs ont appris que pour avoir de bons rendements, il faut avoir de bonnes semences. Le lien entre les producteurs et l’entreprise Héritage s’est faite à travers les interactions de la Plateforme. Avec leur expérience, les producteurs ont vu un moyen de devenir des entrepreneurs agricoles en produisant des semences.
OPTIONS OF SUSTAINABLE INTENSIFICATION OF AGRO-SYLVO-PASTORAL SUSTAINABLE INTENSIFICATION OF INTEGRATED CROP-SMALL RUMINANT PRODUCTION SYSTEMS IN WEST AFRICA
Innovations in animal feed production Cowpea production of fodder in the sub-humid areas is a challenge because of foliar diseases and mold. Benin's team found that cowpea fodder kept under shelter (tent made of straw) is free of mold and can be used as food without great risk of mycotoxin poisoning. This simple method of drying and cheap fodder cowpea really has the potential to revolutionize the livestock production in sub-humid areas of West Africa. Farmers can decide to get into the business of producing or selling cowpea as forage in the Sahel; high quality and quantity supply could be available for small ruminant producers. The Wulugu innovation platform, northern Ghana, managed to clean the plastics that contaminated the environment; therefore, the mortality of small ruminants due to ingestion of plastic has been reduced to insignificant levels
IP members mobilize own resources IP members moving away from the traditional way of receiving to mobilizing their own resources in order to support a good cause which is to put up a warehouse to store their produce. Sources of income include GHs50.00 payment from each member, monthly dues and conversion of their lunch allowance to IP savings. They have been able to acquired land with the necessary documentation. They have decided to buy 5 planters to match 5 planters the have proposed that the project should purchase. The IP was thinking about sustainability hence the need to have income generating activities. Capacity of IP has been built to own the process. This couldn’t have happened without the IP. In order for the IP to be sustainable, it needs to have an economic activity hence the need for the warehouse and dues. The IP is generating its own income. Project beneficiaries owning a process is not the norm hence this experience is significant. IP has taken a decision on use of project funds which is different from project proposal. The story is also influencing other IPs in Ghana
Access to improved seed through partnership Heritage Seed Company has been in existence for 20 years. The company has being operating as a sole proprietorship with a lot of inefficiency and limitations (). The Managing Director nearly lost all his cowpea when he travelled recently. Through the IP, the company is now operating an out grower scheme distributing the risk, increasing their acreage and cowpea production from 1MT to 5MT. The company has now recruited 3 more personnel and even won a national farmer award last year. Through this interaction, farmers now have access to training, input, improved their productivity, and received ready market, higher prices for their produce and thus increased income. Farmers learnt through the IP that to get higher yields you need better seed. The linkage between the farmers and Heritage Seed Company happened through the IP interactions which consist of all actors within the value chain. From the year or two of being an out grower, the farmers are seeing a pathway to develop to become businesses as registered seed growers.
Heritage seed is now able to supply more seed to its customers and consequently distributing the gains within the IP. Local farmers are also benefitting from better seed through the hybrid seed system (farmers who are producing seed can also sell to other farmers) that is evolving. Heritage seed is now packaging seed in 1-2 kilograms for smallholder farmers as opposed to 45 kg bagging. There are no registered women seed growers in the Northern Region of Ghana, women are now being trained to become seed growers.
IP influences policy enforcement on maize sack standardization There is a nationwide problem of poor standardization in terms of weight. Farmers were selling 50 extra kilos on a bag of maize but have now been educated to sell at no extra weight. Farmer felt cheated citing the use of large sacks so through the IP meeting, the policy maker on the platform educated member s on the need to adhere to the law. The policy maker therefore brought the taskforce to enforce the policy of not to selling extra kilos using size 5 (150kg). IP members have sensitized other farmers not to sell at extra kilo hence the need to sell their grain using size 4 (100kg). The policy maker is ensuring enforcement in other communities within the district. Another district (Mampong) has enacted and is enforcing the law.
