Un déclic pour l'afrique

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Contre les mensonges d'état, des vérités historiques, sociales,

économiques pour l'Afrique Noire Francophone

Sont rassemblées ici des informations collectées ou écrites pour répondre à des questions africaines. 1


Sommaire p3- Il y a 8.000 ans, l'Européen n'était pas blanc p4- Le tigre n'a pas besoin d'affirmer sa tigritude p5- Le marché de la honte. p6- Vous avez le pouvoir que vous voulez avoir p7- Ceux qui pillent l'Afrique p8- Que serait l'Afrique si elle n'avait pas été colonisée ? p10- Pourquoi l'Afrique s'acharne-t-elle sur ce qui n'existe pas ? p11- Un noir dans la peau d'un blanc en Afrique ? p12- Quand on veut prouver quelque chose (1) p14- Quand on veut prouver quelque chose (2) p15- Les antiesclavagistes français (1) p20- Les antiesclavagistes français (2) p27- L'anticolonialisme en France, les réquisitoires p32- La Traite des Slaves : l’esclavage des Blancs du VIIIe au XVIIIe siècle p38- Connais-tu un blanc qui aime un noir ? p40- Pourquoi l'immigré n'est pas heureux en France p43- Lois contre le racisme et les discours de haine p44- Genèse de la politique du XXIème siècle p47- Comment en finir avec quelque-chose dont on n'a jamais vu le visage ? p51- Retour sur "Je suis Charlie" p52- Z, Charlie et Muhammad p53- Esclavage et colonisation ont été pendant longtemps une partie importante du commerce africain.... p57- Les français(e)s victimes d'africains p59- Le servage p62- Le servage en France p65- Domestiques en France p71- Conditions de vie des ouvriers en France au XIX ème siècle p76- Du servage à la servitude p79- Le Front National des années 1930/1947, ce disparu des livres d'histoire p81- Charlie Hebdo et la caricature p83- Le victimisme au service des tyrans et leurs comparses p85- Un monument d'incompréhension. p86- Tous des colonisateurs... p87 - Au sujet des violences en Afrique du Sud p89- Economie Ethique et Solidaire (1)

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Il y a 8.000 ans, l'Européen n'était pas blanc

Telle est la conclusion d'une étude présentée lors de la réunion annuelle des anthropologues américains le 26 mars dernier. Deux gènes sont à l'origine de la dépigmentation de la peau. The black is the new white. Une équipe de chercheurs s'est penchée sur la pigmentation de la peau des Européens: depuis quand celle-ci est de couleur claire? se sont-ils ainsi demandés. Présentée lors de la 84e réunion annuelle des anthropologues américains, qui s'est tenue le 26 mars à Saint-Louis, aux Etats-Unis, l'étude démontre que l'habitant du Vieux continent n'a la peau blanche que depuis 8.000 ans. Autant dire une broutille en langage scientifique. La blancheur liée à un mélange entre les populations Pour établir ce constat, les experts ont comparé les génomes de 83 individus issus de sites archéologiques dispersés dans toute l'Europe, indique le rapport relayé par le magazine Science. Et il est apparu que les populations de chasseurs-cueilleurs installées il y a 8.500 ans en Espagne, en Hongrie ou encore au Luxembourg avaient la peau mate. En cause, l'absence de deux gènes, le SLC24A5 et le SLC45A2, responsables de la dépigmentation de la peau. "L'émergence de la peau dépigmentée est liée à un mélange étonnant entre les diverses populations dispersées dans le nord de l'Europe, explique la paléoanthropologue Nina Jablonski, de l'université de Pennsylvanie, le résultat montre à quel point ces évolutions sont récentes". En revanche, les chasseurs-cueilleurs suédois possédaient déjà il y a 7.700 ans ces deux gènes, mais aussi le HERC2/OCA2, qui contribuent aux cheveux blonds et aux yeux bleus. Par M.G.

http://www.bfmtv.com/planete/l-europeen-n-est-blanc-que-depuis-8-000-ans-876134.html

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Le tigre n'a pas besoin d'affirmer sa tigritude Je demande pardon à ceux de mes amis africains à qui je me permets de faire des observations "de grand-mère à ses enfants". Croyez que je ne le fais que par sympathie et parce qu'il me fait de la peine de les voir se dévaluer. Ainsi de ces articles publiés par des sites ou des revues "je suis africain et je ne suis pas le con que vous croyez" Il faut penser à la façon dont l'autre reçoit ces revendications du type "c'est nous qui faisons pipi le plus loin" A part celui qui a peur que son zizi soit trop court, tout le monde s'en fout. Pire que ça, tout le monde, en lisant ces "c'est nous qui avons tiré les premiers" en déduit que vous gérez un furieux complexe d'infériorité. Le tigre n'a pas besoin d'affirmer sa tigritude (expression qui me vient de la sagesse africaine !!!) Dites, on s'en fout que l'inventeur de la roue soit noir blanc ou jaune, non? Il est d'ailleurs probable que cette invention (comme celle de la médecine, de la métallurgie, de la poésie) soit le fait de nombreuses communautés noir blanc jaune durant des siècles. Dites, on s'en fout que des connards de français aient inventé la classification par races (ce qui est faux d'ailleurs, dans toutes les civilisations, il y a toujours eu des plus petits hommes pour dire "il y a nous et il y a les autres", comme Rome la civilisée par rapport aux barbares, comme les religions par rapport aux infidèles, etc...)* Savez-vous que dans le même temps il y avait de plus grands hommes pour réfuter ces classifications de petits qui veulent se faire grands en dévalorisant les autres? De même que les anathèmes entre politiques : accuser l'autre de mensonge, c'est la tarte à la crème des politiques. Là aussi, l'autre est toujours LE menteur. Eh bien, même si c'est vrai, vous vous dévalorisez en jouant aussi bas que les menteurs. "Maîtresse, c'est lui qui a commencé"... J'ai entendu ça avec lassitude pendant 35 ans de ma vie. Pardonnez-moi mes conseils : volez toujours plus haut que les autres, volez toujours plus haut que vous-mêmes. Et regardez haut devant vous. Cela suffira pour qu'on voie en vous les tigres que vous êtes. (Hum... des tigres volants?) * La notion de race, notamment, inventée au XIXème siècle par des... scientifiques obsédés de classements, n'honore pas ceux-ci. On y retrouve encore le besoin de "faire pipi plus loin que l'autre".

Mais ce besoin hélas se retrouve dans l'histoire de toute l'humanité. Ainsi, je cite : la démocratie athénienne se caractérise par une mise à l’écart importante des étrangers, des barbares et des métèques. Cela se traduit notamment dans l’idée que se faisaient les Athéniens de leur propre origine. Deux de leur rois mythiques, Cécrops l’autochtone (le premier souverain légendaire) et Érichthonios (le quatrième roi légendaire) sont tous les deux sortis littéralement de terre (voir IMAGE 3. Étymologiquement, autochtone vient du grec ancien autókhthônos, composé du préfixe ἀυτός / autós, « le même » et du suffixe : χθών / khthốn, « la terre »). Romain Guicharrousse a d’ailleurs rappelé que cette légende apparaît au cours du Ve siècle, au moment même où les lois concernant l’acquisition de la citoyenneté devenaient de plus en plus strictes.

Partout, de tous temps, ce besoin de se comparer à l'autre, pour s'estimer supérieur à l'autre.... On peut faire mieux... 4


Le marché de la honte.

Oui, je dis bien, de la honte. Le tigre n'a pas besoin d'affirmer sa tigritude. Quand vous voyez un animal avec un t-shirt "je suis un tigre", c'est qu'il n'en est pas un. Quelle fierté, d'ailleurs, y a-t-il à être tigre? ou Noir ou blanc? Cela a-t-il été acquis par un rude labeur? Par des compétences exceptionnelles? Non, il vous a suffi de naître là où le hasard vous a posés. Alors "je suis noir et fier de l'être", pour qui "allume son cerveau", c'est de l'ostentation pour combler un complexe. Un complexe que VOUS VOUS créez. Parce que nous, on n'est pas fiers d'avoir la peau délavée, on la voudrait belle comme la vôtre, certains se ruinent la santé pour bronzer et vous égaler... Les femmes de mon âge ont la peau toute fripée et desséchée, moi, j'ai une peau de bébé. Parce que je n'ai pas honte de ce que je suis.

Et ce marché de l'ostentation, qui en tire profit? UN NOIR !!!

http://noiretfier.com/

Livraison gratuite à partir de 100 euros. Et voilà, parce que vous avez un gros complexe, parce que vous pensez qu'être noir ça n'est pas bien, un autre noir plus rusé vous tond la laine sur le dos. Voilà, c'est ça, l'Afrique. 598 618 Total des mentions J’aime une Page 598 618 complexés.

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Vous avez le pouvoir que vous voulez avoir Ce que j'essaie de faire, c'est sortir le peuple burkinabè de son immobilisme de victime dédiée. Je ne conteste pas que l'Afrique ait été spoliée, si vous avez suivi mes articles, ce n'est pas par le peuple français, c'est par ses dirigeants et les banquiers. Mais, en discutant avec tous, et peut-être plus que quiconque au Burkina, avec nos compatriotes, peutêtre parce qu'ils trouvent en moi une interlocutrice intéressée et équitable, j'ai conscience, et certains d'entre vous me le confirment, qu'une des causes profondes de ces spoliations, c'est l'indolence africaine. Je peux démonter tous les arguments victimisants de mes interlocuteurs, les plus honnêtes arrivent toujours à me dire des choses de ce genre (comme hier soir) : « Pour préserver ton existence, tu restes dans tes petits souliers » C'est la tonalité générale du discours Burkinabè « ça va aller » « allons seulement ». On le voit, il y a une évolution, même si « allons » est restreint par le mot « seulement » Lorsque E. S. m'agressait en me disant « demande à Hollande de nous lâcher », je lui disais « arrachez-vous ». Voyez comment les Etats-Unis ont reculé sur la loi électorale. Ce que j'essaie de faire, c'est de mettre le holà à cette mentalité d'éternelles victimes, de vous pousser à agir, à vous imposer, et tout particulièrement dans le respect de votre identité burkinabè et non dans l'imitation de ceux que vous enviez si fort, que vous appelez à tort « occidentaux », reprenant sans vous en rendre compte le vocabulaire ramené de Russie par Sankara. Lorsqu'il a appris les concepts de liberté et de lutte contre l'impérialisme, il l'a appris dans le contexte de lutte hégémonique entre le bloc de l'Est, communiste et gagnant de la guerre mondiale, et le bloc de l'Ouest, qui n'avait de cesse de le disqualifier pour reprendre les marchés accaparés par l'URSS. Vous vous réclamez tous de Sankara, mais vous allez à l'encontre de ce qu'il voulait faire, c'est à dire lutter contre l'impérialisme de ses « occidentaux » à lui et mettre en place une solution africaine de justice et d'égalité. Trahi, assassiné, sa doctrine a été renversée et ce sont les burkinabè eux-mêmes qui se rendent dépendants de cet « occident »-là en reprenant sans esprit critique les différentes doctrines économiques qui camouflent un capitalisme effréné dont seuls les dirigeants et la classe actuellement dominante profitera, laissant toujours le peuple dans l'ignorance et le sous-développement. -libéralisme de GNO et de Zeph -social démocratie du MPP -libéralisme social, et je ne sais plus encore ce que j'ai lu, à faire pleurer tout « occidental » du peuple qui sait ce que ces mots veulent dire. Alors, je ne sais pas exactement ce qu'il en est de cette histoire de Francs CFA, rien ne me paraît clair, et je ne suis pas la seule. Oui, recherchons la vérité sur cette histoire et cherchons les réels profiteurs, que nous, citoyens français, connaissons bien, puisqu'ils nous pressurent d'impôts tandis qu'ils cachent (eux aussi) leurs fortunes dans des banques suisses. Mais surtout, cessons de maintenir les burkinabè dans cette complaisance à ne rien faire, vous avez le pouvoir que vous voulez avoir. Prenez-le, créez votre monnaie, et vous verrez que vous êtes en position de force et qu'ils s'inclineront. Et surtout, reprenez vraiment la volonté de Sankara, de justice sociale entre vous-mêmes.

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Ceux qui pillent l'Afrique

Soyons clair, je n'ai jamais dit que les dirigeants français n'avaient pas commis des horreurs, ils ont massacré au moins autant en France qu'ailleurs, avec les guerres de religion, la très sanglante révolution, les répressions de tous les soulèvements populaires, dont Victor Hugo a retracé les horreurs, la meurtrière guerre d'Algérie, etc.... Je l'ai dit et je le redis, la classe possédante française tenait la population dans les mêmes conditions que les esclaves, et elle était traitée aussi mal que pouvaient l'être les populations des colonies. Cela, c'est le passé. Comme je l'ai dit à un avocat bien connu, ces choses-là ne peuvent plus être, les médias, internet, ne permettent plus des massacres cachés. Ceci dit, je n'entre plus dans les pleurnicheries africaines. Noir et fier? Non, noir et pleureur. Du moins pour certains partis très cousins avec les anciens dirigeants, qui ressassaient ces faits historiques pour attiser les haines raciales... Et dissimuler leurs propres prédations. Je suis avec l'Afrique, pour l'Afrique, avec les africains qui ne jouent pas avec la haine, le passé, mais rêvent à un avenir fraternel en luttant contre les fausses démocraties marionnettes des banques et des marchands d'armes.

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Que serait l'Afrique si elle n'avait pas été colonisée ?

Un de mes amis africains répond ainsi à ma question : « barbarie, guerres tribales... » Cela, c'est si on considère les européens comme premiers colonisateurs. Qu'en est-il selon Wikipedia ? L'Europe était fascinée par les récits de Marcopolo, intrépide voyageur qui avait atteint la Chine au XIV ème siècle, y avait servi l'empereur Mongol pendant 26 ans et en a écrit un livre de souvenirs qui a poussé tous les commerçants du monde sur les mers pour contourner l'Afrique et atteindre les mirifiques richesses de l'Asie. Ce faisant, les bateaux faisaient escale dans les ports africains, et y installaient des petites colonies pour sécuriser leurs escales. C'est ensuite la curiosité scientifique qui a poussé des aventuriers à explorer l'Afrique, pour cartographier ce grand vide qui restait entre les côtes africaines , remontant les fleuves jusqu'à leurs sources, et plus loin encore à la recherche des mythiques sources du Nil. Ces explorateurs, plus curieux qu'avides se faisaient subventionner par les géographes européens pour compléter leurs lacunes. Des ces explorations, ils ramenaient des récits contrastés. Ici, des tribus accueillantes et pacifiques, ici des tribus guerrières et conquérantes. Des empires se construisaient par les conquêtes, se défaisaient par d'autres conquêtes. L'Europe pouvait se scinder en deux catégories : les marchands avides, et les bonnes âmes. Parmi celles-ci, les adeptes des religions chrétiennes et les humanistes, bien différents dans leurs visions de l'humain. Les missionnaires ont accompagné les marchands dans le but présomptueux d'apporter la paix à ces populations turbulentes, mais surtout d'accroître le cheptel d'âmes christianisées et vouées au salut. Ce faisant, ils ont amené les militaires et la colonisation que nous connaissons, à la fois les commerçants avides et les bien intentionnés pour les âmes africaines. Si l'on considère cette colonisation-là, venue au prétexte de faire cesser les guerres tribales, il est politiquement correct de dire qu'elles ont opprimé l'Afrique et dénaturé sa civilisation. Au nom de quoi, un parti politique n'a eu de cesse que de faire partir le colonisateur. Mais a-t-il envisagé, ce parti, de préparer l'Afrique à se gérer elle-même. Qu'espérait-il ? Le retour à la vie pré-coloniale ? Il semble que oui, puisqu'elle vilipende la tutelle de l'ancien colonisateur. Allons donc plus loin dans notre questionnement : Que serait l'Afrique s'il n'était resté la tutelle des pays colonisateurs ? Ceci non pour la justifier, mais pour essayer d'imaginer comment l'Afrique aurait renoué avec ses traditions. Nous n'avons pas de réponse. Je pense que personne ne peut dire. Mais les pays européens étaient-ils les premiers colonisateurs à venir détruire les cultures africaines ? Eh bien non, ces cultures avaient été détruites bien plus tôt par d'autres colonisateurs, arabes et musulmans.

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C'est à dire que la décolonisation européenne ne rendait pas l'Afrique à sa culture d'origine mais à celle, violente et conquérante apportée par les conquérants arabes. Qu'était donc l'Afrique avant cette première colonisation ? On peut se le représenter par deux moyens : d'une part les traditions qui se transmettent oralement, d'autre part ce que de rares personnes ont pu observer chez des peuples très isolés et préservés. Et ce qu'on observe-là , ce sont des populations très pacifiques, d'une très grande sagesse, et très souvent matriarcales. Difficile pour des peuples ayant connu des siècles de colonisations successives de retrouver leurs véritables racines, d'autant que le patriarcat est lui aussi avide de posséder : les ventres des femmes et ce qui en sort. La dernière décolonisation, donc, a été rapide, soumise à la tutelle des anciens colonisateurs, toujours convaincus que leur civilisation seule peut apporter un bienfait à l'Afrique. Mais quelles sagesses reste-t-il en Afrique qui lui permettent de se retrouver elle-même ? N'aurait-il pas fallu décoloniser progressivement, en négociant avec le colonisateur le temps nécessaire à se réapproprier ses cultures ancestrales ? L'humaniste européen est désemparé. Quoi qu'il fasse, il est jugé coupable, et il ne veut plus rien faire. Car le décolonisé s'est retrouvé proie, tel qu'il l'était avant la colonisation, de ses propres prédateurs, qui ont fait alliance avec les avides pour maintenir les peuples africains en dépendance. L'humaniste, je vous le dis, ne sait vraiment pas comment faire pour aider l'Afrique à se retrouver elle-même. S'il en est un spécimen assez africanisé pour persister, le découragement est régulièrement à la clé. Quand donc les africains cesseront-ils d'attendre que d'autres fassent pour eux? Attendent-ils l'exaspération pour retourner au bain de sang, ou sortent-ils leurs mains de leurs poches pour bâtir ce monde dont ils rêvent ?

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Pourquoi l'Afrique s'acharne-t-elle sur ce qui n'existe pas ? (Black and White) Je

suis photographe, et je m'y connais en noir et blanc.

Je suis franco-africaine, et je n'entends parler que de blancs et de noirs en Afrique. C'est bizarre, parce que je vais vous dire, moi qui m'y connais : le noir n'existe pas et le blanc non plus. Pour quoi l'Afrique s'acharne-t-elle sur ce qui n'existe pas ? Le blanc, on le sait, est le mélange de toutes les couleurs, la lumière dans sa totalité. Dieu, donc. Le blanc n'existe pas sur terre, il faut aller au-delà pour rencontrer la lumière absolue. Et croyezmoi, sur terre, ça reste en deça. Je défie quiconque de faire tourner le fameux disque avec les couleurs de l'arc en ciel et d'y voir autre chose qu'un blanc sale (un blanc cassé, en colorimétrie). Non, le blanc, ça n'existe pas. En photographie, on l'obtient en ENLEVANT toute matière. On dit que c'est « cramé » (brûlé) Le noir, on le sait aussi ; c'est l'absence totale de couleurs (pourquoi dit-on « les noirs, ces gens de couleur » ? c'est absurde), c'est l'absence totale de lumière. Eh bien, croyez-moi, l'absence totale de lumière, le noir, n'existe pas sur terre. Il y a TOUJOURS de la lumière, même dans le fond d'un tunnel. Parce que la lumière, c'est une énergie, et si vous êtes au fond d'un tunnel, vous émettez une énergie, donc une lumière. En photographie, et seulement en photographie numérique, on fabrique un noir absolu en poussant à fond tous les curseurs sur les pixels choisis. Et en poussant les curseurs dans le sens inverse... on trouve toujours du gris, jamais du blanc, c'est dire que même en photographie, le noir absolu n'existe pas. Alors, pourquoi l'Afrique parle-t-elle autant de ce qui n'existe pas ? Pour quoi les africains se désignent-ils, sous le vocable « noirs », comme n'existant pas ? Rien, même pas un reste d'énergie au fond d'un tunnel. J'ai remarqué : les africains cultivés aiment beaucoup Nietzsche, l'homme qui a tellement disserté sur le néant, qu'il est devenu bien peu de chose (fou) avant que de n'être plus rien. C'est pathologique, ça, de se considérer comme n'existant pas, non ? Moi, j'ai rencontré dans ma vie des cachet d'aspirine, des café au lait, des chocolat chaud, des lait « avec un nuage de café », des rouge homard (sur les plages en été), des beurre (des beurs), des bronzé, des basané, des chocolat noir, des blanc pisseux, des crème, des cappuccino, des rose thé, des noir d'ébène, des blanc cassé/jaunâtre... Jamais de blanc, jamais de noir. Dans mon lit, j'ai eu un vietnamien, des antillais, des africains, des européens. Jamais des gens de couleur, seulement des peaux de différentes nuances. Imaginez un noir dans votre lit (si le noir existait) : plus noir que la nuit, un trou dans l'univers, juste dans votre chambre !!! Imaginez un blanc pur dans votre lit ! Un éclat de lumière absolue, Dieu soi-même. Du cramé. Non, vous l'avez compris, si vous voyez du blanc, vous êtes passé de l'autre côté de la vie . Alors, dites-moi pourquoi les africains s'acharnent à être des trous dans l'univers ? De l'absence de lumière ? Réveillez-vous, vous existez, vous êtes en vie, votre peau reflète la lumière, la lumière divine, et par ailleurs, joue très bien avec elle. On y trouve toutes les nuances du lait au chocolat au café arabica S'il vous plaît, respectez-là, nommez-vous par un mot qui désigne ce qui existe, pas ce qui n'existe pas.

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Un noir dans la peau d'un blanc en Afrique ? Une compatriote vivant en France m'a signalé cette vidéo à propos de mon appel à se mettre dans la peau de l'autre. https://www.youtube.com/watch?v=geDOY-MLuh8

J'ai regardé cette vidéo, et le problème saute aux yeux : on a mis des blancs peints en noirs et des noirs peints en blanc dans le même contexte: la société blanche. Pour que l'expérience soit valable, il aurait fallu mettre les noirs peints en blanc dans une société noire. En immersion totale, comme le sont les noirs en France, et non dans des quartiers blancs comme ils le font en Afrique, vivant entre blancs, bien payés par des entreprises parce qu'expatriés (2 fois plus qu'en France au minimum). Parce que le problème n'est pas la couleur de peau, mais le fait de ne pas être coulé dans le moule standard que chaque société attend de ses membres. En France, une blanche avec des cheveux gris, longs, et frisés, un peu rebelles, je l'ai vécu à côté d'elle, dans une voiture qui a la bonté de rouler encore malgré sa vétusté, se fait traiter comme une moins que rien, un danger potentiel, un monstre en quelque sorte. 11


Pour être accepté dans une société, IL FAUT ETRE COMME LES AUTRES. C'est dramatique au point que dans les collèges et même dans les écoles primaires, les enfants vivent le calvaire s'ils ne portent pas la bonne marque de chaussures, le pantalon coupé à la dernière mode, un cartable à roulettes quand il est de bon ton d'avoir un sac à dos. Quand on veut aborder un problème, il faut ajuster tous les paramètres, voir l'ensemble du problème, et non pas se focaliser sur une obsession préjugée. En fait, ici, tout est fait pour prouver une thèse : les noirs sont brimés par les blancs. Rien n'a été fait pour savoir si les blancs ne sont pas brimés par les noirs (en situation équivalente d'immersion dans la société). Et rien n'a été fait pour aller au-delà de ce qu'on voulait prouver, c'est à dire le phénomène universel d'exclusion de celui qui n'est pas coulé dans le moule.

