FEV. - MARS 2015
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Bulletin Mensuel d’informations - Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement agricoles
PSTAD
Une mission conjointe BAD - FARA au CORAF/WECARD © CORAF/WECARD - Alassane DIA
La délégation de la BAD en séance de travail avec le personnel du CORAF/WECARD
Le CORAF/WECARD a reçu le 15 Mai dernier une visite de la mission conjointe de la Banque Africaine de Développement (BAD) et du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) dans le cadre du Projet de Promotion de la Science et de la Technologie pour le développement agricole en Afrique (PSTAD).
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l s’agissait d’évaluer les données quantitatives significatives recueillies au cours de la mise en œuvre du projet en vue de déterminer sa contribution aux résultats en matière de développement. Ce projet financé par la BAD et coordonné par le FARA a été mis en œuvre par les trois Organisations sous-régionales (CORAF/WECARD, CCARDESSA et ASARECA). Le PSTAD a fonctionné sous trois com-
posantes à savoir: (1) Gestion de connaissance et de l’information Système régional d’Information et d’apprentissage agricoles (RAILS) ; (2) Transfert de technologies et des bonnes pratiques agricoles - Programme de diffusion des technologies agricoles (DONATA) et (3) Coordination et Gestion du Projet. La composante RAILS a permis de doter 20 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre en matériel informatique. L’équipement fourni est utilisé par les points focaux RAILS et DONATA,
l’équipe d’apprentissage du projet, les bibliothécaires, chercheurs, personnel informatique et de base de données dans chacun des 20 pays 105 plateformes d’innovation ont été mise en place à travers des consultations participatives avec les parties prenantes des chaînes de valeur maïs et de manioc. 44 988 personnes, dont 44% des femmes ont bénéficié directement ou indirectement des activités des plateformes d’innovations.
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ECHO DU SIEGE
La composante DONATA a contribué à renforcer les capacités en recherche agricole et développement (ARD) à travers des formations en Master et formation à court terme. Les bénéficiaires des formations sont les agriculteurs, les
agents de vulgarisation, membres d’ONG, les transformateurs, les leaders, les techniciens agricoles, des parlementaires, des spécialistes de la finance, des ONG, etc.). Les acteurs et non acteurs des plateformes d’innovations ont été formés dans
plusieurs domaines allant de la production de semences, les pratiques agricoles, l’agribusinness, du marketing au plaidoyer, le leadership et la bonne gouvernance. 48 699 personnes ont été formées dont 29% de femmes.
AfricaInteract
Le CORAF/WECARD démontre son expertise en matière d’adaptation au changement climatique
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CORAF/WECARD a animé un stand d’exposition pendant les quatre jours du Forum de haut niveau des acteurs de l’Agriculture Intelligente (AIC) face au Climat qui s’est tenu à Bamako du 15 au 18 Juin au Centre Internationale de Conférence de Bamako ( CICB). Organisé par la CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS, en collaboration avec d’autres organisations, ce forum a réuni plus d’une centaine de participants venus d’Afrique et d’ailleurs. Ces participants sont venus manifester leur intérêt face à la nécessité d’avoir un cadre de réflexion sur les opportunités et enjeux du changement climatique et trouver une stratégie destinée à promouvoir une agriculture intelligente face au climat (AIC).Le changement climatique, en effet, ne cesse de menacer le continent africain plus particulièrement la région ouest africaine qui est devenu très vulnérable à ses conséquences. Le CORAF/WECARD à l’instar de 14 autres organisations participantes a animé un stand d’exposition destiné à faire connaitre ses activités. A cet effet, une documentation riche et variée a été mise à la disposition d’une centaine de visiteurs qui ont pris connaissance des documents en matière d’adaptation au changement climatique à
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travers les résultats du projet AfricaInteract. Il faut rappeler que le Projet AfricaInteract a pour objectif d’instaurer un dialogue efficace et efficient entre les chercheurs et les décideurs politiques pour aider les
populations vulnérables d’Afrique subsaharienne à s’adapter aux aléas du changement climatique. Il intervient dans trois domaines d’activités que sont l’agriculture, la santé et l’urbanisation.
