Les nouvelles du PPAAO-Burkina N.001

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Les nouvelles du PPAAO-Burkina Trimestriel d’informations du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest-Burkina

Numéro 001- juillet 2012 PPAAO

Un Programme pour Générer et diffuser des technologies améliorées La Banque mondiale et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont conclu en septembre 2005 une convention cadre pour la mise en œuvre du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) dont la coordination régionale a été confiée au Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF). Le 25 janvier 2011, le Burkina Faso a conclu avec la Banque mondiale un accord de financement d’un montant de onze milliards cinq cents millions (11 500 000 000) de francs CFA pour la mise en œuvre du PPAAO au Burkina Faso. Dans l’entretien cidessous, le coordonnateur national, Atamana Bernard Dabiré, précise les objectifs et enjeux de cet important Programme régional. Quels sont les missions et objectifs poursuivis par le PPAAO ?

les producteurs agricoles, le secteur privé et la société civile pour mieux répondre de façon globale aux besoins et aux opportunités pour l'innovation

La Banque mondiale est le principal partenaire technique et financier du PPAAO. Il contribue au financement du Programme soit à travers les fonds de l’IDA soit en mobilisant des ressources financières d’autres partenaires. Le CORAF est le « bras technique » de la CEDEAO pour la mise en œuvre de ce programme. Le CORAF assure la coordination régionale du PPAAO.

Atamana Bernard Dabiré : Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), plus connu sous son sigle anglais WAAPP (West africa agricultural productivity programme), est un projet régional initié par la CEDEAO avec l’appui financier et technique de la Banque mondiale en vue de contribuer à l’augmentation de la productivité agricole en Vous êtes également le Afrique. coordonnateur du L’objectif principal du PAFASP. Quelles PPAAO est de générer et de synergies peut-on établir Le coordonnateur national du PPAAO- Burkina, diffuser des technologies entre ces deux Atamana Bernard Dabiré améliorées pour programmes ? l’intensification durable des dans le secteur agricole. Cette productions agricoles dans un approche qui repose d’une part, Plusieurs synergies et contexte de coopération sur l’intégration et complémentarités existent entre le scientifique régionale en vue de l’harmonisation des politiques PAFASP et le PPAAO au nombre contribuer à l’augmentation de la agricoles nationales et, d’autre desquelles nous pouvons en productivité agricole dans les part, sur l’établissement de liens retenir trois. La première est filières majeures, avec un accent étroits entre la recherche, la relative au fait que les deux sur les fruits et légumes dans le vulgarisation, les producteurs et projets travaillent sur les mêmes cas du Burkina Faso. Aussi, le les opérateurs privés, constitue filières, à savoir la mangue et PPAAO travaillera à établir la l’une des principales originalités l’oignon pour les filières de collaboration, qui manque du Programme. spécialisation du CNS et le bétail souvent, entre les chercheurs, les viande, le maïs et le niébé. La Quelle est l’implication de la services d’appui conseils et les deuxième est que les deux projets Banque mondiale et de la universités afin de leur permettre travaillent sur l’amélioration de CEDEAO dans ce programme de travailler en partenariat avec l’environnement institutionnel. régional ?

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La troisième synergie concerne la promotion de l’utilisation de semences améliorées aussi bien végétales qu’animales. Quel est le rôle du Centre national de spécialisation dans le dispositif du PPAAO ? Le Centre national de spécialisation vise le Il s’agit de mécanismes de financement sous forme de subventions basés sur la demande des acteurs (chercheurs, services de développement, associations professionnelles agricoles, entreprises et structures privés …) permettant ainsi de garantir la transparence et l’équité dans l’octroi des financements Les technologies générées et diffusées résisteront-elles aux changements climatiques ? Les changements climatiques deviennent de plus en plus un défi majeur pour l’atteinte d’une croissance durable en matière de productivité agricole en Afrique de l’Ouest. Aussi, le PPAAO prévoit l’élaboration d’une stratégie pour intégrer les

