Coraf Action N.60

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LETTRE D'INFORMATION

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3e trimestre 2011

POUR LA RECHERCHE ET LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLES EN

AFRIQUE

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AGRI

COL

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DE L'OUEST ET DU

CENTRE

Diffusion des connaissances et des technologies, tout un projet

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OUT S’EST PASSÉ DE 1993 À 2005, avec le Programme conjoint et le PROCORDEL (Programme concerté de recherche-développement sur l’élevage en Afrique de l’Ouest) qui ont permis au CIRDES (Centre international

de recherche-développement sur l’élevage en zone sub-humide) d’engranger, avec ses partenaires des SNRA de la sous-région, de multiples réalisations et résultats de recherche. Leur disponibilité permet d’effectuer des transferts

de connaissances et de technologies, aussi bien au niveau des laboratoires que des élevages en milieu réel. En fin 2003, la mission de valorisation de ces acquis a recommandé le renforcement des moyens de communication et la constitution, avec le CORAF/WECARD, de Réseaux de diffusion de l’information scientifique et de vulgarisation des techniques d’amélioration de l’élevage regroupant tous les acteurs concernés. C’est ainsi que se sont vu décideurs, chercheurs, techniciens, conseillers et encadreurs, associations ou groupements et services de développement

Un pédiluve pour lutter contre glossines et tiques apportant de graves maladies aux ruminants

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ou de vulgarisation, éleveurs et agro-éleveurs remettre des lettres d’information, des fiches techniques, des documents de synthèse, des rapports, des publications scientifiques, des documents vidéo et diaporama. Ils ont également eu, par ce biais, accès aux documents numériques sur site Web du CIRDES et (ou) du CORAF/WECARD. Des ateliers de formation, de restitution, de diffusion ou de vulgarisation, etc., ont été organisés à leur intention et ont permis d’identifier les acteurs, distribuer les rôles relatifs, structurer et définir le réseau et les mécanismes de diffusion des résultats, en se reposant principalement sur les réseaux de circulation de l’information et de vulgarisation déjà existants.

de formations et de démonstrations sur les pièges et les écrans contre les glossines et sur la construction et l’utilisation des pédiluves contre les tiques. La lutte devant être intégrée, ces outils ont été transférés sur les mêmes sites, afin de potentialiser leur effet sur ces 2 vecteurs. Les facteurs d’acceptabilité des technologies proposées

Des outils de diagnostic des trypanosomoses et de détection d’anomalies génétiques ont été transférés au Laboratoire national vétérinaire de Bohicon, au Bénin, au Laboratoire national d’élevage et à l’INERA, au Burkina Faso, au Laboratoire central vétérinaire, au Mali, à l’INRAN, au Niger, et au TTCU, au Ghana. Des antigènes lyophilisés ont été également produits sur place par le CIRDES et des formations réalisées dans chacun de ces laboratoires, dans le but d’assurer le diagnostic par ELISA des trypanosomoses. De même que pour la détection des anomalies génétiques, notamment chromosomiques, chez les ruminants domestiques, tels les bovins et petits ruminants, des formations ont été organisées au bénéfice de ces laboratoires de l’INRAB, de l’INERA et de l’INRAN équipés, en outre, de microscopes performants pour les analyses et les prises de photos, tout comme le CIRDES. Les formations sur les techniques de fanage et d’implantation stratégiques des cultures fourragères ont été essentiellement dispensées par le biais de l’atelier sur l’alimentation des ruminants en zone périurbaine et en saison sèche, au Mali, et par l’implantation de cultures fourragères, au Bénin et au Togo. Des parcelles paysannes ont servi de sites de démonstration des performances obtenues, et plusieurs espèces de plantes fourragères ont été expérimentées et diffusées. Concernant, enfin, l’étude des facteurs d’adoption des technologies transférées et la mise en place d’un dispositif de suiviévaluation des activités du Projet, ont été déployées des enquêtes et visites de sites d’implantation et d’entretien des pédiluves. Elles ont permis de procéder au diagnostic de base dans les élevages, où le pédiluve n’est pas encore installé, de vérifier la compréhension par les éleveurs du message transmis lors de l’atelier de promotion du pédiluve et de la session de formation préalable à sa pré-vulgarisation, de mettre en place un dispositif de suivi-évaluation. Elle a aussi permis d’élaborer des fiches d’enquête conçues et administrées au Bénin et au Togo, pour que les éleveurs suivent les facteurs d’adoption des cultures fourragères, afin que soient estimés les facteurs d’acceptabilité des technologies proposées. Vous allez donc découvrir, dans les pages qui suivent, toute une panoplie de réalisations et de résultats produits par la mise en œuvre des activités de transfert de techniques de laboratoire, comprenant des formations à la technique ELISA et la mise à disposition d’équipements, ainsi que des activités de lutte contre les vecteurs des hémoparasites que sont les glossines et les tiques.

Il ne s’agissait pas de nouvelles recherches, mais plutôt…

Ces partages d’information seraient in-complets si les échanges entre les pays impliqués, que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo, n’étaient pas assurés par les correspondants nationaux. C’est pourquoi, le CIRDES s’est allié à l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) du Burkina Faso, à l’Institut d’économie rurale (IER) et au Laboratoire central vétérinaire (LCV) du Mali, à l’Institut national de recherche agronomique du Niger (INRAN), à l’Institut togolais de recherches agricoles (ITRA), à la Direction de l’élevage et à l’Institut national de recherche agricole du Bénin (INRAB), au Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Côte d’Ivoire et au Tse Tse Control Unit (TTCU) de Pong-Tamale, au Ghana. Ensemble, ils avaient décidé de relever le défi, avec le soutien financier du fonds compétitif régional (FCR) du CORAF/WECARD. L’économie des activités menées, des réalisations et résultats atteints et des points de réflexion sur les perspectives vous est faite, ici. A travers le Projet « Réseau de diffusion et de vulgarisation des techniques d’amélioration de l’élevage », qu’ils ont initié, avec comme thématique le transfert de technologies en agriculture, ces instituts visent à soutenir, à renforcer et à dynamiser le réseau de diffusion, de formation et de vulgarisation du CIRDES par la libéralisation de la circulation des personnes, des idées, des connaissances, des données techniques et économiques, selon diverses voies et moyens. Pour y parvenir, ils s’étaient fixés un certain nombre d’objectifs : transférer 3 modules pour lesquels des ensembles didactiques sont déjà disponibles et adaptés aux divers publics cibles ; mesurer l’impact des technologies transférées par des enquêtes et des analyses socioéconomiques. De même, ils comptaient en récolter une pleine circulation des informations, questions et réponses dans le réseau, une large diffusion des techniques et technologies, un vaste échange d’expériences et de connaissances entre acteurs et entre pays membres ou associés du CIRDES, une adoption durable des techniques transférées permettant l’amélioration de l’élevage en Afrique de l’Ouest. Donc, il ne s’agissait pas de mettre en place de nouvelles recherches et d’assurer leur financement, durant les trois années d’exécution, écoulées de 2005 à 2007, mais plutôt d’accompagner les SNRA par des outils permettant une meilleure valorisation des acquis de la recherche. C’est ainsi que pour assurer le transfert de technologies innovantes de lutte sur le terrain, a été mis en branle un ensemble CORAF ACTION N° 60

