CAHIER SPÉCIAL
EN ATTENDANT NOËL…
LA BOURGOGNE À LIVRES OUVERTS !
LA BOURGOGNE LIVRE SES TALENTS #2
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ette année encore, pour Noël, le Centre régional du livre de Bourgogne et le bimestriel BOURGOGNE / Cultures Plus ! unissent leurs énergies et vous invitent à passer du temps dans les nombreuses librairies de la région. En novembre et décembre, vous y découvrirez une sélection de livres made in Bourgogne toujours plus étonnants, palpitants et passionnants ! De la littérature aux essais en passant par la poésie, les beauxlivres, la bande dessinée ou encore la jeunesse, les auteurs et éditeurs installés dans notre région n’oublient aucun lecteur ! Pour compléter cette sélection, rendez vous sur le site du Centre régional du livre (www.crl-bourgogne.org) : les toutes dernières parutions et nos coups de cœur vous y attendent. Belles lectures et excellentes fêtes de fin d’année à toutes et tous.
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Les équipes du CRL Bourgogne et de BOURGOGNE / Cultures Plus !
Avec tous nos remerciements à la librairie Chapitre-Lib de l’U de Dijon.
BOURGOGNE Cultures Plus ! n° 3 Novembre / Décembre 2013
Pub Versailles Estrade red 2pt 16/10/13 15:50 Page1
“ À 20 ans, ils se sont promis de passer
VIENT DE PARAîTRE AUX ÉDITIONS FATON
Une Nuit à Rome © Bamboo Edition - Grand Angle. Par Jim
ensemble la nuit de leurs 40 ans.”
LIVRE 1
LIVRE 2
“C’est sans aucun doute la BD du moment. Si Une nuit à Rome traite d’un sujet universel, les amours de jeunesse et la nostalgie qu’ils suscitent au fil des années, cet album le fait avec infiniment de finesse et une bonne dose de suspense.” Le Parisien hIstoIRE compLètE
BOURGOGNE Cultures Plus ! n° 3 Novembre / Décembre 2013
Le Versailles de Louis XIV Un palais pour la sculpture
Alors que Versailles célèbre l’année Le Notre et ses jardins, aucun ouvrage n’avait encore été consacré au chantier considérable de la sculpture versaillaise dans sa globalité ! 340 pages, 275 illustrations
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ROMANS
ENTRE-DEUX DE LA VIE Cinquième opus de Laurent Cachard, La 3 e jouissance du gros Robert, paru aux éditions Raison et Passions, succède aux très remarqués Tébessa, 1956, sélection Lettres-Frontière et La Partie de cache-cache, Prix du 2e roman 2012.
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a 3 e jouissance du gros Robert, du nom de la première nouvelle qui le compose, est un recueil de six récits aux tonalités variées qui se rejoignent cependant autour d’une petite musique : celle de personnages en quête d’eux-mêmes et de nouveaux repères, alors que se dessine un tournant de leur vie. « Voilà quel serait son plaisir, à Robert, le jour de ses trente-cinq ans : n’exister pour personne d’autre que pour lui, n’inviter pour l’occasion que les êtres dont il pressentait qu’ils ne se croiseraient plus jamais : celui qu’il est, celui qu’il a été, celui qu’il aurait pu être et celui qu’il n’a pas pu être. » C’est un jour-bascule pour Robert, que ce jour d’anniversaire, qu’il vient passer seul sur une terrasse de café, à Lyon. Bascule entre Mathilde, première actrice de sa métamorphose, Mathilde qui l’a aidé à perdre du poids et à franchir ainsi un cap décisif vers sa vie d’homme, et Sophie, qui porte son enfant. Sophie qui s’est éloignée de lui, en attendant qu’il décide s’il veut ou non d’un futur de père et de compagnon. Dans cette journée qu’il a voulue solitaire, dans ce sus-
LES FUYANTS
WUTHERING ENT
