Crossroads - Magazine annuel de la Croix-Rouge 2022 - Magazin des Roten Kreuzes

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• L E M AG A Z I N E A N N U E L D E L A C RO I X- RO U G E I 2 0 2 2 I DAS M AG A Z I N D E S ROT E N K R E U Z E S •

international

Haiti : In Notsitua­tionen schnell zur Stelle sein helpline sociale et offices sociaux

Quand l’incertitude perdure, la Croix-Rouge est là unité cynotechnique

S’entraîner pour sauver des vies


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| Editorial

Editorial D

epuis le 24 février 2022, l’actualité est marquée par le terrible conflit armé en Ukraine et la catastrophe humanitaire qu’il entraîne. On en viendrait presqu’à oublier la pandémie Covid-19 qui reste active et qui tue encore, comme elle l’a fait en 2020 et en 2021. Le début de l’année 2021 a connu une vague d’infections et surtout de décès alors que les premiers vaccins venaient d’être administrés aux professionnels de la santé et aux patients les plus vulnérables. Puis, avec la vaccination de la population, nous avons appris à vivre avec le virus en développant de nouvelles habitudes. En plus des symptômes directs liés à la maladie, sont alors apparues les conséquences indirectes de la pandémie : les suites psychologiques et sociales qui affectent plus gravement ceux de nos concitoyens qui sont déjà les plus fragiles. Chers Amis de la Croix-Rouge, Grâce au soutien de nos donateurs et de nos bénévoles, grâce à l’engagement de notre personnel, grâce à vous, nous avons fait face. Nous espérions pour 2022 un peu de répit. Force est de reconnaître, une catastrophe s’ajoutant à une autre, que celui-ci n’est pas encore à l’ordre du jour. Nous sommes là, les équipes de la Croix-Rouge sont là, vent debout. Avec l’engagement d’être aux côtés de ceux qui en ont le plus besoin. Sans relâche. Je vous remercie infiniment pour votre engagement au quotidien.

© Maison du Grand-Duc / Emanuele Scorcelletti

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eit dem 24. Februar 2022 sind die Nachrichten bestimmt durch den furchtbaren bewaffneten Konflikt in der Ukraine – und die humanitäre Katastrophe, die er ausgelöst hat. Darüber könnte man fast vergessen, dass die Covid-19-Pandemie noch nicht vorüber ist und noch immer Menschen tötet – so wie sie es im Jahr 2020 und vor allem 2021 tat. Anfang 2021 kam es zu einer Welle von Infektionen und auch Todesfällen, während die ersten Impfstoffe an medizinisches Fachpersonal und an die gefährdetsten Patienten verabreicht wurden. Anschließend, dank der Impfung der Bevölkerung und durch neue Gewohnheiten haben wir gelernt, mit dem Virus zu leben. Zusätzlich zu den direkten Symptomen der Krankheit, traten dann die indirekten Konsequenzen der Pandemie auf: die psychologischen und sozialen Folgen, die unsere schwächsten Mitbürger am stärksten treffen. Liebe Freunde des Roten Kreuzes, dank der Unterstützung unserer Spender und unserer ehrenamtlichen Helfer, dank des Engagements unserer Mitarbeiter, dank Ihnen konnten wir diese Probleme lindern. Wir erhofften uns für 2022 eine Verschnaufpause – doch diese wird warten müssen, sieht man sich die Anhäufung der aktuellen Katastrophen an. Die Menschen können auf uns zählen, die Teams des Roten Kreuzes sind da, entgegen jedem Widerstand. Wir werden uns weiterhin unermüdlich einsetzen, um denen zur Seite zu stehen, die die Hilfe des Roten Kreuzes am meisten benötigen. Herzlichen Dank für Ihre Unterstützung.

Maria-Teresa Grande-Duchesse Großherzogin Présidente de la Croix-Rouge luxembourgeoise Präsidentin des Luxemburger Roten Kreuzes

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Sommaire

Inhaltsverzeichnis

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Haïti : Aide humanitaire

ERU : Intervenir rapidement dans les situations d’urgence EUR: In Notsituationen schnell zur Stelle sein

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Droit International Humanitaire

La promotion du droit humanitaire au Luxembourg Die Förderung des Völkerrechts in Luxemburg

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Hariko

Des espaces de découverte sans barrières et un accès libre à la créativité Erlebnisräume ohne Schranken und freier Zugang zu Kreativität

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Ukraine : Aide humanitaire

Riicht Eraus

« Secouez-vous ! Pas vos proches », une campagne forte „Rësel dech! Net deng Léifst“, eine starke Kampagne

En Ukraine, nos équipes humanitaires aident les victimes du conflit depuis 2014 In der Ukraine stehen unsere humanitären Hilfsteams den Opfern des Konflikts seit 2014 zur Seite

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HIV Berodung

Prévention : un mot-clé pour la santé Prävention: ein Schüsselwort für die Gesundheit

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Jeunesse et crise COVID-19

Vivre en temps de pandémie quand on est jeune Leben in Zeiten der Pandemie – wenn man jung ist

Crises : conséquences sociales

Quand l’incertitude perdure, la Croix-Rouge est là Wenn die Unsicherheit am größten ist, ist das Rote Kreuz zur Stelle


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Stratégie 2030

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Inondations

La Croix-Rouge luxembourgeoise au front lors des inondations Das Luxemburger Rote Kreuz bekämpft die Hochwasserfolgen

Stratégie 2030 : Comment la Croix-Rouge se prépare à l’avenir Strategie 2030: Wie sich das Rote Kreuz auf die Zukunft vorbereitet

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Cynotechnique

S’entraîner sans relâche pour sauver des vies Unablässig trainieren, um Leben zu retten

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PASS-By

Prévention... en passant Prävention … im Vorbeigehen

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Témoignage

L’intégration, une histoire personnelle Integration: eine persönliche Geschichte

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Seniors

Pour une société inclusive : focus sur les seniors Für eine inklusive Gesellschaft: Senioren im Mittelpunkt

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Bazar

Le bénévolat : une tradition réinventée Ehrenamtliches Engagement: eine erneuerte Tradition

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Aidant

L’aidant, invisible mais indispensable Pflegende Angehörige: unsichtbar, doch unverzichtbar

Crossroads est publié par la Croix-Rouge luxembourgeoise. I Contact: communication@croix-rouge.lu I Éditeur responsable : Luc Scheer I Coordination : Joseph Degrand I Ont collaboré à cette édition : Joseph Degrand, Chloé Kolb, Sarah Perez, Luc Scheer, Peter Hacker (traduction) I Photos : Croix-Rouge luxembourgeoise, Croix-Rouge ukrainienne, IFRC, Maison du Grand-Duc / Emanuele Scorcelletti (Editorial), Olivier Minaire (Bazar Bénévolat, Cynotechnique) I Conception graphique : Alternatives Communication S.à r.l.

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Hariko

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Des espaces de découverte sans barrières et un accès libre à la créativité C’

est samedi après-midi, le sinueux chemin vers le Bâtiment 4, situé derrière le Schlassgoart à Esch-sur-Alzette, est un peu difficile à trouver, mais cela vaut la peine et fait découvrir un petit îlot d’art, décomplexé, jeune, vivant et libéré. Arrivé devant la porte, on entend déjà de la musique, des voix jeunes qui discutent et rigolent. La salle d’exposition se trouve au fond du couloir, dernière porte à droite. Plusieurs artistes exposent leurs œuvres et il y a un flux régulier de visiteurs. Le « Tiny Art Market » est l’un des projets récents de Hariko Esch.

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ariko, né d’un projet lancé en 2015, est une offre destinée aux adolescents et jeunes adultes entre 12 et 26 ans. Son objectif est de proposer un lieu de rencontre avec différentes formes d’art de façon ludique, sans barrières, ni sociales, ni culturelles pour apprendre à s’exprimer à travers la création. Des workshops, organisés par des artistes, sont proposés aux jeunes membres. Une vraie situation gagnant-gagnant pour les créatifs, car Hariko propose les locaux d’ateliers et d’exposition gratuitement aux artistes qui, en échange, offrent des workshops. Les équipes des Maisons d’Art Hariko Ettelbruck et Esch organisent, ensemble avec les artistes, les activités et les expositions et aident à promouvoir les œuvres des artistes et des workshops. « Hariko propose un large éventail de workshops dans différents domaines : guitare, dessin, manga, graffiti, beatbox, piano, origami, photographie, danse, etc. La participation aux workshops est libre, pas d’inscription, que par envie. Même le matériel est mis à disposition des jeunes participants. » explique Anne Braun, responsable du service Hariko. Les programmes des workshops sont régulièrement adaptés en fonction des demandes des jeunes. Un point-clé des Maisons d’Art Hariko est le « free

creative space ». C’est un espace dans lequel du matériel artistique de tout genre est mis à disposition aux jeunes en accès libre afin de faciliter la découverte et leur liberté d’expression. Au-delà de l’apprentissage de différentes formes artistiques, Hariko se veut aussi un forum d’échange et de rencontres sociales et interculturelles pour les jeunes, un vrai acteur d’inclusion sociale. « Hariko est enraciné localement et participe à de nombreuses activités culturelles locales. Par exemple, pas deux mois après son ouverture, Hariko Ettelbruck a participé avec un stand Karaoke à la « Fête de la musique » à Ettelbruck ou aussi, en septembre dernier, au festival des jeunes « Ettelbrooklyn ». La Maison d’Art Hariko Esch propose un PopUp store dans la zone piétonne à Esch-sur-Alzette pour exposer et vendre les œuvres des artistes et des jeunes participants. » poursuit Anne Braun.

H A R I KO B OUG E Initialement, situé à Bonnevoie, le projet a dû déménager à Esch-sur-Alzette en 2018, quand ses locaux éphémères ont disparu. En avril 2021, Hariko a ouvert ses portes à Ettelbruck. Puis, début 2022, Hariko Esch a déménagé dans ses locaux actuels, au Bâtiment 4, toujours à Eschsur-Alzette. Cela s’est fait dans le cadre d’un projet dirigé par l’association frEsch, rendu possible par le soutien de l’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte, Esch2022 et ArcelorMittal. Pour retrouver les programmes actuels des maisons d’Art Hariko Esch et Ettelbruck, rendez-vous sur : www.facebook.com/www.hariko.lu

www.instagram.com/hellohariko

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Hariko

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Erlebnisräume ohne Schranken und freier Zugang zu Kreativität E

s ist Samstagnachmittag und der verschlungene Weg, der zum Bâtiment 4, führt, ist nicht leicht zu finden. Doch diese Oase der Kunst, die sich hinter dem Schlassgoart in Esch/Alzette versteckt, lohnt es, entdeckt zu werden. Denn sie ist einfach lässig, jung, lebendig und frei. Noch bevor man durch die Tür tritt, hört man schon die Musik, junge Stimmen erzählen, lachen. Am Ende des Ganges führt die letzte Tür rechts in den Ausstellungsraum. Hier zeigen mehrere Künstler ihre Werke, die einen regelmäßigen Besucherstrom anziehen. Der „Tiny Art Market“ ist eines der jüngsten Projekte des Hariko Esch. 8

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ariko, das aus einem im Jahr 2015 gestarteten Projekt entstand, ist ein Angebot für Jugendliche und junge Erwachsene zwischen 12 und 26 Jahren. Sein Ziel ist es, auf spielerische Art eine Begegnungsstätte mit unterschiedlichen Kunstformen zu schaffen, ohne soziale oder kulturelle Hürden, in der die Besucher lernen können, sich durch ihre eigenen Werke auszudrücken. Den jungen Mitgliedern werden beispielsweise von Künstlern geleitete Workshops angeboten. Eine echte Win-Win-Situation für die Kunstschaffenden, da Hariko ihnen Ateliers und Ausstellungsräume bietet und sie im Gegenzug die Workshops durchführen. Die Teams der beiden Hariko Kunsthäuser in Ettelbrück und Esch veranstalten zusammen mit den Künstlern Aktivitäten und Ausstellungen und helfen dabei, die Werke und Workshops bekanntzumachen. „Hariko bietet eine breite Palette an Workshops in verschiedenen Kunstbereichen an: Gitarre, Zeichnen, Manga, Graffiti, Beatbox, Klavier, Origami, Fotografie, Tanz und vieles andere mehr. Die Teilnahme an den Workshops ist völlig zwanglos, es gibt keine Anmeldung, man kommt ganz nach Lust und Laune. Sogar das Material wird den jungen Teilnehmern zur Verfügung gestellt“, erklärt Anne Braun, Leiterin der Abteilung Hariko. Die Programme der Workshops werden regelmäßig an die Wünsche der Jugendlichen angepasst. Ein entscheidendes Element der Hariko Kunsthäuser ist der „free creative space“. In diesem Bereich steht den Jugendlichen künstlerisches Material aller Art zur freien Verwendung zur Verfügung, das sie ungezwungen ausprobieren und so ihrer Kreativität freien Lauf lassen können.

Neben der Vermittlung unterschiedlicher Kunstformen sieht sich Hariko auch als ein Forum des sozialen und interkulturellen Austauschs und der Begegnung für die Jugendlichen, als einen echten Akteur der gesellschaftlichen Inklusion. „Hariko ist fest vor Ort verankert und beteiligt sich an zahlreichen lokalen kulturellen Aktivitäten. Hariko Ettelbruck beispielsweise nahm zwei Monate nach seiner Eröffnung mit einem Karaoke-Stand am ,Fest der Musik‘ in Ettelbrück sowie im vergangenen September am Jugendfestival ,Ettelbrooklyn‘ teil. Das Kunsthaus Hariko Esch betreibt in der Fußgängerzone von Esch/Alzette einen Pop-up-Store, in dem Künstler und Jugendliche ihre Werke ausstellen und verkaufen können“, erläutert Anne Braun weiter.

H A R I KO BL E I BT I N BE W EGUNG Das ursprünglich in Bonneweg beheimatete Projekt musste im Jahr 2018 nach Esch/Alzette umziehen, da seine provisorischen Räume nicht mehr zur Verfügung standen. Im April 2021 öffnete Hariko seine Pforten in Ettelbrück. Anfang 2022 schließlich zog Hariko Esch in die aktuellen Räume in Gebäude 4 um, noch immer in Esch/Alzette. Dies wurde im Rahmen eines von der Vereinigung frEsch geleiteten Projekts möglich, das dank der Unterstützung des Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte sowie von Esch2022 und ArcelorMittal verwirklicht werden konnte. Die aktuellen Programme der Kunsthäuser Hariko Esch und Ettelbruck gibt es auf: www.facebook.com/www.hariko.lu

www.instagram.com/hellohariko

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HIV Berodung

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Prévention : un mot-clé pour la santé E

n 2021, le service HIV Berodung a sensibilisé rien qu’en face à face ou en petits groupes plus de 1000 personnes à la prévention du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles (IST).

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e service HIV Berodung est l’acteur principal de toutes les campagnes nationales de sensibilisation du VIH auprès du grand public. A cela, s’est rajouté en 2021 une nouvelle campagne de sensibilisation de l’hépatite virale en collaboration avec la Direction de la Santé, lancée à l’occasion de la journée mondiale contre l’hépatite le 28 juillet. La campagne « On ne dirait pas comme ça… » vise à sensibiliser au dépistage des hépatites virales (notamment B et C pour les plus connues). Ce sont des maladies silencieuses car elles se propagent sans symptômes apparents et seul un dépistage permet d’accéder au traitement. La prévention est une des trois missions du service HIV Berodung. Certains diraient la plus importante, car, au final, bien appliquée, c’est celle qui a le plus grand impact dans le combat contre les IST (infections sexuellement transmissibles).

Prévenir = informer, éduquer et communiquer « La prévention comprend les volets information, éducation et communication qui sont des outils très importants dans notre travail. Encore à notre époque, l’information autour des infections sexuellement transmissibles reste un tabou pour certains. Il est donc primordial que la sensibilisation commence le plus tôt possible, », explique Laurence Mortier, chargée de direction adjointe de HIV Berodung.

« Faire connaître l’existence des IST, les modes de transmission mais surtout comment s’en protéger est une étape essentielle pour freiner l’apparition des IST auprès de la population, notamment des plus jeunes, » poursuit Laurence Mortier dans ses explications. Pour la prévention, les grandes campagnes de sensibilisation sont importantes mais il faut aussi aller à la rencontre des personnes pour les éduquer. HIV Berodung réalise donc aussi des séances de prévention dans des lycées, des maisons de jeunes et organise également trois fois par an le parcours « Round About Aids », un parcours interactif basé sur l’éducation par les pairs. De plus, HIV Berodung organise régulièrement des formations destinées au personnel d’organisations œuvrant dans le social, le médical ou l’éducation. Enfin, la présence par des stands, tenus avec le soutien précieux de bénévoles, à des événements et des manifestations contribue à rappeler à l’ensemble de la population que les thématiques autour des IST restent d’actualité.

La campagne « On ne dirait pas comme ça… » vise à sensibiliser au dépistage des hépatites virales (notamment B et C pour les plus connues).

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Prävention: ein Schüsselwort für die Gesundheit I

m Jahr 2021 sensibilisierte die HIV Berodung individuell oder in kleinen Gruppen mehr als 1000 Menschen für die Prävention vor dem HI-Virus oder anderen sexuell übertragbaren Krankheiten (IST).

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ie HIV Berodung ist der zentrale Akteur aller landesweiten öffentlichen HIV-Sensibilisierungskampagnen. Im Jahr 2021 kam hierzu noch in Zusammenarbeit mit der Gesundheitsbehörde eine Sensibilisierungskampagne zum Hepatitisvirus, die anlässlich des Welt-Hepatitis-Tages am 28. Juli gestartet wurde. Die Kampagne „So würde man es nicht sagen …“ soll für die Früherkennung einer Infizierung mit dem Hepatitisvirus (insbesondere die bekanntesten Varianten B und C) werben. Sie sind sogenannte stille Krankheiten, da sie sich ohne Symptome verbreiten und man sie nur durch eine Vorsorgeuntersuchung erkennen und dann behandeln kann. Die Prävention ist eine der drei Aufgaben der HIV Berodung. Und für manche ist sie die Wichtigste, da sie – effizient angewandt – diejenige ist, die im Kampf gegen sexuell übertragbare Krankheiten die größte Wirkung entfaltet.

Vorbeugen = informieren, schulen und kommunizieren „Prävention umfasst die Bereiche Information, Schulung und Kommunikation, die die zentralen Instrumente unserer Arbeit darstellen. Selbst in der heutigen Zeit stellen sexuell übertragbare Krankheiten für manche noch immer ein Tabuthema dar. Deswegen ist es entscheidend, dass die Sensibilisierung so früh wie möglich beginnt“, erklärt Laurence Mortier, stellver­ tretende Leiterin der HIV Berodung.

