Composer avec les paysages du feu : le cas de la garrigue de Générac après l'incendie de 2019

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COMPOSER AVEC LES PAYSAGES DU FEU : LE CAS DE LA GARRIGUE DE GÉNÉRAC APRÈS L’INCENDIE DE 2019

CORALIE DE SANTA ELENA // PROJET DE FIN D’ÉTUDES 2020 ÉCOLENATIONALESUPÉRIEURED’ARCHITECTUREETDEPAYSAGEDEBORDEAUX FORMATION PAYSAGISTE D.E.P 1/48


REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier le corps enseignant et plus particulièrement Vincent Tricaud ainsi que Marion Vaconsin pour m’avoir suivi dans ce projet. Un énorme merci à mon père sans qui je n’aurais pas pu pousser cette réflexion jusque là. Par ses conseils avisés de sapeur pompier professionnel et par son expérience, il m’a conduite sur les lieux de l’incendie où il était intervenu et m’a encouragée jusqu’au bout. Je remercie également ma mère pour son soutien et ses conseils de professeur dans la construction de ce travail. Merci au personnel de la mairie de Générac, particulièrement à Mme Christol ainsi qu’à Mr le maire Frédéric Touzellier avec qui j’ai pu m’entretenir sur la question de l’incendie sur la commune. Merci de m’avoir reçue et d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. Ce projet, je l’espère, pourra nourrir une réflexion commune sur l’aménagement et la gestion future du territoire. Merci à Inès, travaillant sur le domaine de Ste Colombe pour son témoignage et les photographies qu’elle m’a communiqué. Enfin, merci aux personnes qui m’ont entourées, soutenu et encouragées durant tout ce projet. 2/48


SOMMAIRE INTRODUCTION 1// DU TERRITOIRE AUX PUECHS

4 5

- Localisation du site - Évolutions du territoire, contexte - Composition des paysages

5 6 8

2// DÉMARCHE DU PROJET

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- Une démarche à plusieurs échelles - Plan d’intentions

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3// INTERFACE HABITAT - FORÊT

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- Les zones Ap et N comme terrain de jeu - Mise en place d'interfaces aménagées - Une zone d’interface adaptée - Une nouvelle identité pour la lisière

16 17 18 21

4// PARCOURS FORESTIER

24

- Cycle de la végétation en garrigue - Chronologie d’actions dans les puechs - Les acteurs, les partenaires, les outils - Phase 1 : Réappropriation de la garrigue par le Land art - Accompagner la fertilité des sols et lutter contre l’érosion par le fascinage - Phase 2 : Cueillir la garrigue gourmande - Révéler le paysage olfactif - Phase 3 : pâturer pour mieux préserver

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5// ORIENTER LES VUES DEPUIS LES POINTS HAUTS

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- Créer des percées coupes feux

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6// COUPURES DE COMBUSTIBLES AGRICOLES

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- Des mosaïques de paysages pour les puechs - Quand l’agriculture s’accroche aux pentes

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SYNTHÈSE PAYSAGÈRE DES INTERVENTIONS CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE

44 45 46 48

RÉFÉRENCES

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INTRODUCTION

Générac est une petite commune d’environ 4200 habitants, au cœur du terroir viticole des Costières de Nîmes dans le Gard. Le village s’étend sur une superficie de 24,26 km2, implanté dans une grande plaine réhaussée par des reliefs particuliers. C’est au sud, que Générac est immédiatement entouré de petites collines d’une centaine de mètres environ, les puechs (dérivé de l’occitan «montagne»), formés par l’érosion hydroéolienne du plateau. Le relief est occupé par les des paysages secs de garrigue et de boisements spontanés, tandis que dans les plaines, les vignes et vergers dominent.

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DU TERRITOIRE AUX PUECHS LOCALISATION DU SITE Générac est une petite commune d’environ 4200 habitants, au cœur du terroir viticole des Costières de Nîmes dans le Gard. Le village s’étend sur une superficie de 24,26 km2, implanté dans une grande plaine réhaussée par des reliefs particuliers. C’est au sud, que Générac est immédiatement entouré de petites collines d’une centaine de mètres environ, les puechs (dérivé de l’occitan «montagne»), formés par l’érosion hydroéolienne du plateau. Le relief est occupé par les des paysages secs de garrigue et de boisements spontanés, tandis que dans les plaines, les vignes et vergers dominent. NÎMES GÉNÉRAC

GÉNÉRAC MONTPELLIER

CARCASSONNE

MER MÉDITERRANÉE

1 km

Zone de projet 5/48


ÉVOLUTIONS GLOBALES DU TERRITOIRE UNE DOMINANCE RURALE PERSISTE, TANDIS QUE LES PUECHS SE VERDISSENT

Au XIXe siècle, l’économie locale des deux villages était déjà en grande partie liée aux activités viticoles et vinicoles. La vigne étant la culture la plus adaptée au drainage imposé par les sols dominants de galets. Les prairies et les champs se dessinaient majoritairement sur les pentes et les hauteurs.

