Coraf echo N.50

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FEV. - MARS 2015

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Bulletin Mensuel d’informations - Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement agricoles

Direction Exécutive du CORAF/WECARD

© CORAF/WECARD - Alassane DIA

Dr Harold ROY MACAULEY passe le témoin au Dr Paco SEREME

Passation de charge entre Dr Harold ROY-MACAULEY (à gauche) et Dr Paco SEREME (à droite) en présence de Mme Gisèle Lopez D’Almeida, représentante du PCA

Le CORAF/WECARD) a un nouveau Directeur Exécutif en la personne de Dr Paco SEREME. Il s’agit d’une transition créée par la récente nomination de Dr Harold Roy-Macauley au poste de Directeur Général de AfricaRice Center (AfricaRice).

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a cérémonie de passation de charges entre le Dr Harold ROY- MACAULEY, Directeur Exécutif sortant et Dr Paco SEREME, Directeur Exécutif par intérim entrant, s’est déroulée le 03 Mars 2015 au siège du CORAF/WECARD à Dakar (Sénégal).Etaient présents à cette cérémonie, Mme Gisèle Lopès D’Almeida, représentante du président du Conseil d’Administration, l’en-

semble du personnel du Secrétariat Exécutif du CORAF/WECARD et des partenaires. Dans son mot, Dr Harold Roy-Macauley a rendu un vibrant hommage à ses prédécesseurs avant d’ajouter : « j’ai vécu, comme tous mes collègues d’ailleurs, durant mon temps passé au CORAF/WECARD, l’époque de la reconstruction de notre Institution et notre système régional de la recherche agricole ». Au nom du Conseil d’Administra-

tion du CORAF/WECARD, Mme Gisèle Lopès D’ALMEIDA, présidente du réseau INTERFACE et représentante du président du CA, a réitéré au Dr Harold ROYMacauley ses félicitations pour sa nomination en tant que DG d’AfricaRice, confirmé récemment par le Conseil des Ministres de cette institution.«Au CORAF/WECARD, nous sommes fiers d’avoir donné à AfricaRice son DG, dans un secteur aussi stratégique.

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ECHO DU SIEGE © CORAF/WECARD - Alassane DIA

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Photo de Groupe du personnel à l’occasion de la Cérémonie de passation de charges

Nous sommes heureux chaque fois qu’un fils d’Afrique gravit des échelons pour atteindre les sommets » a-t-elle affirmé. Mme Gisèle Lopès D’ALMEIDA a également exprimé ses remerciements au Dr Paco SEREME pour son retour au CORAF/WECARD

afin d’assurer la transition au poste de Directeur exécutif. Pour rappel, Dr Paco SEREME a présidé l’institution pendant neuf (09) années avant de tendre le relais à Dr Harold Roy Macauley, en juin 2012. Pour sa part, Dr Paco SEREME a félicité le DE sortant pour son bilan

positif avant de relever que sa mission consiste essentiellement au recrutement d’un nouveau Directeur exécutif, de même que la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du second plan opérationnel 2014-2018 du CORAF/WECARD.

Atelier de formalisation du Réseau des Services de Conseil Agricole et Rural d’Afrique de l’Ouest et du Centre (RESCAR-AOC)

Transformation du Secteur agricole

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e CORAF/WECARD en collaboration avec ses partenaires notamment le Forum africain pour les services de conseil agricole (AFAAS), le Forum mondial pour le conseil rural (GFRAS) et de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) a organisé du 18 au 20 février 2015, l’atelier de formalisation du Réseau des Services de Conseil Agricole et Rural d’Afrique de l’Ouest et du Centre (RESCARAOC). Cet atelier qui s’est déroulé à Abidjan (Côte d’Ivoire) a eu pour objectif de doter le Réseau des Services de Conseil Agricole et Rural d’Afrique de l’Ouest et du Centre d’outils institutionnels et opérationnels pour accompagner les acteurs ruraux dans la transformation du secteur agricole et rural en AOC. Le réseau des Services de Conseil

