Carpe no kill numero 2 by COUTEAU LUC

L’innocence carpiste

Sponsor / Team Attention DANGER

Mystérieux canaux Urban Fishing Test matériel

N uméro

Magazine gratuit

pages

Burn Out Pêche en couleur Barrage Attitude Le fruit du hasard Parcours de nuit Carp Fishing School Où sont nos 20 ans ?

Pitié pour nos berges !

Magique Vouglans

Carnet d’aventure

Innocent de tout ou

Carpe

N uméro

Le mot éthique résonne dans le crâne du carpiste vulgaris simplus comme une évidence, il le clame haut et fort à qui veut bien l’entendre. Chose extraordinaire, son cri est repris depuis des lustres par une communauté qui croit qu’une bonne parole doit se répandre, se transmettre. Oui MAIS, il y a un MAIS… en quoi se résume l’éthique ? Existet-il une trace officielle écrite telle un livre sacré pour lister les commandements ? Il me semble que chacun se fait sa propre idée et construit sa vie de pêcheur avec sa propre éthique avec pour certains l’impression d’être irréprochables. MAIS, encore un MAIS… « sommes-nous tous réellement irréprochables ? » C’est là que le doute s’installe et m’oblige à me rappeler mes propres erreurs passées. Il faut l’avouer, une vie se construit aussi avec des erreurs et n’ayons pas peur d’admettre que nous avons par exemple fait tomber un poisson en dehors du tapis de réception, que nous avons oublié de ramasser des résidus de montages sur le poste, que nous avons tendu nos lignes à la limite du raisonnable au grand dam des voisins, etc… Bref tous ses petits manques de respect et de civisme que l’on veut vite oublier. « Montrer le bon exemple s’inscrit-il dans les lignes de conduite de la sacro-sainte éthique ? » A mon sens OUI. Chaque papa, chaque guide de pêche qui enseigne aux enfants s’inscrit dans une logique de transmission pure, face à l’innocence de l’être. Il ne faut pas lui mentir mais l’armer des fondamentaux qui lui serviront de base d’envol. MAIS, toujours un MAIS… « quand on n’a pas d’enfant sous le coude, on fait comment ? » On se tourne vers ceux dont l’expérience est rapportée par les médias et les marques, les personnages publics qui ont eux aussi la même éthique que la vôtre, c’est ce qui fait que vous avez l’impression de leur ressembler humainement s’entend. Ne croyez pas qu’il y a un fossé énorme entre eux et vous. Derrière une image médiatisée, se cache un humain avec ses faiblesses, ses tracas, ses petites cachoteries, ses préoccupations de rendement face aux « sponsors ». Un dernier MAIS… « ils sont connus et pas nous ! »… Est-ce bien nécessaire d’être 2

tout en innocence ?

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connu ou reconnu pour pratiquer sa pêche ? Effectivement les «stars» sont bien dotées en matériels et profitent de certaines largesses ou de facilités pour pêcher dans le privé. C’est du bisness, ni plus ni moins. Ce n’est pas innocent, chacun y trouve son compte. Vous me direz alors, « les gens connus respectent-ils l’éthique ? » Je vous vous répondrai d’aller leur demander ce qu’ils comprennent par éthique. Si vous me posiez la question, voici ma réponse : « mentir aux autres, c’est se mentir à soi-même ! »

La notion de conscience n’est pas la même pour chaque individu qui tricote et détricote une éthique sur mesure, adaptable aux situations du moment. Vous l’aurez compris, ce numéro 2 de Carpe No Kill prend une couleur particulière de liberté d’expression puisque nombreux ont défilé pour la défendre. Vous retrouverez au fil des articles, ces notions d’éthique, d’honnêteté, de réflexion personnelle, d’expérience. Pas de langue de bois ni de complaisance. Bonne lecture à toutes et à tous. Luc COUTEAU Rédacteur / Graphiste

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LA NOUE DU BOIS LA NOUE, ME REVOILOU PROTECTION DE L’EAU CES MYSTÉRIEUX CANAUX TRANSMISSION DE PASSION TEST LAMPE FRONTALE MAGIQUE VOUGLANS TEST LAMPE POUR BIWY BURN OUT MON CHOIX CARP CRADLE LE FRUIT DU HASARD MON TOUT PREMIER ENDURO SESSION INFERNALE OÙ SONT NOS 20 ANS ? INITIATIVE POUR L’AVENIR

6 20 36 44 52 62 68 76 86 98 108 116 124 134 142

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N uméro

Merci à mon fils LOUGAN pour son aide à la photo !

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AU DIABLE LA RUMEUR LA PÊCHE EN COULEUR CARP FISHING SCHOOL BARRAGE ATTITUDE : LE RÉVEIL DES GÉANTS SAVOIR-FAIRE : L’ART DU CAMOUFLAGE (PLOMBS) CONSCIENCE : NOS BERGES SONT EN DANGER THE QUEST : QUID DU SPONSORING ? LÉGI…TEAM…ITÉ BIN EL OUIDANE LE MONTAGE BI-ROTATIF A TANDEM LATÉRAL URBAN FISHING UNCL : PÊCHE DE NUIT EN 2015 PERMIS DE PÊCHE RENCONTRE CARPFISHING CASPE 2014 CALENDRIER ENDUROS 2015

152 160 172 180 190 196 204 212 220 236 250 260 268 270 278

Ont participé à ce numéro 2 : Luc Couteau • Guillaume Lefebvre • Eric Pitre • Ludovic Lafond • Guillaume Breda • Romain Langrognet • Sébastien Afonso • Rudy Levoye • Decarvalho Sheitan • Team saint Cassien • Cédric Moulin • Jean-Marie Dumas • Cyril Sanvoisin • Nicolas Titre • Charlotte & Yohann • Stéphane Guicanti • Yoann Bouaouina • Eric Courtois • Loic Bory

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Reproduction des textes, photos et illustrations interdites. Les propos des articles sont sous la responsabilité de leurs auteurs. CARPE NO KILL n’est pas responsable des erreurs typographiques.

LA NOUE Luc COUTEAU

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Michel Rieu sur son magnifique plan d’eau, offre à ses hôtes tout ce qu’un pêcheur attend d’un séjour. C’est avant tout l’histoire d’un homme qui pose un regard respectueux sur la nature et cela s’en ressent dans ce cadre généreux.

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DU BOIS

La végétation de bordure a été conservée pour que chaque poste n’ait pas un regard sur ses voisins immédiats. Vous bénéficiez donc d’une parfaite tranquillité. Cette « intimité » n’enlève rien à la convivialité car l’amabilité est de coutume à la Noue du Bois, sans toutefois être envahissante. Nous sommes en présence de personnes respectueuses du séjour des uns et des autres. Vous pouvez pratiquer toutes les pêches à la Noue du Bois et la promiscuité entre pêcheurs de disciplines différentes se passe très bien, due au simple fait qu’ici, les pêcheurs partagent la même passion, mais pas pour les mêmes prises. Il n’y a pas de parcage par discipline, 8

les postes pour la pêche au coup sont intercalés entre les postes pour la pêche de la carpe. C’est un moyen intelligent de vivre en osmose et de partager les expériences sur le terrain.

Il suffit simplement de le vouloir. Comme quoi quand on veut bien, c’est possible de faire preuve d’ouverture d’esprit, somme toute normale pour des gens normaux. Carpe

Avant d’ouvrir le plan d’eau à la pêche le premier avril 2000, Michel a tenu à réaliser des travaux d’aménagement qui ont duré plus d’un an. Il ne voulait pas livrer un plan d’eau brut mais aménager un site où les pêcheurs trouveraient le parfait compromis entre confort et nature. Ici tout a été mis en œuvre pour que les termes passion de plein air aient réellement un sens. Prenez la configuration des postes, au nombre de 13, ils sont assez espacés pour offrir une zone de pêche suffisante par pêcheur.

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La Noue du bois renferme une forte densité de poissons, présents depuis le début, il y a 30 ans maintenant. Le seul empoissonnement a été effectué en décembre 1999 soit 2 tonnes de carpes de 5 kg. Inutile de vous dire qu’avec la nourriture naturelle abondante, ces petites carpes en 16 ans, ont pris du poids. Michel n’est pas pour le nourrissage artificiel, il a laissé faire dame nature et cela donne une pêche que je qualifie de non orientée. C’est navrant d’entendre sur certains plans d’eau : « ici, elles sont nourries au pellet toute l’année ! » Vous n’avez plus qu’à suivre les recommandations du gérant et hop ça mord.

Pour vous rendre compte de la profondeur, reportez-vous à la photo cidessous qui vous indique clairement les zones à prospecter en fonction de l’orientation de votre poste. Cela donne une information pour votre sondage et parfois peut vous faire gagner un peu de temps de recherche. Michel vous renseignera sur l’approche à adopter par rapport à votre configuration de pêche. Il n’est pas avare en renseignements quand il s’agit d’aider ses hôtes. Les deux gardes qui répondent tous deux au prénom commun de Philippe, vous orienteront aussi sur la manière d’aborder votre séjour.

A la Noue du Bois, il faut calculer, chercher, réfléchir.

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Les 7 hectares de surface exploitable méritent de s’attarder sur le moindre détail. La navigation et le bateau amorceur étant interdits, nous revenons au fondamentaux : sondage à la canne, marqueur et spod ou cobra. Si vous n’êtes pas un grand lanceur, les distances moindres sont aussi fructueuses. Les poissons empruntent des passages qu’il faut trouver pour les intercepter et parfois pêcher la bordure immédiate à portée de canne rapporte de très jolies surprises. J’dis ça, j’dis rien, c’est à vous de voir.

Le substrat majoritairement sablonneux comporte des barres de cailloux qu’il vous faudra localiser grâce à ce sondage méticuleux, en raclant un plomb sur le fond. Vous devrez aussi chercher les cassures et les hauts fonds qui sont de vrais passages obligés pour les carpes. Cela veut dire et vous l’aurez déjà compris que La Noue du Bois est un plan d’eau que l’on qualifie d’abordable pour le peu qu’on l’aborde avec sérieux.

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Les débutants comme les confirmés trouveront un terrain idéal où croiser le fer avec de beaux poissons.

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Les carpes de plus de 20kg sont nombreuses et les amours blancs de +25kg n’ont toujours pas été capturés. A vous de jouer !

Un travail exceptionnel de désherbage C’est la plaie pour pas mal de plans d’eau qui pestent de voir les herbiers coloniser tout ou partie de la surface exploitable. Si certains s’en accommodent, Michel lui a décidé le contraire. Il a fait appel à un spécialiste pour éradiquer les plantations envahissantes qui réduisaient la pêche à un casse-tête permanent. Pas de produits chimiques ou autres procédés contraignants, un faucardage expéditif et précis est venu à bout de cette masse végétale anarchique. Rassurez-vous, cette opération n’a pas détruit la nourriture naturelle présente, elle l’a réduite. Les carpes ont du changer leur habitude alimentaire pour le plus grand plaisir des pêcheurs, elles doivent désormais couvrir plus de surface pour s’alimenter. Cela donne plus de perspectives de captures en exploitant des zones de pêche plus importantes.

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A noter aussi qu’un gros travail d’éradication des poissons chats a été effectué pour en finir totalement avec ce nuisible. C’est assez rare pour le souligner.

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L’enduro de la Noue du Bois

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C’est un incontournable pour ceux qui aiment le sport et la convivialité. D’ailleurs, ceux qui ont goûté à cette compétition festive reviennent en qualité d’habitués. Mais attention, festive ne veut pas dire qu’on fait uniquement la fête. La compétition est le moteur principale de cet enduro qui aura lieu cette année du 13 au 17 mai et tous les compétiteurs sont des clients sérieux pour la première place. Le sportif a aussi besoin d’une source d’énergie pour soutenir la cadence et c’est là que le mot QUALITÉ D’ACCUEIL prend tout son sens. Midi et soir pendant toute la durée de l’enduro, vos repas vous sont servis sur place, avec au menu les spécialités de Martine. Du tout fait maison par ce véritable cordon bleu : omelette jambon et flammekuech / pâtes fraîches. C’est le rendez-vous plaisir avec une ambiance garantie. Les enduros sont aussi des moments de partage et d’échange, il n’y a pas que la gagne. Michel veille à ce que ce rendez-vous demeure ce qu’il est depuis sa création et il y met toute son énergie.

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lanouedubois.free.fr/

Venir à la Noue du Bois sous-entend que l’on passera un séjour agréable sur un site dédié à votre bien-être. J’avais omis de vous signaler que le plan d’eau dispose de commodités toilettes et douche. Pour ma part, je reviendrai avec plaisir lancer mes lignes pour combattre ses poissons sauvageons et me faire une idée personnelle sur la question.. 19

J’ai aussi une pensée pour celles et ceux qui comme Michel, font tout leur possible pour vous accueillir dans les meilleures conditions et qui sont parfois victimes de pêcheurs malhonnêtes ou sans éducation. En effet, il est à regretter que certains carpistes réservent un poste sur un plan d’eau et ne viennent pas le jour J sans prévenir le gérant. Ils n’imaginent pas que non seulement c’est un manque à gagner, mais aussi que ce poste vacant aurait fait le bonheur d’un autre carpiste. Je trouve déplorable que certains posent des lapins sans aucun scrupule. Carpe

Je tiens à exprimer en conclusion, mon admiration pour Michel qui donne du temps afin que des pêcheurs de tous horizons puissent vivre des moments loin des tensions du quotidien.

LA NOUE Luc COUTEAU

me revoilou !

Hello, c’est re-moi !

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Après vous avoir présenté l’étang de La Noue du Bois, me voici de retour pour en découdre avec les carpes. Il y a un mois, une première session dans des conditions météo catastrophiques m’avait gratifié d’un Zéro pointé. Depuis, le pays a connu une vague de chaleur qui a réveillé les ardeurs des carpes avec par exemple des prises de 24 et 21 kg faites la veille de ma session. De bon augure donc.

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Mon but pendant ce cours séjour est de prendre deux variétés de carpes, communes et miroirs pour évaluer leur degré de combattivité. Quelques poissons me suffisent.

De plus, adepte des pêches de bordures, je souhaite éprouver mes nouvelles cannes Daiwa Black Widow en 2,75lbs (Merci mon Romain !). Toutes les conditions sont réunies pour une session test que je souhaite vous faire vivre en live en écrivant mon papier au fur et à mesure des événements. Vous trouverez mes impressions en fin d’article.

L’approche

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La berge que j’exploite est très encombrée, c’est pô de la pêche tranquille et j’espère que le matos suivra. Compte tenu de la souplesse du blank, je ne peux fouetter très loin. La précision du placement dans ces conditions devient une priorité ; l’embarcation et le bateau amorceur étant interdits. Ce sera donc une pêche à distance moyenne mais très ciblée, avec un amorçage de zone et un rappel de 10 billes par canne après chaque départ. Il faut que les montages soient placés devant trois arbres repères qui seront les indicateurs de mes spots. Je sais que les fonds à ces endroits sont propres, c’est une aubaine dans ces conditions un peu particulière.

Fin prêt ou presque ! Voilà, ça pêche et je vais directement à la glacière pour sortir des bières pour les potes venus me saluer. Dix minutes plus tard, Philippe remarque un hanger qui file muet sur la ligne. Quel con, j’ai oublié d’allumer le Delkim. Des claques le Luc ! Philippe prend la photo, ça commence plutôt bien avec une 15 kg. La première nuit passe tranquille avec seulement quelques bips. C’est vers 7 heures du mat que la canne du milieu déroule et m’attire sous une pluie battante. On est loin du soleil radieux de la veille. Une jolie pépète de 13 kg 200 a vendu vaillamment ses écailles avant de capituler. Une heure plus tard, une 18 kg entre dans l’épuisette suivie d’une 14 kg. Cela fait 24 heures de pêche et déjà 4 beaux poissons dans des conditions météo difficiles. L’eau n’est qu’à 10 degrés, pourtant on a l’impression qu’elle est chaude par comparé à la température extérieure. Le vent Sud/Ouest frappe contre la berge que j’exploite, je croise les doigts pour qu’il se maintienne ainsi et cours me préparer une soupe chinoise. Tiens !?… il peut toujours ! Je suis sous mon parapluie et j’écris. A 16 heures, une 16 kg pénètre dans le triangle de mailles. C’est marrant ça : 16 h. – 16 kg. Si chaque carpe prend un kilo par heure, je calcule que la dernière devra peser 96 kg. « Ça va pas bien dans ta 22

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B么 dis-don, 莽a commence plut么t bien !

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tête mon Luc, vas prendre une douche, ça va te remettre les idées en place… c’délire ! » Bonne idée, je m’écoute, une douche bien chaude me fera du bien, d’autant plus qu’il faut aller faire les courses avec mon ami Michel pour une petite soirée au chaud. Je ne sens plus le mucus, mais le gel douche et c’est la serviette autour des hanches que je me dirige vers mon biwy. A peine arrivé au cul des cannes, un départ se produit. Bô v’la aut’chose ! Pas le temps d’enfiler ma panoplie de carpiste, je saisis la canne, vêtu du plus simple appareil. Je gueule comme je peux pour

appeler Michel. C’est une petite commune qui me joue ce tour pendable. Michel immortalise l’instant comique d’un pêcheur en en tenue ridicule. Mais qu’est-ce qu’on a bien rit. Avec ses 6 kg toute mouillée, cette coquine de commune nous aura fait passer un bon moment. Cette nuit ne pêchera pas pour raison évidente de repas entre amis et de la fatigue qu’elle entraîne. Samedi matin, mais je sais plus à quelle heure, un départ, une décroche à 20 mètres. J’ai la bouche pââââteuse et les yeux encore plus bridés que la veille. Je relance, rappelle avec 10 billes Squid/ Scopex FK Baits et 5 minutes à peine 24

Séquence GAG

…une petite commune !

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Sor tie de douche p ou r…

une 13 kg me cueille les trois lignes à l’eau. Emballée, pesée puis direct le sac de conservation et c’est un jeu de patience qui commence. Pendant une heure, je détricote l’entremêla de fils, de montages qui en aurait découragé plus d’un. C’est bon toutes les cannes sont à nouveau opérationnelles. Quelques instant plus tard, ma patience est récompensée par une 14 kg 500, une belle miroir qui me réjouit par le combat moins vicieux que sa collègue la tricoteuse. Michel fait les photos sous la flotte. Je remets le poisson à l’eau quand un départ en fanfare se produit. Ça lutte, ça cause, c’est beau. Michel est

Soupe de lignes !

tout trempé, il épuise le poisson et court se mettre à l’abri. On verra plus tard pour les photos, il tombe des piquets. Je pèse quand même le poisson : 13 kg 300. Je replace le montage et direction une séance de séchage de carcasse. Nous sommes en avril, l’orage gronde au loin donc pas question de toucher aux cannes. Je serre les freins et j’attends en écoutant de la musique. *17 heures 45, double départ : 17 kg 400 et 12 kg 300. Comme dit Michel, c’est Rock and Roll, avec une seule épuisette pour deux poissons qui déroulent en même temps. Je bloque le frein de la canne la plus à ma gauche et combats sur celle de droite. Très concentré et le plus rapidement possible, je m’acquitte du premier exercice pour m’occuper de ma deuxième invitée. Le tout sous une pluie qui ne s’arrête pas. Fait chier quand même, j’ai presque plus de fringues sèches.

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19 heures : GROOOOOOSSSSSSE tirette. Une belle mémère de 18 kg 200 me bagarre la place. Ha ha, qui c’est le boss ? Hein ? Qui c’est don ?… C’est moi et hop j’emmaillote la belliqueuse. Non mais des fois, petite insolente ! Pour fêter ça, je vais me préparer un bon cassoulet du Top Chef Embouate, me re-re-re-sécher et écrire quelques lignes aussi. 26

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19 heures 35 : un départ lourd au ras du premier arbre - 30 secondes de combat – Casse nette au niveau du bas de ligne – Je relance – Je retourne voir le Top Chef Embouate qui a toujours son chapeau métallique sur la tête.

dow mais une jolie Fully de 8 kg livre une bagarre nerveuse et ne se laisse pas démonter. Une merveille belle comme le jour de……ma naissance. J’ai atteint la barre des 180 kg en peu de temps, cela ne m’était pas arrivé depuis des lustres. Voilà voilà M’sieur l’Chef Em19 heures 40 : le Top Chef Embouate bouate, j’arrive pour vous ouvrir ! attendra que la canne 13 pieds 3lbs prêtée Michel et placée en pleine eau me 1 heure 25 : je ne sais pas de quoi je livre sa combattante. La sensation est rêve quand mon ami Delkim et sa lueur différente par rapport à mes Black Wi- blanche me réveille. Je m’expulse du

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Pretty Fully swim under my line Pretty Fully come in my arms!

2 heures 10 : la pluie redouble de violence, le vent a tourné. Je suis bien au chaud dans mon duvet, j’écris et je sombre dans un doux coma. 4 heures 30 : canne extérieure gauche : « debout le Luc, faut y aller ! » Un départ qui colle au fond, lourd, puissant. J’ai du mal à la faire monter avec mes 2,75lbs. Quand je gagne des centimètres en couches d’eau, elle replonge pour sonder. J’arrive tout de même à la faire pas-

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bed comme monté sur un ressort pour aller saluer une superbe commune de 14 kg 300. Elle m’aura fait danser une gigue d’enfer en traçant un itinéraire en ligne droite pour passer de gauche vers la droite afin de gagner la pleine eau en passant par les souches placées à ma droite. La maligne ! Mais je la contre et jongle pour la passer sous mes lignes (pas de backleads) et la combattre dans un mini ring. Je jubile.

9 heures 30 : vous connaissez la rengaine. BIP……Ferrage……Poisson…… pesée……14 kg 200……etc… Je n’avais pas reposé ma canne qu’un autre détecteur se manifeste, soit dix minutes à peine plus tard. Quelle cadence ! Pendant que je m’occupe de cette jolie 13 kg 200, couchée dans mon Cradle, une touche à revenir survient sur ma dernière 10 pieds en service. Je recouvre ma prisonnière du voile de protection et cours reprendre la tension du fil pour sentir la carpe au bout. Je serre le frein. Demi-tour pour mettre la carpe en sac, histoire qu’elle soit en sécurité. Chose rapidement faite et retour à la phase combat. Quand on pêche en solo, on ne peut hélas maîtriser tous les paramètres du moment. Le poisson en peu de temps a accroché ma quatrième canne pourtant très excentrée. Elle me fait la choucroute de fil garnie et disparaît en me saluant de sa dorsale. 30

J’oublie vite l’enfer boueux du poste pour me consoler avec une reine à la robe dorée.

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ser entre deux cannes dans un créneau étroit. Ouf, c’est bon. En soulevant l’épuisette, je sais de suite que ça s’annonce costaud, que c’est un beau bébé et qu’il va falloir jouer du muscle pour la hisser. Verdict du peson : 19 kg 200. Il peut tomber toute la flotte de la création, je m’en bats la couenne tellement je suis sur un nuage. C’est le cas de le dire. Je replace ma canne grâce à ma puissante frontale, pile poil !

parts pour développer sur le comportement des carpes de La Noue du Bois pendant l’affrontement. Affrontement est le mot juste car elles vous livrent un combat acharné sans concession. Les touches que j’ai eues sont franches,

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De la pleue et encore de la pleue qui transforme le poste en un vrai champ de bataille, on se croirait à Verdun. Je ressemble à Bob l’éponge tellement je suis imbibé. Je profite d’une accalmie dans les dé-

Montage type

PLOMB SQUARE CAMOU - 85 gr La Maison du Plomb

Fluoro Karbon 40 centièmes FK Baits

Montage D-Rig Fanger Nash N°6

Scopex Squid Liver FK Baits et pop-up scopex NP Products Carpe

font hurler le détecteur dans la plupart des départs à l’exception d’une touche à revenir. Les poissons pris assez loin du bord se laissent ramener assez facilement, sauf pour certaines communes qui connaissent le terrain et en jouent. Tous les poissons, quand ils arrivent dans la zone rapprochée de combat adoptent le même comportement, un peu comme celui des amours blancs. Les derniers 20 mètres sont la limite pour que le poisson exerce sur les cannes une pression d’enfer. Quel que soit son poids, la carpe se défend dans les derniers mètres avec un instinct farouche pour éviter le filet. C’est un instant où je vous conseille de ne pas pêcher avec des triques, de jouer du frein avec délicatesse, de ne pas vous précipiter. Savourez chaque seconde de ce duel comme je l’ai vécu avec des 10 pieds – 2,75lbs, elles cintraient comme un roseau sans sourciller, elles accompagnaient chaque rush, chaque accélération soudaine et très violente. Les carpes ici, possèdent une manière de se défendre assez surprenante, elles exécutent un balai mortel pour votre bas de ligne, pour le peu que votre hameçon ne soit pas bien ancré, ou que le rapport longueur du bas de ligne et poids du plomb ne soit pas bien ajusté. Quand elles sentent que l’espace de combat se réduit, que la tension du fil est plus raide, elles redoublent d’énergie pour systématiquement plonger pour débobiner

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J’adore ce moment de la remise à l’eau. Parfois, j’aimerais savoir où vont les carpes en regagnant leur élément.

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votre réserve de fil afin de distendre la ligne. Puis elles remontent brusquement vers la surface et à un mètre de celle-ci, font un tour complet sur ellesmêmes en vous montrant leur ventre rebondi. Ce mouvement circulaire leur permet de décrocher l’hameçon en se servant du plomb comme balancier et contrepoids pour faire sortir l’hameçon. J’ai eu tout le loisir d’observer cette manœuvre dans les eaux claires de La Noue du bois en combat très rapproché. Une fois que j’ai pris conscience de ce stratagème, il m’a été plus facile de contrôler la situation. Les carpes ici sont donc du genre guer-

rier, enfin pour celles dont j’ai croisé la route. Mais la teneur du combat dépend de votre attitude, si vous êtes un patient ou un treuillard, et de votre matériel bien sûr.

La morphologie des poissons que j’ai pris ici est typique : corps musclé, tête large et bouche dure avec des queues qui expliquent la puissance des rushes qu’elles vous mettent dans le blank. En observant la robe de chaque poisson, j’ai pu identifier sans peine les en34

l’eau, je commence par celle que Michel m’a gentiment prêtée. Puis méthodiquement, je relève de droite à gauche, pas pressé des fois que ça déroule. Il me reste une seule canne à ranger, je la regarde comme en l’implorant de se manifester. Elle reste muette, désespérément muette. Je me résigne à la saisir et à remonter le plomb qui fend l’eau pour une dernière fois. Voilà, c’est fini, il faut rentrer. Sur les 17 poissons pris, tous sans exception m’ont procuré un plaisir au combat. Merci mes belles ! *Les heures des touches sont notées à plus ou moins cinq minutes. Carpe

droits qu’elles fréquentent et surtout le substrat sur lequel elles se nourrissent. J’en ai vu « de toutes les couleurs », du clair au foncé en passant par les goulues d’écrevisses reconnaissables à leur couleur jaune orangé. C’est fou comme le temps passe au bord de l’eau, je viens de me rendre compte qu’il faut déjà plier le camp. A ma grande surprise, cela fait au moins 4 heures que rien de mord. Le temps de la frénésie est terminé. Je remballe tranquillement en profitant de l’arrêt de la pluie en ce début d’après-midi. Le vent a séché la surtoile du biwy et c’est tant mieux. Il me reste encore les cannes à

PROTECTION DE L’EAU

Guillaume LEFEBVRE

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De quelle manière la recherche contribue-t-elle à la préservation de nos lacs ?

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Les blouses blanches au service de l’eau

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Le Centre Alpin de recherche sur les réseaux trophiques des écosystèmes limniques (CARRTEL) est une Unité mixte de recherche (UMR) en bi-appartenance avec l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et l’Université de Savoie Le centre étudie depuis les années 60 les fonctionnements écologiques des grands lacs alpins (Léman, Bourget et Annecy). Les résultats de recherche utilisés par les organismes responsables de la gestion environnementale, ont pour objectif de préserver ces milieux constituants des biens halieutiques, touristiques et patrimoniaux. Les études menées sur plusieurs années confirment l’importance d’impacts écologiques majeurs (ex : changement climatique) et permettent ainsi une meilleure compréhension de l’évolution des écosystèmes face à ces modifications.

