CROSSROADS • L E M AG A Z I N E A N N U E L D E L A C RO I X- RO U G E I 2 0 1 9 I DAS M AG A Z I N D E S ROT E N K R E U Z E S •
dr denis mukwege
L’homme qui répare les femmes blutspenden
Wozu dient das Blut? hariko
Jeunesse, culture et mixité sociale
HUMANITÉ
1 2 3 4 5 6 7
La Croix-Rouge s’attache, en toutes circonstances, à prévenir et alléger les souffrances. Elle favorise la compréhension mutuelle, l’amitié, la coopération et une paix durable entre tous les peuples.
IMPARTIALITÉ La Croix-Rouge ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, de condition sociale et d’appartenance politique. Elle s’applique à secourir les individus à la mesure de leur souffrance et à subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes.
NEUTRALITÉ Le Croix-Rouge s’abstient de prendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controverses d’ordre politique, racial, religieux et idéologique.
INDÉPENDANCE La Croix-Rouge est indépendante. Auxiliaires des pouvoirs publics, les Sociétés nationales conservent une autonomie qui leur permet toujours d’agir selon les principes du Mouvement.
VOLONTARIAT Chaque fois qu’un geste gratuit soulage une souffrance, c’est le triomphe de l’humanité sur la pauvreté, la maladie, la violence de l’homme ou des forces de la nature.
UNITÉ Il n’y a qu’une seule Société de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge dans un pays. Elle doit être ouverte à tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.
UNIVERSALITÉ Le Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, au sein duquel toutes les Sociétés ont des droits égaux et le devoir de s’entraider, est universel.
Editeur | Croix-Rouge luxembourgeoise Adresse | 44, Boulevard Joseph II, L-1840 Luxembourg Courrier | B.P. 404, L-2014 Luxembourg Téléphone | 27 55 E-mail | info@croix-rouge.lu Site web | www.croix-rouge.lu Compte bancaire | CCPL IBAN LU52 1111 0000 1111 0000 Éditeur responsable | Luc Scheer Coordination | Vincent Ruck-Hechenberger Rédaction | Olivia Arendt, Chloé Kolb, Joseph Degrand, Vincent Ruck-Hechenberger Conception, rédaction et réalisation | Alternatives Communication Impression | Imprimerie Schlimé
Les 7 principes de la Croix-Rouge guident ses actions et ses décisions.
CROSSROADS
| Éditorial
Michel Simonis Directeur général de la Croix-Rouge luxembourgeoise
Éditorial Q
u’est-ce qu’une personne vulnérable ? C’est un être humain menacé de perdre son intégrité physique ou psychique, sa dignité ou son autonomie. La Croix-Rouge luxembourgeoise existe pour les soulager et les soutenir. Avec sa quarantaine de services, elle est à leur contact, sur le terrain. Grâce à ses bénévoles et ses employés, elle agit pour soulager les souffrances de ceux qui sont tombés. Dans les pages qui suivent, vous pourrez voir concrètement comment le slogan Mënschen hëllefen devient réalité et comment des grands principes se transforment en actions qui rendent espoir à ceux pour qui nous agissons.
W
as ist ein hilfsbedürftiger Mensch? Ein Mensch, der Gefahr läuft, seine Autonomie, seine Würde oder seine körperliche oder psychische Unversehrtheit zu verlieren. Das Luxemburger Rote Kreuz ist dazu da, um diese Menschen zu unterstützen und ihnen zu helfen. Mit seinen vierzig verschiedenen Abteilungen ist es mit ihnen im direkten Kontakt. Dank seiner aus Ehrenamtlichen und hauptberuflichen Mitarbeitern bestehenden Teams kann das Rote Kreuz die Leiden all der Menschen lindern, die sich nicht selbst helfen können. Auf den folgenden Seiten erfahren Sie, wie der Leitsatz Mënschen hëllefen konkret Wirklichkeit wird und wie aus großen Prinzipien alltägliche Handlungen werden, die all denjenigen Hoffnung geben, für die wir uns einsetzen.
|
3
CROSSROADS
Sommaire
Inhaltsverzeichnis 20 Humanitäre Baumeister
Bauen für den Wiederaufbau Aider à construire celui qui reconstruit
06
Service Hariko
Hariko : Luxembourg’s got talent
12 Feriendienst
Ferien für alle Des vacances pour tous
22 Aide internationale
Sur le terrain, avec les habitants Im humanitären Einsatz, mit der lokalen Bevölkerung
10 Maisons Relais
POW ! BLOP ! WIZZ ! WOW ! PAFF ! PENG ! WUMMS ! WOW !
14 Dr Denis Mukwege
« Nous devons mener une lutte qui sera rude. » „Wir müssen einen harten Kampf führen“
4
|
28
LISKO
Se loger quand on est réfugié : s’intégrer pour commencer une vie nouvelle Als Flüchtling eine Wohnung finden: Integration als Beginn eines neuen Lebens
CROSSROADS
40
58
2018 en images 2018 in Bildern
HIV Berodung
Das Ziel: 90-90-90 Objectif 90-90-90
50
Centre d’Accueil Norbert Ensch
Groupe Yua : briser le cercle vicieux, construire une relation Gruppe Yua: Den Teufelskreis durchbrechen, eine Beziehung aufbauen
32 Riicht Eraus
Contre la violence domestique Gegen häusliche Gewalt
64
42
Engagement Bénévole
Centre de réhabilitation
34
Trois parcours, une envie : aider les plus vulnérables Drei Lebensläufe, ein Wunsch: den Bedürftigsten helfen
Repartir de l’avant Wieder auf die Beine kommen
DropIn
Eine einzigartige Anlaufstelle für Prostituierte Un dispensaire unique pour les sexworkers
54 Kannerhaus Jean
Centre thérapeutique Kannerhaus Jean Therapeutisches Zentrum Kannerhaus Jean
48
Aides et soins à domicile
36
Centre de transfusion sanguine
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le don du sang sans jamais oser le demander. Was Sie schon immer über das Blutspenden wissen wollten, aber bisher nicht zu fragen wagten.
Help, ou comment passer en 20 ans d’un petit réseau de soins à un pilier du secteur de la santé. Help oder wie in 20 Jahren aus einem kleinen Netzwerk ein Grundpfeiler des Gesundheitssystems wurde.
56 Familienvermittlung
Zum Wohl des Kindes Préserver l’intérêt de l’enfant
|
5
Hariko | CROSSROADS
Hariko :
Luxembourg’s got talent 6
|
CROSSROADS
| Hariko
E H
ariko a investi la maison de la rue de l’Eglise en septembre à l’invitation du service de la Culture de la Ville d’Esch-sur-Alzette. En transit, en attendant un déménagement début 2020 à la place du Brill, lorsque les travaux de mise en conformité de l’ancien bâtiment de la Justice de Paix seront terminés. Le principe est le même qu’à l’ouverture en septembre 2015 à Bonnevoie : donner accès à l’art à tous les jeunes de 12 à 26 ans et les aider à exprimer leur créativité, à s’ouvrir et à renforcer leur résilience grâce à des ateliers gratuits dans des disciplines très variées. Les workshops sont donnés par des artistes qui, en contrepartie, ne paient aucun loyer pour leur résidence d’artiste. « 6 des 22 artistes nous ont suivis à Esch et nous en avons accueilli 2 nouveaux, anciens visiteurs de Bonnevoie : un jeune peintre béninois demandeur de protection internationale et un artiste pluridisciplinaire syrien réfugié qui souhaite créer des films en stop motion avec les jeunes. La surface ne nous permet pas d’augmenter le nombre d’artistes… par contre, dans notre nouveau bâtiment, il y aura de la place pour 25 ! », se réjouit Marianne Donven, responsable de Hariko.
Esch : retour aux sources et tremplin Le Hariko est avant tout conçu comme un lieu artistique : « Nous nous focalisons sur les jeunes vulnérables. Une fois dans le quartier du Brill, nous serons plus proches d’eux pour les motiver. Nos workshops sont gratuits pour les membres. Tant de jeunes s’excluent des lieux d’apprentissage artistique plus institutionnels... nous les accueillons tous, sans prérequis, sans préjugés, sans tests, sans jugement », détaille Marianne Donven.
hariko
sch sur Alzette – Samedi – 14h00 : des jeunes s’engouffrent joyeusement dans le couloir recouvert de peintures et de graffitis de la maison qui abrite Hariko. Direction les ateliers d’où s’échappent les riffs échevelés du prof auxquels répondent les percussions tonitruantes de « l’élève ». Bienvenue au royaume de la créativité débridée !
« C’est le mélange
Avec déjà une centaine de membres (contre 700 à Bonnevoie), l’équipe tisse les liens lentement mais sûrement : visites dans les lycées, collaboration avec la Maison des Jeunes, workshop théâtre du mardi réservé aux enfants de 11-12 ans n’ayant pas de place en Maison Relais…
parmi les jeunes et les artistes, tous différents mais sur la même longueur d’ondes, qui donne sa valeur au Hariko.
»
Marianne Donven Responsable du projet
Marianne Donven estime que c’est une fois installé à la place du Brill que Hariko pourra vraiment vérifier la validité du concept original : « De grandes salles, des scènes… nous pourrons faire tant de choses… et commençons les brainstormings. La ville d’Esch nous a intégrés à son plan de stratégie culturelle, nous donnant également pour mission d’apporter des workshops et des événements artistiques dans l’espace public, d’autant que la ville sera Capitale Européenne de la Culture en 2022 ». Bref, la dynamique est lancée, avec un prochain rendez-vous que l’équipe entend bien saisir pour marquer les esprits de milliers de visiteurs : la « Hariko Beach » près de la Kulturfabrik, le long de l’Alzette, lors de la Nuit de la Culture en septembre. Sans oublier l’ouverture fin 2019 d’un 2e Hariko, cette fois à Ettelbruck, dans le cadre du plan de développement urbain de la ville.
T É M O I G N AG E D ’A R T I S T E Victor Tricar, artiste-peintre, a posé ses valises à Luxembourg il y a 2 ans après 10 ans passés à travers le monde : « Partout où j’ai vécu, j’ai donné des cours : j’éprouve autant de plaisir à créer qu’à transmettre. En me renseignant sur la scène artistique locale, Hariko m’a sauté au visage : un collectif d’artistes qui se rassemblent pour créer plutôt que rester dans leurs coins respectifs, c’est devenu rare ! Or l’échange est notre avenir et un moteur de création. Hier, un élève erythréen qui n’avait jamais peint a presque été mon professeur. Sa façon de poser les couleurs et les formes était très naïve, très forte… pas formatée. J’étais heureux de son travail, il était encore plus heureux de m’avoir rendu heureux alors qu’il se trouvait nul. Quelle leçon de simplicité inspirante ». |
7
Hariko | CROSSROADS
E
sch sur Alzette – Es ist Samstag, 14 Uhr: Fröhlich lärmende Jugendliche strömen durch die mit Zeichnungen und Graffitis bedeckten Flure des Hauses, in dem Hariko untergebracht ist. Ihr Ziel: Die Workshop-Räume, aus denen die schrillen Riffs des Lehrers dringen, denen die dröhnenden Percussions des „Schülers“ antworten. Willkommen im Reich der ungehemmten Kreativität!
8
|
CROSSROADS
| Hariko
H
Esch: Zurück zu den Wurzeln und Sprungbrett Hariko ist in erster Linie als Ort der Kunst konzipiert: „Wir konzentrieren uns besonders auf gefährdete Jugendliche. Wenn wir erst einmal im Stadtteil Brill sind, werden wir näher an ihnen dran sein, um sie zu motivieren. Unsere Workshops sind für die Mitglieder kostenlos. Es gibt viele Jugendliche, die sich eher institutionellen Kunstschulen verschließen ... wir heißen sie alle willkommen, ohne Vorbedingung, ohne Vorurteil, ohne Tests, ohne Bewertung“, führt Marianne Donven aus.
Mit bereits an die hundert Mitgliedern (gegenüber 700 in Bonneweg) knüpft das Team langsam aber sicher seine Bande: Besuche in den Lyzeen, Zusammenarbeit mit dem Jugendhaus, dienstags Theater-Workshop für Kinder von 11 bis 12 Jahren, die keinen Platz in einer Tagesstätte haben … Marianne Donven schätzt, dass Hariko die Tragfähigkeit seines originellen Konzepts erst wirklich überprüfen kann, wenn man an die Place du Brill umgezogen ist: „Große Säle, Bühnen … dann können wir so viele Dinge machen … und deshalb beginnen wir schon heute mit dem Brainstorming. Die Stadt Esch hat uns in ihr strategisches Kulturkonzept aufgenommen und uns auch die Aufgabe zugeteilt, mit Workshops und Kunstevents in den öffentlichen Raum zu gehen. Zumal die Stadt im Jahr 2022 Europäische Kulturhauptstadt ist.“ Kurz: Die Sache ist im Rollen und schon der nächste Termin bietet dem Team die Chance, Tausende von Besuchern zu beeindrucken: während der Nacht der Kultur im September am „Hariko Beach“ bei der Kulturfabrik um Ufer der Alzette. Nicht zu vergessen die Eröffnung eines zweiten Hariko Ende 2019, diesmal in Ettelbrück, im Rahmen des örtlichen Stadtentwickklungsplans.
hariko
ariko hat das Haus in der rue de l’Eglise in Esch im September auf Einladung des Kulturamts der Stadt Esch-sur-Alzette bezogen. Als Übergangslösung, bis Anfang 2020 der Umzug an die Place du Brill ansteht; dann sollen die Umbauarbeiten im früheren Friedensgericht beendet sein. Das Prinzip ist das gleiche wie im September 2015 bei der Eröffnung in Bonneweg: Kunst allen Jugendlichen und jungen Erwachsenen zwischen 12 und 26 Jahren zugänglich zu machen und ihnen mit kostenlosen Workshops in ganz unterschiedlichen Disziplinen dabei zu helfen, ihre Kreativität auszuleben, sich zu öffnen und ihr Selbstbewustsein zu stärken. Die Workshops werden von Künstlern gehalten, die im Gegenzug keine Miete für die Nutzung eines Ateliers bezahlen. „Sechs der 22 Künstler sind uns nach Esch gefolgt und wir konnten zwei neue begrüßen, die ehemalige Besucher in Bonneweg waren: einen jungen Maler aus dem Benin, der einen Asylantrag gestellt hat, und ein aus Syrien geflüchteter Allround-Künstler, der mit den Jugendlichen Stop-Motion-Filme drehen möchte. Leider haben wir nicht genug Platz, um noch mehr Künstler aufzunehmen … Doch in unserem neuen Gebäude werden wir Raum für 25 haben!“, berichtet Marianne Donven, die verantwortliche Leiterin von Hariko.
„Es ist diese
Mischung aus jungen Leuten und Künstlern, die alle verschieden, jedoch alle auf der gleichen Wellenlänge sind, die Hariko so wertvoll macht. Marianne Donven Verantwortliche Leiterin Service Hariko
“
D I E E R FA H R U N G E I N E S K Ü N S T L E R S Der Maler Victor Tricar hat sich vor zwei Jahren in Luxemburg niedergelassen, nachdem er zehn Jahre lang durch die Welt gezogen war: „Überall, wo ich gelebt habe, habe ich Kurse gegeben: Ich habe ebenso viel Spaß am Erschaffen wie am Weitergeben. Als ich mich über die lokale Kunstszene informierte, ist mir sofort Hariko aufgefallen: ein Künstlerkollektiv, das sich trifft, um gemeinsam zu gestalten, anstatt jeder für sich in seinem Winkel zu bleiben – das ist so selten geworden! Doch der Ideenaustausch ist unsere Zukunft und ein künstlerischer Antrieb. Gestern war ein Schüler aus Eritrea, der noch nie gemalt hat, beinahe so etwas wie mein Lehrer. Seine Art der Formen- und Farbgebung war sehr naiv, sehr stark … überhaupt nicht formatiert. Ich war froh über seine Arbeit und er war noch glücklicher, mich froh gemacht zu haben, obwohl er sich für grottenschlecht hielt. Was für eine inspirierende Lektion!“ |
9
Maisons Relais | CROSSROADS
POW ! BLOP ! WIZZ !
WOW !
P
lus de 3 000 enfants sont accueillis dans les crèches et maisonsrelais de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Les équipes y proposent des activités pédagogiques innovantes. Un exemple ? Faire réaliser une bande dessinée par des enfants sur le thème des conflits.