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Agricole et Rural d’Afrique de l’Ouest et du centre mis en place a pour mission d’accompagner les acteurs agricoles et ruraux dans la transformation du secteur agricole et rural en AOC. Le RESCAR-AOC entend se positionner aux côtés d’autres institutions comme un acteur œuvrant à une mobilisation plus effective du potentiel des services de conseil agricole et rural (SCR) pour accompagner la transformation du secteur rural et agricole en AOC. Son intervention se veut centrée sur la demande nationale et sous régionale, tout en adhérant au principe de subsidiarité et en tenant compte des cadres stratégiques de développement agricole et rural existants en Afrique en général et en AOC en particulier. La rencontre a réuni une soixantaine de participants de différents profils is-

sus essentiellement des 23 pays que couvre le CORAF/WECARD et les RESCAR-AOC, des représentants des fora et plateformes existants comme AFAAS, GFRAS, le réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), la plateforme Régionale des Organisations Paysannes d’Afrique Centrale (PROPAC), la plateforme sous-régionale des ONGs du développement rural, le Réseau des acteurs du secteur privé; les organisations sous-régionales et régionales : les communautés économiques régionales (CER) dont la CEDEAO et la CEEAC, les Unions économiques et monétaires (CEMAC, UEMOA) ; Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) ; Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et les représentants des Partenaires au développement.


ECHO DU SIEGE

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Conférence Internationale sur les systèmes d’innovation agricole en AOC

Des expériences et approches partagées Fin des travaux de la Conférence Internationale sur les systèmes d’innovation agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) qui s’est tenue du 25 au 27 Février à Saly au Sénégal. Organisée par le Centre Ouest et Centre Africain pour la recherche et le Développement agricoles (CORAF/WECARD) en partenariat avec le Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO et le Convergence of Sciences-Strengthening Innovation Systems (COS-SIS), cette conférence a été l’occasion pour le CORAF/WECARD de présenter les acquis et les défis de la mise en œuvre de l’approche de la recherche agricole intégrée pour le développement (IAR4D). © CORAF/WECARD - Alassane DIA

Groupe photo des participants à la Conférence Internationale sur les systèmes d’innovations agricoles - Saly portudal

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l s’est agit plus spécifiquement de dégager des pistes de réflexions, des orientations stratégiques sur les systèmes et plateformes d’innovation en Afrique de l’Ouest et du Centre. « Le CORAF/WECARD, à travers cette conférence, démontre une fois de plus, sa préoccupation à mettre en œuvre le mandat qui lui a été confié, dans l’exécution des orientations de la politique agricole des deux Communautés Economiques Régionales » a déclaré Mme Gisèle Lopez d’Almeida, représentant le Président du Conseil d’Administration du CORAF/ WECARD. Des présentations des chercheurs et des différents coordonnateurs des plateformes d’innovation, il en ressort que l’approche IAR4D permet

de délivrer les résultats escomptés, de réaliser des impacts ou des changements positifs au niveau des acteurs de la chaine de valeurs. Le CORAF/WECARD et ses partenaires techniques et financiers dans le développement et la mise en œuvre de l’approche IAR4D ont également mené des réflexions sur la pérennité et l’institutionnalisation des plateformes d’innovation de même que le renforcement des relations avec le secteur privé. En effet, le partenariat CORAF/ WECARD – CSIRO, institué depuis 2010, dans le cadre de l’initiative de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et du Centre a permis la mise en place de 60 plateformes d’innovation multi-acteurs dans 10 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le Secrétariat Exécutif du CORAF/ WECARD va examiner tous les points discutés au cours de cette conférence internationale et élaborer une stratégie sur laquelle sera ancrée, la mise en œuvre du deuxième plan opérationnel 2014-2018. Rappelons que l’application de la recherche agricole intégrée pour le développement (IAR4D) encourage l’interaction et le partage de connaissances entre les plateformes d’innovation multi-acteurs (PI) comprenant les acteurs et / ou collaborateurs de diverses couches socioéconomiques et les institutions qui régissent leur fonctionnement pour une meilleure diffusion des technologies agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre.

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ECHO DU SIEGE

Coopération Scientifique

© CORAF/WECARD - Alassane DIA

le CORAF et l’ICRISAT actualisent leur convention de partenariat

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Signature de convention entre Le DG de l’ICRISAT David BERGVINSON (à gauche) et le Directeur Exécutif sortant du CORAF/WECARD Harold ROY-MACAULEY (à droite)

e CORAF/WECARD et l’International Crops Research Institute for the Semi-Arid-Tropics (ICRISAT) ont signé un accord de partenariat pour faciliter les échanges scientifiques et unir leurs forces pour le développement agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre, le 1er décembre 2008 à Maputo au Mozambique. Après plus de six années, les deux

institutions ont fait le bilan de leur partenariat et ont décidé de renouveler certains points de son contenu pour tenir compte de l’évolution de l’environnement scientifique en Afrique et dans le monde. La convention actualisée a été signée le 27 février 2015 à Saly Portudal au Sénégal par Dr Harold ROY-MACAULEY Directeur exécutif du CORAF/WECARD et Dr David