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„Informieren über die Existenz der sexuell übertragbaren Krank­heiten, ihre Übertragungswege, geeignete Wege sich zu schützen, ist ein entscheidender Faktor, um die Verbreitung der sexuell übertragbaren Krankheiten in der Bevölkerung zu brem­sen, vor allem unter jungen Menschen“, fügt Laurence Mortier hinzu. Bei der Prävention spielen die großen Sensibilisierungskampagnen eine wichtige Rolle, doch muss man auch persönlich auf die Menschen zugehen, um sie zu informieren. HIV Berodung führt deshalb auch Präventionsaktionen in Gymnasien und Jugendhäusern sowie drei Mal pro Jahr den interaktiven Parcours „Round About Aids“ durch, der auf der Aufklärung durch Gleichaltrige basiert. Außerdem führt die HIV Berodung regelmäßig Schulungen für die Mitarbeiter von Organisationen durch, die im sozialen, medizinischen oder schulischen Bereich tätig sind. Und schließlich erinnern Informationsstände bei öffentlichen Veranstaltungen, die durch das wertvolle Engagement ehrenamtlicher Helfer möglich werden, die gesamte Bevölkerung daran, dass das Thema sexuell übertragbarer Krankheiten nach wie vor aktuell ist.

Die Kampagne „So würde man es nicht sagen …“ soll für die Früherkennung einer Infizierung mit dem Hepatitisvirus (insbesondere die bekanntesten Varianten B und C) werben.


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Haïti : Aide humanitaire

ERU : Intervenir rapidement dans les situations d’urgence L

e 14 août 2021, un tremblement de terre de magnitude 7,2 a frappé Haïti, provoquant de lourds dégâts. Des milliers de personnes avaient besoin d’une aide humanitaire urgente sur l’ensemble de l’île. De nombreuses infrastructures, telles que des hôpitaux, des routes, des ponts et des bâtiments ont été endommagés, voire totalement détruits. La Croix-Rouge haïtienne a appelé ses sociétés nationalessœur à la rescousse. Des volontaires de la Croix-Rouge luxembourgeoise ont fait partie des équipes d’aide d’urgence. 14

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| Haïti : Aide humanitaire

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orsqu’une catastrophe se produit, des volontaires de la Croix-Rouge luxembourgeoise spécialement formés, peuvent être déployés dans les 48h partout dans le monde. Cette équipe d’urgence nommée Emergency Response Unit (ERU) Benelux Relief, est capable de réagir dans un temps très court pour organiser la distribution de biens de première nécessité et la mise en place de premiers secours ainsi que d’abris permettant de venir en aide aux victimes.

Brice Goedert nous explique le déroulement de cette intervention d’urgence : « La première étape a été de rencontrer la branche régionale de la Croix-Rouge haïtienne sur place. Ils nous ont communiqué leurs propres besoins en matériel ainsi qu’en soutien dans différentes régions. Ensuite nous sommes partis sur le terrain ensemble pour identifier – secteur par secteur - les lieux les plus touchés par le séisme, les personnes les plus vulnérables ainsi que leurs besoins premiers. »

« Nous avons tout de suite constaté que de nombreux villages étaient quasi détruits et que les deux priorités de soutien à la population étaient la nourriture ainsi que le logement. Après une évaluation initiale, nous avons directement commencé par distribuer des kits de première nécessité (hygiène, bâches, moustiquaires, kits de cuisine notamment) permettant aux familles de se nourrir et de construire un abri d’urgence dans les débris. » poursuit Brice Goedert. Assurant la relève de la première équipe ERU, qui avait mis en place de manière très efficiente l’infrastructure et commencé à mener de nombreuses actions d’aide et de soutien, les membres de la seconde et troisième équipe ERU ont poursuivi le travail de collecte des besoins des personnes touchées suivi par la distribution d’aides et de kits en fonction des besoins inventoriés dans d’autres régions affectées. Pour assurer l’efficacité du soutien apporté, les équipes ont même mené des enquêtes de satisfaction du matériel distribué aux bénéficiaires. L’enquête a révélé que tous les bénéficiaires utilisaient la totalité du kit de première nécessité ou le partageaient avec leurs voisins ou leur famille, confirmant l’adéquation des aides apportées avec les besoins.

haïti : aide humanitaire

L’ERU a été déployée pendant 3 mois sur place avec 3 équipes qui se sont relayées. La première équipe, dirigée par la déléguée humanitaire Myriam Jacoby a été déployée dans les trois jours après la catastrophe, afin d’apporter de l’aide aux sinistrés. C’est Brice Goedert, responsable du « roster » luxembourgeois de l’ERU Benelux, qui est venu prendre le relais et continuer les efforts sans relâche, 7 jours sur 7, avec une deuxième équipe qui comptait également Rémi Fabbri parmi ses membres. Edouard Schmidt était le délégué du « roster » luxembourgois dans la 3e équipe.

3 L’ERU a été déployée pendant 3 mois sur place avec 3 équipes qui se sont relayées.

Au final, l’ERU a pu aider directement 4 500 familles extrêmement vulnérables dont les maisons étaient totalement détruites, dans des zones extrêmement reculées et difficile d’accès où les équipes ERU Benelux Relief étaient seules à intervenir. Ainsi, elles ont contribué à la réponse globale de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et aidé à mettre en place un programme de soutien qui se poursuit jusqu’à fin 2023 pour aider les familles touchées à reconstruire leur existence.

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Haïti : Aide humanitaire

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ERU: In Notsituationen schnell zur Stelle sein

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m 14. August 2021 erschütterte ein Erdbeben der Stärke 7,2 Haiti und verursachte schwere Schäden. Tausende von Menschen auf der gesamten Insel benötigten humanitäre Nothilfe. Zahlreiche Infrastruktur-Einrichtungen wie Krankenhäuser, Straßen, Brücken und öffentliche Gebäude waren beschädigt oder gar vollständig zerstört. Das Haitianische Rote Kreuz bat seine Schwesterorganisationen in aller Welt um Hilfe. Freiwillige Helfer des Luxemburger Roten Kreuzes waren als Teil der Rettungsteams vor Ort.

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enn sich eine Katastrophe ereignet, können die speziell ausgebildeten freiwilligen Helfer des Luxemburger Roten Kreuzes innerhalb von nur 48 Stunden überall auf der Welt vor Ort sein. Dieses „Emergency Response Unit (ERU) Benelux Relief“ genannte Rettungsteam ist in der Lage, innerhalb kürzester Zeit einsatzbereit zu sein, um die Verteilung von Hilfsgütern und die Bereitstellung medizinischer Notfallhilfe sowie von Notunterkünften für die Opfer zu koordinieren. Die ERU war drei Monate lang mit drei sich jeweils abwechselnden Teams vor Ort. Das erste Team, das von der ERU-Delegierten, Myriam Jacoby, geleitet wurde, war innerhalb von drei Tagen nach der Katastrophe vor Ort, um den Opfern beizustehen. Brice Goedert, Leiter des luxemburgischen „Roster“ des ERU Benelux, übernahm den Einsatz und setzte die Bemühungen mit dem zweiten Team unermüdlich fort, zu dem auch Rémi Fabbri gehörte. Edouard Schmidt war der Vertreter des luxemburgischen „Roster“ im dritten Team. Brice Goedert erklärt uns den Ablauf dieses Notfalleinsatzes: „Zunächst einmal trafen wir uns mit Vertretern des Haitianischen Roten Kreuzes, die uns ihren eigenen Bedarf an Material sowie an Unterstützung in den verschiedenen Regionen der Insel mitteilten. Anschließend haben wir vor Ort – Distrikt für Distrikt – die am schwersten vom Erdbeben heimgesuchten Orte sowie die Menschen ermittelt, die am dringendsten Hilfe brauchten – und auch, welche Art von Hilfe benötigt wurde.“

Im Anschluss an die Arbeit des ersten Teams der ERU, das auf sehr effiziente Weise eine adäquate Infrastruktur aufbaute und mit ersten Hilfs- und Unterstützungsmaßnahmen begann, setzten die Mitglieder des zweiten und dritten Teams die Feststellung der Bedürfnisse der betroffenen Menschen ebenso fort wie die Verteilung von Hilfsgütern und Notfallpaketen, je nach dem Bedarf, den sie in den anderen Regionen vorfanden.

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Um die Effizienz der Hilfsmaßnahmen sicherzustellen, führten die Teams unter den Betroffenen Umfragen zu ihrer Zufriedenheit mit dem verteilten Material durch. Diese ergaben, dass alle Versorgten das gesamte Notfallpaket nutzten oder das Material mit ihren Nachbarn oder ihrer Familie teilten. Die Hilfsgüter entsprachen also genau ihren Bedürfnissen. Insgesamt konnte die ERU 4500 Familien, deren Häuser zerstört waren und die folglich in sehr abgelegenen und schwer zugänglichen Gebieten sich in einer extremen Notlage befanden, direkt helfen. Dort waren die Teams der ERU Benelux Relief die einzigen Helfer vor Ort. So leisteten sie ihren Beitrag zur flächendeckenden Hilfe der Internationalen Föderation der nationalen Rotkreuz- und Rothalbmondgesellschaften und unterstützten den Aufbau eines Hilfsprogramms, das bis Ende 2023 weiterläuft. Es soll den vom Erdbeben betroffenen Familien helfen, sich eine neue Existenz aufzubauen.

„Wir haben sofort festgestellt, dass viele Dörfer nahezu vollkommen zerstört waren und, dass die Bevölkerung in erster Linie Nahrung und Unterkünfte benötigte. Nach dieser ersten Lagebewertung haben wir sofort mit der Verteilung von Notfallpaketen (vor allem Hygieneartikel, Planen, Moskitonetze, Kochsets) begonnen, mit denen sich die Familien ernähren und sich in den Trümmern eine notdürftige Unterkunft bauen konnten“, berichtet Brice Goedert weiter.

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Riicht Eraus

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« Secouez-vous ! Pas vos proches », une campagne forte R

éagir avant de faire du mal à ceux quʼon aime. Avec des messages interpellants, le service Riicht Eraus de la CroixRouge luxembourgeoise et le ministère de l’Egalité entre les femmes et les hommes ont affiché clairement l’objectif de la campagne lancée fin 2021.

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ersonne ne devrait souffrir de violences domestiques, d’attaques verbales, sexuelles ou physiques. Pour cela il est nécessaire d’agir à un stade précoce et mettre fin aux spirales de la violence. Avec cet objectif clair et ambitieux, la campagne « Secouez-vous ! Pas vos proches » a été lancée en novembre 2021. Visible sur les réseaux sociaux et dans les médias pendant six semaines, cette campagne a visé à questionner les comportements de chacun d’entre nous afin d’éviter toute escalade de violence. Secouer ses proches, « corriger » ses enfants : tant de comportements violents à éviter pour ne pas tomber dans la sphère de la violence domestique. La campagne a visé à intervenir en amont de potentielles violences, avant tout geste regretté par la suite. Tout auteur-e de violences domestiques peut prendre contact avec le Riicht Eraus : échanger avec un-e conseillère/conseiller peut les faire avancer et surtout leur faire prendre conscience qu’un changement de comportement est nécessaire. « Chacun d’entre nous peut potentiellement faire preuve de violence verbale ou physique. Avant d’en arriver là, la personne concernée peut se tourner vers le Riicht Eraus pour que la situation n’escalade pas et n’aboutisse pas à des actes violents, » explique Laurence Bouquet, chargée de direction du service Riicht Eraus. « Avec le ministère de l’Egalité entre les femmes et les hommes, nous avions décidé de lancer cette campagne de prévention, car deux années d’une situation exceptionnelle peuvent générer des tensions

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au sein du foyer. Bien que nous ayons été toujours présents lors de la crise sanitaire, nous pensions qu’il était nécessaire de rappeler au grand public que nous sommes là pour éviter que ces tensions sortent de manière explosive. » Bien accompagner les auteur-e-s est une des clés pour mieux protéger les victimes. Car moins de personnes violentes signifie aussi moins de violence domestique. « Pour les auteurs de violences domestiques, consulter l’équipe de Riicht Eraus est un moyen de sortir de la spirale infernale de la violence », explique Laurence Bouquet, chargée de direction du service Riicht Eraus. « En collaboration avec le ministère de l’Egalité entre les femmes et les hommes, nous lançons cette campagne de prévention contre les violences domestiques pour inciter les auteur-e-s de violence domestique à prendre conscience de leur comportement, sans jugement de notre part, et à prendre leur responsabilité pour un changement de comportement. ».

Pour voir la campagne en ligne, rendez-vous sur www.riichteraus.lu Toute personne désireuse d’avoir de l’aide peut contacter le service au 27 55 – 5800 ou par email à riichteraus@croix-rouge.lu

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Riicht Eraus

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„Rësel dech! Net deng Léifst“, eine starke Kampagne R

eagieren bevor es zu spät ist: Mit eindringlichen Slogans geben die Beratungsstelle Riicht Eraus des Luxemburger Roten Kreuzes und das Ministerium für Gleichheit zwischen Frauen und Männern das Ziel der Ende 2021 gestarteten Kampagne vor.

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iemand sollte unter häuslicher Gewalt, verbalen, sexuellen oder körperlichen Übergriffen leiden. Deshalb ist es notwendig, bereits in einem frühen Anfangsstadium aktiv zu werden, um die Gewaltspirale im Keim zu ersticken. Mit diesem klaren und ehrgeizigen Ziel wurde im November 2021 die Kampagne „Rësel dech! Net deng Léifst“ gestartet. Diese sechs Wochen lang in den sozialen Netzwerken und den Medien zu sehende Kampagne fordert jeden von uns auf, unser Verhalten zu hinterfragen, um eine Eskalation der Gewalt zu verhindern. Seine Angehörigen schütteln, seine Kinder „züchtigen“: gewalttätige Verhaltensweisen, die es zu vermeiden gilt, um zu Hause keine Atmosphäre der Gewalt zu schaffen.

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Die Kampagne bezweckt, im Vorfeld potenzieller Gewalt einzugreifen – vor einer Handlung, die später bereut wird. Alle Täter häuslicher Gewalt können sich an Riicht Eraus wenden und mit einem Berater sprechen, der sie informiert und ihnen vor allem bewusst macht, das eine Änderung ihres Verhaltens notwendig ist. „Jeder von uns kann Täter verbaler oder körperlicher Gewalt werden. Bevor es zu spät ist, können sich betroffene Personen an Riicht Eraus wenden, damit die Lage nicht eskaliert und es nicht zu Gewaltakten kommt“, erklärt Laurence Bouquet, Leiterin der Beratungsstelle Riicht Eraus. „Zusammen mit dem Ministerium für Gleichheit zwischen Frauen und Männern haben wir beschlossen, diese Präventionskampagne zu starten, denn die außergewöhnliche Lage der vergangenen zwei Jahre konnte und kann zu familiären Spannungen führen. Auch wenn wir während der Covid-Pandemie immer präsent waren, waren wir überzeugt, dass es nötig war, die Öffentlichkeit daran zu erinnern, dass wir da sind, um zu verhindern, dass sich diese Spannungen explosionsartig entladen.“

Die Täter von Gewalt bestmöglich zu begleiten ist einer der Schlüssel, um die Opfer besser zu schützen. Denn weniger gewalttätige Menschen bedeutet auch weniger häusliche Gewalt. „Für die Täter häuslicher Gewalt ist der Kontakt zum Team von Riicht Eraus ein Mittel, sich aus dem Teufelskreis der Gewalt zu befreien“, erklärt Laurence Bouquet weiter. „In Zusammenarbeit mit dem Ministerium für Gleichheit zwischen Frauen und Männern starten wir diese Präventionskampagne, um die Täter häuslicher Gewalt dazu zu bewegen, sich ihres Verhaltens bewusst zu werden – und das ohne eine Be- oder Verurteilung unsererseits. Sie sollen sich vielmehr eigenverantwortlich für eine Änderung ihres Verhaltens entscheiden.“

Die Kampagne können Sie online unter www.riichteraus.lu anschauen.Alle Personen, die Hilfe erhalten möchten, können sich an die Beratungsstelle wenden unter Telefon 27 55 – 5800 oder per E-Mail an riichteraus@croix-rouge.lu

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Jeunesse et crise COVID-19

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Vivre en temps de pandémie quand on est jeune L

es équipes de la Croix-Rouge luxembourgeoise ont poursuivi leur engagement auprès des enfants, des adolescents et des jeunes adultes pour tenter de leur assurer un bien-être de vie satisfaisant durant la deuxième année de pandémie.

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es deux années de pandémie ne sont pas restées sans impact sur les enfants et des adolescents. « Bon nombre d’études internationales confirment que les enfants sont affectés de manière différente par la pandémie et que les différences à l’égard de la santé mentale ou des résultats scolaires, s’accentuent entre les enfants », déclare Dr. Claudine Kirsch, co-directrice du projet COVID Kids II1 et responsable des études, Université du Luxembourg. Les résultats de l’étude, parue fin février de cette année, sont sans appel : la pandémie a fait diminuer la satisfaction de vie et le bien-être émotionnel des enfants de 6 à 16 ans au Luxembourg. Elle a eu des répercussions sans précédent sur la vie des jeunes. Diminution du bien-être, hausse de l’inquiétude et de l’incertitude, restrictions des contacts sociaux, difficultés à suivre l’apprentissage scolaire : tant de facteurs que les services d’Aide à l’Enfance et à la Famille de la Croix-Rouge luxembourgeoise, tels que Psy-Jeunes et le Centre d’Accueil Norbert Ensch (CANE) ont tenté d’amoindrir pour que les jeunes bénéficiaires retrouvent leur qualité de vie. Les pages suivantes reflètent leur travail et leur défi dans la prise en charge de ces jeunes bénéficiaires.

Etude réalisée par l’Université du Luxembourg en coopération avec UNICEF Luxembourg, publication février 2022 1

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Leben in Zeiten der Pandemie – wenn man jung ist

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ie Teams des Luxemburger Roten Kreuzes haben ihr Engagement für Kinder, Jugendliche und junge Erwachsene fortgesetzt, um ihnen auch in diesem zweiten Jahr der Pandemie das Gefühl zu geben, ein lebenswertes Leben zu führen.

