Lancement officiel des travaux de construction des infrastructures du CNRA et du CNS-EL
Le responsable du cabinet de suivi présentant la maquette du siège du CNS
Première édition de la foire des petits rum inants
à Niamey
Créer une synergie autour des activités financées par la Banque Mondiale au Niger
Séance de travail avec les responsables de projets financés par la Banque Mondiale
Plusieurs musulman
s ont pu acheter leur
mouton pour la tabas ki
PPAAO/WAAPP PrOgrAmme de PrOductivité AgricOle en Afrique de l’Ouest West AfricA AgriculturAl PrOductivity PrOgrAmme
Broyeur de fourrages grossiers alimenté par énergie solaire
Plumeuse de volaille
A propos du PPAAO/WAAPP
Blocs Multi Nutritionnels Densifiés (BMND)
Le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) ou WAAPP (West Africa Agricultural Productivity Programm) est un programme de la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest) financé par la Banque mondiale, visant non seulement à rendre l’agriculture beaucoup plus productive et pérenne mais également à soutenir l’intégration régionale. Il vise à contribuer à l’atteinte des objectifs du PDDAA du NEPAD à travers une croissance importante du PNB agricole mais également à l’atteinte des Objectifs du Millénaire d’ici 2015. Cette vision s’établit par une collaboration (souvent absente) entre chercheurs et services d’appui conseils et universitaires, afin de leur permettre de travailler en partenariat avec les producteurs agricoles, le secteur privé et la société civile dans le but évident de mieux répondre aux besoins et aux opportunités d’innovation dans le secteur. L’approche adoptée par le PPAAO/WAAPP repose d’une part, sur l’intégration et l’harmonisation des politiques agricoles et d’autre part, sur l’établissement de liens étroits entre la recherche, la vulgarisation, les producteurs et les opérateurs privés. L’objectif du PPAAO/WAAPP est de contribuer à l’augmentation de la productivité agricole dans les filières majeures des pays participants (racines et tubercules pour le Ghana, bétails et viande pour le Niger, riz pour le Mali, fruits et légumes pour le Burkina, etc.), en phase avec, les priorités régionales. La Phase I est une phase d’initiation, de mise en place du cadre du programme notamment en ce qui concerne les mécanismes pour le partage des technologies, l’établissement de centres nationaux de spécialisation et le financement de la recherche agricole sur une base compétitive. Elle sera suivie d’une Phase II ou phase d’expansion qui verra le renforcement des centres de spécialisation, la consolidation des systèmes de diffusion des technologies et el développement d’un nombre croissant de technologies. Exécuté au niveau national par des Unités de Coordination pays, l’objectif de la Phase I est de développer et de disséminer les technologies améliorées dans les filières prioritaires des pays participants, le PPAAO/WAAPP comprend 4 composantes, notamment la coopération Régionale en matière de développement et dissémination de technologies améliorées ; les centres nationaux despécialisation ; le financement à la demande du développement et de l’adaptation des (...).
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Editorial Objectifs accomplis pour le PPAAO Niger
SOMMAIRE N°21 Juillet-Août-Septembre 2015 Construction des infrastructures par le PPAAO : les travaux PP.4-5 ont démarré. Station de Toukounous : vers un centre de formation et de spécialisation en insémination artificielle
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Du Centre National de Spécialisation en Elevage au PP:7-8 Centre Régional d’Excellence en Elevage... Foire de la volaille : réunir aviculteurs et consommateurs P.9 Foire des petits ruminants : assurer un espace de vente P.10 aux éleveurs La promotion du petit élevage familial de la chèvre rousse P.11 de Maradi Bientôt une unité moderne de production de Kilichi
P.12
Création des conditions de coopération entre les pays PP:13-14 membres. Banque Mondiale : Fédérer des projets terrains pour plus d’efficacité.
P.15
Ateliers d’élaboration des documents de travail des PlatePP.16-17 formes d’innovation au Niger Le PPAAO/WAAPP-Niger : Près de 1 000 000 tonnes de semences distribuées
P.18
Du manioc pour combler le déficit céréalier !
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Directeur de Publication Pr Abdoulaye Soumana GOURO Coordonnateur PPAAO- Niger Comité de Rédaction M. Chamsou Maïgary, Spécialiste en communication Mme Seydou Mariama Altiné, Coordonnatrice adjointe PPAAO Dr Hassane Adakal, Coordonnateur du Centre National de Spécialisation en Elevage
Abdoulaye Soly, Promoteur Enterprise A. Kanguiwa Thomas François, Point Focal DGA Dr Ayouba Harouna, Point Focal DGPIA Infographie-mise en page :Les Echos du Sahel
Pr Abdoulaye Soumana GOURO Coordonnateur PPAAO- Niger
En quatre ans de mise en œuvre, la collaboration entre le PPAAO et ses agences d’exécution a permis d’enregistrer des résultats satisfaisants dans le domaine : * l’amélioration de la productivité de lait de 100%, * l’amélioration de la production de la viande de 33%, * la réduction de l’âge de la première mise bas de 33% par la maitrise de la reproduction, l’amélioration génétique et l’alimentation des animaux, * l’accroissement de la productivité agricole par le renforcement du secteur semencier et la réduction des pertes post-récoltes; * le renforcement des capacités avec la formation de 73 étudiants en Master et en PhD . * la création d’un master en Production et Biotechnologie Animales en Mars 2015 (18 étudiants sont déjà inscrits). En effet, les résultats suivants ont été aussi obtenus : (i) 276 279 bénéficiaires ont été touchées (dont 99 460 femmes soit 36%) sur une prévision de 300.000 ; (ii) 457 425 ha sont couverts par les nouvelles technologies sur une prévision de 220.000 ha, dont 157 000 ha emblavés par les variétés à double-usages (fourrage et graine) de sorgho et niébé ; (iii) Six (06) technologies générées dont deux prototypes de broyeur de fourrage mis au point permettant une augmentation de rendement de plus de 40% par rapport au témoin ; deux (02) rations alimentaires du bétail, un séchoir solaire et une plumeuse de la volaille ; (iv) 245 060 producteurs sur 180 000 ont adopté les technologies améliorées diffusées par le projet. Dans le cadre de l'intégration régionale, et du marché des technologies, le PPAAO Niger a favorisé l’introduction d’espèces bovines locales comme les zébus Azawak et le Goudali dans des pays comme le Burkina, le Benin, respectivement pour leurs performances en production de lait, de viande, et des Blocs Multi Nutritionnels Densifiés au Bénin et en Mauritanie. Le PPAAO Niger a aussi introduit le riz Gambiaca du Mali qui a été diffusé auprès de 10.000 riziculteurs. Il a aussi acheté 2.000.000 de doses du vaccin aviaire thermostable I-2 du Ghana. En plus des résultats en matière de performance génétique des races bovines locales, le PPAAO a travaillé pour améliorer l’alimentation du bétail par la découverte et la valorisation des atouts insoupçonnés d’espèces végétales comme le sida cordifolia ou le piliostigma reticulatum, disponibles et bon marché, qui permettent de réduire considérablement les coûts de production de lait et de viande et donc de rendre compétitif le secteur de l’élevage. Toutes ces deux plantes sont incorporées dans la préparation de Blocs Nutritionnels Densifiés, qui permettent aux éleveurs d’assurer l’alimentation de leur bétail, de manière ininterrompue. Cette nouvelle pratique est aujourd’hui exportée dans des pays comme le Bénin, le Mali et le Burkina. Page 3
A LA UNE Construction des infrastructures par le PPAAO : les travaux ont démarré. Les infrastructures en construction : Le siège du SP/CNRA : prévu dans l’enceinte du CERRA de Niamey à Gamkalley comprend un bâtiment à étage à un niveau (1er étage) avec une quinzaine de bureaux, salles de réunion et un Centre de Documentation. Les travaux couteront 296 005 164 FCFA.
M. Botorou Ouandéba (HCI3N), M. Maidagi Alambeye Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et M. Mahaman Ousmane Ministre de l’Elevage.
L
es travaux de construction des infrastructures prévues dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPPNiger) ont été lancés le 24 août 2015. Il s’agit de la construction des sièges du Centre National de Spécialisation en Elevage (CNS-EL) et du Secrétariat Permanent du Conseil National de la Recherche Agronomique (SP/CNRA) ; la construction d’un laboratoire de production de vaccins au sein du Labocel (Laboratoire Central de l’Elevage) ; la construction des salles de cours et des bureaux au profit du Master en production et biotechnologie animales et l’extension du Laboratoire d’azote liquide de la Faculté d’Agronomie de l’Université Abdou Moumouni de Niamey et des travaux de construction et réhabilitation à la Station Expérimentale Sahélienne de Toukounouss. A l’occasion du démarrage effectif de tous ces travaux, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture M. Maïdagi Alambèye a présidé une importante cérémonie à la Direction Générale de l’INRAN en présence notamment du Ministre de l’Elevage M. Mahaman Elhadj Ousmane, du Haut Commissaire à l’Initiative 3 N, M. Botorou Ouandéba, des page 4
Directeurs Généraux des structures concernées, des responsables du CNRA et du PPAAO/WAAPP-Niger et de nombreux invités. Dans son allocution, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture a rappelé que le PPAAO/WAAPP-Niger a été initié pour donner corps au Secrétariat Permanent du Conseil National de la Recherche Agronomique (SP/CNRA) et au Centre National de Spécialisation en Elevage (CNS-EL) qui évoluera vers un centre d'excellence pour la sous région. Le PPAAO/WAAPP-Niger a été conçu pour booster la production animale et agricole au Niger et contribuer à la mise en œuvre de l'Initiative "3N’’. Le PPAAO enregistre aujourd'hui des résultats appréciables dans les domaines de l'amélioration de la productivité du lait et de la viande par la maîtrise de la reproduction, de l'amélioration génétique et l'alimentation des animaux ; de l'accroissement de la productivité agricole par le renforcement du secteur semencier et la réduction des pertes post-récoltes; la génération et la diffusion de technologies ; le renforcement des capacités avec la formation d'étudiants en Master et en PhD dans le domaine agricole et vétérinaire.