BERGVINSON, Directeur général de l’ICRISAT. Ces deux Directeurs ont été assistés par Dr Aboubakar NJOYA et Ramadjita TABO, respectivement Directeur de la Recherche et de l’Innovation du CORAF/WECARD et Directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’ICRISAT. C’était au cours de la Conférence internationale sur les systèmes d’innovation agricole organisée par le CORAF/WECARD du 25 au 27 février 2015. La nouvelle convention a pour objet de faciliter un partenariat de longue durée entre le CORAF/WECARD et l’ICRISAT dans le but de promouvoir et faciliter une collaboration basée sur des intérêts similaires et complémentaires, une capacité et une volonté à travailler ensemble pour améliorer le bien-être des populations pauvres des zones tropicales semi-arides en Afrique de l’Ouest et du Centre.

JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME

le Secrétariat Exécutif a honoré son personnel féminin

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lus de 30 femmes ont reçu des cadeaux spéciaux. Une occasion pour le SE du CORAF/ WECARD de célébrer les actes de courage et de détermination démontrés par ces femmes qui ont joué un rôle important dans le développement de l’institution. Pour le Directeur Exécutif sortant du CORAF/WECARD, Dr Harold Roy –Macauley, « c’est une journée globale pour célébrer les acquis économiques, politiques et sociaux des femmes, passés, présents et

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futures. Elle a tout son mérite car elle célèbre également les succès des femmes et nous rappelle que les inégalités entre le genre demeurent un défi à redresser ». Dr Harold Roy-Macauley a aussi invité tous les hommes, à penser au thème qui a été choisi par les Nations Unies cette année – l’autonomisation des femmes, l’autonomisation de l’humanité imaginez. Par ailleurs, le Directeur Exécutif sortant du CORAF/WECARD a rendu un hommage mérité au travail qui

a été réalisé par Mme Mariame Maiga depuis son arrivée au CORAF/ WECARD en tant que spécialiste du genre. « Elle nous à aider d’abord à améliorer notre politique genre; elle nous a permis de mettre en pratique la trajectoire stratégique développé au niveau du CORAF/WECARD ce qui nous a permis d’avoir des success stories qui traduisent le thème de cette journée pour l’année 2015 » a-t-il déclaré lors de son discours. En ce qui concerne le rôle clé joué par les femmes dans l’agriculture et


ECHO DU SIEGE la sécurité alimentaire et la consolidation de sa contribution à la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest et du Centre, le CORAF/ WECARD s’est engagé pour une intégration du genre dans ses programmes, procédures et processus de gestion. Cela a conduit à l’élaboration d’une politique et stratégie axée sur le genre qui vise à assurer un accès équitable à la recherche agricole et aux ressources productives. De même que des possibilités et des avantages pour les femmes, les jeunes et les groupes vulnérables en particulier en Afrique occidentale et centrale.

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L’unité genre du CORAF/WECARD a sensibilisé 630 personnes en moyenne sur l’intégration du genre dans les projets de R & D. Des outils genre ont été mis à leur disposition. 19 femmes et 10 hommes (coordinateurs de PPAAO ou points focaux genre) ont eu accès à la formation et aux outils pour l’intégration du genre dans les activités du PPAAO. Des activités spécifiques visant à améliorer l’accès des femmes aux ressources de R&D, des opportunités et avantages ont été développés en Sierra Leone, en Guinée, au Burkina Faso, au Niger, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Mali.

© CORAF/WECARD - Alassane DIA

© CORAF/WECARD - Alassane DIA

Message du Directeur Exécutif sortant Dr Harold ROY-MACAULEY au personnel féminin

Groupe Photo du Secrétariat Exécutif à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme

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ECHO DES SNRA

Filière anacarde :

Finalisation et lancement d’un projet au centre d’un atelier international en Côte d’Ivoire

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n atelier international de quatre jours portant sur la finalisation et le lancement d’un projet de «Renforcement des capacités des acteurs de la chaîne des valeurs de la filière anacarde en Afrique de l’Ouest» s’est ouvert mardi à Bouaké, au centre de la Côte d’Ivoire, à l’intention des experts du Benin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Ghana. L’atelier permettra de procéder à la planification participative, pour une meilleure compréhension des objectifs, des résultats attendus, ainsi que la méthodologie et le plan de mise en œuvre des activités du projet qui a pour objectif de booster le développement de la filière anacarde dans la sous-région, en particulier dans ces pays. Financé par le Conseil ouest et centre-africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF/ WECARD), le projet a pour ambition de mieux organiser les acteurs de la filière, d’améliorer le matériel végétal pour avoir des noix de cajou de qualité et d’appuyer les femmes intervenant dans la filière, a indiqué le gestionnaire du programme pour les cultures de cette structure, M. Ousmane N’Doye.

