Info Waapp Mali N.2

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N°02 Période : Octobre - Décembre 2012 Bamako, le 31 Décembre 2012

Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest Les 13 pays du projet WAAPP et la Banque Mondiale en conclave à Dakar. La Réunion de synthèse des missions d’appui de la Banque Mondiale aux pays du WAAPP s’est tenue à Dakar du 10 au12 octobre 2012. Elle s’inscrit dans le cadre de l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre du WAAPP/PPAAO en vue de valider les résultats obtenus sous la tutelle du Secrétariat Exécutif du CORAF/WECARD. La réunion a regroupé 13 pays d’Afrique de l’Ouest de l’espace CEDEAO. L’objectif de l’atelier était de Contribuer à la performance de la mise en œuvre du PPAAO. Présidé par le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement du Sénégal, le Directeur Exécutif du CORAF a prononcé les mots de bienvenus aux participants des différents pays WAAPP/PPAAO. Il a tenu d’abord a remercié principalement le Ministre qui par sa présence traduit l’importance que le Sénégal, l’un des pays pilotes du PPAAO avec le Ghana et le Mali, attache à ce Programme. Il a par ailleurs tenu à saluer la CEDEAO, d’avoir pris le leadership pour développer ce Programme et engagé la Banque Mondiale et tous les acteurs du secteur agricole dans sa mise en œuvre. Il a également attirer l’attention sur la particularité de ce programme en ce sens qu’il est une initiative placée sous la responsabilité et la direction des pays africains. Le projet est doté d’un mécanisme de financement très novateur, pour stimuler la productivité agricole et reposi-

La délégation malienne à l»Atelier de Dakar tionner la recherche agricole pour le développement au cœur des agendas politiques de nos pays. En effet, pour le Directeur exécutif, le WAAPP/PPAAO est un programme dont nous devons être fiers. Cet atelier est organisé dans un souci de toujours vouloir améliorer la mise en œuvre du Programme. Les 13 pays et le CORAF/WECARD réunis à Dakar devront partager et échanger les informations sur les différentes activités menées durant les derniers six mois au niveau national et régional, se procurer des informations sur les insuffisances relatives à la recherche, à la vulgarisation et à la formation et de proposer des pistes pour combler ces insuffisances. Ainsi, dans son discours d’ouverture, le Ministre 1

Sénégalais a tenu a rappelé que ce Programme découle de l’engagement des Gouvernements africains en faveur de l’agriculture et du développement rural à travers la Déclaration faite à Maputo en 2003 en vue d’augmenter la croissance agricole de 6% par an et d’allouer au mois 10% des ressources publiques à l’agriculture et au développement rural . C’est dans cette optique que le PPAAO/WAAPP a été conçu avec comme objectif majeur l’amélioration de la productivité agricole tout en favorisant l’intégration régionale comme instrument de promotion d’une croissance partagée et de réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest.


Le WAAPP repose sur l’amélioration du système de recherche agricole, la dissémination et le transfert de technologies. De plus, il doit stimuler l’intégration régionale en favorisant l’harmonisation des politiques agricoles ainsi que l’établissement de liens étroits entre la recherche et le système de conseil agricole et rural ainsi que la facilitation des rapprochements entre les producteurs et les opérateurs privés. Pour le ministre, le PPAAO/WAAPP peut valablement être aujourd’hui considéré comme le programme phare pour le développement agricole en Afrique de l’Ouest grâce aux appuis de la CEDEAO, de la Banque Mondiale et des autres partenaires au développement comme la coopération espagnole. C’est avec beaucoup de détermination et d’engagement que le Sénégal compte démarrer la deuxième phase du WAAPP dont l’accord de financement vient d’être signé le 24 août dernier. Le PPAAO/WAAPP dans sa phase 2 sera un des programmes majeurs du Programme Agricole Quinquennal (PAQ) 2013-2017 que mon département est entrain de construire avec comme socle la maîtrise de l’eau, la gestion efficace des terres agricoles, la promotion des cultures vivrières et leur contribution à la sécurité alimentaire, la mécanisation agricole et l’efficacité du triptyque recherche, formation et conseil agricole et rural (RFCAR). De plus, le Sénégal projette et compte avec le Ghana et le Mali remplir les critères d’excellence des centres de spécialisation et consolider les bases d’une intégration régionale réussie au terme de la mise en œuvre du WAAPP 2 A.