pens de l’existence, le temps est aboli, les « moi » se superposent, fermant un cycle, en ouvrant un nouveau… C’est encore dans un entre-deux que se fait entendre la voix des personnages des deux nouvelles suivantes, Valse Claudel, et Ciao Bella !, entre-deux de l’attente au cours de laquelle deux hommes auront à décider de l’inflexion à donner à une rencontre qui deviendra, peut-être, une histoire d’amour… « On ne sait jamais pourquoi on rencontre des gens, dira le premier, la part de soi qu’ils vont accaparer. » L’amour va-t-il naître et de quoi ? Va-t-il durer ? Est-ce que quelque chose fera trace, quand il sera mort ? Quand ce n’est pas l’amour qui interroge, c’est l’avenir indéfini, comme pour les personnages de Tombe la neige et Marius Beyle, à qui la guerre a fait perdre tout repère et qui flottent entre passé et avenir, à la recherche d’un nouvel ancrage. Laurent Cachard nous parle de passage qui fragilise et construit tout à la fois l’être humain, qui ne cesse de quêter, entre les nécessaires ruptures de l’existence, ce qui fera sa permanence. Corine Pourtau
Isabelle Mutin, éd. Mutine
nconditionnels de Balzac, Victor Hugo et surtout Proust, s’abstenir. Arnaud Dudek n’est pas un causant. Ou du moins, il n’est pas du genre à s’embarrasser de mots inutiles. Il va droit au but. « Et puis c’est l’heure, Simon a vingt minutes de retard, ils n’ont pas réservé, est-ce que cette table vous convient, souhaitez-vous prendre l’apéritif, je vous apporte la carte. » Tout est dit. À quoi bon s’attarder ? Ceci étant précisé, Les Fuyants, son dernier opus paru au printemps dernier chez Alma, est fait d’une étrange sauce qui vous englue, qui vous capte dès les premières pages et dont vous ne sortirez, un peu abasourdi, que lorsque vous aurez atteint la dernière phrase. Veillez, entre temps, à ce qu’on ne vienne pas vous déranger. C’est qu’il faut suivre ! Un conseil : munissez-vous d’un marque-page et glissez-le en regard de la onzième, au tout début du livre. En quelques lignes, l’auteur y prend la précaution de vous présenter les protagonistes de l’aventure qui va suivre en fonction de leurs rapports de filiation. Vous aurez souvent à y revenir. S’il fallait résumer cet entrelacs de textes brefs, sans logique chronologique, concernant à chaque fois l’un ou l’autre des quatre personnages principaux du livre, je retiendrais deux phrases. Tout au début, ce cri du cœur d’un fils : « J’aimerais tant savoir comment s’est déroulée la dernière journée de mon père ; ce qu’il a fait, ce qu’il a vu avant de tout envoyer valser ». Puis, la dernière, l’ultime qui explique peut-être tout : « Car depuis ce coin d’herbe, depuis cet endroit parfait et qui les rend invincibles, ils sont convaincus que tout est encore possible ». Ne m’en demandez pas plus. Ce serait révéler le sens de ce livre étrange qui ne peut pas laisser indifférent aussi bien dans sa forme, qui bouscule tant de conventions, que dans son fond dont je vous laisse le soin – et le plaisir – de la découverte. « Mini saga familiale, tragicomédie de la filiation » dit l’auteur lui-même de son livre. Avec une ingénuité désarmante, en deux pages de conclusion, il nous confesse sa stupéfaction de se retrouver propulsé dans le monde oh combien particulier des écrivains. « Je ne savais pas ce que ça signifiait, moi, sortir un livre, j’ignorais tout. Quelle étrange aventure. » Après Rester sage, paru en janvier 2012 chez le même éditeur, Les Fuyants est le deuxième roman d’Arnaud Dudek dont on voudrait qu’il ne s’habitue pas trop vite à son nouvel état de romancier. À moins qu’il sache garder cette candeur, cette ignorance très pure des conventions qui font tout son charme. Didier Cornaille
