
3 minute read
L’ITAQ fait le point sur son offre actuelle et future
Yves RIVARD GTA
Fière et forte de plus de 15 années passées au sein de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), notamment à titre de registraire et de coordonnatrice, France Bérubé, directrice adjointe à la Direction adjointe de l’enseignement à l’ITAQ, a accepté de se prêter à l’exercice de l’entrevue. Dans ce qui suit, l’institution qui célèbre cette année son 60e anniversaire détaille plusieurs faits et annonce quelques projets...
GTA : En matière de formation, quels sont les dossiers importants de 2023? Des projets pilotes qui arrivent à terme, des résultats d’études attendus, des ajouts au programme?
France Beaupré : Pour 2023, les dossiers importants sont ceux du gouvernement du Québec. L’ITAQ développe des formations qui permettent aux étudiants québécois d’obtenir toutes les compétences requises, et ce, grâce à des formations uniques. Que ce soit en agriculture, en production animale et horticole, en génie agromécanique ou en transformation alimentaire, l’ITAQ est en planification stratégique et nos orientations complètes seront précisées d’ici peu, probablement au printemps 2023. L’ITAQ continuera certainement à renforcer les thèmes de l’agroécologie et de la durabilité. De nouvelles mesures pour soutenir les étudiants seront aussi annoncées sous peu. De plus, l’ITAQ termine présentement un appel d’offres pour se doter de services professionnels d’ingénierie visant la mise à jour d’une série d’infrastructures, ce qui s’avère important puisque l’ITAQ fait partie du Quartier des études supérieures de Saint-Hyacinthe.
GTA : Formation toujours, à quoi ressemblerait le récapitulatif de 2022?
F.B. : L’année dernière a été très chargée pour l’institution : nouvelle gouvernance, nouvelles politiques à adopter, exercice de préplanification stratégique à mener, création de la direction de l’expérience étudiante et de la mobilité, mise en place d’un café étudiant au campus de SaintHyacinthe, rencontres avec les associations étudiantes et le personnel (pour un total d’environ 1000 heures sur les deux campus), l’arrivée d’un chef scientifique pédagogique afin de travailler dans une perspective de science active du changement considéré comme une activité sociale de production ou de transformation de connaissances visant les changements climatiques, économiques, sociétaux et environnementaux.
GTA : Quelles sont les grandes tendances en formation, actuelles et futures?
F.B. : L’ITAQ comprend bien les enjeux de l’automatisation et des usages de l’intelligence artificielle dans ses programmes. Au niveau de l’enseignement, l’ITAQ surveille de près la percée de ChatGPT, un générateur de texte par intelligence artificielle très controversé, et la santé mentale de la clientèle et du personnel.
GTA : L’ITAQ possède actuellement deux campus, soit à La Pocatière et à Saint-Hyacinthe. N’y aurait-il pas lieu d’en créer de nouveaux, question de desservir une clientèle désireuse d’étudier dans sa région? Je pense, entre autres, à l’Abitibi-Témiscamingue, au Saguenay…
F.B. : L’ITAQ jouit présentement d’une collaboration avec le Saguenay visant l’attestation d’études collégiales en transformation du fromage. Élargir l’offre de formation fait partie des visées de l’ITAQ. On parle davantage de la décentraliser, de l’intégrer à des institutions existantes.
GTA : Décrivez-nous le processus menant à l’arrimage entre l’offre de formation et la demande émanant du milieu. Je me suis laissé dire que le secteur de la formation agricole était l’un des plus faciles à moduler rapidement. Votre opinion?
F.B. : Je crois que oui. L’ITAQ offre trois types de formation : la formation initiale, régie par des cadres législatifs et normatifs du ministère de l’Enseignement supérieur, qui nous permet d’émettre des attestations et des diplômes d’études collégiales (AEC et DEC); des formations créditées ou non qui sont offertes afin de réagir rapidement aux demandes du marché du travail, telles l’AEC en transformation des produits laitiers, développée en partenariat avec le Conseil des industriels laitiers du Québec, ou l’AEC en massothérapie équine; et des formations non créditées mais certifiantes d’essayeur de collecte du lait et d’hygiène et salubrité des aliments, elles aussi offertes pour répondre rapidement aux demandes.
GTA : Parlez-nous de l’intégration des technologies récentes dans les actes d’apprentissage à l’ITAQ.
F.B. : Il y aura toujours des volumes à lire et à comprendre, mais la force de l’ITAQ tient dans sa flexibilité à intégrer les technologies récentes dans ses cours. On parle de cours qui débutent toujours par la mise à jour de notions de base : physique mécanique, physique électrique, régie végétale, travaux de régie animale, etc. Une fois ces bases acquises, on ajoute fessionnels en ingénierie mentionné en début d’entrevue devrait nous permettre d’intégrer davantage de technologies, mais des technologies qui demeurent des outils. L’important demeure la formation globale et le résultat à atteindre.
GTA : La suite des choses?
F.B. : J’invite les gens à consulter notre site Web et notre page Facebook. On y verra sous peu des capsules vidéo présentant les dernières technologies utilisées à l’ITAQ de même que les orientations du nouveau Plan stratégique.