Le siège du Centre National de Spécialisation en Elevage (CNS-EL) : situé en face de la direction générale de l'INRAN, comprend un bâtiment à un niveau avec une vingtaine bureaux, deux salles de réunion, deux grandes salles de conférence, un centre de documentation, le tout pour un montant de 387 090 062 FCFA. Il y’a aussi un laboratoire de production de vaccins au Laboratoire Central l'Elevage. Le Labocel a préalablement été équipé par le PPAAO de 2 lyophilisateurs pour quelques 800 000 000FCFA. Le coût de construction de ce Laboratoire est estimé à 152 395 469 F.CFA. La construction de bureaux et salles de cours pour le Master de Biotechnologie de la Faculté d'Agronomie ,dont le PPAAO/WAAPP-Niger a appuyé à la mise en place et l'extension du Laboratoire de production d'azote liquide de la Faculté d’Agronomie de l’UAM, pour un montant de cent soixante millions huit cent soixante neuf mille trois cent cinquante quatre francs (160.869.354 FCFA). La Station Sahélienne Expérimentale de Toukounouss : qui fait la fierté de notre élevage en matière de sélection et de diffusion de la race azawak, mais aussi en matière d'Insémination Artificielle Bovine, bénéficiera de la réhabilitation et de l'extension de son bloc administratif, la réhabilitation des logements de passage, la construction d'un centre de formation pour jeunes éleveurs et des hangars pour vaches et d’un magasin de stockage de concentré d’aliments. Notons que le délai d’exécution de tous ces travaux de construction et de réhabilitation est de six(6) mois. Le responsable technique des travaux conduits par l’entreprise Moussa Tanko, a rassuré que les infrastructures seront livrées dans les délais prévus.
A LA UNE Discours du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture Maidadji Alambeye :
"En quatre ans, le PPAAO a considérablement amélioré la productivité animale et végétale de notre pays"
«
Il me plait au nom du gouvernement et des plus hautes autorités de notre pays de vous souhaiter la chaleureuse bienvenue sur le site du CNRA pour procéder au lancement officiel des travaux de construction de plusieurs infrastructures prévues dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP-Niger). Le projet PPAAO Niger est la première phase d’un Prêt Programmatique Adaptatif (APL) de 10 ans en deux phases de cinq ans chacune. Il est entré en vigueur le 11 Octobre 2011 et actuellement dans sa quatrième année de mise en œuvre. Le montant de son financement s’élève à 33 000 000 dollars US soit environ 14 800 000 000 FCFA selon la répartition ci-après par bailleurs de fonds : Mesdames et messieurs, En quatre ans de mise en œuvre, le PPAAO/Niger a enregistré des résultats appréciables dans les domaines de : (i) l’amélioration de la productivité de lait et de viande par la maitrise de la reproduction, (ii) de l’amélioration génétique et l’alimentation des animaux, (iii) de l’accroissement de la productivité agricole par le renforcement du secteur semencier et la réduction des pertes post-récoltes; (iv) le renforcement des capacités avec la formation d’étudiants en Master et en PhD. En effet, les résultats suivants ont été obtenus : (i) 276 279 bénéficiaires ont été touchées (dont 36% femmes), (ii) 457 425 ha sont couverts par les nouvelles technologies, (iii) 6 technologies générées dont un prototype de broyeur de fourrage mis au point permettant une augmentation de rendement de plus de 40% par rapport au témoin et deux (02) technologies sur les rations alimentaires du bétail,
matière d’Insémination Artificielle Bovine bénéficiera de la réhabilitation et de l’extension de son bloc administratif, la réhabilitation des logements de passage, la construction d’un centre de formation (classe et studio d’hébergement), des hangars des vaches et un magasin de stockage de concentré.
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture Maidadji Alambeye, prononçant le discours de lancement des travaux. un séchoir solaire et une plumeuse de la volaille (iv) 245 060 producteurs sur 180 000 ont adopté les technologies améliorées. Mesdames et messieurs, distingués invités La cérémonie qui nous réunit cet après-midi est destinée au lancement officiel des travaux de construction du siège du Conseil National de la Recherche Agronomique (CNRA) qui comprend un bâtiment R+1 muni d’une quinzaine de bureaux, de salles de réunion et d’un Centre de Documentation. Il faut y ajouter des travaux d’aménagement VRD : voirie, réseaux et divers. Tous ces travaux couteront deux cent quatre vingt seize millions cinq mille cent soixante quatre FCFA (296 005 164F). Le siège du Centre National de Spécialisation en Elevage (CNS-El) qui sera édifié en face de l’INRAN sis à la Corniche Yantala comprend un bâtiment R+1 avec une vingtaine de bureaux, deux salles de réunion, deux grandes salles de conférence, un centre de documentation le tout pour un montant de trois cent quatre vingt sept millions quatre vingt dix mille soixante
deux francs (387 090 062FCFA). Il y a également les travaux de construction d’un laboratoire de production de vaccins au Labocel (le Laboratoire Central de l’Elevage) qui a été équipé dans le cadre du PPAAO de deux lyophilisateurs pour quelques 800 millions de francs. Le cout de construction de ce Laboratoire est estimé à cent cinquante deux millions trois cents quatre vingt quinze mille quatre soixante neuf francs (152 395 469FCFA). Dans le cadre de l’effectivité de la mise en place du Centre National de Spécialisation en Elevage (CNSEl), le PPAAO/WAAPP-Niger a aussi prévu la construction de bloc de bureau et de classe pour le Centre de Formation en Master de Biotechnologie que le projet à aider à mettre en place à la Faculté d’Agronomie et l’extension du Laboratoire d’Azote Liquide pour un montant de cent soixante millions huit cent soixante neuf mille trois cent cinquante quatre francs (160 869 354FCFA).
La mise en vigueur de l’ensemble de ces travaux de construction des infrastructures ci-dessus mentionnées a eu lieu en même temps précisément le 18 août 2015 pour une durée de 6 mois. La réception provisoire est prévue pour le 18 février 2016. En conséquence nous invitons les services techniques chargés du suivi de ces travaux à être vigilants en vue d’un respect scrupuleux des délais convenus par les différentes parties. J’en appelle au sens de responsabilité des entreprises dont les offres ont été retenues pour le respect strict des délais impartis Mesdames et messieurs, Avant de finir mon intervention, je saisis une fois de plus cette occasion pour réitérer à la Banque Mondiale, les remerciements des plus hautes autorités du Niger, pour leurs appuis incessants qu’ils ont toujours apportés pour le développement de notre pays en particulier dans le cadre de son combat contre la pauvreté. Sur ce, je déclare lancer les travaux de construction des infrastructures à savoir les sièges du CNRA et du CNS-El, au LABOCEL, à la Faculté d’ Agronomie et à la Station Expérimentale Sahélienne de Toukounouss, je vous remercie de votre aimable attention.»
La Station Sahélienne Expérimentale de Toukounouss qui fait la fierté de notre élevage en matière de sélection et de diffusion de la race azawak, mais également en
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A LA UNE
Station de Toukounous :
Vers un centre de formation et de spécialisation en insémination artificielle
C
’est l’objectif du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest du Niger (PPAAO-Niger) et du Centre National de Spécialisation en Elevage (CNS-EL). Le Niger s’est en effet engagé depuis 2011 avec la Banque Mondiale, dans un programme en deux phases de cinq ans chacune, initié par la CEDEAO pour soutenir la coopération régionale dans le domaine Agricole. A travers une approche orientée vers l’intégration et l’harmonisation des politiques agricoles nationales ainsi que l’établissement de liens étroits entre la recherche, la vulgarisation, les producteurs et les opérateurs privés, le PPAAONiger encourage la génération et l’adoption de technologies améliorées dans le domaine de l’élevage qui est la filière prioritaire retenue par le Niger, conformément aux priorités dégagées par le Conseil Ouest et Centre-Africain pour la Recherche et le développement Agricole (CORAF). La première phase du PPAAO-Niger a permis l’établissement du CNS-EL qui a pour vocation d’évoluer en Centre Régional d’Excellence pour être au service de tous les pays de la CEDEAO. Parmi les réalisations du CNS-EL, la mise à niveau de la station expérimentale de Toukounous a considérablement amplifié la mission qu’elle s’est originellement donnée, celle de la sélection, la conservation et la diffusion du zébu de race Azawak dans les élevages traditionnels. Située à 206 km à l’Ouest de Niamey, la capitale du Niger, la station a une superficie de 4474 hectares pâturables et compte 5 grands parcs subdivisés en 30 parcelles pour une capacité de charge animale de 1100 bovins. La station compte aujourd’hui environs 800 têtes de bovins. Il faut signaler que le zébu Azawak reste et demeure la race laitière de l’Afrique de l’Ouest avec une production de 5 à 8 litres de lait en moyenne, mais les meilleures vaches laitières peuvent produire jusqu’à 15 litres de lait par jour. page 6
Chantier de construction de l'aire de traite moderne à Toukounous
Les marges d’amélioration de ces niveaux de production sont réelles et passent par une alimentation et une santé optimales, conditions qui ne sont pas encore garanties dans nos élevage traditionnels. Au niveau de la station en revanche, ces performances sont atteintes grâce à l’appui de divers projets dont le PPAAO-Niger qui a doté la station d’une aire de traite moderne et a considérablement amélioré les capacités de production de fourrage par l’installation de moteurs de pompage d’eau. Compte de tenu des performances et surtout de l’adaptation du zébu Azawak dans nos conditions d’élevage, les demandes de géniteurs sur pied se font de plus en plus grande. Le noyau en race pure d’Azawak de Toukounous constitue de ce fait, une réserve inestimable à partir de laquelle des géniteurs sont tirés pour doter les groupements d’éleveurs au niveau national, mais surtout pour alimenter les programmes nationaux d’amélioration génétique des pays voisins comme la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, Sénégal. Au regard des difficultés liées au trans-
port intérieur et transfrontalier, il est désormais souhaitable que la voie de diffusion par la semence animale soit privilégiée. C’est dans ce sens que la faculté d’agronomie de Niamey, qui collabore étroitement avec la station, a mis en place une banque de semences du zébu Azawak qui se construit et s’élargit au quotidien avec les semences d’autres races locales comme le Kouri et le M’Bororo. Toutefois, le cadre réglementaire de vente de ces semences n’est encore pas défini. Une loi nationale est en préparation pour ainsi légiférer les conditions de production, de conservation et de diffusion de la semence de nos races locales, notamment celle du zébu Azawak. A terme, le CNS-EL envisage d’ici la fin de la première phase du PPAAO-Niger, la construction d’un laboratoire spécialisée d’insémination artificielle qui fera de la station expérimentale de Toukounous, le centre de formation et de spécialisation en Insémination Artificielle au service de la sous région. Dr Hassane Adakal, Coordonnateur du Centre National de Spécialisation en Elevage
A LA UNE
Du Centre National de Spécialisation en Elevage au Centre Régional d’Excellence en Elevage...