Ainsi il a souhaité pleins succès aux travaux et a déclaré ouvert l’atelier de synthèse des missions de supervision du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest, le PPAAO/WAAPP. L’atelier a démarré conformément au chronogramme d’activités. Ainsi, cette première journée a été consacrée aux exposés des pays suivi des questions, des commentaires et des suggestions. La seconde journée a commencé par le compte rendu de la première journée. Les exposés du CORAF ont porté sur les projets commissionnés et compétitifs, les modes de financements, et les approches. Ces deux présentations ont suscité plusieurs questions entre autres : les dispositions à prendre par le CORAF pour l’érection des Centre Nationaux de Spécialisation (CNS) en Centres d’excellence, la nomination de points focaux environnementaux et sociaux, les statuts des points focaux, la passation des marchés et les lenteurs dans les décaissements. A ces questions, des apaisements ont été donnés par Dr Harol le directeur exécutif du CORAF qui pense qu’il faut inscrire ce statut au compte de la CEDEAO. Dr Abdoulaye TOURE, Team Leader du programme WAAPP trouve qu’il faut prendre cet aspect dans le plan d’action du CORAF. Il souhaite une mise à niveau de l’ensemble des chargés de suivi-évaluation des pays couvrant le WAAP. Par rapport aux mesures de sauvegarde des formations, ils peuvent être au Maroc ou ailleurs. Une problématique concernant le ravageur de tomate existe au Sénégal des dispositions doivent être

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prise pour la lutte contre ce fléau. Des discussions ont eu lieu autour de projets commissionnés et les projets compétitifs dont la gestion nécessite un manuel de procédures. En matière d’intégration des pays membres du WAAPP, on ne parle plus de mobilité des chercheurs mais des acteurs de la chaine de valeur. Un exposé a été fait par la société (firme) MANOBI, une structure chargée de mettre en lien l’agriculture avec le marché. Leur mission porte sur la prévision de rendement. Après les exposés, une série de recommandations a été faite par l’atelier, qui feront l’objet d’analyses approfondites par le CORAF en relation avec la Banque Mondiale, en vue de les affiner avant de les envoyer aux pays. Cet atelier de trois jours a permis à l’ensemble des acteurs africains évoluant dans le cadre du WAAPP, d’échanger et de se côtoyer. Elle a été un véritable rendez-vous du donner et du recevoir mais aussi un espace favorisant le brassage régional. Issa TRAORÉ

La Coordinatrice du WAAPP et le Personnel

vous souhaitent leurs Meilleurs Vœux de Bonne et Heureuse Année 2013


Le Palmier Dattier : Un arbre à usage multiple La datte constitue l’aliment de base des populations nomades des régions nord du Mali (Gao, Tombouctou et Kidal). La consommation nationale de la datte est estimée à 500 tonnes par an (Source : Direction Régionale de la Douane, 2004) et procure ainsi aux phoeniciculteurs en moyenne un revenu de 10.000 à 30.000F CFA par arbre, soit un revenu moyen de 4 millions de F CFA à l’hectare (Togo, 2004).