Carpe

QUALITE

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L’eau est un facteur primordial influant le fonctionnement des organismes aquatiques. Des prélèvements sont ainsi effectués à toutes saisons afin de contrôler sa qualité. Ces prélèvements sont réalisés en bateau à l’aide de bouteilles guidées par un treuil indiquant la profondeur de la prise d’eau. Les échantillons sont ensuite analysés en laboratoire où la mesure des paramètres physico-chimiques indiqueront, ou non, une évolution thermique, chimique, minéral et/ou organique du milieu. Conjointement, ces mêmes paramètres sont mesurés par une sonde afin de comparer les résultats obtenus au laboratoire et aboutiront par la suite à des profils (graphiques de

L’EAU

profondeurs). En complément des données physico-chimiques, le zoo et phytoplancton sont échantillonnés pour obtenir une indication des facteurs biologiques. L’ensemble de ces résultats sont conservés dans la base de données de l’institut et diffusés aux organismes de gestion des lacs. Ces contrôles ont permis, entre autres, d’estimer la quantité excessive de phosphore menaçant le Léman et le Bourget durant de nombreuses années et ainsi évité une catastrophe écologique grâce aux décisions prisent par la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) et le Comité intersyndical pour l’assainissement du lac du Bourget (CISALB). Carpe

Ressource Carpe

p i s c i c

Les poissons, notamment le corégone et la perche, maintiennent une activité économique locale par la pêche professionnelle. Afin d’adapter des stratégies de gestion de cette ressource il convient d’estimer la quantité de celle-ci. Des pêches aux filets maillants sont par conséquent effectuées annuellement sur les deux lacs français (Annecy et Bourget). Ces techniques de pêches normées et réglementées s’appliquent à l’échelle européenne dans le seul but d’obtenir un échantillon du peuplement piscicole. Cependant, cette technique de capture fournit des estimations insuffisantes de l’abondance. C’est pourquoi, en parallèle, des parcours à l’echosondeur sont réalisés de nuit afin d’obtenir une image globale du stock de poissons présent dans le lac. Ces parcours nocturnes permettent également une analyse 42

o l e

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comportementale des bancs, qui diffère la journée de la nuit. En effet pour se protéger des prédateurs, les proies ont tendance à se regrouper en banc la journée puis à se disperser la nuit pour s’alimenter sans danger. Contrairement à la pêche aux filets, cette technique ne nécessite donc pas de prélever le poisson. Les faisceaux émis par le sondeur donnent une reconstitution de la densité de poisson, mais ne permettent cependant pas une identification précise de l’espèce. Ces deux techniques sont donc complémentaires et indispensables pour l’obtention de données viables. Ces informations recoupées à l’activité de la pisciculture expérimentale permettent une meilleure compréhension des déplacements, de l’alimentation et de la reproduction des poissons de lac. J’espère vous avoir sensibilisé à l’importance de protéger notre capital en eaux closes ou courantes avec l’ensemble de la biodiversité qui s’y rattache.

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Eric Pitre

Bienvenue dans le monde du canal de la Somme. Après de longues périodes d’observations de ce canal en particulier, enfin je me décide à y tremper du fil. Aujourd’hui, je voudrais vous faire part de mon expérience, vous faire vivre ce que l’on ressent sur les berges pas si monotones que ça.

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Je vous emmène donc pour une petite promenade le long du canal, cette artère que certains croient sans aucune vie.

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Le canal de la Somme où le passage des péniches a été réduit à néant, seul la plaisance d’Avril à Octobre est encore en activité. De ce fait, les fonds de bordures sont restés assez caillouteux et le chenal subit un envasement total, sans parler que certains secteurs sont très colonisés par les herbiers. Tout au moins, pour la zone de Péronne à Corbie. Ensuite, le courant va s’intensifier de plus en plus en passant par Amiens, Abbeville, pour finir sa course à St Valéry sur Somme pour se jeter dans la mer. Vous comprendrez ainsi la diversité de ce canal au demeurant sauvage et presque à avoir un aspect de rivière, dès la zone de Bray sur Somme. Dans cet article, nous nous intéressons à la zone de Péronne à Bray sur Somme. Cette portion est séparée par quelques écluses qui fonctionnent d’Avril à Octobre, donc vous comprendrez que le courant n’est pas violent. Mais il vous faudra tout de même y mettre des plombs de 140 grs minimum pour que le poisson se pique correctement car je peux vous assurer que les carpes ont des bouches très dures. Pensez montages costauds et grand hameçons, les carpes du canal sont de vraies furies. Les bas de lignes sont mis à rude épreuves quand elles longent les bordures caillouteuses.

Carpe

Une écluse sur un canal, c’est un accélérateur de vie

La population « carpes » Tout le long de ces biefs, nous avons répertorié des bancs de carpes de 2 à 6 individus très nomades. La moyenne s’en trouve donc très élevée et la prise de poissons de 16 à 22 kg est courante. Mais attention, ne pensez pas que les parties de pêche à 10-12 départs sont courantes, loin de là. Il en reste que la pêche doit être technique mais surtout discrète et mobile car les carpes parcourent les biefs sur toute leur longueur et sans cesse !

L’approche

Carpe

Tout d’abord, pour gagner en discrétion, n’hésitez pas à monter votre campement loin de la berge quand cela est possible, bien sûr. Cela vous permettra de faire monter vos résultats en flèche et je pense que ce doit être un réflexe quand on pêche près du bord. Le placage des fils avec des back-leads est quasi obligatoire pour deux choses : la discrétion et le passage des bateaux. Caler bien vos corps de ligne sur le fond du chenal à l’aide de back-leads de bon grammage, car ça remue pas mal à chaque passage. Les amorçages à la graine ne rapportent pas plus de touches que la bouillette pure et au vu de la taille des bancs, ils ne gardent pas le poisson plus longtemps sur votre coup. Pour cela, j’ai adopté une technique d’amorçage efficace. Je l’utilise partout, que ce soit en rivière, lacs, … je veux parler de L’amorçage de zones.

Carpe

Cela consiste à amorcer à la bille de 20 à 24 mm sur une longue portion de canal et d’y répartir vos montages co mm e votre am o rç a g e. Ay ant affaire à de vieux poissons méfiants, lors d’une touche, les autres cannes ne sont pas dérangées et avec des amorçages préalables, vous pouvez y faire rentrer plusieurs bancs. Mais, ne vous y trompez pas, cette approche qui parait simpliste en premier lieu, demande un minimum de sérieux. Autre chose concernant les appâts. Il est impératif d’utiliser des appâts qui combleront les carences alimentaires de nos chères carpes et surtout très digestes. Sinon, vos résultats ne seront plus que peau de chagrin en

très peu de temps, croyez-moi ! Bien sûr le repérage et le sondage s e r o n t l ’a r m e u l t i m e e n c a n a l . Concernant l’approche citée cidessus, je l’ai testé un peu dans le Canal du Nord et les résultats étaient là. Toutes les techniques adoptées plus haut sont pour moi valables dans toutes les pêches, carpes, blancs et carnassiers, ainsi que le repérage intensif et la discrétion sont gages de réussite. Et oui pour prendre des carpes régulièrement, il faut bosser. Auj o urd ’hui j e d éve l o p p e m o n expérience dans ces eaux, je ne suis certes pas un grand technicien et ne souhaite pas donner de leçons, mais seulement vous livrer en

Un biwy trop près de la bordure nécessite de redoubler de discrétion

Mais attention le virus du Canal existe et il n’y a pas de vaccin ! 51

Je profite également de cet article pour lancer un appel à tous les pêcheurs. S’il vous plaît, ne laissez pas vos déchets sur les berges, respectez les riverains ainsi que Dame Nature. Pour ma part, je peste de voir certains d’entre vous déboiser n’importe comment ou tuer les insectes, les rongeurs, écraser les végétaux, etc... C’est au pêcheur de s’adapter à son environnement et non l’inverse. Alors ayez un peu de bon sens : l’endroit où vous avez pris du poisson, vous le retrouverez aussi sale que vous l’aurez laissé en partant. Quel plaisir tirerez-vous à vous réinstaller dans votre propre merdier ? Carpe

toute sincérité, mes moments de découverte. Je vais persévérer sur ces voies que sont les canaux avec l’envie encore de vivre de beaux moments de pêche. Je me suis pris d’amour pour ce nouvel horizon qui demande une technique toute particulière. Et quand ça veut bien donner, les poissons sont toujours magiques. Chaque départ peut vous apporter son lot de surprises et d’adrénaline. Vraiment, je conseille de vivre cette pêche en canal à ceux qui ne l’auraient pas encore tentée.

Boujour je m’apèle Stan jé 5 an

Carpe

é pis j’ème la paiche é la carpe

Transmission de passion

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Ludovic LAFOND

Je me souviens encore de ce jour, celui qui a tout déclenché… La première touche, cette sensation au bout de la ligne… ce premier poisson pris dans mes mains, le début d’une passion. Je fus contaminé par ce virus vers l’âge de 5 ans. Ces émotions sont restées intactes. Elles sont même encore plus fortes aujourd’hui car ce virus a muté sur une autre pêche qui elle, déchaîne les passions : la pêche de la carpe. Cette addiction, toutes ces sensations, on a besoin de les partager, de les transmettre. Tout commence donc ici, le jour où mon fils Stan, âgé de 5 ans, prit ce premier poisson. Qu’allaitil se passer ? Allait-il être contaminé par ma passion ? Habitant à une centaine de mètres

d’un petit plan d’eau communal, j’ai commencé par emmener Stan « taquiner le gardon ». On a tous commencé ainsi, une petite canne au coup à la main. Nous passions quelques heures les soirs, à pêcher tous les deux ce petit étang, et à chaque fois que nous repartions, il me demandait « quand est-ce que l’on y retourne ? » A côté de ça, je continuais le weekend à partir en session. Il venait souvent me rendre visite avec ma femme et ma fille. L’envie de pêcher des carpes ne se fut donc pas attendre… Il allait donc rapidement faire ses premières armes dans l’étang près de chez nous. Niveau matériel, pas de fioriture, une petite 2.30m de chez Decath dont le poids et la taille correspondent à son gabarit fera très

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Pas belle la vie ?

bien l’affaire. Niveau montage, rien d’exceptionnel, un plomb méthod avec un petit bas de ligne en fluoro ou tresse, esché sur le cheveu d’un maïs doux qui devrait déclencher les premiers départs ; le tout déposé sur une pique avec un écureuil et un « bip » comme il dit ! Le plus important était de déclencher des touches quelles qu’elles soient, de carpes bien sûr, mais aussi de tanches, brèmes… A 5 ans, je ne voulais pas le lasser en le faisant attendre des heures sans le moindre bip. Et puis chaque poisson lui apprendrait le maniement du moulinet et de la canne. Il repartait donc cette fois-ci à l’étang avec l’espoir de prendre sa première carpe. Il ne voulait même plus pêcher avec sa petite canne au coup. Chance pour moi, les carpes de ce petit plan

d’eau ne sont pas très sauvages, provenant chaque année de l’alevinage, elles oscillent entre 2 et 5 kilos, se sera donc parfait ! Je lui explique dès le départ une chose primordiale et chère à mes yeux, le respect du poisson, qu’il fasse 1 ou 20 kg. Ainsi à chaque

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Petit Stan apprend les rudiments de la canne à moulinet.

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sortie, le tapis de réception nous accompagne. C’est cette première valeur que je lui transmis. Nous voilà donc au bord de l’eau pour l’après-midi. Je lui lance sa canne car l’apprentissage du lancer se fera plus tard. Les premières touches furent celles des tanches, premières à entrer sur l’amorce, ce qui lui permit de s’entraîner un peu à « l’art du combat ». Elles seront toutes remises à l’eau car considéré comme partenaires de jeu et non plat de résistance. Les heures s’égrenaient et toujours pas de carpes. D’une patience exemplaire, Stan attendait derrière sa pique quand son écureuil monta d’un coup, le moulinet commença à se dévider. Il prit la canne en main, je lui réglai le frein et c’était parti, son premier

combat, pas le plus facile. Cette petite carpe en pleine santé le promena à droite, à gauche, devant, derrière. Je fus obligé de l’aider car à cet âge, on a vite mal au bras. Mais quel plaisir quand il arriva à la glisser dans l’épuisette et à la déposer sur le tapis de réception. Il était euphorique. Après la traditionnelle photo, il rendit lui-même la liberté à sa première carpe. Plein de mucus, il n’avait qu’une envie, en reprendre une autre. D’une demi-journée à une journée entière sans la moindre lassitude, Stan en demandait encore plus. Me voyant partir en session, il me demandait sans cesse de faire la nuit avec moi. Les belles températures de fin de printemps arrivées, c’était le moment pour lui de faire sa 1ere nuit : le choix du lieu était 56

La patience est une vertu qui récompensera le petit Stan.

ci. Je voulais vraiment que tout se passe bien. Si cette première nuit pour lui se passait mal, l’envie ne serait peut-être plus là pour les prochaines. De plus, la météo de ce weekend d’Avril n’est pas forcément à mon avantage, du vent, de la pluie et même de l’orage sont annoncés pour ce vendredi soir et nuit. Aïe ! La voiture chargée, je le récupère à l’école et cette fois-ci c’est parti. Arrivé sur place, il n’y a pas grand monde, tant mieux, j’aime être tranquille. Par contre, niveau météo, ils ne se sont pas trompés, le temps menace grandement et la pluie commence à tomber. J’essaie de rassurer Stan qui en plus a peur de l’orage. Je monte le biwi assez rapidement, installe les beds et tout le nécessaire pour passer une bonne Carpe

alors décisif. A 5 ans, je ne pouvais pas me permettre de l’emmener trop à « l’aventure », il me fallait de la sécurité car nous ne serons que tous les deux. Et oui, pour cette première, je voulais pouvoir en profiter au maximum que lui et moi. Un joli privé à 30 minutes de chez nous fera très bien l’affaire. Je réserve un poste pour 48 heures, je ferai 24 heures avec Stan et sa maman viendra le chercher, je finirai seul la session, une nuit sera largement suffisante pour un début, il en aura surement marre, du moins c’est ce que je pensais… Le nombre de « dodo » décompté toute la semaine, le jour du départ arriva. L’excitation était au maximum aussi bien pour lui que pour moi. Mon check matos fut encore plus important cette fois

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nuit à l’aise. Je ne mettrai pas sa petite canne pour ce soir car la pluie n’a pas envie de nous laisser tranquille. Pour ma part, pas de dépose en bateau pour ce soir non plus, je lancerai les cannes du bord, on verra demain matin si le temps devient plus clément… Une fois les cannes placées, il est déjà temps pour nous de manger un morceau. Dans le biwy je suis aux anges, ça y est, partager ce moment avec mon fils, j’en ai rêvé et cette fois j’y suis. La pression se fait ressentir, il faut vraiment que tout se passe bien. Nous finissons le repas tranquillement, zen, au bord de l’eau. Le petit me demande « tu crois que ça va mordre ? », « demain, on pourra mettre ma petite canne ? », les questions fusent. De plus un petit brief sur la pêche de nuit s’impose, car en cas de départ Stan devra se préparer seul : prendre sa frontale ; mettre son blouson, ses chaussures et après cela seulement il pourra sortir (un vrai apprentissage sur l’autonomie !) Il est temps pour nous de rejoindre nos bed. Heureusement, j’ai prévu le lecteur DVD portable, un petit dessin animé est le bienvenu pour s’endormir. Et oui, un peu de confort tout de même, ce n’est qu’un enfant. La nuit sera un peu agitée pour moi,

réveillé à de nombreuses reprises, non pas par les carpes, mais par quelques poissons chats, surtout aussi pour voir si mon petit Stan dort bien. Ce petit bonhomme dans ce grand bedchair… c’est énorme. Malgré la fraîcheur, Il passera une très bonne nuit, même pas réveillé par les bips de ces maudits poissons chat. Après un petit dèj’ copieux, nous sommes super motivés tous les deux, le temps s’est amélioré, les hostilités vont enfin pouvoir commencer. Le deal est fait, on pose mes cannes correctement, et ensuite nous mettrons sa canne. C’est parti, le gilet de sauvetage enfilé, nous voilà sur le bateau pour les déposes. Quelques instants plus tard, tout pêche, enfin presque, Stan s’affaire à déplier sa petite télescopique et à planter sa pique pendant que je prépare l’amorce lorsque la première canne que j’avais placée se met à dérouler. On grimpe dans le bateau et direction le fish. Une jolie petite miroir finira dans le filet. Après la photo et la repose du montage, Stan commence sa pêche. Etant donné le nombre important de poissons blancs et de poissons chats, Stan enchaîne les touches et moi aussi par la même occasion. Une dizaine de carpes tout de même rejoindront le tapis 58

Un grand bedchair pour un petit bonhomme ! durant cette journée, mais pas une pour Stan, du moins pas avant que Maman arrive en fin d’aprèsmidi pour le récupérer. A peine 5 minutes après qu’elle soit arrivée, Stan a un départ plus appuyé car cette fois c’est une carpe. Au bout de la canne, une petite commune lui en fait voir de toutes les couleurs. Mais il est trop heureux et fier

de faire voir à maman comme il se débrouille seul. C’est avec un sourire jusqu’au oreilles qu’il exécute tout ce qu’il a appris lors des combats dans le petit plan d’eau près de chez nous. Il finira très fier devant l’objectif avec cette belle prise. Après cet épisode, il est temps pour Stan de partir, mais là, « non, je veux rester, c’est trop bien !» Il restera donc avec

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Petit Stan assure devant sa maman.

Y’a de la fierté dans l’air !

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moi jusqu’au bout. Les départs de la 2ème nuit ne le réveilleront pas, trop fatigué par sa journée de pêche. Nous sommes déjà dimanche après-midi, il est l’heure de partir. Cette première session fut plus que concluante avec en plus de nombreux Fish au compteur. A peine rentré à la maison, il me demande quand est ce que l’on repart. A partir de cette pêche, Stan enchaînera quasiment toutes les sessions avec moi. Je lui ferai même faire des sorties en lac de barrage, sur des postes sauvages accessibles qu’en bateau. Au fil des mois, sa passion grandissait

de plus en plus. Pour preuve, lors d’une session sur un autre lac privé, il prit au bout d’une heure de pêche, une miroir de 12 kilos, son record. J’ai juste dû l’aider à une ou deux reprises surtout au niveau du réglage du frein, mais il a su maîtriser son combat comme un chef. Après une séance photo que j’ai dû faire avec lui, le fish étant beaucoup trop lourd pour lui, il enregistra un autre départ : il se saisit de la canne et la commence encore 1 fois un joli combat avec 1 carpe de belle taille. Mais quelques minutes et un rush plus tard, le poisson ce décroche. Zut ! A ce moment-là, je 60

Stan. Durant cette dernière session nous ferons quelques jolies carpes, mais ce sera surtout l’occasion pour nous 2 de nous remémorez toutes les aventures que nous avons vécues cette année, les beaux fish capturés, les petites anecdotes, des supers moments. Au moment où j’écris ces derniers mots, nous sommes début décembre, j’entame une de mes dernières sessions de l’année, voir la dernière ! Seul devant cette eau qui me donne tant de plaisir, je pense à mon petit Stan, que de plaisir supplémentaire cette saison avec le partage de ma passion avec lui. Un boost en bonus. Plein de nouveau projets de session avec lui en 2015 : de belles destinations en perspective, l’enseignement de nouvelles techniques,… J’espère que Stan conservera cette passion au fils des années, je ferai tout pour ça. Mais c’est lui qui sera le seul à décider.

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regarde Stan et lui dis que ce n’est pas grave , il aura d’autres touches. Mais il ne le prit pas comme cela, il posa la canne, ses yeux se remplir de larmes, il se jeta contre moi en pleurant à chaude larme, une telle tristesse émouvante, ce petit bonhomme était tellement triste de cette décroche que je me rendis compte qu’à ce moment-là, à quel point il était pris par cette passion. Un des moments forts de cette saison, fut aussi une session ou sur un petit lac sur off ou Stan réussit en pleine après-midi alors que tout était figé à me prendre sous le nez 2 superbes Koï. La chance du débutant me direz-vous. Mais quelques fois avec des techniques simples on arrive parfois à sortir son épingle du jeu. De retour à la maison, comme à chaque fois, toute la famille a le droit au récit de ses aventures. il est tellement fier de ses prises qu’il faut sortir le smartphone et faire voir les photos à tout le monde. Nous sommes déjà fin octobre, les températures et le temps clément de ce début d’automne m’ont permis d’emmener Stan encore 1 fois avec moi, mais l’annonce des baisses des températures pour les semaines à venir signe avec cette session la fin de la 1ère saison de pêche pour

TEST Luc Couteau

R U S VU T E N LE

I ntroduction

Lampe frontale OLIGHT H15 S La lampe frontale est au carpiste, ce que le gilet de sauvetage est au marin. Il ne faut pas sous-estimer ce petit objet qui n’est pas un vulgaire ustensile jetable. Pour avoir vécu des moments de galère avec plusieurs sortes de lampes frontales, j’en suis arrivé à la conclusion qu’il m’était nécessaire de m’orienter vers une lampe fiable à tous points de vues. J’ai donc fait des recherches et j’ai arrêté mon choix sur un modèle. La marque a accepté que je teste la OLIGHT H15S qui pour elle, est ce qui

correspond le mieux à mes critères de sélection.

Double sangle crânienne = meilleur maintien

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Phase - 1

Résistance aux chocs Première exigence : la résistance du matériau qui compose le corps de la lampe. J’ai trop souvent testé des matières plastiques médiocres trop fines et bien souvent irréparables. L’heure est aux économies d’échelle et de nombreuses marques sacrifient la qualité des matières plastiques. De ce point de vue, la Olight H15S a de l’épaisseur, elle a passé le test de la chute avec succès. Je l’ai faite plusieurs

fois tomber d’une hauteur d’un mètre en position allumée, elle a continué d’éclairer sans faiblir. Pour ceux qui me connaissent, ils savent que je ne fais pas dans la dentelle quand je teste un produit, il n’y a pas de complaisance. Cela dit, les tests sont poussés mais raisonnables, il ne s’agit pas de broyer le seul exemplaire dont je disposais au risque de ne pas pouvoir passer aux étapes suivantes. 62

La forme compacte de la lampe abrite ou plutôt protège les éléments essentiels que sont la led, les voyants, les cellules et l’interrupteur. Aucun de ces organes n’effleure la surface de la structure. Tout est en retrait, logé dans des orifices. En passant le doigt sur la façade avant, vous ne sentez que le déflecteur. La façade est elle-même en renfoncement de 2 mm environ, c’est une garantie de sécurité en cas de chute ou de choc frontal.

Puissance d’éclairage

La source lumineuse est produite par une led puissante de type CREE XM L2 et je déconseille de fixer la lampe lorsqu’elle est en position 1 (250 lumens), car ça éblouit un max. Je réserve ce niveau d’éclairage pour la navigation uniquement. Quand le déflecteur est abaissé, vous obtenez un faisceau élargi, parfait pour toutes les manœuvres terrestres ou en bateau. Grâce à un bouton de blocage/déblocage situé sous la lampe, vous pouvez relever le déflecteur. Cette position change la largeur du faisceau et passe du format large au format focus longue portée pour scruter plus au loin. 63

Carpe

Phase - 2

Ce que je demande à une frontale, c’est de me rassurer en période de nuit noire, surtout quand je pars en bateau. De ce côté, je l’ai été car cette frontale émet un faisceau lumineux très puissant pouvant atteindre 85 mètres. Vous disposez de trois niveaux d’éclairage : 250 lumens 200 lumens - 100 lumens. L’autonomie varie en fonction du niveau d’éclairage.

Carpe

Phase - 3

Boîtier de la batterie C’est la partie de la lampe qui m’a le plus séduit par rapport aux autres modèles de frontales que j’ai usés pour ne pas dire ruinés. Sa forme horizontale qui épouse l’arrière du crâne. Je dois l’avouer, c’est très confortable contrairement aux boîtiers verticaux qui ont tendance à se bloquer sur la nuque. Étanche, il résiste aux pluies soutenues et à l’immersion jusqu’à 6 atm. Autre particularité, il comprend 3 témoins de charge bleu et un interrupteur/ voyant rouge qui vous permettent de gérer la consommation de votre frontale et de ne pas vous faire surprendre.

Extraction de la batterie

La Olight H15S est livrée avec une batterie rechargeable 1200 mAh 3.7V Li-ion. Pour l’extraire il suffit de tourner le couvercle d’un 1/4 de tour dans le sens des flèche et de tirer la batterie grâce à la languette transparente.

interrupteur

Témoins de charge Précautions Évitez de déplacer le joint d’étanchéité situé autour du couvercle. L’ouverture est facile et s’exécute avec deux doigts. Pas besoin de forcer.

Celui qui tombe en panne de batterie l’aura cer tainement fait exprès, car la batterie qui est fournie est rechargeable sur n’importe quel ordinateur possédant un port USB. De plus, le boîtier batterie de la Olight HS15S accepte aussi 4 piles de type AAA Alkaline et/ou des NiMH rechargeables. Vous n’aurez plus à perdre du temps à chercher une seconde lampe dans votre sac. Il vous suffit pour cela de placer 4 piles bâtons pendant que vous rechargez l’accu et vous avez une lampe opérationnelle 24/24.

Languette d’extraction batterie

Témoin de charge

Chargez où vous voulez

Cette opération de chargement de la batterie peut s’effectuer aussi au bord de l’eau la journée, pendant votre session. Elle possède un témoin rouge qui vous indiquera le niveau de charge. Personnellement j’utilise un booster pour démarrer les voitures en panne de batterie, ce n’est pas cher et ça rend beaucoup d’autres services. Mais vous trouverez dans le commerce des tas de Stations d’énergie ou autres panneaux solaires, capables de remplir ce rôle. Il vous faudra toutefois vous munir d’un modèle spécial de prise allume cigare (non fournie avec la Olight H15S) équipé d’un port USB comme le modèle présenté ci-contre. 65

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Phase - 4

Chargement de la batterie

Orientation lumineuse

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Phase - 5

Une lumière puissante est donc ce que je recherche pour y voir comme « en plein jour ». Mais comme je le disais plus haut, un faisceau trop puissant dirigé vers les yeux d’un vis-à-vis peut se révéler dangereux.

Support d’articulation solide

Aussi la lampe frontale Olight H15S dispose d’un système d’orientation vers le bas qui comprend six crans placés au dos de la lampe. Rien qu’à la manipulation, ça sent le costaud. Et là encore c’est rassurant. Je me souviens d’une lampe de plus de 100 euros que j’ai du rafistoler avec de l’adhésif double face pour condamner la position basse. Les crans étaient trop petits et se sont usés en une saison. Ici, l’utilisation en position basse avec le déflecteur offre un confort d’utilisation grâce à un champ lumineux assez large pour pouvoir effectuer les tâches nocturnes les plus diverses comme la réalisation d’un montage. Il nous est tous arrivé de passer une soirée entre amis, un repas qui s’éternise dans la nuit à la lueur des frontales et le tout en clignant des yeux. Situation inconfortable au possible. Réglez donc le faisceau en position 3 (100 lumens) et vous passerez une soirée à éblouir uniquement vos amis par vos récits de session.

Commande déflecteur Charnière monobloc x2

A noter :

La Olight H15S ne dispose pas de l’éclairage rouge fixe et clignotant. Ce défaut est compensé par une particularité qui lui est propre et dont je vais vous parler maintenant. 66

Contrôlez la lumière en un tour de main ! Nous savons tous que les pannes sur les matériels viennent en premier lieu de l’usure des pièces, et les interrupteurs n’échappent pas à la règle. Imaginez un instant que vous maîtrisiez la lumière d’un seul geste de la main, sans même toucher à l’interrupteur.

Phase - 6

Vous ne me croyez pas ? Pourtant la Olight H15S possède un système unique pour une frontale :

commande infrarouge.

une

Allumez le boîtier de la batterie, puis la lampe. Choisissez votre niveau d’éclairage. Pour éteindre et rallumer votre lampe, il suffit de passer votre main devant le faisceau lumineux. Si vous devez éteindre votre frontale dans l’urgence, ce geste fait gagner un temps fou. Pratique quand on a les mains pleines de mucus. Pour désactiver la fonction infrarouge, laissez votre doigt appuyé sur le bouton rouge quand la lampe est allumée. La lampe frontale Olight H15S est vraiment faite pour vous accompagner dans le temps et par tous les temps. D’ailleurs, la société Olight est spécialisée dans l’éclairage pour les professionnels comme l’armée, la police, les services de secours, les travailleurs extérieurs, les mécaniciens, mais aussi les loisirs de plein air. Autant vous dire que les produits sont conçus pour affronter des situations les plus extrêmes.

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Où trouver la lampe : www.facebook.com/cedric.margantin

DÉCOUVERTE Carpe

MAGIQUE Guillaume BREDA

VOUGLANS

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Il y a des endroits où vous vous sentez comme d’un autre monde, ailleurs, loin de tout. Le lac de Vouglans fait partie des destinations qui se préparent comme pour un voyage dans le sublime. Laissez-moi vous faire découvrir un des nombreux joyaux de notre hexagone.

Magique Vouglans Carpe

Vouglans n’est un pas un lac des plus faciles à pêcher avec ses 35 km de long, ses 605 millions de mètres cubes d’eau qui fait de ce lac, la troisième plus grande retenue d’eau artificielle de France. Sa largeur varie de 300 à 800 mètres, avec une profondeur moyenne de 37 mètres. Ça interpelle, n’est-ce pas ?

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Situé dans le Jura, le lac bénéficie d’un cadre exceptionnel qui vous enchante au premier regard. Ses eaux cristallines attirent beaucoup de touristes mais la pêche peut quant à elle se révéler moins amusante. Devant une telle étendue d’eau, il faut beaucoup, vraiment beaucoup chercher les spots productifs. Malgré cela, Vouglans se révèle capricieux et il n’est pas rare de passer une semaine sans toucher un poisson. Vouglans en fin de compte se mérite. Il vous fait douter et si vous ne croyez pas en votre passion, autant aller voir ailleurs. Je ne vais pas vous faire un récit de sessions, il m’a été impossible de choisir parmi mes nombreuses sorties depuis 2012. Je préfère vous faire une petite présentation toute simple de ce géant.

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Magique Vouglans

J’ai pour les poissons de Vouglans une admiration qui frôle l’obsession. La pêche de nuit étant interdite, la mobilité devient la clé si l’on veut réussir. Le repérage avec ou sans canne est impératif car avec une telle superficie, ce sont autant de coins de pêche à explorer. Le poisson peut être n’importe où, près des berges, ici ou là. Je pense qu’il faudrait une vie entière pour vraiment connaître ces eaux cristallines. Mais à force d’entêtement, Vouglans m’a comblé de bonheur avec ses poissons puissants, beaucoup de communes sauvages qui connaissent bien l’endroit pour parfois vous jouer des tours.