Encore en 1950, la vigne faisait l'objet d'une quasi monoculture. La garrigue actuelle était ouverte du fait du pâturage intense. Peu d’évolution concernant l’agrandissement urbain, mais on remarque l’implantation d’éléments bâtis éparses au Sud de la commune, à dominante agricole.

Dès les années 1980, la crise que connaît la viticulture incite à se reconvertir dans l’arboriculture, avec la construction du canal BRL qui améliore l’irrigation des sols. De grands vergers sont plantés dans les plaines. Aujourd'hui, cette viticulture de masse n'existe plus et sa surface décroit. On fait face à une déprise agricole générale et à un boisement s’étend sur les puechs où les parcelles ne sont plus gérées.

Etat Major 1820-1866

IGN 1950

IGN 2018

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ÉVOLUTIONS GLOBALES DU TERRITOIRE EXPANSION URBAINE : QUAND L’HABITAT ET LA GARRIGUE SE RENCONTRENT

1953

1982

2001

2003

1996

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2020


COMPOSITION DES PAYSAGES UN RELIEF MARQUÉ PAR LES PUECHS ET L’AGRICULTURE

Constructions dispersées dans la garrigue Fond de pentes

Garrigue en grande partie incendiée

Pentes agricoles Habitations, domaines

Petites parcelles d’oliviers disséminés dans le paysage

GÉNÉRAC

Vignes

Vergers

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COMPOSITION DES PAYSAGES RÉPARTITION DES ESPACES À TRAVERS LES PUECHS

A

A’

SITE EXISTANT ESPACE AGRICOLE (essentiellement vignes et oliviers)

FRICHES (très peu d’arbres, herbacées)

GARRIGUE ET BOISEMENTS (chênes, pins d’alep...)

A

ELEMENTS BÂTIS (cabanes, hangars ou habitations)

A’ 9/48


COMPOSITION DES PAYSAGES RETOUR SUR L’INCENDIE : CONSTATS

Les cultures sont plus résistantes au feu car moins de combustible et broussailles, sol entretenu

Zone restée intacte

1er départ de feu

2eme départ de feu

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Source : Copernicus EMS - images Sentinel2 - 3 août 2019


COMPOSITION DES PAYSAGES Les points bas ont été plus épargnés que les espaces en pentes et crêtes

RETOUR SUR L’INCENDIE : CONSTATS

Air chaud accélère la propagation du feu Air frais qui pousse le feu vers l’avant

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COMPOSITION DES PAYSAGES INTERFACE HABITAT - FORÊT

B

B’ SITE EXISTANT

ELEMENTS BÂTIS (cabanes, hangars, habitations)

B

GARRIGUE ET BOISEMENTS (chênes, pins d’alep...)

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B’


COMPOSITION DES PAYSAGES INTERFACE HABITAT - FORÊT

Zone de pression sylvi-urbaine

Vignes

Boisement

Autre type d’agriculture (vergers, pâturages...)

Landes ligneuses, friches 13/48

Lisière urbaine actuelle


UNE DÉMARCHE DE PROJET À PLUSIEURS ÉCHELLES Face aux évènements récents concernant la commune et dans la perspective du réchauffement climatique, l’objectif ici est de repenser les paysages incendiés ou à risque dans le secteur de Générac. Il s’agira non seulement de réfléchir à une nouvelle interface village/forêt mais également de ménager la garrigue de manière à éviter la propagation incontrôlée d’un futur incendie. Le type de projet/action paysagiste correspondrait à de l’aménagement (côté interface et forêt), à de la sensibilisation (à travers le dispositif d’aménagement de sentiers en garrigue) et à de la restauration (côté garrigue incendiée).