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Quand on veut prouver quelque chose (1) Mon jeune jardinier SELidaire est venu ce matin m'aider à remonter mes clôtures pour limiter l'intrusion de chats de mon voisin qui transforment mes sillons de tomates en vespasiennes et me les arrachent. Comme toujours, J. aime bavarder avec moi, nous nous entendons très bien. Ce matin, il est parti sur le mauvais traitement des enseignants aux élèves. « ils ne doivent plus avoir le droit, maintenant ». C'est exact : L'enseignant n'a plus aucun droit devant 30 voyous qui les ont tous.

J'ai pour ma part pris ma retraite dès que j'en ai eu le droit, même si je n'avais pas atteint ma retraite complète. Non pas que j'ai été une enseignante malheureuse, j'étais très heureuse dans mes classes. , les enfants avaient confiance en moi, m' adoraient, et j'avais des classes très calmes, sans crier, sans frapper. Quand le niveau sonore atteignait un niveau insupportable, je sortais un dictaphone et je les enregistrais . Les générateurs de bruits ne s'entendent pas et ne souffrent pas de leur bruit. Mais quand j'ai mis le dictaphone en lecture, là, ils se sont entendus, ils se sont mis les mains sur les oreilles, ils m'ont supplié d'arrêter. Les fois suivantes, il me suffisait de sortir le dictaphone et le niveau sonore retombait sans que j'aie eu besoin de m'en servir. Cette anecdote pour monter que ceux qui se plaignent ne mesurent pas souvent la situation de celui dont ils se plaignent.... et qu'il ne mesurent pas non plus à quel point ils pouvaient être pires que ceux dont ils se plaignent. Mais je reviendrai sur J. Car la suite de la conversation restait sur ce registre « ils » nous font du mal, « ils » nous mentent... Cela vaudra bien un article qui rejoindra ce que je lis couramment sur l'Afrique : quand on ne veut voir les choses que par un seul angle de vue, le sien, on est toujours victime de l'autre, le méchant. Et bien sûr, l'autre, jugé méchant, voyant les choses de son point de vue, se voit victime de celui qui le voit en bourreau.

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Quand on veut prouver quelque chose (2) J. a donc compris le point de vue de l'enseignant et que sa rancune d'enfant n'était que la persistance d'une incompréhension à adopter le point de vue de l'autre. Il aime discuter, il en arrive à me parler de Faurisson, qu'il a lu en détail, pour, me dit-il, savoir la vérité. Il a étudié tous les détails fournis par Faurisson, et il est convaincu (comme beaucoup qui, il faut le dire, ont besoin de se justifier d'être antisémites), que les chambres à gaz n'ont jamais existé, que les détenus photographiés à la libération étaient ainsi à cause du typhus, d'ailleurs il y a très peu de ces photographies, alors qu'on trouve beaucoup de photos de cours de tennis, de piscines, etc... Le club Med, quoi.

J'essaie de le pousser dans ses arguments... pourquoi envoyer les juifs, les homosexuels, les tziganes dans des camps tout confort ? Pour qu'ils travaillent me dit-il. Voyons, pour qu'ils travaillent, il fallait qu'ils soient en pleine forme, donc bien traités et bien nourris. Ah bon ? Oui, parce que s'ils n'avaient pas été dans des camps, ils n'auraient pas voulu travailler . Tiens donc, alors les juifs, les tziganes, les homosexuels, sont des paresseux ? ... J. bredouille, je sens qu'il le pense... Alors je lui parle du STO. Le STO, ce sont des français, volontaires ou enrôlés de force, plus souvent enrôlés de force, bien sûr, qui ont été emmenés en Allemagne pour remplacer les hommes allemands qui tombaient sur tous les fronts du monde. J. n'est pas au courant de ce « détail » de l'histoire, Faurisson, n'en parle sans doute pas dans son livre, et pour cause. Car les STO étaient effectivement bien traités, bien nourris, logés chez les habitants, choyés par la population... notamment par les allemandes qui n'avaient plus d'hommes pour les travaux des champs comme pour les jeux en chambre. 14


Et là, mon J. est embarrassé. Voilà une chose dont Faurisson n'a pas parlé, et qui démonte toute cette argumentation. Il est gêné, et il préfère repartir chez lui. Pensez, toute une construction, une représentation de la vie qui déraille parce qu'une information manquait. Le problème est que J. lit beaucoup, lit bien sûr ce qui l'intéresse et va dans le sens de ce qu'il a envie de croire. Il n'a pas internet, il vient chez moi pour passer ses mails. S'il avait internet, il ferait une recherche sur Faurisson et il découvrirait des dizaines encore d'omissions ou falsifications de Faurisson, car quand on veut impérativement prouver quelque chose, on ignore trop facilement ce qui va à l'encontre de ce qu'on veut prouver. Et je retrouve ce procédé dans toutes les théories raciales (pour ne pas dire racistes) que je lis couramment sur mon mur facebook et dans les groupes de discussion, dans les partages d'articles dans les médias.... Et dans les livres d'histoire africains-africains qui naissent de cette volonté de prouver mille choses dont en fait on n'a pas besoin sauf à reconnaître que ces noirs-là ont un sacré complexe d'infériorité, qu'ils devraient soigner par un travail sur soi et non un travail sur l'histoire. Il n'existe pas une vérité blanche, une vérité noire. Oui, l'histoire est écrite par les vainqueurs. L'histoire officielle du moins. L'explosion d'internet met à disposition de tous des travaux d'historiens indépendants, voire amateurs passionnés, qui cherchent à démonter toutes les mystifications des histoires officielles d'où qu'elles soient. Et ce n'est pas en poursuivant le travail de mystification cette fois à l'avantage des noirs que l'Afrique va se construire un avenir.

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Les antiesclavagistes français (1)

Ma jeune amie Franco-Burkinabè m'appelle ce midi pour me remonter le moral. Nous discutons, comme toujours, je lui explique des fais historiques. Mais, elle a cette idée que la France devrait absolument demander pardon à l'Afrique. Ma foi pourquoi pas, moi, pour apaiser des gens qui souffrent, je suis prête à demander pardon pour ce que je n'ai pas fait. Mais quand même, toujours pour la vérité historique, je lui demande quelle France doit demander pardon : celle qui esclavagisait, ou celle qui s'est battue contre l'esclavage. Pardon? "Nous, on nous a toujours dit que les blancs, même les plus ignares (uniquement ceux-là, lui précisai-je) sont convaincus d'être supérieurs au noir le plus cultivé. " Tiens donc. Mais oui, Des français se sont battus contre l'esclavage et ont lutté pour que soient reconnus les noirs comme des égaux. Des noms, me demande-t-elle, je ris, je n'ai pas une mémoire encyclopédique contrairement à ce que certains croient, et je lui promets de faire un article sur les antiesclavagistes français. Voici donc une liste de ces personnes extraite de Wikipedia: - Jean Bodin (1529-1596)

- Étienne de La Boétie (1530-1563) - Michel de Montaigne (1533-1592) - Épiphane Dunod dit Épiphane de Moirans (1644-1689), religieux capucin qui milita contre la traite des noirs et auteur de « La liberté des esclaves ou défense juridique de la liberté naturelle des esclaves ». Il fut plusieurs fois emprisonné pour avoir défendu cette cause. - Montesquieu (1689- 1755) - Voltaire (1694-1778) - Étienne Clavière (1735-1793) - Nicolas de Condorcet (1743-1794) - Toussaint Louverture (1743-1803) - Julien Raimond (1744-1801) - André-Daniel Laffon de Ladebat (1746-1829) Homme politique, député à l'Assemblée législative et au Conseil des Cinq-cents, est l'auteur du célèbre discours sur « La nécessité et les moyens de détruire l'esclavage dans les colonies » . Classique de la cause abolitionniste, ce discours lu en séance publique de l'Académie de Bordeaux le 26 août 1788 a été présenté et débattu à l'assemblée générale de la Société des Amis des Noirs de la même année. En 1821 on le retrouve au nombre des fondateurs, avec Auguste de Staël et 16


Charles de Remusat du « Comité pour l'abolition de la traite des Noirs et de l'esclavage ». - Olympe de Gouges (1748-1793) - Henri Grégoire dit l'Abbé Grégoire (1750-1831) Ecclésiastique et homme politique, il se rallie aux Tiers état et est l'un des représentants de l'extrême gauche, à l'Assemblée Constituante où il réclame non seulement l'abolition des privilèges et de l'esclavage mais il prône aussi le suffrage universel.

-Jacques Pierre Brissot (1754-1793) - Marquis de La Fayette (1757-1834) - Maximilien de Robespierre (1758-1794) - Léger-Félicité Sonthonax (1763-1813) Il fut le premier abolitionniste français de l'histoire en décrétant l’abolition générale aux esclaves de la province du Nord de Saint-Domingue, avant même que la Convention ne décide à Paris l'abolition de l'esclavage dans toutes les colonies le 4 février 1794. - Louis Delgrès (1766-1802) - Joseph Ignace (1769-1802) - La Mulâtresse Solitude (vers 1772-1802) - Joseph Elzéar Morénas (1776-1830) - Anne-Marie Javouhey (1779-1851) - Alphonse de Lamartine (1790-1869) Poète, romancier, politicien révolutionnaire de 1848, député, sénateur. Il s'engage dans le combat pour l'abolition de la peine de mortou dans des projets relatifs à l'assistance. Il fut aussi un des protagoniste de l'abolition de l'esclavage. 17


- Cyrille Bissette (1795-1858) Homme politique martiniquais, il est le plus grand artisan de la seconde abolition de l'esclavage française et la dénonça dès 1823 enMartinique. - Victor Schœlcher (1804-1893) Cet homme a consacré sa vie à la défense de la liberté des noirs et à l'égalité entre tous les citoyens.

- Alexandre Gatine (1805-1864) Avocat parisien, Alexandre Gatine se consacre, dès 1831, aux causes coloniales. Il publie alors une brochure : « Pétition à la chambre des députés relative au droit dénié aux esclaves de se pourvoir en cassation ». En 1844, il s'illustre dans l'affaire Virginie où il défend une affranchie guadeloupéenne réclamant la liberté de ses enfants selon l'article 47 du Code Noir. En 1848, Schœlcher le charge de préparer les projets des décrets relatifs à l'abolition de l'esclavage. Le gouvernement provisoire adopte ses décrets le 27 avril et le désigne comme commissaire général de la Guadeloupe, chargé d'appliquer, sur le terrain, la politique abolitionniste. Il lui faut cinq mois pour mettre en place les structures de l'émancipation ; de retour à Paris, il édite une brochure sur la Guadeloupe. En 1864, quelques mois avant sa mort, Gatine évoque dans un poème intitulé « souvenirs d'un abolitionniste » la révolution de 1848, l'abolition de l'esclavage et son arrivée en Guadeloupe. -Th éodore Antoine Champy (?-1890) Avocat, maire de Pointe-à-Pitre de 1841 à 1851, Théodore Champy proclame le 28 mai 1848, l'abolition de l'esclavage dans sa ville. Dans un vibrant discours, il annonce : « Tous les citoyens sont égaux, ils ne se distinguent plus désormais que par leurs vertus, leur amour de l'ordre et de la tranquillité. Et vous, mes nouveaux concitoyens, qui venez de recevoir le baptême de la liberté et de la civilisation, j'en appelle à vous. Montrez-vous dignes d'un si grand bienfait, Vive la République ! ». Homme dynamique et généreux, il s'était manifesté par son dévouement lors du tremblement de terre qui détruit Pointe-à-Pitre le 8 février 1843. En 1850, au côté deSchœlcher, il prend la défense des accusés de la Gabarre qui avaient été traduits devant les tribunaux par des conservateurs inquiets. Le poste de conseiller général dans le canton de Pointe-à-Pitre, en 1871 18


sera son dernier mandat politique. - Auguste-François Perrinon (1812-1861) Auguste-François Perrinon, né à Saint-Pierre (Martinique) d'une famille de libres de couleur. Envoyé en France, il devient élève de l'École polytechnique et se spécialise dans l'artillerie de Marine. En 1842, il fait partie de la garnison de la Guadeloupe. Il est anti-esclavagiste et en 1847, dans une brochure « Résultats d'expérience sur le travail des esclaves » (île Saint-Martin Antilles), il s'emploie à démontrer que le travail libre est possible. Un an plus tard, il fait partie de la Commission d'abolition d'esclavage puis est envoyé comme commissaire d'abolition, puis commissaire général à la Martinique (juin-novembre 1848). Avec Schœlcher, dont il est proche, il est député à l'Assemblée nationale législative (1849-1850). Après le Coup d'État du 2 décembre 1851, il regagne les Antilles et va vivre sur la sus-dite île Saint-Martin où il exploite des marais salants. Il refuse de prêter serment à Napoléon III (lettre du 18 avril 1853) ce qui lui vaut d'être rayé des cadres de l'armée. Il meurt à Saint-Martin, le 2 janvier 1861. - Auguste Lacaussade, (8 février 1815 {Saint-Denis, île Bourbon} - 31 juillet 1897 {Paris}) Poète français, secrétaire de l'écrivain Sainte-Beuve. En 1848, il rejoint le camp des abolitionnistes groupé autour de Schœlcher. Il est inhumé le 2 août 1897 au cimetière du Montparnasse (Paris). - Louisy Mathieu (1817-1874) Louisy Mathieu est le premier esclave libéré à avoir siégé à l'Assemblée nationale constituante. En effet, né à Basse-Terre, le 2 février 1817, ce tonnelier avait appris à lire par le biais d'une éducation religieuse malgré l'interdiction de ses maîtres. Le gouvernement provisoire de 1848 vote les lois abolitionnistes. La Guadeloupe peut élire au suffrage universel ses représentants à l'Assemblée Constituante. Les progressistes guadeloupéens, conscients de la popularité de Louisy Mathieu, à Pointe-à-Pitre, le proposent comme candidat. Il est présent sur la liste électorale conduite par Perrinon et Schœlcher. À l'issue des votes, Schœlcher, également élu en Martinique, laisse son siège à Louisy, poste qu'il occupera jusqu'au 26 mai 1849. Après le coup d'État de Louis Bonaparte (1851), il abandonne la vie politique, installé au lieu-dit Bas de la Source, il y vécut misérablement. Charles de Foucauld, (15 septembre 1858 - 1er décembre 1916), ancien militaire, géographe et religieux français, il s'opposa à la poursuite de l'esclavage dans l'Algérie française.

http://www.africamission-mafr.org/esclavage.htm Je continuerai avec les institutions qui ont lutté pour l'égalité des noirs. 19


Les antiesclavagistes français (2) *

Des interdictions ponctuelles, partielles et localisées (Wikipedia)

- La première abolition connue fut celle de l’archonte grec Solon au vie siècle av. J.-C.1. Sa législation, la seisakhtheia ou « libération des dettes », ne concernait cependant qu’une catégorie très particulière de la population, les citoyens athéniens asservis pour dettes. Elle interdisait toute créance garantie sur la personne du débiteur, mais également la simple vente d'un Athénien libre, y compris par lui-même. Solon essayait d'enrayer la crise économique et sociale que traversait Athènes : l'esclavage pour dettes des paysans prenait de telles proportions qu’il mettait en danger le fonctionnement de la cité. Toujours pendant la période antique, les Esséniens auraient condamné l'esclavage si l'on en croit Flavius Josèphe. Nota : les esséniens sont une population dont Jésus était issu. - Il semble que le déclin prononcé voire la disparition de la vente d'esclaves en France date du VII ième siècle. La tradition établit un lien entre ce phénomène et les décisions de Bathilde, reine des Francs et régente du royaume. Anglaise de souche royale, elle connaissait elle-même la servitude lorsqu'elle avait débarqué dans le royaume qu'elle devait bientôt diriger, sans doute enlevée par des pirates barbaresques. Achetée par le maire du palais de Neustrie, elle se vit libérée de son état de servitude par l'intérêt que lui portait le roi Clovis II.

Une fois devenue veuve en 656, elle assuma le rôle de régente pour son fils de cinq ans et aurait à cette époque aboli la traite.

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- Si aucun document ne permet de dater à coup sûr l'abolition de la vente d'esclaves, il semble bien que le reflux et la disparition de ces trafics corresponde au VIIème siècle. À partir du VIII ième siècle, l'esclavage rural, hérité de l'Antiquité, fut progressivement remplacé par le système du servage en Europe occidentale. Aucune législation ne vint cependant mettre un terme officiel et général à cette pratique. – Dans le royaume de France, l'Édit du 3 juillet 1315 de Louis X le Hutin, proclama que le sol de France affranchissait quiconque y posait le pied.

On trouve des traces tardives et ponctuelles de l’application de ce texte par les parlements français au XVI ième siècle : à Bordeaux, en 1571, il est invoqué pour justifier la libération d’une cargaison d’esclaves africains, transportée par un négrier normand. !!!!!!! L'application de l'ordonnance royale demeura cependant strictement circonscrite au territoire européen, ne remettant à aucun moment en cause la participation active de Français au commerce triangulaire et à la mise en place d'une économie esclavagiste dans ses colonies antillaises. Avec le développement de la traite, la législation évolua sur le sol de la métropole dans un sens de plus en plus défavorable aux esclaves : l'automaticité de l'affranchissement fit place à la tolérance de l'esclavage (édit d'octobre 1716)8 puis au strict contrôle du séjour des Noirs (déclaration royale de 1738). * De la liberté des Européens à celle de l'Homme en général C'est pourtant à cette époque, à partir du milieu du XVIIIe siècle, que le basculement décisif en faveur d'une dynamique abolitionniste se fit jour en Europe, à la faveur d'une « profonde révolution morale contre la traite et l'esclavage ». Même si ces deux mouvements, légitimation toujours plus nette de la traite d'un côté, émergence d'un discours abolitionniste puissant de l'autre, semblent être contradictoires, ils ne le sont qu'en apparence, dans la mesure où ils puisent aux mêmes sources de l'affirmation de la liberté 21


individuelle. Loin de constituer un phénomène indépendant surgi ex nihilo et sans antériorité dans les consciences européennes, le basculement des Européens du côté de l'abolitionnisme ne fut que l'aboutissement de mutations progressives des mentalités européennes sur le temps long. Les historiens perçoivent un changement de perspective dès le XI ième siècle, mais plus nettement encore au XIX ième siècle, lorsqu'il s'avéra impossible de « faire revivre le servage ou même l'esclavage lors de la crise de main-d’œuvre qui suivit la peste noire ». !!!!!!! À cette époque, malgré les nécessités du temps, il est clairement impossible d'envisager l'asservissement d'un Européen par un autre Européen. En fait, cela doit être mis en relation avec l'idée que tout processus d'intégration politique et sociale au sein d'un groupe entraîne l'impossibilité de l'asservissement au sein de ce groupe et inversement la désignation d'un « Autre », extérieur à la communauté, qui lui paraît tout désigné pour jouer le rôle de l'esclave. C'est ce phénomène qui explique, pour une part, à la fois la réforme de Solon à Athènes au VI ième siècle av. J.-C. ou l'ordonnance de Louis X le Hutin de 1315. Or, la fin du Moyen Âge correspond en Europe à un temps d'émergence de plus en plus affirmé à la fois de l'idée nationale et de celle de liberté individuelle excluant tout asservissement. L'affirmation de la solidarité des insiders, qu'il s'agisse d'Européens chrétiens (les deux termes sont pour l'essentiel synonymes à cette époque) ou a fortiori de sujets du royaume de France ou d'Angleterre, facilite la désignation des outsiders comme « esclaves par nature ». Évidemment, la liberté individuelle reconnue aux insiders peut paraître contradictoire avec l'asservissement d'un autre être humain. C'est d'ailleurs l'émergence, à partir de cette liberté individuelle au sein de la communauté, de celle, plus large, de l'Homme en général qui mettra à mal les fondements du principe esclavagiste au XVIII ième siècle. Reste qu'il semble bien que « cette idée, laïque, selon laquelle tous les hommes sont libres au sein d'une même communauté politique a, dans un premier temps, facilité l'esclavage des autres, avant de contribuer à saper les bases idéologiques du système esclavagiste » David Eltis résume ainsi cette idée en soulignant que « la liberté telle qu'elle se développa en Europe rendit d'abord possible l'esclavage aux Amériques, et ensuite conduisit à son abolition », les forces ayant contribué à l'établissement du commerce triangulaire jouant dans un second temps contre ces pratiques. * Les arguments philosophiques et moraux Dès le milieu du XVIII ième siècle, l'esclavage devint un sujet fréquemment évoqué par les philosophes des Lumières : Montesquieu,Voltaire, Rousseau, Raynal (secrètement épaulé par Diderot) écrivirent tous sur le sujet.

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En France, l'article « traite des nègres » de L’Encyclopédie rédigé en 1766 par Louis de Jaucourt condamnait l'esclavage et la traite : « Cet achat de nègres, pour les réduire en esclavage, est un négoce qui viole la religion, la morale, les lois naturelles, et tous les droits de la nature humaine ». Si la dénonciation morale de l'esclavage fut fréquente, elle franchit plus rarement le cap de la remise en cause du système esclavagiste existant dans les colonies. Devant la condamnation morale qui se généralisa au XIX ième siècle, les esclavagistes français se replièrent derrière des arguments économiques : sans l'esclavage, affirmaient-ils, la prospérité de la France ainsi que sa position dans le concert des nations serait mise en danger. * Les premières sociétés anti-esclavagistes

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À la fin des années 1780, des sociétés anti-esclavagistes furent fondées quasi-simultanément aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France. Leur travail de dénonciation, principalement sur le terrain moral, permettait de diffuser à une large échelle l'information existant sur les conditions de vie des esclaves, comme en attestent le succès des pétitions des années 1788-1789 demandant un débat parlementaire sur l'esclavage en Angleterre ou la revendication de l'abolition de l'esclavage dans les colonies dans une cinquantaine de cahiers de doléances français en 1789. * Le combat abolitioniste En France, l'esclavage qui était une institution courante chez les peuples de l'Antiquité, avait disparu avec le Bas Empire sous l'influence de Église catholique. Cette condition qui permet d'acheter et de vendre des êtres humains comme des meubles, ne doit pas être confondue avec le servage, ou main-morte personnelle, qui au contraire les immobilise, les attache à leur terre. La première loi interdisant dans tout le royaume de France le servage, ou servitude réelle, a été donnée par le roi Louis X, il s'agit de l'édit du 3 juillet 1315. Cet édit permet à tout esclave qui vient en France d'être affranchi : "Le sol français affranchit l'esclave qui le touche". D'autre part, l'Église catholique interdit la pratique de l'esclavage, car elle considère que les êtres humains sont à égalité devant Dieu. En vertu de ces principes, dans les colonies françaises, la liberté et la plénitude des droits attachés à nationalité française étaient automatiquement accordée aux populations indigènes dès lors qu'elles se faisaient baptiser. La politique officielle de peuplement des rois de France se basait sur le développement des populations indigènes et sur une immigration volontaire de population de souche française. L'esclavage a été rétabli officieusement sur le territoire français avec l'importation illégale d'esclaves noirs dans les îles françaises d'Amérique, en particulier à Saint-Domingue, où des marchands d'esclaves juifs bannis du Brésil s'installent au début du XVII ième siècle.