jours, selon la précocité des variétés, les conditions écologiques et les conditions de culture. Au Sahel, où les transitions climatiques sont atténuées, puisque les températures sont régulières tout au long de l’année, certains écotypes fleurissent deux fois par an, aux périodes relativement fraîches ou pluvieuses. Le choix des zones de plantation est strictement dépendant des ressources hydriques et des possibilités d’utilisation de ces C’est dans le cadre du ressources. La densité projet WAAPP que de de plantation doit nouvelles variétés de donc être calculée en palmiers datiers ont été tenant compte de introduites à Gao, à cette caractéristique Kidal et à Kayes dans les propre a chaque jardins potagers. variété. La qualité physique essentielle Le palmier dattier, dont des sols des palmeraies est la perméabile nom scientifique est lité. Phoenix dactylifera, appartient à la famille Au Mali la culture du des Palmacées, tribu des palmier dattier est Coryphinées. C’est une une vieille tradition Vitroplant de palmier dattier en fructification monocotylédone, de pour les régions du type Dioïque ayant les nord. L’Adrar des inflorescences mâles et les inflores- ture de + 7 à + 10 °C, selon les indivi- Ifoghas est la zone où le palmier est le cences femelles séparées. Les pieds dus, les cultivars et les conditions cli- plus anciennement cultivé au Mali. La mâles sont appelés DOKKAR et matiques locales. Il atteint ‘son maxi- première mention est faite par DEUGUEL pour les Palmiers mum d’activité vers 30 à 38 °C. La Aboulfeda voyageur arabe du 14 ème femelles. La datte est une baie conte- floraison se déclenche après une siècle qui visita le Mali en nant une seule graine ou noyau de période froide ou fraîche, à une tempé- 1321(Munier, 1963). De cette période forme généralement allongée ou rature qui varie avec les individus, lesfruità nos jours, le pour les Palmiers femelles. Le l projet WAAPP a contriovoïde, parfois sphérique (selon la cultivars et les conditions climatiques bué à l’introduction de la culture du variété). Le poids et la couleur dépen- locales (Peyron; 2000). dattier au Mali. On peut ainsi citer les dent de la variété, du climat et de la Pour mûrir, la datte a besoin d’une plantations de la région de Kidal, de vigueur du sujet. Il est cultivé comme chaleur estivale prolongée. Pour déter- Hombori dans la région de Mopti, arbre fruitier dans les régions chaudes miner cette température G. Toutain Indélimane, Goléa et Djéfilani dans la arides et semi-arides du globe. Bien utilise l’« indice brut ». La durée de région de Gao; Trougounbé, Nioro qu’originaire de pays chauds et maturation des fruits est de 100 à 200 dans la région de Kayes. humides, cet arbre peut s’adapter à de 3 nombreuses conditions, grâce à sa grande plasticité. Ainsi, sa culture, ou phoeniciculture, est pratiquée en zones marginales, soit par tradition, soit en raison de conditions historiques ou économiques particulières. De nombreuses études ont montré que l’activité végétative du palmier dattier se manifeste à partir d’une tempéra-