À
chaque fois qu’Andy Genen ( alias ND ! ), dessinateur de BD professionnel se remémore sa première rencontre avec les enfants, c’est avec la même tendresse. C’est lui qui encadre depuis 2017 des créateurs en herbe, en collaboration avec des éducateurs, et ce dans quatre Maisons Relais de la Croix-Rouge luxembourgeoise. L’innocence intacte des enfants lui saute aux yeux lorsqu’il ouvre les deux recueils imprimés à ce jour : « Ils m’ont épaté par leur créativité, leur endurance, leur discipline et leur concentration. En 8 séances de 2 heures, tous ont su aller au bout de leur planche, racontant une histoire compréhensible dans un univers original créé de toutes pièces. »
Une BD sur les conflits
«
C’est souvent en pensant en dehors des conventions qu’on trouve sa voix et sa voie. Andy Genen
»
Si une BD est « cool », les conflits le sont moins. Quand l’éducateur et ND! Introduisent le sujet, les jeunes mettent un peu de temps à se l’approprier, puis réussissent à se lancer. Chaque enfant devient maître de sa création. « C’est souvent en pensant en dehors des conventions et du formatage qu’on trouve sa voix et sa voie, créant quelque chose d’unique et donc d’intéressant. » Et il est plus simple de s’affranchir des conventions lorsque l’on a entre 10 et 12 ans que plus tard. Le projet a permis à certains enfants de s’épanouir, parfois en sortant de leur coquille.
U N V É R I TA B L E É C H A N G E Ce projet, c’est un échange. Il apporte aux enfants, mais également à ND !, l’illustrateur qui les accompagne : « C’est grâce à ce projet que je suis sorti d’une certaine routine dans mes propres créations, boosté par leur entrain et leur magnifique naïveté. C’est à eux que je dois l’existence de la nouvelle série sur laquelle je travaille ! ».
10
|
CROSSROADS
| Maisons Relais
PAFF ! PENG ! WUMMS ! WOW !
M
maisons relais
ehr als 3000 Kinder besuchen die Krippen und Kindertagesstätten des Luxemburger Roten Kreuzes. Hier bieten ihnen die Betreuerteams innovative pädagogische Aktivitäten an. Ein Beispiel? Die Kinder einen Comic zum Thema Konflikte gestalten lassen.
J
edes Mal, wenn sich Andy Genen (alias ND!), von Beruf Comiczeichner, an seine erste Begegnung mit den Kindern erinnert, schwingt in seiner Erzählung die gleiche Rührung mit. Seit 2017 unterstützt er zusammen mit den Erziehern die kleinen Autoren und Zeichner, und das in allen vier Kindertagesstätten des Roten Kreuzes. Die intakte Unschuld der Kinder springt ihm sofort ins Auge, wenn er die beiden bis heute gedruckten Sammlungen öffnet: „Sie haben mich mit ihrer Kreativität, ihrer Ausdauer, ihrer Disziplin und ihrer Konzentration verblüfft. In acht zweistündigen Sitzungen haben alle ihre Bildtafeln vollendet, die jeweils eine verständliche Geschichte in einer originellen und vollkommen eigenständig geschaffenen Welt erzählen.“
Ein Comic über Konflikte
Mais, presque de manière surprenante, il n’a pas été l’occasion d’exprimer des problèmes plus ou moins refoulés. Au contraire, « se plonger dans le processus de création artistique les libère plutôt du quotidien, les emmenant bien loin de lui. », sourit encore le dessinateur. Témoin de la légèreté enfantine, la nature de la plupart des conflits décrits : « Très peu traitent de la guerre ou de l’ultra-violence. Lors de la première édition, une petite fille réfugiée m’avait interpellé par l’originalité de son trait et la nature de son sujet : un papa mourait et toute la famille le retrouvait, souriante, au paradis. Grâce à l’interprète, j’ai compris que ce n’était pas lié à une situation qu’elle avait vécue… mais aux telenovelas mélodramatiques regardées en famille ! Son histoire n’en était pas moins touchante par la sérénité poétique qu’elle dégageait ».
Auch wenn ein Comic „cool“ ist, Konflikte sind es deutlich weniger. Als der Erzieher und ND! das Thema vorstellen, brauchen die Kleinen etwas Zeit, ehe sie sich damit anfreunden können und sich ans Werk machen. Jedes Kind wird Herr seiner eigenen Gestaltung. „Oft findet man seine Stimme und seinen Weg außerhalb konventioneller Denkansätze und Formate, indem man etwas Einmaliges und folglich Interessantes schafft.“ Und wenn man zwischen zehn und zwölf Jahre alt ist, ist es einfacher, aus Konventionen auszubrechen, als danach. Manche Kinder konnten sich bei dem Projekt so richtig entfalten und so ihr „Schneckenhaus“ verlassen. Doch es war recht erstaunlich zu beobachten, dass sie die Gelegenheit nicht nutzten, um mehr oder weniger Oft findet verdrängte Probleme zu man seine thematisieren. Im GeStimme und genteil: „Wenn sie in den künstlerischen Schaffensseinen Weg prozess eintauchen, außerhalb sie sich eher von konventioneller befreien ihrem Alltag und gehen weit Denkansätze. über ihn hinaus“, erzählt der Zeichner lachend. Andy Genen ( ND ! )
„
“
|
11
Service Ferienfreizeiten
| CROSSROADS
Ferien für alle D
ie Ferienkolonien des Luxemburger Roten Kreuzes stehen allen Kindern und Jugendlichen offen, und ihr Erfolg spricht für sich.
D
as nur 200 Meter vom Strand entfernte Haus in La Panne ist perfekt für die Unterbringung junger Menschen mit Behinderung eingerichtet. Das Ergebnis? Die Ferien an der belgischen Küste können zwischen 4 und 10 behinderte Kinder in einer Gruppe von insgesamt 40 Kindern genießen. Dieser Erfolg führte vor 20 Jahren zur Einrichtung zweier weiterer jährilchen Aufenthalte, die 20 jungen Menschen mit Behinderung vorbehalten sind, die älter als 16 Jahre sind. Romain Peters, verantwortlicher Leiter des Services Ferienfreizeiten, erzählt begeistert: „Ganz gleich, ob sie schon als Kind mit uns gereist sind oder nicht: Sie können von dem Angebot
profitieren, bis sie 36 sind! Fünf oder sechs sind übrigens schon seit … 20 Jahren dabei!“ Ein wunderbarer Vertrauensbeweis für die freiwiligen Betreuer, die sich mit Freude um die Gäste kümmern, die nicht alleine aufstehen oder sich nicht ohne Hilfe anziehen können.
Eine persönliche Begleitung Für die Eltern ist es alles andere als einfach, ihr Kind – noch dazu, wenn es besondere Zuwendung benötigt – eine Woche lang der Obhut von „Unbekannten“ anzuvertrauen.
ZUSAMMENLEBEN Die Aufenthalte des Services Ferienfreizeiten stehen Kindern von 4 bis 17 Jahren offen, unabhängig vom Einkommen ihrer Eltern, und unabhängig von der Tatsache, ob die Kinder eine geistige oder körperliche Behinderung haben oder nicht. Im Jahr 2018 hatten von den 610 Teilnehmern 69 eine Behinderung.
12
|
CROSSROADS
| Service Ferienfreizeiten
Des vacances pour tous
Alle anders, alle gleich, alle gemeinsam Am Tag der Abfahrt in die Ferien erklären die Betreuer den nicht behinderten Kindern die Behinderungen, die die anderen anwesenden Kinder haben. Die versteckte Angst vor dem Unbekannten verflüchtigt sich und macht Mitgefühl und dem Wunsch Platz, gemeinsam Spaß zu haben. „Die Kinder ohne Behinderung helfen den anderen beim Essen oder Anziehen und achten darauf, dass sie beim Spielen gut integriert werden. Oft sagen uns Betreuer, die zum ersten Mal wirklich mit Behinderten in Kontakt kommen, dass sie sich nicht gedacht hatten, dass das Abenteuer so bereichernd für sie sein könne. Und jeder Aufenthalt verstärkt diese Erfahrung“, fügt Romain Peters abschließend hinzu.
L
es séjours de vacances de la Croix-Rouge luxembourgeoise sont ouvertes à tous les enfants, y compris ceux souffrant d’un handicap. Et le succès est au rendez-vous.
L
a maison de La Panne, située à 200 mètres de la plage, est parfaitement équipée pour recevoir les jeunes présentant un handicap.. Résultat ? Les vacances à la côte belge accueillent entre 4 et 10 enfants avec un handicap sur un groupe de 40 participants. Ce succès a amené la création, il y a 20 ans, de deux séjours annuels supplémentaires, réservés à 20 jeunes handicapés de plus de 16 ans. Romain Peters, chargé de direction du Service Vacances, s’enthousiasme : « Qu’ils aient, enfant, déjà séjourné ou non dans notre maison, ils peuvent en profiter jusqu’à l’âge de 36 ans ! Cinq ou six ne manquent d’ailleurs jamais le rendez-vous depuis… 20 ans ! ». Une belle preuve de confiance envers des moniteurs bénévoles qui se relaient avec entrain auprès de ceux qui ne peuvent ni se lever ni se préparer sans leur aide.
Un accompagnement personnalisé Pour des parents, se décider à confier son enfant pendant une semaine à des « inconnus », a fortiori lorsqu’il a des besoins particuliers, est loin d’être chose aisée. L’équipe de Romain Peters instaure dès le début un dialogue direct afin de les rassurer et de préparer au mieux le succès du séjour. Avant le départ, le responsable du séjour et au moins un moniteur rendent visite, plusieurs fois s’il le faut, aux parents et à leur enfant. Le but ? Faire connaissance et recueillir les informations importantes pour sa sécurité, son confort et son bien-être : horaires de prise des médicaments, réactions vis-à-vis de certaines situations, etc.
Tous différents, tous pareils, tous ensemble Le jour du départ en vacances, les moniteurs expliquent aux enfants valides les handicaps dont sont porteurs les autres enfants présents. La petite peur de l’inconnu s’évapore pour faire place à l’empathie et à l’envie de s’amuser en partageant. « Les enfants valides aident les autres à manger ou à s’habiller, veillent à les intégrer dans les activités et les jeux. Souvent, les jeunes moniteurs bénévoles qui découvrent vraiment le handicap pour la première fois, après avoir reçu une solide formation auprès de nos accompagnateurs aguerris, nous disent qu’ils n’avaient pas imaginé que l’aventure pourrait être aussi enrichissante. Et chaque colonie contribue un peu à renforcer ce vécu », conclut-t-il.
|
13
service ferienfreizeite
Das Team von Romain Peters setzt deshalb von Anfang an auf den direkten Dialog, um sie zu beruhigen und den Aufenthalt zu einem möglichst großen Erfolg werden zu lassen. Vor der Abreise besuchen der verantwortliche Leiter und mindestens ein Betreuer, wenn nötig mehrere Male, die Eltern und ihr Kind. Das Ziel? Sich kennenlernen und Informationen zu erhalten, die wichtig für seine Sicherheit, seinen Komfort und sein Wohlbefinden sind: Uhrzeiten für die Einnahme von Medikamenten, Reaktionen in bestimmten Situationen usw.
Dr Denis Mukwege | CROSSROADS
14
|
CROSSROADS
| Dr Denis Mukwege
L
e docteur Denis Mukwege se consacre à soigner les survivantes de violences sexuelles en République démocratique du Congo. Il a démontré qu’il est possible d’aider les femmes violées à se reconstruire physiquement, psychologiquement et socialement.
T
out au long des deux jours de la conférence Stand Speak Rise Up ! (voir page 16) au Luxembourg, des victimes ont témoigné de ce que sont et font les violences sexuelles. Pour Denis Mukwege, « en les écoutant, ici, assis à ma place, je me suis senti tout petit. » C’est leur capacité à braver la honte, les normes sociales et les humiliations qu’elles ont subies qui l’ont particulièrement touché. Ces interventions étaient également la preuve que la parole est un outil pour briser les tabous et permettre aux femmes de ne plus être étouffées par la loi du silence. En présence de près d’un millier de personnes, et s’adressant aux victimes, il a souligné combien « nous, en tant que société, avons le devoir de vous soutenir. Si vous pouvez vous exprimer ici, nous n'avons aucune excuse pour ne pas nous battre à vos côtés. » Les viols en temps de guerre sont un problème que la communauté internationale tente de régler depuis de longues années. En 2013, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies votait la résolution 2106 sur « Les femmes et la paix et la sécurité », rappelant entre autres choses que « le viol et les autres violences sexuelles graves commises en période de conflit armé sont des crimes de guerre. » Le viol est en fait une arme de destruction massive souvent utilisée de manière systématique et coordonnée. Cette arme abime la femme qui le subit, les familles – souvent témoins forcés de ces actes – et enfin le tissu social de la société dans laquelle elle est utilisée. Pour faire reculer les exactions sexuelles, une mobilisation internationale plus active est indispensable. « Il faut mettre fin à cette barbarie : elle nous fait honte en tant qu'êtres humains. Les Etats et la communauté internationale doivent tracer une ligne rouge. Le viol est un acte de guerre qu’il faut condamner, et il faut des conséquences politiques et économiques contre les instigateurs. »
Mettre fin à l’impunité La force des survivantes, capables de se redresser et de reconquérir leur dignité, crée une obligation à agir : « nous pouvons repousser ces violences et en faire des cauchemars du passé. » Pour atteindre ce but, même s’il semble aujourd’hui inatteignable, il est nécessaire de se mobiliser : « Nous devons mener une lutte qui sera rude. Lorsque j'imagine les millions d'alliés que nous avons, ma conviction se renforce. »
« Nous devons
mener une lutte qui sera rude. Lorsque j’imagine les millions d’alliés que nous avons, ma conviction se renforce.
»
Dr Denis Mukwege Prix Nobel de la Paix 2018
Si la parole des victimes est nécessaire, elle n’est pas suffisante. C’est celle de la majorité masculine silencieuse qu’il faut notamment aussi provoquer : « si elle se joignait aux victimes, les coupables n'auraient pas d’autre choix que de plier. Nous devons être mobilisés, chacun à notre niveau, face à la survenance de ces actions. » La parole devient alors un levier puissant, et permettra de mettre fin à l’impunité par l’amélioration de l’efficacité des procédures judiciaires. « Notre travail de tous les jours nous montre qu’encore beaucoup est à faire pour les rendre plus efficaces. » Le but : éviter des non-lieux dûs aux absences de preuves, qui « découragent les victimes à porter plainte et blanchissent les criminels. »
|
15
dr denis mukwege
« Nous devons mener une lutte qui sera rude. »
Dr Denis Mukwege | CROSSROADS
Une reconstruction qui n’est pas que médicale S’il faut prévenir les violences sexuelles à l’avenir, il faut aussi soigner les victimes dès aujourd’hui. Surnommé « l'homme qui répare les femmes », le docteur Mukwege a compris depuis longtemps que si on lui attribue ce surnom, c’est aussi parce qu’il fait plus que de soigner les corps meurtris. L’Hôpital de Panzi, qu’il dirige, à Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo, organise l’accompagnement des victimes autour de quatre piliers complémentaires et interdépendants : médical, psychologique, socio-économique et juridique. Les actes médicaux réparent le corps. L’accompagnement psychologique reconstruit l’esprit. L’accompagnement socio-économique permet de retrouver sa place dans la communauté. Le soutien juridique permet une assistance juridique et légale pendant les procès contre les bourreaux. Cette approche holistique se traduit par la mise en place d’un « One Stop Center ». La victime y est accueillie par du personnel formé qui va recueillir son témoignage et définir avec elle le (ou les) piliers qui vont être nécessaires à sa reconstruction. Toutes les informations y sont collectées et seront transmises aux futurs interlocuteurs de la victime, lui évitant ainsi de devoir répéter – et donc revivre inutilement – le traumatisme qu’elle a subi. Le pilier socio-économique permet, entre autres choses, de développer des activités génératrices de revenus qui permettent aux anciennes victimes d’accéder à une autonomie financière et de retrouver un rôle social actif. Les retours du terrain montrent que des résultats peuvent être obtenus : « Elles travaillent, elles gagnent de l’argent. Elles ont un toit. Elles forment un foyer. On peut changer les choses, avec elles comme premières actrices de leur destin. » Quand la victime fait preuve de résilience et se relève, tout redevient possible. Comme l’affirme le docteur Mukwege, « les victimes ont le potentiel de transformer la souffrance en pouvoir. »
S TA N D S P E A K R I S E U P
Les 26 et 27 mars 2019, la conférence internationale Stand Speak Rise Up ! s’est déroulée à Luxembourg sur le thème des violences sexuelles dans des environnements fragiles. Son Altesse Royale la Grande-Duchesse a rassemblé autour d’elle des leaders mondiaux venant de tous les secteurs. L’objectif était de créer de nouveaux partenariats, d’élargir le champ des initiatives existantes et d’identifier des solutions innovantes et à long terme pour mettre fin à ces pratiques horribles. Stand Speak Rise Up a duré deux jours. Sait-on déjà s’il a produit des résultats concrets ? La Grande Duchesse Maria Teresa : « Une chose concrète et très importante s’est passé : c’est tout simplement que les survivantes ont été le cœur de ce forum. Leur témoignage n’était pas théorique, on parlait de choses vécues. C’est avec elles et pour elles que j’ai organisé cette conférence. Ces femmes ont des messages forts à nous délivrer et nous devons devenir leurs relais. Il y a une dynamique qui est lancée. Différentes conventions ont été signées, dont une entre la Croix-Rouge luxembourgeoise et la fondation du docteur Mukwege. » Ce forum n’est donc qu’un début, pas une fin en soi ? « Ce n’est certainement pas la fin ! Libérer la parole n’est que le début. Sans la parole, sans les témoignages, sans les échanges avec des experts, on ne sait pas. Maintenant, on sait. Les discussions ont permis de partager les ‘meilleures pratiques’ dans le domaine, et chacun est reparti avec des idées qu’il pourra adapter à son pays, à sa situation. Ce forum n’est que le début : il sera rapidement temps de réfléchir et de décider quelle sera la prochaine étape concrète. » Quel a été, pour vous, le moment le plus fort du forum ? « Comment choisir ? Si je ne dois en mettre qu’un seul en avant, c’est ce qui s’est passé à la soirée qui se tenait à la Philharmonie. Il devait y avoir trois témoignages de survivantes. Et quelques minutes avant qu’elles ne s’expriment, deux autres sont venues me voir et m’ont dit : ‘je veux parler’. Et elles ont pris la parole, de manière très spontanée. Ces cinq témoignages, sincères, ont véritablement bouleversé les participants… Moi y compris ! »
16
|
| Dr Denis Mukwege
„Wir müssen einen harten Kampf führen“
D
r Denis Mukwege widmet sich in der Demokratischen Republik Kongo der Betreuung von Überlebenden sexueller Gewalt. Sein Einsatz ist der Beweis, dass es möglich ist, vergewaltigten Frauen dabei zu helfen, sich körperlich, seelisch und sozial wieder aufzubauen.