L
es Centres Nationaux de Spécialisation (CNS) mis en place dans le cadre du programme régional PPAAO de la CEDEAO sont appelés à évoluer en Centres Régionaux d’Excellence (CRE) au cours de la deuxième phase du programme avec pour mission principale, la génération et l’accélération de l’adoption des technologies améliorées. Cette évolution en CRE nécessite la satisfaction d’un certain nombre de critères. En mai 2014, un atelier tenu à Lomé, au Togo, a permis d’élaborer ces critères, d’établir une feuille de route pour accompagner dans ce processus les pays abritant les CNS. Parmi les actions à entreprendre par les CNS, figure la mise à niveau des infrastructures et des laboratoires, l’acquisition d’équipements clés, le renforcement des capacités du personnel technique. A un an de la fin de la première phase du PPAAO-Niger, le CORAF/WECARD a commis un cabinet de consultants pour évaluer les capacités actuelles du Centre national de Spécialisation en Elevage (CNS-EL) et apprécier son évolution vers un CRE. La mission qui a eu lieu du 08 au 10 Septembre 2015 était composée de Dr Adama Traoré, vétérinaire et spécialiste en amélioration génétique et Dr Papa Ndary Niang, vétérinaire et qualiticien. Il faut au préalable rappeler que le même groupe de consultants a déjà effectué une première évaluation du CNS-EL en 2013 et avait à l’époque attribué une note de 23% pour apprécier la qualité globale du
Tout au long de ces visites, la mission a posé des questions et fait des recommandations. L’essentiel à retenir porte sur la stratégie que le Niger développe en matière d’insémination artificielle (IA) qui est aujourd’hui portée par l’équipe de la faculté d’agronomie de l’Université Abdou Moumouni de Niamey en partenariat avec le Programme National d’Amélioration Génétique (PNAG).
Le Coordonnateur du CNS-EL, Dr Adakal H. exposant en séance plénière
CNS-EL, au regard du niveau des infrastructures en place, du personnel disponible dans les agences d’exécution et du cadre d’exercice même de la recherche au Niger.
: La visite a débuté par une présentation de la station par le responsable, Dr Chanono Moguieza qui en a fait l’historique et présenter les principales difficultés actuellement rencontrées. A la suite de cette présentation, la mission a visité les différentes parcelles où sont maintenus les troupeaux en fonction de leur âge ou de leur stade de production.
Initialement prévu sur trois jours, le programme de la mission a finalement porté sur deux jours durant lesquels il y a eu : une visite de terrain à la station expérimentale de Toukounous, des visites des sites de construction et réhabilitation des laboratoires au niveau des agences d’exécution du CNS-EL et des présentations et discussions en plénière. A la suite de ces étapes, la mission a effectué une restitule Directeur de la station de Toukounous, prétion des résultats de sentant les investissements faits par le PPAAO. ses travaux aux resIci, un groupe électrogène pour le pompage de ponsables du l’eau PPAAO-Niger. Visite de terrain à Toukounous
La mission a attiré l’attention du CNS-EL à prendre avantage de nombreuses expériences en cours ou passées des pays voisins dans le domaine de l’IA afin ne pas perdre beaucoup d’énergie et de temps sur des essais qui n’aboutiront pas forcément à une augmentation subséquente de la production et surtout ne garantiront pas l’adaptation des croisés aux conditions d’élevage locales. La mission a recommandé d’adopter plus une approche orientée vers la valorisation et la diffusion de l’Azawak en race pure qui est demandée par la plupart des programmes d’amélioration génétique des pays de la sous région et qui en fait l’avantage comparatif avéré du CNS-EL. La diffusion de la race pourra alors se faire, non pas par la vente d’animaux sur pied, mais par l’échange de matériel génétique sous forme de semence animale. En effet, une banque de semences d’Azawak, de Kouri et de MBororo est actuellement en place au niveau de la faculté d’agronomie. La mission a for-
(Suite en page 8)
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A LA UNE Du Centre National de Spécialisation en Elevage au Centre Régional d’Excellence en Elevage... (Suite et fin) (Suite de la page 9)
tement recommandé la rédaction d’une stratégie nationale en matière d’amélioration génétique et l’adoption d’une loi qui va légiférer le cadre de production, de conservation et de diffusion des semences animales de nos races locales. La mission a rappelé que si le Niger abrite aujourd’hui le CNSEL, c’est surtout en raison de cet avantage comparatif qu’il faudra préserver et développer. Visites des sites de construction et réhabilitation des laboratoires au niveau des agences d’exécution du CNS-EL La mission a ensuite visité le site de construction du siège du CNS-EL, le site de construction des salles de cours pour le Master de Biotechnologies à la faculté d’agronomie de Niamey et le site de construction du laboratoire de production du vaccins et la salle d’implantation des deux lyophilisateurs acquis par le PPAAO au profit du LABOCEL. Au niveau de tous les sites de construction, la mission a fait le constat que les chantiers ont démarré il y a à peine deux semaines et que l’évolution est très satisfaisante. C’est au niveau du LABOCEL, que la mission a fortement apprécié les efforts accomplis (en comparaison de la situation de leur première mission) pour mettre à niveau tous les laboratoires (notamment le remplacement de toutes les portes en bois qui sont sources de germes, par de l’aluminium, la réfection des laboratoires) et l’implantation des deux lyophilisateurs acquis par le PPAAO à plus de 800 mil-
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Produits de croisement Azawak et brune des alpes (cou noir) par insémination artificielle
lions de Fcfa. Toutefois, la mission a attiré l’attention du CNS-EL sur le faible niveau d’investissements réalisés globalement par la première phase du PPAAO comparativement aux autres pays qui ont su profiter de leur PPAAO pour fortement construire et équiper leurs agences d’exécution.
ment, la gouvernance du Centre, les infrastructures et équipements acquis au profit des agences d’exécution, le programme de renforcement des capacités des chercheurs à travers la formation des étudiants en master et doctorat et la recherche commissionnée.
La mission a alors recommandé que toutes les agences d’exécution du CNS-EL exprime leurs besoins en infrastructures et en équipements en lien avec leurs objectifs et missions afin que ces besoins soient pris en compte dans la première phase du programme ou le cas échéant, programmés pour la seconde phase.
Au niveau de chaque rubrique, il a soulevé les difficultés rencontrées et les solutions apportées. Ces présentations furent ensuite complétées par les interventions des responsables des agences d’exécution (Labocel, INRAN, faculté d’agronomie et CMB). Enfin, la parole fut donnée aux consultants pour poser des questions et formuler des recommandations.
Présentations et discussions en plénière La mission a souhaité avoir une idée plus globale des réalisations faites à travers une présentation des résultats et acquisitions du CNS-EL. Pour satisfaire cette demande, le Coordonnateur du CNS-EL a en détail, évoquer successive-
Restitution et notation A l’issue des visites et des échanges, les consultants ont émis une série de recommandations dont l’essentiel à retenir concernent les clés de passage de CNS en CRE. Il s’agit pour le CNS-EL d’amorcer la « régionalité » par la planification programmatique impliquant
les chercheurs de la sous-région et la mobilité de chercheurs; de faire aboutir le processus de réhabilitation/modernisation des infrastructures techniques et d’accueil, ainsi que l’acquisition des équipements ; de se voir doter de ressources financières conséquentes et mises à disposition à temps ; de lancer la démarche d’Assurance Qualité dans tous les laboratoires membres du CNS-EL. Enfin, en attribuant une note de 51% pour apprécier la qualité globale du CNS-EL à date, les consultants ont apprécié les progrès enregistrés, mais notent qu’une grande vigilance et un suivi rapproché doivent être accordés aux infrastructures et équipements pour faire de cette phase, une phase de construction. Dr Hassane Adakal, Coordonnateur du Centre National de Spécialisation en Elevage
A LA UNE Première édition de la foire de la volaille
Réunir aviculteurs et consommateurs 3 jours rythmés de conférences, d’expositions ventes de volaille, de divers produits avicoles, des matériels d’élevage, des intrants zootechniques et vétérinaires.
