11 minute read

L’hybridation en horticulture

PÉPINIÈRE ABBOTSFORD, CHRONIQUE HORTICOLE

L’hybridation en horticulture : un univers fascinant

Commençons tout d’abord par définir ce qu’est l’hybridation : c’est le processus de croisement entre des plants dans le but d’en produire de nouveaux selon des caractéristiques recherchées. Nous abordons ce sujet dans cette chronique aujourd’hui parce qu’ici, à la pépinière, nous proposons de nombreux végétaux qui sont le résultat du travail d’hybrideurs.

Pendant des années, ces derniers œuvrent à créer de nouveaux spécimens, avec patience, passion, et un goût prononcé pour la recherche et le développement! Nous pouvons aussi dire que ce travail demande une bonne dose de courage. Nous y reviendrons.

Pourquoi créer des hybrides?

Mais oui, au fait? Qu’est-ce qui pousse les hybrideurs à vouloir arriver avec ces nouveautés horticoles? Car certains consacrent leur vie à faire le tour du monde à la recherche d’espèces à partir desquelles travailler afin de produire le spécimen qui répondra à leurs attentes, qui sont élevées.

Voici d’ailleurs les principales attentes d’un hybrideur envers un plant issu de l’hybridation : • Meilleure productivité • Plus grande résistance aux maladies • Caractéristiques de croissance améliorées • Nouveaux coloris (esthétique) et intérêt horticole

En fait, l’idée derrière ce processus est d’ajouter une valeur, de vous charmer et de vous permettre, en tant que consommateurs, de compter sur des variétés qui arrivent avec un petit plus!

Marques de commerce

Ces plants sont protégés et commer- cialisés par une entreprise. Vous les reconnaîtrez donc par leur présentation : un pot dont la couleur, la forme ou le logo vous permettront de savoir qu’il s’agit là d’une marque déposée. En pépinière, quand nous vendons un de ces plants, des redevances sont versées aux entreprises ayant développé le plant en question.

D’ailleurs, vous vous en doutez certainement, les pépinières n’ont pas le droit de bouturer ou de multiplier un plant appartenant à une marque. En effet, ce dernier est protégé par un brevet. Mais saviez-vous que ça vous est aussi interdit? Le résultat du travail d’hybridation est protégé, et personne d’autre que le dépositaire de la marque de commerce et les membres accrédités ne peuvent multiplier de tels plants.

Des années d’un travail acharné

C’est qu’en fait, le temps de développement d’un plant par hybridation se situe autour de dix ans, atteignant parfois même une quinzaine d’années. C’est un travail rigoureux de pollinisation croisée, qui implique de grands investissements et beaucoup d’échecs avant d’arriver à une réussite. Combien de spécimens ne donneront rien en fin de compte? Cela nous permet de comprendre un peu mieux que le résultat de ce travail acharné soit protégé de la sorte, n’est-ce pas?

Distinction importante!

Précisons que les hybrides n’ont rien à voir avec les plantes génétiquement modifiées (OGM). Ces dernières sont créées en utilisant des techniques comme le clonage de gènes. Les hybrides, pour leur part, ne sont rien de plus que des plants issus de la pollinisation croisée.

Ce sujet nous fascine, car il parle de passion, et c’est la passion qui nous mène au quotidien! Vous souhaitez en découvrir davantage sur les plants hybrides que vous achetez? C’est avec plaisir qu’on en discutera avec vous!

COLLECTIF EN FORMATION AGRICOLE CENTRE-DU-QUÉBEC L’agriculture, c’est tellement mieux

GUYLAINE MARTIN AGR.

Répondante en formation agricole Sarah-Jane Brazeau-Cloutier de Drummondville a quitté son école de secrétariat pour l’École d’agriculture de Nicolet. En août 2021, elle y retrouvait ses nouveaux compagnons de classe, 5 femmes et 4 hommes. Dix mois de découvertes et d’apprentissages les attendaient et un diplôme d’études professionnelles (DEP) à la fin du parcours.

Sarah-Jane est originaire de La Tuque, là où il y a beaucoup de forêts et très peu d’agriculture. Elle disait à ses parents qu’elle aimait l’agriculture. En 2021, elle rencontre Andy Roberge, relève d’une ferme laitière à Tingwick. Elle apprend à connaitre et à aimer le travail à la ferme. Elle décide de s’inscrire en production animale.

Le premier mois à l’école comporte beaucoup de visites de fermes. SarahJane a beaucoup apprécié rencontrer les producteurs et connaitre différentes façons de pratiquer le métier avec différents équipements et installations. L’agriculture lui fait du bien. Loin d’être découragée, elle veut en connaitre toujours plus, sur la génétique laitière, sur la médecine préventive, … Sa petite bête noire est la mécanique agricole. Apprendre à faire l’entretien d’un tracteur fait partie du programme.

