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SOMMAIRE / Contents
ÉDITO / Introduction
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Alexis de Courchevel
P120
Courcehevel’s Alexis
Head / Courchevel : la belle alliance
Head / Courchevel: a superb partnership
Audi FIS Coupe du Monde de Ski Alpin AUDI FIS SKI WORLD CUP
PLEASURE AND THE PURSUIT OF EXCELLENCE
P88 Portfolio ils ont écrit l’Histoire skiers who’ve made History
P126
ESF, les forces vives ESF, a driving force
P136
Tremplins : le saut à temps plein The ski jumps: all action, all the time
Ari Vatanen : « on ne progresse jamais sans prendre de risques » Ari Vatanen: “you can’t maKe progress without taking risk”
P146
Au bonheur des pêcheurs A fisherman’s paradise
CLUB DES SPORTS DE COURCHEVEL Le Forum - BP 10 - 73121 COURCHEVEL Cedex Tél. 04 79 08 08 21 - Fax 04 79 08 40 93 E-mail : contact@sportcourchevel.com - www.sportcourchevel.com facebook.com/courchevel
Pour le plaisir et pour
l’excellence
P30
P155
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Courchevel Sports Magazine - www.sportcourchevel.com - Directeur de la publication / editorial director: Bruno Tuaire, Club des Sports de Courchevel - Rédaction en chef / editor in chief: Yves Perret Médias, ypmedias@gmail.com - Suivi rédactionnel, conception / editorial co-ordination: Yves Perret Médias - Rédaction / editor: Yves Perret Médias (Méryll Boulangeat, Céline Combier, Edward Jay, Frédéric Machabert, Marie Paturel, Yves Perret, Mélanie Pontet, Géraldine Richard) - Traduction / translation: Eliza Sprecher - Direction artistique : Yann Dechatrette. www.dinezinedesign.com Réalisation/production: Agence Zoom, www.zoom-agence.fr - Régie publicitaire / advertising: Club des Sports Courchevel : Fabrice Vischi - courchevelmag@gmail. com - Imprimerie / printing works: Couleurs montagne. Novembre / november 2014 - 15 000 exemplaires - 15 000 impressions - Crédits photos / photography: Agence Zoom sauf mention. Document non contractuel. Ne pas jeter sur la voie publique. Non contractual document. Please do not throw it - En couverture cover page: Alexis Pinturault Club des Sports de Courchevel Crédit photo / photography: Francis Bompard/Agence Zoom.
Le choix d’Alexis Pinturault pour illustrer la couverture du troisième numéro de Courchevel Sports Magazine est un symbole. C’est celui du sport à Courchevel. Alexis est le premier médaillé olympique de notre histoire et, au-delà de la performance de l’athlète, c’est une récompense pour tous ceux qui, depuis 1947, ont œuvré pour que Courchevel vive cette consécration. Alexis sur le podium, c’est un clin d’œil aux pionniers qui ont porté haut nos couleurs aux quatre coins du monde sans jamais connaître cet honneur comme Jean Blanc, Nicolas Dessum et d’autres. Alexis et les quatre Courchevellois également sélectionnés à Sochi nous ont fait vibrer. Ils illustrent notre recherche de la perfection, tout en restant fidèles à nos valeurs. Ici, nous aimons gagner sans jamais oublier les principes de notre culture montagnarde. C’est ce qui nous anime lorsque nous organisons depuis 2010 la Coupe du Monde féminine de ski alpin. Une classique, dit-on déjà. Quel honneur. En quatre ans, elle est devenue un must du calendrier international et l’implication de tous, hôteliers, commerçants, bénévoles, agents municipaux, moniteurs, entraîneurs, etc. est la clé de cette réussite. Le sport, à Courchevel est une belle habitude, profondément inscrite en chacun de ses habitants. Le ski, bien sûr, sous toutes ses formes, inculqué méthodiquement à nos enfants par les entraîneurs du Club des Sports et aux vacanciers par les moniteurs des ESF, mais aussi les plaisirs de la montagne, le vélo, le hockey, le patinage et bien d’autres disciplines. Seul ou en groupe. Comme simple loisir ou avec l’envie de gagner. Le sport sous toutes ses formes, en toutes saisons. Pour le plaisir et pour l’excellence. A l’image de Courchevel.
The photo that illustrates this third issue of Courchevel Sports is symbolic: a happy Alexis Pinturault on the podium for the giant slalom event at the Sochi Olympic Games. It is a symbol of sport at Courchevel, in every form and for every season. Alexis is the first Olympic medallist in our history. Beyond highlighting his athletic performance, the medal is a reward to all of those who have worked since 1947 to bring this accolade to Courchevel. Alexis’ presence on the podium was a nod to the pioneering athletes who have represented Courchevel all over the world without experiencing this honour, including Jean Blanc, Nicolas Dessum, and many others. We were thrilled by Alexis and the four other Courchevel athletes selected to compete at Sochi. They illustrate our desire to strive for perfection while remaining true to our values. In Courchevel, we love to win but we never lose sight of the principles of our mountain culture. This is what has motivated us since 2010 as we’ve hosted the Ladies’ Alpine Ski World Cup. It has already been called a classic event. What an honour! In just four years, the competition has become a highlight of the international circuit. The involvement of everyone, including hoteliers, business owners, volunteers, municipal officials, ski instructors, coaches, etc., is the key to this success. In Courchevel, sport is a beautiful part of our lives, and something deeply ingrained in all of our inhabitants. Skiing in all its forms is taught methodically to our children and visitors by the ski instructors of the ESF ski schools and the coaches from the Club des Sports, but the joys of mountain sports, cycling, hockey and skating are also important to us. We thrive on sport. Alone or in a group… As a leisure activity or with the will to win… For pleasure and in the pursuit of excellence… This is Courchevel.
Philippe MUgnier Sylvie CHABOUD
Maire de Saint-Bon Courchevel Mayor of Saint-Bon Courchevel
Adjointe aux sports Municipal deputy for sport
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FR / GB Texte : Photos :
FR / GB
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17 décembre 2013. Coupe du Monde de slalom. La Française Nastasia Noens à l’attaque sur le stade de slalom Emile-Allais. Frenchwoman Nastasia Noens attacking the start of the Emile-Allais slalom course. ©Photo : Alexis Boichard / Agence Zoom
19 février 2014. Jeux Olympiques de Sochi. Technicien, descendeur, Alexis Pinturault file vers une carrière exceptionnelle. 19 February 2014, Sochi Olympic Games. In both technical and speed events, Alexis Pinturault is headed for an exceptional racing career. ©Photo : Christophe Pallot / Agence Zoom
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FR / GB
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15 août 2014. Préparation du Grand Prix de saut d’été. Courchevel le Praz comme vous ne l’avez jamais vu. 15 August 2014. Preparation for the Summer Ski Jumping Grand Prix.. Courchevel Le Praz like you’ve never seen it before. ©Photo : Françis Bompard / Agence Zoom
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brÈves / News
Santé !
Slalomez,
To your health!
vous êtes filmés !
Le Ski Club Médical Santé de France donne rendez-vous les 24 et 25 janvier à Courchevel Moriond à 150 médecins, dentistes et pharmaciens. Au programme des 60emes championnats de France de ski des personnels de santé : slalom, géant et colloques en toute convivialité. L’événement se déroule à Courchevel depuis neuf ans. A hundred and fifty doctors, dentists and pharmacists will be in Courchevel Moriond on 24-25 January for the 60th annual French ski championships for health workers.
Ski fast and smile for the camera! Il était déjà possible de se faire chronométrer en conditions de compétition sur la piste de la Coupe du Monde du stade Emile-Allais. Avec l’Espace BMW xDrive Skimovie, on peut désormais aussi… se faire filmer ! Grâce à un système de puce intégré au forfait, il suffit de passer le portillon de départ et la ligne d’arrivée pour déclencher l’enregistrement. La vidéo est ensuite consultable sur place et téléchargeable gratuitement depuis le site internet du Club des Sports et différentes bornes situées dans la Croisette. www.sportcourchevel.com
©Photo : Thierry Verjux
ESF Teenag’ Games : c’est du sport !
Le Forum à l’heure
Olympique
The Forum in Olympic mode
ESF Teenag’ Games: all about sport! ©Photo : Courchevel Tourisme
Courchevel n’est pas prêt d’oublier les Jeux Olympiques de Sochi 2014. Pour retransmettre les épreuves disputées par ses cinq champions Pernelle Caron, Lloyd Jones (danse sur glace), Léa Lemare (saut à ski), Anne-Sophie Barthet (géant) et Alexis Pinturault (super-combiné, slalom et géant), la station a fait installer deux écrans géants dans l’atrium du Forum. Le lieu est rapidement devenu « the place to be » pour les amoureux du sport. Le jour du slalom géant d’Alexis Pinturault, plus de mille personnes s’étaient donné rendez-vous, chauffées à bloc par un animateur DJ. Aux côtés d’Alexandre Pasteur, la voix du ski sur Eurosport, les anciens champions Jean-Pierre Vidal, Sébastien Amiez et Perrine Pelen étaient également de la fête. Dans une ambiance de folie, tous ont eu le plaisir de fêter la médaille de bronze du jeune Courchevellois au champagne. Two giant screens were installed at the Forum to broadcast the Sochi Olympic Games events that featured Courchevel locals Léa Lemare, Anne-Sophie Barthet, and Alexis Pinturault. More than 1,000 spectators gathered to watch Alexis Pinturault’s GS race and celebrate his bronze medal with champagne, including former champions Jean-Pierre Vidal, Sébastien Amiez, and Perrine Pelen.
Courchevel terre de ski alpinisme
Deux jours de fête, quatorze épreuves sportives et quatre cents participants : d’année en année, les Teenag’ Games organisés par les ESF de Courchevel connaissent toujours le même succès. A l’issue d’épreuves de VTT, de biathlon, de short-track ou de course d’orientation, les jeunes sportifs âgés de sept à quatorze ans sont classés sur l’ensemble de leurs performances. L’événement, organisé chaque deuxième week-end de juillet, est ouvert à tous.
Skiers have already had the possibility of being timed on the World Cup course in competition conditions. Now thanks to the BMW xDrive Skimovie, you can have your run filmed! The videos can be downloaded for free at the Croisette and on the Club des Sports website.
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Courchevel, a haven for ski mountaineering Après avoir organisé avec succès sa première Coupe du Monde de ski alpinisme en janvier 2014, Courchevel Sports Alpinisme continue sur sa lancée. Pour la cinquième saison consécutive, les Millet Ski Touring rassemblent cet hiver amateurs et spécialistes. Sur un parcours agrandi, la Plum KV Courchevel propose également quatre ascensions de type kilomètre vertical. Courchevel Sports Alpinisme soutient les plus grands champions comme Mathéo Jacquemoud, 2e de la Coupe du Monde vertical race 2014, Laetitia Roux, quadruple Championne du Monde 2013 et William Perrier, membre de l’Équipe de France. www.courchevelsportsalpinisme.fr
Following up on the ski mountaineering World Cup in January 2014, the Courchevel Sports Alpinism Club will be hosting the Millet Ski Touring race series for the fifth year in a row, bringing together serious competitors and passionate amateurs alike. The new Plum Courchevel KV series features four different vertical kilometre races.
Objectif Antarctique
Destination Antarctica
Ils sont jeunes, avocats, vivent à Paris et passent régulièrement leurs vacances à Courchevel. Le 9 novembre, Stéphanie et Jérémie Gicquel ont pris le départ d’Acrossantartica, une traversée de l’Antarctique de 1800 kilomètres en autonomie en passant par le Pôle Sud. acrossantarctica2014.com On 9 November, Stéphanie and Jérémie Gicquel, who are frequent visitors to Courchevel, began their 1,800 km self-supported Antarctica crossing.
www.courchevel.com/teenag/
With two days of festivities, 14 events, and 400 participants ages 7 to 14, the Teenag’ Games, organised by the Courchevel ESF ski schools, are more and more successful with every passing year. The event is held annually on the second weekend in July, and is open to all. ©Photo : Courchevel Tourisme / Patrick Pachod
brÈves / News
©Photo : Acrossantartica
brÈves / News
En stage avec
Chabal ou Govou Training camps with Chabal and Govou Courchevel propose chaque été différents stages sportifs encadrés par des grands noms du sport. Sébastien Chabal en rugby ou Sidney Govou en foot se transforment en coaches pour le plus grand plaisir de leurs jeunes élèves. www.courchevel.com/stagesdetecourchevel/
Every summer, Courchevel offers youth training camps taught by some of the biggest names in sport. Coaches include Sébastien Chabal for rugby, and Sydney Govou for football.
Cinq entraîneurs
en équipes de France Five coaches working for the French national team Cinq entraîneurs de la section ski alpin du Club des Sports de Courchevel ont récemment intégré l’encadrement des équipes de France de ski alpin. Chez les dames, Pierre-Yves Albrieux (notre photo) est chef du groupe Coupe du Monde vitesse où il travaille notamment aux côtés de Lionel Pellicier. Jean-Noël Martin encadre l’effectif Coupe d’Europe et Philippe Martin est responsable de la coordination relève. Chez les hommes, Claude Crétier entraîne le groupe Coupe du Monde technique dont fait partie un autre Courchevellois, Alexis Pinturault. Five of the Courchevel Club des Sports’ former alpine ski coaches (Pierre-Yves Albrieux,Claude Crétier, Lionel Pellicier, Jean-Noël Martin and Philippe Martin) are now part of the French national Team’s coaching staff. ©Photo : Agence Zoom
©Photo : Courchevel Tourisme
Courchevel – Sochi à vélo ! Courchevel to Sochi by bike!
En février dernier, Jacky Delaup ralliait Courchevel à Sochi, soit 2800 kilomètres, à vélo. Volontaire sur les épreuves de saut des Jeux Olympiques, le père de Steve, 6e aux JO d’Albertville 1992, garde en mémoire « un fantastique périple, avec une pensée particulière pour les concours féminins que j’ai eu le bonheur de partager avec les familles de Léa (Lemare) et Coline (Mattel). »
Last February, Jacky Delaup biked 28,000 kilometres from Courchevel to Sochi. Jacky, who is the father of Steve Delaup (6th place at the 1992 Albertville Olympics), has excellent memories of what he describes as “a fantastic journey.“
©Photo : Jacky Delaup
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brÈves / News ©Photo : Agence Zoom
Critérium du Dauphiné : un final au sommet
The Critérium du Dauphiné: a stellar final stage La crème des coureurs, un public passionné et un final pour le moins relevé… La huitième et ultime étape du Critérium du Dauphiné 2014 ralliant Megève et Courchevel a enflammé la planète vélo le 15 juin dernier. Pour sa 66e édition, le Critérium, course UCI World Tour, considérée comme l’antichambre du Tour de France, rassemblait les meilleurs cyclistes mondiaux comme Christopher Froome, Alberto Contador ou Andrew Talansky, vainqueur du classement général à l’issue d’une fantastique ascension finale. De quoi ravir les centaines de spectateurs présents à l’arrivée et consolider la tradition sportive estivale de Courchevel, deux mois avant l’organisation du Grand Prix d’été de saut à ski. Pour l’occasion, la station proposait au public différentes animations sportives gratuites.
Deux nouveaux
débrayables six places
Two new six-seat detachable chairlifts Deux nouveaux télésièges débrayables six places ont été installés sur le domaine skiable de Courchevel. Au Praz, la S3V a remplacé la télécabine quatre places de la Forêt par un débrayable très confortable et bien plus rapide (notre photo), avec une capacité de transport de 2400 skieurs par heure contre 1000 auparavant. Sur le secteur des Creux, un autre télésiège débrayable six places a remplacé les anciens télésièges des Gravelles et de l’Aiguille du Fruit, améliorant la liaison entre Courchevel Moriond et Courchevel. Parmi les autres nouveautés de l’hiver, un espace « liberty ride » spécialement adapté au freeride a été aménagé à Courchevel Moriond et permet une pratique hors des pistes en toute sérénité. Two new six-seat detachable chairlifts have been installed at the ski area. In Le Praz, the Société des 3 Vallées has replaced the 4-person Forêt gondola. In the area of Les Creux, a s ix-seat detachable chairlift takes the place of the old Gravelles and Aiguille du Fruit chairlifts.
The final stage of the 2014 Critérium du Dauphiné, which went from Megève to Courchevel on 15 July, took the cycling world by storm. This UCI World Tour race is considered to be just a notch below the Tour de France. The 66th annual event brought together some of the world’s best cyclists, including Christopher Froome, Alberto Contador, and the winner, Andrew Talansky. Seeing these star athletes was a real thrill for the hundreds of spectators present.
Féria Blanche : le ski de printemps en fête
spring skiing festivities A Courchevel, le ski de printemps, c’est sacré ! Les 18 et 19 avril, la Féria Blanche fête l’arrivée des beaux jours. Ouverture avancée du domaine, parking offert, forfaits à prix attractifs, tests gratuits et animations sportives et musicales sont notamment prévus. In Courchevel, the spring skiing season is a special time of year. The Feria Blanche festivities, held on 18 and 19 April, celebrate the arrival of spring. The programme features early opening hours, free parking, discounted lift tickets, free ski demos, and sporting activities.
©Photo : S3V
©Photo : Courchevel Tourisme
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SHOPPING
Sport
Photos : Agence Zoom
a(L)ttitude
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Skis Head i.Supershape magnum 729,95€ head i.supershape magnum skis
D’authentiques “machines “ à dévorer les pistes. Les technologies Era 3.0 S et Kers assurent puissance, stabilité et précision. These skis are true piste charging machines. The Era 3.0 S and Kers technologies ensure power, stability, and precision.
Pantalon Sun Valley WALTHER 189€ sun valley walther trousers
Masque Julbo universe 169,90€ julbo universe goggles
Un concentré de technicité. Champ de vision élargi grâce au concept Minimalist Frame. Monture anatomique avec ventilation et écran photochromique polarisant. A wealth of technical features. Enlarged field of vision thanks to the Minimalist Frame concept. Anatomical frame with ventilation and polarising, photochromic lenses.
Casque Julbo DUNE 69,50€ julbo dune helmet
Technicité et design épuré pour ce casque injecté polyvalent. Oreillettes amovibles et aérations intégrées. This versatile, injection-moulded helmet features technical sophistication and a streamlined design. Removable ear pads and integrated vents.
Veste Sun Valley FORJAS 269€ sun valley forjas jacket
Des jeux de matières soulignent les découpes asymétriques. Sobriété, protection et étanchéité en toutes conditions. The contrasting fabrics emphasize the asymmetric pattern. Understatement, protection, and waterproofness in all conditions.
Les codes de la veste sont repris pour un total look sobre et sportif. Ceinture ajustable et genoux préformés. The trousers echo the design of the jacket for an understated, athletic look. Adjustable belt and shaped knees.
Chaussures Head 299,95€ AdaptEdge 100 head adaptedge 100 ski boots
Pour skieurs adeptes des journées non-stop. Largeur réglable et personnalisation du chausson et de la coque. For skiers who enjoy non-stop days. Adjustable width and customizable liner and shell.
La Chaussettes de France 27,90€ Bio céramique Performance chaussettes de france bioceramic performance socks
La maille fine aérée en nid d’abeille garantit une ventilation parfaite. La technologie bio céramique améliore la stabilité posturale et la circulation sanguine. The honeycomb mesh knit guarantees perfect breathability. Bio-ceramic technology improves postural stability and circulation.
SHOPPING
Tendance
glam-chic
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GLAM-CHIC STYLE
Skis Head Joy 549,95€ head joy skis
Un ski tout terrain léger et performant. Construction adaptée aux femmes pour un équilibre et un contrôle au sommet. A lightweight, high performance all mountain ski. Women’s specific construction for perfect balance and control.
Chaussures Head 429,95€ Challenger 130 head challenger 130 ski boots
Le système ski/hike libère la tige et le confort est optimal. Marcher de la voiture aux pistes ne sera plus jamais un problème… These boots offer optimal comfort. The ski/hike system provides ankle mobility, so walking from the car to the slopes is a breeze.
Chaussettes de France Cervin 39 € chaussettes de france cervin socks casque Julbo dune 69,50€ julbo dune helmet
Pour une glisse en toute sérénité. On aime le graphisme, tranché, et le niveau de finition très élevé. Ski and ride in complete serenity. We like the bold graphics and high quality construction.
Masque Julbo Luna 134,90€ julbo luna goggles
Le style, la performance en plus. Monture anatomique, écran photochromique avec traitement anti-buée et champ de vision extra large. Style and performance. Anatomical frame, photochromic lens with anti-fog coating and extra-wide field of vision.
Veste Vuarnet Verla 899€ vuarnet verla jacket
Silhouette chic et structurée grâce à cette doudoune graphique et ajustée. Intérieur en plume, chaud et confortable. This slim fitting, graphic-patterned down jacket offers a chic, structured silhouette. Down fill, warm and comfortable.
Pantalon Vuarnet Ammer 319€ vuarnet ammer trousers
Une des valeurs sûres de l’hiver. Matière douce et confortable. L’essayer, c’est l’adopter. A sure bet for the winter. Soft and comfortable fabric. Try them and there’s no going back.
Cachemire et laine mérinos pour un toucher soyeux et une parfaite isolation du pied. Resserrement cheville et renforts talons-pointes. Fabrication française. Cashmere and merino wool provide perfect softness and warmth. Elastic ankle band and heel and toe reinforcements. Made in France.
SHOPPING
Duo
des cimes HIS AND HERS ON THE SLOPES
femme. Lady Bonnet Sun Valley Delbar 35€ sun valley delbar hat
homme. man Bonnet Sun Valley Elusan sun valley elusan hat
39€
Grosse maille et blanc immaculé : le bonnet dans toute sa féminité. Fabrication française avec bandeau polaire intérieur. Impeccably white with a chunky knit, this ski hat is the epitome of femininity. French-made and features a fleece lining.
La qualité “ made in France “. Le bandeau polaire intérieur garantit une isolation optimale. French-made quality. The inner band of fleece ensures optimal warmth.
Veste Sun Valley Taleen 269€ sun valley taleen jacket
Le sport chic dans toute sa splendeur. Doudoune élégante et sobre pour un ski confort mais toujours engagé. Sport chic in all its splendour. An elegant, understated down jacket for comfortable but committed skiing.
Coupe ajustée, confort et technicité pour cette veste softshell avec empiècements matelassés. This comfortable softshell jacket with quilted patches features a slim fit and excellent technical performance.
Pantalon Sun Valley Mailyn 169€ sun valley mailyn trousers
L’aspect texturé donne un style résolument “habillé “. Coutures soudées, taille réglable et genoux préformés. The textured appearance makes for a decidedly classy style. Taped seams, adjustable waist and shaped knees.
Veste Vuarnet Master 850€ vuarnet master jacket
Pantalon Vuarnet Bornandes 379€ vuarnet bornandes trousers
L’utilisation du stretch permet confort et mobilité. Le blanc uni est plus que jamais tendance cet hiver. Stretch fabrics provide comfort and mobility. Solid white is trendier than ever this winter.