Une vue des personnalités officielles invitées à la foire
Vue partielle des invités d’honneur
«
Aviculture et résilience renforcée », c’est le thème de la première édition de la foire de la volaille tenue du 13 au 15 juillet 2015 à l’ACAM de Niamey. La cérémonie de lancement a été présidée par le Ministre de l’Elevage, Monsieur Mahaman Elhadj Ousmane en présence des membres du gouvernement et de plusieurs invités. Cette foire a été organisée par la Plateforme d’Innovation des Acteurs de la Filière Avicole (PIAFA) avec l’appui financier du PPAAO/WAAPP-Niger et du projet “Résilience et Croissance Economique dans le Sahel – Croissance Accélérée” (REGIS-AG) et le soutien technique de la Direc-
Le Ministre de l’élévage prononçant le discours d’ouverture de la foire
Stand de volaille selectionnées
tion Générale de la Production et des Industries Animales (DGPIA). L’objectif de cette foire est de permettre aux producteurs de bénéficier d’une juste rémunération de leurs produits et aux consommateurs d’accéder aux produits de leurs choix sans grande difficulté. La foire permet aussi aux différents acteurs d’échanger entre eux et de réfléchir sur des solutions aux contraintes auxquelles fait face l’aviculture au Niger, à savoir notamment les maladies aviaires récurrentes, l’inorganisation de la filière et l’insuffisance des producteurs professionnels en quantité et en qualité.
Visite guidée des stands
Comme l’a si bien dit le Ministre de l’Elevage, les épizooties surviennent à la fin de la saison des pluies et font payer un lourd tribut notamment aux élevages villageois avec des pertes allant de 50 à 100%. Aussi, pour le Ministre Mahaman Elhadj Ousmane : « il s’agit d’améliorer la capacité de réponse des ménages, des communautés à la base et de l’Etat, à mieux faire face aux situations d’insécurité alimentaire structurelle et de choc climatique ou écologique ». C’est pourquoi a expliqué le Ministre de l’Elevage, le Programme d’Investissement Prioritaire de l’I3N a pris en compte (Suite en page 10)
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A LA UNE (Suite de la page 9)
le cycle court de production de volaille avec pour objectif de doubler les effectifs actuels de notre volaille estimés à 12 millions de tête et de faire passer la consommation d’œufs de 19 œufs par personne et par an à 25 œufs, dans les toutes prochaines années. Sur le plan sanitaire, en particulier au sujet de l’Influenza Aviaire, une maladie hautement pathogène le Ministre Mahaman Elhadj Ousmane a annoncé que la situation est calme sur l’ensemble du territoire national et des dispositions sont prises pour interdire l’importation de la volaille et des produits aviaires des pays frontaliers à risque. Son département ministériel a pris des dispositions idoines pour la vaccination du cheptel aviaire contre la maladie de Newcastle et la poursuite et l’intensification de l’appui conseil. Pour la présidente de la PIAFA, Mme Naba Maïmouna, cette première édition de la Foire de la Volaille pose les jalons d’une collaboration durable entre les différents acteurs de la filière avicole. Elle permettra d’une part aux populations de Niamey, en cette veille de la fête de ramadan de se ravitailler en volaille de qualité à des prix abordables et d’autre part aux producteurs d’écouler leurs produits à des tarifs avantageux. Notons qu’en marge de ces activités, des conférences ont été animées par d’éminents spécialistes des questions avicoles. Les sujets abordés portent sur les pathologies aviaires et le développement de l’aviculture au Niger : cas de la maladie de Newcastle ; l’utilisation du téléphone cellulaire dans la surveillance épidémiologique des maladies ; la conduite de l’aviculture en milieu tropical : principales contraintes ; l’impact des importations des volailles congelées sur la production locale et l’analyse des rations alimentaires : formulation et rationnement. Pendant 3 jours, la foire a été rythmée par des conférences, des expositions ventes de volaille, de divers produits avicoles, des matériels d’élevage, des intrants zootechniques et vétérinaires. Rappelons que le Niger a connu des expériences enrichissantes dans le domaine de l’aviculture depuis son accession à l’indépendance dans les années 1960. Au cours des activités 1980 l’aviculture moderne a connu un essor essentiellement à Niamey et autour des grands centres urbains (Zinder, Maradi, Dosso). Mahaman Chamsou Maïgary
Première édition de la foire des petits ruminants
Assurer un espace de vente aux producteurs
Echantillons de béliers exposés à la foire.
A
l’orée de la fête de l'Aïd Kebir, le Programme de Production Agricole en Afrique de l'Ouest (PPAAO) a organisé dans la clôture du terrain annexe du Stade Général Seyni Kountché, en collaboration avec les projets Résilience et Croissance Economique dans le Sahel (REGIS-AG) et Résilience et Croissance Economique dans le Sahel (REGIS-ER), la première édition de la foire des petits ruminants dédiée aux régions de Tillabéri et de Niamey. L’initiative était intervenu à un moment où la demande en petits ruminants était très forte en cette période de la fête du sacrifice du mouton. C'est le ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé, M. Alma Oumarou qui avait présidé l'ouverture de cette foire, en présence des cadres centraux du ministère du commerce, de l’Agriculture et de l’élevage et de plusieurs invités. Placée sous le thème «Petits ruminants et résilience renforcée dans les régions de Tillabéri et Niamey», cette foire visait à encourager les producteurs en leur accordant un espace de vente. Pendant trois jours, les acheteurs ont découvert l'élevage de moutons adapté au Niger et ses techniques de production. En prenant la parole à cette occasion, le ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé M. Alma Oumarou a précisé que les autorités de la 7ème République accordent une attention particulière au secteur de l’élevage dans sa composante commerciale avec la mise en marché des productions agro-pastorales. La présente foire des petits ruminants, a-t-il dit, met en valeur le savoir faire des producteurs et la richesse de l'élevage dans notre pays.
L'élevage des petits ruminants et plus particulièrement celui du mouton tient une place prépondérante en termes de production de protéines animales et constitue aussi un support précieux des échanges socioculturels et commerciaux. Cette activité dénommée embouche permet de présenter aux consommateurs des animaux bien engraissés. Cependant, les efforts voire l'affection des producteurs sur ces animaux sont confrontés à la rude réalité de l'offre et de la demande du marché. La foire permet à chacun des acteurs d'avoir le prix adéquat et de concilier les intérêts des parties, C'est là incontestablement l'un de ses effets intéressants. L'autre intérêt, c'est que la foire permet d'établir des contacts d'affaires entre les producteurs et les acquéreurs mais aussi des échanges d'informations utiles aux activités des uns et des autres dans la chaine de valeur, a-t-il poursuivi le ministre Alma Oumarou. A propos du secteur de l'élevage, le rapport de la FAO est riche d'enseignements. Ce rapport indique qu'en 2050, la production animale devrait augmenter de 50 en raison des besoins pressants de l'équilibre alimentaire et nutritionnel d'une population en pleine croissance. Nourrir cette population en mettant à sa disposition en plus des céréales, des protéines animales de qualité à des prix compétitifs est un enjeu majeur dans les années à venir. La réussite est à la portée de notre pays à condition que les pouvoirs publics et l'ensemble des couches socioprofessionnelles concourent à relever ce défi du XXI ème siècle. (Suite en page 11)
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A LA UNE Autonomisation économique de la femme rurale
La promotion du petit élevage familial de la chèvre rousse de Maradi
L
e Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/Niger) accorde un accent particulier à la productionmultiplication des semences et au petit élevage de la chèvre rousse de Maradi comme leviers de développement. L’élevage est pratiqué par 87% de la population active du Niger, soit en tant qu’activité principale, soit en tant qu’activité secondaire associée à l’agriculture ou au commerce. Son apport est de 15% au revenu des ménages et de 25% à la satisfaction des besoins Alimentaires. Les femmes restent touchées de manière disproportionnée par la pauvreté, la discrimination et l'exploitation. La discrimination basée sur le genre condamne souvent les femmes à des emplois précaires et mal rémunérés et ne permet qu'à une faible minorité d'entre elles d'atteindre des postes élevés. Elle restreint également l'accès des femmes aux actifs économiques tels que les terres et les emprunts. Elle limite leur participation à l'élaboration des politiques économiques et sociales. Et enfin, du fait que les femmes se chargent de l'essentiel des tâches ménagères, il ne leur reste souvent que peu de temps pour exploiter de nouvelles perspectives économiques. L'autonomisation économique des femmes est la voie la plus sûre vers, l'éradication de la pauvreté et une croissance économique inclusive. (Suite de la page 10)
En outre, pour répondre aux enjeux liés à la mondialisation et aux défis de sécurité alimentaire durable, le secteur privé a un rôle très important à jouer. Pour ce faire l'élevage doit de ce fait devenir une option d'investissement attrayante pour le secteur privé. C'est là une condition nécessaire pour créer un environnement économique viable et rentable, avait conclu le ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé. Auparavant, la coordonnatrice Adjointe du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l'Ouest (PPAAO) Mme Seydou Mariama Altiné a rappelé que l'organisation des foires est une partie intégrante du programme de communication du PPAAO et des projets résilience et croissance économique dans le Sahel (REGIS-AG) et Résilience et croissance économique dans le Sahel (REGIS-ER). La foire des petits ruminants permet d'une part de rassurer les clients sur la qualité et la diversité du cheptel, et d'autre part, de déve-
Visite et échanges entre le groupement féminin de Matameye et celui de Balleyara.