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ie vergangenen zwei Jahre Pandemie sind nicht spurlos an den Kindern und Jugendlichen vorübergegangen. „Zahlreiche internationale Studien belegen, dass die Pandemie Kinder in besonderer Weise beeinträchtigt hat und dass die Unterschiede hinsichtlich der psychischen Gesundheit oder der schulischen Ergebnisse zwischen den Kindern größer geworden sind“, erklärt Dr. Claudine Kirsch, Ko-Direktorin des Projekts COVID Kids II1 und Studienleiterin an der Universität Luxemburg. Die Ende Februar veröffentlichten Ergebnisse der Studie sind mehr als eindeutig: Die Pandemie hat die Zufriedenheit mit ihrem Leben sowie das emotionale Wohlbefinden der Kinder von 6 bis 16 Jahren in Luxemburg geschmälert. Sie hatte ungeahnte Auswirkungen auf das Leben junger Menschen. Verringerung des Wohlbefindens, Vergrößerung der Sorgen und Unsicherheit, Einschränkungen der Sozialkontakte, Schwierigkeiten, die schulischen Anforderungen zu erfüllen: zahlreiche Faktoren, die die Hilfsdienste für junge Menschen und Familien des Luxemburger Roten Kreuzes, wie etwa Psy-Jeunes und das Centre d’Accueil Norbert Ensch (CANE), zu lindern versuchten, damit die Jugendlichen ihre gewohnte Lebensqualität wiederfinden konnten. Auf den folgenden Seiten stellen wir ihre Arbeit vor und zeigen die Herausforderungen auf, die die Betreuung junger Menschen mit sich bringt.

Studie der Universität Luxemburg, erstellt in Zusammenarbeit mit UNICEF Luxemburg, veröffentlicht im Februar 2022 1

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Jeunesse et crise COVID-19

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Psy-Jeunes, faire face aux troubles liés à la pandémie

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es enfants et adolescents ont souffert de l’isolation, de la frustration et de la fatigue causées par le Covid-19

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es enfants et et les jeunes ont vécu l’année passée au ralenti, » explique Christiane Weintzen, psychologue, en charge du service PsyJeunes. « Nous proposons un suivi psychologique et psychothérapeutique aux enfants et jeunes de moins de 21 ans. La souffrance se présente sous différentes formes : trauma, stress sévère, dépressions, anxiété, timidité/isolation sociale, manque d’estime de soi, troubles alimentaires, troubles du sommeil, idées suicidaires, troubles de l’attachement etc.. » En 2021 le service a été plus sollicité. « Chez les jeunes enfants nous avons observé des peurs et des problèmes de sommeil mais aussi de l’agressivité. La plupart des parents ont déclaré que leurs enfants avaient des difficultés à réguler leurs émotions, » poursuit Christiane Weintzen. Les enfants ont vécu la pandémie à travers le regard inquiet des adultes . Certains enfants et adolescents ont ressenti une stigmatisation de leurs parents lorsque ceux-ci ont refusé la vaccination. L’étude COVID-Kids II a montré que la satisfaction avec la manière dont les adultes sont à l’écoute des enfants est essentielle au bien-être, tout comme l’accès à une vie sociale et de loisirs. « Les enfants ont besoin d’interaction sociale. Non seulement les parents ou les personnes ressources jouent ici un rôle majeur, mais aussi les amis, les camarades de jeu et de loisirs. » « Les outils informatiques ont pu être intégrés dans le processus thérapeutique d’une manière étonnamment positive. Avant le début de la pandémie, il aurait été impensable pour certains thérapeutes de proposer une thérapie par téléphone et par ordinateur. Cependant, avec les défis des différentes mesures, les applications vidéo font désormais partie de la vie quotidienne. »

2021 a vu le nombre de nouvelles inscriptions chez Psy-Jeunes continuer à progresser.

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Psy-Jeunes, eine wohlwollende Antwort auf mit der Pandemie zusammenhängende Probleme

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sy-Jeunes: Ein offenes Ohr für Kinder und Jugendliche, die nach zwei Jahren Covid-19-Pandemie unter Isolation, Frustration und Müdigkeit leiden.


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inder, Jugendliche und junge Erwachsene haben das vergangene Jahr als frustrierend, wie in Zeitlupe verlaufend und als einen Grund für ihre Isolation erlebt“, erklärt Christiane Weintzen, die als Psychologin die Abteilung Psy-Jeunes leitet. „Unser Service bietet eine ambulante psychologische und psychotherapeutische Betreuung für Kinder, Jugendliche und junge Erwachsene (021 Jahre) an, die Hilfe suchen, um ihr psychisches Wohlbefinden langfristig zu stärken, und dies in einem wohlwollenden, vertraulichen Rahmen, der das Berufsgeheimnis wahrt. Die jungen Leute können auf unterschiedliche Art leiden: Traumata, Reaktionen infolge großen Stresses, Depressionen, Angstzustände, Schüchternheit oder soziale Isolation, mangelndes Selbstwertgefühl, Ess- und Schlafstörungen, Selbstmordgedanken, emotionale Störungen bei Kindern, Bindungsstörungen.“ Im Jahr 2021 stiegen die Neuanmeldungen bei Psy-Jeunes kontinuierlich an. „Die Gründe für die Konsultationen waren bei kleinen Kindern das Auftreten von Ängsten und Schlafstörungen, aber auch von aggressivem Verhalten. Manche Kinder hatten Schwierigkeiten, ihre Wut zu zügeln und die meisten Eltern, die zu uns kamen, erklärten, dass ihre Kinder Probleme hätten, ihre Emotionen zu kontrollieren“, fährt Christiane fort.

Die Kinder erlebten die Pandemie durch die Augen der Erwachsenen und nahmen bei ihnen Sorge und Unsicherheit wahr. Die Studie COVID-Kids II zeigte, dass die Zufriedenheit mit der Art, wie die Erwachsenen den Kindern zuhören, zu deren Wohlbefinden beiträgt, ebenso wie der Zugang zu Gruppen- und Freizeitaktivitäten. „Kinder benötigen die soziale Interaktion. Nicht nur Eltern oder Bezugspersonen spielen hier eine wichtige Rolle, sondern auch Freunde und Spielkameraden.“ Im Jahr 2021 stellte das Team bei den Konsultationen eine Folge der Spaltung der Gesellschaft in der Impffrage fest: Kinder und Jugendliche spürten, dass ihre Eltern stigmatisiert wurden, sofern sich diese gegen die Impfung entschieden hatten. Dies vergrößerte Stress und Unsicherheit gerade bei jungen Menschen weiter. Das Team von Psy-Jeunes war deshalb für Familien mit ihren Kindern permanent erreichbar, um ihnen wohlwollend zuzuhören und ihnen eine passende psychologische und psychotherapeutische Betreuung zu bieten. „Die Integration von ITInstrumenten in den therapeutischen Ablauf führte dabei zu erstaunlich positiven Ergebnissen. Vor Beginn der Pandemie war es für manche Therapeuten schlicht undenkbar, eine Therapie per Telefon oder Computer anzubieten. Aufgrund der Kontaktbeschränkungen gehören die Apps für Videokonferenzen nun jedoch zur alltäglichen Ausstattung.“

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Im Jahr 2021 stiegen die Neuanmeldungen bei Psy-Jeunes kontinuierlich an.

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Apporter du réconfort aux enfants en centre d’accueil E

n été 2022 l’étude Hero de l’Université du Luxembourg sera publiée : elle se consacre au bien-être et à la satisfaction de vie des enfants et adolescents placés dans des centres d’accueil ou des familles d’accueil. Pendant la pandémie, ces jeunes ont vécu deux années particulièrement difficiles. Nous en parlons avec Mireille Neuen, responsable du service CANE (Centre d’accueil Norbert Ensch) de la Croix-Rouge luxembourgeoise.

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ès mars 2020, nous avons fait notre possible pour que nos jeunes se sentent en sécurité et rassurés face à la pandémie de Covid-19, » annonce d’emblée Mireille Neuen, responsable du service CANE (Centre d’accueil Norbert Ensch) de la CroixRouge luxembourgeoise. Les restrictions mises en place dès le début de la pandémie ont eu un impact très important pour ces jeunes résidents : « Les contacts physiques tels que les visites en famille ont été interrompus et même si nous avons mis en place des outils pour faciliter les conversations téléphoniques ou les appels en visio, cela a été très difficile pour les jeunes. »

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Les jeunes en centre d’accueil ont particulièrement souffert de l’isolement et de cette rupture avec le monde extérieur. Les équipes du service CANE, mobilisées et engagées durant les deux dernières années, ont mis en place, en concertation avec les jeunes, des activités sympas et chouettes en petits groupes pour les motiver à sortir et à nourrir leurs contacts sociaux. « Avec les jeunes, nous avons par exemple décidé de la destination des vacances estivales. Nous sommes sortis dès que nous avons pu, nous avons proposé des activités ludiques en forêt pour les plus jeunes. »


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Le homeschooling, l’apprentissage scolaire à distance, a été un véritable défi pour sa mise en place dans les structures d’accueil : l’équipe a accompagné de manière continue les enfants et adolescents pour les soutenir dans leurs devoirs et pour qu’ils ne se sentent pas perdus. En 2021, certaines habitudes ont perduré malgré les efforts des équipes du CANE, tels que l’usage très fréquent du smartphone et des écrans en général. « Nous constatons encore actuellement que certains jeunes n’ont pas repris le chemin des activités en-dehors de nos centres d’accueil ou des rencontres avec leur cercle amical malgré nos encouragements à le faire : tous n’ont pas réussi à briser l’isolation qu’ils ont subie pendant deux ans, » constate Mireille. Courant 2022, le projet « Kommt mat an d’Natur » sera lancé pour proposer des sorties conviviales et sympathiques aux enfants, jeunes et leurs familles bénéficiant d’un suivi de la part de l’un des services de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Il proposera des moments de détente et de fun en famille ou avec des personnes du même âge par le biais d’activités axées sur la nature et le mouvement. Les activités seront encadrées par un éducateur avec le soutien de bénévoles souhaitant s’engager pour le bien-être des enfants, des jeunes et leurs familles au sein de la Croix-Rouge luxembourgeoise. « Ce projet est né car nous souhaitons vraiment que nos jeunes bénéficiaires reprennent du plaisir à participer à des activités et à rencontrer d’autres personnes. »

Geborgenheit und soziale Bindung trotz Covid

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m Sommer 2022 wird die Hero Studie der Universität Luxemburg veröffentlicht: Sie beschäftigt sich mit dem Wohlbefinden und der Zufriedenheit von Kindern und Jugendlichen, die in Aufnahmezentren oder Pflegefamilien untergebracht sind. Die Zeit der Pandemie waren für diese jungen Menschen besonders schwierig. Crossroads hat mit Mireille Neuen gesprochen, der Leiterin des Centre d’accueil Norbert Ensch (CANE) des Luxemburger Roten Kreuzes.

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eit März 2020 haben wir alles getan, damit sich unsere jungen Bewohner trotz Covid-19 in Sicherheit und geborgen fühlten“, erklärt Mireille Neuen. „Der persönliche Kontakt, etwa durch Familienbesuche, war unterbrochen, und auch wenn wir neue Möglichkeiten geschaffen haben, um sich per Video zu sehen, war die Situation belastend.“ Die Jugendlichen haben besonders gelitten. Die Teams von CANE waren deshalb stets bemüht, um im Austausch mit den Jugendlichen nette Aktivitäten in kleinen Gruppen anzubieten, damit sie Spaß haben und ihre sozialen Kontakte stärken konnten. „Wir haben uns beispielsweise zusammen mit den Jugendlichen für ein Reiseziel während der Sommerferien entschieden. Wann immer wir konnten, haben wir auch das Zentrum verlassen und Aktivitäten in der Natur angeboten.“ Das Homeschooling war besonders in seiner Einführungsphase eine echte Herausforderung und das Team war permanent an der Seite der Kinder und Jugendlichen. „Wir sehen heute, dass sich einige Jugendliche noch immer nicht für Aktivitäten außerhalb oder für Treffen mit ihren Freunden interessieren: Nicht alle haben es geschafft, ihr Tablet oder ihr Handy loszulassen“, stellt Mireille Neuen fest. 2022 startet das Projekt „Kommt mat an d’Natur“, das Ausflüge für Kinder, Jugendliche und ihre Familien anbietet: Entspannende Momente bei Aktivitäten, die sich um die Themen Natur und Bewegung drehen. „Dieses Projekt ist aus dem tiefen Wunsch entstanden, unseren jungen Bewohnern wieder den Spaß zu vermitteln, den es macht, gemeinsam aktiv zu sein und neue Menschen kennenzulernen.“ |

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Droit International Humanitaire

La promotion du droit humanitaire au Luxembourg N

os équipes internationales, en plus de leur rôle d’aide sur le terrain dans nos nombreux pays d’intervention, sont chargées de promouvoir le droit international humanitaire (DIH) et ses valeurs au Grand-Duché. A travers des ateliers et divers événements, nous sommes actifs dans l’éducation humanitaire auprès de la population et du jeune public. Nous sensibilisons aux principes fondamentaux de la Croix-Rouge et encourageons des comportements responsables en vue de contribuer à un monde plus juste.

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| Droit International Humanitaire

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LE DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE EN 3 QUESTIONS avec Béatrice Winandy Qu’est-ce que le DIH ? Le droit international humanitaire est un ensemble de règles qui vise à limiter l’impact des conflits armés sur la population civile. Si l’histoire nous a appris que les conflits et les guerres semblent inévitables, le cas de l’Ukraine nous le démontre à nouveau aujourd’hui : il faut protéger les personnes qui ne participent pas ou ne participent plus aux hostilités (par exemple les soldats blessés). Il comporte de nombreuses lois et interdictions, dont notamment des restrictions concernant certaines méthodes et moyens de la guerre. Certaines armes jugées trop nocives et désastreuses pour les civils sont proscrites. Le DIH est un outil puissant dont dispose la communauté internationale pour que la sécurité et la dignité des personnes soient respectées en temps de guerre. Il vise à préserver une certaine humanité au cœur des conflits.

droit international humanitaire

eatrice Winandy, gestionnaire de projets Diffusion des normes humanitaires à la Croix-Rouge luxembourgeoise, nous donne une brève introduction au DIH en répondant à 3 questions. A qui s’applique-t-il ? Le DIH est universel et a été ratifié par 196 États. Il rappelle clairement que les civils ne font pas partie du conflit : il est interdit de s’attaquer aux civils ou aux infrastructures nécessaires à la survie de la population. Celui qui est dans la pire des situations doit être protégé par tous les Etats signataires des Conventions de Genève. Pourquoi c’est important d’en parler aujourd’hui ? Béatrice nous dit : « Dans le cadre de mon métier, je suis amenée à diffuser le droit international humanitaire, que ce soit par le biais de conférences grand public, d’ateliers ou de présentations dans des écoles. En parler aujourd’hui permet de créer une conscience sociale et sociétale. Il nous semble important d’investir dans la sensibilisation humanitaire surtout des enfants, des adolescents et des jeunes adultes afin de les préparer aux interrogations, défis et décisions futures qu’ils devront peutêtre prendre, en leur enseignant une approche et un comportement plus humain, respectueux, digne et solidaire. Les valeurs à la base du DIH sont des valeurs fondamentales et parler de ces valeurs, les diffuser et les partager est essentiel. »

Le DIH est un outil puissant dont dispose la communauté internationale pour que la sécurité et la dignité des personnes soient respectées en temps de guerre.

Qu’il s’agisse du respect de l’autre, du respect de la dignité humaine, de la solidarité, toutes ces valeurs qui ont une importance cruciale pour notre organisation Croix-Rouge sont la pierre angulaire d’une société où chacun peut se sentir digne et respecté.

QUE L L E E ST L A DI F F É R E NC E E N T R E DROI T S DE L’ HOM M E E T DROI T H UM A N I TA I R E I N T E R NAT IONA L ? Il est important de préciser que le droit international humanitaire est une branche de droit distincte des droits de l’homme, mais il en reste tout à fait complémentaire. Les droits de l’homme se basent sur la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée en 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Ce document fondateur a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune, qu’il s’agisse de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. Le DIH quant à lui se trouve essentiellement dans les quatre Conventions de Genève de 1949 et dans les deux Protocoles additionnels de 1977 relatifs à la protection des victimes des conflits armés. Afin d’assurer davantage ces garanties fondamentales des personnes en temps de guerre, d’autres instruments interdisent l’emploi de certaines armes ou tactiques militaires. Tous deux traitent donc de la protection de la vie, de la santé et de la dignité des personnes, mais les droits de l’homme sont applicables en tout temps alors que le droit humanitaire international s’applique uniquement en temps de guerre.

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Die Förderung des Völkerrechts in Luxemburg U

nsere internationalen Teams haben nicht nur die Aufgabe, in ihren zahlreichen Einsatzgebieten den Menschen vor Ort zu helfen, sondern ihnen obliegt es auch, das humanitäre Völkerrecht und seine Werte in Luxemburg zu fördern. Mit Workshops und anderen Veranstaltungen erläutern wir die völkerrechtlichen Prinzipien der – auch und gerade jugendlichen – Bevölkerung. Daneben sensibilisieren wir sie für die Grundprinzipien des Roten Kreuzes und ermuntern sie zu einem verantwortungsbewussten Verhalten, um die Welt gerechter zu machen.

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eatrice Winandy, Projektmanagerin für die Verbreitung humanitärer Werte beim Luxemburger Roten Kreuz, führt uns durch die Beantwortung von drei Fragen in das humanitäre Völkerrecht ein.

DAS HUMANITÄRE VÖLKERRECHT IN DREI FRAGEN, mit Béatrice Winandy Was ist das humanitäre Völkerrecht? Das humanitäre Völkerrecht ist eine Sammlung von Regeln, die die Auswirkungen bewaffneter Konflikte auf die Zivilbevölkerung begrenzen sollen. Ein Blick in die Geschichte lehrt uns, dass Konflikte und Kriege beinahe unausweichlich sind und der Krieg in der Ukraine führt uns jetzt wieder unmittelbar vor Augen, dass Menschen, die nicht oder nicht mehr an den Kampfhandlungen teilnehmen (beispielsweise verwundete Soldaten) geschützt werden müssen. Dieses Recht umfasst zahlreiche Vorschriften und Verbote, insbesondere Beschränkungen hinsichtlich der Methoden und Mittel der Kriegsführung. So sind bestimmte Waffen verboten, die als zu zerstörerisch und gefährlich für Zivilisten gelten. Mit dem humanitären Völkerrecht verfügt die internationale Staatengemeinschaft über ein starkes Instrument, um die Wahrung der Sicherheit und Würde der Menschen in Kriegszeiten einzufordern. Es soll selbst mitten in kriegerischen Auseinandersetzungen eine gewisse Humanität sichern.

humanitären völkerrecht verfügt

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Für wen gilt dieses Recht? Das humanitäre Völkerrecht ist ein Universalrecht und wurde von 196 Staaten ratifiziert. Es stellt klar, dass Zivilisten nicht Teil von Konflikten sind: Es verbietet, die zivile Bevölkerung oder auch lebenswichtige Infrastruktureinrichtungen anzugreifen. Zivilisten in Notlagen müssen durch die Unterzeichnerstaaten der Genfer Konvention geschützt werden. Warum ist es gerade heute wichtig, darüber zu sprechen? Béatrice erklärt uns: „Im Rahmen meiner Tätigkeit ist es meine Aufgabe, das humanitäre Völkerrecht mithilfe von öffentlichen Vorträgen, Workshops und Referaten in Schulen bekannt zu machen. Indem wir heute über dieses Thema sprechen, sorgen wir für ein stärkeres gesellschaftliches Bewusstsein. Uns erscheint es wichtig, gerade Kinder, Jugendliche und junge Erwachsene für humanitäre Fragen zu sensibilisieren und sie so auf die Fragen, Herausforderungen und Entscheidungen der Zukunft vorzubereiten, denen sie sich stellen müssen. Hierzu zeigen wir ihnen Wege zu einem humaneren, respektvolleren, würdevolleren und solidarischeren Verhalten. Die Werte des humanitären Völkerrechts sind Grundwerte und es ist sehr wichtig, über diese Werte zu sprechen, sie zu verbreiten und zu teilen.“

Mit dem humanitären Völkerrecht verfügt die internationale Staatengemeinschaft über ein starkes Instrument, um die Wahrung der Sicherheit und Würde der Menschen in Kriegszeiten einzufordern.

