Construire une agriculture durable pour le développement de l’Afrique de l’Ouest et du Centre : Pro

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CORAF/WECARD RAPPORT ANNUEL 2008


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CORAF/WECARD

CONSEIL OUEST ET CENTRE AFRICAIN POUR LA RECHERCHE ET LE DEVELOPPEMENT AGRICOLES WEST AND CENTRAL AFRICAN COUNCIL FOR AGRICULTURAL RESEARCH AND DEVELOPMENT

RAPPORT ANNUEL 2008 Construire une agriculture durable pour le développement de l’Afrique de l’Ouest et du Centre

Producteurs et utilisateurs au centre de la recherche agricole


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CORAF/WECARD Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles West and Central African Council for Agricultural Research and Development Siège social : 7, avenue Bourguiba, Dakar (Sénégal) Adresse : BP 48, Dakar RP, CP 18 523 (Sénégal) Tél. : (221) 33.869.96.18 Fax : (221) 33.869.96.31 Email : secoraf@coraf.org Site web : www.coraf.org

© CORAF/WECARD, 2009. Tous droits réservés ISBN 2-916111-09-3


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SOMMAIRE RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’Afrique de l’Ouest et du Centre LE MOT DU DIRECTEUR EXECUTIF...

◗ Les sillons d’une agriculture durable en Afrique de l’Ouest et du Centre par Dr Paco Sérémé, Directeur exécutif du CORAF/WECARD

ZOOM...

◗ Huitième Assemblée générale : Dr Simon Zok, nouveau Président du Conseil d’administration du CORAF/WECARD ◗ Semaine scientifique agricole : Producteurs et utilisateurs finaux au centre de la recherche agricole

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LE CORAF/WECARD EN 2008...

◗ De nombreuses activités pour aider à relever les défis de l’agriculture en Afrique de l’Ouest et du Centre ◗ Compte d’exploitation 2008 ◗ Analyse du compte d’exploitation 2008 ◗ Audit et certification du compte de l’exercice 2008 ◗ Principaux ateliers, réunions et missions en 2008

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LE POINT DE LA RECHERCHE...

◗ Programmes de recherche ◗ Projets de fonds compétitifs ◗ Planification et suivi-évaluation ◗ Initiatives régionales ◗ Bases-centres

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LA MAURITANIE A L’HONNEUR...

◗ Pastoralisme et agro-pastoralisme : socles de l’économie mauritanienne

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ANNEXES...

◗ Instances du CORAF/WECARD (CA, CST, SE) ◗ Pays membres ◗ Liste des responsables des SNRA ◗ Responsables des Bases-centres ◗ Principaux sigles et abréviations

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LE MOT DU DIRECTEUR EXECUTIF

Les sillons d’une agriculture durable en Afrique de l’Ouest et du Centre ’année 2008 a été mise à profit par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF/WECARD), à travers ses principaux organes que sont l’Assemblée générale, le Conseil d’administration, le Comité scientifique et technique et le Secrétariat exécutif, pour mener de nombreuses et variées activités concrètes. Par ces actions, dans le cadre de son Plan stratégique 2007-2016, le CORAF/WECARD trace petit à petit les sillons d’une agriculture durable en Afrique de l’Ouest et du Centre.

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2008 a vu le CORAF/WECARD multiplier les initiatives renforçant la coopération entre tous les acteurs de la recherche et du développement agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre. Plusieurs actions ont été menées, portant sur le renforcement de la capacité institutionnelle de l’Organisation, l’élargissement et le renforcement de sa coopération scientifique et financière, la génération et le transfert de technologies agricoles, la conduite d’initiatives permettant aux acteurs de la sous-région d’être en phase avec les Plans stratégique et opérationnel de l’Institution. Ceci a entraîné la plus grande reconnaissance politique de notre Association par les Communautés économiques régionales de la sous-région et a construit les fondements sur lesquels il faudra mettre en œuvre, avec succès, le Plan opérationnel 2008-2013. Devant des résultats si appréciables, il faut signaler, avant tout, qu’ils sont à la fois à l’actif du fonctionnement normal des instances du CORAF/WECARD, exprimé par la tenue de la huitième Assemblée générale et des sessions ordinaires du Conseil d’administration et du Comité scientifique et technique, ainsi qu’à celui du Groupe des partenaires au développement qui lui a été d’un soutien remarquable. Le renforcement et la pérennisation d’un tel partenariat contribuent, pour beaucoup, à garantir l’atteinte de l’objectif du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique, exécuté sous la houlette du NEPAD, dans lequel s’inscrit le nouveau Plan stratégique 2007-2016. Parmi les réalisations les plus marquantes de l’année 2008, il faut noter la célébration de la huitième Assemblée générale du CORAF/WECARD tenue du 11 au 13 juin 2008 à Yaoundé, couplée avec la première Semaine scientifique agricole de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sur le thème « Producteurs et utilisateurs finaux au centre de la recherche agricole ». Cette manifestation a permis aux scientifiques et à leurs partenaires d’échanger avec les utilisateurs des résultats (ONG, Secteur privé et Organisations de producteurs) sur des sujets et des problématiques actuels permettant d’améliorer l’agriculture de la sous-région.

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A l’issue de la huitième Assemblée générale, Dr Simon Zok a été élu Président du Conseil d’administration et le Conseil a été renouvelé à plus de 60% avec l’entrée des représentants des Communautés économiques régionales, des partenaires scientifiques et au développement, une innovation majeure. La diversification de notre partenariat scientifique et financier s’est poursuivie et s’est matérialisée par la signature de la Convention avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) permettant ainsi au CORAF/WECARD de jouer pleinement son rôle de bras technique des CER de la sous-région ouest et centre africaine. Une convention a été également signée avec le Comité inter-gouvernemental de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), structure sur laquelle s’appuiera le CORAF/WECARD pour l’exécution de son Programme Biotechnologie et Biosécurité. Pour la relance de l’agriculture dans les zones semi-arides de la sous-région, une convention a été signée avec le Centre international de recherche dans les zones semi-arides (ICRISAT). En vue de promouvoir la recherche sur les systèmes d’innovation en agroforesterie dans la sous-région, un accord de coopération a été signé avec le Centre mondial pour l’agroforesterie (ICRAF). Sur le plan scientifique, les initiatives régionales coordonnées par l’Institution ont démarré leurs activités sur le terrain. Il s’agit du Programme de renforcement des capacités et du développement agricole en Afrique (SCARDA) au Mali, au Congo, en Gambie et au Ghana ; du Programme de productivité et d’amélioration agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) au Ghana, au Sénégal et au Mali ; du Programme de diffusion des nouvelles technologies en Afrique (DONATA) dans 7 pays ; du Programme régional d’information et d’apprentissage agricole (RAILS) dans 20 pays et du Challenge Programme dans les sites pilotes de Kano-Katsina-Maradi (KKM-CCP) au Nigéria et au Niger. L’année 2008 a consacré la fin des douze projets du Fonds compétitif initiés en 2005. Sur le plan financier, le plaidoyer pour la mobilisation des ressources a été poursuivi. Les concertations de Bruxelles, de Naïrobi et de Dakar avec le Groupe des partenaires au développement de l’Institution ont permis d’identifier les activités nécessaires et le chronogramme pour la mise en place du Fonds fiduciaire multi-bailleurs destiné au financement du Plan opérationnel. La certification des comptes de l’exercice budgétaire de l’année 2008 témoigne de la rigueur dans la gestion des ressources du CORAF/WECARD. La visibilité de l’Institution a été accrue avec le renforcement des relations presse. Un partenariat a été signé avec l’Agence de presse sénégalaise (APS) pour une large diffusion des activités de l’Institution à travers le site www.aps.sn. Il faut aussi noter la révision du site internet du CORAF/WECARD, le renforcement du réseau informatique et la création d’un bulletin mensuel en ligne pour rendre compte et diffuser les activités de plaidoyer, de coopération et des réunions scientifiques. Comme les années passées pour d’autres SNRA, ce rapport annuel met à l’honneur le Système national de recherche agricole de Mauritanie qui est composé de deux centres principaux : le Centre national d’élevage et de recherches vétérinaires (CNERV) et le Centre national de recherche agronomique pour le développement (CNRADA). L’année 2008 aura été une année pleine d’activités qui ont permis au CORAF/WECARD de tracer les sillons d’une agriculture durable pour la sous-région. Les perspectives dégagées en fin d’année 2008 présagent d’une année 2009 qui permettra au CORAF/WECARD de maintenir le fructueux partenariat tissé avec l’extérieur au travers de ses actions de mobilisation plus accrue des ressources et d’implication plus grande des différents organes de gouvernance institutionnelle. ❍ Dr Paco SÉRÉMÉ

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zOO m HUITIÈME ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Dr Simon Zok, nouveau Président du Conseil d’administration l’Assemblée générale de 2006 en Gambie, les acteurs et partenaires du CORAF/WECARD ont pris l’option de se retrouver tous les deux ans. En 2008, la huitième Assemblée générale s’est tenue les 12 et 13 juin à Yaoundé, juste après la première Semaine scientifique agricole de l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui, elle, s’est tenue du 9 au 11 juin. Ces deux événements ont réuni les représentants d’instituts nationaux de recherche agricole, de producteurs, d’ONG, d’universités, du secteur privé, des donateurs et des partenaires scientifiques et techniques. Dr Simon Zok, Directeur général de l’Institut de recherche agricole et de développement (IRAD) du Cameroun, a été élu Président du Conseil d’administration, organe qui a été également renouvelé à plus de 60%.

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7 résolutions et 5 motions de remerciements Dr Joël Beassem, Coordonnateur du Programme régional pour la sécurité alimentaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), a présidé la huitième Assemblée générale qui a porté sur les questions suivantes : l’adoption du rapport du Conseil d’administration, l’adoption du rapport d’activités, l’adoption des statuts révisés, le renouvellement de membres du Conseil d’administration, l’élection du Président du Conseil d’administration et du Vice-Président, le choix du lieu de la tenue de la neuvième Assemblée générale. Treize représentants de Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA), sur 21, étaient présents. Le quorum étant atteint, l’Assemblée, conformément aux statuts, pouvait valablement délibérer. A la fin des délibérations, elle a produit sept résolutions, adopté cinq motions et enregistré deux déclarations des partenaires scientifiques et techniques et des partenaires au développement.

RÉSOLUTIONS

Acteurs et partenaires du CORAF/WECARD, ensemble pour le développement agricole de la sous-région.

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Les quatre premières résolutions ont trait à l’adoption du rapport du Conseil d’administration, l’adoption du rapport d’activités, l’enregistrement de la demande d’adhésion du Libéria (et la recommandation faite au Secrétariat exécutif de traiter cette demande) et l’adoption des statuts révisés RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC


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8ème Assemblée générale MOTIONS DE REMERCIEMENTS L’Assemblée générale a produit cinq motions de remerciements. La première s’adresse aux anciens membres du Conseil d’administration. En regard des progrès accomplis par l’Institution durant les deux dernières années – spécialement l’augmentation de la visibilité sous-régionale et internationale du CORAF/WECARD – et pour la diversification des partenariats – particulièrement avec les partenaires au développement –, des félicitations ont été adressées à Pr Emmanuel Owusu-Bennoah (PCA sortant), à Dr Grégoire Bani (Vice-PCA sortant) et à Mme Gisèle d’Almeida (membre sortante du CA) pour leurs efforts et leurs succès tout au long de leur mandat.

Dr Simon Zok, nouveau Président du Conseil d’administration du CORAF/WECARD, lors de son discours à la cérémonie d’ouverture.

afin de les adapter au Plan stratégique 2007-2016 et au Plan opérationnel 2008-2013. La résolution 4 a mis l’accent sur la recommandation faite au Secrétariat exécutif d’incorporer tous les changements et de les faire réviser par un expert spécialisé tout en veillant à la cohérence entre les versions anglaise et française des statuts. Le renouvellement de membres du Conseil d’administration a été le thème de la résolution 5. Les membres sortants – Dr Grégoire Bani du Congo, Mme Gisèle d’Almeida représentant le Secteur privé et Pr Owusu-Bennoah, ancien Président du Conseil d’administration – ont été remplacés par de nouveaux membres. La résolution 6 consacre l’élection d’un nouveau Président du Conseil d’administration et d’un nouveau VicePrésident. L’Assemblée générale a approuvé la proposition du Conseil d’élire Dr Simon Zok du Cameroun comme nouveau Président du Conseil d’administration et Pr Yusuf Abubakar, Secrétaire exécutif de l’ARCN du Nigéria, comme Vice-Président. Enfin, avec la résolution 7, le Bénin a été a choisi comme pays qui abritera la neuvième Assemblée générale, en 2010. RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

La deuxième motion de remerciements s’adresse aux partenaires scientifiques et techniques et aux partenaires au développement pour leur soutien au CORAF/WECARD, notamment à travers l’élaboration et la mise en œuvre des Plans stratégique et opérationnel, mais aussi pour le niveau de la mobilisation des ressources financières nécessaires à l’exécution de ces plans. Les partenaires ont ainsi été félicités pour leur appui financier et leur implication dans la mise en œuvre des nouveaux programmes. La troisième motion félicite les Communautés économiques régionales (CER) pour l’excellence de leur partenariat qui consacre la reconnaissance du CORAF/WECARD, pour leur appui dans le plaidoyer de mobilisation des ressources et pour leur soutien aux nouveaux programmes de l’Institution. La quatrième motion, à l’adresse de l’Institut de recherche agricole pour le développement, félicite le Directeur général de l’IRAD, ses collaborateurs et tout le Système national de recherche agricole du Cameroun pour la parfaite organisation de la première Semaine scientifique et agricole de l’Afrique de l’Ouest et du Centre et de la huitième Assemblée générale du CORAF/WECARD. Enfin une motion spéciale, la cinquième, a été adressée au Gouvernement et au peuple camerounais. L’Assemblée générale a exprimé sa sincère gratitude à Son Excellence, M. Paul Biya, Président de la République du Cameroun, à

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8ème Assemblée générale condition essentielle à la bonne exécution de son Plan opérationnel ; encouragé le CORAF/WECARD à s’impliquer dans l’organisation de tables rondes nationales pour une plus grande appropriation du Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) et plus de cohérence dans sa mise en œuvre ; réitéré leur volonté de maintenir leur partenariat avec le CORAF/WECARD.

DÉCLARATION DES PARTENAIRES SCIENTIFIQUES Les Partenaires scientifiques et techniques ont exprimé leur satisLa salle de conférences de l’Hôtel Mont Fébé prise d’assaut par les nombreux participants à la huitième Assemblée générale. faction pour les progrès dynamiques que le CORAF/WECARD a accomMme Madeleine Tchuinte, Ministre de la Recherche scienplis au cours des deux dernières années grâce à une tifique et de l’innovation, à l’ensemble du Gouvernement approche participative ; salué l’implication au plus haut et au peuple camerounais pour l’hospitalité dont ils on fait niveau des Communautés économiques régionales, ainsi preuve et l’assistance qu’ils ont manifestée tout au long du que la bonne gouvernance et la diversité des Partenaires déroulement des travaux. techniques et des Partenaires au développement ; félicité et remercié le CORAF/WECARD pour avoir accepté d’ouA la fin de l’Assemblée générale, les Partenaires au dévevrir son Conseil d’administration à toutes les parties loppement et les Partenaires scientifiques et techniques ont prenantes et pour la place qu’il leur a accordée dans cet fait, tour à tour, une déclaration. organe ; recommandé de faire les changements institutionnels nécessaires pour une meilleure gestion et de renforcer les partenariats avec les universités ou les DÉCLARATION DES PARTENAIRES AU facultés d’agriculture ; encouragé le CORAF/WECARD à DÉVELOPPEMENT redoubler d’efforts pour renforcer les SNRA, en les aidant Les Partenaires au développement ont exprimé leur grande notamment à mobiliser des ressources supplémentaires ; satisfaction face aux progrès du CORAF/WECARD au renouvelé leur volonté de continuer leur coopération avec cours des deux dernières années, spécialement dans son le CORAF/WECARD et ses parties prenantes pour la mise administration et dans la transparence de sa gestion finanen œuvre de son Plan opérationnel. ❍ cière ; apprécié le travail des organes de gouvernance du CORAF/WECARD ; attiré l’attention du CORAF/WECARD sur la nécessité d’entreprendre les changements institutionnels appropriés pour accroître sa capacité de gestion,

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zOO m PREMIÈRE SEMAINE SCIENTIFIQUE AGRICOLE EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE

Producteurs et utilisateurs finaux au centre de la recherche agricole L’année 2008 aura été principalement pour le CORAF/WECARD celle de l’organisation de la première Semaine scientifique agricole de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette importante manifestation a eu lieu du 9 au 11 juin 2009 à Yaoundé, au Cameroun, en marge de la huitième Assemblée générale de l’Institution. Elle a été animée par des échanges fructueux et une exposition des résultats de la recherche. Il s’agissait, pour les organisateurs de la première Semaine scientifique agricole, d’instaurer un espace d’échanges permettant aux membres du CORAF/WECARD de se rencontrer pour évaluer les progrès accomplis depuis l’Assemblée générale spéciale de mai 2007. A partir des leçons apprises de cette Semaine scientifique agricole, il serait ainsi possible d’élaborer un agenda de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la recherche agricole orientée vers le développement. La Semaine scientifique agricole a enregistré une journée dédiée au Cameroun, au cours de laquelle ont été présentées les innovations agricoles. Cette Semaine scientifique agricole avait pour objectif d’éveiller la conscience des participants et du public sur la pertinence de la recherche pour résoudre les problèmes de la pauvreté

par la promotion de la sécurité alimentaire et la protection de l’environnement. Parmi les principaux thèmes abordés durant cette Semaine scientifique, on peut noter : la productivité agricole en

Les stands n’ont pas désempli, le public était heureux de découvrir les fruits de la recherche. RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

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Première Semaine scientifique agricole garantir à chaque citoyen le minimum vital, gage de la paix sociale ». Elle a aussi souligné que ces assises « viennent apporter une contribution à la réflexion globale et au choix des programmes et priorités de recherche » choisis par le CORAF/WECARD.