Les femmes apportent une contribution énorme à l'économie à travers les activités qu’elles mènent. En effet, le Habbanaye est une pratique ancestrale des éleveurs, valorisé par le PPAAO et certains partenaires qui a donné des résultats appréciables. Ainsi le Habbanaye a permis la réhabilitation du capital productif des ménages en améliorant leur pouvoir d’achat et la sécurisation de leurs conditions de vie (santé, nutrition, sécurité alimentaire) et au renforcement des liens au niveau ménage et au niveau communautaire. Le PPAAO a favorisé l’introlopper des échanges gagnant-gagnant entre les différents acteurs. En parlant de Programme de Productivité Agricole en Afrique de l'Ouest (PPAAO), Mme Seydou Mariama Altiné a indiqué qu'il est une initiative de la CEDEAO, soutenue par la Banque mondiale. Le PPAAO est mis en œuvre dans treize des quinze (15) pays de l'Afrique de l'Ouest. Il s'agit en fait d'un programme orienté vers la recherche/développement permettant à chacun des pays participants de développer la filière agricole dans laquelle il bénéficie d'un avantage comparatif. Au Niger, les réalisations du PPAAO concernent aussi bien l'autonomisation économique de la femme rurale et dès petits producteurs que la création d'emploi aux jeunes. L'ouverture de cette première édition de la foire des petits ruminants a été sanctionnée par la visite guidée des stands d'exposition des animaux. Mme Seydou Mariama Altiné Coordonnatrice Adjointe PPAAO/Niger
duction des espèces caprines locales « chèvres rousses de Maradi » très prolifique. A ce jour un noyau de près de quatre mille cinq cent (4500) chèvres rousses sont diffusées auprès des groupements féminins sous forme d’économie solidaire. Et certains groupement féminins ont enregistré d’importantes mises bas dont parfois trois par portée et exceptionnellement cinq à Birni Gaouré. Le nom de la chèvre rousse et sa portée ont dépassé les frontières du Niger et à la demande des autres pays membres du PPAAO, une demande de plus de 600 têtes a été exprimée par les autres pays du PPAAO. L’opération ne touche que les catégories vulnérables et spécifiquement les femmes A l’issue de deux années d’expérimentation de cette opération, sur un capital de départ de 2850 chèvres, 4500 chèvres sont recensées soit un taux d’accroissement de 157%, sans compter les boucs vendus. Plusieurs femmes ne disposant pas de chèvres au départ ont pu en disposer à travers cette opération. Cette activité offre plusieurs avantages dont entre autres : • Renforcement de la cohésion entre les membres des organisations. • Accès des plus vulnérables surtout les femmes aux animaux grâce au dispositif organisationnel mis en place ; • Contribution à la sécurité alimentaire, au financement des cérémonies (baptêmes et mariages), et aux soins de santé à travers la mobilisation du produit du capital bétail (boucs vendus) ; • Accroissement de la production de fumier dans les ménages. Mme Seydou Mariama Altiné Coordonnatrice Adjointe PPAAO/Niger
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A LA UNE Synergie PRODEX-PPAAO/WAAPP-Niger :
Bientôt une unité moderne de production de Kilichi On se souviendra qu’en avril 2014 fut signée la convention de financement d’une unité moderne de production du kilichi entre le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP-Niger), le Projet pour le Développement des Exportations des Produits Agro-pastoraux (PRODEX) d’une part et l’Enterprise de Production Alimentaires Kanguiwa (EPAK) d’autre part.
A
travers ce financement conjoint (PRODEXPPAAO/WAAPP-Niger), le PPAAO/WAAPP-Niger s’est engagé à prendre en charge outre le besoin de fonds de roulement initial, également à acheter une partie des équipements de production pour un montant de dix millions quatre cent cinq mille francs (10 405 000 FCFA) au profit du promoteur de cette entreprise dont le caractère innovant n’est plus à démontrer. Ainsi pour joindre l’acte à la parole le PPAAO/WAAPP-Niger a réceptionné le 10 juillet 2015 l’ensemble des équipements et matériels commandés et a procédé au transfert de propriété au destinataire le 16 juillet. Avec cette donation du PPAAO/WAAPP-Niger on espère bien que la première unité de production semi industrielle du kilichi verra sa concrétisation dans quelques semaines surtout quant on sait que du coté du PRODEX on s’active pour achever la construction du bâtiment de l’usine de production dans les normes requises en la matière. Il faut signaler enfin que les équipements et matériels fournis par le PPAAO sont constitués de : - un batteur mélangeur de 30 litres, page 12
Atelier de M. Zabeyrou, , membre de la « Plateforme Kilichi »
Séchage de palettes de Kilichi
pour le mixage de la sauce d’enrobage ; - un stérilisateur à Ultra Violet pour la stérilisation du kilchi ensaché et l’exempté de tout germe ; -D’une balance électronique pour la pesée du kilichi ; - une machine trancheuse pour trancher la viande en lamelles uniformes et normalisées ; - une machine ensacheuse sous vide pour ensacher le produit et permettre une meilleure conservation ; - un réfrigérateur pour la conserva-
tion de la viande ; -D’une caisse isotherme pour le transport de la viande fraiche dans les normes; - un lot de sachets d’emballage plastiques biodégradables L’ensemble de ses équipements ont couté au projet la somme de dix millions deux cent quatre vingt dix neuf (10 299 000) Fcfa. Abdoulaye Soly Promoteur EPAK
A LA UNE Création des conditions de coopération entre les pays membres :
Des acteurs de la filière bétail-viande du Sénégal s’imprègnent des expériences nigériennes
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ans le cadre de la composante 1 du PPAAO, créant les conditions de coopération entre les pays membres, des acteurs sénégalais de la filière bétail viande ont effectué un voyage d’étude au Niger du 26 au 28 Août 2015, pour échanger avec leurs homologues nigériens. Les centres d'intérêt de ce voyage d'étude étaient le Kilichi et la plateforme Kilichi ; l'aviculture traditionnelle ; l'amélioration génétique des bovins locaux et la technologie de bloc multi nutritionnel densifié (BMND). Visite d'un atelier de production de Kilichi Après une réunion de prise de contact avec les visiteurs sénégalais, ils se sont rendus à un centre de fabrication du Kilichi situé à la sortie Est-sud de Niamey où les échanges ont eu lieu. Les échanges ont eu lieu autour des points suivant : Bref apreçu sur le kilichi et son histoire Un membre de la plateforme à ensuite présenter l'historique du produit (Kilichi), qui étymologiquement vient du kiliche en Tamajaq qui veut dire lamelle de viande. C'était un mode de conservation de viande développé par les chasseurs et les nomades. Etat apprécié par la population, les professionnels de la viande l'ont copié pour y faire un produit commercial. C'est ainsi qu'au fil des années le kilichi est devenu un produit commerciale. Dans ce bref exposé, la plateforme à fait mention de sa date de création et les biens fondés de sa raison d'être. Les acteurs avec l'appui du PPAAO ont été mis en place pour développer la chaine de valeur kilichi et moderniser leur activité. L’un de leur objectif est de parvenir à gagner le marché sous régional et progressivement étendre l'exportation de leurs produits sur d'autre continent. Les exposés et les échanges entre les acteurs Nigériens et Sénégalais ont durée 1h30 avant de passer à la démonstration pratique. Après la phase d’échanges entre acteurs sénégalais et Nigériens une séance de démonstration pratique a été faite aux sénégalais qui ont vu comment le kilichi se fabriques pratique dans l'atelier de Monsieur Zabeirou. Quelques visiteurs ont testé la fabrication de lamelles sans succès. Visite et échanges avec les acteurs de la fi-
caractéristiques productifs, à l'élaboration d'un plan de prophylaxie à la formulation d'une ration alimentaire. Mise en place de la plateforme d'innovation La plateforme d'innovation des acteurs de la filière avicole à vu le jour avec l'appui du ministère de l'élevage et du PPAAO/WAAP. Elle regroupe les producteurs, les fournisseurs d'intrants, les transformateurs, les collecteurs, les vétérinaires, ONG, projets, SerLors de la visite d'une ferme pratiquant l'amélioration génévice technique de développetique pour la production du lait ment, communes, les institution de lière avicole sur la ferme de Bangoula recherche comme INRAN, UAM, LABOCEL, LANSPEX, DGPIA et les prestataires des serLa visite a commencé par une présentation vices divers, des commerçants et les des membres de la mission et une visite de banques/institutions financières. la ferme. Les membres de la mission, les acL'objectif est de rendre complétive la filière teurs de filière avicole de la région de Niamey sur le marché et à produire suffisamment ainsi que les cadres du ministère présent se pour satisfaire les besoins de la population sont présentés mutuellement. locale. La visite de poulailler à permis de voir deux races de poulet : la brune fermière et la leghorn. Le vieux Ganahi, encadreur de la ferme a expliqué les avantage et les inconvenants de chaque des deux races. Il a également fait remarquer aux visiteurs le modèle de bâtiment d'élevage. Exposé sur l'aviculture traditionnelle et moderne. Après la visite de la ferme Niya, le vice président de la plateforme Mr Abdou Ganahi, anciens promoteurs de l'aviculture moderne au Niger depuis les années 1970, a fait l'historique de l'aviculture. 1. Phase d'expérimentation de 1962 à 1982, la vulgarisation et l’implantation d’une filière avicole moderne 2. la phase de récession de la filière avicole. • Création des fermes : Maradi en 1962, Niamey en 1967 à la rive droite, Mirriah en 1970, Tara (Gaya) en 1981, Dosso et Goudel en 1982. • Ces projets ont été financés par FENUFED, ACDI, BOAD, GIZ (ex GTZ), Sonibank (exBDRN), USD à hauteur de 1,5 milliard • Elle a aboutie à la connaissance de la race locale de pintades et de poules en termes de
Visite d'une ferme pratiquant l'amélioration génétique pour la production du lait Après la présentation des participants, La représentante du programme fait un exposé sur le PNAG/BL. Le Programme National d'Amélioration Génétique, Bovins Locaux (PNAG/BL) est un programme de promotion du secteur de l'Elevage qui a été adopté le 31 mars 2011 par décret N°2011-161/PCSRD/ MAG/EL. Le Programme vise à contribuer à la préservation et à l'amélioration du potentiel génétique des races bovines locales tout en augmentant leurs performances de production en lait et viande. La mise en œuvre se fait spécifiquement en partenariat avec : - L'Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM); - L'Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) ; - Le Centre de Multiplication du Bétail (CMB); - Le laboratoire Central de l'Elevage (LABOCEL) ; - La Direction du développement pastoral (DDP); (Suite en page 14)
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A LA UNE Création des conditions de coopération entre les pays membres (suite de la page 13) (Suite en page 13)
- La Direction de la Promotion des Organisations d'Eleveurs (DPOE). Suite à la mise en œuvre du programme, le PNAG/BL a eu actuellement plus 5000 veaux et vêles issues de l'insémination artificielle. Les acteurs sénégalais ont eu à poser des questions relatives à la collecte des paramètres zootechniques comme les mortalités, les avortements, les naissances gémellaires, la production laitière des F1 (50%) et la survie des F2 (75%), les semences. Selon la représentante du programme toutes ces informations sont régulièrement collectées et la production laitière des F1 50% varie de 12 à 16litres par jour. La F2 50% qui se trouve dans le lot à une production inférieur avec 3L/Jour. Par conclusion la F1 50% est plus intéressent pour la production laitière. Visite et échange avec le groupement producteur du Bloc Multi Nutritionnel Densifié (BMND) de Harobanda a été une des étapes de ce paquets de visites.