renforcement des capacités opérationnelles des systèmes nationaux de recherche agricole dans un domaine prioritaire national (les fruits et légumes pour le Burkina Faso) qui soit en conformité avec les priorités régionales. Ainsi, les pays se focaliseront sur leur recherche de pointe et l’élaboration des priorités plutôt que d’essayer de s’attaquer à tous les problèmes considérations de changements climatiques dans les programmes de recherche et développement et un outil de sélection au profit des fonds compétitifs pour s’assurer que les programmes de recherche et développement prennent en compte les questions de changements climatiques, l’évaluation de la vulnérabilité des produits aux changements climatiques et la promotion des technologies appropriées atténuant l’impact des changements climatiques. . Quel bilan peut- on tirer au niveau régional de la mise en œuvre du PPAAO dans les trois premiers pays que sont le Ghana, le Mali et le Sénégal ?

dans différents domaines avec peu de chance de réussir. Cela permet également une meilleure utilisation des ressources pour des résultats importants dans le sens d’une croissance agricole continue. On entend parler régulièrement de fonds compétitifs. Qu’est-ce que c’est ? En attendant que des voix plus autorisées que la mienne présentent ce bilan, nous pouvons retenir que le Projet a permis une plus grande interaction entre les pays participants, les équipes du projet et les chercheurs, plus de circulation de l’information et de partage de meilleures pratiques, une meilleure circulation transfrontalière des technologies, une compétition positive (émulation), un intérêt croissant du secteur privé pour des relations de partenariat avec des initiatives de développement de technologies et pour une meilleure adoption de ces technologies.

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DIFFUSION DE TECHNOLOGIES AGRICOLES

Concertations régionales pour identifier des technologies à diffuser

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es trois points focaux du PPAAO/WAAPP des ministères en charge du développement rural (agriculture, ressources animales, environnement) ont organisé quatre ateliers régionaux de concertation et d’identification des technologies des filières riz, maïs, niébé, karité, bétail-viande en vue de leur diffusion, de mai à juin 2012 à Kaya, Koudougou, Bobo Dioulasso et Fada N’Gourma.

Ces concertations ont réuni environ 350 participants (producteurs, transformateurs, commerçants, chercheurs, secteur privé) venant des treize régions du Burkina Faso avec une forte participation des femmes (plus de 70% dans les filières karité et niébé) Chaque atelier a duré trois jours, ponctué par des échanges en plénière, des séances de travaux de groupe par filière et des visites terrain des technologies

disponibles. Ces rencontres ont notamment permis l’identification d’une dizaine de technologies à diffuser par filière dans les différents maillons dans la chaine de valeur, l’identification des contraintes liées à la diffusion des technologies et des propositions d’actions en vue de lever ces contraintes.

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CENTRE NATIONAL DE SPECIALISATION EN FRUITS ET LEGUMES (CNS-FL)

La recherche au service du développement des fruits et légumes Le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) a été initié par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec l’appui technique et financier de la Banque Mondiale. Il vise à générer et à diffuser des technologies améliorées pour l’intensification durable des productions agricoles dans un contexte de coopération scientifique régionale en vue de contribuer à l’augmentation de la productivité agricole dans les filières prioritaires pour les pays. Le renforcement des capacités opérationnelles des systèmes nationaux de recherche est visé à travers la composante 2 du Projet dédiée aux centres nationaux de spécialisation sur les filières de spécialisation (CNS). Le CNS du Burkina Faso est spécialisé sur les fruits et légumes avec comme domaines d’intervention prioritaires les filières mangue, oignon et tomate. Sa mise en œuvre a été confiée à l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) en collaboration avec l’Institut de Recherches en Sciences Appliquées et Technologies (IRSAT). Le CNS-FL est constitué d’un ensemble d’équipes pluridisciplinaires et de laboratoires de recherches au sein de l’INERA et de l’IRSAT avec pour base la station de recherches de Farako-ba (Bobo-Dioulasso). Le Pr Dona DAKOUO, Directeur de Recherches à l’INERA, est le coordonnateur du CNS-FL

