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LES NOUVELLES DU PPAAO/WAAPP PPAAO/WAAPP– /WAAPP–NIGER N°10

OCTOBRE 2012

ATELIER DE RESTITUTION DES MISSIONS DE SUPERVISION A DAKAR Du 10 au 12 octobre 2012 s’est tenu à Dakar un atelier de restitution et de validation des résultats des missions d’appui et de supervision de la mise en œuvre des activités pays et régionales du PPAAO/WAAPP. La cérémonie d’ouverture a été marquée par l’allocution du Directeur Exécutif du CORAF/WECARD, celle du Représentant résident de la Banque Mondiale au Sénégal et le discours d’ouverture du Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural du Sénégal. Ces allocutions ont particulièrement mis en exergue la pertinence du PPAAO/WAAPP dans les politiques agricoles des pays du CORAF. Il ressort des exposés qui ont suivi la cérémonie d’ouverture, que dans le cadre de développement du partenariat scientifique, une équipe mixte CORAF/BM et FAO s’était rendue au Brésil et en Chine. Le Brésil a réitéré son entière disponibilité pour développer un partenariat scientifique et sa volonté de contribuer à la formation de jeunes chercheurs des pays CORAF. En décembre 2012, un appel du « Market Place Innovation » sera lancé dans le cadre du partenariat Afrique-Brésil. En Chine, les échanges ont permis de mettre en évidence des opportunités à exploiter. Pour la Coopération intra régionale africaine, entre le East Africa Agricultural Productivity Programm (EAAPP) et le WAAPP les participants ont été informés des démarches et acquis du EAAPP en vue d’examiner les possibilités de partenariat. Des réflexions ont été engagées sur le passage des CNS des pays du WAAPP 1 A en Centre Régional d’Excellence dans le cadre du démarrage très prochain des WAAPP 2A. Un exposé sur l’initiative EARTH AUDIT et sa plateforme destinée à servir d’interface entre les producteurs à la base et la base

de données de l’institut Carnegie au moyen de téléphone portable de type androïde a été présenté aux participants. Ce système permet de disséminer jusqu’au petit producteur les prévisions de rendement et de production agricole en exploitant à la fois les données climatiques historiques et les modèles mathématiques de prévision développés par la recherche agricole et les technologies de l’information.

Le Stand du Niger à l’Innovation Market de Dakar

Les pays cibles sont : Ghana, RCI, Nigeria, Burkina, Sénégal, Niger. 3 pays pilotes à savoir la Cote d’ivoire, le Ghana et le Niger vont démarrer avec un échantillon de 100 paysans par pays. Quelques préoccupations ont été exprimées en termes de faisabilité sur le terrain et de fiabilité des informations que le système va générer. Innovation majeure de l’atelier : le Marché des Technologies, un espace dédié au transfert des technologies entre les pays du WAAPP. Le Niger a proposé trois (3) technologies : le BMND, le Zébu Azawak et la Chèvre rousse de Maradi. Le Niger a opté pour trois (3) technologies :

l’étuveuse de riz du Benin, 1 variété de riz du Mali et de 2 variétés de manioc du Ghana. Vendeur et acheteur de technologies conviennent d’un plan de mise en œuvre de cet échange. Des contacts ont été pris entre les différentes parties pour donner corps à ce marché. La Communication Day a été marquée par plusieurs exposés suivis de discussions. Dans l’ensemble les p a r t i c ip an t s o n t n o t é u n é t a t d’avancement satisfaisant de la c o mp o s an t e co mmu n i c a tio n d u WAAPP. Toutefois au niveau national davantage d’efforts sont attendus. En effet seuls 3 pays dont le Niger sur 13 disposent de bulletin d’information à parution régulière. Au terme de cet atelier, les participants ont formulé une série de recommandations. Les pays du WAAPP 1B et 1C doivent davantage décaisser afin d’atteindre les taux de 100% de réalisation des PTBA en fin d’année. Amélioration également des processus de passation de marchés des travaux et équipement pour éviter des réceptions d’infrastructure et équipement en fin de projet. Envoyer chaque semaine l’état des demandes de Non Objection en instance à la Banque Mondiale pour éviter les longs délais de traitement. La prise en compte du genre dans toutes les activités du WAAPP doit être systématique pour atteindre le quota de 40% de femme. Les pays doivent dorénavant privilégier une mobilité de tous les acteurs au lieu de se limiter aux chercheurs. MCM Sommaire : ♦

Atelier de restitution des missions de supervision des PPAAO/WAAPP à Dakar. Il faut davantage décaisser recommandent les participants. Une journée a été dédiée à la Communication.