ECHO EN BREF
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Projet « Cocoa Trade-off »
une mission du CORAF/WECARD au Cameroun Du 08 Juillet à 13 Juillet, 2015, Le gestionnaire du programme Gestion des Ressources Naturelles du CORAF/WECARD) a effectué une mission de supervision à Yaoundé au Cameroun. Cette visite a pour objectif de mesurer les progrès réalisés dans le cadre du projet au Cameroun et d’aborder avec la coordination régionale les modalités de la mise en œuvre des activités au cours de la période de prolongation approuvée prévue pour Septembre 2016.
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n outre, le projet « Cocoa Trade-off» est aussi sélectionné comme l’une des études de cas dans le cadre du projet PROIntensAfrica lors de l’atelier méthodologique qui s’est tenu du 30 Juin au 1er Juillet à Bruxelles.
cé par le programme de gestion des ressources naturelles. Il est coordonné par l’IRAD au Cameroun, qui est l’organe régional de coordination
et l’Institut de science et technologie de Kumasi au Ghana par et en Côte d’Ivoire par le CNRA et l’Université de Cocody.
La mission était donc une opportunité d’informer le coordinateur du projet sur le projet PROIntensAfrica et discuter des voies et moyens collaboration entre les deux projets. Au cours de la mission, des résultats impressionnants ont été présentés par un total de 8 étudiants dont 5 femmes et 3 hommes. Une des étudiantes poursuit son doctorat. Les études portent essentiellement sur la productivité et l’infection aux maladies, l’accumulation du carbone ainsi que les aspects socioéconomiques du projet. L’extension du projet permettra à tous les étudiants de terminer leur thèse, ce qui contribue ainsi à l’atteinte des résultats du projet. Une visite de terrain a été mené dans les fermes de certains agriculteurs parties prenantes des expérimentations sur les parcelles et la diversification des exploitations de cacao avec du plantain, la noix de coco, les agrumes et l’huile de palme. Ces pratiques promues par l’IRAD ont le potentiel de diversifier les revenus et réduire les risques des agriculteurs en raison de l’échec d’une culture ou variation des cours des devises. Le projet « Cocoa Trade-off » est l’un des trois projets de MDTF finan-
La communication pour le développement (ComDev)
Mission d’appui de la FAO au CORAF/WECARD
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u 13 au14 mai 2015, un expert du département communication de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a effectué une mission d’appui au CORAF/ WECARD, dans le cadre du PPAAO. Pendant deux jours, Riccardo Del Castello, chargé de communication pour le développement à la FAO a eu une séance de travail avec le Dr Anatole KONE, gestionnaire de l’Information et de la Communication et l’ensemble de l’équipe du département de communication du CORAF/WECARD pour apporter
actualiser la stratégie de communication du PPAAO en mettant l’accent sur le volet communication pour le développement (ComDev). La nouvelle stratégie de communication pour le développement aidera le CORAF/WECARD à élaborer des stratégies pour soutenir les pays du PPAAO qui ont générés des technologies à fort impact, à renforcer le lien avec les agriculteurs grâce à des campagnes de sensibilisation et d’identifier des moyens alternatifs pour une meilleur vulgarisation des technologies à des publics plus larges.
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ECHO EN BREF
Réalisations du PAFASP, PPAAO, PAPSA
Des responsables de la Banque mondiale en visite
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hangement à la tête de la direction sectorielle agriculture de l’Afrique de l’Ouest plus le Tchad et la Centrafrique au niveau de la Banque mondiale. SimeonEhui remplace à ce poste Martien Van Nieuwkoop. Ce dernier, après huit ans, quitte la tête de cette direction pour d’autres responsabilités en Asie. Les directeurs sortant et entrant ont séjourné au Burkina du 21 au 23 mai 2015. Ils ont notamment rencontré les ministres en charge de l’Agriculture et celui des Ressources animales, le Comité per-
manent inter Etat de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), des partenaires techniques et financiers, des chefs de programmes et projets. Le 23 mai, ils ont constaté sur le terrain quelques réalisations du Programme d’appui aux filières agrosylvo-pastorales (PAFASP), du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) et du Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA). Les deux directeurs , accompagnés de responsables de la Banque mon-
diale au Burkina, des coordonnateurs des trois projets et d’un responsable de la Fondation Bill et Melinda Gates, ont visité le Centre national de multiplication d’animaux performants (CEMAP) à Loumbila ( 20km de Ouagadougou) , un site de cordon pierreux dans le village de Wapassi et des fosses fumières toujours dans le même village (40 km de Ouagadougou). Le PAFASP, le PPAAO et le PAPSA sont mis en œuvre par l’Etat burkinabè avec le soutien technique et financier de la Banque mondiale.