En 1685, à l'initiative du ministre de la marine Colbert, une ordonnance, connue par la suite sous le nom de Code noir, est prise pour leur donner un statut juridique. Les parlements refuseront de l'enregistrer, comme contraire aux principes du droit français. Cette ordonnance a plusieurs mérites: elle reconnaît aux noirs une personnalité juridique, oblige à les baptiser, à les instruire, leur permet de se marier, donc de contracter, de se constituer un pécule et de racheter leur liberté, elle interdit aux maîtres de les maltraiter et de le faire travailler les dimanche et jours de fêtes, leur donne le droit de se plaindre en justice contre leurs maîtres, leur permet d'agir et de témoigner en justice, interdit de séparer les familles en vendant séparément un de leurs membres. Elle donne aux maîtres un droit de correction qui nous paraît très dur, mais 24


qui existait aussi pour les soldats et les domestiques. Elle interdit aux maîtres les relations sexuelles avec les esclaves, sauf dans le cadre du mariage qui n'est pas interdit entre personne libre et esclave. L'esclavage reste strictement limité aux îles françaises d'Amérique, c'est-à-dire aux Antilles françaises, il reste proscrit ailleurs, en particulier enNouvelle-France et en Louisiane. Il sera appliqué aux Antilles en 1687, puis étendu en Guyane en 1704, à la Réunion en 1723, et enfin en Louisiane en 1724. Néanmoins, beaucoup de maîtres d'esclaves ne le respectent pas. Pendant la régence du duc d'Orléans, John Law prend le contrôle de la Compagnie des Indes occidentales, un acte est obtenue du roi Louis XV, alors âgé de huit ans, pour permettre à certains armateurs de Bordeaux et de Nantes d'armer des bateaux de commerce d'esclave entre l'Afrique et les Îles d'Amérique. Des tentatives sont faites au milieu du XVIII ième siècle pour importer des esclaves noirs dans ces deux ports, afin d'y travailler gratuitement, mais le parlement s'y oppose, et une ordonnance interdit formellement d'importer des esclaves noirs en France. !!!!!!! Le combat pour l'abolition de l'esclavage, qui occupait les esprits depuis l'établissement des colonies du Nouveau Monde, prend de l'ampleur au commencement de la période révolutionnaire. Non sans mal, ce mouvement aboutit au décret d'abolition de l'esclavage en février 1794, décret qui ne connaît qu'une application limitée.

Sous le Consulat, la Paix d'Amiens, signée en 1802 alors que la France est engagée dans une campagne à Saint-Domingue, revient sur ces acquis révolutionnaires. De fait, et en droit, l'esclavage est rétabli dans des territoires. L'interdiction de la traite n'intervient qu'en 1815 et surtout en 1817 sous Louis XVIII. L'abolition de l'esclavage, sur tout territoire sous souveraineté française, n'est décrétée que le 27 mai 1848. L'esclavage sera définitivement aboli à Paris, en conseil de Gouvernement, par le décret de Victor Schoelcher qui décide l'abolition de l'esclavage en France et dans ses colonies, le 27 avril 1848. * Avant 1789 25


Par une ordonnance du 8 mai 1779, Louis XVI renouvelle l'abolition du servage et du droit de suite en France. Cette ordonnance qui porte sur les servitudes réelles, affranchit tous les « mains mortables » des domaines royaux, ainsi que les hommes de corps, les « mortaillables » et les « taillables ». En 1748 dans De L'esprit des Lois Montesquieu écrivit un texte satirique intitulé De l'esclavage des nègres; il y tournait en dérision les justifications idéologiques et matérielles de l'esclavage négrier. En1755, le Chevalier de Jaucourt rédigea les articles « esclavage » et « traite des nègres » (demandant son abolition) dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Il estimait que détenir quelqu'un en esclavage, c'est lui déclarer la guerre et légitimait donc la résistance des esclaves. Brissot créa en 1788 la Société des amis des Noirs dont les objectifs affirmés étaient l'égalité des blancs et des hommes de couleur libres, l'interdiction de la traite négrière et l'abolition progressive de l'esclavage colonial. Condorcet (Réflexions sur l'esclavage des nègres) réclama un moratoire d'une durée de 70 ans entre la fin de l'esclavage et l'accession des affranchis au statut de citoyen. !!!!! ….. Je crois que ceci est déjà assez dense, pour que vous compreniez qu'il n'y a jamais eu une France esclavagiste et raciste, mais une lutte entre deux France, celle de l'égalité des hommes, et celle des exploiteurs, qui exploitaient indifféremment noirs et blancs. Alors, à quelle France allons-nous demander des excuses pour l'esclavage ?

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L'anticolonialisme en France, les réquisitoires Nous commencerons par le grand débat qui oppose en 1885 Georges Clemenceau à Jules Ferry. Ce dernier, ancien président du Conseil, justifie la colonisation par trois sortes d’arguments : politique après la défaite de 1871, la France doit revenir au premier rang des grandes nations, économique le pays a besoin de débouchés et de matières premières et morale : les races supérieures doivent apporter aux races inférieures la Civilisation. Georges Clemenceau, député radical, lui répond point par point :

Georges Clemenceau, Chambre, 30 juillet 1885 « Je passe maintenant à la critique de votre politique de conquêtes au point de vue humanitaire. [...]" Nous avons des droits sur les races inférieures. " Les races supérieures ont sur les races inférieures un droit qu’elles exercent et ce droit, par une transformation particulière, est en même temps un devoir de civilisation. Voilà, en propres termes, la thèse de M. Ferry et l’on voit le gouvernement français exerçant son droit sur les races inférieures en allant guerroyer contre elles et les convertissant de force aux bienfaits de la civilisation. Races supérieures ! Races inférieures ! C’est bientôt dit. Pour ma part, j’en rabats singulièrement depuis que j’ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande, parce que le Français est d’une race inférieure à l’Allemand. Depuis ce temps, je l’avoue, j’y regarde à deux fois avant de me retourner vers un homme et vers une civilisation et de prononcer : homme ou civilisation inférieure ! [...] Je ne veux pas juger au fond la thèse qui a été apportée ici et qui n’est autre chose que la proclamation de la puissance de la force sur le Droit. L’histoire de France depuis la Révolution est une vivante protestation contre cette unique prétention. C’est le génie même de la race française que d’avoir généralisé la théorie du droit et de la justice, d’avoir compris que le problème de la civilisation était d’éliminer la violence des rapports des hommes entre eux dans une même société et de tendre à éliminer la violence, pour un avenir que nous ne connaissons pas, des rapports des nations entre elles. [...] Regardez l’histoire de la conquête de ces peuples que vous dites barbares et vous y verrez la violence, tous les crimes déchaînés, l’oppression, le sang coulant à flots, le faible opprimé, tyrannisé par le vainqueur ! Voilà l’histoire de votre civilisation ! [...] Combien de crimes atroces, effroyables ont été commis au nom de la justice et de la civilisation. Je ne dis rien des vices que l’Européen apporte avec lui : de l’alcool, de l’opium qu’il répand, qu’il impose s’il lui plaît. Et c’est un pareil système que vous essayez de justifier en France dans la patrie des droits de l’homme ! Je ne comprends pas que nous n’ayons pas été unanimes ici à nous lever d’un seul bond pour protester violemment contre vos paroles. Non, il n’y a pas de droit des 27


nations dites supérieures contre les nations inférieures. Il y a la lutte pour la vie qui est une nécessité fatale, qu’à mesure que nous nous élevons dans la civilisation nous devons contenir dans les limites de la justice et du droit. Mais n’essayons pas de revêtir la violence du nom hypocrite de civilisation. Ne parlons pas de droit, de devoir. La conquête que vous préconisez, c’est l’abus pur et simple de la force que donne la civilisation scientifique sur les civilisations rudimentaires pour s’approprier l’homme, le torturer, en extraire toute la force qui est en lui au profit du prétendu civilisateur. Ce n’est pas le droit, c’en est la négation. Parler à ce propos de civilisation, c’est joindre à la violence, l’hypocrisie. »

Léon Bloy, Jésus-Christ aux colonies, in L'Assiette au Beurre, le 9 mai 1903 Ah! L’évangélisation des sauvages, la dilatation et l’accroissement en eux de l’Église, choses voulues si passionnément par le Christophore, que nous en sommes loin! Pas même un semblant d’équité rudimentaire, pas un tressaillement de pitié seulement humaine pour ces malheureux. C’est à trembler de la tête aux pieds de se dire que les belles races américaines, du Chili au nord du Mexique, représentées par plusieurs vingtaines de millions d’Indiens, ont été entièrement exterminées, en moins d’un siècle, par leurs conquérants d’Espagne. Ça, c’est l’idéal qui ne pourra jamais être imité, même par l’Angleterre, si colonisatrice, pourtant. Il y a des moments où ce qui se passe est à faire vomir les volcans. On l’a vu, à la Martinique, l’année dernière. Seulement le progrès de la science empêche de comprendre et les horreurs ne s’arrêtent pas une seule minute. Pour ne parler que des colonies françaises, quelle clameur, si les victimes pouvaient crier! Quels rugissements, venus d’Algérie et de Tunisie, favorisées, à cette heure, de la carcasse du Président de notre aimable République! Quels sanglots de Madagascar et de la Nouvelle-Calédonie, de la Cochinchine et du Tonkin! Pour si peu qu’on soit dans la tradition apostolique de Christophe Colomb, où est le moyen d’offrir autre chose qu’une volée de mitraille aux équarrisseurs d’indigènes, incapables, en France, de saigner le moindre cochon, mais qui, devenus magistrats ou sergents-majors dans les districts fort lointains, écartèlent tranquillement des hommes, les dépècent, les 28


grillent vivants, les donnent en pâture aux fourmis rouges, leur infligent des tourments qui n’ont pas de nom, pour les punir d’avoir hésité à livrer leurs femmes ou leurs derniers sous! Et cela, c’est archi-banal, connu de tout le monde et les démons qui font cela sont de fort honnêtes gens qu’on décore de la Légion d’honneur et qui n’ont pas même besoin d’hypocrisie. Revenus avec d’aimables profits, quelquefois avec une grosse fortune, accompagnés d’une longue rigole de sang noir qui coule derrière eux ou à côté d’eux, dans l’Invisible – éternellement – ; ils ont écrasé tout au plus quelques punaises dans de mauvais gîtes, comme il arrive à tout conquérant, et les belles mamans, égoïstes, leur mijoteront des vierges. J’ai devant moi des documents, c’est-à-dire tels ou tels cas. On pourrait en réunir des millions. L’histoire de nos colonies, surtout dans l’Extrême-Orient, n’est que douleur, férocité sans mesure et indicible turpitude. J’ai su des histoires à faire sangloter les pierres. Mais l’exemple suffit de ce pauvre brave homme qui avait entrepris la défense de quelques villages Moïs, effroyablement opprimés par les administrateurs. Son compte fut bientôt réglé. Le voyant sans appui, sans patronage d’aucune sorte, on lui tendit les simples pièges où se prennent infailliblement les généreux. On l’amena comme par la main à des violences taxées de rébellion et voilà vingt ans qu’il agonise dans un bagne, si toutefois il vit encore. Je parlerai un jour avec plus de force et de précision de ce naïf qui croyait aux lois. C’est un article de foi que Jésus, après son dernier soupir, est descendu aux enfers pour en ramener les âmes douloureuses qui ne pouvaient être délivrées que par lui. Toutes choses divine étant perpétuelle, c’est donc toujours la même espérance unique pour la même désolation infinie. Mais elle est vraiment unique et c’est là, surtout, je veux dire aux colonies, qu’il n’y a rien à espérer des hommes. Les rapports officiels ou les discours de banquets sont des masques sur des mufles d’épouvante et on peut dire avec certitude et sans documents que la condition des autochtones incivilisés dans tous les pays conquis est le dernier degré de la misère humaine pouvant être vue sur terre. C’est l’image stricte de l’Enfer, autant qu’il est possible d’imaginer cet Empire du Désespoir. Tout chrétien partant pour les colonies emporte nécessairement avec lui l’empreinte chrétienne. Qu’il le veuille ou non, qu’il le sache ou qu’il l’ignore, il a sur lui le Christ Rédempteur, le Christ qui saigne pour les misérables, le Christ Jésus qui meurt, qui descend aux enfers, qui ressuscite et qui juge vivants et morts. Il est, ce chrétien, lui aussi, et quoi qu’il fasse, un Christophore, comme Colomb, mais un Christophore à la tête de Méduse, un Christophore d’horreur, de hurlements, de bras tordus, et son Christ a été, à moitié chemin, annexé par les démons. Le bon jeune homme élevé par les bons Pères, et rempli de saintes intentions, embrasse pieusement sa mère et ses jeunes sœurs, avant d’aller aux contrées lointaines, où il lui sera permis de souiller et de torturer les plus pauvres images de Dieu… C’est ainsi que se continue l’œuvre de la douce Colombe au XVe siècle et c’est comme cela que le Sauvage du monde est porté aux colonies.

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Jean Jaurès, lui, appelle à un combat dans le cadre colonial contre l’exploitation des hommes, le travail forcé, la monstrueuse inégalité imposée par le conquérant. C’est sur le plan des relations internationales, et pour dénoncer la menace de guerre, que le grand tribun s’emploie à flétrir l’expédition du Maroc. Il prend alors conscience du sentiment national indigène. Mais, dès 1896, il fixe la ligne qui doit être celle des socialistes en matière coloniale : Jean Jaurès, Les Compétitions coloniales, in La Petite République du

17 mai 1896 C’est donc à chacun de nous de se préparer au Congrès en étudiant les questions qui seront à son ordre du jour. Il en est une des plus délicates et des plus urgentes : c’est celle qui a trait à la politique coloniale. Elle est délicate, parce qu’elle touche aux passions chauvines et aux intérêts immédiats de tous les peuples ; elle est urgente, parce que, des complications et des compétitions coloniales, peuvent à tout moment surgir de grandes guerres. Il ne faudra donc pas, à mon sens, que le socialisme se borne à définir, par une formule théorique, son sentiment sur la politique coloniale. C’est entendu : nous la réprouvons, parce qu’elle gaspille des richesses et des forces qui devraient être dès maintenant appliquées à l’amélioration du sort du peuple ; nous la réprouvons, parce qu’elle est la conséquence la plus déplorable du régime capitaliste, qui resserre sur place la consommation en ne rémunérant pas tout le travail des travailleurs, et qui est obligé de se créer au loin, par la conquête et la violence, des débouchés nouveaux ; nous la réprouvons, enfin, parce que, dans toutes les expéditions coloniales, l’injustice capitaliste se complique et s’aggrave d’une exceptionnelle corruption : tous les instincts de déprédation et de rapines, déchaînés au loin par la certitude de l’impunité, et amplifiés par les puissances nouvelles de la spéculation, s’y développent à l’aise : et la férocité sournoise de l’humanité primitive y est merveilleusement mise en œuvre par les plus ingénieux mécanismes de l’engin capitaliste. Tout cela, le socialisme international le dira, ou plutôt le redira sans doute à Londres. Mais si le Congrès de Londres se bornait à une sorte de déclaration dogmatique, il ferait une œuvre singulièrement vaine. En fait, tous les peuples sont engagés dans la politique coloniale ; et ce ne sont pas nos formules d’avenir qui leur feraient rebrousser chemin ; la loi d’expansion et de conquête à laquelle ils cèdent tous semble irrésistible comme une loi naturelle ; et nous aurons beau dénoncer toutes les vilenies, toutes les corruptions, toutes les cruautés du mouvement colonial, nous ne l’arrêterons pas : le fleuve humain n’attend pas pour couler d’avoir été filtré par nous. Ceux qui, comme nous, se réclament du principe socialiste doivent se garder de toute responsabilité dans les effets du principe capitaliste ; mais ils n’imaginent pas naïvement que la société capitaliste, tant qu’elle subsistera, désobéisse à sa propre loi. Quelle doit donc être, dans ces questions si redoutables pour la paix du monde et pour le socialisme international, l’attitude pratique des socialistes ? Il y a, je crois, trois règles pratiques qui peuvent être adoptées par les socialistes de tous les pays. La première, c’est de veiller constamment à ce que les compétitions coloniales des divers peuples ne puissent jamais aboutir entre eux à la guerre. Il faudra pour cela que les 30


socialistes aient le courage, chacun dans sa nation, de blâmer les prétentions excessives. Les socialistes n’y pourront réussir et ne pourront même s’y employer sérieusement qu’en suivant de très près, et pour ainsi dire au jour le jour, le mouvement colonial. Jusqu’ici, par hostilité théorique, ils ont trop laissé le monopole de ces questions à la presse chauvine et capitaliste, qui les dénature, qui nie les faits, qui crée des légendes. Il faut que, par un échange constant de documents sérieux et d’informations loyales, les socialistes de tous les pays arrivent à créer en ces questions une opinion internationale, qui bride les prétentions démesurées des uns et des autres. Assurément, ce n’est pas trop attendre de la haute conscience internationale et humaine du socialisme que de compter sur la loyauté des informations réciproques. La deuxième règle, pour les socialistes de tous les pays, sera de demander, pour les peuples vaincus ou les races soumises de l’Asie, de l’Amérique, de l’Afrique, le traitement le plus humain, le maximum de garanties. Qu’il s’agisse des Hindous dominés par l’Angleterre, des Arabes dominés par la France, ou des races africaines que se disputent et se partagent tous les peuples de l’Europe, c’est le devoir des socialistes de prendre, dans le Parlement de chaque pays, l’initiative des propositions humaines ou des protestations nécessaires. Cette action socialiste se produira, en chaque pays, avec d’autant plus de force et d’autorité qu’elle sera universelle, et universellement probe, et que nul ne pourra y soupçonner un piège. Enfin, il me semble que les socialistes devraient avoir comme troisième règle de marquer de plus en plus d’un caractère international les principales forces économiques que se disputent avidement les peuples. Il est visible, par exemple, à l’heure actuelle, que tous les peuples européens cheminent vers les sources du Nil, parce que la possession du Haut Nil et des grands lacs africains donne la maîtrise de l’Égypte et de tout le développement africain : c’est là le secret de tous les efforts, publics ou cachés, de toutes les combinaisons, loyales ou perfides, des peuples européens en Afrique, depuis dix ans surtout ; et il est possible que ces rivalités, en s’exaspérant, aboutissent à la guerre. Pourquoi un système de garanties internationales n’assurerait-il pas le libre passage du Nil, de la source à la mer, à toutes les activités, comme on a fait déjà pour le Danube et pour le canal de Suez ? http://www.histoire.presse.fr/actualite/infos/plus-beaux-requisitoires-anticolonialistesfrancais-22-11-2010-14955

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La Traite des Slaves : l’esclavage des Blancs du VIIIe au XVIIIe siècle

Sait-on que le mot français « esclave » vient du latin sclavus désignant l’homme slave asservi, terme apparu en ce sens en 937 dans un diplôme germanique puis largement utilisé dans les actes notariés gênois et vénitiens à partir de la fin du XIIe siècle pour finalement s’imposer dans les langues romanes et germaniques ? L’étymologie, encore plus explicite en anglais, révèle un fait historique le plus souvent ignoré non seulement du grand public, mais du milieu historien lui-même : la traite esclavagiste exercée aux dépens des peuples slaves du VIIIe au XVIIIe siècle. Mr Alexandre Skirda, essayiste et historien d’origine russe, vient de consacrer à cet épisode tragique de l’histoire européenne un livre (1) qui comble une lacune de notre documentation française, et qui pourtant n’a guère suscité l’intérêt du public parce qu’on ne lui fait pas la publicité qu’il mérite. Comment s’étonner de la censure médiatique ? Ce livre met à la portée du grand public des faits irréfutables permettant de constater la réduction en servitude de millions de Blancs, soumis à une traite plus sévère encore que la traite atlantique des Noirs d’Afrique puisqu’elle s’accompagnait de castration, et vendus dans la plupart des cas à des

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acquéreurs musulmans : un défi insupportable pour les canons de la repentance à sens unique instaurés par la loi Taubira de 2001 ! On peut avancer une autre explication de l’injuste occultation du livre de Mr Skirda : il nous introduit dans le monde slave qui ne nous est guère familier, nos chercheurs étant affectés d’un tropisme anglo-saxon, et leur curiosité se heurtant en outre au barrage linguistique induit par des langues difficiles, bien qu’indo-européennes, et pour une bonne partie d’entre elles écrites en alphabet cyrillique. Ainsi le Belge Verlinden, qui avait entrepris entre les années 1940 et 1977 une volumineuse étude de l’esclavage aux temps médiévaux, après s’être penché sur Al Andalus et le monde méditerranéen, s’était arrêté au pied des Carpathes, faute de connaître les langues slaves dans lesquelles étaient rédigés les principaux documents. Mr Skirda vient donc à propos combler une lacune, par un ouvrage faisant la synthèse des études consacrées à ce thème, notamment de la monographie récente, non encore traduite en français, de l’historien russe Dimitri E. Michine . Notre auteur distingue nettement deux traites des Slaves : la traite occidentale, qui s’exerça en Europe centrale, et la traite orientale, qui sévit de la Pologne à l’Oural. La première ne dura que 300 ans, du VIIIe au XIe siècle ; la seconde, qui débuta également au VIIIe siècle, dura quelque mille ans. Elles impliquèrent l’une et l’autre des peuples variés, qu’il s’agisse des victimes, les divers locuteurs de langues slaves répandus de la Bohême à l’Ukraine, de la Pologne aux Balkans, ou qu’il s’agisse, côté prédateurs, de nomades turcomongols venus des steppes de l’Asie centrale, les Polovtses, les Khazars et surtout les Tatars, auxquels il faut ajouter les Francs et les Juifs rhadhânites (3) des Etats carolingiens, les Varègues de Scandinavie, les Gênois et les Vénitiens, enfin les Turcs ottomans, lesquels prirent part à ce crime contre l’humanité à diverses époques historiques. Notons que la traite des Slaves fut contemporaine des traites arabo- et turco-musulmanes qui ravagèrent l’Afrique Noire et de la guerre de course menée par les Barbaresques qui hantèrent les côtes de Méditerranée occidentale, un peu mieux connues grâce aux travaux de MM. Pétré-Grenouilleau, Tidiane N’Diaye, Robert C. Davis et Jacques Heers, pour ne citer que ceux-là. Le point commun qui rapproche ces différentes traites est qu’elles ont toutes, à quelques rares exceptions près, été entreprises pour le compte d’Etats musulmans qui furent les plus gros demandeurs d’esclaves de l’histoire. Depuis l’Hégire en 622, l’islam s’est répandu essentiellement par la guerre sainte ou djihad,

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aussi les Etats musulmans exigeaient-ils toujours plus d’esclaves – la religion mahométane justifiant la réduction des infidèles en servitude – pour mettre en valeur, administrer et policer des territoires qui s’accroissaient au fur et à mesure de leurs conquêtes, sans compter les besoins en soldatesque et en galériens pour mener la guerre sur terre et sur mer. La demande en femmes ne fut pas moins exigeante, non seulement pour accomplir les travaux domestiques chez les maîtres, mais aussi pour remplir les harems des califes, sultans et hauts dignitaires dont la religion aphrodisiaque engendrait une polygamie au sens large du terme puisqu’elle permet, outre les quatre épouses légitimes autorisées par le Coran, d’user d’un nombre illimité de concubines le plus souvent esclaves .C’est ainsi qu’Abd Ar Rahmane III, qui régna de 912 à 961 sur Cordoue, disposait d’un harem comptant 6300 femmes, eunuques et domestiques, le palais fatimide du Caire, 12.000. Songeons aussi que l’avènement d’un nouveau maître pouvait exiger le renouveau du harem du défunt : à Istanbul il arriva au XVIIe siècle qu’un vizir se débarrassât des favorites de son prédécesseur en les noyant dans le Bosphore, après avoir cousu les malheureuses dans un sac ; ce Barbe-Bleue enturbanné eut des imitateurs ! (4) La castration des esclaves, mortelle dans plus de la moitié des cas en ces époques de médecine rudimentaire, répondait à la stratégie millénaire de l’islam qui a toujours utilisé la démographie comme une arme de guerre. La stérilisation des immigrés esclaves évitait la submersion démographique des fidèles d’Allah par des étrangers infidèles. Aussi n’y eut-il pas plus de problème noir que de problème slave en Arabie Saoudite ainsi que dans les autres Etats islamisés sur la longue durée. Les eunuques n’étaient pas seulement préposés à la garde des harems, ils étaient aussi employés comme soldats, ou comme gardes prétoriens du calife ou du sultan tels les saqalibas d’Al Andalus. On comprend dès lors – rareté obligeant du fait de la non-reproduction par les naissances et de la mortalité des esclaves-militaires à la guerre – la nécessité constante d’en renouveler le contingent. Les musulmans disposaient grâce à leurs succès guerriers d’un immense trésor en métaux et objets précieux procurés par le pillage ; ils parvinrent aussi à contrôler par leurs conquêtes les mines d’or du Sud-Soudan : le dinar et le dirhem dominaient le marché mondial du Haut Moyen Age ; ils purent donc payer à prix d’or les marchands de bétail à visage humain : la demande stimulait l’offre et finançait la traite.

