Des haïkus plein les poches [extrait]

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DES HAIKUS

PLEIN LES POCHES THIERRY CAZALS & JULIE VAN WEZEMAEL EXTRAIT

COTCOTCOT EDITIONS




À toutes celles et ceux qui m’ont guidé sur le chemin des mots : Claire et Robert (mes parents), Alain (mon frère, qui m’a fait découvrir le haïku), Sandrine (ma sœur), l’enseignante de collège (au nom oublié) qui, la première, m’a donné le goût des jeux poétiques, les professeurs Gérard Pistre et Jean-Claude Busch, les écrivains-amis Michel Jeury, Jean-Claude Marol, François David, Philippe Sendek, les poètes japonais Niji Fuyuno et Ryu Yotsuya, Christine (ma compagne dans la vie et dans l’écrit), mes fils, Orphée et Merlin, mon neveu Léo, et tous les enfants rencontrés en 20 ans d’ateliers de poésie…

Thierry

À toutes les créatures curieuses qui, chaque jour, inspirent mes illustrations. Julie

Texte : Thierry Cazals Tous les haïkus sans autre indication sont de Thierry Illustrations : Julie Van Wezemael Relecture : Anne-Soazig Brochoire (français), Institut Français du Japon - Kansai & Yoshiko Kono (japonais) L’intégralité des haïkus d’enfants ici cités ont été écrits lors d’ateliers animés par Thierry depuis 1999 Livre imprimé en Europe sur papier issu de forêts gérées durablement ISBN 978-2-930941-11-0 Dépôt légal : octobre 2019 © 2019 CotCotCot Éditions – Des Carabistouilles Sprl www.cotcotcot-editions.com


DES HAÏKUS

PLEIN LES POCHES T H I ER R Y C A Z A L S & J U L I E VA N W E ZEM A EL

COTCOTCOT ÉD I T I O NS



1. Bienvenue

A

h ! vous voilà !   Ne restez pas sur le pas de la porte !

Ici, vous voyez, ce n’est pas très grand. Quelques planches légères, clouées bout à bout. Une ou deux fenêtres percées au hasard, comme des trous dans un morceau de gruyère. Au sol, de longues lattes de pin polies par les ans — c’est ainsi : mes vieux orteils adorent le vieux bois.

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Vos pieds aussi ? Ou préfèrent-ils les tomettes, la terre battue, la moquette, les tapis de laine, le linoléum ?

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Tiens, un rayon de soleil ! Il vient parfois me rendre visite l’après-midi. C’est un meuble léger, facile à installer et, qui plus est, absolument gratuit, comme tout ce qui compte vraiment dans la vie : La neige qui tombe au ralenti dans la bassine de zinc… L’œil pétillant des moineaux quand je jette des miettes dehors… La lueur de la lune glissant sur mon lit après minuit…

Et vous, qu’avez-vous de précieux et gratuit chez vous ?

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Une maison, il faut lui laisser beaucoup de place pour qu’elle puisse respirer. Mais je ne vis pas au milieu du vide pour autant ! J’ai tout un tas de choses qui me tiennent compagnie. Et si j’en dressais la liste ? Une dame japonaise du début du xıe siècle, Sei Shônagon, a écrit un livre composé uniquement de listes, Notes de chevet. C’est une merveilleuse occupation, je trouve. Allez, je commence… Une théière en fonte en forme de tortue. Un bol d’argile fêlé — ce qui le rend plus émouvant. Un pinceau au bout pointu. Essayez, vous verrez : ce ne sont pas tout à fait les mêmes mots que l’on trace avec un stylo en plastique ou des poils souples plongés dans l’encre. Là, là, là et encore là : des livres ! Chez moi, il y en a partout. Des recueils de poèmes à peine plus épais que des ailes de papillon. Ils me parlent. Ils m’écoutent. Ils voient tout de suite ce qui va bien ou pas dans ma vie. Contre le mur, une échelle en bambou où s’accroche un volubilis. J’aime ses cercles, ses spirales, ses guirlandes de trompettes bleues : c’est tous les jours fête ! Passons maintenant au coin cuisine. Quoique, ma cuisine est surtout dehors, où je grignote des noisettes, des mûres, des groseilles, des pignons… C’est mon petit côté écureuil ! Mais ça ne m’empêche pas d’utiliser aussi une marmite — j’aime le murmure des légumes qui y mijotent lentement…

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Chez moi, pas de frigo. Mais des bocaux d’olives gorgées de soleil. Avec du pain croustillant, je ne connais rien de plus délectable. Est-ce aussi votre festin préféré ?