Projet ProIntenseAfrica
La contribution du CORAF/WECARD en faveur de l’innovation et de la recherche stratégique
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ne délégation du CORAF/ WECARD composée de Dr AbdulaiJalloh & Dr Hamade Kagone a assisté à l’atelier méthodologique du projet ProIntenseAfrica qui a eu lieu du 28 Juin au 03 Juillet 2015 à Bruxelles, Belgique. La conférence a permis de clarifier les interactions entre GT2 et GT3, permettent aux intervenants de convenir des critères et de leur application dans la sélection des études de cas approfondies. Le projet ProIntensAfrica est une initiative de partenariat entre l’Afrique et l’Europe sur les questions de l’intensification durable de l’agriculture.Comprenant 7 modules de travail (WP), le CORAF/WECARD co-dirige le WP2 qui a pour objectif de développer une recherche stratégique et l’innovation. Ce qui permettra aux acteurs d’élaborer et comparer voies et moyens d’intensification agricole en cours et ceux émergents
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dans les chaînes de valeurs agro-alimentaires en Afrique. L’atelier de méthodologie a été accueilli par le co-dirigeant du WP2, Philippe Barret. Il a souligné lors de sa présentation les domaines de convergence et de complémentarité entre les WP2 et WP3. Après classement, les participants ont sélectionné les projets suivants pour d’études de cas: N2 Africa en Afrique de l’Est -
Université de Waginengen; L’intensification du riz à Madagascar - CIRAD; Cocoatrade-off en Afrique centrale CORAF/WECARD; Chaînes de valeur locales au Burkina Faso INERA. Le projet ProIntensAfrica implique actuellement 23 organismes de recherche et de développement, 15 sont issus de l’Europe et 08 de l’Afrique.
ECHO DU WAAPP
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PPAAO
Mission de supervision au Bénin et au Burkina Faso
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u 2 au 17 mai 2015, une mission de supervision du CORAF/WECARD s’est rendue au Bénin et au Burkina Faso pour évaluer les progrès du PPAAO dans ces deux pays. Il s’est agit aussi de faire l’état de mise en œuvre du programme, d’identifier les défis et de proposer des solutions consensuelles par le CORAF/ WECARD, la Banque mondiale et d’autres composantes acteurs et partenaires. Au cours de la mission,
Dr Ousmane Ndoye, Gestionnaire du programme cultures au CORA/ WECARD a visité des sites, et interagit avec les bénéficiaires du programme et les chefs de projet ainsi que des chercheurs. Une réunion avec des coordinateurs des projets MDTF du Bénin a également eu lieu. Il est bon de rappeler que le PPAAO a été initié par la CEDEAO, avec l’appui de la Banque mondiale (BM). Il est coordonné au niveau régional
par le CORAF/WECARD pour améliorer la productivité agricole, tout en favorisant l’intégration régionale. Il met en œuvre un ensemble d’instruments pour promouvoir la croissance partagée et la réduction de la pauvreté dans la sous-région. Il permet également la génération de technologies et la diffusion de ceuxci, dans les États membres de la CEDEAO dans les domaines prioritaires dans le cadre de la politique agricole commune (PAC).
TECHNOLOGIE DU MOIS MALI
Le Semoir Phillipin pour une augmentation de 30% du rendement agricole. Le semoir pour le riz pré-germé conçu à l’origine aux Philippines a été mis en place et adapté à la production de riz par le Centre National de Spécialisation-Riz (CNS) du Mali. Le CNS a modifié le semoir, qui à l’origine était à propulsion humaine, en mode mécanisé. Le semoir modifié a également des versions à traction animale. Le semoir a permis d’avoir une réduction de 50 % du nombre de graines/ha. Bien que les tests soient toujours en cours, il a été noté que le nouveau semoir a d’énormes potentiels dans la production de riz. Par exemple, à la suite de plantation homogène des plants de riz et de meilleures conditions pour le désherbage des exploitations agricoles, les plantes ont très bien fleuri, et des augmentations de rendement jusqu’à 30% à la suite de l’introduction de cette pratique culturelle. Les autres CNS ont manifesté leur intérêt à bénéficier de cette technologie.