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La preuve ce magnifique poisson ci-dessous de 95 cm, tout en force, une vraie sportive au corps fuselé. Vous comprenez pourquoi, je kiffe ce lac et ses mystères.

Magique Vouglans Carpe

Toutes les espèces de poissons sont présentes et des écrevisses grises à gogo selon les secteurs sont au menu des carpes. Pour la pêche, ici pas besoin de tricoter, il faut du costaud tout simplement, ce n’est pas de la pêche pour bébé. Les bouillettes fonctionnent très bien, je les accompagne souvent avec un mélange de graines pour augmenter l’attraction. Privilégiez les montages décollés, ils m’ont fait prendre des carpes dans 15 mètres de fond. Mais je le rappelle, l’étude de la topographie du fond est absolument nécessaire pour adapter votre approche. Ne cherchez pas de conclusion à mon article car avec Vouglans, ce n’est jamais la fin mais un perpétuel recommencement.

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TEST

R U S VU T E N LE

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Luc Couteau

Lampe pour biwy LIGHTHOUSE 250

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Voir la nuit différemment !

Je ne sais pas pour vous, mais moi ça m’angoisse de tomber en panne de lampe par nuit sombre et encore plus au moment de partager le repas avec des amis. S’éblouir à la frontale pendant toute la soirée, ce n’est pas du plus grand confort, même en la réglant au minimum. Non, moi j’aime bien y voir clair et encore plus dans mon biwy afin que je me sente comme chez moi. Je ne trouve rien de plus pénible que de chercher ses affaires dans son biwy à la lueur d’une lampe qui diffuse une lumière mal éclairante.

J’ai eu toutes sortes de lampes pour biwy, du Bleuet Butagaz à la lampe plafonnier et j’en ai changé souvent car je n’étais jamais pleinement satisfait de leur capacité. Même que des fois j’enviais les animaux nocturnes à la faculté nyctalope. Vous allez me dire que je suis difficile ou que j’aime le luxe mais LUX étant une unité d’éclairement, c’est en testant la lampe pour biwy Lighthouse 250 que je peux clamer haut et fort : « Oui j’aime le LUX ! » LOL

Design intelligent Il faut se faire à cette idée que la légèreté des matériaux ne rime pas toujours avec « produit creux ».

Tout d’abord son aspect aux formes futuristes fait de la Lighthouse 250, un objet assez surprenant à première vue. Ce n’est pas un gadget de foire, tout est intelligemment pensé dans le moindre détail. A commencer par un corps trapus, compact, facile à ranger dans un sac de pêche. Son poids est aussi un avantage et ne déssert en rien ses prouesses technologiques.

La lampe Lighthouse 250 est une sorte de « couteau suisse » au service de la lumière, un ustensile indispensable pour les pêcheurs qui pensent que la lumière est avant tout un élément conforta ble et sécurisant.

Carpe

Avant de passer à ses fonctionnalités, j’aimerais vous donner ma définition sur cette lampe hors du commun.

Nous allons passer en revue, toutes les particularités de ce produit qui se veut MULTIFONCTIONS. 78

16,5 cm

Poids 498 gr

Carpe

12,7 cm

Avec 250 lumens de puissance et un éclairage warm white, la lampe Lighthouse 250 inonde de lumière l’intérieur d’un biwy. Une lumière reposante et puissante à la fois, qui diffuse un faisceau régulier. A noter que le verre de la lampe, contrairement à la majorité des lampes sur le marché, n’est pas ronde mais plutôt de forme ovale. Cette forme ovale est assez révolutionnaire en soit car elle permet de loger un support de leds comprenant une face avant et une face arrière. Les deux réflecteurs circulaires situés en partie inférieure et supérieure sont de vrais boosters de lumière qui pulsent les 2x3W des leds. Grâce à eux, les sources lumineuses sont uniformément réparties sur la périphérie de la lampe.

Vue de profil

1- En tournant le bouton A vers la gauche, vous allumez la face avant de la lampe avec la possibilité de moduler la puissance d’éclairage. 2 - En tournant vers la droite, les faces avant et arrière s’allument en même temps. Vous êtes en mode puissance optimale. A

Que ce soit en mode 1 ou 2, la puissance du faisceau est incroyable si vous tournez le bouton A à fond.

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Je dois dire que j’ai été bluffé par rapport à tout ce que je connaissais jusqu’alors en termes de lampes de biwy. 80

A Mode 2 Allumage deux faces

Mode 1 Allumage face avant Bouton pour lumière d’urgence Témoins de charge et d’autonomie de la batterie.

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Prise USB pour recharger la lampe

Port USB 1.5 A pour recharger les téléphones, smartphones, I-Pod et booster les tablettes

Bien plus qu’une lampe Quand on part en session, on aime être isolé du monde, mais pas trop. J’en veux pour preuve tous ceux qui utilisent leur smartphone pour poster en direct le déroulement de leur session. La Lampe Lighthouse 250 devient un allié de poids en vous permettant de recharger vos périphériques sans problème : vous restés connectés en permanence.

Rechargez la batterie Temps de charge par le port USB évalué à 7 heures. Notez qu’il est souhaitable de recharger la batterie de type Li-NMC - 3.7V, 4400mah tous les 3 à 6 mois. En vous fiant aux quatre témoins de charges qui vous indiquent le niveau de la batterie, plusieurs possibilités s’offrent à vous pour refaire le plein d’énergie au bord de l’eau :

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1- L’allume cigare d’un véhicule, à condition d’avoir la version USB de la prise. 2 - Le booster/démarreur de secours, c’est ce que j’utilise. Il se recharge lui-même sur une prise courante au domicile. 3 - Les panneaux solaires GOAL ZERO NOMAD. C’est une très bonne alternative qui vous demandera entre 7 à 14 heures de temps de charge. Profitez donc de la journée pour recharger l’accu pour des soirées sereines. Idéal pour ceux qui partent pour de très longues sessions. C’est simple, il suffit de brancher cette prise USB à votre source d’énergie. 82

Autonomie Demi luminosité

Puissance mini

48 heures

Demi luminosité

Puissance maxi

12 heures

Demi luminosité

Puissance Turbo

5 heures

Pleine luminosité

Puissance mini

24 heures

Pleine luminosité

Puissance maxi

6 heures

Pleine luminosité

Puissance Turbo

2,5 heures

Vous n’avez plus les moyens de recharger votre lampe par quelque moyen cités en page ci-contre. Ne baissez pas les bras, au contraire, retroussez vos manches et tournez la manivelle qui se situe au-dessus de la lampe. Elle rechargera la dynamo pour une période courte certes mais qui vous dépannera sur le

moment. Et puis il ne tient qu’à vous de vous armer de volonté pour faire durer l’autonomie de votre lampe. Pour information : 1 minute de cet exercice vous donnera 10 minutes de lumière en position demi luminosité à puissance mini. Dites-vous que quelques tours de manivelles d’une lampe demandent autant d’effort que pour un moulinet pendant un combat.

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Situation d’urgence

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Passez au rouge ! Il y a des moments dans la vie où l’on a besoin de repères, et c’est encore plus vrai quand il s’agit de situations à risques. Il est arrivé à bon nombre de carpistes de s’égarer sur un plan d’eau et ne plus retrouver la direction de leur poste. J’ai vécu cette expérience flippante et croyez-moi, je n’en menais pas large au large. Depuis, quand les conditions météo sont douteuses, je laisse un repère lumineux clignotant au niveau des cannes. La Lampe de biwy Lighthouse 250 possède cette particularité mais avec une puissance que je qualifie de rassurante. Sur sa partie supérieure, des diodes rouges puissantes s’allument par intermittence dans un mouvement circulaire, ce qui donne cet effet de clignotement. Pressez le bouton d’alerte triangulaire et vous voilà en mode WARNING. Notez aussi que le témoin de charge reste allumé quelle que soit la fonction choisie.

Pour conclure, je dirai que la lampe Lighthouse 250 trouve aisément sa place pour qui joue la carte du confort et de la prudence.

Où trouver ce produit : http://calidad-shop.com

Carpe

Calidad-Shop.com

Burn Carpe

Romain LANGROGNET

Carpe

n out 87

Une reconnaissance Une reconnaissance essentielle essentielle pour la reconstruction ! pour la reconstruction. Ce terme qui est à l’origine déterminé pour traduire un épuisement professionnel caractérisé par un ensemble de signes et de symptômes, de modifications du comportement peut aussi définir totalement notre façon d’exercer notre passion au bord de l’eau. Force est de constater que sous une certaine ligne conductrice dirigée par des supports médiatiques aussi différents soient-ils, notre manière de concevoir la pêche a totalement évolué pour se cantonner à une routine rébarbative, la loi du peson à la main prise sur le poids des mots, l’authentique mise aux vestiaires par peur de ne pas être percutant, novateur en soit.

Mais pourquoi ?

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Alors qu’il existe moult façon de prendre du plaisir, c’est ainsi que la liberté d’expression prend tout son sens, avec la chance de pouvoir partager de manière totalement libre notre façon d’évoluer, lire et acquérir au gré du vent, certaines compétences au sein d’un groupe de lecteurs passionnés que compte le magazine en ligne gratuit Carpnokill ! Qui plus est à l’écoute du lecteur et du pêcheur lambda sans prétention aucune, de quoi aborder sereinement les prochains sujets et les péripéties halieutiques de chacun. Profitons-en, et essayons de faire évoluer les mœurs, sous une 88

poser nos montages dans certains lieux, pour retrouver la part de magie, de mystère et d’adrénaline, comme une sorte de come back, ou de retour aux sources. Retrouver l’essentiel et la fragrance de notre passion. Carpe

forme différente ce qui n’est pas chose aisée à aborder mais qui a le mérite d’être essayée, testée et pourquoi pas adoptée. Pour se faire, il me semble, qu’il faut revoir ses acquis, ce qui nous pousse et nous tire vers le haut à revenir

Courant continu et alternatif pour transformer et alimenter la passion. Qui dit courant dit rivière, un élément que j’affectionne tout particulièrement pour y réaliser des pêches au caractère bien trempé, avec des poissons sauvages magnifiques, dotés d’une force incroyable, un endroit rêvé qui au gré des jours nous laisse songeur , car en fonction de la météo et des saisons il y a toujours matière à réflexion, la part de mystère omniprésente à chaque sortie, ce cours d’eau est un allié de choix et peu conventionnel, un endroit parfait pour s’oxygéner l’esprit, découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles sensations. Avoir de l’inspiration, l’envie, être admiratif avec des pupilles grandes ouvertes et étincelantes tel un enfant devant le Père noël, s’évader quelques temps dans un nouveau monde à la conquête du bonheur et profiter des cadeaux que nous offre la nature, retrouver l’insouciance de notre jeunesse.

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Je vais donc pouvoir vous décrire ce que j’appelle dorénavant mon exutoire ! 90

quotidiennes, réitérer cer taines épopées merveilleuses du passé. Avoir une décharge d’adrénaline. Partant de ce principe, j’abordais mes pêches sur différents biefs de rivière de manière rapide, voir très rapide… 30 minutes Carpe

Avec un temps de pêche fortement réduit pour des raisons professionnelles, il fallait absolument retrouver un équilibre, une méthode pour concilier travail /passion afin d’évacuer la pression et les tensions

à 3 heures selon l’emploi du temps en sortant du travail. Cette technique m’avait entièrement satisfait dans une région différente alors pourquoi pas ici ? Encore une bonne raison de mener à bien l’enquête et d’assouvir ses interrogations et de découvrir et pousser les portes de l’inconnue. Pour être encore plus réactif, la voiture reste chargée avec le strict minimum, 1 à 2 cannes selon le spot et la durée de pêche avec des montages déjà eschés, une épuisette et le principal un bon tapis de réception. Avec une installation digne d’un passage au stand en formule 1, je gardais ainsi quelques précieuses minutes pour la suite des évènements. Pour profiter pleinement des quelques minutes de pêche, une préparation en amont reste nécessaire, outre avant de mettre en œuvre un léger amorçage facultatif, un travail de recherche appliqué sur le biotope et le débit de la rivière est primordial avant de partir à la conquête du Graal, même si on ne pourra jamais égaler un sondage à la canne, un premier repérage virtuel peut nous orienter vers la bonne piste avec certains moteurs de recherche comme Google Maps qui peuvent participer au bon déroulement du repérage, afin de dégrossir dans un premier temps notre futur Eldorado… pour trouver la « Pépite » !

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Un autre site très utile : SERVEUR AC-HG RMC.url permet de visualiser en temps réel le débit de pratiquement chaque rivière de France et de se faire une idée de 92

exclusivement sur des secteurs de jour proche de chez moi tout en respectant les heures légales, les fameuses heures qui faisaient offices de compte à rebours, un petit défi supplémentaire qui allait corser et pimenter cette Carpe

l’approche à adopter pour les prochains jours, et sortir un plan B le cas échéant. Des aides précieuses, additionnées à de nombreuses heures de marche qui orientent vers la bonne solution afin de résoudre l’équation. Et c’est en pêchant

approche furtive. D’ailleurs j’adore les derniers instants, le temps passe trop vite, les aiguilles tournent, le soleil tombe, la nuit s’installe, le cœur s’emballe, un œil sur la montre l’autre sur la rivière à scruter le moindre indice, l’adrénaline monte doucement mais sûrement, peut importe la suite des événements, le fait de ressentir autant d’émotion fait office de thérapie, on s’oublie dans nos pensées, jusqu’à ce que la magie opère avec une canne qui se cintre ! Le temps s’arrête, le combat commence plus rien ne compte, la fameuse et tant attendue insouciance a pris le relai sur la raison, tout ne tient qu’à un fil, peut importe l’issue de cette rencontre, la joie circule dans les veines. … Les heures à songer sont dorénavant palpables, bien réelles et comme un bonheur n’arrive jamais seul : le poisson est sur le tapis, les habits sentent le poisson, la mission se concrétise avec une grosse adrénaline.

Il ne reste plus qu’à immortaliser l’instant ! Un trépied seul dans l’obscurité, le réglage de l’appareil photo est plus ou moins bon, mais qu’importe le joyau qui dans les bras vaut à lui seul la plus belle des photos, le flash de l’appareil projette un éclat luminescent dans la nuit.

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Plonger les choses dans la lumière c’est les plonger dans l’infini… 94

ci accompagné de ma copine, histoire de faire une thérapie de groupe. Pour faire court, et ne pas parler chiffres tel un comptable, sachez que ce mode d’action nous a valu un sacré nombre de poissons sur plusieurs biefs différents et toujours en très peu de temps. Carpe

Le trophée est acquis. Le sourire en dit long, la mission se transforme en réussite, l’envie de revivre l’action est trop forte, le rendez vous est pris pour le lendemain.Un nouveau compte à rebours est lancé, revenir le plus vite possible pour toucher l’objet du désir et renouer avec le plaisir mais cette fois-

Dans ce court récit dédié à la rivière, je voulais faire réfléchir pour que chaque lecteur, pêcheur ou non ressente l’envie de retrouver : sa propre identité, son équilibre, sans parler de montages farfelus et autres produits miracles à coup de poudre de perlimpinpin. Garder sa personnalité, son éthique sans subterfuge. Oser faire des choses simples sans avoir peur d’être ridicule aux regards des autres.

Carpe

Pour ma part je suis toujours en action et en réflexion, j’espère vous en partager dorénavant plus. Toujours en quête de simplicité et de régularité, c’est à suivre très prochainement. Pour rassurer les plus jeunes ou les autres personnes qui voulaient se lancer dans l’univers carpe, pas besoin d’avoir du clinquant et autres artifices pour se faire plaisir et prendre du poisson !

Carpe

m o n ch o ix

Carp Cradle... Luc Couteau

Pourquoi j’utilise un cradle !?

Carpe

La plupart de mes sessions sont des 96 des pontons 4 étoiles. Je pars du principe heures, sur des postes qui ne ressemblent que si je n’aime pas que mon bedchair pas toujours à des plages de sable fin ou soit installé en pente, aussi douce soit98

Après le tapis de réception, il y a eu le matelas de réception plus épais, plus moelleux, plus sécurisant encore pour le poisson. Toute une gamme de matelas avec hauts rebords a ensuite vu le jour avec sytème de fermeture zippée ou non. Avec l’apparition du Cradle, c’est une petite révolution en matière de sécurisation pendant la manipulation des prises. J’ai choisi l’Extreme Carp Cradle de chez JRC pour des raisons qui m’ont paru comme une évidence.

Un auteur halieutique célèbre avait exprimé sur le Net son point de vue au sujet du cradle et de sa conception désastreuse pour le poisson. Point de vue que je ne partage pas du tout, car la conception est très réfléchie même si les Carpe

elle, je n’apprécie pas que mon poisson dévale la même pente. Donc, vous l’avez compris, je mets de côté tout ce qui ressemble de près ou de loin à un tapis ou matelas de réception classiques pour jouer la carte du confort… pour la carpe.

premiers modèles ont demandé quelques ajustements. Je crains, cela dit, que dans le futur, des modèles low cost voient le jour avec les petits « ratés » de qualité qui vont de paire. Nous savons pertinemment que lorsqu’un produit a la faveur du public, il se voit immanquablement reproduit et proposé en entrée de gamme. Un cradle doit inspirer la confiance quant à la résistance des matériaux mais surtout dans la conception de sa

43 cm 120 cm

Les montants en une seule pièce rigide garantissent une meilleure solidité surtout lorsqu’ils sont en aluminium. Ils n’engendrent aucune déformation au centre du cadre. Sous réserve d’une utilisation normale.

structure. Entendez par là que le design passe en second plan sur ce coup là. Veillez à ce qu’il y ait le moins de points de soudure possible, c’est souvent à ces endroits qu’un cradle peut vous lâcher. J’ai pu le vérifier de visu. Parfois quelques détails peuvent faire la différence entre les modèles de cradle proposé par les différentes marques, comme par exemple la forme des montants composant le cadre. J’ai remarqué que les tubes ronds

69 cm

Carpe

L’ Extreme Carp Cradle accueille les carpes de beau gabarit, les plus de 20kg tiennent allègrement dans ce berceau douillet. 100

trop longs avaient tendance à cintrer sous la contrainte du poids au niveau de l’emmanchement. Sauf si bien entendu, on augmente le diamètre du tube, mais ce n’est pas la majorité des modèles sur le marché. Regardez l’illustration de droite qui compare une charnière posée sur un tube rond et sur un tube carré : un tube plat offre une surface de contact plus importante pour renforcer et soutenir la course des charnières, contrairement à un tube rond. Les stries rouges sur le

dessin, indiquent les zones de faiblesse sur lesquelles s’exerceront les forces. Les risques de torsions des éléments rapportés à ce niveau sont plus élevés qu’avec un tube carré.

Points de contact

Charnière double bras inoxydable avec patte longue en appui sur une surface large

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Carpe

Cela dit, les tubes ronds sont moins le choix des marques pour baisser le coût chers à l’achat que les tubes carrés. Ceci de fabrication en utilisant les mêmes explique peut-être, je dis bien peut-être, fournitures que les arceaux de biwys.

Une mise à niveau s’impose ! Le bons sens voudrait que le poisson reste bien à plat sur le matelas de réception, pour sa sécurité certes mais aussi pour que le pêcheur soit serein pour effectuer les manipulations d’usage. Le bon sens voudrait aussi que le terrain ne soit pas trop accidenté pour y poser votre matelas de récepion. Soyons réalistes, s’il existe des postes nivelés qui resemblent plus à des plages 4 étoiles, ce n’est pas la grande majorité. Et heureusement, sinon où serait le plaisir de la baroude, de l’immersion au cœur d’une vraie nature ? Quand c’est possible, je mets mon cradle au plus près de mes cannes, pour éviter le transport, surtout la nuit et seulement

si la configuration du poste me le permet. Les pieds réglables d’un cradle ne suffisent pas toujours à mettre ce dernier de niveau. Et je pense que c’est très bien comme ça. Pourquoi ? Parce que la logique impose la prudence quand il s’agit de stabilité d’un cradle et de son contenu. Regardez ci-contre, si vous mettez votre cradle sur un terrain trop pentu, vous remarquez un certain inconfort pour votre personne. Imaginez la séance photo en équilibre. Et que dire de la manipulation du poisson. l’ Extreme Carp Cradle est un cradle bien pensé pour des pêcheurs qui savent que le matériel ne résout pas tous les

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+/- 7 cm 102

Une situation épique qui ne devrait jamais exister. Il n’existe pas de cradles possédant des rallonges capables de récupérer une telle déclivité. Faites donc appel à votre bon sens du terrain.

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qui laisse entendre qu’il ne vivrait que sur les terrains en pente. D’où mon raisonnement, les Cradles bi-pieds réglables ne peuvent pas toujours se conformer à un terrain non pentu mais fortement bosselé, ce qui corespond à la nature moyenne des postes en service. L’adaptation à la nature est dans les principes de base du parfait carpiste et le cradle n’échappe pas à cette règle. Mettre 4 pieds réglables augmentera le confort en général. Carpe

problèmes d’imperfection du terrain. En résumé, avant de placer votre cradle sur votre poste, étudiez sa nature pour prendre la décision la plus logique et la plus sage, celle qui ne transformera pas toutes les manipulations du poisson en numéro d’équilibriste. Je ne veux pas remettre en question le principe de deux pieds réglables cher à toutes les marques, mais j’aurais plutôt adopté le principe des 4 pieds réglables comme les bedchairs et levelchairs pour justement m’adapter à presque tous les types de terrains. Deux pieds réglables sont calqués sur les caractéristiques du mythique animal nommé Dahut qui selon la légende, possède les membres plus courts d’un côté que de l’autre. Ce

Quid du poisson Deux écoles s’affrontent en matière de fond de cradle : POUR et CONTRE les trous d’évacuation d’eau. Je fais partie de la première catégorie et ne vais pas chercher à vous convaincre mais juste à vous donner mon point de vue. Je me rappelle avoir pensé à percer mes anciens cradles pour évacuer l’eau. Cette dernière semblant confortable pour le poisson ne l’est pas pour le pêcheur pendant la manipulation. Je préfère arroser comme il se doit ma prise que de la voir barboter avec la même panique car rien n’affirme que cette eau stagnante sécurise la carpe. Ça rassure le pêcheur tout au plus, c’est mon sentiment. Aussi, je m’en réfère à mon cradle équipé de trous dignes de ce nom, avec des points de couture renforcés. On

Une paire de trous d’évacuation de chaque côté d’un cradle confortable

est loin des solutions de bricolage à l’aide d’une pointe chauffée au rouge pour faire fondre la toile du fond. N’oubliez pas qu’un cradle « baignoire » ayant séjourné au soleil ou à l’ombre ne possède plus une eau à la même température que celle du plan d’eau. Idem pour les seaux prêts à l’emploi. Veillez à changer l’eau régulièrement.

Le poisson évolue sous couverture

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Mon Extreme Carp Cradle me convient pour la sécurité qu’il offre au poisson pendant la phase de la réception. Cette phase, vous le savez, correspond à une période d’agitation de la prise qui génère parfois des risques pour la carpe. Un large rabat recouvre l’ensemble du cadre pour isoler le poisson de la lumière du jour ou des frontales. C’est de mon point de vue l’usage premier de ce rabat quand on sait que les carpes réagissent

Toile de couverture fortement scratchable 104

Modèle présenté non JRC

à l’apport soudain de lumière. Les poissons n’ayant pas de paupières, c’est pour cela que leur regard se porte vers le bas en cas de luminosité constante comme en plein jour. Donc, le rabat sert à calmer votre prise en attendant (pas trop longtemps) de vous équiper pour la séance photo.

Le bon réflex l’hiver

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primant sur la photo, je préfère ne pas déposer ma prise sur un matelas de réception durant les fortes gelées. Tant pis, une carpe relachée en bonne santé l’hiver est peut-être une carpe que je reprendrai aux beaux jours. Et là, elle pourra goûter au confort de mon cradle sur les berges d’un été en pente douce.

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Pour ceux qui comme moi pratiquent par températures excessivement négatives, vous avez sans doute déjà retrouvé votre cradle ou votre matelas de réception aussi raide qu’une patinoire. Pour éviter ça, recouvrez votre Cradle avec le rabat de protection en ayant pris soin de retirer le sac de pesée. Une astuce : mettez une vieille couverture à la place du sac, et reposez le rabat par dessus. Protection isothermique garantie. De vous à moi, la sécurité du poisson

EXTREME…ment nomade Contrairement aux autres cradles de la concurrence, JRC a eu cette lueur de génie de concevoir un cradle qui se range dans un sac fourreau et non à plat. Dans la voiture, il trouve sa place en travers de l’habitacle ou sur le côté avec le fourreau à cannes. La version Extreme Carp Cradle me convient pour une autre raison encore : le transport à pied ou en chariot. Le fait de tenir dans un sac fourreau est pour mon usage personnel, un réel plus. En effet, son poids plume (4,7 kg) le rend facilement transportable à la bretelle, quand j’ai des allers et retours à effectuer pour atteindre mon poste. Sur un chariot, l’Extreme prend la même place qu’un fourreau 10 pieds.

Montage La conception de l’ensemble en deux montants principaux latéraux et le système de charnière rendent le montage et le démontage très faciles et rapides ou plutôt devrais-je dire le dépliage et le pliage.

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1 - Poser le cradle sur le sol comme indiqué sur la photo numéro 1. 2 - Déplier les pattes A et B du cradle sans forcer sur les charnières. 3 - Ecarter les deux montants latéraux du cadre pour « ouvrir » le cradle. Les pieds s’écarteront d’eux-mêmes. 4 - Retourner le cradle sur ses pattes et fixer les deux montants mobiles. 106

①

②

③

④

Pourquoi ce choix de cradle Après avoir eu entre mes mains pas mal de matériels des plus grandes marques européennes, je reste toujours aussi curieux de l’évolution des produits proposés aux consommateurs que nous sommes. Les salons et surtout internet me permettent de voir et de comparer ce qui se vend ou se vante par les vendeurs et les acheteurs. C’est une mine d’informations gigantesque qu’il faut savoir cernée au niveau des argumentations de chacun. Ensuite, j’ai jeté mon dévolu sur celui qui me paraissait le plus adapté à mes besoins, à ma façon d’organiser mes sessions types. J’ai également fait l’acquisition d’un Tapis Gonflable Extreme dont je vous parlerai à la rentrée car j’aime bien le principe.

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En attendant, je vous souhaite de remplir votre cradle de belles carpe tout au long de la belle saison.

Le Fruit Sébastien AFONSO

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Dans cette intervention, je ne bannis pas la notion de plaisir, mais je pense qu’il est important de s’attarder sur l’essence même de notre passion. Si les petits rien font les grands touts, la réussite d’une partie de pêche repose souvent sur une succession de petites choses.

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du hasard

Les sessions éclaires où le temps est limité, constitue cette année l’essentiel de mes approches. Pêchant en grande partie du bort, j’aime partir light et ne prendre que l’essentiel. Je privilégie ainsi le mode minimaliste en sortant mes 10 pieds, quand la configuration du lieu le permet. En revanche je ne lésine surtout pas sur une approche minutieuse associé à une précision extrême. Dans un contexte où il faut agir vite pour sortir quelques poissons, il ne faut pas pour autant délaisser quelques fondamentaux afin d’aborder le tout avec confiance et sérénité. Si dans une autre vie le hasard fait bien les choses ce n’est pas toujours le cas au bord de l’eau. Pour cause, un poisson capturé lorsque l’on cerne tous les éléments de notre pêche, n’a pas la même saveur. Ainsi la constance et la fréquence de nos captures vont de paire avec notre rigueur. Pour justement augmenter mon nombre de prises et optimiser mon temps, je m’attache scrupuleusement à respecter quelques jalons. Tout d’abord.

La destination

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On a tous proches de chez nous un point d’eau que nous connaissons particulièrement. C’est dans ce genre de fief que j’ai pu faire mes armes. Il faut dire qu’en ces lieux, niveau opti-

misation il n’y a rien de tel, car en général nous savons exactement quel genre d’Appâts fonctionne et qu’elle approche il vaut mieux privilégier.

Le sondage

Quant à lui il me permet davantage de constater, que de sonder. Je m’explique. À l’heure ou un semblant d’éducation se fait sentir chez certains poissons, dans quelques lieux sur exposé on ne pêche plus les spots par excellence, mais quelques fois ce que les carpes appelleraient les zones de non risque. Ce cas de figure est la preuve qu’il n’y a pas de réflexions toutes faites ni de certitudes établies. D’ailleurs tant mieux, ça rend notre passion moins plate et nous pousse à se creuser les méninges.

Être aux aguets

Même si se manifester ne veut pas dire s’alimenter, lorsque les poissons trahissent leur présence par quelques marsouinages ou autres sauts, il convient d’y placer une canne sans amorçage pour uniquement leurrer le poisson. À mon sens il n’y a aucune certitude que la canne m’échappe des mains, mais cette façon de faire peut-être facteur d’un run instantané, à condition bien sûre que ces dames soit enclins à s’alimenter. 110

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Le distance stick

Il mérite à lui seul un gros titre. L’essayer c’est incontestablement l’adopter. Comme un vieux dicton le mentionne, à trop vouloir gagner un franc, on en perd deux. Tout prend du sens lorsqu’il s’agit de tendre ses lignes. Le fait de positionner celle-ci à l’à peu près, nous fait certes gagner du temps mais indéniablement prendre moins de poissons. Je me suis plusieurs fois stupéfait de voir à quel point une canne légèrement décalée pouvait ne pas être productive. Ce constat est justifiable lorsque nous péchons une cassure mais je parle là de fonds uniformes dispensé de tout relief. Les zones d’alimentation sont parfois infimes et ce genre d’approche en reste la preuve. Pour conclure avec ses deux bâtonnets, ils permettent de rester constant. Il suffit de prendre un repère visuel de l’autre côté de la berge et d’enregistrer le nombre de tours effectués sur son smartphone. De cette façon il est aisé de se repositionner au poil, lors de prochaines sessions.

