PRINCESSE PIMPRENELLE SE MARIE [extrait]

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Brigitte Minne Trui Chielens

Princesse

Pimprenelle se marie

COTCOTCOT ÉDITIONS




À mon ami Luc Battieuw, BRIGITTE

À Leila, EMMANUÈLE

TEXTE

Brigitte Minne ILLUSTRATIONS

Trui Chielens ADAPTATION DU NÉERLANDAIS (BELGIQUE)

Emmanuèle Sandron RELECTURE

Anne-Soazig Brochoire IMPRESSION

Imprimé en Europe sur papier issu de forêts gérées durablement

ÉDITION ORIGINALE

© 2017 Uitgeverij De Eenhoorn bvba Vlasstraat 17 | B-8710 Wielsbeke ÉDITION FRANCOPHONE

© 2020 CotCotCot Éditions | Des Carabistouilles sprl I S BN 978 - 2 - 9 3 0 9 41- 2 5 -7 D é p ôt lé g a l : novem br e 2 0 2 0 Ce livre a bénéficié du soutien financier de Flanders Literature WWW.COTCOTCOT-EDITIONS.COM


Brigitte Minne & Trui Chielens

Princesse

Pimprenelle SE MARIE

COTCOTCOT ÉDITIONS


Princesse Pimprenelle

était endormie dans la plus haute tour du château. Les dames de la cour entrèrent dans sa chambre en s’esclaffant joyeusement. — Majesté, réveillez-vous ! Une journée extraordinaire vous attend ! Sans lui laisser le temps de donner son avis, elles plongèrent Pimprenelle dans un bain de pétales de rose. Puis elles lui brossèrent les cheveux jusqu’à ce que ceux-ci deviennent resplendissants comme de la soie. Et enfin elles choisirent pour elle les plus beaux atours. Cela fait, elles applaudirent : — Princesse Pimprenelle ! Comme vous êtes belle !




Une immense tarte aux fraises et aux cerises trônait dans la salle du petit déjeuner. — C’est jour de fête ? demanda Princesse Pimprenelle. La reine et le roi hochèrent la tête.

Pimprenelle, l’heure du prince sur son cheval blanc est venue !

Pimprenelle avala son morceau de tarte de travers. Le défilé commença. Arriva d’abord un grand prince, suivi d’un petit, puis d’un gros, puis d’un fluet… Tous sans exception chevauchaient un cheval blanc. Le premier avait les yeux bleus, le deuxième les yeux verts, le troisième les yeux noisette… Et tous sans exception regardaient Princesse Pimprenelle ardemment. Les dames de la cour pouffaient de plus belle en pensant au prince qui viendrait les ravir, elles.



Princesse Pimprenelle s’ennuyait à mourir, mais elle ne disait mot. Elle savait très bien que les princesses doivent souvent accepter des choses qui ne leur plaisent pas.

Alors, ressens-tu quelque chose de spécial ? —

lui demandait sans cesse la reine dans un grand sourire. — Que devrais-je ressentir ? répondait Princesse Pimprenelle, étonnée. — Est-ce que ton cœur bat plus vite ? Est-ce que le sol se dérobe sous tes pieds ? Mais le cœur de Princesse Pimprenelle continuait à battre normalement. Et elle tenait debout sans problème, merci. — Est-ce que je ne pourrais pas plutôt choisir un cheval ? proposa-t-elle. Le sourire de la reine se crispa. — Ce n’est pas un jour pour les plaisanteries, Pimprenelle !


Alors Pimprenelle contempla le défilé des princes qui semblait ne jamais devoir finir. Comme elle avait envie de remonter dans sa chambre ! La reine soupirait… Le roi soupirait… Les dames de la cour soupiraient… — Tu es sûre de bien regarder ? Personne ne trouve donc grâce à tes yeux ? demandait le roi. Princesse Pimprenelle faisait non de la tête.


Et c’est alors que l’extraordinaire se produisit !


Une princesse juchée sur un beau cheval noir passa devant le château. Elle lui adressa un signe de la main en riant. Le cœur de Princesse Pimprenelle ne fit qu’un bond dans sa poitrine. La terre s’ouvrit sous ses pieds.



La suite est Ă dĂŠcouvrir chez votre libraire...


Ce que l’histoire ne dit pas… mais que tu as peut-être envie de savoir…

Quand Princesse Pimprenelle et Princesse Aliénor voulurent des enfants, elles allèrent consulter la docte Sophie. Car deux princesses ne peuvent pas faire des enfants aussi facilement qu’un prince et une princesse. — Chères princesses, leur dit Sophie. Il y a des parents qui ne savent malheureusement pas s’occuper de leurs enfants, pour une raison ou une autre. Il y a donc des enfants sans parents. Voici une première solution : vous pourriez en adopter. — Notre porte est grande ouverte pour ces enfants, dit Princesse Pimprenelle. — Ce ne sont pas les chambres qui manquent au château ! renchérit Princesse Aliénor. Mais Sophie n’avait pas terminé. — Voici une autre solution. Pour faire un enfant, on a besoin d’un œuf et d’une petite graine. Les œufs sont la spécialité des princesses et les petites graines, celle des princes. Un médecin peut introduire une petite graine dans le ventre de celle de vous deux qui souhaiterait porter votre enfant. La petite graine entrera dans l’œuf, et celui-ci fera son nid dans le ventre de la princesse. Peu à peu, un enfant y grandira. Votre enfant. Princesse Pimprenelle et Princesse Aliénor partirent à la recherche d’un prince prêt à leur faire don de petites graines avant de se rendre chez le médecin. Finalement, le ventre de Princesse Pimprenelle commença à grossir. Et par un beau jour d’été, alors que le jardin resplendissait de fleurs odorantes et que les cerisiers ployaient sous les cerises, leur bébé naquit.





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