Par ailleurs, il a noté que dans le cadre de ce projet qui finance la recherche agricole des différents pays, la Côte d’Ivoire bénéficiera de moyens financiers pour la mise au point d’une variété d’anacarde à haut rendement, résistant aux maladies et pour fabriquer des équipements adaptés à l’environnement ivoirien pour la transformation de la noix de cajou. La secrétaire générale de la préfecture de Bouaké, Mme Loboué Michelle Hortense Amani, a salué

«Nous y tenons et nous savons la valeur que ça peut ajouter au développement de la filière anacarde en Afrique de l’Ouest», a déclaré M. N’Doye, réaffirmant la disponibilité du CORAF/WECARD à apporter son concours au succès de ce projet. Le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde ivoirien, M. Malamine Sanogo, a salué le cadre de concertation créé et qui favorisera notamment les synergies d’actions, les échanges d’expériences entre acteurs de différents pays et la promotion de l’origine des produits.

Une mission d’appui du CORAF/WECARD au projet SIMPROMEAT au Burkina Faso

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ce projet qu’elle estime ambitieux et qui va certainement favoriser la coopération sud-sud, tout en rendant la filière anacarde plus compétitive. Le CORAF/WECARD est l’une des quatre organisations sous-régionales du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA). Regroupant les Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) de 23 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, il coordonne et facilite les activités de recherche sur la base de politiques agricoles bien définies.

Une stratégie en cours pour booster le développement de la filière anacarde en AOC

Chaine de valeur Bétail-Viande

Dans le cadre de la réalisation du projet sur l’Amélioration durable de la productivité de la chaine de valeur Bétail-Viande pour renforcer la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest « SIMPROMEAT » une délégation du CORAF/WECARD a effectué du 18 au 19 Décembre une mission d’appui au Burkina Faso.

Cette mission conduite par Dr Hamadé KAGONE, Gestionnaire du Programme Elevage, Pêche et Aquaculture au CORAF/WECARD est intervenue 3 mois après la mise à disposition de 20 millions de FCFA pour la mise en œuvre des activités du projet soit environ 5% du montant global de financement.


ECHO DES SNRA cement de la coordination entre l’Institut de l’Environnement et des Recherches Agricoles (INERA) et l’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT) pour une meilleure identification des points d’ancrage et la valeur ajoutée des plateformes d’innovation. Il a été également demandé aux acteurs d’établir une bonne synergie d’actions entre les activités du projet SIMPROMEAT et celles de la plateforme Kilichi mise en œuvre par le WAAPP/PPAAO à Koupéla. Le projet SIMPROMEAT est mis en œuvre par l’Institut de l’Environnement et des Recherches Agricoles (INERA) basé au Burkina Faso en collaboration avec des centres académiques et de recherche notamment la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université d’AbomeyCalavi (Bénin), l’Institut National de Recherche sur la Production Animale (NAPRI) du Nigéria et l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) du Niger. Ce projet vise à accroître la durabilité, la productivité et la compétitivité

de la chaîne de valeur viande en Afrique de l’Ouest à travers l’amélioration de l’accès aux ressources pastorales afin de réduire la vulnérabilité des animaux, la promotion de rations optimisées pour l’engraissement des animaux et l’amélioration des procédés traditionnels de transformation de viande et de la commercialisation. L’appui de l’USAID au CORAF/ WECARD à travers l’initiative Feed the Future (FtF) répond aux objectifs du pilier 4 du Programme Détaillé de Développement Agricole en Afrique (PDDAA). L’objectif général du Programme FtF est d’accroître la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, à travers l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des chaînes de valeur des céréales (riz, sorgho, maïs) et de l’élevage (bétailviande et lait). Sur la base de ces objectifs, six (6) projets commissionnés ont été développés parmi lesquels deux (2) projets traitant des chaînes de valeur bétail-viande (SIMPROMEAT) et lait (IMPROMILK).