L’Honorable Dr Madeleine Tchuinte, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation du Cameroun, a souligné la pertinence des thèmes de la Semaine scientifique agricole.

Afrique de l’Ouest et du Centre face aux défis des changements climatiques, la biotechnologie et la biosécurité, le marketing de la recherche agricole, la gestion de la connaissance agricole, la reproduction des plantes et les défis de la lutte contre la pauvreté. A la cérémonie d’ouverture, après les mots de bienvenue de Dr Simon Zok, Directeur général de l’Institut de recherche agricole pour le développement du Cameroun (IRAD) et de Pr Emmanuel Owusu-Bennoah, Président du Conseil d’administration du CORAF/WECARD et Directeur général du CSIR (Ghana), les représentants de la CEEAC, de la CEMAC et de l’UEMOA ont insisté sur les progrès accomplis et salué les changements en cours au sein du CORAF/WECARD pour une Institution de qualité. Le ministre camerounais de la Recherche scientifique et de l’innovation, l’Honorable Dr Madeleine Tchuinte, a souhaité la bienvenue aux participants. Elle a notamment souligné l’actualité des thèmes retenus, rappelant que, tout juste quelques mois auparavant, plusieurs pays africains ont été secoués par les émeutes de la faim et qu’une vague de violence et de contestation, due à la pénurie et à la hausse des denrées alimentaires a traversé le continent africain. Face à la crise alimentaire mondiale bien réelle qui nous interpelle tous, a-t-elle ajouté, « il nous appartient donc de trouver des solutions idoines pour

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Le thème central de la Semaine, autour duquel ont gravité toutes les présentations était : « Producteurs et utilisateurs finaux de la recherche agricole et défis du développement ». La présentation introduisant la Semaine a été faite par Dr Kanayo Nwanzé, vice-président de l’IFAD. Rappelant la pertinence et l’impact de la recherche pour le développement, il a estimé que « la croissance durable de la productivité agricole est nécessaire pour améliorer la sécurité alimentaire ». Dans ce sens, les investissements doivent être accrus pour un développement agricole durable. Organisée en sept sessions, la Semaine a permis de réfléchir, pour chaque session, sur un thème précis : Session 1 : Améliorer la productivité agricole en Afrique ; évoluer vers un autre paradigme, Session 2 : Le rôle de la biotechnologie agricole et de la biosécurité en agriculture, Session 3 : Productivité agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre dans le contexte des changements climatiques, Session 4 : Le marketing de la recherche agricole, Session 5 : La gestion de la connaissance agricole, Session 6 : Le rôle de l’élevage dans la réduction de la pauvreté, Session 7 : Journée scientifique du Cameroun.

Session 1 Améliorer la productivité agricole La principale présentation de cette session a été faite par Dr Monty Jones, Directeur exécutif du FARA, qui a traité des « principes de subsidiarité dans la coopération en recherche agricole régionale et sous-régionale ». RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC


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Après avoir rappelé les quatre piliers du Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) – gestion de la terre et de l’eau ; infrastructures rurales et capacités commerciales pour l’accès au marché ; approvisionnement accru en alimentation et réduction de la faim ; recherche agricole, diffusion et adoption des technologies –, le conférencier a invité les institutions d’Afrique subsaharienne à travailler dans le cadre de ces piliers. Les activités du FARA, a-t-il expliqué, sont essentiellement bâties autour de ces quatre piliers après de larges consultations nationales, régionales et internationales. En conclusion, Dr Monty Jones a insisté sur le fait que le principe de subsidiarité offre plusieurs avantages à travers l’organisation des responsabilités et des ressources. Il doit être considéré comme un moyen de renforcement de la démocratie locale. Enfin, loin d’être isolé, il doit prendre en compte d’autres principes généraux de la construction institutionnelle tels que l’unité d’action, l’efficacité, l’unité d’application et de solidarité. La présentation a été suivie de riches discussions et de commentaires. L’exposition des fruits de la recherche, une façon de promouvoir les acquis scientifiques.

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Première Semaine scientifique agricole

Session 2 Biotechnologie et Biosécurité Cette session a été introduite par Pr Abdourahamane Sangaré, Gestionnaire du Programme Biotechnologie et Biosécurité au CORAF/WECARD. Après s’être appesanti sur la problématique des biotechnologies et de la biosécurité (développement inexorable dans le monde, fragilité dans les pays moins avancés, enjeux de la biosécurité, controverses), M. Sangaré s’est appesanti sur les paradigmes auxquels il faut faire face pour assurer la préservation des ressources naturelles et faciliter l’acquisition et le développement des connaissances : nécessité de stratégies rapides pour lutter contre la pauvreté, la malnutrition, la faim, les maladies, les dommages sur l’environnement, le changement climatique. D’où le dilemme : faut-il mener des actions rapides avec les OGM et être critiqué pour manque de précaution ou faut-il demander des études plus approfondies sur les risques et être critiqué pour ne pas agir avec promptitude ou discernement ?

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Première Semaine scientifique agricole - Développer une vision africaine en matière d'OGM pour répondre aux problèmes spécifiques de sécurité alimentaire, de production durable et de réduction de la pauvreté. Plusieurs autres questions ont aussi été abordées au cours de cette session : les contraintes de mise en œuvre des programmes de biosécurité (contraintes scientifiques et techniques, insuffisance de compétences), les contraintes administratives (insuffisance de moyens humains et techniques de haut niveau pour les dossiers administratifs), les contraintes d’appropriation (cadres réglementaires pour faciliter l’application des procédures), l’approche régionale dans la mise en œuvre des programmes de biosécurité (plan d’action de la CEDEAO), etc.

Les fruits biotechnologiques de plus en plus utilisés dans l’agriculture en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Toutefois, Pr Abdourahmane Sangaré estime que « s'il n'y avait que des inconvénients, il n'y aurait même pas de débats car les OGM ne seraient pas fabriqués à plus forte raison disséminés ou consommés ». Face aux biotechnologies, l’Afrique a des problèmes spécifiques, martèle Pr Sangaré. Dispose-t-elle d’assez de ressources humaines en ce domaine ? Existe-t-il des mécanismes suffisamment transparents permettant à l'utilisateur de faire son choix en connaissance de cause ? Comment, dans le cadre des réglementations, l'approche de précaution est-elle appliquée dans les procédures d'autorisation d'importation ou de production d'OGM ? Face à ces problèmes spécifiques, l’Afrique doit engager des réflexions pour trouver les réponses les mieux adaptées. Pour Pr Sangaré, il faut adopter une stratégie qu’il résume en quelques points : - Développer et mettre en œuvre une réglementation en matière de biosécurité ; - Développer un environnement législatif, scientifique et technique pour mettre en place des mécanismes adaptés de concertation sur l'introduction des OGM et suivre les effets sur la santé, l'environnement et la biodiversité ; - Mettre en place un système permettant d'intégrer l'opinion des petits agriculteurs dans les prises de décisions pour promouvoir une utilisation des OGM en connaissance de cause et en toute sécurité ;

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Diverses contributions ont complété la présentation de Pr Sangaré.

Session 3 Productivité agricole et changements climatiques Dr Issa Martin Bikienga, Secrétaire général adjoint du CILSS, a fait la principale présentation de cette session sur « la productivité agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre dans le contexte des changements climatiques, des biocarburants et de l’insécurité alimentaire » Après le rappel de quelques principes sur les changements climatiques, leurs impacts et les formes de lutte contre le phénomène, M. Bikienga s’est appesanti sur la nouvelle donne qu’introduit l’avènement des biocarburants avant de faire des recommandations pratiques pour faire face aux changements climatiques tout en soulignant le rôle de la recherche scientifique. RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC


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Pour le conférencier, « les changements climatiques constituent de nos jours une question d’importance et d’actua-lité et aussi une préoccupation majeure pour le dévelop-pement durable des Etats de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ». Parce que le phénomène « représente une menace sérieuse pour la sécurité alimentaire en raison de ses impacts négatifs sur la productivité agricole », il estime « indispensable que les décideurs politiques l’intègrent lors de l’élaboration des documents de politiques et stratégies de développement ou de réduction de la pauvreté ». Selon lui, enfin, « les stratégies de lutte contre les changements climatiques existent, mais ont besoin d’être renforcées ». En la matière, la recherche scientifique doit être plus que jamais soutenue. Des échanges ont contribué à enrichir cette session.

Session 4 Marketing de la recherche agricole La présentation de Dr Papa Abdoulaye Seck, Directeur général de l’ADRAO, a commencé par montrer le fossé entre le capital de connaissances et de technologies générées et le niveau de performance des agricultures africaines. Faisant le diagnostic de la conduite actuelle de la recherche agricole, Dr Seck a martelé qu’elle est perçue comme un gouffre budgétaire, déconnectée de son environnement et sans réactivité stratégique. Il a par conséquent souligné la nécessité impérieuse de promouvoir une recherche agricole innovante. A cet effet, il faut développer des partenariats basés sur l’approche participative et itérative où les acteurs doivent, ensemble, planifier, agir et évaluer. Les chercheurs seront évalués grâce à des critères tels que la productivité scientifique, l’impact et la valorisation des résultats, et l’aptitude à assumer des problématiques avec d’autres spécialistes. Il découle de tout cela la nécessité de promouvoir un nouveau type de chercheur sachant anticiper et communiquer avec les différents acteurs. RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

Première Semaine scientifique agricole Au total, les utilisateurs de la recherche ne doivent être considérés ni comme des clients ni comme des cibles. Ils doivent, au contraire, devenir des partenaires de la recherche pour permettre des innovations co-construites, co-gérées et co-évaluées selon une approche participative et itérative. Deux autres exposés ont suivi la présentation principale, celui de Dr Yo Tiémoko – « Comment promouvoir la recherche pour en faire un outil de progrès économique et social partagé ? » – et celui de Dr Ottou sur « le développement de la culture d’innovations ».

Session 5 Gestion de la connaissance agricole Contextualisant la gestion de la connaissance dans le Plan opérationnel du CORAF/WECARD, Pr Anthony Youdeowei, consultant au FARA, rappellera que c’est l’un des huit programmes phares du nouveau Plan stratégique. C’est aussi l’un des principaux outils de la nouvelle stratégie du CORAF/WECARD qui doit permettre d’améliorer la productivité, la compétitivité et les marchés en vue de déboucher sur une large croissance du secteur agricole et, par conséquent, sur la réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest et du Centre. La gestion de la connaissance, pour le CORAF/WECARD, est conforme aux principes du FAAP. Il s’agit de l’utilisation systématique de systèmes améliorés de gestion de l’information, en particulier pour la planification, la gestion financière, la rédaction de rapports, le contrôle et l’évaluation des programmes. Selon lui, l’efficacité de la gestion des connaissances pour le développement agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre peut découler de la réponse à deux questions complexes : pourquoi la recherche agricole joue-t-elle un rôle aussi limité dans le champ de l’innovation en Afrique de l’Ouest et du Centre ? Qu’est-ce qui ne va pas dans

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l’offre de la recherche agricole et dans la manière dont elle est produite, positionnée, financièrement taxée et promue ? L’exposé de Pr Youdeowei a été enrichi d’une contribution du ROPPA qui conclut que « les connaissances endogènes et scientifiques sont complémentaires et peuvent aller de pair » et que « la recherche gagnerait plus en capitalisant et valorisant les connaissances endogènes car actuellement nous sommes tous d’accord que la recherche doit être basée sur la demande exprimée par les producteurs ».

Session 6 Elevage et gestion de la pauvreté La présentation de Pr Yusuf Abubakar, Secrétaire exécutif de l’ARCN, a évoqué les questions suivantes : tendances de la demande dans le domaine de l’élevage, l’élevage comme chemin vers la réduction de la pauvreté, politiques d’élevage pro-pauvres. Après avoir démontré l’importance de l’élevage dans les zones rurales des pays sous-développés (importante source de revenus, un des rares actifs accessibles aux pauvres, utilité pour la fertilité et la préservation des sols, etc.), Pr Abubakar s’est appesanti sur les opportunités (du fait de la demande croissante de produits d’élevage) et sur les conditions de réalisation de ces opportunités. Les décideurs et les chercheurs doivent, cependant, mieux s’orienter vers les marchés, pour s’assurer que les petits éleveurs bénéficient de la croissance du secteur. En particulier, une coordination verticale de petits opérateurs contre des politiques qui faussent le développement de l’élevage en faveur des gros éleveurs s’avère nécessaire si l’on ne veut pas que ces petits éleveurs ratent la révolution de l’élevage.

Première Semaine scientifique agricole exemples de pistes de recherche citées sont l’élevage, la protection sanitaire des cheptels, les cultures fourragères et l’aquaculture. Une deuxième contribution, celle de Dr Lamine Dia, Directeur du CNERV de Mauritanie, était axée sur « le rôle de l’élevage dans la lutte contre la pauvreté ».

Session 7 Journée du Cameroun Etablissement public à caractère administratif créé en 1996, l’Institut de recherche agricole et de développement a succédé aux anciens établissements IRA et IRVZ. L’IRAD est sous la tutelle technique du Ministère de la recherche scientifique et de l’innovation et sous la tutelle financière du Ministère des Finances. Sa mission est de répondre aux préoccupations des acteurs du développement agricole au Cameroun à travers cinq domaines de recherche (Cultures annuelles, Cultures pérennes, Productions animales et halieutiques, Forêt, environnement et biodiversité, Systèmes de production, économie et sociologie rurales) et vingt programmes. L’Institut compte environ 950 employés, parmi lesquels 244 chercheurs et 250 techniciens. Il gère dix laboratoires d’envergure nationale et sous-régionale et entretient des partenariats aussi bien au niveau national (universités, ministères, etc.) qu’international. La journée du Cameroun a été l’occasion, pour les responsables de l’IRAD, de présenter programme par programme les acquis majeurs qui ont émerveillé le public. ❍

L’exposé de Pr Yusuf Abubakar a été suivi d’une contribution de Hubert Guérin du CIRAD, qui a identifié des pistes pour la recherche. Celle-ci, selon lui, doit revisiter ses démarches et ses méthodes pour un développement porteur d'espoir relativement à ces questions. Les

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Première Semaine scientifique agricole

Six événements parallèles et une exposition des produits de la recherche

Le public a pu découvrir les fruits de la recherche pendant l’exposition animée par les instituts nationaux de recherche agricole et quelques partenaires scientifiques et techniques.

Outre les présentations officielles au cours des sessions, la Semaine scientifique agricole a été l’occasion de plusieurs événements parallèles – exactement six – qui ont permis d’approfondir les thèmes traités, de présenter des organismes et de révéler diverses opportunités à travers notamment une exposition des produits de la recherche des instituts nationaux de recherche agricole et de quelques partenaires scientifiques et techniques. Le premier de ces événements parallèles a été la présentation du Réseau africain d’expertise sur la biosécurité, par Pr Diran Makinde, Directeur du NEPAD-WABnet. Les objectifs de ce réseau sont de servir de points focaux à la communauté scientifique africaine afin de supporter les activités des entités nationales, régionales et internationales pour la réduction de la pauvreté et la création de richesses. Par ailleurs, le Réseau a pour ambition de créer et d’améliorer les ressources humaines en biosciences, en attirant notamment les jeunes scientifiques. L’initiative vise aussi à promouvoir l’excellence scientifique en mettant à

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la disposition d’une masse critique de scientifiques des conditions modernes de travail. Le réseau facilite aussi l’accès à l’information et à la formation sur la propriété intellectuelle, la biosécurité et autres questions de réglementation. Ses domaines de priorité sont la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé et l’environnement. Le deuxième événement parallèle fut la projection du film de l’ancien vice-président américain Al Gore, Une vérité qui dérange. Ce documentaire de 94 mn traite des réalités du réchauffement climatique et des dangers dont il est porteur pour l’avenir de l’humanité. Le troisième événement a été la présentation, par Lucy Muchoky, de la Naturally African Platform. C’est un forum qui, autour de la recherche, de l’information et des politiques, cherche à promouvoir des opportunités pour les petits producteurs africains. L’objectif est aussi de développer le potentiel économique des arbres fruitiers et des plantes médicinales et de diffuser des informations et ressources pour faire communiquer entre eux les petits agriculteurs, les commerçants, les investisseurs du secteur privé, les exportateurs et les décideurs.

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Dans le quatrième événement parallèle, M. Etienne Hainzelin, Directeur de recherche et de stratégie au CIRAD, s’est penché sur « les orientations stratégiques du CIRAD », présenté comme une composante essentielle de la recherche agronomique française, avec une histoire riche et complexe, des compétences pluridisciplinaires, une mission de recherche finalisée pour le développement basée sur des partenariats avec le Sud et une longue complicité avec les systèmes nationaux et régionaux africains. Avec 1800 agents (dont 850 cadres scientifiques) et un budget de 203 millions d’euros, l’organisme compte une cinquantaine d’unités de recherche et un réseau mondial de partenaires. Le cinquième événement parallèle a permis d’en savoir plus sur l’initiative de promotion de l’horticulture pour

Première Semaine scientifique agricole la santé et la prospérité du Global Horticulture Initiative/World Vegetable Centre. Présentée par Dr Rémi Kahane, son Secrétaire exécutif, le Global Horticulture Initiative met en valeur la sécurité sanitaire des produits et des ressources horticoles, leurs aspects nutritionnels, la préservation de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie, mais aussi leur aptitude à créer des emplois et à générer des revenus. Enfin, le sixième événement parallèle a permis à Dr Lamine Seiny Boukar, Coordonnateur du PRASAC – le Pôle régional de recherche appliquée au développement des systèmes agricoles d’Afrique centrale – de présenter son Institution dans une communication intitulée « la recherche régionale en Afrique centrale : le PRASAC à la croisée de la CEMAC et du CORAF/WECARD ». ❍

Recommandations de la première Semaine scientifique agricole de l’Afrique de l’Ouest et du Centre A l’issue de la première Semaine scientifique agricole de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, dix principales recommandations ont été faites par les participants.

les questions liées au changement climatique et s’assurer qu’elles sont intégrées dans les programmes de recherche de la sous-région.

