CORAF/WECARD Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles
Siège social : 7, avenue Bourguiba, Dakar Adresse : BP 48, Dakar RP, CP 18 523 (Sénégal) Tél. : (221) 33.869.96.18 Fax : (221) 33.869.96.31 E-mail: secoraf@coraf.org Site web: www.coraf.org
© CORAF/WECARD, 2008. Tous droits réservés ISBN 2-916111-03-4
Les réformes se dessinent RAPPORT ANNUEL 2006
LE MOT DU SECRETAIRE EXECUTIF Le développement d’une relation de confiance.........................................................................................
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LE CORAF/WECARD EN 2006 Bilan de l’année 2006 : Des défis relevés, des contraintes surmontées.................................................. 7 Compte d’exploitation du Secrétariat exécutif du CORAF/WECARD..................................................... 14 Etude IFPRI : Alternatives stratégiques pour la croissance agricole........................................................ 15
LE POINT DE LA RECHERCHE Les réseaux de recherche Coton : Nouvelle approche de la fertilisation des sols tropicaux.............................................. 16 Riz : Une étude pour montrer les préférences des consommateurs.......................................... 17 Maïs : Contre le striga, la sécheresse et le baisse de la fertilité des sols.................................. 17 Ressources génétiques : Une stratégie régionale pour une meilleure gestion........................ 18 Sorgho : Pari sur des variétés à rendement supérieur............................................................... 19 Les projets de recherche Crop-Livestock Integration : Un moyen d’améliorer les rendements....................................... 20 Ignames : Des systèmes de production compétitifs pour améliorer les moyens d’existence..... 20 Les pôles de recherche PRASAC : Une approche participative pour de nouvelles thématiques régionales................... 21 Les bases centres CERAAS : Meilleurs rendements et lutte contre la pauvreté...................................................... 23 CIRDES : Poursuite de la diversification des domaines de recherche....................................... 24 CARBAP : Un outil privilégié de coopération régionale.............................................................. 26 Etat d’avancement des projets et programmes de recherche WECAMAN, ROCARS, Amélioration des moyens d’existence, Crop-Livestock, ARDESAC........................................................................................................... 27 A L’HONNEUR Le Ghana................................................................................................................................................... 28
ZOOM SUR... Les nouveaux Plans Stratégique et Opérationnel du CORAF/WECARD.................................................. 36
CALENDRIER DES EVENEMENTS Les principales activités en 2006............................................................................................................... 38 ANNEXES Instances du CORAF/WECARD (Conseil d’Administration, Comité Scientifique et Technique, Secrétariat Exécutif)................................................................................................................................... Pays membres du CORAF/WECARD........................................................................................................ Contacts des coordonnateurs des SNRA................................................................................................... Sigles, abréviations et acronymes..............................................................................................................
RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
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RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
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Le développement d’une relation de confiance
l’orée de ses vingt années d’existence, le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF/WECARD) a, au cours de l’année 2006, multiplié à travers son Secrétariat exécutif les initiatives pour le renforcement de la coopération scientifique agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre.
L’organisation en février 2006 de la Conférence de ses bailleurs de fonds, la première du genre dans la vie de l’Association, outre le fait qu’elle visait en toile de fond la diversification des sources de financement du CORAF/WECARD et le développement de ses relations de confiance avec ses partenaires financiers, avait comme objectif principal, la mise en place d’une stratégie pour des investissements cohérents et durables dans la recherche agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre. Ce qui, à n’en point douter, peut contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
identifier, à partir d’une analyse économique utilisant le système d’information géographique (SIG), les filières et secteurs agricoles porteurs de potentiels pour une croissance économique de la sous-région pilotée par le secteur agricole. Aussi, suite à l’approbation des étapes conduisant à l’examen, à la révision et à l’établissement des priorités du Plan stratégique, un calendrier de douze mois a été établi pour le processus, commençant en juin 2006, pour s’achever en mai 2007.
La démarche méthodologique pour la révision du Plan stratégique 1999-2014 du CORAF, partie intégrante de cette feuille de route, a consisté à
Sur un autre plan, il faut souligner que 2006 a constitué une année de transition entre la fin du Programme d’Appui à la Recherche Agricole en
La tenue régulière au cours de l’année des instances statutaires de l’Association, a permis l’adoption par son Conseil d’Administration (CA), suivie de l’approbation par sa septième Assemblée Générale (AG) ordinaire, de la feuille de route issue de la Conférence des bailleurs de fonds pour l’élaboration de plans pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre. La première session du CA et la septième AG du CORAF/WECARD se sont tenus en avril 2006 à Serekunda, en République de Gambie.
RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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Ce rapport, qui fait un zoom sur la révision du Plan stratégique 1999-2014 du CORAF/WECARD, met en exergue les résultats de l’analyse économique qu’il a commanditée auprès de l’Institut International de Recherches sur les Politiques Alimentaires (IFPRI). Ces résultats ont permis de quantifier les options prioritaires sousrégionales dans le secteur agricole pour la croissance et la réduction de la pauvreté. Deux ateliers de concertation et d’élaboration des domaines prioritaires pour la recherche agricole à l’échelle sous-régionale, et qui entrent dans le cadre du processus de planification pour la révision du Plan stratégique 1999-2014, ont été organisés en 2006.
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Afrique de l’Ouest (PARAO), financé par l’Union Européenne et la mobilisation de nouvelles sources de financement pour l’Association. En effet, le PARAO qui représentait la principale source de financement de l’Association entre 2001 et 2005, a pris fin en décembre 2005. En dépit des difficultés qu’il a connues pour sa mise en œuvre, l’appui institutionnel apporté au CORAF/WECARD à travers le PARAO lui a permis, non seulement d’engager des actions importantes pour son renforcement institutionnel, mais aussi d’initier des démarches fructueuses pour sa reconnaissance politique. Il a donc pu engager des chantiers d’envergure pour la consolidation de son rôle en tant que facilitateur et coordinateur de la recherche agricole sous-régionale, comme en attestent les conclusions du rapport de l’évaluation finale conduite entre septembre et octobre 2006. C’est fort de cette reconnaissance que le CORAF/WECARD a signé, en février 2006, l’accord de coopération avec l’Union Economique et Monétaire OuestAfricaine pour la mise en œuvre de son volet recherches agricoles de la Politique Agricole de l’Union (PAU). Le lobbying déployé en début d’année avec l’organisation de la Conférence des bailleurs de fonds, a permis au Secrétariat Exécutif de mobiliser des ressources financières nécessaires à son
fonctionnement et à la mise en œuvre des activités de coopération scientifique.
Les chapitres « le Point de la recherche » ainsi que « l’Etat d’avancement des projets et programmes de recherche » du rapport renferment les informations fort utiles sur les principales activités et initiatives de coopération scientifique conduites en 2006. En vue de mieux jouer son rôle de coordination de la recherche, le Secrétariat Exécutif a, au cours de l’année 2006, vu ses capacités opérationnelles renforcées avec les recrutements du coordonnateur du nouveau Réseau Céréales, de l’expert en planification et de l’expert pour le suivi évaluation.
En conformité avec la tradition établie depuis 2004, et qui vise à faire mieux connaître un système national de recherches agricoles (SNRA) membre du CORAF/WECARD, le lecteur découvrira dans ce rapport, le Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR) du Ghana qui est à l’honneur. Bonne lecture à toutes et à tous. q
Dr Paco Sérémé Secrétaire Exécutif du CORAF/WECARD
Atelier du CORAF/WECARD à Saly Portudal dans le cadre de la préparation du nouveau Plan stratégique.
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RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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BILAN DE L’ANNEE 2006
Des défis relevés, des contraintes surmontées
2006 été une année de poursuite et d’exécution des activités du CORAF/WECARD dans le cadre du renforcement de la coopération, de la visibilité, de la mobilisation des ressources financières, du plaidoyer. Cependant, le CORAF/WECARD doit, malgré les acquis indéniables, faire face à de nombreux défis qui l’interpellent. L’institution doit notamment améliorer le fonctionnement de son Conseil d’Administration et de son organe consultatif.
L
’année 2006 a été une période d’intenses activités pour le Secrétariat Exécutif du CORAF/WECARD. L’exécution des activités a permis de faire des avancées très significatives. C’est le cas, entre autres, dans les domaines du renforcement de la coopération scientifique et non scientifique, du plaidoyer pour la recherche agricole dans la sous-région Afrique de l’Ouest et du Centre et de la mobilisation des ressources fInancières. Ces avancées ont aussi permis au CORAF/WECARD de renforcer son rôle de leadership dans la promotion de la coopération scientifique. Le renforcement du partenariat scientifique et non scientifique, en 2006, s’est fait sur la base d’une coordination et d’une coopération rigoureuses qui ont pris en compte le processus de révision du Plan stratégique du CORAF/WECARD. Ce processus, qui a commencé en juin 2006, a été planifié pour 2007. Le Plan doit durer dix années, de 2007 à 2016. Il prendra en compte les Plans opérationnels de cinq ans, moyens d’exécution détaillée du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA) dont le CORAF/WECARD a été officiellement désigné, RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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en décembre 2005 comme organe technique de la CEDEAO pour sa mise en œuvre. D’ailleurs, un accord de coopération similaire, signé en février 2006, lie l’UEMOA et le CORAF/WECARD. Sur un autre plan, le Secrétariat Exécutif a, en juin 2006, mandaté l’IFPRI pour procéder à une analyse économique, à partir du Système d’information géographique (SIG), des priorités de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Taux de croissance de 6,8 %
Ces priorités économiques quantifiées sont censées servir de base à la révision du Plan stratégique. Le Secrétariat a également mandaté l’IDLgroup pour apporter l’assistance technique nécessaire en vue de la révision du Plan stratégique et de la préparation du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) et du Programme de Productivité Agricole en Afrique Centrale (PPAAC). L’étude de l’IFPRI est achevée en octobre 2006. (Lire une synthèse en page 15).
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Le CORAF/WECARD en 2006
Un atelier du CORAF/WECARD en septembre 2006 à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Les conclusions et recommandations stratégiques laissent supposer que, bien qu’il existe des défis redoutables à relever afin d’améliorer la performance du secteur agricole en Afrique de l’Ouest, en vue de l’atteinte de l’OMD numéro un, cette tâche n’est guère impossible. Pour ce faire, la région doit s’efforcer d’atteindre un taux de croissance annuel moyen de 6,8 %, étant entendu que la situation varie largement d’un pays à un autre. Certains pays, notamment le Ghana, sont déjà sur la bonne voie pour atteindre l’OMD, au rythme de leur croissance actuelle. Il est possible de favoriser la réalisation des taux de croissance nécessaires pour le secteur agricole, en particulier si le potentiel d’amélioration de la productivité peut être pleinement réalisé. La plupart des pays pourraient enregistrer des taux de croissance agricole supérieurs à 5 % et environ la moitié (9 pays), des taux supérieurs à 6 %. Par conséquent, l’étude recommande que les gouvernements des Etas de l’Afrique de l’Ouest et du Centre investissent dans une combinaison de mesures afin d’atteindre les objectifs. Il s’agit notamment de stimuler la croissance de la productivité en mettant l’accent sur les sous-secteurs qui enregistrent une forte demande en Afrique de
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l’Ouest et du Centre, de renforcer les marchés agricoles régionaux, les échanges et l’intégration économique, etc. La mise en œuvre du Programme Sub-Saharan Africa Challenge–KKM PLS fait suite à l’achèvement du processus de sélection des projets pour les trois zones agroécologiques. La Commission Européenne – l’un des principaux partenaires au développement pour la Phase initiale – et le Comité Scientifique du Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (CGIAR) ont procédé à des revues de la Phase initiale. Les deux revues ont été positives et ont débouché sur un certain nombre de suggestions et de recommandations concernant le programme. La phase suivante – Phase d’exécution – devait démarrer au début de 2007. Le Plan d’action pour le développement de la biotechnologie et la biosécurité dans les pays de la CEDEAO, qui fait suite aux recommandations de la Conférence ministérielle de juin 2005, a été parachevé en mars 2006. Le principal objectif des plans d’action s’inscrit dans le cadre de l’objectif de la CEDEAO qui consiste à contribuer de manière durable à la sécurité alimentaire des populations, au développement économique et RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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Le CORAF/WECARD en 2006
A travers son action, le CORAF entend contribuer de manière durable à la réduction de la pauvreté. social et à la réduction de la pauvreté dans ses pays membres. Les objectifs opérationnels du plan consistent, entre autres, à développer la biotechnologie dans la région de la CEDEAO afin d’améliorer la productivité et la compétitivité de l’agriculture et d’assurer une gestion durable des ressources génétiques.
Gestion des ressources naturelles En mars 2006, le Secrétariat Exécutif du CORAF/WECARD a entrepris une étude à l’échelle sous-régionale visant à évaluer l’impact de la recherche sur la Gestion des ressources naturelles dans la zone sahélienne de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette étude, qui s’est acheRAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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vée en septembre 2006, a permis d’identifier 25 technologies en plus de 5 méthodes susceptibles de favoriser leur adoption. Une analyse économique détaillée de trois de ces technologies a été faite. L’étude a indiqué un taux d’adoption des technologies de l’ordre de 2 à 90 %. Quant à l’analyse coûts-avantages, elle a indiqué 18 % de gain dû à l’adoption des techniques appropriées. En avril 2006, le Secrétariat, en collaboration avec le Comité Scientifique et Technique, a élaboré les termes de référence et lancé l’évaluation à moyen terme de 12 projets compétitifs en cours d’exécution. L’exercice a commencé en septembre et s’est achevé au début du mois d’octobre 2006. Le principal objectif de l’exercice de suivi consistait à faire le bilan des progrès accomplis par les différents projets et d’évaluer leurs besoins éventuels de réorientations nécessaires pour la réalisation des objectifs visés. La mise au point du Plan à moyen terme (PMT) commun du GC a commencé le 2 mai 2005, sur la base des Priorités du système du CGIAR pour la période 2005-2015. Dix centres du CGIAR (ADRAO, IITA, ICRISAT, ILRI, IWMI, ICRAF, IPGRI, CIAT, CIFOR et IFPRI) ont pris part à cet exercice. La première réunion générale de l’ensemble des parties prenantes, à laquelle ont participé les SNRA et le Secrétariat du CORAF/WECARD, s’est tenue en octobre 2005. Depuis cette date, une série d’autres consultations ont été organisées dont celles de Dakar (mars 2006), de Nairobi (juin 2006) et de Cotonou (novembre 2006). Un cadre logique global du CGIAR a été mis au point pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. En ce qui concerne les relations avec la Fondation pour la Technologie de l’Agriculture Africaine (AATF), il faut dire que, suite à la signature de l’accord de partenariat entre l’AATF et le CORAF/WECARD, des contributions techniques ont été apportées par le CORAF/WECARD à la mise au point du Plan stratégique de la Fondation sous forme de réponses constructives à son questionnaire structuré. La participation du CORAF/WECARD à l’atelier final qui a élaboré le Plan stratégique de la Fondation a été fort appréciée, compte tenu des réponses que l’institution a apportées aux questions auxquelles l’AATF prévoit de se consacrer. La signature d’un protocole d’accord par les deux institutions en
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Le CORAF/WECARD en 2006
En 2006, les résultats de la recherche dans la sous-région ont été capitalisés dans une base de données sous-régionale. octobre 2006, devrait ouvrir la voie à une franche collaboration en 2007, avec l’achèvement du Plan opérationnel pour la sous-région et le recrutement du coordonnateur chargé de la bio-technologie.
Résultats de la recherche
Les résultats de la recherche, dans la sousrégion ont été capitalisés, en 2006, dans une base de données sous-régionale. C’est dans un tel cadre qu’a eu lieu la mise en œuvre du volet Information et Communication. Cette mise en œuvre intègre plusieurs axes comme la poursuite de la formation à distance dont la première session, initiée par le CORAF/WECARD entre août 2005 et janvier 2006, a accueilli 987 inscrits. Compte tenu de l’intérêt que cette initiative pionnière a suscité, notamment au niveau du FARA, ce dernier s’est engagé à étendre au niveau continental cette expérience du CORAF/WECARD. Ainsi, des discussions ont été engagées entre le CORAF/WECARD, le FARA et le ZADI, le partenaire technique, pour le montage et la mise en œuvre d’une deuxième session de formation à distance au niveau continental.