Crème Dermophil SPF 50+ dermophil spf 50+ sunblock
10€
Idéale pour le visage et les zones exposées. Sa texture généreuse s’étale facilement. Sans parfum, convient aux peaux très sensibles. Ideal for the face and exposed skin. Its rich texture spreads easily. Perfume-free and suitable for sensitive skin.
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Audi FIS Coupe du Monde de Ski Alpin / AUDI FIS SKI WORLD CUP
Audi FIS Coupe du Monde de Ski Alpin / AUDI FIS SKI WORLD CUP
Texte : Céline Combier / YPM Photos : Agence Zoom
L’irrésistible ascension
de l’audi fis cOupe du
Monde féminine The unstoppable rise of the Audi FIS Ladies’ World Cup En à peine quatre ans, la Coupe du Monde féminine s’est imposée comme une classique du Cirque Blanc. Quels sont les secrets d’un tel succès ? Comment Courchevel imprime-t-elle son style ? Athlètes, journalistes et grands acteurs témoignent. In just FOUR years, the ladies’ World Cup has established itself as one of the classics of alpine racing’s ‘White Circus.’ What are the secrets to its success? How has Courchevel contributed to the feel of the event? Athletes, journalists, and other major players answer these questions.
Nastasia Noens sous le soleil. La Coupe du Monde lance l’hiver à Courchevel. ©Photo : Alexis Boichard/ Agence Zoom
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Audi FIS Coupe du Monde féminine de ski alpin / AUDI FIS SKI WORLD CUP
Audi FIS Coupe du Monde de Ski Alpin / AUDI FIS SKI WORLD CUP
« En matière d’organisation, on touche ici à ce qui se fait de mieux. »
Lors du tirage au sort à la patinoire du Forum comme avant et après les courses, la Coupe du Monde offre un véritable show.
ALTE SKAARDAL, responsable du circuit féminin à la FIS.
©Photo : Patrice Mestari
M
ichel Raffin se souviendra longtemps du 21 décembre 2010. Quatre hivers se sont écoulés mais le Président du Club des Sports évoque toujours avec la même émotion les heures qui précédèrent la première Coupe du Monde dames.
« Je me revois en bas du stade de slalom, trente minutes avant le départ. La raquette était quasiment vide. C’était terrible… Jusqu’à ce que soudain, comme par magie, une déferlante d’hommes, de femmes et d’enfants rejoigne la piste et monte le long des filets. Quelques instants plus tard, nous étions seize mille. Je suis allé me mettre à l’écart. En repensant à tous ces mois de travail, d’engagement, je n’ai pas pu m’empêcher de verser quelques larmes. »
©Photo : Patrice Mestari
©Photo : Patrick Pachod
Ce mardi-là, par une magnifique matinée ensoleillée, Courchevel réalisait un rêve. Trente et un ans après avoir accueilli la Coupe du Monde masculine(1), la station renouait avec le plus haut niveau du ski alpin. Depuis, en seulement quatre éditions, l’événement a opéré un remarquable tour de force. Atle Skaardal, ancien champion norvégien devenu patron du circuit féminin à la Fédération Internationale de Ski, en témoigne : « En matière d’organisation, on touche ici à ce qui se fait de mieux. Le travail accompli est exceptionnel ». « Les organisateurs ont réussi à faire référence quasiment d’emblée, ajoute Alexandre Pasteur, commentateur du ski alpin sur Eurosport. En mettant l’accent sur le sport mais aussi sur les à-côtés de la course, ils ont déjà imposé leur Coupe du Monde comme une classique du circuit féminin ».
Un tel parcours ne doit rien au hasard. Le point de départ de la belle aventure tient en deux mots : la culture ski. « Les sports d’hiver ont toujours été la raison d’être de Courchevel, explique Jean-Christophe Vidoni, premier adjoint au Maire. Si notre retour sur le circuit Coupe du Monde a demandé plus de dix ans de travail, il s’est aussi fait
Résultat : dès la première édition de la Coupe, on avait presque l’impression que les organisateurs avaient fait cela toute leur vie. »
©Photo : Patrick Pachod
très naturellement. Cela nous semblait logique, en accord avec nos racines, de renouer avec le ski de très haut niveau. Après les Jeux d’Albertville, lorsque nous avons commencé à réfléchir à la manière dont le Club des Sports pourrait retrouver sa place parmi les plus grands, nous avions tous en tête 1979 et la victoire de Stenmark sur la Loze. Nous rêvions tous de vivre cela à nouveau. » Pas question pour autant de brûler les étapes. Pour convaincre la Fédération Internationale, Courchevel a fait ses preuves sur des compétitions de niveau inférieur. « Le Club des Sports a commencé par organiser des FIS (le premier échelon de courses internationales) puis des Coupes d’Europe, analyse Laurent Davier, rédacteur en chef du magazine spécialisé Ski Chrono. Les choses ont été faites dans l’ordre. Malgré sa renommée, bien qu’étant l’une des destinations les plus prestigieuses au monde, Courchevel a fait preuve de beaucoup d’humilité.
Pour partir à la conquête du circuit mondial féminin, Courchevel s’est appuyée sur un savoir-faire et des équipements d’exception. Son plus bel atout, le stade Emile-Allais, se situe en plein cœur de la station. « C’est un terrain de jeu exceptionnel, confirme Florence Masnada, double médaillée olympique aujourd’hui consultante sur Eurosport.
« Je me revois en bas du stade de slalom, trente minutes avant le départ. La raquette était quasiment vide. C’était terrible… Jusqu’à ce que soudain, comme par magie, une déferlante d’hommes monte le long des filets. » MICHEL RAFFIN, Président du Club des Sports de Courchevel. (1)
En 1979, la Coupe du Monde hommes de géant avait été remportée par le légendaire Suédois Ingemar Stenmark.
©Photo : Patrick Pachod
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Audi FIS Coupe du Monde de Ski Alpin / AUDI FIS SKI WORLD CUP
« On peut difficilement faire mieux pour le spectacle. » FLORENCE MASNADA, double médaillée olympique.
Du point de vue strictement sportif, la piste est très bien préparée, technique et variée. 80 % du tracé est visible depuis la raquette d’arrivée. On peut difficilement faire mieux pour le spectacle. » Même son de cloche ou presque chez Bruno Cuaz, journaliste sur la chaîne câblée. « Le site est très compact. On se retrouve d’un seul coup plongé en plein cœur de la magie de Courchevel. Les coureuses arrivent sur place et rejoignent leur hôtel en chaussures de ski. Cela donne une atmosphère particulière, très agréable. »
« Parfois, en cas de fortes chutes de neige, nos équipes sont sur le pont toute la nuit pour déneiger, lisser », précise Thomas Thor-Jensen, directeur du domaine skiable. Le verdict des skieuses parle de lui-même. Pour Tina Maze, double Championne Olympique et victorieuse à Courchevel en 2012, « les conditions de courses sont toujours impeccables. J’aime cette piste, l’une des plus exigeantes et sélectives du circuit ». « Le tracé est beau, technique et difficile, ajoute Lara Gut, Globe de cristal 2014 en Super-G. J’apprécie particulièrement l’injection. C’est très exaltant, très bon pour le spectacle et la promotion du ski féminin ». Tessa Worley, chef de file de l’Équipe de France et troisième du géant 2012, est elle aussi sensible à « ce tracé raide, technique, et aux conditions de neige que l’on peut y trouver ».
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our que la fête soit chaque année plus belle, la station se donne les moyens de ses ambitions. Après avoir investi trois millions d’euros en 2008 pour mettre la piste aux normes internationales, 400 000 euros ont été injectés en 2011 pour remodeler la raquette d’arrivée et construire un nouveau chalet de départ. Les semaines qui précèdent la course, la mobilisation est sans faille pour transformer le stade de slalom en piste de Coupe du Monde. Cent cinquante moniteurs sont spécialement détachés par les Ecoles du Ski Français de Courchevel. La S3V met à disposition pisteurs, employés des remontées mécaniques et chenillettes.
Le tracé de Courchevel est à la fois technique et exigeant. La locale Anne-Sophie Barthet le connait mieux que personne. ©Photo : Christophe Pallot / Agence Zoom
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Audi FIS Coupe du Monde de Ski Alpin / AUDI FIS SKI WORLD CUP
Une course, certes, mais pas seulement. Les coureuses apprécient beaucoup la proximité avec le public. Ici l’Américaine Julia Mancuso en pleine séance de signature d’autographes. ©Photo : Michel Cottin / Agence Zoom
Plus qu’un événement sportif, la Coupe du Monde se veut une superbe fête populaire, fédérant tous les grands acteurs du ski français et de la station. C’est d’ailleurs une autre des belles réussites de l’événement. Du Club des Sports à la S3V en passant par l’office du tourisme, la mairie, les ESF, les hôteliers, les restaurateurs et les commerçants, tout Courchevel parle d’une seule et même voix dès lors qu’il s’agit de faire avancer « sa » Coupe. Pour attirer les spectateurs en nombre, de nombreuses actions sont mises en place comme le partenariat avec la société AREA. La station met à disposition plus de 10 000 forfaits aux abonnés. Tous les clubs de l’Hexagone et de nombreuses entreprises participent à la fête. Cette année, des exhibitions de tennis avec Mansour Bahrami, Thomas Enqvist, Henri Leconte, ou encore Ilie Nastase avec le Classic Tennis Tour qui fait étape chaque hiver dans la station, créeront l’événement à l’issue des tirages au sort et entre les courses.
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Audi FIS Coupe du Monde de Ski Alpin / AUDI FIS SKI WORLD CUP
Marlies Schild, trois fois victorieuse à Courchevel, ici entourée par Frida Hansdotter, 2e en 2013, et Bernadette Schild, 3e. ©Photo : Sindy Thomas / Agence Zoom
Les observateurs étrangers apprécient. « Si l’on compare à d’autres épreuves du circuit féminin, l’affluence est plus que remarquable », dit Stefan Sigwarth, du journal autrichien Kurier. « Le spectacle est à la hauteur de la manifestation, ajoute Christian Maillard, journaliste à la Tribune de Genève. L’ambiance est agréable, bon enfant et le public très nombreux, jeune et enthousiaste ».
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thlètes, membres de l’encadrement et médias font l’objet de toutes les attentions, pour leur offrir l’excellence de Courchevel en matière d’hébergement, de restauration ou d’accueil dans les meilleures conditions. Claude Pinturault, propriétaire de l’hôtel Annapurna*****, a joué le jeu dès la première édition en 2010. « Répondre présent pour un tel événement est la moindre des choses compte tenu de notre histoire et de nos liens avec le ski de compétition ». Depuis, son établissement héberge avec fierté les plus grandes championnes et notamment les Américaines et les Canadiennes.
« Répondre
Michel Rochedy, propriétaire du renommé hôtel Chabichou**** et impliqué dans l’évènement, travaille dans le même état d’esprit.
présent pour un tel événement est la moindre des choses compte tenu de notre histoire et de nos liens avec le ski de compétition. »
Claude Pinturault, hôtelier.
« Durant la Coupe, nous avons huit cents personnes à accueillir : des VIP, des journalistes, des skieuses. Pour tous, nous appliquons la même philosophie : donner le maximum, tout faire pour rendre nos hôtes heureux. » Les commerçants participent aussi à la fête pour donner à la station un bel air de Coupe du Monde : « En partenariat avec certains fournisseurs, nous mettons en place des vitrines particulières ou une signalisation spéciale, explique Alain Blanc. Pour tout le monde ici, la Coupe du Monde lance véritablement la saison. »
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« Nous sommes toujours très bien accueillies. Le confort des hôtels est relaxant et l’organisation a toujours de superbes attentions. » TESSA WORLEY, Championne du Monde.
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80 % du tracé est visible depuis la raquette d’arrivée. ©Photo : Sindy Thomas / Agence Zoom
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es athlètes sont très sensibles à tous ces à-côtés. Pour Tessa Worley, Courchevel évoque « une étape chic et féminine ». « Nous sommes toujours très bien accueillies. Le confort des hôtels est relaxant et l’organisation a toujours de superbes attentions », ajoute-t-elle. Sa coéquipière Anémone Marmottan apprécie elle aussi cette course qui « met en avant le sport et la féminité. C’est d’autant plus agréable et valorisant que nous n’avons pas à souffrir de la comparaison avec les garçons. » Plus encore que les Françaises, les stars étrangères évoquent souvent ce savant mélange de sportivité et d’ambiance glam-chic. « Courchevel est un magnifique site de Coupe du Monde et un endroit où j’adorerais venir en vacances », dit l’Américaine Lindsey Vonn.
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Les enfants, premiers supporters des coureuses. ©Photo : Sindy Thomas / Agence Zoom
« Courchevel est un magnifique site de coupe du monde et un endroit où j’adorerais venir en vacances. » LINDSEY VONN, Championne Olympique. La Suissesse Lara Gut souligne « toutes les petites attentions et détails très soignés. C’est une station très glamour. » Quant à Tina Maze, elle garde « jalousement » le casque de David Cintract qui lui avait été offert lors de sa victoire en 2012. « Ici, les cadeaux sont toujours très originaux. J’aime la beauté du village. Me promener dans les rues illuminées. » « Courchevel est une station qui plaît aux skieuses. Elles sont heureuses ici et cela se sent », conclut Bruno Cuaz. Les 13 et 14 décembre 2014, les 20 000 spectateurs attendus auront à nouveau l’occasion d’en profiter.
Que la fête continue !
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The unstoppable
rise of the Audi FIS Ladies’ World Cup
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ichel Raffin will remember the 21st of December 2010 for years to come. “I can still see myself at the bottom of the slalom course, 30 minutes before the start. The finish area was nearly empty. It was awful. Then all of a sudden, as if by magic, a wave of men, women and children appeared on the course and began to walk uphill alongside the nets. And just a few minutes later, I was surrounded by sixteen thousand spectators. I took a minute to step back from it all. Thinking back on all those months of hard work and commitment, I couldn’t help shedding a few tears.“
On that beautiful, sunny Tuesday morning, Courchevel made a dream come true. Thirty-one years after having hosted a men’s World Cup(1), the resort revived its ties with elite level alpine skiing. Since then, after just four competitions, Courchevel has brought about a remarkable tour de force. Atle Skaardal, the former Norwegian ski racing champion and current director of the women’s circuit at the International Ski Federation, has witnessed this phenomenon: “When it comes to the quality of event hosting, it doesn’t get any better than this. The work done here is exceptional.“
Such success is no accident. Two words describe the starting point for this great adventure: skiing culture. “Winter sports have always been at the heart of Courchevel’s existence“, explains Jean-Christophe Vidoni, deputy mayor. “While our return to the World Cup circuit required ten years of work, it was nonetheless a very natural process.“ (1)
In 1979, the men’s World Cup GS event was won by the legendary Swedish skier Ingemar Stenmark.
At the finish area of the Emile Allais slalom course, the crowd enjoys a spectacular event. ©Photo : Sindy Thomas / Agence Zoom
Cutting corners was out of the question. In order to prove itself to the International Ski Federation, Courchevel paid its dues by hosting lower level competitions. The resort has also made use of its savoir-faire and excellent facilities.
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ourchevel’s biggest asset, the Emile-Allais slalom course, is located at the heart of the ski area. “It’s an outstanding venue“, says Florence Masnada, two time Olympic medallist and current Eurosport commentator. From a strictly technical standpoint, the course is very well prepared, technically challenging, and varied. Eighty per cent of the course is visible from the finish area. The resort has made serious investments to fulfil its ambition of improving the event every year. After having invested three million euros in 2008 in order to bring the course up to international standards, an additional 400,000 euros were invested in 2011 to redesign the finish area and build a new starting house. During the weeks preceding the race, the entire resort mobilises to transform the slalom course into a World Cup run. A hundred and fifty ski instructors are made available by the Courchevel ESF ski schools. The S3V provides ski patrollers, lift employees and snow cats as necessary. The racers’ opinions speak for themselves. For Tina Maze, two time Olympic champion and the winner of the 2012 Courchevel World Cup, “The course conditions are always perfect.
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80% of the course is visible from the finish area. ©Photo : Sindy Thomas / Agence Zoom
I love this course; it’s one of the most demanding and selective on the circuit.“ The World Cup is more than just a sporting event; it’s a terrific public celebration that unites all of the major players of French skiing and the resort itself. This is one of the great successes of the event. The Club des Sports, S3V, the tourist office, the town hall, the ESF ski schools, hoteliers, restaurant owners, local businesses and all of Courchevel speak with one unified voice in order to make ‘their’ World Cup happen.
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his year, in keeping with the Classic Tennis Tour, which makes a stop at the resort every winter, tennis exhibitions by stars like Mansour Bahrami, Thomas Enqvist, Henri Leconte and Ilie Nastase will create a lively atmosphere after the bib draw and between the races. Courchevel pays special attention to the athletes, coaching staffs, and the media, in order to provide them with the excellence the resort is known for when it comes to lodging, meals, and hospitality. Local businesses also participate in the festivities, contributing to the atmosphere of World Cup excitement at the resort. The athletes are very appreciative of all these extra amenities. “Courchevel is a magnificent World Cup venue and also a place where I’d love to come for a holiday, “ says American Lindsey Vonn. The Swiss skier Lara Gut emphasizes “all the effort and thorough attention to detail. It’s a very glamorous resort.“ On 13 and 14 December 2014, 20,000 spectators will once again be treated to a fantastic event.
So on with the show!
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Audi FIS Coupe du Monde de Ski Alpin / AUDI FIS SKI WORLD CUP Texte : Yves Perret / YPM Photos : Françis Bompard / Agence Zoom
Ils ont
entre 11 et 15 ans.
Rubens Durand-Terrasson, Julia Bonhomme, Ilona Fragassi, Vanina Guerillot, Marie Lamure, Adèle Tuaire, Louise Tuaire, Clara Schmitt, Naïa Lamotte, Edgar Lalanne, Anne Albrieux, Clarisse Brèche, de haut en bas et de gauche à droite, quelques-uns des espoirs du Club des Sports de Courchevel, ont encore l’âge des rêves d’enfants. Un jour, peut-être, ils seront là-haut, au sommet du stade Emile-Allais, prêts à se lancer dans la pente, encouragés par des milliers de spectateurs.
Mesdemoiselles
courchevel La Coupe du Monde de Courchevel a séduit ces dames. Elles aiment la piste, l’ambiance et le charme de la station. Toutes rêvent, aussi, de remporter le casque créé par l’artiste David Cintract qui récompense la gagnante. En décembre 2013, Courchevel SportS MAGAZINE avait réuni quelques-unes d’entre elles autour du beau trophée.
The Courchevel World Cup has succeeded in winning over these lady ski racers. They love the course, the atmosphere, and the resort’s charm. They all dream of bringing home the special helmet that is awarded to the winner, which is the work of artist David Cintract. In December 2013, Courchevel Sport brought together several of these women in the presence of this beautiful trophy.
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They are between eleven and fifteen years old. Rubens Durand-Terrasson, Julia Bonhomme, Ilona Fragassi, Vanina Guerillot, Marie Lamure, Adèle Tuaire, Louise Tuaire, Clara Schmitt, Naïa Lamotte, Edgar Lalanne, Anne Albrieux, and Clarisse Brèche, from top to bottom and from left to right, are some of the young hopefuls from the Courchevel Club des Sports. They are still young enough for childhood reverie, but skiing is already serious business for them. Perhaps one day they may find themselves up at the top of the Emile-Allais slalom course, ready to charge down the slope, cheered on by thousands of fans.
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Elles s’affrontent They compete against each other on snowy slopes all over the world. Anna Swenn-Larsson, Nicole Hosp, Marie-Michele Gagnon, Erin Mielzynski, Bernadette Schild, Nathalie Eklund, Wendy Holdener, Michaela Kirchgasser, from left to right and from top to bottom, are rivals, but ski racing isn’t a war. So from time to time these champions gather as friends and share a laugh. In December 2013, just before the bib draw on the Forum’s ice rink, the world’s best female technical racers got together to admire the trophy helmet.
sur les neiges des quatre coins du monde.
Elles sont rivales mais le ski n’est pas la guerre. Alors, de temps à autre, les championnes deviennent amies et s’unissent dans un éclat de rire. En décembre 2013, juste avant le tirage au sort des dossards sur la glace du Forum, les meilleures techniciennes mondiales se sont retrouvées autour du casque de David Cintract.
De gauche à droite et de haut en bas : Anna Swenn-Larsson, Nicole Hosp, Marie-Michele Gagnon, Erin Mielzynski, Bernadette Schild, Nathalie Eklund, Wendy Holdener, Michaela Kirchgasser.
De gauche à droite et de haut en bas : Mikaela Shiffrin, Tina Maze, Tanja Poutiainen, Maria Pietilae-Holmner, Maria Hoefl-Riesch, Frida Hansdotter, Kathrin Zettel.
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Courchevel est leur jardin. Courchevel is their playground; it’s the resort where they spent their childhood. This is where they have evolved to become two of the world’s best alpine skiers. Taïna Barioz (left) and Anne-Sophie Barthet strike a pose. Both are members of the Courchevel Club des Sports.
La station de leur enfance.
Là où elles se sont construites pour devenir deux des meilleures skieuses mondiales. Taïna Barioz (à gauche) et Anne-Sophie Barthet, licenciées au Club des Sports de Courchevel prennent la pose avec le casque de David Cintract.
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Jeu du bonnet : photographiez, envoyez, gagnez ! Ski hat photo contest: Take a photo, send it in, win! En quatre éditions de la Coupe du Monde, le bonnet Courchevel est devenu un véritable « must-have ». Rose, bleu, bicolore : quel que soit le vôtre, il pourrait bien vous permettre de remporter… un séjour VIP lors de la Coupe du Monde 2015 (1).
Pour ce faire, rien de plus simple. Il suffit de se prendre en photo HD avec le bonnet Courchevel dans les lieux les plus exotiques et les plus insolites : Afrique du Sud, Japon, Indonésie ou simplement tout près de chez vous… Les premiers envois ont d’ores et déjà donné un ton très « voyage ». Les clichés seront exposés au stade de slalom et publiés sur le site internet de la station et dans les pages du prochain Courchevel Sports Magazine.
After four World Cup competitions, the signature Courchevel ski hat has become a real must-have item! Pink, blue, multi-coloured: whichever one you have, you can use it to win a VIP stay at the 2015 World Cup(1).
The game is simple. Have your picture taken wearing the hat in the most exotic and unusual places you can think of: South Africa, Japan, Indonesia, or just somewhere near home. The early entries have already proved to be quite adventurous! The photos will be on display at the slalom course and published on the resort’s website and in the pages of the Courchevel Sports magazine.
(1) 1er prix : séjour VIP 2 personnes pour la Coupe du Monde 2015 avec hôtel, restauration, location du matÉriel de ski, forfaits de ski et entrée à l’espace VIP. Concours valable jusqu’au 30 octobre 2015. Images à télécharger sur www.courchevel.com/lejeudubonnet. (1) 1st prize: VIP stay for 2 people at the 2015 World Cup, including hotel room, meals, ski rental, lift tickets, VIP entry. Contest valid until 31 October 2015. Pictures can be uploaded at www.courchevel.com.