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ans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, le CNS-FL a effectué son premier voyage d’étude en octobre 2011 au Mali. Ce voyage a permis des échanges fructueux avec le CNS-Riz du Mali. Un autre voyage d’étude impliquant 5 chercheurs du CNS a été organisé au Pérou afin de s’imprégner de l’expérience de ce pays en matière de production et d’exportation de la mangue. Du 21 au 26 mai 2012, le coordonnateur et le chef d’équipe recherche mangue se sont joints à l’équipe du CNRST (assurant l’exécution du volet 1 de la composante 3 du Projet portant sur les Fonds Compétitifs ) pour prendre part à un atelier de renforcement de capacités et d’échanges d’expériences sur les fonds compétitifs nationaux organisé par PPAAO du Bénin. L’occasion a été donnée à la délégation du CNS de visiter le Centre de lutte biologique de l’IITA le 28 mai 2012 et d’échanger avec les chercheurs du dite centre, notamment avec le Dr Jean François Vayssières responsable du volet IPM du programme de l’IITA sur les mouches des fruits. le cadre du développement et de la mise en œuvre d’un programme régional de lutte contre les mouches des

Des concertations pour définir ensemble des projets de recherche et de recherche développement

fruits. Toujours dans la capitale béninoise, le coordonnateur du CNS-FL a pris part à la première réunion des coordonnateurs nationaux du projet régional RAF 50/61, un appui de l’Agence Internationale d’Energie Atomique (AIEA) à 8 pays en Afrique de l’Ouest dans la surveillance et la lutte contre les mouches des fruits En effet, les mouches des fruits constituent la contrainte majeure de production et d’exportation de la mangue dans tous les pays en Afrique de la sous-région. Elles sont à l’origine des interceptions et destructions de cargaisons de

mangues vers l’Europe. Il convient de signaler que plusieurs initiatives de surveillance et de lutte contre les mouches des fruits sont en cours de mise en œuvre ou d’élaboration dans la sousrégion. C’est dans l’objectif de rechercher une synergie d’actions entre ces différentes initiatives que le CORAF organise en collaboration avec le CNSBurkina, un atelier régional les 30-31 juillet 2012 à Ouagadougou. Cet atelier va regrouper des participants en provenance des 13 pays bénéficiaires du PPAAO.

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Sur le terrain pour prendre en compte les préoccupations des acteurs

Entre mars et mai 2012, le CNSFL a organisé 3 ateliers de concertation avec les acteurs des 3 filières prioritaires (mangue, oignon et tomate), les projets/programmes de développement, et ONG intervenant dans ces filières, les services techniques des ministères en charge du développement rural et des représentants de la société civile (consommateurs). Ces rencontres de concertation avaient pour objectif, de permettre au CNS de s’imprégner d’avantage des préoccupations/opportunités des acteurs des trois filière afin de les traduire sous forme de programmes de recherche pour générer et diffuser des technologies appropriées et adaptées à leurs besoins. Le premier atelier a concerné la filière oignon. Il s’est tenu du 04 au 06 mars 2012 Ouahigouya et . regroupé une soixantaine de Cet atelier a permis aux participants d’échanger et d’élaborer un

programme d’activités de recherche et de recherche – développement sur les cinq ans à venir en appui à la filière oignon.. Le second atelier de concertation organisé par le CNS-FL s’est tenu à Bobo-Dioulasso, du 02 au 04 avril 2012. Plus de 70 participants représentant les différents maillons de la filière mangue, des projets/programmes de développement et des utilisateurs des résultats de la recherche telles les sociétés agroalimentaires. Cet atelier avait pour objectif, la programmation des activités de recherche et de recherche-développement en appui à la filière mangue sur la base des acquis de la recherche, des contraintes et potentialités de la filière. Le troisième atelier de concertation organisé par le CNS a regroupé du 03 au 05 mai 2012 à Ouagadougou plus de 80 participants composés essentiellement des représentants de la filière tomate, des

projets/programmes de développement, de la société civile et des chercheurs du CNS. Au terme des deux (02) jours d’échanges, de retenir un programme de recherche, de recherche-développement du CNS ainsi que de renforcement de capacité des acteurs sur la base des contraintes et potentialités de la filière tomate. Un atelier régional sera organisé par le CNS-FL en septembre 2012 avec la participation des représentants en provenance des 13 pays membres du PPAAO. Cet atelier régional va permettre au CNS de prendre en compte les préoccupations des 12 autres pays en matière de fruits et légumes dans les filières prioritaires (mangue, oignon et tomate) et de les traduire sous forme d’un programme d’activités régional de recherche, de recherchedéveloppement et de renforcement des capacités des acteurs. 