Visite et échange avec les acteurs de la filière lait à Kollo
: • Sécuriser les productions • augmenter la production du lait • faire du troc : lait contre intrants • étaler la production sur toute l’année
Les membres de ce groupement vont se passer les chèvres par le système de habbanayé. C’est une pratique traditionnelle qui consiste à remettre le kit reçu à une autre femme du groupement après la mise bas des femelles.
Le pique de production qui a lieu entre octobre et Janvier est de 1200L par jour. A la période morte, la production baisse à 600L/jour.
Les échanges avec les visiteurs ont porté sur le fonctionnement du système, de la productivité de la chèvre, de son effet sur la pauvreté, l’exploitation du cheptel et l’utilisation du lait. Par rapport au fonctionnement du système ça marche très bien ici selon les femmes car ils ont à leur troisième passage. Et pour éviter le croisement avec la race locale les boucs autres que les roux sont castré. Selon les femmes, les chèvres refuse même l’approchement avec les boucs variolé du sahel.
La présidente à aussi expliquer l'organisation du travail de l'achat des ingrédients jusqu'au Visites et échange avec les bénéficiaires des produit fini. Elle a également fait connaitre chèvres rousses à Kollo au groupe des visiteurs les prix pratiqués Les acteurs sénégalais de la filière bétail pour les membres du groupement (200F) et pour les autres (300F). Les femmes travaillent par alternance et celle qui ont travaillé reçoivent une petite rémunération. Comme partout ailleurs, les sénégalais ont posé des questions sur la gestion, la vie associative, l’intérêt de BMND, etc. A toutes ces questions, les membres du groupement ont Visite au groupement féminin du village de Kongou Zarma, bénéficiaire de donné des réponses ap-l’opération chèvre rousse. propriées à la mission. viande, en compagnie des agents du ministère et service départemental de l’élevage Visite et échange avec les acteurs de la fiont rendu visite au groupement féminin du lière lait à Kollo village de Kongou Zarma, bénéficiaire de chèA kollo la mission a visité le centre de collecte vre rousse. Le groupement compte 68 memde la coopérative Kawtal. C’est une coopérabres. Le PPAAO a octroyé des chèvres rousses tive de producteurs laitiers avec 60 membres. (12 femelles et 6 boucs) le 26 JUIN 2013 à 6 Le centre est alimenté en lait par huit sites et femmes qui sont les premières bénéficiaires. dispose d’une banque aliment bétail. Le cenChaque bénéficiaire a reçu un kit composé de tre a un contrat avec SOLANI. deux femelles et un bouc. La création du centre de collecte a permis de
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Visite et échanges avec l’Interprofession bétail viande L’interprofession est un dispositif de coordination verticale des échanges entre les différents acteurs des différents maillons d’une filière et entre les acteurs de la filière et le reste de l’économie. Elle permet aux différents acteurs de prendre conscience de leur interdépendance et de créer un cadre de concertation sur l’amélioration de la compétitivité et le positionnement d’un produit sur le marché. Cette concertation aboutit à des accords de partenariat réglementés applicables à tous les acteurs et à des accords contractualisés entre maillons d’une chaine de valeur. Dr Ayouba Harouna Dr Maman Sani Maman
A LA UNE Banque Mondiale :
Fédérer des projets terrains pour plus d’efficacité
«
Synergie et complémentarité » entre les différents projets financés par la Banque Mondiale au Niger, pour éviter de disperser les efforts et les financements. Cette approche était au centre d’une rencontre entre le nouveau Représentant Résident de la Banque Mondiale au Niger et les projets et programmes de développement de son portefeuille au Niger. Dans son mot introductif, Monsieur Siaka Bakayoko a rappelé que l’objet de la présente rencontre est d’établir une passerelle de dialogue ouverte et franche dans un souci d’efficacité et de transparence dans le cadre de la mise en œuvre des différents projets. Ainsi, a expliqué Monsieur Siaka Bakayoko, les produits issus d’un projet A doivent servir d’intrants à un projet B. Par conséquent, cela nécessite la mise en place d’une véritable coordination entre les projets. Autre aspect sur lequel a longuement insisté le Représentant Résident de la Banque Mondiale, il s’agit de la visibilité autour des activités des projets. Il faut communiquer, beaucoup communiquer et bien communiquer pour que les Nigériens soient amplement informés des actions multiformes et louables que mènent les projets Banque
M.Siaka Bakayoko, Représentant Résident de la Banque Mondiale au Niger
Mondiale sur le terrain au profit des populations. Monsieur Siaka Bakayoko a recommandé une plus grande présence de ces projets dans les journaux, les télévisions et les radios de la place. Ainsi donc la nouvelle approche selon le Représentant Résident de la Banque Mondiale consiste d’abord à davantage exposer les projets en vue d’une appropriation par les
populations, ensuite bâtir et solidifier une plateforme des connaissances acquises afin de les vulgariser de manière plus efficiente pour la réduction de la pauvreté et la croissance inclusive. La parole a ensuite été donnée aux différents coordonnateurs des projets pour une présentation succincte de leurs réalisations en mettant en avant les axes de synergie. Les différentes présentations ont fait ressortir l’existence de plusieurs axes de collaboration entre plusieurs projets ; mais ils sont rarement exploités et mis en commun. Mais il existe quelques projets dont le PPAAO/WAAPP-Niger et le Prodex qui collaborent étroitement pour la mise en place d’une unité moderne de production de Kilichi. A l’issue des exposés, il a été retenu que les projets prospectent les axes de synergie qui existent en eux en vue de les renforcer. Après l’identification de ces axes de synergie, il s’agira de les prioriser en vue d’enregistrer des résultats qui répondent aux attentes des bénéficiaires. Rappelons que cette réunion de synthèse fait suite aux visites de prise de contact et d’échange effectuées il y a quelques jours par le Représentant Résident de la Banque Mondiale au niveau des projets financés par l’IDA. La visite dans les projets de M.Siaka Bakayoko qu’accompagne le co-chargé du PPAAO/WAAPP-Niger, M. Amadou Ba vise trois objectifs. Il s’agit d’abord : de rendre une visite de courtoisie aux différents projets financés par la Banque Mondiale dont le PPAAO ; de discuter avec ces projets en vue d’approfondir le partenariat entre eux et les bénéficiaires et leur permettre de tirer un meilleur profit à travers les différentes réalisations et annoncer à ces projets la volonté de la Banque Mondiale d’instituer désormais des actions de visibilité par l’organisation des Journées Portes Ouvertes en vue d’une meilleure visibilité. Il s’agit aussi de mettre en place une plateforme en vue d’une meilleure appropriation du projet par les bénéficiaires ; la question essentielle étant celle d’une meilleure communication entre le projet et ses bénéficiaires.
Séance de travail entre le Représentant Résident de la Banque Mondiale et les responsables des projets financés par l’IDA au Niger Page 15
A LA UNE Ateliers d’élaboration des documents de travail des Plateformes d’innovation au Niger Dosso : les Plateformes d’innovation sont renforcées pour mieux contribuer à l’innovation des chaines de valeurs.