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Contact : Harold Roy-Macauley CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : h.roy-macauley@coraf.org


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Equiper les laboratoires, former dans les techniques de génétique moléculaire, de cytogénétique (contre les anomalies chromosomiques) et d’analyse par la technique ELISA, lutter contre les vecteurs des hémoparasites (parasites sanguins), tenir des ateliers de vulgarisation, voici autant de tâches attribuées au Projet « Réseau de diffusion et de vulgarisation des techniques d’amélioration de l’élevage ». Des institutions de recherche du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Ghana, du Niger et du Togo, financées par le Fonds compétitif régional (FCR) du CORAF/WECARD, ont développé, à travers le Projet, des connaissances et technologies sitôt transférables et transférées.

Burkina Faso

CIRDES, est la preuve concrète de la vulgarisation de cette technologie, conçue par elle et dont l’applicabilité a été testée sur le terrain. Plusieurs ateliers d’information et de formation sur cette technologie ont été tenus avec les producteurs. C’est ainsi que le choix des sites a été validé, le suivi de la construction des pédiluves assuré, la formation des comités de lutte composés des 2 gérants et de l’agent technique de zone chargés de la gestion des pédiluves effectuée. Ces derniers ont été installés à proximité des parcs de vaccination, les animaux étant habitués à se rendre sur ces lieux. Les coordonnées géographiques ont été reprises et ont servi à l’établissement de la carte suivante qui donne les sites d’implantation des 15 pédiluves, dans les 5 départements.

Le rendez-vous de la formation, de l’équipement et de la lutte contre les vecteurs de maladies .

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ANS UN PREMIER TEMPS, QUATRE MICROSCOPES, ÉQUIPÉS DE

camera et accompagnés d’agitateur pour micro-plaques, de plaque polysorp, d’antiserum, de pipettes multicanaux, de consommables et de réactifs, ont été acquis pour renforcer les capacités de diagnostic génétique et d’analyse chromosomique du Laboratoire national d’élevage de Bohicon, au Bénin, du Laboratoire de Kamboinse, station de l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) du Burkina Faso, de l’Institut national de recherche agronomique du Niger (INRAN) et le laboratoire de l’Unité de recherche bio (URBIO) du CIRDES, à Bobo-Dioulasso. Au Burkina Faso, dans la période du 26 au 30 mars 2006, le protocole ELISA-triplex a été transféré à la direction du Laboratoire national d’élevage pour bénéficier à ses laboratoires régionaux associés. En effet, la formation de leur personnel a regroupé 9 spécialistes provenant de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso, de Ouahigouya, de Tenkodogo et de Fada N’Gourma. Les sites d’implantation des 15 pédiluves, dans les 5 départements

Alliant théorie et pratique, ces formations ont profité aux différents participants, en ce sens qu’elles ont beaucoup appris de l’organisation et des attributions du CIRDES, de la revue bibliographique des techniques de diagnostic des trypanosomoses animales africaines, du développement d’un test ELISA-triplex pour le sérodiagnostic des trypanosomoses animales africaines (TAA) à l’aide d’antigènes lyophilisés, de la gestion informatique des données brutes générées dans un modèle courant et de l’interprétation épidémiologique des données sérologiques produites. Comme pour dire qu’après la formation, c’est le passage à la lutte contre les vecteurs des hémoparasites que sont les glossines et les tiques, le Projet d’appui à l’élevage dans l’Ouest du Burkina (PAEOB) a entrepris, la construction de 15 pédiluves, dans 5 départements de sa zone d’intervention. Le but visé était de contribuer à l’amélioration des productions animales par celle de l’environnement sanitaire du bétail. Cette action salutaire, recommandée par l’enquête entomologique et épidémiologique d’une équipe de recherche du

Sites d’implantation des 15 pédiluves construits par le Projet d’appui à l’élevage dans l’Ouest du Burkina.-Faso

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Les chercheurs ont formulé un certain nombre de recommandations, afin de permettre une meilleure valorisation de l’outil par les bénéficiaires. Il importe que soit déterminée par le formateur la durée de la formation des membres des comités de lutte en fonction de leur niveau ; que se fasse le choix rigoureux des gérants, pour qu’il y ait au moins un instruit apte à tenir les fiches ; que soient davantage sensibilisés les membres des groupements, pour qu’ils suivent strictement les conseils prodigués ; que soit programmée une phase de suiviévaluation sur le terrain ; et, enfin, qu’il y ait une meilleure programmation des activités entre les différents experts impliqués dans la même thématique, afin de mieux coordonner les actions. CORAF ACTION N° 60

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DE LA RECHERCHE REGIONALE recherches agricoles (ITRA), de la Direction de l’élevage et de l’Institut national de recherche agricole du Bénin (INRAB), du Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Côte d’Ivoire et du Tse Tse Control Unit (TTCU) de Pong-Tamale, au Ghana.

Atelier de vulgarisation au Burkina Faso

Du 20 au 21 octobre 2005, le Projet a tenu l’atelier de vulgarisation sur la « technique de production, de fauche et de conservation du fourrage naturel ».