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La traite occidentale des Slaves La traite occidentale qui débuta au VIIIe siècle concernait ceux des Tchèques, des Moraves, des Slovaques, des Polonais, des Slovènes et des Croates de Slavonie qui furent razziés ou faits prisonniers dans les guerres les opposant à leurs agressifs et puissants voisins germains ou hongrois, quand ils ne s’opposaient pas en combats fratricides, comme il arriva parfois entre Tchèques et Polonais. Les prisonniers étaient acheminés vers Prague, grande plaque tournante de l’esclavage, puis à Verdun, le plus important centre européen de castration du Haut Moyen Age, pratique essentiellement réalisée par des Juifs dont c’était la spécialité en raison de leur familiarité avec le rite de circoncision ; les malheureux étaient ensuite acheminés vers Cordoue, capitale de l’Espagne islamisée depuis la conquête de Tariq. Le transport et la vente étaient assurés par les Rhadânites, nom signifiant en persan « connaisseur des routes » par lequel on désignait les marchands juifs s’adonnant au trafic international ; leur itinéraire empruntait la vallée du Rhône et le port d’Arles. Les Esclavons de Slavonie pouvaient être enlevés à partir des côtes dalmates par des bandes armées, puis expédiés à Venise, où on peut encore voir le quai dit « des esclavons » ; de là ils étaient transportés jusqu’en Al Andalus, nom de l’Espagne islamisée depuis la conquête de Tariq en 711. Ce matériau humain pouvait être réexporté vers d’autres pays musulmans : la Syrie, l’Egypte, l’Irak ou le Maghreb. La traite occidentale prit fin au XIe siècle en raison des progrès de la Reconquista qui barrait la route aux Rhadhânites, en raison aussi de la fin survenue en 1031 du califat de Cordoue qui éclata en principautés rivales, les taïfas. Le développement économique, la christianisation des peuples slaves d’Europe centrale entre le VIIIe et le XIe siècle, leur structuration progressive en Etats La plus grande partie du commerce des Radhanites à travers l'Océan indien aurait été mené grâce à des bateaux côtiers telque ce boutre La plus grande partie du commerce des Radhanites à travers l’Océan indien aurait été mené grâce à des bateaux côtiers telque ce boutre comparables à ceux des voisins germaniques influencés par le modèle de l’Empire romain, et dont la puissance régalienne se révéla capable d’assurer une certaine sécurité, ne furent pas non plus étrangers à la fin de la traite occidentale des Slaves.

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La traite orientale des Slaves Les peuples slaves qui s’étaient installés à l’est de l’Europe connurent mille années de vicissitudes : établis sur des plaines immenses dépourvues d’obstacles naturels permettant d’assurer leur protection contre les envahisseurs, placés aux confins de l’Asie centrale parcourue par d’incessantes hordes nomades de pillards, il ne leur fallut pas moins de mille ans pour bâtir un Etat solide, capable de résister aux agressions étrangères. Paradoxalement, le premier Etat russe fut créé au IXe siècle par des Scandinaves du nom de Varègues qui avaient été appelés en renfort par les Ukrainiens en butte aux attaques des nomades polovtses, petchénègues et khazars, mais les chefs vikings songeaient avant tout à exploiter l’Ukraine comme une colonie dont la ressource principale était l’habitant qu’ils razziaient avec une habileté de chasseurs d’homme proverbiale, pour aller le vendre soit au nord, sur la plaque tournante de l’esclavage viking que fut Hedebut au Danemark, soit au sud à Byzance, capitale de la chrétienté d’Orient qui ne connut pas l’extinction rapide de l’esclavage touchant la chrétienté occidentale à la même époque. Peu à peu les Russes, dont le nom vient du suèdois « ruotsi » signifiant « rameurs », s’émancipèrent de leurs tuteurs païens : ils obtinrent à partir de 964, sous Sviatoslav, des princes de leur sang et parlant leur langue, puis se convertirent en 988 au christianisme sous l’influence de missionnaires byzantins, et bâtirent un Etat qui dura jusqu’à la conquête mongole au XIIIe siècle, mais qui fut incapable d’enrayer la traite esclavagiste. Les Khazars, peuple turcomane plus ou moins judaïsé, expédiaient les victimes de leurs rapts vers l’est, à Itil, leur capitale située sur la Volga, de même qu’à Boulgar plus au nord, ainsi qu’à Boukhara et Samarcande, centres de castration et d’un commerce esclavagiste fructueux à destination non seulement de Bagdad, mais aussi de l’Extrême-Orient. Les Khazars quittèrent la scène de l’histoire au XIe siècle, éliminés par les Byzantins, tandis que les Varègues renonçaient à la traite au XIIIe siècle après leur conversion au christianisme et au travail productif. C’est alors que les Gênois, auxquels l’empereur latin de Byzance a confié la maîtrise de la mer Noire, entrent en scène pour deux siècles : installés dans les anciennes colonies grecques qu’ils exploitent en intermédiaires d’une traite alimentée par les razzias mongoles au détriment de Slaves et de Grecs orthodoxes ou de païens abkhazes, tcherkesses ou tatars, ils ravitaillent l’Egypte des Mamelouks en jeunes garçons destinés à renforcer l’armée. Leurs

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rivaux vénitiens se taillent une petite part du marché servile, en se spécialisant dans l’exportation de femmes à partir de leur port de Tana sur la mer d’Azov. Chassés de la mer Noire par l’avancée des Turcs ottomans, maîtres de Byzance depuis 1453, les Italiens se replièrent sur la Méditerranée orientale et laissèrent la Crimée aux Tatars. Ce peuple turco-mongol converti à l’islam au XIVe siècle fut le plus féroce esclavagiste de l’histoire russe, menant des incursions ravageuses du XVe au XVIIIe siècle sur le monde russe. Vassaux des Turcs ottomans, les Tatars, ravitaillaient Istanbul et son empire en esclaves prélevés sur les terres des Slaves orientaux. Leurs déprédations prirent fin sous le règne de la tzarine Catherine II, victorieuse de l’Empire ottoman. Un bilan désastreux Le bilan humain de cette traite millénaire est fort difficile à quantifier, faute de documents, surtout pour les périodes lointaines. Entre le VIIIe et le XIIe siècle, Mr Skirda estime le nombre de victimes à plusieurs centaines de milliers d’êtres humains, auxquels il faut ajouter un million de prisonniers réduits à la servitude, s’ajoutant au million de tués du fait de la conquête mongole. L’Encyclopédie ukrainienne de 2002 a évalué à 2 M / 2,5 M le nombre d’esclaves prélevés par les Tatars sur l’Ukraine, la Biélorussie et la Moscovie entre 1482 et 1760, chiffre considérable si l’on tient compte de ce que la population de ces régions entre ces dates peut être estimée à 5 ou 6 M d’habitants. Une caravane de dromadaires en Algérie. La plus grande partie des échanges commerciaux menés par les Radhanites entre Tanger et la Mésopotamie aurait été effectuées à dos de dromadaire Une caravane de dromadaires en Algérie. La plus grande partie des échanges commerciaux menés par les Radhanites entre Tanger et la Mésopotamie aurait été effectuées à dos de dromadaire Le total des victimes de la traite des Slaves entre le VIIIe et le XVIIIe siècle est évalué en millions par Mr Skirda ; peut-être, si l’on veut être précis, peut-on avancer le chiffre de 4,5 M d’âmes, en se fondant sur le bilan de la traite barbaresque établi par Mr Davies à 1.250.000 esclaves européens pour le seul domaine de la Méditerranée occidentale, sur une période quatre fois plus réduite. Ce prélèvement catastrophique a largement contribué au retard économique de l’Europe orientale par rapport à l’Europe occidentale. On ne suivra pas Mr Skirda sur certaines de ses conclusions : par exemple lorsqu’il attribue la

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renaissance économique occidentale des Xe et XIe siècles aux profits réalisés par les marchands italiens grâce à la traite des Slaves, rejoignant le raisonnement des tiersmondistes qui attribuent l’essor du capitalisme aux profits réalisés grâce à la colonisation ; on peut alors se demander s’il n’appelle pas à une nouvelle repentance qui s’ajouterait à celle que nous ordonne la bien-pensance gauchiste. De même ses sympathies pour l’anarchie l’empêchent-elles de réaliser le potentiel de protection assuré par la puissance régalienne d’un Etat exerçant le monopole de la violence au service de ses ressortissants : c’est l’avènement de véritables Etats en Bohême, en Pologne ou en Russie qui mit fin aux intrusions prédatrices provoquant la réduction en servitude de leurs habitants. Ces restrictions mises à part, on ne peut que recommander la lecture d’un ouvrage qui nous révèle un épisode ignoré de l’histoire, dont la méconnaissance est source du préjugé voulant que les Blancs indo-européens aient toujours été les méchants exploiteurs de la planète, tandis que ceux qu’ils colonisèrent au cours des deux derniers siècles sont crédités des meilleures intentions du monde, puisqu’ils pratiquent « une religion d’amour, de tolérance et de paix ». http://www.polemia.com/la-traite-des-slaves-lesclavage-des-blancs-du-viiie-au-xviiie-siecle-de-alexandre-skirda/

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Connais-tu un blanc qui aime un noir ?

«... a Nikièma Ma Soeur #Lu, Connait Tu Un Blanc Qui Aime Un Noir? « - Oui, mon frère, je connais des quantités de blancs qui aiment un noir ou des noirs. Cette interpellation est extraite du groupe Débat Politique et m'est bien sûr adressée.

Imaginez-vous la souffrance des personnes qui ont ainsi la conviction que la moitié de l'humanité ne peut pas les aimer? (C'est là que l'on peut noter que la moitié de quelque chose n'est pas égale à la moitié de rien). Cette souffrance-là, si répandue en Afrique Noire, a sa source en Afrique Noire. Mon ami Magatte, le Tirailleur Sénégalais, qui est en France depuis des années, m'a rendu visite hier après-midi. Je lui ai raconté mes échanges avec vous, et je lui ai raconté ces croyances. « Tu es fixée me dit-il, tout le monde ne croit pas cela ». Pour sûr, je le sais et, vous qui me lisez, le savez. Il ne peut pas imaginer que tant de noirs soient convaincus d'être détestés, méprisés. Et il se lance : « La France a fait ceci, la France a fait cela ». Je l'arrête « Magatte, ne dis pas La France, dis « Les Dirigeants Français » -Mais ne te culpabilise pas, je sais bien que tu n'y étais pas, c'étaient tes ancêtres. -Mais non, mes ancêtres étaient des pauvres parmi les pauvres , et travaillaient comme des esclaves dans les usines des riches -Des blancs pauvres ! Vous êtes tous riches ». Bon, nous discutons, et il me dit « il faut que tu expliques. - Magatte, c'est justement ce que je fais » Magatte a du mal à croire que je sois en danger au Burkina (ces blancs, ils se font des 39


films). -Tu m'accompagneras donc au Sénégal, me dit-il -Quelle bonne idée, mais il faudra attendre que j'aie de l'argent. -Allons, les Blancs vous êtes tous riches. » Magatte vit en France depuis des années, il a au moins une amie, et la seule chose qu'il fait, c'est expliquer la situation de l'Afrique (il est très érudit et intelligent), raconter les méfaits de « La France » (on peut en cela le comprendre). Mais face à son amie française, il ne cherche pas du tout à comprendre les Français. Il voit les apparences (belles maisons, lumineuses) et il ne saitt pas que pour entretenir ces maisons, ce qu'il nous reste après charges n'est pas plus que ce qu'il perçoit de la même France (sur nos impôts ). Les Français assistés par l'Etat ont d'ailleurs cette même perception. Cela, je l'ai observé, ce blanc qui vous méprise tant, selon certains d'entre vous, vient vers vous et cherche à comprendre en profondeur ce que vous vivez, et ce n'est pas réciproque. Vous voyez la télévision et vous savez. Bon, je suis là pour ça. Mais, et ce n'est pas pour moi que je le demande, même si ces considérations raciales ont sur moi un retentissement karmique difficile, c'est pour vous, pour tous ceux qui éprouvent le besoin de crier leur fierté face à une humanité blanche supposée détestante. Parce que je sais au fond de moi que se croire ainsi détesté est une plaie béante dans vos coeurs. « La plus grande misère est de manquer d'amour », disait Mère Teresa. Et, comme je le fais avec mes moyens, elle donnait de l'amour à ceux qui n'en ont pas. Mais j 'insiste encore une fois auprès de vous, intellectuels noirs qui êtes mes amis : S'il vous plaît, faites ce seul effort langagier . Dites « les dirigeants français » au lieu de « La France » et vous ferez beaucoup pour que vos compatriotes ne se sentent plus autant manquer d'amour. Sur les traitements de texte, vous avez une fonction « Rechercher Remplacer ». Sur vos navigateurs, vous avez une fonction « Rechercher ». Utilisez ces fonctions pour rechercher toutes les occurrences des mots « La France » et remplacez par « les gouvernements français » Redonner aux noirs l'amour qu'ils croient ne pas avoir ne justifie-t-il pas ce petit effort? Accessoirement, les français n'utilisent jamais ces mots par lesquels vous vous désignez « Nègres, Noirs », parce que personne n'est jamais noir noir, comme nous ne sommes pas blanc-blanc, mon beau-frère est bien plus clair de peau que mon fils. Ces notions n'ont aucun fondement, vous êtres des habitants de l'Afrique, donc des Africains, des Burkinabè, comme le sont d'ailleurs nombre de « visages pâles » qui ont également la nationalité Burkinabè.

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Pourquoi l'immigré n'est pas heureux en France Je dis bien l'immigré, pas l'immigrée. Quand je vais dans une maison qui n'est pas la mienne, je me tais, j'observe et j'essaie de ne pas déranger les habitudes du lieu. Je vais essayer de m'y adapter. C'est normal, non ? L'immigrée en fait autant, elle est élevée pour s'adapter.. Mais l'immigré qui arrive dans la maison France la regarde avec condescendance ; les moeurs y sont dissolues, dégénérées, on n'ostente pas les religions, donc, on a abandonné Dieu. L'immigré d'Afrique Noire arrive dans la maison France avec ses coutumes, ses mœurs, et son habitude de dominant. Car l'africain mâle se vit dominant, ce qui n'est pas le cas de l'africaine qui s'adaptera plus facilement. Dans la maison France, l'africain va essayer d'installer ses propres valeurs, supposées supérieures à celles de l'indigène. Et quand l'indigène va se rebiffer, il va prendre dans la tête l'esclavage. Eh oui, l'africain est le seul au monde a avoir subi l'esclavage. Du moins en est-il persuadé. Pourtant, le mot esclave vient de slave. Car les slaves (blancs à peau claire, cheveux blonds ou roux) étaient une denrée très appréciée des razzieurs de toutes origines, les arabes étant le plus important des importateurs de viande blanche. Les slaves mâles était châtrés, pour éviter que, se reproduisant, leur population ne mette en danger le pays esclavagiste. Les slaves femelles, jeunes, très blondes, ou très rousses (des curiosités très appréciées) étaient vendues aux enchères et remplissaient les harems turcs... mais aussi d'Afrique de l'Ouest. Car l'Afrique dite noire pratiquait l'esclavage (« slavage ») bien avant que les explorateurs ne s'en approchent. Sur tout le pourtour méditerranéen, des tours de guet s'élèvent encore, pour avertir les populations dès qu'apparaissaient les voiles barbaresques, afin qu'elles se réfugient au plus vite vers l'intérieur... non sans perdre les plus fragiles et moins rapides d'entre elles. Les « slaves » ainsi capturés étaient vendus sur les marchés aux esclaves d'Afrique, le plus célèbre étant celui d'Alger. Des colonnes entières, slaves femelles et africains mélangés, transitaient à travers l'Afrique, et les noirs étaient simplement vendus aux marchands européens. ENTIERS. On ne châtrait que les blancs destinés à l'esclavage local. Mais voyez-vous, ces faits sont occultés, il faut impérativement que les noirs soient plus victimes que toutes les victimes du monde.

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Ah, et puis, l'indigène va se prendre encore de l'immigré la colonisation. Parce que, savezvous, les ancêtres de TOUS LES français étaient des colons, donc, les français étaient tous en Afrique, et seul le chien gardait la maison France. Et, bien sûr, la conséquence de tout cela, est que le français est riche, forcément riche. Il n'est que de voir la différence de vie entre les banlieues et les centre villes, car encore une fois, bien sûr, il n'y a que des immigrés dans les banlieues. Cela fait du monde, non ? Et bien sûr encore, le français est raciste. Quoi qu'il fasse, l'indigène aura toujours tort aux yeux du mâle immigré. Qui est le colon, dans l'histoire ? Je propose à ceux qui croient connaître la vie en France, le racisme, etc... de regarder un film un peu ancien aujourd'hui : « la vie est un long fleuve tranquille ».

Et peut-être comprendront-ils que la famille Groseille, blanche de souche, vit dans les banlieues, dans des logements insalubres, et qu'elle subit de la part des riches un OSTracisme bien plus important que celui qu'on peut découvrir dans « Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu? » qui, lui, parle plus justement du racisme.

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Lois contre le racisme et les discours de haine De nombreux pays possèdent des lois contre le racisme et les discours de haine. Certaines lois prohibent la discrimination à base raciste, c'est-à-dire, le choix fait en raison de la race supposée ou réelle d'une personne. D'autres interdisent les « discours de haine » (en anglais « hate speech »), c'est-à-dire les appels à la violence ou les simples dénigrement d'une certaine catégorie de la population. Le but invoqué de ces législations est de protéger une atteinte aux valeurs qui fondent la démocratie mais aussi de prévenir la violence. La France interdit la publication de propos diffamatoires ou insultants, qui inciterait à la discrimination, à la haine, ou à la violence contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leur lieu d’origine, de leur ethnie ou absence d’ethnie, de la nationalité, de la race ou d’une religion spécifique, et ce depuis 1881[réf. nécessaire]. La loi interdit l’incitation à la discrimination, la haine, la violence contre les personnes en raison de leur sexe, orientation sexuelle, ou leur handicap. La loi interdit les déclarations qui justifient ou relativisent les crimes contre l’humanité . En France, le droit pénal réprime les actes qui sont une manifestation de racisme. La loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 et le code pénal répriment différents agissements considérés comme racistes. La diffamation raciste constitue un délit pénal depuis 1881[réf. nécessaire]. Le législateur a complété le dispositif législatif afin de réprimer plus efficacement toutes les formes de racisme. Dès 1881[réf. nécessaire], la loi sur la liberté de la presse punit la diffamation raciste « d'un emprisonnement de un mois à un an et d'une amende de 1 000 F à 1 000 000 de francs » 12 La loi n°72-546 du 1er juillet 1972 sur la lutte contre le racisme a introduit d'autres notions, avec notamment le délit de provocation « à la discrimination, à la haine ou à la violence l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ». Cette même loi de 1972 punit également la discrimination exercée par un agent public. La loi Gayssot de 1990 réprime également la négation des crimes de guerre nazis. La peine prévue est aujourd'hui « d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ou de l'une de ces deux peines seulement » 13, la peine minimale d'un an ayant été introduite à l'occasion de la réforme du Code pénal en 199214. Contrairement à ce que l'on pense, la loi Gayssot n'a pas, à ce niveau, changé grand chose. Ainsi, c'est la loi de 1992 sur la réforme du Code pénal, en vigueur depuis 1994, qui a modifié un certain nombre d'articles, en alourdissant certaines peines possibles. La loi de 1881[réf. nécessaire] vise les infractions commises par la presse et les autres moyens de communication : la provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence, la diffamation et l'injure à raison de l'origine ou de l'appartenance raciale, ethnique, nationale ou religieuse, l'apologie et la contestation des crimes contre l'humanité. L'auteur de paroles, écrits ou images à caractère raciste est punissable lorsque les attaques incriminées s'adressent par tout moyen de communication au public, y compris par internet, quand bien même le site serait basé à l'étranger, à condition que le propos litigieux soit diffusé en France. Le procureur de la République peut prendre d'office l'initiative de poursuivre l'auteur de l'infraction raciste, sans intervention préalable de la personne ou du groupe de personnes qui en ont été victimes. http://fr.wikipedia.org/wiki/Lois_contre_le_racisme_et_les_discours_de_haine#France 43


Genèse de la politique du XXIème siècle La conférence de Yalta est une réunion des principaux responsables de l'Union soviétique (Joseph Staline), du Royaume-Uni (Winston Churchill) et des États-Unis (Franklin D. Roosevelt). Elle s'est tenue du 4 au 11 février 1945 dans le palais de Livadia, situé dans les environs de la station balnéaire de Yalta en Crimée. Elle a été préparée par la conférence de Malte du 31 janvier au 3 février, où les alliés se sont concertés pour présenter un front uni à Staline sur la planification de la campagne finale contre les troupes allemandes et japonaises et sur la limitation de la progression de l'Armée rouge en Europe centrale. En février 1945, le rapport des forces est nettement à l'avantage de Staline. Les forces soviétiques sont, de loin, les premières en nombre et en armement. Elles atteignent Varsovie et Budapest, et ne sont qu'à quelques étapes de Berlin. Cependant, Staline est prudent.