Innovation Technology Markett : plusieurs produits phares de l’Elevage suscitent l’intérêt des pays de la sous-région. Parmi eux le Bloc Multi Nutritionnel Densifié, le Zébu Azawak et la Chèvre Rousse de Maradi.

Atelier de validation du CGES et du PGPP à Konni: le PPAAO s’engage à n’appuyer que des projets de recherche écologiquement viables et socialement soutenables déclare Mme Seydou Mariama Altiné, Coordinatrice Adjointe du Projet

Directeur de Publication: Rédaction:

Les participants posant pour la postérité à l’issue de la cérémonie d’ouverture

Assadeck Mohamed

Mahaman Chamsou Maïgary ;

Mme Seydou Mariama Altiné ; Dr. B. Dotia Omar

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Le PPAAO/WAAPP-Niger s’engage à n’appuyer que des projets de recherche écologiquement soutenables et socialement acceptables déclare la Coordinatrice Adjointe à l’Atelier de validation du CGES et du PGPP du PPAAO/WAAPP à Konni tifs de façon majeure aux niveaux national et régional. Ce fut ensuite le discours d’ouverture du Conseiller Technique du Ministre de l’Hydraulique et de l’Environnement, président du comité ad ‘hoc. Monsieur Abdou Adamou a noté que les objectifs du projet cadrent parfaitement avec le programme de renaissance de SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République, chef de l’état. Cette rencontre a-t- il souligné a pour but d’apporter un appui au BEEEI pour donner un avis motivé au Ministre chargé de l’environnement pour la délivrance ou non d’un Certificat de Conformité Environnemental (CCE) au PPAAO/WAAPP-Niger. C’est pourquoi, il a invité les participants à un examen sérieux et approfondi des documents. Le promoteur a ensuite pris la parole pour présenter le CGES et le PGPP du PPAAO. La Coordinatrice Adjointe du PPAAO/WAAPP-Niger, Mme Seydou Mariama, le Point Focal du BEEIE, M. Bachard Lamine Abdoulkader et celui de la DGPV, M. Seydou Ousseïni ont chacun en ce qui le concerne fait une communication respectivement sur le Projet, le CGES et le PGPP. Les participants ont par la suite posé des questions d’éclaircissement et fait des observations sur le document. Ainsi, deux jours durant, les participants ont parcouru et analysé page par page, le contenu des deux documents pour procéder à des corrections, leur adaptation au contexte national et surtout la mise à jour des textes de lois et règlementaires accompagnant ces documents. MCM

Birnin Konni a abrité du 17 au 18 septembre 2012, l’atelier d’évaluation du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et du Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides (PGPP) du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/ WAAPP-Niger). L’atelier s’est penché sur la qualité des rapports provisoires du CGES et du PGPP commandités par le Coraf dans quelques pays de la sous-région dont le Niger. La cérémonie d’ouverture a été marquée par 3 allocutions. Après le discours de bienvenue du Secrétaire Général de la Préfecture de Konni, la Coordinatrice Adjointe du PPAAO/WAAPP-Niger, Mme Seydou Mariama Altiné a rappelé que même si les résultats de la recherche agricole sont bénéfiques pour les populations, ils pourraient si des mesures adéquates ne sont pas prises au préalable, engendrer des effets négatifs aux niveaux environnemental et social. Pour minimiser ces effets défavorables, un Cadre de Gestion Environnemental et Social et un Plan de Gestion des Pestes et Pesticides ont été élaborés et soumis à votre appréciation. Mme Seydou a tenu à rassurer tous les acteurs que le PPAAO/WAAPP-Niger appuiera des pratiques agricoles écologiquement soutenables et socialement acceptables. Il n'approuvera pas des projets de recherche ayant des impacts néga- Participants à l’atelier de validation du CGES et du PGPP à Konni