Il a permis une amélioration des connaissances et des compétences des éleveurs et agro-pasteurs favorisant une meilleure promotion de la diffusion de cette technique et l’amélioration des productions animales — lait et viande — par une meilleure alimentation des animaux.

Contact : Hamadé Kagoné CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : hamade.kagone@coraf.org

Les modules de formation ont alors porté sur les principaux types de fourrage secs conservés, les principes de base de la fauche, le conditionnement du fourrage, les infrastructures de stockage, l’évaluation des stocks fourragers et de la durée de leur utilisation en cas d’opération alimentaire, des visites de terrain.

Mali

La formation et la vulgarisation, la paire d’actions privilégiées

A son issue, les participants ont recommandé que le réseau national de diffusion et de vulgarisation puisse organiser une rencontre autour du second thème prioritaire « amélioration de l’élevage des animaux à cycle court — petit ruminant, volaille, porc — » ; organiser une rencontre entre l’INERA et la DVAOP (Direction de la vulgarisation et de l’appui aux organisations paysannes) pour l’adaptation des fiches techniques pour la vulgarisation.

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RANSFÉRER LA TECHNIQUE ELISA AU LABORATOIRE CENTRAL

Quelques jours auparavant, une autre formation sur le « contrôle de la qualité génétique des ruminants » s’est tenue, du 9 au 15 octobre 2005, à l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA), à Ouaga. Cette action de contrôle consistait en la réalisation des différents tests biologiques de caractérisation génétique des races et à l’identification des facteurs génétiques néfastes à une production de qualité.

Les thèmes étaient axés sur le contrôle de l’intégrité des chromosomes (cytogénétique), le contrôle de filiation : immunogénétique (groupage sanguin) et génétique biochimique —hémoglobines et albumines —, la gestion informatique des données de génétique biochimique — initiation au logiciel GENEPOP, lecture et interprétation des résultats. Durant les séances pratiques, ces activités ont été réalisées : prise de sang ; techniques et conditionnement des prélèvements ; mise en culture du sang total ; électrophorèse des albumines et détermination des hémoglobines des bovins ; arrêt et analyse microscopique des mitoses en cytogénétique ; analyse et interprétation des résultats en cytogénétique.

De tels résultats sont à mettre à l’actif des efforts conjugués de l’Institut d’économie rurale (IER) et du Laboratoire central vétérinaire (LCV) du Mali, de l’Institut national de recherche agronomique du Niger (INRAN), de l’Institut togolais de CORAF ACTION N° 60

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vétérinaire (LCV) et nourrir les bovins ont été les principales activités menées, au Mali, par le Projet régional « Réseau de diffusion et de vulgarisation des techniques d’amélioration de l’élevage ». Pour y parvenir, en début 2006 comme en fin 2007, des formations étaient organisées à l’intention des chercheurs, techniciens et producteurs. Ces réalisations et résultats, le Projet, qui regroupe des institutions de recherche du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Ghana, du Niger et du Togo, les a produits grâce au soutien financier du Fonds compétitif régional (FCR) du CORAF/WECARD. La formation a réuni 6 techniciens de laboratoire et le responsable du Laboratoire de protozoologie qui étudie des parasites animaux unicellulaires. Elle a traité du développement du protocole ELISA-triplex pour le diagnostic sanguin des trypanosomoses animales ainsi que de l’interprétation épidémiologique des données générées par l’utilisation de ce procédé. Elle a également permis aux participants, comme on pouvait s’y attendre, de poser quelques problèmes : la problématique de l’utilisation de ce protocole à des fins de diagnostic clinique et le pronostic sur l’intervention thérapeutique. La réponse donnée est que l’approche ELISA, en particulier, et, de façon générale, les tests de diagnostic sanguin par la détection des anticorps sont des outils d’enquête épidémiologique, donc de recherche, et non de clinique thérapeutique. En outre, de nombreux essais, conduits au Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone sub-humide (CIRDES), montre qu’après un traitement trypanocide stérilisant ou une guérison spontanée, la persistance des anticorps contre les trypanosomes reste intacte, 3 à 6 mois. La vulgarisation de techniques de lutte contre les ectoparasites (parasite d’animal ou d’homme, comme la puce et le pou) des bovins, dans la zone du sud-ouest, a fait l’objet


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d’une convention signée, en février 2007, avec le Programme malien de lutte contre les trypanosomoses (PLMT). Cette activité, qui est la seconde, est parvenue à évaluer l’action combinée du pédiluve et l’installation des pièges imprégnés d’insecticide sur les densités apparentes de Glossina morsitans submorsitans, de Glossina palpalis gambiensis, de Glossina tachinoides et des tiques et sur la réduction des hémoparasitoses (trypanosomoses et maladies transmises par les tiques).

l’adaptation des fiches techniques aux différents utilisateurs et si possible dans les langues locales.

Elle a aussi initié une campagne de lutte intégrée, avec la participation des communautés locales, et à étudier son impact grâce à l’équipe de zootechnie et de socio-économie conjointe de l’Opération Ndama Yanfolila (ONDY) et de l’Institut d’économie rurale (IER). Enfin, elle a participé au renforcement du réseau de diffusion et de vulgarisation des informations scientifiques et techniques générées par le CIRDES et les Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA). Cela a débouché sur un atelier, tenu du 24 au 27 juillet 2007, à Bougouni, au sud du pays, ce qui a permis que 2 pédiluves soient construits dans la zone de Madina-Diassa. Celui-ci est suivi d’un autre atelier de vulgarisation relatif à l’alimentation des bovins en saison sèche, organisé à Bamako, du 11 au 12 décembre 2007. Il a contribué à la maîtrise par les agents de vulgarisation et les producteurs des techniques d’alimentation des bovins vivant en zone périurbaine. Il s’agit des techniques d’agrégation (groupage par lot) du troupeau, d’élaboration des besoins en aliment, d’amélioration de la valeur alimentaire des fourrages grossiers, de production de foin, d’ensilage en milieu fermier, etc.