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LE GÉANT
décrypté par Taïna Barioz An inside look at giant slalom from Taïna Barioz
« Le géant demande de la lucidité, de l’explosivité et un timing parfait. » “Giant slalom requires lucidity, explosiveness, and perfect timing.“
188
« Mes skis de géant mesurent 1,88. C’est la taille standard. » (ndlr : Taïna mesure 1,64 m) “My GS skis are 188 cm long. It’s the standard length.“ (Editor’s note: Taïna is 1,64 m tall)
27
« La distance moyenne entre deux portes est de 27 mètres. Cela peut varier entre 23 et 30 mètres. » “The average distance between the gates is 27 metres. The actual distance can vary between 23 and 30 metres.“
« La piste de Courchevel est complète. On ne s’ennuie jamais. Il y a beaucoup de changements de pente et de rythme. » “Courchevel’s course is very complete. You never get bored. There are a lot of changes in slope and rhythm.“
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LE SLALOM
décrypté par Anne-Sophie Barthet An inside look at slalom from Anne-Sophie Barthet « Le slalom demande de l’explosivité, de la concentration et de l’intelligence de course. » “Slalom requires explosiveness, concentration, and course strategy.“
158
« Les skis de slalom mesurent entre 1,55 m. et 1,60 m. Les miens font 1,58 m. » (ndlr : Anne-Sophie mesure 1,70 m.) “Slalom skis are between 155 and 160 cm long. Mine are 158 cm.“ (Editor’s note: Anne-Sophie is 1,70 m tall)
9 à 12
« 9 à 12 mètres séparent chaque porte. Il faut passer au plus près des piquets. » “The distance between each gate ranges from 9 to 12 metres. You have to ski as close to the gates as possible.“
« La piste de Courchevel est pleine, avec du dévers, de la pente, du plat. Le public nous voit de haut en bas, et nous aussi, nous le voyons… » “Courchevel’s course has everything, from side hills, to steep sections and flats. The spectators can see us from start to finish, and we can see them, too…“
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Anne-Sophie BARTHET
©Photos : Agence Zoom
france
26 YEARS OLD
Anna FENNINGER
4 TOP 10
austria
mikaela shiffrin
25 years old
usa
19 years old
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DES
FILLESAU SOMMET
LADIES AT THE TOP
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Titre(s) olympiques Olympic Games victories Globe(s) de cristal Crystal Globe Titre(s) de Championne du Monde Workld championship victories Victoires en Coupes du Monde FIS FIS World Cup Victories
1: SG (2014) 2: OVERALL AND GS (2014)
1: SL (2014) 1: SL (2013)
9 2: SL (2013, 2014) 10
Jessica LINDELL-VIKARBY
Frida HANSDOTTER sweden
sweden
30 years old
29 years old
2
1 + 9 TOP 3
taïna barioz france
26 YEARS OLD 1 TOP 3
lindsey vonn USA
30 years old
tina maze SLOVENIA
31 years old
1: DH (2010) 2: DH and GS (2014) 2: SG (2011) AND GS (2013) 3: OVERALL (2013), SG AND GS (2013) 23
tessa worley
france
24 years old
AnÉmone MARMOTTAN france
26 years old 1 TOP 3
2: DH AND SG (2009) 17: OVERALL (2008, 2009, 2010, 2012), DH (2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013), SG (2009, 2010, 2011, 2012) AND SC (2009, 2010, 2011) 59
1: GS (2013) 8
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Texte : Mélanie Pontet pour YPM Photos : Agence Zoom
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La reine
Marlies
Marlies Schild a remporté tous les slaloms qu’elle a disputés à Courchevel.
Marlies Schild a décidé de mettre un terme à sa carrière. Portrait de l’Autrichienne, impériale sur la piste Émile-Allais de Courchevel avec trois victoires en quatre éditions…
Marlies Schild has decided to retire from ski racing. Read on to learn more about this Austrian skier, who reigned victorious on Courchevel’s Emile-Allais course, taking home three wins in four years.
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arlies Schild était un peu chez elle à Courchevel. Elle y a posé les fondations de son royaume en 2010, lors de la première édition de la Coupe du Monde et, depuis, l’Autrichienne n’a que rarement été battue. « J’ai remporté des slaloms un peu partout dans le monde mais je dois avouer que c’est l’un de mes sites préférés, nous confie-t-elle. L’atmosphère, la piste, le tracé, l’ambiance, tout cela fait que je me sens à l’aise ici... » Hormis la parenthèse accordée à Tina Maze en 2012, la skieuse de Salzbourg s’est offert trois des quatre éditions. Des victoires à chaque fois implacables et pleines de maîtrise. La dernière en date, l’hiver dernier, a une saveur encore plus douce. D’une part, parce qu’elle mettait fin à vingt-deux
mois sans victoire, ponctués par une opération à un genou, une blessure au dos et de sérieux doutes quant à la suite de sa carrière. D’autre part, parce que ce podium était, pour la première fois, partagé avec sa sœur cadette Bernadette. Enfin, parce qu’elle y égalait le vieux record de victoires dans la discipline en Coupe du Monde de Vreni Schneider, avec trente quatre succès, qu’elle effaça définitivement des tablettes quelques jours plus tard. Une victoire retentissante dans le cœur de la championne, en larmes dans l’aire d’arrivée. « Courchevel est devenu un endroit encore plus spécial pour moi, reconnaît-elle. C’était à la fois tellement de bonheur, d’émotion et de soulagement. » Ce beau moment d’humanité prouvait que derrière la sécheresse des palmarès, Marlies Schild n’est pas qu’une machine à gagner.
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Marlies Schild, ci-dessous aux côtés de sa soeur Bernadette (à gauche), troisième en 2013, a fait honneur au casque créé par l’artiste David Cintract.
Double Championne du Monde (2007 et 2011), lauréate de quatre globes de la spécialité (2007, 2008, 2011 et 2012), l’Autrichienne de trente trois ans s’est forgé une carapace et un caractère de guerrière au fil des embûches qui ont parsemé sa carrière. Mais elle n’en reste pas moins une jeune femme douce et sensible. Élevée au sein d’une famille de skieurs et très rapidement prédisposée pour la vitesse, son corps, déjà maltraité par des blessures et des opérations, l’oblige dès l’adolescence à se tourner vers les disciplines techniques. Beaucoup pensent alors que la jeune fille, douée, n’a pas le caractère pour devenir l’une des meilleures slalomeuses du monde. Et pourtant... À force de travail, d’entraînement et de patience, la jolie blonde de Salzbourg décroche entre 2003 et 2004 sa première médaille mondiale, son premier podium puis sa première victoire en Coupe du Monde. « Les gens auront appris au fil de ma carrière que je suis quelqu’un de tenace qui ne lâche rien ! » sourit-elle. Depuis 2005, elle partage la vie de Benjamin Raich, vedette du ski en Autriche, l’homme aux deux titres olympiques, deux titres mondiaux et neuf globes de cristal.
L
e couple le plus célèbre du sport autrichien avance côte à côte et Marlies Schild se nourrit de cette relation pour afficher davantage de confiance et de détermination malgré les embûches. Car, pour elle, la vie de championne est parfois tortueuse. Ainsi, elle passe de deux années de domination implacable à une saison 2009 totalement blanche à cause d’une nouvelle blessure. Atteindre les sommets, être stoppée en plein vol et repartir en quête de son meilleur niveau. Tel est le destin de Marlies Schild. « Le chemin que j’ai dû emprunter pendant ma carrière n’est pas celui dont j’ai rêvé mais j’ai composé le mieux possible avec ces contraintes-là », avoue-t-elle. Une quarantaine de victoires, deux titres mondiaux et quatre médailles olympiques plus tard, la carrière de cette grande dame du ski est presque parfaite. Il lui manquera toujours ce titre olympique tant espéré et qui, en quatre participations, lui échappa. Bronzée puis argentée sur les slaloms de Turin puis Vancouver, la Championne du Monde de slalom 2011 n’avait qu’un objectif : remporter l’or en Russie. La jeune Américaine Mikaëla Schiffrin ne lui laissera pas cette chance. « Je n’ai pas perdu la médaille d’or, j’ai gagné celle d’argent, explique-t-elle. Je ne serai jamais Championne
« J’ai beaucoup de projets mais le plus beau sera sans aucun doute de fonder une famille. »
En 2013, Marlies termine troisième de la première manche avant de prendre l’avantage sur ses concurrentes en seconde.
2013, l’envol des sœurs Schild Pour la première fois de sa carrière, Bernadette Schield décroche le meilleur temps (51’’71) de la première manche devant la Suédoise Frida Hansdotter (+0’’13) et sa sœur, Marlies Schild (+ 0’’20). Au bout de la deuxième manche, l’aînée aura repris les commandes. Marlies lâche les chevaux pour s’imposer devant Hansdotter (+0’’33) alors que Bernardette sauve sa place sur le podium (+1’’22). Et pendant que la Wunderteam jubile avec six places dans le top 10, le clan français fait grise mine. Grand espoir français pour les Jeux de Sochi, Tessa Worley chute en première manche. Diagnostic sans appel : rupture des ligaments croisés et lésion au ménisque… et fin de saison annoncée. Aucune tricolore n’est d’ailleurs présente en deuxième manche. Les temps d’Anémone Marmottan et Taïna Barioz sont insuffisants, Nastasia Noens est, elle, disqualifiée.
Résultats / Results: 1. Marlies Schild (AUT), 1:45.17 / 2. Frida Hansdotter (SUE), 1:45.50 / 3. Bernadette Schild (AUT), 1:46.39 / 4. Kathrin Zettel (AUT), 1:46.60 / 5. Michaela Kirchgasser (AUT), 1:46.73 / 6. MarieMichele Gagnon (CAN), 1:46.81 / 7. Carmen Thalmann (AUT), 1:46.89 / 8. Nina Loeseth (NOR), 1:46.95 / 9. Wendy Holdener (SUI), 1.47.05 / 10. Alexandra Daum (AUT), 1:47.19…
Olympique mais je n’aurais jamais imaginé remporter quatre médailles olympiques. Je n’ai aucun regret. » Se réjouir de ce que l’on a réussi sans se lamenter de ce qui nous a échappé... Le 2 septembre dernier, elle annonçait avec sobriété qu’elle mettait un terme à sa carrière. « J’ai vécu le rêve que j’avais lorsque j’étais petite fille, Le temps est venu pour moi de passer à une autre période de ma vie. Je ne regrette rien. Mais, dans l’avenir, les courses de Coupe du Monde vont me manquer, surtout les classiques », explique-t-elle. Une autre vie lui tend les bras. Courchevel n’oubliera pas la belle Autrichienne qui avait fait de la piste Emile-Allais son jardin.
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Marlies Schild won every single one of the slalom races she competed in at Courchevel. ©Photo : Christophe Pallot / Agence Zoom
Queen Marlies
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ustrian skier Marlies Schild always felt right at home racing in Courchevel. She began her victorious reign in 2010, at the resort’s first World Cup, and was beaten only once in the years she competed here. “I’ve won slalom races all over the world, but I have to admit that this is one of my favourite places,“ she told us. “The atmosphere, the piste, the course setting… It all makes me feel right at home.“ The Salzburg skier won three out of the first four World Cups in Courchevel, with just one win accorded to Tina Maze in 2012. Each of her victories was a tenacious demonstration of mastery. Last winter’s victory was especially satisfying. This was Schild’s first win after a 22-month dry spell, a period that was punctuated by a knee operation, a back injury, and some serious doubts about the future of her skiing career. The win was even sweeter because this was the first time she had shared a podium with her younger sister, Bernadette. And to top it all off, her victory tied her with Vreni Schneider’s longstanding record of 34 career World Cup slalom wins. She went on to beat that record not long after. It was a resounding win for this champion ski racer. Schild was overcome by tears in the finish area. “Courchevel became even more of a special place for me,“ she said. “I felt so much happiness, emotion, and relief all at once.“ This emotional moment proved that behind her impressive racing record, Marlies Schild was more than just a winning machine. As the two-time world champion (2007 and 2011) and winner of four crystal globes in the slalom event (2007, 2008, 2011 and 2012), the 33-year old Austrian developed a tough skin and warrior-like determination in the face of the various
obstacles that challenged her career. Nonetheless, she remains a sweet and sensitive young woman. Since 2005 she has been in a relationship with Austrian ski star Benjamin Raich, himself the winner of two Olympic gold medals, two World Championships, and nine crystal globes. The racing career of Schild, the female skiing powerhouse, is nearly perfect. The only prize that escaped her was an Olympic gold medal, which remained out of reach even though she competed at four Olympic Games. In September, Marlies Schild decided to retire from ski racing. With her exceptional career, she has left a lasting mark on the history of the sport.
2013, the triumph of the Schild sisters For the first time in her racing career, Bernadette Schild clocked the fastest time in the first run (51.71), ahead of the Swedish skier Frida Hansdotter (+0.13) and her sister, Marlies Schild (+ 0.20). By the end of the second run, the older Schild was back in charge. Marlies pulled out all the stops to get ahead of Hansdotter (+0.33), while Bernadette managed to save her spot on the podium (+1.22). Tessa Worley, the French hope for the Sochi Olympics, fell in the first run. The final diagnosis: a ruptured ACL and meniscus damage, which brought her season to an abrupt end.
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Recueilli par Yves Perret / YPM Photo : Michel Cottin / Agence Zoom
Sarah Lewis :
« Un ÉVÉNEMENT très respecté » “It’s a highly respected competition“
SARAH LEWIS
EN BREF
Sarah Lewis a fait ses classes de skieuse de haut niveau à la section ski-études de Moûtiers. Aussi, la secrétaire générale de la Fédération Internationale de Ski depuis 2000 connaît bien Courchevel. Elle porte un regard aiguisé sur la Coupe du Monde mais aussi sur le ski mondial.
Sarah Lewis laid the foundation for her elite level skiing career at the ski-study programme in Moutiers, France. She has served as Secretary General of the International Ski Federation since 2000, and as it happens she knows Courchevel quite well. Lewis works at the sharp end of the World Cup, and international skiing in general.
S
arah, quel souvenir conservez-vous de votre passage en tant qu’élève du ski-études de Moûtiers? Ce fut une très belle expérience. J’avais quinze ans. J’étais en cours la semaine et le week-end, j’étais accueillie par Agnès et Gaston Perrot, dans leur hôtel de Brides-les-Bains. Je me souviens aussi qu’un de mes camarades de classe était un grand amateur de foot comme moi. Il supportait Saint-Etienne et j’ai ajouté le vocabulaire du foot à celui du ski. Pourquoi avez-vous opté pour Moûtiers ? Au départ, j’étais admise à la Ski Academy de Schladming où se trouvait déjà Kirstin Cairns, une autre athlète britannique. Mais les critères d’entrée ont changé et je n’étais plus acceptée. Comme je voulais intégrer un ski-études, j’ai postulé à Moûtiers et j’ai été retenue. Quels souvenirs gardez-vous de Courchevel ? Tout d’abord, des vacances en famille alors que j’avais dix ans et les pistes des 3 Vallées. Ensuite, plus récemment, en 2006,
Pour Sarah Lewis, le niveau de j’ai été récompensée la Coupe du Monde féminine lors des Femmes en progresse d’année en année. Or. Nous étions allés à l’Altiport, le ballet des avions et les sommets enneigés m’avaient fascinée. C’est à ce moment-là que les discussions pour organiser la Coupe du Monde FIS se sont concrétisées.
Comment percevez-vous la Coupe du Monde Audi FIS de Courchevel ? Elle est devenue en un temps record un évènement très respecté. Le Comité d’Organisation et la Fédération Française de Ski ont compris qu’il ne s’agissait pas seulement de réussir une course parfaite mais, aussi, de construire un évènement qui mette en avant les athlètes, leur sport et la station. Que pensez-vous de la Coupe du Monde féminine ? Elle progresse chaque année. Il y a toujours eu des athlètes exceptionnelles mais les duels ont été sans cesse plus nombreux au fil de la dernière décennie et l’intérêt médiatique
a grandi. On sent que les organisateurs sont fiers d’accueillir le circuit féminin et de contribuer à son développement. L’époque où la Coupe du Monde féminine était dépréciée par rapport aux hommes est révolue. Comment voyez-vous l’évolution du ski alpin ? Le but de la Fédération Internationale de Ski est d’impliquer toujours plus de nations, que ce soit dans la compétition mais aussi le ski-loisir. Il y a une dizaine d’années, la baisse du nombre de pratiquants chez les jeunes nous a conduits à lancer l’opération « Amenons les enfants à la neige ». C’est un projet important, pas uniquement pour la FIS mais aussi pour toutes les parties prenantes dans les sports d’hiver. Courchevel est également reconnue pour son Grand Prix d’été de saut à ski. Qu’en pensez-vous ? C’est un temps fort de la tournée du Grand Prix d’été. C’est important pour l’héritage olympique d’utiliser ces installations. Il règne à Courchevel une ambiance festive et les nombreux vacanciers profitent de ce beau spectacle. Comment percevez-vous la place de la France sur l’échiquier du ski mondial ? C’est une grande nation qui joue un rôle important, à la fois grâce à ses équipes nationales et aux compétitions organisées dans toutes les disciplines. Elle tient une place primordiale aussi pour le ski-loisir grâce à ses stations qui attirent des skieurs du monde entier. Quels sont les champions qui vous ont le plus impressionnée ? Ce n’est jamais simple d’en distinguer un plus qu’un autre mais j’ai été marquée, dans ma jeunesse, par Franz Klammer et Ingemar Stenmark.
Sarah Lewis est née en 1964 en Angleterre. Elle a découvert le ski avec Uli Spiess, membre de l’équipe autrichienne, lors de vacances à Mayrhofen en Autriche. A 13 ans, elle intègre un club britannique, l’Albach Visitors Ski Club, lors d’un camp d’été à Val Senales en Italie. Sous les couleurs du Sandown Park Ski Racing Club, près de Londres, elle se perfectionne et intègre l’équipe nationale juniors puis, en 1983, l’équipe nationale A tout en collaborant avec un importateur de matériel basé à Londres. En 1987, elle est sélectionnée pour les Championnats du Monde puis participe en 1988 aux Jeux Olympiques de Calgary. « Je n’ai pas réussi les résultats dont je rêvais alors j’ai raccroché en 1989 », dit-elle. Elle crée alors sa société dans le monde du ski. En 1990, elle devient directrice du ski alpin pour la Fédération britannique. Deux ans plus tard, elle intègre le comité alpin de la FIS puis est engagée comme coordinatrice des Coupes Continentales en 1994. Gian Franco Kasper, élu à la présidence en 1998, propose Sarah Lewis comme directrice de la FIS. En 2000, elle est nommée secrétaire générale de la FIS. Une fonction qu’elle occupe toujours.
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Sarah Lewis: “It’s a highly respected
competition“
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hat do you remember about the time you spent at Lycée de Moutiers? Many great experiences! During the week, I enjoyed the school lessons and then spending the weekends at Gaston and Agnès Perrot’s hotel in Brides-les-Bains. I was 15 and had knee problems at the time so I wasn’t able to fully participate in all the training when I was there during the autumn and early winter. One of my classmates was also a big football supporter like me - his team was St. Etienne, so my new French vocabulary rapidly covered not only skiing, but also football.
Why did you choose Moutiers? Originally I was accepted for the Ski Academy in Schladming, where another British athlete Kirstin Cairns attended. However there was a change to the admission policy and I was not allowed to join. I was still determined to further my education at a ski academy and came across the Ski Etude in Moutiers, where I was accepted. What are your memories of Courchevel? Do you have any particular anecdotes to share? I can recall an early family holiday in Méribel when I was around 10 years old, since we skied the 3 Vallées. A more recent memory is from 2006 when I was honoured with the Femmes en Or prize. At lunchtime we went to the Altiport and I was fascinated watching the planes landing and taking off from the steep runway on the snow. In fact it was at this time the discussions about organising the FIS Ski World Cup for ladies began - and it didn’t take long to become a reality. What are your thoughts on the Audi FIS Ski World Cup in Courchevel? In the short lifespan of the event, the Audi FIS Ski World Cup in Courchevel has become a highly respected competition. The Organising Committee and French Ski Association recognised immediately that it is important to not only organise a perfect race between the fences, but also create a complete event “manifestation“ that showcases the athletes, the sport and the characteristics of the location. The initiative to offer free lift passes for course-side that extend to the entire resort after the end of the race has been a great success in getting good spectator attendance. What do you think about the Ladies’ World Cup circuit? It has gone from strength to strength. There have always been outstanding athletes, but the number of exciting duels and rivalries has grown in the last decade, which has also increased the media interest. Organisers are proud to host the ladies events and have worked hard to develop them. The days are gone that a World Cup for ladies is not appreciated like an event for the men. How do you imagine the evolution of alpine skiing? The goal of FIS is to grow the number of nations involved in the sport, both through competitions, but also participating in recreational skiing. Research from around 10 years ago, which showed a decline in the number of youngsters taking up winter sports, led to the creation by FIS of the Bring Children to the Snow Campaign. It is an important project not only for FIS, but for all interested parties involved in winter sports.
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SARAH LEWIS
BIO IN BRIEF Sarah Lewis was born in England in 1964. She learned to ski on family holidays.. At age 13 she joined a British club, the Albach Visitors Ski Club after a lesson in Mayrhofen, Austria with Uli Spiess, a member of the Austrian ski team. As a member of the Sandown Park Ski Racing Club, based near London, her skiing progressed and she was selected for the national junior team, and then the British Alpine Ski Team in 1983. Throughout the same period she worked for a London-based ski equipment importer. In 1987 Lewis was chosen to participate in the World Championships and in 1988 she competed at the Calgary Olympic Games. “I didn’t achieve the top results that I had dreamed of, so I retired from racing in 1989“, she says. Lewis then created her own company within the ski industry. In 1990 she became the Alpine Director for the British Ski Federation. Two years later, she was named to the FIS Alpine Committee, and in 1994 she was appointed as a coordinator for the Continental Cups. Gian Franco Kasper, FIS President since 1998, proposed Sarah Lewis for the position of FIS Director. In 2000, she was named by the FIS Council to her current position as the FIS Secretary General.
Courchevel is also known for its Summer Ski Jumping Grand Prix. What are your thoughts on the event? It has become a special event on the Summer Grand Prix calendar. Using a former Olympic jumping hill is important for the legacy of the facility and there is always a party atmosphere at the Courchevel Grand Prix when there are many visitors in the resort during the holidays who come to support the ski jumpers. In your view, what is France’s position in the ski world? France plays an important role in FIS activities with teams participating and competitions organised in all FIS disciplines. For recreational skiing, France ranks very highly with many great ski resorts that attract visitors from all over the world. Who are the champions who have impressed you the most? It is almost unfair to single out individuals but those who probably made the biggest impression on me as a young ski racer were Ingemar Stenmark and Franz Klammer.