uthering Ent est le roman d’un ensevelissement. Ensevelissement du cœur, d’une identité à cru enfouie dans la mémoire, et désir de se perdre pour que cesse la douleur d’être : Camille, jeune femme fragile, tour à tour exhume puis enterre son cœur au pied d’un tilleul millénaire, auprès duquel dort un homme-enfant à sa semblance, recroquevillé sous l’arbre, un corbeau sur l’épaule. L’homme s’éveille, la voit et l’accueille. Il s’avère son jumeau, son miroir solaire : il rit, a la légèreté de l’air et la consistance d’un rêve. Il est l’homme fantasmé qu’elle retrouve chaque nuit et aux cheveux duquel elle accroche ses souvenirs. Mais l’utopie vacille lorsque le garçon menace de les couper : Camille est menacée par la perte définitive de ses souvenirs, de son identité. La maladie d’Alzheimer qui affecte sa mère lui gangrène l’âme, à l’instar de la rose noire qui envahit inéluctablement son corps. Wuthering Ent est un texte à fleur de chair, où la vieille scission cartésienne de l’âme et du corps n’a plus guère de sens : l’âme mélancolique de Camille fuit continûment des interstices de la cage où elle croit bon de l’enfermer, corps souffrant demeuré longtemps au grenier, habité d’araignées menaçant de quitter le plafond. Camille trouvera-t-elle un homme capable d’assumer ce désir d’absolu, sa démesure, capable de gravir la colline de Wuthering Ent sans se perdre dans l’utopie, où les saisons se muent en hiver et où le noir et blanc, toujours sans concession, succède aux couleurs ? Nathalie Garance
HYLÉ. ÉTAT DE RÊVE EN ESPAGNE
Raoul Hausmann, traduit de l’allemand par Hélène Thiérard, Les presses du réel
Acteur significatif du mouvement dadaïste berlinois, Raoul Hausmann est connu dans les années 1910 pour sa production artistique des plus éclectiques : il pratique le collage et le photomontage, le poème phonétique et le poème-affiche. Hylé est la première traduction française complète du « roman dada » légendaire de Raoul Hausmann, partiellement autobiographique avec lequel le Dadasophe réhabilite en même temps qu’il renouvelle radicalement le genre romanesque. Sans égard pour ce qu’il est convenu d’appeler « littérature », il débarrasse au passage la langue de ses « uniformes » (syntaxe et grammaire) et n’hésite pas à RB lui faire revêtir les habits multicolores des langues de ses exils.
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Arnaud Dubek, Alma éditeur
LA LUNE AVEC LES DENTS
Benoît Fourchard, éd. D’un Noir Si Bleu Ce premier roman de Benoît Fourchard est la chronique de l’implosion d’un village suite à… un sourire ! Élia, l’héroïne, provoque avec sa dent refaite, et malgré elle, une réaction en chaîne dont personne ne sortira indemne. Elle devient le catalyseur d’histoires oubliées qui jamais n’auraient dû converger. Des mondes très éloignés les uns des autres vont alors entrer en collision, et ce pour le plus grand plaisir du lecteur. Après s’être essayé au théâtre et à la nouvelle, Benoît Fourchard met, cette fois au service d’un roman, son écriture rapide et singulière qui PA oscille entre réalisme et onirisme, tragédie et humour noir.
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BULLES & JEUNESSE
UNE PROMESSE, AU MILIEU DE NULLE PART Vous ne trouverez pas sur la carte de l’Afrique, Camp paradis. Étrange lieu dont Jean-Paul Nozière a fait le théâtre de son dernier roman « jeunesse » paru chez Gallimard.
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ntre la brousse et la forêt, proche de la rivière Tiplok, c’est ici que Pa et Ma se sont installés pour recueillir des enfants et adolescents. On ne sait pas grand chose d’eux, si ce n’est que Pa a eu des déboires professionnels et que Ma dirigeait une maison close. Boris, âgé de 14 ans et orphelin d’un père trafiquant, est arrivé le premier. Il rêve de devenir écrivain, aussi il consigne dans ses carnets ce qu’il fait, ce qu’il ressent, ce qui lui reste comme souvenirs de son passé et les évènements qui vont se dérouler. Il raconte également toute la difficulté de comprendre ces jeunes qui l’entourent. Que ce soit Victoire vendue par ses parents, Djodjo le plus jeune arrivé de nulle part, Serge qui est handicapé ou Fatouma violée et enfant soldat, tous sont des « éclopés de la vie ». Malgré les menaces extérieures de la guerre civile, chacun essaie de trouver sa place jusqu’au jour où l’avion du président en fuite s’écrase à proximité du camp. Des soldats menacent alors Pa et Ma.
