RAPPORT SUR LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE 2011-2012
Le Rapport sur la solidarité internationale du SCFP 2011-2012 est publié par le Syndicat canadien de la fonction publique, 1375, boul. Saint-Laurent, Ottawa (Ontario) K1G 0Z7 © SCFP 2011. On peut se le procurer à scfp.ca Imprimé par une entreprise syndiquée avec des encres végétales sur du papier recyclé sans chlore et contenant 100 % de matières recyclées après consommation, certifié par le Forest Stewardship Council.
Écrit par : Kelti Cameron, Rhonda Spence, Barbara Wood, Farid C. Partovi, Ronald Boisrond, Dan Gawthrop, Robert Lamoureux, John McCracken, Pam Beattie, Carte globale : Nicole Chenier Rédactrice : Catherine Louli Adjointes à la rédaction : Hélène Bélanger, Valérie Ménard Conception : Jocelyn Renaud
Photo de la page couverture : iStock Photo de la page arrière : Ronald Boisrond Références des photos : Couverture : iStock P. 2 & 3 : iStock P. 4 & 5 : André “Pépé” Périard P. 6 & 24 : Ronald Boisrond P. 7 & 16 : Ian Clysdale P. 8 & 21 : Josh Berson P. 9 : CUPE design P. 14 : Robert Lamoureux P. 16 : Ian Clysdale P. 17,19 & 22 : Barbara Wood
ISSN no1920-1443 On peut se procurer une version électronique du Rapport sur la solidarité internationale à : scfp.ca/2011rapport internationale
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INTRODUCTION Table des matières 1 Introduction 2 Le 25e congrès national du SCFP 4 Accord économique et commercial global 6 La solidarité mondiale en action 8 Défense des droits 10 Le SIDA 14 Le forum alternatif mondial de l’eau 15 L’Internationale des services publics 17 Le point sur les projets 20 Les initiatives régionales 22 L’aide internationale et le gouvernement Harper 23 Étapes suivantes
À travers le monde, des millions de personnes défendent la justice et trouvent des moyens dynamiques de mettre en œuvre des changements positifs et réels dans leurs collectivités. Les travailleuses et travailleurs de partout dans le monde luttent dans un contexte d’austérité financière et de programmes d’ajustement structurel économique qui imposent la privatisation des services publics. Ces mesures économiques refusent à des millions de citoyens l’accès aux services de santé, à l’éducation et à de bons emplois. La revendication du droit à l’eau et à l’énergie est une lutte quotidienne pour beaucoup de gens du tiers monde. Durant cette époque tumultueuse, la solidarité internationale revêt une importance capitale. De la Grèce à la Birmanie, en passant par le Wisconsin et l’Iran, nous sommes liés par la lutte pour la justice sociale, économique et climatique. Des millions de personnes continuent de se battre pour la justice et pour un avenir meilleur. Nous faisons tous
partie du village global et le SCFP est solidaire de ses confrères et consœurs de la planète. L’appui au travail international du SCFP a fait un pas en avant lorsque les délégués au congrès ont adopté une résolution visant à assurer un financement durable et stable au Fonds Justice mondiale. Un fonds robuste est essentiel à la concrétisation de nos importants projets internationaux. Nous vous invitons à prendre connaissance des progrès que nous avons réalisés dans nos projets de justice mondiale et dans notre travail international au cours de la dernière année. Deux ans après le tremblement de terre dévastateur qui a secoué Haïti, nous avons été encouragés par l’aboutissement de la reconstruction de l’édifice de la Confédération des travailleuses et des travailleurs des secteurs privé et public (CTSP). Ce projet, réalisé en collaboration avec d’autres syndicats et avec l’Internationale des services publics, est une étape importante dans le processus de reconstruction du pays.
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Le SCFP a condamné la répression de syndicalistes en Iran, en Colombie et aux Philippines. Nous avons appuyé des moyens d’action organisés à Madison, au Wisconsin, où des syn dicats, des étudiants, des leaders religieux, des défenseurs des droits des immigrants et des agriculteurs résistent à un gouvernement qui veut retirer aux travailleurs de l’État le droit de négocier collectivement. Chez nous, nous avons organisé une tournée d’exilés birmans de la frontière thaïlando-birmane qui font la promotion des droits de la personne et de la démocratie en Birmanie. Et ce ne sont que quelques exemples du travail international entrepris par les membres, les dirigeants et le personnel du SCFP au cours de la dernière année. Nous remercions les sections locales et les divisions du SCFP qui contribuent au Fonds Justice mondiale et nous incitons d’autres membres, sections locales et divisions à se joindre à notre travail de solidarité internationale.
LE 25 CONGRÈS NATIONAL DU SCFP, VANCOUVER 2011 e
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CENTRE DES CONGRÈS DE VANCOUVER
Un pas important a été franchi au 25e congrès national du SCFP dans l’accroissement de la visibilité et de l’appui à la solidarité internationale. En effet, les délégués ont unanimement appuyé la résolution sur le financement des projets de justice dans le monde qui demandait la création d’un plan de financement durable et stable pour notre travail international d’ici 2013. Des leaders de toutes les régions du pays ont reconnu l’urgence et la nécessité de s’attaquer à des enjeux qui ont des répercussions tant pour les travail leuses et travailleurs canadiens que pour nos consœurs et confères d’ailleurs dans le monde. Nous voulons promouvoir des solutions qui aboutissent à des emplois acceptables et au respect des droits des travailleuses et travailleurs. Nous voulons réaliser des gains réels dans la lutte pour la justice climatique, économique et sociale. En appuyant la résolution sur le financement stable, les délégués au congrès ont fait un pas concret en avant et ont affirmé : « Ce que nous désirons pour nous-mêmes, nous le souhaitons pour tous. »
Nos invités internationaux ont parti cipé aux forums et autres activités du congrès. Leur présence a enrichi l’expérience des délégués et ils ont eux-mêmes acquis une perspective plus étendue des problèmes qu’affrontent les membres du SCFP. De nombreux délégués ont pu les rencontrer et leur parler directement de leurs préoccupations communes. La consœur Eleanor Smith, présidente d’UNISON, un syndicat du secteur public au Royaume-Uni avec lequel nous entretenons des liens étroits, a participé à la réunion des membres du secteur de la santé. Quant à la consœur Margarita Lopez, présidente de SINTRACUAVALLE, le syndicat colombien des travailleuses et travailleurs des eaux, elle a assisté à la rencontre des membres du secteur de l’assainissement de l’eau. Le tra vail international en matière de sida a été mis en lumière au Forum sur l’égalité grâce à un exposé présenté par la consœur Juneia Batista, de l’Internationale des services publics au Brésil, et le confrère Aung Naing Soe a pris la parole au Forum des jeunes travailleuses et travailleurs. Le confrère Dukens Raphaël a parlé 3
aux délégués dans le cadre d’un exposé sur la reconstruction des bureaux de la CTSP en Haïti. Le Forum Justice mondiale du mercredi soir, dont le thème était « La démocratie et la lutte pour la justice », a présenté une séance animée de questions et réponses sur les perspectives comparatives de la Birmanie, d’Haïti et du Wisconsin. Mi Aie Son, jeune militante birmane, Dukens Raphaël, leader syndical haïtien, et Candice Owley, viceprésidente de la Fédération américaine des enseignantes et enseignants, ont discuté des défis de la lutte des mouvements pour la démocratie, de la défense des services publics et de la promotion de la solidarité internationale dans des contextes difficiles d’inégalités socio-économiques. « Il ne faut pas baisser la garde. Faites preuve de vigilance pour qu’il ne vous arrive pas la même chose qu’à nous », a déclaré Mme Owley, en parlant du faible taux de parti cipation aux élections qui a mené à un balayage des républicains « ultraconservateurs » puis à une attaque tous azimuts contre le mouvement syndical.