ENJEUXURBAINS

COUPURE DE COMBUSTIBLE

ENJEUXAGRICOLES

LE FEU DÉTERMINANT DU PROJET

SYLVICULTUREPRÉVENTIVE

MISE EN PLACE D'INTERFACES AMÉNAGÉES

PARCOURS FORESTIER : SENSIBILISATION

BRÛLAGE DIRIGÉ

MOTS CLÉS : Changement climatique ; risque incendie ; interface aménagée ; se réapproprier la garrigue incendiée ; écologie du feu ; pyrophytes ; prévention ; coupure de combustible ; restauration ; agriculture ; brûlage dirigé

VALORISATIONÉCONOMIQUE DE LA BIOMASSE RELATIVE À LA GARRIGUE

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ENJEUXÉCOLOGIQUES


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PLAN D’INTENTIONS

RÉINVESTIRLESFRICHESD’INTERFACE, TRAVAILLERL’ESPACEDELISIÈREPOUR UNE PROGRESSION SÉCURISÉE VERS LA GARRIGUE.

2 3

CRÉER DES PERCÉES SUR LES POINTS LES PLUS HAUTS, ORIENTER LESVUES SUR LES VILLAGES, LES PLAINES ET LES CÉVENNES.

4

RECRÉERDESMOSAÏQUESDE PAYSAGESPOURLESRENDRE PLUS RÉSISTANTES AUX FEUX (VERGERS, ZONES DE PÂTURAGE...)

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AMÉNAGERUNPARCOURSFORESTIER DEPUIS LES SENTIERS EXISTANTS, METTANT EN AVANT LA QUALITÉ PAYSAGÈREDESPAYSAGESINCENDIÉS (PÉDAGOGIESURL’ÉCOLOGIEDUFEU)


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Zone classée Uc : Secteur de faible densité à vocation principale de logements contemporains dans la zone urbaine.

INTERFACE HABITAT - FORÊT

LES ZONES Ap ET N COMME TERRAIN DE JEU

Zone classée Ap : Secteur agricole de richesse économique dans lequel les terrains doivent être réservés à l’exploitation agricole, l’élevage et l’exploitation des ressources du sol. Zone de danger principal Garder une distance de sécurité entre le village et la garrigue tout en conservant une perméabilité entre les deux éléments.

Zone classée N : Zone destinée à assurer la sauvegarde des sites naturels et forestiers, des coupures d’urbanisation, des paysages ou des écosystèmes.

500 m

GÉNÉRAC AVANCÉE PROGRESSIVE DU BOISEMENT VERS LE VILLAGE

PARCELLES DE VIGNES ENFRICHÉES

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INTERFACE HABITAT - FORÊT MISE EN PLACE D'INTERFACES AMÉNAGÉES

PRINCIPE ET RÉFÉRENCE

Plutôt que de laisser la forêt récupérer entièrement les espaces agricoles sacrifiés, c’est l’occasion de penser une nouvelle occupation de ces espaces. Une végétation cultivée et maîtrisée, est moins inflammable (vignobles, pâtures, vergers, parcs forestiers ou agricoles, maraîchage...). Il est possible de s’en inspirer et déterminer la spécificité de chaque situation : présence ou absence d’eau, végétation présente et usages spontanés, et ainsi enrichir la lisière d’une diversité d’usages (agriculture, loisirs, promenade, ressourcement) et de nouveaux paysages.

On entend par interface aménagée contre le risque d’incendie de forêt un espace tampon spécialement créé entre le milieu naturel combustible et la zone supportant des activités humaines, afin de prévenir les risques subis et induits d'incendie de forêt. L'interface aménagée est un ouvrage de protection pérenne qui profite à la fois aux enjeux anthropiques (habitations, fréquentation du lieu) et au milieu naturel. L'interface aménagée est constituée d'équipements spécifiques destinés à répondre aux besoins des services d'incendie et de secours en cas de sinistre. Dans l’idéal, l'interface aménagée est conçue et réalisée préalablement au projet à la protection duquel elle contribuera. Mais l’interface aménagée peut également être une mesure correctrice d’une situation de danger existante et être alors réalisée postérieurement aux constructions à protéger.

Schéma de principe d’une interface aménagée forêt-habitat issu du Plan départemental de protection des forêts contre les incendies

Zone résidentielle dans le Var protégée par une interface aménagée forêt-habitat

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INTERFACE HABITAT - FORÊT UNE ZONE D’INTERFACE ADAPTÉE

Tendance actuelle du grignotage des parcelles par la forêt

Zone d’interface

Risque d’un incendie pénétrant la commune

Proposition d’intervention : zone d’interface entre la commune et la forêt, englobant friches, espaces boisés et espaces cultivés.