UN SYSTEME INTEGRE ARBRES/CEREALES/ELEVAGE POUR UNE UTILISATION DURABLE DE LA TERRE ET DES CONDITIONS DE VIE AMELIOREES POUR LES PETITS EXPLOITANTS AGRICOLES DU SAHEL (CERLIVETREES) Le projet CERLIVETREES contribue à la promotion scolaire à Korto Salam Tahirou est un jeune écolier de 9 ans en classe de CE1. Son village, Korto, situé à 85 kilomètres de Niamey, est un des villages pilotes du projet Système intégré arbres/céréales/élevage pour une utilisation durable de la terre et des conditions de vie améliorées pour les petits exploitants agricoles du Sahel (CERLIVESTREES). Avant la mise en œuvre du projet dans cette localité, le jeune écolier ne s’investissait pas totalement à ses études car ses parents l’occupaient à chercher des gousses de Faidherbia Albida et de la paille de graminées et des feuilles d’herbacées pour nourrir le bétail. Salam et ses camarades parcouraient de très longues distances pour ces tâches familiales quotidiennes. Ces activités pénibles les empêchaient de se concentrer sur les études. Quand les aliments du bétail finissent, les parents n’hésitent pas à retirer les enfants des salles de classe pour accomplir les tâches qu’ils considèrent primordiales malgré les plaintes des instituteurs. Avec la mise en œuvre du projet qui a permis d’introduire et d’apprendre de nouvelles techniques d’embouche bovine aux bénéficiaires, les producteurs nourrissent les animaux avec des aliments broyés avec l’aide de broyeuses fournies dans le cadre du projet. Ces aliments sont majoritairement constitués de gousses de Faidherbia, de résidus de récoltes et de paille. Ces nouvelles pratiques sont une aubaine pour Salam Tahirou et ses camarades car leurs parents n’ont plus besoin de les faire travailler. Désormais, ils consacrent la majeure partie de leur temps à leurs études pour le grand bonheur de leur instituteur M. Amadou Ismailou. Ce dernier a constaté une amélioration de leur résultat scolaire. Salam est parmi les quatre premiers de sa classe et il est passé d’élève médiocre à très bon élève. Son père Hima Tahirou, 49 ans, remercie les initiateurs et coordonnateurs du projet d’avoir apporté de nouvelles techniques. « Avant nous envoyions nos enfants dans la brousse, au péril de leur vie, chercher des aliments pour les animaux. Maintenant, nos enfants ne font plus de corvée et ils sont mieux scolarisés. Ces nouvelles techniques d’embouche engraissent plus vite les animaux qui boivent aussi beaucoup d’eau ». Le projet CERLIVETREES financé dans le cadre du partenariat CORAF/WECARDCSIRO/AUSAID vise à donner aux agriculteurs un accès à du matériel génétique amélioré et à des options de gestion pour les aider à planter plus d'arbres et à mieux gérer ces systèmes d'exploitation complexes. Sa coordination régionale est assurée par l’INRAN du Niger. L’IERMali, l’ISRA- Sénégal, l’INERA-Burkina Faso et l’IRAD-Cameroun sont associés à sa mise en œuvre.