Sa priorité est la prise de Berlin, à la fois comme symbole de sa victoire et pour les avantages politiques et scientifiques qu'elle lui confèrera. Il tient à s'emparer du maximum de régions industrielles allemandes, et de l'institut de physique nucléaire de Dahlem, où il espère trouver des éléments de fabrication de la bombe atomique. Il craint une capitulation allemande, voire un retournement des alliances, qui le frustrerait ainsi de sa victoire. Aussi, il fait croire à ses alliés que Berlin n'est pas prioritaire, et que l'offensive principale de l'Armée Rouge portera vers la Bohême et la vallée du Danube : il les invite à chercher la jonction en Allemagne du Sud.

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Pour Roosevelt, Eisenhower et les responsables américains en général, la priorité est de finir la guerre avec le minimum de pertes en vies américaines. Le président américain accepte de laisser l'URSS fournir l'effort de guerre le plus lourd, quitte à lui abandonner une plus vaste zone d'occupation. Peu méfiant, il annonce dès le début de la conférence que les troupes américaines quitteront l'Europe deux ans après la fin de la guerre.

De son côté, Churchill souhaite rétablir un équilibre européen et éviter une hégémonie soviétique sur le continent, mais, ayant déjà beaucoup cédé lors de la conférence interalliée de Moscou le9 octobre 1944, il n'est plus en position de revenir sur ses concessions. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Je vous continue ça en mode "synthétique"~ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Je suis née en 1946, 1 an et demi après la conférence de Yalta. Ma vie a été rythmée par cette guerre froide initiée à Yalta. C'est dire que toute la vie politique actuelle est la résultante de ce conflit du XX ème siècle. Conflit idéologique? Que non. Conflit territorial et conflit de puissance. La guerre de 39/45 ne s'est terminée qu'un 1989 avec la chute du mur de Berlin. C'est que les "alliés" qui luttent contre l'Axe Allemagne-Japon ne sont alliés que .... pour mieux se protéger l'un de l'autre. Il s'agit du plus grand théâtre d'opérations de la Seconde Guerre mondiale et probablement de toute l'histoire militaire. Le front de l'Est est le lieu d'une guerre féroce, occasionnant d'énormes destructions et des déportations de masse, ce qui entraîne de gigantesques pertes militaires et civiles par suite de la guerre elle-même, de famine, de maladie, de conditions météorologiques extrêmes et de massacres. Les pertes civiles et militaires sur le front de l'Est sont estimées à environ 30 millions de personnes, soit environ la moitié des morts liées à la Seconde Guerre mondiale. 45


Ce théâtre d'opérations du conflit mondial constitue le plus déterminant dans la chute du Troisième Reich5,6. Il a comme conséquences la destruction de l'Allemagne comme puissance militaire, l'accession de l'Union soviétique au rang de superpuissance, la constitution du bloc soviétique en Europe de l’Est (derrière le rideau de fer) et la division de l'Allemagne. Ce que l'histoire officielle ne vous dit pas, c'est que c'est le bloc soviétique qui a gagné la guerre, au prix d'un terrible carnage. Les occidentaux (les vrais) ont tenté de sauver les meubles à Yalta. Mais Staline, en position de puissance, a imposé son partage du monde. Ce qu'on ne vous dit pas, c'est que la guerre pseudo "idéologique" qui s'en est suivie est en fait une guerre terrotoriale et économique, les USA voulant reconquérir les marchés des pays de l'Est. Chose réussie en 1989, pendant que l'occident chantait la chute du mur de Berlin, abreuvé de propagande anticommuniste qu'il a été, alors qu'il se retrouvait pieds et poings liés à la merci du capitalisme (maquillé ou pas) des USA. Tout ce que les communistes ont pu faire de positif a été totalement occulté (voir mon article sur le vrai Front National) Les "refuznik" comme Soljénytsine sont accueillis comme des rois aux States, et y trouvent notoriété et fortune. Parce qu'il attaque le communisme, il est un héros du monde occidental. Et puis, l'occident en reviendra, de Soljénytsine....

Soljenistyne est un tenant de la restauration du tsarisme avec tout ce qui va avec, y compris l'idéologie orthodoxe xénophobe et obscurantiste.Soljenitsyne est anticommuniste mais il est aussi anticapitaliste, antioccidental et antidémocrate. Essayer de trier ces héros humanistes des héraults de l'obscurantisme n'est pas chose aisée. Dans tous les cas, pensez à cette maxime française des romans policiers : Cherchez à qui le crime profite

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Comment en finir avec quelque-chose dont on n'a jamais vu le visage ? Il suffit d’arrêter d’y croire, de se pencher sur les faits historiques, d’appréhender la complexité du monde afin d’être mieux « armé » pour le changer rationnellement. C’est du moins l’idée d’un document qui circule gratuitement, réalisé par des groupes anti-capitalistes et anarchistes fatigués de voir la lutte accaparée par les théories du complot.

La simplification abusive d’une réalité complexe Comment rester critique et libre d’esprit sans sombrer dans les caricatures grossières du conspirationnisme illuminati ? Beaucoup, en réalisant leur « réveil » au travers du rejet d’un système jugé injuste, sont tentés d’adhérer à des thèses conspirationnistes qui répondent simplement à une réalité très complexe. « Si tout va mal, c’est probablement la faute à une poignée d’individus satanistes très méchants qui veulent réduire la population et gagner beaucoup d’argent. » C’est caricatural, mais c’est pourtant ce à quoi certains tentent de réduire la complexité d’un monde de 7 milliards d’individus. Une ribambelle de vidéos séduisantes sur le fond comme sur la forme viennent appuyer ces thèses créant une paranoïa et une confusion difficilement contrôlable.

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C’est en voyant des milliers de militants sombrer dans cette vision simpliste et caricaturale du monde que des indignés anarchistes et anti-capitalistes ont créé le pamphlet « How to overthrow the illuminati ? » réalisé par des membres – ou proches – de groupes comme « Black Orchid Collective », « Take Back the Bronx », « Creativity Not Control ». Aux USA, les thèses conspirationnistes, profondément réactionnaires, vont jusqu’à inclure l’écologie, le militantisme et l’alter-mondialisme comme faisant partie d’un grand complot. Dans une logique élitiste, le complot illuminati offre le sentiment à son adepte d’appartenir à une caste de ceux qui détiennent la Vérité. Le document qui risque de faire couler beaucoup d’encre est aujourd’hui disponible en français. Traduit par le groupe GARAP, il a été adapté à la réalité française plus complexe. Ce texte se penche sur les origines, les ressorts et les promoteurs d’une bien funeste mystification qui pousse à l’inaction, au rejet de l’écologie et à tout ce qui s’oppose à la liberté de pensée critique et objective. « Il a toujours existé des complots dans l’histoire ! » S’il est un fait que des complots ponctuels et locaux existent dans l’histoire, ils sont de l’ordre des faits historiques vérifiables car ne se basent pas sur la rumeur. S’il est un fait qu’il faut rester toujours vigilant sur l’actualité et remettre en question la manière dont nous abreuvent d’informations les médias, il serait extrême de voir un complot dans chaque parole prononcée par un journaliste. Où se trouve la nuance des choses ? Le document « Comment renverser les Illuminati ? » met notamment en lumière que la théorie du grand complot illuminati provient et alimente la pensée réactionnaire à tendance fasciste. En d’autres termes, on peut entrevoir le complotisme comme étant le chien de garde du système contre la pensée libre, un filet de rattrapage qui dépolitise le sujet et empêche toute solution rationnelle de se déployer. Certains diront qu’il s’agit là d’une sorte de mécanisme secondaire de rétention, une fausse opportunité de s’émanciper, non sans cause à effet, alimenté par certains extrêmes de la droite conservatrice. A bien y regarder, les théories du complot les plus délirantes usent des mêmes outils du divertissement de masse aussi bien que de la rhétorique politique de l’extrême droite : dictature de l’émotionnel au détriment de la raison, grégarisme de la pensée, simplification abusive de la réalité, alimentation de la peur, création d’un ennemi invisible, catégorisation et étiquetage. Dans le « meilleur » des cas, le complotiste réalise qu’il a été dupé. Dans le pire des cas, le conspirationnisme pousse l’individu dans la paranoïa, le déracinant de son entourage, parfois jusqu’à la schizophrénie. Cet état de pensée est-il supposé changer le monde ? Non, c’est tout le contraire, et c’est là que la pensée conspirationniste joue un rôle décisif dans l’immobilisme collectif. Alex Jones – Figure du complotisme. Se déclare libertarien et paléo-conservateur de droite. Militant actif de la Tea Party américaine. Aux USA, le délire s’est tellement répandu depuis quelques années que certains chanteurs utilisent l’iconographie imaginaire « illuminati » (amalgamée avec celle de la franc-maçonnerie pour alimenter la haine) pour faire le buzz autour d’eux. Dans leur pays, le conspirationnisme étant clairement revendiqué par la droite conservatrice radicale, il est plus facile de détecter l’origine de la paranoïa. Par exemple Alex Jones, figure la plus importante du conspirationnisme aux USA (dont les théories alimentent après traduction la sphère francophone) se revendique être un conservateur, anti-progressiste et militant de la Tea Party. Bien-sur, la personne « lambda » qui croit à ces théories est souvent bien loin de s’imaginer les 48


fondements de ces idées et ne ressemble en rien à ces caricatures. Mais comment ouvrir le débat sur une éventuelle manipulation d’opinion sans levée de boucliers de type : « tu as été acheté par l’élite ! » ou « tu es un infiltré qui collabore avec le mal ! » ou encore « le complot est avéré, réveille ton esprit » ?

Un épouvantail pour orienter l’indignation A force d’arguments, de faits historiques, de liens avérés entre les théories de la conspiration et des pans du fascisme, ce document invite le lecteur à comprendre et accepter les différents niveaux du contrôle de la pensée. On y découvre ainsi que le conspirationnisme est un triple pain béni pour ceux qui ne veulent pas d’un changement de société. Non seulement il rend l’individu dans l’incapacité d’agir face à un ennemi invisible, symbolique et donc immortel, mais en plus, il apparait comme un bouillon de culture des extrêmes que des idéologues de la droite réactionnaire et conservatrice récupèrent à leur profit politique. Enfin, le simple fait d’encourager la pensée conspirationniste (en particulier autour du délire illuminati) décrédibilise, par assimilation abusive, les individus et penseurs sérieux qui sont dans une logique de lutte rationnelle contre le système. Ainsi, les médias et autres éditorialistes à la solde de la pensée dominante peuvent balayer de la main des idées progressistes, révolutionnaires ou profondément critiques des institutions capitalistes (par exemple) en catégorisant l’opposant de conspirationniste, comme cela arrive de plus en plus souvent.

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Pourtant, les manipulations médiatiques, politiques ou industrielles sont de l’ordre des faits, pas de la conspiration. Il est ainsi bien plus constructif de lutter contre le lobbying, les multinationales, la finance, la corruption ou le capitalisme de connivences à travers des associations et des collectifs sérieux, que de reléguer ces problèmes réels à un épouvantail invisible. Marquer la différence et lutter contre le conspirationnisme apparait donc aussi important qu’une lutte pour un média libre. Ce document (format PDF) qui invite à la réflexion et à l’introspection fait la lumière sur cette funeste supercherie, et propose de nécessaires arguments à sa réfutation afin de garder l’esprit clair sur les véritables problèmes de société : http://garap.org/pdf/communiques/comm35-illuminati_GARAP.pdf Les conspirationnistes mélangent volontiers, la franc-maçonnerie, le satanisme, l’occultisme… la CIA, les juifs, les sociétés secrètes… le Nouvel Ordre Mondial, les médias, l’espionnage généralisé… les attentats du 11 septembre, l’assassinat de JFK, l’attentat du Pentagone… les stérilisations forcées, l’eugénisme, la disparition des libertés… puce électronique, carte biométrique, marque de la bête… Manipulation du climat, OGM, gaz à effet de serre… Grippe aviaire, H1N1, vaccination généralisé… Télévision, drogue, jeux… existence divine, créationnistes, théorie de l’évolution… Les sujets ne manquent pas pour donner du sens à ce qui n’a été ni voulu, ni prévu en apportant des réponses simples, en mettant en avant notre capacité à douter afin de prouver que les puissants mentent et manipulent. Les conspirationnistes séduisent des jeunes qui ne se rendent pas vraiment compte qu’ils baignent dans cette culture paranoïaque, au travers des jeux vidéos, des films, des séries télévisées, de l’usage qu’ils font d’internet. Les jésuites, les francs-maçons et les juifs constituent les trois cibles favorites. Jusqu’en 1950, la majorité des théoriciens viennent de l’extrême droite. Mais la mondialisation et la dureté croissante du capitalisme poussent l’extrême gauche à formuler à son tour des théories du complot. De nouvelles cibles apparaissent au XXe siècle dans les thèses : les élites économiques et politiques. Aldous Huxley « lemeilleur des mondes » et Georges Orwell, « la ferme des animaux » et « 1984 » ont inventé un genre littéraire de science-fiction qualifié de dystopie comme étant une anticipation sociale décrivant un avenir sombre. Toutes les générations, depuis lors, se nourrissent dans ces ouvrages très visionnaires qui ont influencé quasiment tous les mouvements culturels contestataires depuis les années 50 à tel point que cela a fait naître un mouvement philosophique nouveau que l’on appelle le transhumanisme. Le transhumanisme est une nouvelle pensée mais aussi un nouveau défi pour l’humanité. C’est à nous tous de débattre sur les dangers comme sur les avantages que présentent de telles évolutions et les sujets de débats ne manquent pas bioéthique, l’infoéthique, la nanoéthique, la neuroéthique, la roboéthique, et la technoéthique… La peur ne servira personne. https://mrmondialisation.org/comment-detruire-les-illuminatis/

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Retour sur "Je suis Charlie"

Cette expression a fait couler beaucoup d'encre... virtuelle. Elle n'a jamais été comprise. Charlie n'est pas un être vivant, c'est un personnage de dessin animé. Il apparaissait dans une série qui portait le nom de "Où est Charlie?" Et Charlie était partout. Le magazine Charlie Hebdo a pris ce titre en l'honneur de ce personnage. Charlie représente donc tout être humain, en tout lieu. Quand quelqu'un écrit "Je suis Charlie", il dit "je suis tout être humain assassiné par la bêtise humaine". Charlie est Français, Kényan, Lybien, Tibétain, Charlie est universel.

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Z, Charlie et Muhammad

« Ζ » (zêta) est l'initiale du mot grec « ζει / zi », qui signifie « il vit » ou « il est vivant ». Les opposants inscrivaient cette lettre sur les murs pour protester contre l'assassinat de Lambrakis. Dictature des colonels, en Grèce, 1963, le député progressiste Grigoris Lambrakis est assassiné par des éléments de la police et de la gendarmerie . La dictature resserre son étreinte, toute expression d'une opposition est étouffée par la violence. Mais on n'étouffe pas la volonté de s'exprimer et "Z" fleurit sur tous les murs (vite et loin des regards policiers) pour exprimer l'opposition à ce régime dictatorial. 7 janvier 2015, 4 dessinateurs sont assassinés par des terroristes désireux d'imposer une dictature islamiste. "Je suis Charlie" , devient le Z mondial contre la terreur islamiste. Pourquoi cette formule? Elle a été adoptée par émotion et peut-être pas à bon escient. Personne du nom de Charlie n'a été assassiné. Charlie est un personnage de bande dessinée, et c'est de lui que le quotidien visé par les terroristes tenait son nom. Quand on dit "je suis Charlie", on ne s'identifie pas à un être vivant à l'exception de tous les autres, on s'identifie à un personnage dessiné, plus largement à la liberté de la presse. "je suis Charlie" concerne aussi bien Norbert Zongo, comme toutes les victimes des dictatures éliminées pour délit d'opinion. Le seul problème est que cette représentation symbolique est trop comprise littéralement, ce qui induit trop souvent des débats décalés et stériles, entre 52


personnes pourtant porteuses d'un même idéal : la démocratie. Un mot au sujet des caricatures : un barbu enturbanné est également un symbole, il représente tout ce qui, dans l'environnement de l'islam, détourne la tolérance du Coran et est utilisé pour dénocer ces excès. Un barbu vociférant représente-t-il le prophète? Non, car son enseignement est d'amour et de tolérance. Un barbu se plaignant d'être "aimé par des cons" représente-t-il le prophète ou Allah? Si vous le pensez, vous avez une étrange représentation et de Muḥammad et de Dieu. (Mahomet ou Mohamed sont des prénoms si répandus qu'ils sont aussi des génériques pour tous les Mohamed de la terre, pourquoi y voir le Prophète?) Muhammad est par contre très largement représenté par des des livres de religion aux alentours du XVI ème siècle, et il n'est pas encore question d'assassiner leurs propriétaires. N'ayons crainte, des fous y penseront sans doute un jour.

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Esclavage et colonisation ont été pendant longtemps une partie importante du commerce africain....

L'Afrique Occidentale au XIème et XVII ème siècle Au Nord du Sénégal, les Maures (Trarza et Brazna) ont définitivement remplacé lesBerbères. Ils dominent l’embouchure et razzient les populations noires. Les Yorouba sont parmi les premières victimes de la traite organisée par les Portugais. Soumis et razziés par leurs voisins aux xvie et xviie siècles, ils parviennent à s’organiser et combattent victorieusement les Dahoméens à qui ils imposeront tribut pendant plus d’un siècle. Au cours du XVII ème siècle, Les royaumes du Soudan Tchadien ont des cours nombreuses. Les prétendants éventuels au trône sont éborgnés ou aveuglés. Les guerres s’accompagnent de razzias d’esclaves. Au cours du siècle, un grand nombre de Peul se convertissent à l’Islam. Le commerce des Diakhanké (« les gens de Dia », sur le Niger) prospère de 1600 environ jusqu’au milieu du xixe siècle, entre Ségou et Sikasso à l’est, le cours supérieur de la Gambie et du Sénégal à l’ouest et le Fouta-Djalon au sud. Ils transportent vers la côte des esclaves, l’or acheté au Bambouk, des tissus de coton fabriqués dans leurs propres villages, de l’ivoire et de la cire, qu’ils échangent avec les produits usuels de la traite avec les Européens. Ils participent également au commerce interafricain : ils fournissent à la Sénégambie des noix de kola, du beurre de karité, du fer et des tissus ; vers le Niger, il ramènent principalement du sel et

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d’autres tissus. La compagnie du Sénégal et de la Gambie (marchands Dieppois et Rouennais) obtient le monopole de la traite et fonde les comptoirs de Saint-Louis du Sénégal et de l’île de Gorée. Au cours du XIX ème siècle Le commerce extérieur de l’Afrique occidentale, qui exporte essentiellement des esclaves, s’accroît au cours du siècle de 2 millions de livres au début à environ 4 millions de livres à la fin. Les comptoirs français de Saint-Louis du Sénégal et de Gorée, au Sénégal, envoient en Amérique jusqu’à 2 000 esclaves par an. 50 000 venaient du golfe de Guinée. 7 000 transitaient par l’embouchure du Zaïre et Sao Tomé. Avant 1880, Les Européens disposaient pour l'essentiel d'implantations côtières.La France se réservait une partie du Maghreb, et en Afrique occidentale, le Sénégal.L'Angleterre possédait la colonie du Cap, la Côte de l'or, des compagnies commerciales anglaises travaillaient en Afrique occidentale et orientale.

Le rejet de la colonisation Socialistes et anticolonialisme "Nous n'admettons pas qu'il existe un droit de conquête, un droit de premier occupant au profit des nations européennes sur les peuples qui n'ont pas la chance d'être de race blanche ou de religion chrétienne. Nous n'admettons pas la colonisation par la force (...). Nous aurons accompli ce que vous appelez notre mission civilisatrice le jour où nous aurons pu rendre les peuples dont nous occupons les territoires à la liberté et à la souveraineté. En revanche, en présence de situations de fait dont nous ne sommes pas comptables, auxquelles nous nous sommes toujours opposés, que nous avons obstinément combattues, que nous combattrons encore en toute occasion, nous ne nous contenterons pas de cette solution à la fois trop simple et trop périlleuse qui consiste soit à prêcher l'insurrection et à faire appel à la guerre de races, soit à exiger l'évacuation immédiate avec tous les périls qu'elle comporterait et pour les colons et pour les indigènes eux-mêmes." Extrait d'une déclaration de Léon Blum à la Chambre, le 10 juin 1927 Progression des revendications nationalistes "Le continent africain n'échappe pas à la même évolution; les idées d'autonomie pénètrent dans la société nègre. Dans un congrès national qui se réunit à Accra, au début de 1920, on put entendre les revendications des indigènes de l'Afrique 55


occidentale: ils ont trouvé des porte-parole parmi une classe très curieuse de nègres appelés The Educated Natives . Ces indigènes de Gold Coast, de Lagos, de SierraLeone, de Bathurst, assimilés presque complètement par la civilisation anglaise, ont la même langue, la même religion, les mêmes lois, les mêmes moeurs que les Anglais; habitant les villes, ils s'emploient comme fonctionnaires et comme agents commerciaux; on les voit aussi s'avancer vers l'intérieur, le long des voies ferrées, avec la civilisation et les intérêts britanniques qu'ils véhiculent et qu'ils servent comme interprètes et comme secrétaires. Mais, ils n'ont pas perdu le sentiment de race et ils soutiennent la cause de leurs frères; ils réclament depuis longtemps des libertés politiques; ils en propagent la notion dans toute l'Afrique occidentale. En 1920, ils réussissaient à réunir des délégués de tous les pays en un congrès qui demanda l'établissement du self-government dans l'Afrique occidentale et protesta contre l'inégalité des races (...)."

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Les français(e)s victimes d'africains

Je vais raconter maintenant ce que m'ont raconté des victimes d'africains. 1- les femmes : Mariées sur grand amour, font un enfant, deux, les plus patients restent 5 ans jusqu'à avoir un titre de séjour de 10 ans. Abandonnées et maltraitées dès que la garantie des titres de séjour est assurée, signalées aux services sociaux, elles se voient retirer leurs enfants, l'immigré doit les entretenir pour justifier ses papiers. Et puis, qui c'est le propriétaire ? Tout de même ! Violées. Quand les femmes ont compris,elles demandent le divorce. Mais quand Monsieur est en manque, il vient à la maison (il a obtenu un droit de visite pour les enfants si la femme a réussi à les garder), il coince Madame dans un coin et la force. Détruites dans leur identité féminine, réduites à la situation d'objets pour avoir des papiers,et pour vider les testicules si nécessaire. Calomniées, traitées de racistes,considérées comme folles, fragiles, marginales. Des grand-mères qui ne voient plus leurs enfants, ni leurs petits enfants "Enceintées" pour l'enfant qui vaudra des papiers, délestées de leur enfant et abandonnées. Et j'aimerais qu'on fasse une étude de mortalité sur les vieilles épouses mariées dans l'urgence pour éviter l'expulsion. 2- les hommes C'est encore pire. Piégés par le coup de la capote prépercée. Mariés, amoureux, ils font une situation à la dame. Qui commence à crier à la fenêtre comme une femme battue Demande le divorce, obtient la garde des enfants et... ET le domicile conjugal, c'est à dire l'appartement ou la maison du français 57


qui se retrouve à la rue, ruiné, sans situation. 3- voilà ce que vivent des milliers d'européens et européennes. Alors, voilà, j'en ai assez d'entendre dire ou de lire que les africains sont nos victimes. Appréciés, protégés, ils ont autant de droits que les français, voire plus car aidés par des associations. Pour tout dire, ils viennent en France avec des tempéraments de colons. C'est normal, on leur a seriné qu'ils ont été opprimés par les colonisateurs. Alors voilà, moi, j'ai choisi le contraire de la haine, je suis venue vers vous, avec vous. Mais je vais arrêter là, car je ne peux faire l'éducation civique de toute une population, contre même les intellectuels qui hurlent à la mort l'oppression de « la France », si vous mêmes ne le faites pas Je n'ai jamais opprimé personne, la France n'opprime personne, ma santé ne me permet pas de lire encore ces cris de haine, ces sempiternelles accusations... des compatriotes de mon propre bourreau.