Du 24 au 26 septembre 2012, une délégation Nigérienne a participé à Saly Portudal au SENEGAL à l’atelier régional d’information et d’échange sur les modalités de mise en œuvre des règlements de la CEDEAO relatifs aux semences, plants et pesticides. Cet atelier vise à faciliter la mise en œuvre des règlements communautaires sur les semences et les pesticides. Il a enregistré la participation des représentants des services en charge de la gestion des semences et des pesticides du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso, du Nigéria, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Niger, du Libéria, de la Sierra Leone, du Bénin, des spécialistes du droit des semences et des pesticides, des représentants du CILSS et du Projet MIR-Plus, de la Banque Mondiale et du CORAF/WECARD. Cet atelier entre dans le cadre de la mise en œuvre de la politique régionale de la CEDEAO qui a élaboré et a fait adopter depuis mai 2008, deux règlements le règlement C/REG.4/05/2008 portant harmonisation des règles régissant le contrôle de qualité, la certification et la commercialisation des semences végétales et plants dans l’espace CEDEAO et le règlement C/REG.3/05/2008 portant harmonisation des règles régissant l’homologation des pesticides dans l’espace CEDEAO. Ces textes ont pour objectifs entre autres de : faciliter le commerce des intrants entre les Etats membres, par l’application de principes et règles convenues qui minimisent les entraves aux échanges commerciaux; faciliter l’accès des agriculteurs aux intrants de qualité en temps et lieux opportuns ; créer un environnement favorable à l’investissement privé. Publiés par la Commission de la CEDEAO dans le Journal Officiel de la Communauté dans les trente (30) jours suivant les dates de leur signature par la Présidente du Conseil des Ministres, ces textes devraient entrer en vigueur dès leurs publications dans les journaux officiels des différents Etats. Ainsi, le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) a contribué à travers l’une de ses composantes à la diffusion des dits textes et le renforcement de capacités des comités des semences et pesticides, au niveau de chacun des pays bénéficiaires du programme. Cependant, l’application de ces règlements de la CEDEAO se fait de façon différenciée selon les pays. Certains Etats ont opté pour des textes législatifs et réglementaires élaborés sur la base des textes communautaires, tandis que d’autres estiment que des textes nationaux ne sont pas nécessaires pour l’application de ces règlements. De plus, les organes et institutions de gestion et de mise en œuvre de ces règlements ne sont pas fonctionnels dans beaucoup de pays. A l’issue des travaux, il est formulé des recommandations suivantes : à l’endroit de la CEDEAO de rappeler aux Etats l’urgence et la nécessité de publier les Règlements sur les semences et les pesticides dans leurs journaux officiels ; adopter les avant-projets de Règlements d’Exécution existants ; poursuivre l’élaboration des différents Règlements d’exécution, Règlements Techniques, Règlements Techniques Annexes, différentes listes de pesticides etc.) ; de prendre les dispositions pour rendre fonctionnel le Comité Ouest Africain des Semences et le Comité Ouest Africain pour l’Homologation des Pesticides ; finaliser et signer la convention tripartite CEDEAO-CILSS-UEMOA ; responsabiliser les Institutions (CORAF/WECARD, CILSS, MIR Plus) pour aider les pays à se mettre en conformité avec les Règlements de la CEDEAO sur les semences et sur les pesticides. A l’endroit des Etats de publier les Règlements de la CEDEAO sur les semences et les pesticides dans les journaux officiels ; mettre en place et rendre fonctionnel les comités nationaux (semences et pesticides) ; élaborer et Publier les catalogues variétaux et les différentes listes de pesticides ; mettre en œuvre une stratégie d’information pour vulgariser les Règlements. Dr. B. Dotia Omar