© Larelle Mcmillan

Cette mission s’est rendue notamment sur les différents sites du projet à savoir la Commune de Thiou (région du nord) et la Commune de Koupèla (région du Centre-est). Dans ces zones, deux (02) Plateformes d’innovation ont été établies notamment celle de Thiou, avec l’appui de l’Association pour la promotion de l’élevage au sahel et en savane (APESS), ayant pour point d’entrée l’embouche bovine et celle de KOUPELA installée avec l’appui du PPAAO/WAAPP avec pour point d’entrée la promotion de la viande locale séchée « Kilichi ». Cette mission qui vise à améliorer les performances du projet, a permis d’identifier quelques facteurs affectant la mise en œuvre correcte du Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) notamment la faible capacité de l’équipe du projet en analyse chaîne de valeur et en facilitation de plateforme d’innovation multi-acteurs. A cet effet, la mission d’appui du CORAF/WECARD a recommandé aux acteurs du projet un renfor-

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La chaîne de valeur bétail-viande pour accroître la productivité agricole en Afrique de l’Ouest

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ECHO DU WAAPP

Supervision

7ème mission Gouvernement/Banque Mondiale de supervision du PPAAO-Niger tion de rendement de plus de 40% par rapport au témoin et deux (02) technologies sur les rations alimentaires du bétail. Ces technologies ont été rendu accessibles à 105 717 producteurs soit un taux de réalisation de 117%. 335.841 Hectares (ha) sont couverts par les nouvelles technologies sur une prévision de 220.000 ha soit un taux de réalisation de 153% dont 20.122 ha emblavés par les variétés à double-usage (fourrage et graine) de sorgho et niébé et 11.000 tonnes de fourrages produits, Dans le cadre de l’intégration régionale et le marché des technologies, le PPAAO Niger a diffusé des zébus Azawak et Goudali en Côte d’Ivoire, au Burkina, et des Blocs Multinutritionnels Densifiés au Bénin et en Mauritanie. Le PPAAO Niger a introduit le riz Gambiaca du Mali qui a été diffusé auprès de 10.000 riziculteurs et a acheté 2.000.000 de doses du vaccin aviaire thermostable I2 du Ghana. Ce vaccin est en cours de diffusion. Le Centre National de Spécialisation en Elevage (CNS-EL) qu’abrite le Niger a également réalisé des

progrès encourageants. Deux formations ont été organisées sur la rédaction de projets de recherche et les méthodes d’analyse de données de recherche par le logiciel Minitab en partenariat avec l’Université Abomey-Calavi du Bénin. Pour le compte de l’année académique 2014-2015, 31 bourses en Master et 39 en PhD ont été attribuées ; un Master en Production Animale est en cours d’ouverture à la Faculté d’Agronomie de Niamey en partenariat avec l’Université de Montpellier et le CIRAD. 8 Etudiants ont déjà soutenu leur mémoire de master et travaillent dans les agences d’exécution du CNS-EL. Par ailleurs, Six (06) projets commissionnés portant sur les rations alimentaires bétail et volaille, la transformation de la viande séchée « kilichi », la caractérisation des races animales (Kouri, M’Bororo), le transfert et l’adaptation du vaccin I2 sont en cours de réalisation. Le CNS-EL a lancé un avis à projets commissionnés pour sélection une dizaine de projets d’un montant de 50 millions chacun sur la durée restante du projet.

© Chamsou Maigari

Une mission de supervision Gouvernement/Banque Mondiale s’est rendue au Niger du 10 au 15 novembre 2014 dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme de Productivité Agricole de l’Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP). Cette mission 7ème du genre avait pour objectif d’évaluer l’état d’exécution des composantes du projet avec une attention particulière sur la mise en place du Centre National de Spécialisation en Elevage (CNS-El). La mission qui a connu la participation Dr Hamadé KAGONE, Gestionnaire du Programme Elevage, Pêche et Aquaculture au CORAF/WECARD s’est achevée sur une note de satisfaction. La mission de supervision a noté une évolution globale vers l’atteinte de l’objectif de développement (OPD/ PDO). 141.891 Bénéficiaires ont été touchées (dont 47.260 femmes soit 34%) sur une prévision de 150.000 soit un taux de réalisation de 95%. Les populations locales témoignent un engouement réel pour le projet. En effet, trois (03) technologies générées dont un prototype de broyeur permettant une augmenta-