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Un autre axe est lié à la mise en place des groupes PhProjekt. En plus des 21 groupes nationaux mis en place et regroupant différents acteurs des SNRA, quelques nouveaux groupes spécifiques ont été mis en place, notamment dans le cadre du DPSAR : il s’agit du groupe de pilotage (CORAF-PLAN) et du groupe des partenaires financiers (CORAF-FP-R). Une présentation de la plateforme a été faite in situ pendant l’atelier de définition des priorités de la recherche dans le cadre de la révision du Plan stratégique du CORAF/WECARD, tenu les 14 et 15 novembre 2006 à Saly Portudal au Sénégal. À l’issue de cette présentation, plusieurs acteurs des SNRA ont manifesté un fort intérêt à faire partie du système. Ceci devrait se traduire par une augmentation substantielle du nombre d’inscrits, qui s’élevait à 1497 au 16 novembre 2006. En plus des acteurs des SNRA, cet intérêt a aussi été noté auprès de certains partenaires financiers ainsi qu’auprès des centres du CGIAR. Cette plateforme jouera un rôle essentiel dans les échanges, et le partage de ressources informationnelles, ainsi que la communication entre les différents acteurs pendant et après le processus RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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Le CORAF/WECARD en 2006
de développement du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) et du Programme de Productivité Agricole en Afrique Centrale (PPAAC).
Publications Après la publication de deux premiers numéros en 2005, la poursuite de la parution de la revue scientifique n’a pu se faire à cause des contraintes financières, dues à la non mobilisation des ressources financières prévues à cet effet. Pour les mêmes raisons, les actions prévues pour le renforcement de la revue scientifique en moyens d’édition, n’ont pu se faire. Les dispositions sont en train d’être prises pour relancer la publication de la revue et mettre en œuvre les actions prévues pour son renforcement.
Les numéros 36, 37 et 38 de la lettre d’information Coraf Action ont été publiés et diffusés sur Internet. La diffusion par voie postale a été suspendue temporairement pour des raisons financières. Le retard accusé dans la régularité de la parution est en voie d’être résorbé. Ceci permettra de retrouver la parution normale à partir du 40ème numéro dont la sortie était prévue en janvier 2006. Par ailleurs, un CD-Rom contenant les numéros 1 à 36 de Coraf Action, en versions anglaise et RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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française, a été produit en 250 exemplaires. Une cinquantaine de ces CD-Rom ont déjà été diffusés auprès des lecteurs. Deux ateliers de formation étaient prévus : l’un sur la formulation de projets de recherche, l’autre sur la formation des formateurs en communication scientifique. L’organisation de ces deux ateliers devait être financée par le Centre Technique de Coopération Agricole (CTA). Mais, suite au changement de politique de partenariat intervenu en la matière au niveau du CTA, une option différente a été prise, consistant à faire participer, avec la prise en charge du CTA, les chercheurs du CORAF/WECARD aux ateliers similaires organisés par des institutions spécialisées dans ces domaines.
Information agricole La principale activité menée dans le cadre du développement et du renforcement du partenariat avec d’autres systèmes d’information a porté sur la participation à la Conférence internationale organisée sous l’égide de l’Association pour l’Amélioration de la Recherche Agricole en Afrique de l’Est et du Centre (ASARECA). Cette conférence a été organisée au mois de mai à Nairobi et a regroupé plus de 300 participants sur le thème “Managing Agricultural Information for Improved Food Security and Sustainable Livelihoods in Africa”. Elle a servi de cadre à la mise en place du chapitre Afrique de l’Association internationale des spécialistes de l’information agricole (AISIA). Le gestionnaire de l’information et de la communication du CORAF/WECARD a ainsi été choisi pour occuper le poste de vice-président du bureau de la nouvelle association, renforçant ainsi la visibilité et le positionnement du CORAF/WECARD aux niveaux régional et international. Par ailleurs, plusieurs activités visant à poursuivre le renforcement de la visibilité du CORAF/WECARD ont été menées. C’est ainsi qu’un nouveau dépliant institutionnel a été produit. Les informations concernant l’institution, lors des ateliers de Saly en novembre 2006, ont fait l’objet d’une large diffusion par plusieurs médias (radio, télévision,
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Le CORAF/WECARD en 2006
journaux), aux niveaux national, sous-régional et international. Une enseigne lumineuse et un totem lumineux, localisant le Secrétariat exécutif, ont été réalisés tandis que diverses informations ont été diffusées à travers Internet. Le site web a été régulièrement mis à jour et a servi au lancement de plusieurs appels à candidatures pour les différents recrutements que le CORAF/WECARD a effectués pendant la période en revue (assistant de programme, responsable comptable, planificateur, évaluateur d’impact, coordonnateur biotechnologie, coordonnateur du Réseau Céréales). Il a aussi servi à la diffusion de différentes informations concernant l’institution, ainsi que des numéros de Coraf Action, palliant ainsi aux difficultés de diffusion par voie postale de cette lettre d’information. Quant au plaidoyer pour la recherche agricole, il s’est fait aussi bien à travers des missions de représentation que des rencontres bilatérales avec les Communautés économiques régionales (CER) et organisations intergouvernementales du secteur agricole et les partenaires financiers.
Mobilisation de ressources Les actions de lobbying pour la mobilisation des ressources financières, engagées en début d’année avec l’organisation de la Conférence des bailleurs de fonds du CORAF/WECARD, se sont poursuivies au cours de l’année. Les ressources mobilisées au cours du second semestre se sont surtout axées sur le financement du processus de révision du Plan stratégique et l’élaboration du PPAAO et du PPAAC. Ces programmes, qui s’inscrivent dans la mise en œuvre du Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA), dans le respect des principes du Cadre du programme africain pour la productivité agricole (FAAPP), serviront de base de mobilisation des ressources pour le financement de la recherche agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre au cours des prochaines années. Les ressources ont été mobilisées, pour un montant de 1 424 846 dollars américains, au niveau du DFID dans le cadre du financement du processus de révision du Plan stratégique et le
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développement du Programme d’amélioration de la productivité agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre. La Banque mondiale a, pour un montant de 748 500 $US, financé des activités de préparation du Programme ouest-africain de productivité agricole, à travers l’accord de subvention signé entre la Banque mondiale et la CEDEAO, en septembre 2005. Pour 901 751 $US, l’USAID a soutenu le développement institutionnel du CORAF, le lancement des activités du Réseau Céréales et de l’Unité biotechnologie ; il a aussi appuyé les activités de préparation de révision du Plan stratégique et d’élaboration du programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre. Le FARA, pour sa part, a signé une lettre d’agrément entre avec le CORAF/WECARD en octobre 2006 pour la mise en œuvre de la phase pilote du Programme Challenge en Afrique subsaharienne dans le site de Kano/Katsina/Maradi, avec un montant de 60 000 $US. Le CRDI a fait une contribution à l’organisation de l’atelier sur la reconstruction et la réhabilitation en situation de post-conflit armé, pour un montant de 23 000 $US. En dépit des relances opérées en mars et avril 2006, seul deux pays ont opéré le versement de leurs cotisations. Il s’agit du Togo qui, par le biais de l’Institut togolais de recherches agricoles, a versé 500 000 FCFA, ce qui représente la moitié de sa contribution annuelle. Il y a aussi la Côte d’Ivoire qui a soldé ses cotisations de 2005 et 2006 soit 2 000 000 FCFA et anticipé, pour le même montant, sur ses contributions pour 2007. Ce faible taux d’entrée des cotisations mérite une attention particulière du Conseil d’administration car cette situation interpelle l’institution sur deux plans : le respect de ses textes organiques et son appropriation par ses membres. L’audit des comptes annuels de l’exercice 2005 par le cabinet BDO/MBA s’est déroulé au cours du mois de juillet 2006 et le rapport a été reçu en octobre 2006. Il certifie sans réserve les états financiers de 2005. En somme, les chantiers ouverts au cours du premier semestre de 2006 et qui se sont consolidés au second semestre, permettent de présager de meilleures perspectives pour le CORAF dans la mise en œuvre d’une coopération sous-régionale RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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Le CORAF/WECARD en 2006
réussie centrée sur le Pilier IV du Programme détaillé de productivité agricole en Afrique. Le renforcement en ressources humaines du Secrétariat Exécutif avec l’arrivée en décembre 2006 du coordonnateur du Réseau Céréales, tout comme celles qui sont attendues en janvier 2007 des deux experts en planification et suivi d’évaluation d’impact, et le recrutement envisagé en début d’année 2007 du coordonnateur régional de biotechnologie et d’un auditeur interne, devraient per-
AUDIT ET CERTIFICATION DES COMPTES DE L’EXERCICE 2006
mettre au Secrétariat Exécutif d’être mieux étoffé pour faire face aux nombreux défis qui interpellent l’Association. Cependant, en dépit de ce renforcement de la capacité en ressources humaines du Secrétariat exécutif, une meilleure organisation du fonctionnement du Conseil d’Administration et de son organe consultatif qu’est le Comité Scientifique et Technique (CST) s’impose aux fins d’une meilleure appropriation de l’Association par ses membres. q
Les comptes de l’exercice 2006, du 1er janvier au 31 décembre, ont été audités et certifiés, le 21 août 2007, par le cabinet BDO MBA sis à Dakar (Sénégal).
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Le CORAF/WECARD en 2006
COMPTE D’EXPLOITATION DU SECRETARIAT EXECUTIF DU CORAF/WECARD (en milliers de francs CFA) 2006
2005
2004
Comptes certifiés
Comptes certifiés
Comptes certifiés
Subvention d’exploitation
1 475 320
1 657 039
1 344 184
Transfert aux unités opérationnelles et projets
529 987
838 688
593 635
Total des ressources
967 889
846 498
801 463
193 299
188 650
151 883
90 248
92 218
69 833
498 451
346 370
256 398
51 275
37 976
-
RESSOURCES
Contribution des SNRA
Autres produits
DEPENSES
Charges fixes de structure Autres charges de fonctionnement
Réunions statutaires Activités spécifiques et professionnelles Investissements Amortissements et provisions
Total des dépenses Résultat de l’exercice 14
20 000
2 547
77 208
14 978
925 459
42 430
18 000
10 147
82 514
86 284
834 012
12 486
21 000
29 944
42 600
8 504
529 218 272 248
RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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Le CORAF/WECARD en 2006
ETUDE IFPRI
Alternatives stratégiques pour la croissance agricole
Une étude préparée par l’Institut international de recherches sur les politiques agricoles (IFPRI), à la demande du CORAF/WECARD qui l’a financée avec l’USAID, montre qu’il n’est pas impossible pour l’Afrique de l’Ouest d’atteindre le premier des OMD (réduire de moitié la pauvreté d’ici 2015).
Intitulée « Alternatives régionales stratégiques pour la croissance agricole et la réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest », l’étude de l’IFPRI, réalisée en collaboration avec l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), la CEDEAO et le CORAF/WECARD, dégage des priorités pour l’agriculture dans la perspective de générer une croissance économique et une réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest. L’étude suggère qu’il n’est pas impossible, au moment où il y a des défis à relever pour améliorer la performance du secteur agricole, d’atteindre le premier des objectifs des OMD. Mais l’Afrique de l’Ouest et du Centre aura besoin, pour y arriver, d’un taux de croissance moyen de 6,8 % par an. Cette moyenne varie cependant largement d’un pays à un autre (cf. graphique ci-dessous). Des pays comme le Ghana, le Bénin et le Nigéria sont déjà sur la bonne voie pour atteindre l’OMD N° 1. En définitive, selon l’étude de l’IFPRI, il est possible de stimuler le taux de croissance adéquat, spécialement si le potentiel entier de producUne croissance de 6 % du PNB agricole est possible pour la plupart des pays africains.
Source : EMM model simulation results.
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Revenu net par habitant pour la production agricole, de 1961 à 2005, pour les pays développés (developing countries), la CEDEAO (ECOWAS), l’Afrique subsaharienne (SSA) et la CEEAC (ECCAS). Source : IFPRI 2006.
tivité est réalisé. En identifiant une série d’alternatives pour le développement de priorités pour l’agriculture, qui intéressent l’Afrique de l’Ouest et du Centre à tous les niveaux, l’étude permet aussi de délimiter le contexte dans lequel des organisations comme la CEDEAO, le CORAF/WECARD et leurs partenaires positionnent leurs propres stratégies et plans d’action.
Riz et élevage
Les résultats d’analyse font ressortir que le riz semble avoir le plus gros potentiel de croissance et qu’il est susceptible de générer les plus grands bénéfices à plusieurs pays. L’élevage peut aussi être une option stratégique importante pour la production de croissance. Si ce secteur croît au même niveau, il pourrait contribuer encore davantage à la croissance agricole au Sahel. q
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Les réseaux de recherche
AMELIORATION DES ENGRAIS COTON
Nouvelle approche de la fertilisation des sols tropicaux
La très faible évolution des formules d’engrais coton, depuis leur mise en œuvre dans les années 1970, a poussé le Togo, le Mali, le Burkina Faso et le Bénin a militer en faveur de leur actualisation. C’est dans ce cadre que des recherches pour la mise au point d’une approche de fertilisation valable sur les sols ferrugineux tropicaux (SFT) sont menées avec l’appui du CORAF/WECARD. L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la production cotonnière dans ces pays. Il s’agit de mettre à la
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disposition des cotonculteurs africains des formules d’engrais contenant plus de potassium et de magnésium et moins de phosphore. De tels formules d’engrais permettront une meilleure intensification de la culture du coton. La mise en œuvre de la recherche a permis, dans un premier temps, de réaliser une étude diagnostique des déficiences foliaires. Menée au Mali en 2004 et 2005, puis au Burkina Faso, au Togo et au Bénin en 2005, cette étude a débouché sur l’identification des insuffisances des formules actuellement utilisées : rareté voire absence de phosphore, déficiences en potassium et en magnésium. D’où la pertinence de vulgariser de nouvelles formules qui renversent la tendance, en résolvant les problèmes de phosphore et autres oligo-éléments. Par ailleurs, les chercheurs se sont rapprochés de trois sociétés qui fabriquent et formulent les engrais. Pour répondre aux problèmes de fertilité et de fertilisation, ces sociétés ont proposé de nouvelles formules « testées dans des conditions agro-climatiques différentes dans le but de pouvoir faire des propositions qui seront agronomiquement et économiquement acceptables pour tous ». Les résultats obtenus de l’étude des déficiences minérales à partir des symptômes visuels en 2004 se sont confirmés en 2005. Les chercheurs n’ont pas observé de déficience en phosphore et la déficience en azote était diffuse. Cependant la confirmation est très nette avec le potassium et le magnésium. q
Objectif : contribuer à l’amélioration de la production cotonnière au Bénin, au Burkina Faso, au Mali et au Togo.
RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
Le point de la r e c h e r c h e
Les réseaux de recherche
RIZ AU BURKINA FASO Une étude pour montrer les préférences des consommateurs
Au Burkina Faso, les chercheurs de l’Institut National des Etudes et de Recherches Agricoles (INERA) ont testé de nouvelles progénitures de riz dans les plaines, à partir de croisements intra et interspécifiques. Une étude menée par Mme Kadietou Zida et son équipe a montré les caractéristiques et types de riz préférés des consommateurs des villes de Ouagadougou et Bobo Dioulasso. Intitulée Evaluation de la qualité des variétés de riz obtenues à partir d’un croisement intra et interspécifique, l’étude est fondée sur 18 intra et interspécifiques variétés de riz sélectionnées dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de coopérative de production de riz entre l’INERA et l’ADRAO, et 19 types de riz collectés chez les consommateurs de Ouagadougou et Bobo Dioulasso. L’objectif d’une telle étude est d’évaluer les préférences des consommateurs par rapport aux nouvelles méthodes de culture de riz en milieu bas qui sont en train d’être testées en collaboration avec le Réseau Ouest et Centre Africain du Riz (ROCARIZ), tout en tenant compte de celles pratiquées et disponibles sur le marché. L’étude permet aussi d’identifier les caractéristiques physico-chimiques, organoleptiques et culinaires des nouvelles variétés.