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FINANCEMENT DE LA RECHERCHE

S’outiller pour mieux gérer les fonds compétitifs

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e Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest au Bénin (PPAAO-Bénin) a organisé un atelier de renforcement des capacités de l’Unité de Gestion du Programme Cadre d’Appui à la Diversification Agricole (ProCAD, Programme sur lequel est adossé le PPAAO-Bénin) pour la mise en place et la gestion d’un fonds compétitif, du 22 au 26 mai 2012 à Cotonou. Le PPAAO étant un projet régional, une équipe du PPAAOBurkina a assisté à cet atelier avec les gestionnaires du fonds compétitif national. Le PPAAOBurkina a associé à cette rencontre le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation pour renforcer également les capacités des acteurs du Fonds national de la recherche et l’innovation pour le développement (FONRID). L’atelier de Cotonou a connu la participation de trente-trois personnes dont sept venues du Burkina. La coordonnatrice adjointe de PPAAO-Burkina, Séraphine Sawadogo/Kaboré, a conduit la délégation burkinabè à cet atelier qui a eu pour principal objectif d’outiller l’Unité de gestion du Programme (UGP)/ProCAD et ses partenaires techniques à la mise en œuvre efficiente du volet « Financement à la demande de

Les participants sont sortis de cet atelier mieux outillés pour gérer les fonds compétitifs

développement et de transfert de technologies » du PPAAO. Neuf communications ont été faites au cours de la rencontre. La partie burkinabè en a présenté deux : l’une sur le financement à la demande du Développement et de l’adoption des technologies et l’autre sur le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID). En marge des travaux de l’atelier, la délégation burkinabè a eu des rencontres d’échanges avec l’International institue of tropical agriculture (IITA), le CNS Maïs et l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (INRAB). Les échanges avec l’IITA ont surtout porté sur l’appui que cette structure pourrait apporter au

CNS-FL dans la lutte contre les mouches des fruits et autres ravageurs du manguier. La visite du CNS Maïs, situé à une soixantaine de km de Cotonou, a surtout permis aux participants burkinabè de s’imprégner de l’organisation et du fonctionnement de cette structure. A l’INRAB, l’objet de la rencontre était de faire connaître le CNS –FL et surtout d’échanger sur les contraintes et les potentialités de la production maraîchère au Bénin afin de les prendre en compte dans la programmation des activités du CNS-FL 

PARTAGE D’INFORMATIONS

La stratégie et le plan de communication du PPAAO-Burkina expliqués aux différents acteurs Un atelier d’information sur la stratégie régionale de communication et le plan de communication 2012 du PPAAO/WAAPP-Burkina a eu lieu vendredi 18 mai 2012 à Ouagadougou. L’atelier a regroupé une vingtaine de participants venant de la coordination nationale, du centre national de spécialisation (CNS), du Fonds compétitif national (FCN), des points focaux, du Centre national de la recherche scientifique et technologique ( CNRST) , de l’institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) de l’institut de recherche en sciences appliquées et technologiques (IRSAT) du Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID) et les ministères impliqués (Agriculture, Environnement, Ressources animales, Recherche). L’atelier a notamment permis de partager le contenu de la stratégie régionale de communication et du plan de communication 2012 du PPAAO/WAAPP- Burkina avec les différent acteurs impliqués dans la mise en œuvre du Programme 

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RECHERCHES AGRICOLES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE

Aider les populations rurales à s’adapter à la variabilité climatique Le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF/WECARD), en collaboration avec ses partenaires, a organisé sa 3ème semaine scientifique agricole de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (3ème SSA-AOC) et sa 10ème assemblée générale à N’Djamena (Tchad) du 14 au 19 mai 2012 sous le thème « Renforcement des moyens d’adaptation des populations rurales pauvres au changement et à la variabilité climatiques en Afrique de l’Ouest et du Centre » Deux chercheurs du Centre national de spécialisation en fruits et légumes (CNS-FL) du PPAAO-WAAPP/Burkina, Georges KAMBOU (Ecotoxicologue) et Lenli Claude OTOIDOBIGA (Entomologiste), ont pris part à cet important rendez-vous scientifique. ette rencontre fut un cadre de dialogue et de partage d’expériences afin d’identifier des technologies et innovations appropriées , de définir des options stratégiques et politiques et de mettre en place des mécanismes de partenariat et de gestion des connaissances pouvant contribuer à l’adaptation des populations rurales pauvres au changement et à la variabilité climatique. Plus de 250 participants constitués de chercheurs, d’experts sur les questions de changement et de variabilité Le président tchadien Idriss Deby Itno, et son épouse, climatiques, d’agents d’appui visitant le stand du Burkina. conseil agricole, de représentants La rencontre a également donné l’augmentation du rendement du d’organisations de producteurs et lieu au renouvellement du conseil maïs. Le député Mélégué d’agro-industriels, de partenaires d’administration du Maurice TRAORE a été honoré techniques et financiers de CORAF/WECARD. Les deux d’une distinction pour sa décideurs et de représentants du postes qui étaient vacants sont contribution au développement et secteur privé se sont retrouvés désormais occupés par le Burkina au renforcement du pour cette semaine scientifique et le Sénégal. CORAF/WECARD quand il était agricole. L’association Nyanzwê de la ministre des Enseignements Le Burkina Faso a exposé des province de la SISSILI, ex secondaire, supérieur et de la variétés de riz pluviale NERICA à FEPPSI (Fédération des recherche scientifique du Burkina cycle court, des variétés de maïs Producteurs de la Province de la Faso. La 11e assemblée générale précoces et extra-précoces, des Sissili) a reçu un prix de 2 500 CORAF/WECARD aura lieu variétés de tomates d’hivernage, dollars (environ 12 000 000 de dans deux ans au Niger.  des variétés de papayes à chair franc CFA) pour la valorisation orange et jaune et des variétés des acquis de la recherche dans d’aubergines africaines.

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Les nouvelles du PPAAO-Burkina

(trimestriel d’informations du Programme de productivité agricole en Afrique de

l’Ouest-Burkina)

Directeur de publication Atamana Bernard Dabiré

Rédacteurs en chef adjoints Hamed Traoré Ollo Patrice Hien

Directrice de la rédaction Séraphine Sawadogo-Kaboré

Equipe de rédaction

Rédacteur en chef

Dona Dakouo Lenli Claude Otoidobiga Léonard Ouédraogo

Adama Savadogo

Cyriaque Ballo 01 BP 6285 Hama Diallo Ouagadougou 01 Djingdia Lompo Burkina Faso Félix Compaoré Tel : (226) 50304279 Hervé Sawadogo E-mail : Hagrétou Sawadogo vadgoo@yahoo.fr Aziz Thiombiano

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Lancement officiel du PPAAO-Burkina en présence du président Blaise Compaoré

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e lancement officiel du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) du Burkina a eu lieu, vendredi 20 avril 2012 à Ouahigouya, localité située à 180 km au nord de Ouagadougou la capitale. Ce lancement est intervenu au cours de la cérémonie officielle de la 15e journée nationale du paysan (JNP), présidée par le président du Faso, Blaise Compaoré. Ce lancement officiel est intervenu trois mois après le lancement technique qui a eu lieu les 10 et 11 janvier 2012 à Ouagadougou et qui avait réuni Cent quarante participants venant des institutions étatiques, des universités et centres de recherches, des projets et programmes, des organisations professionnelles agricoles, de la société civile et des organisations internationales avaient pris part à cette rencontre. 