NOIRS DESSEINS SUR MARIAN
Tout au long du récit, Camp paradis paraît en dehors de la réalité. Pourtant, les informations données par Boris, nous laissent entrevoir un monde cruel auquel les enfants ont essayé d’échapper. La liberté à laquelle ils goûtent à l’intérieur du camp n’est qu’illusion. Ils savent qu’une fois les limites passées commence un monde sans avenir pour eux : des personnages attachants avec leurs cicatrices et leur désir de s’apprivoiser. Le rythme du roman est d’abord assez lent, parfois décousu mais en adéquation avec le parti pris des notes d’auteurs. Puis, l’histoire s’accélère, le camp va se retrouver au cœur de cette guerre jamais nommée. Encore une fois, l’auteur, Jean-Paul Nozière, a su guider le lecteur grâce à une écriture fluide dans un roman poignant, humaniste malgré le thème et avec parfois une pointe d’humour. L’enfance maltraitée est au cœur de son histoire et tout en restant allusif, il parvient à brosser les conséquences de la guerre. Sophie Rat
LE REPAS DE RENARD
La Somnambule, Jean-Louis Thouard et Stéphane Michaka, Casterman
Claudette Kraemer, Les Doigts Qui Rêvent
arian Tansey, la narratrice, est une jeune femme recueillie par des Bostoniennes aisées, genre dames patronnesses. Elle souffre d’amnésie, associée, comme le titre l’indique, au somnambulisme. Deux facteurs fondamentaux pour l’intrigue qui progresse dans l’équivoque, à laquelle n’échappe pas un crime. Le livre source d’Helen McCloy se développe à travers des dialogues, l’introspection et les indications visuelles y sont utilitaires. C’est donc du climat de trouble, qui se mue en extrême tourment, dont s’est servi Jean-Louis Thouard pour transcrire La Somnambule en bande dessinée. Vérité d’évidence : dans le 9e art, la part de l’écrit (l’adaptation de Stéphane Michaka) est nécessairement réduite ; à l’image de prendre le récit en main, d’y imposer son point de vue. Le dessinateur creuse dans l’intrigue, il l’intensifie pour l’installer entre cauchemar et hallucinations. En plongée ou contreplongée, les lignes déséquilibrées des maisons accentuent leur aspect inquiétant. Sombre au possible, ocre, verdâtre, grisâtre, noirâtre, rouge sang, la palette des planches installe une atmosphère sinistre. « Les cités sont des spectres » lançait Ginsberg dans un poème. L’expressionnisme à l’œuvre accuse pareillement les traits et expressions des visages. Aucun, y compris celui des chères protectrices de la jeune femme, qui s’avère rassurant. Va-telle se laisser engloutir dans les gouffres qui s’ouvrent en elle ? Ou tomber sous des balles qui la visent, car c’est bien elle leur cible, manquée une première fois à la suite d’une méprise ? Impossible de deviner qui est porteur du danger menaçant la vie de Marian, et pourquoi. Comment régler un thriller ? La ville s’efface, l’horizon s’ouvre, le rougeoiement d’ultimes ombres est vite absorbé par le pastel bleuté d’une plage. Dans ses dernières planches Jean-Louis Thouard change radicalement de palette : la somnambule est devenue une commune jolie silhouette. Il y a une après-catharsis dans l’air iodé… Michel Pulh
n renard suit 5 poulettes qui picorent et voilà que notre goulu gourmand ne peut s’empêcher de les croquer tour à tour… Ce magnifique ouvrage des éditions Les Doigts Qui Rêvent mêle habilement numération et histoire en randonnée. Les plus petits prendront plaisir à regarder les couleurs chatoyantes, à compter le nombre de poulettes qui échappent (ou non) au rusé renard et à toucher les éléments en tissu. Les poulettes sont, en effet, représentées par des plumes de forme et taille différentes, le museau de renard, lui, est matérialisé par un triangle de tissu laineux orange. Plus nos héroïnes disparaissent entre les crocs de ce féroce renard, plus le museau de celui-ci grandit permettant ainsi de suivre à la fois visuellement mais aussi de manière tactile les aventures de ces drôles de compagnons. Les lecteurs découvriront aussi au fil des pages un renard qui grossit, grossit, grossit jusqu’à ce que… Chut, c’est à vous de le lire ! Les Doigts Qui Rêvent montrent une fois encore la qualité et l’exigence de leur travail éditorial. Cet album tactile et en braille, accessible à tous, est une merveille. Les précisions apportées sur la couverture cartonnée montre aussi le temps passé à fabriquer habilement, patiemment ces repas de renard. Un plaisir de mots, de tissu et d’image donc à partager avec des petits et des grands aussi ! Katia Fondecave
J’APPRENDS L’ANGLAIS AVEC LES P’TITES POULES Christian Jolibois, Christian Heinrich et Bridget Johnson, Pocket Jeunesse
Christian Jolibois, installé en Bourgogne, est un infatigable inventeur d’histoires pour la jeunesse. Il nous propose de retrouver Carmen, Carmelito et toute la petite bande du poulailler qui se sont mis en tête d’apprendre l’anglais aux enfants. À travers une série d’exercices ludiques sur le vocabulaire et les expressions, les enfants se familiarisent avec un anglais moderne et usuel en s’amusant. Des illustrations inédites de Christian Heinrich viennent enrichir cet ouvrage organisé autour des thèmes de la vie quotidienne : la famille, les couleurs, les animaux… Et en plus, des bonus audio à télécharger ! Ghislaine Cougnard
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LES FONDUS DU VIN DE BOURGOGNE Christophe Cazenove, Hervé Richez et Serge Carrère, éd. Bamboo Saint-Véran, Gevrey-Chambertin, Romanée-Conti, Pommard, Pouilly-Fuissé… Baladez-vous en Bourgogne et visitez les caves des petits producteurs avec ce nouvel opus de la série humoristique Les Fondus. « Quand tu es passionné de vin, la chose la plus terrible est de n’avoir en cave plus qu’une bouteille d’un producteur que tu aimes », nous explique Thomas. Rassurez-vous, il vous restera toujours 48 pages à lire pour découvrir tous les grands crus de Bourgogne. Sans le goût mais avec tout l’humour de la bande des Fondus ! En bonus, un cahier pour en savoir plus sur les 5 AM régions viticoles que compte la Bourgogne.