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INTERFACE HABITAT - FORÊT UNE ZONE D’INTERFACE ADAPTÉE

Verger Point haut : 112 m

Forêt

Parcelle ouverte

Friche

Point bas : 102 m

Zonage sur vue vol d’oiseau de la zone d’interface Route

Coupe dans l’espace boisé traversé par un cours d’eau temporaire lors de fortes pluies (cf Géoportail) 19/48


Axes routiers principaux Limite urbaine Extension de la zone urbaine sur les zones naturelles et agricoles

INTERFACE HABITAT - FORÊT UNE ZONE D’INTERFACE ADAPTÉE

Citerne DFCI Espace boisé existant Progression vers la forêt

Piste DFCI et règlementation de débroussaillement Espace mis en pâture en attendant un repreneur pour l’agriculture

Zone DFCI

Zone de jardins partagés Parking jardin et visiteurs (1690m²) Grande pelouse Prairie mellifère Parc verger Plan de l’interface aménagée au Sud de la zone urbaine.

Pré verger, détente sous les pistachiers

abritée

Prairie mellifère, espace de transition pour la biodiversité

Sentier de randonnée DFCI, début du parcours forestier Jardins partagés gérés par une association

Vue globale de l’allure de l’espace public de lisière

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Parc de la pointe, espace public d’interface, zone de jeu libre.


INTERFACE HABITAT - FORÊT UNE NOUVELLE IDENTITÉ POUR LA LISIÈRE

Parc de la pointe, espace public d’interface, zone de jeu libre.

Pré verger, détente sous les pistachiers

abritée

Prairie mellifère, espace de transition pour la biodiversité

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INTERFACE HABITAT - FORÊT UNE NOUVELLE IDENTITÉ POUR LA LISIÈRE

La piste DFCI et le point d’eau renforcent le dispositif de lutte contre la propagation de l’incendie dans la zone d’interface aménagée entre le village et la garrigue.

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LA GARRIGUE DES PUECHS

Il n’y avait pas eu de grand feu sur le secteur au moins durant les cinquante dernières années, la végétation était donc bien installée. La forêt mettra plusieurs dizaines d’années à se remettre si un incendie ne se remanifeste pas. Avec le réchauffement climatique, la chaleur et la sécheresse sont deux facteurs qui risqueront d’impacter la croissance de la végétation et accroisseront les risques d’incendies.

«ÉCOLOGIQUEMENT,LEFEUN’ESTPASUNECATASTROPHE.CEQUI LE DEVIENT,C’EST LA RÉCURRENCE DES FEUX.»VÉRONIQUE MURE Ils peuvent amener une désertification des sols notamment par érosion. Pour aider la forêt à reprendre vie, il faut d’abord observer ce qui pousse après un feu notament la végétation xérophile.

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PARCOURS FORESTIER QUELLE EST MA GARRIGUE PRÉFÉRÉE ?

Zones touchées par l’incendie de 2019

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T + 10

T+5

T+0

En prenant en compte les zones incendiées, exposer le parcours forestier aux différentes ambiances et milieux retrouvés dans nos massifs méditerranéens. L’espace des puechs étant repris en main et voué à évoluer constamment par l’action de l’homme (gestion par pâturage, brûlage dirigé...), prenons le parti de jouer sur ces multiples temporalités de végétations pour servir l’écologie du feu et la sensibilisation des habitants.


CYCLE DE LA VÉGÉTATION EN GARRIGUE

Manifestation des pyrophytes quelques mois après le feu : Chardon, Galium, Brachypodium, Sonchus oleraceus, jeunes pousses de chêne...

T+0

T+5

T + 40

T + 15

Le sous-bois de la pinède favorise la germination du chêne et autres essences. Peu à peu, la pinède est remplacée par une chênaie mixte : Quercus coccifera, ilex, suber et robur, Pinus halepensis, Arbutus unedo, Pistacia lentiscus...

Développement de la strate arbustive composée à majorité de Cistus albidus et monspeliensis, Quercus coccifera, Ulex parviflorus.

La pinède, pionnière, envahit l’espace libre. Le Pinus halepensis étant une espèce pyrophyte, elle se manifeste également après le passage d’un incendie. 25/48


PARCOURS FORESTIER CHRONOLOGIE D’ACTIONS DANS LES PUECHS

1

• RESTAURER

2

• PRÉLEVER

3

• PÉRENNISER

Zones gravement atteintes par l’incendie

Zones moyennement atteintes par l’incendie

Zones peu atteintes par l’incendie

• Rétablir le lien entre les habitants et la garrigue incendiée par le biais du Land art : séries d’actions sur le paysage calciné en noir et blanc, encadrées par le syndicat/ la commune. Objectif d’acceptation du risque incendie sur ce milieu naturel aujourd’hui moins entretenu et vulnérable au réchauffement climatique. • Protéger les sols de l’érosion par des opérations de fascinage menées par l’ONF, la mairie, éventuellement des associations et des bénévoles.