Ob Respekt vor den Mitmenschen, die Wahrung der Menschenwürde, Solidarität: Alle diese Werte, die für uns und die Organisation Rotes Kreuz von zentraler Bedeutung sind, sind Grundpfeiler einer Gesellschaft, in der sich jeder mit Würde behandelt und respektiert fühlen kann.

WO L I EGT DE R UN T E R S C H I E D Z W I S C H E N M E N S C H E N R EC H T E N UN D DE M H UM A N I TÄ R E N VÖL K E R R EC H T ? Es ist wichtig darauf hinzuweisen, dass das humanitäre Völkerrecht ein eigenständiger und vom Menschenrecht abgegrenzter Rechtsbereich ist, der letzteres jedoch ergänzt. Das Menschenrecht gründet sich auf der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte, die im Jahr 1948 von der Vollversammlung der Vereinten Nationen verabschiedet wurde. Dieses Dokument proklamiert unveräußerliche Grundrechte, die jeder Mensch unabhängig von Rasse, Hautfarbe, Geschlecht, Sprache, Religion, politischer oder sonstiger Überzeugung, nationaler oder sozialer Herkunft, Vermögen, Geburt oder sonstigem Stand innehat. Das humanitäre Völkerrecht wiederum fußt in erster Linie auf den vier Genfer Konventionen aus dem Jahr 1949 und den beiden Zusatzprotokollen aus dem Jahr 1977 über den Schutz der Opfer von bewaffneten Konflikten. Um diese grundlegenden Garantien für Menschen in Kriegszeiten zu stärken, verbieten weitere Rechtsinstrumente den Einsatz bestimmter Waffen oder militärischer Taktiken. Beide Rechtsbereiche sorgen sich also um den Schutz des Lebens, der Gesundheit und der Würde der Menschen; die Menschenrechte gelten jedoch permanent, während das humanitäre Völkerrecht ausschließlich in Kriegszeiten gilt.

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Ukraine : Aide humanitaire

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En Ukraine, nos équipes humanitaires aident les victimes du conflit depuis 2014 L

a Croix-Rouge luxembourgeoise continue à soutenir la population du Donbass, notamment dans l’oblast de Donetsk, depuis qu’un conflit armé a commencé à déchirer cette région frontalière de la Russie il y a 8 ans déjà. Le déclenchement des combats le 24 février 2022 a stoppé les programmes en cours et conduit à une augmentation de l’engagement de la Croix-Rouge luxembourgeoise aux côtés de sa société sœur ukrainienne pour aider dans l’urgence les personnes les plus affectées par les destructions et l’insécurité. « En collaboration avec la Croix-Rouge ukrainienne, la Croix-Rouge luxembourgeoise soutient la population civile depuis de nombreuses années à Donetsk, mais nous n’avons jamais été témoins d’une situation aussi dramatique. Nous sommes très inquiets, mais nous allons continuer et même intensifier notre aide. », déclare Vladimir Petrov, chef de mission de la Croix-Rouge luxembourgeoise.

Dès la fin février, la Croix-Rouge luxembourgeoise a adapté et renforcé son programme de soutien en Ukraine en collaboration avec la Croix-Rouge ukrainienne, notamment dans la région du Donbass. Elle a aussi viré une première tranche de 350 000€ en aide financière d’urgence à la Croix-Rouge ukrainienne. En mars, les Croix-Rouge ukrainienne et luxembourgeoise ont maintenu leur aide aux familles vulnérables vivant proche de zones de combats, en leur fournissant des produits de première nécessité comme de la nourriture, des kits d’hygiènes, du matériel d’incontinence pour bébé, vieille personne ou handicapé, ainsi que du matériel de construction pour faire des réparations. « Très concrètement, nous avons fourni dès le début du conflit et pendant le mois de mars, plus de 2,5 tonnes de nourritures et des kits d’hygiène à plus de 1200 personnes, soutenu 10 hôpitaux avec 4,5 tonnes de matériel médicale ainsi que 17 hôpitaux et 350 familles avec du matériel de construction pour réparer les fenêtres et les toits endommagés », explique Myriam Jacoby, responsable desk Ukraine de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Pendant la même période, l’équipe de la Croix-Rouge luxembourgeoise à Kramatorsk soutient chaque jour six hôpitaux et une caserne de pompiers, en s’enquérant de leurs besoins, et en livrant le matériel médical nécessaire pour soutenir les personnes blessées et du matériel pour réparer les dégâts anticipés. Depuis le début du conflit dans le Donbass en 2014, nous sommes présents et actifs dans l’oblast de Donetsk pour apporter de l’aide humanitaire d’urgence et de reconstruction à la population civile vivant à proximité de la « ligne de contact » démarquant les

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En collabo« ration avec la

Croix-Rouge ukrainienne, la Croix-Rouge luxembourgeoise soutient la population civile depuis de nombreuses années à Donetsk(...)

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Vladimir Petrov, chef de mission de la Croix-Rouge luxembourgeoise


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| Ukraine : Aide humanitaire

territoires sous contrôle des autorités ukrainiennes de ceux qui font l’objet du conflit depuis toutes ces années. Nous poursuivons notre travail dans la région pour identifier les besoins et apporter l’aide matérielle requise, aussi bien à destination de la population générale et les déplacés vivant dans les centres d’accueil que pour les hôpitaux, les centres médicaux et les centres de premiers secours.

Depuis le mois de mars, la Croix-Rouge luxembourgeoise travaille également aux côtés de la CroixRouge moldave et d’autres membres du Mouvement de la Croix-Rouge pour venir en aide aux personnes fuyant le sud de l’Ukraine vers la Moldavie, notamment à la frontière. Les volontaires accueillent les personnes directement à la frontière en leur offrant des kits d’hygiène et de la nourriture.

« Tant que nous pouvons aider, nous le ferons » ukraine : aide humanitaire

En Moldavie, les besoins des personnes réfugiées et de leurs familles d’accueil sont énormes

Même si les zones de combat sont mouvantes, « tant que nous pouvons aider, nous le ferons » explique Myriam Jacoby. En effet les principes de neutralité et d’impartialité de la Croix-Rouge confèrent à l’organisation le mandat d’aider les plus vulnérables sans discrimination, et sans prendre parti. Ces valeurs fortes permettent au Comité International de la Croix-Rouge, à la Croix-Rouge ukrainienne mais aussi à des dizaines de sociétés sœurs de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge à soutenir toutes les personnes impactées par le conflit en Ukraine ou dans les pays limitrophes mais aussi au Luxembourg.

L A C ROI X- ROUG E LU X E M B OURG EOI S E E ST P R É S E N T E DE P UI S 3 0 A N S E N UK R A I N E . C’est pour venir en aide aux enfants ayant besoin de chirurgie cardiaque que la Croix-Rouge s’est engagée en Ukraine dès 1992. Jusqu’en 2019, elle a soutenu le département de cardiologie pédiatrique de l’hôpital régional de Lviv dans l’Ouest du pays. Sur la période, plus de 2 000 enfants ont pu être opérés et sauvés. A partir de 2015, la Croix-Rouge luxembourgeoise a développé son activité dans l’Est du pays dans l’oblast de Donetsk. Ainsi, des hôpitaux généralistes et psychiatriques, des structures de santé régionales et communales ont été réhabilités. Dans les cas de destruction massive, plusieurs structures ont été reconstruites. Toutes ces reconstructions ont permis à des milliers de personnes d’accéder à des soins de santé au cours des années. Un autre programme finançait la construction ou l’acquisition de matériel de construction pour réhabiliter ou reconstruire des maisons unifamiliales partiellement ou entièrement détruites. En 2021, un programme de soutien à la Croix-Rouge ukrainienne pour ses activités de protection contre la Covid-19 a été mis en place. Un soutien aux familles les plus vulnérables dans la région de Donetsk en forme d’appui en chauffage a été organisé depuis 2015 quasi chaque hiver dont celui de 2021-22 où 376 personnes dont 87 enfants ont été soutenues. Cet article a été rédigé en début avril 2022.

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Ukraine : Aide humanitaire

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In der Ukraine stehen unsere humanitären Hilfsteams den Opfern des Konflikts seit 2014 zur Seite D

„In Zusammen-

arbeit mit dem Ukrainischen Roten Kreuz unterstützt das Luxemburger Rote Kreuz seit vielen Jahren die Zivilbevölkerung.

Vladimir Petrov, Einsatzleiter des Luxemburger Roten Kreuzes.

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as Luxemburger Rote Kreuz setzt seine Unterstützung der Bevölkerung im Donbass fort, vor allem in der Oblast Donezk; dieser Konflikt zerreißt diese Grenzregion zu Russland seit bereits acht Jahren. Der erneute Beginn der Kampfhandlungen am 24. Februar 2022 setzte den laufenden Hilfsprogrammen ein jähes Ende, führte jedoch zu einer Ausweitung des Engagements des Luxemburger Roten Kreuzes an der Seite seiner ukrainischen Schwesterorganisation, um den von Unsicherheit und Zerstörung am schlimmsten betroffenen Menschen schnellstmöglich zu helfen. „In Zusammenarbeit mit dem Ukrainischen Roten Kreuz unterstützt das Luxemburger Rote Kreuz seit vielen Jahren die Zivilbevölkerung, doch waren wir noch nie Zeugen einer derart dramatischen Lage. Wir sind sehr beunruhigt, doch werden wir unsere Hilfe fortsetzen und sogar ausbauen“, erklärt Vladimir Petrov, Einsatzleiter des Luxemburger Roten Kreuzes.

Seit Ende Februar hat das Luxemburger Rote Kreuz sein Hilfsprogramm für die Ukraine in Zusammenarbeit mit dem Ukrainischen Roten Kreuz angepasst und verstärkt, allen voran in der Region Donbass. Es überwies außerdem einen ersten Teilbetrag von 350 000 € als finanzielle Nothilfe an das Ukrainische Rote Kreuz. Im März setzten das Ukrainische und das Luxemburger Rote Kreuz ihre Hilfe für hilfsbedürftige Familien in der Nähe der Kampfzonen fort, indem sie ihnen Hilfsgüter des täglichen Bedarfs wie Lebensmittel, Hygienesets, Windeln für Babys, ältere oder behinderte Menschen sowie Baumaterialien lieferten, um erste Reparaturen durchführen zu können.


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| Ukraine : Aide humanitaire

In Moldawien ist der Hilfsbedarf der geflohenen Menschen und Familien enorm

Gleichzeitig unterstützt das Team des Luxemburger Roten Kreuzes in Kramatorsk täglich sechs Krankenhäuser und eine Feuerwehrstation, deren Bedarf es ermittelt und die es dann mit dem erforderlichen medizinischen Material versorgt, um Verletzte behandeln zu können; sowie mit Baumaterialien, um die vorhergesehenen Schäden zu reparieren. Seit dem Beginn des Konflikts im Donbass im Jahr 2014 ist das Luxemburger Rote Kreuz in der Oblast Donezk präsent und aktiv, um in der Nähe der „Kontaktlinie“ mit den nicht von der Ukraine kontrollierten Gebieten humanitäre Sofort- und Wiederaufbauhilfe für die Zivilbevölkerung zu leisten. Wir setzen unsere Arbeit in der Region fort, um den Bedarf festzustellen und dann die entsprechenden Hilfsgüter an die Bevölkerung oder an in Aufnah­ mezentren lebende Flüchtlinge sowie an Kranken­ häuser, medizinische Einrichtungen und Erste-HilfeZentren zu liefern.

„Solange wir helfen können, werden wir es tun“ Auch wenn sich die Kampfzonen permanent ändern, „werden wir helfen, solange wir es können“, erklärt Myriam Jacoby. Denn die Prinzipien der Neutralität und der Unparteilichkeit des Roten Kreuzes geben ihm die Verpflichtung, Hilfsbedürftige aller Konfliktparteien ohne Einschränkung oder Vorbehalt zu versorgen. Diese fundamentalen Werte erlauben es dem Internationalen Komitee des Roten Kreuzes, dem Ukrainischen Roten Kreuz und auch den Dutzenden Schwesterorganisationen des Roten Kreuzes und des Roten Halbmonds, alle vom Konflikt in der Ukraine betroffenen Menschen zu unterstützen, ob in der Ukraine selbst, in den Nachbarländern oder auch in Luxemburg.

ukraine : aide humanitaire

„Ganz konkret haben wir seit Beginn des Konflikts und dann im März mehr als 2,5 Tonnen Lebensmittel und Hygienesets an mehr als 1200 Personen geliefert, zehn Krankenhäuser mit 4,5 Tonnen medizinischem Material sowie siebzehn Krankenhäuser und 350 Familien mit Baumaterialien versorgt, um beschädigte Fenster und Dächer zu reparieren“, erklärt Myriam Jacoby, Leiterin des Desks Ukraine des Luxemburger Roten Kreuzes.

Seit März arbeitet das Luxemburger Rote Kreuz zudem an der Seite des Moldawischen Roten Kreuzes und anderer Mitglieder der internationalen Bewegung des Roten Kreuzes, um Flüchtlingen, die aus dem Süden der Ukraine in Richtung Moldawien fliehen, bereits direkt an der Grenze zu helfen. Freiwillige Helfer empfangen die Menschen direkt an der Grenze und versorgen sie mit Hygienesets und Lebensmittel.

DA S LU X E M BURG E R ROT E K R EU Z I ST S E I T 3 0 JA H R E N I N DE R UK R A I N E P R Ä S E N T. Um Kindern zu helfen, die eine Herzoperation benötigten, engagierte sich das Rote Kreuz im Jahr 1992 in der Ukraine. Bis 2019 unterstützte es die Abteilung der pädiatrischen Kardiologie des regionalen Krankenhauses in Lwiw im Westen des Landes. Während dieser Zeit konnten mehr als 2000 Kinder operiert und somit ihre Leben gerettet werden. Seit 2015 baut das Luxemburger Rote Kreuz sein Engagement in der Oblast Donezk im Osten des Landes aus. Dort wurden allgemeinmedizinische und psychiatrische Kliniken sowie regionale und kommunale Gesundheitseinrichtungen saniert. Mehrere massiv beschädigte Einrichtungen wurden sogar völlig neu errichtet. Durch diesen Wiederaufbau konnten Tausende von Menschen jahrelang erneut medizinische Hilfe erhalten. Ein weiteres Programm finanzierte Baumaßnahmen oder den Kauf von Baumaterialien, um Privatwohnungen zu sanieren oder wiederaufzubauen, die ganz oder teilweise zerstört waren. Im Jahr 2021 wurde ein Hilfsprogramm für das Ukrainische Rote Kreuz gestartet, um es bei seinen Schut­z-aktionen gegen das Covid-19-Virus zu unterstützen. Eine Hilfe für die bedürftigsten Familien in der Region Donezk in Form von Heizhilfen wurde von 2015 an quasi in jedem Winter organisiert, so wurden im Winter 2021-22 insgesamt 376 Menschen, unter ihnen 87 Kinder, unterstützt. Dieser Text entstand Anfang April 2022.

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Crises : conséquences sociales

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Quand l’incertitude perdure, la Croix-Rouge est là

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orsque les problèmes s’accumulent et qu’on ne sait plus comment s’en sortir, il est crucial de pouvoir s’adresser à quelqu’un capable d’aider. Durant la pandémie, la Croix-Rouge luxembourgeoise, en tant qu’acteur du secteur social, a toujours répondu présent grâce notamment à la Helpline sociale et les 16 offices sociaux dans lesquelles elle est en charge des aides sociales.

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n 2021, nous avons poursuivi sans relâche notre travail d’accompagnement auprès de ceux qui en avaient besoin, » souligne d’entrée de jeu Laurence Koenn, responsable des Offices sociaux à la Croix-Rouge luxembourgeoise. « Les équipes de la Helpline et des offices sociaux sont restées fortement mobilisées pour répondre à la demande d’aide croissante. »

Un accompagnement social permanent La fonction principale des offices sociaux est de soutenir les personnes dans une situation précaire pour leur permettre de conserver des conditions de vie dignes en attendant qu’elles réussissent à surmonter les difficultés qu’elles affrontent. Tous les moyens sont mis à leur disposition afin que leur situation de précarité soit diagnostiquée, traitée et ne s’aggrave pas. L’aide apportée par les Offices sociaux vise à permettre aux personnes dans le besoin de mener une vie conforme à la dignité humaine, en leur ouvrant l’accès aux biens et aux services adaptés à leur situation particulière, afin de les aider à acquérir ou à préserver leur autonomie. Dépendant des besoins, l’aide est axée sur un accompagnement social à court, moyen ou long terme. Qu’il s’agisse de conséquences liées à de graves problèmes de santé, à un divorce, à la perte d’emploi, à la recherche d’un logement, au surendettement ou à un décès, les travailleurs sociaux sont habilités à proposer une aide sociale individualisée. « L’année dernière, nous avons traité de nombreux dossiers liés entre autres au chômage et à la perte du logement. La question du logement est un sujet particulièrement compliqué pour les personnes dont la situation financière est tendue, » continue-t-elle. « Nous aidons par exemple au paiement d’un loyer si cela permet de rééquilibrer le budget du ménage. » L’année 2021 a été également marquée par le stress généré par la pandémie de Covid-19 : « Au-delà des difficultés financières, nous avons constaté que l’incertitude et le stress ont accentué les problèmes de santé mentale. Nous avons soutenu les personnes lors d’entretiens et si besoin en les orientant vers des services adéquats. » Depuis le début de l’année 2022, les demandes ont explosé du fait de la hausse des prix de l’énergie. « Se loger et se chauffer sont devenus encore plus problématiques, même pour des ménages où deux personnes travaillent. Notre effort se poursuit et nous sommes toujours à l’écoute pour répondre le mieux possible aux demandes. »

Lorsqu’une personne ne peut pas bénéficier du soutien d’un office social, elle peut se tourner vers la Helpline sociale de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Souvent, les personnes dans le besoin font également appel à ce service car elles ne connaissent que peu le système de l’aide sociale ou car elles n’ont pas accès à l’aide. Information et orientation sociale pour les personnes vulnérables La Helpline sociale a pour but d’informer, d’orienter et de soutenir des personnes ou leur entourage qui vivent ou travaillent sur le territoire luxembourgeois ayant besoin d’une aide sociale ou humanitaire, à court et moyen terme pour surmonter des difficultés temporaires, et ceci subsidiairement à d’autres services existants. Uschi Erasme, assistante sociale à la Helpline sociale, nous explique les différentes étapes lorsqu’une personne s’adresse à ce service : « En premier lieu, il s’agit de donner la parole à la personne et d’établir le(s) besoin(s) de celle-ci. Ensuite, nous lui donnons toutes les informations nécessaires selon sa problématique et pour finir, nous l’orientons, éventuellement en collaborant avec d’autres services et essayons de trouver une solution adaptée avec elle, dans le respect de son autonomie. » En 2021, les profils des appelants étaient davantage des personnes travaillant au noir, se retrouvant sans ressources ou encore des étudiants étrangers ayant perdu leur job étudiant et n’ayant pas d’aide financière. Depuis la sortie progressive de la crise sanitaire, certains ont certes retrouvé du travail mais instable et irrégulier.