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Recueilli par Yves Perret / YPM Photo : Christophe Pallot / Agence Zoom
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Michel Vion
« Courchevel garantit la qualité de l’évènement »
“Courchevel guarantees a high-quality event“ Michel Vion, Président de la Fédération Française de Ski, donne sa vision du ski de compétition à Courchevel.
Michel Vion, President of the French Ski Federation, offers his outlook on ski racing in Courchevel.
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ichel Vion, quelles impressions vous ont laissé les quatre premières éditions de la Coupe du Monde de ski alpin de Courchevel ? On a l’impression que cette étape a toujours été inscrite au calendrier. En peu de temps, elle est devenue une classique, un passage obligatoire et on n’envisage pas une saison sans elle. Quels sont ses atouts ? Sur le plan sportif, toutes les organisations font le maximum pour proposer de belles courses. Quand on vient à Courchevel, on sait qu’il y a aussi tout ce qu’il faut autour. Le tirage au sort, le spectacle, la préparation des pistes, l’hébergement : Courchevel garantit la qualité de l’évènement. Pour la Fédération Française de Ski, c’est rassurant de pouvoir s’appuyer sur de telles manifestations. Après les quinze médailles de Sochi, quelles sont les ambitions 2014-2015 pour la FFS ? Nous avons tout pour réussir une belle saison avec ambition et sérénité. A Sochi, le ski alpin avec deux médailles a assuré le service minimum, mais encore fallait-il le faire. Au-delà du simple bilan chiffré, il y a beaucoup de belles perspectives. Nous sommes sereins. L’Équipe de France possède la pointure internationale. Que pensez-vous de l’équipe de France féminine de ski alpin ? La saison dernière a été difficile avec pas mal de galères, pas mal de tensions. Il y a eu cependant des signes encourageants malgré les blessures de Tessa Worley et Marion Rolland, nos deux leaders, ainsi que de Laurie Mougel. Anémone Marmottan a franchi un cap, Nastasia Noens ou Adeline Baud ont montré de belles choses. Nous savons qu’en France, nous n’aurons jamais un nombre important de skieuses au plus haut niveau international mais il y a un beau potentiel
Pour Michel Vion, Courchevel est déjà une classique.
et une génération, celle des Miradoli, Alphand ou Direz, qui arrive. Je suis confiant. Quel regard portez-vous sur le saut à ski à Courchevel ? Tout d’abord, il y a ce superbe évènement qu’est le Grand Prix d’été. Courchevel réussit à faire venir des milliers de personnes en bas du tremplin, grâce à une belle journée de sport et de spectacles. Il est incontournable. Il y a ensuite une collaboration sans faille avec la station et le Club des Sports pour l’entraînement sur les tremplins du Praz. Le saut en France, malgré les résultats des filles, peine à sortir de l’ombre. Heureusement qu’un site comme celui de Courchevel nous aide à développer la discipline. Un petit mot sur Alexis Pinturault ? On a déjà utilisé tant de superlatifs à son sujet… Alors je vais rester les pieds sur terre… C’est un talent énorme. Il a le physique, la technique, le mental. Il possède déjà un palmarès fourni. Il lui manque aujourd’hui les grands titres, mondiaux ou olympiques. Il va marquer son sport. C’est certain.
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Michel Vion: “Courchevel guarantees “
a high-quality event
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ichel Vion, what are your thoughts on the first four years of Courchevel’s alpine ski World Cup? You get the impression that this event has always been part of the circuit. In just a short time, this competition has become a classic, unmissable event. The season wouldn’t be complete without it. What are the event’s strengths? From a sporting standpoint, all competition organisers do their very best to provide a great race. When you come to Courchevel, you know that all the rest is going to be top-notch as well: the bib draw, the entertainment, the course preparation, and the accommodations.
For Michel Vion, the Courchevel World Cup is already a classic. ©Photo: Vianney Thibaut / Agence Zoom
What is your view on ski jumping in Courchevel? Firstly, there is the summer Grand Prix, which is a superb event. And then there is the seamless cooperation between the resort and the Club des Sports, which allows for training on the Praz ski jumps. A word on Alexis Pinturault? He is incredibly talented. He has the physique, the technique, and the mental strength. He already has a generous list of accomplishments. The only things he’s missing are the big titles, like those of world champion and Olympic gold medallist. He is going to leave his mark on the sport. There’s no question.
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Le programme DE LA COUPE DU MONDE Toute la journée
Samedi 13 décembre 2014
10 h 30
du samedi
Audi FIS Coupe du Monde féminine Slalom géant, 1re manche sur le Stade Emile-Allais
Village partenaires sur le front de neige dès 9 h
13 h
Dj et animations gratuites Groupe déambulatoire “Rockbox” www.fanfarerockbox.fr Démonstration de voltige aérienne
Exhibition de tennis dans la raquette d’arrivée avec les légendes du Classic Tennis Tour : Mansour Bahrami, Thomas Enqvist, Henri Leconte et Ilie Nastase
13 h 30
Audi FIS Coupe du Monde féminine Slalom géant, 2e manche sur le Stade Emile-Allais
14 h 15
Cérémonie des fleurs et animations dans l’aire d’arrivée
18 h
À la Patinoire du Forum • Podium officiel du slalom géant •T irage au sort des dossards du slalom en présence des compétitrices avec spectacle de tennis (participation de Mansour Bahrami, Thomas Enqvist, Henri Leconte et Ilie Nastase) • Classic Tennis Tour Entrée gratuite, dans la limite des places disponibles
Toute la journée du dimanche Village partenaires sur le front de neige dès 9 h Dj et animations gratuites
Dimanche 14 décembre 2014
10 h 30
Audi FIS Coupe du Monde féminine Slalom, 1re manche sur le Stade Emile-Allais
13 h
Groupes déambulatoires “Rockbox” et “Les ripailles à son” www.fanfarerockbox.fr www.ripailleasons.com
Exhibition de tennis dans la raquette d’arrivée avec les légendes du Classic Tennis Tour : Mansour Bahrami, Thomas Enqvist, Henri Leconte et Ilie Nastase
Démonstration de voltige aérienne
13 h 30
Audi FIS Coupe du Monde féminine Slalom, 2e manche sur le Stade Emile Allais Programme sous réserve de modifications
14 h 15
Podium officiel dans l’aire d’arrivée et animations
Audi FIS Coupe du Monde de Ski Alpin / AUDI FIS SKI WORLD CUP
Saturday 13 December 2014
10:30 AM
Programme All day long Saturday Sponsors’ village located slopeside, starting at 9 AM DJ and free entertainment Roving rock band “Rockbox” www.fanfarerockbox.fr Stunt flying demonstrations
Audi Fis Ski World Cup Giant slalom first run, Emile-Allais slalom course
1:00 PM
Tennis exhibition in the finish area with the legends of the Classic Tennis Tour: Mansour Bahrami, Thomas Enqvist, Henri Leconte and Ilie Nastase.
1:30 PM
Audi Fis Ski World Cup Giant slalom second run, Emile-Allais slalom course
2:15 PM
Flower ceremony and entertainment in the finish area
6:00 PM At the Forum ice rink • Official awards ceremony for the giant slalom • Bib draw for the slalom in the presence of the racers, as well as a tennis exhibition featuring Mansour Bahrami, Thomas Enqvist, Henri Leconte and Ilie Nastase • Classic Tennis Tour Free entry but seats are limited
Sunday 14 December 2014
10:30 AM ©Patrice Mestari
All day long Sunday Sponsors’ village located slopeside, starting at 9 AM DJ and free entertainment Roving musicians “Rockbox” et “Les ripailles à son” www.fanfarerockbox.fr www.ripailleasons.com Stunt flying demonstrations Programme subject to change
Audi Fis Ski World Cup Slalom first run, Emile-Allais slalom course
1:00 PM
Tennis exhibition in the finish area with the legends of the Classic Tennis Tour: Mansour Bahrami, Thomas Enqvist, Henri Leconte and Ilie Nastase.
1:30 PM
Audi Fis Ski World Cup Slalom second run, Emile-Allais slalom course
2:15 PM
Prize giving ceremony and exhibitions, finish area
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EN VEDETTE / IN THE SPOTLIGHT
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Texte : Edward Jay pour YPM Photos : Agence Zoom
Alexis de courchevel Courchevel’s Alexis
Avant de s’inviter à la cour des grands en Coupe du Monde, Alexis Pinturault a d’abord fait ses gammes chez lui à Courchevel, sous les couleurs du Club des Sports. Des premiers pas au pied de l’altiport, devant l’hôtel familial l’Annapurna*****, aux séances à l’autre bout de la terre à Ushuaïa, en passant par les manches avalées sur le stade de slalom de « sa » station, Courchevel Sports Magazine a rencontré les témoins de l’éclosion du jeune prodige. Ils racontent.
Before reaching the top ranks of World Cup skiing, Alexis Pinturault learned the ropes at home in Courchevel, as a member of the Club des Sports. Courchevel Sports Mag met up with some of the people who witnessed the progress of this young prodigy first hand, from his baby steps at the foot of the airfield in front of his family’s hotel, L’Annapurna*****, to training camps in far away places like Ushuaia, and countless runs on the slalom course of his ‘home’ resort.
« A TREIZE ET QUATORZE ans, il n’assurait jamais, prenait des risques. Cela ne pouvait que payer. » JEAN-NOEL MARTIN, entraîneur.
Alexis Pinturault a toujours eu la victoire chevillée au corps. ©Photo : Christophe Pallot / Agence Zoom
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Stage d’été à Ushuaïa. Un moment important pour Alexis (quatrième en partant de la gauche) et tous les jeunes du Club des Sports. ©DR
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uel souvenir gardez-vous d’Alexis Pinturault adolescent ? A la question, posée à Robin Mazzega ou Vincent Mongellaz, ses « potes » du Club des Sports de Courchevel, avec lesquels il a avalé ses premiers piquets, ou aux coaches, Jean-Noël Martin, Sébastien Santon ou Patrick Sandraz, les réponses varient peu et esquissent déjà le profil du champion.
« Dès qu’il était sur les skis, il était heureux », dit Robin Mazzega. « Si on ne disait pas : « C’est midi, on fait une pause », il continuait », assure Sébastien Santon. « Pour beaucoup, ne pas gagner une course n’était pas grave. Lui, on sentait que cela l‘agaçait et il se projetait déjà sur celle d’après », assure Vincent Mongellaz. Du plaisir, du travail et la haine de la défaite : trois traits de caractère fondamentaux qui caractérisent Alexis Pinturault dès son plus jeune âge.
« IL NE SUPPORTAIT PAS DE PERDRE » Ajoutons à cela un zeste de « savoir-faire familial ». « Quand nous jouions au foot l’un contre l’autre l’été en Norvège, il ne supportait pas de perdre, se souvient Claude, le papa, également de la graine de gagneur. Une fois, encore au foot, avec son équipe de Menthon Saint-Bernard, en HauteSavoie, il a marqué contre son camp. Je lui ai fait remarquer que dans ce cas-là, il fallait se rattraper en marquant pour ses couleurs. » Et Alexis, pourtant défenseur, s’exécuta. « Cet ADN de la victoire, c’est surtout celui d’Alexis, corrige l’exigeant papa. Il a cette qualité en lui depuis l’enfance. Elle va lui servir pour les batailles au très haut niveau dans le futur. » Les années ont passé. Il peut paraître simple, aujourd’hui qu’Alexis est médaillé olympique, troisième du classement général de la Coupe du Monde 2013-2014 et semble encore à l’aube d’une des plus fabuleuses carrières du ski mondial, de dire que tout semblait écrit. Pourtant, ceux qui l’ont côtoyé dans ces moments-clés où l’adolescent s’est transformé en espoir avant de devenir un champion, soulignent tous les mêmes traits. Enfant puis adolescent, entre onze et quinze ans, il passait du ballon rond à la belle saison, au ski dès que la neige recouvrait les sommets de la Saulire. Sans oublier, bien entendu, les études, entre le collège les Barrates à Annecy-le-Vieux de septembre à fin novembre, et celui de Bozel jusqu’en avril avant un retour en Haute-Savoie pour la fin d’année.
Alexis trace sa route. Vif. Déterminé. Rageur. « A partir des cadets, nous n’avons plus pu le suivre. Il s’est envolé », se rappelle Vincent Mongellaz. « Il a explosé quand il a atteint sa maturité physique, pendant ses années au lycée », ajoute Robin Mazzega. A seize ans, il franchit un palier en devenant le meilleur de sa catégorie d’âge ce qui n’était pas le cas jusque-là.
Alexis Pinturault en 2002 à Megève lors du Coq d’or. Il termine troisième du parallèle. ©DR
« Il y avait d’abord l’école, coupe Claude Pinturault. C’est la base de tout pour la construction d’un être humain. Ensuite, il y avait le foot et le ski, mais aussi le judo, le tennis ou encore l’escrime. »
« A treize et quatorze ans, il était capable d’avoir un ski très propre avec beaucoup de flexion de cheville, de l’engagement et des lignes très affirmées, décrypte Jean-Noël Martin. Il n’assurait jamais, prenait des risques. Cela ne pouvait que payer. » Il touche les dividendes en or massif de son travail et de son talent lors des Mondiaux Juniors 2009, en devenant Champion du Monde de slalom à quelques jours de ses dix-huit ans devant Marcel Hirscher.
« Dans tous les sports, il était fort, rapide et meilleur que les autres, notamment grâce à de grosses facilités d’endurance », se remémore Robin Mazzega. « Il y avait même un moment où il était tellement orienté foot qu’on se demandait si nous n’allions pas le perdre pour le ski », rappelle Patrick Sandraz.
« C’est à partir de ce moment-là que j’ai clairement envisagé mon avenir dans le ski », dit régulièrement le prodige. Alexis de Courchevel change de dimension et fait tout plus vite que les autres : vainqueur de la Coupe d’Europe (2010-2011), Champion du Monde Juniors à nouveau en 2011, avec en prime, le bac scientifique (avec mention) décroché en 2010.
Sandraz, surnommé Z, fort de trente-cinq ans d’expérience au Club des Sports, allait parfois à la rencontre de Claude pour évoquer ce fiston si doué. Accompagné de Jean-Noël Martin, ils évoquaient les qualités du skieur, « vraiment doué et le plus polyvalent de tout le groupe ». Ils craignaient qu’il ne s’éparpillât ou pire, qu’il n’abandonnât carrément la glisse. Pour eux, Alexis devait prendre la direction d’Albertville et de son pôle « ski ». « Parfois, je me disais que si, avec lui, je n’y arrivais pas, je changerais de métier ! », rigole Jean-Noël Martin, convaincu par les qualités intrinsèques du gamin.
Premiers sauts. Bien avant d’affronter la Streif. ©Photo : Club des Sports de Courchevel
Les années ont passé et Jean-Noël Martin décrypte cette accélération soudaine à l’approche de la majorité : « Quand il était plus jeune, son gabarit le mettait en retrait par rapport à ses rivaux. Aussi, il a toujours eu envie d’aller chercher ses adversaires. Grignoter son retard lui a aiguisé l’appétit. Ensuite, quand son physique a été au niveau des autres, il a toujours gardé le même état d’esprit. »
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Ski en famille sur les pistes de Courchevel. ©DR
Réussir en s’en donnant les moyens. Joli challenge. « Il arrivait toujours le premier sur le tracé et en partait le dernier. Ce petit plus accompli chaque jour lui permet d’être celui qu’il est aujourd’hui », sourit Robin Mazzega. « Il était appliqué et sérieux », note Claude Pinturault. « Il n’avait pas encore le chrono dans la tête mais le goût de la performance ancré en lui », martèle Patrick Sandraz. « Doué mais grand bosseur », disent ceux qui ont accompagné sa montée en puissance. Champion à tout prix ? « Je n’ai jamais vu de posters dans sa chambre », sourit Claude Pinturault. « Il voulait surtout faire sa trace à lui, sans ressembler à quelqu’un d’autre », résume Vincent Mongellaz. Être simplement Alexis Pinturault, un gamin de Courchevel qui, chaque jour, se rapproche des sommets.
Quand Alexis raconte ses débuts « C’est mon père qui m’a mis sur les skis. Je me souviens des chaussures, sanglées sur des patinettes et ma mère qui me faisait skier devant l’Annapurna, l’hôtel familial. J’avais de la chance car il y avait un téléski devant l’hôtel. Les premiers souvenirs forts, c’est à sept ou huit ans avec le Club. Je skiais avec Vincent Mongellaz. Notre but, c’était d’être les derniers de la file... pour pouvoir sauter les bosses sur les bords de la piste. J’ai toujours aimé le sport. J’ai joué aussi au foot jusqu’en cadet. L’esprit qui régnait au Club me plaisait. Tous les entraîneurs qui m’ont formé et m’ont permis de devenir le skieur que je suis, comme Sébastien Santon ou Jean-Noël Martin, ont compté. C’était le temps des copains... À l’époque, je faisais du ski pour rigoler. Le but était de faire du sport, de m’amuser. La compétition passait après. Avec les premiers Critériums régionaux, en minimes, c’est devenu plus sérieux. Malgré mon petit gabarit, j’ai gagné deux courses et cela m’a permis d’être sélectionné pour la Topolino, l’une des épreuves les plus relevées pour les jeunes. Même si je faisais du sport par plaisir, il y avait toujours dans le fond de ma tête l’envie de devenir sportif professionnel. Quel que soit le sport. C’est quelque chose qu’on a dans le sang et pour lequel on a des facilités dans la famille. Mon père avait joué au volley-ball au niveau national. » Championnats du Monde juniors aux Houches en 2010. Lors du Super-G il termine 41ème ©Photo : Francis Bompard / Agence Zoom Passage de témoin. Frédéric Covili, grand géantiste français, récompense le futur champion. ©DR
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Courchevel’s
Alexis demonstrated a committed skiing style even as a youngster. ©DR
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hat is your memory of Alexis Pinturault as a teenager? Whether you ask his Club des Sports buddies, Robin Mazzega and Vincent Mongellaz, with whom he skied his first gates, or his coaches, Jean-Noël Martin, Sébastien Santon and Patrick Sandraz, the answers to the question are similar and hint that he was already a champion in the making. “As long as he was on skis, he was happy,“ says Robin Mazzega. “If we didn’t say, ‘It’s noon, time for a break,’ he would keep skiing,“ adds Sébastien Santon. “For a lot of racers, if they didn’t win, it wasn’t a big deal. But for Alexis, we could tell that it annoyed him. He would already be thinking ahead to the next race,“ says Vincent Mongellaz.
Enjoyment, hard work, and hating to lose: these are the three essential traits that have characterised Alexis Pinturault ever since he was a youngster. There is also a bit of family tradition that comes into play. “When we used to play football against each other in the summer in Norway, he hated to lose,“ remembers his father Claude, who also has a strong competitive spirit. And Alexis, even though he played defence, would do everything it took to win. Years have passed. Now that Alexis has won an Olympic medal, placed third in the 2013-2014 overall World Cup ranking, and appears to be at the onset of a fabulous international ski racing career, it can seem obvious that all of this was spelled out in advance. As a child and a teenager, from the age of 11 to 15, he played football in the off-season and skied as soon as the snow covered the summits of Saulire. And of course let’s not forget school. When he was in secondary school, he would spend the first part of the year, from September to late November, at Collège Les Barrates in Annecy-le-Vieux, and then continue his studies at Collège Bozel until April, before finishing up the year back in Haute-Savoie. Alexis Pinturault is a natural born competitor. ©DR
“School came first,“ says Claude Pinturault. “It’s the foundation of everything on the road to adulthood. Then there was football and skiing, but also judo, tennis, and fencing.“ “In every sport, he was strong, fast, and better than the others, notably thanks to his excellent endurance,“ remembers Robin Mazzega. Alexis has made his way in the world, with vivacity, determination, and a fighting spirit. At age 16, he took his skiing to the next level, becoming the top racer in his age group for the first time ever. He reaped the rewards of his hard work and talent at the Junior World Championships in 2009, beating out Marcel Hirscher to become slalom world champion just a couple of days before his 18th birthday. “It was at that moment that I clearly began to envision my future in skiing,“ the prodigy often says. Courchevel’s Alexis Pinturault took things to the next dimension and did everything faster than everyone else: he topped the overall rankings for the European Cup (2010-2011), was Junior World Champion again in 2011, and obtained his science-track secondary school diploma, with honours. “He has always wanted to go his own way, and be himself,“ says Vincent Mongellaz. He is simply Alexis Pinturault, the kid from Courchevel, who gets closer to the pinnacle of his dreams with every passing day.
How Alexis got his start “My father was the one who first put me on skis. I remember my parents strapping tiny kiddie skis onto my boots, and my mom taking me skiing in front of the Annapurna, our family’s hotel. I was lucky because there was a T-bar lift right in front of the hotel. My earliest real memories are from skiing with the ski club when I was seven or eight years old. I really liked the spirit of the Club des Sports. All the coaches, including Sébastien Santon and Jean-Noël Martin, who taught me and helped me become the skier that I am, they all played a part. It was all about being with my friends. Things got more serious at my first regional ‘Critérium’ competitions, when I reached the U16 age group. I won two races even though I was pretty small, and that led me to be chosen for the Topolino, one of the top competitions for juniors. Even though I played sports for fun, in the back of my mind I always wanted to be a professional athlete.“
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Portfolio
Portfolio
Texte : recueilli par Céline Combier / YPM Photos : Michel Cottin / Agence Zoom et collections personnelles
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Jean Blanc
Ils ont écrit
l’histoire Skiers who’ve made history Alexis Pinturault est le premier médaillé olympique de Courchevel. Mais depuis l’origine de la station, des hommes et des femmes ont porté ses couleurs sur les pistes de ski alpin du monde entier. Pour Courchevel Sports Magazine, ils ont ouvert l’armoire aux souvenirs. Alexis Pinturault is the first Olympic medallist in the history of Courchevel. But ever since the establishment of the resort, men and women have been representing Courchevel on alpine ski runs all over the world. Here, they share their memories with Courchevel Sports Magazine.
Jean Blanc (à droite) en bas de la piste de la Loze, lors de sa dernière sortie de ski. Il a alors 89 ans.
Jeux Olympiques de Saint-Moritz 1948
Né au Praz, Jean Blanc est un enfant du pays. Il a fait partie des pionniers de la station et son nom est lié à l’histoire de Courchevel. Membre de l’Équipe de France de l’après-guerre, il est en 1946 le premier Français à vaincre la terrible descente du Lauberhorn à Wengen. Son destin semblait tracé, olympique et doré, avec les Jeux de Saint-Moritz comme objectif. Il était le favori de la descente mais, la veille de la course, il se fracture la jambe et achève ainsi sa carrière internationale. C’est Henri Oreiller, son compatriote, qui remporte l’épreuve olympique.
French alpine ski team member from 1941 to 1952 1948 Saint-Moritz Olympic Games
The name Jean Blanc is closely linked to the history of Courchevel. He was a member of the French ski team in the post-war years, and the first Frenchman to win the Lauberhorn downhill in Wengen.