• Laisser la garrigue se développer à son rythme. Pas d’interventions spécifiques si ce n’est mettre en avant la flore comestible et celle ayant des vertus médicinales. L’objectif est de redonner aux promeneurs un attrait pour la reconnaissance et la cueillette des petites plantes de la garrigue. • Des sentiers se feront volontairement grignoter par la végétation afin de provoquer un réel contact entre la végétation de garrigue et le promeneur, en mettant en avant les sens olfactifs de la flore. Des espaces d’assises seront disposés comme une incision dans la végétation.

Sauvegarder le patrimoine forestier existant et entretenir la garrigue par plusieurs moyens : • Compartimenter l’espace combustible par de grands équipements débroussaillés de part et d’autre d’une piste d’appui, de type pare-feux ou DFCI stratégiquement positionnés, permettant l’intervention facilitée des services de lutte, ou limiter la superficie brûlée. • Entretien par le pâturage des zones coupefeu par le biais de contrats MAET à objectif DFCI (élaboration par la commune d’un P(I)DAF : Plan (Intercommunal) de Débroussaillement et d’Aménagement Forestier.) • Confortement par brûlage dirigé (ouverture et entretien des zones en pente). • Créer une mosaïque de parcelles agricoles en zone boisée : maintien ou développement d’une utilisation agricole afin de constituer les coupures nécessaires au cloisonnement des massifs (subventions pour l’installation de jeunes agriculteurs, arrangement entre propriétaires....).

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LES ACTEURS :

LES OUTILS :

• Les actions de prévention des incendies de forêts reposent sur l’implication des collectivités et résultent d’une volonté politique locale. Les communes et leurs maires ont une responsabilité importante par leur connaissance du territoire et des risques.

1 : Débroussaillement réglementaire (déjà effectif ) à la charge des propriétaires et/ou des collectivités, qui consiste à protéger les zones urbanisées.

• Le SDIS 30 (Service départemental d’incendie et de secours) est également au premier rang de l’action. • La DDTM 30 (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) et le conseil général du Gard aident les collectivités locales à exercer leur compétence de défense de la forêt contre les incendies par un appui technique ou par le biais de la prévention et des préconisations. Ils apportent aussi leur soutien financier aux collectivités pour l’entretien de leurs équipements de DFCI. • La région peut apporter son aide notemment de prévention à travers la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF). • Enfin, l’Etat, à travers les techniciens de l’office national des forêts (ONF) et de l’office national de la chasse et de la faune sauvage (ONFCS) apporte les compétences et les moyens des professionnels de la forêt.

2 : Les pistes DFCI sont des travaux d’aménagement et d’équipement pour prévenir les incendies, en limitant les conséquences. Il existe des normes pour la largeur de la piste d’accès aux véhicules de secours incendie et largeur de la zone débroussaillée. 3 : Les pare-feux sont des bandes débroussaillées d’une centaine de mètres de largeur pouvant s’étaler sur plusieurs kilomètres, placées à des endroits stratégiques. Le pare feu permet de stopper ou de ralentir l’évolution d’un feu potentiel. Ce dispositif à l’aspect plus naturel qu’une piste DFCI ne comporte pas forcément de route pour les véhicules de secours. Souvent l’entretien des pare-feux s’effectue par pâturage. 4 : Le brûlage dirigé (ouverture et entretien) fait également partie des travaux de prévention contre l’incendie. Ces outils sont mobilisables par les élus locaux,

responsables de la bonne exécution des obligations de débroussailler, de l’équipement et de l’aménagement du territoire intégrant le risque incendie.