Le président Blaise Compaoré visitant le stand du PPAAO-Burkina

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PPAAO-BURKINA

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SUPERVISION DU PPAAO/BURKINA

Des progrès enregistrés En juin 2012, le programme WAAPP a fait l’objet d’une mission de supervision conjointe incluant trois autres projets du portefeuille Agriculture et Développement Rural de la Banque Mondiale, la troisième du genre après celles d’avril et d’octobre 2011. es objectifs principaux cette mission étaient d’analyser les progrès globaux réalisés dans l’exécution depuis la dernière mission conjointe de supervision d’ évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations visant à assurer une meilleure synergie d’actions entre projets de passer en revue les indicateurs de performance des projets d’analyser les performances en matière de gestion financière, de passation des marchés et de sauvegardes environnementales et sociales

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La mission a qu’environ 95 recommandations mission précédente mises en œuvre.

constaté % des de la ont été

La mission a aussi constaté que le personnel du projet a été recruté (coordonnatrice adjointe, chargé de suivi évaluation, chargé des finances et de l’administration, chargé de la passation des marchés) La mission a pu se rendre compte également que la mise en œuvre des activités inscrites

Des progrès enregistrés mais aussi des défis à relever avec la participation active des acteurs à la base

au PTBA 2012 se déroulent assez bien. Ainsi, des ateliers de concertation et d’identification des technologies à diffuser sur toute l’étendue du territoire nationale ont été réalisés par les points focaux, des réflexions participatives ont été engagées au niveau du Fond Compétitif National (FCN) et qui ont abouti à l’identification de deux thématiques qui feront l’objet de projets commissionnés et de deux autres thématiques qui feront l’objet à un appel à compétition. Par ailleurs, des ateliers de concertations du CNS avec les acteurs impliqués dans les filières

mangue, oignon et tomate ont permis de parfaire les programmes d’activité à mettre en œuvre dans ces trois filières. Des échanges d’expérience ont également eu lieu entre pays du WAAPP au Mali, au Ghana et au Bénin et se poursuivront afin de mettre à la disposition des bénéficiaires, les technologies rendues disponibles dans l’espace CEDEAO La mission a conclu en encourageant le projet à à poursuivre ses efforts pour relever les défis inhérents à sa mise en œuvre 

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PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE LA MANGUE

Des voyages enrichissants en Allemagne et au Pérou Le Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP) et le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) ont conjointement organisé une mission d’études et d’échange d’expériences sur la production et la commercialisation de la mangue fraîche en Allemagne et au Pérou du 6 au 22 février 2012. La mission s’est déroulée en deux étapes : la participation à la foire internationale Fruit Logistica sur les fruits et légumes en Allemagne (6-12 février) et le voyage d’études et d’échange d’expériences au Pérou (14-21 février 2012).

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uatorze

participants (chercheurs, spécialistes des filières agricoles, producteurs et exportateurs de mangues) ont pris part à cette mission. La foire Fruit Logistica, qui se tient annuellement à Berlin , à réuni pour cette édition plus de 2300 exposants venus de plus de 70 pays de tous les continents représentant une grande diversité d’acteurs et de produits frais exposés : importateurs et exportateurs, producteurs, grossistes et détaillants, sociétés d’emballages, de transport et de manutention. Environ 56.000 visiteurs provenant de 132 pays ont participé à la présente édition. La mission a rencontré et échangé avec des partenaires commerciaux, consolidé des relations commerciales existantes et noué de nouveaux contacts commerciaux. Elle a également visité des stands d’exposition de fruits et légumes, d’intrants agricoles (semences), d’équipements pour la production, la transformation et le conditionnement des fruits et légumes.