1. Insister sur la résolution des contraintes des chaînes de valeurs et capitaliser les opportunités en impliquant tous les acteurs dans le processus de productionconsommation.

6. S’assurer que les programmes de recherche agricole sont capables de démontrer aux décideurs l’impact de leur potentiel socio-économique.

2. Appliquer le principe de subsidiarité pour une mise en œuvre efficace des programmes nationaux et régionaux de recherche agricole. 3. Assurer le développement et la mise en œuvre de cadres légaux pour la mise en œuvre d’une biotechnologie sûre en Afrique de l’Ouest et du Centre. 4. S’assurer que les initiatives biocarburant ne rentrent pas en compétition inutile avec le système de production des cultures vivrières. 5. Aider le CORAF/WECARD à rester le leader dans

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7. Régler de manière appropriée les questions de politiques afin que l’élevage réalise son potentiel dans la réduction de la pauvreté. 8. Garantir une utilisation efficace des systèmes basés sur les connaissances dans la recherche agricole. 9. Exploiter le potentiel des produits forestiers pour améliorer les moyens d’existence des populations rurales. 10. Promouvoir le développement du secteur des fruits et légumes en tant que moyen pour réduire la pauvreté et améliorer la santé. ❍

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LE CORAF/WECARD EN 2008

De nombreuses activités pour aider à relever les défis de l’agriculture en Afrique de l’Ouest et du Centre

Le nouveau bâtiment du Secrétariat exécutif. De meilleures conditions de travail pour des résultats encore plus performants.

e janvier à décembre 2008, le CORAF/WECARD a mené des activités diverses et variées s’inscrivant dans les Plans stratégique (20072016) et opérationnel (2008-2013). Les activités de l’Institution en 2008 se présentent en deux séquences : une première allant de décembre 2007 à mai 2008 et la deuxième allant de juin à décembre 2008. La première séquence a été marquée par les préparatifs et l’organisation de la huitième Assemblée générale et la première Semaine scientifique agricole de l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui se sont déroulées du 9 au 13 juin 2008 à Yaoundé, au Cameroun. La deuxième séquence a été marquée par les activités de mobilisation des ressources pour le Plan opérationnel et diverses rencontres des partenaires financiers ont eu lieu dans ce cadre. Cette séquence a été marquée aussi par les activités devant conduire à la mise en place du Fonds fiduciaire multi-bailleurs pour le financement du Plan opérationnel et d’autres activités de plaidoyer et de coopération scientifique.

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LE CORAF/WECARD EN 2008 PLAIDOYER ET COOPERATION L’année 2008 a été marquée par d’intenses activités de plaidoyer en faveur de l’opérationnalisation du nouveau Plan opérationnel 2008-2013 du CORAF/WECARD, avec le démarrage effectif des activités de deux de ses huit programmes (Cultures vivrières et BiotechnologieBiosécurité). Ce plaidoyer, qui s’est traduit par des actions de mobilisation des partenaires au développement et des partenaires scientifiques, a permis la tenue de plusieurs concertations entre le CORAF/WECARD et ses différents partenaires. Partenaires institutionnels. Pour les Plans stratégique et opérationnel, le plaidoyer s’est opéré en direction des Communautés économiques régionales et des organisations intergouvernementales du domaine agricole (CEDEAO, CEMAC, CILSS…).

Plaidoyer et coopération Avec la CEDEAO, les actions prioritaires pour la mise en œuvre en 2008 du Plan d’actions pour le développement de la biotechnologie et de la biosécurité dans l’espace de la CEDEAO ont fait l’objet de contrat de gestion entre la Commission de la CEDEAO et le Secrétariat exécutif du CORAF/WECARD. Par ailleurs, la CEDEAO a activement participé à la concertation des 30 et 31 janvier 2008 du CORAF/WECARD et de ses partenaires au développement dont l’objectif était l’amélioration du contenu du Plan opérationnel 2008-2013. La CEMAC a participé activement à la concertation des 30 et 31 janvier 2008. Un protocole cadre de coopération scientifique et technique a été signé avec le CILSS. Il précise les modalités de collaboration, de complémentarité et de synergie des activités du CORAF/WECARD à travers son Plan opérationnel, et avec celles du CILSS à travers les programmes de trois entités (Secrétariat exécutif, Institut du Sahel et Centre régional AGRHYMET).

Les efforts du Secrétariat exécutif pour la mobilisation des partenaires au développement se sont concrétisés à travers plusieurs concertations.

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LE CORAF/WECARD EN 2008 Partenaires au développement. A travers plusieurs démarches, le Secrétariat exécutif a pu échanger avec des partenaires au développement. Les 30 et 31 janvier à Dakar, le 29 mars à Accra, du 19 au 23 mai 2008 à Bruxelles et le 25 septembre à Naïrobi, les partenaires rencontrés sont, entre autres, la Banque mondiale, le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), la Coopération française, la Commission européenne, le Département pour le développement international (DFID), l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), l’Agence américaine pour le développement international (USAID), la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence canadienne de coopération internationale (ACDI).

Plaidoyer et coopération • Activités de recherche Constituants du CORAF/WECARD. En vue de renforcer ses partenariats avec ses constituants, notamment avec les universités, le Secrétariat exécutif a conduit au mois de février 2008, avec l’appui de la Présidente du souscomité Partenariat et stratégie du Conseil d’administration du CORAF/WECARD, une mission de sensibilisation à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, au Sénégal, pour son implication aux activités de l’Association. ❍

Partenaires scientifiques. La mobilisation concerne aussi les partenaires scientifiques tels que l’IFPRI, l’ICRAF et l’ICRISAT. Des projets d’accord de coopération entre le CORAF/WECARD et ces deux instituts ont été élaborés. Avec l’ICRAF, cette collaboration vise le développement des sciences et des innovations dans le domaine de l’agroforesterie en Afrique de l’Ouest et du Centre. Avec l’IFPRI, le partenariat s’est engagé dans le Consortium pour la modélisation des politiques de croissance et de développement en Afrique comprenant l’ASARECA et le FANRPAN et l’IFPRI. Avec l’ICRISAT, il s’agit de mener ensemble des activités de recherche pour le développement des zones semi-arides de la sous-région. Le partenariat scientifique s’est étendu au FARA et aux centres OSR. L’organisation en février 2008 à Dakar, en collaboration avec le FARA, d’un atelier sous-régional de la Zone Afrique de l’Ouest et du Centre a permis de dégager les modalités pour la mise en place de la Plateforme pour le partenariat Europe-Afrique sur la recherche agricole pour le développement (PAEPARD). Par ailleurs, la retraite annuelle 2008 du FARA et de ses organisations sous-régionales (ASARECA, SADC-FARN, NASRO), tenue au mois de mars, a vu la participation du Président du Conseil d’administration et du Directeur exécutif du CORAF/WECARD. RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

Les efforts du Secrétariat exécutif pour la mobilisation des partenaires au développement.

ACTIVITES DE RECHERCHE L’année 2008 est celle de la mise en œuvre d’un certain nombre d’activités de recherche dans les domaines suivants : Biotechnologie et Biosécurité, Cultures vivrières, Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), Renforcement des capacités (SCARDA), Gestion des connaissances (DONATA, RAILS, KKM PLS), Projets à fonds compétitifs, Planification et suiviévaluation. ❍

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LE CORAF/WECARD EN 2008 INFORMATION ET COMMUNICATION Beaucoup d’efforts ont été déployés en 2008, en termes d’information et de communication, pour faire connaître l’Institution aussi bien au sein de la zone CORAF/WECARD que sur le plan international. Pour le renforcement de la circulation de l’information au sein du CORAF/WECARD, le Département Information Communication assure la coordination du Projet régional d’information et d’apprentissage (RAILS). L’année 2008 a permis le lancement des activités de ce projet qui concerne vingt pays de la sous-région. Sur le terrain, des équipes d’apprentissage ont commencé à être mises en place et chaque point focal s’est inscrit dans le processus d’acquisition du matériel informatique pour un bon fonctionnement du projet. Le projet CTA-CORAF/WECARD sur « la capitalisation et le partage des innovations et des résultats en Afrique de

Information et communication l’Ouest et du Centre », également sous la coordination du Département Information Communication, a connu une première phase d’exécution avec des études en Afrique de l’Ouest et du Centre et des ateliers de validation des résultats des études. Ainsi un CD-Rom a été confectionné sur l’ensemble des acquis. Concernant les technologies de l’information et de la communication, le processus de restauration du site internet a commencé avec la réhabilitation du réseau informatique par un spécialiste recruté au Secrétariat exécutif. En terme de publication, le document sur le Plan stratégique 2007-2016 a été édité et publié en français et en anglais. Les rapports annuels 2006 et 2007 ont été édités et publiés en français et en anglais. La brochure Le CORAF/WECARD en dix points a été rédigée, éditée, mise en page et imprimée. Elle présente de manière globale l’histoire du CORAF/WECARD, les membres de l’Institution, son organisation, les secteurs d’intervention de l’Association ainsi que les raisons et le contenu du Plan stratégique. Le bulletin trimestriel Coraf Action est paru régulièrement. Les numéros 45, 46, 47 et 48 ont été publiés. Ce bulletin a introduit des évolutions significatives dans la présentation des activités scientifiques et de coopération. Le numéro 48 a été imprimé et diffusé dans la zone CORAF/WECARD et auprès des partenaires. L’année 2008 a vu la naissance du bulletin électronique mensuel Coraf Echo diffusé auprès de plus de mille personnes (acteurs et partenaires du CORAF/WECARD). De nombreuses activités ont été réalisées pour renforcer la visibilité de l’Institution. Des contacts avec la presse sénégalaise ont permis de constituer un média-contrat book comprenant aussi bien des organes de presse sénégalais et des organes internationaux. Une convention a été signée avec l’Agence de presse sénégalaise (APS) pour la promotion des activités du CORAF/WECARD sur le site www.aps.sn. De nombreux ateliers et séminaires ont été couverts par la presse qui en a fait une large diffusion. ❍

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LE CORAF/WECARD EN 2008

Gouvernance • Mobilisation de ressources

GOUVERNANCE L’année 2008 a vu la tenue de la huitième Assemblée générale couplée cette année avec la première Semaine scientifique agricole de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ces événements ont eu lieu du 9 au 13 juin 2008 à Yaoundé, au Cameroun. Les réunions statutaires du Conseil d’administration et du Comité scientifique et technique se sont également tenues. Les deux sessions du Conseil d’administration ont eu lieu respectivement du 5 au 7 juin 2008 à Yaoundé, et du 24 au 26 novembre 2008 à Dakar. L’on a enregistré une session extraordinaire du Comité scientifique et technique, tenue le 6 juin 2009 à Yaoundé, et la session ordinaire du 29 au 31 octobre 2008 à Saly Portudal, au Sénégal. Le Secrétariat exécutif a fonctionné en 2008 avec un effectif de 26 agents dont 5 de l’équipe dirigeante, 9 cadres, 10 agents du personnel d’appui et 2 contractuels. Ce personnel, avec à sa tête un Directeur exécutif, a assuré la coordination de la mise en œuvre du Plan stratégique 2007-2016. Il a exécuté les décisions de l’Assemblée générale et du Conseil d’administration. Il a apporté le soutien nécessaire à l’élaboration, à la mise en œuvre et à la coordination des programmes de recherche du CORAF/WECARD et des unités opérationnelles. Il y a eu également de nombreuses activités de plaidoyer et de coopération ainsi que la préparation des réunions statutaires. Le programme annuel 2009 et le budget y afférant ont été élaborés selon les quatre types de résultats du Plan opérationnel : (i) des technologies appropriées et des innovations sont développées, (ii) des prises de décisions sur les politiques, les institutions et les marchés sont élaborées, (iii) le système de recherche agricole sous-régional est renforcé et coordonné, (iv) la demande de connaissances agricoles émanant des utilisateurs est satisfaite. Le Secrétariat exécutif a servi de point focal aux partenaires et aux acteurs de l’Association ; il a aussi assuré et coordonné le partage et l’échange d’informations entre les RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

Le personnel du Secrétariat exécutif s’est fortement investi pour l’exécution des activités en 2008.

pays et institutions membres. En 2008, le CORAF/WECARD a organisé ou participé à 80 ateliers et réunions dans la sous-région, en Afrique et dans le monde. Ces activités ont contribué à accroître la visibilité de l’Institution. Sur le plan infrastructurel, le nouveau bâtiment a été réceptionné par le CORAF/WECARD. Il abritera le personnel du Secrétariat exécutif. ❍

MOBILISATION DES RESSOURCES FINANCIERES La mobilisation des ressources est un processus continu au Secrétariat exécutif. C’est pourquoi l’institution n’a ménagé aucun effort dans cette activité, singulièrement pour la mise en œuvre du Plan opérationnel à moyen terme 20082013 (POMT). Des rencontres ont aussi permis la réflexion sur la mise en place d'un Fonds fiduciaire multi-bailleurs (MDTF). Le 27 septembre, le Groupe des partenaires au développement a peaufiné avec le CORAF/WECARD les modalités pratiques d'établissement du MDTF dont la mise en œuvre va nécessiter une révision du Plan opérationnel. Un calendrier a été établi dans ce sens. ❍

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Compte d’exploitation

LE CORAF/WECARD EN 2008

COMPTE D’EXPLOITATION DU SECRETARIAT EXECUTIF DU CORAF/WECARD (EN MILLIERS DE FCFA) 2008 Comptes certifiés RESSOURCES Subvention d’exploitation

1 656 364

Contribution des SNRA

20 000

Autres produits

88 671

Total des ressources INVESTISSEMENTS ET CHARGES Programmes Activités des programmes Investissements Total programmes Gouvernance et Management

1 765 635 INVESTISSEMENTS ET CHARGES Programmes 898 789 11 369 910 158 Gouvernance et Management

Organes de gouvernance

155 522

Fonctionnement du Secrétariat exécutif

534 346

Investissements Total Gouvernance et Management Autres charges

53 997 743 864 AUTRES CHARGES

Amortissements et provisions

51 274

Total autres charges

51 274

Total investissements et charges RESULTAT DE L’EXERCICE

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RESSOURCES

1 705 297 59 738

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Compte d’exploitation

LE CORAF/WECARD EN 2008

Analyse du compte d’exploitation ’exercice 2008 marque le début de la mise en œuvre du plan opérationnel 2008-2013. Ainsi, l’essentiel des activités se présente comme suit :

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1. Le reparamétrage du système de gestion financière pour faciliter le traitement de l’information suivant chaque centre de coût (programme, résultat, gouvernance et management), conformément au plan stratégique adopté en 2007 2. L’extension des bureaux du Secrétariat exécutif pour améliorer les conditions de travail du personnel et accueillir les huit gestionnaires de programme 3. L’accroissement du volume des opérations, conséquence de la diversification du partenariat financier. 4. La contribution des Communautés économiques régionales (CEMAC, CEEAC, UEMOA) à l’organisation de la huitième assemblée générale du CORAF/WECARD montrant ainsi leur engagement à accom-

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pagner l’Institution dans la mise en œuvre de son plan opérationnel. La nouvelle présentation du compte d’exploitation permet d’avoir, chaque année, une physionomie du niveau des ressources mobilisées et des coûts engagés pour les programmes; d’une part, et la gouvernance et le management; d’autre part. Les ressources mobilisées pour l’exercice 2008 s’élèvent à 1,7 milliard de francs CFA contre 1,2 milliard en 2007 soit un accroissement de 42%. Ces ressources ont été utilisées pour financer le lancement des activités des nouveaux programmes, le lancement du processus de changement institutionnel, les activités des instances de gouvernance et le fonctionnement du Secrétariat exécutif afin de lui permettre de mieux assurer son mandat. L’exercice prochain sera caractérisé par le recrutement de ressources humaines et la formation du personnel actuellement en poste. ❍

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LE CORAF/WECARD EN 2008

Certification des comptes

AUDIT ET CERTIFICATION DES COMPTES DE L’EXERCICE 2008 Les comptes de l’exercice 2008, du 1er janvier au 31 décembre, ont été audités et certifiés par le cabinet MAZARS sis à Dakar (Sénégal). DESTINATAIRES : MM. les Administrateurs

Lettre d’opinion En exécution de la mission qui nous a été confiée, nous avons effectué l’audit des états financiers du CORAF/WECARD de l’exercice clos le 31 décembre 2008, c’est-à-dire le bilan, le compte de résultat, l’état récapitulatif des dépenses et les notes annexes. Le Secrétariat exécutif est responsable de l’établissement et de la présentation de ces états financiers. Notre responsabilité est d'exprimer une opinion sur ces états financiers sur la base de notre audit. Nous avons effectué notre audit selon les normes d’audit ITAC admises au plan international et celles en vigueur au Sénégal. Ces normes requièrent que notre audit soit planifié et exécuté de façon à obtenir une assurance raisonnable que les états financiers ne comportent pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à examiner, par sondages, les éléments probants justifiant les données contenues dans les états financiers. Il consiste également à apprécier les principes et méthodes comptables suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des états financiers, ainsi qu’à effectuer une revue de leur présentation d’ensemble. Nous estimons que nos contrôles fournissent une base raisonnable à l’opinion exprimée ci-après. Les cadrages, manuel et automatique (TomproTM), du fichier des immobilisations et de la balance générale n’ont pas été satisfaisants. Ils ont révélé des écarts inexpliqués au niveau des valeurs brutes et des amortissements. Ces écarts s’expliqueraient par la non fiabilité du fichier des immobilisations.