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ESSAIS & POÉSIE
UNE BELLE ET GÉNÉREUSE AMORALITÉ De l’œuvre poétique de Béatrix Beck peu de textes étaient connus, erreur réparée par les éditions du Chemin de fer qui publient Entre le marteau et l’écume et autres poèmes, ses poésies complètes et en grande partie inédites.
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éatrix Beck est assurément l’une des plumes les plus originales et inattendues qu’il soit donné de lire. Prix Goncourt 1952 pour Léon Morin, prêtre, prix du livre Inter 1979 pour La décharge, grand prix de littérature de l’Académie française 1997 pour l’ensemble de son œuvre, est-ce parce qu’elle a toujours refusé toute concession à son époque, aux courants littéraires, à la morale, qu’elle est encore si méconnue aujourd’hui ? Née en 1914 en Suisse, belge par son père, naturalisée française en 1955, Béatrix Beck va d’abord faire de sa vie le matériau de ses livres, de Barny en 1948 à Le muet en 1963. Avec Cou coupé court toujours, elle amorce, en 1967 une « nouvelle manière » qui caractérise tous les livres qui suivront, où la concision du style, la parole donnée à celles et ceux qui ne l’ont pas habituellement le disputent à l’inventivité jubilatoire de la langue et à une belle et généreuse amoralité. Après avoir réédité Cou coupé court toujours et L’épouvante l’émerveillement (1977), les éditions du Chemin de fer publie Entre le marteau et l’écume et autres poèmes, les poésies complètes de Béatrix Beck, en grande partie inédites, et qui
À PRÉSENT. LOUIS-RENÉ DES FORÊTS
éclairent d’un jour nouveau les dix ans de silence éditorial qui sépare Cou coupé court toujours de L’épouvante l’émerveillement. Les poèmes apparaissent comme matrice et réservoir de l’œuvre à venir. Béatrix Beck y développe les thèmes qui nourriront ses écrits dans les années quatre-vingts et quatrevingt-dix. Comment, pour ne citer qu’un exemple, ne pas voir dans les poèmes consacrés au cirque la source du roman Une lilliputienne ? Elle invente également une forme dialoguée qui la mène directement de la poésie aux récits brefs, qu’elle privilégiera à la fin de sa vie : il n’est pas anodin que quelques poèmes d’Entre le marteau et l’écume soient repris quasiment mot pour mot dans le recueil Prénoms paru en 1996. Le Clézio disait des livres de Béatrix Beck : « C’est tellement rare les livres qui vous donnent envie d’écrire pour essayer d’en faire autant, les livres qui vous disent que la littérature c’est facile. » Et c’est ce que l’on retient à la lecture des poésies : sous la noirceur tragique, l’évidente fascination pour les mots, le plaisir de s’y livrer sans réserve, corps et âme. Béatrix Beck est morte en 1998. Il est temps de redécouvrir l’œuvre d’un des écrivains majeurs du XXe siècle. FG
LE MYTHE DE MESSALINE
François Dominique, Mercure de France
Antonio Dominguez Leiva, le murmure
e livre de François Dominique est l’expression d’un désir inaccessible, celui de rendre présente, par l’écriture, une relation passée au centre de laquelle se trouve Louis-René des Forêts. Estce une sorte de parcours initiatique, auquel François Dominique convie le lecteur ? On croise sur le chemin nombre d’hommes de lettres qui ont alimenté les conversations des deux écrivains mais aussi l’élaboration de leur œuvre : Laporte, Klossowski, Benjamin, Rilke, Genêt, Starobinski… et la figure tutélaire : Maurice Blanchot. On les rencontre comme des silhouettes familières ou totalement inconnues, qui passeraient dans la rue, et qu’on aurait désir de suivre du regard et surtout d’écouter la pensée intérieure, installé à la terrasse de ses propres pensées. Plus exactement, ce