chlorophylle un carnet volume 2

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La Suite dans le tome II 2015 / 2016 - Alnus glotinosa - pages : 1 - 4 - Pour ne plus confondre prunelier / aubépine - pages : 5 - 12 - Les peupliers, quel clône dans nos marais? - pages : 13 - 16 - Pour ne plus confondre les Cyprès chauve / Mélèze d’Europe / Métaséquoia - pages : 17 - 30 - Pour ne plus confondre Érable sycomore / l’Érable plane - pages : 31 - 40 - Érable champêtre - pages : 41 - 44



Sources Bibliographiques : - Auteur - Titre - Éditeur - nombre de page - Thierry Thévenin - Les plantes sauvages (connaitre cueillir utiliser) - le chemin de l’herbe - 339 pages - Hugh Johnson - Arbres - Delachaux et niestlé - 400 pages - Flore forestière française - tome 1 - plaines et collines

Sitographiques : - http://nature.jardin.free.fr - http://www.tela-botanica.org - http://jardinage.comprendrechoisir.com - https://www.afsq.org - www.futura-sciences.co - http://www.jardin-et-ecotourisme.fr - http://lis-upmc.snv.jussieu.fr (description simple de feuille) -http://www.crpf-poitou-charentes.fr/Blanc-du-Poitou-I-45-51-et.html Sources iconographiques : - http://tyazz.over-blog.com - http://sites.ipfw.edu/native-trees/BaldcypressIconGallery.htm


Avant d’entrer dans l’école de paysage, j’observais depuis la fenêtre où je travaillais un véritable tableau mouvant. J’avais une vue plongeante, sur la vallée de la Charente. Au fond, la continuité végétale des berges de la Charente se donne en spectacle. Toute la période estivale les arbres se camouflent dans un camaïeu de vert. Aucun arbre ne prend le parti de se différencier des autres. En revanche lorsque l’hiver vient, il y en a qui en profite pour se montrer comme l’aulne glutineux! Il prend des tons violacées alors que les autres ne montrent plus que leurs charpentes dénudées. Mais d’où viennent ces couleurs? Pourquoi cette particularité hivernale?

Plantule Longévité entre 60 et 80 ans même si estimée pour 200 à 300 ans

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Châteaubernard (16)

BETULACEES Alnus glotinosa Nom vernaculaire : Aulne glutineux, Aulne, Aune Occitan : la Vernhe

Dans la mythologie grecque, il est l’arbre des morts (dieu Cronos). Du fait de son habitat dans les marais et de la couleur rouge sang de son bois fendu, l’aulne était associé aux sorcières. On lui attribuait le pouvoir d’éloigner le feu des maisons ou les rongeurs des champs, et de faciliter la mise-bas du bétail.


L’aulne glutineux possède des feuilles vertes sombres dessus, plus claires dessous, grossièrement ovales, typiquement échancrées au sommet. La marge du limbe est irrégulièrement dentelée.

Le ‘‘glutineux’’ d’alnus glutinosa provient de la viscosité de ses bourgeons et de ses jeunes feuilles.

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fleurs femelles

strobiles encore vert

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fleurs mâles fanées

strobile à maturités

fleurs femelles

fleurs mâles

L’arbre porte à la fois les fleurs mâles (longs chatons pendants) et femelles (chatons courts pourpres). Les fleurs femelles se transforment en petits cônes ligneux les strobiles. Le strobile ressemble à une petite pomme de pin et renferme des graines entre ses écailles. C’est l’un des seuls feuillus à constituer des cônes, c’est un critère de reconnaissance fiable. L’infrutescence est ‘‘une boîte à graine’’, de 2 cm de hauteur environ. Il contient des petits akènes, fruits ailés dispersés à maturité par le vent. C’est également par le vent que la pollinisation se fait.


Utilisation pour la médecine : Les bourgeons sont utiles en gemmothérapie (soigner avec les bourgeons), notamment dans certaines affections circulatoires, inflammatoire ou même neurologique (migraines, urticaires). Autrefois, les feuilles étaient employées comme astringent, diurétique et fébrifuge. Les feuilles fraîches hachées et chauffées appliquées sur les seins ou les mamelles pour arrêter la sécrétion lactée (Cazin, Lieutaghi). L’écorce, très riche en tanin (donc astringente), était utilisée en décoction dans de nombreuses régions d’Europe, pour soigner les plaies ulcérées, teindre les fibres (couleur brune et même noire) et tanner les peaux (Cardon). Plus d’informations dans ‘‘les plantes sauvages’’ - Thierry Thévenin.

Son bois est réputé imputrescible dans l’eau, à condition de choisir la lunaison propice pour le couper, mais je ne l’ai pas vérifié. Ce qui est sûr, c’est qu’avec sa résistance à l’eau et à l’humidité, il est idéal pour fabriquer des conduites d’eau, des soutiens de pont, des tonneaux, mais aussi des pilotis pour l’habitat lacustre (les pilotis à Venise par exemple, mais il se partage la vedette avec les ormes). Les Indiens creusaient le tronc de la variété américaine pour en faire des canots. Son bois est léger, tendre, mais il a tendance à se fendre. Une fois coupé, il se colore de rouge à l’air, ce qui lui a valu des superstitions. On dit qu’il ‘‘saigne’’. Son bois fut utilisé pour la construction des gibets. L’if (Taxus baccata) a également une sève qui s’oxyde dans des tons rouges vifs. Mais attention, si l’Aulne fait référence à la mort, l’if a réellement la capacité la de donner.

Il a une croissance lente qui ne l’amènera pas au dessus des 30m. Seul l’aulne de Corse a une croissance rapide. Ces utilisations sont variées. L’aulne glutineux est parfait pour reboiser des terres incultes. Un exemple, c’est l’arbre à planter sur un terril de mine de charbon pour faire démarrer la végétation. Son secret, l’apport de nitrogène (azote) par ces racines car il possède des nodosités! L’ aulne comme le saule est efficace dans le maintien des berges grâce à son système racinaire profond.

Fleurs femelles

Les responsables de cette couleur si particulière en hiver : sont les milliers de futurs strobiles associés aux bourgeons en forme de massue. Ils épaississent la silhouette d’un pourpre violacé qui brillent dans la pâle lumière du soleil. C’est une couleur rare dans la flore française. C’est un plaisir tranquille des courtes journées d’hiver à la campagne.