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Certification des comptes

LE CORAF/WECARD EN 2008

En l’absence d’un fichier des immobilisations fiable, nous n’avons pas été en mesure de valider les immobilisations incorporelles et corporelles qui s’établissent respectivement à 14 903 KFCFA et 160 KFCFA au 31 décembre 2008. A notre avis, à l’exception de l’incidence du point ci-dessus, les états financiers annexés aux pages 6 à 31 présentent sincèrement dans tous leurs aspects significatifs la situation financière du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles(CORAF/WECARD) au 31 décembre 2008, ainsi que le résultat de ses opérations à la fin de cet exercice, conformément au référentiel du système comptable CHADA. Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-avant, nous tenons à porter à votre connaissance l’information suivante : Le rapport d’audit de l’exercice précédent avait fait mention de l’existence dans les comptes de créances sur les SNRA des pays membres du CORAF/WECARD pour un montant de 106,5 millions dont le recouvrement serait incertain. La question du recouvrement de ces créances a été abordée lors de la réunion du conseil d’administration du CORAF/WECARD ayant arrêté ses comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2007 et une résolution accordant un délai maximum de deux ans aux pays débiteurs pour résorber leurs dettes a été adoptée. Suite à cette résolution, la Guinée Conakry et le Nigéria ont soldé leur dette à fin 2008 pour un montant de 20 millions de FCFA.

MAZARS Sénégal :

Taïbou MBAYE

Associé Dakar le 8 mai 2009

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LE CORAF/WECARD EN 2008

Principaux ateliers, réunions et missions organisés par le CORAF/WECARD ou auxquels il a participé en 2008 REUNION SUR LE PLAIDOYER ET LA COOPERATION 19-21 février, Saint-Louis (Sénégal) Visite de travail du Directeur exécutif à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et à l’ADRAO. 15-22 mars, Lansing, Michigan (USA) Visite de travail du Directeur administratif et financier à Michigan State University dans le cadre de la gestion de la phase 1 du projet “African Biosciences Network Expertise” du WABnet. 26-28 mars, Accra (Ghana) Participation du CORAF/WECARD à la réunion des bailleurs de fonds organisée par le FARA. 27-28 mars, Accra (Ghana) Participation du CORAF/WECARD à la réunion des partenaires de l’USAID : revue des résultats planifiés, discussions pour un plus large consensus sur les définitions des indicateurs de l’agriculture. 16-17 avril, Saint Louis (Sénégal) Mission du Directeur exécutif et du Chargé du Suivi-Evaluation : Présentation des programmes du CORAF/WECARD à l’ensemble des enseignants/chercheurs de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

20-23 juillet, Ouagadougou (Burkina Faso) Visite de travail du CORAF/WECARD auprès du Gouvernement du Burkina Faso dans le cadre des préparatifs de la 5ème AG du FARA en juin 2010 au Burkina Faso. 28-29 juillet, Kinshasa (République Démocratique du Congo) Mission du Directeur exécutif en vue de la signature de l’Accord de coopération CORAF/WECARD/CEEAC en marge de la conférence des MINAGRI. 25 septembre, Nairobi (Kenya) Réunion des Partenaires au développement du CORAF/WECARD. 3-7 novembre, Abuja (Nigéria) Visite de travail du DE de la Présidence de la CEDEAO. 1-5 décembre, Maputo (Mozambique) Participation du CORAF/WECARD à l’Assemblée annuelle du Groupe consultatif pour la Recherche agronomique internationale 19-21 décembre, Accra (Ghana) Finalisation des propositions du CORAF/WECARD à l’USAID et discussions sur les modalités de travail institutionnelles et opérationnelles avec l’USAID.

REUNIONS STATUTAIRES 5-9 mai, Douala (Cameroun) Atelier de consultation du Fonds européen de développement pour développer des mécanismes opérationnels pour les produits de l’agriculture de base en Afrique centrale. 17-21 mai, Bruxelles (Belgique) Consultation entre les Partenaires au développement, le FARA et les OSR sur la mise en œuvre des nouveaux Plans opérationnels du FARA et des OSR, organisée par la Commission européenne. 29 juin-6 juillet, Ouagadougou (Burkina Faso) Visite de travail auprès de l’UEMOA, du CILSS et de l’USAID. 14-15 juillet, Abuja (Nigéria) Réunion de concertation des chefs de file, bras techniques et partenaires organisée par la CEDEAO.

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5-7 juin, Yaoundé (Cameroun) Première session du Conseil d’administration du CORAF/WECARD. 6 juin, Yaoundé (Cameroun) Réunion extraordinaire du Comité scientifique et technique du CORAF/WECARD. 9-11 juin, Yaoundé (Cameroun) Première Semaine scientifique agricole de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. 12-13 juin, Yaoundé (Cameroun) Huitième Assemblée générale du CORAF/WECARD.

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LE CORAF/WECARD EN 2008 29-31 octobre, Saly Portudal (Sénégal) Session ordinaire du Comité scientifique et technique du CORAF/WECARD. 25-26 novembre, Dakar (Sénégal) Deuxième session du Conseil d’administration du CORAF/WECARD.

REUNIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 23-25 janvier, Addis-Abeba (Ethiopie) Atelier « Changements climatiques, agriculture et Sécurité alimentaire ». 23-24 janvier, Cotonou (Bénin) Atelier de lancement du projet RAILS, organisé par le CORAF/WECARD en collaboration avec le FARA. 3 février-2 mars Etude participative dans sept pays sélectionnés en Afrique de l’Ouest et du Centre, en préparation de la mise en œuvre des opérations Cultures vivrières. 5-8 mars, Saly (Sénégal) Séminaire sur la Biosécurité et le renforcement des capacités nationales dans les pays de la Ummah, organisé par ANSTS. 7-8 mars, Dakar (Sénégal) Forum sur la Science et la technologie, en marge de la 11ème session de l’OCI, sur le thème : « Développement d’une culture scientifique et de l’innovation technologique en Afrique ».

Ateliers, réunions et missions 28 avril-5 mai Salzburg (Autriche) Conférence “Toward a Green Revolution in Afrifa” co-organisée par The Salzburg Global Seminar, The Institute of Development Studies et Future Agricultures Consortium. 6-14 Juillet, Kumasi (Ghana) Réunion régionale sur le programme Harvest Plus pour développer des stratégies de bio-fortification du maïs en Afrique. 23-26 septembre, Bamako (Mali) Atelier de validation de l’étude sur la capitalisation des résultats de recherche en AOC, organisé par le CORAF/WECARD. 4-7 novembre, Accra (Ghana) Atelier sur les besoins en semences des agriculteurs (Integrating the Formal Seed Sector and the Farmer Seed System), organisé par le WASA. 6-8 novembre, Dakar (Sénégal) Atelier de planification du Consortium de modélisation de la croissance et des politiques de développement de l’Afrique, organisé par l’IFPRI en collaboration avec l’ASARECA, le CORAF/WECARD et le FANRPAN du SADC. 10-15 novembre, Wageningen (Pays-Bas) Lancement de la e-Consultation 2008 (7th CTA Advisory Committee Meeting on S&T for ACP Agricultural Development). Thème principal : « Construire une masse critique de scientifiques dans les pays ACP ». ❍

12-14 mars, Bonn (Allemagne) Atelier du groupe Oasis Writing au siège de UNCOD (Conférence des nations unies sur la désertification), organisé par ICRISAT et ICARDA 10-14 mars, Accra (Ghana) Atelier de formation en management, leadership et gestion d’équipe organisé par le FARA. 1-5 octobre, Kumasi et Accra (Ghana) Discussions avec les responsables des deux universités du Ghana (KNUST de Koumasi et University of Legon d’Accra) pour la finalisation du processus d’inscription des 14 Ghanéens et Gambiens, boursiers du programme SCARDA/CORAF/WECARD, pour la formation en Msc.. 27-30 avril, Addis Abeba (Ethiopie) Réunion sur le développement des moyens de subsistance ruraux en Afrique semi-aride, organisée par UA SAFGRAD.

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Le point de la recherche

D’intenses activités de coordination des programmes de recherche, de projets de recherche et d’initiatives régionales au Secrétariat Exécutif et dans les Unités opérationelles

La mise en œuvre des programmes de recherche et des initiatives régionales a beaucoup mobilisé le personnel du Secrétariat exécutif et des Unités opérationnelles du CORAF/ WECARD.

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Le point de la recherche

Programmes de recherche

BIOTECHNOLOGIE ET BIOSECURITE Améliorer la productivité et la compétitivité agricoles Le Programme Biotechnologie et Biosécurité du CORAF/WECARD (PBB/CW) est le premier dont la mise en œuvre a commencé avant même la finalisation du nouveau Plan opérationnel. Un résultat majeur atteint par ce programme est le développement d’un Plan d’action en 2006 pour sa mise en œuvre en Afrique de l’Ouest, suite aux recommandations de la Conférence ministérielle de la CEDEAO en juin 2005. Ce Plan a été adopté par les Ministres de la CEDEAO en mai 2007 et sa mise en œuvre a débuté en fin 2008. Ce programme vise notamment, à travers trois objectifs opérationnels, à développer la biotechnologie en zone CEDEAO pour améliorer la productivité agricole et la compétitivité et pour assurer une gestion durable des ressources naturelles. Tout en prônant une approche régionale de la biosécurité, il cherche aussi à mettre en œuvre un mécanisme pour guider et évaluer la réalisation du programme. Le CILSS et le CORAF/WECARD sont chargés de piloter respectivement les volets Biosécurité et Biotechnologie. En 2008, le PBB/CW a activement soutenu les initiatives de l’INSAH/CILSS sur le développement d’un cadre régional de biosécurité. Il a ainsi participé à la rédaction et à la finalisation d’un projet de Convention régionale et d’une proposition de Cadre institutionnel en biosécurité dans l’espace CEDEAO. Au troisième trimestre 2008, le CORAF/WECARD a signé un accord avec l’ADRAO pour déployer des variétés de riz résistantes au virus Rice Yellow Mottle (RYMV). Sérieux problème pour les producteurs, le virus a été combattu par le développement de variétés résistantes dans le cadre de la sélection par marquage assisté. Les variétés résistantes actuellement disponibles, conformément aux termes de l’accord, doivent être testées en Gambie, au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Des essais sont en cours et les résultats attendus pour bientôt. RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

Les variétés de riz résistant au virus seront testées en Gambie, au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

Le CORAF/WECARD travaille actuellement pour introduire le sorgho africain bio-fortifié (ABS) au Burkina Faso, pays choisi pour avoir adopté les règles de biosécurité. Divers ateliers ont été organisés au Burkina Faso notamment du 21 au 26 juillet et du 28 au 20 août 2008 à Ouagadougou, et du 15 au 20 septembre à Mombassa. Il s’agit à présent, pour le CORAF/WECARD, d’identifier les experts aptes à développer les instruments de formation, mais aussi à prendre en charge la sensibilisation et la formation. Des études préliminaires sont par ailleurs planifiées pour introduire le sorgho africain biofortifié dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. Enfin une stratégie d’information et de communication sera mise en place pour ce projet. Une Plateforme technique des partenaires en biotechnologies – composée de 14 membres issus des SNRA et de 14 partenaires scientifiques – a été créée en 2008. Elle est chargée de vérifier si toutes les questions relatives à la biotechnologie et à la biosécurité sont prises en charge de manière satisfaisante par un petit groupe d’experts, et si elles sont conformes à la politique préalablement définie. Le CORAF/WECARD et le CIRAD ont signé en septembre 2008 l’accord de lancement du projet FSP Coton. Financé par le Ministère français des Affaires Etrangères, ce projet

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Le point de la recherche veut promouvoir une plus grande collaboration sur la biosécurité appliquée à la culture du coton. Ses activités devraient être prochainement initiées avec l’appui de plusieurs partenaires, parmi lesquels le FSP, le CIRAD, l’UEMOA, la CEDEAO, le WACIP, etc. Au second trimestre 2009, aura lieu la quatrième conférence ministérielle de la CEDEAO sur la Biotechnologie. Impliqué dans la préparation de cette manifestation, le CORAF/WECARD a participé à plusieurs réunions avec le Ministère ivoirien de l’Agriculture et de la gestion des ressources naturelles.

Programmes de recherche Par ailleurs, le programme de Biotechnologie et de Biosécurité du CORAF/WECARD est en contact avec les autorités ivoiriennes pour les aider à achever le processus d’adoption par l’Assemblée nationale de la loi sur la biosécurité. Bien que préparée depuis 1999, cette loi n’a toujours pas été votée par les parlementaires ivoiriens, même si le projet Renforcement de capacités pour le développement d’une infrastructure nationale de biosécurité, initié par le Fonds global pour l’environnement (GEF) et géré par le Programme des nations unies pour l’environnement (UNEP), fait des progrès significatifs. ❍

CULTURES VIVRIERES Promotion des intrants agricoles et des technologies post-récolte Le Programme Cultures vivrières est le deuxième à être opérationnel en 2008. Sa mise en œuvre a été précédée d’une enquête participative et consultative pour identifier les contraintes majeures et les besoins des utilisateurs finaux des technologies et des innovations agricoles. Pour mieux faire adopter les technologies, le Plan stratégique met l’accent sur une approche holistique, en engageant de manière adéquate les acteurs de la chaîne de valeurs dans tous les aspects de la planification et de la mise en œuvre des activités de recherche. A cet effet, une enquête consultative, impliquant les acteurs de la chaîne de valeurs a été initiée au premier trimestre 2008. L’enquête a montré les limites des différents processus et acteurs de la chaîne de valeurs (agriculteurs, acteurs des secteurs privé et public, centre de recherche internationaux, ONG et SNRA). Le rapport produit a été le principal sujet de l’atelier organisé à l’ADRAO de Cotonou du 26 au 28 juin. Au total, les principaux thèmes sur les cultures vivrières développées par les parties prenantes concernent l’amélioration de la productivité, la promotion des intrants agricoles et des technologies post-récolte. Les questions de renforcement de capacités sont intégrées à chaque projet, l'objectif étant d’accroître la productivité et

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Les technologies post-récolte du maïs au centre des activités du Programme Cultures vivrières.

l'accès au marché des principales productions de la sousrégion. Sont aussi pris en compte le lancement d'appel à propositions pour des bourses de recherche agricoles, le lobbying sur les réformes des politiques, l’incitation à adopter les nouvelles technologies agricoles et l’arrimage de ces technologies aux services (crédit, intrants, accès aux marchés, etc.). Les résultats de cette étude ont été largement partagés avec les différents acteurs et partenaires du CORAF/WECARD dans la sous-région. Les appels à propositions de recherche seront lancés au premier trimestre 2009 ; cependant, dès à présent, une proposition de recherche de cinq ans sur les activités des cultures vivrières a été soumise à l'USAID. ❍ RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC


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Le point de la recherche AFRIQUE DE L’OUEST Poursuite de la coordination de douze projets Dans le cadre des projets de recherches compétitifs lancés en 2003 et 2004, le CORAF/WECARD a poursuivi la coordination de la mise en œuvre, dans neuf pays d'Afrique de l'Ouest, de douze projets dont sept pour la génération et cinq pour le transfert de technologies. Les projets concernent les domaines suivants : Gestion des ressources fourragères pour une utilisation durable des parcours au Sahel ; Impact de l’inoculation par les rhizobiums sur la productivité de gommeraies plantées ou naturelles et la dynamique de facteurs liés au fonctionnement biologique de sols sous-jacents ; Intensification écologiquement durable de la production d’igname de qualité acceptable pour l’alimentation ; Gestion intégrée des ressources alimentaires pour l’intensification des productions animales dans les zones agropastorales de l’Afrique de l’Ouest ; Extraits botaniques sur les légumes comme alternative aux pesticides chimiques dans les zones péri-urbaines du Bénin, de Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo ; Intégration régionale, accès aux marchés et

Projets de fonds compétitifs diversification de l’agriculture dans la zone UEMOA : options politiques pour des filières laitières compétitives et durables ; Surveillance du marché et analyse du soussecteur de la production de légumes en Afrique de l’Ouest : conscientisation des agriculteurs sur les risques des pesticides et avantages de produire et de consommer des légumes biologiques. En ce qui concerne les transferts de technologies : Réseau de diffusion et de vulgarisation des techniques d’amélioration de l’élevage ; Promotion des technologies de transformation de produits agricoles au Bénin, au Togo et au Burkina Faso ; Gestion intégrée des eaux collectées et des éléments nutritifs pour une production alimentaire durable dans les zones sèches de l’Afrique de l’Ouest ; Utilisation des technologies de micro-doses d’engrais des variétés tolérantes à la sécheresse pour la prospérité des petits producteurs au Sahel ; Promotion de l’utilisation du phosphate naturel pour la restauration de la fertilité des sols au Sahel. Les projets sont mis en oeuvre au Bénin, au Burkina Faso, au Ghana, au Mali, au Niger, en Côte d’Ivoire, en Mauritanie, au Sénégal et au Togo. L’année 2008 a marqué la fin de l’ensemble de ces projets. ❍

La surveillance du marché et l’analyse du sous-secteur de la production de légumes en Afrique de l’Ouest... RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

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Le point de la recherche

Planification et suivi-évaluation

...et la diffusion des techniques d’amélioraton de l’élevage sont deux des douze projets du Fonds compétitif.