Les équipes de « la Helpline et des

offices sociaux sont restées fortement mobilisées pour répondre à la demande d’aide croissante.

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Laurence Koenn, responsable des Offices sociaux à la Croix-Rouge luxembourgeoise

Fernand Hoeppner, assistant social à la Helpline sociale, complète les propos de sa collègue : « Si une orientation vers un service adéquat n’est pas possible, la Helpline Sociale peut apporter une aide matérielle, en collaboration avec le Fonds de Solidarité et les épiceries sociales et les vestiaires de la Croix-Rouge luxembourgeoise. » La mission du Fonds de Solidarité est de venir en aide aux personnes et familles vulnérables. Le Fonds est alimenté par des dons et permet d’attribuer des aides financières à des personnes confrontées aux accidents de la vie, tels que des problèmes de santé, familiaux, d’emploi ou encore de logement, qui ne peuvent être correctement soutenus par les mécanismes habituels. Autrement dit, il intervient quand d’autres instances d’aides appropriées font défaut ou s’avèrent insuffisantes. « C’est une aide subsidiaire qui intervient lorsqu’aucune autre aide n’est possible. »

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Crises : conséquences sociales

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Wenn die Unsicherheit am größten ist, ist das Rote Kreuz zur Stelle W

enn einem die Probleme über den Kopf wachsen und man keinen Ausweg mehr sieht, ist es von entscheidender Bedeutung, sich an jemanden wenden zu können, der Hilfe bieten kann. Während der Covid-Pandemie war das Luxemburger Rote Kreuz als Akteur des Sozialsektors immer für in Not geratene Menschen zur Stelle, allen voran dank seiner sozialen Helpline und der von ihm geleiteten sozialen Hilfen in 16 Sozialämtern.

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uch im Jahr 2021 haben wir diejenigen Menschen begleitet, die unsere Hilfe benötigten“, betont Laurence Koenn, Leiterin der Sozialämter beim Luxemburger Roten Kreuzes. „Unsere Teams waren mehr denn je im Einsatz, um dem wachsenden Bedarf zu entsprechen.“

Permanente soziale Begleitung Wichtigste Aufgabe der Sozialämter ist es, Menschen in prekären sozialen Lagen zu helfen, weiterhin ein Leben unter würdigen Bedingungen zu führen, bis sie ihre Probleme überwunden haben. Ihnen werden alle erforderlichen Mittel zur Verfügung gestellt, um eine prekäre Notlage zu erkennen und ihr entgegenzuwirken, damit sie sich nicht verschlimmert. Die durch die Sozialämter geleistete Hilfe soll bedürftigen Menschen erlauben, ein menschenwürdiges Leben zu bewahren, indem sie Zugang zu Gütern und Dienstleistungen erhalten, die ihrem persönlichen Bedarf entsprechen; ferner soll sie sie dabei unterstützen, ihre Selbstständigkeit zurückzugewinnen oder zu bewahren. Je nach den individuellen Bedürfnissen können die Hilfsleistungen kurz-, mittel- oder langfristig gewährt werden.

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Ganz gleich, ob eine Notlage infolge gesundheitlicher Probleme, einer Scheidung, des Verlusts des Arbeitsplatzes, der erfolglosen Suche nach einer Wohnung, von Überschuldung oder eines Todesfalls eintritt: Die Sozialarbeiter sind befugt, eine individuelle Sozialhilfe anzubieten. „Im vergangenen Jahr mussten wir zahlreiche Fälle bearbeiten, die mit dem Verlust der Arbeit oder der Wohnung zusammenhingen. Die Wohnungsfrage ist besonders für Menschen in einer schwierigen finanziellen Lage kompliziert“, fährt Laurence Koenn fort. „Beispielsweise helfen wir bei der Bezahlung der Miete, wenn dies dazu führt, die Finanzen eines Haushalts wieder ins Gleichgewicht zu bringen.“ Daneben war das Jahr 2021 geprägt durch den von der Covid-19-Pandemie verursachten Stress: „Abgesehen von den finanziellen Schwierigkeiten mussten wir feststellen, dass die Unsicherheit und der Stress die Probleme im Bereich der psychischen Gesundheit verstärkt haben. Deshalb haben wir die Menschen in den Gesprächen gestärkt und sie bei Bedarf an entsprechende Fachdienste verwiesen.“


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Seit Beginn des Jahres 2022 führt der Anstieg der Energiepreise zu einer wahren Explosion der Anträge. „Wohnen und heizen sind noch problematischer geworden, selbst für Haushalte mit zwei Einkommen. Deshalb sind wir weiterhin unermüdlich im Einsatz und für die Antragsteller da, um ihnen bestmöglich helfen zu können.“ Falls eine Person nicht berechtigt ist, die Hilfen der Sozialämter in Anspruch zu nehmen, kann sie sich an die soziale Helpline des Luxemburger Roten Kreuzes wenden. Menschen in Notsituationen wenden sich auch oft an diesen Dienst, da sie das System der Sozialhilfe nicht gut kennen oder keinen Zugang zu dieser staatlichen Hilfe haben. Information und soziale Orientierung für bedürftige Menschen Ziel der sozialen Helpline ist es, bedürftige Menschen, die in Luxemburg leben oder arbeiten und soziale oder humanitäre Hilfe benötigen, oder deren Umfeld zu informieren, sie an zuständige Stellen zu vermitteln oder ihnen kurz- oder mittelfristig zu helfen, ihre vorübergehenden Probleme zu meistern; diese Hilfe ist eine Ergänzung zu den anderen bestehenden Hilfsangeboten.

Uschi Erasme, Sozialarbeiterin bei der sozialen Helpline, erklärt uns den Ablauf, wenn sich ein Mensch an ihren Dienst wendet: „Zunächst einmal hören wir dem betreffenden Menschen zu und stellen seinen Bedarf fest. Je nach der Art seiner Probleme geben wir ihm anschließend alle Informationen, die er benötigt, und vermitteln ihn schließlich, sofern dies sinnvoll ist, an den zuständigen Fachdienst weiter und versuchen, gemeinsam mit diesem eine Lösung zu finden, damit der Mensch weiterhin selbstbestimmt leben kann.“ Im Jahr 2021 handelte es sich bei den anrufenden Personen eher um solche, die einer Schwarzarbeit nachgingen oder keinerlei Einkommen hatten oder auch um ausländische Studenten, die ihren Studentenjob verloren hatten und über keine sonstigen finanziellen Hilfen verfügten. Seit dem schrittweisen Rückgang der Covid-Pandemie haben manche von ihnen zwar eine neue Arbeit gefunden, doch ist diese oft instabil und unregelmäßig. Fernand Hoeppner, Sozialarbeiter bei der sozialen Helpline, ergänzt die Erklärungen seiner Kollegin: „Wenn die Vermittlung an einen zuständigen Dienst nicht möglich ist, kann die soziale Helpline in Zusammenarbeit mit dem Solidaritätsfonds, den sozialen Lebensmittelläden und den Kleiderstuben des Luxemburger Roten Kreuzes selbst Hilfe anbieten.“

„Unsere Teams

waren mehr denn je im Einsatz, um dem wachsenden Bedarf zu entsprechen.“ Laurence Koenn, Leiterin der Sozialämter beim Luxemburger Roten Kreuzes

Aufgabe des Solidaritätsfonds des Luxemburger Roten Kreuzes ist es, Einzelpersonen und Familien in Notlagen finanziell zu unterstützen. Der Fonds wird durch Spenden finanziert und bietet Menschen finanzielle Hilfe, die mit unterschiedlichen Problemen – wie etwa gesundheitlichen, familiären, beruflichen Schwierigkeiten oder solchen mit der Wohnung – konfrontiert sind und die mit den üblichen Maßnahmen nicht ausreichend unterstützt werden können. Oder anders ausgedrückt: Er ist dann zur Stelle, wenn andere Hilfsmöglichkeiten nicht vorhanden oder unzureichend sind. „Es handelt sich um eine zusätzliche Hilfe, wenn alle anderen Wege versperrt sind.“

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Das Luxemburger Rote Kreuz bekämpft die Hochwasserfolgen

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ach den Überschwemmungen vom 14. Juli 2021 waren die Teams des Luxemburger Roten Kreuzes in Luxemburg und in Deutschland im Einsatz, um ihren Leistungsempfängern beizustehen und die Rettungsdienste zu unterstützen.

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as Luxemburger Rote Kreuz kam den von den Überschwemmungen betroffenen Menschen zur Hilfe und sandte Einsatzteams vor Ort, die Notunterkünfte bereitstellten. Ferner erarbeitete das Rote Kreuz Pläne für die Fortsetzung des Betriebs in seinen vom Hochwasser betroffenen Einrichtungen und brachte mehrere hilfsbedürftige ältere Menschen, die nicht in ihren Wohnungen bleiben konnten, vorübergehend in seinen intakt gebliebenen Einrichtungen unter. Unsere deutschen Nachbarn wandten sich mit der Bitte um Hilfe an uns, um die Folgen dieser Naturkatastrophe bewältigen zu können. Der Rettungsdienst des Luxemburger Roten Kreuzes entsprach einer Anfrage des Großherzoglichen Feuerwehr- und Rettungskorps (Corps grand-ducal d’incendie et de secours, CGDIS) und entsandte fünf Rettungshelfer sowie zwei Rettungswagen in das Katastrophengebiet. Das Team des Roten Kreuzes half sofort nach seiner Ankunft dabei, ein Krankenhaus zu evakuieren, das keinen Strom und auch kein Wasser mehr hatte. Die Rettungshelfer evakuierten außerdem ein Sportzentrum und brachten alte und hilfsbedürftige Menschen aus dem Katastrophengebiet in geeignete Einrichtungen; und schließlich nahmen sie an der Lagebeurteilung der betroffenen Ortschaften teil und leisteten zusammen mit den Hilfskräften vor Ort Erste Hilfe bei kleineren Verletzungen.

S OL I DA R I TÄT S F ON D S DE S LU X E M BURG E R ROT E N K R EU Z E S

Der Solidaritätsfonds des Luxemburger Roten Kreuzes bietet finanzielle Hilfe für Menschen und Familien, deren Einkommen nicht ausreicht, um Grundbedürfnisse wie Nahrung, Wohnung und Gesundheitsversorgung zu decken, auch und gerade nach Naturkatastrophen. Der Solidaritätsfonds des Roten Kreuzes wird durch Spenden finanziert und leistet schnelle finanzielle Hilfe für Menschen in persönlichen oder durch externe Ursache entstandenen Notsituationen – wenn andere Hilfen nicht zur Verfügung stehen. Wenn Sie diesen Fonds unterstützen möchten, können Sie dies durch eine Spende per Banküberweisung tun (IBAN LU52 1111 0000 1111 0000; Stichwort: Fonds de Solidarité).

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La Croix-Rouge luxembourgeoise au front lors des inondations

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uite aux inondations du 14 juillet 2021, les équipes de la Croix-Rouge luxembourgeoise sont intervenues au Luxembourg et en Allemagne pour aider leurs bénéficiaires et assister les services de secours.

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a Croix-Rouge luxembourgeoise est venue en soutien aux personnes sinistrées en envoyant des équipes d’intervention sur le terrain et en mettant à disposition des logements d’urgence. La Croix-Rouge a mis en place des plans de continuité de service pour ses propres infrastructures touchées par les inondations et organisé pour plusieurs personnes âgées dépendantes, dont les logements ne sont plus habitables, des logements d’urgence dans ses diverses structures.

en charge et en transportant des personnes dépendantes et âgées hors des zones sinistrées jusqu’à des établissements adaptés et ont participé à la reconnaissance dans les villages touchés, distribuant parallèlement les premiers soins aux aidants sur place en cas de petites blessures.

Nos voisins allemands sont venus nous demander de l’aide pour faire face aux conséquences de cette catastrophe naturelle. Le service Ambulances de la Croix-Rouge luxembourgeoise a répondu présent à la demande du Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS) en y envoyant cinq secouristes et deux ambulances. L’équipe de la Croix-Rouge a, dès son arrivée, aidé à évacuer un hôpital qui ne disposait plus d’électricité ni d’eau. Les secouristes ont également évacué un centre sportif en prenant

F ON D S DE S OL I DA R I T É DE L A C ROI X- ROUG E LU X E M B OURG EOI S E Le Fonds de Solidarité de la Croix-Rouge luxembourgeoise vient financièrement en aide aux personnes et familles vulnérables dont les revenus s’avèrent insuffisants voire inexistants, y inclus lors de catastrophes naturelles, pour subvenir à leurs besoins primaires tels que se nourrir, se loger, se soigner, pour acquérir des objets indispensables à leur vie quotidienne. Alimenté par des dons, le Fonds de Solidarité de la Croix-Rouge permet d’attribuer en urgence des aides financières à des personnes confrontées à des crises ou des accidents de la vie, là où d’autres aides ne sont pas disponibles. Les personnes souhaitant soutenir ce Fonds peuvent faire un don par virement (IBAN LU52 1111 0000 1111 0000 ; Communication : Fonds de Solidarité).

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PASS-By

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Prévention… en passant D

epuis septembre 2021, le service PASS-By propose du matériel safer-use en échange de matériel utilisé et des soins bas-seuil pendant la nuit.

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es habitués du quartier de Bonnevoie ont pu remarquer que, depuis fin de l’année dernière, le guichet du dropIn est aussi occupé entre minuit et 10h du matin et devient pendant cette période celui du PASS-By. Un nouveau service de la CroixRouge luxembourgeoise, lancé pour combler un déficit dans les activités de réduction des risques et de prévention des maladies infectieuses pour usagers de drogues.

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« PASS-By a lancé ses permanences en septembre dans les locaux actuels du dropIn à Luxembourg » explique Camille Grandmont, coordinatrice du service. « Outre un échange de seringues et une offre de matériel d’injection, le guichet mettra à disposition des préservatifs, du lubrifiant et des lingettes, et propose des soins infirmiers de base ».


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Prävention… im Vorbeigehen

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eit September 2021 bietet der nächtliche Service PASS-By Safer-Use-Material im Austausch gegen gebrauchtes Material sowie niederschwellige medizinische Versorgung an.

K Permettre un accès à du matériel de safer use (stupéfiants) et de safer sex, ainsi que des soins infirmiers de base 24h/24 et 7 jours/7 est une nécessité, relevée par les acteurs de terrain et leurs bénéficiaires. L’échange de matériel safer use est un outil important dans la prévention et la réduction des risques. Les usagers reçoivent du matériel propre à la demande pour éviter des contaminations potentielles et peuvent aussi rendre leur matériel usagé. Celui-ci peut alors être recyclé de manière sécurisée. « La réduction des risques est essentielle pour prévenir les maladies infectieuses, comme le VIH ou l’hépatite C et d’autres risques de santé chez les usagers de drogues par voie intraveineuse » poursuit Camille Grandmont. « Nos heures d’ouverture sont complémentaires à celles du dropIn, d’Abrigado, du CNDS (comité national de défense sociale) et du Kontakt 28 de la Jugend- an Drogenhëllef, pour que nos bénéficiaires puissent être pris en charge à tout moment ». L’offre de ce service et l’accès bas-seuil servent à mettre les clients en confiance. Construire un lien par une simple conversation, un soir au guichet, le nettoyage d’une plaie dans la petite infirmerie, peut mettre en confiance et créer un lien. C’est là où peut commencer une forme de synergie avec d’autres acteurs de terrain ou des services de la Croix-Rouge luxembourgeois pour aider la personne à sortir d’un cercle vicieux.

Entre septembre et décembre 2021 le service a distribué 21 220 seringues propres.

enner des Stadtviertels Bouneweg haben bemerkt, dass der dropIn-Schalter nun auch zwischen Mitternacht und zehn Uhr morgens besetzt ist und dann zum PASS-By-Schalter wird. Ein neuer Service des Luxemburger Roten Kreuzes, der ins Leben gerufen wurde, um eine Lücke bei den Aktionen zur Risikominimierung und Prävention vor Infektionskrankheiten bei Drogenbenutzern zu schließen. „PASS-By hat seinen Bereitschaftsdienst im September in der aktuellen Räumen von dropIn in Luxemburg gestartet“, erklärt Camille Grandmont, Koordinatorin des Services. „Neben einem Tausch von gebrauchten Spritzen und Injektionszubehör gegen neue gibt es am Schalter auch Präservative, Gleitmittel und Feuchttücher; außerdem bietet der Schalter eine einfache medizinische Grundversorgung.“ Safer-Use-Materialien (für Drogenabhängige) und Safer-sex-Zubehör und eine medizinische Grundversorgung sind täglich und rund um die Uhr erforderlich, wie die Helfer vor Ort und die Betroffenen bestätigen. Der Austausch von Safer-Use-Material ist ein wichtiger Bestandteil in der Prävention und Risikominimierung. Die Benutzer erhalten auf Anfrage sauberes Material um potentielle Ansteckungen zu vermeiden. Zusätzlich, können sie auch ihr benutztes Material abgeben, das so sicher entsorgt werden kann. „Die Risikominimierung ist eine Voraussetzung dafür, Infektionskrankheiten wie HIV oder Hepatitis C sowie anderen Gesundheitsgefahren vorzubeugen, denen Konsumenten von intravenös injizierten Drogen ausgesetzt sind“, fährt Camille Grandmont fort. „Unsere Öffnungszeiten ergänzen diejenigen von dropIn, Abrigado, des CNDS (comité national de défense sociale) und des Kontakt 28 der Jugend- an Drogenhëllef, damit unsere Klienten permanent betreut werden können.“ Dieses Serviceangebot, in Verbindung mit niederschwelliger medizinischer Betreuung, dient auch dazu, Vertrauen bei den Betroffenen aufzubauen. Ein Vertrauensverhältnis, das durch ein schlichtes Gespräch, abends am Schalter, oder die Reinigung einer Wunde in der kleinen Krankenstation entsteht und Bindungen schafft. Auf diese Weise können Synergien zu anderen Akteuren vor Ort oder den Diensten des Luxemburger Roten Kreuzes entstehen, um der betroffenen Person zu helfen, aus dem Teufelskreis herauszukommen. Zwischen September und Dezember 2021 hat der Service 21 220 saubere Spritzen verteilt.