93 ans. Né le 5 juin 1921 Age 93. Born on 5 June 1921
Pour Jean Blanc (ci-dessous, à droite), les années 40 sont celles de l’Équipe de France où il côtoiera notamment Henri Oreiller (à gauche) et James Couttet (au centre).
Équipe de France de ski alpin de 1941 à 1952
Portfolio
GASTON Équipe de France de ski alpin de 1959 à 1965 PERROT Jeux Olympiques d’Innsbrück 1964
76 ans. Né le 10 avril 1938 Age 76. Born on 10 April 1938
« J’ai joué de malchance durant ma carrière et été victime de nombreux accidents. De cette époque, j’ai conservé ce pull, remis aux différents membres de l’Équipe de France. Mon plus grand souvenir reste ma victoire en descente du Grand Prix de Morzine, en janvier 1959. Je l’avais emporté avec trois secondes d’avance sur Jean Vuarnet, qui skiait chez lui. Le même qui, en 1960, deviendra Champion Olympique de descente à Squaw Valley. Quelques mois après Morzine, j’avais dû renoncer aux JO après m’être écrasé l’épaule... » “My greatest memory is winning the downhill at the Morzine Grand Prix in 1959. I won with a three second lead over Jean Vuarnet, who would go on to become an Olympic champion in Squaw Valley in 1960“
French alpine ski team member from 1959 to 1965 1964 Innsbruck Olympic Games
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Robert Équipe de France de ski alpin Fougerouse de 1960 à 1962 74 ans. Né le 22 novembre 1940 Age 74. Born on 22 November 1940 « Dans les années 60, être sélectionné en Équipe de France signifiait porter le pull bleu de l’EHM, aujourd’hui devenue l’EMHM, l’École Militaire de Haute Montagne. Nous le mettions à chaque course, sous notre anorak, avec notre casque bleu ou blanc. Ce pull me rappelle beaucoup de bons moments, comme le Grand Prix de Chamonix, la course sur laquelle j’ai le mieux skié. C’était un équivalent de Coupe du Monde. À l’époque, la Verte des Houches faisait peur à tout le monde. Tu te loupais à l’entrée du goulet, et hop, c’était terminé… » “In the 1960s, being on the French team meant wearing the blue jumper of the EHM, nowadays known as the EMHM, the French high mountain military training school. We would wear the jumper under our ski jackets, with a white or blue helmet…“
French alpine ski team from 1960 to 1962
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Portfolio
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Bernard Équipe de France de ski alpin de 1969 à 1973 Charvin Jeux Olympiques de Sapporo 1972
67 ans. Né le 28 septembre 1947 Age 67. Born on 28 September 1947
« C’est avec ce casque que j’ai couru la descente des Jeux Olympiques de Sapporo en 1972. L’événement m’avait beaucoup marqué. La sensation de skier face à la mer était nouvelle. Je me souviens d’une neige gelée le matin puis ‘soupe’ dès le milieu de matinée. J’avais plutôt aimé le tracé mais je m’étais malheureusement loupé sur la bosse que vous voyez sur la photo derrière moi. A l’époque, je skiais avec les Rossignol Roc 550 de 2,18 m et des chaussures à crochets. Pour les rigidifier, nous égratignions le cuir avant de les recouvrir de colle Araldite et de fibre de verre… » “This is the helmet I wore for the downhill at the 1972 Sapporo Olympic Games. I liked the course, but unfortunately I made a mistake on the bump that you can see in the photo behind me.“
8e de la Coupe du Monde de Megève en 1972 en descente
French alpine ski team member from 1969 to 1973 1972 Sapporo Olympic Games 8th in the downhill at the 1972 Megève World Cup
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Portfolio
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Claude Équipe de France de ski alpin à 1976 Perrot 3dede la1972 Coupe du Monde de Wengen en 1973 en slalom e
63 ans. Né le 10 mai 1951 Age 63. Born on 10 May 1951
« Wengen, 1973. Une belle journée, une sacrée course aussi. Dès mon arrivée, je me suis senti bien. Aux entraînements, j’avais skié facile et le tracé me convenait parfaitement. Wengen ne ressemble à aucune autre piste. On passe au milieu des granges, c’est très typique. Ce jour-là, il faisait grand beau. Mon dossard, le numéro 37, était plutôt mauvais. Malgré tout, je termine troisième du slalom en jouant presque à armes égales avec le vainqueur, l’Allemand Christian Neurether. Aujourd’hui, c’est au tour de son fils Félix de briller sur le circuit. » “Wengen, 1973. It was a beautiful day, and a hell of a course as well. My bib, number 37, wasn’t a very good draw. But in spite of that, I finished third in the slalom and I was just a hair behind the winner, Christian Neurether.“
5e de la Coupe du Monde de Heanvenly Valley en 1973 en géant 15e des Championnats du Monde de St Moritz en 1974 en géant
French alpine ski team member from 1972 to 1976 3rd in slalom at the 1973 Wengen World Cup
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Portfolio
Patrice Équipe de France de ski alpin à 1978 Antonioli 12dede1975 la Coupe du Monde de Garmisch-Partenkirschen en 1976 e
59 ans. Né le 13 janvier 1955 Age 59. Born on 13 January 1955
« J’ai eu la chance de courir quelques belles Coupes du Monde durant mes années en Équipe de France. Deux m’ont particulièrement marqué : Kitzbühel bien sûr, mais aussi Garmisch. C’était en 1976, le deuxième slalom de ma carrière. Les entraînements avaient lieu sur la piste de réception du tremplin de saut et il fallait remonter à pied pour rejoindre le départ ! J’avais bien skié ce jour-là, et terminé 12e. Le vainqueur ? Ingemar Stenmark, évidemment, avec son style si caractéristique, tout en glisse. Il donnait l’impression de ne jamais forcer et pourtant, qu’est ce que ça avançait ! » “I have great memories of my second slalom in Garmisch in 1976. The training runs were held on the slope below the ski jump and you had to hike up by foot to get to the start! I finished 12th.“
en slalom
French alpine ski team member from 1975 to 1978 12th in slalom at the 1976 Garmisch-Partenkirchen World Cup
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Portfolio
Alain Équipe de France de ski alpin à 1982 Navillod 15deaux1974 Jeux Olympiques d’Innsbrück en 1976 en géant e
59 ans. Né le 16 août 1955 Age 59. Born on 16 August 1955
« Sur cette photo, je participe à mes derniers Championnats du Monde, en géant à Schladming. Cette année-là, Patrick Lamotte et Gilles Mazzega sont à mes côtés et Michel Vion remporte le combiné. Après une bonne première manche, je suis le seul Français en seconde. Sous les yeux de Jean Béranger, notre chef d’équipe, je skie proprement, sans prendre de risque… Et ça passe, je termine 9e ! Cela reste l’un de mes plus grands moments avec les JO d’Innsbruck, cette fameuse course manquée après avoir évité de justesse un gardien de porte resté sur la piste. »
Alain Navillod a skié durant sa carrière pour le club de Tignes. Il est installé à Courchevel depuis 20 ans. “In this photo I was competing at my last World Championships, in the giant slalom in Schladming. After a good first run, I was the only French skier in the second run. I skied cleanly, without taking risks. And it worked, I finished ninth!“
9 aux Championnats du Monde de SCHLADMING en géant e
French alpine ski team member from 1974 to 1982 9th at the Schladming World Championships in giant slalom
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Patrick Équipe de France de ski alpin à 1987 Lamotte 7dede la1976 Coupe du Monde de Morzine en 1982 en géant e
56 ans. Né le 12 janvier 1958 Age 56. Born on 12 January 1958
« Dès mon adolescence, mes parents avaient pris l’habitude de conserver toutes les coupures de presse me concernant. En 1982, je réalise ma plus belle course, une septième place en Coupe du Monde à Morzine en géant, assez loin derrière la légende Ingemar Stenmark. Cette même année, je fais la Une des magazines Montagnes et Ski Français. Quelle époque ! C’est à peu près tout ce qu’il me reste de mon passé de skieur, avec mes coupes. Je ressors ce dossier de temps en temps, notamment pour partager cette période de ma vie avec ma fille, élève en ski-études. » “In 1982 I had my best race ever, when I finished seventh in the giant slalom at the Morzine World Cup, well behind the legendary Ingemar Stenmark. That same year I was on the cover of the magazines Montagnes and Ski Français. Those were the days!“
French alpine ski team member from 1976 to 1987 7th in giant slalom at the 1982 Morzine World Cup
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Portfolio
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Catherine Équipe de France de ski alpin à 1993 Chedal 6dedes1984 Championnats du Monde de Vail en 1989 en géant e
46 ans. Née le 14 juin 1968 Age 46. Born on 14 June 1968 « Cette médaille est celle de ma première victoire en Coupe d’Europe en 1987 à Igls. Grâce à elle, j’avais décroché ma qualification pour les JO de Calgary. C’est une des rares fois de ma carrière où je me souviens avoir très bien skié, avec les Championnats de France de 1990 à Tignes. J’avais réussi à me mettre dans ma bulle. Dès le départ, j’ai su que ce serait bon. Le tracé était assez engagé, il était très compliqué de parvenir à s’arrêter dans la raquette d’arrivée. Gagner en Autriche, devant les Autrichiennes, à 19 ans… Cela reste aujourd’hui encore un très joli souvenir. » “This is the medal from my first European Cup win, in Igls in 1987. It was one of the few times in my career when I remember having skied really well. I was able to remain in my own little bubble of concentration. Right from the start, I knew that it would be a good run.“
2e de la Coupe du Monde de Las Lenas en 1989 en super-G Jeux Olympiques de Calgary 1988 et Albertville 1992 French alpine ski team member from 1984 to 1993 6th in giant slalom at the 1989 Vail World Championships 2nd in super-G at the 1989 Las Lenas World Cup 1992 ALBERTVILLE OLYMPIC GAMES
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FR / GB
Portfolio
Texte : Photos :
Freddy Rech 34 ans. Né le 7 février 1980 Age 34. Born on 7 February 1980
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Équipe de France de ski alpin de 1999 à 2006
Champion du Monde junior en 1998 5e de la Coupe du Monde de Kranjska Gora en 2004 en géant French alpine ski team member from 1999 to 2006 Junior world champion in 1998 5th in giant slalom at the 2004 Kranjska Gora World Cup
« Kranjska Gora reste l’un des plus beaux souvenirs de ma carrière. C’est sur ce tracé que j’ai réalisé ma meilleure performance en Coupe du Monde en 2004 en géant(1). Parallèlement à la course, je garde une belle rencontre en mémoire. J’avais eu la chance d’échanger longuement avec Bode Miller dans la cabane de départ. Nous avions parlé ski, évolution du matériel, jeunes qui commençaient à percer. Aujourd’hui encore, Bode a la réputation d’être très auto-centré. Ce jour-là, j’ai découvert un champion ouvert, intéressé par ce qui l’entourait. Quelques minutes après notre conversation, il remportait la course. » “Kranjska Gora remains one of the greatest moments of my racing career. Aside from my fifth place finish, I remember really enjoying meeting Bode Miller in the start house. I discovered that he was a champion skier who was very open and interested in others. Just a few minutes later, he won the race.“
(1) Freddy Rech pose ici avec le dossard 33 qu’il portait à Kranjska Gora en 2005. Il avait alors abandonné.
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JEUX OLYMPIQUES /OLYMPIC GAMES
JEUX OLYMPIQUES / OLYMPIC GAMES
Texte : recueilli par Yves Perret et Céline Combier / YPM Photos : DR
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Courchevellois
À Sochi Five Courchevel athletes at Sochi
Cinq sociétaires du Club des Sports de Courchevel représentaient la France aux Jeux Olympiques de Sochi. Par le texte et l’image, ils ouvrent l’album aux souvenirs.
Five members of the Courchevel Club des Sports represented France at the Sochi Olympic Games. With text and images, they share their memories of the experience.
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JEUX OLYMPIQUES / OLYMPIC GAMES
JEUX OLYMPIQUES / OLYMPIC GAMES
Alexis Pinturault
Ski alpin
3e en géant, abandon en super-combiné et en slalom
Alpine skiing
3rd in giant slalom, skied out in super combined and slalom « Des Jeux Olympiques, je retiens surtout ma médaille. Sinon, c’est un ensemble de souvenirs, la découverte d’un événement, d’une belle compétition qui donne envie d’y retourner. Une chose m’a frappé : la chance qu’ont les fondeurs sur le podium du 50 kilomètres, la dernière compétition des Jeux, de recevoir leurs médailles dans le stade de la cérémonie de clôture. 30 à 40 000 personnes les acclament, juste avant que la dernière fête ne commence. Cela doit être énorme. » “What stands out for me most from the Olympics is winning my medal. Otherwise, I have a variety of memories: of discovering the event, of a great competition that makes you want to go back. One thing that struck me was how lucky the medallists were for the 50 km cross-country ski event. It was the last event at the Games, so they received their medals at the stadium during the closing ceremony. There were 30 or 40 thousand people cheering for them, just before the final festivities began. It must have been incredible for them!“
Anne Sophie Barthet Ski alpin
18e en slalom, 14e en géant
Alpine skiing 18th in slalom, 14th in giant slalom
« Sochi a été une expérience incroyable. Au village, nous étions hébergés de façon assez sommaire, ce qui a vite créé un ‘esprit bleu’ très fort. Pour regarder les épreuves, les athlètes de toutes les disciplines se retrouvaient devant l’écran géant. Imaginez un bobeur commentant le biathlon… C’était énorme ! Je garde un grand souvenir de la retransmission du ski cross, avec le triplé français(1). L’ambiance était tellement folle que j’en ai fait une vidéo ! A côté de ça, sur le plan sportif, j’ai fait ce que j’ai pu. Les conditions météo étaient exécrables. Pour moi, c’était compliqué. » (1) Jean-Frédéric Chapuis, Arnaud Bovolenta et Jonathan Midol ont terminé 1er, 2e et 3e du ski cross.
“Sochi was an incredible experience. The accommodations at the Olympic village were pretty basic, but that quickly created a strong team spirit amongst the French athletes. Athletes from all different sports gathered around the big screen TV to watch the events. Imagine a bobsledder commenting on biathlon; it was awesome! I have great memories of the broadcast of the ski cross, with the all-French podium (1). The atmosphere was so crazy that I took a video! Otherwise, in terms of athletic performance, I did what I could. The weather was awful. For me personally, things were complicated.“ (1) Jean-Frédéric Chapuis, Arnaud Bovolenta and Jonathan Midol finished first, second and third in the ski cross.
Léa Lemare SAUT À SKI
SKI JUMPING
20e
20th IN SKI JUMPING « C’était magique. Totalement fou. J’avais l’impression d’être dans un autre monde, simplement peuplé de sportifs. Il y a des masseurs, des acupuncteurs. Tout est fait pour notre confort et on a l’impression d’être chouchoutés en permanence dans un petit univers de rêve. Participer au premier concours féminin de l’histoire des Jeux Olympiques est un honneur. C’était une belle épreuve, sur un tremplin et des infrastructures magnifiques. » «It was magical. Totally wild. I felt like I was in another world, one that was populated entirely by athletes. There were massage therapists and acupuncturists on hand. Everything was done with our comfort in mind, and I felt like I was being constantly pampered in this perfect little world. Participating in the first ever women’s Olympic ski jumping competition was an honour. It was a beautiful event, with a magnificent ski jump and venue.“
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JEUX OLYMPIQUES / OLYMPIC GAMES
« Participer aux Jeux, c’est tellement grand que l’on ne réalise pas vraiment. C’est un accomplissement, on pense à la famille, à ceux qui vous ont permis d’être là. Les compétiteurs sont les mêmes mais lorsque l’on voit les anneaux sur la glace et sur les barrières, la sensation est très spéciale. J’ai aimé cette ambiance, l’esprit d’équipe, avec toutes les disciplines. J’ai vibré pour le ski cross, pour Martin Fourcade, pour Ophélie David… »
Lloyd Jones
Patinage artistique 15e en danse sur glace
Figure skating 15th in ice dancing
“Participating in the Olympics is so big that it seems unreal. It’s an accomplishment. You think about your family, about the people who helped you get there. The competitors are the same, but when you see the Olympic rings on the ice and the sides of the rink, it’s a very special feeling. I loved the atmosphere, and the team spirit amongst athletes from different sports. I was totally captivated by Martin Fourcade and Ophélie David…“
« Ces Jeux étaient une première pour moi. Une expérience incroyable. Je garde un souvenir particulièrement fort du moment où je suis entré sur la glace pour m’échauffer juste avant la compétition. Tout à coup j’ai réalisé que ‘ça y’est, j’y étais’… C’est devenu totalement dingue. Une atmosphère comme je n’en avais jamais connue. La patinoire était immense, pleine à craquer et le public gonflé à bloc, d’autant plus que les Russes patinaient dans notre groupe. Sur la glace, j’ai pris un plaisir fou. Curieusement, la pression s’est effacée. Je me suis senti incroyablement bien. »
Pernelle Caron
Patinage artistique
15e en danse sur glace
Figure skating 15th in ice dancing
“The Games were a first for me. It was an amazing experience. I have an especially distinct memory of the moment when I stepped onto the ice to warm up just before the competition. All of a sudden I realized, ‘Here we go, I’m here.’ It was totally nuts. I had never experienced an atmosphere like that. The rink was immense, the stands were packed, and the spectators were totally revved up, even more so since the Russians were skating in our group. I had the time of my life on the ice. Oddly, the pressure evaporated. I felt amazingly good.“
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JUGEND CUP
Texte : Gérardine Richard pour YPM Photos : Club des Sports de Courchevel
JUGEND CUP
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Courchevel a déjà remporté neuf fois la Jugend Cup.
La passe
DE trois de Courchevel Courchevel’s hat trick
La Jugend Cup fêtera son 50ème anniversaire l’an prochain. C’est l’une des plus anciennes courses internationales pour les catégories U10, U12 et U14. Avec elle, le ski n’est pas qu’un sport individuel car chaque skieur apporte sa pierre au classement par équipes. Pour le Club des Sports de Courchevel, c’est un moment important. Au cours des trois dernières années, il s’est imposé.
The Jugend Cup will celebrate its 50th anniversary next year. This is one of the oldest international competitions for the U10, U12 and U14 age groups. At this event, skiing is not an individual sport: each skier must contribute to his or her team’s ranking. For the Courchevel Club des Sports, this is an important moment. The club has dominated the event for the past three years.
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JUGEND CUP
« C’est incroyable de voir l’émulation qu’il y a entre tous les jeunes du club durant les courses. »
JUGEND CUP
En avril, Courchevel tentera d’égaler Schruns en remportant sa quatrième victoire d’affilée.
T
out commence en Italie il y a plus de cinquante ans. Gian Mauro Nova, un avocat italien, souhaite rassembler des clubs européens de ski le temps d’une course, afin que les enfants se mesurent les uns aux autres. Quelques coups de fil plus tard, naît en 1966 la première Jugend Cup, à l’époque appelée « jeux d’hiver des jeunes », à laquelle participent cinq clubs. Aujourd’hui encore, ce club des cinq, Madesimo (Italie), Courchevel (France), Saas Fee (Suisse), Oberstdorf (Allemagne) et Schruns (Autriche), perpétue d’année en année la tradition. Les meilleurs jeunes skieurs de ces stations de renom se retrouvent chaque mois d’avril, skis aux pieds. L’honneur de leur club en jeu.
Celui qui remporte la compétition trois années de suite conserve le trophée. Depuis 2013, c’est Courchevel qui a réussi cette performance que seuls jusque-là les Autrichiens de Schruns avaient réussi de 1980 à 82, puis de 1993 à 95(1). La Jugend Cup a une légitimité et des références car nombre de skieurs de haut niveau y ont posé leurs spatules. Michel Raffin, président du Club des Sports de Courchevel, se souvient « qu’Alexis Pinturault y a terminé troisième en 2006 à Madesimo ». D’autres comme Sébastien Amiez, Franck Piccard, renforts de luxe de Courchevel le temps d’une course, ou Anita Wachter, y ont brillé dans ce demi-siècle de ski et de bonne humeur. Choisis en fin de saison par leurs coaches, les enfants s’entraînent dur tout l’hiver afin de faire partie des sélectionnés pour la Jugend Cup et de se mesurer à la concurrence internationale. « C’est incroyable de voir l’émulation qu’il y a entre tous les jeunes du club durant les courses. Lorsqu’une catégorie est au départ, l’autre est présente tout au long du stade afin de l’encourager. Ils prennent conscience qu’ils jouent pour le groupe et cela crée une superbe ambiance », poursuit Michel Raffin. Durant quatre jours, les jeunes skieurs découvrent les joies de la compétition internationale, façon Jeux Olympiques, avec un défilé des « nations » en ouverture, avec banderoles, porte-drapeaux et hymnes... Tout un cérémonial qui précède deux jours de courses, d’abord un slalom, puis un géant le lendemain. Signe de la richesse de la pépinière au fil des années, le succès courchevellois de 2014 était le neuvième après 1967, 1983, 1987, 1988, 1990, 1997, 2012 et 2013. La compétition, dont l’organisation tourne chaque année de station en station, sera de retour en France en 2017. En attendant, la belle équipe prendra l’an prochain la direction de Schruns, bien décidée à égaler la station autrichienne, la seule, jusque-là, à avoir remporté le fameux trophée à quatre reprises. Les jeunes skieurs s’entraînent tout au long de l’hiver afin d’être sélectionnés. Ici Cédric Pinturault.
(1)
Schruns avait même remporté l’édition suivante en 1996.
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JUGEND CUP Jean Christophe Vidoni, Guillaume Bellin, Patrick Sandraz, Michel Raffin, Sébastien Santon, Norman Blanc, Boris Melquiot and Philippe Mugnier (from left to right) celebrate the third victory of the Courchevel Club des Sports.
Courchevel’s
hat trick
I
t all began in Italy more than 50 years ago. Gian Mauro Nova, an Italian lawyer, wanted to bring together the European ski clubs for a youth event, so that the children could compete against each other. After a couple of telephone calls, the first Jugend Cup (known back then as the ‘Youth Winter Games’) was created in 1966. Five clubs participated in the event. Today, these five clubs, which include Madesimo (Italy), Courchevel (France), Saas Fee (Switzerland), Oberstdorf (Germany) and Schruns (Austria), carry on this tradition every year. The best young skiers from these famous ski areas meet every April for the competition, determined to defend their clubs’ honour.
The team that wins the competition for three years in a row gets to keep the trophy. Courchevel has been on a threeyear winning streak since 2012, a feat that had only been accomplished by the Austrians from Schruns, who won the event from 1980 through 1982 and again from 1993 through 1995 (1). The young skiers train hard all winter long in order to be selected by their coaches to compete at the Jugend Cup at the end of the season, where they get the opportunity to test themselves against the international competition. “It’s amazing to see the team spirit amongst all of the youngsters from the club during the races. When one age group is racing, the other group spreads out alongside the whole course to encourage their teammates. They realise that they are racing for the whole team and that creates a great atmosphere,“ explains Courchevel Club des Sports President Michel Raffin. Over four days, the young skiers discover the excitement of Olympic-style international competition, with an opening ceremony ‘parade of nations’ that features banners, flag bearers, and anthems. The ceremony precedes two days of racing, with a slalom race on the first day and a GS race on the second day. (1)
Schruns even won the following year as well, in 1996.