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ECHO DU PSAO/WASP
Concertation INSAH/CILSS et CORAF/WECARD sur la mise en œuvre d’une politique semencière à Bamako
Finalisation et lancement d’un projet au centre d’un atelier international en Côte d’Ivoire
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ne mission du Programme Semencier pour l’Afrique de l’Ouest (PSAO) composée de Dr Ernest ASIEDU, coordonnateur régional et de Paul Senghor, Spécialiste en politique semencière et plaidoyer s’est rendue le 16 Juin à Bamako, Mali. Il s’agit d’une revue à mi-parcours des approches dans la mise en œuvre des activités de la composante 2 du PSAO/WASP : «une politique régionale semen-
cière mise en œuvre de manière effective». Les deux partie ont fait le point de la collaboration institutionnelle INSAH/CILSS-CORAF/WECARD, en vue d’en apprécier et évaluer les réalisations, aplanir les difficultés/incompréhensions rencontrées dans la mise en œuvre des activités planifiées pour une meilleure atteinte des objectifs de la composante. La composante 2 du PSAO/WASP
a été confiée à l’INSAH/CILSS pour son exécution et une Task Force «Politique semencière» constituée d’experts de l’INSAH/CILSS (Coordinateur régional Semences et Biosécurité), du CORAF/WECARD (Spécialiste en politique semencière et plaidoyer du PSAO) et de personnes-ressources d’Institutions régionales et Internationales.
ASIWA (Alliance pour l’industrie des semences en Afrique de l’Ouest)
Le PSAO soutient la mise en œuvre de la branche locale de l’ASIWA au Nigeria
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e CORAF/WECARD, à travers son Programme des Semences en Afrique de l’Ouest (PSAO) soutient la mise en œuvre du comité national de l’Alliance pour l’industrie des semences en Afrique de l’Ouest au Nigéria. Une mission a été effectuée du 23 au 28 Juin, 2015 à Abuja pour assister à l’atelier de sensibilisation du comité national de l’ASIWA. L’atelier de sensibilisation a réuni des représentants issus de tous les secteurs de la chaîne de valeur des semences, un atout majeur pour un renforcement des partenariats. Cette mission a également créé une occasion de faire le suivi des progrès réalisés jusqu’à présent dans la réalisation de diverses activités décrites dans le plan d’action de PSAO. Cet atelier a été organisé par le PSAO en collaboration avec le ministère nigérian de l’Agriculture pour sensibiliser les parties prenantes et développer une feuille de route pour la mise en place et l’opérationnali-
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sation du comité national ASIWA afin de créer une plate-forme régionale forte et durable. Le PSAO est un projet coordonné par le CORAF/WECARD avec le soutien de partenaires nationaux, régionaux et internationaux impliqués dans le secteur des semences.
Il a l’objectif principal de contribuer à l’amélioration durable de la productivité agricole. L’un des quatre axes du PSAO est la mise en place d’une Alliance pour l’Industrie des Semences en Afrique de l’Ouest (ASIWA) impliquant tous les acteurs qui travaillent dans l’industrie des semences.
ECHO DU PSAO/WASP
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Contrôle de qualité et certification des semences
Un atelier de formation en Guinée-Bissau
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u 23 au 25 juin 2015, s’est déroulé un atelier de formation en matière de contrôle de qualité et certification des semences en Guinée-Bissau. Cette formation est une initiative conjointe du Comité Inter-Etat pour la Lutte contre la Sécheresse au Sahel/Institut du Sahel (CILSS/INSAH), du Conseil Ouest et centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF/WECARD) à travers son Programme Semencier Ouest Africain (PSAO) et en coopération avec le Gouvernement Bissau Guinéen. Cette formation visait sensibiliser les participants aux dispositions normatives du Règlement Semencier CEDEAO-UEMOA-CILSS et, notamment, ses règlements techniques annexes (cf. Article 58/56, CEDEAO/
UEMOA), relatifs au contrôle de qualité des semences, y compris le post-contrôle. Cet atelier a renforcé les capacités de 25 agents dont 07 femmes issus du service officiel de contrôle de qualité et de certification des semences (SOC), en charge des inspections au champ des cultures, du contrôle des lots et des analyses et essais au laboratoire des semences. Avec le formateur, Paul Senghor, Spécialiste en politique semencière et plaidoyer du PSAO, les participants ont échangé sur les méthodes et techniques de contrôle au champ et des lots et d’analyse et de tests des semences au laboratoire, pratiquées dans le pays pour apporter les correctifs appropriés.