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Le servage

Le serf du XIe ou du XIIe siècle ne fait pas partie du "peuple"; il n'a aucun droit. Il ne peut sortir de cette condition héréditaire qui se transmet par la mère, que par l'affranchissement. Le serf est la propriété du Roi, de l'église ou du seigneur qui l'achète, le vend ou le lègue. Lorsque les serfs parviennent à avoir une certaine autonomie de production, ils supportent des charges particulières. Si le lien qui les attache au maître risque de se rompre, par l'éloignement par exemple, ils doivent, à date fixe, acquitter une taxe annuelle personnelle, le chevage . Si le serf veut se marier en dehors du fief de son maître, qui risque alors de voir s'éteindre ses droits sur la descendance, il lui faut payer la taxe de formariage . A la mort du serf, le maître est le premier héritier ; il recueille la succession ou prélève sa part, la mainmorte. Jusqu'au début du règne de Louis XVI, les serfs payaient la taille aux seigneurs, ils ne pouvaient se marier qu'entre serfs du même seigneur. Il ne pouvait aliéner leur tènement qu'à des serfs du même seigneur. La révolution, proclamée par les députés du tiers état, commencée par les parisiens 59


avec la prise la Bastille, a été soutenue par la masse des paysans sur toute la France. Les paysans se révoltèrent pour obtenir l'abolition des droits féodaux intolérables et inéquitables. La bourgeoisie ne voulait qu'une révolution politique. Elle opposa aux paysans soulevés en jacquerie une politique de répression. Après la chute du roi, des concessions furent accordées aux paysans en août 1792 : l'allègement des droits féodaux. Ce n'est qu'en juillet 1793 que la convention abolit officiellement les droits féodaux. Qu'entendait-on à l'époque par féodalité, régime féodal, droits féodaux. Si l'on se réfère à un rapport de Merlin au comité féodal en date du 4 septembre 1789, les droits féodaux sont ceux qui dérivent du contrat de fiefs et dont l'inféodation même est le principe directeur. Une extension amène à y inclure tous les droits qui se trouvaient entre les mains des seigneurs ou de l'église : rentes seigneuriales, droits de champart, corvée, banalité, prestation représentative de l'ancienne servitude. À l'époque on distinguait déjà les droits personnels, relatif à la personne des droits réels relatif aux choses, aux héritages. Voltaire fit campagne pour abolir le servage. Il la commença sous Choiseul la poursuivit sous Turgot. Louis XVI réduisit les contraintes liées aux personnes ; c'est en effet par un édit du mois d'août 1779 que, sous les conseils de Necker, Louis XVI abolit la servitude personnelle et du droit de mainmorte dans ses domaines. Il est probable que dès 1779 beaucoup de gens cessèrent d'être serfs. Ainsi, si l'on en croit l'abbé CLERGET prêtre franc-comtois, la servitude a été abolie dans la communauté des prêtres missionnaires établis à Beaupré en Franche-Comté. D'autres écrits rapportent que le duc de Nivernois accorda des affranchissements aux serfs sous sa dépendance, en partageant les communaux au profit du peuple. Necker dans son compte-rendu au roi en 1781 confirme que plusieurs seigneurs ont affranchi leurs serfs à l'invitation du roi. Malgré la bonne volonté de certains seigneurs, la levée des servitude resta lente. Ainsi, le 3 août 1789, les serfs du chapître de St Claude ( Jura) n'étaient pas encore libres. Malgré la bonne volonté de l'Évêque de St Claude Jean-Baptiste de Chabot, le chapître fit entrave à la levée des servitudes. Suivant en cela les décisions du parlement de Paris qui estimait que l'édit de 1779 ne pouvait nuire aux droits des seigneurs qui auraient été ouverts avant son enregistrement, celui de Besançon, s'opposa à l'enregistrement de l'affranchissement estimant que " le gouvernement ferait mieux d'établir une perception plus douce, une répartition plus égale, une administration plus pure, un ordre plus grand dans la comptabilité, de manière à permettre à chacun de juger de la fidélité de l'exactitude de l'emploi des finances de l'état " Archives. du Doubs, B 2847. extrait du procèsverbal de la séance du 8 mai 1788. Un autre grand seigneur ecclésiastique : l'abbé Clermont Tonnerre de Luxeuil (Haute 60


Saône) voulut affranchir ses sujets en 1775. Il motiva ainsi sa demande au roi : " depuis trente années que le suppliant est pourvu de cette abbaye, il n'y a vu que des hommes lourds, indolents, découragés et abattus, des terres incultes, une culture absolument négligée, nul commerce, point d'émulation et une apathie générale ; tandis que les habitants et villages libres, leurs voisins, sont vifs, actif, laborieux leurs terres sont bien cultivées et rendent d'abondantes récoltes ; on n'y voit de belles prairies, et nourriture considérable de bestiaux, des engrais abondant et aucun terrain inculte. "Jules Finot, La mainmorte dans la terre de l'Abbaye de Luxeuil Paris 1880 Bibliothèque nationale

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Le servage en France

Un des plus grands crimes des hommes contre l'homme est assurément l'esclavage. Pendant des siècles, sous diverses formes, un système d'asservissement mis en place comme un élément essentiel de l'organisation de la société a considéré des hommes comme des objets ou des bêtes. Pour ce qui est de l'Europe, on en est arrivé au servage qui a vu des hommes plus forts, mieux organisés, s'approprier des terres et créer des castes pour asservir la majorité des populations. Aucune raison ne peut justifier ce crime global qui autorisa pendant des siècles tous les crimes sur la personne. La force militaire, la loi, la religion, un code moral particulier, ont organisé, couvert, justifié ce système. L'empire Romain s'était constitué en faisant marcher des armées hors de Rome pour occuper des territoires, asservir leurs populations et piller leurs richesses. L'Empire s'est effondré quand le pouvoir central s'est affaibli, qu'il n'y avait plus de conquêtes. C'est ce modèle que tous les rois de France ont voulu suivre. On était puissant quand on avait beaucoup de terres à faire cultiver par beaucoup de paysans privés de toute propriété et de toute liberté. Quand plus tard, après la découverte de l'Amérique, les Européens et les hommes d'origine européenne, après avoir accompli l'extermination du peuple d'origine, ont organisé la traite et le commerce triangulaire en asservissant les populations africaines, ils avaient le modèle de l'esclavage antique, de l'esclavage méditerranéen et du servage. Qu'est-ce que le servage en France? Pour ne parler que du "servage des temps modernes", ce système a trouvé son complet établissement en France dès le IX° siècle avec le régime féodal. Le servage signifie que des hommes ont asservi, contre tout droit, des hommes plus faibles sans distinction de race. Le servage qui fixait des hommes à la terre qu'ils devaient cultiver correspondait à une modernisation pour la production des biens alimentaires. Il s'agissait de se prémunir des 62


grandes famines fréquentes à l'époque. L'affaiblissement du pouvoir royal avait permis aux comtes chargés de gérer la propriété royale, d'accaparer pour leur propre compte des pans entiers du domaine royal. L'église par donation, accaparement ou héritage avait aussi un grand domaine. C'est de cette façon que se sont constitués les grands domaines fonciers car la nature et la seule naissance n'ont jamais donné des terres à personne. Il n'y a pas de justification légitime à l'organisation du servage. _____________________________________________________________ On parle aujourd'hui d'autodétermination. Mais songeons qu'il n'y a pas si longtemps, dans les traités, on livrait des territoires avec leurs populations; et cela se fera encore. A l'occasion d'un mariage, on donnait un pays entier en dot sans l'avis des personnes. Le roi des Belges Léopold II que les livres d'histoire belges présentent comme un grand bienfaiteur du Congo, s'était décrété propriétaire privé du Congo et de sa population, y établissant un vrai régime esclavagiste, et maintenant les peuples dans l'illettrisme. De la même façon, toutes les "découvertes de terres nouvelles", tous les envahissements de territoires coloniaux partent de l'idée que certains groupes humains ont un droit à la rapine, au vol, au massacre parfois, et à la mise en servitude de certaines populations. Cela n'a jamais chagriné personne même au 20° siècle. Tous les problèmes actuels qui amènent des guerres ouvertes ou larvées ici et là dans le monde viennent de ce que la mise en coupe des richesses des populations plus faibles a trouvé des formes modernes plus subtiles et que ces populations sont moins dociles à se laisser faire. Il reste qu'un petit nombre de pays sans ressources naturelles tirent une bonne part de leurs richesses et de leur bien-être du pillage sans partage des ressources des pays pauvres. Cela ne pourra pas durer. On devenait serf par la force d'un autre qui s'appropriait les terres et y établissait sa loi. Cet homme qui se déclarait "Seigneur" avait avec lui des hommes d'arme en face de la majorité des populations sans terre, sans organisation et sans moyens de résistance. L'Eglise avait ses serfs et trouvait la justification de ce droit dans les écritures saintes. Il existerait des hommes sans personnalité, sans dignité humaine qui seraient nés pour servir une caste de seigneurs. Voici un aperçu succinct de la "charte" du servage1- Le serf ne possédait rien qui pût lui appartenir. Il détenait et travaillait pour son maître. 2- Il était attaché à la terre. C'est le villain (la villa étant la propriété agricole). 3- Il devait pourvoir à sa subsistance par le fruit de son travail selon les exigences arbitraires du seigneur. 4- Le serf ne pouvait ni acquérir, ni posséder, ni succéder ou tester. Quand plus tard cette dernière restriction fut adoucie, le seigneur avait la propriété de ce qu'un serf sans enfant légitime pouvait laisser ( droit de mortaille). 5- Le serf n'avait aucun droit civile ou politique. S'il chaussait des éperons pour tenter de monter à cheval, on les lui brisait sur un fumier. 6- Il lui était interdit de sortir de la terre pour aller s'établir ailleurs. Le seigneur avait le droit de le reprendre pour le ramener sur ses terre (droit de suite). 7- Il ne pouvait s'éloigner avec l'accord du seigneur, qu'après avoir payé une somme imposée. 8- Le serf ne pouvait se marier qu'avec une personne de sa condition et appartenant à son maître. Il ne pouvait déroger à cette règle qu'avec l'accord du seigneur et après avoir payé un droit ou formariage. 9- Les enfants nés de deux serfs appartenant à deux maîtres différents étaient partagés entre les seigneurs comme du bétail. Le seigneur qui avait reçu ainsi une serve, devait en donner une autre "de valeur égale" en compensation, ou livrer des bêtes pour équilibrer la perte ainsi occasionnée à l'autre. 63


10- Le travail que le serf devait fournir était fixé "à sa fantaisie" par le seigneur suivant un usage considérablement variable . 11- En général le serf était "taillable et corvéable à merci" Dans certains cas, il était abonné, et payait une redevance fixe en argent ou nature sans tenir compte souvent des aléas climatiques et de la production réelle. 12- Au 13° siècle, le serf pouvait être mis en prison "à tort ou à raison" 13- toute personne qui se trouvait occasionnellement sur une terre devenait propriété du maître de cette terre. On peut penser que le seigneur avait intérêt à garder une bonne relation avec ses serfs afin de se mieux protéger de leur fuite de leur découragement, de leur emprisonnement improductif ou de la maladie. Il entretenait ainsi leur ardeur au travail. On a dit la même chose des esclaves de la traite. En réalité la passion, le mépris, le pouvoir ... tout cela faisait que souvent le maître se montrait exigeant et cruel. Ce que nous savons de la condition des esclaves de la traite se passait aussi dans l'esclavage antique et sous le servage. Au 13° siècle, il existait des loi protectrices contre les mauvais traitements. Mais il en était comme du Code Noir qui codifiait un système inique. Les actions étaient hors de portée des serfs et les seigneurs ne pouvaient se déjuger entre eux. Le plus souvent, ces lois étaient sans effet; le serf était entièrement livré à son seigneur "corps et âme". L'institution du servage a pesé durant des siècle en France et dans la plus grande partie de l'Europe ; elle n'en est pas moins une pratique criminelle. Le servage a disparu graduellement par suite des progrès de la civilisation et des insurrections de plus en plus fréquentes et violentes des populations. Ce qui a aidé aussi à l'effritement ici et là et de manière inégale, de cette institution depuis une certaine époque, est le besoin d'argent de plus en plus pressant des propriétaires qui ont eu à financer les croisades ou leurs ambitions. Cela a permis a beaucoup de paysans d'acheter leur liberté. En outre, certains seigneurs désirant partir ailleurs pour fonder au loin des établissements nouveaux abandonnaient leurs terres qu'ils pensaient ne jamais revoir. Certains serfs en ces temps de ferveur chrétiennes se croisaient avec leurs seigneurs. En Pologne, l'influence française fait disparaître le servage en 1807. Mais c'est la constitution de 1791 qui porta le grand coup à cette institution qui va durer en Russie jusqu'en 1906; une réforme trop tardive pour empêcher la chute du régime avec les conséquences qu'on sait. L'abolition su servage en Europe est l'effet de la Révolution de 1789 avec l'abolition des privilèges usurpés par les individus, les familles, les clans dominants de la société qui ont créé le principe de "classes d'hommes". Dans les Balkans, En Espagne, en Italie, le servage n'aurait aucune raison de disparaître d'un coup. Qu'en est-il aujourd'hui de la relation avec la terre de celui qui l'exploite et n'en est pas le propriétaire? Le Métayage est un contrat réglementé entre le propriétaire de la grande propriété et l'exploitant. Dans ce cas, le bailleur partage avec le cultivateur les aléas de l'exploitation puisque le loyer est une part du produit.: En général 1/3 pour le propriétaire, 2/3 pour le métayer. On peut remarquer que le système de classe reste encore dans les mentalités. On voit chaque jour des personnes, et des institutions qui font la révérence de gestes et de paroles à l'égard de certains en raison non de leur mérite, mais du seul nom qu'ils portent et qui a été celui d'un oppresseur. Les classes sociales dans la France moderne gardent encore la trace d'une organisation révolue. C'est bien la preuve que ce terrain de la liberté et de l'égalité est à reconquérir chaque jour. 64


Domestiques en France

Les gens de maison sous l’ancien Régime Sous l’ancien Régime, c’est-à-dire sous la Royauté avant la révolution de 1789, malgré l’apparente division des ordres, la société est bien plus mélangée que par la suite. La conception de famille et d’intimité, qui donne une place différente à ces membres et aux domestiques, n’a pas encore émergée. A ce moment, la vie professionnelle, privée et mondaine n’est pas séparée. Les valets et femmes de chambre dorment près de leurs maîtres. Les enfants jouent avec les serviteurs dans une grande familiarité. Le mépris des tâches matérielles n’a pas cours dans un quotidien qui en dépend entièrement. Les domestiques représentent une catégorie sociale importante (de par leur nombre, leur rôle, leurs liens étroits avec leurs maîtres) et diversifiée. Aux gens de maison (laquais, valets et femmes de chambre, cuisiniers, cochers, lingères, palefreniers, gouvernantes, intendants, secrétaires, précepteurs, majordomes...) s’ajoutent la domesticité agricole (valets de labour, filles de ferme, vachers, bergers, charretiers...).

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Le personnel de maison au XIXème siècle Au XIXème siècle, surtout à partir de la révolution industrielle, qui a fait basculer une société agraire et artisanale vers une société industrielle et commerciale, le statut des gens de maison a définitivement changé. Des distances se sont installées entre le personnel de maison et leur maîtres. La livrée, dont les boutons sont gravés aux initiales ou aux armes du maître, l’emploi de la troisième personne pour s’adresser aux maîtres. Quantitativement, la domesticité va diminuer. Sous la royauté, un « grand » pouvait avoir un personnel de maison d'une cinquantaine de domestiques, un petit bourgeois en avait tout de même une dizaine. Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, la répartition est tout autre. Certes des aristocrates et de riches personnages ont un personnel de maison d’importance, mais de plus en plus de foyers peuvent accéder à ce service. L'élévation générale du niveau de vie donne l’accès à un grand nombre de personnes au statut de petite bourgeoisie. Ainsi, dès qu’un ménage a un peu plus de revenu que nécessaire pour assurer sa subsistance, il prend une bonne à tout faire. C’est un signe de promotion social qui vous extrait de la classe sociale des pauvres. Plus tard, à la fin du XIXème siècle apparait des femmes de ménage indépendantes, payées à l’heure, ce qui permettra à des foyers plus modestes d’avoir une employée de maison. En 1881, il y a 1 156 000 gens de maison dont 70% de femmes, soit 6,5% de la population active. Après cette année-là, leur nombre va en diminuant, en plus forte proportion chez les hommes. Les employeurs sont principalement des aristocrates, de grands industriels, de grands propriétaires, des banquiers, des diplomates, puis des industriels moyens, des commerçants, des petits propriétaires, et une nouvelle petite bourgeoisie. Les avocats, médecins, magistrats, pharmaciens, ingénieurs, architectes, savants, journalistes, professeurs, instituteurs, retraités, rentiers sont des professions qui sont souvent dotés d’un personnel de maison. Les domestiques, eux, sont majoritairement des ruraux. En province, ils sont recrutés dans la région et peuvent occuper ces métiers de façon provisoire. Cela peut représenter une sorte d’apprentissage, le moyen de se constituer une dot pour les filles avant d’emprunter d’autres voies ou pas. Par contre, lorsqu’un breton, par exemple, part pour Paris, le voyage est souvent définitif. La condition de domestique étant extrêmement accaparante et les trajets forts onéreux. Pour trouver des domestiques pour son personnel de maison, il existe (et finalement existe toujours) deux méthodes. Demander à une relation ou à ses propres domestiques qui peuvent vous suggérer un membre de sa famille ou une de ses connaissances dans le milieu des gens de maison, soit s’adresser à un bureau de placement. 66


Les bureaux de placement existent depuis le XIIIème siècle. Ils ont évolué jusqu’au XIXème siècle, où leurs pratiques vont de douteuses à scandaleuses. Dans certaines, les jeunes et belles servantes ne sont pas toujours recrutées pour le personnel de maison d'une demeure bourgeoise mais pour des maisons où elles assureront d'autres services payants. Dans tous les bureaux de placement, le service est payant. Le domestique postulant doit s’acquitter d’un droit d’inscription de 0,5 à 2 Francs en province et de 2 à 5 francs à Paris. En plus, si le placement se concrétise, ils donneront 3% des gages d’une année. Par la suite, des bureaux de placement municipaux tentèrent de se substituer à ceux du privé. Il fallut quelques dizaines d’années, après des échecs, pour que ces bureaux municipaux, qui font payer l’employeur pour trouver un domestique, ne s’imposent. Les conditions de travail de la domesticité Il y a une différence énorme entre le personnel de maison des petits bourgeois et ceux des grandes maisons de la haute bourgeoisie et de l'aristocratie. Les grandes maisons aristocratiques et de la grande bourgeoisie Dans les grandes maisons où le personnel de maison est très important, entre quinze et trente domestiques, le travail est organisé et surveillé. La maîtresse de maison donne les ordres pour la journée et délègue l'organisation des tâches au maître d'hôtel (à l’époque le maître d’hôtel semble avoir souvent le rôle d’un majordome d’aujourd’hui et ne se contente pas de régner que sur la table) qui est chargé de coordonner les différents travaux. Le rythme de travail est moins éprouvant et les maîtres sont bienveillants envers leurs domestiques. Ils ont plus de congés que dans les petites maisons. Les domestiques, au service d'une famille aristocratique, se sentent membres de cette famille et donc d'une caste privilégiée. Par répercussion, ils participent à leur train de vie. Ils sont partie prenante du quotidien raffiné de leur maître, ce qui donne du lustre à leur existence. Par exemple, le domestique servant lors d’une soirée organisée par son maître, il est en représentation, il est plus que lui-même, il représente le statut social de son maître, son élégance, son pouvoir, et cette situation est plus valorisante que de travailler dans l'ombre. Ceci est encore plus vrai pour celui qui se trouve au sommet de la hiérarchie comme le maître d'hôtel. Sa fonction lui donne le sentiment d'approcher la caste des puissants. Par conséquent, il n'est pas rare d’observer un comportement snob chez certains d’entre eux, ce qui les éloignent et les désintéressent des mauvaises conditions réservées aux domestiques des petites maisons. La femme ou le valet de chambre ont un rapport d’intimité avec leur maître. Il s'installe entre eux une complicité. Ils ne sont presque plus des serviteurs, mais des

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amis. Souvent, ces grandes familles oublient leur supériorité sociale. Ils commandent leurs domestiques, mais ils le font bien, avec justice, bienveillance et respect. Ils leur accordent leur amitié. C’est ainsi que la domesticité dans ces grandes maisons reste souvent de très nombreuses années, voire toute une vie, voire de génération en génération. Le personnel de maison est bien traité et les possibilités de promotion sont plus importantes que dans les maisons de moindre importance. Au sein de ces maisons, le perseonnel de maison peut être identifié en deux grands services, regroupant eux-mêmes cinq services. Le service à la personne : La chambre, avec la femme de chambre et le valet de chambre. L’enfance, avec la nourrice, la gouvernante, institutrice ou précepteur… Le service de la maison : La bouche, dirigée par le chef, aidé de cuisiniers, de pâtissiers, de rôtisseurs, de sauciers, de marmitons, de filles de cuisine… La table et les appartements de réception, dirigés par le maître d’hôtel (majordome) assisté par des valets de pied chargés du nettoyage et des garçons et filles d’office. Les appartements privés et le linge de maison, dirigés par la femme de charge qui commande les lingères et les femmes de chambres chargées du ménage. Les écuries, avec les cochers, les palefreniers, le chauffeur. Ces catégories du personnel de maison ne se considèrent et ne sont pas considérées de la même manière. Les cuisiniers ne se sentent pas des domestiques. Le maître d’hôtel, dirigeant une ribambelle de valets et réglant le cérémonial bourgeois à table et en dehors se juge avec importance. Les valets et femmes de chambre, au plus proche de leur maître, de leur intimité, de leurs secrets, se considèrent comme de la famille, de même que les personnes chargées des enfants, plus instruits et parfois se vivant comme des seconds parents. Les cochers puis les chauffeurs sont plus indépendants de par leurs fonctions. Ensuite, vient la cohorte de marmitons, de valets et autres, moins haut hiérarchiquement. Dans les maisons moins riches, de petite bourgeoisie, le personnel de maison est moins qualifié et le cumul des fonctions est très courant. Il n’y a qu’une personne à la cuisine qui peut aussi aider aux gros travaux. Le valet de chambre, peut être aussi le maître d’hôtel et le cocher. Le service est pénible d'autant plus qu'il est souvent mal organisé par la maîtresse de maison. Et dans les maisons encore plus modestes, pour tout personnel de maison, il n’y a qu’une bonne à tout faire qui fait tout. Elle s'occupe de l'entretien de la maison, des repas et des enfants. Selon son maître, sa condition peut variée fortement jusqu’à 68