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Amorcer léger mais dans la continuité Cette option s’avère être payante dans la plupart des situations. Il est important d’attirer les poissons, mais comme l’homme il vaut mieux commencer à manger peu, puis se resservir. Le fait

d’y aller avec parcimonie me permet ainsi d’avoir un contrôle optimal en reboostant l’activité si nécessaire et resservir ou non du rabe en fonction des résultats.

Se faire remarquer

Sans vouloir ouvrir un autre chapitre, je m’attarderai quelques instants sur la présentation. En fonction de la saison et du comportement de nos poissons face a une pression grandissante, les lois ne sont pas toujours les mêmes. Dans une configuration type, il est idéal de présenter un leurre qui se distingue de l’amorçage de façon à créer plus rapidement l’assimilation. Pour cela les appâts en plastique ou pop-up seul, ou servant de couvrechef, ont ma préférence. Mais attention quelquefois le résultat inverse se produit. Il convient donc de varier les présentations sur chaque ligne et de peaufiner en fonction des touches. Le bon compromis est souvent de positionner une canne qui présente à l’identique de l’amorçage.

Faire bonne impression

S’il faut être sur que son montage présente correctement, je dois en être certain lorsque j’ai peu de temps. Pour cela un petit stick couplé à mon esche fait souvent l’affaire. Quelques soit la rigidité du montage, il permet au 112

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bas de ligne de ne pas s’emmêler. Il apporte également un paramètre de sécurité en se posant doucement sur un fond enherbé ou vaseux. En maintenant le bas de ligne sous tension, il présente dans 90% de manière très correcte.

Affuté

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Je ne parle pas là de ma personne mais du crochet. Même si après chaque poisson mis sur le tapis je ne change pas forcément d’hameçon, il est bon de vérifier scrupuleusement le piquant de celui-ci et ne pas hésiter à l’aiguiser d’avantage. En conclusion passer du temps à ap-

pliquer ces paramètres est sollicitant, mais permet de sortir davantage de poissons. S’il y a bien des étapes à respecter, cette chronologie s’avère indispensable dans la continuité. Au même titre qu’on ne décors pas une maison avant de la construire, jeter ses canne à l’aveuglette semble avec du recul illogique. Plus on s’attache aux détails plus on se rend compte que tout se joue quelquefois à peu de choses. Nous abordons notre approche et notre manière d’analyser d’une toute autre façon. De ce fait nous sommes plus actif, plus productif donc plus confiant. 114

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Mon tout premier enduro

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Rudy LEVOYE 116

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Un enduro est un moyen de pouvoir se comparer aux autres carpistes sur un plan d’eau plus ou moins important. Il y en a pour tous les budgets, tous les niveaux. Pour l’inscription, les sommes injectées peuvent être pharaoniques avec des règles strictes et des gains conséquents pour les premiers. Mais il y a également des enduros tout a fait abordables pour les petits budgets où la « gloire » d’être sur le podium reste la même. Pour ma part, c’est Gérald, un ami qui m’a proposé de participer à mon premier enduro et d’être son partenaire pendant 72h. Tous les bénéfices iront pour une association pour enfants malades.

Préparation

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Quelques jours avant, trempage des graines et achat chez mon petit détaillant d’un paquet de 3kg de billes à 15euros. La veille, préparation des montages et au soir, chargement de la voiture. Je vous passe les détails de ma nuit sans sommeil du à un niveau de stress que même la veille du bac je n’ai pas atteint (serai-je à la hauteur ? Ne vais-je pas décevoir mon partenaire ? Etc…), bref je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. 04h00, je suis éjecté du lit par ma femme que j’empêche de dormir. Le café sera la seule chose que je peux avalé, un passage aux toilettes pour évacuer un peu de stress et c’est parti pour 2h de route. Sur place, je rejoins mon ami et partenaire qui me présente à tout le monde autour d’un café 118

offert par le club qui organise l’enduro. Enfin, je me détends un peu au vu de cette convivialité. Des habitués m’expliquent un peu comment se dérouleront ces 72h de rêve, me disent les bons postes, et aussi les moins bons.

Tirage au sort des postes Mon partenaire habitué des lieux me laisse, moi jeune puceau, tirer la boule qui désignera notre poste. Ca sera le « 2 », et vu la tête de mon collègue, c’est loin d’être le meilleur. Ca y est, je re-stresse ! Je choisis de pêcher à gauche et on décide de se partager les départs. On s’installe et à 14h00, c’est tendu et l’attente commence. Mon coéquipier choisi un amorçage au cobra, je choisis une pêche précise au bateau amorceur, étant limité en distance avec mes 9pieds.

C’est parti et bien parti !

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Deux heures plus tard, le premier départ est pour moi, je prends contact et là, le stress (encore) monte, il ne faut surtout pas que je la décroche, mon partenaire s’amusant à m’angoisser encore plus. C’est dans le triangle, soulagement. C’est à ce moment que je me rends compte qu’un enduro est bien une compétition et non un moment de détente. Les départs s’enchaînent et nous voyons que sur les autres postes c’est le calme plat. De plus, tous les départs se font sur la même canne, LA MIENNE. 5ème départ de l’après midi, c’est pour mon

collègue, il prend contact, c’est du lourd et la première 20+ de l’enduro. Je lui en veux un peu moi qui été bloqué à 19 cette année. Mais ce n’est pas grave, on prend de l’avance, et toujours sur mes cannes, et je vous raconte pas la sensation d’avoir un tel poisson sur une 9pieds.

Nuit tranquille, mais…

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Je redépose ma ligne à 120m à l’aide du bateau amorceur et juste après le largage, ohhh joie, panne de batterie. Me voilà dans le plus simple appareil et je suis parti pour le sauvetage de mon jouet et être la risée de tout l’étang. Sympa pour un premier enduro. Batterie changée, les départs se succèdent et pour notre première nuit, nous sommes premier avec une belle avance, et tout çà, que sur mes cannes et mes petites billes à 5 euros le kilo. La nuit fut calme et le deuxième jour de pêche, les carpes ont décidé de bouder nos appâts jusqu’au lendemain matin. A partir de 7heures du matin, c’est la débauche, les runs 120

s’enchaînent à une allure de dingue au point qu’il m’est impossible de pêcher à deux cannes, à peine déposée, çà déroule. A un largage de ligne, alors que le prochain départ est censé être pour moi, j’attaque le demi tour avec le bateau quand je vois ma bobine défiler sous mes yeux, j’appel mon partenaire car je suis dans l’incapacité de saisir ma canne, et encore une fois, c’est du lourd et voilà la second 20+ qui rejoint le tapis. Dégoûté pour moi mais content pour l’équipe qui prend une avance conséquente. La dernière nuit fut comme les autres, assez calme et pour les dernières heures de pêche, ca sera panne de batterie et donc fin de pêche

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Carpe

pour moi compte tenu de la distance éloignée du spot impossible à atteindre avec mes petites cannes qui nous auront procuré un plaisir monstre sous les rushs de ces poissons si puissants. 2 poissons viendront gonfler le score sur notre dernière matinée.

Résultat Midi, fin de mon premier enduro, la feuille de route nous annonce 32 poissons avec un poids total de 367kg. Tout çà avec 3kg de billes discount et un poste qui n’est pas censé être si bon. Moi je dis que ce n’est pas si mal. Ce la nous permet de monter sur la première place du podium avec une avance sur le second de plus de 150KG. Mon partenaire m’aura appris à ne rien lâcher, (voir la photo ci-dessus, LOL) que même un petit poisson, c’est quelques kilos de plus sur la balance, que lors des moments de frénésie alimentaire, ce n’est pas le moment d’aller manger (oui, la bouffe c’est important pour moi) et que même si c’est une compétition, l’esprit de camaraderie est la avec de l’entraide et du partage.

Carpe

Tout cela pour vous dire que même si vous débutez, que vous avez un faible budget (40 euros pour un 72h, c’est plus que raisonnable), 122

certains enduros sont à votre portée et que avec un peu de chance, tout est possible. Je voudrais conclure en vous disant que sur mon retour, j’ai compris le sens du mot enduro, car même si ce n’est qu’un 72h, il faut de l’endurance et bizarrement le soir, mon insomnie et mon stress se sont envolés.

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Carpe

Je tiens à remercier les moulinets de l’espoir qui organisent ces enduros dont les bénéfices vont pour des associations caritatives où vous pouvez envoyer des dons.

session

I n f e R n a l e Luc COUTEAU

Carpe

Êtes-vous supersticieux ? Moi pas, ça porte malheur ! Pourtant, il y a des jours où le chat noir aurait mieux fait de s’occuper de sa pâtée. 124

Carpe

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Pour cette première session ensemble, avec mon pote Rudy, nous nous faisions une joie de nous retrouver au bord de cette pièce d’eau de 25 hectares, dans l’Yonne.

Carpe

Vendredi 12 décembre 2014, dernière session de l’année. Nous arrivons le matin sur place mais sous la flotte, ça commence bien. Je montre à Rudy l’ensemble du plan d’eau et les postes que nous allons pêcher. « C’est balaise ! » me dit Rudy. Comme vous pouvez l’imaginer, nous montons nos abris à la hâte pour nous consacrer au plus vite à notre pêche. Rudy sonde à la canne, il a choisi un poste en dur, une ancienne rampe à bateau. Il amorcera et déposera ses montages à l’aide de son bateau amorceur. De mon côté, je me prépare à sonder mes postes qui se situent entre 200 et 300 mètres de la berge, dont deux en pleine eau. Il pleut toujours, mais ça va pour le moment. Je fais le point sur mes 4 montages : tout est OK, le micro amorçage idem. Y’a plus qu’à embarquer sur le bateau avec la première canne la plus éloignée sur la gauche. C’est toujours un plaisir de naviguer en direction de chaque spot minutieusement sonder au milieu de cette vaste étendue. Je me dirige

vers le premier repère qui m’appelle comme pour me dire c’est là. La « mer » est calme, l’instant est magique car sur l’échosondeur j’aperçois quelques formes rassurantes. Je pose délicatement le montage dans 4,50m d’eau puis repars en direction du poste. Y’a de la distance marin.

Soudain, le vent se lève sans sommation, en rafales brutales. La vache, c’est la première fois que je me retrouve dans cette situation. Le bateau se déporte sur ma droite à une vitesse dingue et je ne peux contrôler mon cap. Des creux de 50 cm se forment à la surface et le bateau tangue dangereusement. Le vent pousse de côté à 90 km/h, j’essaie de reprendre mon cap, le moteur à fond, mais le 55lbs peine. Une grosse bourrasque soulève l’avant du bateau qui se relève dangereusement. Etant situé au cul du pneumatique, je le transforme en culbuto. J’ai juste le temps de me plaquer sur le devant du bateau pour le plaquer avant qu’il ne se dresse droit comme un i et se retourner. Je serre ma canne comme un malade, pas de dégâts apparents mais le bateau continue de dériver et je me rapproche dangereusement des arbres immergés, je suis à 100 mètres environ. Je vais remettre du moteur et tenter de longer la berge à 50 mètres du bord. 126

Le moteur ne répond plus !

« C’est quoi ce bordel ? » La tresse est prise dans l’axe de l’hélice et impossible de l’extirper au milieu des éléments déchaînés. Je suis trempé et j’ai froid. Reste à couper la tresse et ramener le bateau à la rame, mais quand ça veut pas, ça veut pas. Le bateau ne possède pas de dames de

nages bloquantes et je rame comme un insecte tombé dans l’eau, j’avance pas d’un centimètre avec ce vent de face. Il ne me reste plus qu’à me laisser pousser vers la berge en essayant de trouver un endroit où accoster. C’est chose faite avec ce massif de roseaux desséchés. Je suis sauvé mais à presque 1 kilomètre de mon poste. J’arrime le bateau et je pars à travers le bois en direction du campement.

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Carpe

Photo : Lougan COUTEAU

Seul au monde sur ma coquille de noix !

Carpe

Pendant ce temps, au camp, Rudy fait les 100 pas. Luc est parti déposer sa première canne. Je l’ai vu s’éloigner doucement vers le large. Sachant qu’il en a pour un moment, je repars vers mes cannes pendant un court instant. Je reviens ensuite sur le poste de mon ami Luc pour voir où il en est, et là, personne sur l’étang. Je regarde bien l’endroit qu’il m’avait montré pour sa première dépose, à environ 200 mètres, au niveau de la bouée. Mais personne. L’étendue est assez vaste avec des recoins, je cours partout mais toujours pas de Luc et de son bateau. L’inquiétude m’envahit. Je scrute l’horizon, rien ne flotte, Luc n’est pas bien grand mais je le verrais quand même. Mais personne, je vais même voir dans son biwy au cas où…. Le stress monte. Je prends mon portable, avec un peu de chance, il a son téléphone sur lui : « vous êtes bien sur le téléphone de Luc, laissez un message. » Super, là je vais pas bien du tout. De plus, en me remettant la scène en tête, il n’a pas son gilet de sauvetage, le débutant….. Bon après vingt minutes sans nouvelles, je prends mon téléphone, et je suis près à composer le 18 quand j’entends siffler au loin sur la berge en face, c’est mon Luuuuucccc. Imaginez le soulagement que j’ai ressenti même si j’étais déjà entrain de repérer le ma-

Rudy inquiet pour mon matos. tos que j’aurais pu garder pour moi… Me voilà dans une course à pied afin de rejoindre mon pote, comme dans les films où le couple court l’un vers l’autre, sur la plage, au ralenti. Sauf que là, j’ai facilement 800 mètres à faire. Il m’en aura donné des émotions, stress, inquiétude, fatigue…. Merci luc. Et c’est pas fini… Enfin arrivé auprès de Rudy, je lui explique ma mésaventure et lui dit qu’il faudrait récupérer le bateau car j’ai peur qu’on me le vole au petit matin. Demi-tour. Arrivé sur place, on ramasse les rames, le moteur, et tout le chantier qui va avec et on porte le bateau à travers le bois. Parcours Kho Lanta ! On en bave, c’est lourd, c’est incommode, c’est épuisant. Rudy : « attends, je vais chercher la bagnole, ça ira mieux ! ». Pendant ce temps là, je vais un peu avancer le 128

matos. La progression est lente parmi tous ces branchages, le chemin est assez encombré. Enfin Rudy, arrive avec son Picasso 7 places, en marche arrière. Nous chargeons le coffre, plaçons le bateau sur le toit et hop c’est parti.

Euh non, c’est pas parti !

le sac sont ruinés, comme écrabouillés par le poids du picasso dont le bas de caisse touche le sol. Avec un peu de bol, on trouvera du pétrole tellement on a creusé profond. Je retourne au campement chercher le Scénic afin de ramener le bateau et tout le nécessaire de navigation. Une belle soirée :

On est bien dans la merde !

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Carpe

Le picasso à chaque tour de roue s’enfonce dans un sol tout tout tout mou. On essaie de placer des branches, des cailloux mais rien n’y fait, ça tourne dans la bouillasse. Fait chier merde, le soir approche et l’hiver il fait nuit de bonne heure. Rudy dans le désespoir sort son fourreau trois cannes, le Ce qu’il reste de tresse fourreau de sa canne à spoder et le sur mon moulin. sac de transport de l’Anatec. Ce n’est pas pour alléger la voiture mais pour je passe plus de 4 heures à retirer les glisser sous les roues. Peine perdue : quelques 250 mètres de tresse enrouon est dans la merde. Les fourreaux et lée autour de l’axe d’hélice qui reste

Heureusement, les cannes de Rudy pêchent !

Carpe

impossible à démonter. A l’aide d’un cutter, je coupe des petits bouts de tresse, j’ai les doigts tailladés par cette tresse et des crampes dans les mains. Mais j’y arrive quand même, tard dans la nuit. Avec cette histoire, j’ai perdu 30 heures de pêche. Heureusement, Rudy est installé. Ça me fait drôle de me coucher avec des détecteurs éteints. Le lendemain samedi, je pose les trois cannes restantes, le moteur tourne à la perfection et surtout le vent est absent. Le plan d’eau est un miroir sur lequel je glisse en me hâtant. Une, deux trois cannes sont posées aux endroits choisis la veille. Deux cannes eschées avec des billes Bloodworm et une avec des Chocolat Malt. Un petit amorçage chènevis + billes écrasées et une pate d’enrobage sur chaque plomb. Une combinaison qui donne des résultats en cette saison. Me voilà rassuré,

c’est en place. Toute la journée, Rudy pêche le carnassier, il se fait même démonter par un gros lascar. Nous passons la soirée à déconner avec notre ami Philippe Fontes qui nous raconte des histoires de fantômes sur un plan d’eau de la région. J’ai le ventre blindé aux chipos et aux merguez… « a trop mangé le Luc ! » La deuxième nuit est calme et le brouillard envahit l’espace. Au matin, vers 8 heures 30, la centrale me donne une claque sur la tête pour me signaler un départ. « Hein, quoi, y’a quelqu’un au bout de la ligne ? » C’est ma canne placée en pleine eau à 300 mètres. J’appelle Rudy, mais silence radio. Il est trop loin pour m’entendre. Je mène un combat tranquille, gagnant mètre par mètre. Le poisson arrive droit vers moi, et je n’ai pas besoin de combattre en bateau. Des coups de 130

tête m’indiquent quelle se défend et elle ne prend pas la direction des obstacles sur ma droite. C’est un combat assez monotone et une action massive du poisson mais je prends mon temps car la bête semble peser assez lourd pour finalement se décrocher à 30 mètres du bord. Bon, ça c’est fait. De la colère, du dégoût ? Et bin non, pas de ça du tout. Un bon café et ça ira très bien.

Dimanche, le jour de s Se igne ur s ! Philippe arrive avec Tony et Michel pour nous venir en aide. Il faut sortir le gros Picasso qui se vautre dans la fange depuis deux jours. Une chose est sûre, il n’a pas bougé d’un millimètre. Le puissant 4X4 de Michel doit suffire pour l’extirper de sa gangue collante. Tels des pisteurs dans la

Tony, Michel et Philippe en mode débroussaillage

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Carpe

Rudy en mode je sais pas trop en fait !

Je démonte le truc, je visse le machin, j’attache le bordel…

Carpe

The way to freedom !

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Que dois-je retenir de cette session ? Une erreur grossière que j’ai commise, une erreur qui aurait pu me coûter cher si j’étais tombé dans une eau déchaînée et à 4° : j’avais oublié mon gilet de sauvetage. Quel gros nul j’ai été, quel blaireau inconscient. Comment puis-je parler de sécurité aux lecteurs sans appliquer les consignes à ma propre personne ! Je me serai giflé, et puis non tiens je me gifle, ça m’apprendra. Malgré ces péripéties, je suis content d’avoir passé trois jours avec mon ami Rudy qui a eu aussi son compte d’émotions. Je me souviendrai longtemps de cette mésaventure et de son dénouement heureux. Mais bon, cette connerie m’aura quand même coûté le remboursement de l’hélice du copain qui m’avait prêté le moteur soit 42,10 € port compris. Encore merci à Philippe, Tony et Michel pour nous avoir sortis d’un merdier pas possible. Sans eux, le Picasso de Rudy se serait sans doute fossilisé, laissant dans le sol, le témoignage de notre infortune. Carpe

jungle, nous débroussaillons le passage afin de faciliter l’accès au 4x4 et pour ne pas abîmer la carrosserie rutilante. On n’a pas d’outils, mais de l’huile de coude. Michel accroche un câble sous le Picasso et en une seule tirée, le dégage de son piège. Fastoche mon Michel. Nous sommes vraiment soulagés de voir le Picasso regagner le campement et en plus le soleil est de la partie.

O첫 sont nos

ans ?

Decarvalho Sheitan

Carpe

Photos : Luc COUTEAU

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Je me souviens comme si c’était hier, tous humée au bord d’un étang, d’un au détour d’un chemin, je suivais un lac ou d’une rivière. Je découvris une sentier en contemplant la forêt. mare qui ressemblait à celle de mon enfance, de ces lieux magiques où les Une odeur particulière s’ouvrait alors à contes pour enfants ont tiré bien soumoi, une odeur d’eau que nous avons vent leur inspiration. Je me posai là et laissai mes yeux admirer ce miroir plein de vies. J’observais une course de têtards, des libellules se posant de tiges en tiges, des alevins jouant à cachecache dans les herbiers.

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Carpe

Les souvenirs défilaient dans ma tête et je remontais le temps jusqu’à mes premières pêches d’adolescent à la découverte du monde aquatique.

Le temps n’existait plus, je dégustais tout ce que la nature m’offrait. C’était une autre époque où l’insouciance et l’innocence me faisaient oublier les égratignures aux genoux, les trous au short et les piqûres d’orties. Sans ou-

blier la peur du garde champêtre et son insigne sur la poitrine qui faisait régner l’ordre sur les berges. Combien de fois lui ai-je échappé, le seau plein d’écrevisses ? Mais qu’il faisait bon au bord de mon eau.

Puis les années défilent, défilent, défilent encore et encore. L’évolution de la pêche de la carpe submerge le monde. Ce monde où le passé n’a plus sa place. Une nouvelle ère avait-elle commencé ? La modernité avançant à grands pas dans ce milieu de la pêche de la carpe, le tout hi-tech s’installait sournoisement. L’électronique et les gadgets agacèrent les anciens et subjuguaient les nouveaux pratiquants. Deux écoles allaient s’affronter pendant des décennies. Le mot «carpiste» apparaissait réunissant sous ce terme une nouvelle population d’adeptes. Ce qui a eu pour effet de ranger les anciens au placard de ce loisir ancestral, désormais hissé au rang de discipline sportive.

bonne attitude à adopter ? Existe-til une réelle culture de la pêche moderne ou ne sont-ce que des effets de mode ?

Pêcheur de carpes ou carpiste ?

Carpe

Les débutants aujourd’hui, pour la plupart sont perdus au milieu de la somme d’informations relayée par les médias et internet. Quelle est la 136

Doivent-ils pratiquer simplement ou suivre les courants et tendances ? Que ce soit en petits matériels, en cannes et moulinets, en équipement « outdoor » pour reprendre un terme à la mode, je pense que le superflu occupe une trop grande part dans le nécessaire pour la pêche. Je m’aperçois aujourd’hui que l’univers de la pêche est un business lucratif, une économie qui génère du chiffre d’affaires important à travers le monde.

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Carpe

Un moulinet hi-tech qui change de couleurs : les anciens se retourneraient dans leurs tombes.

Chacun défend son beefteck dans ce la façon de consommer ou de markemonde de soumis et d’insoumis. Je ter, ce n’est qu’un constat personnel ne suis pas là pour faire un débat sur parmi tant d’autres.

Où sont les boutiques d’antan ? Je me souviens de ces boutiques cits des parties de pêche que chacun tenues par tes passionnés de pêche, venait faire auprès du commerçant à qui osaient tenter le partage tout en l’écoute. Beaucoup de ces commerces

Carpe

jouant la carte de la proximité. Ces petites boutiques où conseil et accueil se mélangeaient au professionnalisme. On y trouvait souvent ce qu’il nous manquait : matériels, vifs, appâts, une chaleur humaine et les ré-

ont fermé et j’ai bien ma petite idée làdessus. Ce que je déplore, c’est le vide qu’elles ont laissé. J’ai souvent entendu dire : on ne trouve rien chez lui, il n’y a que des marques peu connues. Faux ! Il y a 20 ans en arrière, on pou138

vait acheter les matériels dernier cri, il n’y avait pas cette course au Hi-Tech, mais seulement une recherche de matériel fiable et efficace. Enfant, j’aimais fouiller dans ces cavernes d’Ali Baba. Je me rappelle de l’odeur des asticots, du fouillis et des vers de vase que le marchand déposait délicate-

ment dans ma boîte tapissée de papier journal humide. L’amorce Charlot et le pain de Chailloux qu’il ne fallait pas gâcher. et ce slogan qui nous faisit sourire : « avec l’amorce DUDULE, le poisson pullule ! » J’ai l’impression que c’était il y a très longtemps.

Notre pauvre quotidien vir tuel

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La toile à remplacer l’humain, en ment sécurisé et délai de livraison quelques clics on consulte, on achète inscrit sur fond d’écran. Youpi, je n’ai du matériels sur le net. Rapide, paie- plus qu’à attendre mon matos et

ma joie sera intense au moment de réceptionner le colis. Quand il arrive dans les délais et quand il n’est pas défectueux au déballage. Internet a

remplacé les discussions au comptoir de la boutique du coin. L’acte d’achat n’est plus le même, il s’est déshumanisé et ça me manque terriblement.

La pêche est-elle encore un loisir ?

Carpe

Ils satisfont les compétiteurs de tous horizons en fonction de leur importance. Certains y voient une occasion de se mesurer sportivement. D’autres une opportunité de gagner du matériel, mais l’intention reste louable. Ces compétitions parfois abordables

financièrement, parfois réservées aux budgets conséquents, parfois accessibles aux grosses écuries de marques prestigieuses. Il y en a pour toutes les bourses. Nous sommes loin des concours annuels de pêche gratuits organisés aux beaux jours par les municipaltés. C’était la fête au village

Photo extraite du film Ni VU NI CONNU - Production Jules Borkon CEP

Les enduros par exemple.

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assouvir leur passion sans s’acquitter de leur permis. Rappelez-vous, il y a plus de vingt ans, comment la pêche était ancrée dans la culture de loisir sain. Nous étions loin de chercher la reconnaissance, même si la prise d’un gros poisson faisait le tour du patelin. Passionnés avec des différences de mentalité, on ne peut être d’accord sur tout et nous essayons tant bien que mal d’avancer dans le même sens. Gardons à l’esprit ce que les anciens nous ont inculqué et à nous de véhiculer cette sagesse aux plus jeunes.

Carpe

La pêche restera toujours un loisir devenant élitiste au fil des années passant. Il faut sans cesse consommer en matériels, appâts, gadgets plus ou moins utiles et les marques s’emploient à nous rappeler à leur bon souvenir. Le prix des permis n’est plus ce qu’il était. Où sont les gratuités pour les enfants, pour les épouses du titulaire ? Le pêcheur est devenu un porte-monnaie ambulant. La pêche demande parfois des sacrifices sur le plan des ménages et la précarité fait même prendre des risques à certains pêcheurs qui veulent continuer à

Initiative pour l’avenir Carpe

COLLECTIF SAINT CASSIEN Le collectif Saint Cassien (CSC) est né en 2014. Une poignée de pêcheurs passionnés par la traque de la c a r p e, m a i s p a s s e u l e m e n t , a décidé de se prendre en main suite à de nombreux abus constatés sur les berges du lac de Saint Cassien. Si jusqu’à présent, nous nous contentions de prendre nos permis hors département, notre association de « bienfaiteurs » a pensé qu’il était temps de se prendre en main et d’agir autrement.

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Tout d’abord, revenons sur les abus sur et autour du lac de Saint Cassien. Ils concernent non seulement les pêcheurs, toutes espèces confondues, mais aussi des différents usagers du lac, qu’ils soient professionnels ou simples touristes, sans oublier les autorités sensées faire appliquer les lois. ue peut penser un promeneur en Q découvrant les arrières postes remplis de déchets divers et variés tels que : emballages de sandwich, sac d’amorce, emballage de leurres, poubelles de carpistes ou encore toilettes à ciel ouvert ?