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Troisième Mission de Supervision Conjointe Gouvernement/IDA du PPAAO/WAAPP-Niger Une mission conjointe Gouvernement/ Banque mondiale de supervision et d’appui à la mise en œuvre du PPAAO/WAAPP-Niger a eu lieu du 24 au 28 septembre 2012. Objectif : examiner l’état de mise en œuvre des recommandations et du Plan d’Action de la mission du 16 au 20 avril 2012, voir les acquis et les progrès réalisés et relever les difficultés rencontrées. Des visites de terrain ont été effectuées. Dans le Département de Birni-N’gaouré, elle a visité une ferme privée pilote pour l’adoption de la technologie du bloc multi nutritionnel densifié. La mission a été édifiée par le témoignage d’un éleveur de Birni qui a utilisé les BMND pour sauver une de ses vaches en détresse. A Birni N’Konni, la mission a visité les sites de semences de base du niébé et sorgho à double fin (fourrages et grains) financé par le PPAAO/WAAPP-Niger dans le cadre de la diffusion des semences. A la Faculté d’Agronomie de l’UAM de Niamey, la mission s’est rendue à la bergerie, totalement réhabilitée par le PPAAO/WAAPP-Niger. Cette bergerie qui accueille déjà des vaches Kouris et des chèvres rousses de Maradi,s’apprête à accueillir les chèvres du sahel et les moutons koundoum sur lesquels seront effectués des travaux de caractérisation pour préserver ces races en voie de disparition au Niger. La dernière visite de terrain a été réservée au Laboratoire Central de l’Institut National de

Recherche Agronomique du Niger (INRAN). Noter que la mission était conduite côté de la Banque Mondiale par Monsieur Amadou ALASSANE (Spécialiste Principal des Services Agricoles et Co-Chargé du Projet). Elle comprenait Mme Beth WANJERI MWANGI (Spécialiste en Gestion Financière), MM. Ibrah SANOUSSI (Spécialiste Principal en Passation des Marchés) et René BESSIN (Consultant Spécialiste en Elevage), et Mme Hadidia DJIMBA (Assistante de Programme). Côté Gouvernement du Niger, l’équipe technique était dirigée par M. Boubacar Goubé ILLIASOU, Conseiller Technique au Ministère de l’Agriculture et le Dr. Salifou Boulkassim, Conseiller Technique au Ministère de l’Elevage, appuyé par le Pr. Abdoulaye Gouro SOUMANA, Secrétaire Exécutif du Conseil National de la Recherche Agronomique (SE/CNRA), M. Assadeck Mohamed, Coordonnateur du PPAAO/WAAPP-Niger, Mme. SEYDOU Mariama Altiné, Adjointe au Coordonnateur du PPAAO/WAAPP-Niger. Elle comprenait en outre le personnel de l’Unité de Coordination du Projet (UCP), les Représentants du Ministère en charge de l’Agriculture, de l’Elevage, et les Institutions participant à la mise en œuvre du projet. (Pour les détails voir Aide Mémoire 3ème Mission Supervision)