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Bazar

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Le bénévolat : une tradition réinventée

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engagement bénévole et philanthropique de Manou Hoss s’inscrit dans la tradition familiale. A la tête de la section locale Croix-Rouge de la Ville de Luxembourg depuis 2018, elle marche dans les pas de sa mère qui a été la présidente de la plus grande structure bénévole de la Croix-Rouge luxembourgeoise fin des années 80 et début des années 90. Le bazar annuel est sans doute l’activité phare de la section. Crossroads s’est entretenu avec Manou Hoss et la co-coordinatrice du Bazar, Judith Reicherzer, sur les traditions mais aussi la nécessité de les réinventer.

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rossroads (CR) : Manou Hoss, pour vous la Croix-Rouge fait partie de votre quotidien familial depuis longtemps. Comment est-ce que l’engagement bénévole se transmet ? Manou Hoss (MH) : Déjà enfant, ma mère m’emmenait avec elle pour faire la quête durant la traditionnelle Quinzaine de la Croix-Rouge, ancêtre du Mois du Don actuel. Plus tard je l’ai aidée au Bazar et c’est sous sa présidence que le Bal de la Croix-Rouge a été réinitié en 1996 par une équipe de jeunes trentenaires dont je faisais partie. Toutes ces étapes m’ont montré à quel point le bénévolat est riche en expériences humaines positives et nécessaire au bon fonctionnement d’une société. Les excellents contacts et échanges et surtout le team spirit entre les bénévoles et les responsables CroixRouge sont une source de grande satisfaction, très importante dans mon quotidien. CR : Judith Reicherzer, vous êtes arrivée dans cet univers de l’extérieur. Était-ce compliqué pour vous ?

CR : Les fêtes de fin d’année sont un moment de l’année où l’on cherche son ancrage. Les rituels et les traditions sont importants dans ce contexte. Pourtant, le monde change. Comment est-ce que vous gérez cela pour le Bazar ? JR : Il y a quelques années déjà, nous avons lancé un concept qui s’appelle « Traditions to share ». Le sens de la formule est double : Faire connaitre des traditions à partager avec les autres, pour créer de la proximité, au-delà d’éventuelles barrières linguistiques ou culturelles. Mais aussi, partager la longue tradition du Bazar de la Croix-Rouge à Luxembourg – avec des stands de tous genres et le Kleeschen. MH : Absolument. Et après avoir été le thème d’un stand, « Traditions to share » est devenu le Leitmotiv du Bazar. Cela veut dire à la fois rester fidèle à une tradition d’engagement et de partage, mais aussi s’ouvrir, évoluer, se réinventer en fonction de l’époque. CR : Justement, le coronavirus a dû marquer une rupture profonde? MH : C’était tout d’abord une menace par rapport à la viabilité du projet Bazar. Nous avons réussi à en faire une opportunité. C’est aussi à travers notre adaptation à la pandémie que nous avons inventé le Bazar 2.0.

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Judith Reicherzer (JR) : Non, bien au contraire. Il y a une vraie diversité dans le bénévolat. Chacun est le bienvenu s’il met la main à la pâte. Nous avons des bénévoles engagés depuis des décennies et d’autres qui se proposent pour un coup de main ponctuel. Des profils très divers, des disponibilités plus ou moins grandes aussi. Mais tous sont unis par l’envie de s’engager autour de la mission de la Croix-Rouge « Mënschen hëllefen ».

CR : Comment ça ? MH : Avec un événement pop-up et « on tour » en 2020. Avec une contrainte devenue opportunité en 2021 : le hall Victor Hugo était indisponible car il servait de centre de vaccination contre Covid. Nous avons donc collaboré avec la « Luxembourg Art Week » qui s’est installée sous un immense chapiteau au Glacis. CR : Un déménagement donc ? MH : Beaucoup plus que cela. De l’espace. Pour la première fois, nous avons mis les activités des services de la Croix-Rouge au centre du concept. Nous ne voulons pas simplement lever des fonds mais aussi sensibiliser aux causes en faveur desquelles nous nous engageons. L’échange entre les bénévoles les équipes des services aidant les enfants et les jeunes ainsi qu’avec les professionnels de l’aide humanitaire a été très enrichissant pour tous et le succès auprès du public nous confirme dans la volonté de poursuivre sur cette lancée qui met la mission de la Croix-Rouge au centre de notre action.

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Bazar

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Ehrenamtliches Engagement: eine erneuerte Tradition

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as ehrenamtliche und philanthropische Engagement von Manou Hoss folgt einer Familientradition. Seit 2019 steht sie an der Spitze der Lokalsektion des Roten Kreuzes der Stadt Luxemburg – und tritt damit in die Fußstapfen ihrer Mutter, die Ende der 1980er und Anfang der 1990er Jahre Präsidentin der größten ehrenamtlichen Einrichtung des Luxemburger Roten Kreuzes war. Der jährlich stattfindende Bazar ist ohne Zweifel die bekannteste Aktivität der Lokalsektion. Crossroads hat sich mit Manou Hoss und der Koordinatorin des Bazars, Judith Reicherzer, über das Thema Traditionen unterhalten – aber auch über die Notwendigkeit, sie zu erneuern. 46

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rossroads (CR): Manou Hoss, das Rote Kreuz gehört für Sie seit langem zu Ihrem familiären Alltag. Wie wird ehrenamtliches Engagement weitergegeben? Manou Hoss (MH): Schon als Kind nahm mich meine Mutter mit zum Spendensammeln während der traditionellen „Quinzaine“ des Roten Kreuzes, der Vorgängerin des heutigen „Mois du Don“ (Spendenmonat). Später habe ich beim Bazar mitgeholfen und als unter ihrer Präsidentschaft im Jahr 1996 der Rotkreuz-Ball von einer Gruppe Dreißigjähriger wiederbelebt wurde, war ich eine von ihnen. Alle diese Phasen haben mir gezeigt, wie viele positive zwischenmenschliche Erfahrungen das Ehrenamt bietet, und zugleich auch, wie notwendig es für das Funktionieren einer Gesellschaft ist. Die wunderbaren Kontakte und Gespräche und vor allem der Teamgeist zwischen den Ehrenamtlichen und den Verantwortlichen des Roten Kreuzes sind für mich eine Quelle großer persönlicher Zufriedenheit. CR: Judith Reicherzer, Sie sind von außen in diese Welt des Ehrenamts gekommen. War das schwierig für Sie? Judith Reicherzer (JR): Nein, ganz im Gegenteil. Das ehrenamtliche Engagement ist so vielfältig. Jeder ist willkommen und bringt sich mit seinen Fähigkeiten ein. Wir haben Ehrenamtliche, die sich seit Jahrzehnten engagieren und solche, die punktuell ihre Hilfe anbieten. Das sind sehr unterschiedliche Menschen, auch hinsichtlich der Zeit, die sie investieren können. Doch sie alle eint der Wunsch, sich für die Mission des Roten Kreuzes zu engagieren: „Mënschen hëllefen“.

CR: Bedeutete da nicht gerade das Coronavirus einen tiefen Einschnitt?

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MH: Es war zunächst einmal eine Bedrohung für das Überleben des Bazars. Doch wir haben es geschafft, daraus eine Chance zu machen: Auch aufgrund unserer Anpassung an die Pandemie haben wir den „Bazar 2.0“ erfunden. CR: Wie denn das? MH: Mit einem Pop-up- und einem On-Tour-Event im Jahr 2020. Und aus diesem Zwang wurde im Jahr 2021 eine Chance: Die Victor Hugo Halle stand nicht zur Verfügung, da sie als Covid-Impfzentrum diente. Also haben wir mit der „Luxembourg Art Week“ zusammengearbeitet, die sich unter einem riesigen Zelt auf dem Glacis niedergelassen hatte. CR: Also ein Umzug? MH: Viel mehr als das: Platz. Zum ersten Mal haben wir die Aktivitäten der Abteilungen des Roten Kreuzes in den Mittelpunkt des Konzepts gestellt. Wir wollten nicht nur einfach Spenden sammeln, sondern auch für die Anliegen werben, für die wir uns engagieren. Die Gespräche zwischen den Ehrenamtlichen und den Teams der Abteilungen, die Kindern und Jugendlichen helfen, sowie den Mitarbeitern der Abteilung für humanitäre Hilfe waren für alle sehr bereichernd und der Erfolg beim Publikum derart groß, dass er uns in dem Willen bestärkte, diesen Weg weiterzugehen und die Mission des Roten Kreuzes ins Zentrum des Bazars zu stellen.

CR: Weihnachten und Neujahr und die Rituale und Traditionen die damit einhergehen sind für viele Menschen sehr wichtig. Doch die Welt ändert sich: Wie tragen Sie diesem Umstand beim Bazar Rechnung? JR: Schon vor mehreren Jahren haben wir ein Konzept gestartet, das sich „Traditions to share“ nennt. Dieser Slogan hat einen doppelten Sinn: Seine eigenen Traditionen mit anderen teilen, um über alle eventuellen sprachlichen und kulturellen Hürden hinweg Nähe zu schaffen. Aber auch, die alte Tradition des Bazars des Roten Kreuzes in Luxemburg teilen – mit allen möglichen Ständen und dem „Kleeschen“. MH: Ja, genau. Und nachdem es zunächst nur das Motto eines Standes war, wurde „Traditions to share“ das Leitmotiv des ganzen Bazars. Das heißt, der Tradition des Engagements und des Miteinanders treu zu bleiben, aber auch, sich zu öffnen, sich zu entwickeln, sich den Zeitumständen entsprechend zu erneuern.

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Stratégie 2030

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Stratégie 2030 : Comment la Croix-Rouge prépare ses activités Santé à l’avenir

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édecine personnalisée, pénurie de professionnels de santé, télé-médecine, vieillissement de la population, hospitalisation à domicile, télémédecine, financement de la sécurité sociale, virage ambulatoire, … Peu de domaines d’activité sont autant confrontés à des challenges fondamentaux et des perspectives de transformation lourdes que la santé. C’est un sujet qui nous concerne tous et qui touche chacun d’entre nous personnellement. Crossroads s’est entretenu avec Catherine Gapenne, membre du comité de direction de la Croix-Rouge et directrice du Département des Aides et Soins (incluant l’activité du réseau Help) ainsi qu’avec Jean-Philippe Schmit, directeur général du Centre de Réhabilitation du Château de Colpach de la Croix-Rouge. 48

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rossroads(CR) : Tout d’abord, comment est positionnée aujourd’hui la Croix-Rouge luxembourgeoise dans le paysage de la santé publique au Luxembourg ? Catherine Gapenne (CG) : Trois mots pour caractériser notre rôle : complémentarité, proximité, interdisciplinarité. Notre mission s’articule en partenariat étroit et structuré avec les soins de ville et les soins hospitaliers ; cette complémentarité constitue ainsi une filière de soins organisée dans laquelle le patient peut vivre son parcours de soins de manière sécurisée et bénéficiant de soins de qualité. Jean-Philippe Schmit (JPS) : Absolument. Et nous le faisons en étant à l’écoute des besoins des patients et du secteur, en contribuant à la mise en œuvre de la politique de santé, là où nous avons une valeur ajoutée particulière, comme par exemple en créant la première unité de réhabilitation post-oncologique interdisciplinaire à Colpach.

Catherine Gapenne, membre du comité de direction de la Croix-Rouge et directrice du Département des Aides et Soins

Jean-Philippe Schmit, directeur général du Centre de Réhabilitation du Château de Colpach de la Croix-Rouge

CR : Vous avez passé plus d’un an à formuler la stratégie Santé de la Croix-Rouge à l’horizon 2030. Quelles en sont les priorités ? JPS : Avant de définir nos ambitions, nous avons analysé la situation générale et défini notre but : Permettre à chacun d’accéder aux meilleurs soins et de se prémunir contre la dégradation de son état de santé. Les phénomènes à prendre en compte sont nombreux et complexes : précarité, hausse des troubles psychocorporels et perte d’autonomie, augmentation des troubles psycho-sociaux, maladies chroniques en augmentation, part croissante de traitements prodigués au domicile, innovations technologiques, multiplicité des intervenants aux divers stades de la prise en charge, ... CG : En effet, face à ces enjeux, nous observons que la prise en charge actuelle reste segmentée et les interfaces entre les acteurs de soins doivent être améliorées. Il convient également de remarquer que des personnes en demande de soins n’accèdent pas à l’offre de soins disponible ; l’offre de soins ne satisfait pas complètement ni à la nature ni au volume de certains besoins.

Notre deuxième ambition est de renforcer et compléter l’offre de soins en développant des approches innovantes, incluant les nouvelles technologies, la mise en place de réseaux de compétence avec des chemins cliniques qui intègrent des données probantes. Les concepts de patients partenaires y seront développés ainsi que des initiatives en terme de prévention. Nous devons revisiter et rendre plus dynamiques nos interfaces et nos partenariats. Et cela exige bien entendu que nous nous positionnons comme un acteur national essentiel dans la planification de santé. Cela passe par le développement de nos compétences et de nos ressources, mais aussi par des collaborations stratégiques avec les acteurs sanitaires, notamment pour réussir le pari de l’hospitalisation à domicile. CR : C’est un programme ambitieux ! JPS : Oui, mais nous disposons de compétences formidables au sein de notre organisation et nous pouvons compter sur un engagement extraordinaire articulé autour de nos valeurs. Cela est notamment reflété dans les deux autres ambitions que nous avons retenues. Nous voulons ainsi renforcer notre capacité d’aider les personnes ayant subi un traumatisme. Avec l’arrivée en nombre de réfugiés ukrainiens nous avons récemment eu une confirmation tangible de ce besoin. Pour faire face, nous investirons par exemple dans la sensibilisation et la formation de notre personnel par rapport à la souffrance psychologique afin qu’ils puissent aider en première ligne et nous mettrons à leur disposition un soutien professionnel pour les guider et les protéger. Enfin, nous voulons continuer et étendre le beau projet en soutien des aidants que Help a initié dès 2021 : la Croix-Rouge a été construite autour de l’idée du volontariat. Quoi de plus naturel mais de plus important alors que d’apporter notre soutien professionnel aux proches qui s’engagent et souvent se négligent pour soigner et aider au quotidien un être cher. Ils manquent souvent de ressources pour se protéger et se protéger eux-mêmes. « Mënschen hëllefen » ne doit pas être un engagement aveugle mais un engagement humain vécu pleinement et d’une manière qui tient aussi compte des besoins de celui qui s’engage.

CR : Quelle réponse est-ce que la Croix-Rouge veut apporter à cela à l’horizon 2030 ? CG : Conformément à nos valeurs, garantir un accès aux soins universel et durable. Cette ambition est un prérequis essentiel pour lutter contre les vulnérabilités et favoriser l’inclusion sociale. Le recours au fonds de solidarité sera maintenu mais des initiatives en terme de partenariats avec les institutions et les acteurs sanitaires seront renforcées ou mises en place.

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Stratégie 2030

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Strategie 2030: Wie sich das Rote Kreuz auf die Veränderungen im Bereich Gesundheit vorbereitet

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ndividuelle Medizin, Mangel an Ärzten und Pflegekräften, Telemedizin, Älterwerden der Bevölkerung, Krankenhausversorgung zu Hause, Finanzierung der sozialen Sicherungssysteme, Trend zu ambulanten Behandlungsformen … Nur wenige Bereiche unserer Gesellschaft unterliegen derzeit derart grundlegenden Herausforderungen und der Notwendigkeit eines tiefgreifenden Wandels wie der Gesundheitsbereich. Dieses Thema geht uns alle an und berührt unsere persönlichen Lebensumstände. Crossroads hat deshalb mit Catherine Gapenne gesprochen, die Mitglied des Direktionsko­mitees des Roten Kreuzes sowie Leiterin des Hilfs- und Pflegediensts (einschließlich des Netzwerks Help) ist, sowie mit Jean-Philippe Schmit, Generaldirektor des Rehabilitationszentrum Schloss Colpach des Roten Kreuzes.

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rossroads (CR): Könnten Sie uns zunächst bitte die Stellung beschreiben, die das Luxemburger Rote Kreuz im öffentlichen Gesundheitssystem Luxemburgs einnimmt? Catherine Gapenne (CG): Unsere Rolle lässt sich in vier Worten beschreiben: Komplementarität, Nähe, fachübergreifende Zusammenarbeit. Wir erfüllen unsere Mission in enger und strukturierter Zusammenarbeit sowohl mit der Stadtmedizin als auch mit den Krankenhäusern diese Komplementarität garantiert ein Behandlungsangebot, in dem der Patient auf sichere Weise betreut wird und Zugang zu einer hochwertigen medizinischen Versorgung hat. Jean-Philippe Schmit (JPS): Das ist richtig. Und wir tun dies unter Berücksichtigung der Bedürfnisse der Patienten und der Beschäftigten im Gesundheitsbereich, indem wir zur Umsetzung der Gesundheitspoli-

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tik beitragen – dort, wo wir einen besonderen Beitrag leisten können, beispielsweise durch die Einrichtung der ersten interdisziplinären postonkologischen Re­ habilitationseinrichtung in Colpach. CR: Sie haben mehr als ein Jahr darauf verwendet, die Gesundheitsstrategie des Roten Kreuzes bis zum Jahr 2030 auszuarbeiten. Welches sind hier die Prioritäten? JPS: Vor der Festlegung unserer Ambitionen haben wir die allgemeine Lage analysiert und auf dieser Grundlage Ziele formuliert: Es jedem einzelnen zu ermöglichen, die bestmögliche Behandlung zu erhalten und eine Verschlechterung seines Gesundheitszustands zu verhindern. Dabei müssen zahlreiche und komplexe Phänomene berücksichtigt werden: Präkarität, Zunahme der psychisch-körperlichen Störungen und Verlust der Autonomie, Zunahme der


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CG: Wir stellen angesichts dieser Herausforderungen tatsächlich fest, dass die derzeitige medizinische Betreuung manchmal zerstückelt ist und die Schnittstellen zwischen den verschiedenen Akteuren verbessert werden müssen. Hier sollte darauf hingewiesen werden, dass nicht alle Menschen, die eine bestimmte Behandlung wünschen, diese auch bekommen; denn das Angebot an Behandlungen entspricht nicht immer weder der Natur noch dem Umfang bestimmter gesundheitlicher Bedürfnisse. CR: Wie will das Rote Kreuz diesem Problem bis zum Jahr 2030 begegnen? CG: Unseren Werten entsprechend möchten wir allen Menschen einen uneingeschränkten und dauerhaften Zugang zu medizinischer Versorgung bieten. Dieses Ziel ist eine grundsätzliche Voraussetzung für eine erfolgreiche Bekämpfung von sozialer Not und für eine gelungene soziale Inklusion. Dabei werden wir weiterhin auf den Solidaritätsfonds zurückgreifen, doch werden wir zugleich neue Initiativen in Form von Partnerschaften mit den Einrichtungen und Akteuren des Gesundheitsbereichs starten oder bestehende Kooperationen ausbauen.

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psychosozialen Störungen, der chronischen Krankheiten, wachsender Anteil der Krankenversorgung zu Hause, technologische Innovationen, Vielzahl der Beteiligten in den verschiedenen Behandlungsstadien ...

Unser zweites zentrales Ziel ist es, das medizinische Angebot durch innovative Ansätze zu stärken und auszubauen, etwa durch den Einsatz neuer Technologien, den Aufbau von Kompetenznetzwerken mit Kliniken, die ihre Erkenntnisse in Form bestätigter Daten zur Verfügung stellen. Konzepte, die den Patienten als Partner sehen, werden ebenso erarbeitet wie Präventionsinitiativen. Wir müssen alle unsere Schnittstellen und Partnerschaften überprüfen und gegebenenfalls dynamischer gestalten. Dies setzt natürlich voraus, dass wir uns bei der Gesundheitsplanung als ein zentraler landesweiter Akteur positionieren. Und dies wiederum setzt den Ausbau unserer Kompetenzen und unserer Ressourcen, aber auch unserer strategischen Kooperationen mit anderen Akteuren des Gesundheitsbereichs voraus, vor allem, wenn wir eine Krankenhausversorgung zu Hause erfolgreich voranbringen wollen. CR: Ein ehrgeiziges Programm! JPS: Ja. Doch wir verfügen innerhalb unserer Organisation über so viele wunderbare Kompetenzen und über ein derart außergewöhnliches Engagement, das wir es unter Beachtung unserer Werte umsetzen können. Und dies schließt auch zwei weitere Ziele ein, die wir definiert haben.

Catherine Gapenne, Mitglied des Direktionskomitees des Roten Kreuzes sowie Leiterin des Hilfsund Pflegediensts

Jean-Philippe Schmit, Generaldirektor des Rehabilitationszentrums Schloss Colpach des Roten Kreuzes

Einmal möchten wir unsere Fähigkeit stärken, Menschen, die ein Trauma erlebt haben, zu helfen. Die jüngste Ankunft zahlreicher Flüchtlinge aus der Uk raine hat diesen Bedarf noch einmal bestätigt. Hierzu werden wir beispielsweise in die Sensibilisierung und Weiterbildung unserer Mitarbeiter im Bereich psychische Leiden investieren, damit sie vom ersten Kontakt an helfen können; außerdem stellen wir ihnen professionelle Hilfe zur Seite, um sie anzuleiten und sie zu schützen. Und schließlich möchten wir dieses wundervolle Projekt fortführen und ausbauen, das Help im Jahr 2021 initiiert hat: Das Rote Kreuz wurde auf der Idee des freiwilligen Engagements errichtet. Was liegt also näher und ist wichtiger, als unsere professionelle Hilfe denjenigen zur Verfügung zu stellen, die ihre Zeit und oft auch ihre eigene Gesundheit einsetzen, um tagtäglich einen lieben Menschen zu pflegen oder zu unterstützen? Oft fehlt es diesen pflegenden Angehörigen an den Mitteln, sich selbst vor Erschöpfung zu bewahren. „Mënschen hëllefen“ darf keine blinde Pflichterfüllung sein, sondern sollte ein menschliches, erfüllendes Engagement sein, das so gelebt werden kann, dass es auch die Bedürfnisse derer berücksichtigt, die Hilfe und Pflege leisten.

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BPILISKO

Integration: eine persönliche Geschichte

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s ist nun schon fast acht Jahre her, dass Mihret nach Luxemburg gekommen ist. Sie musste aus ihrem Heimatland Eritrea fliehen. Und aus Lebensbedingungen, die ihr keine Hoffnung auf ein besseres Leben ließen; einen Militärdienst, der die jungen Männer und Frauen schon im letzten Schuljahr einzieht und mehrere Jahre dauren kann! Für Mihret waren Misshandlungen aller Art an der Tagesordnung. Mit 27 Jahren – nach acht Jahren Soldatinnendasein gegen ihren Willen – war ihr deshalb klar, dass sie nicht mehr in dem Land leben konnte, das ihr ihre Freiheit genommen hatte und sie kein eigenes Leben führen lassen würde. Also flieht sie eines nachts über die Grenze in den Sudan, als Deserteurin, ohne Papiere, ohne Pass. Sie hat einen langen Weg vor sich, den Weg nach Europa. Im Sudan, in dem sie sich mehrere Monate aufhalten sollte, findet sie Schleuser, die sie nach Libyen ­schmuggeln – in einem Baulaster, zusammen mit 200 anderen Menschen, und das zwei Wochen lang. Wochen später überquert sie mit 180 weiteren Flüchtlingen das Mittelmeer auf einem Fischerboot. Drei Tage auf hoher See. Über Italien kommt sie schließlich nach Luxemburg. Hier kann sie in einem Bett schlafen, bekommt regelmäßig zu essen. „Ich bin spät abends im Zentrum des Roten Kreuzes angekommen, und es war der Sicherheitsmann der mir zu essen gegeben hat. Das war sehr nett“, erzählt Mihret.

„Ich habe zu leben angefangen – hier, in Luxemburg.“ Die Sozialarbeiter des Aufnahmezentrums erklären ihr, wie sie den internationalen Schutzstatus anfragen kann. Nach vier Monaten wird sie im Aufnahmezentrum des Roten Kreuzes in Redingen untergebracht. Hier hält sie sich acht Monate lang auf, teilt ihr Zimmer mit drei anderen Frauen, was ihr nur wenig Intimsphäre lässt. Gleichzeitig besucht sie einen Französischkurs. „Papiere bedeuten Leben, Europa bedeutet Leben.“: Im Jahr 2015 erlangt sie den Schutzstatus. Damit verbunden ist das Aufenthalts- und Arbeitsrecht. Endlich, nach schier endlosem Leid, ist der lang ersehnte Augenblick gekommen, fühlt sie so etwas wie Freiheit. Schnell findet sie eine erste Arbeit in einem Restaurant, nur Teilzeit und befristet, doch ein Anfang ist gemacht. Danach findet sie einen Praktikumsplatz im Textileinzelhandel. Nach einem Jahr erhält sie einen unbefristeten Arbeitsvertrag. Nun kann sie sich eine eigene Wohnung nehmen, ihre finanzielle Unabhängigkeit ist gesichert. Nach einem weiteren Jahr findet sie dann ihre wahre Berufung: Sie wird Dolmetscherin für ihre eritreischen Landsleute beim Roten Kreuz. „Ich bin zufrieden hier. Hier kann ich Menschen helfen, die das Gleiche durchgemacht haben wie ich. Und wer könnte sie besser verstehen?“

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| Témoignage

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ela fait presque 8 ans que Mihret est arrivée au Luxembourg. Elle a dû s’enfuir de son pays natal, l’Erythrée. Des conditions de vie qui ne donnaient pas de perspective à une vie meilleure. Un service militaire obligatoire qui enrôle les jeunes déjà en dernière année de lycée, loin de leurs familles pendant des mois ou des années. Officiellement, le service militaire dure un an et demi, il peut durer des décennies. La situation était difficile, remplie de maltraitances en tout genre. Mihret, à 27 ans, après 8 ans de service militaire forcé, a pris la décision qu’elle ne pouvait plus vivre dans un pays qui ne voulait pas la libérer et la laisser mener sa propre vie. Elle passe alors la frontière vers le Soudan pendant la nuit, en désertant, sans papiers, sans passeport, en danger de mort. Le chemin sera long vers l’Europe. Au Soudan, où elle reste pendant quelques mois, elle trouvera des passeurs pour aller en Lybie, vers Tripoli, en camion de construction, calée à l’arrière comme de la marchandise avec près de 200 autres personnes, en route pendant 2 semaines. A Tripoli, cachée, elle attend que les passeurs lui fournissent un moyen de transport pour traverser la Méditerranée. Sa traversée en bateau de pêche, ensemble avec 180 autres personnes, aura duré près de trois jours, sans manger ni boire. Via l’Italie elle arrivera au Luxembourg, au centre d’accueil de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Ici, elle est accueillie, elle y a un lit, des repas. « Je suis arrivée tard, après le diner, ce sont les agents de sécurité qui m’ont apporté un repas. Ils ont été très gentils, » raconte Mihret.

témoignage

L’intégration, une histoire personnelle « Les papiers c’est la vie, l’Europe c’est la vie » En 2015, elle obtient le statut de bénéficiaire de protection internationale. Ce statut est accordé aux personnes qui sont reconnues comme réfugiées. Il confère le droit de séjour, le droit de travailler. Désormais Mihret a les mêmes droits et devoirs que tous les autres résidents. Enfin, le moment tant attendu est arrivé, après les souffrances, les peurs, les traumatismes : un début de sentiment de liberté. Tout de suite, elle épluche les petites annonces et trouve rapidement un premier travail dans un restaurant à Luxembourg, que quatre heures par semaine pour quelques mois, mais c’est un début. Cette expérience l’aidera à trouver un autre travail dans un service en restauration. Mais elle a d’autres objectifs. Avec l’aide des services sociaux, elle trouve une place de stagiaire en vente de confection. A la fin du stage d’un an, elle obtient un contrat à durée indéterminée. « J’ai beaucoup appris, notamment pendant mon temps dans la vente. J’ai pu améliorer mon français et j’ai fait beaucoup de nouvelles rencontres ». Dorénavant, elle pourra se loger, l’indépendance est assurée. Pourtant, après un an, elle trouve sa vocation et devient interprète pour ses compatriotes érythréens au service Lisko à la Croix-Rouge. « Je suis contente ici. Je peux aider les personnes qui ont vécu la même chose que moi. Qui d’autre pourrait mieux les comprendre ? ».

« J’ai commencé à vivre, ici, au Luxembourg » Les assistantes sociales du centre lui expliquent quelles démarches administratives sont à suivre pour faire une demande de protection internationale auprès du ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE). Après quatre mois, elle est relogée au centre d’accueil de la Croix-Rouge à Redange-surAttert. Elle y séjournera pendant huit mois, partageant sa chambre avec trois autres femmes, ce qui laissait peu de place pour la vie privée. En attendant, elle suit des cours de langue française.

Mihret, à 27 ans, après 8 ans de service militaire forcé, a pris la décision qu’elle ne pouvait plus vivre dans un pays qui ne voulait pas la libérer et la laisser mener sa propre vie.

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Aidant

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L’aidant, invisible mais indispensable

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ucie s’occupe depuis une dizaine d’années de son mari, souffrant de la maladie d’Alzheimer. Chaque jour elle est présente pour le soutenir et l’accompagner. Lucie est ce que nous appelons une aidante. Comme des milliers de personnes au Luxembourg, elle aide chaque jour un proche. Pour en savoir plus, nous avons parlé à Stéphanie Conter, en charge du projet « Aidant » au sein du service des Aides et Soins de la Croix-Rouge luxembourgeoise.

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ces ressources ne sont pas extensibles à l’infini. Il peut arriver qu’elles viennent à manquer. Il est nécessaire de prendre du temps pour penser à soi, pour prendre soin de soi, se reposer et se ressourcer. Concrètement que propose le service des Aides et Soins à une personne aidante ?

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téphanie, vous suivez le projet Aidant depuis sa création. Pouvez-vous dire en premier lieu ce que nous entendons quand nous parlons d’une personne aidante ? Stéphanie Conter (SC) : Concrètement, une personne qui aide régulièrement un proche en perte d’autonomie (maladie, handicap, accident, vieillissement, ...) pour des tâches de la vie quotidienne, des soins corporels, des démarches administratives, etc. est un aidant. Ce rôle suppose souvent quelques aménagements tels que modifier ses horaires en fonction de la personne aidée, s’adapter selon l’évolution de la situation, des besoins, composer avec plusieurs tâches et plusieurs rôles, mettre parfois sa propre vie sociale entre parenthèses. Être un aidant proche implique donc bien sûr plusieurs responsabilités et cela comporte aussi des aspects valorisants et enrichissants comme la possibilité de développer une relation plus profonde avec la personne aidée et se sentir utile face aux difficultés de son proche. Pourquoi la Croix-Rouge s’engage par rapport à cette thématique qui relève purement de la vie privée et familiale ?

SC : Nous sommes à leur écoute et leur proposons des solutions pour qu’elles puissent avoir un peu de répit. Les centres de jour sont, par exemple, une solution : pendant que la personne aidée profite d’activités pour maintenir son autonomie, l’aidant peut profiter de ce temps libre pour souffler et s’accorder du temps avec l’esprit tranquille. Parlons également des Clubs Senior : grâce à leur offre variée d’activités, ils permettent aux personnes qui le souhaitent de bouger, faire des rencontres sympathiques et sortir de chez elles. Enfin, durant l’année nous mettons sur pied des « Cafés de l’Aidant », moments d’échanges et de libération de la parole pour les aidants. Nous avons remarqué que le besoin de parler et de rencontrer d’autres personnes dans des situations similaires est très fort ! En effet, la crise sanitaire que nous traversons depuis deux années a isolé bon nombre de personnes et les aidants ont été bien plus sollicités qu’à l’ordinaire. Investis corps et âme auprès de leurs proches, les aidants négligent parfois leurs propres besoins, leur propre santé. Or, le rôle de l’aidant est essentiel pour une prise en charge optimale de la personne aidée car ils sont présents au quotidien. En tant que service de soins, en tant que professionnels de santé, nous devons soutenir ces personnes aidantes dont l’engagement est indispensable au quotidien.

SC : La plupart des aidants ne se reconnait pas en tant que tels, voire ne prend pas le temps de penser au rôle qu’ils jouent auprès de la personne qu’ils aident. Ils se voient uniquement comme le conjoint, le parent, l’enfant ou l’ami de la personne à qui ils apportent une aide ou prodiguent des soins. Or, on entend souvent parler d’épuisement de l’aidant, à juste titre. Prendre soin d’un proche requiert beaucoup d’énergie physique et psychique, beaucoup de temps aussi, et

« (...) Une per-

sonne qui aide régulièrement un proche en perte d’autonomie (...) pour des tâches de la vie quotidienne, des soins corporels, des démarches administratives, etc. est un aidant.

»

Stéphanie Conter, en charge du projet Aidant

A I DA N T. LU, DE S I N F O S R I E N QUE P OUR L E S A I DA N T S Le réseau d’aides et de soins Help a développé le site internet aidant.lu. Toute personne aidante y trouvera des réponses à ses questions et surtout des ressources vers où se tourner lorsqu’elle en a besoin. En plus, la page Facebook/Aidant.lu propose des conseils au quotidien. Plus d’informations : www.aidant.lu

Facebook/aidant.lu

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Aidant

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Pflegende Angehörige: unsichtbar, doch unverzichtbar

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ucie kümmert sich seit zehn Jahren um ihren Mann, der an Alzheimer erkrankt ist. Jeden Tag ist sie für ihn da, sorgt für ihn und hilft ihm. Lucie ist das, was wir eine pflegende Angehörige nennen. Wie tausende anderer Menschen in Luxemburg auch hilft sie einem Verwandten, und das Tag für Tag. Um mehr über das Thema zu erfahren, haben wir mit Stéphanie Conter gesprochen, der Leiterin des Projekts „Pflegende Angehörige“ beim Hilfs- und Pflegedienst des Luxemburger Roten Kreuzes.

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téphanie, Sie sind von Beginn an beim Projekt „Pflegende Angehörige“ dabei. Können Sie uns zunächst einmal erklären, was unter einem pflegenden Angehörigen zu verstehen ist? Stéphanie Conter (SC): Konkret handelt es sich um eine Person, die einen hilfs- oder pflegebedürftigen Angehörigen (Krankheit, Behinderung, Unfall, Alter ...) bei Handlungen des täglichen Lebens, bei der Körperpflege, bei Behördenangelegenheiten oder anderem unterstützt. Diese Rolle des pflegenden Angehörigen erfordert oft einige Anpassungen, etwa der Arbeitszeiten an die Erfordernisse der pflegebedürftigen Person oder der Hilfe an Veränderungen ihres Zustands oder ihrer Bedürfnisse. Nicht selten werden auch mehrere Aufgaben und Rollen gleichzeitig übernommen, was manchmal dazu führt, seine eigenen Sozialkontakte zurückzustellen. Ein pflegender Angehöriger zu sein bringt natürlich eine Menge Verantwortung mit sich. Das hat auch seine positiven und bereichernden Aspekte, etwa die Möglichkeit, eine engere Beziehung zu dem pflegebedürftigen Menschen aufzubauen und sich angesichts der Schwierigkeiten des Angehörigen nützlich zu fühlen. Warum engagiert sich das Rote Kreuz in diesem Bereich, der doch ausschließlich die Familie und das Privatleben betrifft?

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Was bietet der Hilfs- und Pflegedienst einem pflegenden Angehörigen konkret an? SC: Wir hören ihnen zu und bieten ihnen Lösungen, damit sie sich eine Atempause gönnen können. Hier sind beispielsweise die Tageszentren eine Möglichkeit: Während der hilfsbedürftige Mensch an Aktivitäten teilnimmt, die seine Selbstständigkeit fördern, kann der pflegende Angehörige diese freie Zeit nutzen, um sich ruhigen Gewissens zu erholen oder sich um sich selbst zu kümmern. Hier sollten wir auch die Clubs Senior nennen: Dank ihres vielseitigen Angebots an Aktivitäten können sich die Mitglieder ganz nach Lust und Laune bewegen, nette Bekanntschaften machen und Neues sehen und erleben. Und schließlich veranstalten wir das ganze Jahr über die „Cafés de l’Aidant“: Hier können sich die pflegenden Angehörigen in geselliger Atmosphäre austauschen. Denn wir haben festgestellt, dass das Bedürfnis, sich mitzuteilen und andere Menschen in vergleichbaren Situationen zu treffen, sehr groß ist! Tatsächlich waren aufgrund der Covid-Pandemie viele Menschen in den letzten zwei Jahren isoliert und die pflegenden Angehörigen waren weit mehr gefordert als sonst. Da sie mit Leib und Seele für ihre hilfsbedürftigen Angehörigen da sind, vernachlässigen sie manchmal ihre eigenen Bedürfnisse, ja ihre eigene Gesundheit. Doch die Rolle des pflegenden Angehörigen ist für eine optimale Betreuung des hilfsbedürftigen Menschen unabdingbar, da sie tagtäglich präsent sind. Als Pflegedienst, als Vertreter der Gesundheitsberufe müssen wir diese Menschen unterstützen, deren Engagement im Alltag unverzichtbar ist.

SC: Die meisten pflegenden Angehörigen sehen sich selbst nicht als solche oder nehmen sich nicht die Zeit, über die von ihnen gegenüber der hilfsbedürftigen Person eingenommene Rolle nachzudenken. Sie sehen sich ausschließlich als Lebenspartner, Elternteil, Kind oder Freund desjenigen, den sie pflegen oder unterstützen. Doch spricht man oft von der Erschöpfung pflegender Angehöriger, und das völlig zu Recht. Denn sich um einen Angehörigen zu kümmern, erfordert viel physische und psychische Energie und auch viel Zeit – Ressourcen, die man nicht unbegrenzt hat und die manchmal zur Neige gehen. Deshalb ist es notwendig, sich Zeit zu nehmen und an sich selbst zu denken, auf sich zu achten, sich auszuruhen und neue Kräfte zu tanken.

A I DA N T. LU, I N F OR M AT ION E N S P E Z I E L L F ÜR P F L EG E N DE A NG E HÖR IG E Das Hilfs- und Pflegenetzwerk Help hat die Website aidant.lu geschaffen: Pflegende Angehörige finden hier antworten auf ihre Fragen und vor allem Hinweise, an wen sie sich für welches Anliegen wenden können. Darüber hinaus bietet die Seite Facebook/Aidant.lu Ratschläge für den Alltag. Weitere Informationen: www.aidant.lu

Facebook/aidant.lu

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S’entraîner sans relâche pour sauver des vies Unablässig trainieren, um Leben zu retten

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’unité cynotechnique comprend 21 membres dont 15 maîtres-chiens, 6 assistants cynotechniques et 22 chiens. Elle est composée exclusivement de bénévoles. Die Rettungshundestaffel besteht aus 21 Mitgliedern: 15 Hundeführer und 6 Suchhunde-Assistenten – sowie aus 22 Hunden. Dabei handelt es sich ausschließlich um ehrenamtliche Helfer. 58

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En 2021, l’UCT est intervenue à 15 reprises. Im Jahr 2021 wurde die Rettungshundestaffel zu 15 Einsätzen gerufen.

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Pascal joue avec Vivi (Malinois) pour la récompenser d’avoir trouvé sa cible. Pascal spielt mit Vivi zur Belohnung.

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l est samedi, 13 heures, le ciel est gris et la température est d’environ 4 degrés, mais le temps semble bien plus froid à cause du vent. Des petits flocons tombent. A la lisière de la forêt est regroupée une dizaine de personnes, en train de discuter sur le programme d’entraînement. Zoé Ast, responsable du service Unité cynotechnique (UCT) de la Croix-Rouge luxembourgeoise, distribue les tâches prévues pour l’après-midi, à chaque binôme chien-homme. Le premier exercice consiste à faire de la recherche en parallèle en forêt. Pendant ce temps, les jeunes chiens suivent leur entraînement pour finaliser leurs certifications en recherche en surface et sur décombres. Les chiens « mantrailer » s’entraîneront cet après-midi ensemble avec leur maîtres-chiens à retrouver une personne en particulier à l’aide de leur odorat. Les maîtres-chiens s’entraineront aussi à effectuer les gestes de premiers secours si nécessaires.

Tania et John avec Tobi (Australian Shepherd) et Ben avec Piper (Australian Shepherd) qui se préparent pour la recherche en surface. Tania und John zusammen mit Tobi (Australian Shepherd) und Ben zusammen mit Piper (Australian Shepherd), die sich auf die Flächensuch-Übung vorbereiten.

Rex aboie pour montrer qu’il a retrouvé sa cible, Patrick, qui s’était caché. Rex meldet durch Bellen, dass er seine Zielperson, Patrick, wiedergefunden hat.

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Es ist Samstag, 13 Uhr. Der Himmel ist grau und das Thermometer zeigt 4 Grad über Null an, doch der beißende Wind lässt die Temperatur weitaus kälter erscheinen. Kleine Schneeflocken fallen auf die Wiese am Waldrand, auf der sich knapp ein Dutzend Personen versammelt haben, die über das Trainingsprogramm sprechen. Zoé Ast, Leiterin der Rettungshundestaffel des Luxemburger Roten Kreuzes, verteilt die Aufgaben, die am Nachmittag von den jeweiligen Zweierteams Hundeführer-Hund zu absolvieren. Die erste Übung ist die Paral­lelsuche im Wald. Unterdessen, setzen die jungen Suchhunde ihr Training für die Rettungshundeprüfung für Flächen- und Trümmersuche fort. Die „Mantrailer“-Hunde üben an diesem Nachmittag zusammen mit ihren Hundeführern das Wiederfinden einer bestimmten Person aufgrund ihres Geruchs. Dane­ben üben die Hundeführer Erste-HilfeMaßnahmen.


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Indigo retrouve aussi les victimes cachées en hauteur. Indigo findet auch versteckte Personen ausserhalb seines Sichtfeldes.

Annick avec Fly (Border Collie) en train de lui fixer la couverture d’identification, équipé d’un GPS. Annick mit Fly (Border Collie) dabei die Kenndecke mit GPS zu festigen.

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Zoé et Marco avec Vivi au lancement de la recherche en surface. Zoé und Marco mit Vivi am Start der Flächensuche.

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| Cynotechnique

Das Einsatzleitfahrzeug, die Einsatzzentrale der Rettungshundestaffel, steht – ebenso wie zwei Kleintransporter für die Hunde – etwas abseits. Diese Fahrzeuge erlauben es den Teams, permanent bereit für den Ernstfall zu sein, falls ein Mensch vermisst wird oder sie von CGIDS oder Polizei angefordert werden.

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e véhicule de coordination d’intervention, centre de commande de l’unité cynotechnique, ainsi que deux camionnettes de transport pour chiens sont garées un peu plus loin. Deux équipes sont toujours prêtes pour assurer une intervention en cas de disparition d’une personne et de l’appel du CGIDS ou de la Police. « L’équipe cynotechnique de la Croix-Rouge luxembourgeoise, constituée exclusivement de bénévoles, s’entraîne deux fois par semaine », explique Zoé. « Les tandems s’exercent dans des forêts, des carrières, les casemates, et des parcs pour optimiser leurs compétences et afin d’habituer les binômes chien homme à tous les terrains et contextes possibles. L’entraînement pour chien et homme ne s’arrête jamais. » Après la première certification, atteinte après au moins deux ans d’entraînement, ils ne doivent pas relâcher le travail.

„Die Rettungshundestaffel des Luxemburger Roten Kreuzes, die ausschließlich aus ehrenamtlichen Helfern besteht, trainiert zweimal pro Woche“, erklärt Zoé. „Die Zweierteams üben in Wäldern, Steinbrüchen, den Kasematten und in Parks, um ihre Fähigkeiten zu optimieren und die Duos Mensch-Hund an alle denkbaren Umgebungen und Situationen zu gewöhnen. Denn das Training für Hundeführer und Hund hört nie auf.“ Selbst nach der ersten Prüfung, die sie nach frühestens zwei Jahren Training absolvieren können, dürfen sie nicht nachlassen. Im Jahr 2021 wurde die Rettungshundestaffel zu 15 Einsätzen gerufen. Bei den Hundeführern handelt es sich um Lehrerinnen, Krankenschwestern, Angestellte, Beamte oder Arbeiter, die ihre Freizeit opfern, um zusammen mit ihren Hunden bereit zu sein, Leben zu retten – täglich und rund um die Uhr. Jeder von ihnen treibt seine ganz persönliche Motivation an, doch haben sie alle zwei Punkte gemeinsam: Menschen in Notlagen helfen zu wollen, und dies gemeinsam mit ihrem Hund zu tun.

En 2021, l’UCT est intervenue à 15 reprises. Ce sont des institutrices, des infirmières, des employés privés, des fonctionnaires ou des ouvriers qui donnent de leurs temps, ensemble avec leurs chiens, pour être prêts à sauver des vies, 24/24h et 7 jours sur 7. Leurs motivations sont individuelles mais se regroupent sur deux points : Vouloir aider des personnes en détresse et s’engager ensemble avec leur chien.

Mike, dans le véhicule de coordination, en train de suivre le déplacement des équipes. Mike verfolgt die Bewegungen der einzelnen Teams im Einsatzleitfahrzeug.

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Seniors

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Pour une société inclusive : focus sur les seniors

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énéralement, nous apprécions et respectons les personnes âgées que nous aimons et qui font partie de notre entourage. Mais notre attitude envers les autres est parfois différente. Les personnes âgées sont respectées en tant qu’« aînées » dans beaucoup de sociétés traditionnelles. Toutefois, dans d’autres sociétés, elles le seront moins. Au Luxembourg, la Croix-Rouge luxembourgeoise s’engage pour l’inclusion des seniors, grâce entre autres, à ses Clubs Senior.

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a mise à l’écart des seniors peut être structurelle, provoquée par exemple par un âge de départ à la retraite obligatoire, ou informelle, parce qu’elles sont considérées comme moins dynamiques et sont moins valorisées par les employeurs potentiels. Ces attitudes sont propres à l’« âgisme » – on entend par là le fait d’avoir des préjugés ou un comportement discriminatoire envers des personnes ou des groupes en raison de leur âge. Ceux qui adoptent cette attitude considèrent que les personnes âgées sont fragiles, qu’elles ne sont plus « dans le coup », qu’elles sont incapables de travailler, physiquement faibles et lentes mentalement, handicapées ou inutiles. L’âgisme divise la société entre les jeunes et les vieux.

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Ces stéréotypes freinent parfois les personnes âgées à participer pleinement aux activités sociales, politiques, économiques, culturelles, spirituelles, civiques et autres. Il se peut également que les gens plus jeunes, en raison de leur attitude, dissuadent les gens âgés de participer voire fassent obstacle à leur participation. Changeons notre vision de la personne âgée, voyons l’enrichissement que les échanges intergénérationnels peuvent nous apporter. La Croix-Rouge luxembourgeoise soutient l’intergénérationnel à travers les activités des Clubs Senior par exemple ou à travers des activités dans ses structures. Manuela Lorenzo, chargée de direction du Mosaïque Club à Esch-sur-Alzette, nous parle du club qu’elle gère.

âgisme n.m

Fait d’avoir des préjugés ou un comportement discriminatoire envers des personnes ou des groupes en raison de leur âge.


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Manuela, pouvez-vous nous expliquer en quelques mots ce qu’est un club senior. Manuela Lorenzo (ML) : Les clubs senior sont des centres de rencontre, d’accueil et de guidance destinées aux personnes de 50 ans et plus. Les accompagner lors du passage de la vie professionnelle à la retraite, offrir un cadre propice à leur épanouissement ou encore les soutenir pour garder une qualité de vie optimale, telles sont les missions des clubs senior. Le Luxembourg compte 20 clubs senior répartis sur l’ensemble du territoire, qui proposent une multitude d’activités créatives, culturelles, sportives et conviviales, afin d’offrir les conditions d’un vieillissement actif aux personnes. Pourquoi un tel club a son importance dans la société ?

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Que proposons-nous aux seniors ? ML : Au-delà des programmes d’activités qui invitent les personnes âgées à rester actives, les clubs senior développent et relaient des projets citoyens dans lesquels nos usagers pourront s’investir comme bénévoles, formateurs, coachs auprès de jeunes… Les missions proposées sont autant d’occasions pour les seniors de garder un lien avec les autres générations et de se sentir utiles. Par ailleurs, les bénéficiaires de ces missions vont profiter du savoir-faire et de l’expérience des aînés. En cela, ces projets luttent contre l’âgisme en favorisant les liens et la connaissance mutuelle entre deux publics qui ne se seraient peutêtre pas rencontrés en dehors de ce contexte. Quelles sont les spécificités de ton club, le Mosaïque Club ? ML : Le Mosaïque club est situé à Esch-sur-Alzette. Nous avons choisi le nom « Mosaïque » pour refléter notre vocation interculturelle. En effet, notre objectif est de proposer un programme d’activités qui puisse attirer les seniors de notre ville en dehors de toute considération d’origine, de nationalité ou de langue véhiculaire. Il est primordial que chaque personne âgée puisse participer à la vie sociale et culturelle, et vivre son vieillissement tel qu’elle le souhaite.

ML : À l’heure du vieillissement, les gens vont connaître différents bouleversements dans leur vie. Passage à la retraite, déménagement, deuils… ces différents événements peuvent engendrer une perte de repères et contraindre les gens à réorganiser leur vie. Les clubs senior sont alors un support pour entretenir ou reprendre une vie sociale, se maintenir en bonne forme physique et mentale, découvrir de nouvelles activités de loisirs, ou en d’autres mots, trouver un nouvel élan. C’est également une opportunité pour les seniors qui souhaitent partager un talent, une passion de le faire. On y voit aussi l’expression régulière d’engagements bénévoles et solidaires.

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Für eine inklusive Gesellschaft: Senioren im Mittelpunkt

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ormalerweise schätzen und respektieren wir ältere Menschen, die wir lieben oder die uns nahe stehen. Doch den anderen Senioren gegenüber ist unsere Haltung manchmal ganz anders. Ältere Menschen werden in vielen traditionellen Gesellschaften als „Älteste“ respektiert. In anderen Gesellschaften jedoch ist das weniger der Fall. In Luxemburg engagiert sich das Luxemburger Rote Kreuz für die Inklusion der Senioren – unter anderem dank der Clubs Senior.

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Derartige Stereotypen hemmen manchmal ältere Menschen, sich unbekümmert an gesellschaftlichen, politischen, wirtschaftlichen, kulturellen, religiösen, bürgerlichen oder anderen Aktivitäten zu beteiligen. Auch kann es vorkommen, dass jüngere Menschen aufgrund besagter Haltung die Älteren von der Teilnahme abbringen oder sie sogar aktiv abschrecken. Deshalb sollten wir schnellstmöglich unsere Sicht auf die älteren Menschen überprüfen und daran denken, wie viel Bereicherndes uns der Austausch zwischen den Generationen bringen kann. Das Luxemburger Rote Kreuz unterstützt generationsü­bergreifende Aktivitäten, allen voran in den Clubs Senior, aber auch durch die in seinen Einrichtungen angebotenen Aktivitäten. Manuela Lorenzo, die Leiterin des Mosaïque Club in Esch/Alzette, stellt uns den von ihr geleiteten Club vor. Manuela, könnten Sie uns in wenigen Worten erklären, was ein Club Senior überhaupt ist? Manuela Lorenzo (ML): Die Clubs Senior sind Stätten der Gastlichkeit, der Begegnung und der Anleitung für Menschen ab 50 Jahren und mehr. Sie beim Übergang vom Berufsleben in den Ruhestand zu begleiten, ihnen einen Rahmen für ihre persönliche Entfaltung zu bieten oder sie zu unterstützen, damit ihr Leben so lebenswert wie möglich bleibt: Das sind die Aufgaben der Clubs Senior. In Luxemburg gibt es 20 Clubs Senior, die über das ganze Land verteilt sind und die unterschiedlichsten kreativen, kulturellen, sportlichen und geselligen Aktivitäten anbieten, damit ihre Mitglieder auch im Alter ein aktives und erfülltes Leben genießen können.

Warum ist ein solcher Club für die Gesellschaft wichtig?

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ie Ausgrenzung von Senioren kann struktureller Natur sein, etwa aufgrund des verpflichtenden Rentenalters; oder aber informell, da sie als weniger dynamisch angesehen und deshalb von potenziellen Arbeitgebern weniger geschätzt werden. Solche Haltungen nennt man Altersdiskrimination: ein von Vorurteilen geprägtes, diskriminierendes Verhalten gegenüber Einzelnen oder Gruppen aufgrund ihres Alters. Dahinter steht die Meinung, dass ältere Menschen schwächlich seien, nicht mehr „mithalten“ könnten, dass sie nicht mehr effizient arbeiten könnten, da sie körperlich schwach und geistig langsam seien, oder gar behindert oder unnütz. Diese Altersdiskrimination unterteilt die Gesellschaft in Junge und Alte.

ML: Wenn die Menschen älter werden, ändert sich ihr Leben in zahlreichen Bereichen: Sie gehen in Rente, ziehen um, müssen um geliebte Angehörige und Freunde trauern … alle diese Ereignisse können zu einem Verlust der Bezugspunkte führen und die Menschen zwingen, ihr Leben neu zu strukturieren. Dann helfen die Clubs Senior dabei, soziale Kontakte aufrechtzuerhalten oder neu zu knüpfen, körperlich und geistig in Form zu bleiben, neue Freizeitbeschäftigungen kennenzulernen – mit anderen Worten: neuen Schwung zu entfalten. Für die Senioren bietet sich dann auch die Chance, ein Talent oder eine Leidenschaft mit anderen zu teilen. Auch ehrenamtliches oder solidarisches Engagement wird hier immer wieder gelebt. Was bieten Sie den Senioren an? ML: Neben den Programmen für Aktivitäten, mit denen die älteren Menschen aktiv bleiben können, entwickeln und verbinden die Clubs Senior Projekte im Dienst der Allgemeinheit, bei denen sich unsere Nutzer als freiwillige Helfer, Ausbilder, Jugendcoaches und so weiter einbringen können. Durch die angebotenen Aufgaben können die Senioren den anderen Generationen verbunden bleiben und sich nützlich fühlen. Außerdem profitieren die Zielgruppen dieser Missionen von dem Können und der Erfahrung der Älteren. In diesem Sinn bekämpfen diese Projekte die Altersdiskriminierung und fördern die Bindungen und das gegenseitige Verständnis zwischen zwei gesellschaftlichen Gruppen, die sich sonst vielleicht nie begegnet wären.

Diese Altersdiskriminierung unterteilt die Gesellschaft in Junge und Alte.

Welche Besonderheiten gibt es in deinem Club, dem Mosaïque Club? ML: Der Mosaïque Club befindet sich in Esch/Alzette. Wir haben den Namen „Mosaïque“ gewählt, weil er unseren interkulturellen Ansatz zum Ausdruck bringt. Denn unser Ziel ist es, ein Aktivitätsprogramm anzubieten, das die Senioren in unserer Stadt an-s­pricht – unabhängig von ihrer Herkunft, Nationalität oder Sprache. Dabei ist es für uns entscheidend, dass alle älteren Menschen am gesellschaftlichen und kulturellen Leben teilnehmen und ihr Leben auch im Alter genau so gestalten können, wie sie es möchten.

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