Carpe

omment un pêcheur de carnasC siers peut-il naviguer entre une forêt de marqueurs lorsqu’ils sont utilisés, au risque d’accrocher le montage d’un pêcheur qui se trouve 200 mètres plus loin, sans se

faire pourrir verbalement ? ue dire des véhicules qui ne sont Q pas garés aux emplacements qui leur sont réservés et qui gênent ainsi les interventions des pompiers ou tout simplement les restaurateurs locaux pendant des semaines ? ue penser des postes occupés Q non-stop des semaines durant par des équipes de pêcheurs qui semblent y avoir élu domicile ? 144

omment mettre à l’eau une C A quoi servent ces réserves sélectives si vastes que les poissons embarcation alors que la seule semblent y avoir élu domicile à mise à l’eau réellement praticable l’année ? est squattée par les pompiers, interdisant à tort, l’accès à tous les pêcheurs pendant leur présence ? Les carpistes sont à l’heure actuelle Pourquoi ces mêmes pompiers chassés comme les sorcières l’ont naviguent-ils à haute vitesse été au moyen âge. Cette guerre sans entre les embarcations et bai- merci est devenue ainsi à cause de gneurs pour de simples rotations la fréquentation trop importante de la population de pêcheurs de carpes sur le lac ? sur les berges de ce lac victime de sa D evons-nous subir longtemps réputation. les pêcheurs des pays de l’est qui posent leurs filets et lignes mortes C’est ainsi qu’en juin 2013, la pêche dans les réserves sans voir l’ombre de nuit fut totalement fermée sur d’un garde ? ce lac qui fut pourtant l’un des pre-

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Carpe

ourquoi un carpiste débarquant miers à ouvrir ses berges à la pratique P sur le lac subit-il un contrôle dans nocturne. Un coup bas pour les les quelques heures qui suivent ? passionnés varois et des dépar-

sance des faits, sans mettre en place les moyens dont elles disposent pour que les choses rentrent dans l’ordre. Il faut reconnaitre qu’avec la fermeture de la PDN, le lac connaît des jours tranquilles. Les berges sont désertées, peu de carpistes osent affronter

ainsi que les codes déontologies. La faute revient aussi aux autorités qui se sont contentées de laisser faire alors qu’elles avaient pleine connais-

le lac. Une poignée de locaux sont encore présents, certains ont continué à pratiquer de nuit, à leur frais car la garderie les a presque tous pin-

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tements voisins. Mais aussi un coup bas pour les carpistes français qui se voient finalement privés d’un terrain de jeux mythique. Tous ces débordements sont dus aux pêcheurs toutes nationalités confondues qui n’ont pas respecté à la fois les règles

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cés. L’autre partie est constituée de tours opérateurs dont la présence est encore étonnamment tolérée. Mais il faut reconnaitre qu’à l’instant où nous écrivons ces lignes, ils respectent totalement les règlements. En revanche, certains pêcheurs de

vase fut cette vidéo publiée par un tour opérateur allemand qui semble avoir l’aval de toutes les autorités puisqu’il fréquente régulièrement le lac sans subir aucune répression et se permettant de faire la promotion de son business tout en occultant

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carnassiers sont encore présents sur les lois : https://www.youtube.com/ le lac, alors que la pêche des pré- watch?v=EFErN-y9ujg dateurs est actuellement fermée. La goutte d’eau qui fit déborder le

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Nous avons ainsi décidé de créer une association de type 1901 qui a pour but de former un groupe de travail proposant ses services aux instances halieutiques afin de trouver des solutions pour que la pêche (quelles que soient les techniques et lesespèces) puissent se dérouler du mieux possible et en cohésion avec les autres usagers. Nous nous réunissons régulièrement, nous avons une page sur Facebook : https://www.facebook.com/profile. php?id=100004274777431&fref=ts Elle a pour but de tenir informé toutes les personnes qui le désirent et si pour le moment, nous ne publions pas régulièrement, c’est tout simplement que des choses sont en train de se jouer. Mais vous aurez rapidement de nos nouvelles car l’année 2015 va être chargée. Cette page compte à l’heure

actuelle 800 « amis » et devient de plus en plus puissante chaque jour. A ce titre, nous en profitons pour remercier chaleureusement toutes les personnes qui nous soutiennent et qui seront également amenées par la suite à partager notre aventure. Nous avons noté tout de même la résistance de certains pêcheurs habitués des lieux qui sont peut-être satisfaits de ce que le lac est devenu, ou bien qu’ils ne comprennent pas nos actions. Comme évoqué plus haut, nous avons décidé d’offrir nos services à une des 2 AAPPMA qui s’occupent du lac. Par ailleurs, les gestionnaires ont certainement constaté une augmentation significative des ventes de permis en ce début d’année, et cela continuera encore. Ceci fait partie de nos axes de travail. 148

Par ailleurs, nous avons défini un certain nombre d’objectifs dont nous allons vous dévoiler quelques grandes lignes : ✔ Entente entre tous les utilisateurs du lac : que ce soit entre pêcheurs, touristes, professionnels et autorités. Ceci est important pour que la présence sur les berges du lac pour tout le monde ne soit que pur plaisir.

rant pas que le lac, nous pouvons fournir organisation et apports de mains d’œuvre (à savoir que l’un des membres du collectif possède une formation poussée dans la pisciculture et l’environnement piscicole).

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✔ Propreté des berges du lac : organiRéflexion sur le problème carsation de nettoyages sur le lac, mais ✔ piste : un gros dossier sur lequel également information auprès de nous sommes bien placés pour en tous les utilisateurs et pourquoi discuter : règlementation, occupapas distribution de sac poubelles tion des postes, bivouac, gestion sur les sites les plus fréquentés aux des équipes étrangères, tour-opépériodes de forte affluence. A noter rateurs, et par la suite pêche de que chacun d’entre nous, à chaque nuit. Nous avons toute une liste de pêche, nettoie méticuleusement propositions qui pourraient être les postes qu’il occupe. applicable de manière à permettre ✔ Réflexion sur la garderie : trouver un bon déroulement de cette prades gardes, les former aux contrôles tique sur le lac qui, rappelons-le et aux lois, le tout sans apriori. est considéré comme « la Mecque ✔ Réflexion sur les réserves : utilité ? » des carpistes et qui se trouve doPériodes de fermeture ? … rénavant dans l’incapacité d’en as✔ Mise à l’eau : réhabilitation de la sumer sa réputation. mise à l’eau de Belluny, possibilité ✔ Aide dans la promotion de la pêche de mettre à l’eau dans le bras sud. de l’AAPPMMA en question : 2 ✔ Réflexion sur les rempoissonnemembre de CSC écrivent dans ments : quelles sont les espèces qui des revues de pêche, et la plupart seraient concernées ? Est-ce donc d’entre nous participent égalejudicieux de nourrir les silures et ment et régulièrement à des sabrochets avec des truites ? lons de pêche. Nous sommes ainsi capables d’organiser et d’animer ✔ Vidange des plans d’eau gérés par des manifestations ou de publier l’aappma : en effet, l’aappma ne gé-

des articles. Par ailleurs, il pourrait être également possible de créer un site internet à cet effet. Plutôt que de rester sagement dans notre coin et d’attendre que les choses se fassent d’elles même, nous avons décidé d’agir, d’apporter des solutions aux problèmes.

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Les pêcheurs de carpes ne bénéficient pas d’une bonne image auprès des instances halieutiques, il est temps que cela change. Il est temps de prouver que nous ne sommes pas que des squatteurs de berges sans vergogne, que nous méritons de pratiquer notre loisir sans avoir la peur du gendarme à cause d’une règlementation non adaptée. Pour cela, nous avons besoin de l’aide de tous les passionnés qui veulent à nouveau pratiquer le lac, qui veulent que la pêche de la carpe évolue enfin dans le bon sens. Sans prétention aucune, nous espérons tout de même que nos actions puissent servir de projet pilote, que cela puisse finalement inspirer d’autres gestionnaires halieutiques, d’autres groupements de pêcheurs à monter des collectifs par chez eux. Il est grand temps que les choses en France changent !

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Au diable...

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Cédric MOULIN

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. la rumeur !

D’autant que je remarque que le vent souffle à l’opposé dans la baie. Au diable les «on dit» j’ai 48 heures pour démontrer que les poissons ne se fixent pas à l’entrée l’hiver, qui d’ailleurs a du mal venir, puisque la journée la température est de 6/7 degrés et flirte avec le 0 la nuit. Le vent est bien présent lui. A 17 heures les cannes sont placées sur les zones très diférentes : 2 cannes sur les bordures battues par le vent amenant des résidus d’herbiers et le peu de nourriture naturelle restant en cette saison et 1 montge à une trentaine de mètres de la berge opposée, sur une petite tâche de sable au milieu d’herbiers encore bien accrochés. Ma dernière sera placée dans un gros massif d’herbiers avec un sac soluble. Il est environ 23 heures lorsque

arrivée autant de monde sur le plan d’eau, les pêcheurs s’étant tous focalisés sur l’entrée du plan d’eau, ayant la réputation d’être la plus productive en hiver. Du coup aucun intérêt à se coller les uns aux autres, ils sont bien trop nombreux sur cette partie.

quelques bip me sortent de mon biwy, pas le temps d’arriver au «cul» de la canne que celle-ci démarre à fond. Le combat annonce tout de suite la couleur si le poisson finit dans l’épuisette le peson devrait me donner le sourire. Aucun coup de tête, le

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Dernière installation de bivouac pour cette année qui fut pour le moins exceptionnelle, je jette mon dévolu une nouvelle fois sur ce plan d’eau d’une quinzaine d’hectares dans l’Oise. La nuit arrivant assez vite en cette saison, je préfère pêcher des endroits que je connais. Arrivant sur place vers 15h il m’est impossible de bien sonder et repérer ma zone de pêche avant la tombée de la nuit. Je suis surpris de constater à mon

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herbiers pêche. Je suis contraint de relever pour la journée 3 cannes. Le vent ramenant sur les berges que je pêche, une multitude de petits débris tels que des tiges d’herbiers en décomposition ou des feuilles d’arbres bien séchées apportant ainsi à ces volatiles aquatiques un festin en plus de mon amorçage qui ne se trouve qu’à une profondeur d’1m80. Je profite de la journée pour affiner mes montages, rien d’inhabituel, j’ai toujours une confiance aveugle envers mon combi-rig qui ne m’a jamais trahi, une quinzaine de centimètres de fluorocarbone pour sa Carpe

poisson joue de son poids. Après une bonne vingtaine de minutes dans le froid, une miroir confirme mes dires et annonce 24,4 kilos. Je viens de battre mon record miroir vieux de 3 ans avec 21,9. La prise finira sa nuit en sac de conservation pour une séance photo digne de ce nom. Je m’empresse de reposer mon montage sur la tache de sable. Le reste de la nuit sera très calme, le vent lui continue de souffler assez fort dans mon sens. A 10 heures les foulques envahissent mes spots et déplacent mes esches à chaque plongeon, seule la canne placée dans les

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discrétion, sa densité et sa rigidité qui permet d’éloigner mon esche de mon plomb associé à 2/3 centimètres de tresse souple. Je place toujours un sinker au niveau de mon noeud de raccord pour plaquer le tout mais surtout pour marquer le point de pivot et augmenter la mécanique du bas de ligne. Pour les esches, j’utilise pour cette session des dumbells équilibrés plastique qui ont l’avantage de ne pas se gorger d’eau et donc d’être opérationnels sans limite de temps, ce qui peut être un réel plus dans les conditions hivernales où le poisson se nourrit peu. Toujours pour une discrétion totale sur ma zone, j’utilise un leader d’un mètre transparent en fluorocarbone avec des parties en tungstène pour plaquer le tout sur fond auquel j’associe un ensemble clip-plomb/plomb « COG » (center

of gravity) que je réalise moi même, cet ensemble possède la particularité d’avoir le bas de ligne fixé sur le point le plus lourd du plomb augmentant l’inertie de celui-ci, ce qui permet d’accentuer la piqûre de l’hameçon dans la lèvre. Les résultats sont stupéfiants depuis que je l’utilise je n’ai pas encore décroché un poisson et les piqûres sont bien plus nettes et profondes. Très efficace sur les poissons méfiants et tatillons. Pour ma quatrième canne dans les herbiers, je monte un plomb in-line monté en drop off pour libérer le plomb à la prise de contact avec le poisson. Je réalise un bas de ligne très court en tresse gainée monté en KD-rig. Il m’aura fallu attendre 16h30 pour que la volaille déserte 156

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de l’année pour rentrer de bonne heure et profiter d’un dimanche en famille. Je range une canne, puis deux… quelques bips sur l’une des deux cannes restantes attire mon attention, la tête dans le coffre de mon 3008, je vois le scion de ma Free Spirit cintré et le hanger collé au blank. Ni une ni deux, je saisis ma canne et sens une grosse résistance, ça ne bouge plus. Le poisson s’est réfugié dans un herbier cela ne fait aucun doute. C’est dans ces moments là que je me maudis de sortir mon zodiac de l’eau avant mes cannes, desepéré je garde une légère tension sur ma tresse sans pour autant forcer espérant sentir un mouvement du poisson. Le miracle se réalisa, le plomb s’est libéré, le poisson est monté. Le combat peut commencer. Et quel combat, des rushs du début à la fin où chaque tour de mon Shimano est une petite victoire sur cette combattante hors catégorie.

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ma zone et me laisse replacer mes pièges avant la tombée de la nuit, le manque de luminosité et le fort vent m’ont rendu la tâche très difficile m’obligeant à manœuvrer bien plus le zodiac. A 20h30 une touche retour discrète me rapporte une belle tanche. C’est bon signe. Je repose mon montage sur la bordure de la baie avec tout comme mes 2 autres cannes un mélange de chenevis, maïs et bouillettes carnées actuellement en test. J’utilise ces bouillettes essentiellement crushées et coupées en deux. C’est les doigts croisés que je m’endors après avoir encore visionné plusieurs fois sur l’appareil photo les clichés du matin de mon «trophée». Quelle nuit, j’ai vraiment bien dormi, mais quelle déception d’ouvrir les yeux au lever du jour en se rendant compte que mes Delkim n’ont retentit que dans mes rêves. 8h30, je range mon abri pour la dernière fois

Après quelques dizaines de minutes interminables, je mets enfin mon dernier poisson de 2014 au sec, et quel poisson ! Il me parait tellement large dans le triangle de l’épuisette et tellement lourd dans le sac de pesée. Je n’en crois pas mes yeux l’aiguille du peson descend plus que sur ma prise précédente et se stabilise à 24kg500. Je suis comme un fou et ne réalise pas trop ce week-end d’exception. Après les photos immortalisant l’un de mes plus beaux poissons, je replis sac de pesée, tapis de réception mouillés dans la voiture, on fera sécher à la maison.

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En saluant les propriétaires des lieux, je prends les infos du week-end pour savoir ce qu’on fait les collègues sur l’autre partie de cette sablière. Au final, il ne faut pas toujours écouter les rumeurs vieilles comme le monde mais plutôt sa propre expérience et son feeling personnel car à se concentrer sur l’entrée du plan d’eau sans me soucier du vent, je fus le seul à tirer mon épingle du jeu. Il ne faut pas toujours prendre pour argent comptant les vérités que l’on vous assène sur les berges. Balayez les rumeurs tenaces qui enferment le pêcheurs dans des habitudes. Ignorez aussi les affirmations du cru qui

vous mènent souvent sur des fausses pistes et amusez-vous à prendre le contre-pied. La pêche n’est pas une science exacte. 158

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au bord de l’eau. Une seule question: qu’en sera-t-il en 2015 ? Une chose est sûre quels que soient mes résultats je prendrais du plaisir au bord de l’eau. Carpe

Une année exceptionnelle sous les couleurs de LBFbaits me rapportant à chaque session des poissons magnifiques et des moments fantastiques

La pĂŞche en couleurs

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Jean-Marie DUMAS 160

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Pour mon premier article dans le nouveau magazine Carpe No Kill, j’ai souhaité revenir sur la notion de la couleur dans le monde des appâts et plus particulièrement celui de la bouillette. Je ne vais pas faire un énième exposé sur la théorie de la couleur ! Non, ce sujet a été largement couvert par des pêcheurs de carpes autrement plus qualifiés que moi ou jouissant d’une expérience plus aboutie. J’ai plutôt envie de m’arrêter sur l’attraction supposée ou non, au travers de mes propres expériences et vécu sur le terrain.

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Je crois que la notion d’attractivité de la couleur a véritablement explosé avec l’avènement des pop’up fluorescentes dans nos bagages. Auparavant, l’aspect colorimétrique de nos bouillettes était assujetti à la fabrication du mix via les colorants alimentaires. Attention, c’est un raccourci sommaire. Personne ne s’arrêtait vraiment sur le spectre colorimétrique, son influence sur la détection ou l’attractivité supposée de l’appât. C’est Frank Warwick qui fut le premier dans la presse halieutique à en faire mention et il théorisa sur l’attirance de la couleur auprès des cyprins dans leur environnement naturel… De nos jours, l’aspect colorimétrique cède la place à une autre théorie, l’approche du contraste en action de pêche. Le premier à aborder le sujet en ma présence fut Jocelyn Dupré. 162

Cette idée a été reprise par quelques personnes rencontrées au hasard de nos pêches (avec mon ami) ou lors de manifestations commerciales. Peutêtre y reviendrais-je un jour prochain dans un article. Pour en revenir à la couleur de l’appât, c’est le succès de la pop’up / leurre qui a le plus influencé cette recherche et ces papiers. Certaines couleurs seraient décelables plus facilement par les carpes. Elles pourraient accroître leur réflexe de prédation.

Dans ce cas de figure, nous serions sur un stimulus visuel qui augmenterait leur agressivité.

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Est-ce le cas ? Le violet, à contrario du jaune, serait une couleur à employer dans des eaux profondes, à l’image des carpistes de St Cassien. Dans ce lieu, les pêcheurs déposent régulièrement leurs lignes dans des profondeurs avoisinant les 15m… Pourtant, la couleur orange serait la plus propice à être détectée par les cyprins. Est-ce un hasard si certaines billes du commerce ont été colorées d’une manière ou d’une autre !? Mon propos n’est pas tout à fait exact concernant l’avènement de la couleur, au travers de la pop’up. Des carpistes, anonymes ou non, ont pris soin de rédiger des notes sur leurs pêches, lorsqu’ils exploitaient un site assidûment… Ils ont pu extrapoler quelques pistes de ces fiches et être plus efficaces au bord de l’eau. Ces pêcheurs ont décelé l’influence d’une couleur plus qu’une autre au travers de leurs captures et ainsi asseoir une stratégie. Nous allons y revenir plus loin.Aujourd’hui, dans cette recherche de l’attractivité via la couleur, les pêcheurs de carpes de l’Afrique du Sud ont développé un attractant à base de fluorescéine.

La couleur qui se voit le mieux sous l’eau : 1 - Bleu 2 - Vert 3 - Violet et jaune 4 - Orange 5 - Rouge

( entre 45 et 50 mètres ) ( entre 35 et 40 mètres ) ( entre 15 et 20 mètres ) ( 10 mètres ) ( entre 0 et 5 mètres )

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Le produit diffuse un nuage fluorescent censé attirer les carpes ou exciter leur appétit ! C’est une autre façon de se servir de la notion colorimétrique dans la pêche. La pêche au zig rig reprend ce particularisme du « nuage » pour tracer / troubler les différentes couches d’eau. Là encore, ce n’est pas nouveau malgré le tapage médiatique anglais. Il suffit d’aller au bord de l’eau en hiver avec un pêcheur au coup et de le voir taquiner l’ablette. Cette pêche de vitesse s’articule autour de deux couleurs nuageuses, le jaune et le blanc. D’autres, comme Robert Berlioux, pêcheur au coup émérite, s’arrêtent sur la couleur des insectes maculant leur pare-brise. Dès lors, ils choisiront telle ou telle couleur d’asticots lors du concours… Le moucheur observe sur sa rivière

la nymphe, la mouche, pour mieux reproduire chez lui cette interprétation de la nature. Dans ces deux cas de figure, la couleur est couplée à la notion de proie, donc de prédation. C’est une piste naturelle que l’on

A eau identique, hy retrouve dans l’univers de la carpe avec l’attractivité du vers de vase, de certaines graines de nénuphars, des écrevisses. Le rouge domine sur ce point les idées reçues.On pourrait développer / rechercher une idée de mimétisme, voire théoriser sur l’attraction avérée de certaines substances naturelles, comme le carotène présent dans les aliments rouges. Nous serions sur une piste passionnante 164

ypothèse différente ! peut définir une idée précise et applicable à 100% des cas rencontrés au bord de l’eau. Notre pratique a cela de magique. L’idée d’hier ne sera pas forcément celle du jour suivant. Il y a autour de cette notion un consensus général, un facteur universel. Ce n’est pas vraiment une généralité, mais nous pourrions souligner que les principales couleurs, comme le jaune, le rouge, le blanc, l’orange, le violet et 165

le vert, sont déjà des pigments intéressants ; et ils ont faits leurs preuves. En cela, je vais vous relater notre expérience, récente, sur cette notion de la couleur. Elle fut partagée avec des voisins régionaux. Ils seront sur une autre piste colorimétrique à succès. Nous sommes en 2012, nous cherchons un lac pour effectuer une session d’automne, sans faire de gros investissements. Nous jouons à domicile. Nous récupérons des informations sur un lac subissant une pression de pêche quasi constante depuis 20 ans. Avec Franck, nous croisons nos informations pour établir une stratégie et sortir rapidement les grandes lignes de nos notes. Le premier constat est la taille de la bouillette, elle ne doit pas dépasser les 15mm. Carpe

pour un concepteur d’appâts. Nous voyons par ce développement succinct, tout ce qui peut se jouer autour de la coloration de l’appât. Les méandres théoriques, facteurs de la réalité sont en mouvement et rien ne

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Le second est un goût prononcé pour les épices et en tertio, ne pas amorcer beaucoup. Nous suivons cette piste à l’automne et la session n’est pas morose, malgré une chute des températures. En 2013, nous revenons très peu sur le lac L’histoire commence réellement au printemps 2014. Il nous faut trouver un point de chute pour finir une semaine de pêche chaotique. C’est tout naturellement que nous revenons vers cette gravière. Les pêches vont alors se succéder, jusqu’à l’automne. Nous arrivons tant bien que mal à faire notre pêche, mais il y a des points d’interrogations, immenses, concernant certains aspects

de la pêche. Avant les vacances d’été, Franck déroule un très beau poisson sur un nouveau montage. Il reprend quelques carpes, pas des moindres, lors des sorties suivantes. Les captures sont piquées régulièrement sur le même montage et le même appât. Hasard ? Franck vous soulignerait que pour ma part, le hasard n’existe pas. La première session automnale m’amène à me retourner le cerveau, de jour comme de nuit. Ma pensée carpéenne reste et demeure unique, centrée. Nous entamons un gros amorçage de bouillettes sur un hot spot, mais les résultats demeurent aléatoires. Pire, des voisins régionaux

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équipe et j’en viens à lui exposer mon point de vue sur la couleur des appâts à employer dans ce lieu. Il abdique et confirme mon propos. Ce n’est pas possible et pourtant c’était devant notre nez. La couleur ici ne joue pas un rôle de contraste excitatif, mais mimétique. Je le crois encore en écrivant ces lignes. Et comment ne pas y avoir pensé avant. Lui même aborde cette gravière avec une couleur d’appât identique à celle que notre réflexion nous a amenés à choisir. A la seule différence qu’il pêche soit avec des billes denses ou allégées (version mode sioux). La session prend un tout autre sens et nous n’hésitons pas à habiller l’ensemble de nos cannes de

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s’installent non loin du poste et cartonnent quelques beaux poissons. Les premières 48 heures sont périlleuses, terribles. Nous décidons de reprendre un amorçage semblable aux autres pêcheurs du cru et nous amorçons de la graine en grande quantité. Les départs s’enchaînent, avec rapidement un premier gros poisson de 19kg. Il demeure qu’il est piquée sur ce montage ingénieux et d’un appât de couleur identique aux fois précédentes. Je commence à cogiter sans entrevoir l’évidence. C’est un pêcheur local, pêcheur de carpe de la première heure, qui nous amène involontairement sur la piste. Fort heureusement, il est loquace avec notre

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la même couleur. Le verdict est unanime. Les captures s’accentuent avec, à la clé, de beaux poissons. Fort heureusement, nous décidons de revenir très rapidement pour 5 jours sur le lac. Nous sommes en novembre. Malheureusement, les postes convoités sont pris pour les premières 48 heures. Tant pis, nous établissons une ligne d’amorçage à deux batteries (le reste du temps, c’était une seule batterie pour l’équipe), soit deux fois deux cannes. Nous sommes des adeptes de la discrétion et les fils des lignes jouent un grand rôle dans ce cheminement de la pensée. Afin de nous assurer de notre théorie sur la couleur à employer dans cette eau en

2015 (raison de la non-divulgation de la couleur dans ce papier), nous eschons une canne sur deux… Le peu des départs a lieu sur les appâts mimétiques. Frank atomise son record en commune avec un superbe spécimen, peu avant la fin de la session. Perso, je m’offre le dernier départ au petit matin, ce n’est que du bonheur ! Au cours de cette session, nous avons retrouvé les voisins régionaux avec lesquels nous avons partagé notre réflexion. Il s’avère qu’ils avaient raisonné à leur tour sur cette notion de la couleur à employer dans ces eaux limpides. Alors qu’ils étaient en action de pêche, au mois de juillet, sur une

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Avec notre déduction, notre couleur, il demeure sceptique ! Au travers de ces deux expériences relatées dans leurs grandes lignes, nous distinguons parfaitement le rôle de la couleur de l’appât, de son influence. Ce n’est pas évident de trouver par soi-même ce petit plus. Car, il ne s’agit nullement d’une vérité, mais d’un fait tiré d’une expérience acquise sur plusieurs heures. D’ailleurs, à notre charge, nous aurions dû songer rapidement au côté mimétique de nos esches, par rapport Carpe

pointe, ils eurent l’idée de tester à leur façon cette théorie. Ils engrangeaient les départs (nous étions présents, face à eux), quand l’un d’entre eux décida d’escher sa batterie avec des bouillettes blanches. Il se passa 12 heures sans aucune action sur sa batterie. Son collègue continua de mettre des carpes au sec. Il revint dès lors à leur couleur initiale, le rouge en l’occurrence… Il lui suffira d’attendre ¼ d’heure pour prendre à nouveau une carpe. Pour cette équipe, les couleurs comme le rouge, l’orange, sont des atouts dans cette eau…

à notre amorçage et au comportement frénétique des poissons du cru. Néanmoins, ces voisins officient de la même façon sur le plan stratégique et pourtant leur analyse est tout autre.

Où se trouve la vérité dans ce cas ? Nulle part… et à la fois dans les deux approches. Pourquoi ? Tout simplement parce que de l’expérience des uns et des autres, nous avons pu tirer une certaine ligne de conduite, de recherche et de colorimétrie de nos appâts. Il ne faut pas oublier que ce n’est qu’un aspect, un détail de la pêche. Il a eu son importance. Qu’en sera-t-il pour l’année à venir ?

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A votre tour d’y penser demain, que vous soyez sur une eau à forte pression de pêche ou non.

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E P R A C S G N I H FIS

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Luc COUTEAU 172

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L O O H SC

J’ai eu LE coup de foudre pour une initiative que je qualifierai de trop rare. Ce genre de mobilisation qui ne peut s’accomplir que si son instigateur ne fait pas montre de grandes qualités de cœur et d’altruisme.

Mickael RÉGNY : le fauteur de bonheur !

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Cet illustre pêcheur de carpes et compétiteur hors pair, en décidant de créer L’Association de pêche à la carpe pour les enfants de la côte roannaise, une amicale laïque de Renaison régie par la loi 1901, prend conscience de la nécessité d’accompagner les enfants sans que les parents aient à subir une lourde contribution financière. En effet le coût annuel est modique pour

les enfants : 60€ avec licence UFOLEP et assurance. Pour si peux de budget, les enfants bénéficient de l’accompagnement d’un expert vice Champion du monde 2014 de pêche de la carpe, en Équipe de France. Excusez-moi du peu mais c’est la grande classe pour ces débutants qui ont tout à apprendre de ce loisir. Cela dit, Mickael n’est pas du genre à

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est toujours intarissable sur le sujet. Il s’emploie à renseigner, à enseigner aux jeunes curieux. De la théorie à la pratique, il n’y a qu’un pas qui est franchi vous vous en doutez avec une certaine impatience. Les jeunes sont captivés par la technique de pêche et il est plutôt rassurant de les voir très assidus aux conseils. Carpe

se la raconter, il a conscience qu’un titre mondial n’est rien par rapport à la tâche qu’il accomplit auprès de ses protégés. Deux fois par mois, il accompagne un groupe de novices pour lui faire découvrir et vivre une passion que l’on sait dévorante. Au bord de l’eau, les apprentis peuvent lui poser autant de questions qu’ils veulent, Mickael

Chaque prise est une victoire pour tout le groupe.

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Le plaisir de poser avec une carpe qu’ils ont combattue ou qu’ils ont vu combattre est la récompense suprême. Récompense qui souvent est le déclencheur pour embrasser une vie de futur « mordu » de la carpe. Les jeunes sont, et c’est rassurant, réceptifs à la déontologie dictant notre discipline.Ils adhèrent naturellement à toutes les règles de bon sens concernant la protection des pois-

sons, de la flore et de l’environnement en général, qu’il soit humain ou matériel. C’est ce rôle d’ambassadeur de la nature qu’exerce admirablement Mickael. On ne devient pas un bon « carpiste » par effet de mode, ou parce que l’on sait prendre du poisson. Il faut admettre et respecter une philosophie, un mode de vie qui passe avant tout par l’humilité face aux éléments.

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Au programme de l’école de pêche Michael prend beaucoup sur son temps personnel pour recevoir les jeunes. C’est un bénévole qui généreusement distille ses conseils techniques pour que les futurs chevronnés 177

connaissent le bonheur de croiser le blank avec une carpe.

Sorties mensuelles Durant ces sessions initiatiques régionales, Mickael fait vivre aux jeunes, la réalité sur le terrain de la pêche : campement, matériels, Carpe

Cours hebdomadaires

localisation du poisson et tout ce qui anime un séjour de 24 ou 36 heures pour arriver au but ultime, prendre du poisson.

Journée Rencontre avec les donateurs au

bord de l’eau pour les remercier.

Conseil dans l’achat du matériel.

C’est important de ne pas se tromper quant au choix du bon équipement. Mickael les oriente sur les bons compromis pour qu’ils débutent dans les meilleures conditions sans pour autant ruiner leur budget. J’ai adoré cette initiative d’un champion de passer beaucoup de temps avec des jeunes pour les guider sur le bon chemin. N’oublions pas le sponsor qui soutient cette action ludique et éducative menée par l’association. Cette école de pêche est aussi une école de la vie où se rencontrent des jeunes venus d’univers différents mais proches par la passion. Tant qu’il y aura des Mickael RÉGNY pour promouvoir l’essence même de notre loisir, je suis certain que l’avenir de la pêche aura son horizon aux couleurs de la sagesse, de l’humilité.