LES INDICATIONS GEOGRAPHIQUES: Par Ousman Abdou, Expert de l’Agriculture en IG, Point Focal IG/OAPI SE/ORO/AOC L’histoire montre que l’usage de désigner des produits originaux par le nom du lieu de leur production ou de leur fabrication est très ancien. En Afrique, on peut citer des exemples comme le gari de Savalou au Bénin, les toiles de Korhogo en Côte d’Ivoire, le Violet de Galmi ou la croix d’Agadez pour le cas de notre pays. Ces produits ont souvent des liens étroits avec la zone considérée, en raison de l’histoire, des savoir-faire des producteurs ou du fabricant et des conditions agro climatiques de production. Ces produits ont un nom et une réputation qui inspirent la confiance et qui sont reconnus par certains commerçants et certains consommateurs. Cette situation est une réalité au Niger, mais, la reconnaissance de cette originalité par un droit de propriété intellectuelle est une démarche récente. C’est ici qu’interviennent les Indications Géographiques. Les Indications Géographiques (IG) constituent un élément important du droit de propriété intellectuelle, autonome, au même titre que le Brevet ou la Marque. L’accord de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sur les Aspects des Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent le Commerce (ADPIC) constitue le principal cadre réglementaire international pour les IG. En termes économiques, les Indications Géographiques permettent la promotion des patrimoines alimentaire et culturel inaliénables, créent localement une valeur ajoutée, favorisent l’accroissement de la production, la création d’emplois et le développement du tourisme. Les effets des Indications Géographiques sur le développement rural et de l’Environnement: Les Indications Géographiques ont un impact certain sur le développement rural. En effet, la reconnaissance d’un produit donné lui confère une position privilégiée sur le marché et impulse une dynamique de mobilisation collective pour la mise en œuvre de l’Indication Géographique. Sur le plan environnemental, les Indications Géographiques permettent de maintenir des systèmes de production menacés, tout en couplant ce maintien avec un développement du tourisme. Ancrées dans des territoires particuliers, des Indications Géographiques ‘’informelles’’ Nigériennes existent. Même non reconnues officiellement, elles contribuent de fait à la dynamique socio-économique des régions, créent des emplois et des revenus locaux tout en favorisant la diversité de la production, et répondent aux attentes des consommateurs attentifs à l’origine et à la qualité. On peut citer par exemple le cas de : l’oignon ‘’Violet de Galmi’’ dont les semences et les produits bulbes font l’objet de piratage à l’échelle internationale ; la viande séchée (reconnue sous la dénomination ‘’Kilichi’) très prisée dans la sous-région et au-delà ; l’Encens de Diffa ; les sous produits de certaines races animales du Niger (peau de la chèvre rousse, viande et fromage pour les races Azawak et Bororo) ; les produits artisanaux (Croix d’Agadez). Au Niger, un point focal Indications Géographiques OAPI a été nommé, et un inventaire de la riche diversité des produits du terroir nigérien a été fait en 2006 et 2007, dans le souci de sauvegarder et protéger les produits dont la notoriété et la réputation ont dépassé le territoire national. Ces dispositions se sont avérées nécessaires parce que consécutivement à la libéralisation du commerce mondial qui a eu comme corollaire la concurrence déloyale observée actuellement, nous constatons l’envahissement des marchés de nos pays par tous les types de produits, et des tentatives d’usurpation dont certains de nos produits font l’objet (Oignon Violet de Galmi, Kilichi du Niger, etc.). Actuellement, trois produits font l’objet de travaux d’investigations en vue de constituer des dossiers qui seront transmis à l’OAPI pour la demande de leur protection en IG. Ces produits sont : l’oignon avec la variété violet de Galmi, la viande séchée sous la dénomination ‘’Kilichi du Niger’’, et le fromage du Niger. Il faut souligner que tout ce processus a été conduit grâce à l’accompagnement de l’Etat, de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), du Projet de Développement des Exportations et des marchés Agro-Sylvo-Pastoraux (PRODEX), du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP-Niger) et d’autres partenaires.

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ATELIER NATIONAL DE PROGRAMMATION DES ACTIVITES DU CNS-EL A DOSSO Du 3 au 5 septembre 2012 s’est tenu dans la salle de réunion du Gouvernorat de Dosso l’atelier de programmation des activités du Centre National de Spécialisation en Elevage (CNS-EL) organisé par l’Unité de Coordination du Projet Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) Niger. Cet atelier a enregistré la participation d’un panel d’acteurs chargés de la mise en œuvre et des bénéficiaires à savoir les chercheurs, les enseignants chercheurs, les services techniques centraux et régionaux, les ONGs et les OP. Il s’agissait d’élaborer et valider un plan de recherchedéveloppement pour la filière élevage au Niger ; d’analyser les contraintes et les potentialités des différents maillons de la filière élevage afin d’en dégager des projets de recherche, de recherche développement et de renforcement de capacités des différents acteurs. La cérémonie d’ouverture a été marquée par trois (3) allocutions. La première a été prononcée par le Dr Ichaou Aboubacar, Directeur Général de l’INRAN. Il s’est réjoui du choix de son institution pour abriter le Centre National de Spécialisation en Elevage (CNS-EL) et s’est dit persuadé que les objectifs assignés au PPAAO-Niger et au CNS-EL contribueront à l’atteinte des objectifs de l’Initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens » du Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou. Second intervenant, le Professeur Gouro Soumana Abdoulaye, Secrétaire Exécutif du Conseil National de la Recherche Agronomique (SECNRA) qui a rappelé que le CNS-EL a pour principale vocation la génération de technologies éprouvées à diffuser au niveau national et régional dans le but d’améliorer la productivité. Il a ensuite évoqué les nouveaux enjeux liés à la mondialisation et au changement climatique avant d’avertir que ni la pauvreté, ni les changements climatiques ne sont une fatalité pour notre élevage si nous mettons notre génie et que nous maintenons constants nos efforts pour faire une science productive, adaptée, bien ciblée et surtout bien organisée. Dans son discours d’ouverture, Mr Sani Abdoulaye, Secrétaire