Son exploitation s’étend sur 4 hectares. Elle compte une cinquantaine de bovins. Il les supplémente avec de l’ensilage de maïs, en saison sèche. Pour le produire, il dispose de 2 silos d’une capacité de 7,5 tonnes chacun (1,20 mètre de hauteur, 6 mètres de longueur et 2,5 mètres de largeur), de 1 hacheuse électrique, de 1 château de réserve d’eau, etc.

Ferme privée visitée et fiches techniques exposées

La ferme laitière, visitée par les participants à Tolomadio Gorou, localité située à une quarantaine de kilomètres de Bamako, dans la région de Koulikoro, appartient à Gouro Daou, producteur laitier et aviculteur de poules pondeuses.

Et si possible dans les langues locales

Ils ont également bénéficié d’une exposition de l’ensemble des fiches techniques produites par le CIRDES, leur donnant l’occasion d’en formuler la demande ou même de s’en procurer, sur le champ. Contact : Armand Faye CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP, CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : armand.faye@coraf.org armand.faye@yahoo.fr Skype : aramandfaye MY : armand.faye

Atelier de vulgarisation au Mali

Bénin

Gogounou et Nikki égrainent leur pédiluve acaricide pilote

Du 11 au 12 décembre 2007, a eu lieu l’atelier de vulgarisation sur « l’alimentation des bovins en saison sèche », dans la capitale, Bamako.

Il a contribué à la maîtrise par les agents de vulgarisation et les producteurs des techniques d’alimentation des bovins en zone périurbaine, d’élaboration des besoins alimentaires d’une exploitation, de production de foin et d’ensilage au niveau de la ferme.

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Les thèmes, qui y ont été abordés, sont le groupage du troupeau, l’expression des besoins alimentaires, les techniques de production, d’ensilage, d’amélioration de la valeur alimentaire des fourrages grossiers, la visite de terrain de la ferme laitière de Tolomadio (voir ci-contre).

N PEUT DIRE, SANS RISQUE DE SE TROMPER, QUE TRANSFÉRER

Ainsi, les participants ont formulé des recommandations : la tenue périodique d’ateliers consacrés aux transferts des technologies générées par la recherche et l’adaptation des fiches techniques aux différents utilisateurs et, si possible, dans nos langues locales.

C’est pourquoi, les participants ont, à l’issue de leurs travaux, recommandé la tenue périodique d’ateliers consacrés aux transferts des technologies générées par la recherche et

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des techniques, telles la génétique moléculaire, la cytogénétique (diagnostic, évaluation pronostique et suivi des anomalies génétiques des tumeurs) et l’analyse par ELISA n’est nullement aisé, dans nos conditions. Pourtant, au Bénin, ceci s’est bien passé pour le Laboratoire national vétérinaire de Bohicon (LNVB), tout comme l’a été la vulgarisation du pédiluve acaricide. Le Projet « Réseau de diffusion et de vulgarisation des techniques d’amélioration de l’élevage », qui, depuis 2005, regroupe des institutions de recherche du Bénin, du Burkina Faso, de Côte d’voire, du Mali, du Ghana, du Niger et du Togo, en avaient fait un pari tenu, en 2007, grâce au soutien financier du Fonds compétitif régional (FCR) du CORAF/ WECARD. En fin août 2005, à la formation, on a parlé du contrôle de filiation dans les élevages, de l’analyse cytogénétique des animaux reproducteurs et de la technique de diagnostic ELISA. CORAF ACTION N° 60

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DE LA RECHERCHE REGIONALE à Gogounou et à Nikki, localités situées dans le département de Parakou, zone d’élevage par excellence du Bénin.

Atelier de vulgarisation au Bénin

Du 16 au 18 février 2006, le Projet a tenu l’atelier de vulgarisation sur « l’alimentation des ruminants domestiques », à Bohicon, localité située à environ 130 kilomètres de Cotonou, la capitale.

Contact : Julienne Kuiseu CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP, CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : julienne.kuiseu@coraf.org

Il a amélioré les connaissances des producteurs sur les bonnes pratiques alimentaires des bovins et des petits ruminants favorables à l’accroissement de leur productivité. Les modules de formation furent les principes d’alimentation des ruminants domestiques, l’alimentation des animaux sur pâturage naturel, la valorisation des sous-produits agroalimentaires et des résidus de récolte pour l’alimentation des ruminants, les cultures et réserves fourragères, une sortie de terrain pour étude de cas.

A son terme, les participants ont recommandé la tenue d’autres formations sur les tiques, l’effet du chlorure de sodium sur la rémanence des produits toxiques, la dotation du réseau national de diffusion et de vulgarisation en moyens de vulgarisation, etc.

L’un des premières réalisations est la signature, en mai 2007, d’un protocole pratique, harmonisé et robuste, servant aux mêmes essais menés dans les autres pays, pour la zone de Nikki.

Vue du pédiluve de la commune de Gogounou, dans le département de Parakou, au Bénin.

Une solution insecticide permettant un meilleur contrôle des infestations

Pour cela, l’équipe de chercheurs a procédé au choix du site de Karakou-Darou, parce que très fréquenté par les éleveurs venant approvisionner la mini-laiterie de la commune de Gogounou, après une visite de terrain, des enquêtes protoentomologiques et une prospection entomologique. Elles lui ont permis de déployer 10 pièges biconiques ChallierLaveissière sur les rivières, Yeramin et Yonsudu, et au barrage de Pantrossi. Ensuite, elle a enregistré les coordonnées géographiques de ces lieux, pendant 24 heures. Enfin, elle a collecté des échantillons de plus de 100 tiques, à différentes parties du corps des bovins et réalisé des enquêtes parasitologiques. Ainsi un cas d’infection à trypanosomes a été détecté, la plupart des tiques identifiées comme appartenant au genre Amblyoma, une association d’éleveurs chargée de l’entretien et de la gestion des pédiluves mise en place ainsi qu’un calendrier de traitement des animaux avec une solution insecticide permettant un meilleur contrôle des infestations de tiques et de mouches tsé-tsé, dans cette commune. Toujours à Gogounou, s’est déroulé, du 22 au 24 septembre 2008, l’atelier de vulgarisation du pédiluve acaricide, qui a rendu possible la construction de 2 pédiluves acaricide pilotes, CORAF ACTION N° 60