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C’est dès le plus jeune âge que les esprits sains se développent pour accomplir leur propre dessein. Nous l’avons vécu il y a longtemps, alors merci à toi Mickael de perpétuer cette tradition du « total respect ».

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Barrage attitude

le réveil de Cyril SANVOISIN

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L’arrivée des beaux jours est synonyme pour beaucoup d’entre nous de retour au b o r d d e l ’e a u . M ê m e s i j’adore pêcher en hiver, le début de printemps est une période à ne pas manquer, et depuis quelques années, je programme toujours une s e s s i o n s u r d e s g ra n d e s étendues d’eau comme les barrages. Les journées rallongent et les températures remontent f avo r i s a n t d e s p é r i o d e s d’alimentation plus étendue pour la carpe en vue du frai.

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es gĂŠants

Premier contact

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Début mai, une nouvelle session se programma. J’avais pris un max d’information sur ma nouvelle destination auprès d’amis connaissant le lac. J’avais choisi ce lac de barrage pour sa forme étirée et sa belle population de poissons. Partir en terre inconnue, où tout reste à découvrir personnellement dans votre pêche est quelque chose que j’apprécie car on part de zéro et seul votre instinct de pêcheur vous guidera. Nous voilà donc arrivés mi-mai pour 7 jours de pêche à la découverte de ce grand lac. Le printemps faisait doucement son apparition et les températures étaient bien remontées depuis le mois d’avril. C’est confiant que j’avalais les kilomètres. Arrivé sur place je découvrais un magnifique lac et il me paraissait beaucoup plus grand que la superficie annoncée. Enfin les grands espaces, la nature. Il ne me restait plus qu’à trouver un bon poste de début de saison. J’avais vu des endroits intéressants en visionnant Google Earth. Je me suis orienté vers un premier poste. Il s’agit d’un grand bras avec de grandes profondeurs. Sur ma droite j’avais une petite baie qui me semblait intéressante par sa configuration. Je placerai 2 cannes dans le bras, la plus profonde sera dans 10 mètres et une autre dans 5. J’en mettrai une

en sortie de baie sur un haut fond dans 4 mètres et la dernière dans le fond de baie dans moins de 2, où la température de l’eau est un peu plus élevée à l’écho. Chaque canne recevra 1 kg de bille CF1 bien espacé. En 3 jours je ferai 5 touches et à chaque fois les poissons seront pris dans une profondeur inférieure à 5 mètres. Ce n’était pas du très gros mais commencer une nouvelle destination avec des poissons, ça fait toujours plaisir et ça permet de poursuivre sa session sereinement. L’arrivée du soleil après 3 jours me fit bouger de secteur et je partis vers un nouveau spot. Je ferai

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qu’une nuit sur ce nouveau secteur avec juste une casse à la clef mais le secteur ne me plaisait pas pour cette période. Certains grands lacs de barrage ont des zones très définies pour le frai comme le lac de Saint Cassien où la plupart des poissons migrent dès le printemps vers la réserve de Fondurance. Les postes à proximité sont de premier choix. Mais sur certains grands lacs de barrage, j’ai observé à plusieurs reprises que sur les grandes étendues, les poissons frayent par groupe à différents endroits du lac et parfois à différents moments. Bien

entendu ces endroits sont souvent des endroits adaptés à des regroupements de poissons. Le plus souvent ce sont des fonds de baies abrités du vent avec une faible profondeur et bien exposés au soleil. Une fois ces zones bien définies, il suffit juste d’intercepter le poisson aux alentours ou le pêcher dedans quand il y rentre. Je m’installai dans une grande baie bien ensoleillée et les pluies des derniers jours avaient fait remonter le niveau du lac au taquet et l’eau envahissait la forêt.

J’adaptE ma stratégie à la configuration de ce nouveau poste.

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Après 2 belles journées ensoleillées avec de belles températures, le résultat était sans appel. 11 départs pour 9 poissons dont 75% des départs de jour. Je ferai 9 touches sur un spot à gros cailloux dans 5 m d’eau. A chaque départ le poisson fonçait en direction de la berge aux arbres immergés mais grâce à la tresse en corps de ligne je ne perdis aucun poisson dans ces obstacles. A la touche, je prenais contact le plus rapidement et exerçais une certaine pression afin d’éviter que le poisson rentre dans les obstacles. Une fois sortie de la zone de risque, je montais dans le boat pour

finir le combat. La moyenne était de 10kg mais des poissons vraiment combatifs qui vous font mal au bras. Et cerise sur le gâteau, ma canne de fond de baie m’apporta un poisson trophée lors de la seconde nuit. Un poisson massif avec des nageoires et battoires énormes. L’objectif était plus que rempli avec ce poisson de 21kg surtout quand on sait que le lac n’est pas réputé pour ce genre de spécimen. En ce 6ème jour, mon pote Seb me rejoint pour passer un moment ensemble au bord de l’eau.

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On décida de changer de secteurs et de se diriger vers la zone du lac la moins profonde en compagnie de Jérémie qui arrivé la veille avait repéré de nombreuses carpes regroupées dans cette zone propice au frai. On trouva un poste dans le fond de cette zone. Je me serai cru dans les mangroves du lac d’Orient tellement cette partie du lac est différente des autres. Tout était différent, la température de l’eau était plus élevée. Certains poissons naviguaient en surface, la zone était remplie d’herbiers dans le fond avec peu de profondeur, une grande zone de frai. Mais dans ces moments là, sur des poissons qui ont la tête à frayer une approche différente du début de session s’impose. Une pêche ultra light composée de 184

montages décollés avec des pop ups de couleurs flashy est adoptée.

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Ils sont déposés dans des sacs solubles pour une meilleure présentation. Pour cette dernière nuit, on ne pêchera qu’à 2 cannes par pêcheurs. Résultat au matin : 10 poissons pour les montages en pop up (4 cannes) et 0 pour les montages de fond (2 cannes). La session arrivait à sa fin.

Le grand bleu L’année suivante, avec Greg, on décide de partir à l’aventure début avril sur un très grand lac du sud, le lac de Saint Croix. Le printemps dans le sud est toujours plus chaud et forcément ça se ressent dans l’activité des poissons mais malheureusement ce printemps 2013 est catastrophique et on se retrouve sur ce géant dans des conditions déplorables pour un début de saison.

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Malgré nos efforts sur toute une dure semaine, c’est donc vaincus que nous rentrons à la maison.

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On prend le même et on recommence

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Mi-mai, c’est décidé je repars à l’aventure et je reprends la direction du Massif Central. Seb pourra faire 3 nuits avec moi mais pour les 3 premiers jours, je commencerai seul vers le secteur où j’avais bien déroulé en solo sur 2 nuits l’année précédente. Je retrouve donc ce secteur, mais, changement de décor. Le niveau est très bas et je découvre tous mes spots à nu. Le printemps est plus en retard que l’année précédente. Même pas une heure que je pêche qu’un premier départ me fait saisir la canne qui pêchait une bordure. Après un joli combat du bord, j’épuise mon premier poisson de la session, une belle miroir de 16.2kg. Au petit matin, je referai un poisson de 12kg sur cette même canne et une décroche sur un autre placement de canne dans 5m d’eau. Au soir de la 2ème journée, j’épuiserai après un combat en bateau un poisson de 10kg. Le poisson venait donc de la droite. Seb allait arriver en ce 4ème jour mais je me tâtais à changer de poste afin qu’on puisse encore mieux pêcher. J’allais retirer une canne quand soudain sur le bras de droite j’observe au loin des remous qui m’interpellent en bordure. Intrigué je décide d’aller voir de

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plus près cette bordure bien exposée au soleil depuis hier. Le poisson stationne dans moins d’un mètre d’eau. Bingo le secteur sent le poisson par contre la bordure est abrupte pour s’installer. Je repère une toute petite marche et sent hésiter je plie le camp du premier poste pour me déplacer. Je continuerai à pêcher mon spot productif qui est amorcé mais cette fois il se trouve à 100m sur ma gauche. Seb pêchera le coté droite de la bordure. Il pêche qu’à 2 cannes depuis un certains temps et ça lui réussit très bien. Toute est en place et sur ce genre de

poste la discrétion est de rigueur et une bonne organisation aussi pour notre sécurité et celle des poissons. Les touches ne se feront pas attendre et Seb ouvre le bal à la tombée de la nuit avec un premier beau poisson. Les départs s’enchaîneront jusqu’au petit matin avec 5 poissons pour Seb et une moyenne en forte progression car tous les poissons font plus de 15 kg. Il les aura faits sur sa canne située en bordure dans 5 mètres d’eau sur sa droite. Pour ma part je toucherai un seul poisson dans très peu d’eau sur ma gauche ou le poisson s’est laissé 188

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m’apportera un poisson bonus de 10 kg. Pendant ce temps, Seb aura ajouté 2 poissons supplémentaires lors de cette seconde nuit avec encore une belle miroir dépassant les 15 kg. La dernière nuit sera plus calme mais ma canne sur la berge d’en face dans 7 m d’eau m’apporte une combative commune de plus d’1 mètre de longueur. Magnifique ! Seb quant à lui touchera toujours sur la même canne le dernier poisson de la session. Il était temps de reprendre la route après cet instant avec mon ami Seb. Carpe

séduire par une pop up ananas de chez Finkelde. En voyant lors du repérage les poissons dans très peu d’eau j’ai voulu adapté pour une canne une approche différente. Par contre ma canne qui déroulait au début de ma session est restée muette. La journée sera calme et je décide au soir de caler ma 4ème canne sur la berge d’en face. J’utiliserai une grosse pierre en cassant et un long bas de ligne en fluoro. La grosse pierre facilitera le maintien du bas de ligne dans des fonds très cassant et pour éviter de faire glisser le montage. Dans la nuit cette canne

Carpe

S A V O i R - F A I RE Luc COUTEAU

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Carpe

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Au détour d’un stand au salon de ce dernier identifie un montage et Bourges 2015, je suis tombé sur même un appât comme un signal de

mon pote Gareth Jenkins de la Maison du Plomb. Il proposait des plombs camouflage qui ma foi m’ont assez surpris par leur qualité. Aussi, je lui ai taxé un échantillonnage pour voir de plus près de quoi il en retourne. Pour commencer, posons-nous la question suivante : « à quoi servent les plombs camou ? »

Carpe

Nous avons que depuis des années, les experts en montages nous affirment que la discrétion d’un montage est capitale pour déjouer la méfiance du poisson. Ce n’est pas faux et pas tout à fait vrai. Je m’explique. Un montage discret est cer taine ment efficace sur les plans d’eau trop pêchés où le poisson est harcelé à longueur d’année. Il arrive que

danger. Dans les eaux sauvages en revanche, la priorité est donnée à la technique du montage plutôt qu’à son aspect physique. Je veux dire par là que l’on prévoit costaud plutôt que discret. D’ailleurs à y regarder de plus près, les fonds de nos rivières et nos fleuves sont jonchés de détritus. Un triste tableau qui n’empêche en rien nos poissons de se nourrir et de circuler. Pour tromper un poisson difficile, l’utilité d’un camouflage du plomb va de paire avec un montage à la discrétion absolue. C’est presque une lapalissade que de déclarer ça. Pourtant il est bon de rappeler qu’un montage bien plaqué voire enfoui dans le substrat donne plus de réussite qu’une tresse qui fait les montagnes russes. En manipulant les échantillons en ma possession, j’ai comme à mon habitude « scanner » le moindre mm2 des plombs. Du bon boulot en ce qui concerne le revêtement et surtout sa tenue sur le plomb. Cela dit, je pense qu’il faut s’en servir

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dans des conditions normales d’utilisation car les revêtements tels que la mousse ou les brindilles peuvent en cas de brutalité extrême, finir par se détacher. Ce n’est pas un défaut de qualité mais c’est simplement dû à la composition des matériaux naturels qui est plus difficile à agglomérer sur le support, car pour lui donner cet effet en relief, certaines particules de décor comme la mousse possèdent une surface d’adhérence moindre contrairement aux brindilles.

Observez la finesse du revêtement naturel sur le plomb recouvert de mousse. J’a i fa i t l e ch o i x d e m o ntre r c haque m o d è l e de plomb sur fond neutre pour mettre en avant le revêtement, une sorte de focus sur la matière. On se doute bien qu’une fois déposé sur un substrat de même nature, le plomb se fond par mimétisme dans son environnement, c ’est quand même le but recherché. J’avoue ne jamais avoir tenu entre les doigts un plomb de cette facture, mais la qualité des matières est assez bluffant.

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Carpe

Le plomb « bâton » sur la page précédente possède aussi une texture très réaliste et je le testerai en pêche de bordure près des obstacles, dans mes prochaines sorties.

A P IP

UARE Q S

A chacun son plomb

Carpe

Ayant une préférence pour la dépose des montages en bateau, j’ai posé mon dévolu sur la gamme camou en grippa. Le grippa parce qu’il s’adapte à tout les types de fonds, qu’ils soient plats ou en pente. De plus il est idéal pour amalgamer une pâte d’enrobage et son revêtement en matière de type brindilles permet une meilleure prise de la pâte, contrairement à un plomb lisse. Quant au plomb square, c’est en 85 grammes pour les pêches de bordure proche que je le réserve. C’est un plomb provoquant un autoferrage impeccable et surtout qui ne roule pas sur le fond si vous retenez la ligne au moment de l’impact. Le revêtement mousse peut absorber un liquide de trempage du style Aminol pour augmenter l’attractivité olfactive. Un réel plus pour marquer durablement le fond en diffusant les arômes piégeurs. 194

Une pierre précieuse Pour les fonds durs des carrières, sablières ou autres gravières, qu’ils soient ou non recouverts de cailloux, les plombs camou pierre possèdent un revêtement solide qui résiste au choc. J’ai laissé tombé un plomb missile sur le sol d’une hauteur de 1 mètre environ et le revêtement a tenu bon. C’était extrême comme test mais je suis comme ça. Mais, réservez leur une meilleure utilisation et sachez qu’un impact fort sur la surface de l’eau et une descente de plusieurs mètres avant de toucher le fond, ne leur font pas peur. Ils sont conçus pour la baroude.

ILE

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Carpe

L’émerillon noir mat est libre de tout mouvement grâce à un anneau suffisamment large et solidement ancré dans le corps du plomb. C’est important de le souligner, car il existe malheureusement des émerillons qui cassent à cause d’un anneau trop petit ou inexistant. Je ne dirai pas que le revêtement en mode « nature » est absolument indispensable pour prendre du poisson, ni que c’est un gadget superflu. Je dirai que c’est un complément pour ceux qui souhaitent le montage parfaitement invisible ou presque. Où trouver les plombs : La Maison du Plomb https://www.facebook.com/lamaisonduplombs

CONSCIENCE Carpe

Nicolas TITRE

s b s ont en dan

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Carpe

b er g e s ont dan g er

Carpe

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Depuis maintenant quelques années, nous avons le regret de constater que les berges sur lesquelles nous nous installons pour pratiquer notre passion, sont devenues de vraies décharges à ciel ouvert. Il est devenu impossible de pratiquer sur un poste sans passer par la case nettoyage. Le pire c’est que l’ont retrouve de tout aussi bien des matériaux déposé par les artisans et/ou les entreprises, cela dû à la nouvelle réglementation du poids maximum autorisé par jour dans les déchèteries, mais également des restes de passages laissés cette fois-ci par des squatteurs. Et pour finir l’incivilité des pseudo pêcheurs qui eux nous font énormément de mal et mettent en péril notre passion. Car il faut se rentre à l’évidence, ce n’est pas avec l’état actuel des berges que nous verrons les parcours de pêche de nuit s’élargir, bien au contraire nous constatons que nous en perdons de plus en plus chaque année.

Un réflexe citoyen

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Carpe

Il y a 6 ans environ, quand j’ai commencé à pêcher, on m’a toujours parlé de la devise du pêcheur « Respect, Partage et Convivialité » Le respect de l’autre bien sûr mais également de la nature. Au bord de l’eau j’ai toujours la même optique « rendons à la nature, ce quelle nous offre à chaque instant ». Donc, depuis mes débuts dans la pêche, avant chaque sortie au bord de l’eau, je vérifie bien sûr mon matériel, mais également que je possède suffisamment de sacs poubelle.

Carpe

A plusieurs reprises, j’ai eu l’occasion de laisser une où deux journées de pêche pour faire mon devoir de citoyen. Oui, j’ai préféré prendre sur mon temps de loisir pour nettoyer les berges. Avouez que ce n’est pas normal. Le premier nettoyage auquel j’ai participé s’est effectué sur une darse. Au bout de deux bonnes heures, nous avons fini avec une vingtaine de sacs poubelles pleins à craquer et nous étions que 4 personnes ce jour là. Pour le deuxième nettoyage, c’était pire, environs 5 km de berges à nettoyer et ce ne seront pas moins de deux camions bennes + un camion + une remorque remplie à ras bord, et nous avions encore des sacs à la main. C’est en participant à des opérations comme celles-ci que nous nous rendons compte que les berges souffrent du passage de certains salopards. Aux alentours de 2012 la fédération pêche de Saône-et-Loire a mis à la disposition des AAPPMA, des panneaux demandant aux utilisateurs des berges de bien vouloir laisser l’endroit propre. Ces panneaux sont écrits en 3 langues : français, anglais, allemand. Mais là encore trop peu de panneaux sont installés. Il faudrait que les AAPPMA concernées puissent réagir au plus vite et poser ces panneaux dans les endroits victimes de cette pollution par les déchets. Le respect des berges passe également par la discrétion du camp. Fini le feu à même le sol dont les cendres inesthétiques salissent l’envi200

PL 201

Carpe

EXEM

A N P NE E AU D

ronnement. Il n’est pas rare de trouver dans ces foyers sauvages, des matériaux non entièrement brûlés, quand ce ne sont pas de cannettes de bière ou autres barquettes d’aluminium. Éviter aussi de modifier la configuration du poste, un poste 4 étoiles ne doit pas exister dans un milieu sauvage. Que l’on coupe une ou deux branches d’un arbre pour simplifier le lancer d’accord, mais que l’on commence à abattre des arbres comme je l’ai déjà vu, là il y a un sérieux problème d’incivilité.

Il est grand temps que chacun prenne conscience de la fragilité de la nature !

Carpe

Si vous voulez encore vous poser quelques heures ou quelques jours sur un poste propre ou plutôt intact de toutes salissures imbéciles, montrez l’exemple en laissant l’endroit nickel comme vous l’avez trouvé. Si par malheur vous trouver quelques détritus laissés par des blaireaux, n’ayez pas honte de les mettre en sacs. Bien entendu, j’aurais préféré vous parler de pêche, vous montrer du poisson. Mais il m’a semblé important de vous sensibiliser à ce fléau que représente la sale attitude de certains visiteurs de berges. Le monde se fout de l’environnement, il le détruit en lui infligeant ces immondes cicatrices. Protéger la nature, c’est se respecter soi-même mais aussi respecter les autres. La faune et la flore ont besoin de nous, aidons-les ! 202

Carpe

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Luc Couteau Lougan Couteau

Carpe

Partie 1

Photos

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QUID du SPONSORING ? Chercher la boîte qui va te fournir tout le matériel ou les appâts pour assouvir ta passion, est-ce ton fantasme ami carpiste ? Peu importe ta motivation, l’important est de savoir où tu mets les pieds. Ce dossier traite de deux parties intimement liées : le SPONSORING et la TEAM, pour te faire part de certains aspects méconnus du grand public.

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Carpe

Avant de prendre une décision, pose-toi les bonnes questions !

« OUAH, t’es bien équipé toi et t’es bien habillé ! » « C’est normal, je suis sponsorisé par FOKONA TACKLES ! » « Comment on fait pour être sponsorisé ? » « L’expérience, le charisme, la notoriété font qu’on vient te chercher ! » « Ouaaaa, t’as d’la chance ! » « Le talent mon ami, le talent ! » Cette conversation caricaturale est somme toute assez banale, courante sur les berges, les réseaux sociaux voire même sur les salons. Elle est la ligne de démarcation entre les nonsponsorisés et les sponsorisés, deux mondes aux antipodes l’un de l’autre.

on ne peut parler de sponsoring qu’au niveau de la comp étition comme un enduro, les acteurs étant soutenus matériellement et parfois financièrement par une société qui investit dans un budget afin de marquer sa présence. La couverture médiatique d’un événement est la principale raison de ces actions de communication. Il faut être vu et surtout bien placé au classement p our b énéf icier des retomb é es médias. Un sponsor doit rendre des comptes de son engagement auprès des personnes parrainées. En

Sponsor ça veut dire quoi…

Carpe

Traduit en français, sponsor signifie « Parrain » et ne s’attribue qu’à une entreprise qui soutient une personne, un groupe de personnes, etc... Le sponsor n’est pas un philanthrope, il ne le fait pas pour faire plaisir à la personne, ce n’est pas un mécène comme on peut en trouver dans le domaine de l’art. Son activité de soutient est clairement signifiée : c’est donnant / donnant. Entendez par là que le sponsor attend de vous une contrepartie en retour des aides qu’il vous octroie. En fait, dans le milieu carpiste, 206

effet, tout ce qu’il dépense doit être justifiée auprès de l’administration fiscale. C’est une personne morale et non physique. Le matériel et tous les produits commercialisables fournis a u s p o ns o r is é s o nt co ns i d é r é s comme dotation et font l’objet d’un poste comptable précis.

Terme galvaudé

Au risque de choquer, je dis que le mot sponsor ne s’applique pas aux sociétés qui demandent d’être payées de leurs produits par les consultants, c’est contraire à sa définition. Mais comme il est entré

dans le langage courant, je vais conserver le mot sponsor, mais ça me coûte quand même.

Retour sur investissement

Le sponsor t’a choisi. Tu dois savoir exactement ce qu’il attend de toi car tu ne dois pas tout comme lui, être pris au dépourvu. Le sponsor investit des moyens, des sommes sur ta tête afin que tu représentes sa marque. Ton rôle sera de promouvoir ses produits, son image de marque et développer sa notoriété. C’est un vrai job à part entière. Tu es devenu un ambassadeur de la marque.

Le contrat

Tu dois signer un contrat qui vous engage mutuellement. Lis bien toutes les clauses du contrat, il doit y être stipulé la teneur des e n g a g e m e nt s ré ci p ro q u e s , l e s modalités de séparation et la durée. Ce contrat doit être respecté par les deux parties et signé conjointement. L’absence d’une des deux signatures rend le contrat caduc.

Ton engagement : obligation de résultats et devoirs

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Carpe

Tu as signé, tu es heureux et tu le fais savoir.

Carpe

Une fois passés les « Bravo mec ! », « Tu le mérites ! », « Félicitations, ça déchire grave ! » et « Comment tu t’la pètes ! », il faut se mettre au boulot. Tu as une feuille de route qui t’indique clairement ce que le sponsor attend de toi. Il ne s’agit pas évidemment que de se rendre au bord de l’eau et de taper du bœuf tout en dépensant la dotation à outrance. Bien sûr, les résultats se voient par le nombre et la qualité de tes prises que tu exposeras ici et là. Quand tu signes avec un sponsor, dis-toi bien que tu abandonnes, une petite partie de toi-même en ce qui concerne la pêche de la carpe uniquement puisque c’est sur ce terrain que l’on mise sur toi. Sur Facebook par exemple, tu dois avoir une grande visibilité, mais cette foisci tu es estampillé d’un logo dont tu dois être fier. Tu peux tout de même poster sur ton mur des choses personnelles qui n’entrent pas dans le cadre du sponsoring. Ne mets pas la photo de ton mariage avec le logo TRUCMUCHE BAITS (ptdr). Le sponsor a misé sur toi, il faut lui donner la qualité qu’il attend en retour. Ok, tu es un bon pêcheur, mais cela ne suffit pas toujours. Le sponsor te demandera parfois d’écrire une review sur un produit, un catch report sur une session pour alimenter et faire

vivre sa page Facebook. C’est pour certains le deuxième effet Kiss cool et pour d’autres la douche froide. Si cela est stipulé dans le contrat, tu ne peux pas te dérober, il faut écrire et écrire juste, car l’image de marque du sponsor est en jeu. N’oublie pas que c’est un acte commercial. Cela dit, dans certaines teams, il y a une personne dont c’est la fonction de récupérer tes éléments, de tourner un texte avant de diffuser le tout sur la page.

Quel type de sponsoring Il faut bien étudier les propositions qui peuvent te paraître alléchantes, peser le pour et le contre. Mets sur la balance, d’un côté les propositions matérielles du « sponsor » et de l’autre ce qui vous incombe. La normalité voudrait que vous soyez d’égal à égal.

Formule 1 : la participation Tu dois mettre la main au portemonnaie pour représenter la marque en achetant ses produits. Je préfère employer les termes « pêcher pour une marque » que « je suis sponsorisé par telle marque ». Dès que tu débourses un centime d’euro pour la société, tu n’es plus parrainé. Par exemple, le sponsor te propose 208

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de sérieux d’une société ou de son organisation. La promesse peut ne pas être tenue. Si tu n’as pas signé de contrat, tu es alors libre de partir sans rien devoir à la société puisque tu as acheté les produits. Une autre dépense inhérente à la fonction de sponsorisé : le poste déplacement sur salon et événements divers. Si tu n’as pas la chance d’être remboursés des frais de route, de restauration et d’hébergement, saches que cela pèse sur un budget, que c’est une charge supplémentaire qui normalement devrait être suppor tée par le sponsor. Quand j’étais sponsorisé par Nash, tous les frais de route étaient entièrement pour ma pomme, sauf quand je devais représenter un revendeur dans le nord de la France qui prenait à sa charge les frais de bouche et d’hébergement. Il incombait alors à la team de jouer les vendeurs et non les promoteurs d’image de marque, au sens premier du terme.

Formule 2 : la dotation

Voilà une autre formule qui n’est pas non plus du sponsoring car possédant des carac téristiques totalement différentes du cas cité précédemment. Je connais bien ce système puisqu’il a été le mien pendant une saison et ½ chez Nash. Voilà son fonctionnement , c’est très Carpe

une remise de 30% sur tous ses produits pour une saison et qu’en co ntrep ar tie, il te demande un certain rendement dans tes sessions pour faire valoir la réussite de ses produits afin de montrer leur efficacité. De prime abord, l’offre semble intéressante puisqu’il s’agit seulement de passer du temps au bord de l’eau et assouvir sa passion. Le sponsor te demande aussi de promouvoir sa marque sur Facebook et sur les salons. Calcule alors sur une année ta consommation habituelle d’appâts et tes besoins réels en matériel en appliquant cette offre de 30% sur la totalité. Tu verras si cette remise est réellement valable par rapport à des promotions que l’on trouve à certaines périodes de l’année. Parfois, on peut avoir des surprises. Ah oui, autre chose, assure-toi que les produits en question sont réputés pour leur qualité avant de t’engager. Faire une saison avec des appâts qui ne prennent pas ou peu de poissons, ou des matériels qui ne sont pas vraiment fiables, c’est de l’argent et du temps perdu. Parfois, on peut s’engager trop vite et regretter le manque

Carpe

simple. Tu es recruté par un capitaine ou un responsable désigné par la direction de la marque qui te fait un contrat avec ce que tu dois effectuer comme tâches au sein de la team. Je reviendrai sur la composition d’une team dans la deuxième partie de cet article. Donc, tu as ton contrat en main qui stipule les modalités d’attribution de ta dotation et tu vois la somme qui t’est allouée pour toute la saison. Elle te permettra de commander via un listing, les produits de la marque au prix trade, ce qui est très intéressant. Tu devras liquider ton budget dans l’année en sachant que ce que tu achètes (les fringues comprises) te servira à en faire la promotion à l’extérieur (salons, portes ouvertes magasins,…) comme sur Facebook dans des reviews et des catchreports. Regarde bien dans ton contrat si la clause remboursement des frais de route et divers est stipulée, sinon tu en seras de ta poche. Les grandes marques qui produisent elles-mêmes peuvent se permettre ce genre de fonctionnement car elles disposent de budgets de communication importants. La question que tu peux te poser est : « que faire en fin d’année de tout ce matériel au moment de recommander pour

la nouvelle saison ? » Je te laisse deviner la réponse.

Si j’étais sponsor Tout d’abord je ne ferais pas de casting façon « Méritez de rejoindre la team Carpe Mirage en postant vos plus belles photos sur notre page Facebook, sans oublier de liker et de demander à vos amis de liker à leur tour et aussi aux amis de vos amis et même la famille ! » Je trouve cela affligeant et dégradant pour ceux qui postulent. Ce n’est pas sur la simple photo d’un beau poisson que l’on juge la valeur d’un pêcheur qui saura représenter ma marque. Ce n’est pas le poisson qui devra effectuer les tâches qui incombent au « sponsorisé ». Passezmoi l’expression, mais ça fait un peu mort de faim. J’appelle ça de la manipulation mercantile à la limite de faire voter les morts. Je privilégierais plutôt les fidèles clients qui depuis des années ont confiance en mes produits. Ceuxlà les connaissent parfaitement et une relation de confiance s’établit au fil des saisons ; ils sont totalement légitimes. Et puis, je ne prendrais pas trop de personnes à sponsoriser car ce n’est pas le nombre qui importe, 210

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Beaucoup de pêcheurs sont heureux de ne pas avoir de sponsor pour des raisons qui leur sont propres et c’est respectable. Etre sponsorisé n’est pas une fin en soi, sauf s’il te prend de partager sincèrement une aventure commerciale. D’autres en revanche, courent après le sponsor par pur intérêt matériel : ce qu’on ne paie pas est toujours bon à prendre ! Surtout cher carpiste, surtout ne pense pas que tu deviendras célèbre en affichant le logo sur ton hoddy ou ta casquette, car c’est la notoriété de la marque et non la tienne que tu dois mettre en avant. En signant, tu deviens un homme sandwich et ça il te faut l’assumer.