LES PARTENAIRES : A travers les actions menées pour l’aménagement du projet, il sera nécessaire d’établir des partenariats avec : • les propriétaires • les exploitants privés • les partenaires associatifs pouvant aider dans la gestion agricole, pastorale et forestière en appui de l’action publique (association locale Générac évasion, association Générac tradition...). 27/48 27/48


PARCOURS FORESTIER SITUATION POST INCENDIE T+0

Terrain dénudé Sol mis à nu permettant la redécouverte de sa matérialité. Implication des habitants et des écoles sur l’écologie du feu. Land art au stade T0 après l’incendie avec les broyats de bois calcinés et matériaux laissés sur place. RÉAPPROPRIATION DE LA GARRIGUE INCENDIÉE PAR LE LAND ART

Zones gravement atteintes par l’incendie

Du brûlé pour dessiner

Après l’incendie, le sol se révèle dans toutes ses aspérités. Le paysage alors recouvert de végétation est dénudé, un paysage en noir et blanc s’ouvre. Enrichir le sol et éviter l’érosion

Apporter de la couleur 28/48


ETAT POST - INCENDIE : UNE MISE À NU DU SOL

Micro-topographie réelle du sol

Abris pour la faune

LÀ OÙ LES FEUX PASSENT, LES TERRAINS SE DÉNUDENT. LE FEU RÉVÈLE LA RÉALITÉ DES SOLS

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ESPÈCES RENCONTRÉES SUR SITE 7 MOIS APRÈS L’INCENDIE

ETAT POST - INCENDIE : L’OCCASION POUR LES PYROPHITES DE SE MANIFESTER

Laitue sauvage

Sénecon vulgaire

Laiteron des maraîchers

Roquette blanche

Gaillet

Chardon à tâches blanches

Repousse du chêne kermès à la souche

Développement de mousse dans les pentes Eveil des graines de chêne pédonculé et chêne kermès 30/48


PARCOURS FORESTIER SITUATION POST INCENDIE T+0 RÉAPPROPRIATION DE LA GARRIGUE INCENDIÉE PAR LE LAND ART

REDONNER DE LA COULEUR, ACCENTUER CERTAINS DÉTAILS, ENRICHIR LE SOL ...

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PARCOURS FORESTIER SITUATION POST INCENDIE T+0 ACCOMPAGNER LA FERTILITÉ DES SOLS ET LUTTER CONTRE L’ÉROSION PAR LE FASCINAGE

L’érosion des sols est liée à la nature du substrat, à la pente, à l’intensité des pluies. Les fascines sont des “barrages naturels” limitant les départs de matière et permettant d’accélérer la reconquête végétale. • Réunir des fagots de bois morts et les allonger sur le sol pour éviter que le ruissellement lessive la terre aux endroits les plus touchés et les plus en pente. Là où le fascinage est plus ancien, formant des petites « banquettes », sont colonisées par de jeunes sujets de pins mais aussi par des arbustes feuillus (arbustes à baies en particulier) et résineux (genévriers), ainsi que par des chênes verts et pubescents. Ces fascines recomposent un nouveau paysage adouci à l’apparence de petites restanques.

Tas de branchages entreposés apprès nettoyage d’une partie du site incenndié.

Allure typique d’une pente après installation de fascines : le blocage des matières organiques a favorisé la reconquête végétale. 32/48


PARCOURS FORESTIER SITUATION POST INCENDIE T+0 ACCOMPAGNER LA FERTILITÉ DES SOLS ET LUTTER CONTRE L’ÉROSION PAR LE FASCINAGE

T+0 INSTALLATION DES FASCINES

T+5 COLONISATION VÉGÉTALE

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PARCOURS FORESTIER SITUATION POST INCENDIE T+5 À T+15 OU ZONES MOINS TOUCHÉES

Garrigue basse à garrigue haute Végétation basse et paysages ouverts, plantes piquantes et aromatiques. CUEILLIR LA GARRIGUE GOURMANDE Zones moyennement atteintes par l’incendie

Chercher, cueillir et goûter sont des réflexes oubliés. Recensement des plantes sauvages comestibles et médicinales à travers les puechs. • Asperges sauvages • Chénopode blanc (comme les épinards) • Salsifis à feuilles de poireau • Blettes sauvages • Mâche • Roquette blanche • Thym • Romarin (grillades, sauces...) • Fenouil • Plantain lancéolé • Sauge • Millepertuis (tisanes, anti dépresseur) • Campanule (comestible + pour maux de gorge) • Mauves (toute la plante se mange) • Clématite des haies (cuites comme des asperges) • Pimprenelle (feuilles au goût de concombre) • Géranium à feuilles rondes • Pâquerettes ( comestible + médicinal) Source : Observatoire du patrimoine naturel du Gard espèces observées à Générac.

Les espèces adaptées aux passages du feu profitent de l’espace pour prendre place. La strate herbacée et arbustive se développent. La garrigue reprend ses couleurs.