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Ghana

Les producteurs visitent leurs homologues pour échanger

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PONG-TAMALE, AU GHANA, LA FORMATION À LA TECHNIQUE ELISA est l’activité-phare du Projet « Réseau de diffusion et de vulgarisation des techniques d’amélioration de l’élevage ». Regroupant, de 2005 à 2007, des institutions de recherche du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Ghana, du Niger et du Togo et soutenu par le Fonds compétitif régional (FCR) du CORAF/WECARD, il a assuré ce transfert de technologie au Tse Tse and Trypanosomiasis Control Unit (TTCU) du Ghana. C’était du 31 juillet au 5 août 2006. Au Bénin, au Mali et au Togo, l’objectif visé, à travers cette formation, était d’harmoniser l’utilisation d’un protocole pratique, standardisé et robuste de cette technique, dans tous les laboratoires de recherche sur les trypanosomiases animales africaines (TAA) de la sous- région, en particulier dans ceux des pays membres ou associés du Centre international de


E CHOS recherche-développement sur l’élevage en zone sub-humide (CIRDES), pour les besoins des enquêtes épidémiologiques. La technique de dosage immuno-enzymatique (ELISA) pour le diagnostic sérologique des trypanosomoses animales africaines s’est faite donc à l’aide d’antigènes lyophilisés. Depuis, elle est devenue fonctionnelle au TTCU. De plus, le CIRDES et la TTCU ont établi un protocole de collaboration sur la période novembre 2005-octobre 2008. Il porte sur le transfert des technologies de lutte contre les glossines et les tiques aux producteurs de la région nord du Ghana. Dans ce cadre, un pédiluve a été construit, dans le district de Mamprusi West, avec le concours de la communauté et la supervision des techniciens du district.

Presque tout leur était ouvert, à leur passage : insectarium, laboratoire de conservation des semences, laboratoire de biotechnologie, laboratoire de tiques et de cowdriose (maladie mortelle des ruminants sensibles) due à une bactérie, Cowdria ruminantium. Les visites de terrain les ont conduits à la station de recherche de Banankélédaga qui pratique plusieurs types de cultures fourragères ; à la ferme privée de Charles-Ville, située à Bama, à une trentaine de kilomètres de BoboDioulasso, l’installation d’un pédiluve à Dafinso, où, ils ont pu échanger avec ceux de cette localité sur l’option de gestion communautaire du pédiluve et ses avantages ; à une autre ferme de production laitière, dans la zone périurbaine de Ouagadougou. Enrichis comme ces producteurs l’étaient, ils n’ont pas manqué de proposer un autre voyage d’études plus long et ciblé conduisant à des échanges d’expériences sur les pratiques des producteurs, celui-ci ayant été une sortie de découverte ainsi que la poursuite de la traduction en anglais des fiches techniques produites par le CIRDES.

Un autre voyage d’études plus long et ciblé

A leur tour, les producteurs ont été formés à l’utilisation et à la gestion du pédiluve, exhortés à participer à ses frais d’entretien par des cotisations et sollicités à déployer des écrans imprégnés de deltaméthrine (molécule de synthèse, copiée sur les principes actifs de la fleur de pyrèthre, peu rémanente et toxique pour les mammifères), en saison sèche, à partir de décembre 2008, pour le contrôle actif des mouches tsé-tsé. En outre, les animaux sont entraînés pour faciliter leur passage dans le pédiluve. Comme tous bons « étudiants » qui se respectent, accompagnés de chercheurs, ces producteurs se sont rendus, par un voyage d’étude, auprès de plus expérimentés, les producteurs de Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, pendant 3 bonnes journées, du 10 au 12 octobre 2005. Leur intention était de voir sur place les activités réalisées par le CIRDES et d’échanger avec d’autres collègues.

Contact : Anatole Y. Koné CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : anatole.kone@coraf.org

Bénin, Togo et Burkina Faso

La paire de lutte pédiluve-lutte biologique fait des malheurs !

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E TRANSFERT DES TECHNIQUES DE FANAGE ET D’IMPLANTATION

stratégique de cultures fourragères a profité aux scientifiques béninois et togolais, l’étude d’adoption des cultures fourragères aux scientifiques togolais, l’étude des facteurs d’adoption des technologies transférées et de mise en place du dispositif de suivi-évaluation des activités aux scientifiques burkinabè et togolais. C’était sous le férule du Projet « Réseau de diffusion et de vulgarisation des techniques d’amélioration de l’élevage » qui regroupait, de 2005 à 2007, des institutions de recherche du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Ghana, du Niger et du Togo et était soutenu par le Fonds compétitif régional (FCR) du CORAF/WECARD. Ainsi, pour transférer les techniques de fanage et d’implantation stratégique des cultures fourragères au Bénin et au Togo, les équipes du Projet ont transféré aux agro-éleveurs de différents sites les acquis obtenus de l‘introduction des cultures fourragères dans les exploitations paysannes, en vue d’amé-

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liorer les productions vivrières, fourragères et alimentaires des animaux, sous les auspices du Programme concerté de recherche-développement sur l’élevage en Afrique de l’Ouest (PROCORDEL). Au Bénin, il s’agit des sites d’Adingnigon, de Dôh, de Kétou, d’Ouawé, de Zounkpa, de Zounzonmè et d’Ahouanzon. Dans un premier temps, les chercheurs ont testé les systèmes de culture, en installant les légumineuses fourragères, Aeschynomene histrix et Stylosanthes scabra seca, en association avec des cultures vivrières, tel le maïs, dans des exploitations paysannes, en vue de produire à la fois des fourrages et des produits vivriers, et en utilisant une composition de déjections et de litières (au stade de fumier) régénérant les sols appauvris. Cependant et en fin de compte, les agroéleveurs, sur leur propre initiative, ont choisi les systèmes de culture les intéressant, qu’ils ont, eux-mêmes, installés : associations Aeschynomene histrix-maïs, Stylosanthes scabra seca-maïs, A. histrix-sorgho, A. histrix-manioc, A. histrix-arachide, A. histrix-soja et A. histrix-niébé. Ils en ont fait de même avec le recyclage des déjections-litières pour améliorer la fertilité des sols, l’utilisation d’A. histrix pour lutter contre la mauvaise herbe, Imperata cylindrica (herbe sanglante ou baron rouge) et les tests d’alimentation — fourrages frais d’A. histrix ou de S. scabra seca — des petits ruminants gardés en enclos, durant les périodes de culture. De la sorte, disent les chercheurs, « les initiatives, prises par CORAF ACTION N° 60