PLAN OPERATIONNEL Les procédures de contrôle mises en place Une unité de planification et de suivi-évaluation a été mise en place au Secrétariat exécutif du CORAF/WECARD début 2007. L’objectif à long terme de cet instrument est de contribuer à l’efficacité et à l’efficience de la recherche agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre, conformément au Plan stratégique. L’unité est partie prenante de tous les programmes et projets dont elle s’assure de la bonne orientation de l’impact des activités basées ou non au Secrétariat. Les activités actuelles de l’unité tournent autour du développement et de la vulgarisation d’un ensemble d’approches et de méthodes d’orientation d’impact dans la recherche agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre pour le développement des activités. L’unité vise aussi le renforcement des capacités individuelles des chercheurs et

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des gestionnaires afin d’orienter la recherche vers une institutionnalisation de l’orientation d’impact dans la recherche agricole menée dans la sous-région. En 2008, l’unité a été impliquée dans l’élaboration du plan d’action annuel du Secrétariat et d’un cadre de contrôle et de surveillance et d’évaluation de ses activités. Le document de la stratégie de planification, de contrôle et d’évaluation a été élaboré. Il contient le détail des procédures de suivi-évaluation dans le cadre des cinq premières années du Plan stratégique (2007-2016). En juillet, une revue à mi-parcours du plan d’action 2008 a été réalisée. Il s’agissait de le réajuster et de l’adapter au reste de l’année afin de s’assurer que les objectifs fixés seront atteints. L’unité de planification et de suiviévaluation a lancé une étude pour évaluer les capacités des SNRA à organiser et exécuter un système de contrôle efficace. Les résultats de cette étude sont en train d’être rassemblés ; il est espéré qu’ils seront utiles dans la prise de décision en planification, contrôle et évaluation au sein des SNRA. ❍ RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC


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Le point de la recherche

Initiatives régionales

DEMARRAGE DU PPAAO Vers une productivité accrue de l’agriculture en Afrique de l’Ouest La mise en œuvre du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), d’un coût global de 45 millions de dollars US, a été confiée par la CEDEAO au CORAF/WECARD. Initié en décembre 2005 à la suite d’un accord entre la CEDEAO et l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale, sa philosophie est fondée sur l’intégration et l’harmonisation des politiques nationales agricoles et prône l’établissement de liens directs entre la recherche, les producteurs et les opérateurs privés. La première phase du PPAAO a débuté le 21 mars 2008 au Ghana, au Mali et au Sénégal, avec le lancement de plans d’activités dans chacun de ces pays. Mission de supervision. - En juillet 2008, une première mission d'évaluation de la Banque mondiale s’est rendue dans les trois pays. Elle a passé en revue les actions programmées, les étapes d’exécution, la coordination avec les unités locales, la disponibilité et la gestion des ressources financières, le réajustement des indicateurs pour 2009, la possibilité d'inclure d'autres pays dans le programme. Cette visite a permis par ailleurs de fixer les modalités de préparation d’un travail annuel de coordination et sa soumission, au plus tard le 30 novembre de chaque année, à la Banque mondiale. Le recrutement d'un auditeur externe a aussi été évoqué.

Une vue du comité de pilotage du PPAAO.

le document d’expertise du projet. Quant au programme de formation, la Banque recommande qu’il soit amélioré en tenant compte à la fois de l’institution, des coûts et de la cohérence des activités. Du 22 au 24 juillet 2008, à Dakar, un atelier formel de lancement du PPAAO a abordé le plan d’activités – à la fois sous l'angle national et régional – et les modalités d'extension aux autres pays de l'Afrique de l'Ouest. En attendant, des dispositions sont en train d'être prises pour conduire les études de référence nécessaires dans ces pays.

Le CORAF/WECARD devrait prendre, selon la Banque mondiale, du fait de son rôle de coordonnateur du programme, une part active dans les missions de supervision au niveau régional. Ceci prendra effet lors des prochaines missions de supervision prévues en juin et décembre 2009.

Du 12 au 14 novembre 2008, Dakar a abrité la première session du Comité régional de direction du PPAAO. La réunion a mis en place les règles et procédures de fonctionnement de ce Comité, discuté des indicateurs du programme et de leur suivi, examiné le plan d’activités et le budget annuel pour 2009 et les procédures d’appels d’offres. La réunion s’est également penchée sur le format et la périodicité des rapports techniques et financiers qui seront produits, ainsi que sur les questions de communication entre le CORAF/WECARD et les pays de la sous-région.

Règles et procédures. - En ce qui concerne les aspects environnementaux, il faut, selon la Banque, les prendre en compte et surveiller les indicateurs environnementaux dans

Du 11 au 13 décembre 2008, les spécialistes en charge de la surveillance et de l’évaluation se sont rencontrés à Bamako pour discuter des indicateurs de surveillance et

Après son entrevue avec l’équipe du CORAF/WECARD, la délégation de la Banque mondiale a fait une série de recommandations.

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Le point de la recherche

Initiatives régionales

d’évaluation du PPAAO. Cette réunion est l’aboutissement des recommandations de la réunion, du 12 au 14 novembre 2008 à Dakar, du Comité régional de direction. La session de Bamako a permis d’harmoniser les indicateurs du projet, d’adopter un format pour la présentation des rapports techniques et du rapport et budget annuels. Le contenu et le format du manuel régional des procédures, de la surveillance et de l’évaluation ont aussi été validés.

démarré en 2008. Ce programme, étalé sur douze mois environ, a débuté avec le premier atelier de formation en gestion de la recherche agricole, organisé du 1er au 6 décembre 2008 au Crop Research Institute de Kumasi, au Ghana. L’atelier, une introduction aux concepts et notions en gestion de la recherche agricole dans un contexte de systèmes d’innovation, a regroupé vingt responsables des institutions focales du programme SCARDA.

La deuxième mission de supervision de la Banque mondiale a eu lieu les 21 et 22 décembre 2008 à Dakar. Un bilan des activités a été fait au niveau des trois pays et au niveau du CORAF/WECARD. Les programmes d’activités de l’année 2009 ont été présentés, amendés et validés. ❍

Dans le domaine du renforcement des capacités des institutions focales à conduire des recherches agricoles de qualité, 27 candidats sur les 32 programmés sont inscrits au titre de l’année 2008-2009 dans cinq universités pour une formation de niveau Master. 25 poursuivent leurs formations dans quatre universités africaines, à savoir : College of Agriculture and Natural Resources du Kwame Nkrumah University of Science and Technology de Kumasi (13); University of Ghana Legon (1) ; la Faculté d’agronomie et des sciences agronomiques de l’Université de Dschang, au Cameroun (5) et la Faculté des sciences agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi, au Bénin (6). Les deux candidats restants sont admis à l’Université de Greenwich, au Royaume Uni.

SCARDA Renforcer les capacités institutionnelles et humaines de la sous-région Le Programme de « Renforcement des capacités pour la recherche et le développement agricoles en Afrique » (SCARDA en anglais) est une initiative régionale du FARA financée par le DFID, et dont le CORAF/WECARD a la charge de la mise en œuvre en Afrique de l’Ouest et du Centre. Les activités de ce programme ont été lancées lors d’un atelier tenu à Accra du 28 avril au 2 mai 2008. Quatre instituts nationaux de recherche agricole de la sous-région, en Afrique de l’Ouest et du Centre, constituent les institutions focales pour la mise en œuvre du Projet : l’IER du Mali, le CRI du Ghana, le NARI de la Gambie et le CRAL/DGRST du Congo. L’AGRHYMET a été choisi par le CORAF/WECARD comme principal prestataire de service du programme. Diverses activités ont été réalisées depuis le lancement en mai 2008 et la réunion de planification du 27 au 29 mai. En matière de renforcement des compétences managériales des institutions focales, un programme de renforcement des capacités en gestion de la recherche agricole, intitulé « Gestion par le changement pour stimuler l’innovation », a

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L’analyse fait ressortir que 22% des boursiers SCARDA sont de sexe féminin. 41% de ces étudiants suivent huit spécialités différentes en productions végétales, 22% d’étudiants pour trois spécialités en productions animales et le reste dans différentes spécialités connexes et/ou transversales. ❍

Le renforcement des capacités pour la recherche agricole en Afrique est l’objectif du SCARDA. RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC


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Le point de la recherche

Initiatives régionales

DONATA Diffuser les nouvelles technologies agricoles C'est à travers les initiatives DONATA et RAILS que le CORAF/WECARD exécute son programme de gestion des connaissances. Ces initiatives visent à assurer l'identification, la création, la représentation et la distribution des connaissances auprès des chercheurs, des agriculteurs, du secteur privé, des ONG et de tous les utilisateurs finaux du secteur agricole. Le DONATA (Diffusion des nouvelles technologies agricoles en Afrique) a été lancé en novembre 2007. Les rapports d'étape indiquent que, sur les huit pays concernés, sept ont effectivement démarré les activités. Une à trois plateformes ont été créées par pays (une plateforme pour le Burkina Faso, deux par pays pour le Cameroun, le Congo Brazzaville, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Sierra Leone, trois pour le Mali, soit au total 14 plateformes). Ces plateformes contribuent à la diffusion des technologies agricoles, notamment pour les cultures du maïs et du manioc. Par ailleurs, des programmes de renforcement de capacités sont envisagés par le projet DONATA. Dans ce cadre, trois chercheurs des SNRA ont été admis dans les universités de Prétoria et du Kwazulu Natal en Afrique du Sud. Il faut noter enfin que le CORAF/WECARD a développé, dans le cadre du DONATA, des modules de formation pour la gestion des ressources agricoles. Le premier cours devrait commencer incessamment. ❍

RAILS La formation va débuter en 2009 Le RAILS (Système régional d’information et d’apprentissage agricoles) est le second volet du programme de gestion des connaissances conçu pour accroître l'accès aux connaissances agricoles. Il a été lancé en janvier 2008 à Cotonou, au Bénin, en présence de 18 pays. Ses étapes de mise en œuvre ont été discutées et élaborées. D’après le programme d'action de 2008, tous les acteurs ayant pris RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

Les technologies du manioc ont été choisies, par de nombreux pays, comme technologies à diffuser dans le cadre du DONATA

part à la réunion de Cotonou ont partagé avec les autres SNRA leur rapport sur les résultats de l'atelier de lancement. Il reste à équiper les institutions focales et les personnes et à assurer leur formation. Cela est programmé pour 2009. ❍

GESTION DU KKM PLS L’unité de coordination bientôt opérationnelle Initialement prévu en juin 2008, c'est finalement en septembre 2008 que le processus de transfert des institutions coordonnatrices du Site pilote d’apprentissage Kano Katsira Maradi du Challenge Programme a été engagé. Un atelier a été consacré à Dakar à cette question. L'ensemble des problèmes y ont été passés en revue (défis et modalités posés par ce transfert, revue des besoins en capacités du CORAF/WECARD pour prendre en charge la coordination, etc.). Dans ce cadre, le processus d'identification d'un coordonnateur du KKM a été initié, et un expert devait être recruté en novembre 2008. Il travaillera dans une unité de coordination basée à l'Institut de recherche agricole de l'Université Ahmadou Bello de Kano, au Nigéria. Des accords ont été signés dans ce sens en décembre 2008 entre le CORAF/WECARD, le FARA et l'IITA. ❍

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Le point de la recherche

Bases-centres

PROJET CTA-CORAF/WECARD Capitalisation et partage des innovations et des résultats Le projet CTA-CORAF/WECARD est un projet de capitalisation et de transfert des résultats de la recherche agricole pour le développement agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il a été initié par le CORAF/WECARD avec l’appui technique et financier du Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) pour améliorer la productivité et la compétitivité agricoles dans la sous-région. Il vise notamment à faciliter les échanges d’informations entre les différents acteurs de la recherche et du développement agricoles. Il contribue ainsi au transfert des résultats de la recherche aux utilisateurs en vue de lutter contre l’insécurité alimentaire et à augmenter les revenus des producteurs. Il s’agit plus particulièrement d’identifier les besoins des différents utilisateurs de la recherche, de capitaliser les acquis de la recherche agricole sur la base des besoins identifiés, de faciliter l’accès et l’utilisation des résultats de la recherche agricole par les producteurs et de former les différents utilisateurs à l’usage des outils d’accès aux résultats de recherche. Le projet a démarré en 2008 avec l’identification et le recrutement des consultants devant conduire l’étude d’identification des besoins dans chacune des trois zones agro-écologiques du CORAF/WECARD. Les consultants recrutés localement proviennent des SNRA membres. Ils ont été suivis et assistés tout au long du processus par les correspondants nationaux du CORAF/WECARD et par le Secrétariat exécutif. Cette étude de base vise à identifier les besoins réels des utilisateurs finaux des résultats de la recherche agricole afin de faciliter et d’orienter les stratégies de collecte, de diffusion et de vulgarisation des technologies disponibles. ❍

CARBAP, le fleuron de la recherche sur bananes et plantains en Afrique.

CARBAP Activités scientifiques, partenariat actif et appui universitaire Le Centre africain de recherche sur les bananes et plantains (CARBAP) a une triple vocation de recherche, de formation et d’appui technique au développement. En 2008, le centre a mené plusieurs activités de recherche scientifique, effectué des missions d’appui, participé à des ateliers et conférences et appuyé l’enseignement universitaire. ACTIVITES DE RECHERCHE Le CARBAP a axé ses activités de recherche scientifique sur les thèmes suivants : caractérisation physico-chimique des fruits de cultivars et hybrides de bananiers, évaluation nutritionnelle des fruits de bananiers, mesure de l’effet de la conservation sur les qualités des farines et bananes séchées, relation entre MRN et certaines caractéristiques des fruits de bananiers. Caractérisation physique et chimique des fruits de bananiers. Une centaine d’hybrides et d’autres cultivars

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Le point de la recherche ont été analysés à travers plusieurs paramètres physicochimiques. A côté, une dizaine de cultivars de bananiers ont été évalués. Comme en 2007, le but était de comprendre l’effet du génotype et de l’environnement sur la composition physico-chimique du fruit à la récolte et au cours de la maturation post-récolte à température ambiante. Les résultats comparatifs du premier cycle de production de l’hybride de type plantain CRBP 39 et d’une variété de plantain Mbouroukou n° 1 mesurent la dureté et le taux de matière sèche (TMS) des pulpes. Ils montrent que le génotype et l’environnement ont un effet plus ou moins significatif sur leur composition physico-chimique. Evaluation nutritionnelle des fruits de bananiers : influence des traitements de transformation. Le cultivar de plantain Batard a été évalué pour sa composition nutritionnelle lors du séchage et de la cuisson à l’eau bouillante. L’investigation a porté sur trois types de prétraitement lors de la production des farines de plantain (blanchiment de la pulpe à l’eau bouillante, trempage de la pulpe dans une solution chimique et cuisson du fruit entier). Après application de ces trois techniques et analyse de la teneur des farines obtenues en carotinoïdes alimentaires, il apparaît que le séchage a un effet hautement significatif sur la composition alimentaire de la pulpe de plantain. Par ailleurs, compte tenu de l’absence de la sève, de la facilité à l’épluchage et au découpage ainsi que de sa capacité à favoriser la conservation des micronutriments, la pré-cuisson serait plus conseillée lors de la production des farines à base des pulpes de plantain. Une autre étude a porté sur l’effet de la cuisson sur les qualités nutritionnelles des pulpes de cultivar de plantain (Batard). Des pulpes entières avec et sans peau ont été mises à bouillir à des intervalles de temps précis. Même si les analyses ont confirmé que la cuisson de la pulpe entraîne une perte significative des carotinoïdes comparée à la pulpe crue, ce mode de transformation provoque la synthèse de certains isomères dont les teneurs semblent augmenter avec le temps de cuisson. L’étude montre aussi que la présence ou non de la peau influence considérablement la composition nutritionnelle de la pulpe. En vue d’apporter un appui aux acteurs de la filière de transformation des fruits de bananiers, des essais de RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

Bases-centres conservation ont été mis en place. Certaines propriétés de bananes séchées et de farines de plantains ont été évaluées pendant un an. Au cours du stockage des farines, une augmentation significative mensuelle du poids a été observée ; elle est proportionnelle à la teneur en eau. De même, l’acidité des farines augmente pendant que le taux d’extrait sec soluble diminue. L’expérience a permis de déterminer des délais ou des dates limites d’utilisation des farines de plantains conservées selon un mode de conditionnement précis. Relations entre les MRN et les caractéristiques physiques et chimiques. Un étude a permis de mieux comprendre la relation qui existerait entre la sévérité de la maladie des raies noires et la qualité des bananes dessert d’export au Cameroun. A la récolte des fruits, les principaux critères évalués étaient la couleur de la pulpe, le poids, la longueur et le grade. De manière générale, la MRN a un effet plus ou moins significatif sur les caractéristiques physicochimiques des bananes à âge physiologique constant proche de 900 degrés jours. L’effet des pratiques d’effeuillage a également été mesuré. En fonction des niveaux de sévérité, l’effeuillage a un effet significatif sur le poids du fruit et sa durée de vie verte déterminée à 13° C. Tout ceci a permis de mettre en évidence les conditions qui permettent l’exportation des régimes provenant des bananiers ayant subi de fortes attaques de la MRN se traduisant par un nombre très limité de feuilles à la récolte. APPUI SCIENTIFIQUE Le CARBAP a collaboré avec des instituts nationaux (IRAD, universités) et le secteur privé agro-industriel du Cameroun. La collaboration s’est également établie ou poursuivie avec des organismes internationaux (CIRAD, Bioversity-France, universités belges, etc.). Du 14 au 18 juillet, le Centre a participé à la commission ad hoc d’évaluation des chercheurs de l’IRAD. Il a aussi apporté sa collaboration aux activités scientifiques de la CEMAC qui, depuis près de quatre ans, a engagé un processus d’harmonisation des programmes de recherche