Les broyeurs, une technologie utile à Issoufou Tijani de Korto Les agropasteurs avaient l'habitude de donner de la matière brute aux animaux pour leur alimentation. Ils se sont rendu compte que ce n'est pas une bonne option car l'alimentation n'était pas de bonne qualité. Dans le cadre du volet alimentation du bétail du projet, nous avons jugé nécessaire de fournir quatre broyeurs aux agriculteurs. Au cours d'une cérémonie officielle ces quatre broyeurs ont été remis aux différents chefs de village par le directeur général de l'INRAN pour leur permettre d'améliorer la qualité de l'alimentation des villageois. Ces broyeurs arrivent à broyer les gousses d'arbres mais aussi les résidus des récoltes qui sont mélangés pour donner une alimentation de bétail de qualité. Cette alimentation donnée aux animaux permettra d'avoir du fumier avec les déjections des animaux. Ce fumier sera utilisé pour augmenter les niveaux de fertilité des champs. "Je m'appelle Issoufou Tijani, j'habite dans le village de Korto. Avec le projet Cerlivetrees, nous gagnons à trois niveaux: l'équipe du projet nous a donné des broyeurs qui sont très utiles. Ils nous permettent de donner à nos animaux une alimentation saine et riche, de produire de l'engrais avec les défécations des animaux et d'accroitre la fertilité de nos sols et le rendement de nos récoltes. Sous la supervision du chef de village qui assure la maintenance des broyeurs, nous les louons. Il y a un fond géré par le chef de village. S'il y'a assez d'argent avec la location, nous allons en acheter d'autres broyeurs pour améliorer nos conditions de vie et accroitre la productivité.
Le projet CERLIVETREES forme les paysans à la nutrition animale Avant le projet CERLIVETREES, les agropasteurs de Fakara donnaient de la matière brute aux animaux. Pour faciliter la digestion et améliorer la qualité de l’alimentation, l’équipe du projet a jugé nécessaire de fournir aux agropasteurs quatre broyeurs. Cela leur a permis d’améliorer la qualité de l’alimentation du bétail. Ces broyeurs transforment les écorces des arbres mais aussi les résidus des récoltes et les gousses des arbustes. Ces différents éléments broyés donnent une alimentation aux bétails qui permettre d’avoir des déjections qui vont être utilisées comme de l’engrais dans les champs. Cela va améliorer la fertilité des sols et sa qualité et d’augmenter les rendements. C’est ainsi qu’on arrive à une interaction entre les trois composantes du projet. Tous ces éléments forment un cycle. Nous avons conduits des assemblées villageoise. Au cours des réunions villageoises, les paysans qui ont conduit ces expérimentations ont donné leur impression sur les options de fertilité conduite dans leurs champs ainsi que les contraintes. Selon Alassane MAYAKI, coordinateur national du projet, cette formation entre dans le cadre des expérimentations menées pour l’alimentation et l’apport en supplément des animaux. Elle consistait à montrer aux paysans comment il faut faucher, conserver et valoriser la biomasse des tiges et des espèces forestières. Il s’agissait aussi de montrer aux paysans le rationnement qu’il faut faire pour les suppléments et l’alimentation des animaux. Abasse Tougiani, Coordonnateur régional du projet, indique que dix producteurs ont été formés par village, Korto, Thigozéno, Yérimadé, Bondouwarou et Yiléni. Les producteurs ont beaucoup apprécié la formation car ils ont appris de nouvelles techniques d’alimentation qui consiste à faucher les tiges. Pour la conservation, ils l’exposaient au soleil. Le formateur leur a expliqué, en fait, quelles sont les meilleures conditions pour conserver toute la valeur nutritive de la biomasse. Il leur a aussi montré comment il faut apporter l’aliment car les agropasteurs avaient l’habitude de jeter les aliments à même le sol et ainsi l’animal ne consomme que 40 à 50% de la nourriture, le reste étant piétiné.