être proche du bagne. Elle peut ainsi travailler de 7 h à 11 h du soir, soit seize heures, voire plus, sans journée de repos, si ce n’est un jour ou un après-midi par mois. Il n’y a pas de congé annuel. Certains maîtres leur permettront de s’absenter pour aller au chevet d’un parent malade ou même mourant, d’autres non. Pour certains maîtres, le mariage de leurs domestiques n’est pas forcément vu d’un bon œil, et encore moins la venue d’un enfant. Ce ne sont que des distractions qui pourraient les détourner de leur devoir. Parfois, le père de l’enfant peut être aussi le maître de la maison… Pour ces bonnes à tout faire, seules domestiques dans une maison, les tâches à accomplir sont particulièrement rudes. Par exemple, quand il faut monter le charbon, cirer les parquets, laver le linge dans des conditions malsaines, etc. Certaines d’entre elles, accumulant ces corvées éprouvantes, isolées chez leur patron, ne pouvant se lier avec eux ni n’ayant le temps de voir des amis, en perdent la santé, voir la raison et sont renvoyées au profit d’une servante plus jeune. Le système de retraite n’existant pas, elles finissent leurs jours dans des hospices. Mais rappelons que tout n’est pas aussi noir pour le personnl de maison. Dans de bonnes maisons de la haute bourgeoisie et de l’aristocratie, les domestiques sont bien mieux traités, et du fait de leur nombre, le travail est un peu moins rude, les rapports sociaux entre eux sont plus épanouissants. Certains maîtres garderont une domestique malgré son âge et son incapacité à accomplir une réelle besogne. Ils s’occupent de ces domestiques qui les ont servis durant de si longues années. En quelque sorte, ils se substituent au système de retraire inexistant. La rétribution du personnel de maison Le salaire des domestiques est en trois parties. La nourriture, le logement et les gages. Pour les gages, ils sont composés d’une somme négociée lors du contrat d’embauche, plus diverses gratifications et étrennes. Bien sûr, leur montant varie suivant la fonction, plus ou moins spécialisée, plus ou moins haute hiérarchiquement, l’ancienneté et la qualification du domestique, le niveau social du maître. Dans les grandes maisons, le personnel de maison est important, très hiérarchisé, qualifié et donc mieux rémunéré que dans les maisons de moindre importance. De par les responsabilités du chef ou de la cuisinière, du majordome ou maître d’hôtel, dans l'organisation de la maison et du service, ces postes sont les mieux rémunérés. Une bonne cuisinière peut toucher 80 F à 100 F par mois en 1910. Un maître d’hôtel 120 F. Pour la première femme de chambre et le premier valet de chambre, plusieurs éléments rentrent en compte. Ils ont montés les autres grades hiérarchiques qui sont avant. La première femme de chambre possède des qualités comme l'art de coiffer et de coudre en finesse, Ils sont des domestiques privilégiée de par la proximité avec leur maîtres. Ils partagent leur intimité, ils touchent leur corps. En 1910, elles peuvent 69


gagner de 60 F à 70 F et le valet de chambre, 80 F au minimum. La nourrice, dans une grande maison est celle à qui l’on confie l’avenir de sa famille, ses enfants. Elle a donc un bon salaire, jusqu’à 100F en 1910. La gouvernante et l'institutrice, chargées de l'éducation des enfants, occupent aussi une position privilégiée. Le chauffeur est également bien payé. Pour la nourriture, le personnel de maison, les domestiques sont finalement, dans le prolétariat français, les mieux nourris. Ils sont nourris certes, mais en plus il bénéficie des restes de la table de leurs maîtres et pour certains (poussés des fois par des maîtres trop avares) ils subtilisent une part de la nourriture, ce qui malgré les comptes minutieux des maîtres est toujours possible. Ils bénéficient également du « sou du franc », une sorte de remise sur les sommes dépensées, que leur accordent les commerçants et fournisseurs pour les inciter à se fournir chez eux. Malgré la réprobation des maîtres, ils ne pouvaient empêcher ce système, quitte à faire leurs courses eux-mêmes. Pour le logement, ils sont par contre au même niveau d'insalubrité que les autres prolétaires. Ils sont cantonnés au dernier étage, dans des chambres minuscules, à peine éclairées par un châssis à tabatière, avec un seul point d’eau et un seul cabinet d’aisance au bout du couloir. En hiver, sans chauffage, ces chambres sont glaciales, en été elles sont brûlantes. Dans un tel contexte, les maladies comme la tuberculose ou même l’usure des corps face à la rudesse de ces conditions de vie, sont le lot des domestiques. La condition du personnel de maison s’améliorera par la suite. Leur travail journalier aura des horaires et ne sera plus extensible. Leurs logements, surtout après la seconde guerre mondiale seront plus salubres. Ils seront soumis à la loi des accidents de travail, puis après la première guerre mondiale, à toute la législation du travail. Après 36, ils bénéficieront des congés payés.

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Conditions de vie des ouvriers en France au XIX ème siècle

Au XIX ème siècle, les ouvriers sont très mal payés, les conditions de travail sont très dures, certains gémissent sous le poids de l'exploitation sans cesse accrue : privés d'argent, affamés, ils manquent de logements, et vivent dans une horrible promiscuité. Corruption et vices règnent, et l'existence de ces malheureux, auxquels une étincelle pourrait rendre leur dignité d'hommes, se passe entre l'alcool et les femmes. Telle est la vision que nous propose Zola. I-FORMATION D'UNE CLASSE OUVRIERE AU XIX ème SIECLE 1-La classe ouvrière chez Zola Il n'est pas facile de représenter la société telle qu'elle existait avant la révolution industrielle. En Europe, au Moyen-Age, le travail de la mine était dans le domaine de l'agriculture. Les mineurs sont exploités, peu importe leur ancienneté. L'exploitation minière en est venue à réunir son personnel dans des agglomérations particulières (villages de mineurs) où le mode d'existence diffère beaucoup. Beaucoup considèrent les mineurs comme des animaux. Ils vivaient à l'étroit dans de misérables cabanes groupées en plusieurs villages où seule la misère règnait. Ils n'avaient quasiment pas de liens avec les hommes pratiquant un métier autre que ceux de la mine. 2- L'apparition de la classe ouvrière C'est la machine qui crée la classe ouvrière. Les ouvriers modernes sont donc des usines où, en élargisssant l'expression de la classe ouvrière pour y inclure les mineurs et les ouvriers du bâtiment : les ouvriers d'usine forment le gros du prolétariat industriel, 'élément essentiel de la classe ouvrière. Villerue donne la description suivante : "Il faut les voir arriver chaque matin en ville, et en partir chaque soir. Il y a parmi eux une multitude de femmes pâles, maigres, marchant pieds nus dans la boue....et un nombre considérable de jeunes enfants couverts de haillons tous gras de l'huile tombée sur eux pendant qu'ils travaillaient..." II-LA CLASSE OUVRIERE S'ORGANISE : DES REALISATIONS COLLECTIVES Au XIX ème, si des idées sociales nouvelles se répandent, elles ne restent pas théoriques mais des ouvriers les concrétisent par des réalisations diverses. 71


1-Les mutuelles pour s'entraider Pour survivre, dès le début du XIX ème siècle, les ouvriers ont l'idée de s'entraider. Ils fondent dans ce but les premières mutuelles. Pour en être membre, il faut payer un droit d'entrée puis une cotisation mensuelle. Cette mise en commun d'une partie de leurs ressources permet de constituer un fond de réserve qui peut être utilisé pour secourir l'un d'eux, malade, accidenté ou au chômage. Le nombre des mutuelles s'accroît assez rapidement. On en compte quarante-cinq à Paris en 1815 et cent trente-deux en 1823. L'Etat les tolère mais il les surveille. Elles peuvent devenir des "sociétés de résistances".L'argent qu'elles possèdent peut servir à aider des travailleurs en grève. Elles ont aussi parfois comme but déclaré d'améliorer les conditions de vie de leurs membres. En 1828, la "Société du devoir mutuel", fondée à Lyon par les carnets de donnent comme objectif d'obtenir pour ses membres des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail. Pourtant, la plupart du temps, les mutuelles pratiquent seulement l'entraide. D'ailleurs le gouvernement y veille. En tant que représentant de l'Etat, le maire ou le commissaire de Police peut assister de droit aux réunions qu'elles organisent entre leurs membres. Cette solidarité organisée a l'inconvénient d'être souvent limitée à un métier très précis comme les approprieurs chapeliers fouleurs. D'autre part le paiement du droit d'entrée, parfois assez élevé, et de cotisations mensuelles en écarte les plus pauvres. Mais les mutuelles amorcent quand même un premier éveil du mouvement ouvrier. 2-Les coopératives pour mieux acheter ou produire Les premiers, les Anglais, ont l'idée d'ouvrir des magasins contrôlés par des ouvriers. Ce sont les premières coopératives. Elles apparaissent dès 1815. Une autre forme de coopération se développe à partir de 1848 : il s'agit des coopératives de production. A . Corbon, auteur du journal "L'atelier", a écrit dans son numéro du 12 mars 1848 : "Il faut que dans un proche avenir disparaisse la catégorie des maîtres et celle des ouvriers et qu'on ne voie plus partout que des travailleurs associés". En France, le mouvement coopératif reste marginal. Pourtant, en cas de grave conflit avec leur employeur, les ouvriers ont parfois recours à la création de coopératives de production. Le 29 avril 1900, Jean Jaurès inaugure la création d'une usine ouvrière au Creusot. Mais, c'est un échec car la concurrence avec la société Schneider est très forte. Enfin, à partir de 1883, les premières coopératives apparaissent dans l'agriculture. 3-Les syndicats pour unir les ouvriers Au départ, la classe ouvrière est formée surtout d'individus déracinés, illettrés, sans tradition de luttes, habitués à subir les évènements avec résignation. Ce sont donc surtout les artisans et les compagnons qui constituent l'avant garde et jettent les bases du mouvement ouvrier. En France, la suppression du délit de coalition et la reconnaissance du droit de grève n'ont lieu qu'en 1864. En 1879, au congrès de Marseille, le mouvement ouvrier définit son idéologie. des syndicats se constituent alors petit à petit. le premier est celui des chapeliers en 1871. Ce sont ensuite celui du livre en 1881 et celui des mineurs en 1883. En 1884, l'existence légale des syndicats est reconnue. 4-Les Bourses du travail En 1887, la première Bourse du travail est créée à Paris. D'autres suivent bientôt. Dans leurs locaux, souvent fournis par les municipalités favorables, les ouvriers peuvent se rencontrer et s'entraider. En 1892, les Bourses du travail se fédèrent. L'influence anarchiste y est grande. La grève générale est proposée comme arme de destruction du capitalisme. Cette idée progresse et 72


gagne peu à peu les syndicats qui en adoptent le principe au congrès de Nantes en 1894. En 1895, la Fédération des Bourses du travail et celle des syndicats organisent un congrès commun à Limoges. Elles décident de se fondre en une seule organisation, la Confédération générale du travail (C.G.T). Par la charte d'Amiens, en 1906, celle-ci se définit un double objectif : améliorer les conditions de vie des travailleurs dans l'immédiat et préparer leur émancipation intégrale par l'avènement d'un monde plus juste. III-LA CONDITION OUVRIERE AU 19eSIECLE Au cours du XIXème siècle, les sciences et les techniques se développent considérablement. Les machines se perfectionnent sans arrêt. Avec ce nouveau système de production se créé le machinisme qui permet d'augmenter la fabrication. Mais les machines n'améliorent en rien les conditions de travail des ouvriers. 1-La condition ouvrière L'ouvrier ne se plaint pas des conditions de travail : "Pensez donc, on vient ici en sortant de l'école et on s'en va que quand on n'est plus bon à rien". Ils ont tout de même des conditions déplorables. Dans les usines, le bruit est permanent, la température est élevée l'été et glaciale l'hiver. La malpropreté règne dans tous les ateliers, entre autres à cause de l'utilisation d'huile. L'insécurité est présente tout au long des journées, l'ouvrier est toujours menacé par la chute de pièces, les courroies des machines qui cassent...la sécurité est mal assurée. Le travail dans les fabriques est très éprouvant physiquement comme moralement. Aux déplorables conditions de travail s'ajoute la fatigue des trajets : comme la plupart des ouvriers habitent à la campagne, ils ont de longues distances à parcourir à pied, qui leur infligent des efforts supplémentaires. Ces faiblesses physiques et morales sont alors très propices au développement de maladies. Les usines manquent d'endroits où les gens se reposent ou prennent leur repas. Ce travail pénible provoque un taux de mortalité plus élevé dans la classe ouvière que dans les autres classes sociales. 2-Les salaires et la hiérarchie En 1832, les quatre personnes d'une famille ouvrière gagnent en tout avec les quatre salaires à peu près 760 francs. Les quatre salaires sont différents. Le père, pour 300 jours de travail ramène au foyer 450 francs. La femme, elle, travaille 200 jours pour une paie annuelle de 180 francs. Quant aux deux enfants, ils ne sont à l'usine que 80 jours pour un salaire de 65 francs chacun. Mais les salaires varient selon les régions. Le budget familial est divisé en fonction des besoins les plus pressants. Dans ces conditions, il est très difficile d'économiser car il n'y a jamais trop d'argent. Les salaires journaliers pour quinze heures de travail, pour un homme revient à deux francs, pour une femme à un franc. Pour les deux enfants, ils sont payés de 30 à 40 centimes selon leur âge. L'ouvrier doit être avant tout productif, pour qu'il puisse travailler le mieux possible; il doit bien se nourrir et, pour cela, il lui faut un salaire suffisant. Ainsi, il s'agit pour les patrons de payer suffisamment mais sans plus. Les salaires, très étalés, varient selon les primes, selon si l'on a une amende ou non. Dans l'usine, il faut une hiérarchie bien installée pour maintenir la discipline et mieux organiser les différentes tâches. La hiérarchie, elle aussi, s'étale beaucoup. En bas de l'échelle se trouve les petits ouvriers. Ainsi, nous continuons à monter avec les agents de maîtrise, les chefs, les comptables, les dessinateurs, les ingénieurs et tout en haut, celui qui dirige tout ce petit monde : le directeur. L'échelle hiérarchique est plus ou moins grande selon la grandeur de l'entreprise. 3-La condition du mineur Les dangers de la mine Lorsque les mineurs parlent de la mine, ils la décrivent comme l'enfer. Il y a tout d'abord leur environnement : très humide et des températures étouffantes pouvant atteindre jusqu'à 50°c. Il 73


fait tellement chaud dans la fosse que certaines personnes, pour se désaltérer, boivent l'eau sale coincée entre les rails et dans les abreuvoirs pour les chevaux. Déjà avec ceci, les conditions sont épouvantables. Mais à cela s'ajoute des positions inconfortables pour pouvoir travailler. Certains sont toujours courbés, d'autres se retrouvent coincés entre deux pierres dans des tailles de trente centimètres et même moins. Il y a encore les accidents qui arrivent involontairement. Dans la fosse, il y a un risque même minime. Les éboulements arrivent quand le boisage ne tient pas. Les mineurs portent des mouchoirs humides pour se protéger des dégagements de gaz comme le monoxyde de carbone. Ils ne sont jamais à l'abri d'une explosion de grisou... Quelquefois, mais heureusement très rarement, les câbles des cages d'ascenseurs cassent. Alors elle va s'écraser avec les occupant dans le fond de la fosse. Pour finir, les mineurs ont droit à leurs propres maladies ce qui n'est pas un privilège pour eux. Les poussières dans la mine comportent des substances qui provoquent des maladies. Le travail dans la mine comporte plus de menaces d'accidents que dans les usines. Les conditions de travail des mineurs sont tout de même assez mauvaises. Les salaires des mineurs Le mineur, en 1806, est comme l'ouvrier d'usine, il gagne très peu. A cette époque, il gagne à peu près un franc et quatre - vingt centimes pour une dure journée de travail. Ainsi, tout au long du XIXème siècle, le salaire journalier comporte une évolution. En 1919, alors il atteint treize francs et cinquante centimes. Tous les ouvriers, qu'ils soient de la mine ou d'usine sont très mal payés et ont un niveau de vie très faible. Ils ne peuvent pas économiser. Ils sont obligés de tout dépenser pour des choses de première nécessité. Les ouvriers ne peuvent pas se contenter de toutes ces conditions et vont être obligés de lutter pour que leurs droits soient respectés. 4-Les luttes sociales et politiques La première grève éclate au Creusot le treize mars 1848 au moment où le droit de grève n'existe pas encore. Tous les travailleurs réclament une augmentation des salaires, une diminution de la journée de travail, des garanties contre le chômage, le maintien du même salaire aux ouvriers de plus de quarante ans. Des représentants du gouvernement interviennent, un accord est conclu, une augmentation de salaire est accordée le 17 mars 1848. La seconde grève éclate le 6 mai 1850 et ne concerne que les mineurs qui veulent obtenir le maintien des prix fixés lors de la première grève, le droit pour les sociétés d'ouvriers dans l'entreprise de faire entendre leurs revendications, la réintégration de délégués renvoyés. Mais le gouvernement, qui a changé d'opinion n'intervient plus en faveur des mineurs. Cette grève est un échec. En décembre 1869, les ouvriers du Creusot réclament la gestion de la caisse de solidarité. Les 15 et 16 janvier 1870, une forte majorité souhaite la gestion de la caisse de secours par les ouvriers. La grève est alors générale. La panique s'installe dans la population souffrant du manque d'argent. La travail reprend le 24 janvier. Les mineurs du Creusot se mettent en grève le 21 mars 1870 car leur salaire a été diminué. A partir de 1899, les ouvriers français font confiance au gouvernement de Waldeck-Rousseau. Ils veulent profiter de ces conditions favorables pour obtenir des avantages. La France connaît cette année là, une vague de grèves assez importante. IV-LA CONDITION OUVRIERE VUE PAR ZOLA Dans Germinal, Zola nous décrit les conditions de travail qui sont détestables, difficiles. Les accidents et maladies professionnelles sont fréquents, les salaires sont dérisoires. Les ouvriers sont payés à la semaine, à la journée, à la tâche. Bonnemort explique les différentes étapes de son travail. Il est descendu dans la mine alors qu'il n'avait pas encore huit ans. Il a d'abord été galibot, puis hersheur lorsqu'il eut la force de rouler, 74


ensuite haveur. Ayant des problèmes aux jambes il est devenu remblayeur, raccommodeur et il est maintenant charretier. Il a cinquante-huit ans et s'il prenait sa retraite il n'aurait qu'une pension de cent-cinquante francs. Bonnemort va donc attendre d'avoir soixante ans pour obtenir une pension de cent quatre-vingt francs . On peut donc remarquer que trente francs dans la vie des mineurs est extrêmement important. L'espérance de vie est limitée. Bonnemort crache du charbon : "C'est du charbon...j'en ai dans la carcasse de quoi me chauffer jusqu'à la fin de mes jours...j'avais ça en magasin parait-il sans même m'en douter, bah! ça conserve." Zola décrit la fosse, un lieu effrayant "Cette fosse, tassée au fond d'un creux, avec ses constructions trapues de briques, dressant sa cheminée comme une corne menaçante, semblait avoir un air mauvais de bête goulue, accroupie là pour manger le monde." Les bâtiments sont mal éclairés, pleins de trous noirs inquiétants avec la complication de leurs salles et de leurs étages. Zola raconte la façon dont Etienne Lantier découvre ces lieux effrayants. Après avoir monté un escalier obscur et à moitié détruit, il s'était trouvé sur une passerelle branlante, puis avait traversé le hangar du criblage, plongé dans une nuit si profonde qu'il marchait les mains en avant pour ne pas se heurter. Des courants d'air entraient de partout... "Dès quatre heures la descente des ouvriers commençait. Ils arrivaient de la baraque, pieds nus, la lampe à la main, attendant par petits groupes d'être en nombre suffisant." "Le travail des moulineurs consistent à sortir les berlines et à les remplacer par d'autres, vides ou chargées à l'avance de bois de taille. Et c'était dans les berlines vides que s'empilaient les ouvriers cinq par cinq". Il y a une différence de salaire suivant le nombre de berlines. Le haveur est plus payé que le herscheur. Les vieux mineurs ont un salaire inférieur. Travailler dans la mine est dangereux. Il y a des risques d'éboulement, des coups de grisou. Ce travail nécessite aussi des efforts physiques. Les ouvriers doivent se faufiler dans les mines, creuser dans des positions difficiles, passer les berlines, les remplir. Le pays est très pauvre : "On se remet à se serrer le ventre. Une vraie pitié dans le pays, on renvoie le monde, les ateliers ferment les uns après les autres."

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Du servage à la servitude

La condition ouvrière Politiquement, les ouvriers sont exclus du suffrage censitaire, modèle dominant au XIXe siècle. En 1850 en France, une loi exclut du suffrage universel masculin toute personne qui ne peut pas justifier de 3 ans de résidence fixe afin d'écarter la « vile multitude » (Adolphe Thiers) du vote ; Louis-Napoléon Bonaparte rétablira le suffrage universel sans restriction. En Angleterre, l'élargissement du suffrage censitaire de 1867 marque l'accession des ouvriers qualifiés au vote, celui des années 1884-1885 l'étend à la quasi-totalité des ouvriers. Il faut attendre 1864 en France pour que le droit de grève soit accordé. Au niveau juridique, l'ouvrier dispose d'un livret ouvrier qu'il doit présenter à chaque employeur et qui doit être mis à jour par le patron (sans quoi il ne peut pas retrouver de travail). Le Code Civil fonde aussi l'infériorité de l'ouvrier : en cas de litige entre un patron et l'ouvrier, la parole du patron l'emporte sur celle de l'ouvrier (supprimé en 1868). Dans les conseils des prud'hommes, jusqu'en 1848, le nombre de sièges du patronat est supérieur à ceux de la classe ouvrière. Dans les premiers temps de la révolution industrielle, la durée journalière de travail est très élevée pour compenser une faible productivité : jusqu'à 17 heures (plus longue qu'au XVIIIe siècle grâce à l'éclairage au gaz). Il n'existe aucune protection patronale ou étatique et l'ouvrier se voit obligé de travailler jusqu'à sa mort. Du fait 76


des vapeurs et des poussières en suspension, du froid l'hiver et de la grande chaleur l'été, de la cadence et de la surveillance des contremaitres, le travail est d'une très grande pénibilité. Les accidents de travail sont toujours possibles entre les volants, les roues et les courroies de transmission si bien qu'Engels note à Manchester qu'on a l'impression de vivre « au milieu d'une armée qui revient de campagne » (foule d'estropiés). La vie ouvrière au XIXe siècle est une lutte constante contre la sous-alimentation et pour la conservation de sa force de travail. Les logements ouvriers sont souvent des taudis petits et mal aérés. Les épidémies font davantage de ravages dans ces quartiers et le taux de mortalité infantile y est beaucoup plus élevé. L'ouvrier consacre les deux tiers de son budget en moyenne à la nourriture (pain, pommes de terre, oeufs, rarement de la viande) ; 15 % du budget est destiné au logement. Les carences alimentaires et l'hygiène lamentable ont des résultats catastrophiques : en 1878, la British Association révèle que les garçons de 11-12 ans en milieu ouvrier ont une taille inférieure de 12 cm à ceux appartenant à la bourgeoisie ou à l'aristocratie. Il y a 10 à 20 ans d'écart d'espérance de vie entre un bourgeois et un prolétaire. Contestations sociales et politiques Les premières formes de lutte ouvrière reprennent des formes plus anciennes, héritées du compagnonnage. La coalition (grève) est illégale ce qui n'empêche pas des grèves locales d'éclater (exemple des canuts lyonnais en 1831). Des ouvriers dressent des listes de patron à boycotter. Certains travailleurs s'introduisent dans les manufactures pour détruire les machines qui menacent leur travail et les savoir-faire, tout particulièrement en Grande-Bretagne (le « luddisme »). Des résistances spontanées apparaissent aussi qui consistent par exemple à refuser, en France, d'aller au travail le lundi (la « saint Lundi », repos des fêtes du dimanche) ou à s'opposer à la prolétarisation en gardant une activité à la campagne. La première forme d'institution typiquement ouvrière est la société fraternelle ou mutuelle qui accorde une aide financière en cas de maladie, d'invalidité, de funérailles ou de vieillesse par le biais d'une caisse commune (chaque ouvrier y verse une petite partie de son salaire). Ces caisses vont se transformer en caisses de grève pour tenir tête aux patrons. Les ouvriers vont par le biais de ces solidarités et de l'instruction développer une conscience de classe. Tout au long du XIXe siècle, les conditions de vie et de travail des ouvriers tendent à s'améliorer même s'il faut attendre les années 1870-1880 pour constater un réel progrès. Pour une grande part, l'amélioration de la condition ouvrière est le fait des ouvriers eux-mêmes grâce à leurs luttes ; l'augmentation de la productivité intervient aussi dans ce phénomène. Les Etats abandonnent lentement la doctrine du « laisserfaire » pour réglementer le travail de certaines catégories d'ouvriers (femmes, 77


enfants). Ainsi, en France, une loi de 1841 réglemente le travail des enfants en l'interdisant avant 8 ans, en le limitant à 8 heures entre 8 et 12 ans et à 12 heures entre 12 et 16 ans (cette loi restera longtemps mal appliquée du fait de l'absence d'inspecteurs du travail) ; en Prusse, une loi de 1869 interdit le travail des enfants de moins de 12 ans et le limite à 6 heures pour les 12-14 ans. Il faudra néanmoins attendre les années 1880 pour que les Etats instaurent une véritable protection sociale.