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Le point de la recherche

Bases-centres

Le modèle SARRAH-mil a été paramétré, calé et validé par les chercheurs du CERAAS.

d’intérêt régional. En juillet 2008, la CEMAC a procédé à l’identification des sept grands programmes scientifiques qui feront l’objet de recherche dans ses pays membres. Du 8 au 10 juillet, le CARBAP a participé à la planification opérationnelle des activités de la filière banane de la Côte d’Ivoire (pour la période 2009-2011). Cette manifestation du Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA) a été organisée en accord avec les producteurs de banane de Côte d’Ivoire. Le CARBAP a également pris part aux activités de l’African Crop Science Society (ACSS). ❍

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CERAAS De nombreuses expérimentations sur les plantes L’équipe scientifique du Centre d’études régional pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (CERAAS) a conduit en 2008 une série de travaux au laboratoire, en station et en milieu paysan. Les expérimentations ont été conduites en serre à Thiès, aux stations du CNRA de Bambey et de Nioro, et en milieu paysan. Les activités ont porté sur les plantes principales étudiées au CERAAS (niébé, arachide, mil, sorgho et sésame), sur des plantes nouvellement introduites dans les recherches scientifiques (baobab et tamarinier) ainsi que sur des techniques culturales et itinéraires techniques permettant d’optimiser RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC


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Le point de la recherche l’utilisation des ressources naturelles (sols et eau). Les résultats de ces expérimentations ont été présentés sous forme de posters. NIEBE Phénotypage d’une population RIL de niébé (Vigna unguiculata L.) pour la résistance à la sécheresse au stade floraison. Les études sur le niébé ont été poursuivies au niveau moléculaire avec la technique de marquage moléculaire SSR développées par l’Université de Virginie (Timko Laboratory) et des primers fluorescents de chez « licor » (méthodes AFLP). Une carte génétique du niébé est en construction. Elle permettrait d’identifier des régions ou des gènes liés à des caractères pertinents pour la résistance du niébé à la sécheresse. Etude de l’association mycorhizienne et rhizobienne du niébé. Les localités sénégalaises de Potou et de Bambey semblent présenter les mêmes aptitudes à la symbiose mycorhizienne. Il est fort probable donc de retrouver les mêmes genres ou espèces de champignons mycorhiziens. Mais au sujet des rhizobiums, quoique le niveau d’efficacité semble le même pour ces localités, il existe des spécificités d’association plus marquées entre les variétés à Potou qu’à Bambey. Ce qui fait ressortir la notion de groupe d’inoculation croisée. Les micro-organismes symbiotes semblent pouvoir coloniser leurs hôtes dans les valeurs de pH et de salinité sus-déterminées. SESAME Test de radiosensibilité chez trois variétés de sésame (Sesamum indicum L.). Les graines des trois variétés ont montré une résistance à l’irradiation aux rayons gamma. Le degré de résistance varie en fonction de la variété. La dose efficiente de rayons gamma chez la variété 32-15 est de 625 Gy et de 800 Gy chez la variété 38-1-7 qui a montré une plus grande résistance. Cependant, des mutants usuels ont été obtenus même à des doses inférieures à la dose effective. Par conséquent, il n’est pas nécessaire d’atteindre cette dose qui provoque aussi beaucoup de dommages morphologiques et physiologiques.

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Bases-centres MIL Paramétrage, calage et validation d’un modèle de croissance et de productivité du mil : le modèle SARRAH-mil. Le dépouillement et la saisie des données, tant pour l’essai que pour les enquêtes, sont en phase terminale. Les analyses statistiques et les différentes simulations avec le modèle SARRAH suivront. TAMARINIER Evaluation de l’effet anthropique sur la densité de peuplement du tamarinier (Tamarindus indica L.) au Sénégal. Ces résultats montrent la contribution de l’homme dans la domestication et la préservation de l’espèce contrairement aux croyances sociales qui lui accordent un rôle maléfique (abris de Djinns). Ceci pourrait s’expliquer également par le fait que le tamarinier est une espèce qui bénéficie d’une protection intégrale par la loi de la protection de la nature de la République du Sénégal. Analyse du tamarinier du Sénégal (Tamarindus indica) usage des écotypes AFLP, technique avec autoradiographie. Cette étude du tamarinier selon la technique AFLP présente un caractère totalement novateur et a permis d’identifier de bonnes combinaisons d’amorces AFLP pour la caractérisation génétique du tamarinier. Cependant, ces résultats ne sont pas encore suffisants pour permettre une caractérisation génétique efficiente de la collection. Elle va donc se poursuivre afin d’identifier plus de combinaisons polymorphes qui seront analysées sur un plus grand nombre d’individus. BAOBAB Réponses morpho-physiologiques du baobab au stade jeune plant en condition de déficit hydrique en milieu contrôlé. Ce travail dont l’objectif est de déterminer les mécanismes d’adaptation à la sécheresse de différentes provenances de baobab collectées dans les différentes zones agro-climatiques du Sénégal devrait être reconduit dans de meilleures conditions. Ceci permettrait de mieux caractériser les réponses physiologiques de ces différentes provenances et d’identifier celles plus résistantes et/ou tolérantes aux conditions de stress hydrique en milieu contrôle.

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Le point de la recherche MAÏS Etude de la variabilité des rendements de maïs en milieu paysan et comparaison avec des résultats simulés par un modèle de culture. Cette étude indique que le maïs est la spéculation la plus pratiquée dans la région et que la fertilisation est fonction du type de champ. Cependant les

Bases-centres meilleurs rendements sont obtenus avec des pluviométries élevées. Aussi on a observé une corrélation positive entre la préparation du sol et le rendement. Enfin, on a constaté une photopériodicité des variétés cultivées. ❍

Les activités du CERAAS ont porté sur les plantes principales étudiées par ce centre, parmi lesquelles l’arachide.

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Le point de la recherche PRASAC Les activités clés en 2008 Le Pôle régional de recherche appliquée du développement des savanes d’Afrique (PRASAC) héberge le projet « Appui à la recherche régionale pour le développement durable des savanes d’Afrique centrale » (ARDESAC). Ce projet mobilise les SNRA du Cameroun, de Centrafrique et du Tchad et bénéficie de l’appui financier de la Coopération française (FSP). Il a fait l’objet d’un protocole d’accord établi entre la CEMAC et le Ministère français des Affaires étrangères et européennes. Le projet ARDESAC a démarré ses activités en 2004 et arrive à échéance en juillet 2009. Les activités du PRASAC au cours de l’année 2008 ont consisté, en grande partie, à faire la synthèse des travaux réalisés dans le cadre du projet ARDESAC. Cette synthèse a constitué le principal support technique du colloque international qui a regroupé, du 20 au 23 avril 2009, plus de 150 personnes à Garoua (Cameroun) autour du thème : « Les savanes africaines en développement : innover pour durer ». Le deuxième grand axe d’activités du PRASAC en 2008 a porté sur la finalisation de la programmation des projets prioritaires de recherchedéveloppement en zone CEMAC. Cette activité concerne les six pays de la communauté (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad) et prend en compte toutes les écologies de ces pays. Enfin, le PRASAC abrite une demi-douzaine d’autres projets dont la mise en œuvre s’est poursuivie en 2008. Valorisation des résultats du projet ARDESAC Les réunions des instances du projet (Comité scientifique : avril 2008 ; Comité de pilotage : mai 2008) ont défini les stratégies de valorisation des résultats en vue du colloque final prévu du 20 au 23 avril 2009. Des ateliers spécifiques ont été organisés pour renforcer les capacités des chercheurs à valoriser leurs résultats. Des rencontres thématiques régionales ont été l’occasion pour les chercheurs d’intégrer et de finaliser leurs articles régionaux.

Bases-centres données, rédaction scientifique, définition concertée de la stratégie de valorisation (juillet 2008). Quant aux rencontres régionales thématiques, leurs centres d’intérêt ont ciblé la gestion des ressources naturelles (septembre 2008), la géomatique (novembre 2008), le système d’élevage (novembre 2008), le système de production et le système de culture (décembre 2008) Projets prioritaires de recherche-développement La programmation des projets prioritaires de recherchedéveloppement a démarré en 2007 par la mobilisation des chercheurs et universitaires des six pays de la CEMAC. Un document de présentation des projets identifiés a été édité en octobre 2007. En 2008, deux ateliers régionaux ont été organisés (juillet et octobre) pour y apporter des compléments en vue de finaliser le document initial au cours d’une rencontre qui a eu lieu en janvier 2009. Autres projets La réalisation se poursuit pour divers autres projets : ACACIAGUM (Commission européenne, 2007-2010, Filière gomme arabique, Cameroun), FONCIER (France Coopération, gestion IRAM, 2007-2009, marchandisation de la terre, Savanes d’Afrique centrale : CMR, RCA,TCH), CORUS (France Coopération, gestion IRD, 2007-2010, Approvisionnement des villes, Tchad). De nouveaux projets ont démarré en 2008 : PEDILUVE (SCAC Ndjaména, 2008-2010, test du pédiluve en zone rurale, Sud Tchad), PLANTADIV (ANR, 2008-2010, biodiversité des plantes cultivées, Cameroun et Tchad). Par ailleurs, des réponses à des appels d’offres de la Commission européenne ont été préparées : ACRA-PRASAC (huiles essentielles, Tchad-Cameroun), PRASAC-CIRAD : agroalimentaire, six pays de la CEMAC. Les activités de 2008 comprennent aussi la finalisation des formations longues : 30 formations diplômantes en cours, 2 thèses achevées en 2008 (filières lait et porc), 16 formations longues devant s’achever en 2009 (8 pour le Cameroun, 3 pour la Centrafrique, 5 pour le Tchad).

Les formations spécifiques ont été dispensées au cours de trois ateliers axés sur les thèmes suivants : analyse des RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

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Le point de la recherche Changement d’appellation Parmi les activités de 2008, il faut aussi noter la participation aux assises de la CEMAC, en juin 2008, à Yaoundé (Cameroun). Le Conseil des Ministres de l’UEAC et la Conférence des Chefs d’Etats ont consacré le changement d’appellation du PRASAC qui devient « Pôle régional de recherche appliquée pour le développement des systèmes agricoles d’Afriques centrale ». L’acronyme reste inchangé. Les assises de la CEMAC ont aussi adopté les statuts du PRASAC et nommé son Directeur général. La valorisation des résultats du projet ARDESAC se poursuivra en 2009, en même temps que l’édition des actes

CIRDES Des recherches variées entreprises par les trois unités opérationnlees De nouveaux projets ont été initiés en 2008 par le Centre international de recherche-développement de l’élevage en zone subhumide (CIRDES) à travers l’Unité de recherche sur les bases biologiques de la lutte intégrée (URBIO), l’Unité de recherche sur les productions animales (URPAN) et l’Unité de recherche sur l’élevage et l’environnement (UREEN). Des projets transversaux ont aussi été mis en œuvre tandis que la formation, la documentation et le service informatique ont bénéficié d’importantes réalisations. Recherches à l’URBIO Des recherches sur la mouche tsé-tsé et sur les anticorps antisalive des glossines ont été menées par l’URBIO. Le projet sur la mouche tsé-tsé (Renforcement du CIRDES comme centre de référence pour le diagnostic et le contrôle de la trypanosomose et de la résistance aux trypanocides en Afrique de l’Ouest) est conduit en partenariat avec l’Insitut de médecine tropicale d’Anvers (IMT), basé en Belgique, et l’Institut national de recherche agricole du Bénin (INRAB). Financé pour 131 millions de francs CFA par la Coopération belge (2008-2010), il a permis de

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Bases-centres du colloque Savane organisé au mois d’avril 2009, par l’édition de divers autres supports de valorisation (articles scientifiques, fiches techniques, etc.). L’évaluation du projet sera aussi réalisée à la diligence du Ministère français des Affaires étrangères et européennes. Les prochains projets du PRASAC concerneront un cadre géographique et écologique plus vaste et plus varié. Leur présentation à différents partenaires internationaux (scientifique, financier...) se poursuivra en 2009. Dans le même temps, la recherche de financement sera réellement engagée et les opportunités d’appel à projets saisies. ❍

concrétiser plusieurs formations : trois techniciens formés à distance sur la technique de diagnostic moléculaire des trypanosomes résistant au chlorure d’isométamidium, formation doctorale au profit du chercheur en charge des activités de recherches au Bénin et pour six autres étudiants (du Bénin, du Burkina Faso, du Ghana et du Mali). La recherche sur les anticorps antisalive des glossines est la mise en œuvre d’un projet acquis dans le cadre du programme CORUS (Coopération par la recherche scientifique et universitaire). Financée à hauteur de 59 millions de francs par la Coopération française, le projet implique le CIRDES et l’IRD (Institut de recherche et de développement). Son but est de fournir un outil sérologique performant permettant de cibler les principales zones à risque et d’évaluer l’efficacité de la lutte contre les glossines. Recherches à l’URPA L’URPA s’est investie sur le rôle de la modélisation pour la gestion durable des systèmes de production coton-céréalesélevage en Afrique de l’Ouest et sur le relèvement de la fertilité des sols des zones peuplées de l’ouest du Burkina Faso. La recherche sur le rôle de la modélisation pour la gestion durable des systèmes de production coton-céréales-élevage en Afrique de l’Ouest est initiée dans le cadre du programme CORUS. Son financement, par la Coopération RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC


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Le point de la recherche française, s’élève à près de 50 millions de francs CFA. Outre le CIRDES, le CIRAD est aussi partenaire du projet dont les acquis englobent deux formations de producteurs (alimentation des animaux, production de fumure organique) et trois formations d’étudiants en DEA. Il faut aussi mentionner à l’actif du projet deux communications délivrées lors d’un symposium et d’un colloque et deux productions opérationnelles sous la forme d’un simulateur du fonctionnement de l’exploitation (Excel, juillet 2008) et d’un simulateur à base de règles du fonctionnement de l’exploitation (Python, avril 2009). Financé par l’Union européenne, le projet Fertipartenaires (Partenariats et innovations agropastorales pour relever la fertilité des sols des zones peuplées de l’ouest du Burkina Faso, province du Tuy) réunit le CIRDES, le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développemlent), l’INADES (Institut

Bases-centres africain pour le développement économique et social) et l’Union des producteurs de coton. Prévu jusqu’en 2012, il a pour objectif global d’améliorer la sécurité alimentaire dans les exploitations agricoles familiales basées sur les systèmes de production coton-céréales-élevage, et de relever la fertilité des sols. Recherches à l’UREEN Le projet « Adaptation des systèmes d’élevage au changement climatique global en Afrique de l’Ouest » est prévu pour une durée de 36 mois. Mis en œuvre à la suite d’un appel d’offres de la Coopération française dans le cadre du projet RIPIECSA (Recherches interdisciplinaires et participatives sur les interactions entre les écosystèmes, le climat et les sociétés en Afrique de l’Ouest), il est financé à hauteur de 78 millions de francs. Son objectif global est de proposer de façon consensuelle des solutions de rempla-

Le rôle de la modélisation pour la gestion durable des systèmes de production coton-céréales-élevage en Afrique de l’Ouest a été un des thèmes de recherche du CIRDES. RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

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Le point de la recherche cement pour améliorer les conditions de survie de l’élevage en harmonie avec une agriculture durable. Les autres partenaires du CIRDES dans ce projet sont l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso, le CIRAD, l’IRD, le Centre régional Agrhymet de Niamey et l’ICRISAT (International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics). Un étudiant en thèse et trois étudiants en DEA ont été recrutés dans le cadre de ce projet dont les animateurs ont pris part à plusieurs colloques. Projets transversaux Les projets transversaux concernent, au-delà d’une simple unité de recherche, tous les services du CIRDES. Il s’agit ici, en l’occurrence, de deux projets initiés en 2006 qui se poursuivent jusqu’en début 2009 et de l’appui institutionnel à la direction scientifique du CIRDES. D’un coût de 117 millions de francs, le projet « Réseau de diffusion et vulgarisation des techniques d’amélioration de l’élevage » vise à soutenir, à renforcer et à dynamiser la diffusion et la vulgarisation d’informations et de connaissances ainsi que la formation, en favorisant la circulation des personnes, des idées, des connaissances et des données techniques et économiques. Toutes les structures de recherche des pays membres du CIRDES y contribuent, ainsi que le Ghana. Dans le cadre de ce réseau, des ateliers de vulgarisation ont été organisés, des technologies développées et transférées aux partenaires et des fiches techniques produites. L’accessibilité du site web du CIRDES a aussi été améliorée. Le projet « Centre d’excellence pour les biotechnologies animales » du Programme d’appui aux centres d’excellence régionaux (PACER), d’un montant de 233 millions de francs obtenus suite à un appel d’offres de l’UEMOA, vise à renforcer les capacités techniques et institutionnelles du CIRDES dans le domaine des biotechnologies appliquées à l’élevage. Le CIRDES s’est ainsi doté en 2008 d’un séquenceur et d’un nouveau générateur d’azote liquide très performant. Par ailleurs,

Bases-centres certains agents ont amélioré leur qualification par la formation et celle-ci permis d’encadrer cinq étudiants en DEA provenant de différents pays. Le projet se poursuit jusqu’en juin 2009. L’appui institutionnel à la Direction scientifique est aussi un projet transversal. Evalué à à 590,35 millions de francs de 2002 à 2008 par un cabinet indépendant recruté par la Coopération française, il a permis la soutenance de plusieurs thèses et mémoires de DEA et renforcé les équipements dédiés à la recherche, à l’informatique et à la documentation. Formation, documentation, informatique Chacune des unités de recherche (URBIO, URPAN, UREEN) a mené un certain nombre d’activités sous forme de publication d’articles, de participation à des colloques et congrès, de production de fiches techniques et de posters, etc. Divers ateliers et rencontres ont aussi été organisés. En matière de formation, il y a eu, en 2008, 9 formations en doctorat (7 pour l’URBIO et 2 pour l’UREEN) et 12 formations en DEA (7 pour l’URBIO, 2 pour l’URPAN et 3 pour l’UREEN). La documentation du CIRDES s’est enrichie de 7 ouvrages et de 10 titres de périodiques. 220 autres documents ont été acquis sous forme de don de la part d’institutions partenaires (FAO, CTA, IUCN, AUF, CIRAD). Enfin, le service informatique s’est nettement amélioré en 2008 (mise en place de la visioconférence réalisée grâce à l’IRD et aux fonds propres du CIRDES, extension du réseau, renforcement de la sécurité, acquisition de matériels et logiciels, etc.). ❍

La formation a constitué un volet important dans les activités du CIRDES en 2008.