ACCORD ÉCONOMIQUE ET COMMERCIAL GLOBAL DEPUIS PLUS DE DEUX ANS, LE CANADA ET L’UNION EUROPÉENNE NÉGOCIENT DERRIÈRE DES PORTES CLOSES UN NOUVEL ACCORD DE COMMERCE APPELÉ « ACCORD ÉCONOMIQUE ET COMMERCIAL GLOBAL » (AECG).
Selon le gouvernement Harper, le but de l’AECG est d’éliminer les barrières au commerce et d’accorder aux sociétés multinationales un accès sans entraves à nos marchés. Ces prétendues « barrières » sont le pouvoir d’élaborer des politiques et des règlements qui protègent les services publics et les collectivités – la capacité des gouvernements et des organismes publics à adopter des politiques d’achat local ou à réglementer dans le but de protéger les travailleurs, l’environnement et la santé publique. Le SCFP a organisé une excellente tournée de 16 villes au Canada en 2011. Le président national Paul Moist et la présidente du Conseil des
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Canadiens Maude Barlow ont rencontré des milliers de citoyens inquiets pour discuter des dangers de cet accord de commerce. Jusqu’à maintenant, neuf séries de négociations ont eu lieu et une entente finale pourrait être signée dès l’automne 2012. En janvier, des documents ayant fait l’objet d’une fuite ont révélé que la position de négociation du Canada est d’ouvrir ses services d’eaux potables et usées à la privatisation. Ce serait la première fois que le Canada permettrait que ses services de distribution d’eau potable et de traitement des égouts soient réglementés par un traité de commerce international et
la première fois qu’un accord de commerce s’appliquera aux municipalités qui lancent des appels d’offres pour construire des infrastructures pour l’eau. Dans sa forme actuelle, l’entente commerciale entre le Canada et l’Union européenne enchâssera le petit nombre de systèmes d’eau privatisés qui existent au Canada et favorisera une plus grande commercialisation des services d’eaux potables et usées. Elle rendra particulièrement difficile la réglementation des services d’eau par les gouvernements pour répondre aux besoins des collectivités plutôt qu’à ceux des entreprises. Les sociétés européennes acquerront de nouveaux droits qui leur permettront de poursuivre des
administrations locales si une politique est jugée menaçante pour leurs profits. L’Argentine, la Bolivie, la Tanzanie, l’Allemagne, le Canada et d’autres pays se sont retrouvés devant des tribunaux d’investissement à huis clos parce que des entreprises ont contesté des décisions relatives à la gestion des services d’eau ou à la protection d’eau de source. Les demandes des investisseurs étrangers peuvent s’élever à des centaines de millions de dollars et elles augmentent avec chaque nouveau traité sur l’investissement. Le SCFP a été l’un des signataires d’une déclaration internationale exigeant la mise en place d’un modèle différent basé sur des principes
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démocratiques et sur l’intérêt public dans le cadre d’une Semaine d’action sur les traités d’investissement organisée par le réseau « de Seattle à Bruxelles ». De plus en plus de municipalités, dont Toronto et Montréal, et le conseil scolaire de Hamilton Wentworth, adoptent des résolutions visant à les exempter de l’AECG. Pour sa part, le SCFP, avec ses alliés du Réseau pour le commerce juste, affirme clairement que nos collectivités ne sont pas à vendre.
LA SOLIDARITÉ MONDIALE EN ACTION 6
INAUGURATION DES BUREAUX DE LA CONFÉDÉRATION DES TRAVAILLEUSES ET DES TRAVAILLEURS DES SECTEURS PUBLIC ET PRIVÉ
MANIFESTATION REPRENONS LE WISCONSIN
Haiti 2012 Une cérémonie émouvante a eu lieu en mars 2012 à Port-au-Prince, lorsqu’une centaine de personnes ont assisté à l’inauguration des bureaux de la Confédération des travailleuses et des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP). Deux ans après l’effondrement de l’édifice de la CTSP lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010, plusieurs acteurs du projet de reconstruction sont retournés à Haïti pour participer à cet événement très attendu. L’inauguration a coïncidé avec la conférence de l’Internationale des services publics (ISP) pour les Amériques. Cette année, la confé rence avait lieu pour la première fois à Haïti et était présidée par Paul Moist, président national du SCFP.
Wisconsin Le président de la CTSP, Dukens Raphaël, a prononcé un discours touchant dans lequel il remerciait chaleureusement le SCFP et les autres partenaires qui ont rendu possible le projet de reconstruction. « Ce nouvel édifice nous permettra de stimuler une participation de qualité des travailleuses et travailleurs à la reconstruction d’Haïti », a-t-il déclaré. La reconstruction des bureaux de la CTSP a été rendue possible grâce à la contribution du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), de même qu’à celle de l’Union internationale des employées et employés des services (UIES), du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) et de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
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Mars 2012 a marqué le premier anniversaire de l’adoption de la loi qui a anéanti le droit à la libre négociation collective des travailleuses et travailleurs des services publics de l’État du Wisconsin. Dans le cadre de la campagne « Services publics de qualité – Passons à l’action! » de l’Internationale des services publics (ISP), le SCFP a participé aux activités « Reclaim Wisconsin » (Reprenons le Wisconsin). L’équipe des communications du SCFP a aidé à diffuser les témoignages des travailleuses et travailleurs du Wisconsin dans le monde entier, que ce soit dans les médias conventionnels ou par l’entremise des réseaux sociaux.