Carpe

mais la qualité de l’effectif aussi minime soit-il. « Moi sponsor, je mettrais un point d’honneur à bien connaître au préalable les gens que j’aurais choisis ! ». Même si je sais par expérience que l’humain est imprévisible, versatile, qu’il peut changer d’avis sur vous et par conséquent sur votre société. C’est pour cela qu’un bon contrat vaut toutes les poignées de mains. Une dernière chose qui me vient à l’esprit. Je me suis toujours demandé comment un pêcheur ayant quitté une marque d’appâts le lundi, arrive à poser avec un poisson pour une autre marque le mercredi en disant qu’il l’a pris avec celle du nouveau sponsor.

Les éléments constituant ce sujet sont en partie tirés de mon expérience personnelle et de témoignages internes. En aucun cas la marque citée ne doit être incriminée par rapport à vos jugements de valeur compte tenu du niveau de délégation qu’elle accorde pour la gestion de sa team en France à laquelle j’étais rattaché. De plus, aucun reproche et critique vis-à-vis des membres encore actifs en son sein ne seront proférés par respect des personnes, de leur liberté de choix et de leurs convictions.

Carpe

Partie 2

Luc Couteau

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Carpe

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Ami carpiste, je t’ai parlé dans la première partie de ma vision personnelle sur le sponsoring. Dans ce deuxième volet, je vais t’expliquer les structures et les fonctionnements d’une team, tels que je les ai connus. J’ignore si cela existe pour d’autres marques.

pas les bons rapports humains et si chacun prend son rôle au sérieux, c’est toute la team qui avance. Tu l’as compris ami carpiste, c’est un travail d’équipe (d’où le mot team). Comme dans toutes les familles, ça peut se crêper le chignon et claquer la porte. Ça arrive. Mais ce n’est pas parce qu’un joueur a pris un carton rouge que tous les autres baissent les bras.

Tout d’abord, on dit UNE team et non UN team comme je l’entends souvent. Team voulant dire équipe, il n’y a pas de raison d’en changer le genre. La structure d’une team doit normalement être proportionnelle à la capacité de la marque à financer ou à gérer l’effectif. Il est des petites sociétés qui raisonnent par la logique de bataillon : plus la team est importante et plus la force de frappe est efficace. Euh, j’en doute ou alors les moyens débloqués pour la gestion des effectifs sont conséquents. La communication commerciale, ça coûte cher et il faut en vendre des produits sur un an pour avoir un retour sur investissement.

Mais comment se répartissent alors les rôles pour que chacun justifie de sa présence active et de sa légitimité au sein du groupe ?

Carpe

Les petites teams que je connais fonctionnent plutôt bien, dans une relation de confiance, un peu en famille. Chacun donne le meilleur de lui-même et se colle à la stratégie de la marque. La fonction n’empêche

C’est là qu’intervient l’importance de structurer les effectifs par niveau de compétences, de notoriété, de disponibilité. Prenons mon cas personnel, j’ai été recruté par le capitaine au niveau le plus haut de la team en qualité de Gold Member.

Niveau 4

Ma dotation était à l’époque de 3.200 euros annuels prix trade. Ça fait rêver hein ? Je n’étais pas tout seul sur la plus haute marche du podium. J’avais pour mission de traduire en français les notices et les DVD de la société Nash, de créer du design pour la page Facebook, de faire des reviews et des catch reports, d’être sur les salons et les manifestations 214

externes. Le capitaine me demandait de le remplacer pour encadrer les effectifs lors de salons. Je devais aussi être présent dans la presse halieutique au moins 3 numéros sur 4. J’ai dû abandonner ma place de testeur auprès des plus grandes marques car il m’était impossible de parler de la concurrence.

3.200 €

Niveau 3

Les membres se voyaient dotés de 2.500 euros annuels prix trade. Leurs fonc tions étaient moindres mais relativement conséquentes avec toujours les charges la représentation et le travail d’écriture sur Facebook.

Niveau 2

Membres à 1.500 euros annuels (ou moins, mais je n’en suis pas sûr). Que dire de ce niveau s’il est constitué de ce que j’appellerai la cheville ouvrière. C’est une sorte de porte d’entrée pour accéder au niveau supérieur. De mémoire également, je me souviens plus des menaces de rétrogradation ou d’expulsion que de promotion. Les membres sont recrutés sur le terrain, sur Facebook ou par connaissance.

2.500 €

1.500 €

Niveau 1

llustration ne représentant pas l’effectif réel total de la team. Les sommes indiquées

215 sont celles des saisons 2013/2014 sauf erreur ou modification par la marque.

Carpe

Les field-testeurs. Des membres qui achètent les produits au prix trade. A ceux-là il était parfois demandé d’écrire mais ce n’était pas dans leurs prérogatives.

Main d’œuvre

Carpe

Sur un salon, avoir de la main d’œuvre dévouée à la marque revêt une importance capitale pour l’organisation comme le montage et le démontage. Plus une team est nombreuse, plus le travail est rendu dans les meilleurs délais. Ami carpiste, ce travail de manœuvre est incontournable, et une fois cette tâche accomplie tu auras la joie de rencontrer du monde sur un stand où se presseront les admirateurs de la marque, les curieux et les clients potentiels qu’il te faudra séduire par ton sens de l’accueil et ton bagout.

Les salons te donnent aussi l’occasion de se retrouver sur le terrain de l’entente et parfois de faire la rencontre des autres membres facebookiens. La prise de contact en live est un point positif pour mener à bien une mission alors que sur Facebook la cohésion reste virtuelle. Si les atomes crochus ne sont pas toujours évidents entre les membres sur la place, il reste un esprit responsable pour servir collégialement la marque et c’est ce qui compte le plus. De toute façon, tu n’auras pas le choix.

216

C’est là que le bât blesse, tous les membres ne sont pas des génies de la plume. Une sorte de melting pot de compétences et d’à peu près peut composer une team au risque de créer un déséquilibre entre les membres. Les reviews sur les produits et les catch-reports (récits) constituent la majeure partie du contenu de la page de la team. Concernant les reviews, le problème principalement rencontré était le suivant : compte tenu du nombre important de membres et de la différence de dotations qui fait que 217

certains avaient plus de produits que d’autres à développer, c’était au plus rapide d’écrire avant que le copain ne le fasse avant. Comme les dotations se délivrent en deux fois, la première en octobre et la seconde en avril, il était impossible de couvrir un article sur une nouveauté avant avril, vu que l’on ne l’avait pas. Des teams françaises partagent souvent ce qui vient du pays d’origine de la marque, ou d’autres teams européennes pour faire du remplissage au quotidien car il arrive parfois que la matière made in France vient à manquer. Reste le problème de la barrière de la langue. Carpe

Travail d’écriture

Pourquoi une dotation annuelle en deux fois ? Pour éviter que les membres commandent tout d’un seul coup et se barrent avant la fin de l’année. Mais je pense que c’est pour disposer des membres à merci. Les budgets par tête de membres sont reconduits ou non au 1er octobre pour une année entière. En scindant cet exercice en deux, cela permet au capitaine de « licencier » un membre avant le mois d’avril et de récupérer la moitié de sa dotation restante. Par exemple, tu vires avant avril un Golden Member à 3200 € annuels, tu peux

enrôler un membre avec les 1600 € de sa dotation restante. Pour garder l’enveloppe globale annuelle, il ne te reste plus qu’à enrôler un autre membre à 1500 € en octobre et ton effectif s’agrandit sans augmentation budgétaire et en plus on peut même faire des économies.

Pas de hiérarchie ?

La team représentant une marque étrangère et gérée en France pour ce qui nous concerne, peut échapper à l’autorité du boss de la compagnie. C’est fait selon la culture et la personnalité du capitaine. En fait de hiérarchie on est plutôt dans un

Carpe

Petit calcul entre

3.200 €

amis

= 1.600 € x 2 218

219

question. Là, il ne faut pas se louper en qualité de représentant d’une marque et avoir un comportement plutôt humble que démonstratif. L’ostentation peut être tentante mais c’est à éviter sous peine de se voir moquer en cas de capot. Pourquoi la moquerie ? Parce que le pêcheur lambda moins bien équipé se gaussera de voir un nanti ne pas tirer avantage de tout son équipement flambant neuf.

Une tenue exemplaire

Quand on fait partie d’une team, il ne faut en aucun cas provoquer la polémique ou l’incident sur le terrain. La conscience populaire citera le nom de la marque plutôt que celui du pêcheur fautif qui la représente. Facile, c’est comme le Port Salut, c’est marqué dessus. En effet un logo bien visible est identifiable même par temps de pluie. D’où la nécessité d’un compor tement exemplaire et discret, garant d’une image de marque irréprochable et appréciée.

Alors ami carpiste, avant de signer pour une team, étudie avant le pour et le contre afin de ne pas devenir une…

vi cT E A M Carpe

système monarchique où la tête ordonne et les jambes et les bras exécutent, d’où le terme « membres actifs ». Je vous ai parlé de niveaux différenciés entre les membres par les tâches et les dotations. Malgré ces différences, personne n’est à l’abri d’un débarquement à 6 mois d’exercice, c’est au bon vouloir du responsable de la team. J’ai souvent entendu le capitaine dire : « untel ne fout rien, il n’écrit pas assez, je vais le virer ou le rétrograder ! » ou « Qu’estce que tu ferais à ma place ? » Le capitaine est le grand TEAMonier responsable du recrutement et de la gestion de ses effectifs, c’est le seul à toucher un salaire mensuel et je ne sais pas si ailleurs que chez Nash ça fonctionne ainsi. Chaque membre d’une team est le représentant « visuel et actif » de la marque qui l’emploie. Pour faire court, il est un homme sandwich qui promène son uniforme sur les berges et les salons, présence nécessaire pour une visibilité sur le terrain. Il arrive que sur certains plans d’eau privés, on nous informe de la présence de la TEAM TRUCMUCHE venue s’entraîner ou tout simplement pêcher. Aussi bizarre que ça puisse paraître, cela suscite la curiosité et quelques pêcheurs ne pourront s’empêcher de visiter la team en

Bin El O Charlotte & Yohann Dimanche 15 septembre, 4h du mat, le réveil se fait entendre. Notre avion décolle à 5h30, nous chargeons la voiture puis nous partons.

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Bin El Ouidane, nous voilà !

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Ouidane

Le lac est à un niveau très bas, mais…

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Arrivés à l’aéroport, enregistrement des bagages puis l’attente se fait longue. Un seul sujet de conversation BEO : se mêlent l’impatiente d’arriver sur le lac, la technique à adopter, les montages, mais surtout on espère faire une belle pêche. L’avion décolle mais nous ne pouvons dormir. L’atterrissage se fait sous un soleil de plomb. Après 1h d’attente à l’aéroport de Marrakech nous sommes pris en charge

par Abdou, le chauffeur qui va nous emmener au lac. Nous sommes excités par le voyage, et somme pressés d’arriver au bord de l’eau. Le paysage est aride et nous arrivons après 3h de voiture pour enfin découvrir le lac Bin El Ouidane. Yohann est déjà venu et nous constatons que le lac est assez bas. En effet nous voyons le long des berges les marques d’un lac qui est par habitude plus haut et où il y a un 222

… nous sommes confiants !

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dons de nous installer en face du QG à gauche devant une immense colline. Il fait super chaud et nous n’avons qu’une hâte, c’est de nous changer et installer le matos. Nous sommes emmenés par Assan (le bout en train de la bande) sur le poste. Après 10 minutes de bateau nous accostons sur une berge boueuse dépourvue de toute végétation étant donné le niveau du lac à cette époque de l’année: -12m Carpe

peu de végétation sur celles-ci. Arrivés au Lac, Nayem nous indique les postes libres, et nous nous intéressons aux profondeurs. Nayem est la personne qui s’occupe de tout dès l’arrivée, jusqu’à l’organisation du départ. Il gère une équipe de 4 personnes tous préoccupés par la même chose : que les pêcheurs passent un moment inoubliable. Après quelques infos données par Nayem, nous déci-

Une berge pleine de boue rouge et… au niveau du barrage. Nayem nous informe que le lac n’a pas été aussi bas depuis 2007 malgré les variations régulières en fonction des saisons.

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Le premier pied posé sur la berge nous indique que la session risque d’être vaseuse. Le pied s’enfonce jusqu’à la cheville dans un sol rouge argileux emmenant à chacun de nos pas 3kg de boue. Un regard vite échangé et les chaussures sont immédiatement retirés. Nous terminerons pieds nus.

Nous aidons Assan à décharger mais il nous interdit de l’aider à installer. Ni une ni deux on se change et on saute dans le bateau, c’est parti pour un premier sondage de l’immensité d’eau qui s’étend devant nous. On installe notre échosondeur et les yeux rivés sur l’écran nous commençons à placer les points gps et les repères. Un haut fond à 2m, des pentes passant de 10 à 15m, une cassure à 17m, des rochers, des zones plus ou moins dures, on se régale sous ce so224

… un bateau qui se dégonfle !

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Nous décidons de monter nos moulins sur des cannes décolorées qui semblent avoir bien vécu. Montage des cannes terminé, le vent n’a toujours pas cessé, la fatigue s’installe et la nuit va bientôt tomber. Il faut regonfler le bateau pour déposer les cannes et nous nous rendons compte que la pompe est cassée, impossible de le regonfler. Au bout de quelques tentatives nous nous rendons à l’évidence : le vent souffle de face, les vagues trop hautes et le manque Carpe

leil de plomb. On fait quelques aller retour sur la berge pour recharger les sceaux de maïs déjà cuit en prévision de notre arrivée, puis on retourne vers la berge alors qu’Assan a fini d’installer le campement. Le bateau s’est pas mal dégonflé et nous commençons à ressentir les premiers effets de l’oubli de la crème solaire qui est au fond du bagage... Le vent se lève face à nous, notre hôte nous quitte en nous souhaitant de nouveau de passer un bon séjour en ces lieux.

Des poissons en or !

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d’air dans les pneumatiques nous empêchent d’avancer, nous mettrons les montages à l’eau demain. Nous envoyons un texto à Nayem qui nous amènera dès le lendemain une autre pompe. On s’installe autour de la table. C’est l’heure de l’apéro détente devant un magnifique couché de soleil. On échange sur la technique de pêche à adopter, les spots à pêcher et quel appât utiliser. Viens l’heure du dîner et nous découvrons notre repas du

soir : un tajine aux couleurs locales. Après avoir bien mangé nous mettons le réveil pour nous lever à l’aube et nous couchons dans les bedchairs, en étant un peu frustré de ne pas avoir de cannes à l’eau, mais les paupières se font lourdes et nous nous endormons très vite comme des bébés. 7h, réveil en douceur après une bonne nuit de sommeil, il fait encore nuit, préparation du petit déjeuner. Café, tartines, jus d’orange fraîche226

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1er contact avec un poisson africain, quel bonheur ! La carpe est vive et après un joli combat de la berge nous la voyons arriver dans cette eau cristalline. Une jolie commune qui semble avoir été conçue avec des feuilles d’or. Yohann prend l’épuisette, première carpe au sec. 8Kg de pur bonheur pour cette première journée de pêche. Après quelques photos nous la remettons rapidement à l’eau. Assan nous apporte de nouveaux pains de glace, les repas du jour, et s’informe de notre première nuit. Il est ravi de notre première prise et nous quitte en nous laissant une nouvelle pompe. Nous décidons d’aller placer toutes les cannes. Maïs flottant, bonhomme de neige, bille denses et chapelets de maïs

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ment pressé à la main, le soleil se lève dans notre dos derrière la colline surplombant notre campement et nous nous émerveillons du paysage qui se découvre sous les premiers rayons du soleil. L’immensité du paysage nous donne l’impression d’être seuls dans un petit coin de paradis à terre rouge. Seule une carpe nous nargue. Quelques sauts à 80m de la berge et c’est décidé nous lançons une ligne piégée de quelques grains de maïs accompagnés d’un stick, sans amorcer, le temps de tout préparer pour déposer enfin nos montages sur les spots repérés la veille. Nous démarrons la journée le ventre plein quand 15min après le lancé le détecteur se fait entendre. Nos cœurs s’emballent, Charlotte prend la canne.

seront nos armes, les bas de lignes quand à eux seront réalisés avec de la tresse gainée et équipés d’hameçons de 6 ou 8 selon les esches utilisées. Nous amorçons dans un premier temps une vingtaine de kilo de maïs et environ 5kg de billes. Nous adapterons notre amorçage en fonction des éventuelles touches. En milieu d’après-midi toutes les cannes sont posées et le vent se met à souffler. Il est temps pour nous de lézarder un peu….beaucoup. En effet, cette journée sera calme et ne nous apportera pas de poisson supplémentaire, il faut laisser travailler les

coups. Nous en profitons pour faire tremper et cuire du mais, préparer des sticks, faire des montages etc... Le soir venu un coucher de soleil absolument somptueux s’offre à nous. Vient l’heure du repas et nous découvrons à nouveau un plat local très appétissant. Le réveil est mis pour le lendemain, nous ne devons manquer aucun moment en ces lieux magiques, pas de Charlotte la marmotte cette semaine ! Nous nous couchons avec de beaux rêves en perspective. Le réveil sonne alors que le soleil commence à éclairer le ciel, et nous

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Petite carpe… deviendra grande !

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remises à l’eau, ça pêche ! 15h. Nouveau run dans le bas d’une pente dans 14m d’eau, Charlotte se saisie de la canne, le combat se fera du bord les pieds dans l’eau et une petite commune de 5,8kg rejoindra le tapis. À peine le temps de replacer la ligne qu’un détecteur se fait entendre, Yohann sort un petit poisson de 4,6kg piégé dans 11m d’eau sur une pente douce. Le tout est retendu, le vent se lève. Il se lève tout les jours en milieu d’après midi et souffle assez fort jusqu’au soir. Durant l’après midi nous nous occuperons en taquinant au leurre souple les petits black bass que nous observons dans le secteur. Carpe

préparons le petit déjeuner. Puis nous commençons à nous préparer pour replacer les cannes. Il est 9h30 et un détecteur se met à hurler, Yohann ferre un poisson vif, quelle puissance ! Une commune d’or de 10kg3 est mise au sec, quelques clichés et la pépite rejoint son élément. La canne est replacée avec minutie à l’aide du gps de l’échosondeur et nous retournons au campement. Deux heures plus tard un détecteur se met à sonner puis un autre dans la foulée dans 11 et 14m d’eaux. Une casse pour Charlotte dans 11m d’eau. Et une jolie commune de 11kg pour Yohann. Un regard échangé, nous sommes aux anges. Les cannes sont

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Vient l’heure de l’apéro, pas de carpe supplémentaire noté sur le carnet, nous échangeons et décidons de déplacer le lendemain 2 cannes n’ayant pas enregistré de run. Nous avons observé dans la journée à l’échosondeur une zone avec une cassure passant de 15 à plus de 17m à 280m face à nous ainsi qu’un trou passant de 5 à 8m dans la petite baie sur notre droite. Encore un délicieux repas dévoré, les paupières se font lourdes à mesure que le soleil se couche. Biiiiiiiiiip ! Yohann s’empresse de sortir du biwy et prend contact avec le poisson, le soleil se lève a peine le réveil sonnera quelques minutes plus tard. Le combat est rude et se fait du bord, la captive part à toute vitesse en direction de la baie sur notre droite traversant la moitié des lignes. Bip,bip,bip…..bi,bi,biiiiiiiiip un autre run. Charlotte ferre, ça à l’air un peu plus sérieux et le poisson prend de suite une dizaine de mètre de fil, le combat risque d’être sportif ! Nous sommes en plein délire. Nous n’avons qu’une épuisette, il va falloir être organisé et efficace. Premier poisson épuisé, puis le second le rejoindra très vite. Deux poissons se retrouvent au tapis. Des communes de 9 et 14,5kg. S’entame une petite séance photo pour ce doublé matinal. Quel réveil ! 230

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mière chose qu’on remarque, ce sont les différences de substrat. Certains endroits sont assez rocailleux avec différentes couches de cailloux incisifs qui couperaient net une tête de ligne de 80 centièmes. Le fond des baies est quant à lui très meuble. Des roches calcaires semblent avoir été déposées lors des différentes fluctuations de niveau du lac en fonction des saisons, elles sont rares et éparses. Notre campement nous apparaît si petit à cette hauteur. Il commence à se faire tard et nous décidons de repartir au campement pour remettre les lignes à l’eau pour la nuit. Le lendemain le détecteur sonne au même moment que le réveil. Une Carpe

Nous avons pris le soin d’emmener un trépied qui nous permet de nous prendre tout deux en photo. Fort de ce réveil qu’on souhaiterait vivre tous les jours nous replaçons les lignes de la même manière et déjeunons. Quelques nuages commencent à apparaître et nous replaçons les autres lignes. Le reste de la journée nous apportera 4 communes et une décroche : un doublé de 16,8kg et 4,3kg, et plus tard, 15kg et 11kg. Tajine boulettes typique après une journée bien remplie, le vent souffle beaucoup ce soir et nous nous abritons. 7h30, nous sommes sur le bateau en direction de la fuyarde, Yohann canne à la main. Charlotte ralentit à mesure que nous approchons du fil qui plonge dans l’eau, le bateau s’immobilise. Plus de contact avec le poisson, la ligne semble tankée. Après quelques manœuvres elle se libère et remonte un enchevêtrement de racines mortes assez volumineux. La maline ! Si le fond en est tapissé nous avons peut être trouvé un spot. Il sera copieusement arrosé de maïs lors de la repose. S’en suivront 3 prises jusqu’en début d’après midi calibrées entre 7kg et 8kg. L’après-midi fut calme nous en profitons pour relever les lignes et aller faire quelques clichés du lac. Nous prenons de la hauteur et la pre-

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commune de 6kg8 à peine remise à l’eau, qu’un nouveau détecteur se fait entendre. Une commune d’un poids similaire sera mise au sec. Nous décidons de déjeuner avant de replacer nos lignes. Le second café est en train de chauffer quand un détecteur se met à hurler. La fin du déjeuner devra attendre. Cette foisci c’est une jolie commune de 14kg7 qui sera sortie après un joli combat en bateau, pour laisser place une heure plus tard à une décroche au milieu de l’eau. Le petit déjeuner se terminera tant bien que mal et nous pouvons replacer toutes les cannes. Apéro puis déjeuner terminés, deux départs s’enchaînent avec deux coco de 7 et 5kg. Puis un peu plus tard deux nouvelles communes de 5,5kg chacune. Le journée est passé à toute vitesse alors qu’un départ nous surprend vers 18h30. Nouveau combat sur l’eau et Yohann sortira une commune de 7,5kg dans 11m d’eau. La journée fut chargée et nous espérons faire de même dès le lendemain. Tous les spots ont été copieusement amorcés et nous nous endormons doucement. Encore un cri de détecteur. Les yeux encore collés, il fait nuit noire. Charlotte ferre, ça semble lourd. Premier départ de nuit, il est 5h du matin. Le poisson semble lourd et il n’a pas l’air d’avoir

envie de se rendre si facilement. Yohann s’occupe des frontales et ramener quelques habits à sa tendre pendant qu’elle combat les pieds dans l’eau. Il se saisit de l’épuisette alors que nous cherchons à l’aide de la frontale le poisson qui s’approche de la berge. Une masse dorée se met à briller et Yohann ne tarde pas à l’épuiser. Une commune assez large se révèle sous l’éclairage artificiel. Le peson indique 17,3kg. Jolie victoire de nuit. Pas de sac de conservation nous décidons de prendre quelques photos alors que nous savons que les plus belle images resteront dans nos esprits. Remise à l’eau de cette magnifique commune, puis nous retournons nous coucher un peu. Le réveil sonne et la jolie commune prise il y a quelques heures sera le sujet de discussion du petit déjeuner. Alors que nous mettons la canne à l’eau nous entendons un détecteur sonner. Nos regards se croisent et nous mettons le moteur à fond pour retourner au plus vite sur la berge. Malheureusement cela n’aura pas suffit et le départ se soldera par une casse. Comme pour sembler nous consoler une autre canne se met à dérouler, puis une autre. Deux communes de 6,5kg et 4kg seront mises au sec. 11h nouvelle déroule dans 12m de 232

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mie. Le tajine du soir à peine mis sur le feu que le scénario du midi semble se reproduire. Nouvelle casse dans 13m de profondeur. Le repas pourra se déguster sans autre départ, quand à l’heure du coucher une décroche nous empêche de bien dormir. Nouveau départ de nuit. Il est 2h du matin et nous décrochons. S’en suivra une casse après le petit déjeuner. 9h le détecteur retentit de nouveau. Un pin’s s’invite au petit dej’ : une commune de 1kg5. L’épuisette paraît immense mais c’est un soulagement de pouvoir sortir de nouveau une carpe de Bin El Ouidane. Après quelques photos nous espérons la reprendre dans quelques kilos… Carpe

profondeur, une commune de 6,9kg s’est fait piquée. Ce midi le repas est composée de merguez avec une salade fraîche. Nous commençons à faire cuire les merguez quand un détecteur nous rappelle que nous sommes à la pêche. Résultat une commune de 8,4kg. À peine les merguez remises sur le feu qu’une nouvelle canne se met à sonner et cette fois ce sera une décroche pour Yohann. Nous n’aurons pas le temps de faire cuire le repas que de nouveau nous sommes arrêtés par une petite commune de 4kg. Il nous aura fallu 4h depuis la première minute de chauffe du repas et la dégustation. Le ventre se faisait vide !! Nous n’étions pas loin de l’ané-

Nous partons demain et nous sommes quelques peu frustés des derniers départs ratés. Nuit calme et pas de départ matinal pour cette dernière journée. Nous décidons de reposer les cannes en attente d’un dernier départ avant le notre. Nous remballons en début d’après midi sans qu’un bip ne ce soit fait entendre, heureux tout de même de cette semaine de pêche fructueuse et pleine d’émotions. Au total 39 départs pour 29 poissons sortis avec une moyenne de 8kg. Plus de 240kg de bonheur. Que des communes aux écailles dorées magnifiques. Nous repartons des images plein la tête et des étoiles plein les yeux. Départ pour Marrakech où nous avons réservé un riad pour la suite des vacances. Nous remercions toute l’équipe qui a été à nos petits soins toute la semaine. Nous sommes raccompagnés par Marc, le gérant de Marocco Carp Fishing et sa femme. Nous échangeons beaucoup sur le lac et les techniques de pêche utilisées par l’un et l’autre couple, puis ces derniers mots :

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« merci on reviendra ! » 234

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Un accueil… une chaleur… une ambiance !

LE MONTAGE A TANDE

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Stéphane GUICANTI 236

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BI-ROTATIF EM L ATERAL

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Mais pourquoi ce nom à rallonge, que j’espère vous saurez me pardonner, pour baptiser un « énième » montage... ? Loin d’essayer de retenir votre attention avec une suite enrichie de mots qui « sonnent » bien, c’est avant tout pour tenter de souligner la profondeur de la réflexion, que je me suis permis une appellation si complète. Cette innovation, n’ayons pas peur des mots, tente d’apporter LA solution à un sujet qui a en son temps défrayé la chronique : la sélection du

poisson par les appâts, et plus particulièrement leur taille... Il y a peu encore, chaque fabricant d’appât ou presque, se devait de proposer dans sa gamme de bouillettes de référence de 24, voire 30mm de diamètre (parfois plus encore). Longtemps ces big Balls représentait l’ultime solution pour tenter de contrer la voracité agaçante des grosses brèmes, barbeaux et autres chevesnes..., mais aussi avait pour mission de séduire les plus grosses carpes ! Allant plus loin encore dans la vo-

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niquement entrer dans la gueule du cyprin l’un derrière l’autre, non ? La carpe n’a qu’à ouvrir la bouche de 30mm donc, pour schématiser, pour aspirer deux esche qui font pourtant 30mm chacune ? Pourquoi alors ajouter une seconde bouillette dans ce cas ? Le montage présenté aujourd’hui, dont je ne suis pas peu fier je vous l’avoue, m’a apporté grande satisfaction, et ce, spécialement en période de fraie. Je me suis même rendu compte qu’il avait été spécialement ravageur sur les grosses femelles, à ma grande joie. (Vous comprendrez pourquoi à la fin, cela vous apparaîtra comme une évidence)

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Photo : Pierre FRESKO

lonté de proposer des bouchées plus grosses encore, les cheveux des bas de lignes s’allongeaient afin de recevoir une seconde grosse balle de 30mm également, ce qui portait donc la taille de l’offrande à 6cm. mais de longueur.... Voici le point sur lequel s’est porté ma réflexion : à quoi bon additionner le nombre de billes, puisque lors de l’aspiration, la bouchée proposée va monter dans la bouche de notre amie via une translation « haut vers le bas », si je peux m’exprimer ainsi... les appâts étant reliés l’un à l’autre, en « enfilade », puis eux-mêmes attachés au bas de ligne, fixé au plomb, ils vont méca-

LE MONTAGE BI-ROTATIF A TANDEM LATERAL Décomposition (step by step) Tout d’abord, pour appuyer la logique de mes arguments énumérés plus haut, je n’utiliserai que des appât de 18mm, n’étant définitivement pas un fan de ces grosses bouchées de 25mm et plus... d’autre part, deux billes de taille plus modérées me semblent faire plus.... comment dire... presque naturelles. (plus en tout cas que deux boules de 30mm) Cela portera tout de même la taille du piège parfumé à 36mm (2x18mm, on est tous d’accord ? )

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il faut tout d’abord élaborer la partie qui est la plus importante, celle par qui la solution arrive : le cheveu. Ou plutôt le « double-cheveu » … car c’est en effet ici qu’est la principale différence avec tout ce que nous faisions auparavant, et ce quel que soit le modèle de bas de ligne qui a votre faveur habituellement. (combi-link, tout fluoro, en D-rig ou pas.... cela n’a pas d’importance).