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PARCOURS FORESTIER SITUATION POST INCENDIE T+5 À T+15 OU ZONES MOINS TOUCHÉES CUEILLIR LA GARRIGUE GOURMANDE

Cueillette possible toute l’année :

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PARCOURS FORESTIER SITUATION POST INCENDIE T+5 À T+15 OU ZONES MOINS TOUCHÉES RÉVÉLER LE PAYSAGE OLFACTIF

« Les odeurs peuvent devenir un outil d’intervention stratégique pour reconfigurer l'expérience d’un lieu » NatalieBouchard La garrigue, c’est aussi une balade olfactive qui s’expérimente à travers les aromatiques (thym, romarin, fenouil), les notes florales des cistes et diverses fleurs (campanules, pimprenelles, clématites...)

Scénographier la garrigue : laisser gagner la végétation sur les cheminements plus étroits là où se développe un intérêt sensoriel (sentier en creu par exemple), cette proximité incitant le promeneur d’être réellement en contact. Réserver des espaces d’assises imergés dans la garrigue. 36/48


PARCOURS FORESTIER SITUATION POST INCENDIE T+15 À T+40 PÂTURER POUR MIEUX PRÉSERVER

Jeune forêt de chênes verts et pins Passage d’un paysage relativement ouvert à un couvert arboré aéré avec la présence de chênes verts et de pins d’Alep. Endroit des puechs les plus vulnérables à l’incendie car forte quantité de combustibles. Mise en pâturage transhumant entre les zones encore intactes pour la réduire.

Zones peu atteintes par l’incendie

SITUATION POST INCENDIE T+40 À T+100

Forêt de chênes verts et chênes blancs Paysage le plus dense et abouti composé majoritairement de chênes.

>Créer des pare-feux positionnés stratégiquement sur les crêtes pour limiter la superficie brûlée et ouvrir les points de vues (3). Ces zones seront entretenues par pâturage au même titre que les espaces boisés. >Maintien ou développement d’une utilisation agricole afin de constituer les coupures nécessaires au cloisonnement des massifs. (4) >Confortement par brûlage dirigé dans les pentes des puechs.

Dès le moment où les arbrisseaux sont assez matures, mise en place de pâturage ovin et bovin afin de «nettoyer» le sous bois et réduire l’inflammabilité du milieu. 37/48


3

ORIENTER LES VUES DEPUIS LES POINTS HAUTS CRÉER DES PERCÉES ET ORIENTER LES VUES SUR LES VILLAGES, PLAINES ET LES CÉVENNES

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ORIENTER LES VUES DEPUIS LES POINTS HAUTS CRÉER DES PERCÉES ET ORIENTER LES VUES SUR LES VILLAGES, PLAINES ET LES CÉVENNES Les quelques coupes feux existants n’ont pas permis de retenir les flammes lors de l’incendie.

Exemple de coupe feu du domaine Ste Colombe (Puech Sud)

Coupes feux existants

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ORIENTER LES VUES DEPUIS LES POINTS HAUTS CRÉER DES PERCÉES COUPE-FEU

CRÉER DES SENTIERS «COUPE FEU» SUR LES CRÊTES PERMETTANT UNE DOUBLE FONCTION DE COUPE FEU ET DE PANORAMA À 360° SUR LES ENVIRONS.

1

L’objectif n’est pas de reconstituer le paysage à l’identique, avec sa couverture végétale, mais au contraire de couper la continuité forestière par des espaces ouverts, en jouant sur la position de paysagiste pour obtenir des trames plus libres et plus étoffées se calquant sur le parcellaire existant. Superficie de bandes à débroussailler : environ 8,4 ha et entretien des zones par pâturage.

2

3

A’

1

A

4 2

Coupes feux existants Coupes feux envisagés (projet) Chemins existants

Agriculture en fond de colline

Coupe feu (projet)

Coupe feu (existant) Chemin

Petite route

Agriculture dans la pente

3

Route

A

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A’

4


ORIENTER LES VUES DEPUIS LES POINTS HAUTS CRÉER DES PERCÉES ET ORIENTER LES VUES SUR LES VILLAGES, PLAINES ET LES CÉVENNES Vue sur les Cévènnes depuis la crête du puech du moulin à vent (Sud de Générac)

Vue sur le village et les Alpes au loin depuis la crête du puech de Casseport (Ouest de Générac)

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COUPURES DE COMBUSTIBLES AGRICOLES

PROPOSITIONDECOUPURESENVUESVOLD’OISEAU:

DES MOSAÏQUES DE PAYSAGES POUR LES PUECHS

Mise en pâturage dans la pente

RECRÉER DES MOSAÏQUES DE PAYSAGES POUR LES RENDRE PLUS RÉSISTANTS AUX FEUX (ÉLEVAGE, ARBORICULTURE, VITICULTURE...)