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Le Front National des années 1930/1947, ce disparu des livres d'histoire

Le Front national, ou Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France, est un mouvement de la Résistance intérieure française créé par le Parti communiste français vers mai 1941 pour irriguer les différentes composantes de la société française dans un esprit d'ouverture vis-à-vis des non-communistes. À l'exception d'une certaine implantation dans les milieux intellectuels par le biais du périodique L'Université libre, il fut mis en sommeil à partir de l'automne 1941 et ne se développa véritablement qu'à partir de la fin 1942 sous l'impulsion de Pierre Villon qui fut le représentant du mouvement au sein du Conseil national de la Résistance. Il a été homologué par décision ministérielle après la Libération (J.O. du 22 juillet 1948), puis mis en liquidation par ses membres, n'ayant plus de raison d'être, après avoir accompagné les demandes de reconnaissance des droits de ces résistants et des familles des disparus. Cela, c'est ce que je trouve sur Wikipédia. On trouve bien peu d'informations sur ce Front National, et pour cause. À la base fleurissent à partir de 1943 une multitude de comités locaux et départementaux, des comités d'intellectuels et des comités paysans.

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Au cours de l'été 1943, ces comités s'engagent dans la lutte contre le service du travail obligatoire. Daniel Virieux qui a fait sa thèse de doctorat sur le Front national donne le chiffre de quelques dizaines de milliers d'adhérents en septembre 1943. Pour Daniel Virieux, le développement du Front national aura grandement contribué à étendre l'influence du Parti communiste au-delà de son bastion traditionnel formé par les organisations ouvrières. À la suite de la « grève des battages » qui éclate à l'été 1943, les Comités de Défense paysanne font une percée significative dans les deux zones, notamment en Bretagne du Nord et dans l'ouest du Massif central. Le rôle de premier plan joué par les communistes lors de la Libération de la Corse sous la bannière du Front national sera l'occasion de populariser son label. En octobre 1943, le Front national renonça définitivement à son projet de mouvement unique et à ses "comités de la France combattante" pour mieux se fondre dans le CNR où Pierre Villon jouera un rôle éminent. Ce sera notamment lui qui rédigera le projet du Programme du Conseil national de la Résistance et qui négociera la fusion des FTP dans les Forces françaises de l'intérieur. Vous avez bien lu? C'est un organe issu du parti communiste qui a rédigé les projets de lois à mettre en application à la libération et qui ont effectivement été mises en place par.... De Gaulle. Mais voilà, il faut occulter que ces lois si sociales mises en place par De Gaulle (nationalisations, vote des femmes, coopératives, etc...) provenaient du honni parti communiste et non du Grand Charles. Donc, bien peu de gens, en France même, savent que ce sont les communistes qui ont géré l'après guerre. Le parti a été dissout, non parce qu'il n'avait plus rien à faire, mais parce qu'il fallait le faire disparaître. C'est par un covoitureur, entre Perpignan et Toulouse, historien passionné et passionnant, que j'ai appris bien de ces petites choses cachées par l'histoire officielle. Et beaucoup de ces lois d'origine communiste sont encore en place (coopératives, vote des femmes - on ne nous l'a pas repris, vous vous rendez compte? Ils y ont pensé mais ils n'ont pas osé, et puis les femmes votent plutôt à droite -) Voilà, entre autres, ce que les facultés dans lesquelles vous étudiez vous cachent. N'OUBLIONS PAS CELA : Depuis un siècle ce qu'on appelait "le bloc de l'Ouest" (le véritable occident) n'avait de cesse que d'étouffer et de laisser ignorer ce qu'il pouvait y avoir de bon et d'efficace dans le communisme, et par contre de le diaboliser. Et allons-y pour les travestissements social libéraux, socio démocrates, etc....pour dissimuler ce qui est vraiment l'exploitation de l'homme par l'homme. NOTA : je n'ai jamais été communiste. Mais j'ai toujours eu un cerveau pour penser. 80


Charlie Hebdo et la caricature

On me demande d'expliquer Charlie Hebdo. Moi, je voudrais vous poser des questions avant : 1- pourquoi pensez-vous que lorsqu'on fait un dessin, c'est pour se moquer du sujet? 2- Vous êtes-vous, vous, intéressés à des problèmes, à des souffrances, qui se passent ailleurs qu'en Afrique? 3- Etes-vous si convaincus que vous êtes les seuls humains à souffrir (un de vos politiques me l'a affirmé). 4- Eprouvez-vous parfois de la compassion pour des humains qui ne sont pas noirs? (bon, là, j'ai la réponse de 4 ou 5 d'entre vous, mais je pose la question généralement pour l'africain subsahélien). Moi, j'ai vu vos caricatures, effectivement, elles sont très moqueuses et destinées à faire rire des croqués. Eh bien, en France, on ne fait pas des dessins pour se moquer mais pour exprimer la souffrance : soutien à des opprimés, dénonciations des déviances de certaines religions ou philosophies (nous avons tous en tête la tuerie du 7 janvier). Et, oui, le dessin du jour était bien une dénonciation de la souffrance et du martyr des immigrés clandestins, et des lois qui les génèrent. Quant aux barbus qui ont soulevé l'opinion du monde africain, que je sache, il leur est donné un nom qui n'est pas celui du prophète (Muhammad, je crois), il leur est attribué une barbe, non pas que le prophète ait été barbu (s'il l'était nous ne le savons pas). Non, ces barbus qui s'expriment pour se désoler des déviances de la religion musulmane (dont fait partie Boko Haram) représentent la vision déformée qu'en ont ces déviances, et la dénoncent, ainsi que les violences qu'ils perpètrent. Ces dessinateurs ont-ils raison de faire ça? C'est une autre question, mais je renvoie à l'article 81


bienvenu de Pathé Barry sur la diffusion des vidéos de Boko Haram dont vous êtes friands. https://www.facebook.com/pathe.barry…/posts/704463219664667… Car ces fous ne demandent en effet qu'une chose : qu'on parle d'eux. Toujours est-il que 10 doux dingues humanistes sont morts par ces fous, et qu'un monde musulman, qui devrait être selon le prophète, extrêmement tolérant, s'est parfois félicité de ces morts.... en republiant à gogo les dessins qu'ils condamnaient (si vous trouvez une logique à cela, bravo). Quant à ce pauvre dessin publié, par compassion avec les victimes des passeurs clandestins, il ne peut avoir comme effet que d'émouvoir les autorités sur leur sort. Alors, écoutez, vous êtes tous des intellectuels africains. On me dit souvent "fais-nous confiance". Moi je veux bien. Mais je vous ferai confiance quand vous utiliserez vos claviers pour informer vos compatriotes et les détacher de la haine. Haine qui fait de très nombreuses victimes en Occident. Mais ces victimes ne trouvent aucune compassion chez vous.

Pathe-Tidiane Barry Quand Boko Haram diffuse ses vidéos, les hypocrites s'empressent de condamner. Ils disent: " Voyez, les fous viennent encore de s'illustrer négativement. ils ont coupé... ils ont.... atrocement des innocents." Moi, ça me fait mal d'entendre ça. Boko Haram ou tout autre groupe terroriste ne fait que ce qui plait aux gens. Vous ne me croyez pas? Dites-moi alors pourquoi ils continuent de faire ce qu'ils font si ca ne nous plait pas? Comment savons nous qu'ils font ce qu'ils font là? RFI? la RTB? Ce sont eux qui nous en informent? Mais pourquoi nous le disent-ils? Pour que nous sachions? Et pourquoi faut-il que nous sachions cela? Voilà des gens qui déconnent et qui trouvent une audience en délire pour les écouter ou les regarder en live déconner et cette même audience s'offusque quand les fournisseurs d'horreur récidivent. Si personne ne regardait et ne commentait ces horreurs et ne les partageait, Boko Haram et les autres ne trouveraient pas de raison de continuer leur besogne. Mais non! Des chaines de télévision sont même prêtes à payer des frais astronomiques pour avoir le droit de diffuser en live ou au moins les premiers, ces horreurs là. Et Boko Haram sait ça. ils déconnent et s'empressent de publier leur forfaits sur le net ou par les chaines de radios et télés. Des horreurs en live. Que nous visionnons! Avec plaisir! En nous en plaignant! Ils savent donc que ça nous plait de voir des live de ce genre là. Et recommencent! Et nous voilà encore devant la télé attendant les dernières. S'il n y en a pas, nous nous levons, déçus! En disant: " Aujourd'hui le journal n'est pas intéressant". Moi, je dis: Arrêtons de diffuser ces horreurs et elles cesseront d'elles mêmes! Pour cause de manque d'audience! Qui s'offusque hypocritement.

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Le victimisme au service des tyrans et leurs comparses

Le scénario est devenu banal :un tyran non-élu s'accroche au pouvoir et se cache dans un bunker, tout en massacrant son propre peuple. Qu'il s'agit de la Côte d'Ivoire, de la Tunisie, de l'Égypte, ou de la Syrie, les cas se ressemblent. Pourtant, dans chaque cas, le tyran et sa faction se posent en victimes. Selon eux, quand l'armée de Gbagbo massacre des femmes manifestantes à Abobo, quand l'armée de l'air d'Assad détruit un hôpital civile à Alep, ou quand un régime en Afrique du nord tue des manifestants, les victimes, ce sont le tyran lui-même et ses sbires. Mais comment est-ce que cette déformation de la réalité peut exister? Quelles sont les implications de l'utilisation contre-intuitive du victimisme par les tyrans? Évidemment, un tyran ne monte pas à l'estrade pour déclarer, "Je suis un tyran non-élu. Mes sbires et moi, nous allons vous spolier parce que nous croyons que vous, la population, vous êtes des imbéciles et des lâches. Je vais m'accrocher au pouvoir, même si ça veut dire que je dois tuer des milliers de civils et attiser la haine intercommunautaire." Puisque c'est impossible de dire cette vérité, un tyran et ses comparses ont besoin d'un ennemi commun pour réunir tout le monde derrière le monstre dans le palais présidentiel. Un ennemi commun, c'est une distraction formidable pour détourner l'attention de leurs crimes. L'ex-puissance coloniale, le pays voisin, le juif, une ethnie interne... le tyran doit choisir son bouc-émissaire, une entité qui existe pour expliquer l'échec économique, le manque de liberté, et l'autoritarisme. Pour les comparses du tyran aussi, le faux victimisme constitue un pilier important de leur pouvoir. Le fait d'avoir un ennemi en commun leur permet de s'ériger en défenseurs de la nation. Même si cette farce ne trompe personne individuellement, ils peuvent tous imaginer que les autres sbires le croient, ce qui rend le groupe plus résilient. Donc, même dans les cas où personne ne croit que la France veut reconquérir l'Afrique, ou que l'état juif se cache derrière chaque problème, l'idée milite quand même contre l'émergence de la démocratie et de l'état de droit. Il y a aussi des individus qui ne font pas partie de l'élite, mais l'occasion d'avoir un bouc83


émissaire représente une occasion trop alléchante: ceci explique leurs échecs personnels. Leur faiblesse, leur incompétence, leur ignorance... c'est la faute de quelqu'un d'autre. Pourtant, le victimisme devient une religion liée à leur place en haut de la hiérarchie sociale. Il donne trop d'avantages pour ne pas se laisser convaincre, surtout pour les comparses sans la moindre honnêteté ou courage intellectuel. Mais est-ce un phénomène nouveau? Non. En effet, jusqu'à aujourd'hui, notre jeune siècle a surtout vu la réapparition d'éléments présents dans l'histoire du XXe siècle. Par exemple, dans le monde arabe, il a toujours été un fait établi que n'importe quelle difficulté est la faute d'Israël. Qu'il s'agit de la misère, du mauvais temps, ou du chômage, c'est automatiquement la faute de l'état juif. Selon les médias locaux (ou européens), selon les sermons et les écoles, le diable juif se cache partout. Ceci a permis aux tyrans de rester en place pendant des décennies. Mais à partir de 2011, même s'ils sont trop fiers et intoxiqués pour l'admettre, des gens découvrent que peut-être ce n'est pas le juif derrière chaque problème. Peut-être que leurs propres tyrans jouent un rôle, eux aussi. Effectivement, il faut du temps pour la désintoxication. À titre d'exemple, en Côte d'Ivoire, des fanatiques pro-tyran (pro-Gbagbo) restent dans la chambre de réverbération, où ils n'entendent que leurs propres voix. Pourtant, petit à petit, les gens trouvent la réalité. Un noyau fanatique persiste très longtemps, tout comme il y a toujours quelques néo-nazis en Allemagne. Mais si on reste dans le soleil, la très grande majorité des gens finissent par ouvrir les yeux

Comment peut-on comprendre cette mentalité qui contre la démocratie et la paix? Ce processus de victimisation et de bouc émissaire est bien connu en politique. Qui a un tant soit peu de culture politique sait le reconnaître. Dans un certain groupe Facebook, néanmoins, administré par certain parti politique, pourtant, ce discours est récurrent, et confine à la haine et à l'insulte raciale. Le commentaire joint, répondant à mon article "j'ai mal partout" est absolument identique à tout ce que j'ai pu lire sur "Débat Politique", et par certains membres du MPP. (Je dis bien certains, il y a aussi des gens intelligents et cultivés au MMP). Bien sûr, ce discours a été servi par le CDP du temps où il servait Blaise Compaoré, et nous savons que le MPP est dirigé par des gens qui l'ont cautionné pendant 26 ans, accuser un bouc émissaire permettait de détourner l'attention de la population des pillages exercés par les dirigeants. C'est classique. Jusqu'à présent, je n'ai rien lu de semblable chez des membres ou sympathisants d'autres partis politiques. Voilà, si d'autres politiques tiennent ces discours manipulatoires, informez-moi, je ne veux pas jeter l'opprobre sur des membres d'un seul parti politique (je ne compte pas le CDP) s'ils ne sont pas les seuls manipulés et manipulateurs. http://xn--sngal-bsab.com/senegal/senegalais/2012/aout/22/

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Un monument d'incompréhension.

Et quand on ne comprend pas, on pourrait s'interroger? Non, on prend le parti le plus négatif. Ce que je lis là est consternant. Ces gens dénoncent la souffrance des noirs, et vous, vous y voyez du racisme, et vous êtes d'une méchanceté et d'une agressivité effrayantes. Je vous ai déjà dit, au lieu d'interpréter ce que font les autres, interrogez-les. Et si vous qui me lisez n'avez jamais eu l'idée d'être méchants, juste de ne pas comprendre, expliquez chez vous que les français non seulement ne sont pas racistes mais sont entièrement de votre côté. Ne me parlez pas du Front National, c'est plus une création de la droite chiraquienne pour se faire élire dans un fauteuil qu'un thermomètre de l'humeur française.

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Tous des colonisateurs...

Avant la colonisation On sait peu de choses de l'histoire ancienne du Burkina Faso. Une civilisation néolithique y a produit des pierres taillées, des motifs gravés et de la poterie au Ier millénaire av. J.-C. Ensuite apparut l'agriculture avec des défrichements de la forêt primaire. Une vague de cavaliers vint alors greffer une aristocratie militaire sur cette structure. Détenteurs du pouvoir politique, ces cavaliers passèrent des accords avec les autochtones qui restèrent propriétaires du sol. Cette organisation apparaît encore sous forme de chefs de cantons et chefs de la terre. L'empire du Ghana est le premier à dominer la région. Plusieurs vagues d'immigration amènent les Mossi du xie au xive siècle[réf. souhaitée]. Leur intégration aux populations locales donna naissance à quatre royaumes dont le plus septentrional et le plus important, le Yatenga eut des rapports conflictuels avec son puissant voisin du Soudan Occidental, L'empire du Mali, allant jusqu'à conquérir Tombouctou en 1329. Doté d'une administration centralisée et d'une défense efficace, le Yatenga résista à l'islamisation que tentait de lui imposer l'empire des Songhaï. D'autres invasions brassèrent la population de l'actuel Burkina : Gourmantché, Bwa, Sénoufos, Gan, Bambaras puis, dans le nord, Touareg, Peuls, Songhaïs et Djerma, Malinké. D'autres vagues d'immigration au xixe siècle s'accompagnent d'islamisation. C'est le cas des Peuls qui contrôlent l'est de la Volta dès 1810. 86


Au sujet des violences en Afrique du Sud

1- publier des photos de corps martyrisés ressort d'une exacerbation sordide En s' opposant et se révoltant contre ce que ces images montrent, les internautes dévoilent en réalité leur jouissance maladive par rapport à la violence . Il y a un plaisir malsain à voyeuriser des corps torturés, à s'indigner, et à rendre la violence par des insultes racistes . - 2. Ces publications n'ont d'autre effet que d'attiser les violences verbales,et suggérer les violences physiques à ceux qui seraient assez faibles pour s'adonner à la vengeance. 3- Ces images sont souvent des manipulations. Pour s'en assurer, faire un clic droit sur la photo, puis "rechercher avec Google". Et vous découvrirez 9 fois sur 10 que ces photos viennent d'ailleurs, tournent depuis des années pour illustrer et dramatiser chaque fois de nouvelles violences, vraies ou supposées. Elles sont souvent utilisées pour attiser des haines religieuses ou raciales. Attention à l'image, foi de photographe 4- les commentaires agressifs et racistes ne valent pas mieux que les actes reprochés. Il faut comprendre que la violence des peuples est générée par la violence faite aux peuples par leurs dirigeants.

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Quand un peuple a de quoi manger pour tous, il est accueillant et partageur. Quand il n'a pas ce dont il a besoin, il refuse l'étranger qui vient lui prendre le peu dont il dispose. Accuser ces peuples, les dénigrer, les rabaisser n'arrangera rien. 5- Réfléchissez plutôt à vos régimes faussement démocratiques et réellement monarchiques, et ouvrez votre imagination à la perspective de modifier en profondeur ces modes de gouvernement. Ce n'est pas remplacer un calife par un autre calife qui changera quoi que ce soit.

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Economie Ethique et Solidaire (1)

Je ne suis pas communiste, mais mon cerveau est allumé en permanence (quand on n'a pas de jambes, on a une tête). Les idées du communisme sont indéniablement justes, il a eu deux ennemis : la précipitation (volonté de le mettre en place brutalement en forçant l'homme à changer) et.... bien sûr, ceux qui se voyaient dépossédés de la possibilité de cumuler pouvoirs et richesses. Les communistes ayant IN FACTO gagné la 2ème guerre mondiale et s'étant pris une énorme part dans le partage du monde à Yalta, il fallait de plus les déconsidérer, chose bouclée en 1989. Depuis, tous les désastres sont sur nous, nous autres et vous autres. Les capitalistes ont les coudées franches et les citoyens vont de plus en plus mal. Ce qui se met en place en France, tout doucement, ne s'appelle pas communisme, mais en a les meilleurs aspects : le partage, la solidarité, l'égalité, la justice. Tout doucement.... parce que le pot de fer capitaliste et gouverne-ment-tal veille sur certaines pratiques, en favorise d'autres (faut pas désespérer les masses une révolution ne les arrangerait pas. 1- les coopératives, je l'ai dit, sont en place depuis la Libération. IL n'y a pas un village agricole qui n'ait sa coopérative. Principe : un homme, une voix (intéressant : cela montre l'ancienneté du principe, aujourd'hui, on dirait une personne une voix, mais les femmes ne faisaient pas encore partie de l'humanité quand il a été conçu). Les bénéfices sont répartis de la même façon égalitaire, selon les apports. 2- les sociétés coopératives (SCOP) se développent sur le même principe . Elles sont innombrables de par le monde (voir l'article les concernant). Les collectivités locales leur réserve un pourcentage de leurs marchés (ça fait progressiste). 3- les SEL, petites entités géographiques concurrenceraient trop le marché officiel, ils sont tolérés et limités par la loi, au fonctionnement sur le principe des associations 89


loi 1901 (également d'inspiration communiste), ce qui leur permet de passer à côté des impôts, taxes, cotisations etc... Principe : une heure d'ingénieur a la même valeur qu'une heure de balayeur. On ne peut légalement échanger par les SEL des activités incluses dans sa profession. Mais ça se contourne. 4- les monnaies solidaires sont à l'état expérimental, et se mettent en place avec l'aide des collectivités locales (toujours pour être progressistes, mais aussi, là, je vous le dis dans le creux de l'oreille, parce que les autorités locales ne rêvent que de rogner sur le pouvoir central. Voilà, ce qui fonctionne actuellement en France. Si vous cherchez des informations sur ces pratiques, vous trouverez des enquêtes de grands médias (qui sont propriété des grands patrons,) donc ne vous étonnez pas si on vous présente des résultats en demi-teinte, si ce n'est sournoisement dévalorisants. Voilà tout ce qui peut se mettre en place au Burkina, et ajoutons-y le grégarisme du PAREN et de Laurent Bado, qui sont une alternative africaine entre libéralisme et socialisme. J'ai utilisé exprès le mot communisme, en dépit du fait qu'il soit devenu connoté très négativement, il est présenté comme ayant échoué.... encore que nous ne le sachions que par Soljénitsyne, un russe blanc, et une poignée de refuzniks, et que la vie aujourd'hui en ex URSS ne semble pas plus reluisante que la vie avant 1989.

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