DÉFENSE DES DROITS
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Birmanie Deux défenseurs birmans de la démocratie, soutenus par le Fonds Justice mondiale du SCFP, par les Amis canadiens de la Birmanie et par CUSO International, ont séjourné au Canada et ont touché le cœur des membres du SCFP réunis au congrès national. Aung Naing Soe, 32 ans, est secrétaire général du Nationalities Youth Forum (NYF), une organisation-cadre multiethnique de jeunes représen tant treize groupes et onze origines ethniques. Aie Son, 31 ans, est présidente et directrice adjointe des programmes de Mon Youth Progressive Organization (MYPO). Les deux organisations, basées à Mae Sot, en Thaïlande, offrent notamment de la formation en droits de la personne et en relations avec les médias aux membres de différents groupes ethniques de la région frontalière de la Birmanie, aussi appelée Myanmar. Malgré une censure des médias oppressante, l’accès limité à l’Inter net et aux téléphones cellulaires, la menace des arrestations, de l’emprisonnement et de la violence, ces exilés birmans de la frontière thaïlando-birmane continuent à promouvoir les droits de la personne et la démocratie avec ténacité, créativité et courage. Pendant la « révolution safran » de 2007, lorsque les moines bouddhistes du pays ont mené une résistance nationale contre le régime militaire, la MYPO a recueilli de
AIE SON ET AUNG NAING SOE, DEUX DÉFENSEURS BIRMANS DE LA DÉMOCRATIE
Iran l’information, des photos et des vidéoclips de diverses agences de nouvelles et sites Web et les a distribués à l’intérieur de la Birmanie. Quant au NYF, il fournit une formation en droits de la personne aux jeunes des régions ethniques de Birmanie qui n’ont qu’un accès limité à l’Internet et aux médias. La population continue de lutter contre les mégaprojets construits en Birmanie par la Chine et l’Inde, dont d’immenses pipelines et une nouvelle zone de libre-échange économique. Notre Fonds Justice mondiale soutient depuis de nombreuses années les défenseurs des droits de la personne travaillant à la frontière thaïlando-birmane. Dernièrement, le SCFP et CUSO/VSO ont entrepris une campagne de cartes postales avec les Amis canadiens de la Birmanie pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques en Birmanie. Au cours des derniers mois, un nouveau régime civil a mis en œuvre d’immenses changements. Il a notamment permis la tenue d’élections multipartites et libéré des centaines de prisonniers politiques. Le Fonds Justice mondiale du SCFP et la section locale 2440 du SCFP (CUSO) continueront à appuyer la formation de jeunes leaders birmans en leur offrant des stages qui permettront aux défenseurs des droits de la personne d’acquérir des compétences essentielles pour leurs organisations.
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Malgré les efforts déployés par le comité Justice mondiale du SCFPOntario pour faire venir au Canada le réputé militant syndical iranien Mahmoud Salehi, le gouvernement lui a interdit l’entrée au pays. M. Salehi devait entreprendre une tournée provinciale en Ontario pour rencontrer des membres du SCFP et du public et parler de la situation actuelle en Iran. La situation politique est très instable en Iran. Malgré une sévère répression de l’État, les travailleurs, les femmes et les étudiants continuent à lutter pour leurs droits. Cette lutte constante combinée aux sanctions économiques imposées à l’Iran par les États-Unis et leurs alliés ont exacerbé la pauvreté et le chômage au pays. Les principales victimes des sanctions économiques, loin d’être les représentants du régime de la République islamique, ont été la classe ouvrière et les pauvres. En fait, le régime utilise les sanctions économiques et les menaces de guerre proférées par les États-Unis et ses alliés comme prétexte pour accroître sa répression contre les dissidents et toute initiative de justice sociale entreprise en Iran. Les militants syndicaux et les organisations de travailleurs s’opposent fortement aux sanctions économiques et à la menace de guerre. Pour en savoir plus : info@workers-iran.org/ www.workers-iran.org.
LE SIDA EST UN PROBLÈME DE SANTÉ AU TRAVAIL ET LES SYNDICATS JOUENT UN RÔLE DE PREMIER PLAN DANS LA CRÉATION DE MILIEUX DE TRAVAIL SÛRS ET SANS DISCRIMINATION, DE MÊME QU’UN ACCÈS ÉGAL AUX TRAITEMENTS OFFERTS, TANT POUR LES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS QUE POUR LES MEMBRES DE LA COLLECTIVITÉ ATTEINTS DU SIDA.
LE SIDA
C’est sur ce dossier que s’est penché le SCFP au cours de la dernière année, en organisant des moyens d’action et des activités pour atteindre ses buts. Après notre campagne visant à inclure dans la déclaration de 2010 du G8 l’accès universel à la prévention, aux traitements, aux soins et aux soutiens pour les personnes atteintes du sida, nous avons lancé un appel conjoint pour assurer la mise en œuvre de démarches basées sur le milieu de travail en matière de sida. Nous avons réussi à intégrer cette recommandation à la déclaration politique de la réunion des Nations Unies de 2011 sur le VIH-sida. La recommandation demande au monde du travail de jouer un rôle significatif dans la prévention de la transmission du sida et la prestation de traitements, de soins et de
Oui,to Le SIDA nous concerne tous au travail 10
soutiens aux travailleuses et travailleurs touchés par le sida et à leur famille, de même que dans la protection de leurs droits fondamentaux. La délégation syndicale du Canada a collaboré avec des représentants de la Confédération syndicale internationale (CSI) et des militants de la société civile canadienne pour faire pression sur les gouvernements et proposer une vision des travailleuses et travailleurs pour la prévention et l’accès universel aux traitements et au soutien. L’assemblée générale des Nations Unies a adopté, à la fin de sa réunion de haut niveau de trois jours tenue en juin 2011, une déclaration qui établit des cibles pour mettre fin au sida et trace les grandes lignes d’une réponse mondiale pour les cinq prochaines années.
