CrĂŠdits photo A.S.O Amaury Sport Organisation, www.parismarathon.com, Asic, E.Melandy
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Tous les ans, à la mi-avril, Paris s’immobilise pour laisser passer le Marathon de Paris. Environ 40 000 passionnés prennent le départ d’une course de 42,195 km, qu’ils ne sont pas sûrs de finir mais où ils sont certains de souffrir et de repousser leurs limites. 42,195 km pendant lesquels on se retrouve face à soimême…Le marathon, c’est LA course mythique. A défaut de pouvoir y participer (parce que moi, un cross suffit à m’achever…), je voulais absolument y assister. Donc, cette année, quand on a réalisé que la course passait dans notre rue et qu’on pouvait croiser les coureurs dans les deux sens (km 5 et 23) à Bastille, j’ai mis le réveil et dimanche à 8h45, j’attendais les premiers passages de pied ferme. Motivée. Malgré la météo bien décourageante (qui a parlé de réchauffement climatique ? Il a fait un froid de canard toute la journée avec du vent pour couronner le tout !). Mais cela en valait la peine. L’organisation au top, l’ambiance et les coureurs nous ont fait vivre une matinée fantastique.
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Courir pour changer "je n'y arriverai pas" en "je l'ai fait".
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Quelques données techniques pour se mettre en jambe Parce que un Marathon, surtout de cette ampleur, ce n’est pas que des fous du bitume qui traversent la ville. Oh non, le Marathon, c’est d’abord une énorme machine qui doit tout prévoir pour que les 40 000 participants, leurs proches et les milliers de spectateurs puissent vivre une course optimale et admirer Paris en même temps.
Le parcours
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L’édition 2012 en bref Le marathon international de Paris, comme tous les ans, rassemble 40 000 coureurs, environ 220 000 spectateurs, 2 700 bénévoles autour des 42,195 km du parcours. Cette année, des coaches ont veillé à l’échauffement en musique des participants, sur les Champs-Elysées et les départs ont été échelonnés en « sas » pour limiter le nombre de candidats s’élançant simultanément. Ainsi, selon votre temps annoncé pour l’épreuve, une couleur de dossard vous est attribuée et vous partez avec un groupe et un meneur, qui porte une flamme avec le temps référent. Les trois premiers sas (élites, préférentiels et rouges) partent groupés, au coup de pistolet.
Quelques chiffres
Date : dimanche 15 avril 2012 Edition : 36° Nombre d’inscrits : 40 000 Pays représentés : 112 Origine des participants : Europe (87,53%) dont France (61,38%) Répartition hommes/femmes : 49,42% et 20,58% Age moyen : 41 ans Départ : en haut de l’avenue des Champs-Elysées Arrivée : en bas de l’avenue Foch Premier départ : handisport 08h35, peloton 08h45 Heure estimée d’arrivée du 1er : 10h50 Heure estimée d’arrivée du dernier : 15h00 Environ 50 handisports et 200 élites s’affrontent pour décrocher un billet pour les Jeux Olympiques Nombres de spectateurs attendus : entre 200 000 et 240 000
Côté organisation
7 postes secours et 1 PC commandement (Samu, Croix-Rouge, Protection Civile et BSPP) 500 secouristes dont 200 masseurs, kiné, podologues et ostéo 45 défibrillateurs 9 points de ravitaillement (tous les 5 km) 17,5 tonnes de bananes 18 tonnes d’oranges 2,2 tonnes de fruits secs 2 tonnes de sucre en morceaux 456 084 bouteilles d’eau Vittel 7 postes d’épongement et 40 000 éponges distribuées dans le sac coureur 85 points d’animation 3 000 tenues distribuées aux bénévoles et organisateurs 50 000 cadeaux/ échantillons distribués au public 6
50 véhicules 6 postes de secours + 1 poste de secours/massage à l’arrivée
Point de ravitaillement après l’arrivée. Seuls les handisports et les élites viennent de finir, ce qui explique l’état encore impeccable des stands !
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Le départ Les meneurs d’allure portent des « plumes » de la même couleur que le sas de départ, bien visibles au-dessus de la foule, pour guider les coureurs. Les plumes rouges (3h00) avalent le Marathon à plus de 14 km/h. Ce sont des athlètes particulièrement entraînés dont les meneurs sont capables de courir l’épreuve en moins de 2h30. Seulement 866 hommes et 28 femmes sont passés sous cette barre mythique lors de l’édition 2011. Paris est le marathon ayant le plus de finishers dans cette tranche horaire, avec un millier de coureurs. C’est ce groupe que nous avons pu suivre à la Bastille (km 5, 23) puis à l’arrivée. Les plumes jaunes (3h15) et bleues (3h30) sont les plus nombreux, suivis par les grises (4h15) qui représentent des coureurs participant souvent à leur premier marathon. Les plumes roses (4h30) ferment la marche. A noter que l’édition 2012 a battu son record de finishers, c’est-à-dire le nombre de participants ayant réussi à franchir la ligne d’arrivée. Au total, 32 980 coureurs ont réussi à boucler les 42,195km du parcours. Un résultat plutôt énorme sur un total d’environ 40 000 partants. L’an passé, le Marathon de Paris 2011 avait enregistré un score de 31 169 finishers. L’épreuve parisienne confirme donc sa place de 6e plus grand marathon du monde derrière Boston, Londres, Berlin, Chicago et New York.
La plume rouge à l’arrivée. Certains tentent même le sprint final !
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L'organisation en sas de cette annĂŠe. Les couleurs se retrouvent sur les plumes et les dossards.
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Place maintenant aux photos
8h45, les premiers passages ne devraient plus tarder. En attendant, les organisateurs ont sécurisé le parcours et plus aucune voiture, moto et autres engins motorisés ne circulent. Un calme surréel pour la capitale !
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Les motos de la sécurité déboulent et voici les premiers ! Ils viennent de passer le km 5 à la Bastille, au bout de la rue.
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A noter, l’assistance qui veille sur les coureurs. Le public commence à se masser le long du parcours et encourage les participants.
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Un malvoyant et son guide.
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Les handisports viennent de passer quand les motos, la voiture chrono et la presse annonce que l’arrivée des élites. Attention, ça va aller très vite !
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Le groupe de tête remonte la rue à une allure effarante, presque un sprint ! Ces types sont surhumains ! Biwott, le vainqueur porte le numéro 9.
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La colonne des élites remonte le faubourg Saint-Antoine, direction Vincennes et retour à Bastille dans…une heure pour le point au km 23.
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Certains sont prêts à traverser la moitié de la planète pour disputer le Marathon.
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La police fait remonter le public sur le trottoir car le peloton se profile. Les coureurs envahissent la rue en une seconde.
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Toujours le groupe jaune des 3h30. Désormais, il est impossible de couper le flot continu de participants et à moins d’attendre le passage du dernier, il faut emprunter les souterrains du métro pour couper et suivre la course. Ludo, toujours au chaud et à sa fenêtre, est impressionné par la foule qui remplit la rue.
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Les proches et le public en général sont motivés et supportent tous les participants dans l’effort. L’ambiance est vraiment fantastique. Ici, ces demoiselles ont piqué un sprint depuis la sortie du métro pour encourager un proche au km 5. Elles suivront la course grâce au métro, pancarte à la main. Les spectateurs participent réellement à l’évènement.
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Point ravitaillement à la Bastille. Ludo, qui a décidé de me rejoindre, essaie d’emprunter le métro pour venir, m’informe que toutes ces bouteilles tapissent la rue du faubourg Saint-Antoine. Oui, ça fait un peu de désordre 40 000 coureurs : 61 tonnes de déchets !
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Un flot continu de coureurs relie maintenant les Champs-ElysĂŠes et Bastille. Impressionnant !
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Paris, capitale mondiale du tourisme. En toute occasion !
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Et je recroise les handisports de l’autre côté de la place. Ils descendent le boulevard Bourdon (km 23). 100m séparent ceux qui viennent de partir et ceux qui en sont déjà à la moitié de la course.
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Les élites avalent le semi en 1h01’51’’. Les média pronostiquent –avec justesse – de nouveaux records pour l’épreuve. Biwott est à gauche.
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Juste derrière, voici les femmes, aussi impressionnantes, avec Beyene (dossard 201) qui remportera la course. Le public est enthousiaste.
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Le Marathon, c’est aussi beaucoup de moments amusants, comme ce caméraman qui tente de suivre les coureurs avec son équipement à bout de bras ou plus tard, ce monsieur qui a voulu rendre un objet à un participant. Il s’est élancé après le coureur mais sans réussir à le rattraper. C’est le sportif, 23 km dans les jambes, qui a dû faire demi-tour et attendre le monsieur pour récupérer son bien !
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Le groupe des 3h00 retrouve la Bastille sous les applaudissements. Ça redonne le sourire !
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23 km et toujours la même énergie.
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Arrivée du meneur d’allure et de sa plume rouge. Les coureurs ont commencé à jeter les gants et leur survêtement. Les rues sont remplies de vêtements abandonnés. De l’autre côté de la place, les derniers sont passés et l’organisation commence à nettoyer. Nous prenons la direction de l’Arc de Triomphe pour assister aux arrivées.
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Après la ligne d’arrivée, le point ravitaillement. Pour l’instant, tout est encore en ordre : seuls les handisports et les élites ont fini. J’ai croisé ce coureur à Bastille, c’est sympa de le voir aussi à l’arrivée.
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Ludo me trouve finalement une place au km 42, donc 195m avant l’arrivée. C’est la dernière ligne droite. Ceux qui arrivent maintenant font environ 2h30.
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Les visages sont marqués mais les yeux brillent à la vue de l’arrivée. Plus que quelques mètres et c’est fini !
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Egalement croisé au km 5, puis 23 et maintenant, l’arrivée. Bravo !
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Sur la ligne d'arrivée, il y a eu beaucoup de soulagement, mais aussi des larmes, des embrassades, des rires, des remerciements et beaucoup de fierté. « Je l'ai fait ! » « J'ai réussi ! ».
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Grand moment d’émotion avec le petit Valentin (association Perce-Neige), qui a ensuite franchi l’arrivée les bras levés sous les acclamations du public.
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Allez, alleeez, faut s’accrocher !
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Nathalie Vasseur (n°217), termine la course en 2h46'32'', à la 256° place. Mais surtout, elle est la deuxième française et deuxième vétérane femme. Félicitations à cette coureuse de 46 ans!
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Des sportifs incroyables soutenus par le public.
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Les muscles lâchent sur les derniers mètres. Ce coureur terminera en boitant sous les encouragements des spectateurs.
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Beaucoup d’émotions à l’arrivée.
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« Je l’ai fait ! »
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Le meneur d’allure coache ses troupes tout au long du parcours.
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Les derniers mètres sont plus durs pour certains.
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Avec papa pour franchir la ligne. 47
« Merci » pouvait-on lire sur ce drapeau belge, parmi les dédicaces.
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Pour finir, des extraits de la campagne d’Asics, qui résume parfaitement l’esprit de cette journée.
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