Importation : renverser la tendance
L’étude a été réalisée à partir de questionnaires. A Ouagadougou, 353 chefs de ménages, 125 gérants de restaurants et 70 commerçants grossistes ont été enquêtés. A Bobo Dioulasso, ils étaient 318 chefs de ménages, 103 gérants de restaurants et 53 grossistes. L’étude est intervenue dans un environnement où la consommation de riz est essentielle dans les habitudes alimentaires des Burkinabè. Dans ce pays, les efforts de production locale ont d’ailleurs été augmentés ces dernières années avec la ferme intention de renverser la tendance à l’importation de riz. Les chercheurs, dans ce domaine, sont convaincus que, pour rendre plus compétitive la production locale de riz, il serait important d’avoir une bonne compréhension de ses propriétés physico-chimiques qui affectent directement sa cuisson et son goût. C’est pourquoi les résultats peuvent être inclus dans les programmes et thèmes de recherche, et même étendus à d’autres types de culture de riz. q RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
MAïS Contre le striga, la sécheresse et le baisse de la fertilité des sols
La mise en œuvre des activités du Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche Collaborative sur le Maïs (WECAMAN) est financée par la Nippon Foundation, et exécutée par 11 pays : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Nigéria, le Sénégal, le Tchad et le Togo. L’ONG SG 2000 a également été associée à ses activités. L’objectif du WECAMAN est d’assister les programmes nationaux de maïs en Afrique de l’Ouest et du Centre dans l’exploitation commune de leurs ressources afin de combattre les contraintes communes aux pays de cette sous-région à travers le développement et le transfert de technologies appropriées et durables. Les activités planifiées concernent les tests et démonstrations dans les exploitations agricoles, la production communautaire de semences, des essais régionaux, des multiplications de semences et la maintenance de variétés. La promotion de la demande en maïs, à travers l’amélioration des marchés et l’accroissement des capacités des programmes nationaux maïs à générer et transférer des technologies entrent aussi dans ce sens.
Un niveau élevé de résistance
Des progrès ont été faits par le WECAMAN dans la perspective de l’atteinte des objectifs fixés entre le 1er octobre 2005 et le 30 septembre 2006. C’est ainsi que les communautés des pays concernés par la mise en œuvre du programme ont produit environ 329 tonnes de semences commercialisables, 35 tonnes de semis, et 6 tonnes de semences pour la reproduction de variétés à court et très court terme. De plus, 339 agriculteurs et producteurs ont été formés dans la production de semences. En définitive, un total de 1574 kg de semences de QPM et de variétés « endosperm », avec un niveau élevé de résistance au MSV, a été obtenu par les différents SNRA de l’Afrique de l’Ouest et du Centre dans le cadre des tests réalisés dans les champs et d’autres activités de recherches de 2006. Le WECAMAN va mettre l’accent sur le combat contre le striga, la sécheresse et le déclin de la fertilité des sols dans le cadre de la culture du maïs. q
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Le point de la r e c h e r c h e
Les réseaux de recherche
Il est important de conserver les ressources génétiques des plantes de la sous-région.
RESSOURCES GENETIQUES DES PLANTES Une stratégie régionale pour une meilleure gestion
Plusieurs organisations internationales de recherche reconnaissent, sur la base d’études, l’importance de la promotion, de la conservation et de l’utilisation durable des ressources génétiques des plantes dans le développement de l’agriculture pour le bien-être des générations actuelles et futures. En Afrique de l’Ouest et du Centre, une stratégie régionale pour la gestion des ressources génétiques des plantes a été élaborée dans le cadre d’une collaboration qui explique la mise en place, depuis février 1998, du Réseau des Ressources Génétiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (GRENEWECA / ROCAREG). Ce réseau, qui couvre 24 pays, a pour missions essentielles la promotion de la conservation et de l’utilisation des ressources génétiques des plantes, en même temps que le développement d’une prise de conscience sur leur importance Il s’attelle aussi à encourager et à prendre en charge la réalisation d’activités en vue d’améliorer la gestion des
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ressources génétiques en Afrique de l’Ouest et du Centre dans la perspective d’aider à éradiquer la pauvreté, augmenter la sécurité ali-mentaire et protéger l’environnement. GRENEWECA met aussi l’accent sur l’importance de la conservation des ressources génétiques dans les pays de la sous-région. Il assiste, par la même occasion, dans ce domaine, les programmes nationaux à s’engager activement dans l’adoption et l’implantation des lois et conventions internationales suivantes : Convention sur la Diversité Biologique (CDB), le GPA et le Traité International sur les Ressources Génétiques des Plantes pour l’Alimentation et l’Agriculture. Pour permettre à GRENEWECA d’atteindre ses objectifs, le CORAF/WECARD a organisé une série de conférences régionales. La première a eu lieu à Ibadan au Nigéria, du 26 au 30 avril 2004 au cours de laquelle de solides recommandations y ont été formulées dont une meilleure collaboration régionale et la mise en place d’un mécanisme de coopération utilisant l’approche du Centre nodal d’excellence qui est un concept à développer et à approfondir davantage. C’est aussi un mécanisme régional de partage des responsabilités dans le management des ressources génétiques des plantes. q RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
Le point de la r e c h e r c h e
Les réseaux de recherche
SORGHO Pari sur des variétés à rendement supérieur
Le Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche sur le Sorgho (WCASNR/ROCARS) est financé par l’USAID (Agence Américaine pour l’Aide Internationale au Développement) et exécuté, depuis octobre 2006, par les systèmes nationaux de recherche de six pays (Burkina Faso, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal et Togo) et l’ICRISAT (Institut International de Recherche sur les Cultures pour les Tropiques Semi-Arides). Son objectif est de documenter et de vulgariser les recherches antérieures dans le domaine de la culture du sorgho, d’en identifier les variétés à rendement supérieur, les graines adaptées et appropriées à la zone soudano-sahélienne d’Afrique de l’Ouest. Il s’agit aussi d’accroître la communication et l’échange de technologies à travers un partage d’information et de renforcement de capacités. Les activités planifiées du Réseau ont débuté par la publication de guides technologiques et d’un rapport en anglais et en français sur les activités, ainsi que par l’évaluation des nouveaux sorghos hybrides plusieurs fois à l’essai.
RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
La conduite de travaux d’ateliers en vue de la mise en place de plan d’affaires pour les entreprises de semences et leur coordination font également partie de la mise en œuvre de ce projet.
Meilleurs rendements
En partenariat avec l’ICRISAT, les systèmes nationaux de recherche agricole des pays concernés ont commencé à tester les premiers sorghos hybrides expérimentaux. Les essais hybrides, comprenant entre 12 et 55 entrées, ont été expérimentés dans la partie Nord de la zone soudanienne (Bambey au Sénégal, Saria au Burkina Faso), la partie Sud de cette même zone (Bengou au Niger, Sinthiou au Sénégal, Sotuba au Mali et ICRISAT Samanko au Mali, avec deux différentes dates de semences). L’expérimenttion a aussi concerné la zone de Samaru au Nigéria. Les meilleurs rendements obtenus des sorghos hybrides ont montré une supériorité comprise entre 17 et 58 % du niveau local ; ceci équivaut à des rendements compris entre 0,3 et 0,9 tonne de plus. En outre, ces variétés de sorgho hybride à haut rendement sont aptes à créer une importante plus-value pour les entreprises de commercialisation de semences de la sous-région. q
Culture du sorgho. Les expérimentations du ROCARS ont montré des rendements nettement supérieurs.
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Le point de la r e c h e r c h e
Les projets de recherche
“CROP-LIVESTOCK INTEGRATION” Un moyen d’améliorer les rendements
Le projet dénommé Crop-Livestock Integration for Sustainable Natural Resources Management in the Sub-Humid and Highland Zones of West and Central Africa est financé, de 2003 à 2006, par le CRDI (Centre de Recherches sur le Développement International). L’ILRI (Centre International de Recherche sur le Bétail) est chargé de l’exécuter dans quatre pays : Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana et Togo. Il s’agit de voir, comment intégrer et améliorer, dans les zones semi-humides et montagneuses d’Afrique de l’Ouest et du Centre, l’utilisation des déchets du bétail dans la récolte, dans la perspective d’une gestion durable des ressources naturelles. L’objectif est aussi d’augmenter la productivité et la pérennité des systèmes intégrés de récolte. Ceci permet aux petits producteurs de ces zones de pouvoir contribuer à la sécurité alimentaire, à la réduction de la pauvreté et à la sauvegarde de l’écosystème. La mise en œuvre du projet a commencé, dans chaque site identifié, par un diagnostic participatif rural qui a permis de sélectionner les agriculteurs devant y participer sous l’encadrement des chercheurs issus des SNRA. La définition et l’identification des ressources et techniques nécessaires ont suivi, en tenant compte des politiques environnementales et socio-économiques mais aussi de l’approche genre. La formation des formateurs a ciblé 10 personnes, soit deux par site. Chaque formateur travaille directement avec 12 agriculteurs. La seconde et la troisième années de mise en œuvre du projet ont permis aux chercheurs, aux formateurs et aux autres partenaires, notamment des ONG, de travailler directement avec les agriculteurs et d’introduire dans le système agricole une variété de légumes à fort rendement.
Vulgarisation de la technologie
Les résultats sont satisfaisants. En Côte d’Ivoire, par exemple, les femmes qui ont travaillé dans le projet se sont organisées pour mettre en place une association des productrices de légumes tout en augmentant leur capacité d’influence dans le secteur. Dans chaque site d’expérimentation du projet, l’utilisation du cajanus cajan – une légumineuse – dans l’alimentation et la sécurité alimentaire a été bénéfique. Au Ghana, les résultats montrent que le cajanus cajan, utilisé comme aliment,
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améliore de 57 % les revenus nets des populations. Au Togo, il y a eu une amélioration de plus de 50 % après l’adoption des technologies de culture des légumes. L’investissement en compost dans la production de légumes a par ailleurs montré une amélioration des revenus à hauteur d’un million de francs CFA par agriculteur et par hectare. En définitive, le projet a été bénéfique dans la production du matériel de vulgarisation de la technologie. C’est ainsi qu’un manuel sur la fabrication du compost à l’intention des agricultures a été produit par l’équipe du Cameroun. Par ailleurs, onze articles sont parus dans un livre édité par le CRDI, trois mémoires de maîtrise en science ont été soutenus grâce aux recherches dans le projet, et plus de dix rapports scientifiques ont été publiés par des étudiants engagés sous divers aspects dans la mise en œuvre. q
IGNAMES Des systèmes de production compétitifs pour améliorer les moyens d’existence
Le projet d’amélioration des moyens d’existence à travers des systèmes productifs et compétitifs de culture d’igname en Afrique de l’Ouest et du Centre est financé par le FIDA (Fonds International de Développement Agricole) et exécuté par plusieurs partenaires dans six pays : Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria et Togo. C’est un programme de recherche-développement dont le but est d’augmenter les moyens d’existence des producteurs, commerçants et consommateurs d’ignames. L’approche consiste à accroître simultanément l’offre et la demande en igname.
Nouveaux produits à base d’ignames
Le projet est exécuté à partir de plusieurs activités divisées en huit axes majeurs. Il y a le développement, la validation et la promotion des technologies pour accroître la productivité. Une fois cela fait, il s’ensuit une propagation rapide des technologies validées et promues. A cela s’ajoute une meilleure compréhension du marché de la demande en igname. La promotion et le développement de nouveaux produits alimentaires à base d’igname sont d’autres axes majeurs inclus dans ce projet. Les partenaires voient aussi leur capacité renforcée en matière de recherche-développement, en même temps que sont vulgarisées et partagées les informations relatives aux technologies sur la culture d’ignames. Depuis sa mise en œuvre, 51 activités de recherchedéveloppement ont pu être exécutées dans les six pays concernés. q RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
Le point de la recherche
Les pôles de recherche
EXTENSION DU PRASAC
Une approche participative pour de nouvelles thématiques régionales
L’extension des activités du PRASAC à d’autres zones écologiques de l’espace CEMAC, est passée par l’élaboration participative de nouvelles thématiques régionales ayant mobilisé l’ensemble des pays de la communauté ainsi que certains partenaires régionaux et internationaux. Quant au projet ARDESAC, il comprend 13 programmes qui s’exécutent au Cameroun, en Centrafrique et au Tchad.
Deux objectifs majeurs ont structuré les activités du PRASAC (Pôle Régional de Recherche Appliquée au Développement des Savanes d’Afrique Centrale) en 2006-2007. Il s’agit de la poursuite de la mise en œuvre du projet ARDESAC (Appui à la Recherche Régionale pour le Développement Durable des Savanes d’Afrique Centrale) et de l’extension des activités du PRASAC. Le premier objectif qui est lié à la mise en œuvre du projet ARDESAC fait l’objet du protocole d’accord signé en juillet 2004 entre la CEMAC et le Ministère français des Affaires Etrangères. Le projet comprend 13 programmes qui s’exécutent au Cameroun, en Centrafrique et au Tchad. Il a pour finalité de contribuer à l’amélioration de la compétence des acteurs en charge des objectifs de réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire des villes et campagnes, tout en préservant les ressources naturelles et la durabilité de leur exploitation. Plus spécifiquement, le projet vise à renforcer les capacités de recherche, les collaborations régionales et le partenariat avec les institutions scientifiques internationales.
Renforcement de capacités
Il s’emploie aussi à encourager l’implication des capacités de recherche dans les processus de développement, à accompagner et appuyer la capitalisation de l’information scientifique, technique et socio-économique dans le cadre de système d’information. Le projet ARDESAC poursuit et multiplie les travaux de mise au point d’innovations, de test et de transfert d’innovations pertinentes. Il répond aux grandes questions concernant la gestion durable des espaces agricoles, forestiers et pastoraux et des aires protégées, de leurs ressources naturelles, de la biodiversité et de la fertilité. Les 13 programmes du projet sont organisés autour de trois axes : la gestion des espaces, des ressources
RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
La consommation moyenne annuelle de fruits par habitant reste encore faible en Afrique.
naturelles et de l’environnement ; la gestion de l’aide à la décision pour les exploitations et les systèmes de production et la gestion de l’organisation des filières et de la valorisation des produits. Depuis son démarrage, plusieurs actions de renforcement des capacités, par des formations diplômantes et des formations spécifiques ainsi que par l’acquisition de matériels, ont été entreprises en faveur des chercheurs impliqués dans la mise en œuvre.
Dix programmes prioritaires
La dernière tranche annuelle de financement est attendue en juin 2008. Elle permettra de couvrir les dépenses de juillet 2008 à juin 2009. Durant le premier semestre 2009, il est prévu la tenue d’un colloque international qui sera l’occasion de faire la synthèse des travaux du projet. En ce qui concerne l’extension des activités du PRASAC à d’autres zones écologiques de l’espace
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Le point de la recherche
Les pôles de recherche
CEMAC, elle passe par l’élaboration participative de nouvelles thématiques régionales ayant mobilisé l’ensemble des pays de la communauté ainsi que certains partenaires régionaux et internationaux. Cette extension a été impulsée par les assises de la Conférence Annuelle des Recteurs des Universités et des Responsables des Organismes de Recherche (CRUROR/AC) qui comporte en son sein un groupe de recherche. Au cours de l’atelier d’octobre 2006, tenu à Douala (Cameroun), 60 chercheurs venus des six pays de la communauté et leurs partenaires régionaux et internationaux ont identifié une dizaine de programmes régionaux prioritaires qui font l’objet d’un document de présentation qui sera largement diffusé en vue de susciter des manifestations d’intérêt à collaborer. Le processus ainsi enclenché est continu et de nouvelles propositions seront enregistrées.
Cartographie des acteurs et marchés
Il faut dire que quatre principaux bassins de production couvrant 141 localités ont été identifiés dans la zone PRASAC du Cameroun. Malgré la grande diversité de la production fruitière (onze espèces environ), on observe une spécialisation des bassins de production avec la mangue et l’avocat comme spéculations dominantes dans l’Adamaoua, la mangue, les agrumes et la goyave dans le Nord et l’extrême–Nord. Des résultats presque similaires ont été obtenus au Tchad. Cette phase sur l’identification des bassins de production devrait être complétée par une analyse de la filière pour appréhender les relations entre les zones de
production et les principaux centres de consommation. L’ensemble des pays de la zone PRASAC offre des conditions agro-écologiques assez favorables à la production d’une gamme variée de fruits. La production cumulée des fruits et légumes du Cameroun, de la République Centrafricaine et du Tchad est passée de 2,45 millions de tonnes en 1979 à 4,03 millions de tonnes en 2003 (FAOSTAT, 2007). En dépit de ces disponibilités fruitières, la consommation annuelle par habitant reste faible. Au Cameroun par exemple, la consommation annuelle par habitant se chiffre à 19 kg alors que la FAO recommande pour une alimentation améliorée 70 kg par an (Temple, 2001). Dans la sous-région d’Afrique Centrale, la plupart des études menées sur les fruits sont orientées sur quelques aspects économiques, les aspects de production et de valorisation technologique de la filière (Kameni et Layla, 2002 ; Sorto, 2003). Toutefois, la méconnaissance de l’évolution spatio-temporelle de l’arboriculture fruitière dans les exploitations agricoles de la zone des savanes d’Afrique Centrale est un handicap non négligeable. Ceci justifie la mise sur pied des programmes de recherche « Les filières fruitières dans les nouvelles dynamiques de restructuration agricole » et « Stratégies d’amélioration des systèmes de production fruitière et maraîchère en zone de savane d’Afrique » dans le cadre du projet ARDESAC dont un des objectifs communs est l’identification et la cartographie des bassins de production, des acteurs et marchés d’approvisionnement des fruits à l’échelle des savanes d’Afrique centrale. q
Une bananeraie au Cameroun. La production cumulée des fruits et légumes du Cameroun, de la République centrafricaine et du Tchad est passée de 2,45 millions de tonnes en 1979 à 4,03 millions de tonnes en 2003 .