Général du Gouvernorat de Dosso a indiqué que l’atelier de programmation des activités du CNS-EL constitue une étape charnière dans la mise en œuvre du PPAAO/WAAPP-Niger. Il s’agira pour notre pays, à travers ce centre de mobiliser toutes les compétences nécessaires afin qu’à terme il devienne un centre d’excellence pour l’ensemble de la sous-région ouest-africaine. Il a rappelé que la prise en compte et la valorisation de l’élevage, activité à haute valeur économique par le PPAAO/WAAPP-Niger s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’Initiative 3N. Après la cérémonie d’ouverture, les participants ont suivi une série d’exposés dont les thèmes généraux ont été axées sur les stratégies, les programmes d’activités, l’organisation et le fonctionnement des agences d’exécution et les perspectives qui s’ouvrent à elles dans le cadre de la mise en œuvre du CNS-EL du PPAAO-WAAPP-Niger. Ces présentations ont été suivies de discussions générales au cours desquelles les participants ont apprécié la qualité des exposés, posé des questions d’éclaircissement, des observations. Après les discussions générales les participants ont été repartis en 3 groupes selon les thématiques suivantes : groupe 1 : les thématiques de recherche/développement ; groupe 2 : les technologies transférables ; groupe 3 : organisation et fonctionnement du Centre National de Spécialisation en Elevage (CNSEL). A l’issue de leurs travaux, les participants ont formulé trois recommandations dont une à l’endroit de l’INRAN et deux à l’endroit de l’UCP. Ils ont aussi adressé une motion de remerciement. RECOMMANDATIONS : A l’INRAN : les participants à l’atelier de programmation des activités du CNS-EL demandent à l’INRAN de prendre les dispositions nécessaires pour une rapide finalisation des textes de création du Centre et la mise en place de son personnel. A l’UCP/PPAAO : les participants à l’atelier programmation des activités du CNS-EL recommandent à l’UCP d’accélérer la réalisation de l’étude relative à l’élaboration de la situation de référence des technologies développées par les différentes institutions de recherche du Niger. MCM

Formation au profit des bénéficiaires de la chèvre rousse et du zébu azawak dans les régions de Zinder, Tillabéri et Dosso Dans le cadre de la mise en œuvre de la Sous-composante 2.3: « Recherche prioritaire sur base non compétitive : Diffusion de cheptel adapté (bovins Azawak chèvre rousse de Maradi) », de la direction générale du Centre de Multiplication du Bétail a organisé des sessions de formation. Ainsi du 08 au 18 septembre, se sont déroulées des sessions de formation sur les techniques de conduite de l’élevage dans trois (03) régions à savoir : Zinder, Dosso et Tillabéry. Ces formations organisées par le CMB sur financement du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/ WAAPP-Niger), entrent dans le cadre du renforcement des capacités des bénéficiaires de la chèvre rousse de Maradi et du bovin Azawak. Pour rappel, une mission d’identification des bénéficiaires a été organisée du 16 au 24 mars 2012 au niveau de ces trois (3) régions (ndlr : bulletin PPAAO du mois d’Avril). Au cours de cette mission, il a été identifié 495 éleveurs (dont 45 pour les bovins Azawak et 450 pour la chèvre rousse) repartis entre des associations d’éleveurs et des groupements féminins dans les départements suivant : Tanout, Mirriah, Magaria Dogondoutchi, Gaya, Birni N’gaouré, Kollo, Balleyara et Say. Ci-dessus la répartition des bénéficiaires par zones cibles. Les bénéficiaires par région se repartissent comme suit : région de Zinder (Mirriah 41; Magaria 74; Tanout 45) région de Tillabéri (Say 58; Kollo 73; Balleyara 62) région de Dosso (Gaya 46; Birni N’gaouré 40; Doutchi 56) pour un total de 495 dans ces 3 régions. Au cours de ces sessions de formations, les thèmes suivants ont été abordés avec les stagiaires : (i) La vie associative ; (ii) l’hygiène générale ; (iii) l’importance de l’élevage ; (iv) la protection sanitaire du bétail (vaccination, déparasitage et traitement) ; (v) l’alimentation des ruminants et techniques d’enrichissement et de constitution des stocks alimentaires pour le bétail ; (vi) la gestion de la reproduction ; (vii) la sélection et (viii) la diffusion de la chèvre rousse et du bovin Azawak. Dr Boubacar Dotia Omar, Point Focal PPAAO/WAAPP-Niger

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