W
ährend der beiden Tage von Stand Speak Rise Up! (siehe Kasten Seite 19) erklärten mehrere Opfer, was sexuelle Gewalt ist und was sie anrichtet. Denis Mukwege gesteht, „dass ich mich hier auf meinem Platz, als ich ihnen zuhörte, winzig klein gefühlt habe“. Vor allem berührte ihn die Fähigkeit der Frauen, ihre Scham, gesellschaftliche Normen und die Erniedrigungen zu überwinden, die sie erlitten haben. Ihre Aussagen waren zudem der Beweis, dass das Wort durchaus ein Mittel ist, um Tabus aufzubrechen und es den Frauen zu ermöglichen, sich nicht vom Mantel des Schweigens erdrücken zu lassen. Vor knapp eintausend Menschen betonte er, sich an die Opfer wendend: „Wir als Gesellschaft haben die Pflicht, Ihnen zu helfen. Wenn Sie hier zu Wort kommen, haben wir keinerlei Ausrede mehr, nicht an Ihrer Seite zu kämpfen.“
„ Wir können diese
Art der Gewalt zurückdrängen und sie zu einem Alptraum machen, der Geschichte ist. Dr Denis Mukwege Friedensnobelpreis 2018
“
Das Problem von Vergewaltigungen in Kriegszeiten ist ein Problem, das die internationale Gemeinschaft seit vielen Jahren zu regeln versucht. Im Jahr 2013 verabschiedete der Sicherheitsrat der Vereinten Nationen die Resolution 2106 über „Frauen und Frieden und Sicherheit“, die unter anderem daran erinnerte, dass „Vergewaltigung und andere Formen schwerwiegender sexueller Gewalt in bewaffneten Konflikten Kriegsverbrechen darstellen“. Vergewaltigungen sind in Wirklichkeit eine Massenvernichtungswaffe, die oft systematisch und koordiniert eingesetzt wird. Diese Waffe zerstört die Frauen, die unter ihr leiden, ihre Familien – die oft gezwungen werden, Zeugen dieser Verbrechen zu werden – und schließlich den sozialen Zusammenhalt der Gesellschaft, gegen die sie eingesetzt wird. |
17
dr denis mukwege
CROSSROADS
Dr Denis Mukwege | CROSSROADS
Um sexuelle Übergriffe einzudämmen, ist ein stärkeres internationales Engagement unverzichtbar. „Dieser Barbarei muss ein Ende gesetzt werden: Sie beschämt uns als menschliche Wesen. Die Staaten und die internationale Gemeinschaft müssen eine rote Linie ziehen, die nicht überschritten werden darf. Vergewaltigung ist eine Kriegshandlung, die verurteilt werden muss, und ihre Urheber müssen politische und wirtschaftliche Konsequenzen zu spüren bekommen.“
Der Straflosigkeit ein Ende setzen Die Kraft der Überlebenden, die in der Lage sind, sich wiederaufzurichten und ihre Würde zurückzuerlangen, ist eine Verpflichtung zum Handeln: „Wir können diese Art der Gewalt zurückdrängen und sie zu einem Albtraum machen, der welcher der Vergangenheit angehört ist.“ Um dieses Ziel zu erreichen, auch wenn es heute noch unerreichbar erscheint, ist es nötig, sich einzusetzen: „Wir müssen einen Kampf führen, der hart sein wird. Doch wenn ich mir die Millionen unserer Verbündeten vorstelle, dann wird meine Überzeugung gestärkt, dass wir es schaffen.“
18
|
Auch wenn das Wort der Opfer unverzichtbar ist, ist es dennoch nicht genug. Denn es gilt, eben auch die schweigende Mehrheit der Männer zum Reden zu bewegen: „Wenn sie sich auf die Seite der Opfer stellten, haben die Schuldigen keine andere Wahl, als sich zu fügen. Wir müssen uns engagieren, sobald diese Taten geschehen, jeder an seinem Platz.“ So wird das Wort zum mächtigen Instrument, das der Straflosigkeit durch die Verbesserung der rechtlichen Verfahren ein Ende setzen kann. „Unsere tägliche Arbeit lehrt uns, dass es noch viel zu tun gibt, um sie effizienter zu gestalten.“ Das Ziel: Verfahrenseinstellungen aus Mangel an Beweisen zu verhindern, die „die Opfer entmutigen, Klage einzureichen, und die Täter von aller Schuld reinwaschen.“ Für Doktor Mukwege ist es zudem notwendig, im Bereich der finanziellen oder symbolischen Entschädigungen noch weiter zu gehen. Denn sie erlauben es den Opfern, sich ein neues Leben aufzubauen.
„Die Opfer haben
das Potenzial, ihr Leid in Stärke umzuwandeln Denis Mukwege Nobelpreis 2018
“
| Dr Denis Mukwege
S TA N D S P E A K R I S E U P
Ein Neuaufbau, nicht nur aus medizinischer Sicht Auch wenn es nötig ist, sexueller Gewalt in Zukunft vorzubeugen, so ist es doch ebenso nötig, die Opfer von heute zu betreuen. Doktor Mukwege, der auch den Beinamen „der Mann, der die Frauen repariert“ trägt, hat schon vor langer Zeit verstanden, dass er diesen Beinamen erhalten hat, weil er mehr tut als nur die geschändeten Körper zu heilen. Das von ihm geleitete Krankenhaus Panzi , in Bukavu im Osten der Demokratische Republik Kongo bietet deshalb eine Betreuung der Opfer an, die sich auf vier komplementäre Grundelemente stützt: medizinische, psychologische, sozio-ökonomische und juristische Begleitung. Medizinische Hilfe heilt den Körper. Psychologische Betreuung stellt die Seele wieder her. Die sozio-ökonomische Begleitung ermöglicht es, seinen Platz in der Gesellschaft wiederzufinden. Und juristische Unterstützung schließlich bietet rechtliche Hilfe während des Prozesses gegen die Täter. Dieser ganzheitliche Ansatz zeigt sich in der Errichtung eines „One Stop Centers“. Hier wird das Opfer von geschultem Personal empfangen, das seine Zeugenaussage aufnimmt und mit ihm zusammen festlegt, welche der vier Grundelemente zu seinem Neuaufbau notwendig sind. Hier werden alle wichtigen Informationen gesammelt und dann an die Kontaktpersonen des Opfers weitergegeben; auf diese Weise ist es nicht gezwungen, das von ihm erlittene Trauma immer wieder zu erzählen – und auf diese Weise unnötig wieder und wieder zu durchleben. Durch diese sozio-ökonomische Hilfe können die Opfer unter anderem eine bezahlte Tätigkeit finden, die es ihnen erlaubt, finanziell unabhängig zu sein und erneut eine aktive Rolle in der Gesellschaft zu spielen. Die Erfahrungen vor Ort zeigen, dass die positiven Folgen nicht ausbleiben: „Sie arbeiten, sie verdienen Geld. Sie haben ein Dach über dem Kopf. Sie gründen einen Haushalt. Man kann die Dinge wirklich verändern, und dabei sind die Frauen die wichtigsten Baumeisterinnen ihres Schicksals.“ Wenn das Opfer zum Widerstand bereit ist und aufsteht, wird alles möglich. Oder, wie es Doktor Mukwege ausdrückt: „Die Opfer haben das Potenzial, ihr Leid in Stärke zu verwandeln.“
Am 26. und 27. März 2019 fand in Luxemburg die internationale Konferenz Stand Speak Rise Up! statt, die sich mit sexueller Gewalt in Krisengebieten beschäftigte. Ihre Königliche Hoheit, die Großherzogin, versammelte Führungspersönlichkeiten und Experten aus aller Welt und aus den unterschiedlichsten Bereichen, um neue Partnerschaften zu vereinbaren, das Tätigkeitsfeld bestehender Initiativen zu erweitern, neue Lösungen zu finden und langfristig diesen furchtbaren Praktiken ein Ende zu setzen. Die Konferenz Stand Speak Rise Up dauerte zwei Tage. Führte sie schon zu konkreten Ergebnissen? Großherzogin Maria Teresa: „Etwas sehr Konkretes und Wichtiges hat sich ereignet: Ganz einfach, weil es die Überlebenden waren, die im Zentrum des Forums standen. Ihre Beiträge waren nicht theoretisch, wir haben über echte Erlebnisse gesprochen. Mit ihnen und für sie habe ich diese Konferenz organisiert. Diese Frauen haben eine starke Botschaft für uns und wir müssen ihre Multiplikatoren werden. Wir haben eine Bewegung angestoßen. Es wurden mehrere Konventionen unterzeichnet, unter anderem zwischen dem Luxemburger Roten Kreuz und der Stiftung von Doktor Mukwege.“ Dieses Forum ist also kein Ende, sondern ein Anfang? „Es ist mit Sicherheit nicht das Ende! Dass die Opfer zu Wort kommen, ist erst der Anfang. Ohne ihr Wort, ohne ihre Zeugnisse, ohne die Gespräche mit den Experten weiß man nichts Genaues. Jetzt wissen wir es. Durch die Diskussionen konnten die Beteiligten ‚die «Best practices» kennenlernen und jeder fuhr mit konkreten Ideen nach Hause, die er in seinem Land umsetzen und an die dortige Situation anpassen kann. Dieses Forum ist nur der Anfang: Wir müssen nun schnell darüber nachdenken, wie der nächste konkrete Schritt aussieht.“ Was war für Sie der Höhepunkt des Forums? „Was soll man da hervorheben? Wenn ich wirklich nur ein Ereignis wählen darf, dann den Abend in der Philharmonie. Eigentlich sollten drei Überlebende über ihre Erlebnisse berichten. Doch nur wenige Minuten bevor sie reden sollten, kamen zwei andere Frauen zu mir und sagten: ‚Auch wir möchten sprechen.’ Und sie haben gesprochen, ganz spontan. Diese fünf aufrichtigen Erlebnisberichte haben die Zuhörer wirklich bewegt … mich eingeschlossen!“
|
19
dr denis mukwege
CROSSROADS
Humanitäre Baumeister | CROSSROADS
Bauen für den Wiederaufbau
D
as Luxemburger Rote Kreuz will Doktor Mukwege dabei helfen, sein Krankenhaus in Panzi auszubauen und zu modernisieren.
D
as Luxemburger Rote Kreuz erweitert seit mehreren Jahren permanent seine Kompetenzen im Bereich humanitäre Hilfe bei der Schaffung von Wohnraum. Zudem war es bereits an mehreren Infrastruktur-Projekten zum Wiederaufbau von Gesundheitseinrichtungen beteiligt. So unterstützte es etwa fünfzehn Jahre lang das Kinderkrankenhaus Kalembe Lembe in Kinshasa (Demokratische Republik Kongo). In jüngerer Vergangenheit trug es zum Wiederaufbau mehrerer Krankenhäuser in der Ostukraine bei. Als Fortsetzung dieser Aktivitäten hat es am 27. März 2019 seinen Willen bekräftigt, Doktor Mukwege und den Ausbau der Funktionen des von ihm geleiteten Krankenhauses Panzi zu unterstützen. Heute reichen die Mittel des Krankenhauses Panzi nicht aus, um den Bedürfnissen der Opfer gerecht zu werden. In den vergangenen 20 Jahren wurden hier knapp 100 000 Patienten behandelt, von denen mehr als die Hälfte Überlebende sexueller Gewalt waren. Es befindet sich in Bukavu, der Hauptstadt der Provinz Sud-Kivu in der Demokratischen Republik Kongo. Die Gesundheitseinrichtung versorgt eine Bevölkerung von zirka 450 0000 Menschen. Das Krankenhaus ist auf die Behandlung gynäkologischer Pathologien spezialisiert, insbesondere auf die Behandlung von Verletzungen infolge sexueller Gewalt. Bei seiner Errichtung im Jahr 1999 für 125 Betten konzipiert, beherbergt es heute bis zu 450 Patienten.
20
|
Bei seiner Errichtung im Jahr 1999 für 125 Betten konzipiert, beherbergt es heute bis zu 450 Patienten.
Die Modernisierung und der Ausbau des Krankenhauses von Panzi soll den Bedarf in drei prioritären Bereichen decken: Es soll ein führendes Zentrum für die Versorgung von Opfern sexueller Gewalt und anderen Verletzungen der Geschlechtsorgane bleiben. Zweitens soll es zu einem Exzellenzzentrum für minimal invasive Chirurgie in Zentralafrika werden. Und schließlich wäre es in der Lage, für die Region die Rolle eines umfassenden Gesundheitszentrums zu übernehmen, einschließlich eines Ernährungszentrums für unterernährte Kinder und eines AIDS-Behandlungszentrums. Der erste Schritt zur Verwirklichung des Projekts ist die Mobilisierung der notwendigen finanziellen Mittel zur Ausarbeitung eines Rahmenplans für den Ausbau. Für Marc Crochet, den beigeordneten Generaldirektor des Luxemburger Roten Kreuzes, „haben unsere humanitären Projekte uns eine solide Erfahrung als ‚humanitäre Baumeister‘ entwickeln lassen. Und die ersten, die von ihr profitieren, sind tatsächlich oft Frauen. Doktor Mukwege zu unterstützen ist für uns also eine selbstverständliche Sache.“
„Wir haben
durch unsere Projekt eine solide Erfahrung als humanitäre Baumeister‘ entwickelt.
“
Marc Crochet Beigeordneten Generaldirektor des Luxemburger Roten Kreuzes
| Humanitäre Baumeister
Aider à construire celui qui reconstruit
L
a Croix-Rouge luxembourgeoise veut aider le docteur Mukwege à développer et moderniser son hôpital à Panzi.
L
a Croix-Rouge luxembourgeoise a développé depuis plusieurs années des compétences dans le domaine de l’habitat humanitaire. Elle a également déjà participé à différents projets de reconstruction d’infrastructures de santé. Pendant une quinzaine d’années, elle a ainsi soutenu l’Hôpital pédiatrique Kalembe Lembe, à Kinshasa en République démocratique du Congo. Plus récemment, elle a contribué à la reconstruction de différents hôpitaux de l’Est de l’Ukraine. Dans le prolongement de ses actions passées, elle a affirmé le 27 mars 2019 sa volonté de soutenir activement le docteur Mukwege et le développement des activités de l’Hôpital de Panzi qu’il dirige. Les moyens de l’hôpital de Panzi sont aujourd’hui insuffisants pour faire face aux besoins des victimes. Il est situé à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo. C’est un établissement de santé fournissant des soins à une population d’environ 450 000 habitants. L’hôpital est spécialisé dans le traitement des pathologies gynécologiques, en particulier les blessures dues aux violences sexuelles. Conçu pour 125 lits à sa construction en 1999, il a été amené à accueillir jusqu’à 450 patients. Sa croissance, notamment engendrée par l’augmentation de la population, s’accompagne d’une forte pression sur toutes ses ressources.