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RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
Le point de la r e c h e r c h e
Les bases centres
AXES PRIORITAIRES DE LA RECHERCHE AU CERAAS
Meilleurs rendements et lutte contre la pauvreté
Le CERAAS (Centre d’Etude Régional pour l’Amélioration de l’Adaptation à la Sécheresse) qui est basé à Thiès, au Sénégal, a exécuté, durant l’année 2006, un programme d’activités en fonction d’un certain nombre d’axes de recherches prioritaires. Il s’agit de la caractérisation de la réponse des cultures à la sécheresse et l’amélioration des méthodes de sélection ; de l’amélioration des méthodes de prévision des productions agricoles ; et de celle des systèmes de culture pour une meilleure adaptation à la sécheresse. Le CERAAS est en plein dans la recherche. Plus d’une dizaine d’activités ont été menées en 2006. Parmi elles, on peut retenir, dans le cadre d’un financement de la Société Nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal, des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED), la caractérisation du comportement agro-morphologique du sésame (Sesamum indicum L.) en condition irriguée dans la Vallée du Fleuve Sénégal. L’objectif de cette recherche, menée en partenariat avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et le Laboratoire de Biotechnologie des Champignons (LBC), est de contribuer à la lutte contre la pauvreté à travers l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la qualité nutritionnelle des populations rurales mais aussi l’augmentation de leurs revenus. Il s’agit, plus spécifiquement, d’abord d’améliorer les connaissances des acteurs de cette zone sur la culture du sésame par le transfert des connaissances sur les techniques culturales en vue d’augmenter la production nationale pour la consommation locale et les exportations. Il s’agit ensuite de caractériser le comportement agro-morphologique du sésame dans la même zone, d’identifier les variétés adaptées en culture irriguée et de contribuer à la finalisation de la carte variétale du sésame au Sénégal.
Contribuer à la lutte contre la pauvreté
Cette recherche a donné des résultats puisque l’analyse des observations faites sur le terrain et des données obtenues a permis de révéler un comportement satisfaisant pour les variétés étudiées le long de cette Vallée. En effet, selon les variétés, la hauteur maximale de la plante a varié entre 120 et 200 cm, le nombre de rameaux entre 5 et 16, le nombre de capsules par plante entre 64 et 113, le poids des 1 000 graines entre 2,1 et 3,3 g et enfin les rendements entre 1 600 et 2 200 kg RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
Les recherches effectuées sur le sorgho par les équipes du CERAAS contribuent à la lutte contre la pauvreté.
par ha. On peut retenir que ce travail pourra également contribuer à compléter la carte variétale du sésame au Sénégal, notamment dans sa partie nord. Toutes les recherches effectuées par les équipes du CERAAS ont en quelque sorte la finalité de contribuer à la lutte contre la pauvreté à travers l’amélioration des rendements et des productions. On peut encore citer, dans ce cadre, la recherche sur « la production de populations backcross interspécifiques A. hypogaea ». Son objectif est de créer plusieurs populations en ségrégation de « type F2 et Backcross » entre ces deux variétés amphidiploides et plusieurs variétés cultivées au Sénégal. Si, sur un autre plan, l’étude de la diversité génétique des populations de « Striga gesnerioides du Sénégal » (2006) permet des caractérisations de cette variété, celle sur la caractérisation de la dynamique d’enracinement du sorgho établit un schéma clarifié, de coordination du développement de la plante entière. On en retient, en termes de résultat, que les variétés à cycle court (SSM249 et SARIASO10) ont des rythmes d’émission de feuilles plus rapides que les variétés à cycle long (SSM1611 et IS16101). Mais ces dernières forment plus de feuilles, environ 33 contre 23.
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Le point de la r e c h e r c h e
Les bases centres
L’amélioration des méthodes de prévision des productions agricoles est un autre champ de recherche exploré par les équipes du CERAAS. L’objectif est de contribuer à l’amélioration des modèles de simulation des cultures et des méthodologies de prévision des productions agricoles. Il s’agit aussi d’améliorer les prévisions agricoles en déterminant la meilleure méthodologie pour prédire le rendement moyen d’une région. De son côté, le « calage-validation du modèle SarraH sur 2 variétés typiques de maïs » s’est fait sur deux variétés de maïs de cycles différents représentatives de celles déjà utilisées en Afrique de l’Ouest, avec respectivement 80 et 100 jours.
Meilleure fertilité et productivité
L’étude du bilan radiatif du mil, en relation avec la densité et l’architecture du couvert a aussi attiré l’attention des chercheurs. Cela entre dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies d’amélioration des outils de diagnostic et de prévision agricole. L’objectif de cette recherche est d’améliorer la modélisation du développement de la culture du mil et des céréales ouest-africaines semées en poquets (avec application au modèle SarraH). L’axe de recherche sur l’amélioration des systèmes de culture pour une meilleure adaptation à la sécheresse s’est ouvert aux essais de démonstration des avantages comparatifs des phosphates naturels dans la fertilisation des sols au Sénégal. Ici, il s’est agi de synthétiser les résultats passés de recherche sur les phosphates naturels, de tester des options alternatives de leur utilisation directe en tant que mélanges à sec avec des sources de phosphore soluble et compactés ou non, en vue d’améliorer la biodisponibilité du phosphore à court et à moyen terme. L’utilisation des micro-doses d’engrais et de variétés tolérantes à la sécheresse pour améliorer les revenus des petits producteurs du Sahel, la gestion intégrée des eaux collectées et des éléments nutritifs du sol pour une production alimentaire durable en zones sèches du Sénégal, et la détermination de la place du sésame (Sesamum indicum L.) dans le système de culture traditionnel pour une meilleure gestion de la fertilité du sol et de la productivité au Sénégal sont d’autres pistes de recherches tracées et explorées par les équipes du CERAAS durant l’année 2006, à côté des mémoires de maîtrise, des diplômes d’études approfondies et des thèses soutenues dans le cadre des différents projets de recherche. q
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CIRDES
Poursuite de la diversification des domaines de recherche
Le CIRDES (Centre International de RechercheDéveloppement sur l’Elevage en Zone Sub-Humide) est une institution de recherche à vocation sous-régionale au service du développement de l’élevage dans la zone sub-humide d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Le CIRDES mène des activités de recherchedéveloppement pour améliorer la santé des animaux domestiques et accroître leur production en vue de satisfaire aux besoins croissants des populations, notamment en viande et en lait, et en vue d’améliorer leurs revenus et contribuer ainsi à la réduction de la pauvreté dans les pays membres. Les activités de recherche au cours de l’année 2006 attestent d’une réelle capacité du CIRDES à s’adapter aux exigences de ses organes de gouvernance ainsi qu’à celle de ses partenaires, dont le CORAF/WECARD. Ainsi, sous l’impulsion du Programme Conjoint de Recherche sur l’Elevage en Afrique de l’Ouest (PROCORDEL) qui s’est achevé, la diversification des domaines de recherche s’est poursuivie et s’est davantage renforcée. Aussi note-on que la recherche en socioéconomie et sur les productions animales s’est accrue. Mais les recherches sur les maladies à transmission vectorielles restent encore un centre d’intérêt important, qu’il s’agisse de celles fondamentalement biologiques ou de celles prenant en compte les questions environnementales ou les aspects socio-économiques.
Recrutement d’étudiants
En réponse aux souhaits de ses partenaires, le CIRDES, durant l’année 2006, a essayé de multiplier ses activités de diffusion de l’information par des ateliers de formation, des sessions de vulgarisation et des transferts de certaines techniques de laboratoire. La formation par et pour la recherche s’est aussi développée et les stagiaires en thèse sont encore plus nombreux. Dès le début de 2006, deux projets financés sur le FSP Burkina n° 2002-87 – dont un sur la caractérisation génétique des petits ruminants du Burkina Faso en vue de leur amélioration et l’autre sur la gestion durable des ressources sylvo-pastorales et les productions fourragères – ont commencé leur mise en œuvre. D’autres projets, comme le Welcome Trust, ont atteint leur rythme de croisière avec le recrutement de plusieurs étudiants et le démarrage des activités de terrain. C’est également le cas pour les projets comme RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
Le point de la r e c h e r c h e
Les bases centres
CORAF/ADB/01 de réseau de diffusion et de transfert de technologies, FONIO, CORAF/Politique laitière et DURAS. Quant au Projet d’Appui aux Centres d’Excellence de l’UEMOA, il a connu sa mise en vigueur, par la signature de la convention de financement entre le président de la Commission de l’UEMOA et le directeur général du CIRDES, suivi du transfert d’une première tranche des fonds au milieu de l’année 2006.
Développement de pôles d’excellence
L’année 2006 a également été marquée par la fin du projet de Gestion des Insectes Ravageurs du Cotonnier (GeRiCo). Ce projet a su apporter de la compétence au sein des laboratoires du Centre et améliorer également le matériel de biologie moléculaire de l’URBIO (Unité de Recherche en Biologie). Dans le même ordre d’idées, le Projet de Recherche sur la Gestion de la Chimiorésistance, coordonné par l’ILRI et financé par le BMZ, a été félicité pour les résultats qu’il a obtenus et il bénéficie d’une nouvelle phase de financement. En ce qui concerne le renforcement des équipes de recherche, la recherche en partenariat et le développement de pôles d’excellence, il faut signaler qu’ils ont
bénéficié de plusieurs actions en 2006. Ainsi, dans le domaine de la génétique, un enseignant chercheur de l’Université de Bobo Dioulasso du Burkina Faso a également été accueilli à l’URBIO. Concernant la formation, un chercheur de l’INERA, entomologiste et ancien directeur de l’Ecole de Lutte Anti-Tsétsé (ELAT), a également été accueilli pour animer la Cellule de Communication et de Formation (CCFOR) du Centre. Ce chercheur participe aussi à la recherche à l’URBIO. Par ailleurs, l’arrivée et l’installation d’une équipe de l’IRD de l’Unité Mixte de Recherche (deux chercheurs et un étudiant thésard) ont permis d’augmenter la masse critique de chercheurs, d’intensifier les activités et de diversifier les sites d’intervention ; l’UMR 17 ou 177 travaillant essentiellement sur la maladie du sommeil et ses vecteurs, dont principalement la mouche tsétsé. Cet accueil de chercheurs provenant d’autres institutions partenaires répond également à une des recommandations de l’atelier de réflexion sur le plan stratégique concernant la recherche de solution à la diminution croissante du nombre de chercheurs du CIRDES. La recherche en partenariat se développe de plus en plus, au regard de la liste des partenaires impliqués dans les nouveaux projets soumis au cours de l’année. C’est l’exemple des projets CORUS. Enfin, il convient de signaler que l’équipe de l’IRD/CIRDES a mené des sorties de terrain en Guinée. Deux chercheurs ont été homologués « chargés de recherche » par le CAMES en 2006 : Mamadou Sangaré, de l’Unité URPAN et Augustin Bancé de la CCFOR. q
Transfert de technologies et ateliers de vulgarisation Au cours de l’année 2006, les activités de diffusion de l’information scientifique et technique se sont poursuivies à travers le transfert de techniques de laboratoire et des ateliers nationaux de vulgarisation, dans le cadre du projet CORAF/ADB/01. Les activités de transfert de techniques de laboratoire ont concerné les laboratoires nationaux au Bénin (Laboratoire National Vétérinaire de Bohicon), au Burkina Faso (Laboratoire de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles, INERA ; transfert de la technique ELISA au Laboratoire National d’Elevage de Ouagadougou), au Mali (transfert de la technique ELISA au Laboratoire Central Vétérinaire de Bamako) et au Ghana (formation à la technique ELISA/transfert de technologie au Tsetse and Trypanosomiasis Control Unit, TTCU, Pong-Tamale).
Le transfert des techniques de génétique moléculaire, de cytogénétique et d’analyse a aussi eu lieu pour le Laboratoire National Vétérinaire de Bohicon au Bénin, et pour l’INERA de Ouagadougou, avec pour objectifs de réaliser les différents tests biologiques de caractérisation génétique des races et d’identifier les facteurs génétiques néfastes à une production de qualité. La méthodologie adoptée au cours de la formation a alterné des sessions théoriques et des séances pratiques. Les ateliers de vulgarisation, conduits au profit du Ghana, du Burkina Faso, du Bénin et du Togo, ont porté de façon générale sur l’amélioration de la production animale. q
RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
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Le point de la r e c h e r c h e
Les bases centres
PRODUCTION DE BANANES ET PLANTAINS
Le CARBAP, un outil privilégié de coopération régionale
L’année 2006 a été globalement positive pour le Centre Africain de Recherches sur les Bananiers et Plantains (CARBAP), basé à Njombé, au Cameroun. En effet, le centre apparaît comme un outil privilégié de coopération régionale pour l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des productions de bananes et plantains en Afrique de l’Ouest et du Centre. Le CARBAP a eu un calendrier très chargé en 2006. Au plan régional, sa sélection comme base-centre du CORAF/WECARD constitue, en confirmant son mandat régional, un des faits les plus marquants de l’année 2006. Il convient de mentionner aussi la réunion annuelle du Réseau Régional pour l’Amélioration de la Recherche et du Développement de la Banane et de la Banane Plantain en Afrique Centrale et Occidentale (MUSACO), co-organisée au Cameroun par le CARBAP. On notera également la participation remarquée du CARBAP à la réunion organisée par Bioversity International et le CORAF/WECARD sur les stratégies de gestion des ressources génétiques au niveau régional. Sur le plan de la coopération internationale, le CARBAP a conforté sa place au sein du Réseau International pour l’Amélioration de la Banane et de la Banane Plantain (INIBAP, devenu Bioversity/Banana) par l’accueil de deux réunions majeures au Cameroun (lancement du projet Harvest Plus et mise en place du Musa Taxonomy Advisory Group). Plusieurs projets en partenariat ont été lancés ou poursuivis en 2006, notamment dans le cadre des initiatives DURAS, CORUS et Challenge Program. Par ailleurs, les chercheurs du CARBAP ont participé à plusieurs rencontres internationales sur la banane et le plantain.
Dix millions de plants produits
Au Cameroun, les relations ont été renforcées avec le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (Projet d’Appui à la Recherche Agricole au Cameroun, REPARAC, et Programme de Relance Economique de la Filière Banane Plantain au Cameroun, PREBAP) et le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural. La technique des plants issus de fragments de tige (PIF), mise au point au CARBAP, est apparue, ces dernières années, comme l’une des solutions les plus
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appropriées pour satisfaire la demande toujours croissante d’un matériel de plantation sain. Technique horticole de propagation de masse in vivo des bananiers et des plantains, le PIF est soucieux d’une production de plants de qualité. Il est diffusé auprès des producteurs de bananes et plantains d’Afrique et du monde et a fait l’objet de nombreuses formations nationales, régionales et internationales. Quinze pays africains en bénéficient principalement : Cameroun, Gabon, RCA, Congo Brazzaville, RDC, Togo, Bénin, Nigéria, Côte d’Ivoire, Guinée (Conakry), Ghana, Guinée équatoriale, Mali, Sénégal et Burundi. Haïti, la Nouvelle-Calédonie et la Colombie l’utilisent également. Au Cameroun par exemple, les paysans se sont bien appropriés le PIF et en ont créé plus de 300 pépinières. On y observe même l’émergence du métier de pépiniériste. Les pépinières de PIF sont installées en milieux paysan et péri-urbain par des Groupes d’Initiative Commune (GIC), des paysans individuels formés directement par le CARBAP ou par des personnes ayant été formées au CARBAP. Près de dix millions de plants de PIF ont été produits entre 2004 et 2006 au Cameroun. Sur un autre plan, le CARBAP a été impliqué, depuis 2003, dans l’évaluation d’une source potentielle de micro-nutriments issus de la banane et du plantain. En collaboration avec ses partenaires, le Post Harvest Technology Programme du CARBAP a été hautement engagé dans l’évaluation des micro-nutriments du MUSA. Cependant, malgré les bons résultats obtenus en 2006, il convient de souligner que le CARBAP traverse quelques difficultés, liées essentiellement à l’insuffisance des ressources financières nécessaires notamment pour assurer une maintenance appropriée des infrastructures d’accueil, un renforcement du matériel roulant et un renouvellement du gros matériel de laboratoire. Un accroissement des moyens financiers permettrait d’attirer un personnel de très haut niveau, d’assurer une plus grande motivation des chercheurs et un meilleur renforcement des capacités des SNRA de la sous-région. La consolidation du statut juridique du centre, avec un ancrage institutionnel pérenne, constitue par ailleurs une des préoccupations majeures des instances de gouvernance du CARBAP. Trouver des remèdes à ces difficultés est un des défis majeurs à relever pour les deux prochaines années. q RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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Le point de la r e c h e r c h e
Etat d’avancement des projets et programmes de recherche
Projet WECAMAN
Titre : Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche Collaborative sur le Maïs (WECAMAN).
réalisation en 2007 : plus de 50 activités de recherche et développement sont mises en œuvre dans le cadre d’équipes séléctionnées dans les six pays participants : Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigéria et Cameroun.
Bailleur : Nippon Foundation.
Titre : Crop-Livestock Integration for Sustainable Natural Resources Management in the Sub-Humid and Highland Zones of West and Central Africa.
Objectif : Assister les programmes nationaux de culture du maïs en Afrique de l’Ouest et du Centre pour mettre leurs ressources en commun et résoudre les contraintes de production communes aux pays de la sous-région. Partenaires de mise en œuvre : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Mali, Nigéria, Sénégal, Tchad, Togo.
Activités en 2006 : Tests, production communautaire de graines, essais régionaux, multiplication de graines et maintenance des variétés, promotion de la demande à travers l’utilisation expansive et l’amélioration des marchés, amélioration de la capacité des prgrammes nationaux de maïs à générer et transférer des technologies.
Projet ROCARS/WCASRN
Titre : Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche sur le Sorgho (ROCARS/WCASRN).
Objectif : Augmentation de la productivité et de l’utilisation du sorgho. Documentation et vulgarisation des activités de réseaux précédents, production de guides techniques sur la préparation de produits prometteurs à base de sorgho, évaluation d’hybrides de sorgho dans les tests de multiplication, organisation d’un atelier de formation sur les plans d’affaires à destination des entreprises de transformation de grains. Bailleur : USAID.
Partenaires de mise en œuvre : les SNRA des pays suivants : Burkina Faso, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Togo ; et l’ICRISAT.
Projet Amélioration des moyens d’existence dans les zones rurales de l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Titre : Améliorer les moyens d’existence dans les zones rurales en Afrique de l’Ouest et du Centre (Improving livelihoods in rural West and Central Africa).
Objectifs : Amélioration du niveau de vie des producteurs, des transformateurs, des commerçants, des distributeurs et des consommateurs d’igname. Augmentation de la productivité et de l’utilisation du sorgho. Bailleurs : IFAD, IITA, SNRA.
Partenaires de mise en œuvre : Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria, Togo.
Activités en 2006 : Les activités ont été planifiées au cours de l’année 2006 et sont pour la plupart en cours de
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Projet Crop-Livestock
Objectif : Intégration et amélioration, dans les zones semihumides et montagneuses d’Afrique de l’Ouest et du Centre, l’utilisation des déchets du bétail dans la récolte, pour une gestion durable des ressources naturelles. Augmentation de la productivité pérennisation des systèmes intégrés de récolte pour permettre aux petits producteurs de contribuer à la sécurité alimentaire, à la réduction de la pauvreté et à la sauvegarde de l’écosystème. Bailleurs : CRDI, ILRI.
Partenaires de mise en œuvre : Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana et Togo.
Projet ARDESAC Titre : Appui à la Recherche Régionale pour le Développement Durable des Savanes d’Afrique Centrale (ARDESAC).
Objectif : Contribuer à l’amélioration des compétences des acteurs en charge des objectifs de réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire des villes et des campagnes, tout en préservant les ressources naturelles et la durabilité de leur exploitation.
Bailleurs : Ministère Français des Affaires Etrangères, CEMAC, partenaires nationaux (Cameroun, Centrafrique, Tchad).
Partenaires de mise en œuvre : IRAD, Université Ngaoundéré, Université Dschang (Cameroun) ; ICRA, Université de Bangui (Centrafrique) ; ITRAD, LRVZ, Université de N’Djaména (Tchad) ; CIRAD, IRD (France) ; Université de Leyde (Pays-Bas) ; plusieurs universités françaises (Paris, Toulouse, Rennes, etc.).
Activités en 2006 : Poursuite de la collecte de données de terrain, traitement de résultats. Les activités du projet comprennent la mise en œuvre de 13 programmes regroupés en trois axes : (a) gestion des espaces, des ressources naturelles et de l’environnement ; (b) aide à la décision pour les exploitations et les systèmes de production ; (c) organisation des filières et valorisation des produits. Sont aussi prévus dans le projet : le renforcement des capacités et l’amélioration de l’environnement scientifique. q
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Les grandes tendances de l’économie
Avec ses 22,5 millions d’habitants et un taux annuel de croissance démographique estimé à 3 %, le Ghana a enregistré des succès notables dans la réduction de la pauvreté. La plupart des indicateurs sociaux montrent un réel progrès entre 1997 et 2003, année de la plus récente enquête nationale. La pauvreté y est cependant très présente, particulièrement dans les zones rurales ; la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour. Soutenue par le produit national brut (PNB), la croissance a, malgré tout, régulièrement dépassé le taux de croissance de la population. Le revenu par habitant, estimé à 320 $US en 2000, était de 450 $US en 2005. L’agriculture est le fleuron de l’économie ghanéenne. Elle représente plus de 40 % des produits d’exportation, soit près de 38 % du PNB. C’est la principale source de subsistance pour environ 60 % de la population. Le secteur minier contribue pour moins de 5 % au PNB, mais l’or représente 30 % environ des exportations.
Le secteur industriel, essentiellement orienté vers la transformation du bois et des produits agricoles, contribue pour moins de 9 % au PNB, tandis que la part du secteur des services (non compris la construction) est de près de 29 %. Le ratio du commerce extérieur au PNB est passé de 83 % en 2000 à 98 % en 2006. Les principaux défis de l’économie ghanéenne sont sa faible productivité, les coûts élevés de l’accès aux services financiers, les taux d’intérêt bancaires prohibitifs, un faible développement des infrastructures de transport et du capital humain.
Agriculture, forêts et pêches
Le secteur de l’agriculture du Ghana est important en termes de contribution au PNB, à l’emploi et aux revenus d’exportation. Environ 30 % des terres du pays sont cultivées. Le cacao, principale spécialité et plus important produit d’exportation, est cultivé sur 1,6 million d’hectares, le plus souvent par de petits producteurs. Le Ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture est responsable de la formulation des politiques du secteur. Les objectifs sont la sécurité alimentaire, la production de matières premières pour l’industrie et de produits agricoles pour l’exportation, l’aide aux petits agriculteurs, la transformation et le marketing des produits agricoles. Les principaux domaines d’intervention, tels que soulignés par le document sur la Politique Révisée de Développement du Secteur de l’Agriculture et de l’Alimentation (FASDEP II), sont le développement des infrastructures en vue de meilleures opportunités de commercialisation, à travers notamment la construction de routes et facilités d’entreposage et l’amélioration de l’irrigation, mais aussi la fourniture de technologies appropriées et la mise à disposition de services agricoles.
Système national de recherche agricole (SNRA)
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L’établissement du SNRA a regroupé, pour la première fois sous la même bannière, la plupart des organisations impliquées dans la recherche agricole au RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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le GHANA
Ghana. Le SNRA, en collaboration avec le Ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture, met en œuvre la composante technologie, génération et dissémination du Projet d’Investissement du Sous-Secteur des Services d’Agriculture (AgSSIP) qui est coordonné par le Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR). En lançant l’AgSSIP en 2001, le gouvernement ghanéen et la Banque Mondiale avaient pour objectif d’augmenter la productivité agricole et les revenus et, concomitamment, de réduire la pauvreté rurale.
LA STRUCTURE DU SNRA Le SNRA comprend :
n Des collèges et des écoles d’agriculture dans les universités publiques suivantes
w Université du Ghana, Legon-Accra, w University de Cape Coast, Cape Coast, w Université des Etudes sur le Développement, Tamale, w Université Kwame Nkrumah des Sciences et Technologies, Kumasi ; n Des instituts du CSIR orientées vers l’agriculture
w Institut pour la Recherche Animale (ARI), Accra, w Institut de Recherche sur les Cultures (CRI), Kumasi, w Institut de Recherche Forestière du Ghana (FORIG), Kumasi, w Institut de Recherche Alimentaire (FRI), Accra, w Institut de Recherche sur l’Huile de Palme (OPRI), Kade, w Institut de Recherche sur les Ressources Génétiques des Plantes (PGRRI), Bunso, w Institut de Recherche Agricole sur la Savane (SARI), Tamale, w Institut de Recherche sur les Sols (SRI), Kumasi, w Institut de Recherche de l’Eau (WRI), Accra.
n L’Institut de Biotechnologie et de Recherche Agri-cole Nucléaire (BNARI), de la Commission Ghanéenne de l’Energie Atomique (GAEC), Accra.
Le Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR)
La recherche agricole est prise en charge aussi bien par des institutions publiques que par des institutions privées, avec des contributions substantielles d’institutions agricoles internationales. Le CSIR, les universités publiques, le BNARI et l’Institut Ghanéen de Recherche sur le Cacao (CRIG) sont les plus importantes institutions de recherche du pays. Le SNRA est coordonné
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par le CSIR. Créé en octobre 1968 et établi dans sa présente forme en novembre 1996, le CSIR tire son origine du Conseil National de la Recherche (NRC). En 1963, le NRC a fusionné avec l’ancienne Académie des Sciences du Ghana. En 1966, après une nouvelle réorganisation, l’Académie a donné naissance à deux entités : le CSIR et l’Académie Ghanéenne des Arts et des Sciences. VISION, MISSION ET MANDAT
Le CSIR comprend 13 instituts disséminés dans le pays, avec un personnel global d’environ 4 114 travailleurs dont 542 chercheurs. Il a pour mandat, entre autres, de : w poursuivre la mise en œuvre des politiques gouvernementales sur le développement agricole ; w conseiller le ministre du secteur sur les avancées scientifiques et technologiques susceptibles d’être utiles au développement national ; w encourager l’emploi coordonné de la recherche scien-tifique pour la gestion, l’utilisation et la conservation des ressources naturelles du Ghana ; et w encourager la recherche scientifique et industrielle essentielle au développement de l’agriculture, de la santé, de la médecine, de l’environnement, de la technologie et d’autres secteurs de service. MANDATS ET REALISATIONS DES INSTITUTS DU CSIR CENTRES SUR L’AGRICULTURE
Neuf des treize instituts spécialisés du CSIR sont directement impliqués dans la recherche agricole. Il s’agit des instituts suivants : Institut de Recherche Animale (ARI), Institut de Recherche sur les Cultures (CRI), Institut de Recherche sur l’Alimentation (FRI), Institut Ghanéen de Recherche sur la Forêt (FORIG), Institut de Recherche sur l’Huile de Palme (OPRI), Institut de Recherche sur les Ressources des Plantes Génétiques (PGRRI), Institut Agricole de Recherche sur la Savane (SARI), Institut de Recherche sur les Sols (SRI) et Institut de Recherche de l’Eau (WRI). L’INSTITUT DE RECHERCHE ANIMALE (ARI) poursuit des recherches dont la finalité est de proposer des solutions aux problèmes de l’industrie du bétail. Il conseille par ailleurs le gouvernement, par le biais du CSIR, sur les problématiques de politique relatives à la production de bétail et de volaille. Les programmes actuels de recherche de l’ARI incluent l’alimentation économique et la gestion des packages pour les petits agriculteurs et l’agriculture animale commerciale, l’utilisation de produits agricoles et industriels pour une
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Le siège du CSIR à Accra.
alimentation animale de qualité, le contrôle des maladies et le développement de bonnes stratégies de gestion, l’intégration des médicaments à base de plantes dans le système des soins de santé et l’identification des facteurs socio-culturels et économiques qui limitent la production et le transfert de technologies. L’institut est équipé de laboratoires de parasitologie, microbiologie, biotechnologie et nutrition, d’une clinique vétérinaire, d’une minoterie et d’une bibliothèque. Il a son siège à Achimota, dans la région du Grand- Accra.
L’INSTITUT DE RECHERCHE SUR LES CULTURES (CRI) s’active à développer des variétés améliorées de cultures alimentaires et industrielles, ainsi que leurs technologies de production, afin d’augmenter la sécurité alimentaire. Son programme de recherche englobe l’amélioration du maïs par le développement de variétés à protéines de qualité, une plus grande efficacité dans l’utilisation de l’azote ainsi que des questions telles que la sécheresse, le striga, le développement des variétés plus productives et plus résistantes de riz, le développement de technologies efficaces de gestion de l’eau, l’amélioration des légumes par la reproduction de variétés précoces, etc. Les recherches concernent aussi des cultures telles que la graine de soja, l’arachide, la mangue, le citron, etc.
L’INSTITUT DE RECHERCHE SUR L’ALIMENTATION (FRI) a pour mandat la recherche appliquée, dans le cadre d’une assistance aux industries alimentaires locales. L’institut les aide à améliorer et à diversifier leurs opérations. Le FRI conseille aussi le gouvernement sur sa politique alimentaire, offre des services techniques et d’analyses à plusieurs industries locales et appuie les compagnies du secteur public et privé qui ne disposent
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pas de laboratoire. Le FRI développe des produits alimentaires à partir de récoltes locales telles que le manioc, l’igname, le cocoyam et la banane plantain. Il a édité des manuels de recettes à base de graine de soja, de maïs fermenté et de farine composite pour le pain. Enfin, il a initié des programmes de formation dans le domaine du contrôle de qualité et de la sécurité microbiologique alimentaire à l’intention des étudiants des universités et autres institutions tertiaires, des responsables du contrôle et autres personnels techniques. Equipé de laboratoires d’analyses pour la chimie, la microbiologie et la biochimie, le FRI bénéficie d’une reconnaissance internationale avec l’obtention de la certification ISO 17025.
L’INSTITUT DE RECHERCHES FORESTIERES DU GHANA (FORIG) s’occupe de recherche en foresterie et autres produits de forêt dans le cadre de la gestion et de l’utilisation durables des ressources forestières du Ghana. Il est aussi engagé dans la commercialisation des résultats et services issus de la recherche. Ses projets de recherche incluent la gestion communautaire des forêts secondaires du Ghana, le développement de technologies pour l’établissement et la gestion des plantations, l’utilisation des noix de coco, de l’huile de palme et du bois de caoutchouc comme ressources forestières ; le développement de techniques adéquates pour la vulgarisation du bambou… L’Institut est en première ligne dans la promotion d’une utilisation réduite de certaines espèces telles que la noix de coco, l’huile de palme et le bois de caoutchouc.
L’INSTITUT DE RECHERCHE SUR L’HUILE DE PALME (OPRI) oriente ses recherches vers l’assistance RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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le GHANA
scientifique et technique pour le développement de l’industrie de l’huile de palme et de la noix de coco. Depuis 1969, l’Institut a produit et distribué dans le pays plus de 27 millions de germes de graines d’huile de palme. Ceci correspond à environ 145 000 ha de cultures de palmiers. Il a aussi produit des matériaux de plantation améliorés capables de donner d’excellents rendements et s’engage dans le développement et la production de noix de coco écologiques et résistantes à la maladie. L’équipement de l’institut inclut deux pépinières (avec machines d’irrigation, laboratoires équipés, chambres d’inoculation, incubateurs) et un laboratoire de biologie moléculaire.
L’ I N S T I T U T D E R E C H E R C H E S U R L E S RESSOURCES GENETIQUES DES PLANTES (PGRRI) a la responsabilité de la collecte et de la conservation des ressources génétiques des plantes au Ghana. L’institut s’implique dans la recherche sur le citron, la mangue, l’avocat, etc., afin d’augmenter l’approvisionnement en matériaux de culture des agriculteurs. Il s’investit aussi dans la caractérisation, l’évaluation et la conservation des espèces sousutilisées ; dans l’établissement et la maintenance de champs de banques génétiques et dans la conservation à très basse température de semences.
L’INSTITUT DE RECHERCHE AGRICOLE SUR LA SAVANE (SARI) met à la disposition des petits agriculteurs des trois régions du nord du Ghana les innovations, options et technologies adéquates pour augmenter leur production agricole basée sur un système de production durable et apte à maintenir ou augmenter la fertilité du sol. Le mandat de l’institution intègre également le développement de systèmes de récolte appropriés et de variétés de cultures telles que le maïs, le riz, le sorgho, le millet, le soja, l’arachide, le coton, les légumes, etc., qui sont adaptées aux besoins des agriculteurs dans les différentes zones écologiques du nord du Ghana. L’institut possède des champs de culture dans les principales zones agricoles du nord du Ghana. Il a des laboratoires bien équipés pour l’agronomie, la protection des plantes et la science des sols, ainsi qu’un laboratoire de coton capable de mesurer simultanément diverses caractéristiques de la fibre cotonnière.
L’INSTITUT DE RECHERCHE SUR LES SOLS (SRI) s’intéresse à l’utilisation et à la gestion des ressources du sol ghanéen pour une agriculture, une industrie et un environnement durables. Son programme de recherche implique l’évaluation de l’adéquation des terres, l’étude de l’inventaire et de la classification des sols, la gestion
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et l’amélioration de la fertilité des sols, ainsi que la gestion de l’environnement par rapport à la dégradation des terres, au changement climatique, au contrôle de l’érosion et aux études sur la gestion de l’eau et du sol. L’institut offre par ailleurs des services d’analyses de laboratoire sur les sols, ainsi que des études sur les plantes et l’eau. Ses équipements comprennent des laboratoires pour la cartographie assistée par ordinateur, l’évaluation de la fertilité, la quantification des moisissures, l’évaluation de l’activité microbienne, le contrôle de l’érosion et l’analyse de données.
L’INSTITUT DE RECHERCHE DE L’EAU (WRI) fait des investigations sur tous les aspects liés aux ressources de l’eau au Ghana, dans le but de fournir une information scientifique et technique et les services nécessaires à un développement durable. L’institut est à l’avant-garde de la recherche liée aux pêcheries, avec en point de mire l’amélioration de l’industrie de la pêche sous ses multiples aspects : réservoirs, lacs, lagunes et eaux côtières, génétique et reproduction des poissons, amélioration de l’aquaculture. Le siège de l’institut se trouve à Accra ; il a une branche à Tamale et un centre de recherche et développement à Akosombo. Le WRI est équipé de laboratoires de chimie, biochimie et microbiologie ainsi que d’une station hydro-météorologique de contrôle de l’environnement aquatique. Il a également quelques équipements spécialisés, notamment un spectomètre atomique d’absorption et un chromatographe ionique.
L’institut de Biotechnologique et de Recherche Agricole Nucléaire (BNARI) de la Commission de l’Energie Atomique du Ghana (GAEC)
Créé en septembre 1993, le BNARI est l’un des trois instituts de recherche du GAEC. Il promeut la recherche, le développement et la commercialisation d’une biotechnologie pacifique et sûre et de techniques nucléaires capables d’améliorer la productivité agricole, les services de santé et les résultats industriels pour l’avancement socio-économique du Ghana.
LES REALISATIONS DU BNARI Traitement des radiations : Mise en place de doses de radiation optimum pour une meilleure hygiène et élimination des pestes causées par les insectes en vue d’augmenter la sécurité des produits agricoles. Développement de standards pour les aliments irradiés. Amélioration et production de cultures : Mise en œuvre du plus grand laboratoire fonctionnel de culture de tissu dans le pays où se pratique la culture d’explants
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le GHANA
de tissus, in vivo et in vitro, dans des récoltes sélectionnées. L’institut a été capable de développer des variétés améliorées de cultures alimentaires dont une variété de manioc améliorée et une variété de cacao résistante à la maladie du “swollen shoot”. Production animale et santé : Packages de graines améliorées, utilisation de l’agriculture par produits, insémination et contrôle de la reproduction des animaux, diagnostic et contrôle améliorés des principales maladies du bétail, contrôle de l’efficacité de la vaccination, etc. Contrôle des insectes et de la peste : Développement de la technique de l’insecte stérile (une composante de l’intervention intégrée pour le contrôle et l’éradication de la mouche tsé-tsé), développement de la stérilité inhéritée induite pour le contrôle des tiges de maïs.
Les universités publiques
L’Université du Ghana a maintenant un Institut pour la Recherche Agricole (IAR). L’IAR coordonne les trois centres de recherche agricole,. Créé en 1953, le Centre de Recherche Agricole de Legon couvre une superficie d’environ 740 ha dans les plaines d’Accra. Il s’est spécialisé dans la recherche animale : reproduction et nutrition, médecine vétérinaire, amélioration des pâturages, amélioration du lait par le croisement d’espèces. Le Centre de Recherche Agricole de Kpong, fondé en 1954, est situé dans la savane cotière avec des sols lourds, qui couvrent une superficie d’environ 420 ha. Le centre fait essentiellement des recherches sur le riz, le sucre de canne, le sorgho et le bœuf, mais aussi sur l’agriculture d’irigation mécanisée sur les sols des plaines d’Accra A Kade, le Centre de Recherche Agricole, fondé en 1957, couvre une superficie de 1 090 ha en zone forestière. Ses recherches se déclinent dans les cultures suivantes : citron, caoutchouc, cola, mangue, huile de palme, cacao, avocat, épices, banane plantain, cocoyam, riz, légumes. Le centre renseigne les étudiants en agriculture de l’Université du Ghana, aussi bien que ceux d’autres universités. Il transforme aussi, à petite échelle, les fruits de ses palmiers en huile de palme et son caoutchouc en feuilles de caoutchouc. Il possède enfin un moulin à riz qui crée de la valeur ajoutée aux produits des agriculteurs de la zone.
Le point de la recherche
Durant les quatre années de l’AgSSIP, plus de 150 projets ont été mis œuvre par les chercheurs du SNRA,
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Les laboratoires de microbiologie (photo du haut) et de biochimie (photo du bas) du CSIR.
à travers 15 programmes de recherche de produits. Ces années de dur labeur des scientifiques du SNRA ont généré le développement de nouvelles technologies. A la période de mars 2006, il y avait 18 variétés améliorées de cultures (pour l’arachide, le coton, le coco, le poivre, le cowpea, le riz et l’huile de palme), une reproduction améliorée de tilapia, 39 nouvelles pratiques de production, 5 systèmes agricoles éprouvés et 3 nouvelles pièces d’équipement agricole. Voici quelques exemples.
CEREALES Maïs. La recherche sur le maïs est engagée par le CRI, le SARI, le SRI et le FRI, mais aussi par les universités, le BNARI, le Conseil pour le Développement des Graines et Légumes, les départements des services d’ingéniérie agricole et les services de culture du Ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture. Les institutions locales de recherche collaborent étroitement avec les institutions internationales de recherche. Au cours des trois dernières décennies, l’amélioration des variétés a mis l’accent sur les variétés hybrides à haut rendement qui possèdent des semences à forte stabilité. L’accent a aussi été mis sur la qualité et le type de semences, l’accroissement de la teneur en protéines et RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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le GHANA
l’adaptabilité aux diffférentes zones agro-écologiques du pays. Plusieurs variétés améliorées ont été diffusées auprès des agriculteurs par les instituts du CSIR. Sorgho. Le SARI est le fleuron de la recherche dans ce secteur. Six variétés améliorées de sorgho ont été conçues ; elles ont été adoptées par les agriculteurs depuis 1971. La variété Kapaala a notamment montré sa supériorité aussi bien dans l’alimentation que par ses qualités pour le brassage. Millet. Le SARI a mené des recherches sur des variétés de millet cultivées en Inde et dans d’autres pays asiatiques et obtenues, grâce à l’ICRISAT. Elles ont été évaluées à la station de recherche de Manga. Il a été noté que la plupart des spécialités exotiques étaient
lentes à la maturation, comparées aux spécialités locales. Cinq spécialités issus de trois hybrides ont nettement mieux réussi ce contrôle, avec des semences productives et résistantes aux maladies. Riz. La recherche sur le riz est effectuée par plusieurs institutions, dont le SARI. Cet institut a réalisé pour les agriculteurs cinq variétés améliorées. Les recherches se poursuivent pour d’autres variétés. La plupart des 80 000 hectares de riz emblavées chaque année dans le nord du Ghana sont recommandées par le SARI. Les efforts de recherche locale ont reçu la collaboration de plusieurs centres de recherche internationaux. La recherche en cours inclut la caractérisation de l’environnement de croissance du riz pour identifier les zones de bonne production, la reproduction de semences adaptées et à haut rendement, la fixation de l’azote biologique pour la croissance du riz, l’établis-
Pr EMMANUEL OWUSU-BENNOAH Directeur Général du CSIR
Depuis 2004, le Pr Emmanuel Owusu-Bennoah est le Directeur Général du Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR). Il a remplacé à ce poste le Pr Walter S. Alhassan actuellement au FARA. Le Pr OwusuBennoah est titulaire d’un PhD en chimie des sols et nutrition des plantes (Reading, UK). C’est également un expert en management de la recherche. Actuel Président du Conseil d’Administration et de l’Assemblée Générale du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF/WECARD), il est membre exécutif du FARA et consultant international de cette institution pour l’évaluation de notes conceptuelles et propositions de recherches du programme “SubSaharan African Challenge” (SSA-CP). Il est aussi membre du Conseil d’Administration de l’ADRAO (Centre du Riz pour l’Afrique), président du Comité des Programmes de l’ADRAO et membre du Comité des Programmes de l’IITA, membre du Conseil du Collège des Sciences du Consommateur et d’Agriculture de l’Université du Ghana, membre du Conseil Consultatif sur les Sciences et la Technologie du CTA/ACP. Enfin, il est membre de beaucoup de sociétés savantes, dont la Société Internationale des Sciences du Sol (International Soil Science Society), la Société Ghanéenne des Sciences du Sol (Ghana Soil RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
Science Society) et l’Association Ghanéenne des Sciences (Ghana Science Association). Lors de la célébration du 20e anniversaire du CORAF/WECARD, le 31 mai 2007 à Abisjan, Côte d’Ivoire, le Pr Owusu-Bennoah a été récompensé par le gouvernement ivoirien d’une médaille d’or pour sa précieuse contribution à la recherche scientifique et technique en Afrique de l’Ouest et du Centre. L’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INRA) du Burkina Faso lui a aussi attribué une sculpture de bronze. Le Pr Owusu-Bennoah, auteur de nombreux articles scientifiques pour le Ghana Journal of Agricultural Science, l’Applied Science and Technology et l’Australian Journal of Soil Research, a à son crédit une soixantaine de publications dans divers journaux de référence et diverses conférences internationales. Sous son leadership, le CSIR a développé et transféré plusieurs technologies et fourni des services dans presque tous les secteurs de l’économie du Ghana. Le programme de recherche des instituts sous tutelle du CSIR s’est adapté aux programmes prioritaires, se mettant en phase directe avec l’agenda de développement du Ghana. Le Pr Owusu-Bennoah reste fermement convaincu que le CSIR dispose d’une expertise fiable et qu’il est capable, si les financements dont il a besoin lui parviennent, d’enregistrer encore davantage de succès au Ghana et au-delà de ses frontières. q
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A l ’ h o n n e u r. . .
le GHANA
sement de packages pour les différents environnements. SEMENCES DE LEGUMES Cowpea. La recherche sur le cowpea est menée essentiellement par le CRI et le SARI. Plusieurs variétés ont été conçues par ces instituts. Elles sont largement cultivées par les agriculteurs ghanéens. La collaboration avec l’IITA permet de développer des variétés résistantes aux diverses pestes des insectes et aux attaques de plantes parasites. Les nouvelles variétés résistantes au striga doivent convenir à une introduction dans les divers systèmes de culture qui intègrent les cowpeas. Arachide. La recherche sur l’arachide a mis l’accent sur la collecte et l’évaluation de variétés locales. La sélection de cultivars était basée sur l’adaptation, le rendement et la stabilité, la maturation précoce pour les zones avec une période de croissance courte et la résistance aux pestes causées par les insectes et aux maladies. Il y a maintenant une collaboration avec l’ICRISAT de Niamey en ce qui concerne la reproduction. A travers le travail de recherche du SARI, le Comité de Réalisation des Variétés Nationales a conçu quatre variétés de génotype d’arachide. Le CRI a aussi réalisé quatre variétés. Ces variétés ont été produites sur la base des critères suivants : haut potentiel productif, grande adaptabilité, bonne stabilité pour le rendement, tolérance à beaucoup de pestes et maladies et large usage. Graine de soja. La recherche sur la graine de soja est exécutée par le CRI et le SARI. Les facteurs qui ont eu des contraintes sur la production vont du marché local très limité du fait de la faible utilisation domestique (le marché progresse depuis 1988 à la suite d’une campagne massive sur le thème de l’utilisation) aux problèmes de stockage de semences pour maintenir leur viabilité. Parmi les objectifs des recherches, il y a le développement de variétés stables et à haut rendement, l’amélioration du stockage et la résistance à la destruction, le développement de variétés précoces pour la plantation en saison mineure dans le sud du Ghana et plus tard dans le nord, le développement de variétés adaptées à des systèmes de récoltes multiples ; et le développement de pratiques appropriées de production de semences.
RACINES ET TUBERCULES Manioc. Le travail de recherche sur le manioc a démarré dans les années 1930. L’accent avait été mis sur les tests, la sélection et la multiplication de races et de variétés exotiques. Les critères de sélection comprenaient la résistance au mosaic virus, les hauts rendements, les qualités de cuisson et une bonne teneur en amidon. La recherche sur l’amélioration des variétés a
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redémarré au milieu des années 1980 avec la mise en œuvre du Programme d’Amélioration des Cultures des Racines et Tubercules (RTIP). Quelques nouvelles variétés, dotées de qualités de transformation acceptables, ont depuis été réalisées. Igname. Très peu de recherches ont été effectuées sur la culture de l’igname au cours des deux dernières décennies. L’utilisation de techniques de reproduction de graines pour la floraison dans l’igname de Guinée et l’utilisation de techniques de cultures de tissus ont été investies à la Commission Ghanéenne de l’Energie Atomique. La technologie de production de semences d’ignames, introduite par l’IITA, a été adaptée aux conditions locales. Le CRI a réalisé trois variétés d’ignames, le CRI-Kukrupa, le CRI-Mankrong Pona et le CRI-Pona. Patate douce. Au cours de l’année 2006, le CRI a réalisé quatre variétés de cette culture : le CRI-Hi Starch, le CRI-Ogyefo, le CRI-Otoo et le CRI-Apomden.
LEGUMES Poivre. Le CRI a réalisé deux variétés de poivre, le CRI-Shito-Adope, et le CRI-Moko Ntoos. Le SARI s’est demandé si la méthode de solarisation utilisée pour stériliser les graines avant leur stockage pouvait être utilisée pour étioler deux variétés de poivre avant leur séchage. Les résultats des recherches indiquent qu’elle pouvait être utilisée pour étioler de manière adéquate les deux variétés. Cette étude va aider les fabricants de poivre à économiser sur les coûts du fuel.
CULTURES INDUSTRIELLES Coton. Le SARI a pour l'instant réalisé deux variétés cotonnières à meilleur rendement que la variété commerciale FK 290. Ce sont le SARCOT I et le SARCOT 5. Les études d’adoption sont en train d’être faites pour évaluer l’extension de la culture.
HORTICULTURE Les scientifiques du département d’horticulture de l’Université Kwame Nkrumah des Sciences et Technologies, avec le soutien de l’AgSSIP, ont développé un système de production de matériaux de culture. Les semences plantées dans l’AgSSIP Mix (c ‘est le nom du système) germent plus vite et plus abondamment que les semences qui poussent ailleurs. Elles sont plus résistantes aux maladies. L’AgSSIP Mix est une bonne technique de propagation Davantage d’essais utilisant ce système devraient être conduits pour déterminer la gamme de plantes avec lesquelles il devrait être utilisé. CONTROLE DE LA PESTE Le SARI entreprend le contrôle biologique de la plus grande foreuse de grains, Prostephanus truncatus, dans
RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
Brasserie de sorgho du CSIR. le nord du Ghana au laboratoire de production de masse. En août 2001, une initiation au contrôle biologique a été faite dans le cadre du Programme d’Amélioration des Racines et Tubercules (RTIP). Entre novembre 2001 et décembre 2004, 55 539 individus du prédateur ont été produits et rendus disponibles en 68 emplacements et dans 8 districts dans le nord du Ghana. En 2005, 40 000 de ces prédateurs ont été produits et rendus disponibles dans 9 emplacements et 5 districts.
PECHE La capture se pratique dans les eaux intérieures en utilisant filets, pièges, etc. L’aquaculture se pratique sur les étangs et les réservoirs. Les principaux centres de pêche continentale sont le lac Volta et les lagunes. L’industrie de la pêche marine contribue pour environ 84 % à la production nationale de poisson. Elle comprend le secteur artisanal (petite échelle ou pirogue), le secteur semi-industriel (pêche côtière) et le secteur industriel. La plus grande partie des produits de la pêche sont exportés mais les produits de la pêche en eau douce sont vendus et consommés localement. Cette industrie fournit des emplois et des revenus aux familles vivant le long des côtes, autour du lac Volta, des réservoirs moyens et de larges lagunes. Les chercheurs scientifiques du FRI ont développé un RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
équipement pour augmenter l’efficacité de la transformation du poisson. Baptisé AFRISMO-150, cet équipement est une amélioration du fumoir précédemment développé par le SIR-FRI. Il permet une qualité et une acceptabilité supérieures des produits et élimine les tâches fastidieuses associées au changement de position du plateau pendant le fumage, donnant ainsi plus de marge de manœuvre à l’opérateur qui peut se consacrer à d’autres activités. Cet équipement élimine aussi les risques de santé associés au fumage du poisson.
VOLAILLE La production de la volaille guinéenne (Numida meleagris) dans le nord du Ghana connaït un nouvel essor avec le développement d’une nouvelle technologie, qui améliore considérablement les performances. Cet exploit est dû au projet “Rural Poultry KeepingBrooding Management of Local Poultry” sous la direction du département sciences animales de l’Université pour le Développement des Etudes, à Tamale, en collaboration avec d’autres scientifiques du département sciences animales de l’Université Kwame Nkrumah des Sciences et Technologies à Kumasi, avec l’ARI à Accra et l’école d’agriculture de l’Université de Cape Coast. Les six mois d’étude ont été financés par l’AgSSIP. Le sucès de l’étude s’est étendu à tout le nord du Ghana. q
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Vers une articulation à la recherche agricole intégrée
POUR LE DEVELOPPEMENT
La mise en œuvre du Plan Stratégique de 10 ans (2007-2016) du CORAF/WECARD sera faite à travers des Plans Opérationnels de cinq ans chacun. Chaque Plan Opérationnel détaillera le qui, le quoi, le comment, le quand et les ressources nécessaires à sa mise en œuvre. 2006 a vu le démarrage du processus de révision.
L
e CORAF/WECARD a été créé en 1987 en tant que Conférence des Responsables de Recherche Agronomique Africains et Français. En 1995, il a élargi sa base pour y inclure les pays anglophones et lusophones de l'Afrique de l’Ouest et du Centre. Ses 21 Etats membres ont une superficie globale de 11,5 millions de km2 et une population de 318 millions d’habitants dont 70 % sont engagés dans l'agriculture.
Nouvelles orientations
La mission du CORAF/WECARD est de chercher des « améliorations durables de la compétitivité, de la productivité et des marchés des systèmes agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre par la satisfaction des demandes principales adressées au système de recherche de la sous-région par les groupes cibles… ». Douze ans après sa création, le CORAF/WECARD a mis en place, en 1999, un Plan Stratégique de 15 ans (1999-2014) adopté en 2000. Ce Plan a été revu et amendé en 2003 après une mise en œuvre de 3 ans. Au début de 2006, un nouveau processus de révision a été mis en œuvre, qui devra déboucher en 2007 sur un nouveau Plan Stratégique sur dix ans (2007-2016), complété par des Plans Opérationnels. Le lancement d’une nouvelle révision du Pan 19992014 a permis au CORAF/WECARD de prendre en compte les nouvelles orientations du Plan Détaillé de
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Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) et du Cadre du Programme pour la Productivité Agricole en Afrique (FAAPP) pour la mise en œuvre du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) et du Programme de Productivité Agricole en Afrique du Centre (PPAAC). Compte tenu des nouvelles relations stratégiques établies entre le CORAF/WECARD et les Communautés Economiques Régionales (CER), cette révision du Plan 1999-2014 est particulièrement nécessaire. Il est, entre autres, retenu des principales questions découlant de la revue en 2006 du Plan Stratégique 1999-2014, que des appuis fragmentés dont bénéficie la recherche agricole en Afrique devraient être coordonnés et harmonisés en y intégrant les différents acteurs, notamment les producteurs. Aussi, la revue du Plan Stratégique 1999-2014 et la réunion consultative des acteurs en 2006 ont-ils souligné la nécessité de donner une nouvelle orientation à la stratégie et à l'approche du CORAF/WECARD en matière de recherche et de développement agricoles. Les changements et défis de la nouvelle stratégie de l'agriculture, les nouvelles initiatives sur les programmes de productivité agricole en Afrique de l'Ouest et du Centre et l’intérêt manifesté par les partenaires au développement, ont incité le CORAF/WECARD à prendre de nouvelles dispositions. RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
Travaux de groupe lors d’un atelier de révision du Plan à Saly Portudal, au Sénégal.
C’est ainsi que les principaux acteurs étroitement impliqués dans les activités du CORAF/WECARD se sont réunis en février 2006 pour discuter des approches et des modalités de mise en œuvre d’un nouveau Plan Stratégique couvrant la période 2007-2016. Ce document apparaît dès lors comme le fruit d’importantes consultations élargies à toutes les parties prenantes représentant l'intégralité du Système de Recherches Agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre. L'approche méthodologique utilisée pour la révision du Plan Stratégique 1999-2014 va d’abord consister à hiérarchiser les priorités sous-régionales de recherche agricole. Des ateliers séquentiels seront ensuite organisés, qui rassembleront différents acteurs pour traduire la stratégie de recherche et développement agricoles en Plan Stratégique de dix ans (2007-2016) et Plan Opérationnel de cinq ans (2007-2011). En effet, pour garantir la production des résultats à temps et le fonctionnement du Plan Stratégique, un Plan Opérationnel détaillé, un système de planification et de suiviévaluation fort et une équipe de changements institutionnels vont être mis en place. Dans le cadre du processus de consultation des acteurs, le CORAF/WECARD va organiser plusieurs ateliers consultatifs. Les deux premiers arteliers se sont déroulés au dernier trimestre 2006. Ils ont fourni de précieuses données au processus de planification et ont élargi la compréhension et l'appropriation des Plans Opérationnel et Stratégique par les acteurs. La mise en œuvre du Plan Stratégique de 10 ans (2007-2016) du CORAF/WECARD sera faite à travers des Plans Opérationnels détaillés de cinq ans chacun.
RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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Chaque Plan Opérationnel détaillera le qui, le quoi, le comment, le quand et les ressources nécessaires pour sa mise en œuvre. Ce plan de mise en œuvre aura des résultats intermédiaires qui permettront de mesurer le niveau de progrès accompli. Les Plans Opérationnels feront l’objet de revue annuelle pendant leur mise en œuvre.
Validation en 2007
Le processus de révision du Plan Stratégique implique de nombreux acteurs tels que les partenaires régionaux du CORAF/WECARD, y compris ceux de l’UEMOA, de la CEMAC, de la CEEAC, de la CEDEAO, de la CMA/AOC, de même que les Systèmes Nationaux de Recherche Agricole, les Centres Internationaux et Avancés de Recherche Agricole, les partenaires au développement, le secteur privé, les organisations de producteurs et les ONG impliquées dans le développement agricole. Tous ces acteurs ont, au cours des premières rencontres consultatives, approuvé et validé la stratégie commune qui offre les bases pour l’élaboration d'un Plan Opérationnel de mise en œuvre du Programme de Productivité Agricole de l’Afrique de l’Ouest (PPAAO) et du Programme de Productivité Agricole de l’Afrique du Centre (PPAAC) dans le cadre du PDDAA. La validation définitive du nouveau Plan Stratégique et des Plans Opérationnels surviendra en 2007, après la tenue de plusieurs ateliers prévus au cours du premier semestre 2007. q
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23-24 FEVRIER 2006
12-15 SEPTEMBRE 2006
Conférence des bailleurs de fonds Organisateur : CORAF/WECARD Objectif : Développer en commun une stratégie basée sur un investissement cohérent et durable de la recherche agricole pour le développement de la sous-région. Participants : CORAF/WECARD, CEDEAO, CEAC, NEPAD, FARA, investisseurs, ministères et agences nationales de développement agricole, ministères des Finances et du Plan, secteur privé.
Conférence régionale IPGRI/CORAF Towards Regional Cooperation for ex situ Conservation of PGRFA in West and Central Africa.
DAKAR (SENEGAL)
23 MARS 2006
DAKAR (SENEGAL)
Signature d’un memorandum of understanding entre le Dr Paco Sereme, Secrétaire Exécutif du CORAF/WECARD, et le Dr Thomas A. Lumpkin, Directeur Général du World Vegetable Cartel (AVRDC).
22-29 AVRIL 2006
SEREKUNDA (GAMBIE)
OUAGADOUGOU (BURKINA FASO)
14-15 NOVEMBRE 2006
SALY PORTUDAL (SENEGAL)
Atelier de planification/révision du Plan Stratégique du CORAF/WECARD Définition des priorités de la recherche pour le Plan Stratégique.
17-18 NOVEMBRE 2006
SALY PORTUDAL (SENEGAL)
Priorités de recherche pour le Plan à Moyen Terme. Saly Portudal Sénégal.
12-15 DECEMBRE 2006 DOUALA (CAMEROUN)
Septième Assemblée Générale du CORAF/WECARD Présidée par le Pr Emmanuel Owusu-Bennoah, Président du CORAF/WECARD
Atelier de planification/révision du Plan Stratégique du CORAF/WECARD Participants : SNRA, CEDEAO, UEMOA, CEMAC, partenaires au développement, organisations nationales et régionales, secteur privé.
SEREKUNDA (GAMBIE)
DOUALA (CAMEROUN)
24 AVRIL 2006
Première session du Conseil d’Administration du CORAF/WECARD pour l’année 2006 Présidée par le Pr Emmanuel Owusu-Bennoah, Président du CORAF/WECARD
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16 DECEMBRE 2006
Deuxième session du Conseil d’Administration du CORAF/WECARD pour l’année 2006. RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
Les réformes se dessinent
INSTANCES DU CORAF/WECARD
Le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement agricoles (CORAF/WECARD) compte quatre organes hiérarchiques qui veillent sur la mise en œuvre des objectifs de l’organisation sousrégionale par les unités opérationnelles : l’Assemblée Générale, le Conseil d’Administration, le Comité Scientifique et Technique et le Secrétariat Exécutif. L’ASSEMBLEE GENERALE (AG)
L’Assemblée Générale, organe suprême de décision et d’orientation du CORAF/WECARD, est composée des représentants des SNRA des pays membres, des institutions régionales et internationales de recherche agricole opérant dans la sous-région, du secteur privé, des organisations professionnelles agricoles (OPA) et des partenaires au développement. LE CONSEIL D’ADMINISTRATION (CA)
Le Conseil d’Administration est l’organe de contrôle et de suivi de la mise en œuvre des décisions de l’Assemblée Générale. Il est composé de 9 membres : 6
représentants des SNRA élus par l’Assemblée Générale et 3 représentants des partenaires de la recherche agricole (ONG, secteur privé et OPA). LE COMITE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE (CST)
Le Comité Scientifique et Technique est l’organe consultatif du CA. Son rôle est d’évaluer l’ensemble des activités scientifiques et d’assister le Secrétariat Exécutif dans ses fonctions d’animation et de coordination scientifique. Il est composé de 12 membres, personnalités scientifiques provenant des SNRA et des institutions partenaires choisis intuiti personae en raison de leurs compétences. LE SECRETARIAT EXECUTIF (SE)
Le Secrétariat Exécutif, composé du personnel cadre (Secrétaire Exécutif, Coordonnateur Scientifique, Gestionnaire Administratif et Financier, Gestionnaire de l’Information et de la Communication) et du personnel d’appui, exécute, sous la direction du Secrétaire Exécutif, les décisions de l’AG, suit les activités scientifiques, organise les audits des programmes et projets de recherche, mobilise et gère les ressources humaines et financières et prépare les réunions statutaires.
Quelques membres du personnel d’appui du CORAF/WECARD au siège du Secrétariat Exécutif de l’organisation à Dakar.
RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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Annexes
Membres du Conseil d’Administration
Photo non disponible
Pr Owusu-Bennoah
Dr G. Bani
Dr P.A. Seck
Mme E. Atangana
Pr Emmanuel OWUSU-BENNOAH Président du CORAF/WECARD Deputy Director-General AFFS/CSIR Ghana E-mail : eobennoah@ucomgh.com
Dr Grégoire BANI
Vice-Président du CORAF/WECARD Directeur du CRAL/DGRST Congo Brazzaville E-mail : gregoire.bani@coraf.org
Dr Bino TEME
Directeur IER Mali E-mail : bino.teme@ier.ml
Mme Gisèle D’ALMEIDA
Représentante du Secteur privé Présidente du Réseau Interface Sénégal E-mail : interface@tpsnet.sn
Dr B. Teme
Mme G. D’Almeida
M. G. Sonni
Dr N. Yalla
Dr M. Bodjan
Dr Papa Abdoulaye Seck Directeur Général de l’ISRA Sénégal E-mail : paseck@isra.sn
Mme Elisabeth ATANGANA
Représentante des OPA Cameroun E-mail : cmop_cam2001@yahoo.fr
Dr Georges SONNI
Représentant des ONG Gambie E-mail : mmap@ganet.gm
Musa BOJANG
General Manager National Agricultural Research Institute (NARI) Gambie E-mail : nari@qanet.gm
Dr Namba YALLA
Directeur Général ITRAD Tchad E-mail : itrad@intnet.td
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RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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Annexes
Membres du Comité Scientifique et Technique
Dr Michel SEDOGO
Dr Bounama OSSEINI
Pr Chucks I. OGBONNAYA
Dr Eric SMALING
Président du CST Domaine de compétence : Science du soi Institution : INERA Pays : Burkina Faso E-mail : m.sedogo@fasonet.bf Vice-Président du CST Domaine de compétence : Plan, écophysiologie, Institution : Université Abia State Pays : Nigéria E-mail : ogbonnaya@@yahoo.co.uk
Dr Abdoulaye Samba LY
Domaine de compétence : Développement rural Institution : INRAN Pays : Niger E-mail : sly@coraf.org ; s.ly@agrhymet.ne ; asambly@yahoo.fr
Dr Stella AKOMAS
Domaine de compétence : Elevage Institution : INRAN Pays : Nigéria E-mail : sly@coraf.org ; s.ly@agrhymet.ne ; asambly@yahoo.fr
Dr Demba Farba MBAYE
Domaine de compétence : Phytopathologie Institution : ISRA Pays : Sénégal E-mail : dbaye@refer.sn
Domaine de compétence : Agronomie Institution : CNRA Pays : Côte d’Ivoire E-mail : bdocosseni@hotmail.com ; bdoocosseni@aviso.ci Domaine de compétence : Gestion des ressources naturelles Pays : Hollande E-mail : esmaling@worldonline.nl
Dr Théodore DJAMA
Domaine de compétence : Spécialiste halieute Institution : IRAD Pays : Cameroun
Pr Abdourahmane SANGARE
Domaine de compétence : Génétique, biologie moléculaire Institution : CNRA Pays : Côte d’Ivoire E-mail : abou.sangare@cnra.ci
Dr Stanford BLADE
Domaine de compétence : Génétique (généticien sélectionneur) Institution : IITA Pays : Nigéria E-mail : s.blade@cgiar.org
Dr Jean Daniel NGOU-NGOUPAYOU
Domaine de compétence : Nutrition animale Institution : IRAD Pays : Cameroun E-mail : ngou_ngoupayou@yahoo.com
RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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Annexes
Personnel du Secrétariat Exécutif
Personnel cadre Dr. Paco SEREME Secrétaire Exécutif E-mail : paco.sereme@coraf.org
Personnel d’appui M. Cheikh Alassane FALL Chargé de programme GRPI E-mail : alassane.fall@coraf.org Mme Bintou NIASSE NDIR Assistante administrative E-mail : binetou.ndi@coraf.org
M. Guissé Abdou NIANG Chef comptable E-mail : abdou.niang@coraf.org Dr. Marcel NWALOZIE Coordonnateur Scientifique E-mail : marcel.nwalozie@coraf.org
M. Dady DEMBY Gestionnaire de l’Information et de la Communication E-mail : dady.demby@coraf.org
M. Kassalo BAMAZI Assistant de projet E-mail : bamazi.kassalo@coraf.org Mme Mariane SOUMARE Seck Aide-comptable E-mail : marianne.seck@coraf.org Mllle Cécile Edith NDIAYE Assistante du Secrétaire Exécutif E-mail : cécile.ndiaye@coraf.org Mllle Sophie Yandé NGNING Secrétaire standardiste E-mail : sophie.gning@coraf.org M. Issa GUEYE Chauffeur
M. Mamadou DJIGO TANDJIGORA Chauffeur M. Vincent GOMIS Agent de sécurité M. Ibrahima DIA Agent de liaison
M. Jean Rostand KAMGA Gestionnaire Administratif et Financier E-mail : jean-rostand.kamga@coraf.org
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CONTRACTUELS
M. Armand FAYE Rédacteur en chef Coraf Action E-mail : coraf.action@coraf.org M. François Xavier SARR Infographiste E-mail : fara_xavi@yahoo.fr
RAPPORT ANNUEL 2006 DU CORAF/WECARD
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Annexes
PAYS MEMBRES DU CORAF/WECARD
Le CORAF/WECARD regroupe les systèmes nationaux de recheche agricole de 21 pays répartis en trois zones agroécologiques : n la Zone sahélienne de l’Afrique de l’Ouest,
n la Zone côtière de l’Afrique de l’Ouest et n la Zone de l’Afrique Centrale.