p r o d u c t i o n Les résultats obtenus nous a permis annuelle d’en- de connaître : viron 18000 La période d’infestation maximum des tonnes (Togo, palmeraies de Kidal et Gao par la 2000) cochenille blanche se situe entre mars La réalisation et juin. Cette période correspond à d’une colleccelle des fortes températures (42°c) et tion vivante à de faibles taux d’humidité de l’air, Gao au niveau de la sous sta- La coccinelle, Chilocorus bipustulation de tus (espèce étrangère) introduite à r e c h e r c h e Bagoundié, s’est fortement multipliée agronomique de juillet à octobre, période où l’hude Gao en midité de l’air est élevée et la tempéRécolte de régime de palmier dattier 2000. Elle est rature est moyenne. constituée 79 Les faibles peuplements sont observés La production qui en résulte est de pieds dont 17 cultivars locaux et 5 pendant les mois de mars à mai où les l’ordre 1800 tonnes/an (Togo, 2000). variétés étrangères (rejets issus des températures sont très élevées (plus de variétés de la plantation de Berrah et 40°c) et l’humidité de l’air est très faiLes palmeraies de la région Kidalde Kidal des vitroplants de constituent la station une palmeraies de laderégion et celles devenant Hombori ble.ceinture et celles de Hombori constituent une d’Elche). v et verte un lieuetdeunrefuge ceinture lieu decontre refugeles aléas climatiques donc un oasis (Togo et al ; 2000). . Etude de l’impact de l’irrigation contre les aléas climatiques donc un Les résultats de ces travaux ont n’ont per- aucune surenvie le développement du palmier constituée de pieds issus de noyau, les palmeraies du Mali oasis (Togo et al ; 2000). mis ègalement d’identifier les princidattier pales celle contraintes de de la laphoéniciculd de l’Irak, Tunisie et de l’Israël ….. Les résultats ont montré que les Le Mali dispose d’une grande diverture au Mali qui sont le déficit besoins en eau varient de 160 litres à sité g génétique de cultivars. welilitres horè,par plants adultes et par jour hydrique et l’attaque de la cochenille 250 On y rencontre certains comme weli blanche. (plants de 10 ans). H des fruitsprovoque plus groslaque ceux de medjool horè, Hombori Tondo et Hombori Le déficit hydrique détéhondo qui produisent des fruits plus rioration des rendements en quantité De même c que ceux de medjool comme l’un fruit de ces cultivars locauxon a observé que les paragros et en qualité voire la mort d’un nommètres physiologiques des plants de la des e meilleurs fruits de palmier dattier bre important de palmiers et cause parcelle sous irrigation goutte à goutte au monde. Le fruit de ces cultivars ainsi un manque à gagner qui varie sont meilleurs à ceux des parcelles locaux est vendu à 10 FCFA l’unité de 10% à 20% en moyenne et parfois sous irrigation gravitaire. sur le marché locale. dépassant les 50 %. (Togo, 1997). Les faibles valeurs tant au niveau des Les dégâts provoqués par la cocheparamètres végétatifs que productifs ACtIVItés RéALIséEs : nille blanche sont estimés à 75 % ont été observées dans la parcelle sans . Inventaire des palmeraies des dans la palmeraie de Tessalit à 60 % irrigation. régions nord du Mali et caractéri- de Kidal dans la palmeraie de N’Tibdoc et à 80 sation de cultivars des localités de % à Ansongo et Gossi (Togo 1997). • Introductions variétales Hombori, de Gao et de Kidal ont permis de connaitre : En juillet 1988, l’Institut National de Les résultats de cette activité ont per• Lutte biologique contre la coche- Recherche Agronomique Français l de connaitre : mis nille blanche du palmier dattier (INRA- France) a introduit sur la le patrimoine phoenicicole malien dans les régions de Kidal et Gao a demande de la coordination régionale était estimé à 120 000 pieds couvrant été mené par le CRRA de Gao de des PIV (Périmètres Irrigués une L superficie de 1000 ha pour une Villageois) des vitroplants de cinq 2003 à 2007 4

et des vitroplants

v le déficit hydrique


(05) variétés de palmier dattier (medjool, boufeggous, Zaidi Thori, Boustaminoir), pour un essai de comportement à Berrah (Gao). En 2001, l’IER à travers le CRRA de Gao a sollicité à la station phoenix d’Elche (Espagne) l’introduction des vitro plants de palmier dattier. C’est ainsi que vingt (20) vitro plants de dattiers de la variété zaidi, Deglet Nour et Boufeggous ont été introduits à la SRA de Bagoundjé. L’IER en collaboration avec l’ICRISAT à travers le projet DMP a introduit 100 vitro plants de palmier dattier de la variété Barrhee à la Sous Station de Recherche de Bagoundje. Les vitro plants ont commencé leur fructification après la troisième année de plantation. D’autres introductions de vitro plants de dattier de la variété medjool par le CRRA de Gao en collaboration avec la Station phoenix d’Elche en Espagne et l’association les « amis de Bamba » a eu lieu en 2007. La plus importante des introductions du CRRA de Gao à lieu en 2008 avec 1000 vitroplants de la variété Medjool. Ces vitros plants de dattiers ont été acclimatés au CRRA de Gao avant d’être mis à la disposition des producteurs. Ils ont été implantés dans les régions de Tombouctou, Kayes et Gao dans le cadre du programme WAAPP. Les premières plantations de palmeraies de 2008 sont rentrées en floraison en 2010 dans la région de Kayes au Mali (Katilé et al, 2010). Aujourd’hui, grâce au projet WAAPP, on peut trouver du palmier datier de Kayes à Kidal.