L’élevage, le coeur des activités du PPAAO NIGER

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ECHO DU WAAPP

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Aide Alimentaire

8 500 tonnes de riz et maïs pour les pays touchés par Ebola Les partenaires au développement avec à leur tête la Banque mondiale s’activent pour relancer l’agriculture et mettre plus d’un million de personnes à l’abri de la faim dans les pays touchés par Ebola. Le programme se fait pour un volume record de 8 500 tonnes de semences à distribuer pour la campagne agricole d’avril 2015. Dans un effort concerté visant à relancer l’activité agricole et éviter la faim dans les pays touchés par le virus Ebola, les partenaires au développement avec leur tête le Groupe de la Banque mondiale ont réuni un financement d’urgence de 15 millions de dollars pour fournir à plus de 200 000 agriculteurs de Guinée, du Libéria et de Sierra Leone un volume record de 10 500 tonnes de semences de maïs et de riz à temps pour la campagne agricole d’avril 2015. Plus d’un million de personnes pourraient en effet connaître la faim faute d’un accès sûr à de la nourriture et de mesures d’urgence pour garantir la production végétale et animale. Les ressources octroyées à titre de don par l’Association internationale de développement (IDA) et le Fonds fiduciaire pour la reprise et la reconstruction des pays touchés par Ebola, en ce qui concerne la Banque Mondiale serviront également à acheter des engrais pour multiplier les semences de base. D’après des estimations publiées récemment par la FAO et le Programme alimentaire mondial, 230 000 personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire en Guinée, un nombre qui pourrait monter à 470 000 d’ici mars 2015. Au Libéria, 170 000 personnes sont concernées et, faute d’intervention, le nombre de victimes de la faim pourrait dépasser 300 000. Le début de l’épidémie a coïncidé avec les périodes de culture et de récolte, et l’exode rural a entraîné une grave pénurie

de main-d’œuvre agricole. En Sierra Leone, plus de 120 000 personnes vivent dans l’insécurité alimentaire, et ce nombre pourrait dépasser les 280 000. Kailahun, l’un des épicentres de l’épidémie, est la région agroalimentaire la plus fertile du pays. L’agriculture est une activité sociale essentielle et les restrictions de circulation ont gravement entamé la capacité des agriculteurs à récolter leurs produits, les mettre sur les marchés, préparer les champs pour les semis et assurer un apport continu de semences pour les semailles suivantes. Des rapports indiquent que des familles paysannes aux abois ont dû consommer des graines initialement conservées pour la campagne agricole suivante. Ce concours sans précédent du Groupe de la Banque mondiale et de ses partenaires s’inscrit dans le cadre de l’un de ses programmes régionaux, le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), qui couvre 13 pays d’Afrique de l’Ouest parmi lesquels les trois touchés par Ebola. Avec l’appui de ce programme, des équipes-pays se sont déployées dans le but d’identifier des fournisseurs de semences dans des pays voisins. Les actions menées en préparation de la période de semis sont les suivantes : élaboration de plans d’approvisionnement auprès de huit pays, évaluation des besoins, sélection des fournisseurs, collaboration avec AfricaRice (un centre du GCRAI) pour la multiplication

des semences parentales de riz et organisation de la distribution des semences et des engrais aux agriculteurs en temps opportun. Pour assurer la libre circulation des camions de transport de semences, les trajets ont été planifiés à l’avance et la CEDEAO a autorisé les services de douanes et de contrôle des frontières à laisser passer lesdits camions sans encombre. Les mouvements des camions seront surveillés en temps réel à l’aide d’un système de messagerie instantanée (SMS), particulièrement aux postesfrontière. Toutes ces actions sont coordonnées au niveau régional par le CORAF/WECARD, l’agence d’exécution régionale du PPAAO. Le Groupe de la Banque mondiale a mobilisé environ un milliard de dollars au bénéfice des pays les plus éprouvés par la crise Ebola. Cette somme comprend une enveloppe de 518 millions de dollars octroyés par l’IDA — le guichet du Groupe de la Banque mondiale destiné aux pays les plus pauvres — en vue d’apporter les soins et les traitements nécessaires, de contenir et prévenir la propagation des infections, d’accompagner les populations confrontées aux répercussions économiques de la crise et d’améliorer les systèmes de santé publique, et un financement d’au moins 450 millions de dollars venant de l’IFC — un membre du Groupe de la Banque mondiale – pour soutenir le commerce, l’investissement et l’emploi.