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Vue de la mauvaise herbe, Imperata cylindrica, appelée herbe sanglante ou baron rouge.

les producteurs quant au choix de systèmes à tester, sont intéressantes et dénotent de l’adaptation de la technologie [à leurs] préoccupations. Cependant, les données sur […] les associations A. histrix-manioc, A. histrix-soja, S. scabra secaarachide n’ont pas pu être collectées, pour la simple raison que les producteurs n’ont pas eu la patience d’attendre que les mesures soient faites sur leurs parcelles, avant de procéder à la récolte. » L’introduction de nouvelles espèces animales, dans les exploitations

Aussi ces travaux ont-ils permis de voir, à travers ces tests de transfert, combien les producteurs se sont appropriés ces innovations et comment la fiabilité des acquis est vérifiée, dans le cadre du PROCORDEL. Les résultats ont montré que ces associations améliorent la productivité des cultures, tout en permettant de produire des fourrages pour les animaux. Le fait d’apporter des déjectionsCORAF ACTION N° 60

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litières au sol améliore aussi sa fertilité, pendant 3 années, même sans engrais minéral. La complémentation alimentaire des petits ruminants, mélangé de fourrages d’A. histrix et de S. scabra seca et à la paille de maïs, améliore également leur poids. Au Togo, pour s’engager pleinement dans le transfert des techniques d’installation des cultures fourragères et de fanage, il a fallu aux chercheurs, en plein pied dans la valorisation des acquis de cette technologie initiée en 2001, réaliser un état des lieux, dans les 8 villages des préfectures du Vo et des Lacs, 5 bonnes années après. Ce travail a révélé que des 3 espèces introduites, Leucaena a été la plus adoptée par les paysans. Les raisons sont, essentiellement, sa capacité de résistance aux attaques ennemies et son appréciation par une large catégorie d’espèces animales. L’opération, en elle-même, a donc fait des émules, car une vingtaine d’autres paysans a spontanément adopté les cultures fourragères. C’est le cas de Leucaena leucocephala,


E CHOS la légumineuse la plus adoptée à 60 % et aussi de Cajanus cajan (pois d’Angole), les deux espèces recommandées à la vulgarisation. Le succès ne s’arrêtant, cette pratique a suscité l’introduction de nouvelles espèces animales, dans les exploitations, telles que le lapin et les escargots, en raison du fourrage plus abondamment disponible. De surcroit, des demandeurs potentiels se sont manifestés, et leur nombre était évalué à plus de 30 producteurs, d’où une plus large diffusion de la technologie faite à travers des séances de formation, l’encadrement des différents acteurs et des émissions de radio pour atteindre une large couche des populations de ces deux préfectures. Quant à l’étude d’adoption des cultures fourragères, l’opération a fait tache d’huile dans les 8 villages des 2 préfectures, où une vingtaine de paysans les a introduites, spontanément, dans leurs exploitations.

Tableau 2 : demandeurs potentiels de la technologie des cultures fourragères Espèces

Leucaena Cajanus Mucuna

Paysans

Leucaena et cajanus

30

Mucuna

4

Tableau 3 : répartition géographique des demandeurs Villages

Kpota Zoumè et villages voisins

Klologo et villages voisins Amégnikpa et villages voisins Adjécopé et villages voisins Zogbégan et villages voisins Sekponapémé et villages voisins Afantowou et villages voisins Total

Tableau 1 : paysans ayant pratiqué spontanément les cultures fourragères, en dehors des paysans pilotes, par espèces cultivées Espèces

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Adoptants spontanés (%) 60 20

Paysans (%)

15

18 29 6 6 12 14 100

Au Burkina Faso, étudiant les facteurs d’adoption des technologies transférées et de mise en place du dispositif de suiviévaluation des activités du Projet, les chercheurs se sont intéressés à étudier l’adoption du pédiluve acaricide-insecticide. Au Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone sub-humide (CIRDES), ils ont mis au point une méthode innovante, le pédiluve acaricide, contre la tique sénégalaise, Amblyomma variegatum, au long rostre qui induit plaies et abcès, considéré comme vecteur ou associé à de très graves maladies. Pour ce faire, ils se sont penchés sur l’écologie comportementale de cette espèce, en particulier la découverte de son mode d’invasion basé sur une fixation temporaire entre les onglons.

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Mais reconnaissons que le taux d’adoption de ces légumineuses pourrait être plus élevé, si un problème de connaissances techniques ne s’était pas posé. En effet, d’autres paysans, ayant obtenu des semences de leurs homologues pilotes, n’ont pas réussi à les pratiquer, malgré leur bonne volonté.

Fanon d’une vache infestée par A. variegatum (mâle (haut) et femelle (bas) ), la tique sénégalaise.

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DE LA RECHERCHE REGIONALE cière ; les perceptions et pratiques des utilisateurs potentiels quant à la lutte sanitaire contre les tiques et les trypanosomoses animales africaines (TAA).

Atelier de vulgarisation au Togo

Du 16 au 18 février 2006, le Projet a tenu l’atelier de vulgarisation sur « la valorisation des sous-produits agricoles dans l’alimentation animale », à Kpalimé, localité située à 130 kilomètres de Lomé, la capitale.

Combiner pulvérisation complète du bétail et pédiluve

Les chercheurs en ont tiré les conclusions suivantes. Les systèmes d’élevage diffèrent beaucoup entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, le taux d’adoption de la méthode aussi. L’innovation est adoptée à 90 % à Ouaga, où règne le sys-

Il a permis d’apprendre aux producteurs les techniques d’amélioration de l’élevage par l’utilisation des sousproduits agricoles dans l’alimentation des animaux.