qui est relaté ici, c’est ce genre d’intimité à laquelle rêvent tous écrivains, de pouvoir échanger rituellement sur ce qui donne voie à leur respiration : l’acte d’écrire. Louis-René des Forêts et François Dominique se sont retrouvés pendant une dizaine d’années dans une brasserie parisienne, un vendredi chaque mois. Certainement pas un exercice d’admiration, que l’ami aurait détesté, non plus un exercice de mémoire, ni un essai, mais plutôt une flânerie de l’émotion et de l’esprit car, si Louis-René des Forêts est au cœur du livre, ce qui lui donne sa pulsation est le récit sur l’amitié et l’enfance, au-delà de l’écriture, puisque l’écriture est un exercice de vanité ; et c’est le deuxième versant passionnant du livre : la notion de l’écrivain clown triste, l’écrivain comme faussaire du langage, quand l’écriture peut être à la fois bonheur et malédiction, mais aussi quand l’écriture chérie avant toute autre est l’écriture non tapageuse, silencieuse, fondée sur la voix de l’enfant, seule expression vraie de la révolte. L’écriture, une fête, certes ! Mais pour un bref instant ; et pour qui ? Pour l’invisible société des lecteurs répond François Dominique. L’écriture, un exercice d’équilibriste, oui ! La chute, pour l’auteur, en est le risque permanent. C’est le défi que relève À présent François Dominique : ou bien la culbute et l’échec ou bien l’acrobatie céleste. Yves-Jacques Bouin
l en va de certains mythes comme de certaines espèces végétales : ils ne cessent de bourgeonner et de proliférer au fil du temps. Cet ouvrage extrêmement documenté traque le personnage, sulfureux par excellence, de Messaline, impératrice et putain. Une des originalités de ce mythe, c’est qu’il est profondément récurrent et, cependant, ne s’avance que masqué. Son ancrage est pourtant historique. Messaline fut la troisième femme de l’empereur Claude dans la Rome du 1er siècle. On lui prête de s’adonner aux pires débauches et de fréquenter les lupanars du peuple. L’auteur dégage lui-même, très explicitement, les quatre ingrédients fondamentaux du mythe : l’impératrice-putain ; l’insatiabilité sexuelle de femme ; la mante religieuse despotique ; la tragédie de l’amour. Avec minutie, l’auteur recense les occurrences fluctuantes du mythe à travers l’Histoire. Son travail regorge de références édifiantes et de citations joyeusement obscènes. Cependant l’enjeu du livre reste grave. Faut-il décrypter dans ce mythe une lutte du patriarcat contre le principe de la divine féminité qui hante les civilisations de la haute Antiquité ? Faut-il y voir l’emblème de la soumission de la sexualité féminine à un imaginaire essentiellement phallocratique ? Peut-on y déceler aujourd’hui l’expression des anxiétés d’une société post-moderne hantée par la libération de la femme ? Pour finir, cet essai enveloppe en filigrane ce que l’auteur nomme à juste titre « La part maudite de la sexualité ». À l’image du mythe de Messaline, le Jean Libis sujet est inépuisable.
LE SEXE D’HIER À AUJOURD’HUI
Sous la direction de Nicolas Journet et Véronique Bedin, Éd. Sciences Humaines
Véritable panorama de la sexualité à travers les âges : vous pourrez piocher dans cette compilation d’articles de spécialistes (historiens, sociologues, sexologues, psychologues), parus dans la revue Sciences Humaines, et explorer les pratiques : leurs formes, leurs significations et leurs limites. Pas de réponses, mais une lecture kaléidoscopique qui invite à l’ouverture et au questionnement. Ce qui est certain, c’est qu’au-delà de la science, le sexe reste un sujet mystérieux qui ne cesse d’interroger notre esprit et de Pauline Lesieur narguer nos sens et notre curiosité.