Contact ; Abba Sekou MAIGA – CRRA/ GAO

LE CENTRE NATIONAL DE SPECIALISATION SUR LE RIZ : UN OUTIL PRIVILEGIE POUR L’INTEGRATION SCIENTIFIQUE REGIONALE DANS L’ESPACE CEDEAO Le Plan d’Action pour l’Afrique (PAA), conçu par la Banque Mondiale en 2005, pour être la pièce maîtresse de sa stratégie destinée à aider l’Afrique à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), met l’accent sur trois domaines principaux de concentration, dont le renforcement des déterminants de la croissance. Le Programme Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) est un instrument permettant d’atteindre deux principaux objectifs dans le domaine de concentration cité ci-dessus: Rendre l’agriculture plus productive et pérenne, et apporter un Appui à l’Intégration régionale. Le PPAAO/WAAPP est une initiative qui contribue à la mise en œuvre de la Politique agricole de la CEDEAO et, de manière plus spécifique, à une augmentation durable de la productivité dans les filières prioritaires de production agricole des régions de l’Afrique de l’Ouest, telles qu’identifiées par l’étude que le CORAF/WECARD a fait réaliser par l’IFPRI en 2006. Cette initiative est un Prêt Programmatique Adaptable (APL) horizontal et vertical à deux phases sur dix ans pour soutenir la mise en œuvre du pilier de Recherche et Développement (R&D) agricole du CAADP, tel qu’indiqué dans les plans d’investissements agricoles nationaux et le programme régional de mobilisation. L’objectif global du PPAAO/WAAPP est de contribuer à accroître la productivité agricole dans les pays participants. Il couvre actuellement trois groupes de pays : 5

- WAAPP-1A (Mali, Sénégal et Ghana) en 2007 ; - WAAPP-1B (Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Nigeria) en 2010 ; et - WAAPP-1C (Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée, Libéria, Niger, Sierra Leone, la Gambie et le Togo) en 2011. La mise en œuvre concrète du projet PPAAO/WAAPP a été effective au Mali depuis 2008 à travers ses quatre composantes à savoir : Composante 1 : Conditions Propices à la Coopération Régionale en matière de développement et de dissémination des Technologies Améliorées; Composante 2 : Centre National de Spécialisation en riz (CNS-Riz) ; Composante 3 : Financement à la Demande du Développement et de l’Adoption des Technologies ; Composante 4 : Coordination, Gestion, Suivi et Evaluation du Projet. L’objectif de développement du programme (Phase 1 du WAAPP) est de développer et de disséminer les technologies améliorées dans les filières prioritaires des pays participants, comme identifié par le CORAF. Ces filières incluent les racines et tubercules au Ghana ; le riz au Mali ; et les céréales au Sénégal. L’augmentation de la productivité agricole sur une base durable est un défi majeur pour tous les acteurs intervenant dans le secteur du développement agricole, particulièrement ceux des différents systèmes de recherche agricole à tous les niveaux (national, régional et international). Une coopération scientifique plus renforcée constitue un facteur décisif pour relever ce défi.


- la mise au point et la diffusion de technologies appropriées ; - la production et le partage de connaissances scientifiques ; - la collecte et la diffusion d’informations scientifiques. L’intégration régionale, une vision permanente des CNS Bien que national, le CNS-RIZ est ouvert à la coopération régionale et internationale conformément aux dispositions du programme PPAAO/WAAPP. L’une des principales activités ciblées par les CNS, est la mobilité des spécialistes du développement agricole dans l’espace CEDEAO qui est assurée à travers trois principaux axes : - les séjours scientifiques ; - les séjours d’appuis ; - et les visites d’échanges (monitoring tours). Séjours scientifiques En tant qu’indicateur déclencheur de la deuxième phase, à savoir, l’accueil et le séjour d’un chercheur d’une durée d’au moins trois (3) mois au sein d’un CNS, le CNS-Riz accorde une importance toute particulière aux séjours scientifiques. Sur la base des textes de référence des deux conventions (accueil et envoi) sur la « mobilité des spécialistes dans la sousrégion ouest africaine» validés par le Comité Régional de Pilotage du PPAAO/WAAPP, le CNS-RIZ a accueilli neuf (9) spécialistes pendant au moins un mois (1 mois), dont cinq (5) du Ghana et un (1) de chacun des pays que sont la Guinée Bissau, le Sénégal, la France et les