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Photo : Kevin mac Kenna

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Ce double-cheveu rĂŠalisĂŠ, aboutez-le au reste du terminal, au moyen de votre choix, et eschez vos billes le plus normalement du monde.

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Photo : Kevin mac Kenna

I N D I S PE N SA B L E Un demi cure-dent ou tout ce qui peut faire office.

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L’astuce, la signature même du montage intervient ici : à l’aide du demi-cure dent, percez la 1ère bouillette sur le côté, transversalement, puis la 2ème, de sorte que les deux bouillettes se trouvent collées l’une à l’autre, unies par cette petite pointe de bois qui va les maintenir ensemble.

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Photo : Kevin mac Kenna

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On imagine assez facilement comment va se comporter l’esche au moment de l’aspiration, en entrant « telle que » dans la bouche du poisson, sans possibilité de basculer l’une au-dessus de l’autre, avec pratiquement 36mm de largeur. Je veux bien voir une brème capable d’avaler ça ! 246

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Photo : Kevin mac Kenna

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Dernier point important, pour ne pas dire crucial :

Photo : Kevin mac Kenna

Il est impératif, pour des raisons d’attractivité, mais également de bonne présentation, d’y adjoindre systématiquement un stick soluble composé des meilleures ingrédients parmi votre sélection habituelle.

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J’espère en tout cas avoir apporté la réponse que cherchaient mes comparses au problème de sélectivité par la taille des appâts, et désolé de les avoir fait attendre si longtemps. Je tenais à dévoiler cette découverte au mois d’avril.... allez savoir pourquoi !

n a b r

fishing Carpe

yoann bouaouina

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Avant-propos

La population traditionnelle des anciens pêcheurs qui jalonnaient les quais a été poussée dehors par la modernisation des centres villes. Autrefois très nombreux, les rives sont désormais quasi désertes de pratiquants pour qui, notamment, les accès en voiture sont devenus interdits. Autant être clair, la pression de pêche est désormais faible et les populations de carpes sont redevenues mystérieuses. Il est vrai qu’avec la proximité des night clubs, les quais bétonnés et aménagés, les pistes cyclables et des rencontres parfois loufoques, tout ceci peut paraître déroutant pour celui qui n’a pas l’habitude de croiser du monde à la pêche. Ces biefs marqués par l’empreinte de l’homme recèlent pourtant de bonnes densités de poissons. Ces populations de carpes sont constituées de populations très dispersées tant les spots sont nombreux, des poissons nomades qui parcourent plusieurs kilomètres au gré des débits 251

et des saisons. Vous trouverez même des populations insoupçonnées et variées telles que des fullyscaled et colorées, de toutes les formes, même des amours, et bien sûr de bonnes populations de silures avec de gros sujets qui ont bien profité des eaux urbaines très nourricières. Avec un peu de chance et d’acharnement, vous pourriez même rencontrer aussi quelques grosses miroirs plus sédentaires. Mais pour découvrir tout cela, il convient avant tout de s’y attaquer avec la bonne démarche et les armes adaptées. Accéder aux poissons n’est pas simple, et une fois trouvés, il faut employer les bonnes méthodes et appâts pour titrer le meilleur parti des populations. Enfin, les combats seront âpres et jamais gagnés d’avance car vous lutterez contre des carpes déchaînées et qui savent mettre à profit les divers obstacles et encombrements que la main de l’homme a créé, volontairement ou non, autour et sur les fonds du cours d’eau.

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Appelée aussi street fishing la pêche en rivière urbaine réserve bien des surprises. Le cadre bétonné des berges est loin d’être monotone et malgré les désagréments d’une cité toujours en éveil, pêcher en ville permet des rencontres étonnantes tant dans l’eau que sur les berges…

Premier effort : trouver les spots Bien que de nombreux bons coups soient totalement inaccessibles depuis les berges, peu ou pas de mises à l’eau, souvent une police fluviale très, trop tatillonne, c’est depuis le bord que l’on pourra pratiquer. Comme dans tout autre endroit, la localisation est la clé. Pour cela, l’observation à l’aube ou à la nuit tombante sera la période privilégiée pour ne pas pêcher des biefs vidés de ses habitantes et chercher les poissons en vain.

afin de faciliter son usage au quotidien (navigation, quais aménagés) ainsi les biefs seront emmurés et longilignes pour la plupart. Souvent le courant ne permet pas de pêcher efficacement et durablement à plus de quinze mètres du bord. À fortiori, les bordures constituées de pierres, d’obstacles immergés ou les contre courants constituent 90% des zones à prospecter.

De la même façon, l’aval ou l’amont des piles de ponts sera un spot privilégié puisqu’étant le seul obstacle capable de créer une zone de calme mais surtout de fixer une source de Il conviendra de scruter la surface nourriture naturelle. de l’eau afin de repérer toute acti- C’est pourquoi les poissons aiment vité (marsouinages, sauts, chasses) à fréquenter ces zones régulièpour ensuite choisir son poste en rement. Les abords des péniches stationnées conséquence. En début ou fin de saison, l’activité peuvent aussi se révéler de surface se faisant plus rare, il fau- être de bons spots. Des dra effectuer des pêches test afin poches de vase s’y forment et seront souvent de trouver du poisson. Le choix de la zone de pêche se fera visités et donc à exploiter dans ce cas en fonction de la topo- à certains moments. graphie des lieux.

Dans la majorité des cas, tout se passera en bordure,

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les retraits (lônes, bras morts, hautfonds) étant quasi inexistants. En effet, l’homme a façonné ces zones

Néanmoins il convient de toujours garder à l’esprit que les carpes de rivière adorent le courant et que la plupart des belles pêches se feront au plus près du flux en mouvement. 252

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« À vos cannes - prêtS - pêchez ! »

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Conséquemment au peu d’accès en voiture, tout se fera à pied, il faudra donc s’alléger au maximum. Vous devrez être prêt à bouger pour trouver les poissons. La pêche se joue parfois à quelques dizaines de mètres, le maîtremot en urban fishing est la mobilité. Ainsi, durant l’automne 2014, je tentais une pêche derrière des piquets immergés et après un capot il m’a suffi de me déplacer de 50 mètres en amont au pied d’une pile de pont pour trouver les poissons. Le lendemain je touchais

5 carpes en 3 heures de pêche. Efficace. Pour cela, un sac à dos et une charrette transportant tapis et cannes sera de mise. Les cannes courtes de 10 pieds seront des alliées indispensables pour pêcher en dessous des ouvrages tels les piles de ponts et permettent une action de pêche rapide. En street fishing, les sols sont quasi exclusivement composés de pierres ou quais en béton, un rod pod léger ou un tripod unique sera idéal, toutes les marques en proposent à des prix abordables.

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combinées visant ces deux espèces peuvent se révéler fort intéressantes et très productives. La gamme SiLURiS ONE très instantanée a été créée pour ce style de pêche et a permis des séries exceptionnelles où carpes et silures se sont succédés les uns après les autres. La plupart de mes pêches consistent en des sorties rapides de 3 à 4 heures le matin, je préfère nettement cette période à celle du soir (niveau sécurité voire encart à ce sujet). Carpe

Parlons action maintenant. La pêche sera surtout diurne. Les périodes les plus prolifiques sont en général le début et la fin de journée. Une des raisons principales est la modification du comportement des carpes depuis que les silures sont présents en masse dans nos rivières préférées. En effet, les glanes qui se mettent en chasse dès la nuit tombée, ont provoqué un changement d’habitude chez les carpes, si bien qu’elles se nourrissent désormais surtout le jour. D’ailleurs les pêches

«épâtez-les!»

d’enrobage. Pour se faire, j’enrobe ma bille d’eschage d’une bonne boule de pâte si bien que mon esche dépasse allègreSi les graines, maïs en tête sont très effi- ment les 30mm. La pâte par sa solubilité caces pour toucher rapidement du pois- spontanée va ainsi chercher les poissons son, elles s’avèrent néanmoins très peu loin en aval. sélectives tant dans les espèces que dans Les micro particules qui vont s’échapper les tailles de carpes. progressivement et durablement vont Les fortes populations d’indésirables (bar- créer une émulsion en attirant tout ce qui beaux, brêmes, chevesnes) perturbent traîne. Les carpes vont être attirées ellesmême parfois la possibilité de toucher même par les effluves et à la fois par l’actiun bloc. Si l’on veut éviter de se faire piller vité des autres poissons. La pâte permet le coup par la blanchaille l’utilisation des des touches rapides et mène les carpes bouillettes est plus adaptée. Auquel cas il directement à votre appât, son attraction risque de ne rester que des miettes quand est stupéfiante. Les tapes dans les scions dame carpe arrivera. provoquées par les poissons autour de J’ai deux façons de procéder pour lancer la boule de pâte sont souvent des signes un coup. J’ai pour habitude de pratiquer d’un départ imminent. Elle permet ainsi un pré-amorçage la veille au soir avant de comprendre ce qui se passe sous l’eau. une pêche. 500 grammes à 1 kilo, sur une La gamme d’appâts de la marque The zone plutôt en longueur, de billes fraîches ONE FISHiNG me satisfait à 100% et sans aucune autre particule sera ample- répond entièrement à mes exigences, ment suffisant et permettra de vérifier la en toutes conditions. Durant l’auprésence de poissons sur le spot. La forte tomne 2014, j’ai notamment utilisé réactivité des poissons en milieu urbain avec succès la nouvelle bille DiABLO provoquera une activité sur le coup rapi- (la bille la plus épicée et instantanée dement. À contrario si je n’ai pas pu réali- avec laquelle j’ai pêché) conçue pour ser un amorçage, de bonnes billes instan- les eaux froides combinée à sa pâte. tanées riches en épices donc très digestes me réussissent beaucoup. En eau chaude, (au-dessus de 18°c) je monte en 24mm encore une fois afin d’éviter les indésirables.

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Toutefois mon véritable allié reste la pâte 256

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P roté g e z - vous ! On parle ici de pêche forte. Les poissons vierges et naïfs taillés pour le combat ont l’habitude du courant, il n’y aura de place pour aucune finesse. De plus, les silures étant aussi très réactifs face aux amorçages, il ne faut pas oublier que l’on peut en rencontrer à tout moment , y compris en pleine journée. La tresse en corps de ligne propose l’avantage d’être moins élastique qu’un nylon et les précieux mètres gagnés aux premiers rushes du poisson seront primordiaux pour espérer remporter le combat. Celleci sera succédée par une tête de ligne en nylon de 70 voire 80 centièmes du type Dressen-X d’une quinzaine de mètres minimum afin de se protéger efficacement contre l’abrasion des fonds encombrés. Des plombs de type grippa adaptés au courant jusqu’à 250 grammes suffiront dans la majorité des cas. Le leste important ne posera pas de difficulté au lancer puisque la pêche se pratiquera essentiellement à courte distance. Niveau bas de ligne : un gros nylon ou tresse blindée montés en D-rig ou nœud sans nœud sera parfait. Le montage sera terminé par un hameçon fort de fer, de préférence à tige et pointe droites (type hayabusa hbill 288 ou fox xsc) en taille 2 sera la forme idéale pour ce style de pêche.

à la carpe qu’aux carnassiers. Elles est notamment très populaire auprès des jeunes citadins. Finis les longs trajets en véhicule, les parcours de nuit étant évidemment quasi inexistants, les pêches rapides prennent alors tout leur sens. On peut alors pêcher à moindre coût et même se permettre de pêcher en semaine pendant une pause au travail. Avec un peu d’habitude je réussis à être en action de pêche en quelques minutes. La pêche en ville procure d’énormes émotions, les biefs riches en poissons sauront vous apporter nombre de surprises écaillées. Entre silures géants et carpes vierges, les surprises peuvent être de taille, et avec un certain dépaysement. Observation, mobilité, matériels adaptés et attraction immédiate des appâts seront donc les clés de la réussite en mode Urban Fishing . ENCART SÉCURITÉ : PRUDENCE !

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Attention, on rencontre toutes sortes d’individus en ville. Par sécurité je ne fréquente que très peu les zones sensibles et squattées. Il est plus prudent de pêcher uniquement le jour, on limite ainsi les mauvaises rencontres, notamment des sans-abris éméchés ou des personnes peu fréquentables passant à proximité. Prudence si vous pêchez tout de même de nuit. Les contrôles de la La mode urban fishing se développe tant garderie sont fréquents malgré tout. 258

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Question montage : ne faites pas dans la dentelle !

La pêche de nuit en 2015 : Plus de 1 000 km ……ont vu le jour !

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Eric COURTOIS 260

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même favorable pour une ouverture en masse de la pêche de nuit sur le territoire français. Cependant il reste encore un gros travail à effectuer en local. Nos autres échanges avec des instances comme l’Office Nationale de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), voir même certaines Directions Départementales des Territoires (DDT ou DDTM) ont permis d’amorcer un dialogue constructif et prometteur pour l’avenir de notre passion. Il faut donc continuer à se mobiliser, ensemble nous irons plus loin !

Après plusieurs années de travail, nous pouvons constater que nos/ vos actions sur le terrain et en local portent leurs fruits. Ce n’est pas parce que l’Union Nationale des Carpistes Libres communique moins qu’elle ne continue pas ses actions sur le terrain et ses échanges avec diverses instances et associations, bien au contraire. L’UNCL ainsi que d’autres ( Fédérations de Pêche, AAPPMA, clubs, GN Carpe, collectif, CPS ) ont œuvré en local afin d’ouvrir de nouveaux secteurs de pêche et répondre à l’attente des pêcheurs. Plusieurs Fédérations de Pêche ont ouvert un dialogue constructif et la Fédération Nationale de la Pêche en France (FNPF) serait

Le travail en local, la clef de la réussite

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Depuis 2013, l’UNCL CATAC travaille sur la promotion et la protection de notre domaine public. En février 2014, cette Union rencontre la Fédération Nationale pour la Pêche en France (FNPF) ainsi que d’autres instances afin de proposer divers axes argumentés dont la pêche de nuit. Le travail de divers associations et groupements ont permis une bonne avancée pour 2015 avec plus de 1 000 km de parcours de nuit ! Il faut cependant ne rien lâcher et continuer notre union et nos actions sur le terrain afin d’ouvrir en masse la pêche de nuit en 2016.

Certes cela met sûrement trop de temps aux yeux de certains, mais nous sommes convaincus que cela fonctionne à ce jour. Nous avons déjà recensé plus de 1 000 kilomètres de nouveaux parcours de nuit pour cette nouvelle année 2015. Nous avons demandé récemment à toutes les Fédérations de Pêche de France de nous faire un point précis afin de recenser au mieux ces nouveaux parcours, mais aussi de préparer dès à présent d’éventuelles possibilités de créer de nouvelles PDN pour la prochaine 262

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Quelques exemples de nouveaux parcours de nuit en 2015 Certaines Fédérations précisent clairement qu’elles n’ont jamais été sollicités concernant les demandes d’ouverture de Parcours De Nuit et que de 265

nouveaux parcours verront le jour dès 2016 dont de grands linéaires sur certains fleuves et rivières, comme ce fût le cas sur le Rhône cette année avec plus de 300 km en pêche de nuit dans le département de l’Isère, ce fleuve à ce jour est quasi en Full PDN. uLa Fédération de Pêche des Pyrénées Atlantique annonce que la Grande Nive est ouverte sur tout son linéaire en seconde catégorie, tandis qu’une autre Fédération annonce 440 kilomètres de pêche de nuit dans son département du Lot et Garonne qui connaît une forte progression depuis plusieurs années. De nombreux autres départements ont connu des avancés similaires. Nous vous partageons un petit message que nous avons reçu ces derniers jours par mail de la Fédération de Pêche en Meurthe et Moselle (54) « L’année 2015 en Meurthe-et-Moselle est une petite révolution pour les parcours de nuit puisque ce sont désormais 200 kilomètres de parcours qui sont ouverts à cette pratique ! Nous attirons votre attention sur le fait que cette ouverture massive des parcours à la pratique de la pêche de nuit fait l’objet d’une expérimentation, c’est-à-dire qu’un contrôle strict Carpe

année. De plus, les élections des nouveaux comités d’administration des AAPPMA sont programmées en fin d’année 2015 (entre le 1er octobre et le 31 décembre) : une opportunité pour nous pêcheurs de nous investir dans le milieu associatif et de nous faire entendre, voir d’être élus aussi au Conseil d’Administration de certaines Fédérations de Pêche ! Afin d’être entendus des autorités de la pêche en France (FNPF , ONEMA, ONCFS …) les pêcheurs doivent comprendre qu’il est indispensable d’intégrer les Conseils d’Administration des AAPPMA. C’est à ce niveau que tous les projets halieutiques prennent naissance. Ce sont généralement les AAPPMA qui présentent aux fédérations départementales les projets divers. Création de zones carnassiers, parcours carpe ou silure de nuit, mais aussi des zones de réserve, accès handicapés, concours, écoles d’initiation, nettoyage, sauvetage, alevinage…

des parcours va être mis en place et Quelques fermetures ! analysé : définition d’un « état zéro », analyse de la fréquentation, recense- Malheureusement, nous avons plus ment des actes d’incivilités (déchets, de mal à recenser les parcours qui ont dégradations, feux, etc…). » fermé car c’est malheureusement aussi une réalité. Des échanges récents uDans les côtes d’Armor, la pêche de ont eu lieu avec des Fédérations de nuit totale est reconduite, mais avec Pêche et AAPPMA, voir certains colla mise en place de certaines condi- lectifs locaux afin d’essayer de troutions (disponibles sur le site internet ver des solutions, peut-être parfois de cette Fédération mais aussi sur le en «sacrifiant certains parcours senguide de pêche 2015) sibles», afin d’en ouvrir d’autres plus adaptés et éviter ainsi de nouveaux uPlusieurs parcours sont en discus- conflits. Il faudra encore sensibiliser le sion sur la Loire dans divers départe- public afin que les pêcheurs et autres ments, ainsi que sur d’autres rivières usagers de l’eau soient plus respeccomme le Lot. Certains départements tueux et plus en harmonie. Mais il est sont prêts à franchir le pas... A nous de évident que les grands linéaires créent les convaincre ! beaucoup moins de conflit, le fait de regrouper les pêcheurs sur un petit secteur étant une source de heurts.

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Afin d’en informer les pêcheurs, l’UNCL diffusera tous ces parcours sur divers supports (blog, médias, forum…). Les pages de l’UNCL et « Pétition pour la Pêche de Nuit » partageront tous les liens des Fédérations de Pêche, ou encore directement les arrêtés préfectoraux et autres informations concernant la pêche de nuit et cela sur un maximum de parcours de nuit en France afin d’en informer un maximum de pêcheurs. 266

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Pour conclure, si l’UNCL a rencontré la FNPF en 2014 afin de sensibiliser cette dernière sur le trafic de poissons, elle était aussi porteuses d’autres revendications argumentées dont la pêche de nuit sur le territoire français. Elle avait aussi donné la « Pétition pour la Pêche de nuit » qui avait récolté plus de 6500 signatures. Depuis, plusieurs échanges constructifs ont eu lieu. Le sujet « pêche de nuit » restent aujourd’hui encore au cœur des discussions et l’UNCL ne lâchera pas.

PERMIS D DÉCOUVERTE -12 ANS Cette carte s’adresse à tous les jeunes de moins de 12 ans (au 1er janvier de l’année en cours).

Parfaite pour découvrir le loisir pêche en famille ou dans les Ateliers Pêche Nature, elle permet aux plus petits de pratiquer en 1ère et 2ème catégorie, à une seule ligne et avec tous les modes de pêche autorisés. Elle est valable toute l’année.

PERSONNE MINEURE Cette carte s’adresse à tous les jeunes de moins de 18 ans (au 1er janvier de l’année en cours).

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Parfaite pour rendre la pêche accessible au jeune public, elle est valable toute l’année, en 1ère et 2ème catégorie, avec tous les modes de pêche autorisés.

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PERSONNE MAJEURE Pour ceux qui pratiquent leur loisir régulièrement pendant l’année, la carte « personne majeure» est la carte adéquate. Valable toute l’année, elle permet de pêcher en 1ère et en 2ème catégorie, avec tous les modes de pêche autorisés. La carte interfédérale vous propose d’étendre votre secteur de pêche à d’autres départements.

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RÉCIPROCITÉ Votre carte de pêche vous permet de pêcher sur tous les territoires de l’association agréée à laquelle vous avez adhéré. De nombreuses associations et fédérations agréées de pêche ont mis en commun leurs territoires pour simplifier les formalités d’adhésion et offrir un territoire de pêche plus vaste.

RĂŠtrospective

Rencontre Carpfi

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Loic BORY

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fishing Caspe 2014

Présentation de La Rencontre Carpfishing Caspe 2014 Du 5 au 9 novembre dernier, a eu lieu la Rencontre Carpfishing de Caspe. Pour la 4eme année consécutive des carpistes d’Espagne mais également venus d’autres pays d’Europe, se sont retrouvés à Caspe sur les rives du lac de Mequinenza (Aragon) pour vivre 5 jours et 4 nuits de pêches intensives.

sont sous la responsabilité d’un coordinateur de zone qui à la charge de répertorier et communiquer toutes les prises au PC organisation et de publier en direct l’ac-

Cette rencontre conviviale est organisée et l’équipe de Webcarp dirigé par Gabriel Vicente. Cet événement n’est pas une compétition à proprement parler. Il n’y a pas de classement donc pas de vainqueur. C’est tout simplement le plaisir de se retrouver au bord de l’eau pour pratiquer et partager notre passion en toute liberté. Même si toutes les prises de carpes ou de silures sont pesées, photographiées et comptabilisées, il n’y a aucun esprit de compétition. Durant la rencontre, les carpistes présent ont la possibilité de découvrir les produits des sponsors présents sur chaque zone de pêche. Le dernier jour est organisé une mini foire commerciale sur la place du village de Caspe suivi d’un repas de clôture avec la présence des autorités locales.

Le déroulement de la rencontre

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Les pêcheurs sont répartis sur plusieurs zones, 6 au total. Chacune d’entre elles 272

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j’ai eu la chance de superviser la Zone de « Chacon Viejo ». Un endroit magnifique avec des berges très facile d’accès ou planter le biwy est un jeu d’enfant. Nous étions trois, Pascal Théhoux, Nicolas Leroy et moi sur un poste de rêve. Le privilège pour tous les participants est de pouvoir pêcher de jour comme de nuit

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tualité et les prises de leur zone respective sur les blogs, site Web, réseaux sociaux… etc.. Les participants, après avoir tirer leur poste, se rendent sur leur zone de pêche parfaitement délimitée. Poste parfaitement aménagé pour 2, 3 ou 4 pêcheurs. Et c’est parti pour 5 jours de folie. Pour cette édition, en qualité de coordinateur,

commune de 17kg sur une canne isolée. La situation météorologique s’améliorant, nous avons pu enfin mettre le bateau à l’eau sonder et amorcer plus précisément. Sur toutes les zones, les prises commencent à s’enchainer à un rythme régulier, la nuit étant un peu plus productive que durant la journée. Nous avions opté pour une stratégie de pêche un peu différente de nos plus proches voisins en amorçant sur une zone relativement large autour de nos repères et en gardant une distance de pêche relativement proche par rapport aux autres participants. Cela ne nous a pas permis de faire la différence. Beaucoup de carpes se sont retrouvées sur le tapis grâce à des montages isolés et déposés à grandes distances (plus de Les conditions de pêche 200 mètres) La plupart de ces montages Le premier jour de la Rencontre fut par- étaient eschés avec un simple pellet et ticulièrement éprouvant pour les partici- accompagnés d’un amorçage très léger, pants, en effet, la semaine antérieure les voir sans amorçage du tout. températures dignes d’un mois de juin Un des objectifs de cette événement permettaient aux pêcheurs sur zones est bien sûr de rencontrer des carde réaliser de belles pêches, les poissons pistes de tout horizons, de partager étant plutôt actifs. Mais le jour de notre nos expériences et anecdotes. Il est installation un vent fort et glacial venait perturber ces conditions idylliques. Im- toujours intéressants et enrichispossible de mettre un bateau à l’eau et par sants de découvrir d’autres techconséquent l’amorçage comme le son- niques et approches de notre pêche dage des postes fut plus qu’aléatoire… favorite. La plupart des participants ont du tendre Le dernier jour approche, pas de bol pour les lignes depuis la berge « à l’arrache » en tous les participants puisqu’à présent la attendant que le vent tombe. Cela n’a pas pluie a fait son apparition. Il faut plier tous empêché Pascal de nous sortir une jolie le matos sous une pluie soutenue pour Carpe

et donc de monter son bivouac en toute tranquillité. Il faut savoir que la pêche de nuit et le campement sauvage en Espagne sont strictement interdits. Dans la région de Caspe en particulier, les trafics en tout genre sont de plus en plus fréquents et il semblerait que la Guardia Civil est (enfin) décidée à s’occuper sérieusement de ce problème. Les contrôles sont pratiquement quotidiens. Le premier jour, nous avons eu la visite à deux reprises des autorités compétentes, Guardia civil et Agents Forestals, qui ont TOUT contrôlé même l’intérieur de nos biwy…. Mais pour l’ensemble des participants aucun soucis puisque nous possédions évidemment toutes les autorisations nécessaires.

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Le final de la Rencontre 275

Le repas de clôture suivi d’une tombola se déroula en présence de nombreuses personnalités impliquées directement ou indirectement dans notre discipline. Notamment Madame le maire de Caspe et le chef local de la Guardia civil, qui ont pu se rendre compte par eux même que les pêcheurs de carpe ne sont pas des voyous et non rien de comparables avec les nombreux trafiquants qui pullulent dans la région. Enfin les carpistes ont eu l’occasion de démontrer qu’une gestion Carpe

tous se retrouver sur la place du village de Caspe. Une mini foire est organisée afin que les sponsors de la Rencontre puisse exposer leurs produits et que tout les participants se réunissent avant le repas de clôture. La traditionnelle photo souvenir avec tous les protagonistes, pêcheurs, organisation, autorités locales fut un grand moment ou plus de 140 carpistes venus de toutes horizons se retrouvent ensemble dans une ambiance festives.

responsable de la pêche et l’organisation de ce genre de rassemblement ont un intérêt économique non négligeable pour Caspe. Surtout qu’en amont, un travail exceptionnel du Club de Caspe et en particulier son président José Candido, de la Fédération et de L’équipe de Webcarp a été réalisé pour notamment nettoyer les berges et accueillir dans de bonnes conditions les pêcheurs. Une démonstration que les carpistes, en règle général, sont soucieux de la préservation de leur environnement.

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Pas moins de 140 carpes et quelques silures ont été mis au sec pendant la rencontre. Une année compliquée vu la météo difficile des premiers jours…L’année prochaine sera probablement

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une édition particulièrement suivie puisque juste avant aura lieu le championnat du monde de pêche à la carpe à Caspe.

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Je vous tiendrai informé via Facebook pour la prochaine édition, les dates sont déjà définies, ce sera du 4 au 8 novembre 2015. Un grand moment de pêche et de convivialité en perspective.

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CALENDRIER

ENDUROS u 12 / 13 / 14 juin 2015 Lac de Bernissart (Belgique) - Club DINO 3ème édition - Tél. +32 473 / 53 / 34 / 87 u 3 / 4 / 5 juillet 2015 1er Enduro MIXTE - Section carpe du GAHG - 06 03 34 17 73 u 27 / 28 / 29 / 30 août 2015 Coupe des Régions Nord de la France et Ile-de-France - Tél. 06 23 78 92 23 u 16 / 17 / 18 / 19 / 20 septembre 2015 Coupe de France Inter administrations de la Fonction Publique - Tél. 06 23 78 92 23 u 2 / 3 / 4 octobre 2015 1er enduro Touche Flinoise - Tél. 07 77 28 60 26 u 9 / 10 / 11 octobre 2015 1er enduro 1’CB CREW - Tél. 06 24 61 33 03

te de Vierzon is rp ca n o ti a ci o ss a ernier, la seule d re b m e v o N is 1 u p e D arpcom C eam T : r u jo le (18) et alentour a vu mai 2015 3 / 2 / 1 s le ro u d n e anise son Cette association org ine de

sur le Doma x (87). u o d r a P t in a S à Vauguenige

carpcom1, ce m m a Te k o o b ce r leur page fa N’hésitez pas à visite pter parmi eux. m co s u o v e d is v ra t ils seron IER Sébastien CHARR Tél. : 06.24.61.33.03 278

3ème enduro organisé au lac de Bernissart (Belgique) par le club DINO Les 12 / 13 / 14 juin 2015 Prime toutes les 6h. : 3 primes à la plus grosse de 60€ 3 primes à la plus petite de 30€ Petit déjeuner offert le samedi et dimanche Inscription : 150€ Inscription à la buvette du lac : 50% à l’inscription Pas de prime de bourriche Tirage au sort le vendredi 12 juin 2015 à 18h. Pêche à 19h. Fin de l’enduro le dimanche 14 juin 2015 à 13h. Remise des prix à 15h.

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Renseignements : +32 473/53/34/87