Les travaux de l’atelier ont donc été consacrés à l’intégration des cultures fourragères dans les systèmes de production agricole, aux sous-produits agro-industriels, à la pratique des cultures fourragères dans les préfectures du Vo et des Lacs, à l’utilisation des résidus de récolte et sous-produits agro-industriels dans l’alimentation du bétail — expérience de la station de Kolokopé et des fermes pilotes sur les petits ruminants —, aux sous-produits agricoles dans l’alimentation des porcs — expérience de la station de Glidji et des fermes pilotes —, aux produits et sous-produits agricoles dans l’élevage des volailles — expérience de VSF-CICDA, à la visite de terrain à la station de recherche d’Avétonou.

Coraf Action

Lettre d’information trimestrielle du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles

Directeur de publication Paco Sérémé

Directeur de la rédaction Harold Roy-Macauley

Directeur adjoint de la rédaction Anatole Yékéminan Koné

A la fin, les participants ont recommandé que les rencontres tripartites entre chercheurs, vulgarisateurs et producteurs se multiplient à l’avenir, afin de pérenniser le réseau national de diffusion et de transfert des technologies ; que des investigations soient menées par les acteurs du développement rural pour répondre à la préoccupation des producteurs relative aux taxes prélevées sur les animaux allant aux marchés ou en sortant.

Rédacteur en chef Armand Faye

Comité de rédaction et de lecture

Ce qui s’est, par la suite, avéré efficace contre les mouches tsé-tsé qui attaquent principalement l’extrémité des membres des animaux et réduisent, du coup, plus de 90 % de l’incidence trypanosomienne sur eux, dans certaines conditions. Cette méthode est efficace, rapide et économique, mais repose sur l’application de conseils techniques spécifiques. Une autre méthode innovante, le pédiluve acaricide-insecticide, a été développée par les chercheurs pour lutter contre les tiques et les glossines. Ils ont cherché à saisir la perception par les éleveurs des risques sanitaires et des stratégies de lutte, à analyser les mécanismes d’adoption et d’adaptation des pédiluves, en situation réelle, à mesurer les niveaux d’efficacité, à identifier les causes de rejet de cette méthode qui doivent conduire à son amélioration et du système d’appui à la diffusion, ou à déterminer les contraintes qui rendent cette méthode inappropriée, dans les réelles conditions d’élevage. En fait, l’étude a porté sur l’ensemble des pédiluves acaricideinsecticide construits, depuis plus de deux ans : 21 pédiluves, dont 11 en périphérie de Ouagadougou et 10 de BoboDioulasso et 72 éleveurs interrogés. Elle s’est intéressée à savoir la vie associative de l’Organisation des producteurs pour connaître l’environnement social et organisationnel de la mise en place de l’innovation ; sa gestion technique et finanCORAF ACTION N° 60

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Ernest Assah Asiedu George Muluh Achu Vincent Joseph Mama Abdourahmane Sangaré Mbène Dièye Sidi Sanyang Hamadé Kagoné Abdulai Jallho Oussoufou Kollo Julienne Kuiseu Jérôme Konan Kouamé Mika Ndongo Ousmane Ndoye

Mise en pages Ngor Sarr Alassane Dia

Postage en ligne Gorgui Alioune Mbow Oulèye Anne

Documentation, édition et diffusion CORAF/ WECARD Version anglaise disponible

CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RP CP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : paco.sereme@coraf.org E-mail : armand.faye@coraf.org Internet : www.coraf.org ISSN : 0850 5810


tème d’élevage périurbain intensif, contre 20 % à BoboDioulasso dominé par le système d’élevage périurbain extensif. Ils ont également observé des modalités d’utilisation très différentes. Dans tous les cas, les éleveurs sont unanimes à apprécier l’efficacité du pédiluve pour lutter aussi bien contre les tiques que les glossines. Cependant, ils relèvent que, dans un système d’élevage traditionnel, les contraintes, liées aux cultures en hivernage et à la pression foncière, sont un obstacle majeur à l’utilisation de cette infrastructure collective fixe. Techniquement, les éleveurs éprouvent des difficultés à ce que le bétail, ne fréquentant pas les installations modernes, telle la stabulation, s’habitue au passage du pédiluve. L’explication semble, selon eux, provenir du fait que les races locales s’y habituent plus difficilement que les races exotiques, observation faite à partir d’un troupeau mixte comportant des bovins de race locale et des métis. En outre, le fait de recourir à des documents écrits et d’utiliser des modalités de dosage du produit la rendent moins attractive que les méthodes habituelles, telles que la pulvérisation, à l’usage déjà maîtrisé par les éleveurs grâce à sa large vulgarisation. Qui plus est, dans le contexte périurbain de Ouaga, les nuisances non maîtrisées, provoquées par les stomoxes, poussent les éleveurs à combiner pulvérisation complète du bétail et pédiluve. Vu ce qui précède, les chercheurs demeurent convaincus que le succès observé dans les élevages intensifs, où un éleveur a même construit 2 pédiluves, avec ses fonds propres et de manière autonome, suggère que cet outil peut être largement recom-

Programme politiques, marchés et commerce (PMC) de la direction des programmes du CORAF/ WECARD. Par Mbène Dièye, gestionnaire de programme, du Sénégal.

La recherche sur les politiques, les marchés et le commerce, qui est un des cinq principes de mise en œuvre du Plan stratégique (PS) 2007-2016, justifie la mise en place de ce Programme qui est un nouveau domaine d’engagement du CORAF/ WECARD.

Elle entend répondre, par le dialogue et les relations efficaces, à la demande des décideurs, en mettant à leur disposition des informations sur la manière d’améliorer les politiques et de créer un environnement favorable à des niveaux élevés de croissance économique soutenue dans le secteur agricole.

Pour cela, le PMC s’est vu assigner, dans le cadre du premier Plan opérationnel 2008-2013

mandé pour les élevages modernes d’Afrique de l’Ouest. Contact : Hamadé Kagoné CORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP, CP 18523, Dakar Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 E-mail : hamade.kagone@coraf.org

de mise en œuvre du PS, un objectif général et trois résultats à atteindre.