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Et si vous goûtiez un de ces gâteaux à la fleur d’oranger ? Une amie de passage me les a apportés. L’odeur de fleur d’oranger est celle qui me trouble le plus. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais c’est justement ce qui me plaît : ne pas savoir. Il suffit de demander à quelqu’un son parfum favori — à l’état sauvage, pas enfermé dans un flacon — pour deviner tout de suite à qui on a affaire. C’est bien plus éclairant qu’un passeport ou une carte d’identité ! Qu’en pense votre nez ?

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Inutile de chercher la salle de bains. Je l’ai installée dehors, en bricolant une vieille citerne et un arrosoir. La douche est le premier poème de ma journée. Été comme hiver, ça rafraîchit la cervelle ! Avez-vous également un petit rituel du matin ?

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Pas de voiture ni de garage. Juste un vélo rouillé. Ses roues couinent un peu, mais il me rend encore pas mal de services, surtout quand je dois aller faire des courses au village — le plus proche est à plus d’une heure à pied ! Revenons à l’intérieur, voulez-vous ? Voici mon coffre. C’est important un coffre. Dans tous les contes, il y a un coffre avec un trésor. Le mien ne contient rien de somptueux : un chapeau de paille troué, un manteau digne d’un épouvantail, une vieille paire de sandales… et puis… mais c’est encore un peu tôt pour en parler, on se connaît à peine. Continuons la visite… La table un peu bancale que vous voyez là, c’est mon écritoire. Excusez le fouillis, mais je ne saurais vivre dans une maison sans des feuilles de papier éparpillées un peu partout — comme un arbre en automne.

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Ici et là, sur les étagères, j’ai aligné des bouts de pierre rapportés de mes voyages. À chacun son histoire et son secret. En fait, je me demande si je ne voyage pas uniquement pour récolter des cailloux ! Et vous, qu’aimez-vous conserver de vos voyages ?

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Pour me raser, j’utilise un morceau de miroir où mon visage, matin après matin, me rend visite. Parfois, j’ai l’impression d’avoir 5 ans. Et parfois, 75. L’âge, ça va, ça vient. Comme les vagues. Après la douche, à l’aube, j’ai la sensation que je viens juste de naître. Mais, quand arrive le soir et que je fixe l’océan par la lucarne de ma cuisine, j’ai l’impression d’être là depuis toujours. Ah ! j’allais oublier mon ami ! Ce petit musicien est entré ici un soir, sans prévenir. Depuis, nuit après nuit, il crisse, craquette, grésille, stridule… Bref, il me parle dans sa drôle de langue que j’ai fini tant bien que mal par apprivoiser. Il cause du temps qu’il fait, du temps qui passe, des saisons qui

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se suivent sans cesse, mais aussi de tout ce qui demeure toujours à la même place : L’ombre des aiguilles de pin à l’heure de la sieste… La ligne d’horizon tout au bout de l’océan… Le silence des rochers au coucher du soleil…

Pour finir, si nous ajoutions quelques bruits ? Une maison, on ne l’habite pas qu’avec les yeux, mais aussi avec les oreilles. Et les bruits, ici, il n’en manque pas. Les pizzicati de la pluie sur les tuiles. Les murs en bois qui craquent dans la tempête. Le cri-cri du grillon quand je marche dans le noir pour tenter de surprendre une étoile à la fenêtre. Chaque maison a sa musique bien à elle. Et la vôtre, comment sonne-t-elle ?