Rappelons que le système semencier national bissau-guinéen est à un stade embryonnaire. Le laboratoire national d’analyses et tests des semences est très faiblement équipé et les procédés homologués de certification ne sont pas respectés. En somme, beaucoup reste à faire pour consolider le système semencier national et les Autorités Nationales Compétentes ont exprimé un grand intérêt à être accompagnées. Cet atelier est lié au résultat 3 du CORAF/WECARD, relatif à la Coordination régionale des systèmes agricoles, à travers le partenariat et la coopération scientifique et technique, notamment avec l’INSAH/ CILSS, et au renforcement des capacités des parties prenantes aux systèmes semenciers nationaux.
Projet UNIBRAIN
Comité de Pilotage
En marge de cette réunion, une visite du Centre d’incubation AgBit de Lusaka, a été organisé afin de mesurer la durabilité du programme UNIBRAIN ainsi que les efforts déployés par l’équipe de ce centre d’incubation. En deux ans, les réalisations très impressionnantes donnent une bonne
perspective d’avenir pour ce centre d’incubation. Le Comité de pilotage après avoir félicité les membres de l’équipe de AgBit pour leur dynamisme et leur réalisme. En plus du centre d’incubation, la mission a visité trois petites entreprises montées par des incubées. Pour une continuité du projet, des pistes de partenariat bilatéral entre le Gouvernement du Mali et le Danemark ont été prospectées afin de soutenir le centre d’incubation WAARI du Mali.
© Larelle Mcmillan
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e Comité de Pilotage du projet UNIBRAIN a tenu, ses premières assises du 23 au 26 Juin 2015 à Lusaka, Zambie. Cette réunion visait à passer en revue les progrès réalisés depuis ses dernières assises tenues le 21 Novembre 2014 à Johannesburg, Afrique du Sud.
La prochaine réunion du Comité de pilotage se tiendra à Nairobi en Novembre 2015
La chaîne de valeur bétail-viande pour accroître la productivité agricole en Afrique de l’Ouest
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SUCCESS STORY
SECURITE ALIMENTAIRE ET CONSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE (ISIAE)
La plateforme de Banfora améliore la santé animale
L’élevage
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L’embouche permet d’avoir des animaux plus sains et les veaux ont une croissance rapide et une meilleure santé. Les vétérinaires nous donnent des conseils pour soigner nos animaux. Tout cela participe à leur bienêtre », explique M. Barry. Ousmane Diallo, membre de la plateforme est du même avis. Depuis qu’il suit à la lettre les conseils des vétérinaires pour la nourriture et les soins des animaux, sa vie a changé. « Avant mes 13 vaches ne me donnaient que 20 litres de lait par jour et mes animaux souffraient beaucoup de la trypanosomiase. Je consommais une partie du lait et le reste était vendu sans rapporter grandchose. Maintenant, mes animaux ne divaguent plus, ils sont nourris à l’en-
clos avec les tiges de mil, de maïs et d’arachide. Ces aliments de bétails et la santé ont aidé à accroitre la production de lait à 30 litres par jour pour 13 vaches » raconte-t-il. Ses revenus ont considérablement augmenté et il a pu s’acheter une moto et six autres bœufs achetés entre 100 000 et 125 000 francs CFA. « Je paye la scolarité de mes trois enfants et j’envoie de l’argent aux parents restés au village. Mes revenus mensuels s’élèvent à 162 000 francs CFA. J’ai aussi pu acquérir un bio digesteur avec l’appui d’un autre projet. Avec l’argent du lait, j’ai construit une maison de deux chambres salon en zone non lotie et je prévois d’acheter une parcelle en zone lotie », ajoute-t-il. © Chamsou Maigari
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epuis l’installation de la plateforme d’innovation de Banfora autour de la chaîne de valeur lait, la santé des animaux est améliorée et les veaux ont une croissance rapide. Ce constat est fait par les acteurs de la plateforme. Mr Ila Barry possède un troupeau de bœufs et l’élevage est son activité principale. Membre de l’APESS, il considère que ce résultat est la conséquence directe des conseils des vétérinaires pour la santé des animaux et des techniciens pour la gestion des rations alimentaires et du niébé fourrager. « Avant les animaux allaient en pâturage. Maintenant avec le niébé fourrager, il n’y a plus besoin de les laisser errer.