«
Nos activités humanitaires nous ont amenés à développer une expertise de constructeurs de l’humanitaire.
La modernisation et le développement de l’hôpital de Panzi ciblera trois besoins prioritaires. Il restera un centre d’excellence dans la prise en charge des victimes de violences sexuelles et d’autres traumatismes Marc Crochet des organes génitaux. Directeur général adjoint Ensuite, il constituera Croix-Rouge luxembourgeoise un pôle d’excellence pour la chirurgie micro-invasive en Afrique centrale. Enfin, il faudra lui permettre d’assurer pleinement ses fonctions d’établissement de référence de sa zone de santé, incluant un centre de nutrition pour les enfants et un centre de traitement du VIH / Sida.
»
|
21
humanitäre baumeister
CROSSROADS
Sur le terrain | CROSSROADS
22
|
CROSSROADS
| Sur le terrain
sur le terrain
Sur le terrain, avec les habitants Im humanitären Einsatz, mit der lokalen Bevölkerung
L
es interventions de la Croix-Rouge luxembourgeoise à l’étranger ne se cantonnent pas à la question de la construction. Elle s’intéresse également au développement urbain. Saga, au Niger, est régulièrement touché par des inondations qui mettent en péril les bâtiments du village. Il faut soutenir les populations et les former à l’entretien et au développement des canaux d’évacuation… Sans oublier la problématique de la gestion des déchets : mal gérées, ces questions amplifient les dégâts provoqués par la montée des eaux.
Das luxemburger Rote Kreuz kümmert sich nicht nur ums Bauen, sondern auch um den Urbanismus. Saga im Niger wird regelmäßig von Überschwemmungen heimgesucht, die die Gebäude des Dorfes zerstören. Deshalb ist es nötig, die Einwohner zu unterstützen und sie im Bau und der Pflege von Entwässerungskanälen zu schulen , ganz zu schweigen von der Abfallbeseitigung: Wenn diese Problematik nicht gelöst ist, verschärft sie die von Hochwasser verursachten Schäden.
|
23
Sur le terrain | CROSSROADS
L
e travail des équipes sur place passe par le dialogue et la formation des habitants, à travers des réunions publiques et des formations des familles. C’est par la transmission de savoirs et de bonnes pratiques, à toutes les générations, que des résultats durables et tangibles peuvent être obtenus.
24
|
Die Arbeit vor Ort reicht von Gesprächen und Schulungen der Einwohner in öffentlichen Sitzungen bis hin zu Fortbildungen für Familien. Nur durch die Vermittlung von Know-how und «best practices» an alle Generationen können Ergebnisse erzielt werden, die messbar und dauerhaft sind.
CROSSROADS
| Sur le terrain
|
25
Sur le terrain | CROSSROADS
26
|
CROSSROADS
| Sur le terrain
|
27
LISKO | CROSSROADS
Se loger quand on est réfugié : s’intégrer pour recommencer une vie normale
P
armi les quelque 10 000 personnes qui ont bénéficié depuis 2013 du statut de réfugié ou Bénéficiaire de Protection Internationale (BPI), environ 5 100 sont passés par le Lëtzebuerger Integratiouns a Sozialkohäsiouns Zenter (LISKO) afin de devenir au plus vite des résidents comme les autres. Les experts du service ont logé environ 700 ménages. 600 autres sont encore en attente.
«
Trouver un travail et se construire un réseau social sont les besoins de base des réfugiés. » Et trouver un travail sans logement est mission quasi impossible. « Un dossier compliqué devient bien plus facile une fois que nous avons trouvé un logement adéquat. » introduit Marc Josse, Chargé de direction du LISKO. Entre l’introduction d’une Demande de Protection Internationale (DPI) et l’obtention du statut de BPI, la personne loge dans un foyer. « Y vivre longtemps peut mettre à mal la grande motivation d’intégration de départ, puisqu’il faut composer avec des conditions de vie compliquées. Un homme ne peut y tenir son rôle de père : il n’a pas le droit de travailler pour subvenir aux besoins des siens. Un parent ne peut pas remplir son rôle : la méconnaissance des langues usuelles rend difficile le soutien scolaire », détaille-t-il.
28
|
Un logement pour s’intégrer Tout réfugié peut trouver une oreille attentive au LISKO pour exprimer ses difficultés. Le service oriente alors les plus vulnérables vers une prise en charge individuelle par un assistant social, les autres étant aidés par la permanence sociale, qui leur ouvre leurs droits sociaux et leur fournit toute l’information nécessaire. Si la personne remplit une série de conditions objectives (revenus, épargne, participation aux workshops…), les experts du LISKO agissent afin de l’aider à trouver un logement adapté à la situation de son ménage et à son projet. Le service se porte financièrement garant du loyer pour un an.
5 100 refugiés sont passés par le Lëtzebuerger Integratiouns a Sozialkohäsiouns Zenter ( LISKO )
| LISKO
lisko
CROSSROADS
Petites victoires, grands envols
Le Luxembourg ne disposant pas d’un nombre suffisant de locations bon marché, la tâche n’est pas aisée… et les bénéficiaires sont contraints de ronger leur frein. « Nous avons beaucoup de demandes pour des appartements 2 à 3 chambres… et pas suffisamment d’offres qui entrent dans le budget maximal que nous avons défini pour chaque composition de ménage. », note Frédérik Noël, expert logement au LISKO.
Respecter les choix individuels, sans juger
L’équipe logement se réjouit de pouvoir compter sur des alliés dans secteur immobilier « privé » pour l’épauler : l’une appelle quand elle pense avoir trouvé un bien intéressant, l’autre présente systématiquement les services du LISKO aux propriétaires. Equipe qui ne manque pas d’histoires aux issues positives, comme celle de la location d’une maison avec jardin à un couple qui s’entassait avec 5 enfants dans 2 pièces en foyer. « Le propriétaire était déjà sensibilisé à la cause des réfugiés… et il y a eu un effet boule de neige sur le quartier : la famille a très vite sympathisé avec les voisins », souffle Frédérik Noël. Ou celle d’un propriétaire, dont la sœur faisait elle-même confiance au LISKO pour louer un bien, qui a octroyé spontanément une remise de 50 € sur le loyer. Parfois, il suffit d’un coup de pouce du LISKO pour repartir du bon pied, comme ce fut le cas pour cet ancien avocat afghan : « Nous l’avons logé à Esch avec sa femme et ses 3 enfants. Il a entièrement rénové le logement, le propriétaire était enchanté. Parlant déjà bien français, il a suivi une formation de chauffeur de bus… et a décroché un emploi. »
« Créer une équipe
logement était une nécessité pour remplir notre mission de travail social
»
Marc Josse Chargé de direction LISKO
Une mère de 33 ans dont le mari a disparu en Irak, arrivée en janvier 2016 avec sa fille, a laissé derrière elle sa belle maison et son travail d’interprète arabe-anglais. Depuis 3 ans, elle ne ménage pas ses efforts pour se réinsérer, apprenant le français et parvenant en dernière année au Lycée Technique du Centre en section commerce. « Pourtant elle vit toujours dans un centre d’accueil. En 2017, elle a estimé ne pas pouvoir se permettre d’accepter l’appartement que l’Agence Immobilière Sociale lui proposait », témoigne Ekaterina Kunitskaya, son assistante sociale au LISKO. Si le budget prévisionnel était théoriquement compatible avec ses moyens financiers, les craintes de ne pas pouvoir gérer des éventuels imprévus financiers ont été trop fortes. Marc Josse confirme : « Nous donnons les informations pour permettre aux personnes de prendre leurs décisions de la manière la plus éclairée possible, mais le choix reste celui de chacun. » Réussir à vivre dignement avec un budget de 600 € et un adolescent à la maison est difficile.
|
29
LISKO | CROSSROADS
Als Flüchtling eine Wohnung finden: Integration als Beginn eines normalen Lebens
V
on den etwa 10 000 Personen seit 2013, die als Flüchtlinge oder den Internationalen Schutzstatus (Bénéficiaire de Protection Internationale, BPI) anerkannt waren, wurden 5 100 im Lëtzebuerger Integratiouns a Sozialkohäsiouns Zenter (LISKO) vorstellig, um so schnell wie möglich als Bürger zu integrieren. Die Fachkräfte des Zentrums konnten für etwa 700 Haushalte eine Wohnung finden, während 600 weitere noch auf der Suche sind.
30
|
| LISKO
E
ine Arbeit zu finden und soziale Kontakte zu knüpfen, sind die Grundbedürfnisse allen Flüchtlinge.“ Und eine Wohnung ohne eine Arbeit zu haben, ist quasi eine Mission impossible. „Selbst ein komplizierter Fall wird um Vieles einfacher, wenn wir eine passende Wohnung gefunden haben“, erklärt Marc Josse, der Verantwortliche des LISKO. Zwischen dem Stellen eines internationalen Schutzantrags und dem Erhalt des BPI-Status‘ wohnt die Person in einem Heim. „Dort lange leben zu müssen, kann die anfänglich große Integrationsbereitschaft beeinträchtigen, da man mit sehr schwierigen Bedingungen zurechtkommen muss. Ein Mann kann hier seiner Vaterrolle nicht gerecht werden: Er kann nicht arbeiten, um für seine Familie zu sorgen. Und die Eltern können ihrer Rolle nicht gerecht werden: Die fehlenden Sprachkenntnisse machen die Hilfe bei den schulischen Aufgaben schwierig“.
„
Eine Wohnung zur besseren Integration Jeder Flüchtling findet bei LISKO ein offenes Ohr für seine Probleme. LISKO organisiert für die komplexesten Fälle eine individualisierte Betreuung durch einen Sozialarbeiter, den anderen wird von einem Team geholfen, das ihnen Zugang zu Sozialleistungen verschafft und sie mit allen notwendigen Informationen versorgt. Wenn die Person eine Reihe von Bedingungen erfüllt (Einkommen, Ersparnisse, Teilnahme an Workshops…), werden die Fachkräfte des LISKO tätig, um ihm zu helfen, eine an die Lage seines Haushalts und an ihre Zukunftspläne angepasste Wohnung zu finden. Dabei tritt LISKO während eines Jahres als finanzieller Bürge auf. Da Luxemburg über kein ausreichendes Angebot an günstigem Wohnraum verfügt, ist die Aufgabe nicht einfach und die Antragsteller müssen sich oft in Geduld üben. „Wir haben viele Anfragen für 2- bis 3-Zimmer-Wohnungen … und nicht genügend Angebote, die den maximalen Mietpreis nicht übersteigen, den wir für jeden Haushaltstyp festgelegt haben“, bemerkt Frédérik Noël, Wohnungsexperte beim LISKO.
Das kalkulierte Budget war theoretisch mit seinen finanziellen Mitteln vereinbar, aber sie fürchtete unvorhergesehene finanzielle Schwierigkeiten nicht meistern zu können. Marc Josse bestätigt: “Wir geben die Informationen, damit die Menschen ihre Entscheidungen so sachkundig wie möglich treffen können, aber die Entscheidung bleibt allen vorbehalten.“ Mit einem Budget von 600 € und einem Teenager zu Hause in Würde zu leben, ist schwierig.
lisko
CROSSROADS
Kleine Siege, großer Aufbruch Das Team für die Wohnungssuche ist froh, sich auf Verbündete im „privaten“ Immobiliensektor verlassen zu können: Die eine ruft an, wenn sie denkt, dass sie etwas Interessantes gefunden hat, und der andere stellt die Arbeit des LISKO regelmäßig bei Wohnungseigentümern vor. Dem Team mangelt es nicht an Geschichten mit positivem Ausgang, etwa die von der Vermietung eines Hauses mit Garten an ein Paar, das zuvor mit seinen 5 Kindern in zwei Zimmern in einem Heim eingepfercht lebte. „Dem Wohnungseigentümer lag das Schicksal der Flüchtlinge am Herzen … und dann kam es in dem Viertel zu einem Schneeballeffekt. Die Familie freundete sich schnell mit den Nachbarn an“, verrät Frédérik Noël. Oder der Fall eines Vermieters, dessen Schwester dem LISKO bei der Vermietung einer Wohnung vertraute und spontan einen Nachlass von 50 € auf die Miete gab. Manchmal genügt ein kleiner Anstoß seitens des LISKO, damit die Dinge ins Rollen kommen. Wie es bei diesem ehemaligen Anwalt aus Afghanistan der Fall war: „Wir haben ihn mit seiner Frau und seinen drei Kindern in Esch untergebracht. Er hat die Wohnung von Grund auf renoviert, der Vermieter war begeistert. Da er bereits gut Französisch sprach, hat er eine Ausbildung zum Busfahrer gemacht … und eine Arbeit gefunden.“
„Ein Team für die
Wohnungssuche zu gründen, war eine Notwendigkeit, um unsere Aufgabe der sozialen Betreuung erfüllen zu können.
“
Marc Josse Direktor des LISKO
Respekt vor den Entscheidungen des Einzelnen, ohne sie zu beurteilen Eine 33-jährige Mutter, deren Mann im Irak verschwunden ist, kam mit ihrer Tochter im Januar 2016 an – und liess ihr schönes Haus und eine Arbeit als Übersetzerin für Englisch-Arabisch zurücklassend. Seit drei Jahren bemüht sie sich sehr, eine Arbeit zu finden, lernt Französisch und schloss das letzte Jahr am Lycée Technique du Centre im Fachbereich Handel ab. „Und doch lebt sie noch immer in einer Aufnahme-Einrichtung. Im Jahr 2017 fand sie, dass sie die Wohnung, die ihr von der Agence Immobilière Sociale angeboten worden war, nicht annehmen könne“, berichtet Ekaterina Kunitskaya, ihre Sozialarbeiterin beim LISKO.
|
31
Riicht Eraus | CROSSROADS
Contre la violence domestique R
iicht Eraus : un point d’accueil unique au Luxembourg pour les auteurs de violences domestiques.
R
ien ne justifie ni n’excuse la violence ! Pour les auteurs de violences domestiques consulter l’équipe le Riicht Eraus est un moyen pour se sortir d’une spirale infernale. Depuis sa création en 2004, le service a pour mission de les accompagner et de les conseiller, qu’ils soient présumés ou condamnés. Les clients qui visitent le service peuvent être des personnes expulsées, des clients orientés vers les consultants sous contrainte judiciaire ou des personnes faisant cette démarche de leur plein gré. Depuis la loi sur la violence domestique de 2013, les auteurs expulsés de leur foyer par la police sont obligés de se présenter dans un délai de 14 jours à Riicht Eraus et de prendre rendez-vous. « Certaines personnes viennent nous voir à leur propre initiative, car ils constatent une montée du risque de violence, ou ont déjà commis ce type d’actes, sans pour autant avoir déjà été inculpés », explique Laurence Bouquet, chargée de direction du Riicht Eraus.
Les clients ont la possibilité de suivre des consultations au cours desquelles ils reçoivent des conseils pour modifier leur comportement. La procédure vise – à court terme – à protéger les victimes, et à plus long terme à réduire la violence. Au fil des consultations, les clients acquièrent des outils pour gérer des situations à risque d’une façon pacifique. Le premier objectif du conseiller est d'inciter les auteurs de violences à prendre leurs responsabilités, en prenant conscience de leur violence et en comprenant que celle-ci ne peut en aucun cas être tolérée. « Des séances individuelles hebdomadaires avec un consultant créent la confiance nécessaire pour aller plus loin. », explique Laurence Bouquet. Ce n’est qu’ainsi que le consultant pourra mieux comprendre la situation personnelle du client : « il s'agit de montrer à la personne qu'elle doit connaître et reconnaitre les limites, les siennes et celles des autres, et ne pas les dépasser, mais les respecter », rajoute la responsable du service. Riicht Eraus n’arrête pas les consultations avant que le conseiller, en accord avec son client, soient convaincus que celui-ci peut dorénavant gérer des situations de violences potentielles d'une manière différente et non-violente.
32
|
« Des séances
individuelles hebdomadaires avec un consultant créent la confiance nécessaire pour aller plus loin.
»
Laurence Bouquet
| Riicht Eraus
Gegen häusliche Gewalt
R
iicht Eraus: Eine in Luxemburg einmalige Anlaufstelle für Täter häuslicher Gewalt.