Voyage fort enrichissant pour Péruviens et Burkinabè

L’industrie d’exportation de la mangue du Pérou est aujourd’hui parmi les leaders sur le marché européen alors qu’elle date de moins de vingt ans. La mission y a visité des vergers de mangues, une station de conditionnement de mangues, une ferme de production de plants de manguiers, un laboratoire de recherches sur les mouches des fruits. La mission a été riche en expériences et des leçons pourront être tirées pour le développement de la filière Fruits et Légumes au Burkina

Faso. Pour le PPAAO/WAAPP en particulier, les expériences du Pérou seront mises à profit pour mieux planifier la mise en œuvre des activités du Centre national de spécialisation en fruits et légumes (CNS-FL) et plus spécifiquement en ce qui concerne la lutte contre la mouche des fruits. Ce voyage aura permis de jeter les bases d’une coopération entre les deux pays dans le domaine du transfert de technologies sur la production de la mangue, la lutte contre les ravageurs et le renforcement des capacités des acteurs et techniciens.

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PPAAO- BURKINA

Objectifs, résultats attendus et stratégies de mise en œuvre e Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), plus connu sous son acronyme anglais WAAPP, est un programme initié par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avec l’appui financier de la Banque mondiale et de l’Espagne, pour soutenir la coopération régionale en matière d’agriculture en Afrique. D’un coût global de 11, 5 milliards de francs CFA, la phase actuelle du PPAAO-Burkina a une durée d’exécution de 5ans. (juillet 2011- juin 2016).

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L’objectif du PPAAO/WAAPP est de générer et de diffuser des technologies améliorées pour l’intensification durable des productions agricoles dans un contexte de coopération scientifique régionale en vue de contribuer à l’augmentation de la productivité agricole dans les filières prioritaires pour les pays concernés. Pour le Burkina Faso, il s’agit des fruits et légumes, en particulier la mangue, l’oignon et la tomate. L’approche adoptée pour le programme repose d’une part, sur l’intégration et l’harmonisation des politiques agricoles nationales, et d’autre part, sur l’établissement de liens étroits entre la recherche, la vulgarisation, les producteurs et les opérateurs privés. Résultats attendus - Trois (03) technologies améliorées développées par le CNS-FL; - 15 % de gain de productivité au champ par technologie améliorée développée; - 100 000 ha de superficie couverte par les technologies diffusées dans le cadre du Projet ; - 200 000 bénéficiaires dont 40% de femmes; - 1/3 des bénéficiaires du Projet ont adopté les nouvelles variétés développées ; - La mise en démonstration des technologies développées par le CNS dans au moins deux participant au Programme.

autres pays

Le PPAAO est mis en œuvre depuis 2008 de façon graduelle dans les pays membres de la CEDEAO. Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) a été mandaté par la CEDEAO pour assurer la coordination régionale du Programme. Et au niveau de chaque Pays, il existe une Coordination nationale. La Coordination nationale du PPAAO du Burkina Faso est adossée au Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP). Les composantes du Programme Le PPAAO comporte quatre (4) composantes : La première composante vise à créer des conditions propices à la coopération régionale en matière de développement et dissémination de technologies améliorées à travers le renforcement des mécanismes et les procédures pour la dissémination des technologies améliorées .Elle est mise en œuvre par le CORAF en étroite collaboration avec les programmes pays. La deuxième composante porte sur le Centre National de Spécialisation en Fruits et Légumes CNS-FL) . Cette composante vise à renforcer la contribution du Burkina Faso à la génération et diffusion des technologies améliorées pour les chaînes de valeur des fruits et légumes, notamment la mangue et l’oignon et la tomate . Le CNS-FL Burkina comprend l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) et l’Institut de Recherches en Sciences Appliquées et Technologies (IRSAT). La coordination du CNS-FL est assurée par l’INERA. La troisième composante concerne la génération et l’adoption de technologies basées sur la demande . Cette composante vise à renforcer le financement de activités de recherche développement à travers le Fonds compétitif régional au niveau du CORAF et du Fonds compétitif national au niveau du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) d’une part et, d’autre part, le soutien à l'adoption accélérée des technologies mises en circulation et la facilitation de l'accès au matériel génétique amélioré dans les filières riz, maïs, niébé, bétail-viande, karité. La quatrième composante, consacrée à la coordination, la gestion et le suivi-évaluation du vise à mettre en place

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