Maman d’une fillette de 3 ans et demi, elle a dû concilier famille-étude et stages. L’École aide ses étudiants adultes à trouver des solutions pour y arriver.

A la fin de ses études, Sarah-Jane aimerait être inséminatrice des bovins. Le Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ) a animé un atelier à l’École. Elle a fait un stage d’observation avec un inséminateur. Pour elle, ce métier est de la routine sans la routine.

En juin, elle quittera sa gang de l’École d’agriculture de Nicolet. Elle s’ennuiera de la chimie du groupe. Elle n’a que de bons mots pour l’enseignante, Sylvie Rheault, qu’elle trouve drôle, humaine et compréhensive.

Le programme en production animale est offert au Centre de formation professionnelle des Moissons, à l’École professionnelle de St-Hyacinthe, à l’École d’agriculture de Nicolet et dans huit autres centres de formation professionnelle au Québec. Il est possible de faire reconnaitre ses acquis sans avoir à réapprendre ce qu’on sait déjà.

Sarah-Jane Brazeau-Cloutier a choisi Andy Roberge de Tingwick et la formation en agriculture.

COLLECTIF EN FORMATION AGRICOLE DE LA MONTÉRÉGIE

LA FONDATION DE LA FAMILLE TERRIENNE

KARINA SALAZAR,

Répondante en formation agricole

La fondation de la famille terrienne a comme objectif de mettre en évidence les valeurs de la famille agricole du Québec moderne et vise la réussite familiale, sociale et économique. La formation professionnelle des jeunes exploitants est également considéré comme un atout important pour l’avenir de la ferme familiale. Elle souhaite donc démontrée que la ferme familiale est un lieu de production mais bien plus; elle un milieu et un mode de vie.

Il est primordial pour la fondation de favoriser le développement intégré de toutes les ressources (agroforestières, horticoles…). Chaque année, et ce depuis 1988, le concours annuel de la famille agricole rend hommage de belle façon à la transmission du patrimoine et invite la population à contribuer à la promotion de la famille agricole dans la communauté.

La fondation a pour principale mission d’observer l’évolution de la famille agricole et l’exploitation, d’appuyer les projets de recherche et de vulgarisation sur la famille agricole, promouvoir la participation au concours annuel, favoriser la formation professionnelle des jeunes exploitants agricoles, inviter les organisations qui œuvrent en région ou localement à appuyer financièrement les objectifs de la fondation et d’obtenir l’appui et l’encouragement de toute personne ou groupe habité par cette passion.

Pour inscrire la famille agricole de l’année, consultez : http://www.familleterrienne.org/concours/

PROGRAMME D’AIDE À LA RELÈVE DES ÉLEVEURS DE VOLAILLES DU QUÉBEC

Les ÉVQ soutiennent une jeune avicultrice de la Montérégie

Une jeune éleveuse de volailles de SaintCharles-sur-Richelieu, Valérie Girouard, figure au nombre des cinq récipiendaires du Programme d’aide à la relève 2022 des Éleveurs de volailles du Québec (EVQ), dévoilés dans le cadre de l’assemblée générale annuelle de l’organisation.

La famille Girouard est en agriculture depuis trois générations. D’abord dans les grandes cultures, ce sont les parents de Valérie qui commencent l’élevage de poulet. Depuis toute petite, elle aidait ses parents à la ferme, puis le moment venu, elle décida de faire un baccalauréat en Agroéconomie au collège Macdonald de l’Université McGill et de poursuivre sur les traces de ses parents. Elle aime être entrepreneure et assure qu’elle est fière de contribuer à une belle production qui se jumèle bien avec ses autres activités à la ferme et en sa qualité d’agronome.

Avec ce programme, les Éleveurs de volailles du Québec sont fiers de soutenir la relève des éleveurs de poulets en accordant un prêt de quota de 300 m2. Ce prêt permettra aux gagnants de s’établir de façon autonome et de pouvoir mettre en place des entreprises durables. Soutenir la relève avicole est une grande priorité pour l’organisation qui prône le maintien du modèle de ferme familiale qui caractérise le secteur et qui contribue grandement à la vitalité économique et sociale de nos régions rurales.

Une organisation tournée vers l’avenir

Avec ce programme, l’organisation confirme son engagement envers les éleveurs et les consommateurs du Québec et poursuit la croissance de la filière avicole grâce à ce programme. Les quatre autres récipiendaires de cette année sont : - Marc-Olivier Forest (Rive-Nord) - Audrey Bélanger (Est-du-Québec) - Marc-Antoine Turcotte (Est-du-Québec) - Samuel Choquette (Cantons-de-l’Est)

Comment les gagnants sont-ils sélectionnés ?