Le Canada doit jouer un rôle de chef de file au sein du G8 dans la mise en œuvre de la Déclaration politique sur le VIH-sida de 2011 de l’ONU et pour doter le Fonds mondial de nouvelles ressources pour lutter contre le sida, la tuberculose et la malaria. Il est temps que les pays du G8 appliquent la recommandation de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur le VIH-sida et le monde du travail. La prochaine étape de la campagne sera d’élaborer, avec les employeurs et les gouvernements, une large stratégie globale et une perspective basées sur le travail de prévention du sida. Nous poursuivons notre collaboration avec les syndicats et les organisations de la société civile du monde dans la campagne en faveur d’un accès universel aux traitements, à la prévention et aux soutiens.
toi! 11
Le SCFP national et le SCFP de la Colombie-Britannique appuient tous deux, par l’entremise de leurs comités Justice mondiale respectifs, le travail d’AIDS-Free World. AIDS-Free World a été créé par Stephen Lewis mais, contrairement à la Fondation Stephen-Lewis, AIDS-Free World n’est pas un organisme de bienfaisance pour venir en aide aux personnes touchées par la pandémie de sida. AIDS-Free World a été fondé pour promouvoir la mise en place de réponses plus rapides et plus efficaces à la pandémie de sida, de même que pour défendre les droits de la personne et s’opposer à l’homophobie et à la violence sexuelle dans le monde.
CARTE MONDIALE DE LA SOLIDARITÉ DU SCFP 2011-2012 AFRIQUE DU SUD Le syndicat des travailleurs municipaux de l’Afrique du Sud (SAMWU)
AMÉRIQUE CENTRALE UEH / CODEMUH, habilitation des
travailleuses des maquilas – Renforcer le réseau centraméricain
BIRMANIE Lettre pour libérer tous les prisonniers politiques de Birmanie Campagne de cartes postales Lettre à Kyaw Tin : pour une réforme démocratique et l’arrêt des violations des droits de la personne
SCFP 2440, développement de ca-
pacité pour les défenseurs des droits de la personne en Birmanie, phase II & III
CANADA
CUBA
SCFP CEN, don : OXFAM – crise alimentaire en afrique Journée mondiale du sida – Événement de Winnipeg
COLOMBIE Lettre à S.E. Juan Manuel Santos : Lettre pour protester les attaques perpétrées contre des organisations de la communauté afro-colombienne et leurs leaders Appuie pour la campagne de l’ISP pour les travailleurs municipaux, Cali, Colombie SCFP C.-B. / NOMADESC, défense des droits de la personne avec les syndicalistes colombiens 12
SNTAP / SCFP C.-B., renforcement
de la solidarité entre un syndicat du secteur public cubain et le SCFP
ÉQUATEUR Lettre à Rafael Correa Delgado : lettre concernant les congédiements arbitraires dans le secteur public équatorien
ÉTATS-UNIS
La campagne de l’ISP Services publics de qualité et la participation à la campagne Reprenons le Wisconsin, à Madison au Wisconsin
FIJI Lettre au Commodore Josaia Bainimarmana concernant la repression syndicale à Fiji
FRANCE Forum mondial de l’eau et Forum alternatif mondial de l’eau
HAITI
NICARAGUA
Appuie pour la reconstruction du bâtiment de la CTSP
HONDURAS CODEMUH Habilitation des travailleuses des maquilas en matière de santé et de sécurité au travail
IRAN Appui aux travailleurs
MEXIQUE
campagnes publicitaires, le sponsoring d’un observateur pour les élections
Appui du SCFP pour les ouvriers mexicaines en électricité (SME) : lettres, contributions financières,
MEC / SCFP C.-B., habilitation
des travailleuses des maquilas – Développement des capacités et formation pour le centre de médiation, de négociation et de résolution de conflits du mouvement MEC
ORGANISATION DES NATIONS-UNIES
Participation du SCFP à l’Assemblée générale – réunion de haut niveau pour le VIH / SIDA, siège de l’ONU, à New York L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC)
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particiation à l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations Unies à New York.
PHILIPPINES
Lettre pour le Président Benigno S. Aquino III concernant l’assassinat extrajudiciaire de Rabenio Sungit
SCFP 4600, défense des droits de
la personne aux Philippines, un projet de solidarité entre les travailleurs (phases III à V)
SUISSE Réunions des comités de l’ISP
LE FORUM ALTERNATIF MONDIAL DE L’EAU Le SCFP était d’une délégation qui s’est rendue au 6e Forum mondial de l’eau et au Forum alternatif mon dial de l’eau (FAME) à Marseille, en France, en mars 2012. Nous avons pris part à une semaine de militantisme, d’ateliers, de discussions d’experts et de séminaires qui s’est terminée par une marche pour le droit à l’eau au cœur même de Marseille. Le FAME a été organisé pour mettre en lumière le manque de démocratie du Forum mondial de l’eau, mu par les intérêts des entreprises. Le SCFP est fier d’être membre du mouvement mondial des syndicats et de la société civile qui travaillent à toutes les instances pour défendre, améliorer et élargir les systèmes publics d’eau. Nous avons renouvelé et approfondi ces liens au FAME. Des défenseurs de la justice sociale, des leaders autochtones, des jeunes, des universitaires et des travailleuses et travailleurs des services publics du monde entier ont partagé leur expérience et leurs points de vue dans le cadre d’une série de forums
ouverts. La lutte pour l’accès à une eau salubre et la reconnaissance de ce droit fondamental coûte parfois la vie à des militants et à des citoyens de certaines régions du monde. Pendant que nous participions au FAME, nous avons appris qu’un militant de la justice de l’eau de la société civile avait été assassiné au Mexique parce qu’il s’opposait à une minière canadienne qui voulait détourner dans un pipeline une rare source d’eau de leur village vers le site minier controversé. Il est clair que le 6e Forum mondial de l’eau formera la base du Sommet de la Terre Rio+20. On craint que le secteur privé n’utilise l’expression « économie verte » pour promouvoir la privatisation et la commercialisation de nos ressources naturelles. Les discussions au FAME ont porté sur les moyens à prendre pour que la propriété et le contrôle des systèmes d’eaux potables et usées reviennent au secteur public et aux collectivités.
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Des projets de remunicipalisation de l’eau et de partenariats public-public ont fait l’objet d’exposés, tout comme des référendums tenus dernièrement et des actes de résistance créatifs. En Italie, les syndicats et les groupes de la société civile ont organisé un référendum dans le cadre duquel 96 pour cent des citoyens votants se sont opposés à la privatisation de l’eau et l’ont bloquée. À Thessaloniki, en Grèce, des travailleurs et des groupes de citoyens se sont organisés en coopératives de quartier pour acheter des parts dans l’entreprise de distribution de l’eau que le gouvernement envisage de vendre (à une fraction de sa valeur réelle) à cause de la pression exercée par les mesures d’austérité. Le SCFP, comme membre de l’ISP, s’est joint à des alliés de la société civile pour exiger la création d’un conseil et d’un forum pour une politique publique de l’eau dirigés par les Nations Unies, dans une atmosphère inclusive libre de l’influence des entreprises.
L’INTERNATIONALE DES SERVICES PUBLICS
AU COURS DES DEUX DERNIÈRES ANNÉES, LE SCFP A ASSUMÉ UN RÔLE DE LEADERSHIP AU SEIN DE L’INTERNATIONALE DES SERVICES PUBLICS (ISP). L’ISP EST UNE FÉDÉRATION SYNDICALE MONDIALE VOUÉE À LA PROMOTION DE SERVICES PUBLICS DE QUALITÉ DANS TOUTES LES RÉGIONS DU MONDE. ELLE REGROUPE PLUS DE 20 MILLIONS DE TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS, REPRÉSENTÉS PAR 650 SYNDICATS DANS 148 PAYS ET TERRITOIRES. En 2010, le confrère Paul Moist a été élu président du Comité exécutif régional interaméricain et membre du Conseil exécutif de l’ISP. Le confrère Moist a dirigé une révision des statuts de l’ISP au cours de la dernière année en vue du prochain congrès mondial qui aura lieu à Durban en Afrique du Sud, en novembre 2012. Au cours des deux dernières années, les affiliés du Canada et des États-Unis se sont rencontrés à Ottawa et à Washington pour se familiariser avec les défis à relever et discuter des enjeux communs des travailleuses et travailleurs des services publics. Le SCFP a assumé un rôle actif dans la campagne « Services publics de qualité – Passons à l’action! », notamment en expliquant nos victoires et nos ressources aux organisateurs des campagnes en cours à l’extérieur du Canada. En renforçant notre solidarité avec les travailleuses et travailleurs du secteur public du monde entier, nous ne faisons que bonifier la lutte pour les services publics et les droits et conditions de travail pour le secteur public au Canada.
MANIFESTATION AU WISCONSIN
IMAGE D’ARRIÈRE-PLAN – LE FORUM ALTERNATIF MONDIAL DE L’EAU
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RÉUNION DES AFFILIÉS CANADIENS ET AMÉRICAINS À la fin de janvier 2012, les dirigeantes et dirigeants et les membres du personnel de 17 syndicats affiliés à l’ISP en Amérique du Nord se sont réunis à Washington pour discuter de projets et d’initiatives spécifiques à l’ISP d’Amérique du Nord. Cette réunion entre affiliés du Canada et des États-Unis était une première et l’événement promet de favoriser une coopération et une coordination accrues entre affiliés des deux pays. ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL (OIT) À la Conférence internationale du travail de l’OIT, tenue en mai 2012, les délégués ont discuté des principes et des droits fondamentaux au travail, notamment la liberté d’association et le droit à la libre négociation collective, l’élimination du travail forcé ou obligatoire, l’abolition du travail des enfants et l’élimination de la discrimination en emploi.
Les Nations Unies LES FEMMES AUTOCHTONES L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) et l’Alliance féministe pour l’action internationale (AFAI) ont réussi à convaincre l’ONU de mener une enquête sur les meurtres et les disparitions de femmes et de filles autochtones au Canada. À plusieurs reprises, l’AFAC et l’AFAI avaient demandé à l’ONU d’enquêter sur les violations de la Convention sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) dans les cas de violence contre les femmes autochtones au Canada. Elles ont obtenu une audience de la Commission interaméricaine des droits de l’homme à la fin de mars 2012. Le SCFP appuie la tenue d’une enquête dans cette affaire et a demandé au gouvernement Harper de collaborer avec le comité CEDAW des Nations Unies afin que toute la lumière soit faite sur cette situation consternante et que des mesures soient prises pour y mettre fin.
MANIFESTATION : REPRENONS LE WISCONSIN
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LA CONDITION DES FEMMES Le droit des femmes des régions rurales à un travail acceptable, à l’accès des services publics et une éducation de qualité ont été au cœur de la 56e session de la Commission de la condition de la femme de l’ONU, qui a eu lieu à la fin de février 2012. Maureen Morrison, conseillère à l’égalité du SCFP, et d’autres syndicalistes ont demandé aux gouvernements de s’engager à prendre des mesures concrètes pour que les femmes vivant dans les régions rurales aient accès à des possibilités de développement économique, social et humain. À la réunion de la Commission de la condition de la femme de l’ONU tenue en mars 2011, Annick Desjardins, représentante du SCFP, était l’une de 80 déléguées syndicales à promouvoir l’accès des femmes au plein emploi et à un travail décent. La délégation avait clairement affirmé que les services publics jouent un rôle critique dans le soutien du droit égal des femmes à un travail.
DES TRAVAILLEUSES DE L’INDUSTRIE DES MAQUILAS DU NICARAGUA
LE POINT SUR LES PROJETS Nicaragua Mouvement Maria Elena Cuadra (MEC) pour les chômeuses et les travailleuses Le soutien constant du Fonds Justice mondiale du SCFP au Centre de médiation du Movimiento de Mujeres Maria Elena Cuadra (MEC) à Managua, au Nicaragua, continue d’apporter de réels avantages aux travailleuses de l’industrie des maquilas du Nicaragua. L’an dernier, plus de 2 200 travailleuses ont pu profiter de conseils juridiques. Dans le domaine des droits du travail, le taux de réussite des demandes d’indemnisation des travailleuses a dépassé les 80 pour cent. Ce travail corrige une sérieuse lacune dans le système national, puisque le ministère du Travail, les syndicats existants et le ministère de la Santé sont incapables et, dans certains cas, refusent de poursuivre des entreprises étrangères en vertu des ententes de zones de libre-échange. Sans le MEC, ces travailleuses seraient entièrement à la merci des caprices des transnationales et de leurs sous-traitants. Les activités sur le terrain avec les travailleuses ont aussi produit au fil des ans la base de la plus grande victoire de l’année : en janvier, la Loi interdisant la violence contre les femmes a été adoptée. Dans le cadre d’une large coalition de groupes de défense des droits des femmes du pays, le MEC a aidé à obtenir l’appui à la loi et a convaincu ses alliés de faire pression sur les élus nicaraguayens pour qu’ils adoptent la loi. La directrice du MEC, Sandra Ramos, a déclaré que la loi était dédiée aux 800 femmes qui ont été assassinées depuis dix ans au Nicaragua. 17
Honduras Collectif de femmes La situation des femmes au Honduras s’est constamment détériorée au cours des dernières années, depuis le coup d’État qui a renversé un gouvernement démocratiquement élu en 2009 et établi un régime de facto qui a favorisé la diffusion d’une culture d’impunité dans toute la société. Le Collectiva de Mujeres Hondureñas, San Pedro Sula Honduras (CODEMUH) a fait preuve de leadership en sensi bilisant les femmes au contexte politique et à ses effets sur elles. Le collectif s’est aussi servi des médias pour dénoncer la situation. À un niveau plus général, le CODEMUH participe à des mouvements nationaux comme la Coalition des droits de la personne et le Front de résistance nationale. Ces alliances permettent d’élargir la lutte pour la santé et la sécurité des travailleuses auprès du ministère du Travail et de l’Institut de la sécurité sociale. Le CODEMUH a réussi à faire déclarer 24 cas de maladies professionnelles au cours des deux dernières années. C’est la première fois de toute l’histoire du pays que des travailleuses de manufactures obtiennent un diagnostic en santé et sécurité au travail. Il s’agit d’une immense victoire pour les travailleuses de tout le pays. En novembre 2011, CoDev, un organisme sans but lucratif de la Colombie-Britannique travaillant en faveur du changement social et de l’éducation globale dans les Amériques, a organisé une tournée de jeunes travailleuses et travailleurs canadiens, dont Brett Small, membre de la section locale 116 du SCFP (Université de la Columbie-Britannique), qui se sont rendus au Honduras pour y rencontrer des membres du CODEMUH afin d’apprendre à mieux
connaître la réalité du travail dans les maquilas et la violence qui règne dans le pays depuis le coup d’État.
pourparlers de paix en cours entre le gouvernement et le Front démocratique national (FDN) des Philippines.
Philippines
La campagne de COURAGE sera fondée sur des initiatives de recherche des faits et de partage des connaissances dans le but d’enquêter sur les récents assassinats de dirigeants syndicaux du secteur public et sur la répression syndicale aux Philippines et d’en rendre compte. En 2010, des membres du SCFP avaient rencontré Caloy Rodriguez, membre de COURAGE et président du district de l’eau de Calamba, à Laguna, aux Philippines. Le confrère Rodriguez a été tué à cause de ses activités syndicales.
Le Comité ontarien pour les droits de la personne aux Philippines (OCHRP) et la section locale 4600 du SCFP (adjointes et adjoints d’enseignement et de recherche de l’Université Carleton) continueront de commanditer conjointement un projet de solidarité entre travailleurs en 2012 et 2013. Le projet vise à accroître la sensibilisation et à créer des relations entre travailleuses et travailleurs du secteur public du Canada et des Philippines, dans le but de renforcer le mouvement contre la privatisation des services publics, la répression politique et la détérioration des droits fondamentaux et syndicaux aux Philippines. Les phases III et IV du projet suivent une tournée pancanadienne entreprise en 2009 par des syndicalistes de l’Alliance of Concerned Teachers - Philippines (ACT) et de la Confedera tion for Unity, Recognition, and Advan cement of Government Employees (COURAGE), ainsi que d’un séjour effectué en 2010 aux Philippines par des membres du SCFP. La phase III du projet prévoit un appui direct à un plan de mobilisation et d’édification des capacités des membres d’ACT, ainsi qu’à une campagne de sensibilisation entreprise par COURAGE. Le plan d’ACT comprend notamment les éléments suivants : aide au transport des délégués qui se rendent à des réunions de conseils dans toutes les régions des Philippines, amélioration de la compréhension et de la gestion des problèmes nationaux et régionaux dans le contexte du travail des enseignantes et enseignants et sensibilisation des membres aux
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La planification de la phase IV est en cours. Cette phase du projet comprendra une deuxième visite au Canada de représentants d’ACT et de COURAGE pour approfondir les liens établis en 2009 et fournir de l’information sur les luttes en cours aux Philippines. En avril 2012, Francisca Castro, secrétaire générale d’ACT, a assisté aux congrès des divisions du SCFP et a rencontré des dirigeants syndicaux, des groupes d’enseignantes et enseignants et des membres de la communauté philippine de toutes les régions du Canada. Une visite semblable est prévue pour le président national de COURAGE Ferdie Gaite à l’automne.
CUBA Syndicat national des travailleuses et travailleurs de l’administration publique Le Sindicato Nacional de Trabaja dores de la Administración Pública (SNTAP) est le syndicat de l’admi- nistration publique de La Havane, à Cuba, et est partenaire du SCFP depuis 1995. Le SNTAP de La Havane a élu de nouveaux dirigeants à l’automne 2011.
LES FEMMES DE TRIANA, COLOMBIE ET LE PROJET NOMADESC
Notre projet actuel porte sur la mise en place de l’infrastructure nécessaire à l’éducation syndicale. Dans le passé, nos efforts ont donné lieu à la construction et à la rénovation de salles de classe, à l’achat de meubles, à l’amélioration des systèmes informatiques et à l’aide au transport entre salles de classe. Les désastres naturels et le contexte économique mondial ont empêché pendant plusieurs années l’accès au matériel nécessaire pour faire ce travail à Cuba. Avec l’embargo américain, les biens sont rares ou très coûteux. En outre, le syndicat a dû attendre l’achèvement de projets de reconstruction après des désastres ou des mesures de renforcement économique, selon les priorités du gouvernement. Nous avons commencé à expédier du matériel directement à La Havane en 2012.
Colombie Association pour la recherche et l’action sociales Les attaques contre les commu nautés rurales et les défenseurs des droits de la personne se sont poursuivies en Colombie pendant l’année et le partenaire colombien du SCFP, NOMADESC (Association pour la recherche et l’action sociales), a travaillé sans relâche à donner aux gens les outils nécessaires pour résister. NOMADESC organise des ateliers qui permettent aux leaders communautaires et aux citoyens d’en apprendre davantage sur leurs droits fondamentaux et sur les moyens à prendre pour les défendre. Ses membres aident les communautés à examiner leurs problèmes plus attentivement et à élaborer des solutions. Ainsi armées, les communautés ont demandé aux autorités locales de leur fournir des services, ou se sont jointes à des communautés voisines pour élaborer une stratégie régionale de défense des droits de la personne.
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L’an dernier, 136 leaders communautaires ont participé à des ateliers visant à renforcer leur capacité à défendre et à promouvoir les droits de la personne. L’un des groupes était formé de 18 femmes de Triana, une petite communauté du sud-ouest de la Colombie. Ces femmes sont victimes de violence étatique et ont perdu des membres de leurs familles dans des massacres perpétrés il y a plus d’une décennie. À Triana, NOMADESC a animé une série d’ateliers sur les droits de la personne et sur la mémoire historique, en tenant compte des différences entre hommes et femmes. Les femmes de Triana se sont jointes à d’autres groupes de victimes et exigent maintenant vérité, justice et réparation du gouvernement colombien pour les crimes qui ont été commis.
LES INITIATIVES RÉGIONALES Colombie-Britannique Appui au commerce équitable au Nicaragua Les membres de la section locale 1004 (parcs et loisirs de la Ville de Vancouver) qui travaillent au Café Ético et à CoDevelopment Canada ont amorcé un nouveau projet enthousiasmant avec de petits exploitants agricoles au Nicaragua. Depuis plus de 15 ans, le Café Ético achète du café de coopératives agricoles en Amérique latine. Maintenant, grâce à un nouveau partenariat avec un mécène privé, nous avons commencé à financer un projet qui aidera les agriculteurs et leurs coopératives à accroître la qualité et l’efficacité de la production de leur café. En collaboration avec l’organisme sans but lucratif nicaraguayen ADDAC (Association pour le développement et la diversification d’une agriculture
commune), le projet finance une série d’ateliers sur l’agriculture orga nique et basée sur la biodiversité, en plus de créer un fonds de crédit renouvelable pour les agriculteurs afin qu’ils puissent investir dans l’infrastructure de transformation du café de leurs fermes. Le projet permet aussi aux coopératives agricoles d’acheter et de mettre en marché le café de leurs membres. Le Café Ético est fier de fournir au bureau régional du SCFP-C.-B. du café équitable de qualité en provenance du Nicaragua. Lorsque vous buvez du café du Café Ético au SCFP-C.-B., vous êtes solidaires des petits exploitants agricoles et vous reconnaissez leur droit à un prix équitable pour leur travail. Pour en savoir plus sur le projet : etico@etico.ca.
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Manitoba Sensibilisation au sida Le Comité Justice mondiale du SCFP du Manitoba a souligné la Journée mondiale du sida en organisant un somptueux spectacle communautaire intitulé « Village mondial – Voix locales », qui présentait les différentes façons dont des individus et des groupes réagissent au sida, tant localement que mondialement. Avec des partenaires locaux et une contribution du Fonds Justice mondiale du SCFP, cet événement multimédia coloré a présenté des conférences sur le sida, des conteurs, une vidéo frappante, des dégustations de nourriture africaine, des performances musicales et artistiques et le dévoilement de la Courtepointe de commémoration et de prévention du sida du Manitoba.
MARGARITA LÓPEZ PRÉSIDENTE DU SINTRACUAVALLE, COLOMBIE
La soirée, à laquelle près de 250 personnes ont assisté, a connu un vif succès. Partout sur la planète, des groupes communautaires, des villes et des milieux de travail ont souligné et célébré le 1er décembre la Journée mondiale du sida. Il y a trente ans, le monde apprenait l’exis tence du sida. Depuis, d’importants progrès ont été réalisés. Des personnes séropositives peuvent vivre longtemps et en santé avec le traitement voulu et l’accès aux soins de santé. Pourtant, l’incidence de la maladie continue d’augmenter. En effet, plus de 34 millions de personnes sur la Terre sont séropositives. Ici au Canada, les taux d’incidence du VIH ont augmenté, particulièrement chez les utilisateurs de seringues, les femmes autochtones et Métis et celles et ceux qui connaissent mal la maladie.
Nouvelle-Écosse Les défenseurs de l’eau Le Comité Justice mondiale de la Nouvelle-Écosse élabore un projet avec SINTRACUAVALLE, un syndicat de travailleuses et travailleurs des eaux de Colombie. Le projet, intitulé « Solidarité communautaire contre la privatisation de l’eau », appuiera le SINTRACUAVALLE et se réalisera en collaboration avec notre partenaire canadien CoDev. Il s’agit d’un enthousiasmant nouveau projet qui comprendra l’organisation d’une campagne de sensibilisation citoyenne. Il s’oppose à la privatisation du secteur de l’eau et favorise la participation de la société civile et des syndicats à l’élaboration de moyens d’action conjoints avec les travailleuses et travailleurs de SINTRACUAVALLE. Le but des organisateurs est de garder l’eau dans le secteur public.
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L’AIDE INTERNATIONALE ET LE GOUVERNEMENT HARPER MANIFESTATION CONTRE LA VIOLENCE DES FEMMES, HONDURAS
L’aide au développement fournit un soutien à long terme pour favoriser la justice économique et sociale dans les pays pauvres. Les organisations non gouvernementales (ONG) canadiennes d’aide internationale, petites et grandes, ont une excellente réputation et des solides antécédents. Elles ont pris des engagements à long terme et ont permis à des Canadiens de participer à un travail de développement qui appuie les valeurs démocratiques et les droits de la personne, améliorent la vie des femmes et des filles et met en œuvre des programmes mondiaux d’égalité et de durabilité environnementale et économique. Le gouvernement conservateur de Stephen Harper n’appuie pas cette vision. La mise en œuvre de mesures radicales signale des changements à grande échelle dans le rôle du gouvernement canadien en matière d’aide à l’étranger. Plusieurs ONG
ont subi une réduction radicale de leur financement, dont KAIROS, le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI), le Mennonite Central Committee et Développement et Paix, pour ne nommer que ceux-là. Leurs partenaires à l’étranger seront décimés par la disparition de programmes à long terme très efficaces.
L’appui de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) va désormais aux sociétés minières canadiennes qui exploitent des mines à l’étranger et sert à subventionner des programmes qui prétendent atténuer le déplacement de communautés et les dommages à l’environnement.
L’aide étrangère du Canada est maintenant destinée aux intérêts en matière de commerce économique du Canada et axée sur un modèle d’affaires qui ne tient aucun compte de la nécessité d’un travail décent, de la protection de l’environnement et de l’importance des droits de la personne.
Le SCFP travaille avec ses partenaires ONG et le CTC à mettre fin à ces mesures régressives. Nous appuyons les efforts de lobbying entrepris par le CCCI et nous continuerons de dénoncer l’hypocrisie de ces nouvelles politiques. Il est plus important que jamais que les membres du syndicat et leurs familles appuient nos partenaires des ONG internationales dans la promotion d’un programme de développement international viable et progressiste.
Des pays qui ont désespérément besoin d’aide au développement ne font plus partie des priorités et les pays qui sont jugés importants pour les intérêts économiques du Canada se retrouvent au haut de la liste.
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ÉTAPES SUIVANTES MUR COMMÉMORATIF ÉNUMÉRANT LES NOMS DES PERSONNES ASSASSINÉES OU DISPARUES
ENSEMBLE, NOUS SOMMES SOLIDAIRES DES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS DU MONDE ENTIER.
La solidarité internationale est le fondement même de notre mouvement pour la justice sociale, économique et environnementale. La défense des droits syndicaux et des droits de la personne, qu’il s’agisse du droit à l’eau, à l’énergie et aux soins de santé ou de la protection des services publics, est un défi mondial qui exige des solutions mondiales. L’élaboration de projets de solidarité entre travailleurs est une manière concrète pour les sections locales du SCFP d’apprendre de nos consœurs et confrères du monde et de les appuyer. Nous avons remporté d’immenses victoires grâce à un fonds modeste et l’appui à notre travail de solidarité grandit. L’adoption de la résolution en faveur d’un financement stable pour le Fonds Justice mondiale à notre congrès national nous aidera à faire notre travail de justice dans le monde en 2013. Pour le prix d’à peine une tasse de café par jour, votre section locale peut contribuer de manière régulière au Fonds Justice mondiale. Le financement à long terme de notre travail de solidarité internationale appuiera un mouvement mondial en croissance et nous permettra de poursuivre d’importants projets internationaux. Pour rester au courant du travail international du SCFP, vous pouvez vous abonner au bulletin de nouvelles de Justice mondiale à scfp.ca/justicemondiale. Consultez souvent scfp.ca pour y lire les nouvelles Web sur tout un éventail d’enjeux internationaux.
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LISTE DES DONATEURS 24
LE MARCHÉ À HAÏTI
Donateurs au Fonds Justice mondiale, d’avril 2011 à aujourd’hui Agence canadienne de développement international (ACDI) par l’entremise du programme syndical de développement international du CTC SCFP national Division du SCFP-Ontario, Scarborough, Ontario SCFP-Saskatchewan, Regina, Saskatchewan Les membres et le personnel du SCFP Section locale 38 – Cols blancs, Calgary, Alberta Section locale 1063 – Employées et employés de l’indemnisation des accidents du travail du Manitoba, Winnipeg, Manitoba Section locale 1174 – Services de police et des incendies de Summerside, Summerside, Île-du-Prince-Édouard Section locale 1860 – Employées et employés de la Société de logement de Terre-Neuve-et-Labrador, St. John’s, Terre-Neuve Section locale 1870 – Employées et employés de bureau, administratifs et techniques de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard Section locale 1876 – Foyer communautaire Northside, North Sydney, Nouvelle-Écosse Section locale 1933 – Régie régionale de la santé South Shore, New Germany, Nouvelle-Écosse Section locale 1975 – Syndicat des employées et employés d’universités Section locale 2087 – Trail, Colombie-Britannique
Membres du Comité Justice mondiale et substitus, 2011 Section locale 2305 – Association du logement communautaire Metro, Halifax, Nouvelle-Écosse Section locale 2440 – CUSO-VSO Canada, Ottawa, Ontario Section locale 2722 – OXFAM, Nouvelle-Écosse Section locale 2938 – Employées et employés de la division scolaire de Seven Oaks, Winnipeg, Manitoba Section locale 3008-01 – Conseillères et conseillers de la maison de transition Cape Breton, Sydney, Nouvelle-Écosse Section locale 3012 – Regina, Saskatchewan Section locale 3260 – Aides à l’éducation et travailleuses et travailleurs des services à la jeunesse de l’Î.-P.-É., Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard Section locale 3067 – Employées et employés du foyer New Dawn, Sydney, Nouvelle-Écosse Section locale 3479 – Employées et employés du Collège North Island, Courtenay, Colombie-Britannique Section locale 4150 – Travailleuses et travailleurs d’hôpitaux, régie de la santé d’Annapolis Valley, Nouvelle-Écosse Section locale 4980 – Personnel de soutien de la santé de la régie de la santé Sunrise, Yorkton, Saskatchewan Joshua Berson Photography Ltd., Vancouver, Colombie-Britannique Section locale 4777 – Travailleuses et travailleurs de la santé de Prince Albert Parkland, Prince Albert, Saskatchewan
Elizabeth A. White, T.-N. et Labrador Jonathan Fourdraine, Nouvelle-Écosse Maciej (Matthew) Zawadzki, Île-du-Prince-Édouard Debbie Downey, Nouveau-Brunswick Ginette Paul (coprésidente), Québec Pierre Girard (substitut), Québec Ilian Burbano, Ontario Safia Gahayr, Ontario Marian White, CUSO-VSO Bill Hynd, OXFAM Barbara Wood, CoDev Sue Roth, Manitoba Jose Juarez, Saskatchewan Vickie Angell-Scheler (substitut), Saskatchewan Mike R. McCann, Alberta Doug Sprenger (coprésident), Colombie-Britannique Carol Bunch, SEH Karene Benabou, Transport aérien Denis Bolduc, Liaison du CEN Kelti Cameron, Personne-ressource
HAÏTI