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UN BOUIN, C’EST TOUT
Yves-Jacques Bouin, Éd. l’Improviste
Le patronyme des poètes apparaît souvent dans leurs poèmes, mais peut-être jamais autant qu’ici. Bouin est tour à tour un mot, un nom, une onomatopée, un slogan publicitaire, un prétexte à jeu de mots… Et pourtant le poète dijonnais Yves-Jacques Bouin pourrait aisément soutenir l’accusation de nombrilisme qui lui pend au nez, car il ne faut pas s’y tromper : le nez est rouge, les textes ludiques, les mots jonglent avec les syllabes, avec les sons, avec les sens et sont le plus souvent propos de clown… Face à une écriture jubilatoire, on se réjouit aussi bien des bonnes farces littéraires que de la réflexion menée autour de l’écriture, de ses bonheurs et de ses insuffisances. Un livre pour réfléchir en souriant.
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BOURGOGNE
S’INDIGNER, TOUJOURS Dans ce nouveau récit publié aux éditions De Borée, Didier Cornaille relate le combat des Indignées de Montservier. Des hommes et des femmes qui, refusant la fatalité de la délocalisation, se battent pour conserver leurs emplois, à tout prix…
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1513, L’ANNÉE TERRIBLE : LE SIÈGE DE DIJON
Sous la direction de Laurent Vissière, Alain Marchandisse et Jonathan Dumont, éd. Faton
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une année décisive pour le royaume de France, tel est le fil conducteur de la quinzaine de contributions assemblées dans ce volumineux ouvrage. Traiter, cinq siècles après, d’un épisode oublié de notre histoire nationale pourrait sembler vain si cela n’avait été l’occasion de faire redécouvrir la complexité du jeu diplomatique engendré par les guerres d’Italie. En cette année charnière, le roi de France Louis XII y connaît de lourds revers ; il doit également faire face en Picardie aux attaques du roi d’Angleterre, Henri VIII, et de l’empereur Maximilien de Habsbourg, conjuguées à celles de Ferdinand d’Aragon en Navarre. En outre, Maximilien, veuf de Marie de Bourgogne, lance une armée de mercenaires à l’assaut de ce qu’il considère être son héritage, la Bourgogne. La province, intégrée depuis peu au royaume de France, joue alors un rôle décisif dans le processus de restauration de l’autorité du roi de France. Dans la ville de Dijon assiégée au début du mois de septembre 1513, un homme s’illustre particulièrement, Louis de la Trémoille, gouverneur de la province qui confirme ses qualités de stratège et de diplomate. Nous laisserons au lecteur le plaisir de s’approprier le passionnant récit de ces quelques journées qui changent le cours de l’histoire du royaume. Récit magnifiquement illustré par une riche iconographie au premier rang de laquelle s’imposent les détails d’une exceptionnelle tapisserie, intitulée Le siège de Dijon, présentée aujourd’hui au Musée des beaux-arts rénové. Malgré sa brièveté, l’évènement a laissé de nombreuses traces conservées tant dans les Archives de la ville qu’au Musée archéologique. De plus, l’étude des vestiges mis à jours lors de récentes fouilles archéologiques permet d’appréhender la mise en défense d’une cité au début du 16e siècle. Le siège de Dijon est enfin indissociable dans la mémoire collective des dijonnais de la dévotion à Notre-Dame de Bon-Espoir. L’ouvrage satisfera les amateurs d’art comme les curieux d’une histoire bourguignonne et européenne à la jonction des périodes mieux connues que sont le Moyen Âge et la Renaissance. Éliane Lochot
campagnes. Les « indignés », ce sont ces jeunes qui sont contraints de s’exiler, qui ne voient pas d’autre avenir que dans le métro parisien. Il nous propose aussi quelques croquis de villageois et des thèmes bien humains qui nous rendent ses personnages attachants. On imagine les atermoiements de Guillaume, un des personnages centraux du livre, proche de l’entrepreneur, qui se résoudra à prendre la tête de la contestation avec l’appui de Céline, l’épouse de Fabrice, engagée dans la cause écologique et spécialiste du commerce équitable. Le point culminant se situe au moment de l’enlèvement du chef d’entreprise, une décision prise par des gens ordinaires poussés par un sentiment d’abandon. Ils espèrent ainsi profiter d’une « dérisoire publicité », apparaître à la une des journaux et au « 20 heures » à la télévision. Quand les trois enfants du couple s’en mêleront, le conflit tournera au drame social. Le village de Montservier incarne cette communauté humaine, qualifiée d’éternel[le] et indestructible par Didier Cornaille, et qui a nourri la plupart de ses livres. Jean-François Lefebure