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Alexis Pinturault a intégré la prestigieuse équipe World Cup Rebels dont font partie notamment Ted Ligety et Bode Miller.
Le matériel tient une place déterminante dans la performance. Les skieurs passent du temps à tester, modifier et bichonner leurs skis. Le même ski ne convient pas à tous. Il faut trouver la combinaison parfaite, comme le souligne Alexis Pinturault : « C’est le package ski/plaques/ chaussures qui compte. Avec des chaussures mal réglées, on ne peut pas être performant. » Dès le printemps, chaque athlète teste une trentaine de modèles différents. « Nous faisons des chronos dans tous types de conditions pour déterminer les paires les plus rapides, explique Taïna Barioz. Les sensations entrent aussi en compte. Si deux paires se valent, il nous arrive de regarder la vidéo pour voir comment elles se comportent ». Le modèle choisi est décliné en plusieurs possibilités (plaques, affûtage, souplesse…) et testé à nouveau pour déterminer la meilleure combinaison. Pour les compétitions, il reste entre un et cinq modèles par discipline en fonction des conditions de neige et des profils de piste.
alliance La Courchevelloise Taïna Barioz a également rejoint Head au printemps dernier.
Texte : Méryll Boulangeat pour YPM Photos : Agence Zoom
DE SKIS
La belle A superb partnership
MATÉRIEL / EQUIPMENT
Histoire
Depuis huit ans, Head, la marque autrichienne, équipe le Club des Sports. Cette année, le partenariat monte encore en puissance puisque Alexis Pinturault, Anne-Sophie Barthet et Taïna Barioz Portent également les couleurs de la marque.
For the past eight years, the Austrian brand Head has provided equipment to the Club des Sports. This year, the partnership has been further strengthened, since Alexis Pinturault and Taïna Barioz are now also part of the brand’s team.
C
’est une histoire de cœur qui a commencé il y a huit ans entre une grande marque de sport et une station de ski renommée.
Johan Eliasch est le patron de Head. Après avoir parcouru les stations du monde entier, il a choisi Courchevel, sa préférée, pour, l’hiver, planter ses bâtons et se ressourcer. Féru de ski et de compétition, il a sollicité le Club des Sports. « Il souhaitait se rapprocher de la station via les jeunes skieurs, explique Bruno Tuaire, le directeur du Club des Sports de Courchevel. Head équipe les skieurs du club dans toutes les catégories, des U8 (7 ans) jusqu’aux skieurs de Coupe d’Europe. En avril, Sébastien Santon, le responsable des entraîneurs du Club des Sports, répertorie les besoins en ski puis je passe commande auprès de Head. » Début juillet, il se rend en Autriche, au siège social, avec un ou deux autres entraîneurs. Un voyage qui allie l’utile à l’agréable pour ces coaches privilégiés : « Cela nous permet de voir comment sont préparés les skis des coureurs de Coupe du Monde. Notre interlocuteur direct est Rainer Salzgeber, un ancien grand champion autrichien, le responsable du service course. Il s’occupe du Club des Sports de Courchevel comme des grands champions. »
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Une relation particulière, dont se félicite Bruno Tuaire : « Nous sommes le seul club français à avoir un lien direct avec la maison mère ». C’est loin de l’Autriche, sur les neiges savoyardes, que les enfants de Courchevel ont la chance de côtoyer Johan Eliasch, le Monsieur Ski du cirque blanc : « C’est un passionné, commente Sébastien Santon. Il débarque sur le stade, fait une dizaine de passages, teste les skis. » Depuis le printemps dernier, le partenariat s’affiche au plus haut niveau. Les trois coureurs de Coupe du Monde issus du Club des Sports évoluent skis Head aux pieds. Après Anne-Sophie Barthet, Taïna Barioz et Alexis Pinturault ont rejoint la prestigieuse marque autrichienne aux côtés des grands noms du ski comme Ted Ligety ou Lindsey Vonn. Alexis fait même partie du team World Cup Rebels, équipe composée des têtes d’affiche de la marque. « Chez Head, l’ambiance est détendue ! confie Anne-Sophie Barthet, équipée par la marque depuis quatre ans. Mais il y a une vraie notion de professionnalisme. Entre la prise de décision et l’application de celle-ci, il y a très peu d’inertie. » Un avis partagé par Alexis Pinturault : « Tout est calculé, rien n’est laissé au hasard. Les moyens mis en place pour le développement et le perfectionnement sont très intéressants. Il y a une vraie équipe derrière, consciente qu’il faut toujours essayer de faire mieux et ne pas se reposer sur ses lauriers. » Pour Taïna Barioz, skier sur Head « est la garantie d’avoir des skis très performants aux pieds. Ils sont très à l’écoute de nos sensations et même si je ne fais pas partie des leaders de la marque, j’ai le sentiment de participer à la montée en puissance. C’est important car nous skions toutes différemment. » A travers leurs champions, Head et Courchevel expriment une volonté commune : la recherche de l’excellence. « Head est à la pointe de la technologie, à la recherche de la performance et de l’innovation, explique Sébastien Santon. Alexis Pinturault est un garçon pointilleux et Head répond à son niveau d’exigence au point de vue du développement. C’est un critère qui a fait pencher la balance. A Courchevel, nous sommes dans la même dynamique, nous recherchons la perfection dans tous les domaines. » Morgan Redouin, manager « sports d’hiver » pour Head en France, se réjouit de cette collaboration : « L’ambiance et les relations sont très bonnes avec Courchevel. Nous sommes sensibles à leurs demandes et eux aux nôtres. L’organisation de la Coupe du Monde de ski alpin correspond parfaitement à l’image et au positionnement de la marque. Nous construisons avec toujours la même idée en tête : comment peut-on avancer ensemble ? » C’est dans cet esprit que le partenariat s’est étendu. Les entraîneurs, des moniteurs et l’office du tourisme bénéficient aussi du soutien de la marque autrichienne au slogan évocateur : What’s your limits ? Quelles sont vos limites ? Tout est dit.
MATÉRIEL / EQUIPMENT
SKI RACING’S
TOOLS OF THE TRADE Equipment plays a key role in performance. Ski racers spend a significant amount of time testing, modifying, and taking care of their skis. The same ski won’t work for everyone. It’s a matter of finding the right combination, as Alexis Pinturault emphasizes: “It’s the ski/riser plate/boot combination that counts. If your boots aren’t properly adjusted, you can’t perform well.“ Starting in the spring, every athlete tests 30 or so different models. The chosen model is then set up in several different configurations (riser plates, tuning, stiffness…) and tested again in order to determine the best possible combination. For races, there are between one and five models per event depending on the snow conditions and the course profile.
A superb partnership
I
t’s a story of mutual appreciation that began eight years ago between the major sports equipment brand and the famous ski resort. Johan Eliasch is the leader of Head. Having visited ski resorts all over the world, Eliasch has chosen Courchevel as his favourite spot to spend time on skis and re-energise in the winter.
Eliasch, a passionate fan of skiing and ski racing, decided to reach out to the Club des Sports. “He wanted to strengthen his ties with the resort by supporting young skiers,“ explains Bruno Tuaire, director of Courchevel’s Club des Sports. “Head equips the club’s skiers across all age groups, starting with the U8 category (age 7) and up through the European Cup competitors.“ In April, the Club des Sports head coach Sébastien Santon takes note of what skis are needed and places an order with Head. In early July, he makes a trip to the headquarters in Austria with one or two other coaches in order to pick up the equipment. Far from Austria, on the snowy slopes of Savoie, the children of Courchevel get the chance to rub shoulders with Johan Eliasch, the Mr Ski of the White Circus. “He’s passionate about skiing,“ says Sébastien Santon. “He comes to the slalom course, and takes a dozen runs to test the skis.“ Last spring, the partnership was extended to the highest levels. The Club des Sports’ three World Cup competitors race with Head skis.
From left to right: Taïna Barioz, Alexis Pinturault, Philippe Mugnier (Mayor of Courchevel), Johan Eliasch and Anne-Sophie Barthet.
Alexis is even a member of the World Cup Rebels team, which includes the brand’s top racers. Following on the heels of Anne-Sophie Barthet, Taïna Barioz and Alexis Pinturault have now joined the ranks of the prestigious Austrian brand, which include some of the greatest names in skiing, like Ted Ligety and Lindsey Vonn. In supporting their champions, Head and Courchevel share a common desire: the pursuit of excellence. Morgan Redouin, winter sports manager for Head France, is thrilled with this partnership. “We have an excellent relationship with Courchevel. As we continue forward, we keep the same idea in mind: how can we move ahead together?“ It’s in this spirit that the partnership has expanded. The coaches, ski instructors, and the tourist office also benefit from the support of the Austrian brand, with its apt slogan: “What’s your limit?“ So what is your limit? These few words say it all.
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PORTRAIT
PORTRAIT
Texte : Yves Perret / YPM Photos : collection personnelle
Émile Riachi
Courchevel au fond du cœur
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Le bonheur à Courchevel pour la famille Riachi.
Car, dès sa première venue en Savoie, il était tombé amoureux de Courchevel, de ses pistes mais aussi de son architecture avant-gardiste qui en était alors le symbole. Emile Riachi faisait partie des habitués de la station, où il skiait chaque année avec sa femme et ses enfants. Très lié aux pionniers de Courchevel comme Gilles de la Rocque ou Jeannot Cathelin, il en connaissait chaque pente qu’il dévalait avec plaisir. Fidèle de l’hôtel Le Rond Point des Pistes, puis de l’hôtel La Sivolière, il a suivi avec intérêt le développement de la station.
Courchevel held a place in his heart
Skieur, il était animé par un esprit sportif bien marqué et a développé la pratique du ski de compétition dans son pays en fondant au début des années 60 le Faraya Sporting Club et la Fédération Libanaise de Ski qui organisait chaque année la « Semaine Internationale du Ski ». Dirigeant efficace, il a mené la délégation du Liban aux Jeux Olympiques d’hiver de 1960 à 1992 ainsi qu’aux Championnats du Monde. « Les Jeux d’Albertville, si près de Courchevel qu’il aimait tant, l’ont profondément marqué », racontent ses proches. Emile Riachi est décédé le 15 juin 2014 à l’âge de 88 ans. Jusqu’au bout de cette belle existence, son petit coin de Savoie a gardé une place à part dans son cœur.
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mile Riachi was a man of passion and good deeds. An internationally renowned surgeon, he discovered skiing in the late 1940s, in the Cedars region of Lebanon. He remained strongly attached to the sport for his entire life.
Emile Riachi (à droite) aux Jeux Olympiques d’Albertville en compagnie de Georges Mauduit et Jean-Claude Killy.
Emile Riachi est décédé au printemps dernier. Chirurgien, fondateur de Faraya, devenue Mzaar, la plus grande station du Moyen-Orient, et dirigeant respecté de la Fédération Libanaise de Ski, il était attaché depuis plus d’un demi-siècle à Courchevel.
Emile Riachi passed away last spring. A surgeon by profession, Riachi founded the largest ski resort in the Middle East, Faraya (now known as Mzaar). He also served as the well-respected leader of the Lebanese Ski Federation. Riachi maintained close ties with Courchevel for over fifty years.
E
mile Riachi était un homme de bien et de passion. Chirurgien à la renommée internationale, fondateur notamment de l’orthopédie au Moyen-Orient, il est resté toute sa vie attaché au ski, qu’il avait découvert à la fin des années quarante, dans la région des Cèdres, au Liban, à une époque où s’offrir les plaisirs d’une descente signifiait gravir auparavant à pied des sommets dont certains culminent à plus de 3000 mètres d’altitude. Visionnaire, Emile Riachi a créé avec quelques amis la station de Faraya, renommée aujourd’hui Mzaar, qui est le plus grand domaine skiable du Liban et du Moyen-Orient, en y installant le premier téléski puis en faisant l’acquisition de terrains pour y construire des chalets dont le style s’inspirait de ceux du Courchevel des années 50.
Riachi was a visionary. Together with several friends, he created the Faraya ski resort, currently known as Mzaar, which is the largest ski area in the Middle East. He developed ski racing in his country by founding the Faraya Sporting Club and the Lebanese Ski Federation in the early 1960s. A highly competent leader, Riachi accompanied the Lebanese delegation to the Winter Olympic Games and the World Championships from 1960 to 1992. In the 1950s, he fell in love with Courchevel’s pistes, as well as its avant-garde architecture. He used to visit the resort every year with his family. Emile Riachi passed away on 15 June 2014 at the age of 88.
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REPORTAGE
REPORTAGE / REPORT
Texte : Géraldine Richard pour YPM
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Les descentes aux flambeaux des ESF comptent parmi les moments forts de l’hiver à Courchevel. ©David André
ESF Les forces vives ESF: a driving force
Cours de ski, organisation d’évènements, promotion de la station… les 850 moniteurs des ESF de Courchevel sont sur tous les fronts. Sur les pistes, mais pas seulement...
The 850 instructors of Courchevel’s ESF ski schools are active on many fronts, ranging from ski lessons and event hosting, to promoting the resort. They are present on the slopes, but their role goes beyond that.
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ls sont 850, issus des trois Ecoles du Ski Français de la station, dont ils portent fièrement les couleurs. « Les moniteurs sont des ambassadeurs naturels de la station. Ils connaissent le domaine skiable par cœur et ce sont eux qui passent le plus de temps avec les vacanciers », explique Paul Richoux, directeur de l’ESF Courchevel Moriond depuis 2012. James Gachet, le nouveau directeur de l’ESF Courchevel 1850, ajoute : « Nous trouvons pour chaque skieur, quels que soient son âge, sa nationalité ou ses attentes, le moniteur qui lui correspond. Nous travaillons dans l’hyperpersonnalisation. C’est une valeur forte de Courchevel ». Ici, 60 % des cours sont des engagements à la journée. « Ceci nous permet d’échanger énormément avec les vacanciers. Nous leur apportons des connaissances techniques, une culture de la montagne, ainsi qu’une proximité
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REPORTAGE / REPORT
REPORTAGE / REPORT
« Nous travaillons dans l’hyperpersonnalisation. C’est une valeur forte de Courchevel. »
championnats de France qui opposent les Ecoles du Ski Français. A cette occasion, les instructeurs redeviennent compétiteurs et s’affrontent dans toutes les disciplines de la glisse. En 2014, à Combloux, soixante-deux moniteurs portaient les couleurs de Courchevel et les copains devenaient rivaux le temps de quelques courses.
A Courchevel, les trois écoles savent travailler ensemble à travers « l’Union des ESF ».
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u bureau de l’ESF Courchevel, au pied du télésiège de Pralong, une hôtesse d’accueil répartit les cours entre les moniteurs de chacune des trois structures. Ce partenariat permet une communication commune (lors de salons à l’étranger, campagnes et parutions dans les médias…), valorisant ainsi le savoir-faire des ESF de Courchevel.
Les ESF proposent un enseignement adapté à chaque niveau de ski. ©Photo Christian Arnal / ESF Courchevel 1850
Elles sont enfin actionnaires, avec la S3V, la société de remontées mécaniques et Fabrice Perez, de « Courchevel Aventure », qui propose de nombreuses activités hors ski : chiens de traîneaux, scooters des neiges, sorties en raquettes de nuit, dîners dans une yourte, escalade sur mur de glace… « Les attentes de la clientèle évoluent et, à Courchevel, on sait depuis longtemps diversifier les activités proposées pour procurer toujours plus de possibilités, de plaisirs et de satisfactions. Mais le ski reste la vocation première de notre station. Tout le monde reconnaît donc la légitimité des ESF à prendre part aux décisions concernant l’avenir de Courchevel», conclut James Gachet. Pour que la belle histoire des moniteurs de Courchevel, née à la fin des années 40, soit encore longtemps un symbole fort de la station.
Les ESF en bref 3 ESF à Courchevel :
À l’occasion du Challenge des moniteurs, les “pulls rouges” redeviennent compétiteurs. ©Photo Michel Cottin / Agence Zoom
vraie avec la station. Les moniteurs des ESF ont cette culture du service, de l’attention et du sur-mesure qui contribue tant à la réussite du séjour à Courchevel », précise Loïc Lemoine, directeur de l’ESF 1550 depuis 2012.
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’une des forces de Courchevel réside dans la synergie qui existe entre tous les acteurs de la station. « Du service des pistes à l’office du tourisme en passant par le Club des Sports et les ESF, on sait que l’on peut compter les uns sur les autres. On est une grande famille ! » confie Paul Richoux. Et de fait, les ESF représentent une main d’œuvre indispensable aux évènements sportifs de la station, qu’il s’agisse de compétitions régionales, ou de grandes manifestations internationales. Lors de la Coupe du Monde d’été de saut à ski, soixante moniteurs sont mobilisés, pour la mesure des sauts et la gestion de la buvette. Pour la Coupe du Monde féminine de ski alpin en décembre, les « pulls rouges »
sont partout. Cent cinquante d’entre eux travaillent de jour comme de nuit lorsqu’il faut préparer la piste, apportant leur pierre à cette compétition, l’une des plus appréciées du circuit FIS.
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850 moniteurs en haute saison. 490 moniteurs présents toute la saison. La moitié d’entre eux vit à Courchevel et ses alentours toute l’année.
ESF COURCHEVEL 1550 Directeur : Loïc Lemoine Rue des Rois 73120 Courchevel Village Tél. : +33 (0)4 79 08 21 07 Fax : +33 (0)4 79 08 17 31 contact@esf-courchevel.com www.esf-courchevel.com ESF COURCHEVEL 1650 Directeur : Paul Richoux Maison de Moriond 73120 Courchevel Moriond Tél. : +33 (0)4 79 08 26 08 Fax : +33 (0)4 79 08 03 27 contact@esfcourchevel1650.com www.esfcourchevel1650.com
ESF Teenag’ Games, Courchevel Kid Contest, Derby du Roc Merlet, Trophée Hublot… les ESF s’impliquent aussi en organisant des événements. Du 21 au 22 mars 2015, pour la première fois, elles seront en charge des « Etoiles d’Or », une compétition nationale créée par le Syndicat des moniteurs, ouverte à tous les jeunes skieurs des Ecoles du Ski Français. Ainsi, près de neuf cents concurrents, dossard sur le dos, dévaleront les pentes du stade Emile-Allais. « Comme lors de chacun des évènements dans lesquels nous nous impliquons, le ski et le sport, qui font l’ADN de Courchevel, sont au cœur du projet », confie Loïc Lemoine.
ESF COURCHEVEL 1850 Directeur : James Gachet La Croisette, BP 38 73122 COURCHEVEL CEDEX Tél. +33 (0)4 79 08 07 72 Fax. +33 (0)4 79 08 14 59 ski@esfcourchevel.com www.esfcourchevel.com
Il est dans la saison des moniteurs de toute la France un moment particulier : le Challenge des moniteurs, véritable Les cours collectifs sont particulièrement prisés pour les enfants. ©Olivier Harrassowski / ESF Courchevel 1550
REPORTAGE/ REPORT
Special beginner areas make it easier to learn to ski. ©Olivier Harrassowski / ESF Courchevel 1550
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ESF :
a driving force 850 instructors in the high season. 490 instructors present during the entire season. Half of them live in or near Courchevel year-round.
The ESF ski schools, in brief 3 ESF ski schools in Courchevel: ESF COURCHEVEL 1550 Director: Loïc Lemoine Rue des Rois 73120 Courchevel Village Tel: +33 (0)4 79 08 21 07 Fax: +33 (0)4 79 08 17 31 contact@esf-courchevel.com www.esf-courchevel.com ESF COURCHEVEL 1650 Director: Paul Richoux Maison de Moriond 73120 Courchevel Moriond Tel: +33 (0)4 79 08 26 08 Fax: +33 (0)4 79 08 03 27 contact@esfcourchevel1650.com www.esfcourchevel1650.com ESF COURCHEVEL 1850 Director: James Gachet La Croisette, BP 38 73122 COURCHEVEL CEDEX Tel: +33 (0)4 79 08 07 72 Fax: +33 (0)4 79 08 14 59 ski@esfcourchevel.com www.esfcourchevel.com
The 850 instructors are passionate about skiing. ©Olivier Harrassowski / ESF Courchevel 1550
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he 850 instructors of the resort’s three ESF ski schools wear their colours with pride. “The instructors are the natural ambassadors for the resort. They know the ski area by heart and they are the ones who spend the most time with visitors,“ explains Paul Richoux, director of the Courchevel Moriond ESF ski school since 2012. James Gachet, the new director of the Courchevel 1850 ESF ski school adds, “We choose the right instructor for every skier, whatever his or her age, nationality, and expectations. We work to provide a high level of personalisation. That’s one of Courchevel’s top priorities.“ Here, 60% of the instruction provided consists of private, all day lessons. “This allows for an enormous amount of sharing and exchange with visitors. We provide them with technical instruction, mountain culture, and a feeling of belonging at the resort. ESF’s instructors have a true culture of service, attention, and personalisation, which contributes enormously to the success of guests’ stays at Courchevel,“ says Loïc Lemoine, director of the ESF 1550 ski school since 2012. One of the main strengths of Courchevel is the synergy between all the players involved in the resort. “From piste maintenance services to the Tourist Office, the Club des Sports and the ESF ski schools, we know we can count on each other. We’re one big family,“ says Paul Richoux. ESF’s ski instructors are also an indispensable source of manpower during sporting events at the resort, from regional competitions to major international events. During the summer ski jumping World Cup, sixty instructors are put to work measuring jumps and organising the refreshment stand. At the alpine ski World Cup, the red-jacketed instructors are everywhere. One hundred and fifty instructors work night and day to prepare the course, making their own contribution to the competition, which is one of the most popular on the FIS circuit. ESF Teenag’ Games, Courchevel Kid Contest, Derby du Roc Merlet, Trophée Hublot… The ESF ski schools are also involved in organising events. For the first time ever, in March 2015, Courchevel’s ESF ski schools will be hosting the ‘Etoiles d’Or,’ a national competition created by the ski instructors’ association. The event is open to all young skiers who receive instruction from ESF ski schools. Nine hundred competitors will don bibs and go flying down the slopes of the Emile-Allais course. “As is the case for all the events that we are involved in, skiing and sport, which are fundamental to Courchevel, are at the heart of the project,“ explains Loïc Lemoine.