N
ichts kann Gewalt rechtfertigen oder entschuldigen! Für Täter häuslicher Gewalt, die dies möchten, ist das Gespräch mit dem Team von Riicht Eraus ein Mittel, um aus einem Teufelskreis auszubrechen. Seit seiner Gründung im Jahr 2004 widmet sich Riicht Eraus der Aufgabe, die Täter zu begleiten und zu beraten, ganz gleich, ob sie angeklagt oder bereits verurteilt sind. Die Menschen, die das Zentrum aufsuchen, können aus ihrem Zuhause verwiesen oder unter Strafandrohung dazu verurteilt worden sein, eine Beratung aufzusuchen, oder aber aus gänzlich freien Stücken kommen. Seit dem Gesetz über häusliche Gewalt aus dem Jahr 2013 sind die von der Polizei aus ihrem Zuhause verwiesene Täter verpflichtet, sich binnen einer Frist von 14 Tagen bei Riicht Eraus zu melden und einen Termin zu vereinbaren. „Manche Menschen kommen zu uns aus freien Stücken, da sie ein wachsendes Risiko bemerken, gewalttätig zu werden, oder es geworden sind, ohne dafür belangt worden zu sein“, erklärt Laurence Bouquet, die Leiterin von Riicht Eraus. Die Menschen können an einer Beratung teilnehmen, während der sie Ratschläge erhalten, wie sie ihr Verhalten ändern können. Das Konzept zielt – kurzfristig – darauf ab, die Opfer zu schützen, und möchte langfristig die Gewaltbereitschaft reduzieren. Im Verlauf der Beratungsgespräche eignen sich die Betroffenen Verhaltensweisen an, um angespannte Situationen gewaltfrei zu meistern. Das erste Ziel des Beraters ist es, die Gewalttäter dazu zu bringen, Verantwortungsbewusstsein für ihr Tun zu entwickeln, indem sie sich ihrer Gewalt bewusst werden und verstehen, dass diese unter keinen Umständen toleriert werden kann. „Wöchentliche Einzelsitzungen mit dem Berater schaffen Vertrauen, das die Voraussetzung für alles Weitere ist“, erklärt Laurence Bouquet. Nur so kann der Berater die persönliche Situation seines Gegenübers verstehen: „Es geht darum, dem Betroffenem zu zeigen, dass er seine eigenen Grenzen und die der anderen erkennen und anerkennen muss, dass er sie nicht überschreiten darf, sondern sie respektieren muss“, fügt die Leiterin des Riicht Eraus hinzu.
|
33
riicht eraus
CROSSROADS
DropIn | CROSSROADS
Eine einzigartige Anlaufstelle für Prostituierte
D
as dropIn ist ein in Luxemburg einmaliges Angebot: Die Anlaufstelle für Prostituierte bietet medizinische, sozialpädagogische, psychologische und materielle Unterstützung an.
„
Wir bieten den Prostituierten einen sicheren, neutralen und anonymen Bereich, wobei wir einen nicht-richtungsgebenden Ansatz verfolgen. Das heißt, dass wir ohne moralisches Urteil die Wahl des Lebenswegs der Menschen akzeptieren.
34
|
Das dropIn steht allen Menschen offen, die in der Prostitution arbeiten, und wendet sich auch an jene, die gerade begonnen haben oder das Milieu verlassen möchten“, erklärt Tessy Funck, Leiterin des Dienstes.
Im Jahr 2018 betreute der Service 603 Menschen.
| DropIn
Zentrales Anliegen: Ein offenes Ohr haben Das offene Ohr des Mitarbaiter gegenüber den Menschen ist Voraussetzung, um ihnen eine individuelle Betreuung bieten zu können – die übrigens kostenlos ist. Jenseits dieser Betreuung finden die Prostituierten hier auch einen Ort, wo sie miteinander sprechen, sich ausruhen, essen, sich waschen, ihre Wäsche waschen oder sich umziehen können. Und die Nachfrage ist da: Im Jahr 2018 betreute der Service 603 Menschen.
Gesundheit und Vorbeugung: zwei zentrale Aufgaben Jede Woche bietet das dropIn einen von einem Arzt und einer Krankenschwester übernommenen medizinischen Bereitschaftsdienst an. „Und jeden Tag bieten wir Pflegedienstleistungen an. Früherkennungen werden dienstags, mittwochs und donnerstags durchgeführt“, führt Tessy Funck aus. „Die Menschen die zu uns kommen können an Themen-Workshops teilnehmen, die sich monatlich ändern. Dort sprechen sie in einem eigenen Präventionsbereich unter anderem über HIV, durch Geschlechtsverkehr übertragbare Infektionskrankheiten, die Benutzung von Präservativen, und das alles mithilfe von Spielen, Tests und Diskussionen.“ Das Team hat immer ein offenes Ohr für die im Sexmilieu Arbeitenden, um so gut wie möglich auf ihre Bedürfnisse und Fragestellungen eingehen zu können. Parallel zu diesen Präventionstreffen im dropIn ist das Team auch vor Ort, also auf der Straße unterwegs. Es sucht Prostituierte direkt an ihrem Arbeitsplatz auf und verteilt Präventionsmaterial. Im Jahr 2018 war das Team von dropIn 145 Mal auf der Straße im Einsatz. Diese Treffen bieten die Gelegenheit zu Diskussionen und Informationsaustausch und können, je nach Bedarf, eine Präventionsaufklärung, eine medizinische Betreuung, die Verweisung an einen anderen Dienst oder einen Termin mit einem Teammitglied im dropIn nach sich ziehen.
Indoor-Präventionsprojekt Ein Teil der Prostituierten arbeitet nicht auf der Straße, sondern in Privaträumen. Dies führt zu einer verstärkten Isolation die Menschen, die deshalb weniger Zugang zu den Service-Angeboten und den Informationen über Präventionsmethoden für ihre Tätigkeit haben. „Diese Menschen kontaktieren wir über die Veröffentlichung kleiner Anzeigen, in denen wir fragen, ob sie sich für eine Betreuung durch dropIn interessieren“, erklärt Tessy Funck. Durch dieses Vorgehen erfahren die betroffenen Prostituierten von der Existenz des dropIn und seinen Angeboten.
Un dispensaire unique pour les sexworkers
dropin
CROSSROADS
L
e dropIn est un service unique au Luxembourg. Dispensaire pour sexworkers, il propose un suivi médical, socio-éducatif, psychologique et matériel.
«
Nous offrons un espace sûr, neutre et anonyme aux prostitué(e)s et nous avons une approche non directive. Cela signifie que nous respectons, sans jugement moral, le choix de vie des personnes. Le dropIn est ouvert à toute personne qui travaille dans la prostitution et s’adresse aussi à celles qui débutent ou souhaitent sortir du milieu », explique Tessy Funck, chargée de direction du service.
L’écoute au cœur du travail L’écoute des bénéficiaires est primordiale pour pouvoir leur offrir une prise en charge personnalisée – par ailleurs gratuite. Au-delà des services, c’est étalement un endroit où les prostitués peuvent échanger, se reposer, manger, faire leur toilette, laver leur linge ou se changer. Et la demande est là : en 2018, le service a rencontré 603 personnes.
Santé et prévention, deux enjeux primordiaux Chaque semaine, le dropIn propose une permanence médicale assurée par un médecin et une infirmière. « Chaque jour, le service assure des soins infirmiers. Et des dépistages sont assurés les mardis, mercredis et jeudis », précise Tessy Funck. « Les clients sont invités à participer à des ateliers thématiques, renouvelés tous les mois. Ils y discuteront de VIH, d’infections sexuellement transmissibles, de l’utilisation des préservatifs par le biais de jeux, de tests, de discussions dans un espace dédié à la prévention, et d’autres choses encore. » L’équipe est à l’écoute pour répondre de la meilleure manière possible aux besoins et interrogations des travailleurs du sexe. Parallèlement à ces séances de prévention au sein du service, l’équipe réalise du travail de rue. Elle va à la rencontre des prostitué(e)s et distribue du matériel de prévention directement sur le lieu de travail. En 2018, l’équipe du dropIn s’est rendue dans la rue à 145 occasions. Ces rencontres favorisent échanges et écoute et peuvent déboucher, selon les besoins, sur des messages de prévention, un accompagnement médical quand cela est nécessaire, une orientation vers un autre service ou un rendez-vous au dropIn avec un membre de l’équipe.
|
35
Centre de transfusion sanguine | CROSSROADS
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le don du sang sans jamais oser le demander
A
u Luxembourg, comme dans de nombreux autres pays, le don du sang est gratuit et bénévole. Le sang, comme un organe, n’est pas une marchandise. Le don du sang est un acte désintéressé. Grâce à cet acte altruiste, les donneurs sauvent des vies et améliorent les conditions de vie de personnes malades ou blessées.
Il n’y a pas de substitut au sang Le sang est un organe liquide dont la constitution est si complexe qu’il n’est pas possible d’en fabriquer synthétiquement. On ne peut donc pas renoncer aux dons de sang si l’on veut continuer à traiter les malades et les blessés qui en ont besoin. Les méthodes de génie génétique permettent toutefois aujourd’hui de produire artificiellement certains constituants du plasma, tels les facteurs de coagulation, nécessaires aux hémophiles.
Quel volume de sang a-t-on dans le corps ? Il y a un terme pour désigner le volume de sang dans l’organisme : la volémie. La volémie typique d'un être humain adulte est environ de 80 ml/kg… Une personne de 60 kilogrammes a donc environ 5 litres de sang.
Que trouve-t-on dans le sang ? On trouve de nombreux éléments dans le sang, et chacun assure une fonction vitale. Les globules rouges, les globules blancs, les plaquettes et le plasma jouent chacun leur rôle. Le plasma, qui représente environ 50% du volume du sang total, est formé d’eau à 90%.
À quoi servent les globules rouges ? Les globules rouges transportent l’oxygène des poumons vers les tissus et libèrent l’organisme du dioxyde de carbone. Une petite goutte de sang contient 4,5 à 5 millions de globules rouges.
À quoi servent les plaquettes ? Les plaquettes arrêtent les saignements en cas, par exemple, de blessure ou d’opération. Elles empêchent la perte du sang des veines, des artères et des capillaires.
À quoi sert le plasma ? Le plasma est la partie liquide du sang qui tient en suspension les globules rouges et blancs ainsi que les plaquettes. Le plasma renferme en plus différentes molécules essentielles à l’organisme : hormones, glucose, protéines… Il est également possible de ne donner « que » son plasma, plutôt que de donner son sang.
Donner une fois, aider trois fois En donnant son sang, on donne en fait des globules rouges, des plaquettes et du plasma. Chacun de ces composants peut être transfusé à une personne différente, en fonction de ses besoins.Autrement dit, donner son sang une fois, c’est aider jusqu’à trois personnes différentes.
36
|
| Centre de transfusion sanguine
centre de transfusion sanguine
CROSSROADS
Combien y a-t-il de donneurs de sang au Luxembourg ? Un peu plus de 13 000 personnes donnent leur sang chaque année. Il faut maintenir ce nombre chaque année pour réussir à couvrir les besoins du Grand-Duché… ce qui signifie recruter un peu plus de 1 200 nouveaux donneurs.
Un don du sang, c’est rapide Entre l’arrivée au Centre de Transfusion sanguine et la fin du don de sang, le durée moyenne est de 34 minutes. Et après, on vous offre une collation… Il est possible de donner son plasma ou ses plaquettes plutôt que le « sang total ». Les appareils et les conditions de collecte sont alors différents. Le don de plasma se fait sur rendez-vous et le prélèvement dure environ 45 minutes.
Où peut-on donner son sang au Luxembourg ? On peut bien entendu donner son sang au Centre de Transfusion sanguine ( à Luxembourg-ville, près du Glacis ), mais également lors de collectes externes organisées régulièrement à travers le pays ( Bettembourg, Echternach, Clervaux, Esch-sur-Alzette, Differdange, Ettelbruck, Dudelange, Grevenmacher, Rédange-sur-Attert et Wiltz ). Le calendrier de ces collectes est disponible en ligne sur le site internet de la Croix-Rouge (www.croix-rouge.lu).
DONNEZ VOTRE SANG ! |
37
Centre de transfusion sanguine | CROSSROADS
Was Sie schon immer über Blutspenden wissen wollten, aber bisher nicht zu fragen wagten
B
lutspenden ist eine uneigennützige Handlung. In Luxemburg ist die Blutspende, wie in vielen anderen Ländern auch, kostenlos. Denn Blut ist, ebenso wie ein Organ, keine Ware. Durch ihre selbstlose Tat retten die Blutspender Leben und verbessern die Lebensbedingungen kranker oder verletzter Menschen.
Für Blut gibt es keinen Ersatz Blut ist ein flüssiges Organ und seine Zusammensetzung derart komplex, dass es nicht möglich ist, es künstlich herzustellen. Man kann also nicht auf Blutspenden verzichten, wenn man Kranke und Verletzte weiterhin behandeln will, die auf Blut angewiesen sind. Dank gentechnischer Verfahren ist es heute jedoch möglich, einige Bestandteile des Blutplasmas künstlich herzustellen, etwa Gerinnungsfaktoren, die für Bluter unverzichtbar sind.
Wie viel Blut haben wir in unserem Körper? Für die Menge des Bluts in einem Organismus gibt es einen Fachbegriff: das Blutvolumen. Das typische Blutvolumen eines Menschen liegt bei etwa 80 ml/kg… Eine Person von 65 kg hat also ungefähr 5 Liter Blut.
Welche Bestandteile finden sich im Blut? Blut besteht aus vielen Elementen, jedes erfüllt eine lebenswichtige Funktion erfüllt. Die roten Blutkörperchen, die weißen Blutkörperchen, die Blutplättchen und das Blutplasma spielen ihre Rolle. Das Blutplasma, das etwa 50 % des gesamten Blutvolumens ausmacht, besteht zu 90 % aus Wasser.
Wozu dienen die roten Blutkörperchen?
Wozu dienen die Blutplättchen ?
Die roten Blutkörperchen transportieren den Sauerstoff von den Lungen in das Körpergewebe und befreien den Organismus von Kohlendioxid. Schon ein kleiner Blutstropfen enthält 4,5 bis 5 Millionen rote Blutkörperchen.
Die Blutplättchen stoppen die Blutung, etwa bei Verletzungen oder Operationen. Sie verhindern so den Blutverlust über Venen, Arterien und Kapillargefäße.
Wozu dient das Plasma? Das Blutplasma ist der flüssige Anteil des Bluts, in dem rote und weiße Blutkörperchen sowie Blutplättchen schwimmen. Das Plasma enthält ferner verschiedene für den Organismus unentbehrliche Moleküle: Hormone, Glukose, Eiweiße … es ist auch möglich, anstelle von Blut „nur“ sein Plasma zu spenden.
Einmal spenden, dreimal helfen Bei der Blutspende stellt man seine roten Blutkörperchen, seine Blutplättchen und sein Plasma zur Verfügung. Jeder dieser Bestandteile kann einzeln an jeweils unterschiedliche Menschen verabreicht werden, je nach Bedarf. Oder anders ausgedrückt: Mit einer Blutspende kann man bis zu drei verschiedenen Personen helfen.
38
|
| Blutspendezentrum
Wie viele Blutspender gibt es in Luxemburg? Etwas mehr als 13 000 Menschen spenden hHierzulande jedes Jahr ihr Blut. Diese Anzahl ist auch nötig, um den jährlichen Bedarf im Großherzogtum abzudecken … Was bedeutet, dass jeweils 1200 neue Spender gewonnen werden müssen.
Blutspenden geht schnell Zwischen Ihrer Ankunft im Blutspendezentrum und dem Ende der Blutspende vergehen im Durchschnitt 34 Minuten. Und hinterher gibt es noch einen Imbiss … Es ist auch möglich, anstatt des „Vollbluts“ sein Plasma oder seine Blutplättchen zu spenden. Dann sind nur die Geräte und der Ablauf der Spende etwas anders. Die Plasmaspende erfolgt nach vorheriger Terminabsprache und dauert etwa 45 Minuten.
Wo kann man in Luxemburg Blut spenden? Man kann natürlich sein Blut im Blutspendezentrum (Centre de Transfusion sanguine, in der Nähe des Glacis in Luxemburg-Stadt) spenden, aber auch bei einer der zahlreichen externen Blutspendeaktionen, die regelmäßig im ganzen Land (Bettembourg, Echternach, Clervaux, Esch-sur-Alzette, Differdange, Ettelbrück, Dudelange, Grevenmacher, Redange-sur-Attert und Wiltz) durchgeführt werden auf der Website des Roten Kreuzes (www.croix-rouge.lu). Die Termine für die Spendenaktionen sind online abrufbar.