Pays-Bas (à travers AfricaRice). Deux chercheurs du CNS-RIZ ont également effectué des séjours d’un (1) mois dont un au Ghana et l’autre en France. Onze (11) séjours scientifiques sur dix (10) de prévus pour les cinq ans de la première phase. L’indicateur déclencheur de la deuxième phase concernant la mobilité (séjour d’au moins 3 mois) a été largement atteint par le séjour de sept (7) mois d’un sélectionneur en riz irrigué de la Guinée Bissau à Niono, site principal du CNS-RIZ. Il faut préciser que ce dernier est retourné dans son pays avec des semences de variétés améliorées de riz irrigué (16) et de riz pluvial (8). Visites d’appui En plus des séjours scientifiques, la mobilité des spécialistes a porté sur les visites d’appuis à la demande, afin de bénéficier d’une expertise ponctuelle d’une durée de moins d’un (1) mois, marquant la différence avec les séjours scientifiques qui ont une durée d’au moins un mois (1). Ainsi, le CNS-RIZ a reçu quatre (4) visites de spécialistes dont deux (2) du Sénégal en mécanisation et en transformation du pain composite, un (1) du Bénin en étuvage amélioré du riz et un (1) de France en gestion des bassins versants. Visites d’échange (Monitoring) Un autre mécanisme important d’intégration régionale porte sur les visites d’échanges (monitoring tour) entre les divers acteurs de la chaîne de valeurs « riz » de la sous-région. Ainsi, à ce jour sept (7) visites ont été organisées au Mali et deux ont été effectuées au Sénégal et au Ghana. Ces visites ont permis à un total de cent dix neuf (119) personnes de la sous-région d’échanger leurs connaissances et expériences, avec des profils variés : chercheurs, vulgarisateurs, transformateurs, organisations de riziculteurs, communicateurs, gestionnaires de projets, spécialistes en suivi-évaluation. 6

Les Centres Nationaux de spécialisation en général, et le CNS-RIZ en particulier, constituent de puissants outils d’intégration sous-régionale en Afrique de l’Ouest, à travers la mobilité des spécialistes du développement agricole et le partage des acquis technologiques. Ils constituent ainsi la concrétisation de la solidarité sousrégionale et de l’intégration des peuples par la mutualisation des ressources humaines et financières, ainsi que des infrastructures qui reviendraient trop couteuses pour les pays pris individuellement. Les dispositions doivent être prises dès à présent dans les pays concernés afin de renforcer et de pérenniser les actions en cours avec l’accompagnement du CORAF/WECARD et anticiper la fin du financement de la Banque mondiale. Ceci n’est nullement au dessus des possibilités de nos pays. Contact : Dr Gaoussou TRAORE Coordinateur CNS-Riz

Bulletin Trimestrielle Info WAAPP-MALI Directrice De Publication Dr Anna Rejane Koné réDacteur en chef Issa TRAoRe reDaction Issa Traoré Bakary Diakité Dr Tahirou Tangara contact CNRA - BP : 258 Tél. : (223) 20 22 76 65 e-mail : cnra@cnra-mali.org Bamako République du Mali

M’Baré Impression / Tél. : 66 72 63 52

C’est ainsi que la composante 2 du PPAAO/WAAPP a été opérationnalisée dans les trois pays du PPAAO/WAAPP 1A par la mise en place effective des centres nationaux de spécialisation (CNS). Au Mali le CNS porte sur la filière riz, CNSRIZ, avec comme objectifs spécifiques :


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