Verger ou vignes bordant l’oliveraie jusqu’au champ

Ouverture de parcelles Coupes feu existants Parcelles agricoles Superficie de terres remises en culture : 6 ha.

Dans la stratégie de lutte contre l’incendie «zone de renfort pastoral» : zone pastorale contiguë aux précédentes ou entrant dans une coupure agropastorale inter massif.

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Prolongement du parcellaire agricole


COUPURES DE COMBUSTIBLES AGRICOLES QUAND L’AGRICULTURE S’ACCROCHE AUX PENTES

ÉTIRERLESESPACESAGRICOLESSURLESPENTESPOUR LIMITER L’ÉCLOSION D’UN FEU EN PENTE BOISÉE, LA PENTE RISQUANT D’ACCÉLÉRER SA PROGRESSION.

Pâturage pour maintien d’une garrigue basse + brûlages dirigés Prolonger les activités agricoles sur les pentes (vignes, prairies...) Activité agricole existante

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SYNTHÈSE PAYSAGÈRE DES INTERVENTIONS A COURT TERME

T+0 À T+5 ZONES À FASCINES - Intervention de l’ONF, de la mairie, associations ou bénévoles. ZONES TRÈS IMPACTÉES - Pratique du land art disséminée dans les zones fortement impactées par l’incendie. INTERFACE AMÉNAGÉE - Piste DFCI - Parc verger - Prairie mellifère - Grande pelouse - Jardins partagés - Parking d’accueil - Remise en pâture/culture

ZONES MOYENNEMENT IMPACTÉES - Découverte de la nature qui reprend ses droits après le feu. Petits sentiers étroits et assises pour observer. A MOYEN TERME TERME

T+5 À T+10

COUPES FEUX - Zones de coupes feux entretenus par pâturage. ZONES PEU IMPACTÉES - Contrôle de la charge de combustible du couvert boisé par pâturage COUPURES AGRICOLES - Ouverture par brûlage si besoin puis contrats MAET à objectif DCFI (agriculture, pâturage) A LONG TERME

T+10 À T+20 ÉTIREMENT AGRICOLE ET BRÛLAGE DANS LES PENTES 44/48 44/48


CONCLUSION

Générac est une petite commune d’environ 4200 habitants, au cœur du terroir viticole des Costières de Nîmes dans le Gard. Le village s’étend sur une superficie de 24,26 km2, implanté dans une grande plaine réhaussée par des reliefs particuliers. C’est au sud, que Générac est immédiatement entouré de petites collines d’une centaine de mètres environ, les puechs (dérivé de l’occitan «montagne»), formés par l’érosion hydroéolienne du plateau. Le relief est occupé par les des paysages secs de garrigue et de boisements spontanés, tandis que dans les plaines, les vignes et vergers dominent.

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BIBLIOGRAPHIE

INTERFACE HABITAT - FORÊT

FASCINES

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FORÊT / GARRIGUE

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RÉFÉRENCES

Par ses peintures impressionnistes, Cézanne rappelle la vitalité des paysages de Provence, un lieu indissociable de ses oeuvres. Etant natif d’Aixen-Provence, il entretenait un rapport affectif avec ce qui l’entourait au quotidien, comme la montagne Sainte Victoire. Ses toiles apportent le charme et la chaleur que dégagent les paysages du Sud de la France.

Implanté au coeur du site du Pont du Gard, «Mémoire de garrigue» est un parcours initiatique sur 15 hectares qui fonctionne comme un espace muséographique à ciel ouvert. Le promeneur découvre librement à travers champs, forêt, pâturages, de façon didactique, la richesse du patrimoine végétal environnant le pont. Ce parcours a été permis par la replantation de 300 oliviers, 144 fruitiers, 70 chênes truffiers, 0,5 ha de vigne, des céréales. Parcours conçu par Atelier Lieux Et Paysages (paysagistes), Véronique Mure (botaniste), Raymond Le Domaine du Rayol est un espace littoral protégé de la Sarti (scénographie) réalisé Corniche des Maures. Sur 7 hectares, Gilles Clément a conçu le en 2003. Jardin des Méditerranées, «une invitation au voyage à travers des paysages méditerranéens du monde et des paysages à climat plus aride ou subtropical».

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