BOURGOGNE-VÉZELAY, « ASSIS EN PAYS DE VIGNOBLE… » Jean-Pol Stercq et Christian Limousin, éd. Rhubarbe
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ézelay, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, village à flanc de colline dont la célèbre basilique est un lieu de pèlerinage important, peut s’enorgueillir de posséder également le seul vignoble du parc naturel régional du Morvan. Sollicité pour valoriser ce patrimoine viticole, le photographe belge, Jean-Pol Stercq, accueilli en résidence à la Maison Jules-Roy, en mai 2012, rencontre l’un après l’autre les vignerons des quinze domaines et de la cave coopérative. Des quelque mille-cinq-cents clichés, environ cent cinquante sont retenus pour figurer dans le livre conçu par les éditions Rhubarbe. Ces photographies mettent à l’honneur ces paysages vallonnés, recouverts d’arpents de vignes et parsemés de cabanes de vignerons, pressoirs et murs de pierres sèches, qui composent l’aire d’appellation Bourgogne Vézelay, reconnue depuis 1997. Mais ce que l’on retient surtout, ce sont ces visages d’hommes et de femmes, figures authentiques de vignerons, prises sur le vif au cœur de leur terroir. Portraitiste réputé, Jean-Pol Stercq a su rendre justice à la poignée de passionnés qui s’activent, depuis les années 1970, pour redonner vie à ces vignes durement touchées par la crise du phylloxera à la fin du 19e siècle. Il est aidé dans cette démarche par l’écrivain et critique d’art, Christian Limousin, Vézelien de cœur et d’esprit, qui nous propose une approche historique, en puisant dans les écrits anciens. Ce bel album publié avec le soutien du Conseil général de l’Yonne et de la Région Bourgogne participera sans aucun doute à la reconnaissance d’un savoirfaire qui offre un atout supplémentaire aux vins bourguignons. Jean-François Lefebure
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nstallé depuis une dizaine d’années dans un modeste hameau, avec sa femme et ses trois enfants, Fabrice, un homme d’affaires parisien, décide de créer un atelier de sous-traitance. L’espoir renaît dans le village avec une dizaine d’emplois créés et un commerce qui ressuscite. Une parenthèse qui se referme lorsque l’entrepreneur décrète la fermeture de l’atelier, victime de la crise et d’une délocalisation ordinaire vers de meilleurs profits. Face à ce drame humain, la solidarité propre au monde rural s’exprime pleinement, les « vieux » du village sont les premiers à se révolter, poussant les ouvriers à l’occupation du site. Observateur attentif de la société rurale, journaliste spécialisé dans les questions agricoles durant un quart de siècle, Didier Cornaille prend de nouveau pour cadre le Morvan, une région qui demeure sa terre d’inspiration, sa muse dans l’écriture. Dans ce vingt-deuxième roman, on retrouve des thèmes qui lui tiennent à cœur, notamment ce souci constant de dénoncer l’inexorable déclin auquel semble condamné le monde des
DICTIONNAIRE DES VILLES ET VILLAGES DE BOURGOGNE
PIERRE LAROUSSE, PAR LUI-MÊME
Saviez-vous que Dijon vient de l’adjectif gaulois divo qui signifie divin ? Qu’Autun est la déformation du latin Augustodunum, soit la colline d’Auguste ? Ou encore que Fourchambault signifie littéralement le four d’Archambault, évêque de l’Ancien Régime ? Mêlant histoire et étymologie, ce dictionnaire est une référence pour tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur les noms de leurs hameaux, lieux-dits, villages et villes. Au-delà d’un simple ouvrage de toponymie, vous visiterez l’histoire de la Bourgogne et verrez défiler les Celtes, les Romains, les Wisigoths, les Vikings, et les Burgondes qui ont donné son nom à la Province. Une belle occasion de renouer avec les racines de sa région !
Qui était Pierre Larousse ? L’« inventeur du dictionnaire » est né en 1817 à Toucy, dans l’Yonne. Instituteur, éditeur, journaliste, imprimeur, ce sont ses jeunes années de bohème à Paris où il accumule une masse prodigieuse de connaissances qui lui serviront à rédiger ses livres pédagogiques et plus tard son Grand Dictionnaire universel. Ce portrait de Larousse campe un homme complexe et attachant ; un écrivain bouillonnant d’idées, maîtrisant les techniques de la communication, précurseur des réseaux sociaux ; un bon vivant, fidèle en amitié et à l’humour décapant. Un homme libre avant tout, de ses idées, de ses actes et, bien sûr, de ses écrits.
Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, L’Escargot Savant
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Graphisme : Thomas Oudin
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