SAUT À SKI / SKI JUMPING
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Texte : Céline Combier / YPM Photos : Agence Zoom
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12 000 Outre l’Envolée (à droite), des salles permettent de stocker le matériel de saut ou de ski de fond et font de ce site somptueux un centre de vie du ski nordique sous toutes ses formes. Pour régler les derniers détails du Grand Prix d’été de saut à ski, Michel Pachod et ses hommes s’affairent depuis les premières heures. « Cet événement est le résultat d’un travail à l’année en étroite collaboration avec le Club des Sports. Trois semaines avant le jour J, nous passons à la vitesse supérieure avec l’installation des aires d’arrivée, les contrôles de la Fédération Internationale et les derniers détails à régler. »
Tremplins :
le saut à temps plein
Le nouveau gymnase l’Envolée (à droite) a volontairement été construit face à l’aire d’arrivée du tremplin de 120 mètres. Lors du Grand Prix d’été, son toit accueille l’espace VIP.
The ski jumps: all action, all the time Construit en 1990, le site des tremplins olympiques du Praz est l’un des plus beaux du monde. Sur cet équipement d’exception, la vie et le travail des hommes ne s’arrêtent jamais.
Built in 1990, the Praz Olympic ski jumping venue is one of the most beautiful in the world. There is rarely an idle moment at this exceptional facility.
A
u sommet du 120 mètres, le spectacle est à couper le souffle. Les quatre rampes de lancement se jettent dans le vide à flanc de montagne. L’imposante tour des juges veille sur l’Envolée, le nouveau gymnase. Côté gauche, le funiculaire dépose les hommesoiseaux dans un incessant va-et-vient. En cette matinée de Grand Prix d’été, Français, Polonais et Autrichiens font déjà crisser la céramique sur la piste d’élan. Ce bruit, Michel Pachod le connaît comme personne. Le responsable du site officie ici depuis plus de vingt ans. Plus qu’un tremplin, l’homme dirige un vrai centre sportif.
À ses côtés, quatre adjoints collaborateurs veillent au grain. Florian, spécialiste des installations électriques ; Arnaud, chef d’exploitation du funiculaire ; Mathieu, en charge du réseau d’eau ; et Eric, aujourd’hui responsable de la piste d’élan. « Nous sommes tous très polyvalents, explique le second. Tour à tour paysagistes l’été et nivoculteurs ou techniciens en dameuse l’hiver, afin que les pistes soient en permanence maintenues en parfait état ». Aux tremplins, la vie ne s’arrête jamais. Idéalement situés et protégés du vent, ils accueillent les entraînements de très nombreuses équipes, des clubs aux comités départementaux, en passant par les plus grandes nations du saut à ski comme l’Allemagne. Parallèlement au Grand Prix d’été, cinq coupes de France et une coupe continentale sont organisées chaque année. Le site du Praz fait partie du patrimoine de Courchevel. Construit en 1990 pour accueillir les épreuves de saut à ski et de combiné nordique des Jeux Olympiques d’Albertville, il s’est ensuite doté de deux tremplins de 25 et 60 mètres. Plus récemment, la mairie a investi dans un gymnase dernier cri doté d’une salle de 1000 m², d’un plateau de musculation et de deux vestiaires. « Pour nos jeunes, c’est une chance incroyable », souligne Michel Raffin, Président du Club des Sports. Consciente du potentiel touristique des lieux, la municipalité planche sur de nouvelles pistes. Des séances de kilomètre lancé ont déjà été mises en place avec succès sur la réception du K-120. Et pour l’hiver à venir, Michel Pachod envisage « des accès skis aux pieds au sommet du grand tremplin et du 25 mètres ainsi que des visites du site. Le spectacle des sauteurs est tellement beau, il y a beaucoup de possibilités. »
spectateurs pour le Grand Prix d’été de saut à ski organisé chaque année mi-août
4 5
tremplins
de 25, 60, 90 et 120 mètres
salariés à l’année
1 funiculaire 1 dameuse treuillée et 7 enneigeurs
spécialement dédiés au site
6,7
millions d’euros
investis par la mairie de Courchevel pour construire le gymnase du Praz, inauguré en juin 2013
SAUT À SKI / SKI JUMPING
The men of the ski jumps. Mathieu Anquetil, Éric Visset, Arnaud Gaillac, Brice Coutty, Michel Pachod and Florian Mattiuzzo (From left to right and from top to bottom).
The ski jumps:
all action, PUB
The ski jumping complex:
T
4 ski jumps:
The venue is more than just a collection of ski jumps; it is a true athletic complex. In addition to the Envolée gymnasium, there are facilities for storing ski jumping and cross-country ski equipment. The complex serves as a comfortable home base for all types of Nordic skiing.
all the time
facts and figures 25, 60, 90 and 120 metres.
5 year round employees. 1 funicular, 1 winched grooming machine, 7 speciallydedicated snowmaking machines. 12,000 spectators
attend the Summer Ski Jumping Grand Prix, held every year in mid-August.
6.7 million euros
invested by the town of Courchevel to built the Praz gymnasium, inaugurated in June 2013.
he view from the summit of the 120-metre jump is breath taking. The four ramps hug the mountainside and then launch into the void. The imposing judge’s tower looms over the new gymnasium, the Envolée. On the left, the funicular drops off an endless stream of flying men and women. And on the morning in question, the Summer Grand Prix was underway. The skis of French, Polish, and Austrian jumpers squealed down the ceramic rails of the inrun. Michel Pachod knows this sound better than anyone else.
Michel Pachod, the director of the ski jumping complex, has been in charge of the facility for more than 20 years now. “The Summer Grand Prix is the product of year-round work in close collaboration with the Club des Sports. Three weeks before the event, things move into high gear with the installation of the finish areas, inspections by the international federation, and last minute details to be addressed.“ At the ski jumps, there is always something going on. Perfectly situated and protected from the wind, the venue hosts training sessions for a variety of groups, from clubs all the way up through international level teams. The Praz ski jumping venue is part of Courchevel’s heritage. It was built in 1990 for the ski jumping and Nordic combined events at the Albertville Olympic Games, and the 25 and 60 metre jumps were added later. The town recently invested in the construction of a state of the art facility with a 1,000 m² gymnasium, a weight training room, and two locker rooms.
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REPORTAGE / REPORT
Les meilleurs patineurs comme le Français Julien Dulière sont à l’affiche des galas de prestige organisés sur la glace de Courchevel.
Texte : Marie Paturel pour YPM Photos : Olivier Brajon
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L’ARTDE LA
GLACE Entre Courchevel et le patinage, les liens sont indissolubles. Aussi solides que la glace sur laquelle évoluent champions et amateurs animés d’une même passion : celle des arabesques sur la surface immaculée d’une patinoire réputée dans le monde entier.
Courchevel has firm ties with figure skating, ties that are as solid as the ice of its rink. All those who skate here, amateurs and champions alike, are inspired by the same passion: graceful spirals on the immaculate ice of this world famous rink. Patiner à Courchevel selon Chafik Besseghier « L’entraînement estival est très important car c’est à ce moment-là que l’on réalise le plus gros travail de la saison. Courchevel offre des conditions idéales. Le nombre d’heures de disponibilité de la glace est élevé et la piste est de dimensions olympiques, ce qui est rare en France mais se révèle crucial pour prendre des repères. L’altitude est un paramètre également très intéressant. Des équipes étrangères viennent faire des stages ici. Nous pouvons donc observer leurs méthodes et leurs qualités. Cela fait maintenant des années que je viens chaque été à Courchevel et j’apprécie toujours autant les lieux ! »
the art of ice
S
ur la piste glacée, le soleil dessine le quadrillage des baies vitrées qui offrent une vue grandiose sur les montagnes et le ciel d’été. Les patineurs font crisser leurs lames autour d’Annick Dumont et Chafik Besseghier, en pleine conversation.
Tandis que le champion s’élance, Annick Dumont rejoint le bord de la piste. Chaque année, l’entraîneur national s’installe à Courchevel avec son pool d’athlètes de haut niveau. Une habitude qui la ravit autant d’un point de vue sportif qu’affectif. « Courchevel réunit en un seul lieu tous les paramètres indispensables au haut niveau », estime Annick Dumont. C’est une patinoire de rêve : son architecture offre de la lumière naturelle et une vue extraordinaire sur les montagnes. La piste est magnifique, de taille olympique. Elle est gérée par une équipe de techniciens compétents et passionnés. » Produire une glace adaptée au patinage artistique de haut niveau exige un savoir-faire et une infrastructure spécifiques. Les paramètres à maîtriser sont complexes : épaisseur, température, compresseurs puissants, purification de l’eau ou encore utilisation de la surfaceuse doivent être parfaitement contrôlés pour offrir aux champions des conditions de glisse optimales. « Au-delà de la seule patinoire, nous disposons à Courchevel d’équipements précieux tels qu’une salle de musculation, une salle de danse, un sauna et un hammam. Un kinésithérapeute est à notre disposition. De plus, l’altitude est un paramètre important. Enfin, au fil du temps, des liens se sont noués avec les gens d’ici. Je suis devenue amie avec Didier Barioz (directeur du Forum, ndlr) et Nadège, son assistante, ainsi qu’avec les garçons de piste. Sans oublier la commune qui
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REPORTAGE / REPORT
REPORTAGE / REPORT Pour Annick Dumont, entraîneur national ici entourée par ses élèves, la glace de Courchevel offre des conditions d’entraînement optimales.
Tenues de galas et ambiance de fête.
réserve une place de choix au patinage », poursuit Annick Dumont avant de se tourner vers ses poulains, Romain Ponsart et Adrien Tesson. Le somptueux gala de Noël, le Grand Prix Junior, la Coupe du Monde junior bi-annuelle, et les galas d’été en patinage artistique, ainsi que de nombreux matches internationaux de hockey sur glace rythment l’année d’une enceinte aux multiples activités et témoignent des bonnes relations entre Courchevel et la Fédération Française de Sports de Glace. De tels événements, associés à une qualité d’accueil irréprochable, confèrent à la station le statut de haut-lieu du patinage international et exercent un pouvoir d’attraction irrésistible sur les délégations étrangères. « S’entraîner aux côtés de patineurs étrangers est enrichissant : on les voit progresser et on peut s’étalonner par rapport à eux », estime Romain Ponsart, tandis que, à quelques pas seulement, les coaches italiens couvent leurs athlètes d’un regard attentif.
S
i Courchevel se révèle être un véritable écrin pour le patinage des champions, elle reste ouverte aux pratiquants de tous niveaux. Ainsi, au cours des mois de juillet et août, des stages accessibles au plus grand nombre sont organisés. « La démarche repose sur un principe simple : tous ceux qui le souhaitent doivent pouvoir patiner ici car nous ne prenons pas toute la glace », précise Annick Dumont tout en gardant un œil acéré sur les pirouettes de la frêle Sarah, jeune championne de France de 13 ans. Les quatre séances d’entraînement des patineurs de haut niveau sont ouvertes au public, ce qui permet aux fans, aux curieux et aux passionnés d’appréhender l’immense exigence de la discipline et d’admirer les pirouettes des athlètes. « C’est motivant pour les jeunes de nous voir. Quand j’étais gamin et que je regardais patiner les grands, je me disais : je veux faire comme eux ! » se souvient Romain Ponsart en souriant. Une poignée d’années plus tard, c’est lui qui fait étinceler des étoiles dans les yeux du public et stimule les patineurs en herbe et les jeunes compétiteurs. Y compris lors des galas d’été qui mettent en piste la totalité des stagiaires, quels que soient leur âge et leur niveau. Didier Barioz tient à ce que chacun se sente impliqué et valorisé dans le spectacle, véritable fête du patinage mêlant champions et amateurs, incarnation de la volonté d’ouverture et d’émulation qui anime Courchevel.
Le Forum pratique Patinoire : séances publiques
tous les jours de 17h à 19h. Nocturne le mercredi de 21h à 23h. Séances d’entraînement des patineurs de haut niveau ouvertes au public. Surface totale du Forum : 18 000 m2. Trois niveaux regroupant une vaste palette d’activités : commerces, restaurants, mur d’escalade, parcours acrobatique, centre de remise en forme, bowling…
LES
stages DE HAUT NIVEAU avec Annick Dumont
Staff : six entraîneurs, un préparateur physique, un professeur de danse. Entraînements : un échauffement
en salle ou en montagne + quatre séances quotidiennes sur la glace.
Présence à Courchevel :
juillet-août + deux semaines en période de Noël.
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REPORTAGE / REPORT
the art
of ice T
he sun streams in through the rink’s bay windows, forming geometric shadows on the ice. On the other side of the glass, the summer sky and spectacular mountain landscape offer the perfect backdrop. Skaters’ blades swish across the ice not far from Annick Dumont and Chafik Besseghier, who are deep in conversation.
Annick Dumont returns to the side of the rink as champion skater Chafik Besseghier skates off. Dumont, the national coach, sets up shop in Courchevel every year with her group of elite athletes. She loves this part of her routine. “Courchevel brings together all the elements essential to elite skating,“ says Annick Dumont. “It’s the perfect rink; the architecture provides natural light and an extraordinary view of the mountains. The rink is magnificent, and Olympic sized. A team of competent, passionate technicians manages the facility.“ Creating an ice surface suitable for elite skating requires the right knowledge and a specific infrastructure. This multi-activity facility hosts a variety of events: the sumptuous Christmas gala, the Junior Grand Prix, the biannual Junior World Cup, the summer figure skating exhibition galas, and numerous international hockey matches. Such events, in combination with the resort’s flawless hospitality, have given Courchevel its reputation as a top National coach Annick Dumont and destination for international figure skating, a her student Chafik Besseghier are reputation that has a strong draw on skaters regulars on the ice of Courchevel. from other countries. “Training alongside foreign skaters is enriching: we see them progress and can measure ourselves in comparison,“ says Romain Ponsart. While Courchevel’s rink is a haven for elite skating, the facility is also open to skaters of all abilities. During the months of July and August, the rink hosts training programmes that are open to a wide variety of participants. “The idea is simple: anybody who wants to should be able to skate here,“ says Annick Dumont, as she keeps a sharp eye on the pirouettes of the slender Sarah, the 13 year old French junior national champion. The rink’s four training sessions for elite skaters are open to the public, which allows fans, enthusiasts, and those curious about the sport to get an idea of the incredible demands of figure skating. “It’s very motivating for young skaters to watch us. When I was a kid, I used to watch the older skaters and say to myself ‘I want to be like them!’“ remembers Romain Ponsart, smiling. A few years later, he is the one captivating the public.
Chafik Besseghier on skating in Courchevel “Summer training is very important because it’s when we do the bulk of the season’s work. Courchevel offers ideal conditions. There is a lot of ice time and the rink is Olympic sized, which is rare in France and is crucial for getting your bearings. The altitude is also an interesting factor. Foreign teams hold training camps here, which means that we can observe their training methods and their strong points. I’ve been coming to Courchevel every summer for years now and I always enjoy being here!“
Elite
training camps
with Annick Dumont Staff: six coaches, one physical trainer, one dance teacher.
Training sessions:
a warm up in the gym or outside in the mountains + four daily sessions on the ice.
Presence in Courchevel:
July-August + two weeks at Christmas.
Forum rink practical information Skating rink: open skating every day
from 5 PM to 7 PM. Night skating on Wednesdays from 9 PM to 11 PM. Training sessions for elite skaters are open to spectators. Total surface area of the Forum: 18,000 m². The Forum’s three levels offer a wide variety of activities: shops, restaurants, climbing wall, ropes course, fitness centre, bowling alley…
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ENTRETIEN / INTERVIEW
Texte : Yves Perret / YPM Photo : Francis Bompard / Agence Zoom
Clip vidéo Scan it
ARI VATANEN :
« On ne progresse
jamais sans prendre de risques » “You can’t make progress without taking risks“ Pilote automobile d’exception, Ari Vatanen, ambassadeur de BMW, a découvert Courchevel l’hiver dernier pour le tournage d’un clip de la marque allemande. Il est tombé sous le charme de la station.
Talented rally car driver and BMW ambassador Ari Vatanen discovered Courchevel last winter during the making of a video for the German brand. He was immediately won over by the resort’s charm.
A
ri Vatanen, que devenez-vous ? Suis-je retraité ? Semi-retraité ? Je ne sais pas. Que ce soit en tant que pilote automobile ou, ensuite, au cours de mes deux mandats de député européen, j’ai toujours mené une existence privilégiée. Je n’ai jamais eu le sentiment de travailler. Depuis 2009, je suis un peu moins actif. J’ai une ferme en Provence, je suis président de la Fédération d’Estonie des sports automobiles, président de la commission de sécurité de la Fédération Internationale d’Automobile, j’ai toujours quelques affaires… Et puis, désormais, je travaille pour ma femme… Et c’est le métier le plus difficile que j’ai jamais exercé (rires). Avez-vous définitivement tourné la page du pilotage ? On ne peut pas rattraper sa jeunesse. Quand on a été au sommet dans une discipline, on ne peut pas reproduire éternellement les sensations. Presque tous les jours, on me reparle de ma carrière. Parfois je me demande si c’est bien moi qui ai réussi tout cela.
« Quand on a été au sommet dans une discipline, on ne peut pas reproduire éternellement les sensations. »
J’ai l’impression d’avoir été le témoin de mon existence. La vie, c’est un saut dans l’inconnu et la mienne a été exceptionnellement riche. Et puis, je suis content d’être encore là. En 1985, je suis passé tout près de la mort au Rallye d’Argentine. Je m’en suis sorti et cela a forgé ma personnalité. Lorsque j’ai gagné le Paris-Dakar en 1987, j’ai ressenti des sensations intenses. C’est comme si j’avais démarré une deuxième vie. Mon existence a été riche car on y trouve des victoires, des défaites, des rencontres, la mort… Mais tous mes succès n’auraient que peu de valeur si je n’avais pas ma famille, mes enfants.
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ENTRETIEN /INTERVIEW
ENTRETIEN /INTERVIEW Ari Vatanen apprécie particulièrement le BMW X5 et les modèles d’époque.
Un clip BMW a été tourné sur le stade Emile-Allais et dans la station l’hiver dernier.
L’hiver dernier, vous avez tourné un clip pour BMW à Courchevel. Quel souvenir en gardez-vous ? Je connaissais peu Courchevel. J’en avais l’image qu’en donnent les médias. Je savais que c’était une station prestigieuse et luxueuse. J’ai été conquis par ce que j’y ai vu, par les gens que j’ai rencontrés, leur accueil, leur gentillesse. Le tournage avec BMW et les enfants a été un très beau moment de partage. C’est un endroit magnifique, avec une offre touristique très variée. Ce fut une très belle découverte et je reviendrai cet hiver pour découvrir le domaine skiable. Entre BMW et vous, c’est une longue histoire… J’ai conduit une BMW aux 24 Heures de Chamonix dans les années 90, puis sur le Trophée Andros, j’ai également couru le Rallye des Mille Lacs (ndlr : le plus grand rallye finlandais) avec une M3 en 1988. Last winter, you participated in the making of a video for BMW in Courchevel. What are your memories of the experience? I didn’t know Courchevel very well. I had the image that you get from the media. I knew that it was a prestigious and luxurious resort. I was won over by what I saw, and by the people that I met, their hospitality and kindness. Filming with BMW and the children was a wonderful moment of sharing. It’s a magnificent place, with a diverse tourism offering. Courchevel was a great discovery; I’ll come back next winter to explore the ski area.
Aujourd’hui, j’aime rouler avec le X5 diesel. C’est la voiture idéale qui combine le luxe et la sécurité. Une vraie voiture allemande à la fois sportive et reposante. J’ai eu la chance d’être toujours associé à de belles marques. Quels conseils donneriez-vous pour la conduite sur neige en montagne ? Il faut l’aborder avec humilité. Personne n’est à l’abri d’un accident mais la neige n’est pas un ennemi sur la route. Il faut s’entraîner, ne pas avoir peur lorsque la voiture glisse un peu. Il faut également être bien équipé. Contrairement à la France, en Finlande, on n’utilise plus les chaines depuis la Deuxième Guerre Mondiale… Luc Alphand, Jean-Claude Killy, Bob Wolleck, Patrick Tambay, Henri Oreiller, Divina Galica, Guerlain Chicherit (1) et bien d’autres skieurs de haut niveau ont pratiqué avec bonheur la compétition automobile. Comment définiriezvous ce lien entre les deux disciplines ? Ce sont les mêmes sensations, la même recherche de la vitesse, du dérapage, de la glisse. Quand j’étais jeune, en Finlande, on nous obligeait à pratiquer beaucoup de ski de fond. Je n’étais heureux qu’en descente, quand le vent sifflait dans mes oreilles.
(ndlr : à Oslo). Je m’intéressais aux icônes finlandaises. Mais, j’ai été marqué par les grands descendeurs comme JeanClaude Killy. Cet engagement, cette vitesse extrême, cette prise de risque toujours à la limite me fascinent. Dans la vie, on ne progresse jamais sans prendre de risques.
Justement, quel est votre rapport avec le ski ? J’ai pratiqué le ski de fond, un peu de saut à ski comme tout Finlandais. Plus tard, j’ai découvert le ski alpin et j’ai adoré. Je regrette de ne pas en avoir plus profité.
Courchevel possède des tremplins de saut à ski qui ont accueilli depuis vingt-cinq ans tous les grands sauteurs mondiaux. Qu’est-ce que cela évoque pour vous ? Pour nous, Finlandais, le saut à ski est une passion. Je garde un souvenir incroyable de Matti Nykaenen (ndlr : double Champion Olympique en 1988). Il était talentueux, surdoué pour le saut, excessif. À Courchevel, les tremplins sont superbes. La France possède aussi de grands champions de ski nordique que ce soit en combiné nordique, en ski de fond ou en biathlon. C’est un vrai pays de ski.
Et en tant que spectateur ou téléspectateur ? Quand j’étais petit, je regardais les grandes courses de ski de fond à la télé, les Jeux Olympiques ou le 50 km d’Holmenkollen
(1) Skieuse britannique, elle a participé aux Jeux Olympiques en ski alpin avant d’être une des rares femmes à disputer des GP de formule 1.
A
ri Vatanen, what are you up to these days? Am I retired? Semi-retired? I don’t know. I’ve always had a privileged existence, both as a rally car driver and over the course of my two terms as a Member of the European Parliament. I’ve never felt like I was working. Since 2009, I’ve been a little less active. I have a farm in Provence, and I am the president of the Estonian Autosport Union, president of the Safety Commission for the International Automobile Federation, and I still have some business activities. And now I work for my wife… It’s the hardest job I’ve ever had! [laughter] Have you given up rally car driving for good? You can’t recapture your youth. When you’ve been at the top of your sport, you can’t reproduce the same experiences forever. I’ve had a very full life because I’ve experienced victories and defeats, met interesting people, and been faced with the deaths of others. But all my successes wouldn’t be worth much if I didn’t have my family and my children.
You have a long history with BMW… I drove a BMW for the Chamonix 24 Hour race in the 1990s, then for the Andros Trophy, and I also raced the Thousand Lakes Rally [Editor’s note: the largest Finnish auto rally] with an M3 in 1988. Today I like to drive the X5 diesel, X. It’s a car that offers the ideal combination of luxury and safety. It’s a real German car, both sporty and relaxing to drive. What advice do you have for driving on the snow in the mountains? You need to be humble. Anyone can have an accident, but snow is not your enemy on the road. What kind of a skier are you? I used to do some cross-country skiing and ski jumping, like all Finns. Later on I discovered alpine skiing and I loved it. I’m sorry that I haven’t done more of it. Courchevel’s ski jumping venue has hosted the world’s greatest ski jumpers for 25 years now. What are your thoughts on ski jumping at Courchevel? For Finns, ski jumping is a passion. Courchevel’s ski jumps make it a true Nordic resort as well.