Bourgeon de feuille

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Depuis tout petit, je vis à la campagne. J’ai remarqué que chaque saison a ses particularités culinaires. Les jours sont occupés par des spécificités floristiques intéressantes. Elles enrichissent la culture de l’observation et les plus curieux en matière de pratiques locales. Pour ma part j’ai toujours été impressionné par les premières floraisons blanches du prunellier (Prunus spinosa). Ils se donnent en spectacle alors que beaucoup de végétaux dorment encore. Une véritable aubaine pour nos amis pollinisateurs. Il est comme l’hirondelle qui annonce le printemps. L’intense et délicate blancheur du prunellier se fait alors que ses feuilles timides, se cachent encore dans leur douillet bourgeon. Je connais de cette plante un vin que j’apprécie mais dont je ne connais pas la recette. Autour de chez moi, tout le monde sait faire cela. C’est l’occasion d’apprendre !

Plantule

Longévité supérieure à 50 ans

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Maisonnay (79)

ROSACEES Prunus spinosa Nom vernaculaire : Prunellier, Epinette-noire, Épinette, Prunier sauvage, Beloche, Argoche, Cravichon, Creéquier, Pisserote, Buisson noir, Epine noir... Occitan : lo boisson negre Jeune pied de Prunellier à gauche. Dessin d’un rameau en hiver à droite. Son bois très dur, d’un brun rougeâtre souvent veiné de rose était recherché pour être employé en marqueterie. On en a fait des cannes et des clubs de golf après un passage au feu pour le durcir. C’est un excellent bois de chauffage.

Jeune rameau en hiver


Les feuilles et jeunes pousses sont encore utilisées pour préparer dans les familles une liqueur ou un vin d’épine, parfois joliment appelé Trousse-pinette. Les feuilles étaient parfois séchées pour remplacer le thé.

La Recette du vin d’épine : Deux poignées de jeunes pousses fraîches suffisent à parfumer 1L de vin blanc ou d’alcool à 60° vol. On laisse en macération une quinzaine de jours, puis on filtre et on sucre selon le goût. Dans le cas de la macération dans l’alcool, on sucre (50/50 eau / sucre), afin de faire descendre le degré alcoolique de la liqueur à un niveau raisonnable. Quelques-uns ajoutent une pointe de vanille avec des feuilles.

1mm Bourgeon à feuille

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Les prunelliers n’impressionnent pas par leur taille. Ce sont des buissons drageonnant très performants. Ils peuvent former des fourrés homogènes de plusieurs dizaines de mètres de long. Ils portent de petites épines. Évitez-les, car leur piqûre reste douloureuse plusieurs jours. Attention, ne gardez pas l’ écharde sous la peau, la plaie s’infecte à coup sûr. Bien qu’éphémère, on remarque toujours l’apparition des minuscules fleurs blanches du prunellier. En effet, très tôt dans la saison, ils défient la météo capricieuse pour éclaircir, comme une dernière neige, les haies avant l’apparition des feuilles. Ces fleurs vont parfois créer de véritable giboulées de pétales au moment où elles fanent, participant

pleinement à la ‘‘magie’’ du printemps. Le prunellier produit une profusion de petites baies violettes couverte de pruine. La pruine est naturelle et non toxique, ce n’est pas le résultat d’un traitement à la bouillie bordelaise qui a également tendance à bleuir les fruits. Cependant, résistez à la tentation de les ramasser avant que toutes les feuilles soient tombées à la fin de l’automne aux premières gelées. Le froid atténue leur âpreté. Vous pouvez espérer en ramasser 3 kilos par heure, si les oiseaux ne sont pas passés avant vous... Les fruits sont utilisés, comme astringent traditionnel, contre les maux de gorge, les diarrhée et la dysenterie.


Le prunellier en mars-avril

l’aubépine en avril - mai

Les confusions de l’hiver et du printemps: - La floraison n’est pas évident à différencier d’après photo, Si les plus avertis pourront les reconnaître par leur port, c’est par un autre détail que vous pouvez confirmer vos suppositions. Regardez l’arrière de votre photo. Si les feuilles des autres arbres ne sont pas débourrées c’est un prunellier, si la floraison est au milieu d’arbre à la feuillaison développée, c’est de l’aubépine. Le prunellier est le seul arbuste épineux à fleurs blanches.

L’écorce d’un jeune rameau de prunellier

- L’écorce du prunellier est lisse, brune assez foncée ; c’est sans doute ce qui lui a valu son nom populaire d’épine noir, par opposition à l’ aubépine, l’épine blanche, dont l’écorce est très claire.

L’écorce d’un jeune rameau d’ aubépine

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Cette plante m’impressionne par la diversité des situations dans laquelle je la retrouve. Elle est tellement commune en Poitou-Charentes qu’elle en est négligée. Malgré sa banalité apparente, l’aubépine cache bien des secrets. Elle est pour moi remarquable depuis la rencontre avec l’herboriste Thierry Thévenin. C’est avec cette plante qu’il m’a fait découvrir le monde de l’herboristerie. Sous sa délicate floraison blanche et son piquant manteau d’épine, se cache une plante généreuse.

Stade plantule d’une plante vivant plus de 500 ans (record de 1700 ans en Mayenne).

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Maisonnay (79)

ROSACEES Crataegus monogyna Nom vernaculaire : Noble épine, Bois de mai, ‘ C’ ou Sénellier, Epine blanche, Occitan : lo boisson blanc, l'espina blancha


Les botanistes ne peuvent pas rêver d’un meilleur genre. Au cours des années, à peu près mille espèces ont été identifiées rien qu’ en Amérique du nord. Son feuillage est caduc, vert clair et brillant. Les feuilles sont profondément découpées de 3, 5 ou 7 lobes aigus et alternes. Les épines émoussées d’environ 1,5 cm se retrouvent sur les jeunes pousses. Elles semblent protéger les bourgeons.

La croissance de l’ aubépine est moyenne. La hauteur maximum de cette arbre est de 15 m, mais en général elle ne dépasse guère les 10 12 m. L’aubépine la plus âgée a un tronc d’une circonférence de 3m.

Bourgeon 1 mm

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les fleurs d’avril - mai

Floraison mellifère

La floraison généreuse blanche (parfois un peu rosée) de la fin mai est remarquable. Ces fleurs mellifères ont également un délicieux parfum de miel. L’aubépine est un arbre dense, jamais grand, et à l’allure sauvage où les oiseaux aiment faire leur nid.

Les fruits : cenelles rouge vives

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Le terme monogyna signifie que chaque baie ne contient qu’un seul noyau. Cette baie est une cenelle. Elle est comestible en septembre, bien qu’un peu âpre et farineuse. On peut l’ utiliser en compote, gelée, sirop et boisson fermentée. Si vous n’en faite rien les oiseaux s’en chargeront.


Plessage juste réalisé

L’ aubépine a marqué les limites des propriétés bien avant l’invention du fils barbelé. On la ‘‘dressait’’ en la fendant verticalement jusqu’à mi-hauteur, puis on la pliait horizontalement tout en la tressant. On appelle cette technique le plessage. Cette pratique l’a largement propagée. Elle se bouture très facilement après la chute des feuilles. Seule, elle prend la même forme qu’un fruitier. Les branches sont bardées d’épines acérées, surtout à hauteur des dents des herbivores, des sécateurs ou de broyeurs... Cela fait d’elle une barrière durable et efficace pour les troupeaux et les hommes.

L’écorce d’un jeune rameau d’ aubépine

La jeune écorce est lisse, gris clair, et deviendra crevassées, écailleuse avec l’âge.

Port libre

Le bois dur, un peu rosé, donne un beau poli apprécié des tourneurs et pour la fabrication de bâtons de marche. Ce bois est recherché par les boulangers, il libère une grande chaleur, tout en produisant peu de cendre. L’ aubépine est un porte-greffe possible pour le pommier, le cognassier, le néflier, ou l’azerolier (crateagus azarolus). Ce dernier est un arbuste de Crète cultivé dans les régions méditerranéennes pour ses fruits.

L’écorce de rameau vieillissant

L’écorce du tronc

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Qui n’a jamais vu les armées de peupliers qui habitent nos marais et nos zones humides. Comment sont cultivés ces arbres ? Sont-ils là juste pour boire l’eau de nos marais? Sont-ils identiques? La populiculture nous a presque fait oublier qu’à l’origine ce sont des arbres issus de la sélection naturelle. Ils semblent tellement hybridés pour la production qu’ils en ont perdu leur âme. Que de mystères, autour de ces géants des marais. Il faut dire qu’ils n’habitent pas les terres sèches que nous foulons. Il est difficile de s’en approcher. Il faut de la volonté pour s’en approcher! Lorsque nous sommes à leurs pieds, nous ne les voyons pas mieux et par conséquent ils nous disent peu de choses. Qui êtes-vous rangez comme des soldats au garde à vous? Pas de réponse... Qui vous ordonne de rester plantés là? L’échelle de temps nécessaire à leur culture nous donne l’impression qu’ils poussent seuls et abandonnés. Mais non, il y a quelqu’un derrière ce rangement orthogonal donnant un rythme parfois ennuyant au paysage.

De 15 à 30 ans pour la populiculture, On ne sait pas combien de temps il vit car il a été créé en 1974. On connaît l’âge de ses parents. Le peuplier noir d’Italie vit 400 ans et le peuplier deltoïde vit 70 ans.

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Lusseray (79)

SALICACEES Populus sp Dorskamp (variété hybride pour les peupleraies) Nom vernaculaire : peuplier numéro, peuplier

En Deux-Sèvres, j’ai régulièrement entendu ces peupliers se faire appeler les peupliers numéros. Je ne savais pas trop pourquoi. J’ai tout d’abord cru qu’ils étaient numérotés tout comme on peut connaître les nombres précis de pied de vignes sur une parcelle. Et puis j’ai rapidement compris en faisant des recherches. Ces peupliers sont hybridés pour la production. Les créateurs de ces êtres ne se donnent pas vraiment le peine de réfléchir à un nom. Ils vont les appeler le L;45;51 par exemple ou bien le L 214.


Je voulais découvrir le secret des peupliers, mais Feuille automnale du peuplier euraméricain la tâche est plus compliquée que je ne le pensais. (SALICACEES Populus x canadensis ou x euramericana) Il me faut faire la distinction entre les clones Il est un hybride entre le peuplier noir mâle et le peuplier deltoïde et les cultivars. femelle. Il montre bien la difficulté de la reconnaissance des hybrides Alors que de nouveaux clones sont commercialisés créés. Pour distinguer le P.deltoïde du cultivar euraméricain, il faut après des tests de leurs performances, des regarder un détail sur la feuil e cultivars anciens sont encore cultivés. Cela accroît le nombre de forme que l’on est amené à rencontrer sur le terrain. Les clones étant, étroitement apparentés entre eux, il est très difficile de les distinguer. Cette distinction serait pourtant nécessaire car, ils diffèrent par leur rapidité de croissance, leur résistance aux maladies et la qualité de leur bois. Il existe de nombreuses variétés de peupliers obtenues par hybridation. Ensuite la reproduction Il ne faut oublier que l’hybridation du peuplier noir et du deltoïde végétative s’effectue par bouturage, chaque ont donnés d’autre cultivar que le x euraméricain. bouture est appelée ‘‘cultivar’’. Les peupliers de culture sont répartis en plusieurs espèces. Ils ont des traits communs, ce sont de grands arbres, à l’écorce fréquemment fissurée chez les sujets âgés. Les peupliers sont plantés près des cours d’eaux, mais aussi hors vallée, sur des sols profonds et bien alimentés en eau. En bonne situation, les peupleraies présentent une forte productivité (supérieure à 15 m3/ha/an). Ils ont une croissance très rapide pour être exploités à partir de 15 ans. Ils peuvent atteindre une Ambiance à l’intérieur des peupleraies hauteur de plus de 35 m.

peuplier x euraméricain

peuplier deltoïde

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Le Dorskamp est également un peuplier euraméricain, mais il résulte du croisement entre un pied femelle de Peuplier deltoïde du Missouri et un mâle de peuplier noir d’Italie. Il a été créé aux Pays-Bas. C’est un arbre mâle maintenant cultivé depuis 1974. Je le choisi car il se retrouve sur le territoire de mon mémoire 100 ans. Il est vraiment compliqué à reconnaître car les caractères déterminants sont printaniers et fugaces. C’est une floraison en grappe de la couleur des feuilles juvéniles. Il a le tronc droit ayant la particularité de présenter une certaine flexuosité (qui peut courber dans plusieurs sens). C’est ennuyeux car c’est le tronc qui est exploité dans les scieries d’où l’importance des fûts biens droits qui donne cet aspect si particulier des peupleraies. Les populiculteurs peuvent éviter en choisissant en pépinière des plants bien droits. Vous ne trouverez pas des graines et / ou plantule de cet arbre. Il est peut-être stérile, je ne trouve l’information. Ce bois est normalisé et à des caractéristiques très précises. La multiplication par fécondation permettrait à la plante d’évoluer génétiquement sans contrôle. Sa résistance, sa croissance, etc, pourraient changer et rendre le cultivar hétérogène tant dans la production que ses réactions au travail. Ces branches sont irrégulièrement disposées sur le fût. Il est soigneusement élagué en production. Cet entretien donne une incroyable hauteur aux cimes et cette sensation d’immensité. L’écorce

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est brune grisâtre fortement crevassées en vieillissant. Les bourgeons sont allongés et pointus. Les feuilles, cordiformes, ont un limbe vert et glabre sur les deux faces. La base est droite (ni coudée, ni en coin). L’extrémité est courtement acuminée. Elles deviennent bronze en automne. Ce clone supporte assez bien les peuplier deltoïde SALICACEES Populus deltoides variations du niveau d’eau. Il exprime toutes ses aptitudes en bord de rivières riches et bien alimentés en eau. Il peut être utilisé sur les sols humides, voire légèrement tourbeux. Il s’agit d’un gros producteur de bois intéressant pour la production, mais il semblerait qu’il soit de plus en plus concurrencé par l’hybride L;45;51. Il pousse dans le même type de sol, mais produit parfois un peu plus de bois. La concurrence est rude, il y a un véritable peuplier noir d’Italie marcher derrière cette production. Plus un arbre SALICACEES Populus nigra ‘Italica’ est rentable, plus il a de chance de se retrouver en culture. La recherche de la performance est tellement élevée que pour chaque condition pédoclimatique est étudiée, on y développe un peuplier. D’où la grande quantité d’hybrides. Ils ont des fiches très bien renseignées sur leurs caractéristiques d’entretien et leur capacité de production en tout sol. Si bien, qu’il y a une carte de géo-répartitions d’espèces de production. Si les fiches descriptives des ces arbres étaient plus orientées sur leur description propre, elles deviendraient de très bonne sources 1cm d’informations sur les milieux.

+

=

DORSKAMP


Le peuplier est une essence légère, qui peut être découpé en feuille de quelques millimètres d’épaisseur et roulé. Il sert à fabriquer la plupart des emballages légers (cageots pour les fruits et légumes, boîtes à camembert, bourriches d’huîtres…), certains contreplaqués, mais aussi des planches pour bardage en bois. Jusqu’où le potentiel de cet arbre sera poussé ?

Populus trichocarpa a été le premier arbre dont le génome a été entièrement séquencé. Il a été choisi pour son ‘‘petit’’ génome qui contient 485 millions de paires de bases (le génome du pin en contient 40 à 50 fois plus) réparties sur 38 chromosomes. L’autre critère de choix a été la capacité de cet arbre à grandir de 5 m/an, permettant d’évaluer efficacement les modifications génétiques. Environ 45 500 gènes codant des protéines ont été identifiés. En 2007, des chercheurs de l’Université de Washington ont développé un peuplier OGM capable de métaboliser et détruire le trichloréthylène polluant des sites industriels pollués.

Populus trichocarpa

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Des aiguilles qui tombent en hiver... Fantaisie de la nature ? Une espèce dont l’apparence est celle d’un conifère et en même temps la spécificité attribuée habituellement aux feuillus. Il est bien difficile d’expliquer certains mystères de l’évolution, mais comme la nature ne laisse généralement rien au hasard, on peut penser que la caducité de ces rares conifères est un héritage évolutif. Les conifères caducs seraient-ils un ancêtre des feuillus caducs ? Par ailleurs, la majorité des conifères sont persistants et il existe également de nombreux feuillus persistants... Ils ne sont pas nombreux à avoir cette spécificité et pourtant il m’est difficile de les distinguer. Ils sont tous de la famille des Taxodiacées : athrotaxis, cryptoméria, cunninghamia, cyprès chauve, glyptostrobus, métaséquoia, séquoia, taïwania. Je vais essayer d’en distinguer trois d’entre eux et de les comparer pour ne plus les confondre.

TAXODIACEES Larix decidua Nom vernaculaire : Mélèze d'Europe, Mélèze commun, Pin de Briançon Longévité : plus de 1000 ans

Plantule

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Isérables - Le plâgno (Suisse)

Plus gros mélèze d’Europe - Le plâgno (Suisse)

Attention, le mélèze pousse vite au début et est généralement un arbre habitué aux grands espaces. Parfait en milieu alpin. Pour les petits jardins, optez pour une variété à petit développement (Larix kaempferi ‘Stiff Weeping’, Larix decidua puli). Son système racinaire est très développé, veillez donc à l’installer dans un sol profond, loin des constructions (murs, canalisations...). Enfin, sachez qu’il ne supporte pas la pollution : il ne peut donc pas être cultivé en ville. Mise à part ces détails il pousse quasiment partout.


Je ne le confonds pas en observant de près. C’est parce que je sais qu’il est caduc et rarement à côté des autres pour les comparer que je me trompe. D’ailleurs sur échantillon en période végétative, je me tromperais bien plus facilement avec un cèdre. En effet, la feuille aciculaire (aiguilles) se constitue en rosette. Elle est vert tendre, glauque au revers pourvu de deux bandes grisâtre. Quand l’automne viendra elles vireront jaune d’or. Deux sortes de rameaux existent. Ceux de l’année, longs, composés d’aiguilles solitaires disposées en spirale. Puis viennent ceux que je pourrais confondre avec des branches de cèdre. C’est-à-dire, ceux qui se trouvent sur des rameaux courts appelés brachyblaste. J’aime ce mot, mais le jargon de botaniste est aussi compliqué à apprendre que de se faire comprendre quand on l’utilise quotidiennement... Comme le cèdre, les aiguilles s’amassent par trente ou quarante, formant des bouquets communément appelés rosette. Mais contrairement au cèdre, les aiguilles sont souple et ont une section triangulaire. Leur répartition sur les branches semble être en spirale.

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Fleurs femelles

Fleurs mâles jaune

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Fleur femelle

Cône de l’année

Cônes restés sur un rameau d’hiver

En plus d’une croissance rapide au début de leur vie, ils ont une grande capacité d’adaptation aux conditions climatiques. En effet, les conifères caducs sont des arbres qui ont besoin d’un sol frais (mélèze), voire constamment humide (cyprès chauve). Dans un milieu où le sol tend à s’assécher en hiver (soit parce que la pluviométrie est plus faible, soit parce que le sol est gelé en permanence, rendant ainsi l’eau inutilisable pour les racines. Le fait de perdre toutes ses aiguilles en automne est donc un avantage adaptatif : pas d’aiguille, pas d’évapo-transpiration, donc pas de pertes d’eau, et de meilleures chances de survie de l’arbre au manque d’eau hivernal. La floraison est magnifique!! Regardez l’infini beauté de sa fleur femelle. Elle sort en même temps que la fleur mâle et les aiguilles. Tout ce petit monde se réveille en mars. La fructification s’observe le mieux en fin d’été voire automne (septembre - octobre). Elle se fait à partir de la fleur femelle et se traduit par de petits cônes écailleux de 2 à 3,5 cm. Ils sont solitaires et dressé au dessus du rameau. A maturité ils sont brun-jaunâtre et contiennent deux graines ailées sous les écailles. Ils restent longtemps accrochés aux rameaux.

1 mm


Écorce d’un vieux tronc

Parc Algonquin (centre de l’Ontario) Photo : Lev Frid)

Comme on peut le voir, l’écorce est crevassée sur les sujets âgés. Elle est grisâtre et légèrement rousse sur les parties récemment exposées à la lumière. Ce qui est compliqué à observer, c’est la grande épaisseur de l’écorce qui le protège du froid. C’est un facteur de plus qui leur permet de pousser en milieu subalpin jusqu’à 2600m d’altitude en France. Son bois est d’excellente qualité. Il est esthétique, dense, a des propriétés mécaniques élevées, très durable, mais attention en le manipulant car il donne des échardes! Son utilisation est donc très bien adaptée pour les charpentes, clins et bardeaux en utilisation extérieur. Il est également utilisé en construction navale. Pour terminer sur ces intérêts, il ne faut pas oublier d’expliquer qu’il produit une résine, la térébenthine de Venise, aux propriétés médicales. Le mélèze d’Europe a une admirable couleur jaune d’or à jaune orangé en automne. Il peut atteindre 40 m de hauteur, mais certaines sources disent 60 m. Leur croissance est relativement rapide les quinze premières années puis la croissance ralentie pour devenir lente. Il existe d’autres espèces de mélèzes : Le mélèze d’Amérique (Larix laricina) très répandu au Canada ; Le mélèze de Chine, ou mélèze doré (Pseudolarix amabilis) originaire d’Asie ; Le mélèze du Japon (Larix kaempferi) se distinguant par ses aiguilles vert bleu ; Le mélèze d’eau (Metasequoia glyptostroboides) natif de Chine considéré comme une espèce en voie de disparition.

Port pyramidal des jeunes mélèzes

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Tous les arbres qui comme le cyprès chauve soulèvent autant de questions, se retrouveront tôt ou tard dans mon carnet. Pourquoi un arbre comme le cyprès chauve m’interroge? Tout simplement parce qu’avec le mélèze d’Europe et le métaséquoia, ils sont des conifères caducs! Il me faut décrire ceux qui, de près comme de loin, sont les plus proche morphologiquement. Le cyprès chauve est magnifique. L’appel de sa grandeur en été s’illumine d’orangé, au pourpre dans les rayons du soleil d’automne. Il s’endort tout l’hiver ne laissant voir plus que sa solide charpente pyramidale quand il est isolé.

Taxodiacees Taxodium distichum Nom vernaculaire : cyprès chauve, Cyprès de Louisiane, Cipre Longévité : 600 ans dans son pays d’origine.

L’arbre considéré comme le plus gros du monde 35m de circonférence. (Mexique)

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Tule dans l’Oaxaca au Mexique


Le feuillage est caduc, vert clair virant au fauve à l’automne. Les ramilles sont alternes Les aiguilles courtes (< 1 cm), molles, vert clair. Elles tombent chaque hiver non pas une à une mais avec le rameau entier.

1 mm

Il est nommé ‘‘chauve’’, car il perd ses feuilles, chaque année, ce qui est relativement rare pour un conifère.

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Fleurs femelles en strobiles

Cônes écailleux

La floraison au printemps (mars-avril) est faite de fleur unisexuée. L’ensemble est très discret, ce n’est pour sa floraison que vous le choisirez. Les fleurs mâles sont minuscules. Ce sont des pannicules pendants en bout de rameau. Les femelles sont des strobiles. Les fruits (ci-dessus) sont des cônes globuleux écailleux mesurant 2 à 3 cm de diamètre. Ils possèdent 16 à 30 écailles disposées en paires opposées sur quatre rangs.

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Fleurs mâles en pannicules


Écorce d’un vieux sujet

Les pneumatophores

Parc de Shoppenwihr (Alsace)

L’habitat naturel le plus fréquent est le bord des marais, en plein soleil ou en demi-ombre. Le cyprès chauve supporte les substrats tourbeux, inondés et difficiles d’accès. Malgré l’instabilité apparente de ces sols, il pourra atteindre 40-50 m, grâce à son solide système racinaire. (Il est plus haut dans son pays d’origine). Il se reproduit très bien par la périphérie des racines d’un premier cyprès chauve, de telle sorte que des jeunes plants peuvent se répartir en cercle bien visible. Le cyprès chauve présente d’étonnantes ‘‘pneumatophores’’. Ce sont des excroissances des racines qui captent (‘‘phore’’) l’air (‘‘pneu’’) et lui assurent aussi un bon ancrage et une bonne stabilité dans un sol mou. Au sujet des pneumatophores on trouve également des articles requestionnant leur intérêt pour la respiration de la plante. Difficile de trancher et de savoir qui à raison. L’écorce, lorsqu’il vieilli, devient fibreuse, crevassée longitudinalement. A la sortie des scieries, l’écorce est un déchet qui peut être valorisé en paillage pour le jardin. Son bois intéresse car il est très dur et imputrescible, résistant aux insectes comme les termites, mais il est principalement utilisé dans son pays d’origine (sud-est des États-Unis) pour la menuiserie et le bois de construction.

Parc de Shoppenwihr (Alsace) Michel Martin

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A l’origine je ne voulais faire que les conifères des pages précédents dans le but de ne plus les confondre. Mais lorsque j’ai commencé mes recherches, je me suis vite confronté à la difficulté de la comparaison cyprès chauve et métaséquoia. J’ai donc bouleversé quelque peu ma liste de plante. Je vais sérieusement me remettre à la reconnaissance et l’intérêt du monde des gymnospermes! J’ai depuis toujours eu du mal avec l’aspect des conifères à l’exception de quelques’un. Je les trouve stricts, durs, figés, peu intéressant pour la biodiversité, sans rythme car rarement caducs. Mais je me trompe. J’ai une vision, simpliste et souffrant de lacunes. Depuis toujours, je n’aime pas les haies et clôtures de conifères comme le thuya et toutes les déclinaisons possibles. J’ai, je crois, involontairement mis tous les conifères dans le même panier. Les recherches sur eux, m’ont permis de déverrouiller ce blocage que je ne percevais pas jusque là.

TAXODIACEES Metasequia glyptostroboïdes Longévité de plus de 1000 ans

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Kew garden, Londres

Nom vernaculaire : Métaséquia, Métaséquioa du Séchuan, parfois Séquioa de Chine.

Il est qualifié de ‘‘fossile vivant’’. Cette formulation ne vient-elle pas frapper l’imagination ?! Les derniers exemplaires spontanés de cette espèce se trouvent en Chine dans les régions de Hubei (Lichuan) principalement, mais aussi dans le Hunan et dans le Sichuan. Cet arbre est inscrit sur la liste rouge de l’UICN. (Union Internationale pour la Conservation de la Nature, principale ONG mondiale consacrée à la cause de la nature et des espèces sauvages en voie de disparition). La distribution mondiale de ces graines tient presque du miracle.


Son nom Metasequoia vient du grec ‘‘meta’’, préfixe signifiant ‘‘parmi, proche de’’, sequoia faisant allusion à sa ressemblance avec le Sequoia sempervirens et glyptostroboides pour sa ressemblance avec le Glyptostrobus pensilis.

Le feuillage est caduc, vert clair assez acide au printemps, puis vert de plus en plus soutenu virant au jaune, mordoré, fauve à l’automne. Les feuilles sont planes, opposées, composées, pennées. Les folioles de 2 à 2.5 cm sont souples, linéaires, opposées par paire et à la pointe recourbée. Les bourgeons

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La fleur femelle

la fleur mâle

La floraison est avant l’apparition des feuilles. Les fleurs mâles sont regroupées sous forme d’épis. Elles ont une longueur de 5 à 10 cm et ressemblent à des chatons. Ce sont des petites fleurs unisexuées de 5 à 6 mm. Elles se trouvent sur les jeunes rameaux. Les fleurs femelles mesurent 5 à 6 cm de long et sont de couleur vert clair et jaune. Les cônes sont de forme ovoïde, ils mesurent de 2 à 3 cm de long. Sa couleur brune n’arrive qu’à maturité. Sous chaque écailles se dissimule deux graines ailées.

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Cône à maturité


Couleur du feuillage en automne

Écorce des vieux sujets

Le tronc du métaséquoia est un critère d’identification, au même titre que les pneumatophores pour les cyprès chauve. Les arbres adultes ont un tronc très évasé à la base. L’écorce a une couleur et une texture qui rappellent leur lointaine relation avec le séquoia géant.

(12/11/2011, Kew, London)

Comme il n’a été étudié que tardivement (1946), il n’a pas d’utilisation spécifique. Pour la petite histoire, en 1944 un chercheur japonais découvrit à Tokyo les restes d’un fossile similaire. La même année, à des milliers de kilomètres de là, dans l’Est du Sichuan, près de Chongquing, un botaniste tomba sur trois arbres de ce genre inconnu poussant à mi-chemin du fleuve Yang-Tseu-Kiang. Les paysans locaux les considéraient comme des mélèzes d’eau et en nourrissaient le bétail car ils poussaient abondamment. Des spécimens furent prélevés en 1944 et l’université nationale entreprit des recherches dans le secteur en 1946. Dès 1948 en Grande-Bretagne, des plants à partir de graines arrivent. En une année la nouvelle découverte s’était répandue dans les jardins du monde entier. Il y en a un au jardin des plantes à Nantes plantées en 1955.

Tronc évasé des vieux sujets

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L’histoire qui nous permet d’observer le Métaséquoia. C’est en faisant un peu de recherche sur le sujet que je suis tombé sur cette incomparable narration rédigée par Hsueh Chi-ju en 1985. Quarante ans auparavant le jeune homme était étudiant et les spécimens fragmentaires qu’on avait alors ne permettaient pas de bien cerner cette espèce inconnue. On ne savait pas, par exemple, que l’arbre était caduc. En 1946 il fût envoyé sur les lieux afin d’avoir des spécimens plus complets. Notez que l’arbre pousse dans une région éloignée en Chine, alors peuplée de paysans et de brigands, et que nous sommes entre la deuxième Guerre Mondiale et la révolution communiste… Aller chercher des fragments de branches et des cônes n’est pas toujours de tout repos. Suite à la guerre, tout le monde est dans la misère et le jeune Hsueh Chi-ju y va par ses propres moyens! Son prof l’y envoya… alors il est allé!

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Il fait froid et nuit quand il arrive enfin à l’arbre original (le ‘‘type’’), nous sommes le 19 février. Et l’arbre est nu! ‘‘Devrais-je ne rapporter que des branches sèches?’’ se demande-t-il, un peu découragé sans doute. L’arbre est gigantesque et il est impossible d’y grimper. Mais il a instruction de prendre des cônes… il n’a aucun outil avec lui. Que faire? Il lance des roches! Il les a eu ses cônes de Shui-shan. À coup de cailloux! Des mâles et des femelles. Il n’a plus un sou alors il retourne chez lui. C’est en mai qu’il reviendra. Professeur Hsueh Chi-ju, qui a non seulement cueilli le spécimen-type du métasequoia, mais est aussi celui qui a envoyé des graines à l’Arnold Arboretum pour une distribution mondiale. Semer à tous vents... Merci jeune homme! Source : http://floraurbana.blogspot. fr/2013_02_01_archive.html


Fiche de comparaison Différences relatives Les séquoia et métaséquoia appartiennent à la branche ancienne de la famille des cyprès et ont un air de famille très marqué dans leur structure, qu’il soit à feuillage toujours ou à feuillage caduc. Les arbres des croquis ci-dessous sont plus distincts l’un de l’autre qu’ils ne le seraient en réalité.

Sequoia sempervirens est le grand des quatre et il aime s’amincir vers le haut. Ses larges branches ont tendance à retomber. Le feuillage persistant proche de l’aspect d’une feuille est alterne plus foncé et brillant.

Taxodium distichum a une silhouette dense et plus arrondie avec des branches légère. Avec l’âge son tronc se divise. Le feuillage caduc proche de l’aspect d’une feuille est alterne.

Metasequoia glyptosproboides offre une silhouette pyramidale avec des branches légères et irrégulières. Le feuillage caduc proche de l’aspect d’une feuille est opposé.

Particularité propre, le tronc s’évase à la base fortement avec l’âge. Particularité, son écorce est fibreuse, spongieuse très épaisse brun-rougeâtre inflammable.

Particularité propre, il possède des pneumatophores.

Larix decidua a une silhouette pyramidale aux lignes plus arrondies. Il est d’aspect plus clairsemé avec des branches verticillées. Les aiguilles caduques sont rassemblées sur des rosettes.

Les fleurs sont d’une rare beauté et sont caractéristique.

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Les Érables Les érables ne me rapportent à aucun souvenir en particulier. J’ai comme beaucoup d’enfants, joué avec leur fruit, mais je n’ai jamais regardé plus en détail l’arbre qui nous offrait ces jouets. Si on me demandait de penser à un érable en particulier, je serais Je embarrassé car je n’ai aucune silhouette qui me vient spontanément. Peut-être parce dans mes cours de récréation il n’y avait que des tilleuls. Ou encore parce que les nombreux érables que je côtoyais dans mon enfance étaient camouflés dans les linéaires de haies champêtre ‘‘taillées’’ au lamier. Les seuls pouvant transcender les limites d’expression des haies dans paysage agricole, sont en majorités chênes, les châtaigniers, quelques noyers... Mais les érables dans le pays Mellois, on aime ou on aimait les utiliser autrement. De souvenir, je n’ai jamais eu de cabane dans un érable quel-qu’il soit. De manière générale, l'érable a été utilisé comme support de cultures (‘‘hautain’’) pour les plantes grimpantes (vigne au sud, houblon au nord). L'arbre fournissait aussi la nourriture au bétail (feuilles) et le bois pour le feu. Et le raisin si on prenait soin de l'effeuiller en août pour permettre la maturité des grappes! Après une blessure, l'arbre réagit en formant une loupe dure comme le marbre et zébrée comme l'onyx: ‘‘la loupe de Madre’’ servira à faire des objets précieux. Avec le bois, on réalise des instruments de musique (fond de violons avec l'érable sycomore), des manches chauds et des plateaux de jeux (échecs).

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L’érable est l’arbre sacré des indiens hurons du Québec. L’érable plane, l’érable sycomore et l’érable champêtre ont des feuilles opposées, simples et palmatilobées. L’accroissement en longueur du rameau se fait dans l’axe à partir de l’unique bourgeon terminal, sauf si ce dernier est un bourgeon à fleurs ou s’il est accidenté. Dans ces derniers cas, les deux bourgeons latéraux prennent la relève et la ramification devient nettement fourchue. En hiver, regardez la cime de ces arbres pour vous en convaincre!


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(anciennement ACERACEES) SAPINDACEES Acer platanoides Longévité plus de 500 ans

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Superbe alignement de platanes abandonnés

Melle (79)

Nom vernaculaire : Plane, Érable de Norvège, Iseron, Plane, Main-découpée, Plaine ou Faux Sycomore Occitan : Ajast, Agast, Agar, Arjalabre, Argelabre, Auseròl, Violonièr Croissance rapide 10 m en 20 ans. Rarement plus de 20 à 25 m pour un étalement de 10 à 15 m. Port étalé. Multiplication par semis en octobre après les avoir conservé au frais, par marcottage courant mars ou à l’automne et par bouturage en juin-juillet.


Ses feuilles caduques et opposées ressemblant à celles du platane (les siennes sont alternes). Néanmoins, il est dur de les confondre. L’odeur du platane est typique et son fuit sphérique l’oppose diamétralement aux disamares de l’érable. Le platane a des feuilles rigides, coriaces, elles restent longtemps au sol dans un ton uni ocre. Elles se décomposent mal contrairement à celles de l’érable qui disparaissent rapidement. Les feuilles d’érable mesurent 12 à 15 cm de largeur et disposent de cinq à sept lobes séparés par des sinus arrondis. Elles présentent des extrémités très fines, un pétiole très long et, à leur dos, cinq nervures bien visibles.

Fruits : Disamare formant un chapeau chinois brun à maturité. Péricarpe aplatis. 1 mm

Le bourgeon terminal est grand, gros, avec 3 ou 4 paires d’écailles charnues, vert violacé ou pourpre. Les rameaux portent des cicatrices foliaires l’entourant ou presque.