SPENDEN SIE BLUT !
|
39
centre de transfusion sanguine
CROSSROADS
TU A HIV Berodung | CROSSROADS
Objectif 90-90-90
A
vant on mourrait du Sida, aujourd’hui on peut bien vivre avec la VIH. Les objectifs du service HIV Berodung ont évolué au fil des années, mais son travail est loin d’être arrivé à sa fin.
Das Ziel: 90-90-90
En 1988, la Croix-Rouge luxembourgeoise répond à la demande du ministère de la Santé en créant le service, appelé à l’époque « Aidsberodung ». Un psychologue et une bénévole devaient accompagner les malades du Sida en fin de vie. Le Luxembourg comptait déjà à ce moment-là près de 100 personnes infectées par le VIH. Très vite le service se développe et, en 1990, l’Aidsberodung débute le projet « Logements encadrés » pour personnes séropositives en détresse psycho-médico-sociale. Michel Simonis, directeur général de la Croix-Rouge luxembourgeoise, explique la mission actuelle du service « 35 ans après l’identification du virus et 30 ans après la création du service HIV Berodung, l’accent est aujourd’hui mis sur la prévention des nouvelles infections, mais également sur la qualité de vie des personnes concernées, qui peuvent atteindre un âge similaire aux personnes séronégatives, grâce aux développements des traitements ARV. La HIV Berodung s’est donc donnée des objectifs forts pour le futur afin de participer à l’atteinte des objectifs 90-90-90. » Etablis par L’ONUSIDA, ces objectifs visent à ce que jusqu’en 2020, 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH soient au courant de leur statut, 90 % de toutes les personnes diagnostiquées séropositives reçoivent un traitement antirétroviral continu (TAR) et 90 % de toutes les personnes sous TAR bénéficient durablement d’une suppression virale (avec une charge virale indétectable). Pour atteindre ces objectifs le service HIV Berodung accroit encore ses efforts pour faciliter l’accès au dépistage et au traitement. Grâce aux trois permanences de dépistage hebdomadaires, aux 131 permanences de dépistage du dimps – Mobile HIV testing sur l’année 2018 du et aux offres de dépistage de plusieurs autres acteurs, le pays se rapproche de plus en plus des objectifs de l’ONUSIDA.
40
|
SCHÜ sé ch er ënnerw ee
F
rüher musste man an Aids sterben, heute kann man durchaus mit HIV leben. Auch wenn sich die Ziele des Services HIV Berodung mit den Jahren gewandelt haben – seine Arbeit ist noch lange nicht zu Ende.
AS LES BONS RÉFLEXES ! | HIV Berodung
hiv berodung
CROSSROADS
ÜTZ DICH VORHIV Im Jahr 1988 entsprach das Luxemburger Rote Kreuz einer Aufforderung des Gesundheitsministeriums und schuf den Service „Aidsberodung“, der später zur HIV Berodung wurde. Ein Psychologe und ein ehrenamtlicher Helfer sollten die Aidskranken auf ihrem letzten Lebensabschnitt begleiten – Luxemburg zählte damals bereits knapp 100 HIV-infizierte Menschen. Der Service entwickelte sich rasch und im Jahr 1990 startete die Aidsberodung das Projekt Betreutes Wohnen für HIV-positive Menschen in medizinischen und psychosozialen Notlagen. Michel Simonis, Generaldirektor des Luxemburger Roten Kreuzes, erklärt die heutige Mission des Dienstes: „Wir befinden uns heute im Jahr 35 nach der Entdeckung des Virus‘ und im Jahr 30 nach der Gründung des Services. Und heute liegt der Schwerpunkt auf der Vorbeugung neuer Infektionen, aber auch auf der Lebensqualität der Betroffenen, die dank der Fortschritte in der Antiretroviralen Therapie heute beinahe das gleiche Lebensalter erreichen können wie nicht mit HIV infizierte Personen. Deshalb hat sich die HIV Berodung für die Zukunft ehrgeizige Ziele gesetzt und möchte zum Erreichen des Ziels 9090-90 beitragen.“
Assis, entourés des équipes de la Croix-Rouge et de HIV Berodung (de gauche à droite): Marc Angel (Ambassadeur ONUSIDA au Luxembourg), Michel Sidibé (Directeur exécutif ONUSIDA) et Sandy Kubaj (Chargée de direction HIV Berodung).
90-90-90 Dieses von der ONUSIDA aufgestellte Ziel möchte bis zum Jahr 2020 erreichen, dass 90 % der mit VIH lebenden Menschen über ihre Infektion informiert sind, 90 % der Menschen mit der Diagnose HIV-positiv eine langfristige antiretrovirale Therapie (ART) erhalten und 90 % der Menschen in einer ART-Therapie dauerhaft in den Genuss der Unterdrückung des Virus‘ kommen (also eine nicht nachweisbare Zahl an Viren haben). Um diese Ziele zu erreichen, verstärkt die HIV Berodung seine Anstrengungen, um den Zugang zu Früherkennung und Behandlung zu erleichtern. Dank der drei wöchentlichen Früherkennungsstellen, der 131 Dimps-Früherkennungsstellen – Mobile HIV Testing im Jahr 2018 sowie der zusätzlichen Früherkennungs-Angebote mehrerer anderer Akteure kommt Luxemburg den Zielen der ONUSIDA immer näher.
|
41
Centre de rĂŠhabilitation | CROSSROADS
42
|
| Centre de réhabilitation
centre de réhabilitation
CROSSROADS
Repartir de l’avant Wieder auf die Beine kommen
L
e Centre de Réhabilitation Château de Colpach est actif depuis le 1er avril 2018. Cette nouvelle structure du paysage hospitalier comprend deux services nationaux, dédiés à la réhabilitation post-oncologique et physique. Elle accueille des patients qui ont besoin d’une récupération optimale de leurs performances fonctionnelles, d’une amélioration de leur autonomie et de leur qualité de vie. Le Centre de Réhabilitation remplace le service de convalescence, installé au Château de Colpach depuis plus de 60 ans.
Das Centre de Réhabilitation Château de Colpach ist seit dem 1. April 2018 in Betrieb. Diese neue Einrichtung des Krankenhaussektors beherbergt zwei nationale Gesundheitsdienste, die für die post-onkologische und körperliche Genesung zuständig sind. Das Team kümmert sich um Patienten, die eine bestmögliche Wiederherstellung ihrer Körperfunktionen oder aber eine Verbesserung ihrer Autonomie oder Lebensqualität benötigen. Das Centre de Réhabilitation ersetzt die «Convalescence» Aktivitäten, welche seit über 60 Jahren im Kolpacher Schloss angeboten wurden.
|
43
Centre de rĂŠhabilitation | CROSSROADS
44
|
CROSSROADS
| Centre de réhabilitation
L
e cadre dans lequel le Centre de Réhabilitation se situe est un élément décisif dans la prise en charge des patients. En pleine nature, il propose une atmosphère et un environnement exceptionnels.
Die Umwelt des Genesungszentrums ist ein entscheidendes Element der Patientenversorgung. Es ist mitten in der Natur gelegen und bietet so eine außergewöhnliche Atmosphäre und Umgebung.
|
45
Centre de rĂŠhabilitation | CROSSROADS
46
|
CROSSROADS
| Centre de réhabilitation
L
’équipe multidisciplinaire coordonne ses efforts pour leur apporter les meilleurs soins et outils nécessaires à un rétablissement optimal. Elle rassemble des médecins généralistes et spécialistes, ainsi que d’autres professionnels de la santé comme des kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes, psychologues, infirmiers, assistants sociaux et diététiciens.
Das interdisziplinäre Team koordiniert seine Bemühungen, um genau die Pflege und Behandlung anbieten zu können, die für eine optimale Genesung des jeweiligen Patienten erforderlich sind. Es vereint Allgemein- und Fachärzte sowie Physiotherapeuten, Ergotherapeuten, Psychomotoriker, Logopäden, Krankenpfleger, Sozialhelfer und Ernährungsberater.
|
47
Hilfe und Pflege zu Hause
H
elp oder: Wie in 20 Jahren aus einem kleinen Netzwerk ein Grundpfeiler des Gesundheitssystems wurde.
H
elp feierte vergangenes Jahr zwei Jahrzehnete in der Pflege une Hilfe. Präsident Paul Bach ist zudem Mitglied des Verwaltungsrats des Luxemburger Roten Kreuzes. Er freut sich über die Entwicklung der Einrichtung: „In 20 Jahren haben wir uns immer wieder angepasst und neue Leistungen angeboten, die den Bedürfnissen unserer Patienten entsprachen. Heute ist Help das zweitgrößte Netzwerk des Landes. Wir sind ein Eckpfeiler der Gesundheitsversorgung und möchten diese Rolle entschlossen wahrnehmen – Tag für Tag.“ Das Jahr 2018 brachte zahlreiche Neuerungen. Die Sichtbarste unter ihnen: ein neues optisches Erscheinungsbild, das gegenüber der Öffentlichkeit die Rolle von Help als „Gesundheitspartner “ hervorhebt. Besonders in den Clubs Senior wurden PräventionsAktionen angeboten, die zu einem gesundheitsfördernden Verhalten sowie zu Aktivitäten animieren sollen, die ein erfülltes Altwerden fördern. In dem gleichen Bestreben schloss Help KooperationsVereinbarungen: die erste mit den Krankenhäusern Robert Schuman, um die Kontinuität in der Pflege zwischen Krankenhaus und Zuhause sicherzustellen; une eine zweite mit der Universität Luxemburg im Rahmen des Programms Demenzprävention. Und schließlich übernahm der Hilfs- und Pflegedienst des Roten Kreuzes, die gesamten Aktivitäten der Muselheem asbl in Wasserbillig und Umgegend.
48
|
| Aides et soins à domicile
aides et soins à domicile
CROSSROADS
Help, ou comment passer en 20 ans d’un petit réseau de soins à un pilier du secteur de la santé
A
ctif depuis 1998, le réseau d’aides et de soins Help accompagne et soigne ses clients sur tout le territoire du Luxembourg.
H
elp a fêté ses 20 ans. Paul Bach, son président, qui est également administrateur de la Croix-Rouge luxembourgeoise, se félicite du développement de la structure : « En deux décennies , nous nous sommes adaptés et avons continué à proposer des solutions adaptées à nos patients. Help est aujourd’hui le deuxième réseau national. Nous sommes un pilier de la santé et souhaitons, de manière résolue, jouer ce rôle chaque jour. » L’année 2018 a été riche en nouveautés. La partie la plus visible : une nouvelle identité visuelle qui permet de réaffirmer son positionnement « partenaire-santé » auprès du grand public. Des actions de prévention ont été développées, notamment dans les Clubs Senior, pour encourager les comportements sains et les activités favorisant un vieillissement actif. Dans le même élan, Help a conclu des conventions de collaboration ; la première avec les Hôpitaux Robert Schuman, dans le but d’assurer la continuité des soins entre le domicile et l’hôpital ; et une autre avec l’Université de Luxembourg dans le cadre du Programme Démence Prévention. Enfin, le service des Aides et Soins de la Croix-Rouge, membre majoritaire du réseau, a repris l’entièreté des activités de Muselheem asbl , à Wasserbillig et dans ses environs.
La nouvelle identité visuelle de Help fait partie des nouveautés 2018
Help tourné vers l’avenir Un axe de développement important pour Help est l’innovation en faveur de la personne. Cela passe notamment par Help24, un système d’appel et d’assistance. Les clients peuvent par exemple être équipés d’un bracelet grâce auquel ils peuvent émettre une demande d’intervention, par exemple suite à une chute qui les aurait immobilisés. Autrement dit, ce système permet de rester autonome en toute sécurité – et de rassurer les proches. Comme toute solution technologique, ce système est appelé à évoluer dans les années à venir. Ces outils deviendront plus facile à utiliser, plus esthétiques, et donc moins « stigmatisants » pour les personnes qui les portent. « Il est essentiel que Help suive les évolutions des gérontotechnologies pour en tirer le meilleur. Nous n’oublions pas toutefois qu’elles doivent toujours servir la personne et le contact humain et non l’inverse. », conclut Paul Bach. |
49
Centre d’Accueil Norbert Ensch | CROSSROADS
50
|
| Centre d’Accueil Norbert Ensch
Groupe Yua : briser le cercle vicieux, construire une relation
L
e Centre d’Accueil Norbert Ensch a créé il y a quelques mois un nouveau groupe de vie. Il accueille des jeunes femmes de 18 à 26 ans et les accompagne dans leur vie de jeune mère.
E
n japonais, yua a une double signification : affection et attachement ; ce nom reflète ainsi l’objectif du groupe de vie : permettre à des jeunes mères d’apprendre à créer des liens entre elles et leurs enfants, alors même qu’elles n’ont pas souvent eu cette expérience de vie d’un lien parental fort.
« Il est difficile pour
ces mères et futures mères de créer un lien avec leur enfant. C’est pourquoi nous proposons des activités qui favorisent et renforcent ce lien.
Sandra Hauser Chargée de direction du Centre d’accueil Norbert Ensch
»
Pour Sandra Hauser, chargée de direction du Centre d’accueil Norbert-Ensch, cette structure a été créée pour « répondre à un besoin. Les 11 jeunes mamans majeures et leurs bébés que nous accueillons ont besoin d’un encadrement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. » Mais pourquoi donc ? Leur enfance ou leur adolescence a été le plus souvent marquée par de graves difficultés ; certaines ont été abandonnées par leurs parents, d’autres ont vécu dans la rue, des foyers ou des familles d’accueil. Pour d’autres, elles ont subi des abus sexuels, de la violence domestique, ou consommé de l’alcool ou de la drogue. Selon le dispositif classique, « à 18 ans, elles peuvent bénéficier d’un logement encadré, mais le suivi n’y est que de dix heures par semaine. » Dans leur contexte, un accompagnement à temps plein est nécessaire. Autrement dit, sans le groupe Yua, ces jeunes mères se retrouveraient dans des situations de détresse et aucune structure n’existait auparavant pour les accueillir et les loger de manière adaptée. Souvent, les bébé étaient placés à leur tour dans des foyers. Sans aucun jugement sur les histoires individuelles, l’équipe pluridisciplinaire qui est sur place les épaule et leur propose un cadre dans lequel elles peuvent développer un lien affectif solide et stable avec leur enfant. Une infirmière en pédiatrie, des éducateurs gradués, des éducateurs et des aides socio-familiales se relaient pour les soutenir.
Dès le matin, des babillements viennent de la salle de jeux. Quelques jeunes mères discutent avec les bébés dans les bras ou sur le tapis de jeux. Une autre maman se rend au cours de massage pour bébé, une des activités proposées pour que les jeunes mères créent un lien avec leur enfant. « Il est difficile pour ces mères et futures mères de créer un lien avec leur enfant. C’est pourquoi nous proposons des activités qui favorisent et renforcent ce lien. Car le but du groupe Yua est qu’elles apprennent à s’occuper et à comprendre leur enfant. » Car c’est en fait ici le cœur de la mission du groupe : permettre à des mamans de ne pas transmettre à leur les souffrances qu’elles sont vécues. Autrement dit, briser un cercle vicieux. « On est mère à l’image de l’enfance qu’on a connue. Nos jeunes mamans n’ont souvent pas connu l’affection et l’attachement de leurs parents. Il est donc beaucoup plus difficile pour elles d’apprendre à être mère… » Plutôt que d’édicter des règles strictes, l’équipe accompagne et laisse les mères s’entraider. « Certaines n’avaient pas le réflexe de parler à leur bébé. Une, par contre, lui parlait beaucoup. Et son exemple en a entraîné d’autres. » Pour favoriser cette émulation positive, de nombreuses activités en commun sont prévues : fêtes d’anniversaires, ateliers, sorties courses. Sans compter les repas qui sont tous pris en commun… et la cuisine qui est faite à tour de rôle. Les moyens rassemblés permettent de suivre chaque maman de manière personnalisée, aussi sur le plan social et psychologique. Le but ? Leur permettre de quitter un jour le groupe, et de vivre en autonomie totale avec leur enfant.
|
51
centre d’accueil norbert ensch
CROSSROADS
Aufnahmezentrum Norbert Ensch | CROSSROADS
Gruppe Yua: Den Teufelskreis durchbrechen, eine Beziehung aufbauen
D
as Aufnahmezentrum Norbert Ensch beherbergt seit einigen Monaten eine neue Lebensgruppe. Sie begleitet junge Frauen von 18 bis 26 Jahren in ihrem Leben als junge Mütter.
D
iese neue Gruppe heißt Yua. Im Japanischen hat „yua“ eine doppelte Bedeutung: Zuneigung und Verbundenheit; dieser Name spiegelt das Ziel der Gruppe wider: den jungen Müttern zu helfen, das Knüpfen von Bindungen zu ihren Kindern sowie untereinander zu erlernen, da sie selbst nicht die Erfahrung einer starken elterlichen Bindung machen konnten.
Für Sandra Hauser, die Verantwortliche des Aufnahmezentrums Norbert-Ensch, wurde die Einrichtung gegründet, um „einen Bedarf abzudecken: Die 11 jungen, volljährigen Mütter und ihre Babys, die wir aufgenommen haben, benötigen eine tägliche Unterstützung rund um die Uhr.“ Doch warum? Ihre Kindheit oder Jugend war meist geprägt von großen Schwierigkeiten; manche von ihnen wurden von ihren Eltern verlassen, andere haben auf der Straße gelebt, in Jugendheimen oder bei Pflegefamilien. Wieder andere wurden Opfer sexuellen Missbrauchs oder häuslicher Gewalt oder konsumierten Alkohol oder Drogen. Im Normalfall „können sie mit 18 Jahren in einer Einrichtung für betreutes Wohnen aufgenommen werden, doch dort werden sie nur zehn Stunden pro Woche unterstützt.“
52
|
„
Für diese Mütter und zukünftigen Mütter ist es nicht einfach, eine Bindung zu ihrem Kind aufzubauen. Deshalb bieten wir Aktivitäten an, die diese Bindung fördern und stärken.
“
Sandra Hauser Chargée de direction du Centre d’accueil Norbert Ensch
Im Fall der jungen Mütter jedoch ist eine Vollzeitbetreuung notwendig. Anders gesagt: Ohne die Gruppe Yua würden sie sich in einer Notsituation wiederfinden und bislang gab es keine Einrichtung, in der sie angemessen aufgenommen wurden und wohnen konnten.
| Aufnahmezentrum Norbert Ensch
Junge Mütter und ihre Babys werden 7 Tage die Woche und 24 Stunden am Tag betreut.
Das multidisziplinäre Team vor Ort begleitet sie – ohne über ihr individuelles Schicksal ein Urteil zu fällen – und bietet ihnen ein Lebensumfeld, in dem sie eine starke und stabile emotionale Bindung zu ihrem Kind aufbauen können. Eine Kinderkrankenschwester, Pädagogen und Erzieher stehen ihnen bei. Schon ab dem frühen Morgen erklingt aus dem Spielzimmer Stimmengewirr. Einige junge Mütter unterhalten sich, ihr Baby im Arm oder auf dem Spielteppich. Eine andere begibt sich zum Baby-Massagekurs, einer der Aktivitäten, die den jungen Müttern helfen sollen, eine Bindung zu ihrem Kind aufzubauen. „Für diese Mütter und zukünftigen Mütter ist es nicht einfach, eine Bindung zu ihrem Kind aufzubauen. Deshalb bieten wir Aktivitäten an, die diese Bindung fördern und stärken: das Ziel der Gruppe Yua ist es, dass sie lernen, sich um ihr Kind zu kümmern und es zu verstehen.“
Denn das ist der eigentliche Kern der Aufgabe der Gruppe: den Müttern die Chance zu geben, das von ihnen erfahrene Leid nicht weiterzugeben. Oder anders gesagt: den Teufelskreis zu durchbrechen und zu verbinden, dass ihr Kind in einer Heimstruktur aufwachsen muss. „Man füllt seine Mutterrolle nach dem aus, was man in der Kindheit erlebt hat. Unsere jungen Mütter haben keine Zuneigung und Verbundenheit seitens ihrer Eltern erfahren. Für sie ist es also viel schwieriger zu lernen, Mutter zu sein …“ Anstatt strenge Regeln aufzustellen, begleitet das Team die Mütter eher und lässt sie sich untereinander helfen. „Manche hatten nicht den Reflex, mit ihrem Baby zu sprechen. Doch eine sprach sehr viel mit ihrem Kind. Ihr Beispiel wurde von den anderen übernommen.“ Um diese positive „Wettbewerb“ zu fördern, stehen zahlreiche gemeinsame Aktivitäten auf dem Programm: Geburtstage, Workshops, Einkaufen gehen. Natürlich werden auch alle Mahlzeiten gemeinsam eingenommen … und gekocht wird immer abwechselnd. So stehen alle Mittel bereit, um jede Mutter individuell zu betreuen, sowohl sozial als auch psychologisch. Das Ziel? Ihr zu ermöglichen, eines Tages die Gruppe verlassen zu können und ein völlig eigenständiges Leben zu führen – mit ihrem Kind.
|
53
aufnahmezentrum norbert ensch
CROSSROADS
Kannerhaus Jean | CROSSROADS
Therapeutisches Zentrum Kannerhaus Jean
B
ei Kindern kann sich psychisches Leid auf ihr Verhalten auswirken – und folglich auf ihr Leben in Familie und Schule. Der richtige therapeutische Ansatz kann dieses Leid lindern und folglich der ganzen Familie eine neue Perspektive geben. Das Therapeutische Zentrum Kannerhaus Jean hilft Kindern – und damit ihren Familien –, wenn sie Anzeichen psychischen Leidens zeigen, die sich in Verhaltens- oder emotionalen Störungen ausdrücken, zu Hause ebenso wie in der Schule. Die vom Zentrum angebotene therapeutische und schulische Betreuung gliedert sich in unterschiedliche Methoden, die sich dem jeweiligen Einzelfall anpassen. Im September 2018 wurde zudem ein neues Internat eingeweiht. Diese Einrichtung bietet zusätzliche Möglichkeiten für die Betreuung der Kinder. Zu den bisherigen 105 ambulanten und semi-stationären Plätzen kommen seitdem 12 Plätze für Kinder hinzu, die eine intensivere Betreuung benötigen. Das Internat nimmt Kinder im Alter von 6 bis 12 Jahren jeweils von Montag bis Freitag auf. Es stärkt die Fähigkeit des Luxemburger Roten Kreuzes, Kindern und Familien zur Seite zu stehen, die mit grossen Schwierigkeiten konfrontiert sind. Laura Wiesmann, die Leiterin des Zentrums, erklärt die Funktionsweise ihres Services: „Unser Ansatz basiert auf mehreren Methoden: Therapien mithilfe von Tieren, Spielen, Kunst, Marionetten, Ergotherapie oder Psychomotorik.“ Diese vielfältige Herangehensweise erlaubt es, jedes Jahr Dutzende von Kindern auf eine für Luxemburg einmalige Art zu betreuen.
D R E I A RT E N D E R B E T R E U U N G Das Kannerhaus Jean erfüllt seine Aufgabe mithilfe von drei Betreungsansätze, die den jeweiligen spezifischen Bedingungen der jungen Patienten angepasst sind: Bei der ambulanten Therapie werden die Kinder und ihre Familien einmal pro Woche aufgenommen. Bei der semi-stationären Therapie kommen die Kinder an 4 Tagen pro Woche und gehen am fünften Tag in ihre normale Schule. Das Internat schließlich betreut die Kinder fünf Tage in der Woche, Tag und Nacht.
54
|
CROSSROADS
| Kannerhaus Jean
kannerhaus jean
Centre thérapeutique Kannerhaus Jean
C
hez l’enfant, la souffrance psychique peut avoir un impact sur son comportement – et donc sur la vie familiale et scolaire. Une approche adaptée permet de soulager cette souffrance, et donc de redonner une perspective à la famille entière.
L
e Centre thérapeutique Kannerhaus Jean vient en aide aux enfants – et à leur famille – lorsqu’ils montrent des signes de souffrances psychiques qui se traduisent par des troubles comportementaux ou affectifs se manifestant à la maison ou à l’école. L’accompagnement thérapeutique et scolaire du Centre se fait par des méthodes variées, selon des rythmes adaptés à chaque cas. En septembre 2018, un nouvel internat a été inauguré. Cette structure offre un outil supplémentaire dans les méthodes de prise en charge des enfants. Aux 105 places ambulatoires et semi-stationnaires existantes, il faut donc ajouter maintenant ces 12 places pour des enfants qui nécessitent un suivi plus poussé. L’internat permettra d’accueillir, du lundi au vendredi, des enfants de 6 à 12 ans. Laura Wiesmann, chargée de direction du Centre, détaille le fonctionnement du service : « Notre approche se base sur différentes méthodes : thérapie assistée par les animaux, par le jeu, par l’art, les marionnettes, l’ergothérapie ou encore la psychomotricité. » C’est cette approche variée qui permet de prendre en charge des dizaines d’enfants chaque année d’une manière unique au Luxembourg.
TROIS TYPES DE PRISES EN CHARGE Le Kannerhaus Jean mène sa mission à bien avec trois types d’accueils, adaptés aux conditions particulières de chaque jeune patient. La thérapie ambulatoire permet d’accueillir les enfants et les familles une fois par semaine. En thérapie semi-stationnaire, les enfants viennent 4 jours par semaine, et vont à leur école pendant la cinquième journée. Enfin, l’internat prend en charge les enfants 5 jours par semaine, jour et nuit. |
55
Pflegekinderdiesnt | CROSSROADS
Zum Wohl des Kindes D
ie Aufnahme von Kindern in Pflegefamilien geht auf einen Wunsch von Aline Mayrisch de Saint-Hubert zurück, der Gründerin des Luxemburger Roten Kreuzes, und hat seine Wurzeln in den späten 1920er-Jahren. Heute is der Pflegekinderdienst ein unverzichtbarer Bestandteil der Kinderhilfe im Großherzogtum Luxemburg.
D
ie Familienvermittlung hat zum Ziel, die Interessen und das Wohlergehen der Kinder oder Jugendlichen zu wahren, die – kurz- oder längerfristig – nicht mehr in ihrer leiblichen Familie wohnen können. Das Team, das aus Sozialarbeitern, Heilpädagogen und Psychologen besteht, unterstützt das Kind und seine Pflegefamilie. „Wir begleiten die Pflegefamilien in ihrem Bemühen, dem Kind eine Bindung zu geben, die ihm Sicherheit verleiht, sowie ein möglichst stabiles Umfeld, das seine Bedürfnisse respektiert“, erklärt Ines Dias, Leiterin der Familienvermittlung. „Manche Eltern haben aus unterschiedlichen Gründen Schwierigkeiten, die Grundbedürfnisse ihrer Kinder zu erfüllen; Drogensucht, psychische Krankheiten, instabile Lebensverhältnisse …
56
|
Zu ihrem Schutz werden diese Kinder von ihren Eltern getrennt und verbringen ihre Kindheit oder Jugend in einer Pflegefamilie oder in einem Jugendheim“, fährt sie fort. Die Entscheidung, das Kind von seinen Eltern zu trennen, wird meist von einem Gericht getroffen und ist die letzte Option, nachdem alle andere Hilfsangebote die Situation nicht genügend verbessert haben. Denn im Vordergrund steht immer das Wohl des Kindes. „Die Eltern haben in unseren Einrichtungen ein Besuchsrecht und wir bewerten regelmäßig diesen Kontakt, seine Entwicklung sowie die Möglichkeit einer eventuellen Rückkehr des Kindes in die Obhut seiner leiblichen Eltern, wenn dies in seinem Interesse liegt. Unsere Aufgabe ist, aus der Situation das Beste für das Kind zu machen und dabei die Interessen seiner leiblichen sowie seiner Pflege-Eltern zu berücksichtigen.“ Ende 2018 betreute der Service Familienvermittlung des Luxemburger Roten Kreuzes insgesamt 211 Kinder.
„Manche Eltern
haben Schwierigkeiten, die Grundbedürfnisse ihrer Kinder zu erfüllen.
“
CROSSROADS
| Pflegekinderdiesnt
I Was ist eine Pflegefamilie? Die Pflegefamilie kann dem Kind die Zuneigung sowie die materiellen und ethischen Lebensbedingungen bieten, die es zu seiner Entwicklung benötigt; dabei werden seine Lebens- und Familiengeschichte sowie seine Persönlichkeit berücksichtigt. Die sozialpädagogische Aufnahme in einer Familie besteht in der längerfristig angelegten, ständigen oder zeitweisen Fürsorge eines Kindes tagsüber oder nachts. Der Antrag auf eine Übergabe in die Obhut einer Pflegefamilie wird meist von Rechtsinstanzen gestellt, kann in manchen Fällen aber auch von mit elterlichen Sorgerechten ausgestatteten Personen beim Nationalen Kinderbüro (Office national de l’Enfance, ONE) ausgehen. Pflegefamilien müssen eine Reihe von Kriterien erfüllen, um in die Auswahl zu gelangen. „Ende letzten Jahres haben wir 79 klassische Pflegefamilien und 73 Umfeld-Pflegefamilien betreut, die eine familiäre Beziehung zu dem Kind hatten, das sie aufgenommen haben.“
ssu des volontés d’Aline Mayrisch de Saint-Hubert, fondatrice de la Croix-Rouge luxembourgeoise, le service Placement familial a ses origines qui remontent à la fin des années 1920. Créé sous sa forme actuelle, en 1992, il est aujourd’hui un service indispensable dans le domaine de l’aide à l’enfance au Grand-Duché du Luxembourg.
L
e Placement Familial a pour objectif de préserver les intérêts et le bien-être de l’enfant et du jeune qui – à court ou à long terme – ne peut pas vivre dans sa famille biologique. L’équipe du service, composée d’assistants sociaux, de pédagogues et, de psychologues, soutient l’enfant ainsi que sa famille d’accueil. « Nous accompagnons les familles d’accueil dans leurs efforts visant à procurer à l’enfant un lien d’attachement sécurisant et un milieu familial aussi stable que possible, propice à un développement respectueux de ses besoins », explique Ines Dias, chargée de direction du Placement familial. « Certains parents ont des difficultés à assurer les besoins fondamentaux de leurs enfants pour différentes raisons ; toxicomanie, maladie psychique, vie instable…. En vue de leur protection, ces enfants sont séparés de leurs parents et passent leur enfance ou leur jeunesse soit en famille d’accueil, soit en centre d’accueil », poursuit-elle. La décision de séparer l’enfant de ses parents est généralement prise par le tribunal et est la dernière solution lorsque toutes les mesures d’aides proposées à la famille ont échoué. C’est le bien-être des enfants qui importe en priorité. « Les parents gardent un droit de visite dans nos locaux et le service évalue régulièrement la qualité du contact, l’élargissement de celui-ci et l’éventuelle possibilité que l’enfant retourne vivre avec ses parents biologiques à partir du moment que cela est dans son Certains intérêt. Notre service essaye parents ont des de tirer le meilleur de la situation pour l’enfant, tout difficultés à asrespectant les intérêts surer les besoins en de ses parents biologiques fondamentaux de et d’accueil ». Fin 2018, leurs enfants. le service du Placement Familial de la Croix-Rouge Inès Dias, Chargée de direction luxembourgeoise accomdu Placement familial pagnait 211 enfants.
«
»
|
57
Pflegekinderdiesnt
Préserver l’intérêt de l’enfant
2018 en images | CROSSROADS
2018 en images 2018 in Bildern L’année a été marquée par différents événements, petits ou grands. Et quelques fois, les images valent plus que les mots pour en parler. Das Jahr wurde von mehreren – kleineren und größeren – Ereignissen geprägt. Und manchmal sagen Bilder eben mehr als Worte ...
58
|
| 2018 en images
2018 en images
CROSSROADS
#NotATarget
E
n juillet, la Croix-Rouge luxembourgeoise a mené une campagne de sensibilisation en faveur du Comité International de la Croix-Rouge ( CICR ), avec le slogan Healthworkers are #NotATarget. Tous les jours, des actes de violence sont commis dans le monde à l’encontre de personnels de santé alors qu’ils remplissent leur mission, au cœur des conflits. Tout le monde est victime : médecins, personnel infirmier, conducteurs d’ambulance, blessés et malades. Une ambulance criblée de balles a fait halte dans différents lieux du pays.
Das Luxemburger Rote Kreuz hat im Juli eine Sensibilisierungsaktion über das Internationale Komitee des Roten Kreuzes (CICR) mit dem Slogan Healthworkers are #NotATarget durchgeführt. Mehrmals täglich kommt es gegenüber humanitären Helfern zu Gewalt, während sie mitten in Konfliktsituationen ihre Mission erfüllen. Dabei werden alle Opfer: Ärzte, Krankenpfleger, Fahrer von Krankenwagen, Verletzte und Kranke. Ein von Kugeln durchsichtbar Krankenwagen machte an verschiedenen Orten im Land Station: Place Clairefontaine, Hollerich, Kirchberg, die Deputiertenkammer …
|
59
2018 en images | CROSSROADS
Un repas à la Schueberfouer
L
e réseau Help, dont la Croix-Rouge est l’acteur principal, a organisé un déjeuner pour plus de 200 de ses clients à la Schueberfouer. Une occasion de se retrouver autour d’un bon repas… et d’un gâteau d’anniversaire : Help a eu 20 ans en 2018 !