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ECHO EN BREF

AFRICAINTERACT

la dernière session du Conseil Consultatif s’est tenue à Nairobi Le Conseil Consultatif du Projet continental AfricaInteract a tenu sa dernière session ordinaire, le 13 mars 2015 à Nairobi à l’issue de la conference international qui a regroupé tous les acteurs et partenaires. Organe d’orientation du projet continental AfricaInteract, le Conseil consultatif composé de 7 membres et 5 observateurs a passé en revue les résultats du projet qui s’achève après 4 années de mise en oeuvre. Le Conseil Consultatif presidé par le Directeur Exécutif du FARA a salué

le travail abattu par le Coordonnateur regional Dr Abdulai Jalloh, Gestionnaire du Programme Gestion des ressources naturelles et ses points focaux régionaux. Les objectifs généraux et spécifiques du projet ainsi que les acquis ont été présentés par le Coordonnateur régional. Le projet a permis de faciliter l’interaction entre les chercheurs et les décideurs politiques africains sur les questions d’adaptation au changement climatique; les connaissances ont été répertoriées et diffusées

sous plusieurs formats afin de sensibiliser tous les acteurs et partenaires sur les menaces du changement climatique et surtout sur les solutions pour s’adapter au changement climatique. Dr Yémi Akinbamijo, Directeur exécutif du FARA a pris l’engagement de capitaliser les résultats du projet AfricaInteract à travers les activités du nouveau projet continental sur l’agriculture climate-intelligente finance par la Norvège pour une durée de deux ans.

CEREMONIE DE LANCEMENT OFFICIEL A NAIROBI

Synthèse des recherches et évaluation des gaps sur la recherche et les politiques : Domaines Urbain, Agriculture, et Santé.

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e 10 Mars 2015, le CORAF/ WECARD (le Conseil Ouest et Centre Africain pour la recherche et le Développement Agricoles) a officiellement lancé une synthèse sur l’adaptation au changement climatique en Afrique.Ce document est une synthèse des recherches et une évaluation des gaps sur la recherche et les politiques dans les Domaines Urbains, le secteur de l’Agriculture, et de la Sante. Le lancement a été fait par son excellence, Mme Cicily Karioki Secrétaire Générale du ministre de l’Agriculture du Kenya en présence du Directeur Exécutif par intérim du CORAF/WECARD, Dr Paco Sereme lors de la Cérémonie d’ouverture de la Conférence continentale sur le climat qui se tient du 10 au 12 Mars 2015 à Nairobi, Kenya. La conférence continentale sur le climat d’AfricaInteract a réuni plus de 250 participants qui comprennent de hauts fonctionnaires

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de gouvernements nationaux, des représentants d’organisations économiques régionales, des chercheurs, des partenaires au développement, les partenaires du réseau et les principaux pays représentant les organisations des agriculteurs, l’agro-industrie, le développement des organismes partenaires et des parlementaires. Cette synthèse vise à aider dans l’amélioration de la base de connaissances et d’appuyer l’élaboration de politiques fondées sur la recherche pour l’adaptation au changement climatique en Afrique Sub-Saharienne (ASS).Son lancement découle du partenariat entre le CORAF / WECARD et 3autres organisations régionales à savoir l’ASARECA (Afrique de l’EST), Le COMIFAC (Afrique du Centre) et le FANRPAN, (Afrique du Sud) dans le cadre du projet AfricaInteract, financé par le Centre International pour la Recherche et le Développe-

ment (CRDI) avec l’appui du FARA. Trois thèmes distincts – zones urbaines, Agriculture et Santé – sont couverts dans les quatre régions de l’Ouest, du Centre, du Sud et Afrique de l’Est. Les résultats des recherches dans ces différentes régions démontrent une base de connaissances grandissante en matère d’adaptation au changement climatique ainsi qu’un renforcement de la capacité de recherche sur l’adaptation dans les zones prés citées. Cela a permis d’établir les quatre recommandations suivantes: A savoir la nécessité de mieux comprendre les actions d’adaptation et leurs résultats, la nécessité de combler les lacunes dans les politiques et d’accroître l’adhérence des politiques, la nécessité d’assurer une meilleure utilisation des données issues de ces recherche et enfin, la nécessité de répondre aux préoccupations liées au genre.