Voici la liste des pays membres : Bénin Burkina Faso Cameroun Cap-Vert République Centrafricaine Congo Côte d’Ivoire Gabon Gambie Ghana Guinée Gunée Bissau Mali Mauritanie Niger Nigéria Rép. Dém. du Congo Sénégal Sierra Leone Tchad Togo
Où trouver les rapports et études cités dans ce Rapport annuel 2006 du CORAF/WECARD ?
Les versions complètes des rapports et études cités dans le présent document peuvent être obtenus à partir du site web du CORAF/WECARD (www.coraf.org) ou directement à partir des différents sites web concernés : CARBAP : www.carbapafrica.org • CERAAS : www.ceraas.org CIRDES : www.cirdes.org • IFPRI : www.ifpri.org
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Annexes
LISTE DES RESPONSABLES DES SNRA DU CORAF/WECARD
1. BENIN Dr Narcisse DJEGUI Directeur Général de l’Institut National de Recherche Agricole du Bénin (INRAB) BP 884, Cotonou Tél. : (229) 21 300 323 / 21 300 723 / 21 300 264 Fax : (229) 300326 E-mail : dginrab@yahoo.fr ndjegui@yahoo.fr 2. BURKINA FASO Pr Gnissa KONATE Directeur de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) 04 BP 8645, Ouagadougou 04 Tél. : (226) 50 34 02 70 / 34 71 12 Fax : (226) 50 34 02 71 E-mail : inera.direction@fasonet.bf gnissa.konate@liptinfor.bf
3. CAMEROUN Dr Simon ZOK Directeur Général de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) BP 2123, Yaoundé Tél. : (237) 22 22 33 62 / 22 23 35 38 Fax : (237) 22 23 35 38 / 22 22 33 62 E-mail : irad.pnrva@yahoo.com zoksimon@yahoo.com 4. CAP-VERT Dr Isildo GOMES Président de Instituto National de Investigacao e Desenvolvimento Agrario (INIDA) Caixa postal 84, Praia Tél. : (238) 271 11 47 / 271 11 27 Fax : (238) 271 11 33 / 271 11 45 E-mail : isildogomes@cvtelecom.cv 5. CENTRAFRIQUE Dr Salomon NAMKOSSERENA Directeur Général de l’Institut Centrafricain de Recherche Agricole (ICRA) BP 1762, Bangui Tél. : (236) 61 62 75 / 50 33 12 Cel. : (236) 05 14 68 Fax : (236) 61 63 43 E-mail : icra.rca@yahoo.fr namkosserena2000@yahoo.fr
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6. CONGO Dr Grégoire BANI Directeur Général du CRAL/DGRST Place CCF, BP 2499, Brazzaville Tél. : (242) 81 06 07 Fax : (242) 81 03 30 E-mail : craldgrst@yahoo.fr gregoire.bani@bani.org
7. COTE D’IVOIRE Dr Tiemoko YO Directeur Général du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) 01 BP 1740, Abidjan 01 Tél. : (225) 23 47 24 24 Fax : (225) 23 47 24 11 E-mail : tiemoko@cnra.ci 8. GABON François NDJELASSILI Directeur Général de l’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF) BP 2246, Librevile Tél. : (241) 73 23 75 / Dir. : 73 25 32 / 73 25 65 Cel. : (241) 07 41 24 57 Fax : (241) 73 08 59 E-mail : ndakissas@yahoo.fr
9. GAMBIE Dr Musa BOJANG Directeur Général du National Agricultural Research Institute (NARI) PMB 526, Serekunda Tél. : (220) 448 49 31 / 448 49 25 Fax (220) 448 49 21 E-mail : nari@qani.gm
10. GHANA Pr Emmanuel OWUSU-BENNOAH Directeur Général du Council for Scientific and Industrial Research (CSIR) PO Box M32, Accra Tél.: (233) 21 77 76 51 / 21 77 76 52 / 21 77 76 53 Fax: (233) 21 77 98 09 E-mail: eobennoah@ucomgh.com
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11. GUINEE Dr Sékou BEAVOGUI Directeur Général de l’Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG) BP 1523, Conakry Tél. : (224) 60 54 31 34 Cel. : (224) 64 39 69 86 / 30 43 55 80 Fax : (224) 41 57 58 E-mail : beavoguisekou@yahoo.fr iragdg@irag-guinee.org 12. GUINEE BISSAU Dr Simon GOMES Président-Directeur Général Instituto Nacional de Presquisa de Agraria (INPA) BP 505, Bissau Tél. : (245) 661 74 32 / 720 89 93 / Fax : (245) 25 27 74 E-mail : simongomis@yahoo.fr
13. MALI Dr Bino TEME Directeur Général de l’Institut d’Economie Rurale (IER) BP 258, Bamako Tél. : (223) 223 19 05 / 222 26 06 Fax : (223) 222 37 75 / 222 55 73 E-mail : direction@ier.ml bino.teme@ier.ml
14. MAURITANIE Dr Liman OULD ABDAWA Directeur Général du Centre National de Recherche Agronomique et de Développement (CNRADA) BP 22, Kaedi Tél. (cel.) : (222) 634 65 96 / 680 95 16 Fax : (222) 533 53 77 E-mail : limam_abdawa@yahoo.fr Dr Idrissa DIARRA Directeur Général du Centre National d’Elevage et de Recherches Vétérinaires (CNERV) BP 167, Nouakchott Tél. : (222) 525 27 65 / 525 23 26 / 684 31 10 Fax : (222) 525 28 03 / 525 44 78 E-mail : cnerv@maurital.mr ididiarra@hotmail.com 15. NIGER Dr Samba LY Directeur Général de l’Institut de Recherches Agronomiques du Niger (INRAN) BP 429, Niamey Tél. : (227) 20 72 53 89 Fax : (227) 20 72 21 44 E-mail : inran@intnet.ne asambly@yahoo.fr
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16. NIGERIA Dr T.A. BANTA Directeur Departement of Agricultural Sciences Federal Ministry of Agriculture PMB 135, Garki – Abuja Tél.: (234) 923 44 141 / 234 80 55 25 27 99 E-mail : agrisciences@yahoo.com
17. SENEGAL Dr Papa Abdoulaye SECK Directeur Général de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) Route des Hydrocarbures, BP 3120, Dakar Tél. : (221) 33 859 17 20 Fax : (221) 33 832 24 27 E-mail : dgisra@isra.sn diouf_macoumba@yahoo.fr 18. SIERRA LEONE Pr Edward R. RHODES Chief Executive National Agricultural Research Co-ordinating Council (NARCC) Tower Hill PMB 1313, Freetown Tél. : (232) 76 61 17 47 E-mail : errhodes2001@yahoo.com
19. TCHAD Dr Djimet DIGOL Directeur Général p.i. de l’Institut Tchadien de Recherche Agricole pour le Développement (ITRAD) BP 5400, Ndjaména Tél. : (235) 52 00 73 / 52 01 01 / 29 19 37 Fax : (235) 52 51 19 / 52 71 45 E-mail : itrad@intnet.td
20. TOGO Dr Comlan Atsu AGBOBLI Directeur Général de l’Institut Togolais de Recherche Agricole (ITRA) BP 1163 Tél. : (228) 225 21 48 / 225 30 96 Fax : (228) 225 15 59 E-mail : itra@cafe.tg 21. REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Pr Aly DIWANI MWINYI Administrateur-Délégué Général de l’INERA BP 2037, Kinshasa 1 Tél. (243) 09 98 21 93 27 / 08 16 88 63 95 E-mail : inera_dg@yahoo.fr
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Annexes
SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES AAA
AATF, Fondation pour la Technologie de l’Agriculture Africaine (African Agriculture Technology Foundation) AG, Assemblée Générale ADRAO, Centre du Riz pour l’Afrique AgSSIP, Projet d’Investissement du Sous-Secteur des Services d’Agriculture (Agricultural Services Sub-Sector Investment Project), Ghana AISIA, Association Internationale des Spécialistes de l’Information Agricole AOC, Afrique de l’Ouest et du Centre ARDESAC, Appui à la Recherche Régionale pour le Développement Durable des Savanes d’Afrique Centrale ARI, Institut pour la Recherche Animale (Animal Research Institute), Ghana ASARECA, Association pour l’Amélioration de la Recherche Agricole en Afrique de l’Est et du Centre (Association for Strengthening Agricultural Research in Eastern and Central Africa)
BBB
BAD, Banque Africaine de Développement BM, Banque Mondiale (WB) BMZ, Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (Ministère allemand de la Coopération Economique et du Développement) BNARI, Institut de Biotechnologie et de Recherche Agricole Nucléaire (Biotechnology Nuclear Agricultural Research Institute), Ghana
CCC
CA, Conseil d’Administration CAMES, Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur CARBAP, Centre Africain de Recherche sur les Bananes et Plantains CDB, Convention sur la Diversité Biologique CEDEAO, Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEEAC , Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale CEMAC, Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale CER, Communauté Economique Régionale CERAAS, Centre d’Etude Régional pour l’Amélioration de l’Adaptation à la Sécheresse CGIAR, Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (Consultative Group for International Agricultural Research) CIFOR, Centre pour la Recherche Forestière Internationale (Centre for International Forestry Research) CIRAD, Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
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CIRAF, Centre International pour la Recherche en Agroforesterie (International Centre for Research in Agroforestry, ICRAF) CIRDES, Centre International de Recherche-Développement sur l’Elevage en Zone Sub-Humide CMA/AOC, Conférence des Ministres de l’Agriculture/Afrique de l’Ouest et du Centre CNRA, Centre National de Recherche Agricole, ISRA (Sénégal) COV, Certificat d’Obtention Végétale CRDI, Centre de Recherches sur le Développement International (IDRC) CRI, Institut de Recherche sur les Récoltes (Crops Research Institute), Ghana CTA, Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale CORUS, Coopération par la Recherche Scientifique et Universitaire CSIR, Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (Council for Scientific and Industrial Research), Ghana CST, Comité Scientifique et Technique ACP, Afrique, Caraïbes, Pacifique
DDD
DFID, Département Britannique pour le Développement International (Department for International Development), Royaume uni) DHS, Distinction, Homogénéité et Stabilité DREAM, Evaluation de la Recherche Dynamique pour le Management (Dynamic Research Evaluation for Management)
EEE
ELAT, Ecole de Lutte Anti-Tsétsé
FFF
FAAPP, Cadre du Programme de Productivité Agricole en Afrique (Framework for Africa Agriculture Productivity Programme) FAO, Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (Food and Agriculture Organization of the United Nations) FARA, Forum pour la Recherche Agricole en Afrique (Forum for Agricultural Research in Africa) FASDEP, Politique Révisée de Développement du Secteur de l’Agriculture et de l’Alimentation (Revised Food and Agricultural Sector Development Policy) FIDA, Fonds International de Développement Agricole FORIG, Institut de Recherche Forestière du Ghana (Forestry Research Institute of Ghana) FRI, Institut de Recherche Alimentaire (Food Research Institute), Ghana
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Annexes
GGG
RRR
GAEC, Commission de l’Energie Atomique du Ghana (Ghana Atomic Energy Commission) GCRAI, Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole en Afrique GeRiCo, Gestion des Insectes Ravageurs du Cotonnier
ROCARIZ, Réseau Ouest et Centre Africain du Riz ROCAREG, Réseau Ouest et Centre Africain des Ressources Génétiques (GRENEWECA) ROCARS, Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche sur le Sorgho (WCASNR)
IAR, Institut pour la Recherche Agricole (Institute for Agricultural Research), Ghana ICRISAT, Institut International de Recherche sur les Cultures pour les Tropiques Semi-Arides (International Crop Research Institute for the Semi-Arid Tropics) IFPRI, Institut International de Recherches sur les Politiques Alimentaires (International Food Policy Research Institute) IITA, Institut International d’Agriculture Tropicale (International Institute of Tropical Agriculture) ILRI, Centre International de Recherche sur le Bétail (International Livestock Research Institute) INERA, Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles INRAB, Institut National de Recherche agricole du Bénin IWMI, Institut International de Gestion de l’Eau (International Water Management Institute)
SAED, Société Nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal SARI, Institut de Recherche Agricole sur la Savane (Savanna Agricultural Research Institute), Ghana SIG, Système d’Information Géographique SE, Secrétariat Exécutif SFT, Sols Ferrugineux Tropicaux SNRA, Système National de Recherche Agricole (NARS) SRI, Institut de Recherche sur les Sols (Soil Research Institute), Ghana SSA-CP, Challenge Programme Afrique Sub-Saharienne (Sub-Saharan Africa Challenge Programme) SADC, Communauté de Développement de l’Afrique Australe (South African Development Community)
III
NNN
NEPAD, Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique
OOO
OPRI, Institut de Recherche sur l’Huile de Palme (Oil Palm Research Institute), Ghana
PPP
PARAO, Programme d’Appui à la Recherche agricole en Afrique de l’Ouest PGRRI, Institut de Recherche sur les Ressources Génétiques des Plantes (Plant Genetic Resources Research Institute) PMT, Programme à Moyen Terme PNB, Produit National Brut PPAAC, Programme de Productivité Agricole en Afrique Centrale (Central Africa Agricultural Productivity Programme, CAAPP) PPAAO, Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (West Africa Agricultural Productivity Programme, WAAPP) PDDAA, Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique (Comprehensive Africa Agricultural Development Programme, CAADP) PRASAC Pôle Régional de Recherche Appliquée au Développement des Savanes d’Afrique Centrale PROCORDEL, Programme Conjoint de Recherche sur l’Elevage en Afrique de l’Ouest PR-PICA, Programme Régional de Protection Intégrée du Cotonnier Africain
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SSS
TTT
TTCU, Unité de Contrôle du Tsétsé et de la Trypanosomiase (Tsetse and Trypanosomiasis Control Unit)
UUU
UE, Union Européenne UEMOA, Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine UPOV, Union Internationale pour la Protection des Obtentions Végétales URBIO, Unité de Recherche en Biologie URPAN, Unité de Recherche sur les Productions Animales USAID, Agence Américaine pour l’Aide Internationale au Développement (United States Agency for International Development)
WWW
WECAMAN, Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche Collaborative sur le Maïs (West and Central Africa Collaborative Maize Research Network) WRI, Institut de Recherche de l’Eau (Water Research Institute), Ghana
ZZZ
ZADI, Zentralstelle für Agrardokumentation und – information (Centre de documentation et d’information agricole)
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