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e Mardi 1er Septembre 2015 a débuté à Dosso les activités de l’atelier de formation des facilitateurs des plateformes d’innovation sur le Coaching. Du 1er au 4 septembre 2015, cet atelier a concerné trois plates formes qui sont : PI oignon blanc de Gothèye, PI riz de Say et PI pain composé Les travaux de l’atelier ont débuté avec le mot de bienvenue de Monsieur Ayouba Harouna représentant la DGPIA. L’objectif général est de permettre aux PIs de se structurer et se doter de bon plan d’action pour mieux contribuer à l’innovation des chaines de valeurs. Les objectifs spécifiques sont d’accompagner les Pis à améliorer les plans d’actions avec de nouvelles idées ; Faciliter une discussion pour accompagner les acteurs à s’accorder sur la structuration de chaque PI ; Conjointement concevoir de mécanismes (1 à 2 par Pis) ou arrangements institutionnels pour l’accès aux intrants, aux technologies, aux services et ou servir un marché spécifique. Les résultats attendus quant à eux sont : des plans d’actions améliorés disponible pour chaque Pis ; un mécanisme d’accès aux intrants conjointement élaboré par les acteurs ; Stratégie de positionnement et ou accès aux marchés définis ; Chaque PI restructuré avec la participation de nouveaux acteurs ; Chaque PI doté d’un contrat d’équipe révisé Les attentes des participants dévoilées portes sur : renforcer les capacités pour booster les activités ; réviser et améliorer les plans d’action (réaliste et réalisable) ; rappeler quelques concepts ; être outiller pour bien faire fonctionner les PI et mettre les nouveaux participants à jour sur ce qui a été fait lors des deux formations. Les participants avec un exercice qui avait consisté à élaborer deux plans d’action à partir des activités définis au niveau de la matrice des axes prioritaires. Ce sont du plan triennal 2015- 2018 en indiquant les années d’exécution des activités avec une croix et du plan opérationnel annuel septembre 2015 – aout 2016 en faisant une matrice comportant les activités, les résultats attendus, les personnes ressources, les autres personnes d’appui, les ressources page 16
Plateforme d’innovation de l’oignon blanc de Gotheye a renforcé ses capacités au cours de l’atelier.
nécessaires et le délai d’exécution. A l’issu de cet exercice les consultants ont demandé à chaque plateforme de formuler sa vision. Les travaux de l’atelier au quatrième jour ont porté sur les différents types d’acteurs d’une plateforme. Ce sont : -les facilitateurs de changement sont les Services d’encadrement, vulgarisation, les ONG ; Chercheurs sélectionnés pour leur compétence et les Services /experts en communication -les Catalyseurs de changement représentés par leur organisation sont les Fournisseurs d’intrants et ceux de services diverses (finances, logistiques) -les Bénéficiaires /acteurs de changement représenté par leur organisation sont composés des Producteurs ; Commerçants et Fournisseurs de services diverses. A la suite de cette présentation, il a été demandé à chaque groupe de revisiter les différents types d’acteurs de sa plateforme afin de voir s’il faut inclure de nouveaux acteurs. Au terme de cet exercice Dr Akpo a fait une présentation sur le mécanisme d’accès aux intrants agricoles : principes et expérience. -Principes •-Les récoltes des producteurs •-Les organisations des producteurs •-L’accès équitables des producteurs aux intrants
-Expériences •-Warrantage (Niger) •-Système de fonds de roulement •-GIE (groupement d’intérêt économique) •-Rafia (Togo) •-Caution ou garantie A l’issue de cette présentation il a été demandé à chaque groupe de mener une réflexion au niveau de sa plateforme pour voir s’il y a une possibilité de mettre en place un mécanisme d’accès aux intrants pour les producteurs si oui quelles seraient les acteurs qui peuvent être ensemble pour la mise en place de ce mécanisme. -PI oignon blanc de Gothèye •-Prélèvement de X % par membre sur les récoltes •-Stockage pour une vente différée •-Mise en place d’un comité de gestion •-Approvisionnement en intrants •-Intrants à crédit •-Recouvrement en nature -PI pain composé •-Subvention à titre pilote aux transformatrices et aux boulangeries •-Constitution d’un fond de la PI -PI riz Say •-Dépôt garanti à Asusu •-La récolte collecté peut être mis sous forme de garanti pour accéder aux intrants
A LA UNE Niamey : Les Plateformes d’innovation maîtrisent l'élaboration des contrats d'équipe
I
l s’agit d’un atelier peu ordinaire où le consultant qui parle plus, cette fois ci ce sont les participants qui vont être au devant des activités. Les formateurs n'interviennent que lorsque c'est nécessaire. Les travaux se sont déroulés en commission dont chacune constitue une plateforme. S'en est suivi la présentation des participants où après un tour de table chacun à eu à se présenter en précisant son nom et prénom, sa structure où sa plateforme et sa fonction. Les participants viennent de Tahoua, Dosso, Zinder et Niamey et représentent 5 plateformes dont 4 du lait (Niamey, Tahoua, Dosso et Zinder), une de Kilichi (Niamey) et une des acteurs d'avicultures (Niamey). Les PI présentes au séminaire sont Aviculture de Niamey ; Kilichi de Niamey ; Lait de Niamey ; Lait de Dosso ; Lait de Tahoua et Lait de Zinder Après cette intervention de l'organisation, les deux formateurs ont ensuite pris la parole pour réitérer ce qui a été avancé et reprécisé l'organisation des travaux en commission. Présentation du programme : le chronogramme indicatif des travaux à été projeté au participant et se présente comme suit pour la première journée : • travailler sur la cartographie de la chaine de valeur • faire une analyse des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces • définir trois om quatre axes prioritaires sur lesquels la plateforme doit agir pour le développement de la chaine de valeur sur laquelle elle travaille. Les attentes des participants 1. Comment enrayer les défis de commandes de poussins ; 2. Dispositif permettant d'avoir un aliment de qualité ; 3. Stratégie pour régler le problème identifié; 4. Meilleurs collaboration entre les acteurs de la PI lait ; 5. Conditionnement de kilichi ; 6. Méthode pratique d'identifier les problèmes et leurs solutions ; 7. Mettre les participants au même d'information ; 8. Organiser le collecte du lait ; 9. Etre capable de diriger une organisation, une structure : les PI ; 10. Que les PI puissent booster leur production ; 11. Fonctionnalité et statut juridique de la PI;
12. Comment rendre opérationnel la CDV Kilichi.
tés et de déterminer les activités à mener pour résoudre les problèmes.
Après l'enregistrement des attentes l'ensemble des participants sont parties directement en travaux de groupes. Les participants sont repartis par plateforme en 3 groupes d’abord : - Groupe PI lait regroupant les 4 régions présentes ; - Le groupe PI aviculture ; - Le groupe PI Kilichi. Après quelques minutes de travail, le groupe lait s’est scindé en deux groupes car la réalité
Les travaux de la troisième journée ont repris avec la poursuite et la finalisation de la description des actions prioritaires liés à chaque axe définie par chaque plateforme. Peu avant la pause chaque plateforme avait fini de renseigner de cet outil. Le tableau de la description des axes prioritaires à servi à l'élaboration d'un plan d'action triennal 2015-2018. Chaque plateforme s'est servie de ce même description pour élaborer un plan d'action opérationnel annuel allant de
Participants à l’atelier de formation des facilitateurs des plateformes d’innovation sur le Coaching.
n’est pas la même entre ceux de Niamey et ceux de l’intérieur (Tahoua, Dosso et Zinder). Pour le coaching, les deux consultants GRAD Dr Akpo et Souleymane ont dirigé les travaux sur la cartographie de chaine de valeur lait (2 groupes), kilichi (1 groupe) et Aviculture (1 groupe). Vers la fin de la soirée certains groupes ont entamé l'analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces (appelé Analyse FFOM) sur les différents maillons de la chaine de valeur. Au deuxième jour, les travaux ont repris avec l'analyse FFOM jusqu'à midi. A partir de ce moment les plateformes ont définie chacune 3 à 5 axes prioritaires sur lesquels elles vont se pencher pour résoudre les difficultés et développer leur chaine de valeur. L'identification des axes prioritaires à permis avec l'appui des facilitateurs (Dr Akpo et Dr Souleymane) de renseigner un deuxième outil. Pour chaque axe cet outil permet de décrire la situation actuelle, d'identifier les possibili-
septembre 2015 à Août 2016. Le plan d'action triennal reporte toutes les activités prévues pour résoudre les difficultés sur 3 ans. Le plan d'action opérationnel lie les actions prioritaires aux activités prévus et aux résultats attendus mais aussi responsabilise nommément un élément de la plateforme et un assistant qui est également de la plateforme. Le budget et le délai ont été définis pour chaque activité. Les résultats attendus dans le plan opérationnel sont dans certain cas partiel et donc le budget ne prend en compte que la dépense nécessaire à cette atteinte partiel. Au terme de cet atelier de quatre jours, chaque plateforme s'est penché sur l'élaboration des contrats d'équipe en intégrant les travaux effectué par les délégué ainsi que le mécanisme d'accès aux intrants/équipements. Dr Ayouba Arouna et Dr Souleymane
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A LA UNE Le PPAAO/WAAPP-Niger : près de 1 000 000 tonnes de semences distribuées
L