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Voilà pour ma liste. Bien sûr, je n’ai pas tout dit, tout montré. Même une pauvre cabane en planches a droit à ses secrets. Je vous invite, à présent, à faire pareil avec votre lieu de vie. Vous verrez, c’est aussi amusant qu’instructif. 13


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. . . . . . . . . . . . . . . . . . . CHEZ . . .MOI . . . . . . . . (votre liste personnelle) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Même si je vis seul au milieu des pins, n’allez pas croire que je sois complètement isolé. Le facteur m’apporte, une fois par semaine, des lettres du monde entier. Il y a aussi un voisin jardinier qui me donne, selon les jours, trois aubergines, deux tomates ou un navet… Et puis, il y a les jumeaux. Une fille et un garçon qui passent toutes leurs vacances d’été dans le coin. Leur maison est en contrebas, de l’autre côté de la lande, mais ils adorent grimper jusqu’ici. J’aperçois souvent leur nez collé à la vitre quand j’écris. On dirait que c’est ça qui les attire : les mots.

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Quand je leur lis mes poèmes, ils ouvrent grand les yeux, froncent les sourcils, avant de s’écrouler de rire — je ne connais pas plus beau compliment ! On organise aussi des goûters improvisés avec des amandes et des noisettes que nous cassons avec des pierres, comme une parfaite petite tribu préhistorique. Leurs parents les laissent venir quand ils veulent. Ils me connaissent bien : je leur récitais déjà des poèmes quand ils étaient eux-mêmes enfants ! Finalement, je m’aperçois que j’ai été plus bavard qu’une pie. C’est si vaste une vie — surtout quand on la savoure sans en perdre une miette. Mais, pour parler de soi, il y a une tout autre manière. Beaucoup moins longue qu’une liste. Fermez les yeux et écoutez :

Cabane dans les pins pour seule adresse l’odeur de résine

Par la fenêtre de la cuisine une vague me salue de la main

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Mon vieux dos contre le vieux pin — fraîcheur du soir

Chez moi quand je n’ai plus rien à lire les murs blancs

Sans m’attendre mes sandales sont sorties admirer l’arc-en-ciel

Cette autre façon de raconter son quotidien porte un nom un peu bizarre qui vient du Japon : le haïku.

俳 句


SOMMAIRE   一

1 - Bienvenue

5

2  -  Dans tous les sens

19

3  -  Noms de plume

37

4  -  À la loupe

51

5  -  Dire sans dire

65

6  -  Prendre le temps

75

7  -  Là où je vis

83

8  -  Sortir de l'œuf

93

9  -  Écrire avec une gomme

103

10  -  Marée basse, marée haute

115

十一    11 - Un haïjin dans la ville

133

Haïbun, mon carnet des villes

143

十二    12  -  La bibliothèque en feu

161

十三    13  -  Le cercle ouvert

177

十四    14  -  Le sourire du haïku

189

十五    15  -  Un rêve 205   十六    16  -  Seuls dans la cabane

217

十七    17  -  Le carnet de la violette

227

Index 238   Bibliographie 240   Réponses aux jeux 245   Biographies 251


INDEX Les haïjins japonais sont classés dans l'index par leur nom de plume. Leur nom de famille est, lui, indiqué entre parenthèses. Asunsolo (Isabel), 185, 199 Bashô (Matsuo), 21, 25, 29, 40, 74, 106, 137, 142, 206, 213, 232, 234 Blyth (Reginald Horace), 187 Bonchô (Nozawa), 137, 164 Bonneel (Odile), 182 Bôsha (Kawabata), 114, 235 Buson (Yosa), 30, 35, 41, 78, 79, 128, 248, 250 Cayouette (France), 186 Cazals (Thierry), 17-18, 24-26, 30-31, 35-36, 69, 90, 106-109, 116, 129-130,     134-135, 140-141, 145, 147, 149, 151-153, 169, 172, 179, 192, 198,     200, 204, 218-219, 245-249 Chasei (Inoue), 86-90 Chigetsu (Kawai), 43 Chiyo-ni (Fukuda), 35, 62, 232, 250 Claudel (Paul), 61 Delfosse (Vincent), 182 Féron (Jean), 35, 79, 139, 181, 199, 202 Fontaine (Jean de La), 51 Fuyuno (Niji), 42, 140, 185 Ginko  – promenage d’écriture, 125-126, 171 Gosengoku (Ueda), 97 Haïbun  – journal de voyage, 141-160 Haïga  – peinture et poésie mêlées, 128 Haigô  – nom de plume, 43 et plus largement tout le chapitre 3 Haïjin  – poète du haïku, 133, 137, 144, 179, 193, 201, 212, 228, 230, 235 Hôsaï (Ozaki), 22-23, 114, 118, 207, 250 Issa (Kobayashi), 25, 31, 41, 53-54, 57-60, 62, 78, 164, 193, 196, 201, 245, 249 Jubien (Christophe), 202 Kamis  – divinités de la nature, 213 Kenshin (Sumitaku), 138 Kerouac (Jack), 218 Kigo  – mot de saison, 54-56, 60-61, 229 Kikaku (Takarai ou Enomoto), 27, 71, 76, 79, 247 Kireji  – mot de coupe, 54, 56, 229 Kôshi (Chiba), 72 Lambersy (Werner), 24, 36, 185

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Landais (Claire), 27, 184, 247 Lescaut (Poumi), 198 Malineau (Jean-Hugues), 27, 59, 151, 181, 247, 250 Montmollin (Daniel de), 183, 216 Muchô (Ueda), 43 Naojo, 98-100, 186, 228-229, 239 Naudin (Françoise), 39, 78, 250 Ransetsu (Hattori), 42, 62, 80 Raoul (Louis), 23 Ryôkan (Taigu), 138, 202, 209, 250 Santôka (Taneda), 26, 43, 66, 68, 140, 170, 179, 188, 246, 250 Schweisguth (Juliette), 78-79, 180 Seifu (Enomoto), 43 Seisensui (Ogiwara), 187 Seishi (Yamaguchi), 79 Seitô (Hirahata), 43 Senryû  – variante humoristique du haïku, 203-204 Shiki (Masaoka), 40, 70-71, 78 Shônagon (Sei), 8 Shûôshi (Mizuhara), 216 Shûshiki-jo (Ogawa Aki), 43 Shûson (Kâto), 250 Sôjô (Hino), 26, 246 Sôseki (Natsume), 140, 197, 213 Suiha (Watanabe), 230 Syllabes  – 5-7-5 ou 17 syllabes, 54-55, 59, 61, 69, 107, 197, 203, 218, 229 Takashi (Nishitani), 31, 249 Tohô (Hattori), 42, 196 Van Gogh (Vincent), 107, 130 Vocance (Julien), 187 Yotsuya (Ryu), 36, 58, 139 Yûgen  – beauté mystérieuse, 36

Naojo : un p erso nn ag e p iè ce s pa r in ve nt é de un t ra du ct to ut es eu r fr an ça is ? L es Ja p on ai s ne co nn ai ss ent pa s N ao jo. A uc ce ou un ce no m n’ap p oè te ou au cu ne p oé ce t te te ss e de pa ra î t da ns le s ha ïj in s le s liv re s re du S ol ei l-L ev ant. Il se ce ns ant qu e ce t te p erso nn e so p ou rr ai t it un e p ur e in ve nt io n !

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À propos de Thierry Cazals Écrivain et poète, né dans le sud de la France et vivant à Paris. A publié 17 livres, tant pour la jeunesse que pour les adultes. Aime le haïku, les contes, les mots qui n’ont pas peur du silence. Anime des ateliers d’écriture pour enfants et adultes. Voilà 20 ans qu’il sillonne la France des villes ou des campagnes, à la rencontre de publics scolaires ou adultes. Lors de ses ateliers, il n’oblige pas à respecter les canons du haïku classique. Par contre, il insiste sur trois choses. L’authenticité des émotions suggérées. La profondeur (un haïku ne doit pas en rester à la surface des choses). L’importance du non-dit. Il ne faut pas avoir peur de creuser et gratter sous l’écorce des mots. Et laisser le silence fleurir… http://www.thierrycazals.fr

À propos de Julie Van Wezemael Julie est une jeune illustratrice, ancienne élève de la KASK, l’Académie royale des Beaux-Arts de Gand. Ses illustrations sont faites d'une combinaison originale de peinture acrylique et de fils soigneusement cousus ou brodés. Son univers, peu orthodoxe, prête à toutes les interprétations, toutes les rêveries. Julie a notamment illustré Le Carnaval des Animaux publié par le Mu.ZEE d’Ostende. https://www.julievanwezemael.com

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