ECHO EN BREF

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Ressources halieutiques

Le CORAF/WECARD a participé du 02 au 05 Mars 2015 à Nairobi au Kenya au lancement du projet panafricain sur la pêche « Fish Trade for a Better Future » (Le Commerce de la pêche pour un meilleur avenir). Ce projet a pour objectif de renforcer les chaînes de valeur et, en se concentrant sur la durabilité, de donner un meilleur accès aux marchés intra-régionaux et par conséquent d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les revenus en Afrique subsaharienne. Le Commerce de la pêche pour un meilleur avenir est financé par la Commission européenne mis en place par WorldFish, le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et le Bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine (UA-BIRA). Le commerce national et intra-régional du poisson (d’eau de mer et d’eaux intérieures) est important et comporte un potentiel considérable pour améliorer l’intégration régionale ainsi que la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cependant, de nombreux États membres de l’UA sont encore confrontés à plusieurs contraintes en ce qui concerne l’amélioration de leur commerce du poisson et de leur secteur marketing. Ce projet permettra d’aligner les politiques à l’échelle du continent et d’ouvrir le commerce de la pêche, ce qui, selon nous, aura un effet important sur la réduction de la pauvreté dans certaines de nos régions les plus pauvres. A partir d’une présentation intitulée « Situation du commerce, sécurité alimentaire et développement des capacités le long des corridors » les priorités de recherche et de développement ont été identifiées en termes d’amélioration de la pro-

© Larelle Mcmillan

Le potentiel du commerce de la pêche au cœur d’un projet panafricain pour une meilleure nutrition et de meilleurs revenus

«Fish trade for a better future», un projet bien accueilli par les acteurs de la filière pêche

ductivité, de la valeur ajoutée, du renforcement des capacités sur les normes et standards, d’élimination des barrières non-tarifaires et sur le développement des chaînes de valeur. L’intervention du CORAF/WECARD à ce niveau a mis l’accent sur le WAAPP et le CNS-Aquaculture, les autres initiatives régionales de recherche et développement de l’aquaculture ainsi que les outils méthodologiques (plateforme d’innovation, approche chaîne de valeur) qui pourraient être utilisés dans la mise en œuvre de Fish Trade. Les expériences des Organisations Sous-Régionales de Recherche (CORAF et ASARECA) en matière de recherche et développement sur la pêche et l’aquaculture, et notamment sur le commerce et l’analyse des politiques, ainsi que les possibilités de collaboration avec WorldFish dans le cadre de la mise en œuvre de Fish Trade, ont été également partagées.

Plusieurs pays africains sont dotés d’abondantes ressources halieutiques dans leurs eaux territoriales océaniques, les mers, les lacs, les rivières, les plaines inondables et les fermes aquacoles. Ces richesses permettent de générer une large gamme d’avantages, y compris la sécurité alimentaire et la nutrition, les moyens de subsistance, les exportations et la biodiversité. En 2010, l’Afrique a produit un volume total de 9,9 millions de tonnes de poissons, dont 2,7 million de tonnes (1/3) provenaient de la pêche continentale, 1,49 million de tonnes de l’aquaculture et le reste est issu des pêches de capture marines (FAO 2014). En 2011, la valeur fournie par le secteur de la pêche dans son ensemble a été estimée à plus de 24 milliards de dollars américains, ce qui représente 1,26 % du produit intérieur brut (PIB) de tous les pays africains. L’aquaculture, pour sa part, représente une valeur estimée à près de 3 milliards de dollars américains par an.

CORAFECHO / MARS 2015


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ECHO EN BREF

Bulletin mensuel d’information du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles

JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME 2015

le Secrétariat Exécutif a honoré son personnel féminin

Directeur de la rédaction Dr Paco SEREME Rédacteur en chef Dr Anatole Yékéminan KONE Comité de rédaction et de lecture Département Info/Com Lola AKOMATSRI Dr Anatole Yékéminan KONE Mise en page Alassane DIA Postage en ligne Gorgui Alioune Mbow Ont collaboré à ce numéro Dr M. D. Faye, Gestionnaire Programme Politiques, Marchés et Commerce Dr H. Kagoné, Gestionnaire Programme EPA Pr A. Sangaré, Gestionnaire Programme Biotechnologie & Biosécurité Julienne Kuiseu, Assistante de programmes Version anglaise disponible Coraf/Wecard, BP 48 Dakar RP CP 18523, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 paco.sereme@coraf.org anatole.kone@coraf.org Internet : www.coraf.org

CORAFECHO / MARS 2015

© CORAF/WECARD - Alassane DIA

Directeur de publication Dr Alioune FALL


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