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La floraison en corymbes mellifères apparaissent avant la feuillaison au mois d’avril. L’érable plane a une floraison très spectaculaire jaune verdâtre survenant à un moment où les autres arbres n’ont encore ni feuilles, ni fleurs. Cette caractéristique permet de le distinguer du sycomore qui lui fleurit qu’après le développement de ses feuilles.

Bourgeons floraux sur le point de s’ouvire

L’écorce de son tronc (bien droit) ne s’écaille jamais, se fissure à peine (seulement finement gerçurée en long) et blanchâtre sur le vieux bois.

La floraison

Assez exigeant en eau, l’érable plane est dispersé, sauf en ville où il est planté en alignement le plus souvent. Il supporte assez bien la taille. Son bois est moins fin que celui du sycomore, plus dur et plus lourd. Il était recherché jadis par les facteurs de pianos et les luthiers.

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(anciennement ACERACEES) SAPINDACEES Acer pseudoplatanus Longévité 600 ans

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Châteaubernard (16)

Nom vernaculaire : Érable sycomore, Faux platane, grand Érable, ou Érable de montagne, plus rarement Érable blanc.

Au printemps les sous-bois d’érable sont tapis de ces petites plantes. Ce sont tout simplement les samares tombés en tournoyant (les fameux hélicoptères) qui germent dans la litière du bois.

Stade plantule


Ses feuilles caduques et opposées sont composées de 5 lobes. Assez sombres toute l’année elles deviendront jaune d’or en automne avant de tomber. Le revers est glauque et pubescent sur le pourtour des nervures leur donnant un aspect grisâtre.

Le bourgeon de l'érable sycomore a des écailles vertes, avec un peu de marron ou noir à leur limite.

Le pétiole, creusé en forme de gouttière, est long et coloré en rouge avec l’avancement de la saison.

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Écorce d’un vieux sujet

Son écorce reste lisse sur les arbres jeunes, puis crevassée, larges plaques brunes rosées. (en décoction dans le sulfate de fer) elle donne une belle teinture noire. Le bois est un excellent combustible, bien qu’il brûle un peu vite. Il sert à confectionner des jouets, des fonds de caisses d’instruments à cordes et jadis des sabots, des arcs, les luxueuses tables des Romains (les mensae acernae d’Horace) et des tabatières (avec les loupes du bois de souche et les broussins). L’argenterie des Bauges était une vaisselle fabriquée en Savoie uniquement à partir du bois de cet arbre. Actuellement, il ne reste plus qu’un ou deux tourneurs à La Magne (hameau de Saint-François-de-Sales) pour poursuivre cette tradition! Il y en avait 60 en 1850. Il résiste au vent (protection des habitations), à la chaleur et aux longues sécheresses. C’est un montagnard (avec les hêtres, les épicéas et les sapins), mais on le trouve surtout partout comme arbre d’alignement dans les parcs et le long des routes (il y est encore plus adapté à la ville que l’érable plane). L’émondage l’enlaidit; il rejette bien de souche en donnant de belles cépées. Les fleurs sont mellifères, vertes sous forme de grappes tombantes, contrairement à l’érable plane (platanoïdes).

La floraison

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Vieille cépée du cultivar ‘purpurea’ du Parc du Mariemont (Belgique)


Fiche de comparaison

Sinus anguleux

Sinus arrondis

Acer platanoĂŻdes = Plane Acer pseudoplatanus = Sycomore

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S’il y a un arbre que l’on côtoie quotidiennement en Poitou-Charentes c’est l’érable champêtre. Nous connaissons pas forcément son nom, en revanche nous l’observons involontairement dans sa participation à l’ambiance automnale de nos campagnes. C’est lui, même s’il n’est pas le seul, qui donne cette coloration jaune vive dans nos haies. Il accroît la luminosité si particulière des couchés de soleil de nos étés indiens. Il faut attendre véritablement l’automne pour qu’il se distingue, mais sachez qu’en attendant ce moment de l’année, ils nous offrent bon nombre de cadeaux. Son intérêt dépasse largement l’impressionnante couleur prévenant l’arrivée de l’hiver.

Plantule

Longévité de 120 - 130 ans

(anciennement ACERACEES) SAPINDACEES Acer campestre Nom vernaculaire : Érable champetre, Petit-Erable, Acéraille

Haie reconstituée avec de l’érable champêtre

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Luserray (79)

occitan : Auceral, Auseral, Auceròl, Aseron, Agast, Argelabre


C’est la petite feuille de nos campagnes. Caduque, opposée sur le rameaux, elle ne dépassera pas les 10 cm. Quand l’automne viendra elle passera progressivement de la couleur jaune d’or puis rapidement au marron. Le revers est plus clair et les nervures sont légèrement pubescentes.

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Floraison

Formation de liège Ces fleurs ne sont pas très visibles, mais les abeilles les apprécieront tout particulièrement. Elles y recueillent un nectar abondant et donnant du miel de bonne qualité.

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Écorce d’un vieux sujet

Ils sont rarement laissés en port libre et isolé, mais si vous en faite l’expérience il prendra un port arrondi compact très séduisant d’une dizaine de mètre. On utilise principalement cette espèce pour faire des haies. Cet arbre supporte fort bien la taille et devient très touffu. Il a une croissance lente pour le bonheur des agriculteurs. Ils est compliqué d’observer de vieille souche comme sur l’image de gauche. Ce qui est plus simple à observer c’est cette particularité qu’il partage avec l’orme. Il ne faudra pas les confondre car tout deux produisent du liège sur les jeunes rameaux au début de leur vie. Quand le rameaux vieillit le liège craque et finit par tomber.


Usages et propriétés : le bois lourd, dur et doué d’une grande ténacité, est utilisé pour fabriquer un grand nombre d’objets (instruments aratoires, outils, manches de fouet, instruments de musique, etc). Il est employé par les menuisiers et les tourneurs. C’est un très bon bois de chauffage. Il était autrefois ramassé avec dans les haies dans lesquelles on retrouvaient également de l’érable de Montpellier.

Acer monspessulanum Érable de Montpellier

Attention de ne pas le confondre avec l’érable de Montpellier (Acer monspessulanum) (à Gauche) qui a des feuilles glabres et plus coriaces, à seulement 3 lobes. Les deux arbres partage régulièrement les mêmes milieux.

Acer Campestre Érable champêtre 44


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