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La Mauritanie à l’honneur Pastoralisme et agro-pastoralisme : socles de l’économie mauritanienne N Mauritanie, le Système National de

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Recherche Agricole se compose de deux institutions : le Centre National de Recherche Agronomique et de Développement Agricole (CNRADA) et le Centre National de Recherche Vétérinaire (CNRV). Tous deux contribuent à la modernisation de l’agriculture et de l’élevage et à l’amélioration de la production.

moins de 300 mm de pluies par an, il y a cependant d'énormes variations des précipitations. Le fleuve Sénégal et ses afluents constituent les principales ressources en eau de surface, à côté d'importantes réserves d’eaux souterraines.

ELEVAGE ET AGRICULTURE Le pastoralisme et l'agro-pastoralisme constituent l’essentiel des activités économiques de plus de 50% de la population mauritanienne. Avec un cheptel estimé à 1,5 million de bovins, 1,5 million de dromadaires et 16 millions de petits ruminants, l'élevage contribue pour 16% au PIB et représente 80% de la production rurale. Il reste cependant confronté à un grand nombre de contraintes telles que la sécheresse, les pathologies et la persistance des pratiques traditionnelles.

La Mauritanie (3 millions d’habitants pour une superficie de 1,03 million de km2) est caractérisée par un climat saharien au nord et sahélien au sud. Les températures y varient de 10 à 44° C, selon les saisons et les régions, avec des vents secs et chauds qui favorisent la progression de l'ensablement dans un territoire essentiellement désertique. Si la quasi-totalité du pays reçoit, de juin à septembre, RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

La sécheresse récurrente limite les disponibilités fourragères, principales sources d'alimentation du cheptel. A titre d'exemple, les ressources fourragères naturelles, estimées en année normale à 6,6 millions de tonnes de matières sèches, ne sont que de 3,3 millions de tonnes en année de sécheresse. Il y a ainsi un net déséquilibre entre le potentiel fourrager et la population animale. Diverses pathologies sévissent, en outre, dans les différentes zones d'élevage. Enfin, les pratiques, encore traditionnelles (élevage extensif, nomadisme, transhumance), restent peu productives. On estime à 20 millions d’hectares la superficie des terres aptes à diverses activités économiques agricoles, pastorales et sylvicoles. Seuls 500.000 ha (2,5%) sont cultivables, dont 137.000 ha irrigables le long du fleuve Sénégal. Au

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La Mauritanie à l’honneur total, 4,3 millions d’hectares (21,7%) sont couverts de formations ligneuses et 15,1 millions d’hectares (75,8%) de pâturages herbacés.

Les principaux systèmes de culture pratiqués sont le diéri, les cultures derrière barrages-bas-fonds, la décrue naturelle ou contrôlée, les oasis et l'irrigué.

La taille moyenne des exploitations familiales varie de 1 à 5 ha en cultures pluviales (cultures sous pluie et de décrue), de 0,5 à 2 ha en irrigué ; dans les oasis, elle se réduit à environ 32 ares. Le secteur agricole contribue pour environ 25% au PIB. L'élevage participe dans ce PIB pour environ 15%, tandis que la production végétale et la pêche y contribuent pour 5% chacune.

Le diéri est pratiqué sur des sols sablonneux, essentiellement pour les céréales (mil, sorgho), mais aussi les pastèques, le niébé et l'oseille. Les superficies cultivées varient entre 94.417 et 139.865 ha. Les rendements moyens en céréales sont de 428 kg/ha.

L’agriculture dépend étroitement des conditions climatiques. Entre 1985 et 2004, le niveau de production céréalière (riz, sorgho, mil, maïs, blé et orge) a varié entre 99.827 tonnes (1990) et 201.334 tonnes (1994). Les rendements moyens ont été de 428 kg/ha pour les céréales en pluvial. Au niveau de l'irrigué, ils sont de 4,5 t/ha pour le riz. Le pic de 10 t/ha au Trarza dégage une amélioration notoire des rendements dans certaines zones, du fait de l'introduction des semences de bonne qualité et au respect du calendrier cultural. Si la production de dattes a atteint une moyenne de 15.000 tonnes entre 2001 et 2004, les rendements se situent actuellement entre 15 et 20 kg par pied ; ce qui reste tout de même très faible à l’échelle de la sous-région..

Les cultures derrière barrages-bas-fonds sont principalement fondées sur l'aménagement de barrages, digues et diguettes dans les zones à faible pluviométrie et disposant d'une topographie favorable. Elles représentent environ 20% de la production céréalière sur les quinze dernières années, avec un rendement de 636 kg/ha pour des superfices qui ont varié, entre 1997 et 2006, de 14.465 à 49.271 ha. La décrue naturelle ou contrôlée se fonde sur l'exploitation des zones inondables par les crues du fleuve Sénégal, ses affluents et défluents. L'inondation peut être naturelle ou contrôlée. Les superficies cultivées (entre 2.250 et 27.436 ha sur la période 1997 à 2006) ont donné un rendement moyen de 874 kg/ha avec toutefois, des fluctuations comprises entre 400 et 500 kg/ha. Les principales spéculations céréalières pratiquées sont le sorgho et le maïs. Quant aux cultures en oasis, elles occupent, selon les sources, entre 4.751 et 12.000 ha. Elles sont pratiquées par plus de 15.000 petites exploitations (32 ares en moyenne) qui privilégient le palmier, les céréales, les légumes et les fourrages. Le potentiel des cultures irriguées est estimé à 135.000 ha, mais leur surface aménagée n'est que d'environ 42.000 ha, dont seulement la moitié est effectivement cultivée chaque année. La riziculture y est prépondérante (80% des superficies emblavées), mais on y trouve aussi le maïs, le sorgho, le maraîchage et les arbres fruitiers.

RECHERCHE AGRICOLE

L’élevage de dromadaires est très répandu en Mauritanie.

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Le système national de recherche agricole (SNRA) de la Mauritanie se compose de deux institutions : le Centre national de recherche agronomique et de développement RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC


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La Mauritanie à l’honneur agricole (CNRADA) et le Centre national de recherche vétérinaire (CNRV). CENTRE NATIONAL DE RECHERCHE AGRONOMIQUE ET DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE (CNRADA)

Le fer de lance de la recherche en Mauritanie Le CNRADA est un établissement public, placé sous la tutelle du Ministère du Développement rural, créé en 1974. Doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière, il est chargé d'organiser, d'exécuter et de diffuser les travaux de recherche ayant trait à l'agriculture et à la promotion des productions agricoles. Le CNRADA a aussi pour mission de divulguer des conseils et de la documentation aux services de vulgarisation, d’organiser des stages de formation, de fournir des informations pour la préparation des plans nationaux de développement agricole et de participer à leur mise en œuvre en collaboration avec les opérateurs économiques. Le centre articule ses études et travaux à la stratégie globale de développement du gouvernement dans le cadre d’une interaction étroite entre recherche, formation et effort de développement. L’Etat a en principe exclusivement recours au CNRADA pour l'exécution des recherches dont il a besoin. De même les études scientifiques à mener hors du pays sont soumises à l’appréciation préalable du centre. Ressources financières. - En plus de la subvention de l'Etat, le CNRADA tire des ressources de ses activités scientifiques, de dons et legs, de subventions diverses et de financements extérieurs. Ses comptes sont vérifiés et certifiés par un ou plusieurs commissaires aux comptes désignés par le ministre chargé des Finances. Programme. - De 1974 à 2000, le CNRADA a adopté une option thématique mettant en exergue des divisions. En 2000 une approche systémique, telle que définie par le Plan national de recherche agronomique, a pris la relève. Au terme de cette nouvelle approche, des programmes divisés en sous-programmes ont été définis. On dénombre ainsi 5 programmes, 13 sous-programmes, 8 services d'appui et 10 stations expérimentales. RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

Les cultures maraîchères occupent une place importante dans les activités du CNRADA.

Acquis. - Le CNRADA a, à son actif, de nombreuses réalisations qui ont fait évoluer l’agriculture et l’élevage en Mauritanie. A ce jour, l'ensemble des itinéraires techniques, pour toutes les cultures pratiquées en Mauritanie, ont été mis au point. L'étalement de la production maraîchère a été obtenu grâce à un choix variétal judicieux et des techniques culturales appropriées. Plusieurs variétés performantes de céréales, légumes, légumineuses, fruitières, oléagineuses et fourragères ont par ailleurs été introduites, adaptées et mises à la disposition des producteurs ; il en est de même pour les techniques d'irrigation (goutte à goutte, tuyaux à vannette, système californien). Le CNRADA a aussi mis au point des techniques de conservation des eaux et sols (cordons pierreux, zaï) et introduit de nouvelles espèces végétales (lentille, pois chiche, cactus, avoine, etc.). Le centre a identifié plusieurs ravageurs et maladies des cultures et mis au point des méthodes pratiques de lutte (sésamie sur le sorgho et le maïs) et des formules de contrôle des mauvaises herbes du riz.

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La Mauritanie à l’honneur de la biodiversité du littoral. Récemment, le CNREV a mis en place un laboratoire de diagnostic moléculaire grâce à l'appui de l'AIEA et de la FAO. Celui-ci contribuera à une meilleure prise en charge des principales maladies du cheptel. De nombreux articles, thèses, mémoires, rapports, etc. ont été publiés par le centre qui accueille aussi des stagiaires.

Grâce à un laboratoire hyper équipé, le CNERV contribue à l’amélioration de l’élevage en Mauritanie.

CENTRE NATIONAL DE RECHERCHE VETERINAIRE (CNERV)

Développer l’élevage par la recherche A l’instar du CNRADA, le Centre national de recherche vétérinaire (CNERV) est un établissement public doté de l’autonomie financière. Il a été créé en avril 1973 pour exécuter et favoriser la recherche médicale, vétérinaire et zootechnique nécessaire au développement de l'élevage. Parmi les réussites du CNERV, on peut citer, entre autres, sa contribution à la mise en place du Réseau mauritanien d'épisémio-surveillance des maladies animales, son appui au PACE par des enquêtes ayant permis la déclaration de la Mauritanie comme pays indemne de peste bovine, son diagnostic d’un certain nombre de maladies (péripneumonie contagieuse bovine, fièvre de la vallée de Rift, peste des petits ruminants, rage, grippe aviaire, fièvre aphteuse, parasitoses gastro-intestinales, trypanosomose, brucellose, trématodoses, etc.). Le CNERV a également contribué à une meilleure connaissance des pathologies du dromadaire, conduit l’évaluation de tests de diagnostic sérologiques, réalisé une étude de la valeur alimentaire des pâturages de certains herbacés (Gorgol, Parc national du Diawling). On lui doit des études sur les paramètres zootechniques des petits ruminants, de l'embouche ovine à partir des cultures fourragères en saison sèche (Trarza), sur l'amélioration de la production laitière et de la volaille traditionnelle et sur les systèmes d'élevage et

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Tout cela ne cache pas cependant un certain nombre de contraintes dans le fonctionnement du CNREV : ressources financières insuffisantes, plan de formation non défini en particulier pour les formations diplômantes, problèmes de recrutement de personnes qualifiées, manque de chercheurs de haut niveau, thèmes de recherche parfois inachevés suite à l'arrêt d'un financement ou d'un projet, implication insuffisante dans les réseaux de recherche. Ainsi, le CNREV gagnerait à mettre en place un plan stratégique pour mieux restructurer sa mission, à promouvoir la recherche-développement sous forme de programmes transversaux, à mettre en norme des laboratoires dans le souci d'harmonisation des tests de diagnostic, à mettre en place un conseil scientifique d'orientation stratégique qui va définir les thématiques prioritaires et pertinentes. ❍ PARTENARIATS. - Le CNRADA et le CNREV entretiennent des relations de partenariat avec plusieurs organismes et projets, aussi bien au niveau national qu’international. Le CNRADA collabore, au plan national, avec le PPDO, le PAHABO, le PDRC, la VISA, le PPF, le PRSA/CSA. Au plan international, il entretient des relations avec le CORAF/WECARD, l’ADRAO, l’ICRAF, l’ICRISAT, l’INSAH, le CIRAD, l’OADA, la Coopération japonnaise, la Coopération espagnole et l’ACSAD. Quant au CNREV, il collabore, au plan national, avec les organes ministériels, les industries laitières, l’Université de Nouakchott, et, au plan international, avec la FAO, l’OMS, le CORAF/WECARD, le CRSA-AN, l’OADA, l’AIEA, le CIRAD-EMVT, l’OMVS, le FARA, l’EISMV, le LNERV, le LCV, le CILSS, le LCPA, etc. La coopération avec certaines institutions internationales mérite cependant d’être redynamisée.

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ANNEXES INSTANCES DU CORAF/WECARD Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF/WECARD) compte quatre organes hiérarchiques qui veillent à la mise en œuvre des objectifs de l’organisation sous-régionale par les unités opérationnelles : l’Assemblée générale, le Conseil d’administration, le Comité scientifique et technique et le Secrétariat exécutif. ASSEMBLEE GENERALE (AG) L’Assemblée générale, organe suprême de décision et d’orientation du CORAF/WECARD, est composée des représentants des SNRA des pays membres, des institutions régionales et internationales de recherche agricole opérant dans la sousrégion, du secteur privé, des organisations professionnelles agricoles et des partenaires au développement.

CONSEIL D’ADMINISTRATION (CA) Le Conseil d’administration est l’organe de contrôle et de suivi de la mise en œuvre des décisions de l’Assemblée générale. Il est composé de 14 membres : le Président, le Vice-Président, le Directeur exécutif, un représentant du CST, trois représentants

des SNRA, cinq représentants des partenaires de la recherche agricole (CER, ONG, OPA, secteur privé), un représentant des partenaires au développement et un représentant des partenaires scientifiques.

COMITE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE (CST) Le Comité scientifique et technique est l’organe consultatif du CA. Son rôle est d’évaluer l’ensemble des activités scientifiques et d’assister le Secrétariat exécutif dans ses fonctions d’animation et de coordination scientifique. Il est composé de douze membres, personnalités scientifiques provenant des SNRA et des institutions partenaires choisis intuiti personae en raison de leurs compétences.

SECRETARIAT EXECUTIF (SE) Le Secrétariat exécutif est composé de l’équipe dirigeante (Directeur exécutif, Directeur scientifique, Directeur administratif et financier, Gestionnaire de l’Information et de la Communication) et du personnel d’appui. Il exécute, sous la direction du Directeur exécutif, les décisions de l’AG, suit les activités scientifiques, organise les audits des programmes et projets de recherche, mobilise et gère les ressources humaines et financières et prépare les réunions statutaires. ❍

CST = Comité Scientifique et Technique. S&E = Suivi-Evaluation. FCR = Fonds Compétitif Régional. Base D = Base de données. Publ = Publications. Doc = Documentation. P1, Pn = Programmes 1 à n.