AN INTEGRATED CEREAL-LIVESTOCK-TREE SYSTEM FOR SUSTAINABLE LAND USE AND IMPROVED LIVELIHOODS FOR SMALLHOLDER FARMERS IN THE SAHEL (CERLIVETREES)
Keeping children in school by improving livestock feed systems Salam Tahirou is a young schoolboy aged 9 years. His village, Korto, is one of the pilot villages of the CORAFCSIRO Partnership project Integrated cereal livestock tree system for sustainable land use and improved livelihoods of smallholder farmers in the Sahel (CERLIVESTREES). Before the project implementation, Salam did not have time for his studies because his parents sent him to the bush to look for Faidherbia albida, grass and herb straws to feed livestock.Salam and his companions travelled long distances in carrying out their daily chores. These strenuous activities prevented them from concentrating on their studies. There were even times when parents took their children out of school to send them in to the bush, a habit that had poisoned relationships between parents and teachers, who were struggling against school dropout. Since the start of this project, new techniques for cattle fattening have been developed. Farmers feed animals with crushed feed, produced with the help of food grinders provided by the project. These new practices are enabling Tahirou Salam and his comrades to reduce their focus on the strenuous chore of collecting livestock feed, so they can spend most of their time at their studies. Their teacher Amadou Ismailou, has noticed improvement in their academic performance. Salam is among the top four in his class and he has gone from being a mediocre student to a very good student. His father Hima Tahirou is grateful to the project: “before, we sent our children to the bush to collect straw, despite the potential dangers. Now, we do not need to do that. They are concentrating on their studies and our animals are healthier because they are well fed”. The CERLIVETREES project is funded by AusAID, the Australian Agency for International Development and is one of 6 projects delivered by the partnership between CORAF/WECARD and Australia’s national science agency, the CSIRO, together with African national agriculture research institutes. It aims to give farmers access to improved genetic material and management options to help them plant more trees and better manage complex tree-crop-livestock farming systems. Its regional coordination is ensured by INRAN of Niger. IER-Mali, ISRA-Senegal, Burkina Faso and INERA-IRAD-Cameroon are involved in its implementation.
Cerlivetrees provides useful technologies to farmers in Korto Agro pastoralists used to provide the raw material to the animals for food. They realized that this is not a good option as food was not good. As part of the food component of the project, Dr Abasse Tougiani and his team found it necessary to provide four mills to farmers. During an official ceremony the four mills were given to various village chiefs by the Director General of INRAN to enable them to improve the quality of the villagers' diet. These mills are able to grind the pods of trees but also the crop residues that are mixed to give a quality livestock feed. This data feed to animals will have manure with animal feces. The manure will be used to increase field fertility levels. "My name is Issoufou Tijani, I live in the village of Korto.With Cerlivetrees project, we have threes benefits: the project team gave us shredders that are very useful, they allow us to give our animals a healthy diet, produce fertilizer with bowel movements of animals and increase the fertility of our soil and yield of our crops. Under the supervision of the chief of the village who maintains the mills, we rent. There is a fund managed by the village’s chief. If there's enough money with the rental, we will buy more mills to improve our living conditions and increase productivity. CERLIVETREES
The project trains farmers in animal nutrition Before the project CERLIVETREES, agropastoralists of Fakara and Tilabéliin Kollo department, gave the raw material to animals. To aid digestion and improve the quality of the diet, the project team found it necessary to provide shredders. These machines were delivered officially to agro pastoralists by the DG of INRAN. This allowed them to improve the quality of livestock feed. These mills transform the barks of the trees but also crop residues and pods shrubs. These different elements give ground to feed livestock which afford manure that will be used as fertilizer in the fields. This will improve soil fertility and quality and increase yields. Thus, we arrive at an interaction between the three components of the project. All these elements form a circle. During village meetings, farmers who have led these experiments gave their impression on fertility options conducted in their fields and on constraints. According to Alassane MAYAKI, national coordinator of the project, this training is part of the experiments carried out for food and supplement intake of animals. It was to show farmers how to mow, maintain and enhance the biomass of stems and forest species. It have also shown farmers rationing is needed to supplements and feed animals. AbasseTougiani, Regional Project Coordinator, says that ten producers were formed by village:Korto, Thigozéno ,Yérimadé, Bondouwarou and Yiléni. Producers have enjoyed training as they learned new techniques that power is to mow the stalks. For conservation, they exposed to the sun. The trainer explained, in fact, what are the best conditions to preserve all the nutritional value of the biomass. He also showed them how to make the food as agropastoralists had the habit of throwing food on the floor and so the animal consumes only 40-50 % of the food, the rest being trampled.