Ein Essen auf der Schueberfouer Das Netzwerk Help, dessen größtes Mitglied das Rote Kreuz ist, hat für seine Klienten ein Mittagessen auf der Schueberfouer veranstaltet. Bei dieser Gelegenheit konnten sich alle (wieder) treffen, bei einer guten Mahlzeit … und einem Geburtstagskuchen: Help feierte im Jahr 2018 sein 20-jähriges Bestehen!
60
|
CROSSROADS
| 2018 en images
Accueillir, écouter et aider
A
bricœur est un projet en collaboration avec la Ville de Luxembourg. Il offre un refuge de jour pour les sans-abri au sein de son local de rencontre situé en ville. Le but est de sortir les exclus de la rue et leur prêter l’attention dont ils manquent tant au quotidien. Il va également à la rencontre des sansabri, sur le terrain, pour les informer et les aider à retrouver leur place dans la société. Et même en été, il est nécessaire de les aider.
Aufnehmen, zuhören, helfen Abricœur ist ein Projekt mit der Stadt Luxembourg. Es bietet Obdachlosen in seinem Treffpunkt in der Stadt tagsüber. Ziel ist es, die Menschen von der Straße zu holen und ihnen Aufmerksamkeit zu schenken, die sie in ihrem Alltag sonst kaum erfahren. Die Mitarbeiter des Projekts suchen die Obdachlosen auch vor Ort auf, um sie zu informieren und ihnen dabei zu helfen, wieder einen Platz in der Gesellschaft zu finden. Und auch im Sommer benötigen sie Hilfe.
|
61
2018 en images | CROSSROADS
Im-ginez un m-nde s-ns
A, B et O.
L
e 14 juin, à l’occasion de la Journée mondiale du donneur de sang, des partenaires se sont associés à une opération simple, à savoir faire disparaître les lettres A, B et O (représentant les groupes sanguins) de leurs logos, et ce pour une seule chose : dire merci à tous les donneurs de sang. Chaque année, ces héros du quotidien sauvent ainsi des milliers de vies.. MERCI !
Eine Welt, g-nz -hne A, B und O. Am 14. Juni haben anlässlich des Weltblutspendetages mehrere Partner gemeinsam eine schlichte, aber eindrucksvolle Aktion gestartet: Sie ließen die Buchstaben A, B und O aus ihren Logos verschwinden, um auf diese Weise allen Blutspendern zu danken. Wenn in Luxemburg heute noch so viele Menschen unter uns sind, dann dank dieser Helden des Alltags. Sehr diskrete Helden. Ihr Name: Blutspender. Ob sie nun die Gruppe A, B, AB oder O haben, sie helfen, Leben zu retten. VIELEN DANK!
62
|
CROSSROADS
| 2018 en images
Un bal et un bazar
L
e Bal de la Croix-Rouge a lieu tous les deux ans. En 2018, il s’est déroulé le même week-end que le traditionnel Bazar de la Croix-Rouge. Ces deux événements, organisés par des bénévoles, permettent de collecter des fonds au profit des actions de la Croix-Rouge luxembourgeoise.
Ball und Bazar Der Ball des Roten Kreuzes findet alle zwei Jahre statt. In diesem Jahr stieg er am gleichen Wochenende wie der traditionelle Bazar des Roten Kreuzes. Die beiden Veranstaltungen, die von ehrenamtlichen Helfern organisiert werden, ermöglichen es, Geld für die verschiedenen Aktionen des Luxemburger Roten Kreuzes zu sammeln.
|
63
Engagement Bénévole | CROSSROADS
Trois parcours, une envie : aider les plus vulnérables
À
eux seuls, Manou Hoss, Fernand Bley et Francis Breuer – respectivement Président(e) des Sections locales de Luxembourg-ville, de Dippach et de Walferdange – cumulent presque un siècle de bénévolat à la Croix-Rouge. Un don de temps et de soi inspirant !
« Le bénévolat
Quels ont été vos premiers pas en tant que bénévole à la Croix-Rouge ?
M
anou Hoss - Vers 12 ans, j’ai commencé à accompagner ma maman qui faisait la quête pour la Croix-Rouge au mois d’avril. Je n’ai pas de mérite particulier, c’était un mouvement normal : il s’agissait de rendre visite à des gens que je connaissais déjà et qui étaient familiers de la quête. C’était donc une introduction plaisante et je pense d’ailleurs qu’il est plus aisé de devenir bénévole quand on vous facilite les premiers pas.
né que j’avais envie depuis un moment de donner un peu de moi en faveur des personnes démunies. Fernand Bley - J’ai commencé à travailler à la Croix-Rouge en 1984 avec des missions diverses qui m’ont mis en contact avec les secouristes, la section canine ou encore les ambulanciers, mais aussi avec les sections locales puisque j’organisais la quête annuelle, qui est uniquement réalisée par des bénévoles. Après 18h, je mettais moi-même ma casquette de bénévole, visitant et conseillant les sections locales et prenant part à leurs manifestations.
est facilité lorsqu’on propose des activités qui parlent aux nouveaux bénévoles. Ils s’activent alors pour participer à diminuer la souffrance, avec les moyens du bord et malgré le peu de temps qu’il leur reste dans une vie parfois très active. Leur personnalité n’en devient que plus complète.
Francis Breuer - En 1991, une dame membre du comité de ma section locale que je connaissais par ailleurs m’a tout simplement demandé si je souhaitais devenir quêteur. J’ai tout de suite accepté, étant don-
LA QUÊTE La partie la plus visible de l’activité des bénévoles est leur participation au Mois du Don. Ils sont chaque année plus de 2 000 à sillonner le pays pour collecter des fonds au profit de la Croix-Rouge.
64
|
»
Manou Hoss Présidente de la Section locale de Luxembourg-Ville
CROSSROADS
| Engagement Bénévole
L’engagement bénévole peut prendre de nombreuses formes, au rang desquelles il ne faut pas oublier le don du sang.
Quel est votre meilleur souvenir en tant que bénévole ? Francis Breuer - Remplacer un bénévole malade qui ne pouvait assurer sa tournée, arriver dans une rue qu’on n’a pas encore faite et être accueilli par un couple de personnes âgées extrêmement gentilles impatientes de pouvoir donner 200 Euros pour la Croix-Rouge, ça m’a marqué. C’est le plus gros don individuel que j’aie jamais reçu. Manou Hoss - L’enthousiasme que déclenche et suscite la charge bénévole une fois qu’une personne a trouvé l’activité qui lui convient. J’en reste bluffée à chaque fois que j’observe à quel point des amis, des connaissances ou des personnes que je ne connais pas du tout peuvent s’animer autour de l’objectif qu’ils se sont donnés et se jeter corps et âme dans sa réalisation. Je le constate peu importe la tâche : récolter le plus d’argent pour la quête, réussir sa colonie, avoir le stand le plus joliment fourni au Bazar, etc. Fernand Bley - Comme Madame Hoss ; tout simplement les contacts réguliers avec les bénévoles, dont je ne me lasse pas d’observer le fantastique travail.
Y a-t-il une activité de la Croix-Rouge luxembourgeoise qui vous tient particulièrement à cœur ? Fernand Bley - Toutes, à Luxembourg comme à l’étranger, dans le développement comme dans les crises. Elles sont toutes tellement importantes. Mais j’évoquerai tout de même un projet que j’ai suivi pendant plus de 20 ans : les enfants cardiaques ukrainiens qui étaient opérés à Strasbourg et accueillis au Luxembourg avant de rentrer chez eux. C’était le premier grand projet international lancé par la Croix-Rouge et il perdure, même si les enfants sont désormais opérés en Ukraine. Manou Hoss - Une chose me plaît particulièrement, m’incite à rester active au sein de la section locale de Luxembourg et m’a motivée à accepter d’en prendre la présidence en 2018 : l’encadrement qu’elle donne aux bénévoles tout en leur donnant assez de latitude pour créer une activité qui les enthousiasme parce qu’elle leur correspond, leur permet de rester très proches de leur localité, très ancrés dans leurs communautés. La Croix-Rouge joue un rôle dans les collectivités locales, contribuant à conserver le lien entre tout un chacun… qui peut être actif au sein de sa section s’il le souhaite et s’enrichir ainsi lui-même en créant de la richesse pour les plus démunis qui l’entourent. Francis Breuer - Les services qui s’occupent des réfugiés, le Vestiaire… mais aussi l’aide internationale. Il y a tant à faire et les sections locales organisent des événements pour récolter un maximum d’argent. Grâce à notre concert de charité au printemps, notre weekend « grillades » en mai ou notre déjeuner-spectacle en octobre, nous remettons un chèque à la Croix-Rouge lors de l’assemblée générale, dont une partie peut être dédiée à une œuvre spéciale. Cette année, nous donnerons 5.000 Euros pour les victimes du cyclone au Mozambique. Les bénéfices de notre premier Bazar de printemps seront utilisés par les Vestiaires afin d’acheter des sous-vêtements et autres chaussettes neufs à distribuer aux personnes dans le besoin.
|
65
Ehrenamtliches Engagement | CROSSROADS
Drei Lebensläufe, ein Wunsch: den Bedürftigsten helfen
Z
usammen kommen Manou Hoss, Fernand Bley und Francis Breuer – Präsidenten der örtlichen Sektionen von Luxemburg-Stadt, Dippach und Walferdange – auf knapp ein Jahrhundert ehrenamtlicher Arbeit beim Roten Kreuz. Ein Engagement, das, die zum Nachahmen animiert!
Wie sahen Ihre Anfänge als Ehrenamtlicher beim Roten Kreuz aus?
M
war und die ich noch dazu kannte, einfach gefragt, ob ich Spendsammler werden wollte. Ich habe sofort eingewilligt, da ich schon seit geraumer Zeit den Wunsch verspürte, mich zugunsten bedürftiger Menschen zu engagieren.
Francis Breuer – Im Jahr 1991 hat mich eine Dame, die Mitglied im Komitee meiner örtlichen Sektion
Fernand Bley – Ich habe im Jahr 1984 begonnen, für das Rote Kreuz zu arbeiten, bei unterschiedlichen Missionen, bei denen ich in Kontakt zu Nothelfern, der Hundestaffel oder auch Sanitätern kam, aber auch zu den örtlichen Sektionen, da ich die Jahressammlung koordinierte, die ausschließlich von Ehrenamtlichen durchgeführt wird. Nach 18 Uhr machte ich mich als Ehrenamtlicher selbst auf den Weg, um die örtlichen Sektionen zu besuchen und sie zu beraten und an ihren Veranstaltungen teilzunehmen.
anou Hoss – Als ich etwa zwölf Jahre alt war, begann ich meine Mutter zu begleiten, die im April die Sammlung für den Roten Kreuz unternahm. Ich habe da gar kein besonders Verdienst, das war eine ganz normale und sehr natürliche Entwicklung: Es ging darum, Leute, die ich bereits kannte und die die Sammlung kannten, zu besuchen. Es war also eine unkomplizierte Einführung und übrigens denke ich, dass es leichter ist, Ehrenamtlicher zu werden, wenn der erste Schritt unbeschwert ist.
66
|
Freiwilliges Engagement kann viele Formen annehmen, daunter die Blutspende.
CROSSROADS
| Ehrenamtliches Engagement
Welches ist Ihre schönste Erinnerung als Ehrenamtlicher? Francis Breuer – Einen kranken Ehrenamtlichen zu vertreten, der seine Tour nicht zu Ende gehen konnte, dabei in eine Straße zu kommen, die er noch nicht abgegangen war, und dann von einem älteren und äußerst netten Ehepaar empfangen zu werden, das es kaum erwarten konnte, dem Roten Kreuz 200 Euro zu spenden, das hat mich bewegt. Das ist die größte Einzelspende, die ich jemals erhalten habe.
« Ehrenamtliche
zu erreichen ist einfach, wenn man Tätigkeiten anbietet, die die neuen Ehrenamtlichen ansprechen. Sie helfen dann aktiv, die Not zu lindern, mit den Mitteln, die ihnen zur Verfügung stehen, und trotz der geringen Zeit, die ihnen aufgrund ihres manchmal sehr fordernden Berufslebens zur Verfügung steht. Das bereichert nicht zuletzt die Persönlichkeit.
»
Manou Hoss Vorsitzende der Sektion Luxemburg-Stadt
Manou Hoss – Ich würde eher den Enthusiasmus hervorheben den die ehrenamtliche Arbeit auslöst, sobald die betreffende Person die Tätigkeit gefunden hat, die zu ihr passt. Ich bin jedes Mal wieder verblüfft, wenn ich beobachte, wie sehr Freunde, Bekannte oder Menschen, die ich überhaupt nicht kenne, sich mit Leib und Seele einem Ziel verschreiben, das sie sich gesetzt haben. Und das unabhängig von der Art des Ziels: Das meiste Geld bei der Haussammlung zu erhalten, eine gelungene Ferienkolonie durchzuführen, auf dem Bazar den am schönsten geschmückten Stand zu haben usw. Fernand Bley – Genau wie Frau Hoss: ganz einfach der regelmäßige Kontakt zu den Ehrenamtlichen, deren großartige Arbeit ich immer wieder begeistert beobachte.
Gibt es eine Tätigkeit des Luxemburger Roten Kreuzes, die Ihnen besonders am Herzen liegt? Fernand Bley – Alle! In Luxemburg wie im Ausland, in der Entwicklungs- wie in der Krisenhilfe – sie sind alle so dermaßen wichtig. Dennoch will ich ein Projekt nennen, das ich mehr als 20 Jahre lang begleitet habe: krebskranke Kinder aus der Ukraine, die in Straßburg operiert und in Luxemburg aufgenommen wurden, bevor sie zu sich nach Hause zurückkehrten. Das war das erste große vom Roten Kreuz gestartete internationale Projekt, das bis heute fortbesteht, auch wenn die Kinder heute in der Ukraine operiert werden können. Manou Hoss – Eine Sache, die mir besonders gefällt, die mich antreibt, weiter in der örtlichen Sektion Luxemburg-Stadt aktiv zu bleiben und die mich motiviert hat, im Jahr 2018 die Präsidentschaft zu übernehmen: Die Betreuung, die die Sektion ihren Ehrenamtlichen zukommen lässt und die ihnen gleichzeitig genügend Freiraum lässt, um eine Tätigkeit ins Leben zu rufen, die sie begeistert, weil sie ihnen entspricht und es ihnen ermöglicht, direkt an ihrem Ort aktiv und in ihrem jeweiligen sozialen Umwelt verwurzelt zu bleiben. Das Rote Kreuz spielt im örtlichen Sozialgefüge eine wichtige Rolle, da es dazu beiträgt, die zwischenmenschlichen Beziehungen zu stärken … indem man, wenn man dies wünscht, innerhalb der Sektion aktiv ist und so das eigene Leben bereichert, indem man das Leben der Bedürftigsten direkt vor seiner Haustür verbessert. Francis Breuer – Die Abteilungen, die sich um Flüchtlinge kümmern, die Kleiderkammer … aber auch die internationale Hilfe. Es gibt so viel zu tun und die örtlichen Sektionen organisieren Veranstaltungen, um so viel Geld wie möglich zu sammeln. Dank unseres Wohltätigkeitskonzerts im Frühling, unseres „Grill“-Wochenendes im Mai oder unseres « Déjeuner-Spectacle » im Oktober können wir dem Roten Kreuz bei der Hauptversammlung einen Scheck überreichen, der zum Teil für eine besondere Aktion verwendet werden kann. In diesem Jahr werden wir 5.000 Euro für die Opfer des Zyklons in Mozambique spenden. Die Einnahmen aus unserem 1. Frühjahrs-Bazar werden von den Kleiderkammern verwendet, um Unterwäsche und Socken zu kaufen, um sie an bedürftige Menschen zu verteilen.
DIE SUCHE Der sichtbarste Teil der Freiwilligentätigkeit ist ihre Teilnahme am „Mois du Don“. Mehr als 2.000 Ehrenamtliche sind im ganzen Land unterwegs, um Geld für das Rote Kreuz zu sammeln. |
67
La Croix-Rouge luxembourgeoise a pour mission d’aider les personnes vulnérables à vivre dignement et de manière autonome. En mobilisant la solidarité humaine, ses équipes, exemplaires et responsables, agissent pour secourir les personnes en détresse et prévenir les situations de précarité matérielle, sanitaire et sociale, tant au Luxembourg qu'à l'étranger.
La Croix-Rouge luxembourgeoise est membre de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.