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Annexes Membres du Conseil d’administration (depuis juin 2008) Dr Simon ZOK Président Directeur Général de l’IRAD Cameroun Email : iradpnrva@yahoo.com

Vice-Président Secrétaire Exécutif de l’ARCN Nigéria Email : byabubakarr@yahoo.com

Dr Bino TEME Directeur Général de l’IER Mali Représentant SNRA Email : direction@ier.ml

M. Isaias ANGUE OBAMA M. Isaias ANGUE OBAMA Directeur de l’Agriculture, CEMAC Directeur de l’Agriculture, CEMAC République Centrafricaine République Centrafricaine Représentant des CER d'Afrique Centrale Représentant des CER d'Afrique Centrale Email : isaiasangue@yahoo.fr Email : isaiasangue@yahoo.fr

Dr Salomon NAMKOSSERENA Directeur Général de l’ICRA République Centrafricaine Représentant SNRA Email : namkosserena2000@yahoo.fr

Mme Alejandra SUAREZ-ALLER Mme Alejandra SUAREZ-ALLER EuropeAid, Unité C4/Opérations EuropeAid, Unité C4/Opérations centralisées centralisées pour les pays ACP,Européenne Commission Européenne pour les pays ACP, Commission au Développement ReprésentanteReprésentante des Partenairesdes auPartenaires Développement Belgique Belgique Email : alejandra.suarez-aller@ec.europa.eu Email : alejandra.suarez-aller@ec.europa.eu

Mme Elisabeth ATANGANA Présidente du PROPAC Cameroun Représentante des Organisations Professionnelles Email : cnop_cam2001@yahoo.fr

Dr Bram HUIJSMAN Directeur de Wageningen International Représentant des Partenaires Scientifiques Pays-Bas Email : bram.huijsman@wur.nl

Dr Tiémoko YO Directeur Général du CNRA Côte d’Ivoire Représentant SNRA Email : tiemoko.yo@cnra.ci

Dr Salifou TRAORE Chargé de Programme Principal Dept Agriculture, Environment et Ressources en Eau Représentant des CER d'Afrique de l'Ouest Nigéria Email : estesaar@yahoo.fr

Mme Simone ZOUNDI PDG de SODEPAL Représentante du Secteur Privé Burkina Faso Email : sodepal1@fasonet.bf Mme Clarisse NEHOUDAMADJI NAILAR Secrétaire Générale de l'ATOSA Représentant des ONG Tchad Email : nehoudamadji@yahoo.fr

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Pr Yusuf ABUBAKAR

Dr Paco SEREME Directeur Exécutif du CORAF/WECARD Secrétariat Exécutif du CORAF/WECARD Dr Paco SEREME Email : paco.sereme@coraf.org Directeur Exécutif du CORAF/WECARD Secrétariat Exécutif du CORAF/WECARD Email : paco.sereme@coraf.org

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Annexes Membres du Comité scientifique et technique Dr Michel P. SEDOGO Président du CST Domaine de compétence : Science du sol Institution : INERA Pays : Burkina Faso Email : m.sedogo@fasonet.bf

Pr Chucks I. OGBONNAYA Vice-Président du CST Domaine de compétence : Plantes, écophysiologie, Institution : Abia State University Pays : Nigéria Email : chuks_ogbonnaya@yahoo.co.uk Dr Stella C. AKOMAS Domaine de compétence : Elevage Institution : College of Animal Science and Animal Health, Michael Okpara University of Agriculture Pays : Nigéria Email : chinnakomas@yahoo.co.uk Dr Demba Farba MBAYE Domaine de compétence : Phytopathologie Institution : ISRA Pays : Sénégal Email : dmbaye@refer.sn

Dr Jean Daniel NGOU NGOUPAYOU Domaine de compétence : Nutrition animale Institution : Ministère de la Recherche Scientifique Pays : Cameroun Email : ngou_ngoupayou@yahoo.com

Dr Bouraïma OSSEINI Domaine de compétence : Agronomie Institution : FIRCA Pays : Côte d’Ivoire Email : bdocosseni@hotmail.com Dr Eric SMALING Domaine de compétence : Gestion des ressources naturelles Pays : Hollande Email : esmaling@worldonline.nl Dr Eva WELTZIEN Domaine de compétence : Sorghum breeding and genetic resources Institution : ICRISAT Pays : Mali Email : e.weltzien@icrisatml.org Dr Emmanuel Nteranya SANGINGA Directeur du Tropical Solid Biology and Fertility Institute of Centro Internacional de Agricultura Tropical Institution : TSBF-CIAT Africa Pays : Naïrobi Email : n.sanginga@cgiar.org Dr Tidiane NGAIDO Domaine de compétence : Agro-économie Chef du Bureau régional Institution : IFPRI Pays : Sénégal Email : t.ngaido@cgiar.org

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Annexes Personnel du Secrétariat exécutif EQUIPE DIRIGEANTE Dr Paco SEREME Directeur Exécutif Email : paco.sereme@coraf.org

Dr Marcel NWALOZIE Directeur des Programmes Email : marcel.nwalozie@coraf.org

M. Jean-Rostand KAMGA JIADIAIS Directeur Administratif et Financier Email : jean-rostand.kamga@coraf.org

Personnel cadre Dr Vincent Joseph MAMA, Chargé du Suivi-évaluation d’impact Dr Georges Achu MULUH, Chargé de la Planification Pr Abdourahmane SANGARE, Gestionnaire du Programme Biotechnologie et Biosécurité Dr Ernest Assah ASIEDU, Gestionnaire du Programme Cultures vivrières Dr Samba LY, Coordonnateur par intérim du Programme SCARDA M. Abdou Niang GUISSE, Chef comptable Mme Awa Cissé DIONE, Auditeur interne Melle Julienne KUISEU, Assistante des Programmes M. Gorgui Alioune MBOW, Assistant NTIC

Personnel d’appui Mme Binetou Niasse NDIR, Assistante administrative Mme Marianne Soumaré SECK, Assistante comptable Mlle Cécile Edith NDIAYE, Assistante du Directeur exécutif Mlle Sophie Yandé NGNING, Assistante de Direction bilingue M. Cheikh Tidiane GUEYE, Comptable Mlle Nina Téning FAYE, Secrétaire assistante M. Mamadou Djigo TANDJIGORA, Chauffeur du Directeur exécutif M. Issa GUEYE, Chauffeur M. Ibrahima DIA, Planton M. Vincent Gomis, Gardien

Personnel contractuel/Consultants Dr Yékéminan Anatole KONE Gestionnaire de l’Information et de la Communication Email : anatole.kone@coraf.org

M. Armand FAYE, Rédacteur en chef Coraf Action M. François Xavier SARR, Infographe

Dr Remileku Rakiatou COLE Conseiller Technique Spécial du Directeur Exécutif Email : remi.cole@coraf.org

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Annexes PAYS MEMBRES DU CORAF/WECARD Le CORAF/WECARD regroupe les systèmes nationaux de recherche agricole de 22 pays répartis en trois zones agroécologiques : g la Zone sahélienne de l’Afrique de l’Ouest, g la Zone côtière de l’Afrique de l’Ouest et g la Zone de l’Afrique Centrale. Voici la liste des pays membres : - Bénin - Burkina Faso - Cameroun - Cap-Vert - République Centrafricaine - Congo - Côte d’Ivoire - Gabon - Gambie - Ghana - Guinée - Gunée Bissau - Libéria - Mali - Mauritanie - Niger - Nigéria - République Démocratique du Congo - Sénégal - Sierra Leone - Tchad - Togo

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Annexes LISTE DES RESPONSABLES DES SNRA DU CORAF/WECARD 1. Bénin Dr Narcisse DJEGUI Directeur Général de l'Institut National des Recherches Agricole du Bénin (INRAB) BP 884, Cotonou Tél. : (229) 21 30 03 23 / 21 30 07 23 / 21 30 02 64 Fax : (229) 30 03 26 Email : dginrab@yahoo.fr 2. Burkina Faso Pr Gnissa KONATE Directeur de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) 04 BP 8645, Ouagadougou 04 Tél. : (226) 50 34 02 70/ 50 34 71 12 Fax : (226) 50 34 02 71 Email : inera.direction@fasonet.bf 3. Cameroun Dr Simon ZOK Directeur Général Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) BP 2123, Yaoundé Tél. : 237 22 22 33 62 / 22 23 35 38 Fax : 237 22 23 35 38 / 22 22 33 62 Email : zoksimon@yahoo.com 4. Cap Vert Dr Isildo GOMES Président Instituto National de Investigacäo e Desenvolvimento Agrärio (INIDA) Caixa Postal 84, Praia Tél. : (238) 271 11 47 / 271 11 27 Fax : (238) 271 11 33 / 271 11 45 Email : isildogomes@cvtelecom.cv 5. Centrafrique Dr Salomon NAMKOSSERENA Directeur Général de l’Institut Centrafricain de Recherche agricole (ICRA) BP 1762, Bangui Tél. : (236) 61 62 75/ 61 50 33 12 Fax : (236) 61 63 43 Email : namkosserena2000@yahoo.fr 6. Congo Pr Itoua NGAPORO ASSORI Délégué Général DGRST

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Place CCF, BP 2499, Brazzaville Tél. : (242) 551 96 00 Email : dgrst@yahoo.fr 7. Côte d’Ivoire Dr Tiemoko YO Directeur Général du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) 01 BP 1740, Abidjan 01 Tél. : (225) 23 47 24 24 / 23 47 24 01 Fax : (225) 23 47 24 11 Email : tiemoko.yo@cnra.ci 8. Gabon Pr Auguste NDOUTOUME Directeur de l’Institut de Recherches Agronomiques et Forestières (IRAF) BP 2246, Libreville Tél. : (241) 73 25 32/ 73 25 65 Fax : (241) 73 08 59 / 73 25 78 Email : augustendoutoume@yahoo.fr 9. The Gambia Dr Babou JOBE Director General of National Agricultural Research Institute (NARI) PMB 526, Serekunda, The Gambia Tél. : (220) 448 49 31/ 448 49 25 Fax : (220) 448 49 21 Email : babjobe@yahoo.com 10. Ghana Pr Emmanuel OWUSU-BENNOAH Director General of Council for Scientific and Industrial Research (CSIR) PO Box M32, Accra Tél. : (233) 21 77 76 51 (52/53 ou 54) Fax : (233) 21 77 76 55 Email : eobennoah@ucomgh.com A. B. SALIFU Director General Council for Scientific and Industrial Research (CSIR) PO Box M.32, Accra Tél. : (233) 21 77 76 51 / 52/53 Fax : (233) 21 77 98 09 Email : dgsoffice@csir.org.gh

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Annexes Responsables des SNRA du CORAF/WECARD (suite) 11. Guinée Dr Famoï BEAVOGUI Directeur Général de l’Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG) BP 1523, Conakry Tél. : (224) 60 54 31 34 / 30 43 55 80 Fax : (224) 60 41 57 58 Email : beavoguifamoi@yahoo.fr

15. Niger Dr Hassane MOUSSA Directeur Général de l’Institut de Recherches Agronomiques du Niger (INRAN) BP 429, Niamey Tél. : (227) 20 72 53 89 Fax : (227) 20 72 21 44 Email : inran@intnet.ne

Dr Sékou BEAVOGUI Directeur Général Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG) BP 1523, Conakry Tél. : (224) 60 54 31 34 Cel. : (224) 64 39 69 86 / 30 43 55 80 Fax. : (224) 60 41 57 58 Email : iragdg@irag-guinee.org

16. Nigéria Pr Yusuf ABUBAKAR Executive Secretary, Agricultural Research Council of Nigeria (ARCN) Agricultural Research House Plot 223D Cadastral Zone B6 PMB 5026, Wuse, Abuja Tél. : (234) 803 45 18 811 Email : byabubakarr@yahoo.com

12. Guinée Bissau Marcos Antonio Lopes Président Instituto Nacional de Presquisa de Agraria (INPA) BP 505, Bissau Tél. : (245) 660 55 50 Fax : (245) 25 27 74 Email : inpabis.pesquisa@yahoo.fr

17. Sénégal Dr Macoumba DIOUF Directeur Général Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) Route des Hydrocarbures BP 3120 - Dakar Tél. : (221) 859 17 20 Fax : (221) 832 24 27 Email : diouf_macoumba@yahoo.fr

13. Mali Dr Bino TEME Directeur Général de l’Institut d’Economie Rurale (IER) BP 258, Bamako Tél. : (223) 20 223 19 05/ 22 220 26 06 Fax : (223) 222 37 75/ 222 55 73 Email : direction@ier.ml 14. Mauritanie Dr Abou Oumar NGAM Directeur du Centre National de Recherche Agronomique et de Développement (CNRADA) BP 22, Kaédi Fax : (222) 53 35 377 Tel : (222) 53 35 378 Email : aboungam@yahoo.fr Dr Mamadou Lamine DIA Directeur Général du Centre National d’Elevage et de Recherches Vétérinaires (CNERV) BP 167, Nouakchott Tél. : (222) 525 27 65 / 525 28 03 / 525 23 26 Fax : (222) 525 28 03 / 525 44 78 Email : cnerv@mauritel.mr

RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

Dr Taïb DIOUF Directeur Général Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) Route des Hydrocarbures BP 3120, Dakar Tél. : (221) 859 17 20 Fax. : (221) 832 24 27 Email : tdiouf@refer.sn 18. Sierra Leone Pr Edwards RHODES Chief Executive, NARCC Tower Hill, PMB 1313, Freetown Tél. (232) 76 705 108 Email : errhodes2001@yahoo.com Dr Alfred Gilbert OLUJUBEH DIXON Director General SLARI Tower Hill PMB 1313, Freetown Tél. : (232) 76 60 49 83 Email : adixon.slari@gmail.com

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Annexes Responsables des SNRA du CORAF/WECARD (suite) 19. Tchad Dr Ibet Outman Issa Directeur Général pi de l’Institut Tchadien de Recherche Agricole pour le Développement (ITRAD) BP 5400, Ndjaména Tél. : (235) 252 01 01 Tél/Fax : (235) 253 41 63 Email : iouthman@hotmail.com 20. Togo Dr Comlan Atsu AGBOBLI Directeur Général de l’Institut Togolais de Recherche Agricole (ITRA) BP 1163, Lomé Tél. : (228) 225 21 48 / 225 30 96 Fax : (228) 225 15 59 Email : itra@cafe.tg

21. République Démocratique du Congo Pr Paul MAFUKA Mbe MPie Directeur Général INERA 13, Avenue des Cliniques, Kinshasa Gombe BP 2037, Kinshasa 1 RDC Tél. : (243) 89 83 17 13 Email : inera_dg@yahoo.fr 22. Libéria J. Q. SUBAH Directeur Général, CARI Suakoko, Bong County PMB 3929, Monrovia Tél. (mob.) : (231) 77 37 25 21 / 649 42 61 Email : jqsubah@yahoo.com

RESPONSABLES DES BASES-CENTRES DU CORAF/WECARD 1. CIRDES Pr Abdoulaye GOURO Directeur général 01 BP 454, Bobo Dioulasso Tél. : (226) 97 50 53 / 97 53 99 Fax : (226) 97 23 20 Email : a.gouro@cirdes.bf BURKINA FASO

2. CERAAS Dr Dogo SECK Directeur BP 3320, Thiès Escale Tél. : (221) 33 951 49 93 / 33 951 4994 Fax : (221) 33 951 49 95 Email : dogoseck@sentoo.sn SENEGAL

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3. CARBAP Dr Kodjo TOMEKPE Directeur BP 832, Douala Tél. : (237) 33 42 60 52 / 33 42 71 29 Fax : (237) 33 42 57 86 Email : contact@carbap-africa.org CAMEROUN

4. PRASAC Dr Lamine Seiny BOUKAR Coordonnateur général BP 764, N’Djaména Tél. : (235) 52 78 77 / 52 70 24 Fax : (235) 52 78 77 Email : seiny@prasac.td TCHAD

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Annexes SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES AAA

DDD

ADRAO, Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest AGRHYMET, Centre régional de formation et d’application en agrométéorologie et hydrologie opérationnelle AOC, Afrique de l’Ouest et du Centre ARCN, Conseil pour la recherche agricole du Nigéria (Agricultural Research Council of Nigeria) ATOSA, Association tchadienne des opérateurs du secteur privé AUF, Agence universitaire de la francophonie

DFID, Département pour le développement international (Department for International Development), Royaume uni DONATA, Dissémination de la nouvelle technologie agricole en Afrique

BBB BAD, Banque africaine de développement BM, Banque mondiale

CCC CARBAP, Centre africain de techerche sur les bananes et plantains CEDEAO, Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEEAC , Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale CEMAC, Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale CER, Communauté économique régionale CERAAS, Centre d’étude régional pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse CIAT, Centre international d’agriculture tropicale CILSS, Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel CIRAD, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement CIRDES, Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone sub-humide CNRA, Centre national de recherche agricole (Côte d’Ivoire) CNRADA, Centre national de recherche agronomique et de développement agricole (Mauritanie) CNRV, Centre national de recherche vétérinaire (Mauritanie) CRDI, Centre de recherches sur le développement international CTA, Centre technique de coopération agricole et rurale CST, Comité scientifique et technique

RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC

FFF FAO, Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Food and Agriculture Organization of the United Nations) FARA, Forum pour la recherche agricole en Afrique (Forum for Agricultural Research in Africa) FIDA, Fonds international de développement agricole

III ICRISAT, Institut international de recherche sur les cultures pour les tropiques semi-arides (International Crop Research Institute for the Semi-Arid Tropics) IFDC, Centre international pour la fertilité des sols et le développement agricole IRD, Institut de recherche pour le développement IFPRI, Institut international de recherches sur les politiques alimentaires (International Food Policy Research Institute)

KKK KKM PLS, Site pilote d’apprentissage de Kano Katsina Maradi (Kano Katsina Maradi Pilot Learning Site)

MMM MDTF, Fonds fiduciaire multi-bailleurs (Multi-Donor Trust Fund)

NNN NEPAD, Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique

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Annexes Sigles, abréviations et acronymes (suite) OOO OGM, Organismes génétiquement modifiés

PPP PAHABO, Projet d’aménagement hydro-agricole du BraknaOuest (Mauritanie) PDRC, Programme de développement rural communautaire (Mauritanie) PNUE, Programme des nations unies pour l’environnement PPAAC, Programme de productivité agricole en Afrique centrale PPAAO, Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest PDDAA, Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique POMT, Programme opérationnel à moyen terme PRASAC, Pôle régional de recherche appliquée du développement des savanes d’Afrique centrale

RRR

SSS SCARDA, Programme de renforcement des capacités pour la recherche agricole en Afrique (Strengthening Capacity for Agricultural Research in Africa) SNRA, Système national de recherche agricole

UUU UA, Union africaine UE, Union européenne UEMOA, Union économique et monétaire ouest-africaine USAID, Agence américaine pour l’aide internationale au développement (United States Agency for International Development)

WWW WACIP, Programme de renforcement du secteur coton en Afrique de l’Ouest et du Centre (West African Cotton Improvement Programme)

RAILS, Système d’information e d’apprentissage agricole régional (Regional Agricultural Information and Learning System

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RAPPORT ANNUEL 2008 DU CORAF/WECARD Construire une agriculture durable pour le développement de l’AOC


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