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VOLTIGE AéRIENNE / STUNT FLYING Texte : Yves Perret / YPM Photos : Agence Zoom
Des arabesques sur fond de montagne. Les meilleurs spécialistes de voltige aérienne aiment le ciel de Courchevel.
Le ciel est leur royaume The sky is their kingdom
Depuis 2008, les as de la voltige aérienne envahissent le ciel de Courchevel lors de belles occasions. Découverte d’un sport hors normes.
Since 2008, the aces of stunt flying have taken to the skies of Courchevel on special occasions. Discover this extraordinary sport.
VOLTIGE AéRIENNE / STUNT FLYING
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VOLTIGE AéRIENNE / STUNT FLYING
VOLTIGE AéRIENNE / STUNT FLYING
Pilote de chasse et pilote de voltige sont deux métiers différents.
A
plane hurtled down towards the Praz ski jumps and then shot straight back up into the air. It traced graceful arcs in the sky, above the mesmerised gazes of the thousands of spectators at the Ski Jumping Summer Grand Prix. In the narrow cockpit, François Rallet worked the commands of his Extra 300 like a painter with his brush, tracing an ephemeral tableau between the clouds.
L
’avion déboule au dessus des tremplins du Praz puis grimpe à la verticale. Il trace des courbes, des déliés, dans le ciel, sous le regard hypnotisé de milliers de spectateurs du Grand Prix d’été de saut à ski. Il disparaît derrière les montagnes pour mieux surgir là où on ne l’attend pas. Son ballet est à la fois harmonieux et facétieux. Il arrache des cris de joie ou d’effroi au public à la manière d’un soliste qui improvise sa partition.
“Stunt flying is like what poetry is to writing,“ he smiles.
Les voltigeurs se produisent notamment à l’occasion du Grand Prix d’été et de la Coupe du Mode féminine de ski alpin.
Dans l’étroit cockpit, François Rallet joue des commandes de son Extra 300 comme un peintre de son pinceau pour esquisser entre les nuages une toile éphémère. « La voltige est ce que la poésie est à l’écriture », sourit-il quelques minutes plus tard, une fois posé sur le sol de Courchevel. François Rallet est pilote dans l’Armée de l’Air. Il a manœuvré les avions de chasse les plus perfectionnés du monde mais savoure chacune de ses exhibitions de voltige aérienne avec passion. Double champion du monde de la spécialité, François Rallet fait partie de la belle bande qui, depuis quelques années, se produit à Courchevel pour des shows de prestige en diverses occasions comme le Grand Prix de saut d’été ou la Coupe du Monde de ski alpin. Entre la station et les hommes volants, le lien est naturellement fort. Depuis 1961, l’Altiport de Courchevel attire pilotes et passionnés du vol en montagne. « C’est un endroit unique au monde, explique François Rallet. Le seul qui bénéficie d’une piste déneigée en permanence. Associer le côté spectaculaire de notre discipline à un tel site est une évidence. » François Rallet, Thierry Amar, avec lequel il collabore dans la société Adrenalin Flights, et tous les pilotes les plus expérimentés qui participent aux shows aériens de Courchevel adorent se produire en Savoie. « Le site est particulier. Voler dans un tel environnement est un moment exceptionnel, poursuit François Rallet. Ce sont des vols toujours un peu spéciaux. Il faut s’adapter au relief, à la météo, savoir être patient. »
Au fil des années, les pilotes ont apprivoisé les reliefs et l’aérologie de Courchevel. Ils ont appris à attendre parfois les fenêtres météorologiques qui leur permettent de prendre l’air et aiment, à chacune de leur venue, l’accueil des spectateurs, fascinés par leurs arabesques. « Ici, voler est un jeu. On joue avec le relief, on se cache derrière la montagne, on réapparaÎt. Mais ce plaisir se conjugue avec la sécurité. La montagne reste un milieu hostile et seuls les plus expérimentés peuvent maîtriser ce type d’exhibition », dit François Rallet, heureux de cette aventure entre ciel et montagne qui lie une belle station des Alpes et une poignée de pilotes d’exception.
« Dans une machine à laver en mode essorage » Pilote de chasse, notamment sur Mirage 2000, François Rallet nous explique la voltige aérienne. « Pilote de chasse et pilote de voltige sont deux métiers différents. En voltige, on vole douze minutes et on finit totalement « rincé ». Une mission dans un avion de chasse peut durer jusqu’à deux heures. Ce n’est pas le même exercice. La voltige, c’est du sprint. En une seconde, on part en tonneau… et on peut en faire cinquante durant le programme. Faire de la voltige, c’est comme être dans une machine à laver en mode essorage. »
French air force pilot and two-time stunt flying world champion François Rallet is part of a terrific team that has put on prestigious shows in Courchevel for a variety of occasions, including the Summer Ski Jumping Grand Prix and the Alpine Ski World Cup. Since 1961, Courchevel’s Altiport has attracted pilots and fans of mountains flying. “It’s a totally unique place,» explains François Rallet. «It’s the only altiport where the runway is ploughed all winter long. It’s an obvious choice to bring the spectacular activity of stunt flying to such a remarkable site.“ François Rallet and his Adrenalin Flights business partner Thierry Amar love flying in Savoie, as do all the experienced pilots who participate in Courchevel’s air shows. Over the years, the pilots have grown familiar with Courchevel’s terrain and aerology. “Flying here is like a game. You can play with the terrain, and hide behind the mountains and reappear. But safety and enjoyment go hand in hand. The mountains are a hostile environment and only the most experienced pilots can handle this kind of exhibition,“ says François Rallet.
“In a washing machine on the spin cycle“ Mirage 2000 fighter pilot François Rallet explains stunt flying. “Being a fighter pilot is quite different from being a stunt pilot. With stunt flying, you fly for 12 minutes and end up feeling completely thrashed. A fighter plane mission can last as long as two hours. It’s not the same exercise. Stunt flying is like a sprint. In just seconds you can be doing barrel rolls, and you might do 50 during a demonstration. Stunt flying is like being in the washing machine on the spin cycle.“ François Rallet, un habitué du ciel de Courchevel.
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DÉCOUVERTE / DISCOVERY
Texte : Céline Combier / YPM Photo : Courchevel Tourisme
Au bonheur des
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pêcheurs A fisherman’s paradise
Avec sept lacs situés entre 1300 et 2450 mètres, Courchevel est un paradis pour les amateurs de pêche en tous genres.
Le lac du Merlet supérieur, situé à 2450 mètres, est réservé à la pêche à la mouche.
With seven lakes located at various altitudes from 1,300 to 2,450 metres, Courchevel is a paradise for fishermen of all kinds.
G
uetter les truites en famille autour d’un savoureux pique-nique… Poser cent fois sa mouche en écoutant le silence… Progresser dans un torrent… A Courchevel, l’été venu, le plaisir de pêcher se conjugue au pluriel.
Aux quatre coins de la station, sept sites dont six lacs d’altitude(1) permettent une pratique variée. Le Lac du Praz, facilement accessible et spécialement aménagé à proximité du site des tremplins, fait le bonheur des familles et des pratiquants débutants. Les adeptes d’une pêche en eaux vives apprécient le torrent de la Rosière, ses paysages sauvages et ses truites fario. Pour les amateurs de haute altitude, les lacs du Râteau, du Pêtre ou encore du Merlet sont autant de points de vue magiques. Les truites arc-enciel y côtoient les cristivomers, une variété originaire du Canada particulièrement appréciée des spécialistes. Il règne, par exemple, autour du lac du Râteau, paisible et isolé, une atmosphère paisible et propice à la méditation et au repos. Patrick Pachod, pratiquant passionné, est impliqué dans la gestion de la pêche à Courchevel depuis de nombreuses années. « La politique de développement mise en place porte ses fruits. Les lacs ont été bien stockés et sont régulièrement « empoissonnés ». Les prélèvements sont réduits. Un important travail de promotion a également été mené. » Ce moucheur averti avoue un faible pour le lac du Merlet, et notamment sa partie supérieure : « Pour un marcheur moyen, il est accessible en une ou deux heures selon le point de départ. Là-haut, le coup du soir n’a pas son pareil. Le site est magnifique et les lumières sublimes. C’est le seul lac exclusivement dédié à la mouche, en no kill(2). Un vrai paradis. » (1) Lac du Praz (1300 m.), lac de la Rosière (1520 m.), lac du Pêtre (2282 m.), lac du Râteau (2241 m.), lac Bleu (2254 m.), lac Merlet inférieur (2390 m.) et lac Merlet supérieur (2450 m.). Brochure gratuite disponible à Courchevel Tourisme. (2) Le « no kill » est une pratique consistant à relâcher systématiquement ses prises.
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potting trout together as a family while enjoying a delicious picnic… Casting your fly countless times while listening to the silence… Navigating a mountain stream… When summer comes to Courchevel, there are a variety of ways to enjoy fishing. There are seven fishing areas scattered throughout the resort, including six mountain lakes(1), which makes for excellent variety. The Lac du Praz, near the ski jumps, is easily accessible and specially equipped, making it the perfect spot for families and beginners. Fans of fast water fishing will enjoy the pristine landscapes and brown trout of the Rosière mountain stream. For those who enjoy high altitudes, the Râteau, Pêtre, and Merlet lakes offer magnificent views. Here, fishermen will find rainbow trout as well as lake trout, a species native to Canada that is particularly appreciated by connoisseurs. Passionate fisherman Patrick Pachod is involved in the management of fishing in Courchevel. He admits to having a special fondness for the Lac du Merlet: “Walking at an average pace, you can get to the lake in one or two hours, depending on the point of departure. The area is magnificent and the light is sublime. This is the only lake that is reserved exclusively for catch and release fly-fishing. It’s a real paradise.“
(1) Lac du Praz (1,300 m.), Lac de la Rosière (1,520 m.), Lac du Pêtre (2,282 m.), Lac du Râteau (2,241 m.), Lac Bleu (2,254 m.), Lac Merlet Inférieur (2,390 m.) and Lac Merlet Supérieur (2,450 m.). Free brochure available at the Courchevel Tourism Office.
VTT/ Mountain biking
Texte : Frédéric Machabert pour YPM Photo : Images Et Reves
Des itinéraires pour tous les
les niveaux Trails for every ability
Au départ de la croisette, l’espace VTT accueille les vététistes débutants jusqu’aux amateurs de sensations fortes.
The mountain biking centre located at the beginning of the Croisette welcomes novices and thrill-seekers alike.
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PUB
n quelques années, le VTT a pris une place importante dans les loisirs proposés l’été. C’est une occasion unique de découvrir l’espace montagnard avec un œil et une perception différents de l’hiver. Courchevel n’échappe pas à la règle. Jean-Michel Usannaz, responsable d’Espace VTT confie : « Quatre moniteurs accompagnent des groupes l’été et nous possédons un parc de soixante vélos pour la location. » Cette école affiliée aux Moniteurs Cyclistes Français (MCF) propose des stages « Bikers » pour les enfants de huit à douze ans : « Nous formons des groupes de niveau selon les âges. Cela se déroule sur des matinées de 2h30 ou à la journée. Il s’agit d’effectuer un apprentissage du VTT de descente de manière très ludique. Les enfants peuvent acquérir les premiers automatismes et se sentir en sécurité… » La « Funny Track », longue de trois kilomètres et accessible par la télécabine des Verdons, permet de découvrir les premières sensations du VTT en milieu montagnard. « C’est une piste bleue aménagée. Elle n’est pas très compliquée mais il ne faut pas se lancer dessus sans un minimum d’acquis », poursuit Jean-Michel Usannaz. Mais l’un des itinéraires phares de l’été à Courchevel est la descente vers Salins et Brides-les-Bains au départ de Saulire (2738 mètres). « Cet itinéraire d’enduro léger s’adapte parfaitement à tous les niveaux, il est très évolutif. Selon les groupes, la descente peut durer entre deux et quatre heures », explique-t-il. Cet itinéraire traverse le village de Courchevel Le Praz à proximité des tremplins olympiques. » Une fois en bas, une navette permet aux vététistes de rejoindre Courchevel. Plus grand domaine skiable du monde, les 3 Vallées se déclinent également en mode été avec des tracés reliant les stations voisines.
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n just a couple of years, mountain biking has grown to become an important summer leisure activity. The sport provides the unique opportunity to experience the mountains outside of the winter season, and this certainly holds true at Courchevel. The mountain biking centre offers
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Espace VTT Courchevel Jean Noël Usannaz - Nicolas Mater Esplanade de La Croisette - 73120 Courchevel Tél. : +33 (0)6 60 39 79 08 espacevtt@wanadoo.fr et www.vtt3vallees.com Stages Bikers à partir de 20€ Demi-journée découverte à partir de 25€ Cours particuliers à partir de 40€ de l’heure L’événement à ne pas manquer : La 3 Vallées découverte. Renseignements : www.les3vallees.com et www.courchevel.com
Courchevel Mountain Biking Centre Jean Noël Usannaz - Nicolas Mater Esplanade de La Croisette 73120 Courchevel Tel: +33 (0)6 60 39 79 08 espacevtt@wanadoo.fr and www.vtt3vallees.com “Bikers“ children’s courses starting at €20 Half-day discovery lessons starting at €25 Private instruction starting at €40 per hour. The event not to miss: the 3 Vallées Découverte. More information at www.les3vallees.com and www.courchevel.com.
Les Moniteurs Cyclistes Français offrent un encadrement pour tous.
“Bikers“ courses for children ages 8 to 12. The 3 km long “Funny Track,“ reached by way of the Verdons gondola, allows riders to get their first taste of cycling in the mountain environment. One of Courchevel’s signature summer trails is the descent from Saulire (2,738 m) to Salins and Brides-les-Bains. At the end of the descent, a shuttle bus brings mountain bikers back up to Courchevel. The 3 Vallées, the world’s largest ski area, also undergoes a transformation in summer. It is lined with numerous mountain biking trails that connect the neighbouring resorts.
À ne pas manquer / not to be missed
L’agenda de courchevel
Février 2015
TOUT L’HIVER Exposition de sculptures monumentales et de bâches « L’Art au Sommet » : œuvres de Romero Britto et de Richard Orlinski
DÉcembre 2014
Millet Ski Touring Courchevel Tous les mercredis à partir de 18h du 10 décembre 2014 au 25 mars 2015 sauf les mercredis 24 décembre et 31 décembre qui seront remplacés les jeudis 25 décembre et 1er janvier Plum KV Courchevel Course de ski de randonnée, montée de 1000 mètres verticale, départ le Praz, arrivée Sommet des Chenus 30 novembre – 2 janvier 20 février – 20 mars
2 au 15 février Courchevel célèbre ses champions aux Championnats du Monde de ski
5 mars Ski Show Neige et Feu à Courchevel et remise des prix du Festival d’Art Pyrotechnique 14 mars Derby du Roc Merlet à Courchevel Moriond 20 au 22 mars Festival de cinéma « Ski et Toiles » à Courchevel 21 et 22 mars L’Étoile d’Or des ESF
13 et 14 décembre Audi Fis Coupe du Monde de ski alpin
Du 8 au 27 février BMW xDrive Tour
13 et 14 décembre Classic Tennis Tour Du 13 décembre au 11 janvier Village de Noël Du 21 au 26 décembre Noël, Noël, La Semaine Enchantée
10 février 28 mars Ski Show Neige et Feu Le Portetta Kid Contest à Courchevel by ESF Courchevel 1650 12 février Festival International d’Art Pyrotechnique à Courchevel Village 3 avril 17 février Match de hockey international Ski Show Neige et Feu France - Danemark à Courchevel Moriond 4 avril 18 février L’incroyable chasse Verdons by Night XXL aux œufs à Courchevel 19 février 5 avril Festival International d’Art Coupe Alexis Pinturault Pyrotechnique à Courchevel Œufs surprises sur 24 février le domaine skiable Ski Show Neige et Feu Messe de Pâques à la à Courchevel Village patinoire de Courchevel 25 février 12 avril Verdons by Night XXL 3 Vallées Enduro, 13e édition 26 février 18 avril Festival International d’Art Grand Prix de danse Pyrotechnique à Courchevel de Courchevel Moriond 18 et 19 avril Féria Blanche Courchevel
Artwork©Britto Central Inc
Exposition de photographies Le Bhoutan, royaume du dragon. Photographies d’Erik Sampers Verdons by night Tous les mercredis du 31 décembre 2014 au 4 mars 2015 de 18 h à 20 h. Concept après-ski ludique et tout public sur le Family Park, la piste des Verdons et le retour station, éclairé et sonorisé. 8€ par personne (sauf pour forfaits saison et 3 Vallées de 6 jours et plus)
24 et 25 janvier Championnat de France des Médecins, Pharmaciens, Dentistes
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22 décembre Gala de patinage « Les Étoiles de la Glisse » 29 décembre Gala de patinage « Les As de la Glace » 28 au 30 décembre Les Festives du Nouvel An 31 décembre Dance Party du Nouvel An
Janvier 2015
1er janvier Ski Show de la Nouvelle Année
6 janvier Courchevel fête le Noël Russe 24 janvier Une Montagne de Cœurs
Avril 2015
Mars 2015
3 mars Festival International d’Art Pyrotechnique à Courchevel Le Praz
19 avril Dynastar X3 Courchevel
À ne pas manquer / not to be missed
Juillet 2015 5 juillet 3 Vallées Découverte
Tout l’été Plum KV Courchevel Les vendredi soirs 10 juillet, 24 juillet, 7 août et 21 août Cyclo’Courch Tous les mercredis du 1er juillet au 5 août Finale le 16 août Courchevel Orientation Tous les jeudis du 9 juillet au 6 août Les Tremplins d’été www.courchevel.com/tremplindete
11 et 12 juillet ESF Teenag’Games 13 juillet Feu d’artifice et bal 14 juillet Grande braderie des commerçants 15 juillet Les Fêtes Musicales de Savoie 22 juillet Les Fêtes Musicales de Savoie 23 juillet Match de hockey sur glace 25 et 26 juillet Fête de la Madelon 28 juillet Pyro Symphonie Live Courchevel 30 juillet Gala de patinage sur glace
Août 2015
Ce programme est soumis à des modifications. Retrouvez le programme complet des événements et animations à Courchevel Tourisme et sur www.courchevel.com
1er août La Fête du Cheval 1er et 2 août Courchevel X-Trail 5 août Les Fêtes Musicales de Savoie 6 août Match de hockey sur glace 8 et 9 août Fête de Notre-Dame des Neiges 12 août Gala de patinage sur glace 13 et 14 août Grand Prix de saut à ski d’été 15 août Fête des Tovets et braderie des commerçants 15 et 16 août Fête au village 19 août Les Fêtes Musicales de Savoie 23 août La Frappadingue Du 26 au 29 août Tournoi international de hockey sur glace féminin
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À ne pas manquer / not to be missed
AGENDA courchevel All winter season Courchevel art exhibition with Romero Britto and Richard Orlinski Verdons by night Every Wednesday from 6pm to 8pm – December 31 to March 4. Night skiing in the Family Park and much more Millet ski touring Courchevel Every Wednesday at 6pm timed ski touring competition from Courchevel Le Praz to Courchevel (length 3,2 km, ascent 500 meters). From 10 December 2014 to 25 April 2015 – Except 24 and 31 December, replaced by 25 December and 1st January Plum KV Courchevel Ski mountaineering with 1000D+ from Courchevel le Praz to the top of the Chenus 30 november – 2 january 20 february – 20 march
All summer season Photographs by Erik Sampers Bhutan, the dragon kingdom Plum KV Courchevel Fridays night : 10 July, 24 July, 7 August, 21 August Cyclo’Courch Wednesdays from 1 July to 5 August, with the final on 16 August Courchevel Orienteering Every Thursday from 9 July to 6 August Les Tremplins d’été Summer training camp. www.courchevel.com/ tremplindete
December 2014 13 et 14 December Audi Fis Ski World Cup Classic Tennis Tour from 13 December to 11 January Christmas Village From 21 to 26 December A Magical Christmas week 22 December Ice Skating Gala « Les Etoiles de la Glisse » 29 December Ice Skating Gala « Les As de la Glaces » From 28 to 30 December New Year’s Festival 31 December Dance Party on the snow
January 2015 1st January New Year’s Ski Show in Courchevel 6 January Russian Christmas 24 January Une Montagne de Cœurs 24 and 25 January Doctors, chemists and dentists French Ski Championship
19 February International Pyrotechnic Art Festival at Courchevel 24 February Ski Show Snow and Fire at Courchevel Village 25 February Verdons by Night XXL 26 February International Pyrotechnic Art Festival at Courchevel Moriond
March 2015 3 March International Pyrotechnic Art Festival at Courchevel Le Praz 5 March Ski Show Snow and Fire at Courchevel 14 March Derby of the Roc Merlet at Courchevel Moriond From 20 to 22 March Film festival « Ski et Toiles à Courchevel » 21 and 22 March « L’Étoile d’Or » ESF Courchevel 28 March Portetta Kid Contest by ESF Courchevel 1650
February 2015
April 2015
From 8 to 27 February BMW xDrive Tour From 2 to 15 February Courchevel celebrates its champions « World Ski Championship » 10 February Ski Show Snow and Fire at Courchevel 12 February International Pyrotechnic Art Festival at Courchevel Village 17 February Ski Show Snow and Fire at Courchevel Moriond 18 February Verdons by Night XXL
3 April International hockey game : France vs Danemark 4 April Easter Night 5 April Alexis Pinturault Cup Easter Eggs / Easter Mass 12 April 3 Vallées Enduro 18 April Ballroom Dance competition 18 and 19 April Féria Blanche Courchevel 19 April Dynastar X3 Courchevel
July 2015 5 July 3 Vallées Découverte 11 and 12 July ESF Teenag’Games 13 July Fireworks and village dance 14 July Clearance sales 15 July Fêtes Musicales de Savoie 22 July Fêtes Musicales de Savoie 23 July Hockey game 25 and 26 July La Madelon Fair 28 July Pyro Symphonie Live Courchevel 30 July Ice skating Gala
August 2015 1 August La Fête du Cheval 1 and 2 August Courchevel X-Trail 5 August Fêtes Musicales de Savoie
6 August Hockey game 8-9 August Notre-Dame des Neiges fair 12 August Ice skating Gala 13 and 14 August Fis Ski Jumping World Cup 15 August Tovets fair and clearence sales 15 and 16 August Courchevel Village Fair 19 August Fêtes Musicales de Savoie 23 August La Frappadingue From 26 to 29 August International women’s ice hockey tournament A detailed events programme is available from the Courchevel Tourism offices and on the website www.courchevel.com