L’objectif général est de contribuer à l’amélioration durable de la productivité, de la compétitivité et des marchés agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre. Les résultats consistent à identifier les options de prise de décisions stratégiques sur les politiques, les institutions et les marchés et à soutenir leur développement ; à renforcer et à coordonner le système sousrégional de recherche agricole approprié pour la recherche sur les politiques ; à faciliter et à satisfaire la demande des connaissances provenant des groupes cibles, en relation avec les options politiques, les institutions et les marchés agricoles.

Pour y parvenir, tels les 7 autres Programmes techniques, le PMC articule sa stratégie, ses approches et sa méthodologie autour de l’identification des priorités de recherche, de la

sélection sur compétition ou sur commande de projets de recherche et de l’appui à la mise en œuvre de l’action de suivi-évaluation de ces derniers.

NOTES DE LECTURE

relevant de ses domaines de compétence et, par conséquent, contribuent à l’atteinte de son objectif général.

C’est le cas, notamment, du Programme cultures vivrières, du Programme élevage, pêche et aquaculture et du Programme gestion des ressources naturelles qui, dans la réalisation de l’identification de leurs priorités de recherche, ont intégré, dans les termes de référence de leurs études de base, les aspects relatifs au PMC.

Ainsi les thèmes et sousthèmes du PMC, du reste tirés du Plan opérationnel et des études de référence menées en 2010, ont atteint le nombre de 40. En effet, le Programme cultures vivrières en compte 16. Il s’agit des études pour développer le plaidoyer et des études spécifiques sur certaines de nos cultures à haute valeur ajoutée, telles que les effets ou impacts de la libéralisation et de la globalisation des marchés sur la sécurité alimentaire, la compétitivité et la productivité ; de la recherche sur les mécanismes de développement du commerce local, sous-

C’est montrer qu’il est imbriqué à ces Programmes de recherche technique à un point tel qu’ils contiennent également des éléments de recherche

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NOTES DE LECTURE

régional, régional et international ; du développement des marchés pour les cultures émergentes, tels l’oignon, la pomme de terre, la noix d’acajou, la gomme arabique et de la promotion des systèmes d’information sur les marchés ; de l’amélioration de la fourniture des semences et des intrants ; des politiques sur les activités périurbaines, le marché régional, les barrières tarifaires et le marché européen.

Il s’agit aussi de la facilitation du commerce sous-régional des semences et des intrants ; du renforcement des capacités

des Organisations des producteurs dans la production, l’accès et la commercialisation des semences améliorées en rapport avec la crise alimentaire mondiale et le changement climatique. Il en est de même du renforcement des capacités des décideurs politiques pour mieux éclairer les prises de décision ; de la formation et de la sensibilisation des services de l’administration pour améliorer l’application des lois et normes ; de la promotion et de l’harmonisation des lois et règlements sous-régionaux organisant l’échange des semences et autres intrants pour faciliter le commerce et les échanges régionaux de ressources génétiques ; de celles des lois, règlements et normes sur les produits alimentaires et sur les systèmes d’information des marchés, des crédits, etc., pour faciliter le commerce régional ; de la revue et de l’harmonisation du statut des chercheurs dans les différents pays de la CORAF ACTION N° 60

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sous-région afin de réduire la fuite des cerveaux.

Le Programme élevage, pêche et aquaculture, lui, en compte 17. Il s’agit des questions transfrontalières, des meilleures options pour la gestion des ressources halieutiques, de l’implication des acteurs dans leur conception et leur gestion, de la sécurité des femmes et des petits exploitants, des questions de santé, de parcours du bétail, des politiques de gestion des parcours, de commerce sous-régional, des conventions de pêche étrangère — accords de pêche avec l’Union européenne.

Il en va de même en ce qui concerne l’implication des éleveurs dans les processus d’élaboration des politiques, de la gestion des conflits, du régime foncier, de l’impact de la libéralisation et de la privatisation des services de santé animale, de l’amélioration des connaissances sur le fonctionnement et le potentiel des marchés, sur les politiques et les règlementations du marché régional et

d’exportation, du rôle des organisations professionnelles et du système de financement du secteur de la pêche et de l’élevage.

Quant au Programme gestion des ressources naturelles, il en comporte 7, qu’il s’agisse de l’étude sur la tenure foncière, le mode de fonctionnement et de gestion des ressources et les contraintes affectant leur préservation durable, de l’identification des emplois créés et des revenus tirés des ressources forestières, de l’étude sur les enjeux de quantification économique des ressources et de leur impact potentiel sur l’amélioration des conditions de vie de ces populations, de l’adoption et des impacts des technologies de gestion des ressources naturelles à différentes échelles, de l’analyse financière et économique des technologies de gestion des ressources naturelles proposées, de leur utilisation et de l’amélioration des moyens d’existence des populations.

Le Programme biotechnologie et biosécurité, quant à lui, y a pour principale préoccupation l’évaluation des effets socioéconomiques de l’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM).

Nous n’oublions pas que le Plan d’action sur la biotechnologie et la biosécurité de la

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Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prend également en compte les problématiques liées aux politiques, aux marchés et au commerce.

Toutes ces initiatives conjuguées sont de nature à assurer que les activités du PMC s’adressent en priorité aux populations pauvres et vulnérables, en s’attaquant aux épineuses questions de genre, d’environnement, etc. Pour l’heure, le Programme coordonne le Projet de recherche qui court, de juillet 2011 au 30 juin 2014, et qui s’intitule « Amélioration des politiques de gestion durable des ressources naturelles basées sur les produits forestiers non ligneux en Afrique de l’Ouest et du Centre. » Les partenaires impliqués sont l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) du Burkina Faso (Coulibaly Lingani Pascaline, e-mail : inera.direction@fasonet.bf), l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) du Cameroun (Joseph Kengué, e-mail : iradpnrva@yahoo. com), l’Université de Kinshasa de la République Démocratique du Congo (Mutambue Shango, e-mail : mutambwe @yahoo.fr), l’Institut derecherche en écologie tropicale (IRET) du Gabon (Midoko Iponga Donald, e-mail : dmiponga@ gmail. com), le Bureau d’analyse macro-économique (BAME) de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) (Djiby Dia, e-mail : djibydia@ gmail.com) Source : Programme politiques, marchés et commerce. Stratégie de mise en œuvre, CORAF/WECARD. Avril 2011.


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