e PPAAO/WAAPP-Niger a dépêché du 16 au 24 juillet 2015 deux missions pour une opération de contrôle de qualité et de quantité, de rachat et de placement des semences dans 6 des 8 régions de notre pays. Ces semences ont été produites par les producteurs multiplicateurs sous les auspices de la Direction Générale de l’Agriculture. La première mission s’est rendue dans les régions Tillabéri et Dosso et la seconde mission s’est rendue dans les régions de Tahoua, Maradi et Zinder. Une mission de placement de 300 tonnes a été dépêchée dans la région de Diffa. Rappelons que dans le cadre de la convention signée entre le PPAAO et la Direction Générale de l’Agriculture, il a été prévu la production de semences avec des producteurs multiplicateurs de semences des régions de Tillabéry, Dosso, Tahoua, Maradi et Zinder. C’est ainsi qu’en début de campagne le PPAAO leur a fournit des intrants (semences et produits phytosanitaires) sous forme de crédit de campagne. Ensuite, le Projet rachète ces semences en vue de leur diffusion aux profits d’autres agriculteurs. Des conventions de rachat des semences sont signées entre le PPAAO et les producteurs multiplicateurs sur la base de 750 FCFA le Kg de niébé et 400 FCFA celui de sorgho, après remboursement en nature des intrants reçus. Il convient de noter qu'au cours de la campagne d'hivernage 2014, les quantités de semences à produire étaient de plus de 1 200 tonnes de semences certifiées de niébé et de sorgho. Chaque producteur ou groupe de producteurs doit payer les frais de déclaration de culture en vue du contrôle effectif en plein champ par les inspecteurs semenciers. Dans la logique de la convention avec le PPAAO, tous les producteurs des différents dé-
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partements cibles, dont les champs de production de semences ont été acceptés après le contrôle au champ, ont regroupé leurs semences généralement dans un magasin de la direction départementale de l'agriculture (DDA) dans l'attente du rachat par le PPAAO. En respect de ses procédures le PPAAO a demandé et acquis de la Banque Mondiale (BM) le principe du rachat de ces semences. Toujours dans le cadre de ce rachat et en vue d’une plus grande transparence, le PPAAO a sollicité du Ministère de l'Agriculture la mise en place d'un comité technique. C’est ainsi qu’au terme de l’arrêté n° 142 /MAG/SG/PPAAO du 06 juillet 2015 signé par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, il a été crée un comité chargé de la vérification, du remboursement et du rachat des semences sélectionnées produites dans le cadre
Epis de semences produites par les producteurs multiplicateurs
notamment les représentants de la Plateforme Paysanne et du RECA à travers les Chambres Régionales d’Agriculture, les Directeurs Départementaux de l’Agriculture et les autorités régionales et départementales ont été étroitement associés au déroulement des opérations. Le comité
La récupération des semences et le rachat ont été bien mené par la mission
du PPAAO. Leur mission était de vérifier les quantités de semences remboursées par les producteurs ; s’assurer de la qualité des semences récupérées et à racheter ; vérifier la conformité des pièces qui seront fournies par les producteurs ; procéder au rachat des semences en confrontant les pièces justificatives produites et les montants des chèques émis pour chaque producteur ou groupe de producteur. Par ailleurs, les acteurs de terrain
des régions de Dosso et Tillabéri conduit par l’Inspectrice des Services au Ministère de l’Agriculture, Mme Maïko Zeïnabou a entamé sa mission par Balleyara, où a lieu une cérémonie de réception des semences et de remise des chèques aux producteurs. La mission s’est ensuite rendue à Say, Guéchémé, Tibiri, Afolé, Koré Maïroua et Dogondoutchi où elle a procédé à la récupération des semences et le rachat et la remise
des chèques. Le Comité des régions de Tahoua, Maradi et Zinder dirigé par l’Inspecteur des Services, M. Mamane Goudjé s’est successivement rendu à Konni, Illéla, Madaoua, Maradi, Guidan Roumdji, Dakoro, Mayahi, Aguié et Magaria. Quelques 300 tonnes de semences (150 tonnes de sorgho et 150 tonnes de niébé) ont été acheminées dans la région de Diffa. La mission de vérification du remboursement et du rachat des semences du niébé et du sorgho dans le cadre du PPAAO s’est achevée avec une note de satisfaction. Tant la quantité que la qualité ont été au rendrez de vous. C’est ainsi qu’un total de 26 271,25 kg de semences de niébé et sorgho ont été récupérées dont 19 472 kg de niébé IT90, KVX et TN5-78 et 6 844,25 kg de sorgho IRAT 204 et Sepon 82; et 708 240 kg de semences de niébé et sorgho ont été rachetées dont 362 457 kg d’IT90, KVX et TN5-78 et 345 783 kg de sorgho IRAT 204 et Sepon 82 sur une prévision de 708 240 kg pour l’axe II soit 100% du taux de réalisation. Mahaman Chamsou Maïgary
A LA UNE A LA UNE Mainé Soroa : du manioc pour combler le déficit céréalier !
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ans un souci d’accompagner le Gouvernement du Niger dans son programme de lutte contre l’insécurité alimentaire à travers l’Initiative 3N , «les Nigériens nourrissent les Nigériens », le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) au Niger finance l’opération bouture de manioc dans la région de Diffa et Tillabéry pour un montant de 80 millions. En effet, au regard du déroulement de la campagne 2015 qui a connu un démarrage timide avec une pluviométrie aléatoire en début de campagne et le risque d’arrêt des pluies aux périodes non favorables, le gouvernement a décidé de poursuivre dans la même lancée en conduisant en action d’urgence la culture du manioc afin de résorber le probable déficit céréalier et contribuer ainsi à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages. Le lancement officiel de cette opération a été présidé par Monsieur Hassan Ardo Ido, secrétaire général du gouvernorat de Diffa, accompagné par le secrétaire général de la préfecture de Mainé Soroa et le représentant du chef de canton de Mainé Soroa ainsi que les cadres techniques régionaux et départementaux en présence de Mr Zibo Issa, représentant du Ministre d’Etat, Ministre de l’agriculture et de Monsieur Hamidou Souley,
Le Secrétaire Général du Gouvernorat remettant un fagot de bouture de manioc à un ménage ciblé
représentant du projet PPAAO au niveau du site de waladi kidji dans la commune urbaine de Mainé Soroa. L’objectif pour la région de Diffa est d’emblaver 280 hectares, de toucher 1 125 ménages repartis sur 198 sites pour des productions brutes cumulées de 5 040 tonnes, correspondant à 1 653 tonnes d’équivalent céréalier ou
environ 545 millions de Francs CFA de revenus générés. Thomas François Direction du Contrôle et de la Certification des Semences Direction Générale de l’Agriculture Point Focal du PPAAO
Voyage d’étude des producteurs d’oignon sénégalais au Niger
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ne mission de producteurs d’oignon de la vallée du Sénégal a séjourné au dans le cadre du programme de travail et budget annuel (PTBA) 2015 du PPAAO/WAAPP-2A du Sénégal. Les objectifs de cette mission sont de partager les expériences réussies avec leurs homologues nigériens sur les techniques de productions d’oignons ; de capitaliser les bonnes pratiques de gestion de la chaine de valeur oignon; et de documenter les informations pertinentes l’expérience nigérienne dans le cahier de charges de formation des producteurs d’oignon de la vallée du fleuve Sénégal. La mission a entre autres eu des contacts avec les membres du Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA) sur l’oignon du Niger, l’introduction du violet de Galmi au Niger ; la structuration de la filière oignon avec des objectifs et intérêts convergents (fédération de l’interprofession oignon du Niger) ; Les missionnaires se sont rendus aux comptoirs commerciaux de Niamey, de Tsernawa, de Madaoua et Agadez, maillons, des producteurs, transformateurs et commerçants d’oignon. Partout ils ont où ils ont passé, ils ont eu des
naires ont eu comme impressions: la bonne organisation des unions de l’interprofession.
Comptoir d’oignon échanges sur l’exportation vers le Ghana, le Bénin, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. En outre, les missionnaires se sont rendus à Torodi, pour visiter l’union des femmes de Dioga, qui avait été créé en 2008 pour pallier une situation d’extrême pauvreté et la présence du paludisme à TORODI ; Cette union dispose de 30 ha de culture dont 7ha réservés à la culture de l’oignon ; Ses membres font partie de l’union des producteurs d’oignon qui regroupe 18 villages, 1787 membres dont 738 femmes ; 157 femmes produisent l’oignon Au terme de leur séjour au Niger, les mission-
En guise de leçons apprises, les missionnaires ont retenu la mévente des semences locales/endogènes concurrencées par les semences importées. A ce titre, ils espèrent explorer d’autres marchés de la sous région pour y pallier ; l’absence de bascule au niveau du comptoir commercial de Niamey ; Les recommandations formulées par les visiteurs Sénégalais visent à renforcer les relations entre l’interprofession de la filière oignon du Niger et l’interprofession oignon du Sénégal ; relancer le programme de production de semence de qualité avec la variété violet Galmi original ; demander au FNDASP de contribuer à la mise en œuvre du capital semencier au Sénégal et d’étudier les modalités de transfert du modèle de magasin de stockage du Niger au Sénégal ; En conclusion, l’objectif de la visite d’échange au Niger a été largement atteint, elle a permis des échanges d’expérience sur le fonctionnement des OP faitières, sur la production de semences et sur la production de l’oignon de qualité. Awa NDiaye
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laboration ologies phares, issues de la col hn tec s de ne «u : e èm yst ltis at, le broyeur de Broyeur de fourrage mu et les services techniques de l’Et MA AR C-D le N, RA l’IN er, ys de la Nig entre le PPAAOd’être diffusé dans plusieurs pa nt ava s on rati élio am ses reu fourrages a connu de nomb o, Mali, Mauritanie, Togo…» sous-région : Bénin, Burkina Fas
« Disséminer les technologies agricoles afin de booster la production agricole en Afrique de l’Ouest et faire des producteur, des acteurs majeurs d’un marché régional ouvert et compétitif.. »
PPAAO/WAAPP PrOgrAmme de PrOductivité AgricOle en Afrique de l’Ouest
PPAAO/WAAPP
West AfricA AgriculturAl PrOductivity PrOgrAmme
UNITE DE COORDINATION DU PROGRAMME NIGER Inran Décor, Plateau PL-35, Avenue du Château d’Eau N°1, Niamey-Niger, BP : 10037 Tél : +227 20 72 67 98 Site Web : www.ppaao-niger.org Email : ucp_ppaaoniger@yahoo.fr Blog : www.ppaaoniger nouvelles.blogpot.com Facebook : PPAAO/NIGER-Niger page 20