SUCCESS STORY Aide Alimentaire
La plateforme de Banfora donne une valeur au lait
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Banfora, la plateforme d’innovation installée par le projet ISIAE APESS financé dans le cadre du partenariat DFAT/CSIROCORAF/WECARD, a donné de brillants résultats. Cette plateforme a réussi à augmenter la production de lait et lui donner une plus grande valeur marchande. Car avant l’installation de la plateforme, on produisait de petite quantité pour la consommation personnelle. Les membres de la plateforme ont fixé un prix consensuel pour le lait, permettant à tous les acteurs de la chaine de valeur de gagner sa vie convenablement. Ainsi, le lait est vendu à 250 francs/Litres au collecteurs qui le revende 275 francs aux transformateurs. Avant, chacun vendait à sa guise car les quantités étaient faibles et il n’y avait pas de prix fixe.Ce prix consensuel a permis à Hamadou Barry d’avoir un emploi et de jouir du respect de sa communauté. Ce collecteur résidant au village de Madiasso est membre de la plateforme.« Avant, j’étais un chômeur. Maintenant, la plateforme m’a permis d’avoir un travail. Je collecte 400 litres par jour en saison pluvieuse. En saison sèche, j’arrive à collecter 200 litres. Mes revenus mensuels bruts s’élèvent à 300 000 francs CFA. Avec les bénéfices, j’ai construit une maison de 2 chambres salon à 600 000 francs CFA. Je me suis acheté une moto et une glacière pour mes déplacements à travers les villages pour collecter le lait. Je prends en charge la scolarité de mes cinq enfants », témoigne-t-il. Almamy Diallo, propriétaire d’une unité de transformation de lait ne tarit pas d’éloge sur la plateforme qui lui a offert de nouveaux matériaux et un réfrigérateur. Il a triplé sa production grâce à l’organisation interne.
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Bulletin mensuel d’information du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles Directeur de publication Dr Alioune FALL Directeur de la rédaction Dr Paco SEREME Rédacteur en chef Dr Anatole Yékéminan KONE Comité de rédaction et de lecture Département Info/Com Lola AKOMATSRI Dr Anatole Yékéminan KONE Mise en page Alassane DIA Postage en ligne Gorgui Alioune Mbow Ont collaboré à ce numéro
« Je transforme 200 litres par jour et j’ai des revenus bruts qui s’élèvent à 1 500 000 francs CFA. Je me retrouve souvent avec des bénéfices de 750 000 francs CFA. La plateforme a créé un intérêt pour le lait. Ce qui nous a permis d’accroitre notre volume de travail et la production de la laiterie. Avant, nous avions beaucoup d’invendu et on transformait à peine 60 litres par jour. Avec mes bénéfices, je nourris mes 3 femmes et leurs enfants dont quatre sont scolarisés, j’ai construit une maison en zone lotie (2 chambres salons), j’ai construit une nouvelle laiterie et j’utilise l’ancienne comme point de vente. Le chantier va m’a coûté 3 millions de francs CFA», explique Almamy Diallo.
Dr M. D. Faye, Gestionnaire Programme Politiques, Marchés et Commerce Dr H. Kagoné, Gestionnaire Programme EPA Pr A. Sangaré, Gestionnaire Programme Biotechnologie & Biosécurité Julienne Kuiseu, Assistante de programmes Version anglaise disponible Coraf/Wecard, BP 48 Dakar RP CP 18523, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18 Fax : (221) 33 869 96 31 paco.sereme@coraf.org anatole.kone@coraf.org Internet : www.coraf.org
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