Pour être admissibles, les candidats doivent notamment être âgés entre 18 et 40 ans, avoir une formation en aviculture ou cinq années d’expérience comme travailleurs dans la production de volailles, ainsi que posséder ou être réputés détenir un quota d’au moins 600 m2 au moment de la demande.

Les EVQ attribuent en priorité un prêt d’aide à la relève dans chacune des cinq régions représentées au sein de l’organisation. Si plusieurs candidats se qualifient, un tirage au sort est alors tenu. Ce tirage se fait pour chacune des cinq régions. À défaut d’entreprise admissible dans une région, le quota de 300 m2 est attribué, lors d’un deuxième tour par tirage au sort, parmi les candidats retenus de toutes les régions.

À propos des Éleveurs de volailles du Québec

Les Éleveurs de volailles du Québec (EVQ) représentent 727 éleveurs, dont 655 de poulet et 148 de dindon, qui élèvent leurs oiseaux avec soin, en respectant de strictes normes de salubrité des aliments et de bien-être animal. Les EVQ sont fiers de leur importante contribution à l’économie régionale et nationale, entre autres, par la création de milliers d’emplois, en plus d’offrir aux Québécois et aux Canadiens des aliments de premier choix, écoresponsables et qui s’inscrivent dans un régime alimentaire sain. Au Québec, la filière avicole représente près de 30 000 emplois (directs, indirects et induits), 726 M$ de recettes à la ferme, 2,1 G$ en contribution au PIB et 689 M$ en recettes fiscales. Au quotidien, les EVQ ont à cœur d’offrir aux consommateurs d’ici des volailles respectant les plus hauts standards de qualité : toujours nourries aux grains, sans trace d’antibiotiques, élevées en liberté et sans hormones.

Samuel Gosselin prend les rênes

Eliane TREMBLAY-MOREAU

GTA

À la suite du départ de René Beauregard en mars, Samuel Gosselin est devenu le nouveau directeur général de l’organisme Au cœur des familles agricoles (ACFA).

Bachelier en Géographie de l’Université du Québec à Trois-Rivières, il compte plus d’une douzaine d’années d’expérience en développement rural et agroalimentaire au CLD Haute-Yamaska, puis à la MRC de la Haute-Yamaska. Il a aussi siégé à plusieurs conseils d’administration ainsi qu’accompagné de nombreuses organisations communautaires dans leur développement.

« Je trouve cette nomination très valorisante. Cet organisme a une mission qui m’interpelle et me touche. C’est une ressource indispensable au Québec. Mon expérience dans le milieu agricole et communautaire me permettra de poursuivre dans la même voie que mon prédécesseur. Je connais les enjeux des agriculteurs et je vais faire tout en mon pouvoir pour les accompagner du mieux que je peux », a commenté le nouveau directeur général. Ses expériences lui ont notamment permis de se coller aux réalités des gens et de mettre en place des solutions pour leur bien-être.

M. Gosselin se donne comme défi de faire connaître ACFA et de développer ses services de support. Il souhaite aussi développer des partenariats et des collaborations durables avec l’ensemble de l’écosystème au bénéfice des familles agricoles qui sont au cœur des préoccupations de l’organisme.

« La pénurie de main-d’œuvre touche tous les domaines et l’agriculture est fortement touchée. Les agriculteurs ont beaucoup de pression et n’en parlent pas nécessairement. Il ne faut pas attendre que toute cette pression explose et qu’un drame se produise. On veut rendre l’aide encore plus accessible et qu’ils aillent la chercher sans avoir honte ou penser que c’est une faiblesse de consulter. On veut les convaincre d’avoir la volonté de se choisir. Tout est confidentiel et les professionnels sont à l’écoute », souligne Samuel Gosselin.

L’organisation a pris beaucoup d’ampleur au cours des dernières années. Ses services couvrent neuf régions administratives du Québec. Le nombre d’employés est passé de trois à une quinzaine et l’équipe n’a jamais été aussi aguerrie. Les ressources financières ont aussi beaucoup augmenté et M. Gosselin se donne le défi de maintenir ce niveau de financement.

Gala Agristars

Le Gala Agristars a pour mission de souligner les réalisations des producteurs et productrices agricoles de la Montérégie qui se sont démarqués au cours de la dernière année. Lors de la 9e édition du gala, ACFA a bénéficié du profit de l’événement, soit d’une somme de 21 000 $. « Ce montant servira au maintien des deux travailleurs de rang en Montérégie. Ça vient compléter le financement pour assurer leur salaire et leur déplacement », explique Samuel Gosselin.

Rappelons qu’ACFA est un organisme à but non lucratif qui a pour mission d’offrir des services psychosociaux de première ligne favorisant l’amélioration du bien-être des familles agricoles sur tout le territoire du Québec.

Le nouveau directeur général Samuel Gosselin désire poursuivre la mission de son prédécesseur à la tête de l’organisme Au cœur des familles agricoles.

Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

This article is from: